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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
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There's a certain electricity in the air - Soledad :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
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Dim 12 Déc - 19:50


There's a certain electricity in the air
Soledad & Azrael

26 avril 2018 - 17h Witches Bazaar

Rappelles moi déjà ce qu’on fout là exactement ? Honnêtement ?! Non, j’aime quand tu me dis de la merde… BIEN SÛR HONNÊTEMENT PAUVRE NOUILLE ! Pour Vi… Pretty Vi avec qui tu n’as pas l’intention de te remettre en couple, c’est bien ça ? Comme tu es toujours dans ma tête : non. Je dois la protéger de toi. T’as rien compris mon pauvre.
Dans un profond soupir, Azrael leva les yeux vers l’insigne du magasin devant lequel il se trouvait. Witches Bazaar. Pas de doutes possibles, il était bien à la bonne adresse. Nerveux à l’idée de revoir Soledad après toutes ces années, le jeune médicomage se passa la main dans ses boucles blondes, tentant vainement de dégager son regard sombre et faire bonne impression par la même occasion. Il avait beaucoup de mal à croire qu’il se tenait là, au bout milieu du Chemin de Traverse, devant la boutique où la meilleure amie de Ludivine travaillait. La jeune femme lui avait envoyé un hibou quelques jours plus tôt, lui proposant de se revoir pour prendre des nouvelles après sept ans de vide dans leur relation amicale. Le souvenir de leur dernière conversation était encore douloureusement ancré dans la mémoire d’Azrael. Suite à sa rupture incompréhensible avec Vi, le jeune homme avait préféré couper tous les ponts qui pourraient lui rappeler son premier vrai amour. Soledad en faisait partie intégrante. Cependant, cette dernière avait, comme beaucoup à l’époque, tenté de comprendre ce qu’il avait bien pu se passer pour qu’il mette un terme aussi brutalement à sa relation avec Ludivine. Après tout, avant le onze novembre 2011, rien ne laissait présager une rupture entre eux. Quelque chose s’était bien passé mais ça, Azrael ne pouvait l’avouer à personne. Bien qu’il redoutait la conversation qu’il allait avoir avec son ancienne amie, Aze poussa un profond soupir avant de passer la porte de la boutique, la clochette fixée au plafond annonçant son entrée. Impossible de faire marche arrière, elle l’attendait.

3 jours plus tôt

« Yaxley ?! J’ai besoin que vous alliez me faire l’inventaire des potions qu’on a dans la réserve du second étage. Faites-moi votre rapport dans vingt minutes. » Le supérieur d’Azrael quitta la salle de repos dans laquelle il venait tout juste de finir sa pause. Encore à moitié réveillé de la micro-sieste qu’il avait pu s’accorder, le médicomage se frotta le visage vigoureusement en ébouriffant ses cheveux déjà en bataille. Quel con putain… Ils attendent quoi pour te filer des vraies responsabilités ?! T’es pas un pauvre interne, t’as un diplôme, t’as fait la guerre, merde ! C’est quand que tu vas pouvoir toucher à un patient à deux doigts de la mort ?! Ça fait deux jours qu’on te confie que des trucs à la con. Calmes-toi… Tu me donnes mal à la tête. Mollement, Aze se leva du lit de camp et enfila sa blouse blanche avant de prendre la direction du local dans lequel les différentes potions réservées au service du second étage étaient stockées. Un calepin à la main, il entreprit la tâche à laquelle on l’avait assignée, procédant avec toujours autant de sérieux et d’application. Merci l’entraînement militaire.

Ce fut au bout de dix minutes qu’un tapotement continu le tira de sa concentration. Vérifiant la porte derrière laquelle l’hôpital suivait son cours, Azrael regarda autour de lui en refermant cette dernière et remarqua enfin un minuscule petit hibou des plus adorables derrière la fenêtre. La missive accrochée à sa patte lui fit comprendre qu’il était là pour lui. Tout en posant son calepin sur le bureau de la pièce, il vint ouvrir à l’oiseau qui lui fonça dessus sans prévenir, faisant violemment reculer Azrael, surpris par l’attitude inhabituelle du volatile. « Mais… » fut tout ce qu’il fut capable d’articuler, encore un peu sous le choc alors que le hibou tournoyait autour de sa tête, suffisamment proche du plafond pour qu’il soit hors de sa portée. Il fallut quelques secondes à Azrael pour réfléchir à son plan. D’abord la fenêtre. Précipitamment il referma cette dernière pour empêcher à l’oiseau de ressortir. Lui maintenant. Impossible d’utiliser sa baguette s’il ne voulait pas blesser le petit hibou et accidentellement saccager le contenu de la pièce vu à quel point le volatile était rapide. Tandis qu’il réfléchissait à son plan, le hibou jugea bon de venir lui foncer dessus, Azrael ayant tout juste le temps de se baisser pour éviter qu’il ne percute son visage de plein fouet. Il s’en sorti tout de même avec quelques griffures sur la joue gauche. Bon sang mais… Bien déterminé à récupérer l’oiseau, Aze monta sur le bureau au centre de la pièce, tentant à plusieurs reprises d’attraper le hibou qui en fonçant ici et là, faisait tomber des potions et objets au sol. Il fallait vite arrêter le carnage. Plus il tentait d’attraper le volatile, lui intimant de s’arrêter sans que ce dernier ne l’écoute, plus il finissait avec quelques égratignures ici et là quand l’oiseau décidait de lui foncer dessus en piquet. Visage, cou, cheveux crêpés, blouse, mains et avants-bras, qui aurait cru qu’il se débatte ainsi avec une si petite et adorable créature, peu disposée à lui remettre son message. Finalement, Azrael tenta le tout pour le tout et sauta du bureau pour se propulser en l’air, attrapant le hibou en plein vol. Ce dernier laissa échapper un petit cri de surprise avant de se rendre, ne tentant pas de se débattre. Tombé au sol sur le dos, l’oiseau entre les mains, Azrael affichait un large sourire satisfait bien qu’essoufflé. Sale petite boule de plumes infernale ! S’asseyant en tailleur, il retira le message accroché à la patte du hibou et se leva pour le faire sortir par la fenêtre.

Enfin au calme, parmi le bordel sans nom laissé par le volatile, Azrael s’appuya contre le bureau et déroula le bout de parchemin. Le contenu qu’il y découvrit fit manquer un battement à son coeur. Relisant plusieurs fois les quelques lignes au caractère des plus amical, il ne pouvait s’empêcher de sentir l’angoisse monter en lui. Soledad avait eu vent de son retour à Londres et lui proposait de passer la voir pour discuter. Comment… ?! Pretty Vi, tiens ! C’est sûr qu’elle a pas pu s’empêcher de lui en parler ! T’as vu comment elle te regardait et son attitude dans sa clinique ?! Ça m’étonne même pas qu’elle en ait touché un mot à Soledad… Par contre qu’est-ce qu’elle te veut… Ça c’est un mystère. Pensif, il fourra le bout de parchemin dans la poche de sa blouse et se redressa pour faire face au chaos qui régnait dans la pièce. Un simple coup de baguette magique et le tour était réglé. Son rendez-vous avec Soledad, en revanche, risquait d’être moins simple à appréhender pour lui.

26 avril 2018 - 17h02

Bien décidé à faire meilleure impression que lors de son rendez-vous à la clinique zoomagique de Ludivine, Azrael avait passé un jean noir sobre, un tee-shirt blanc et une simple veste kaki. Une fois à l’intérieur de la boutique, il ne put s’empêcher d’en contempler le contenu, admiratif de l’ambiance ainsi que de la variété d’objets présents. Il avait toujours adoré ce type de petites boutiques magiques où l’on peut trouver un peu de tout et n’importe quoi. Depuis son retour en Angleterre, il n’avait pas pris le temps de se balader sur le Chemin de Traverse, bien trop pris par le travail à l’hôpital et ses gardes qui s’enchainaient. Comme quoi, revoir Soledad le faisait un peu sortir de sa routine infernale qui avait semblé inquiéter Vi. Tout en évoluant dans les rayons, ses prunelles sombres se baladaient d’un objet à l’autre, prenant parfois le temps d’en saisir un pour l’examiner de plus prêt. S’il en reconnaissait un bon nombre, d’autres en revanche éveillaient un peu plus sa curiosité. Alors qu’il était justement en train de se pencher près d’une orbe violette à l’intérieure de laquelle une pluie de paillettes dorées s’écoulait en continu, il entendit des pas dans son dos et se redressa presque instantanément avant de faire face à la co-gérante des lieux. Un maigre sourire mi-gêné mi-accueillant étira ses lèvres alors qu’il passait une fois de plus nerveusement sa main dans ses cheveux peu disciplinés pour dégager légèrement son front.
« Bonjour Soledad… Comment vas-tu depuis le temps ? » Demanda-t-il poliment, ne sachant plus vraiment comment interagir avec la jeune femme. S’il la savait d’un naturel profondément bon, il se doutait bien que cette dernière devait éprouver une certaine forme de méfiance à son égard. Après tout, il avait, sans vraiment le vouloir, fait du mal à sa meilleure amie, c’était normal qu’elle lui en veuille un peu ou se montre moins chaleureuse qu’à l’époque.
« Ton hibou est un sacré petit phénomène ! Super mignon mais pas facile à intercepter en plein vol. » s’exclama-t-il avec un petit rire pour un peu détendre l’atmosphère, enfin, surtout lui pour être honnête. Fidèle à lui-même, Azrael avait peut-être changé physiquement et dans son attitude, il n’en restait pas moins le même jeune homme transpirant la bonté, au sourire angélique prêt à tout pour faire rire ceux qui l’entouraient.  
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Soledad Velasquez
Soledad Velasquez
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Métier : Co-gérante du Witches Bazaar et diseuse de bonne aventure au cirque Neverland sous le pseudonyme de "La Catrina". Intervenante occasionnelle aux cours de divination à Poudlard. Sorcière accréditée auprès du Ministère de la magie.
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Sam 15 Jan - 23:53




There's a certain electricity in the air
Soledad ☽ ☾ Azrael



Avril 2018

Comme souvent le dimanche, Soledad avait retrouvé Ludivine pour leur brunch habituel. C’était une tradition de longue date entre les deux sorcières à laquelle elles étaient très attachées et qu’elles ne louperaient pour rien au monde. Depuis qu’elles étaient entrées dans la vie active, elles menaient toutes les deux des existences assez animées où il leur était parfois difficile de se dégager assez de temps pour passer un moment de tranquillité et de qualité ensemble. Il fallait dire que l’emploi du temps de Soledad était particulièrement chargé, entre son emploi au Witches Bazaar et ses permanences en tant que diseuse de bonne aventure au cirque de Neverland, elle avait des semaines bien remplies. Comme il lui était parfois compliqué de voir Ludivine en semaine, elles avaient convenu de s’organiser un brunch tous les dimanches ou presque et ne dérogeaient pas à cette règle. C’était l’occasion rêvée pour elles de se poser en grignotant plein de bonnes choses, mais surtout de faire le point sur ce qu’il se passait dans leurs vies respectives. Bien sûr, ça ne les empêchait pas de se voir en dehors de ces moments définis, de s’envoyer des hiboux ou d’aller boire un verre quand elles trouvaient l’occasion, mais les brunchs du dimanche c’était sacré. Cette fois-ci, ça n’avait pas été différent. Elles s’étaient retrouvées dans l’appartement de Soledad et tout en croquant dans des croissants, elles avaient discuté gaiement. C’était là que la mexicaine avait appris une nouvelle très intéressante : Azrael était de retour à Londres. Aussitôt les souvenirs avaient afflué. Leur amitié, la relation entre le blond et sa meilleure amie, les nombreuses soirées qu’ils avaient passés tous ensemble et tous les autres instants partagés. Et puis il y avait eu la rupture et la fin de l’amitié, les larmes de Ludivine et l’incompréhension. Le temps avait filé et soigné les maux, ou du moins il les avait apaisés, alors quand Soledad appris qu’Azrael était revenu dans les parages, elle accueillie la nouvelle avec le sourire.

Il lui avait fallu quelques jours avant que l’idée de contacter le sorcier ne se fraye un chemin dans son esprit. Cela faisait une éternité que Soledad n’avait pas eu de ses nouvelles, en fait depuis sa rupture avec Ludivine, ce qui remontait désormais à bien des années. Si leur relation s’était terminée dans l’incompréhension, puis le silence, elle gardait tout de même de bons souvenirs de leur amitié alors l’idée de renouer avec Azrael était tentante. Certes, elle lui en avait voulu un temps, après tout il avait fait souffrir sa meilleure amie, il lui avait brisé le cœur et refusé des explications, mais Soledad n’avait pas la rancune si tenace. Surtout qu’elle l’avait vu, dans son regard, l’éclat de douleur qui brillait lorsqu’elle avait été l’interroger sur cette rupture incompréhensible. Il n’avait pu le lui cacher, lui aussi souffrait de cette situation, même si c’était lui qui en était la cause. Tout naturellement, la mexicaine avait été présente pour sa meilleure amie, soutient indéfectible depuis des années, mais elle avait vite compris qu’il était inutile de voir Azrael comme le méchant de l’histoire. Il y avait des choses qu’elle ne savait pas, des choses importantes qui expliquaient certainement tout et que le sorcier avait refusé de partager. Cette séparation n’avait pas été faite de gaité de cœur, tout le mal causé à Ludivine n’avait pas été calculé, ils souffraient tous les deux. Soledad avait d’abord trouvé ça injuste, si Aze savait ce qui le poussait à rompre alors pourquoi ne cherchait-il pas une solution ? Pourquoi faire tant de mal autour de lui, à lui compris ? Puis, la brune s’était résignée, il avait ses raisons, c’était une évidence et il n’y avait rien d’autre à faire que d’être là pour Ludivine. Sa rancune première s’était peu à peu changée en fatalisme, jusqu’à ce qu’Azrael ne devienne finalement qu’une figure du passé. Son retour aurait pu provoquer colère et rancœur chez la brune, mais ce ne fut pas le cas, elle y vit plutôt une opportunité de renouer, et pourquoi pas de retrouver un ami. Deux jours après son brunch avec Ludivine, Samba partait avec une lettre accrochée à la patte, à la recherche du Yaxley.

L’idée était simple : reprendre contact avec Azrael. Mais au fond, ce n’était pas tout. Soledad ne pouvait pas se mentir, elle était inquiète de voir le sorcier revenir dans la vie de Ludivine, il lui avait déjà brisé le cœur une fois, elle n’avait aucune envie de le voir recommencer, quelques soient ses raisons. Si elle voulait le revoir, ce n’était pas uniquement pour voir si leur amitié passée pouvait revivre, c’était aussi pour comprendre un peu ses intentions envers sa meilleure amie. Pourquoi pas lui rappeler qu’il lui avait déjà fait du mal une fois et qu’elle n’avait pas l’intention de le regarder reproduire les erreurs du passé sans rien dire. Malgré tout, sa lettre adressée au Yaxley avait été des plus sympathique, Soledad restant toujours fidèle à elle-même. Pour ces premières retrouvailles, la mexicaine avait choisi de convier le sorcier au Witches Bazaar trois jours plus tard, en fin de journée, ainsi ça lui permettrait de voir un peu ce qu’elle était devenue, mais aussi d’éviter les oreilles indiscrètes présentes dans les bars et restaurants. Ce qui était certainement le mieux. Lorsque la cloche de l’entrée du Witches Bazaar sorcier retentit, la fin de journée était là. Soledad se trouvait du côté moldu de la boutique, occupée à tout fermer avant l’arrivée d’Azrael. Les clients étaient toujours moins nombreux du côté moldu du Bazaar alors c’était toujours par là qu’elle commençait, et puis elle ne voulait pas que son ancien ami trouve porte fermée, ça aurait fait mauvais genre et ce n’était pas son intention. Si elle émettait quelques réserves envers Azrael, ce n’était pas pour autant qu’elle comptait mal l’accueillir, il avait été son ami pendant longtemps et elle ne l’oubliait pas. Se doutant que c’était lui qui franchissait la porte quelques minutes à peine avant l’heure de fermeture du Witches Bazaar, elle se hâta de terminer du côté moldu avant de franchir le rideau ensorcelé qui séparait les deux espaces.

Elle avait vu juste, Azrael se tenait juste là, en train d’observer une très belle orbe qu’Isobel avait fait parvenir de son dernier crochet par la Laponie. Quand il releva le regard vers elle, Soledad ne put retenir un sourire un brin ému. Il avait changé, elle aussi d’ailleurs, mais elle l’aurait reconnu en un clin d’œil. « Bonjour Soledad… Comment vas-tu depuis le temps ? » La mexicaine fit un pas vers lui, les yeux pétillants de joie mais se retint d’aller lui faire la bise ou de le prendre dans ses bras. Les années avaient passées et leur amitié s’était effacée alors elle craignait que de tels gestes soient déplacés. Elle reconnaissait Azrael, mais elle ne pouvait plus vraiment affirmer qu’elle savait qui il était. « Azrael ! Bonjour ! » S’exclama-t-elle en faisant un nouveau pas dans sa direction. Elle avait été contente de recevoir une réponse à sa lettre et elle était encore plus contente de le voir enfin face à elle. « Oh ça fait un bail ! Ca va bien de mon côté et toi alors ? » Demanda-t-elle, consciente que ces quelques mots n’étaient là qu’un résumé extrêmement bref de la situation. Des années entières avaient passées et elles ne pouvaient vraiment se résumer en un ça va bien. Soledad en avait vécu des choses depuis leur dernière conversation, sa première vision, la mort de son père, son emploi au Witches Bazaar, ce n’était pas rien, et peut-être -sûrement- qu’elle raconterait tout à Azrael. Mais quand ils seraient installés, pas comme ça au détour de deux rayons. Et puis, elle n’en doutait pas, il avait dû vivre certainement autant de choses qu’elles depuis tout ce temps.

« Ton hibou est un sacré petit phénomène ! Super mignon mais pas facile à intercepter en plein vol. » Soledad pinça les lèvres pour retenir un rire, oscillant entre l’empathie et l’hilarité. Samba avait encore fait des siennes, elle n’aurait pas dû en être étonnée. Depuis qu’elle l’avait adopté, le hibou était intenable. Il était minuscule et adorable, mais aussi particulièrement énergique. Même en grandissant il ne s’était pas calmé, à tel point qu’elle l’avait amené à Ludivine pour qu’elle s’assure que tout allait bien pour lui. Le diagnostic avait été clair : le tout petit hibou était tout simplement hyperactif et hyper affectueux. Enfin, à sa manière. C’est-à-dire en fonçant dans les gens pour réclamer des papouilles. « Mince, il t’en a tant fait baver que ça ? » Demanda-t-elle en réprimant un sourire. Elle avait arrêté de compter le nombre de fois que Samba lui avait foncé dessus, tout joyeux de la voir rentrer, maintenant elle était habituée et elle avait appris à gérer son énergie hors norme. Mais il était vrai que pour ceux qui rencontraient la bestiole pour la première fois, ça pouvait être déstabilisant. Elle jeta un coup d’œil derrière son épaule et repéra le coupable qui roupillait tranquillement, perché sur une étagère au dessus du comptoir. « ¿ Samba, qué hiciste ? » Lui lança-t-elle d’une voix pleine de faux reproches. L’animal se contenta d’ululer tranquillement dans son sommeil, apparemment peu concerné par ses bêtises. Au moins cette fois il était en pleine sieste alors il ne risquait pas de foncer de nouveau sur Azrael. « Samba est encore jeune, mais il a déjà beaucoup d’amour à revendre… » Expliqua-t-elle en se tournant vers le sorcier. Elle espérait qu’il n’avait pas trop mal vécu sa première rencontre avec le hibou. Soledad adorait Samba, mais elle savait que pour certain son attitude pouvait être assez déstabilisante, voir dérangeante pour ceux qui n’aimaient pas les animaux. « Et une manière de le montrer assez… Energique. » Ça c’était un euphémisme. Elle adressa un sourire désolé à Azrael, au moins il avait l’air en un seul morceau, c’était que Samba n’avait pas trop fait de dégâts. « Le secret c’est de lui parler en espagnol. Il comprend l’anglais, mais il aime bien prétendre que non. » Ajouta-t-elle avec un haussement d’épaules fataliste. Oh ça n’était pas une solution miracle, mais le hibou était toujours -un tantinet- plus attentif quand elle s’adressait à lui dans sa langue natale.

Les prunelles de la mexicaine balayèrent l’espace autour d’eux. C’était qu’elle s’était lancée dans ses explications sans faire attention au reste de la boutique. Heureusement, il n’y avait plus de clients à cette heure là, ils avaient donc les lieux pour eux. Un coup d’œil à sa montre lui apprit qu’il était temps de fermer le Witches Bazaar. Elle avait eu pas mal de clients pendant l’après-midi, ça avait été une bonne journée, inutile d’attendre des retardataires. « C’est l’heure que je ferme la boutique, ça te dérange d’attendre quelques minutes, le temps que je fasse ça ? » Elle adressa un sourire à Azrael tout en sortant sa baguette. Elle lista mentalement tout ce qu’elle devait faire avant d’être tranquille. La partie moldue était déjà fermée, il ne lui restait plus qu’à s’occuper de la partie sorcière de la boutique. Vider la caisse, ranger les rayons, fermer la porte, avec la magie tout ceci irait vite, mais elle préférait en informer son invité. « Ensuite on pourra rattraper un peu le temps perdu ! » Et ils avaient de quoi faire, après tout, ça se comptait en années.


CODAGE PAR AMATIS




— And all the pieces fall right into place
So it goes
I'm yours to keep and I'm yours to lose

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Dim 23 Jan - 19:16


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Soledad & Azrael

26 avril 2018 - 17h Witches Bazaar

Il y avait une bonne explication qui justifiait pourquoi Azrael n’avait pas repris contact avec grand monde depuis son retour à Londres : il ne savait pas comment s’y prendre. Aussi stupide que cela puisse paraître, l’ancien militaire était pris entre deux feux. Renouer les liens qui avaient été rompus à l’université et suite à son départ au Moyen-Orient ou se plonger corps et âme dans son travail à Sainte Mangouste pour avoir l’excuse parfaite de son silence ? Le boulot ! C’était plus simple, moins douloureux que de revoir Ludivine et toutes les personnes qui lui rappelaient indirectement leur rupture qu’il ne digérait toujours pas et il n’avait pas besoin d’expliquer son enrôlement dans l’armée. Puis c’est pas leurs oignons en fait ! Tu fais ce que tu veux. De quoi je me mêle. Tu arrêtes, oui ?! C’est normal de s’inquiéter pour les personnes qu’on apprécie. Ah parce que toi tu es sûr qu’ils t’appréciaient vraiment ?! T’étais pas juste le stupide petit ami de Pretty Vi qu’ils devaient se coltiner en permanence ?! … Je… Je, je, je quoi ?! HEIN ?! Tu vois que t’es même pas capable de faire la différence et comprendre des signaux évidents ! Fais-toi une raison. Sans Pretty Vi à tes côtés, tu n’es personne pour eux. PERSONNE. Voilà pourquoi Azrael avait préféré s’ensevelir sous une montagne de travail. Il enchaînait les heures de gardes à l’hôpital, courait d’un service à l’autre pour se maintenir occupé, garder ce rush d’adrénaline constant qui calmait son syndrome post traumatique d’apparaître. Les rares fois où il quittait les murs de Sainte Mangouste c’était car son supérieur l’en expulsait où quand Moïra le motivait pour aller se défouler d’une façon ou d’une autre. Elle était bien l’une des rares avec qui il avait tout de suite renoué contact. Facile en même temps puisqu’ils travaillaient ensemble et se voyaient littéralement tous les jours. C’était d’ailleurs la seule à avoir compris et surtout remarqué l’état mental dans lequel le jeune Yaxley se trouvait. Après tout, elle-même avait connu les affres d’un traumatisme plus jeune.

Comprendre la raison pour laquelle Soledad lui avait envoyé un hibou était donc devenue sa nouvelle énigme avec laquelle il se torturait l’esprit depuis trois jours à présent. Si le jeune sorcier se doutait que la mexicaine était au courant de son retour au pays par le biais de Ludivine, il ignorait tout de ce que cette dernière avait bien pu lui raconter ni même des véritables intentions de Soledad. Après tout, ils ne s’étaient pas reparlés depuis sa rupture avec Vi. Les questions que lui avait posé son amie de l’époque étaient restées sans réponses. S’il n’était pas prêt d’avouer à son grand amour qu’il préférait la quitter pour la protéger de cette voix sombre qui habitait ses pensées, le confier à sa meilleure amie n’était franchement pas la meilleure des idées. Azrael avait donc systématiquement battu en touche, se murant dans un silence que toute la bonne volonté et la persévérance du monde n’avait pu ébranler. Seule ses larmes de désespoir avaient trahi le déchirement que rompre avait Ludivine était pour lui. Depuis, les deux jeunes gens ne s’étaient que croisés à de rares occasions sans pour autant s’adresser la parole. Azrael avait tout fait pour éviter de rencontrer toute personne lui rappelant son couple. Seuls Diego et Toni faisaient exception à la règle.

Pas franchement à l’aise mais rassemblant son courage, Aze franchit finalement la porte de la boutique dans laquelle Soledad l’avait convié. Si sa lettre était tout ce qu’il y a de plus sympathique, elle était aussi sacrément énigmatique et il n’en fallait pas plus pour inquiéter l’héritier Yaxley sur les véritables intentions de Soledad avec ce rendez-vous. T’as raison ! Pour une fois que tu fais preuve d’un minimum d’instinct, sers-t-en… On sait jamais. On sait jamais quoi ?! Elle va pas me tabasser ou même me menacer ! C’est de Soledad qu’on parle je te rappelle. Cette fille c’est une crème. Mec, t’en as après sa meilleure amie. Toi comme moi on sait que les femmes peuvent se montrer féroces. Lui fais pas confiance. J’en ai après sa meilleure amie… Non mais tu t’entends un peu ?! On dirait que je veux du mal à Sweat Pea. Tu racontes n’importe quoi. Ouai mais bon… Dans le doute fais gaffe quand même ! T’es grave putain… Alors qu’il évoluait dans les rayons de la petite boutique, son regard accrocha une sublime orbe avant d’entendre les bruits de pas de quelqu’un arrivant derrière lui. Si la gêne pouvait se lire sur son visage, Azrael tenta tout de même de garder le sourire. Après tout, il s’agissait de Soledad et l’attitude qu’elle lui renvoya parvint au médicomage de se détendre un peu. La mexicaine avait toujours eu se don de le mettre à l’aise. C’était en apprenant à la connaître à Poudlard qu’il avait compris pourquoi Ludivine et elle étaient meilleures amies. Les deux jeunes femmes avaient le coeur sur la main et irradiaient par leur gentillesse. Il demeurait tout de même un voile d’incertitude. Comment agir l’un envers l’autre alors que le fantôme de leur amitié planait au dessus d’eux, les gardant à une certaine distance. « Ça va. J’ai été assez occupé. » Dit-il en se grattant nerveusement la nuque, passant à nouveau une main dans sa tignasse blonde. Impossible de résumer les années qui s’étaient écoulées en quelques mots. Etait-ce là d’ailleurs la raison de sa venue dans la boutique ou bien s’agissait-il d’un moyen détourné pour connaître ses intentions envers Ludivine ?! T’es là pour ça, non ? On va le découvrir ensemble.

S’ils allaient nécessairement en venir à évoquer la raison de sa présence dans la boutique, Azrael préféra détendre l’atmosphère, à ce niveau là, il n’avait pas changé. Parler de Samba était donc l’amorce idéale pour détourner l’attention et parler d’autre chose qu’eux-mêmes. Il lui suffit de voir son expression et ce qu’elle lui dit pour comprendre qu’il avait visé juste. Sans se départir de son sourire, Azrael secoua doucement de la tête en lâchant. « Disons que je m’attendais pas à devoir calculer le bon timing pour sauter d’un bureau et oser espérer attraper une missive. C’est pas simple d’intercepter un hibou en plein vol. » Confia-t-il dans un nouveau rire, passant volontairement sous silence les nombreuses griffures dont il avait hérité suite à l’arrivée de Samba dans la réserve de potions du second étage de Sainte Mangouste. A l’exclamation de Soledad, ses prunelles se déportèrent également sur la petite boule de plumes adorable qui somnolait sur son perchoir. La vue de l’oiseau lui extirpa un sourire attendrit avant de reporter son attention sur sa propriétaire. Son sourire s’agrandit aux explications qu’elle lui donna et confirma en hochant vivement de la tête. « Energique. C’est le moins qu’on puisse dire oui ! Ça surprend la première fois qu’on le rencontre. C’est pas tous les jours qu’on se prend un hibou en pleine figure. » Son rire s’intensifia quand Sol lui confia le petit truc qui rendait Samba encore plus spécial qu’il ne l’était déjà. Décidément… « Ah bah ok ! C’est bon à savoir. Sacré petit phénomène que tu as là. » S’amusa-t-il tout en glissant ses mains dans ses poches.

Bien conscient que la conversation n’allait pas pouvoir s’étirer en longueur sur le volatile de la mexicaine, Azrael remarqua que son attention déviait vers le reste de la boutique. Le blond finit par hocher de la tête avec un petit sourire. Il en avait presque oublié lui aussi qu’à cette heure-ci, la jeune femme devait fermer le lieu s’ils voulaient pouvoir discuter tranquillement sans être dérangés. L’inconvénient de travailler dans un hôpital c’est qu’il n’avait pas l’habitude de fermer boutique… « Oh oui bien sûr, vas-y ! Dis-moi si tu as besoin que je t’aide hein. » Face à la réponse de Soledad, l’ancien soldat hocha doucement de la tête et reporta donc son attention sur l’orbe qui l’avait fasciné quelques minutes plus tôt. Ses prunelles sombres finirent par glisser d’un objet à l’autre, inspectant en silence les différentes merveilleuses dont recelait la boutique tandis que son ancienne amie s’affairait derrière la caisse. Après quelques instants quand il l’entendit revenir, Azrael redéposa sur l’étagère le grimoire de botanique qu’il feuilletait. « C’est sympa comme boutique. Faudra que je prenne un peu de temps pour venir regarder ce que vous avez. Y a des choses qui m’intéressent. » Bon, allez, c’est là que ça part dans le perso donc vas-y ! Attaque le premier ! « Ça fait longtemps que tu travailles ici ? » Demanda-t-il alors en balayant les lieux du regard, la nervosité regagnant du terrain à présent qu’ils allaient entrer dans ds discussions plus personnelles. 
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Soledad Velasquez
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There's a certain electricity in the air
Soledad ☽ ☾ Azrael



D’aussi loin qu’elle s’en souvenait, Soledad n’avait jamais réellement eu de mal à se faire des amis. C’était quelque chose qui lui venait assez naturellement et qui ne lui avait jamais posé le moindre problème. Il fallait dire que la mexicaine avait appris très tôt à ne pas juger les autres sans apprendre un peu à les connaitre. Naitre avec un don particulièrement méconnu et beaucoup critiqué avait au moins eu cet effet-là sur elle, son abuela avait veillé à ce qu’elle ne fasse pas preuve de mépris envers les autres. Elle-même aurait assez à en subir comme ça tout au long de sa vie, le monde en était assez peuplé, pas la peine d’en rajouter. En partant de ce principe, Soledad avait donc toujours été ouverte aux autres, même à ceux qui étaient particulièrement différents d’eux. Les personnalités plus discrètes que la sienne. Ceux qui ne cherchaient pas la compagnie des autres. Ceux qui vivaient à cent à l’heure. Les âmes plus sombres. Elle ne voyait pas vraiment de différence et acceptait tout sans se poser la moindre question. C’était ainsi qu’elle s’était retrouvée avec des amitiés parfois assez détonante. Jaeden, Alexis, même Kesabel. Tous n’étaient plus forcément ses amis aujourd’hui, le temps et les complications étaient venus jouer dans leurs relations, mais quand elle était plus jeune elle n’avait rencontré aucune difficulté à aller vers eux. Alors être amie avec Azrael ? Ca avait un peu semblé comme une évidence pour Soledad. Pas seulement parce qu’à l’époque il était le petit ami de sa meilleure amie, même si ça avait aidé, mais aussi parce tout en lui respirait la douceur et la bonté. Impossible de ne pas se lier d’amitié avec une personne telle que lui. Ca avait été une évidence pour Soledad.  
 
Ce qui avait été moins évident, ça avait été la manière dont leur amitié s’était terminée. Dans les questions et les doutes, le silence et le mal être. La mexicaine savait qu’en comparaison à ce qu’avait vécu Ludivine, elle n’avait pas de réelle raison de se plaindre. Ce n’était pas elle qui avait vécu une rupture amoureuse brutale sans aucun signe avant-coureur, ce n’était pas elle qui avait vu son cœur brisé du jour au lendemain. Mais tout de même, ça restait une forme de rupture, tout comme l’amitié était une forme d’attachement. Alors même si Soledad avait plus été désorientée que réellement en souffrance, elle ne pouvait pas dire que perdre l’amitié d’Azrael n’avait pas laissé de trace. Cependant, la mexicaine n’était pas assez rancunière pour en vouloir encore au sorcier. Au fond, elle ne lui en avait jamais vraiment voulu d’ailleurs. Elle avait bien vu que sa rupture avec Ludivine lui faisait du mal et que s’il n’avait pas répondu à ses questions, ça n’avait pas été par mesquinerie. Il avait souffert de toute cette histoire, certainement autant qu’elle. Alors quand elle avait appris son retour sur Londres, Soledad n’avait pas eu de mouvement de recul, ou de mauvaise pensée. Ce qu’elle avait vu en premier, c’était le retour d’un ami, même si les choses ne s’étaient pas exactement très bien terminées entre eux. Ce n’était que plus tard qu’elle s’était inquiétée de ses intentions envers Ludivine. Il aurait été mentir de dire que le hibou qu’elle lui avait adressé n’avait rien à voir avec ça, mais ce n’était pas uniquement pour cette raison qu’elle lui avait écrit. Ce n’était pas que la fin de leur amitié qu’elle avait en tête, mais aussi tous les bons moments qu’ils avaient passés, et elle voulait savoir s’ils avaient une chance de renaitre un jour.  
 
Peut-être serait-ce le cas, en tout cas ils avaient l’air sur la bonne voie puisqu’Azrael avait accepté son invitation sans trop tarder. Pour le lieu de rendez-vous, elle avait simplement choisi de lui donner l’adresse du Witches Bazaar. Ca avait beau être son lieu de travail, elle trouvait que c’était un endroit relativement neutre où elle savait qu’ils seraient tranquilles. Et puis, une part d’elle avait un peu envie de montrer à son ancien ami le chemin qu’elle avait parcouru depuis leur dernière rencontre. Elle n’était plus totalement la Soledad de Poudlard et elle était fière de pouvoir le prouver. Apparemment, la boutique était un bon choix, puisque lorsqu’elle rejoignit la partie sorcière, elle trouva Azrael plongée dans la contemplation d’un orbe ensorcelée. « Ça va. J’ai été assez occupé. » Soledad eut un sourire. Ils ne s’étaient pas vus depuis des années alors dire qu’il avait été occupé était certainement l’euphémisme du siècle. Pour un peu la mexicaine aurait souligné qu’il avait été assez occupé pour ne pas être en mesure de donner des nouvelles, mais elle n'était pas assez mesquine pour dire ce genre de choses. Elle était étonnement ravie de le voir là. Bon, elle ne l’avait pas invité pour rien, elle avait eu envie de revoir le sorcier, mais elle se rendait compte que sa présence lui avait manqué plus qu’elle ne l’avait cru. Malgré tout ce qu’il s’était passé et les torts qu’il avait causé à Ludivine, Soledad portait sur leur amitié passée un regard plein de tendresse et de nostalgie. Peut-être en apprendrait-elle plus aujourd’hui, ou peut-être pas. Elle n’avait pas interrogé ses cartes à ce propos car elle savait qu’au-delà du destin, cette décision revenait d’abord à Azrael et qu’elle n’avait pas à connaitre ses intentions avant lui.  
 
Ce fut pour cette raison qu’elle décida de ne pas le brusquer. Enfin, essentiellement pour cette raison, ce n’était aussi tout simplement pas son genre de mettre les autres au pied du mur. Quand il mentionna Samba et son comportement quelque peu particulier, Soledad se laissa entrainer bien volontiers dans cette conversation légère. C’était une manière comme une autre de briser la glace, surtout que son hibou avait de quoi faire sourire. Ainsi, il avait manqué de rendre Azrael fou, étonnement ça ne la surprenait pas vraiment. « Disons que je m’attendais pas à devoir calculer le bon timing pour sauter d’un bureau et oser espérer attraper une missive. C’est pas simple d’intercepter un hibou en plein vol. » La brune aurait bien fait croire qu’imaginer cette scène ne la faisait pas rire mais c’était peine perdue. En fait, elle imaginait parfaitement Azrael sauter d’un bureau pour attraper un Samba plus en forme que jamais voletant partout au plafond. Pouvait-elle lui dire qu’elle aurait aimé avoir été là pour voir ça ? C’était peut-être un peu prématuré alors qu’ils se voyaient pour la première fois depuis une éternité. Elle tenta tout de même quelques explications. Samba était un hibou énergique et plein d’amour, c’était pas mal ça. « Energique. C’est le moins qu’on puisse dire oui ! Ça surprend la première fois qu’on le rencontre. C’est pas tous les jours qu’on se prend un hibou en pleine figure. » Soledad retint un éclat de rire. Lorsqu’elle sentait que ses interlocuteurs n’appréciaient pas le comportement de son oiseau, elle faisait un effort pour se montrer désolée mais puisque ça n’avait pas l’air d’être le cas du sorcier, elle ne cachait pas son amusement. Au moins ça donnait le ton, si Azrael était arrivé en se plaignant de son hibou elle en aurait rapidement conclu que faire renaitre leur amitié aurait été difficile, mais puisque ce n'était pas ainsi que le sorcier vivait les choses, elle se disait qu'il y avait de l'espoir. Avoir un hibou qui provoquait des réactions opposées chez les gens avait au moins le mérite d'aider à juger de leur caractère. « Je n'avais pas de moyen de te prévenir, pardon. » Souffla-t-elle tout de même un brin désolée qu'Azrael ait dû faire un vol plané pour récupérer la lettre qui lui était adressée. Puisque le blond ne semblait pas en vouloir à Samba, Soledad lui glissa un conseil pour l'aider à amadouer son hibou la prochaine fois. Oui, elle espérait bien qu'il y aurait une prochaine fois. Et oui encore, Samba était un petit comique. Au moins elle fit rire le sorcier. « Ah bah ok ! C’est bon à savoir. Sacré petit phénomène que tu as là. » La mexicaine hocha la tête avec ferveur. Phénomène, c'était un bien faible mot pour décrire Samba mais ça lui allait plutôt bien. Depuis le temps, Soledad avait appris à s'y faire et le comportement de son hibou ne lui faisait plus hausser un sourcil. « Pendant un moment j'avais l'espoir qu'il se calme, maintenant je me suis fait une raison. » Elle eut une moue puis adressa un sourire à Azrael. « Je t'apprendrai quelques mots pour l'amadouer si tu veux, tu n'auras plus besoin de sauter d'un bureau. » Elle ne voulait tout de même pas être à l'origine d'une jambe cassée.

Puis que l'heure tournait et que plus aucun client n'était présent dans le Witches Bazaar, Soledad prévint Azrael qu'elle allait s'occuper de la fermeture. Ainsi ils seraient plus tranquilles pour discuter, la mexicaine lui avait peut-être donné rendez-vous dans la boutique mais ce n'était pas pour s'installer au milieu des clients. Elle avait un peu plus de conscience professionnelle que ça et surtout elle se doutait bien qu'aucun d'eux n'aurait été à l'aise. « Oh oui bien sûr, vas-y ! Dis-moi si tu as besoin que je t’aide hein. » Soledad eut un sourire, elle retrouvait bien là l'Azrael qu'elle avait connu. Toujours prêt à donner un coup de main. Au moins cette partie là de lui n'avait pas changé depuis leur dernière rencontre. Le temps n'avait pas totalement effacé l'Azrael qu'elle avait connu. Cependant, elle balaya sa proposition d'un geste de la main et préféra sortir sa baguette. « Oh, ne t'en fais pas, c'est la magie qui va m'aider. » Elle était sorcière alors autant en profiter. En quelques sortilèges, la plupart des tâches nécessaires à la fermeture de la boutique se mirent en route. Les objets déplacés dans les rayons se rangèrent bien sagement tandis qu'un balai commença à s'activer dans un coin pour nettoyer le sol. De son côté, Soledad passa derrière la caisse pour faire le compte de la recette du jour qu'elle amènerait plus tard à Gringotts. De temps en temps, elle levait son nez de son gros livre de comptes pour observer Azrael qui flânait entre les étagères. « C’est sympa comme boutique. Faudra que je prenne un peu de temps pour venir regarder ce que vous avez. Y a des choses qui m’intéressent. » La mexicaine ne chercha pas à lutter contre le sourire qui vint étirer ses lèvres. Elle était toujours ravie de voir que ses proches aimaient son lieu de travail. Bien des années plus tôt, elle avait eu un réel coup de cœur pour le Witches Bazaar alors elle aimait pouvoir partager ce lieu qui voulait tant dire pour elle. « Viens quand tu veux. » Lança-t-elle. Ces mots étaient dits sans réfléchir et donc avec toute la sincérité du monde. Azrael était le bienvenu, peu importe leur passé. « Il y a toujours plein de choses à découvrir ici, et Isobel, la propriétaire, m'envoie régulièrement de nouveaux objets. Parfois ouvrir ses colis est encore plus animé que de récupérer une lettre de la patte de Samba. » Reprit-elle avec un sourire en coin. La plaisanterie était facile mais elle n’avait pas pu s’en empêcher.

Sa caisse vide, Soledad transféra l’argent et son livre de comptes dans le coffre situé dans l’arrière boutique en attendant de tout remettre à la banque. Elle n’était pas pressée, et n’avait pas de réelle crainte, mais elle avait appris à respecter à la lettre les consignes d’Isobel, même pendant les absences de la sorcière. « Ça fait longtemps que tu travailles ici ? » La mexicaine reporta ses prunelles sur le sorcier. Il avait l’air un peu nerveux mais c’était sûrement normal, après tant de temps d’absence, elle non plus ne savait pas trop sur quel pied danser. Autant faciliter les choses et se laisser porter par la conversation. Pour l’instant, elle n’avait rien de bien terrible. « Un moment oui, ça va faire six ans le mois prochain. Je ne savais pas trop quoi faire de ma vie et puis, le Witches Bazaar m’est un peu tombé dessus. » Déjà six ans, Soledad avait l’impression que les années avaient passé en un clin d’œil. Elle trouvait ça à la fois terriblement long et affreusement court. Le Witches Bazaar avait été un peu une évidence pour elle, comme si sa place avait toujours été là. Maintenant qu’elle s’y était établie, elle n’imaginait pas quitter un jour la boutique. Les mois qui avaient suivi la fin de ses études avaient été difficiles, entre le décès de son père et son avenir incertain, mais désormais elle se sentait sur le bon chemin. « Et toi ? Il a dû t’en arriver des choses depuis le temps, tu me racontes un peu ? » Demanda-t-elle au blond avec un sourire. C’était surtout pour ça qu’il était là, non ? Rattraper un peu le temps perdu. D’un coup de baguette, Soledad fit venir deux chaises qui se disposèrent de part et d’autre du comptoir. Ce n’était pas parfait mais ce serait confortable. « Tu veux quelque chose à boire ? » Un nouveau sortilège plus tard et deux tasses se posèrent sur le comptoir. Certes, Soledad avait quelques questions importantes à poser à Azrael, mais ce n’était pas pour autant qu’elle souhaitait qu’il soit mal à l’aise, loin de là. Et il n’y avait pas de nervosité qu’un bon thé ne pouvait apaiser.


CODAGE PAR AMATIS




— And all the pieces fall right into place
So it goes
I'm yours to keep and I'm yours to lose

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Anonymous
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Mer 1 Juin - 17:53


There's a certain electricity in the air
Soledad & Azrael

26 avril 2018 - 17h Witches Bazaar

Retrouver un quotidien qualifié par le commun des mortels de « normal », évoluer dans un monde où le danger ne se trouvait pas au moindre coin de rue et que le port d’arme était réservé à une petite « élite » moldue ça avait fait beaucoup à intégrer d’un seul coup. Le tout de façon relativement brutale car, sauf preuve du contraire, il n’existait pas de camp de réhabilitation pour les anciens combattants. Azrael avait dû se réadapter à sa façon à la vie civile. Une tâche ardue dont il s’accommodait encore très mal. Moira avait beau essayer de l’aider, ça n’était pas ça qui permettait pour autant à l’ancien soldat de se réintégrer. En s’engageant dans l’armée, il avait quelque part laissé tout son monde derrière lui. Sa relation avec Ludivine et tous ceux qui lui rappelaient la sorcière née-moldue ne faisaient déjà plus partie de sa vie depuis un moment. Mettre tant de distance entre eux et lui, savoir que du jour au lendemain tout pouvait s’arrêter avait toutefois été compliqué à gérer. Ainsi, se retrouver confronté à l’ancienne élue de son cœur par hasard puis quelques jours plus tard recevoir une missive de la part de Soledad, cette amie perdue quand il avait rompu avec Ludivine… Ça faisait beaucoup d’un seul coup pour un seul homme.

Le caractère d’ordinaire si jovial du blond s’en trouvait malmené, empêtré dans une dualité d’émotions paradoxales. A la fois heureux de retrouver une vieille amie, leur entrevue l’angoissait. Probablement car il savait ce que cela signifiait et ce qui se cachait derrière ce petit bout de parchemin. Il n’y avait rien d’anodin dans tout cela. Azrael avait beau connaître Soledad, sa gentillesse légendaire, elle restait la meilleure amie d’enfance de Ludivine. Le voir revenir brutalement dans la vie de la belle blonde devait forcément soulever quelques questions. Le médicomage n’avait pu se résoudre qu’à accepter de la rencontrer en fin de journée au
Witches Bazaar, bien trop conciliant et gentil pour refuser. Sans compter qu’une partie de lui était curieuse de découvrir Sol après toutes ces années. Ludivine avait bien vendu la mèche quand il l’avait vu à sa clinique vétérinaire mais c’était tout de même mieux d’avoir de ses nouvelles de vive voix.

Après une brève découverte des lieux il put échanger quelques politesses avant que sa gêne ne soit dissimulée grâce à son récit de la réception de la fameuse invitation. Samba s’avérait être une parfaite distraction et méthode pour briser la glace. Qui l’eut cru qu’un petit hibou si énergétique puisse le détendre un brin ?! Tout en partageant son ressenti du tempérament des plus « agité » de ce petit volatile, il eut un bref mouvement de tête sur le côté accompagné d’un sourire aux excuses de Sol, sa façon de lui faire comprendre qu’il ne pouvait lui en tenir rigueur. Après tout, elle avait raison. Comment le prévenir que l’oiseau témoignait une affection de façon si singulière ? Le lui écrire s’avérait contre productif… Et puis, Azrael n’était clairement pas du style à s’offenser pour un oui ou un non, même quand on lui faisait les pires crasses il avait une propension au pardon assez phénoménale. A présent il était au courant et c’est bien tout ce qui comptait à ses yeux. La petite indication en plus de Sol pour calmer le volatile surexcité lui extirpa un léger rire qui se mua en rictus amusé aux précisions de son ancienne amie. En un hochement de la tête il approuva cette merveilleuse idée. Après quelques mots de français, il allait pouvoir s’initier à l’espagnol. Pas sûr qu’il ne parvienne à tout prononcer correctement, vu le désastre sonore qu’était déjà sa pratique de la langue de Molière. « Avec grand plaisir oui ! Je serais curieux de voir les changements de comportement du petit Samba entre l’anglais et l’espagnol. »

L’heure de la fermeture approchait visiblement à grand pas car Soledad dû prendre quelques minutes afin de gérer les tâches pour tout mettre en ordre avant de se consacrer pleinement à leurs retrouvailles. Azrael s’affaira alors à explorer un peu plus les lieux, fasciner par les nombreux objets qui croisaient son regard. Il avait beau être né sang pur, connaître cet univers de magie aux merveilles multiples, la fascination était toujours la même face à un artefact dont il ignorait tout. Les possibilités avec leur art tant convoité s’avéraient folles, de quoi surprendre même ceux qui s’y connaissaient parfaitement en la matière. Ce fut tout naturellement que le jeune médicomage exprima son enthousiasme face à la vaste quantité de trésors cachés dans la boutique dont elle avait la charge. Un rire lui échappa quand elle compara ouvrir les colis de trouvailles et recevoir un courrier de la part de Samba. « Tu dois jamais t’ennuyer ! » Ne put-il s’empêcher de commenter avec un large sourire, ses yeux pétillants d’une fascination presque enfantine. Clairement s’il n’avait pas pris la voie de la médicomagie, Azrael aurait adoré travailler dans ce type de boutique, à en découvrir et apprendre tous les jours un peu plus sur l’inventivité et les possibilités offertes par la magie.

Tout de même désireux de combler les blancs, ne sachant pas trop à quelle sauce il allait être manger, même si dans le fond il la savait d’un naturel adorable ça n’en restait pas pour le moins stressant, Azrael s’enquit de savoir depuis combien de temps elle travaillait là. « Six ans ?! Ah oui… C’est super que tu aies pu trouver un endroit où tu te sentes bien comme ça. Surtout si maintenant la gérante te fait confiance pour tenir la boutique en son absence. » Il était impressionné. Non pas qu’elle reste si longtemps avec un même emploi mais plus par le temps qui s’était écoulé. Tout semblait s’être écoulé en un battement de cils tant il en avait perdu la notion des années passant. Une façon comme une autre de ne pas penser à ce qu’il avait perdu peut-être… Sûrement… « Ludivine m’a dit que tu travaillais au Cirque également ? Tu y fais quoi exactement ? » A quoi bon nier qu’il avait vu son ex. Azrael se doutait que s’il avait reçu une missive de la part de Sol c’était car Ludivine lui avait dit qu’ils s’étaient revus. La question demeurant à présent : que lui avait-elle dit de leur entrevue. Probablement que la Mexicaine avait l’intention de lui parler de la belle née-moldue. C’est sûr que c’est même pour ça qu’elle t’a fait venir mon coco… Pour quoi d’autre ? Parce que je reste tout de même son ami peut-être ? Mouai…  Comme il s’y attendait, Sol lui retourna la question et alors qu’il s’apprêtait à lui répondre en prenant place sur l’une des deux chaise qu’elle avait fait venir de part et d’autre du comptoir, Azrael préféra demander une bonne tasse de thé sans sucre. Le breuvage typiquement anglais face à lui, il se saisit de la tasse entre ses mains, glissant un peu nerveusement son pouce contre la céramique du petit récipient chaud. A son tour. « Comme tu dois t’en douter j’ai fini mes études de médicomagie à l’université mais j’imagine que j’étais un peu frustré par le côté très restreint des pratiques vues en classe. Du coup j’ai décidé de m’engager dans l’armée moldue en tant que médecin militaire. » Un demi-mensonge mais il n’allait pas lui avouer entendre une voix morbide depuis son enfance qui exigeait de lui certaines choses. « J’ai été envoyé au Moyen-Orient avec mon unité. J’y suis resté deux ans et demi et je suis rentré en février de cette année. » Azrael prit le temps de prendre une gorgée avant de reprendre son récit, bien conscient que son parcours pouvait surprendre et surtout qu’elle aurait quelques questions. « Depuis je travaille à Sainte-Mangouste. Mon expérience sur le terrain avec la médecine moldue me permet de toucher un peu à tout, c’est assez prenant mais j’aime bien. »
Et ça permet surtout de voir différentes blessures… Plutôt de te canaliser et pas devenir fou.
(c) DΛNDELION
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Soledad Velasquez
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Métier : Co-gérante du Witches Bazaar et diseuse de bonne aventure au cirque Neverland sous le pseudonyme de "La Catrina". Intervenante occasionnelle aux cours de divination à Poudlard. Sorcière accréditée auprès du Ministère de la magie.
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Lun 19 Sep - 23:03




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Soledad ☽ ☾ Azrael



Se lier aux autres n’avait jamais posé le moindre problème à Soledad. Quelque part, elle était la sociabilité incarnée, et ce depuis toute petite. Quand il s’agissait d’aller se faire des amis dans son quartier de Juarez ou même de lier des connaissances dès son premier jour d’école à son arrivée en Angleterre, elle y parvenait sans la moindre difficulté. A Poudlard, ça avait été la même chose et elle n’avait pas tardé à se retrouver avec des amis d’un peu toutes les maisons. Maintenant, c’était un peu différent, elle était arrivée à un stade dans sa vie où elle avait plus l’occasion de retrouver d’anciens amis que de s’en faire de nouveaux, ce qui n’était pas vraiment pour la chagriner car à chaque fois, elle était ravie de voir ce que les autres étaient devenus et surtout elle se surprenait à retrouver ses réflexes d’autrefois. Même après des années d’absence, la conversation lui venait naturellement, son sourire et sa curiosité n’y était pas étranger elle le savait bien et elle en profitait. C’était qu’elle trouvait ça toujours agréable de retrouver d’anciens amis -sauf Kesabel- c’était l’occasion de prendre des nouvelles, d’évoquer des souvenirs agréables, de faire des plans pour retrouver le fil d’une amitié. Soledad n’avait jamais eu de mal à se mêler aux autres alors tout ça lui faisait toujours le plus grand plaisir. Même quand le principal concerné était aussi celui qui avait brisé le cœur de sa meilleure amie bien des années auparavant. Elle devait l’admettre, c’était un peu différent de retrouver Azrael après tout ce temps. Il fallait dire que cette fois ce n’était pas juste le temps et la vie qui les avaient éloignés mais bien les décisions du jeune sorcier. C’était lui qui avait mis fin à toutes ses relations, qui avait mis un point à leur amitié et la mexicaine ne pouvait prétendre que ça ne lui faisait pas un petit pincement au cœur quand elle y repensait. Mais le temps avait passé, il avait fait son œuvre et pansé les plaies et désormais à l’idée de renouer avec Azrael, elle était sincèrement ravie.

Néanmoins, elle en convenait, les retrouvailles n’étaient pas aussi aisées qu’elles auraient pu l’être. C’était ça de se quitter dans la brutalité et l’incompréhension. Soledad avait beau être une sorcière particulièrement ouverte, elle ne pouvait pas non plus effacer aussi facilement la gêne qui naissait de ce genre d’au revoir. Sans compter qu’elle n’oubliait pas que la dernière fois qu’Azrael avait été dans les parages, il avait brisé le cœur de Ludivine. Ce qui était une des raisons de sa présence. Mais ce n’était pas le moment de parler de ça. Si elle voulait s’assurer que le sorcier ne ferait pas n’importe quoi avec le cœur de sa meilleure amie, elle voulait tout d’abord profiter de leurs retrouvailles. Après tant de temps et de passif, ce n’était pas exactement simple de se retrouver face à Azrael, mais Soledad ne se faisait pas de souci. Elle se rappelait comment était son ami et elle se souvenait de combien il était aisé de discuter avec lui, ce ne serait pas bien difficile. Quand il mentionna Samba et son caractère quelque peu énergique, elle y vit l’occasion parfaite pour briser la glace et s’engouffra dans la brèche sans la moindre hésitation, révélant à Azrael que son minuscule hibou était bien plus réceptif aux ordres donnés en espagnol. Elle lui proposa même de lui apprendre quelques mots si ça l’intéressait. « Avec grand plaisir oui ! Je serais curieux de voir les changements de comportement du petit Samba entre l’anglais et l’espagnol. » Soledad lui adressa un sourire. Au fond, c’était aussi une manière quelque peu détournée de lui montrer qu’elle serait heureuse de le revoir et elle était contente de voir que cette proposition était aussi bien accueillie. Quant à Samba, qui faisait toujours la sieste sur son étagère et ne se préoccupait pas du tout de leur conversation, la différence serait assez importante pour qu’il ne manque pas de casser le nez à Azrael une nouvelle fois. Ce qui serait déjà pas mal. « Oh, tu serais surpris ! Je suis sûre qu’il serait capable de te charmer. » S’exclama-t-elle avec un léger rire. Bon, d’accord, en ce qui concernait son hibou Soledad n’était pas exactement objective. Mais l’espagnol avait déjà fait ses preuves alors autant en faire profiter son ami.

Comme il en était presque de coutumes à chaque fois qu’une de ses connaissances rentrait pour la première fois dans le Witches Bazaar, Azrael sembla presque hypnotisé par les lieux. Le regard qu’il posait un peu partout dans la boutique fit sourire Soledad en l’emplit de fierté. Elle adorait voir les sorciers découvrir l’endroit et voir leurs yeux briller. Même si elle n’était pas la propriétaire des lieux, elle était profondément attachée au Bazaar et aimait voir l’émerveillement qu’il provoquait. Sans se faire prier, elle mentionna en quelques mots les objets qu’elle recevait parfois quotidiennement et invita Azrael à revenir quand il le souhaitait. Elle ne se lassait pas de faire découvrir son lieu de travail et tous les trésors qu’il contenait. « Tu dois jamais t’ennuyer ! » Sans se départir de son sourire, la mexicaine secoua la tête. Pour le coup, il avait raison. Il y avait des aspects assez bateau à tenir le Witches Bazaar, les comptes, la caisse, la réserve, tout ça c’était assez banal, mais c’était vite effacé par tous les objets plus magiques les uns que les autres qu’elle recevait. Ouvrir un colis d’Isobel devenait souvent une véritable aventure et Soledad ne s’en lassait pas. « Ah ça non, l’ennui je ne connais pas. J’ai tenté pendant mon premier emploi, je ne te le recommande pas. » Affirma-t-elle avec une moue faussement déçue. Il fallait dire qu’en comparaison du Witches Bazaar son premier emploi comme secrétaire au Ministère avait été ennuyant à mourir. Elle avait été bien contente de tomber sur cette boutique et encore plus qu’Isobel accepte de lui donner sa chance. Sans réelle qualification, ni aucune idée de ce à quoi elle voulait se consacrer, elle avait fini par trouver sa voie. Comme quoi le destin faisait bien les choses.

Elle expliqua tout ça à Azrael. « Six ans ?! Ah oui… C’est super que tu aies pu trouver un endroit où tu te sentes bien comme ça. Surtout si maintenant la gérante te fait confiance pour tenir la boutique en son absence. » Un rire lui échappa à la réaction du sorcier. Oui, six ans. Parfois Soledad aussi elle avait du mal à y croire. Elle se sentait tellement à sa place dans cette boutique qu’elle ne voyait pas le temps passer. Le Witches Bazaar avait été une réelle surprise, certainement la meilleure de son existence, et elle s’en rendait bien compte. « En fait, Isobel m’a même nommée co-gérante de la boutique il y a quelques années. » Précisa-t-elle au sorcier. Ca aussi, parfois elle avait encore du mal à y croire. Quand elle repensait à la gamine qu’elle avait été, plus intéressée par les commérages et le temps passé avec ses copines qu’à ses cours, elle se disait qu’elle en avait fait du chemin. « Je sais, on aurait jamais deviné ça en me voyant à Poudlard, hein ? » Ajouta-t-elle dans un rire. Ce n’était pas du tout une remarque négative. En fait, elle avait beaucoup d’affection pour la jeune sorcière qu’elle avait été et ne regrettait pas un instant son comportement un peu futile de l’époque. Ce n’était pas comme si ce n'était pas parfois encore le cas aujourd’hui. La Soledad de l’époque avait été fidèle à elle-même, et c’était le principal. « Ludivine m’a dit que tu travaillais au Cirque également ? Tu y fais quoi exactement ? » Soledad cligna des yeux, elle ne s’était pas attendue à ce qu’il aborde le sujet de Neverland. Ni même qu’il soit au courant. Bien sûr, l’information lui venait de Ludivine et elle n’était pas un secret, même si elle s’efforçait de garder séparer son rôle au Witches Bazaar et celui au cirque. Elle n’avait également pas pensé que Ludivine et lui aient pu parler d’elle. « J’y joue la Catrina, diseuse de bonne aventure ! Si un jour tu veux en savoir un peu plus sur ton futur, tu n’auras qu’à venir passer la toile de ma tente. » Confirma-t-elle, laissant une nouvelle invitation filer entre ses lèvres. Malgré les années de séparation, elle avait l’impression de retrouver l’Azrael qu’elle avait toujours connu alors ça lui semblait naturel. « Ou pousser la porte du Bazaar, on peut toujours s’arranger. » Reprit-elle dans un sourire, consciente que Neverland et son ambiance sombre pouvait mettre mal à l’aise.

Tout en retournant la question au sorcier, Soledad lui proposa également de boire quelque chose. Puisqu’ils étaient là et qu’elle avait bien l’intention de rattraper un peu du temps de perdu, autant se mettre à l’aise avec une boisson chaude. Suivant les goûts d’Azrael, elle leur prépara deux tasses de thé et ramena deux chaises pour qu’ils puissent s’installer un peu plus confortablement. « Comme tu dois t’en douter j’ai fini mes études de médicomagie à l’université mais j’imagine que j’étais un peu frustré par le côté très restreint des pratiques vues en classe. Du coup j’ai décidé de m’engager dans l’armée moldue en tant que médecin militaire. » Les mains enroulées autour de sa tasse brûlante, Soledad écouta son récit. Elle ne cacha pas sa surprise à la mention de l’armée moldue. Alors ça, elle ne s’y était pas attendue du tout. Azrael, la douceur incarnée, toujours le sourire aux lèvres avec un mot gentil, à l’armée. Elle avait un peu de mal à l’imaginer, mais elle savait que les apparences étaient parfois trompeuses et qu’il ne fallait pas sous-estimer les âmes les plus douces. Elle en était la preuve. Soledad hocha la tête pour l’inviter à continuer. « J’ai été envoyé au Moyen-Orient avec mon unité. J’y suis resté deux ans et demi et je suis rentré en février de cette année. » De nouveau, la mexicaine resta un instant bouche bée. Deux ans dans un territoire en guerre, elle avait du mal à se faire à cette information. Quant à l’imaginer, c’était absolument impossible pour elle. Elle ne parvenait pas à réaliser tout ce à quoi Azrael avait dû faire face, mais elle se doutait que ça n’avait pas été un long fleuve tranquille. « Oh wow Azrael, je ne m’attendais pas à ça. Ca n’a pas été trop dur ? » Souffla-t-elle en l’observant avec de grands yeux. Pour sa part, elle n’avait été confrontée à la mort qu’une fois, celle de son père il y avait maintenant quelques années, mais elle était consciente qu’encore aujourd’hui ça avait laissé des traces indélébiles en elle. Alors ce qu’avait vécu Azrael, elle ne pouvait même pas l’imaginer. « Depuis je travaille à Sainte-Mangouste. Mon expérience sur le terrain avec la médecine moldue me permet de toucher un peu à tout, c’est assez prenant mais j’aime bien. » Une moue admirative peinte sur ses traits, Soledad hocha la tête. Elle prit une gorgée de son thé, pour se laisser le temps d’assimiler toutes les informations qu’Azrael. La mexicaine savait que certains avaient une vie bien remplie, mais là le sorcier battait tous les records. L’armée, la guerre, maintenant Sainte Mangouste, elle était soufflée par ce qu’elle apprenait. Il était loin l’Azrael de Poudlard qu’elle avait connu, mais elle se disait que cette version adulte était toute aussi intéressante. « Je suis impressionnée par ton parcours Azael. J’avoue que je ne m’attendais pas à ça. » Comme quoi, ils étaient tous deux pleins de surprises. « Tu arrives à te faire à la vie civile ? » Demanda-t-elle, sincèrement curieuse.

Même si le sujet de la nouvelle vie d’Azrael était particulièrement intéressant -en même temps Soledad ne s’était pas attendue à un tel parcours de sa part- elle n’oubliait pas que si elle avait souhaité le voir, c’était également pour parler de Ludivine. Enfin non, pas exactement de Ludivine, mais plutôt du lien qu’ils avaient tous les deux. Par le passé, Azrael lui avait fait beaucoup de mal et Soledad ne pouvait pas l’oublier. Elle ne lui en voulait pas, d’ailleurs elle n’avait jamais réussi à véritablement lui en voulait tant il lui avait paru paumé à cette époque, mais elle voulait s’assurer qu’il ne ferait pas n’importe quoi avec sa meilleure amie. Ludivine était grande et pouvait prendre soin d’elle, mais Soledad ne voulait pas la voir souffrir de nouveau. « Je dois t’avouer un truc, ce n’est pas uniquement pour rattraper le temps perdu que je t’ai proposé de passer. » Souffla-t-elle finalement en l’observant par-dessus sa tasse. Elle la reposa sur le comptoir et fronça les sourcils à ses propres mots. « Enfin, si c’était l’idée principale ! Mais il n’y avait pas que ça. » Rectifia-t-elle rapidement. Elle ne voulait pas qu’Azrael pense que son invitation était uniquement intéressée, ce n’était pas son genre et elle espérait bien qu’il le savait. Elle voulait juste mettre au clair un petit point avec lui. « Ludivine m’a dit que vous vous étiez revus… » Laissant leurs regards se croiser, elle n’ajouta rien de plus pour le moment, attendant ses réactions, un léger sourire aux lèvres pour montrer qu’elle ne comptait pas non plus faire de cette conversation un interrogatoire.

CODAGE PAR AMATIS




— And all the pieces fall right into place
So it goes
I'm yours to keep and I'm yours to lose

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Sam 15 Oct - 14:46


There's a certain electricity in the air
Soledad & Azrael

26 avril 2018 - 17h Witches Bazaar


Entretenir des relations sociales équilibrées n’avait jamais été un problème pour Azrael. Il s’agissait même de sa bouée de sauvetage, celle à laquelle il se raccrochait désespérément pour tenter de paraître « normal » aux yeux des autres. Maintenir l’illusion un peu plus longtemps. Si son caractère avenant fédérait bien souvent, il lui avait également causé de nombreux problèmes dès son entrée à Poudlard. Un sang-pur, Yaxley qui plus est, chez les Poufsouffles, faisant ami-ami avec des nés moldus, allant même jusqu’à entretenir une relation avec une sang de bourbe… Ça faisait tâche. Nombreux étaient les héritiers d’autres familles, à commencer par son propre frère, à le malmener. Bien qu’il n’avait jamais eu aucuns scrupules à se défendre dès qu’on l’attaquait, Azrael tentait systématiquement d’apaiser la situation par les mots. Passer par les poings ne résoudrait rien, nourrissant même cette soif macabre de violence qui sommeillait en lui. Plus que jamais il fallait tout faire pour ne surtout pas l’alimenter, laissant cet « autre lui » dans l’ombre, au simple état de voix qu’il entendait par moments. Le jeune héritier déchu gardait le contrôle, ne se laissant pas déborder, c’était déjà un bon début. Seul Merlin pouvait dire durant combien de temps cela durerait avant qu’il n’ait plus la force de la contenir et que cette dernière parvienne à s’emparer de bien plus qu’une partie de son mental.

Si pendant ses années d’études à l’université magique ainsi que son expérience en tant que médecin moldu Azrael avait pu en apprendre plus sur les maladies psychologiques, faire un diagnostic sur son propre trouble s’avérait d’une grande complexité. Son prisme n’en était que plus confus, incapable de garder une certaine forme d’objectivité quand il s’agissait de sa propre situation. Le diagnostic de trouble de l’identité aurait pu l’aider à y voir un peu plus clair, dédramatiser la situation même. Au lieu de cela, Azrael vivait dans la crainte constante de finir en asile, jugé de fou complètement malsain. Quitte à mentir, autant le faire pour protéger ceux auxquels il tenait le plus. Lourde responsabilité à porter pour un gamin et adolescent en pleine construction. Rien de bien étonnant donc qu’il n’ait supporté cette pression doublée de la crainte que ces pulsions de plus en plus présentes ne finissent par se retourner contre ses proches, qu’importe ce que pouvait lui affirmer la petite voix dans sa tête.
Depuis qu’il était rentré, mais surtout depuis qu’il avait recroisé Ludivine à son cabinet pour Formol, l’angoisse pointait à nouveau le bout de son nez. Source de préoccupations supplémentaires, bien plus avec la « convocation » de Soledad. Azrael n’était pas dupe, il savait pourquoi elle avait souhaité le revoir. La jeune femme, bien qu’il la considérait comme une amie, avait toujours été celle de Ludivine en premier. Sa confidente, sa meilleure amie, sa soeur de coeur. Lui, il lui avait brisé le coeur, abandonnant par la même occasion sa place dans leur petit cercle, relégué au rang de l’ex, du « méchant », de celui qui part sans fournir la moindre explication à son geste.

Retrouver Soledad dans cette merveilleuse boutique avait presque un goût de déjà-vu, non pas qu’il s’y soit rendu dans le passé mais plus grâce à la nature bienveillante et chaleureuse de la Mexicaine. Un peu à sa manière, elle savait mettre les autres à l’aise, d’une nature généreuse et agréable. Si l’angoisse avait été bel et bien présente avant de retrouver sa vieille amie, elle était oubliée à présent, plaisantant même sur le messager l’ayant conduit en ces lieux. Un sourire de plus vint illuminer ses traits quand elle évoqua l’éventualité que Samba puisse le charmer une fois qu’il aurait appris les bons ordres à lui donner en espagnol. Fait dont Azrael ne doutait absolument pas. Son intérêt se déporta bien vite vers la nature même de cet endroit aux milles et un trésors, subjugué par la diversité du choix présent. Il y avait clairement de quoi y passer des heures à fouiller parmi les merveilles présentes. A nouveau, le trait d’humour lancé par Soledad eut le don de l’amuser, laissant même un petit rire lui échapper alors qu’il laissait ses prunelles sombres glisser sur le contenu des étagères environnantes. En un simple regard, tant de questions se soulevaient. Tout était susceptible de retenir son attention, s’interrogeant sur la nature de tel objet, la fonction d’un autre, l’origine de celui-ci ou encore le fonctionnement de l’autre. De belles choses à découvrir plus en profondeur que Soledad côtoyait depuis six ans maintenant. Quand elle lui précisa être devenue co-gérante, son attention se reporta sur elle pour s’exclamer. « Oh wow ! Félicitations Soledad ! » Sa joie pour la jeune femme était sincère, ravi de constater qu’elle aussi avait pu trouver une voie dans laquelle elle s’épanouissait au quotidien. A sa petite remarque, un faible rictus étira le coin de ses lippes pour ajouter. « Co-gérante d’une boutique d’étrangetés te va plutôt bien je dois avouer. » S’il gardait le souvenir d’une Sol indécise quant à son choix de carrière, il devait bien admettre que la voir évoluer dans ces lieux faisait sens, tout comme il n’avait pas été tant surpris que cela de la savoir membre d’un Cirque. Les précisions apportées par son amie le laissèrent quelque peu perplexe. En savoir un peu plus sur son futur. Quoi de plus angoissant pour quelqu’un vivant dans la peur constante d’être démasqué ?! Cette simple idée fit ternir légèrement le sourire d’ordinaire si lumineux du jeune homme, se rattrapant au second choix proposé par Soledad pour lâcher un « A l’occasion, oui ! » énigmatique.

Après avoir pris place autour du comptoir afin de poursuivre la discussion, Azrael lui partagea son parcours de ces dernières années, sa tasse de thé à la main. Les études de médicomagie, l’armée moldue pour finir par l’hôpital. Des choix qui pouvaient surprendre, surtout venant d’un sorcier qui ne connaissait rien d’un monde sans magie avant de rencontrer Ludivine. C’était grâce à elle qu’il avait été introduit à cet univers. Une fascination grandissante à présent. Sans grande surprise, l’étonnement de Soledad s’imprimait sur ses traits à mesure qu’elle découvrait le récit de son parcours. Une réaction à laquelle Azrael était habitué depuis les quelques mois de son retour sur le sol anglais. Il ne put retenir un petit sourire dissimulé par sa tasse lorsqu’elle lui demanda si cela n’avait pas été trop dur. « Il y a eu un temps d’adaptation bien évidemment mais la perspective de pouvoir sauver des vies, apprendre de nouvelles choses et me rendre utiles était vraiment motivante. » Sans parler de tout ce sang… Tais-toi ! Elle doit bien s’en douter que c’était violent de toute façon, elle est pas bête ! Faisant abstraction du débat que sa petite voix voulait lancer, il reprit pour finir par son poste actuel à Sainte-Mangouste. Une maigre consolation comparé à ce qu’il pouvait vivre sur le terrain en tant que médecin militaire. S’il eut un simple sourire à ses propos, sa seconde question le laissa un instant songeur. De toutes les personnes avec qui il avait partagé le récit de son parcours, Soledad était la seconde à s’interroger sur son retour à la vie civile. « Honnêtement ? Pas vraiment, non. » Sérieux ?! Tu vas lui dire la vérité ?! Et pourquoi pas ? Je lui fais confiance, c’est mon amie. Elle me demande, à quoi bon lui mentir ?! Je me suis renseigné en plus, c’est « normal ». Ok, ok… Si tu le dis. Un bref soupir souleva ses épaules après avoir avalé une nouvelle gorgée de son thé et il reprit. « C’est… Compliqué. Ça va sembler bizarre ce que je vais dire mais, je n’arrive pas à me faire au calme. » Amusé lui-même par ses propos, Azrael se surprit à esquisser un triste sourire, comme nostalgique de l’ambiance agité du terrain. « Dans l’armée, quand on était sur le terrain ou même au camp, il y avait toujours beaucoup d’action. Il fallait constamment être sur nos gardes afin de réagir efficacement en cas d’attaque. Si à l’hôpital il y a toujours cet aspect d’urgence, c’est pas la même chose. La pression et le niveau de stress ambiant ne sont pas les mêmes. » Expliqua-t-il pour mieux lui faire comprendre ses propos. Il s’agissait d’un sujet complexe à aborder avec quiconque n’était pas familiarisé avec la problématique du stress post-traumatique. A vrai dire, de son entourage proche, seule Moïra avait été à même de saisir ce qu’il vivait. Un soutien de taille quand il se serait laissé volontairement sombré sous une montagne de travail.

Ces retrouvailles avaient au moins l’avantage de l’extirper de l’hôpital. Trouver une raison de quitter Sainte-Mangouste mis à part pour rentrer de temps en temps chez lui n’était pas simple. Il avait besoin de cette dose d’adrénaline, de s’occuper l’esprit pour combler le manque. Toutefois, l’ombre au tableau, les suspicions déjà bien présentes envahirent son champ de vision aux quelques mots prononcés par Soledad. Ses gestes se figèrent, son sourire mourut lentement pour dévoiler des traits presque anormalement sérieux. Elle avait beau tenter de le rassurer par ses paroles et une mine sympathique, sa petite voix interne éructait. PUTAIN MAIS JE LE SAVAIS ! JE TE L’AVAIS DIT, PAS VRAI ?! JE SAVAIS QUE C’ÉTAIT POUR VI ! JE LE SAVAIS !!! Le coeur lourd, la gorge nouée, Azrael tenta comme il put de ravaler sa fierté, déglutissant lentement après une gorgée de thé pour aider. Le regard rivé sur la surface de son thé, encaissant encore ce qu’elle venait de lui dire, le sorcier prit un instant avant de souffler presque timidement. « Je m’en doutais… » Ses iris revinrent à la rencontre de ceux de la Mexicaine, tentant de retrouver ce sourire le caractérisant la plupart du temps. C’était normal après tout, Soledad s’inquiétait pour sa meilleure amie, voir son ex revenir subitement dans sa vie pouvait paraître suspect. « Ça n’était pas pré-médité, si ça peut te rassurer. » Jugea-t-il bon d’expliquer, un rictus venant machinalement tirer ses traits avec un manque cruel de naturel. Pour le coup, Azrael ne mentait pas, il était juste extrêmement mal à l’aise d’avoir à parler de Ludivine. Déjà que simplement penser à son ancien amour était douloureux alors évoquer le sujet en compagnie d’une vieille amie… Ça compliquait un peu plus la tâche. « Formol était malade dernièrement et comme je passe tout mon temps à l’hôpital, j’ai pris rendez-vous dans le premier cabinet que j’ai pu trouver sur le Chemin de Traverse. J’ai réalisé que c’était celui de Ludivine quand elle a fait son apparition dans la salle d’attente. » Rajouta-t-il en reposant son regard sur son thé, son pouce glissant contre la paroi en porcelaine avec constance, signe supplémentaire de sa nervosité. « Je n’ai aucunes mauvaises intentions à son égard. » Des paroles qui pouvaient sembler creuses, dénuées de sens. Il inspira longuement avant de soupirer pour se donner le courage d’affronter une fois de plus son regard et avoua. « Pour être complètement transparent avec toi… Si j’avais vu son nom sur la devanture, je n’aurais pas pris rendez-vous dans sa clinique de peur de la blesser. » De la blesser, de la recroiser, d’avoir à lui parler, de tout simplement être en sa présence. Il l’avait méticuleusement évité pendant toutes ses années, fuyait constamment le regard quand il se retrouvait à proximité d’elle à l’université… Ces quelques minutes passées dans son cabinet, autour de Formol avaient été à la fois délicieuses et terribles mais comment l’expliquer à Soledad qui ne savait même pas pourquoi il avait subitement quitté Ludivine.
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Soledad Velasquez
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Métier : Co-gérante du Witches Bazaar et diseuse de bonne aventure au cirque Neverland sous le pseudonyme de "La Catrina". Intervenante occasionnelle aux cours de divination à Poudlard. Sorcière accréditée auprès du Ministère de la magie.
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Sam 17 Déc - 19:25




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Des visites au Witches Bazaar, il arrivait assez régulièrement à Soledad d’en recevoir. Au début, ça n’avait pas été trop le cas. Pendant bien longtemps, la jeune sorcière avait vécu une vie de légèreté et de frivolité, alors son tout premier emploi -ou du moins le premier qui avait une réelle important à ses yeux- elle n’avait pas voulu le gâcher. Isobel lui avait tendu la main au moment où elle en avait le plus besoin, alors cette chance, Soledad avait immédiatement décidé de la prendre au sérieux et de s’en montrer digne. Faire du Witches Bazaar un lieu de visite pour ses amis avait alors été hors de question, elle avait voulu faire ses preuves, pas donner l’impression à Isobel qu’elle avait embauché une gamine irresponsable qui organisait des sessions papotage au beau milieu de sa boutique. Ce qu’elle était un peu à l’époque, la mexicaine voulait bien le reconnaitre. Mais la gamine irresponsable qu’elle était, était aussi emplie d’une bonne volonté sans limite et de motivation à revendre. Cela avait mis du temps, mais au fur et à mesure que Soledad avait trouvé sa place au Bazaar, elle avait appris à se détendre et à se faire confiance. Peu à peu, elle avait compris qu’elle pouvait faire preuve de sérieux dans son travail et rester elle-même, que la présence d’amis dans les murs de la boutique ne voulait pas obligatoirement dire qu’elle allait devenir une mauvaise employée. En fait, ça avait même été tout le contraire. A partir du moment où la sorcière avait commencé à accueillir ses amis au Witches Bazaar, elle s’était changée en employée modèle. Il fallait dire que Soledad avait toujours été fière de travailler dans la boutique, même quand elle y était une simple vendeuse, alors elle était capable d’en vanter les mérites sans discontinuer. Elle adorait faire découvrir les lieux à ses amis et leurs montrer toutes les particularités du Bazaar, elle était intarissable sur les objets, les herbes et autres étrangetés vendus là. Soudainement, et sous les yeux amusés d’Isobel, elle se changeait en une experte du Witches Bazaar.

Depuis, il n’était plus rare que les connaissances ou amis de la sorcière ne viennent tout simplement au Witches Bazaar pour lui rendre visite. Ce qui était loin de faire de Soledad une piètre vendeuse, ou mauvaise co-gérante maintenant que c’était son nouveau rôle. En fait, elle aimait toujours autant faire découvrir cet endroit et de son point de vue, c’était le moyen le plus simple pour montrer aux autres qui elle était. Et aussi jauger de leurs réactions. Ceux qui considérait que le Bazaar n’était qu’une boutique de bric à brac inutile ne valaient pas le coup qu’elle s’attarde à leurs côtés. C’était un très bon test de caractère et la voyante fut ravie de voir qu’Azrael le passait haut la main. Le sorcier avait l’air intrigué par les lieux et ne cessait de poser un regard curieux un peu partout, ce qui plaisait beaucoup à Soledad. Elle adorait sa boutique et était toujours heureuse quand ce sentiment était partagé. Ce qui avait bien l’air d’être le cas et la poussa à s’avancer un peu plus sur le sujet en exposant à Azrael son rôle précis. « Oh wow ! Félicitations Soledad ! » Soledad ne put retenir un grand sourire de fierté de s’étaler sur ses traits. Cela faisait un moment maintenant qu’elle avait endossé ce rôle, mais elle était toujours aussi fière du chemin qu’elle avait parcouru et de la sorcière qu’elle devenait. Elle le savait bien, du temps de Poudlard, personne n’aurait parié là-dessus, et elle non plus, mais ça n’en rendait sa réussite que plus satisfaisante. Comme quoi, être une jeune sorcière superficielle et gérer une boutique n’étaient pas incompatibles. « Co-gérante d’une boutique d’étrangetés te va plutôt bien je dois avouer. » Un léger rire s’échappa des lèvres de la mexicaine. Elle jeta un coup d’œil autour d’eux, embrassant du regard toutes les étagères chargées d’objets en tout genre et l’atmosphère générale un peu spéciale du Bazaar. Boutique d’étrangeté, c’était une description plutôt fidèle, et vu le sourire avec lequel Azrael le disait, c’était loin d’être négatif alors à Soledad ça lui allait bien. « Ca c’est un vrai compliment, merci ! » Lui lança-t-elle avec un grand sourire. Le Witches Bazaar revendiquait son originalité et c’était parfait ainsi. De toute façon, Soledad n’avait jamais voulu d’un emploi classique, elle avait testé le secrétariat au Ministère, le poste le plus classique au monde et s’était ennuyé de pied ferme, c’était bien que ce genre de poste ne lui convenait pas. Quoi de plus normal donc que de travailler en parallèle dans un cirque magique ? Ce fut ce qu’elle expliqua à Azrael, lui présentant son rôle de diseuse de bonne aventure et l’invitant à venir découvrir son avenir s’il en avait envie. A son « A l’occasion, oui ! », Soledad se contenta de hocher la tête avec un sourire, elle voyait bien que son invitation n’était pas exactement au goût du sorcier. Ce qui n’était pas bien grave, la divination n’était pas forcément faite pour tout le monde.
Puisqu’elle avait invité Azrael au Witches Bazaar pour discuter et rattraper le temps perdu, et non pas juste pour échanger quelques mots entre deux rayonnages, Soledad l’invita à s’assoir. En bonne hôtesse, elle posa une tasse de thé devant le sorcier et s’en prépara une pour elle-même. S’il y avait une chose qu’elle n’avait pas eu de mal à adopter de l’Angleterre, c’était bien le thé. Comme à son habitude, elle enroula ses mains autour de sa tasse pour les réchauffer. Avec une surprise de plus en plus grande, elle écouta Azrael lui raconter qu’il avait rejoint l’armée moldue après son départ. Par Merlin, si elle s’était attendue à ça. Le sorcier, toujours si calme et si doux, sur des territoires en guerre. C’était une image qu’elle avait le plus grand mal à imaginer, et en même temps elle était impressionnée par son récit. Connaitre la guerre et en revenir, ce n’était pas rien. « Il y a eu un temps d’adaptation bien évidemment mais la perspective de pouvoir sauver des vies, apprendre de nouvelles choses et me rendre utiles était vraiment motivante. » Absorbée par ses propos, Soledad hocha la tête en silence. Non, décidemment, elle ne parvenait pas à s’imaginer ce que ça avait pu être pour Azrael. Et en même temps, elle n’en avait pas envie. Comme tout le monde, elle lisait les journaux, elle se tenait au courant de l’état du monde, et il y avait des endroits où ce n’était simplement pas joli à voir. « Tu dois avoir vu tellement de choses… » Et c’était vraiment peu de le dire, Soledad le savait bien. La guerre ne faisait pas de cadeaux, encore moins chez les moldus. Penser à ce que son ami devait avoir vu ou vécu lui filait le tournis.

Même revenir ne devait pas être si simple que ça. Le silence qui suivit sa question à ce sujet était parlant. « Honnêtement ? Pas vraiment, non. » Nouveau hochement de tête songeur. Au fond, Soledad n’était pas surprise. « C’est… Compliqué. Ça va sembler bizarre ce que je vais dire mais, je n’arrive pas à me faire au calme. » Sans rien dire, la mexicaine prit une gorgée de son thé. En réalité, ce que lui disait Azrael ne lui paraissait pas bizarre, mais elle préférait le laisser s’exprimer avant de dire quoi que ce soit. Si elle le poussait à la confidence, ce n’était pas pour le couper mais bien pour lui prêter une oreille attentive. « Dans l’armée, quand on était sur le terrain ou même au camp, il y avait toujours beaucoup d’action. Il fallait constamment être sur nos gardes afin de réagir efficacement en cas d’attaque. Si à l’hôpital il y a toujours cet aspect d’urgence, c’est pas la même chose. La pression et le niveau de stress ambiant ne sont pas les mêmes. » La brune prit quelques secondes pour bien assimiler les paroles du sorcier. Même si elle ne pouvait en prendre la pleine mesure, elle savait qu’il disait vrai. L’armée, c’était être tout le temps prêt à réagir, prêt à l’action et à l’horreur. Revenir à une vie plus calme devait être une expérience d’un tout autre genre, mais pas forcément plus simple à vivre. « Ce n’est pas bizarre. En fait, ça parait logique. » Affirma-t-elle avec un léger sourire. Elle laissa ses prunelles rencontrer celles du sorcier pour qu’il voit bien qu’elle était parfaitement sincère avec lui, que ce qu’elle disait n’était pas juste pour lui faire plaisir. « Pendant des années tu as vécu dans l’urgence, ça doit être déstabilisant de se retrouver dans le calme comme ça, presque du jour au lendemain. Le contraste est brutal, tu dois avoir l’impression que quelque chose manque. » Expliqua-t-elle avec lenteur, le temps de mettre de l’ordre dans ses pensées. Elle n’y connaissait rien à tout ça, mais elle se disait que ça devait être un exercice difficile que de revenir à une vie parfaitement normale après avoir vécu tout ça. Elle réfléchit un instant de plus à ses paroles et à son nouveau poste à l’hôpital. « Au moins, travailler à Sainte Mangouste ne doit pas trop te dépayser. Enfin, le danger constant en moins. » A Sainte Mangouste aussi, il y avait de l’urgence et de l’adrénaline, même si elle se doutait que ce n’était pas comparable avec un territoire en guerre.

Même si cette conversation sur le passé d’Azrael intéressait sincèrement Soledad, elle n’oubliait pas que si elle avait voulu le voir, c’était également pour lui parler de Ludivine. Oh, elle était vraiment heureuse de savoir son ami de retour en Angleterre et avait bien l’intention de raviver leur amitié, mais elle n’oubliait pas l’état dans lequel son départ précédent avait mis sa meilleure amie. Il était de son devoir de s’assurer que ça ne recommencerait pas une seconde fois. Soledad était prête à relever Ludivine autant de fois qu’elle en aurait besoin, mais elle préférait prévenir plutôt que guérir. « Je m’en doutais… » L’air peiné qui se peignit un instant sur le visage du sorcier lui serra le cœur. Elle ne voulait pas qu’il se sente accusé de quoi que ce soit, ou pire qu’il se pense manipuler, mais en même temps, elle ne se voyait pas ne pas aborder le sujet. « Az… » Souffla-t-elle doucement. Elle tenta de lui expliquer que sa présence ici n’était pas juste un prétexte mais elle avait du mal à déterminer si ses paroles atteignaient leur but. Elle jugea que le plus prudent était de garder le silence. « Ça n’était pas prémédité, si ça peut te rassurer. » Elle hocha la tête et prit une gorgée de thé pour lui laisser le temps de s’exprimer. « Formol était malade dernièrement et comme je passe tout mon temps à l’hôpital, j’ai pris rendez-vous dans le premier cabinet que j’ai pu trouver sur le Chemin de Traverse. J’ai réalisé que c’était celui de Ludivine quand elle a fait son apparition dans la salle d’attente. » Cette histoire, Soledad en avait entendu parlé par Ludivine, bien évidemment. Il n'y avait rien que les deux meilleures amies ne se disaient pas. Alors bien sûr, le retour d’Azrael, la mexicaine n’avait pu qu’en entendre parler. « Je n’ai aucune mauvaises intentions à son égard. » Brièvement, Soledad vint poser sa main sur le bras du sorcier. Un geste qu’elle voulait naturel et rassurant. Elle n’était pas là pour faire son procès, elle ne l’accusait de rien en réalité, elle voulait juste protéger Ludivine.  Elle lui adressa un sourire. « Je sais. » Surtout qu’elle le sentait, ce premier départ qui avait tant fait souffrir sa meilleure amie avait également fait du mal à Azrael, même s’il n’avait jamais voulu lui en dire plus.

Soledad retrouva le silence. Elle voyait bien que le sorcier n’était pas à l’aise alors il était inutile d’en rajouter une couche. Quand leurs prunelles se croisèrent, elle soutint son regard. « Pour être complètement transparent avec toi… Si j’avais vu son nom sur la devanture, je n’aurais pas pris rendez-vous dans sa clinique de peur de la blesser. » La mexicaine voulait bien le croire. Cette rupture avait été une épreuve pour eux deux, elle l’avait bien vu quand elle avait tenté de l’interroger à ce sujet. Le silence dans lequel Azrael s’était drapé à l’époque avait été aussi lourd que douloureux et elle avait compris qu’il était loin d’agir de gaieté de cœur. Elle n’en avait jamais su les raisons mais avait toujours sentit que ses intentions n’avaient jamais été de faire souffrir Ludivine. Et elle pensait toujours que ce n’était pas le cas aujourd’hui non plus. « Je ne t’accuse de rien Azrael, crois moi. C’est juste que ton départ a été difficile pour tout le monde, mais surtout pour Ludivine. Elle a mis du temps à s’en remettre, et je n’ai pas envie de la revoir comme ça. » Expliqua-t-elle d’une voix douce. Elle ponctua ses paroles d’un léger haussement d’épaules. Elle ne pouvait pas faire grand-chose que de lui rappeler que la situation avait été difficile pour tout le monde des années auparavant et que si le temps apaisait les blessures, elles restaient toujours là. « Je sais que déjà à l’époque ce n’était pas ce que tu voulais, et que c’est aussi le cas aujourd’hui mais… Fais juste attention d’accord ? » Comment faire ça, Soledad ne le savait pas trop. Ce n’était pas à elle de lui dire, elle était juste la meilleure amie inquiète. Elle accueillait Azrael à bras ouvert, dans sa vie et dans celle de Ludivine si c’était le choix de la blonde, mais elle se soucierait toujours de la Tallec. Alors commencer par prendre conscience des conséquences de ses actes était déjà bien. Tout comme elle prenait bien conscience que ce sujet de conversation pouvait amener Azrael à tirer de mauvaises conclusions sur ses intentions. « Oh non, ne fais pas cette tête, je ne t’ai pas invité juste pour te menacer. D’ailleurs, je ne serai pas très convaincante, non ? » Elle tenta un sourire pour alléger l’atmosphère, croisant les doigts pour que le sorcier la croit. Elle, menacer Azrael, il aurait sûrement bien rigolé. Elle eut un sourire un peu penaud. « Tu sais, tu m’as manqué à moi aussi. » C’était pour ça qu’elle l’avait invité.

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