La nuit était tombée depuis de nombreuses heures à présent. Un brouillard très épais recouvrait l’atmosphère et d’après le gif il y a aussi un peu de pluie, c’était pas prévu mais va falloir faire avec, désolée . Temps qui arrangeait les dirigeants du Blood Circle, si c’était plus difficile pour les forces armées du Blood Circle de repérer l’ennemi, l’inverse était aussi vrai. Ce soir, il n’était pas essentiel de prendre le dessus sur ces maudits sorciers. Les grosses batailles, si elles permettaient de centraliser haine, colère et ressentiment, elles avaient aussi des conséquences négatives puisque la médecine du Blood Circle et des non mages en général était moins avancée, le temps de remise en forme desservait le Blood Circle. C’est pourquoi ce soir, il n’y aurait pas d’affrontements en théorie, la discrétion était de mise. Ce qui n’empêchait pas les forces en présence d’être armées. Si la mission venait à capoter pour X Sofiane ou Y Sofiane toujours raison, ce serait idiot de ne pas éliminer les sorciers fauteurs de trouble.

La mission de ce soir consiste à pourrir la vie des sorciers au quotidien. En effet, d’après des sources sûres, le moyen de locomotion le plus utilisé des sorciers était le balai. Quoi de mieux alors que d’intercepter une livraison de produits d’entretiens pour balai et de remplacer le tout par des produits modifiés afin de provoquer, chutes graves, voire mortelles si possible. Tout est bon pour éliminer les sorciers alors les membres du Blood Circle sont prêts à agir. Le rendez-vous a été donné dans une gare de dépôt de la périphérie de Londres, là où la marchandise doit être débarquée pour être distribuée aux entreprises sorcières. Mais surtout là où le Blood Circle espère bien faire les échanges.



Règles :

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On nous dit souvent que la vengeance était quelque chose qui nous consumait, que cela ne servait à rien. Plutôt étrange pour un plat qui se dégustait froid. Toujours était-il que mon séjour à Charlestone n’avait laissé qu’un goût de cendre dans ma bouche. Cet homme que j’avais attendu de retrouver depuis tant d’années s'était révélé introuvable. Il avait quitté la maison de mon enfance et son nouveau lieu de résidence demeurait inconnu à mes yeux. Je pourrais passer des heures à résumer ce qu’il s’est passé en Virginie Occidentale, mais je n’aurais jamais assez de cinq cents mots pour cela. Tout ce qu’il y avait à retenir, c’était que je n’avais aucune idée de l’endroit où ce fumier se terrait, mais qu’il existait une Perle qui savait où je pouvais le trouver ; et elle se trouvait à Poudlard. Il me restait donc encore un long chemin à parcourir avant de cueillir le fruit de mon désir.

Pour cela, j’avais toujours besoin des moyens que le Blood Circle mettait à ma disposition. Mes intérêts et ceux du Blood Circle continuaient principalement de converger et je devais donc continuer de travailler avec eux. D’après une source sûre du Cercle, le moyen de locomotion le plus utilisé par les sorciers était le balai volant. Je n’avais pas d’avis sur la question, je savais que beaucoup de sorciers se téléportaient pour se déplacer rapidement, mais c'était peut-être une pratique qui n’était pas sans danger. La mission de ce soir consistait à voler et remplacer des produits d’entretiens pour balais magiques, qui allaient être chargés dans une gare de dépôt, afin de saboter leur faculté de voler dans l’espoir de provoquer des chutes. J’ignorais si les balais étaient autant utilisés comme moyen de transport, mais il ne faisait aucun doute que ça allait influencer la pratique du sport préféré des sorciers, et ça, ça allait leur plomber le moral à coup sûr. Il faisait nuit depuis un bon moment, il y avait du brouillard et, Ô joie indescriptible, on commençait à te taper la flotte. La mission avait intérêt à bien se passer parce que j’étais d’humeur massacrante.

Je n’étais pas une experte de la discrétion. Comme beaucoup, j’avais été formée à l’infiltration et à la filature, mais ce n’était clairement pas mes domaines de prédilection. Cependant, on avait besoin de la présence du Cracmol Circle pour éventuellement passer à travers les protections magiques, au cas où notre technologie ne suffirait pas et je ne serais pas de trop si la mission venait à tourner au vinaigre. J’étais donc là, à attendre le signal pour y aller, sans savoir si je voulais que cette mission se finisse en bain de sang afin de me défouler, ou si, pour une fois, tout pouvait se passer comme nous l’avions prévu initialement.

Après tout… La grande cueillette d'Août 2020 aussi était censée se dérouler sans effusion de sang et, au final, ce fut une boucherie mémorable à mes yeux…

Cette saloperie de pluie. Quand il y avait une mission importante, un peu stressante et particulièrement critique dans sa mise en œuvre, il pleuvait forcément. Comme si la météo avait décidé que ce serait plus dramatique un peu comme si la vie c’était un gif esthétique. Et puis pour rajouter à l’ambiance déjà pas très joyeuse, la mort de Potter avait fait tomber une chape de plomb sur Londres : quelque chose avait changé dans l’air. Une figure était tombée et cela risquait de faire tout éclater. Et puis si tout cela n’était déjà pas suffisant, le clou du spectacle, la cerise sur le gâteau de sa mauvaise chance : Doryan Rosebury comme partenaire. Peut-être qu’elle avait énervé une divinité quelconque en arrivant au monde et que ladite divinité avait décidé de lui faire un mois de février vraiment pourri ? Quelle qu’en soit la raison, Olivia se retrouvait à regarder une gare avec ses jumelles en attendant les ordres, gare qui allait servir au Blood Circle de lieu d’échange. Il ne restait plus qu’à patienter en attendant la livraison de produits pour balais.

Olivia soupira et jeta un regard noir à Doryan qui l’agaçait rien qu’en existant. « T’as pas autre chose à aller voir ? Genre un périmètre à couvrir ? On peut faire équipe de loin aussi… » Marmonna-t-elle. Elle ne pouvait plus se permettre d’être aussi directe et désagréable. Elle était après tout membre du Syndicat des chasseurs de sorciers maintenant. Elle avait été élue et cela lui donnait un petit rang qui, dans ces moments-là, la désespérait. Au moins avait-elle appris que cette mission n’avait pas vocation au bain de sang cette fois-ci… Juste une mission de substitution de marchandise. Rien ne pouvait aller de travers… Quoique... On ne savait jamais comment ça allait se passer.

Avec ses jumelles, Olivia identifia plusieurs de ses collègues postés à différents endroits. Ils étaient prêts à entrer. Au moins les choses n’allaient pas tarder à bouger. Elle remarqua du coin de l’oeil une blonde s’approcher et son cœur manqua un battement. Sa divinité ne la détestait pas tout entière finalement. Oui, oui, oui ! Du renfort ! Et la meilleure alliée possible contre Mister Rosebury : Miss Rosebury. « Charly ! Mon héroïne ! Dis mois que tu es affectée à notre groupe, s’il te plait, s’il te plait, s’il te plait ! » Elle montra Doryan d’un mouvement furtif de la tête. « Toute seule je n’allais pas survivre… » Ajouta-t-elle avec un petit sourire.

Les derniers préparatifs étaient en cours. Olivia n’avait pas pris son fusil à pompe pour cette mission ci. L’objectif ici était la furtivité. Elle n’avait donc choisi qu’un pistolet classique, des bombes lacrymogènes en cas de nécessité d’évacuation rapide et deux couteaux camouflés dans ses vêtements. Tout allait bien se passer. Il n’y avait aucune raison pour que cela tourne mal. Avec ces saloperies de sorciers, on ne pouvait jamais en être tout à fait sûr.

Résumé a écrit:

- Olivia se pèle les miches en rouspétant avec @Doryan Rosebury
- Olivia se pèle un peu moins les miches quand elle voit arriver @Charly Rosebury à la rescousse
- Olivia a juste envie que tout se passe bien et sans encombre (on y croit) surtout qu’elle a nouvellement rejoint le Syndicat des chasseurs de sorcières alors elle a la pression

Alors clarifions les choses tout de suite parce que c’est vraiment pas sympa de mettre tout sur le dos du pauvre Sofiane, le vrai seul BC dans ce faux groupe de méchants moldus, alors bon hein faut pas le critiquer s’il a pas de chance au dé, c’est parce qu’il a beaucoup plus de chance en amour voilà tout aherm, bref, fin de cette longue mais néanmoins nécessaire parenthèse. Contrairement à beaucoup d’autres, Sofiane a toujours aimé la pluie. Si certains la considèrent comme une alliée dans la dépression, pour Sofiane, elle fait office d’une arme incroyable. La pluie dissimule les bruits et camoufle la vue des moins initiés. Et les abominations de sorciers n’étaient pas moins touchés par la météo que les autres humains ; voilà un avantage que l’on peut dire qu’il est considérable. Ce soir, pas d’affrontements. La discrétion est de mise mais Sofiane ne peut s’empêcher de venir armé jusqu’aux dents (couteaux, pistolet, grenades), juste au cas où. Il faut dire que la dernière fois qu’il a pensé « au cas-où », il a failli mourir, s’est effondré suite à un sortilège où il n’avait ressenti que la souffrance, la douleur, l’envie que cela s’arrête. Pour la première fois de sa vie, Sofiane avait souhaité mourir. Et délivré du sort, il n’avait ressenti que la haine, que la volonté de rendre la pareille à ce peuple ; il voulait les détruire, les détruire de l’intérieur.

La mission prévue ce soir rentre typiquement dans ce cadre puisqu’il s’agit d’intercepter une livraison de produits d’entretien. Si le glamour de l’intitulé n’avait pas séduit le syrien, l’idée de remplacer ceux-ci par des produits modifiés par les merveilleux soins des scientifiques l’enthousiasmait davantage. Se rendant auprès de la gare de dépôt, Sofiane se dirige avec une discrétion et la grâce d'un félin, se faufilant telle une ombre jusqu’au point de ralliement, rejoignant une chevelure qu’il commence à bien connaître. Davis. Il ne lui dit pas un mot, se contente d’être à ses côtés. Il faut dire que malgré la différence d’âge, Sofiane a appris à « apprécier » Garnet autant que faire ce peu pour Sofiane après leur petite escapade romantique à Charlestone. Voyant la jeune femme différemment à présent, sachant à quel point elle pouvait s’avérer dangereuse, il se dit qu’elle peut faire une alliée de taille. Surtout qu'il n'en a pas vraiment ici. Au loin, une silhouette attire également son œil mais Sofiane ne prend pas la peine de se tourner vers elle. Rien n’est simple avec Sofiane, rien n’est jamais simple. C’est ce qu’il avait promis à Charly, c’est ce qu’ils avaient eu. Et ce soir, Sofiane prendra des risques inconsidérés. L’adrénaline, il en a besoin, il en a besoin aussi pour faire réagir Charly, pour la faire sombrer encore davantage dans les mailles du filet. Ce qui est certain, c’est qu’il ne reculera devant rien. La folie emplit son être tandis qu’il se répète comme un mantra que soit elle est à lui, soit elle meurt.

Résumé a écrit:

- Sofiane est prêt pour l'échange de marchandise
- Il rejoint  @Garnet Davis  en silence
- Il aperçoit au loin  @Charly Rosebury  

Pourquoi, personne avait jamais songé à juste regarder la météo avant de lancer une mission ? Non mais ne serait ce que pour le moral des troupes, c’était mieux le soleil que la pluie… Ce qui améliorerait aussi le moral des troupes ce serait qu’Olivia fasse un pas, glisse sur le sol boueux et se brise la nuque. Personne avait songé à ça ? Doryan leva les yeux au ciel pitié un petit éclair, juste un qui tomberait pile sur l’autre casse couille de première et après on en parlait plus, grand soleil, grande réussite tout ça tout ça. En plus Olivia et bah comment dire ça gentiment… elle ouvrait sa bouche, ce qui peut être une très bonne chose, Doryan ne disait pas, c’est juste les propos qui n’allaient pas. Il lui lança un regard tout aussi noir que celui qu’elle lançait « Maintenant que tu le dis attends je regarde. » Il fit mine de s’intéresser au monde qui les entourait « Ouai non, je vais rester avec toi, je t’aime bien comme fille puis je te connais, je sais que si tu m’as plus dans ton champ de vision, tu vas paniquer, tu vas te demander mais où est mon meilleur pote et tu risques de tout faire capoter en me cherchant. Non mais je m’en voudrais de t’effrayer par mon absence, je fais équipe avec toi en étant collé à toi ma super partenaire. » Non mais de toute façon c’était une rageuse, même quand il disait rien, elle râlait, c’est incroyable d’être aussi chiante et d’être encore en vie

Tu parles d’une partenaire, à part avoir l’air d’une débile, ce qui ne changeait pas trop de d’habitude, avec ses jumelles de merde, elle ne faisait pas grand-chose. Ah pardon, rectification, elle venait de repérer Charly et pour une fois, une seule fois dans sa vie, les paroles de la casse burne de première étaient sensé, lui aussi voulait que sa sœur soit de la partie. La phrase d’après et c’était de nouveau une envie de meurtre qui pointait le bout de son nez. « C’est incroyable qu’avec le nombre de mission que tu as fais pour le Blood Circle aucun sorcier n’ait réussi à t’éliminer. J’espère que ce sera pour ce soir parce que bordel ce que ça ferait du bien à l’humanité que tu y passes. » Oui non mais on sait, meilleure pote de Charly tout ça tout ça, on touche pas, tout ça tout ça, bah écoutez si fallait pousser quelqu’un pour se couvrir et bien oui Doryan serait ravi de la toucher, de la pousser et même de marcher sur son cadavre voir de sauter dessus pour vérifier qu’elle avait bien trépassé et si jamais on lui posait la question… il dirait qu’il vérifiait qu’elle n’était pas en train d’agoniser… serviable le garçon. Il chuchota à Charly « T’es sûr qu’on peut pas la sacrifier pour la bonne cause, elle sert pas à grand-chose et elle manquera à personne je t’assure, on boira un verre pour que tu t’en remettes si vraiment t’es triste. »

Spoiler:

La dernière mission que tu avais faite au  sein des Blood Circle avait comment dire… été un désastre total. À peine tu te remettais de cet événement que déjà il fallait faire de nouveau front. La missive était claire. Infiltration, discrétion et au revoir. Cela semblait simple sur le papier, mais la dernière fois que je m’étais dit cela, je m’étais retrouvée à tuer un sorcier en lui explosant la cervelle. Une première pour moi à cause de… Sofiane. J’avais eu si peur pour lui alors qu’il se faisait torturer que j’avais totalement disjoncté. Ce soir, je préférais me tenir loin de lui après. De ce que j’avais compris sur les ordres de mission, nous étions plus ou moins répartis pour former des groupes.

Je suivais donc les instructions et j’arrivais tranquillement au poste auquel on m’avait affectée. Je repérais rapidement mon frère et ma meilleure amie. Je plissais les yeux devant ce duo improbable. Autant le dire, entre le frangin qui pouvait la voir, car il n’avait pas pu se la faire et Oli qui n’arrivait pas à l’encadrer à cause de ça, les mettre ensemble n’était pas l’idée du siècle. Mon Dieu, je sentais que j’allais jouer les tampons entre les deux. J’atteignais leur niveau et un sourire étira mes lippes aux paroles d’Olivia. « Ma missive disait de me pointer ici, donc je crois qu’on m’a choisi pour éviter que vous vous entretuiez ce soir ! » Doryan me chuchota alors quelques paroles et je me tournais vers lui, faussement fâchée. « Pas touche à meilleure pote, ça vaut également pour la laisser envie. » Je levais les yeux au ciel, me sentant observée au loin, mes prunelles tombent sur Sofiane. Je reste quelques secondes silencieuse en le regardant avant de reprendre auprès de mes camarades. « Vous avez vu, mission tout en discrétion ce soir, pas de blessés ni de morts… » Ironique ? Oui. Dans la forêt aussi ils avaient dit ça. « Au fait ! Madame la représentante ! On doit faire une révérence un truc du genre maintenant ? » ajoutais-je amusée. Un sourire étirait mes lippes. Si je la taquinais, en réalité, j’étais ravie qu’elle ait pris cette place. Peut-être parviendrait-elle a raisonner ces familles fondatrices qui faisaient n’importe quoi….

Spoiler:

Le Blood Circle est en position depuis quelques minutes maintenant, attendant le top départ qui met un peu de temps à venir, le temps que les personnes ayant les talkies walkies se déplacent discrètement le long des quais. Puis, enfin les différentes radios émettent le petit grésillement caractéristique avant que l’information tant attendu ne soit donné, le train de marchandise était à quai. Avec le bruit des trains et de la pluie qui tombait, difficile d’entendre sur quel quai il fallait se rendre. Tout ne pouvait pas toujours bien se passer, le Blood Circle est habitué aux imprévus, les personnes présentes savent très bien qu’ils devaient se débrouiller pour atteindre le bon endroit.

Pour la première fois néanmoins, ils ne peuvent pas se contenter de foncer tout droit et d’éliminer tous les sorciers qui tomberaient sur leur chemin, ils se doivent de les éviter et de faire le moins de bruit possible afin de ne pas faire capoter la mission et de rentrer au quartier général sans avoir réussi à échanger le contenu du train par du matériel défectueux.


Lancé de dés :
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Oui : Vous êtes arrivés sur le bon quai, vous pouvez continuer votre chemin, en toute discrétion bien sûr.
Non : Les informations qui vous ont été transmises vous emmènent sur le mauvais quai, il n’y a pas le moindre train. Il va vous falloir retrouver le bon quai.
Si votre personnage fait parti d'un petit groupe, seule la première personne de votre groupe lance le dés, tous les autres devront suivre le résultat.


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Rasak m’avait rejoint et s’était posté pas loin de moi et observait à son tour la zone. Nous attendions. Attendre quoi ? Nous l’ignorions, mais nous attendions et observions en silence. Ça me stressait de ne rien faire, j’avais besoin de bouger. Je commençai à taper du pied et je décidai finalement de prendre un chewing-gum pour calmer mon besoin d’activité. Je tapotais l’épaule de Rasak et lui en tendis un. Lui et moi, nous n’étions pas proches. Nous n’étions pas amis. Nous n’étions rien. Mais il était indéniable qu’une sorte de lien s’était tissé entre nous depuis ce séjour à Charlestone. Pour résumer, il était plus intéressant que la plupart des autres gens du Cercle que je connaissais.

Finalement, ma radio, tout comme celle des autres, grésilla. Soit on allait avoir des nouvelles directives, soit un connard avait activé par mégarde son talkie. Mais heureusement, c’était la première option qui s’avéra être la bonne. Nos espions avaient réussi à identifier  sur quel quai le train que nous cherchions allait arriver, pour que nous puissions commencer à effectuer l’échange de marchandise. Tout aurait pu rouler sur des roulettes si l’abruti à l’autre bout du talkie prenait la peine d’articuler correctement (Oui c’est l'hôpital qui se fout de la charité) , si la pluie voulait bien arrêter de tomber le temps qu’il parle et surtout si y’avait pas une saloperie de saloperie de train qui passait bruyamment au moment où on nous donnait la précieuse information. Je jetai un œil à Rasak, espérant qu’il avait mieux compris que moi.

«T’as entendu toi ? T’as compris quelque chose ?»

Une autre personne à côté de nous nous affirma qu’il avait entendu un très distinctement et nous indiqua un numéro de quai.

«Ah ouais ? Bordel moi, j'ai pas du tout entendu ça, mais d’accord.» J’interrogeai Rasak «Tu crois qu’on devrait prendre les caisses à échanger maintenant, où on s’assure que ça soit le bon quai d’abord ?» Je réfléchis. «Je me dis que y’aura peut-être des gardes on ferait mieux faire silencieusement le ménage d’abord.»

J'empoignai le gars qui avait entendu l’info. «Toi, tu viens avec nous, vu que tu sais où on va. Et si tu t’es planté on te jetera sur les voies.»

Rasak, le PNJ l’autre type et moi nous nous rendions donc discrètement sur ledit quai mais il n’y avait pas l’ombre d’un train.

«Euh… Il est peut-être pas encore arrivé ?»

Je soufflais bruyamment du nez. Je déteste qu’on me fasse perdre mon temps. Je le poussai violemment, pas sur les voies bien sûr, mais assez pour exprimer mon mécontentement.

«Ouais, sûrement. Va rejoindre les autres, dis leur qu'on s'est plantés.» Après tout, j'avais qu'à mieux entendre, c'était pas que sa faute. «Rasak et moi on va essayer de retrouver le bon quai. Faut pas qu’on perde plus de temps.»

Nous parlions à voix basse pour éviter de nous faire repérer ; on évitait donc d’utiliser les talkies pour faire répéter le numéro du quai, même si putain, ça nous aiderais pas mal.

«Ça va le faire. Il doit pas y avoir dix-mille train à cette heure.»

Sofiane serre les dents, observant la zone, prenant les informations qui lui apparaissent nécessaires. Il résiste à l’envie de tirer une clope mais il sait que c’est désormais trop tard, il se contente donc de faire tourner une lame entre ses doigts, espérant que ça suffise à calmer ses nerfs. Ce soir, il a des envies de meurtre. Il faut qu’il tue, comme un besoin irrépressible de faire du mal à l’autre, il espère presque que la mission tourne mal pour qu’il ait à se battre. Le silence règne entre Rasak et Davis. Le duo improbable en réalité. Sofiane n’arrive pas à croire qu’il se trouve à ses côtés et qu’il s’apprête, probablement, à la suivre lors de l’échange de marchandise. Il doit l’avouer, il avait mal jugé la gamine. Elle est cinglée. Complètement cinglée. C’est ce qui lui plaît. La preuve de sa folie, en pleine mission, alors que Sofiane se concentre, elle lui tapote l’épaule pour lui proposer un chewing-gum qu’il accepte sans dire un mot. Charlestone a créé un lien. Un lien indescriptible. Un lien qu’il ne vaut mieux pas comprendre. Buter des gens ensemble, ça rapproche.

Le talkie-walkie de Davis grésille et l’échange est bref. Ils ont trouvé le lieu de l’échange de marchandise. Parfait. Sofiane tend l’oreille pour écouter mais il ne comprend pas bien ce qui est prononcé et hausse les épaules en se disant que Davis, anglaise pur souche, aura bien compris. Sofiane a beau parler anglais couramment, il n’est pas toujours facile pour le syrien de tout comprendre, surtout lorsque le lieu de rencontre est énoncé de manière hachée dans un talkie qui date probablement de l’époque de sa grand-mère. « Non. » dit-il sans faux semblant. Il va pas se foutre dans la merde, il a pas entendu, il a pas entendu. Un mec PNJ relou numéro 1 dit qu’il a entendu distinctement le numéro du quai et Sofiane se contente d’hausser les épaules. « On fait le ménage avant. » Rien de plus inutile que de se trimballer des caisses lourdes comme des ânes morts d’un endroit à un autre sans être persuadé de l’endroit où l’on va. « Toi. » dit Sofiane en pointant un autre homme PNJ relou numéro 2. « Tu restes là pour surveiller les caisses. » Garnet dit à l’autre de montrer le chemin et Sofiane ricane lorsqu’elle lui dit que s’il se trompe, ils le jetteront sur les voies. Ils les amènent sur un quai où il n’y a pas le moindre train. Pas encore arrivé ? Mais qu’il est con. « Tout doux ma jolie. » dit-il à Garnet alors qu’elle le pousse brutalement. « Le tue pas, après tu devras porter les caisses toi-même avec tes petits bras. » murmure-t-il à voix basse avant que l’autre ne rebrousse chemin. Seul avec Garnet, il lui dit : « Faufilons-nous discrètement. » Sofiane lui montre les différentes colonnes de pierre qui ornent la gare. Il sera aisé de s’y dissimuler.

Citation :

- Sofiane a envie de tuer des gens, des sorciers de préférence
- Il n'entend pas le numéro du quai, il suit un PNJ qui se goure d'endroit
- Le PNJ se casse et Sofiane suggère à @Garnet Davis de fouiller la gare 

La réponse de Doryan ne se fit pas attendre. Il avait toujours un truc à dire celui-là, c’était fou ! Il ne pouvait pas fermer sa bouche de temps en temps par égard à ses pauvres oreilles de jeune femme fatiguée par ses incessantes lamentations ? Et gniha gniah gniah que je t’aime bien, et gniah gniah gniah que je suis juste là que pour t’emmerder. Qu’est-ce qu’il l’insupportait celui-là, c’était d’une force monumentale ! Ce rejet était presque physique, elle était à deux doigts de nausées à chaque fois qu’il rentrait dans son champ de vision. Une véritable catastrophe. Elle ne répondit que par un soupir agacé. Ne voulant pas à nouveau rentrer dans son petit jeu de gars mal-baisé.

Alors que Charly arrivait, le commentaire de Doryan fut de trop et Olivia obligée de répondre. « C’est bien de savoir que mon partenaire assure mes arrière. Quoique je ne sois pas sûr que tu comprennes véritablement le sens de cette expression. Il ne s’agit pas de sauter tout ce qui passe. Je sais c’est un peu loin de tes habitudes mais tu es un grand garçon tu devrais y arriver non ? » Charly vint calmer les velléités. La missive de Charly était la meilleure nouvelle de la soirée alors. Car oui, avoir la Rosebury ici permettait à Olivia de ne pas malencontreusement tirer sur Doryan. Elle aurait bien réussi à maquiller ça en accident… Oh oui vous savez les sorciers commencent à tirer avec nos propres armes je n’ai rien pu faire. Oh oui, vraiment tragique, tragique…

La mission était effectivement de rester discrets et Olivia acquiesça aux parole de sa meilleure amie. « Les sorciers ne nous attendent pas par ici, cela devrait être plutôt facile… Enfin j’espère… » Dit-elle avec une moue inquiète. Cette moue disparut quand Charly lui fit une remarque sur son nouveau poste. « Appelle-moi Votre Majestée, ça suffira. » Lui répondit-elle avec un sourire moqueur.

Les talkiewalkies commencèrent à grésiller. Olivia vit les différents membres du Blood Circle en position commencer à bouger. Il était temps de commencer. Approchant le talkie-walkie à son oreille, elle ne fut pas bien sûr de comprendre les informations énoncées. « Merde, j’entends rien avec tout ce bazar. »  Elle porta l’appareil à son oreille et crut percevoir les informations capitales. Bon, il ne restait plus qu’à y aller. Elle croisa les doigts d’avoir bien compris sinon Doryan ne la laisserait jamais en paix.

« C’est parti. Vous êtes prêts ? »  Dès qu’elle en eut confirmation, elle fit signe au petit groupe de commencer à avancer. Olivia rasa les murs, jetant des regards inquiets autour d’eux au moindre mouvement suspect. Il ne fallait surtout pas qu’ils soient repérés, c’était primordial. S’approchant du quai indiqué par le talkie-walkie, Olivia fut satisfaite d’y voir un train. Bon au moins ce n’était pas un quai vide coucou Garnet et Sofiane. Restait à espérer que c’était bien celui de ces foutus sorciers. « Vous voyez les caisses ? »  Chuchota Olivia à ses partenaires.

Résumé:

Mais elle exagérait Charly, Doryan n’avait même pas parlé de la toucher, il ne voulait pas la toucher, quoi qu’en fait si mais c’était pas le sujet principal, là il voulait la tuer, même à distance ça le faisait pour le coup crier cette fille est un BC ! et laisser les sorciers la dégommer… bon et un peu foirer la mission mais ça c’est un détail, il ne la toucherait même pas, on ne pourrait donc presque pas l’accuser. Allez et l’autre plouc qui la ramenait… Doryan lui offrit un grand sourire « Ah mais c’était assurer tes arrières, purée chui désolé j’avais compris mater ton derrière, ils sont pas clairs aussi les gens. Ah c’est vrai que c’est pas la même chose et ça m’emballe carrément moins. » Il n’empêche qu’il y avait un léger petit détail qu’il se devait de relever « Je constate, tout de même, que celle qui parle de coucherie, c’est toi Oli, t’es frustrée, tu veux qu’on règle ton problème qui me paraît carrément plus intéressant que la mission ? » Ah bah ça, le cul c’était plus important que n’importe quelle mission.

Au pire si c’était pas facile, ils pouvaient toujours sacrifier mademoiselle Baring pour s’en sortir, oui fallait juste pas prévenir Charly mais la mettre devant le fait accompli, quitte à ce qu’elle hurle derrière, ça devrait pouvoir se gérer. Attendez, elle venait de dire quoi ? Oh non mais déjà que l’autre était insupportable en temps normal, le fait qu’elle prenne du galon et que Charly plaisante à ce sujet, c’était une catastrophe. Doryan eut un petit rire moqueur en entendant Olivia prendre le titre tant convoité de sa majesté « Avec un peu de chance tu finiras comme Charles Ier »  Bah quoi s’il pouvait pas la toucher, ni assurer son derrière, elle n’avait pas grand intérêt la minette.

Toute récréation ayant une fin, les talkiewalkies se mirent à faire du bruit, sûrement que le gars les écoutait depuis le début et qu’il s’était dit si je n’interviens pas, il y a moyen ils s’entretuent les glandus . Par contre le son était naze, mais naze, incompréhensible. Il observa Olivia et Charly, elles n’avaient pas l’air très sûres d’elles en toute franchise. Et pourtant, Olivia prit les devants et sincèrement, Doryan aurait adoré qu’elle se plante et qu’elle les emmène n’importe où mais il faut croire qu’elle avait de la chance cette pète couille de première.  Il faut aussi noter que pour une fois ils( au pluriel, notez bien ) gardaient le silence, avançant discrètement pour ne pas se faire attraper par les sorciers. Oh chic un train ! Ils étaient sur le bon quai ! Est-ce qu’il ne pouvait pas faire un croche patte à Oli pour qu’elle tombe sur les rails ? Quoi ça arrivait des erreurs de débutant non ? Hum ça servirait peut être pas vu que le train était à l’arrêt, c’est vrai. Il fallut qu’elle l’ouvre de nouveau et se prit le retour de Doryan aussitôt « Et comment tu veux qu’on les voit le génie, on est pas des sorciers, on voit pas à travers les trains. Il faut se rapprocher pour voir. »

Dans la semi-pénombre de la gare, un constat est rapidement fait : certains membres du Blood Circle se sont complètement paumés de quai. Ils ont beau tourner sur eux même, il n’y a rien d’intéressant là où ils sont. Leur faute ou celle de la personne derrière le talkie-walkie ? Clairement la leur pour celui qui donne les informations « On vous a dit quai 9, vous êtes sourds ou quoi ? Ramenez-vous fissa ! Et prenez les caisses avec vous, on n’a pas que ça à faire ! ».

Voilà qu’une partie du groupe doit se coltiner les caisses de matériel bien lourdes sous les regards moqueurs de leurs camarades au bon endroit. Ce petit contretemps n’était pas prévu, pas le bienvenu, mais ils devront faire avec, la mission passe avant tout. Au moins maintenant ils sont tous réunis au bon endroit et peuvent commencer ce pourquoi ils sont venus. Seul petit problème, les wagons qui se trouvent face à eux se ressemblent tous. Pas facile de trouver la bonne marchandise à échanger dans ce cas de figure. Surtout qu’ils n’ont pas une minute de plus à perdre. Ah, et sans oublier que le mot d’ordre est toujours la discrétion, au moindre problème c’est toute la mission qui risque de capoter.

Les moldus n’ont plus le choix, ils vont devoir examiner le contenu de tous les wagons jusqu’à trouver les caisses qui les intéressent. Ils n’ont plus qu’à croiser les doigts pour que tout se passe au mieux. Qui a dit que les missions discrétion étaient plus faciles à réaliser ?


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Oui : Ce wagon contient des caisses avec du matériel pour balai, mais les caisses sont différentes de celles que vous avez ramené, il va falloir faire un échange de contenu, tout en restant discret pour ne pas être repéré
Non : Vous ne savez pas trop ce qui est entreposé dans ce wagon, en revanche le contenu est bien gardé par des croups. Oui parfaitement, charmantes bestioles très agressives envers les moldus. Il va falloir les maîtriser sans les tuer, sinon votre mission échouera.

Si votre personnage fait parti d'un petit groupe, seule la première personne de votre groupe lance le dé, tous les autres devront suivre le résultat.


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Je n’étais pas certaine qu’entre Oli et Doryan, le fait de devoir rester discret soit une consigne que nous parviendrons à respecter. Avec un peu de chance, j’arriverais à faire en forte qu’ils ne se tuent pas entre eux. Je tentais un cessé le feu et essuyais un échec cuisant tandis que ma meilleure amie répliquait déjà et que mon frère renchérissait. Je ne pus m’empêcher de rire alors qu’il jouait sur les mots. « T’es vraiment un petit con Doryan. » Je levais les mains en signe de paix par rapport à Olivia qui me lançait un regard de travers alors que j’avais ri aux pitreries de Doryan. Par contre lorsqu’il enchaîna sur le cul, je lui donnais un léger coup d’épaule dans la sienne. « Lâche ma pote toi ! » Je tentais d’orienter la discussion sur l’ordre de mission. Je hochais la tête un brin sceptique, en espérant que Liv ait raison. Cela me changerait de ma dernière mission avec Sofiane. Je jetais un oeil par dessus pour épaule, le voyais occupé avec Garnett. Je fis une semi-révérence à Olivia quand elle parla de majesté.  « Tu pourras me détourner le champagne des soirées d’intronisation ? » Je lui lançais un regard suppliant alors que Doryan lui souhaitait de finir comme Charles Ier. Je lui lançais un regard blasé. Les Talkies-walkies se mirent à grésiller et je ne fus pas certaine d’avoir bien compris la directive à suivre. Olivia semblait un peu plus sûre que nous alors nous prenions la direction qu’elle nous indiquait.

Nous restions étrangement silencieux, sur le qui-vive, avec le mot d’ordre discrétion en tête. Une fois sur place, nous trouvions bien un train et ses wagons. Un message fila dans le talkie rapatriant ceux qui s’étaient perdus. Ils allaient apporter nos cargaisons. Maintenant ils allaient falloir trouver là où nous devions les mettre. « Depuis quand ça voit à travers les trains les sorciers ? » chuchotais-je à mon tour. Je sortais de ma poche mon taser et commençais à avancer. « Allons voir ça… » Je grimpais dans l’un des premiers wagons en poussant le plus silencieusement possible la porte.

Je passais un regard et réalisais avec soulagement que c'était vide. Je m'approchais des caisses. « Si c'est celles là, ce sont pas les mêmes que les nôtres. » Les personnes perdus qui les portaient, venaient d'ailleurs de les poser à porter de main. Je parvenais à ouvrir l'une des caisses, y trouvant les balais. « Et bien, y'a plus qu'à faire l'échange... »

Le « T’es vraiment un petit con » de Charly à destination de Doryan eut un effet cathartique sur Olivia. Oui, enfin, elle ne sentait plus seule à le voir de cette façon. Mais comme à son habitude, Doryan continua de faire dans le distingué et l’élégant. Non mais il n’y avait rien à faire, le Rosebury finissait toujours pas remettre sur le tapis le sujet des coucheries et plus encore de la « frustration » d’Olivia pour laquelle il se présentait, en chevalier servant, pour venir y mettre un terme. Olivia aurait bien voulu lui faire manger ses rangers mais il paraissait que cela n’était pas très bien vu en mission. Elle s’abstint donc avec énormément de volonté, volonté qui vacillait quand même beaucoup. Ayant encore et toujours le support infatigable de sa meilleure amie, Olivia lança un petit regard suffisant au frangin. Et dans ta face Doryan.

Peut-être d’ailleurs qu’avec un peu de persuasion Charly se rangerait complètement de son côté et l’aiderait à dissimuler le corps de Doryan victime d’un malheureux coup... En vrai, elle en avait déjà un de frère la Charly : Lyam ferait très bien l’affaire pour deux et puis bon… Ils avaient la même tête alors ce n’était pas comme si ça changerait quelque chose… Olivia sourit à la remarque sur le champagne. « Bien sûr, je te ramènerai une caisse. » Elle ne releva pas la remarque de Doryan, se doutant que ledit roi avait trouvé une fin tragique… Mais impossible de se souvenir laquelle. Elle n’avait jamais été très bonne en histoire. « Cause toujours Doryan tu m’intéresses… »


Alors qu’Olivia demandait si quelqu’un distinguait quelque chose, Doryan eut évidemment le besoin de faire son intéressant. La réponse de Charly fit lever les yeux au ciel à la jeune femme, se demandant vraiment pourquoi elle avait seulement posé la question. Alors qu’elle s’apprêtait à lancer une remarque bien sentie à ses camarades de mission, le reste des troupes arriva. Certains portaient les caisses et elle reconnut Sofiane et Garnet. Bon au moins, ils étaient arrivés à destination…

Charly fut la première à grimper dans le wagon et Olivia la suivit du regard, le couteau à la main. On n’était jamais trop prudent avec ces foutus sorciers. Mais rien ne semblait habiter dans ce wagon. Tant mieux. En apprenant que les caisses étaient différentes, Olivia pesta. « Et merde. C’est quoi ces gens pas foutus de faire des reconnaissances correctes ! » Charly indiqua que l’échange pouvait être effectué. Olivia se hissa dans le wagon et fit signe à Doryan de l’aider à monter la caisse. « Rosebury, aide-moi à porter ça si t’as fini de mater. » Elle se retint de remarques salaces complémentaires, ne voulant pas le relancer dans une énième tirade. Une fois la caisse montée dans le wagon, Olivia commença à vider celle des sorciers et à les reremplir des marchandises du Blood Circle. « Et bah ça va prendre une plombe cette histoire… » Chuchota-t-elle.

Résumé:

Voilà, avoir Charly comme public au moins c’était cool, elle avait le rire facile, pas comme l’autre là. Et voilà c’était reparti avec le lâche ma pote, Doryan lança un regard blasé à sa sœur « De quoi tu me parles toi, t’as essayé de la brancher avec Lyam ta pote. » Non mais voilà sous prétexte que c’était lui, fallait pas toucher. Il allait faire comme si elle n’avait rien dit, ça valait mieux . Ah il se prit le retour du regard blasé deux secondes après avoir montré qu’il était très bon en histoire mon cul c’est la rpgiste qui a fait une tite recherche ouai en citant un monarque ayant fini de façon tragique. Il regarda Charly, montrant Olivia de la main « Ah tu vois, elle le dit elle-même, je l’intéresse. » Oui bon l’intéressée allait sûrement avoir la répartie nécessaire pour nier cela – en même temps quelle idée d’avoir utilisé ce terme je vous le demande – mais la faire chier deux secondes supplémentaires, il prenait.

A la question oh combien intéressante de Charly, contrairement à ce qu’en pensait Olivia d’après son regard lever vers le ciel… à moins qu’elle cherche à voir s’il y avait des pigeons qui nichaient, les passions d’Olivia dans la vie étant bizarres, c’était possible, Doryan répondit « Aucune idée, je fréquente pas trop de sorciers tu sais, mais ils peuvent déclencher des feux, détruire des ponts, nous projeter à des mètres à la ronde, tout ça avec un bout de bois, je pense pas que ça soit déconnant qu’ils voient à travers les murs. » Le mieux c’était encore de vérifier tout cela « Oli, le jour où tu croises un sorcier, avant de te faire démolir par lui, ce qui m’attriste énormément. » mais si ça s’entendait dans sa voix, fallait juste être très concentré « tu pourrais lui poser la question et nous on écoute dans le talkie, t’es un amour. »

Et hop dans le wagon, ça allait aller vite d’échanger les caisses. Ah quoi que peut être pas d’après Charly. Mademoiselle mauvaise humeur commença à ronchonner, comme d’habitude avant de demander avec toute la sympathique dont elle était capable à Doryan de l’aider « Avoue, c’est toi qui a fait la reconnaissance. Bon, je vais faire une pause dans mon matage de ton cul pour t’aider » Il attrapa la caisse avec miss ronchon et il devait bien reconnaître qu’elle n’avait pas entièrement tort lorsqu’elle parlait du fait que ça allait prendre une plombe cette histoire. « Vous voulez pas qu’on rende les choses plus intéressantes, on prend chacun une caisse et le premier qui a entièrement vidé sa caisse pour la remplir de notre marchandise a gagné et demande ce qu’il veut aux deux autres ? » Oui c’était peut être pas le moment mais c’était toujours mieux que de fracasser la tête d’Olivia avec une caisse ce qui serait pas discret du tout parce qu’elle était chiante.

Spoiler:

Sofiane tente de garder son calme même si la fureur commence doucement à s’immiscer en lui. L’organisation laisse clairement à désirer et il préfère de loin les missions solos où il se foire tout seul mais au moins c’est de sa faute peut gérer les choses à sa manière sans dépendre des autres. Qu’à cela ne tienne, il ne se laisse pas abattre pour autant et conserve sa froideur légendaire, le regard assombri par la colère qui le gagne. Le talkie-walkie grésille à nouveau et on hurle le bon numéro de quai dans les oreilles de Davis. Parfait. « Allons-y. » lui chuchote-t-il avant de se rendre discrètement sur le bon quai où d’autres compatriotes du Blood Circle sont déjà en train de s’affairer à transporter les caisses. Sofiane laisse les autres s’en charger, il n’est le sous-fifre de personne et refuse de porter quoi que ce soit. Si on les attaque, cela prendra trop de temps pour lâcher la caisse et sortir son arme. Alors il se contente de regarder et au bout d’un moment, il dit à Garnet : « Suivons ce gars. » Un homme transporte une caisse qui semble lourde comme un âne mort jusqu’à l’un des wagons et il se recule en voyant Sofiane et Garnet afin qu’ils puissent lui ouvrir la porte du wagon.

Sofiane décide de s’en charger et tire la lourde porte qui grince doucement mais pas assez pour alarmer qui que ce soit. Tant mieux. Il pointe sa lampe torche dans le wagon et s’y faufile doucement. Des caisses sont entreposées mais aucun moyen de savoir si c’est ce qu’ils cherchent, il faudra donc les fouiller. Alors qu’il jette son dévolu sur l’une des caisses, une odeur étrange le prend aux narines il est pas covidé le Soso, il a de la chance lui et il entend un bruit qui l’interpelle au fond du wagon. Levant sa lampe torche vers le bruit, Sofiane se retrouve nez à nez avec une sorte de fox-terrier avec une queue fourchue et il jure : « Putain c’est quoi ça !» Probablement une de leurs créatures magiquement modifiées, il n’en a jamais vu de telles… Sofiane se recule et percute Davis tandis qu’il sort son couteau. S’il faut les saigner, pas de soucis, après tout, ils sont là pour ça, mais les armes à feu sont exclues, Sofiane sait bien que cela attirerait trop l’attention.

Citation :

- Sofiane et  @Garnet Davis se rendent sur le bon quai
- Ils suivent un PNJ jusqu'à un wagon
- Ils entrent dans le wagon rempli de Croup

À peine on avait quitté le mauvais quai que le talkie nous hurle le bon numéro du quai de manière peu aimable. Mon sang ne fit qu’un tour et je répondis sans ménager mes mots.

«On aurait peut-être pas perdu du temps à aller vers un mauvais quai si les instructions étaient articulées correctement.» Connard.

Malgré mon énervement, je faisais attention à ne pas parler trop fort ; notre but n’était pas de se faire repérer. Rasak m’intima à voix basse de nous rendre sur place.

«Qu’ils aillent se faire foutre, je retourne pas chercher les caisses. »

Rasak sembla d’accord avec ce postulat, et une fois sur le bon quai, il repéra un gars qui transportait péniblement une caisse jusqu’à un wagon. Mon compagnon de mission me proposa de le suivre.

«D’accord, mais je porte pas. Cette mission me gonfle.»

Arrivé au wagon, le gars s’écarta pour nous laisser lui ouvrir la porte. Rasak s’en chargea et inspecta le wagon et je pris sa suite. Un bruit au fond du wagon nous interpella et on tomba rapidement nez à nez avec des sortes de chiens. Sofiane demanda ce que c’était tout en reculant. Il me percuta alors qu'il sortait son couteau, prêt à en découdre.

«Range ça, les sorciers vont se douter de l’entourloupe s’ils découvrent les cadavres de leurs chien de garde en récupérant leur cargaison.» En côtoyant Ludivine, j’avais appris pas mal de choses sur des créatures magiques ; et j’avais même déjà eu l’occasion d'être présente quand elle soignait ce type de créatures, qui étaient infestées par des “ciseburines” «Recule. C’est des croups. Je m’en charge… » Enfin, je vais essayer. D’après Ludivine, c’était des créatures très fidèles mais qui étaient plutôt enragées envers les moldus. «Ça mange tout et n’importe quoi. T’as pas un pneu, ou un gnome sous la main, pour lui occuper les crocs ?» Question stupide. Y’avait peu de chances qu'il sorte un pneu de sa poche. Je me déchaussai et envoyai mes chaussures en direction des bestioles pour qu’ils les bouffent. Je n’étais pas une moldue, j’avais du sang magique dans les veines. Du sang pur.  De ce fait, cette race de chien magique ne se montraient pas spécialement agressifs envers moi. Mais ils n’étaient pas amicaux pour autant. Je n’étais pas leur maîtresse, et ils avaient pour mission de protéger leur cargaison. «Je gère, vérifiez que c’est bien la bonne cargaison et faites l'échange pendant que je les occupe, si je vous dis de sortir, faites le sans discuter, et fermez la porte.» Je m’approchais lentement des croups, sans faire de geste brusque. Je leur parlais d’une voix douce. «C’est qui les gentils toutous ? Oh là là, qu’est ce que vous êtes gentils, c'est vous les gentils toutous !» J’étais certaine que Rasak était prêt à dégainer pour leur tirer dessus, s’attendant qu’ils me sautent à la gorge comme pendant la Grande Cueillette d’Août 2020. Je retirai mes également mes chaussettes pour leur donner en pâture. «C’est pour qui les bonnes chaussettes ?» À ce compte là, j’allais finir la mission à poil.

Trouver un quai, tourner en rond, échanger des caisses de marchandises, maîtriser des croups affamés... Bien sûr que le temps a filé comme un TGV... C'est le cas de le dire Evidemment que les sorciers aussi ont des horaires à respecter. C'est que les marchandises doivent arriver dans les rayons le plus rapidement possible. Du coup, il se peut que les cheminots sorciers se retrouvent sur les quais, et que sortir des wagons discrètement s'avère plus compliqué que prévu. Ha mais ne serait-ce pas le fameux coup de sifflet annonciateur du départ?

Lancé de dés :
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Oui : Pas de sorciers aux abords de votre wagon, c'est le moment de partir et de mettre de la distance entre vous et le train.
Non : Et c'est pas de chance, il y a des sorciers sur le quai à proximité de votre wagon. Il va falloir attendre que le train s'éloigne et vous serez bons pour sauter en marche avant que celui-ci ne prenne de la vitesse. Evidemment, il risque d'y avoir quelques bobos...

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Je tenais les croups occupés pendant que les autres vérifiaient les caisses de marchandise. Ils dévoraient mes chaussures et mes chaussettes comme si c’était les meilleurs mets qu’ils aient eu à déguster.

«Magnez vous de vérifier le contenu, mes grolles vont pas les occuper longtemps. Je maintiens qu’ils mettraient plus de temps à becter un pneu.» Un croups releva la tête pour regarder derrière moi et se mit à grogner férocement. «N’approchez pas trop ! Sortez une caisse et vérifiez le contenu. Vous voulez crever ou quoi ?»

Je les entendais, sans les regarder, déménager derrière moi. Tout ne se passait pas tout à fait comme prévu, le temps perdu à trouver le bon quai à cause d’un connard incapable d’articuler correctement, le wagon gardé par des chiens magiques. On n'était pas prêt d’échanger nos caisses surtout si…

«Comment ça des caisses de livres ?» Nos caisses à nous ne contenaient pas de livres. C’était censé être du matos pour balai. «On doit faire quoi ? On échange quand même ?»

Non. Il devait y avoir plusieurs wagons et nous n'avions juste pas l’un des bons wagons. Il fallait remettre la caisse en place, quitter le wagon sans se faire bouffer, trouver l’un des wagons contenant le matériel à balai magique qu’on cherche. Je sortis du train, fermant la porte derrière moi, et courus pieds nus sur le quai. Je m’adressai à Rasak.

«J’en ai ras-le-cul de cette mission. C’est de la merde putain. Tu crois que j’peux demander aux Kane de me payer des nouvelles godasses ?»

On finit par trouver un petit groupe qui était occupé à échanger le contenu de leurs caisses avec celui des caisses l’une des rames. On se joignit à eux. Il n’y avait pas de chien de garde dans ce wagon là, cependant os caisses étaient différentes des leurs, c’était pour cela qu'ils devaient transférer les objets un à un, et non faire un simple échange de caisse comme nous avions prévu.

«Pourquoi ça se passe jamais comme prévu ? J’ai pas vérifié, mais pitié, dites-moi pas que c’est encore la pleine lune.»

Parce que à part se retaper une attaque de loup-garou, je ne voyais pas comment cette soirée pouvait être pire. Un coup de sifflet me fit comprendre que ça pouvait toujours être pire. Le train allait déjà partir ?!

«Merde faut qu’on parte.» Je jetai un œil à l’extérieur. «RAS de ce côté du quai.» On déchargea quelques caisses dont le contenu avait déjà été échangé. Malheureusement, il restait encore des caisses à vider et à remplir.  Certains décidèrent de rester à bord le temps de finir l’échange en se disant qu’ils sauteront en marche avec la marchandise. « Bravo ! Votre courage vous honore, mais moi j’ai ma claque.» Je pris une caisse et commençai à faire péniblement quelques pas. «Allez moi j’me tire. Bon courage, tout ça tout ça.» Il fallait encore se barrer sans se faire repérer sur le quai et, surtout, ne pas faire tomber ma caisse sur mes petits petons sans protection.

En proie avec les clébards, prêt à les lacérer avec sa lame, Sofiane percute Garnet qui dit qu’elle s’en charge. Euh oui ? Elle a pris des cours de dressage pour chiens magiques ? Comment compte-t-elle s’en sortir ? Sofiane n’en a rien à foutre, il reste sur ses gardes tandis qu’elle commence à enlever ses chaussettes et ses chaussures pour occuper les animaux. « Tu fais chier Davis avec tes pneus, tu crois qu’on peut sortir ça de sous notre chapeau ? » Non, on est pas des putains de magiciens se dit Sofiane. L’inspection des caisses débutent mais rien d’intéressant à se mettre sous la dent ou du moins, rien qui ne ressemble au matériel qu’ils leur ont décrit lors du brief avant la mission. Cela ne ressemble pas du tout à du nécessaire à balai. « Non, ça les rendra suspicieux de trouver des trucs à la place des bouquins, ils vérifieront toute la cargaison et trouveront ce qu’on a échangé.  » tranche Sofiane tandis que Garnet continue d’occuper les chiens. « Cassons-nous. » Sofiane saute du wagon, Davis aux basques. « Rêve pas. » dit-il lorsqu’elle demande si Kane va lui payer de nouvelles chaussures. « Pique-en une paire dans les vestiaires de la salle d’entrainement. » Pragmatique Sofiane ? Bien sûr que oui. Il n’en rajoute pas plus et pénètre dans un deuxième wagon, rejoignant un autre groupe qui est en train de procéder aux échanges. Voulant que ça aille vite, Sofiane attrape la caisse d’un mec et commence à faire l’échange. « Putain Davis, tu peux pas bosser et fermer ta gueule ? » Sofiane aime le silence, il aime que les choses soient bien faites et là, elle est vraiment très énervante. Affreusement énervante en réalité. Heureusement qu’ils ont tué des gens ensemble et que ça rapproche. Sinon, il aurait envie de la dégommer.

Ils continuent l’échange non sans mal et lorsque Sofiane entend le coup de sifflet, il se redresse alors qu’ils n’ont pas totalement terminé. Les quais sont vides et tant mieux. En proie à un violent conflit intérieur (finir le boulot et sauter en marche ou rien à balec et tant pis ?), Sofiane se décide quand Davis saute du wagon, rejoignant le quai avec elle. Pour une fois, ils se démerderont sans lui, il a assez donné pour la nuit. Il la suit deux caisses dans les bras et ils filent comme des ombres. « Amenons tout ça au QG. » S'il n'y avait que lui, il aurait tout balancé dans une déchetterie mais sans doute que le BC voudra examiner les objets magiques.

Citation :

- Pendant que  @Garnet Davis s'occupe des Croups, Sofiane remarque que ce ne sont pas les bonnes marchandises
- Ils changent de wagons et rejoignent d'autres PNJ, ils font l'échange
- Le départ est annoncé, ils sautent sur le quai

Comme souvent, la mission du Blood Circle ne s'est pas déroulée exactement comme prévue. Problèmes techniques, wagons difficiles à trouver, caisses non conformes et animaux sauvages qui leur sautent dessus, les moldus ont eu le droit à tout ou presque. Mais au final, ils ne s'en sortent pas si mal puisque la consigne principale de leur mission du soir a été respectée : la discrétion. Leur présence est passée inaperçue -à part pour quelques croups mécontents- aucun sorcier n'est venu se mêler à la fête, ce qui veut dire qu'aucune perte n'est à déplorer. Chez les sorciers c'est bien dommage, mais chez les Blood Circle c'est plutôt une bonne nouvelle.

Désormais le temps presse, certains trains ont commencé à bouger et l'ordre circule rapidement de se replier au plus vite. Si certains moldus peuvent descendre tranquillement de leur wagon, d'autres sont obligés de sauter d'un train en marche, ce qui ne se fait pas sans heurts. En quelques minutes, les moldus récupèrent les caisses qu'ils n'ont pas eu le temps d'échanger et prennent la direction des sorties les plus proches. La mission ne s'est pas déroulée à la perfection, mais c'est plutôt une réussite, ce qui, en temps de guerre, est toujours bon à prendre.



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Si on réussissait à ne pas se faire repérer entre Oli et Doryan, on aurait bien de la chance. Les voir se lancer des piques entre deux chuchotements, ça valait quand même quelque chose. J’avais quand même réussi à négocier le champagne aux frais de la princesse, et ça c’était un bon point. « Ca c’est parce qu’on jouait à celui qui le caserait en premier. Tu faisais pas partie du deal ! » Répliquais-je à mon tour. Avec le recul, ils n’allaient pas du tout ensemble en plus. Quant aux facultés extraordinaires des sorciers, il est vrai qu’avec leurs inventions tordues et leurs potions étranges, ils avaient peut-être trouvé ce genre de solution… J’étais déjà assez étonnée qu’ils n’aient pas placé de piège pour mieux protéger les lieux. Certes ce n’était pas des marchandises précieuses, mais ils ne semblaient pas réellement prêts à lutter contre le vol en dehors de deux ou trois chiens bizarres qu’on avait pu apercevoir au loin. Je donnais un coup de coude à Doryan. « Tss, comme si tu étais du genre à laisser les gens crever dans un coin. » D’accord, il détestait Oli. Du moins sa frustration sexuelle la détestait. Mais quand même… sûrement pas au point de l’abandonner aux mains de ces monstres.

« Sinon quand vous aurez fini de vous chamailler, on pourra peut-être s’occuper de vider et remplacer ? » répliquais alors qu’ils se cherchaient encore des poux à savoir qui avait la reconnaissance. Je commençais à vider la caisse qui devait rester sur place avant que nous puissions la remplir de nos produits trafiqués. « Doryan… » Non parce que je le voyais venir le frangin, il allait tout faire pour gagner et Olivia allait se retrouver à poil avec son jeu. « Mais plus vite on a fini, plus vite on se barre. »

Nous nous attelions à notre besogne quand le bruit d’autres trains commença à se faire entendre. « Il va être temps de filer. » Nous avions eu le temps de remplacer nos produits. Tout se passait presque trop bien. Je m’approchais de la porte du wagon. Rien. Aucun sorcier. « On peut y aller. » Je sautais sur le quai et me tournais attendant qu’ils me balancent notre cargaison remplie des véritables produits sorciers. « On ramène ça au QG et on va se boire un verre ? » soufflais-je à mes deux acolytes.

Non mais il la cherchait le Doryan. Ce n’était pas possible autrement. Olivia savait à la minute où elle avait fait sa remarque que c’était une erreur. Mister Rosebury n’entendait que ce qu’il voulait entendre et éludait très souvent l’ironie qui ponctuait chacune des phrases de la jeune femme. Un jour il passerait sous un train, et Olivia aurait la satisfaction de l’y avoir poussé… « Oui je te préfère, silencieux, et loin, trèèèès loin de moi. » .

Alors qu’ils inspectaient les alentours, Doryan continua de blablater et Charly de s’en amuser. Quand à Oli… Elle était d’un calme olympien qui s’expliquait par sa tendance à imaginer mettre des claques répétitivement à un Doryan qui n’aurait plus de bons mots à lui sortir. Si seulement cette image de son esprit pouvait devenir réalité... Elle demander un petit miracle et elle voudrait même bien se convertir.

L’objectif atteint, il était maintenant temps d’échanger les caisses. Celles apportées et celles dans le train ne correspondaient pas et Doryan dut évidemment refaire un commentaire. « C’est sûr que vu comment tu t’impliques dans les missions Doryan, c’est pas à toi que ça arriverait  ce genre de chose. » Répondit-elle agacée. Elle tira la langue à Charly. « Cheffe, oui cheffe ! » et se mit au travail. Doryan l’aida à monter les caisses dans le train et la fastidieuse tâche de vidage et re remplissage commença.

De nouveau Doryan proposa quelque chose qui était d’une inutilité formidable. A ce stade c’était presque un don quand même non ?! Olivia acquiesça aux sages paroles de Charly. « Je crois que ce que voulait dire ta sœur, Doryan, c’est arrête avec tes idées stupides et remplis cette caisse plus vite. »

Finalement, ils arrivèrent à bout de leur mission et il fut temps de déguerpir. Tout se passait comme sur des roulettes, cela en était presque inquiétant. Des trains semblaient arriver et celui dans lequel ils étaient n’allait, lui, pas tarder à partir.  « Yes, on dégage ! » Les caisses furent redescendues du train et aucun sorcier ne fut visible à l’horizon.

Alors qu’ils s’éloignaient du train, Olivia était impressionnée. Ils l’avaient rudement bien menée cette histoire. Certes ce n’était pas fini tant que les caisses n’étaient pas chargées dans les véhicules qui les attendaient à l’extérieur, mais au moins il n’y avait pas eu d’esclandre. Olivia sourit à la proposition de bière. Elle n’aurait pas été Olivia Baring si elle avait dit non. « Évidemment Rosebury. Tu crois que je me souviens pas que tu me dois une revanche aux fléchettes ? Prépare toi, Lyam m’a coaché, j’ai des yeux de snipers maintenant. » Lui souffla-t-elle en chuchotant. Elle jeta un coup d’œil à Doryan. « T’as pas quelqu’un à aller voir ce soir ? » Dit-elle comme une prière pour éviter de devoir boire à ses côtés.

Une fois n’est pas coutume LOL, la mission ne s’est pas déroulée tout à fait comme prévu entre les difficultés à entendre le numéro du bon quai et les espèces de chiens métamorphosés. Toutefois, Sofiane se trouve relativement satisfait du déroulé de la soirée et il sait qu’ils ont rempli les objectifs qu’ils s’étaient fixés. Échanger la marchandise, faire le troc des caisses des nécessaires à balai. Tout cela en restant discret, ce qui n’est pas toujours évident pour les membres du Blood Circle, plutôt habitué à sortir leurs gros sabots et à foncer dans le tas. Si Sofiane faut aussi parti de ceux qui aime aller au charbon, il n’est pas mécontent de la tournure qu’ont pris les choses. Après tout, la réussite de la mission est basée sur cette fameuse discrétion. Maintenant, il n’y avait plus qu’à espérer que les sorciers se cassent la gueule de leurs fichus balais magiques… Sofiane se délecte à cette idée, imaginant un des leurs se crasher sur le sol après une chute de plusieurs dizaines de mètre. Un spectacle tout à fait intéressant, il s’en délecte d’avance.

Après s’être assuré que le quai était vide, il regarde Davis sauter avec sa grâce habituelle. Il jette un dernier regard vers leurs acolytes qui terminent leurs échanges. Sofiane, quant à lui, estime qu’il en a déjà assez fait et il saute du train avec les deux caisses qu’il a réussi à échanger, c’est déjà pas mal en réalité. Si chaque membre du Cercle en a fait autant, les sorciers vont déchanter. Une fois sur le quai, Sofiane réajuste sa prise sur les caisses, celles-ci sont lourdes et il regarde Davis en chier mais il ne l’aide pas. Elle a qu’à aller plus à la salle de sport pour forger ses petits muscles.

Alors qu’ils prennent la direction de la sortie, prenant garde à toujours demeurer discret, les yeux de Sofiane sont attirés par un groupe d’individus au loin. Doryan, Baring et Charly. Soufflant fortement, se retenant de ne pas aller vers eux pour faire il ne sait quoi avec Sofiane tout est possible, il sent quelque chose le quitter lorsqu’il se rend compte qu’il est soulagé de voir qu’elle va bien. Putain. Ses doigts se crispent sur le bois des caisses et il ignore totalement ce qu’il doit faire. Son regard se concentre sur Davis et son cerveau se déconnecte, prêt à quitter cet endroit au plus vite. « Davis, tu veux venir au stand de tir avec moi ? J’me suis pas servi de mon arme, ça me démange. » Un moyen peut-être plus sain pour extérioriser sa frustration.

Citation :

- L'échange terminé, ils sautent sur le quai
- Sofiane jette un regard à  @Charly Rosebury et ses acolytes, il est pas content
- Sofiane et  @Garnet Davis quittent les lieux