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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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Nous nous reverrons dans la baie de la déception :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
Anonymous
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Dim 21 Nov - 18:40
Nous nous reverrons dans la baie de la déception
Thalia & Raphael

« Tes rêves d'enfant semblent connaître le chemin, je les suivrai jusqu'à la baie de la déception »
Depuis que j’avais pris la décision de rester en France, motivée par Raphaël et son charme naturel, j’avais l’impression que le monde était plus clair. Que les couleurs autour de moi étaient plus vives, que le soleil brillait encore plus et que j’étais plus légère. J’avais l’impression que mon avenir qui était très incertain depuis que j’étais partie de chez mes parents commençait à devenir beaucoup plus clair. En ayant en tête que je voulais rester à Lyon, je m’étais mise à m’informer sur mes possibilités. Je voulais recommencer les études, m’installer et me trouver un petit boulot pour me permettre de vivre comme il se doit. Avec tout ça et les moments que je passais avec le moldu, j’étais bien occupée. Je reprenais mes marques, la vie recommençait officiellement. Rien n’était officiel pour le moment, mais je faisais les démarches pour que ça le devienne. Ce jour-là, par contre, il n’y avait rien de tout ça à l’horaire. Je devais retrouver le Français au parc Miribel Jonage pour une nouvelle balade en plein air. Le temps était bon, le soleil plombait, le ciel était sans nuage et la journée se promettait de rester aussi radieuse. Alors que je me dirigeais vers notre point de rendez-vous au parc, je réfléchissais et je n’en revenais pas de la chance que j’avais.

Quelles étaient les chances que je tombe sur une personne comme Raphaël dans la situation où j’étais ? J'étais partie de chez mes parents depuis un peu plus de 2 ans, je commençais à me fatiguer de ne pas avoir d’endroit bien à moi. J’avais vu un paquet de trucs, vécu un paquet de trucs, j’avais changé, mentalement et physiquement. Cependant, malgré mon âge, je ne me sentais pas encore adulte. À l’époque, je n’étais pas encore blasée, j’étais encore naïve. Je pensais qu’à l’exception de mes parents et de leur entourage sang-pur arriéré, tout le monde aimait tout le monde et que nous pouvions nous accrocher à qui nous plaisait jusqu’à la fin des temps. Vous savez, l’amour avec un grand A. C’était les mots que le moldu avait utilisés la semaine précédente, il m’aimait avec un grand A alors que nous nous connaissions à peine. J’étais d’accord, mais on ne pouvait cacher des affinités comme ça. Ça cliquait ou ça ne cliquait pas. Là, je voyais des étincelles voler à chaque fois que le geek souriait. Ça voulait bien dire quelque chose non ? Les étincelles, les papillons dans l’estomac, le sourire qui ne quittait jamais mon visage quand il était là. C’était clair, simple, comme il faut.

Si on m’avait raconté comment cette balade allait se terminer, je ne l’aurais pas cru. Je ne réfléchissais pas « vraiment » à long terme, en fait. Je pensais à l’avenir, oui, mais pas à long terme. Il y avait énormément de variables que j’avais laissées libres et je n’aurais pas dû. J’avais sous-estimé l’influence de ce que j’étais, de ce que je pouvais devenir. Mais ça, à ce moment-là, je n’y réfléchissais pas. Ce qui m’importait, c’était le ici et maintenant. J’allais voir Raphaël, nous allions passer du temps ensemble et tout ce qui allait se passer était un mystère pour moi. Généralement, nous nous donnions rendez-vous quelque part, le moldu me disait qu’il voulait me montrer quelque chose et c’est ce qu’il faisait. Il me guidait, il me faisait découvrir sa ville, quartier par quartier et en même temps, je le découvrais lui, minute par minute. Arrivée au parc, je suis partie à la recherche de notre lieu de rendez-vous. Je devais trouver une affiche qui indiquait le secteur des Simondières, près d'un chemin qui semblait faire le tour du lac où nous devions nous balader. Près de ce panneau, il y aurait un banc, le premier arrivé n’aurait qu’à s’y asseoir et à attendre l’autre. En prenant le chemin près de l’eau, je regardai autour de moi à la recherche du point de repère que j’avais. En même temps, je sentais une brise fraîche sur mon visage qui faisait bouger un peu mes cheveux ramassés en une queue de cheval. T-shit rouge sur le dos, short en jeans et basket aux pieds, j’étais prête pour une belle balade. Finalement, ayant trouvé assez facilement le panneau et le banc, je m’y suis assise pour attendre. Bien adossée, j’ai fermé les yeux pour laisser le soleil réchauffer mon visage.

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Raphaël Millet
Raphaël Millet
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Mer 15 Déc - 16:53
NOUS NOUS REVERRONS DANS LA BAIE DE LA DÉCEPTION
«Août 2017»


Il faisait beau, il faisait bon, la vie coulait comme une chanson. Il faisait soleil au fond des yeux, quand on vivait la vie comme des amoureux. Parce que c’était ce que Thalia et Raphaël étaient : des amoureux. Raphaël n’avait jamais envisagé de se mettre en couple, et encore moins avec une personne qu’il connaissait à peine. Il fallait dire qu’il n’avait jamais eu trop l’occasion de rencontrer des gens physiquement. Il n’aimait pas les fêtes et les grandes soirées et au final, il sortait peu. Il aura fallu un jeu vidéo en extérieur pour le faire sortir de chez lui et trouver une fille qui faisait battre son cœur. Le terrible destin des geeks.

Raphaël était quelqu’un de très secret. La belle Thalia était son secret à lui. Quand il sortait la retrouver, il ne donnait pas d’autre prétexte que “Je sors, je sais pas trop vers quelle heure je rentre” à sa famille. La londonienne était son petit secret à lui ; à lui et personne d’autre. Enfin, personne d’autre à part elle bien évidemment. Le français ignorait si elle avait parlé de leur relation à ses amis, ou sa famille, et à vrai dire, il s’en moquait. Leur histoire ne regardait qu’eux mais il comprenait qu’elle puisse avoir besoin d’en parler de son côté. Il savait que ce n’était pas l’amour fou entre elle et sa famille, mais peut-être qu’elle aurait pu avoir envie de les narguer “Depuis que je suis partie, loin de vous, je suis heureuse, comme quoi je n’ai pas besoin de vous”. Peut-être…

Ce jour-là, il était prévu qu’ils aillent ensemble au grand parc Miribel Jonage. Raph avait quelque formalité à finir de remplir pour son inscription à la fac, du coup il était convenu qu’ils y aillent chacun de leur côté et se rejoignent directement sur place. Raphaël savait qu’il n’y avait rien d’extraordinaire à voir dans ce parc, en dehors de sa ravissante anglaise bien sûr, mais à ses yeux le parc était inintéressant mais tous les prétextes étaient bons pour se retrouver en tête-à-tête avec Thalia. Marcher main dans la main, lui chuchoter “je t’aime” à l’oreille, sentir les effluves de son corps qui se mêlaient à la fragrance de son parfum. Était-ce parce qu’il était sous le charme que cette odeur lui semblait si enivrante, ou était-ce parce qu’il était envouté par la senteur de cette femme qu’il avait été séduit par elle ?

Tout était finalement réglé pour son inscription pour la fac. Il n’avait plus qu’à préparer son sac pour la journée et prendre le bus pour rejoindre Thalia. Il bourra une petite couverture de pique-nique dans son sac à dos ainsi qu’une grande bouteille d’eau. Le parc avait des endroits boisés, où ils seraient à l'ombre, mais il faisait tout de même très chaud. De quoi boire ne serait pas un luxe et ils pourraient s’installer tranquillement dans un coin tranquille s’ils étaient las de marcher.

Le trajet était long et chiant. Était-il long et chiant parce qu’il était pressé de revoir sa bien-aimée ou était-il long et chiant parce que… il était long et chiant ? (Le joueur confirme que c’est long et chiant.)

Il finit par arriver à l’entrée du parc ; ils avaient prévu de se rejoindre dans une zone près des lacs, il avait donc encore un peu de marche avant de rejoindre sa belle Thalia. Il marcha rapidement afin de vite retrouver sa belle qui l’attendait.

«Dame Thalia, votre chevalier servant est arrivé ! J’espère que je ne t’ai pas trop fait attendre.»

Il étreignit sa belle londonienne avant de déposer un baiser sur sa joue.

«T’as eu le temps de visiter un peu ? »

Il ne savait pas trop depuis combien de temps elle était là. Peut-être que ça faisait plusieurs heures, ou alors elle venait juste d'arriver.

«Sinon, pour l'anecdote, avec ma famille on était venu plusieurs fois dans ce parc quand j'étais gamin. On pique-niquait sur ce banc. Avec les petits lacs à côté c'était cool.»

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Mer 22 Déc - 15:38
Nous nous reverrons dans la baie de la déception
Thalia & Raphael

« Tes rêves d'enfant semblent connaître le chemin, je les suivrai jusqu'à la baie de la déception »
Le soleil était bon sur mon visage. Il fallait dire qu’il était rare qu’il ne le soit pas ici. À Lyon, le soleil faisait partie du quotidien depuis mon arrivée et j’adorais ça. À Londres, le temps était souvent gris, brumeux et pluvieux. Un vrai stéréotype. Bon, nous avions de belles journées, c’est évident, mais ça n’avait rien à voir avec ce que je vivais ici en France. Je ne comprenais pas trop la langue encore, mais je commençais à me faire l’oreille et à reconnaître certains mots. C’était la seule chose qui était un peu plus compliquée ici, mais ce n’était pas grand chose. Je pouvais me faire comprendre autrement et j’avais l’intention d’apprendre. Dernière chose et non la moindre, il y avait Raphael avec moi qui m’aidait avec tout ça. Il m’apprenait de nouveaux mots, m’aidaient à me faire comprendre quand nous étions ensemble et, surtout, nous passions du bon temps ensemble. Il me faisait découvrir sa ville, me montrant de petits coins que les touristes normaux n’auraient probablement pas vu puisqu’ils n’étaient pas dans les guides et brochures. Il me faisait aussi découvrir sa vie en ne se gênant pas pour parler de ce qu’il faisait dans la vie, de ses projets et pour que nous nous fassions des projets à nous aussi. Je sais bien que tout ça était très rapide, mais je fondais comme neige au soleil. Ce Français avait un je-ne-sais-quoi qui faisait que j’aurais probablement dit oui à n’importe quoi.

Avec du recul, je me dis que tout ça était tout bonnement ridicule et n’aurait jamais pu fonctionner, pour de multiples raisons, mais la jeune fille idiote que j’étais ne voyait pas tout ça. C’était un garçon charmant, moldu, un peu plus vieux que moi, loin de ce que mes parents auraient voulu et surtout, la fleur bleue en moi à ce moment fondait dans cette romance qui allait à toute vitesse. Et puis, il y avait un sentiment d'interdit dans ce que je faisais qui rendait le tout encore plus romantique à mes yeux. J’étais sorcière, il ne le savait pas, j’étais sang-pur, il était moldu et personne ne savait vraiment ce que je faisais. J’aurais bien voulu raconter mes journées à Hestia, mais son silence face à mes hiboux m’avait forcée à me taire. Et puis, d’un autre côté, la Serpentard m’aurait probablement jugée à cause de mon imprudence. Et si le Français finissait par comprendre ce que j’étais ? J’allais devoir lui jeter un oubliette ! Le secret magique primait sur tout. Il l’aurait peut-être accepté, mais je n’en savais rien. Ce serait à évaluer si la situation se présentait, mais je n’avais aucune intention d’être imprudente. Il ne saurait rien et tout irait pour le mieux. Ouais, la réflexion logique et la prudence, je l’avais appris en Grèce quand j’avais été mordue, mais quand j’en arrivais du côté de la romance, j’avais encore beaucoup d’apprentissages à faire.

C’est donc pour ça que je me retrouvais assise sur un banc du parc Miribel Jonage. Raphaël m’avait donné rendez-vous à cet endroit. Généralement, nous nous rendions ensemble à nos activités et visites, mais ce jour-là il avait eu des trucs à régler avant donc on allait se retrouver sur ce banc. Pourquoi celui-là ? Aucune idée, mais j’y étais et je prenais du soleil. J’aurais pu passer ma vie là, à me réchauffer comme un lézard sur une pierre. Hestia ce serait foutu de moi si elle avait entendu ma comparaison. La grande lionne de Gryffondor qui se comparait à un lézard, c’était une honte à ma maison. J’aurais sûrement rit à ce commentaire en lui disant de retourner dans son donjon humide de Serpentard, mais puisque nous ne nous parlions plus, cette discussion se déroula seulement et tristement dans ma tête. Toujours les yeux fermés et mon sac sur les genoux, j’attendais paisiblement, profitant du soleil qui me donnait un petit bronzage qui était le bienvenue. Mon teint de Londonienne me faisait détonner un peu à travers ses natifs. La voix du Français me sortit de mon état de réflexion en flottement, me faisant sursauter légèrement. J’ouvris mes yeux et lui fis un grand sourire. S’il m’avait fait attendre ? Je ne savais même pas l’heure qu’il était.

« Mon héros ! Pas du tout. Je me suis posée ici et j’ai pris du soleil, c’est franchement agréable. Je pouvais pas faire ça souvent à Londres. »

Une étreinte et un baiser sur la joue plus tard, j’étais rougissante sur mon banc. J’espérais pouvoir camoufler ça dans la chaleur du soleil qui me donnait des couleurs. Regardant le moldu, je lui souris alors qu’il me racontait qu’il avait souvent pique-niqué sur ce banc avec sa famille quand il était plus petit. Ça devait être agréable les activités en famille comme ça. J’aurais aimé pouvoir dire que j’avais ce genre d’histoire avec la mienne, mais ce n’était pas le cas. Mis à part des soirées mondaines en compagnie de sang-purs imbuvables et pompeux, je n’avais jamais eu d’activités avec mes géniteurs. Je ne savais pas vraiment ce que ça faisait, mais j’assumais que c’était une partie importante de la vie qui  me manquait.

« Tout s’est bien passé ce matin ? Tes trucs sont réglés ? Eh bien, je suis contente de partager ce banc avec ta famille. Ils ont bon goût, il est confortable et en plus il y a une belle vue.»

Je fis un clin d'œil à mon guide tout en me levant pour glisser mon bras sous le sien. J’assumais qu’il ne m’avait pas demandé de venir ici pour rester assis sur un banc. Ce n’était pas comme ça qu’il allait attraper des pokémons et faire éclore des œufs. Je fis quelques pas en entraînant le beau Français à ma suite.

« Alors, dis moi, qu’est-ce qu’il y a de bien à voir ou à faire ici ? La journée est magnifique, on pourrait se balader au bord de l’eau ? À moins que tu aies d’autres idées, je suis toute à toi. T’as toujours de bonnes idées. »

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Raphaël Millet
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Jeu 20 Jan - 17:50
NOUS NOUS REVERRONS DANS LA BAIE DE LA DÉCEPTION
«Très agréable oui… J’aime ce que je vois»


Raphaël retrouva finalement Thalia au lieu de rendez-vous. Il s’enquit de savoir s’il ne l’avait pas faite trop attendre, et elle lui répondit qu’elle profitait tranquillement du soleil et que c’était quelque chose d’agréable, qu’elle n’avait pas trop l’occasion de faire ça quand elle était à Londres.

«Milady, je suis sûr que vous exagérez. Où alors vous devez vivre dans un quartier qui est victime d’une sorte de microclimat vous empêchant de profiter pleinement du soleil d’été.»

Raphaël était allé plusieurs fois à Londres en été, et il n’avait jamais eu le sentiment que le soleil manquait. Il fallait dire qu’il ne sortait pas tant que ça non plus, ils restaient pas mal enfermés avec Samuel pour jouer à la console. Il expliqua ensuite brièvement que quand il était plus jeune, il était venu plusieurs fois pique-niquer au parc avec sa famille et ils avaient pour habitude de se mettre sur ce petit banc pour manger. Les tables de pique-niques étant le plus souvent déjà prises, ils avaient donc choisi ce lieu de substitution. La belle Dame demanda au jeune homme s’il avait pu finir tout ce qu’il avait à faire dans la matinée, s’il avait pu régler ses trucs. Elle ajouta qu’elle était heureuse de partager ce banc avec la famille du français, qu’ils avaient bon goût car il était confortable et que la vue était agréable.

«Très agréable oui… J’aime ce que je vois.» Il fixa longuement Thalia avant de reprendre. «Sinon, ouais, tout est en ordre, je suis officiellement inscrit à la fac. À moi les longues heures en amphi, youpi.» Raphaël regarda le banc quelques secondes. «Tu le trouves vraiment si confortable que ça ? Un canapé ou un fauteuil c’est quand même mieux. Tu veux passer à la maison ce soir, pour comparer. Et puis… Tu pourras vraiment partager quelque chose avec ma famille.» Raph fit la moue. «On pourrait peut-être juste leur dire qu’on est amis, dans un premier temps. Je suis pas trop à l’aise pour parler de… euh… certaines choses avec ma famille.» La londonienne se leva. L’avait-il contrariée ? Elle glissa son bras sous celui du geek. Elle commença à faire quelques pas, forçant Raphaël à la suivre, tout en lui demandant ce qu’il y avait d’intéressant à voir, ou faire, dans le parc. Elle proposa une promenade au bord de l’eau. Raph rit.

«Une balade au bord de l’eau ? Mais quelle EX-CEL-LENTE idée chère amie ! Pourquoi n’y avais-je pas pensé plus tôt ? » Il la bouscula légèrement pour lui signifier qu’il la taquinait. «T’inquiète paupiette, c’était bien ce que j’avais prévu.» Le jeune homme fit un sourire malicieux à sa Belle Dame. «Toute à moi hein ? On pourrait peut-être faire un bain de minuit, l’un contre l’autre ? Enfin… je dis minuit, mais… Ça serait plutôt dans l’après midi, parce que sinon ça va être la merde pour les bus. Et puis on va peut-être éviter de se baigner nus aussi, y’a des gens qui pourraient nous voir.» Raphaël fit mine de réfléchir. «Peut-être qu’une simple promenade au bord de l’eau, c’est déjà pas mal. On verra peut-être d’autres swan» Raph se libéra de l’emprise de la jeune femme pour s’étirer un peu les bras. «Si on fait le tour du parc, ou même juste du lac, on en a pour un bon moment, je préfère te prévenir. C’est assez grand.» Pas pour rien que cela s’appelait le “Grand Parc” de Miribel. «On y allait assez souvent quand j’étais beaucoup plus jeune. C’était sympa. Je crois que mes parents me faisaient faire des sorties pour pas que je passe trop de temps sur la console. On venait sur les coups de onze heures, on pique-niquait sur le banc, en espérant que personne ne l’ait déjà pris, puis après on faisait le tour du parc. Quand on était au bord de l’eau, j’essayais de pêcher avec un bâton, j’étais un peu trop jeune pour comprendre le concept d’appât… » Le français rit «Et de fil de pêche aussi, accessoirement… Autant te dire que je ne ramenais pas souvent de prises pour le repas du soir ! Des fois je trouvais des coquillages sur le bord. On avait toujours un petit sac poubelle avec nous, on en profitait pour ramasser les déchets qui traînaient sur le bord de l’eau. Bouteille, canette. Bon, mes parents ont décidé d’arrêter cette histoire de ramassage de déchets le jour où j’ai retrouvé une capote usagée ; j’ai compris bien plus tard ce que c’était. Ils trouvaient que je prenais ça un peu trop à cœur… Bref j’ai pas mal de bon souvenirs ici.»

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Anonymous
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Mer 2 Fév - 23:43
Baie de la déception
Raphael Millet
feat.
Thalia Carrow


 

 



 

 

« TES RÊVES D'ENFANT SEMBLENT CONNAÎTRE LE CHEMIN, JE LES SUIVRAI JUSQU'À LA BAIE DE LA DÉCEPTION »

Alors que le Français venait d’arriver, je le rassurai quand il me demanda s’il m’avait fait attendre. N’ayant pas vraiment eu conscience du temps qui était passé, ça n’avait pas été un problème. j’avais surtout pris le temps de profiter du soleil et de sa chaleur. Je disais que la température londonienne n’était pas à mon goût, que ce n’était pas aussi chaud, pas aussi beau, mais je commençais à croire que l’herbe était seulement plus verte ailleurs. Après tout, Raphaël semblait croire que j’exagérais, ce qui me fit rire un peu bêtement. Mais j’avais l’impression que c’était vrai, tout était mieux loin de Londres, loin de ma famille, loin de la pression, loin de tout. La maison de ma famille n’était pas dans un microclimat, même si j’avais souvent eu l’impression qu’elle était maudite, comme si elle était toujours sous un gros nuage noir, mais il n’était là qu’en métaphore, pas physiquement. Je ne décevais plus personne, on ne me mettait plus de pression pour quoi que ce soit, tout était parfait. C’était peut-être pour ça que le soleil me semblait plus radieux, plus chaud, que les gens me semblaient plus accueillants et que, en fait, tout me semblait mieux. Il y avait aussi la présence du jeune Français qui rendait la vie plus jolie. Il m’appréciait pour qui j’étais vraiment, il aimait ma présence. Ça n’avait rien à voir avec mon argent, rien à voir avec mon nom, et ça avait tout à voir avec ma personnalité et ce que je dégageais.

« Non, non, aucune exagération, je jure que c’est aussi moche. Je crois que c’est de la faute des changements climatiques. Y’a du soleil, mais ça n’a rien à voir avec ici. »

Quand j’étais en Angleterre, je n’avais jamais eu autant envie de passer du temps à l’extérieur. Bon, je voulais toujours quitter la maison durant l’été, mais ce n’était pas parce que la température m’attirait dehors, c’était plus parce que je voulais m’éloigner du climat pesant et gelé à l’intérieur du manoir. Tout était gris et froid, ça ne donnait pas envie de passer du temps-là, surtout que, il fallait le dire, j’avais toujours l’impression de déranger. Être ailleurs, c’était beaucoup mieux. Tellement que j’avais décidé de quitter la maison pour de bon, préférant vivre ma jeune vie de nomade comme bon me semblait. J’avais énormément appris sur la route, autant sur la vie que sur moi-même, et j'y avais fait de magnifiques rencontres. La plus belle, pour le moment, était le moldu qui était près de moi sur le banc qui avait déjà accueilli toute sa famille. Je souris tendrement en apprenant cette information et j'interrogeai le garçon sur quelques sujets. Alors que je lui disais que la vue était très belle, en pensant à la vue que nous avions sur le lac qui était face à nous, le jeune homme me répondit qu’il aimait effectivement ce qu’il voyait en me regardant plutôt que l’eau. Croisant son regard, je ne pus le tenir plus de deux secondes avant de baisser mes yeux vers le sol en rougissant. Il avait un don pour me mettre dans tous mes états. Il n’était pas le premier garçon à me complimenter. Par contre, il était le premier qui, j’avais l’impression en tout cas, ne semblait rien attendre en retour.

Raphaël enchaîna rapidement sur sa matinée qui avait été bien occupée. Je souris d’enthousiasme en entendant que son inscription pour l’université était réglée. C’était une grande étape. Je me disais d’ailleurs que j’allais devoir, moi aussi, penser à mon avenir. Avec mes ASPICs en poche, j’allais devoir analyser ce que j’allais faire. La vie sur la route était très bien, mais j’allais devoir me trouver un emploi ou continuer mes études. J’avais déjà discuté de ça avec le Français, mais je me disais que rester ici, à Lyon, pouvait être une option à long terme, pas seulement une destination de passage.

« Les heures d’amphi vont en valoir la peine quand ce sera terminé, tu pourras…faire tes trucs d'audiovisuel machin comme tu aimes. »

Il m’avait expliqué ce qu’il voulait faire, mais je devais avouer que ça restait un peu flou dans ma tête. En même temps, tant que le jeune homme était heureux, je l’étais aussi. Il avait des projets, savait ce qu’il voulait et ça montrait qu’il avait une bonne tête sur les épaules, malgré qu’il s’amuse à chasser des créatures imaginaires avec son téléphone. Si ça le rendait heureux, je l’étais aussi. Le garçon me prit complètement par surprise quand il me demanda si je voulais aller chez lui ce soir-là pour comparer le confort du banc avec celui de son sofa. Je souris malicieusement à la demande du moldu. Je comprenais très bien qu’il veuille garder ce que nous avions sous le tapis pour le moment. Après tout, ça allait plutôt vite. Il était vraiment charmant. Je me levai en entraînant le garçon à ma suite avant de prendre la parole.

« Oui, bien sûr. Je prendrai le temps de bien analyser le confort du sofa pour comparer…et tu pourras dire à tes parents que je suis une amie qui fait une étude très sérieuse sur le confort des différents sièges accessibles à Lyon…ils n’y verront que du feu, »

Je proposai ensuite une promenade au bord de l’eau, comble de l’originalité pour une rencontre dans un parc où ce qu’il y a de plus important est ledit lac. Le garçon sembla lui aussi me trouver d’une originalité sans borne. Il me bouscula doucement pour me montrer qu’il voulait seulement m’embêter. Je l’aurais su en entendant seulement son ton de voix et ça me fit rire. Je feins d’être offusquée

« C’est bon, c’est bon, j’ai compris, c’est toi le guide. Alors y’a quoi d’autre de prévu ? Y’a des surprises ? Un parcours secret ? Une chasse au trésor ? »

C’est à ce moment que le moldu me parla de bain de minuit en plein après-midi, mais habillé. Il conclut en disant que la promenade serait suffisante. J’hochai la tête, très satisfaite de ce constat. Je ne tenais pas à me baigner, pas en public, pas devant lui, pas maintenant. Je n’étais pas prête à montrer ce que j’étais devenue au monde, surtout pas à des moldus, surtout pas à CE moldu.

« J’ai pas ce qu’il faut pour me baigner de toute façon et je t’avoue que je suis pas trop baignade à nue en public de jour dans un parc. La promenade c’est parfait. »

Le moldu me raconta que ses parents l'emmenaient ici avant pour le faire sortir de la maison. Son histoire de pêche me fit bien rire. Clairement, il n’avait pas compris à l’époque comment la pêche fonctionnait.

« C’est trop mignon, tu avais quel âge quand tu faisais ça ? Mignon et écolo, tu étais le parfait petit garçon. Tu venais seulement avec tes parents ? Tu viens pas y chasser tes créatures sur ton téléphone ? »

Continuant à marcher, j’étais plutôt fière de ramener ces créatures colorées qu’il essayait d’attraper de temps à autre. J’avais retenu l’info, je comprenais comment ça fonctionnait, globalement en tout cas. Alors que nous avançions, je vis des gens lancer des boules sur le sol et je commençai à me poser des questions.

« Dis moi, ôô grand guide, ils font quoi les gens là-bas à lancer des boules ? »

©️ Gasmask


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Raphaël Millet
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Ven 18 Fév - 1:14
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«C'est la pétanque !»


Le français mit fin au débat sur la météo et le climat londonien.

«Je suppose que le ciel était simplement clément quand je venais à Londres alors. Je dois mettre le cœur en fête dans les cieux anglais. »

Lorsque la jeune femme lui demanda s’il avait réglé ce qu’il avait à régler, elle complimenta également le choix du banc, signifiant qu’elle trouvait la vue très belle. Raphaël approuva en disant qu’il aimait beaucoup ce qu’il voyait, tout en la fixant comme un psychopathe prêt à bouffer son cerveau longuement. Il réagit ensuite à sa question à propos des affaires qu’il avait à mettre en ordre le matin même, et répondit qu’il était officiellement prêt à aller à la fac, et à se coltiner les longues heures en amphi ; ce à quoi Thalia lui rétorqua que les heures d’amphi vaudront la peine quand elles seront terminées et qu’il pourra accomplir ses rêve de machin truc audiovisuels.

«Oh tu sais, à la base je voulais faire de l’animation pour les jeux vidéos. Mais… C’était un peu trop sélectif pour moi au final. Le cinéma, et l’audiovisuel en général, ça me botte bien aussi. J’aimerais bien avoir une chaîne YouTube un jour. »

Raphaël proposa à la jeune femme de comparer le sofa de ses parents avec ce modeste banc public, histoire qu’elle ait enfin une notion de ce qu’était le confort. Il pourrait la présenter à sa famille, bien qu’il avoua qu’il n’était pas encore prêt à avouer leur relation. Thalia ne s’en formalisa pas tant que ça, elle suggéra même au français qu’ils pourraient dire à ses parents qu’elle faisait des études très sérieuses sur les différents sièges lyonnais ; assurant qu’ils n’y verraient que du feu. Raphaël explosa de rire.
«Tu m’étonnes ! Ils ne se douteront de rien !»Il reprit rapidement son sérieux. «Si ça te dit… Tu peux rester dormir, je gonflerai un matelas gonflable et je te laisserai mon lit.»

La touriste britannique proposa de faire une promenade au bord de l’eau. Raph ne put s’empêcher de se montrer sarcastique devant la proposition. Pour lui, c’était une évidence qu’ils allaient se promener autour de l’eau. Il bouscula sa belle Dame pour lui faire comprendre que c’était une boutade, et cette dernière joua le jeu, feignant d’être offusquée. Qu’est ce que son guide avait prévu d’autres pour cette sortie ? Il fit quelques propositions farfelues, comme un bain de minuit, en pleine journée, juste tous les deux. La balade au bord de l’eau, c’était déjà pas mal, par contre le parc était plutôt grand. Thala répliqua qu’elle n’avait pas de quoi se baigner, et le faire nue en public, ça l’emballait pas trop. Il fit un clin d'œil à sa douce.

«Et puis, va savoir… Qu’est ce qui te dis qu’en fait je ne te pas réserve des surprises, mais que je ne te révèle rien, pour ne pas briser la magie et le mystère ?»

Il raconta ensuite ses souvenirs de jeunesse, de ses balades dans le parc avec ses familles où il espérait pêcher sans le moindre équipement. Et qu’avec ses parents ils ramassaient des déchets. La londonienne trouvait ça mignon et écolo ces petites balades qu’il faisait.

«Oh bah… C’est pas  vraiment à un but écologique. On est très loin d’être des écolos, très très loin. Disons qu’on était dans l’optique que c’est plus agréable de se balader dans un parc ou dans un forêt propre, plutôt que de trouver des canettes, des bouteilles… ou des capotes pour le coup… tous les trois ou quatre arbres. » Elle lui avait également demandé s’il venait seulement avec ses parents. «Y’avait un oncle qui venait aussi de temps en temps. Du côté de mon père. Mais on a coupé les ponts le jour où… Euh… Disons qu’il était pas mal porté sur la bouteille et qu’il a foutu la honte à la famille.» Inutile d’entrer dans les détails, elle risquerait de prendre peur.

Alors qu’ils marchaient, Thalia fut intriguée par des gens qui lançaient des boules dans le sol. Ne comprenant pas ce qu’elle lui demandait, Raph regarda dans la direction qu’elle lui désignait.


«Ah ça !» Il rit. «Ils jouent à la pétanque.»Ma gente dame, laissez moi vous présenter la pétanque.C’est un sport typiquement français. Enfin… Je crois que c’est typique. Je sais pas trop d’où ça vient à l’origine, mais en France c’est pas mal pratiqué. Raphaël haussa les épaules. «Je connais pas trop les règles. Mais, pour résumer… Tu connais un peu le curling ? C’est le même concept, mais avec des boules. Le but c’est de se rapprocher le plus précisément d’une cible, avec une boule. Le joueur le plus proche marque des points. Tu peux toucher et repousser les autres boules avec les tiennes.»

Raphaël lui aurait bien suggéré de se proposer de jouer avec ces gens-là, mais il n’avait pas du tout envie d’aborder des inconnus. Même si le jeu de boules était dans la tradition française, c’était pas trop son délire.

«On continue ? »

Ils continuèrent de faire leur petite tour. Ils arrivaient dans un coin ombragé où un couple se baignait.

«Ah, bah euh ils avaient prévu le coup.» Il parlait à voix basse. «Cela dit. Normalement y’a une zone réservée pour se baigner, avec une plage et tout. C’est pas du tout dans le coin par contre. Je suis pas sûr qu’on ait le droit de se baigner à la sauvage, comme ça. » Il faisait chaud,malgré l’ombre des arbres. Après  avoir dépassé les baigneurs, Raph s’approcha de l’eau et y trempa sa main. «Ah, elle est bien bonne. » Il prit un peu d’eau dans le creux de sa main, et la projeta en direction de sa Dame. «Tiens ! Goûte !»

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Dim 15 Jan - 19:03
Baie de la déception
Raphael Millet
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Thalia Carrow


 

 



 

 

« TES RÊVES D'ENFANT SEMBLENT CONNAÎTRE LE CHEMIN, JE LES SUIVRAI JUSQU'À LA BAIE DE LA DÉCEPTION »

Pendant si longtemps, je m’étais dit que je n’avais pas ma place auprès des miens. Les miens, il fallait relativiser ce que ça voulait dire. Mes parents, en principe, étaient considérés comme « les miens », mais je ne me sentais pas comme étant « la leur ». Je n’avais jamais pu m’emboîter dans leur moule familial. Je n’avais pas les mêmes valeurs, intérêts et ambitions qu’eux. Je pensais blanc et ils pensaient noir. Je voulais la droite et eux la gauche. Nous étions complètement aux antipodes et je ne comprenais pas comment deux êtres comme eux avaient pu créer un être comme moi. Ça n’avait aucun sens, mais c’était tout de même ce qui s’était passé. La seule personne que j’aurais considérée comme faisant partie des miens, c’était Hestia. Ma petite sœur, c’était évident. Je l’aimais, elle avait toujours été là dans les soirées de sang-pur qui me rendaient folle quand j’étais plus jeune et nous avons toutes les deux été le refuge de l’autre dans la froideur du manoir dans lequel nous avons vécues. Nous ne devions sous aucun prétexte déranger nos parents qui travaillaient ou bien qui ne voulaient tout simplement pas de notre compagnie. C’est bien pour ça que nous avions eu des nounous, jusqu’à ce que je sois assez vieille pour m’occuper de moi-même et par le fait même d’Hestia. La quitter, la laisser comme ça avec mes parents, m’avait brisé le cœur, mais j’avais espéré qu’elle comprenne ce que j’avais fait.Cependant, son silence face à mes hiboux m’avait expliqué que non et que, au final, elle ne faisait pas partie des miens, encore une fois.

Avec tout ça, je me retrouvais toute seule. Sans port d’attache de grande importance. J’avais des amis, bien sûr. Mais assez proche pour me pousser à rester au pays ? Non. Ici, le soleil était bon, la compagnie était bonne et je me sentais à ma place. Je me disais même que je pourrais me faire une vie ici. Je pourrais retourner à l’école, apprendre un métier et m’intégrer. Raphael semblait vraiment apprécier ma compagnie et ne se souciait pas d’où je venais, de mes gallions ou de mon nom de famille. Il m’appréciait, moi, pour ce que j’étais. C’était tout ce que je voulais. C’est bien pour ça que j’avais accepté de le rejoindre au parc ce jour-là  pour une autre de nos expéditions. J’adorais quand le moldu jouait le guide touristique et me faisait découvrir sa ville. Nous parlions de tout et rien en nous baladant et mes yeux absorbaient tout ce qu’ils pouvaient voir : le vert des feuilles des arbres, le bleu du ciel qui était parfois tacheté de nuages blancs, l’eau qui scintillait sous les rayons bien chauds du soleil. C’est d’ailleurs de ça que nous discutions le Français et moi. «Je suppose que le ciel était simplement clément quand je venais à Londres alors. Je dois mettre le cœur en fête dans les cieux anglais. » Je ne pus me retenir de sourire. Il ne faisait pas que mettre le coeur du ciel anglais en fête, le mien aussi.

« Ça doit être ça ouais, tu leur a mis le cœur en fête. »

Maintenant assis sur un banc à la vue plus qu’agréable, il m’expliqua son choix pour ce banc et je ne pus que sourire encore une fois. L’historique avec sa famille était charmant. Ça me donnait comme impression que le moldu était vraiment un bon garçon. Il me parla de ses dossiers qui avaient été réglés ce matin-là et j’essayai de le rassurer en lui disant que c’était le premier pas dans la direction pour qu’il puisse accomplir ses objectifs. C’est là que Raphael m’expliqua qu’à la base il avait voulu animer des jeux vidéo. Les jeux dont il parlait c’était comme le truc sur son téléphone avec les bestioles, si je me rappelais bien.

« Sélectif tu veux dire que c’était difficile d’entrer pour le faire ou bien ça te restreignait trop ? »

La conversation se dirigea vers une visite chez les parents du garçon et je tournai tout ça à la blague. Je n’étais pas contre, mais il ne fallait pas non plus brûler les étapes. Oui je me disais que je pouvais rester à Lyon sur le long terme, ça fait rapide. Mais ma décision ne se basait pas seulement sur la présence du moldu. Oui, bon, ça pesait fort, mais il y avait d’autres variables. La température, les gens, tout ça. Je retournai mon attention vers le garçon alors qu’il riait de bon cœur à ma boutade. Il repris, par contre, son sérieux rapidement pour me suggérer de rester dormir chez ses parents. Ça, par contre, c’était un peu rapide pour moi. Bon, il ne semblait pas insinuer quoi que ce soit, mais bon. Je souris doucement en faisant une réponse un peu évasive.

« Ouais, pourquoi pas. On verra comment la soirée se déroule. »

Alors que je proposais de bouger un peu pour nous dégourdir les jambes autour de l’eau, Raphaël me bouscula en riant de ma proposition. Bon, en étant ici, j’imagine qu’il avait effectivement l’idée de se balader. Mais moi je voulais me balader maintenant, je voulais explorer, voir. Le moldu enchaîna avec quelques conneries qui me firent bien rire jusqu’à ce qu’il ajoute, avec son air malicieux : « Et puis, va savoir… Qu’est ce qui te dis qu’en fait je ne te réserve pas des surprises, mais que je ne te révèle rien, pour ne pas briser la magie et le mystère ? » Je feignis la surprise tout en laissant un sourire en coin pointer sur mes lèvres. Des surprises, de la magie et du mystère. Si seulement il savait à qui il s’adressait. Je m’y connaissais bien en magie et en mystère et je décidai de jouer le jeu moi aussi.

« Intéressant, je vais donc attendre et voir venir…mais garde en tête que je suis moi aussi mystérieuse et pleine de magie. »

Alors que le Français me racontait ses ballades d’antan et qu’il ramassait ses déchets et ceux des autres parfois, je ne pus me retenir de trouver cette idée très belle. C’était pas mal pour la période. Il relativisa les motivations pour ramasser comme ça et j’haussai les épaules.

« Ça reste qu’en bout de ligne, le geste était bien écolo, que vous l’ayez voulu ou pas.

J’appris que ces sorties se faisaient habituellement en famille et qu’un oncle les accompagnait parfois, mais qu’ils avaient coupé les ponts avec lui pour une raison inconnue qui impliquait de la honte. Ça ratissait large, autant d’une crisette en public à de la grossière indécence en compagnie d’une chèvre nommée Irma. Je fronçai les sourcils, intriguée, mais ne posai pas plus de question. Ça ne me regardait pas. Je concentrai donc mon attention sur ce qui se passait autour de nous alors que nous marchions. Je vis des gens lancer de drôle de boules et j’interrogeai mon partenaire à ce sujet. Le français se mit à rire avant de commencer ses explications. Ces explications auraient sûrement été très claires si j’avais été moldu. Je n’avais aucune idée de ce qu’était le curling, mais, au moins, le reste des explications me permirent de saisir l’essentiel.

« Oui, continuons. Un sport ? Y’a de la transpiration d’impliqué ? Jeu d’adresse je dis oui, mais sport… Ça a l’air amusant. On pourrait jouer éventuellement tu penses ? »

Nous arrivâmes à un espace ombragé où des gens se baignaient. Le Français m’expliqua que ce n’était pas l’endroit pour se baigner, qu’il y avait une plage plus loin. Il s’approcha de l’eau pour la toucher et dit qu’elle était bonne. Je m’approchai moi aussi, méfiante sans le montrer, je l’espérais à tout le moins. J’aimais l’eau, mais m’y plonger était un problème alors je restai sagement à quelques pas du bord. Amusé, le moldu m’envoya de l’eau en plein visage pour m’arroser un peu et je reculai pour l’éviter. Je ne maitrisais pas encore mes métamorphoses alors je préférais ne pas prendre de risque. Ne voulant pas choquer le garçon, je fins l’amusement.

« Vous saurez mon cher monsieur qu’arroser une dame n’est pas très gentleman de votre part. Vous n’oseriez tout de même pas ruiner ma réputation en me trempant de la sorte tout de même ? »

J’entrainai le jeune homme à ma suite, agissant comme si tout était parfait dans le meilleur des mondes. Tout était parfait en fait, c’était que moi qui faisais tache dans le tableau.

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Raphaël Millet
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Lumos
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Lun 16 Jan - 17:06
NOUS NOUS REVERRONS DANS LA BAIE DE LA DÉCEPTION
«Ouin.»


Dame Thalia de Londinium semblait boire les paroles du jeune français. C’était la première fois que Raphaël se sentait réellement important aux yeux de quelqu’un. Évidemment, il avait sa famille, il avait Samuel. Mais c’était différent. Lorsque la jeune anglaise et lui abordèrent le sujet des études, il expliqua que le cinéma, et l’audiovisuel, n'étaient pas ses choix premier ; qu’à la base ce qui l’intéressait c’était de faire de l’animation dans le domaine du jeu vidéo. Thalia s’interrogea sur ce qu’il entendait par “c’était trop sélectif"

«Je n’avais pas un dossier assez intéressant pour être accepté. Mais c’est une bonne chose je pense, les cours et le cursus dans ce domaine est assez loin de ce que j’imaginais.»

Le jeune homme suggéra à Thalia de passer chez lui pour qu’elle ait l’occasion de comparer tous les sièges de Lyon. Elle pouvait rester dormir, il dormirait sur un matelas gonflable pour lui laisser son lit. La jeune femme n’était pas opposée à la proposition de Raph, mais elle préféra attendre de voir le déroulement de la soirée pour se prononcer.

Ils commencèrent à marcher. Une simple promenade au bord de l’eau, bien que Raph laissa envisager qu’il y avait autre chose au programme. La londonienne répondit qu’elle aussi savait être pleine de mystère et de magie.

«Voilà une promenade qui promet d’être intéressante ! »

Il préféra cependant ne pas enchérir à propos de ses ballades, quand il était enfant, et de leur nature soi-disant écologique. Raph ne se prétendait pas écologiste, loin de là. Il s’efforçait juste, du mieux qu’il pouvait, de ne pas être un connard fini. Durant leur parcours, ils croisèrent des gens occupés à jouer à la pétanque et la touriste fut intriguée par ce jeu. Le français expliqua donc que c’était un sport typiquement français et expliqua grossièrement les règles qu’il connaissait. Il proposa de continuer, et Thalia accepta, non sans cacher sa curiosité. Elle ne semblait pas être d’accord avec le terme “sport” et voyait cela comme un jeu d’adresse ; néanmoins elle semblait intéressée pour tenter l’expérience.

«Bah… À deux ça doit pas être super fun, et j’ai pas super envie de me mêler avec un groupe d'inconnus pour jouer. Pour ce qui est du sport, si tu veux aller par là… Le tir à l’arc est-il un sport ? Le Bowling ? L’équitation ? Je pense que dès qu’il peut y avoir une forme de compétition, on peut considérer ça comme un sport. D’ailleurs, je crois que les échecs sont considérés comme un sport, alors que niveau transpiration, ça va quoi.» Il rit à nouveau. «Après bon… C’est juste une question d'appellation, et j’vais pas te mentir, que tu ne considères pas ça comme un sport… Bah ça me va tout à fait. »

Ils arrivèrent dans une zone où certaines personnes s’offraient le luxe de se baigner, malgré des interdictions. Il y avait des plages aménagées mais il y en avait toujours qui préféraient être dans des endroits plus tranquilles. Une fois les baigneurs hors de portée, le français se sépara de Thalia pour s’approcher de l’eau pour y tremper sa main. Il devait avouer qu’elle faisait envie, avec la chaleur qu’il faisait. Il prit de l’eau dans le creux sa main et en jeta le contenu vers la jeune femme pour l’asperger. Elle recula avant de le sermonner sur le manque de courtoisie que c’était que d’arroser une jeune femme innocente. Raph s’essuya les mains sur lui avant de s’avancer doucement vers elle.

«Pardonnez moi, Dame Thalia. Très loin de moi l’idée d'entacher ainsi votre réputation. » Il arriva à sa hauteur et entoura tendrement sa nuque avec ses bras. «Je ne sais pas si c’est la chaleur qui me fait tourner la tête, ou vous, mais j’ai envie de faire des folies.» Il déposa un léger baiser sur le coin de ses lèvres. «Je t’aime. » Il sourit malicieusement. «Et j’espère que tu m’aimeras toujours après ça.»

Il desserra son étreinte puis pris doucement le sac de la jeune femme, qui ne se doutait de rien, et le posa sur le sol. Il l’attrapa ensuite par les jambes, pour lui faire perdre l’équilibre. Il n’était pas un grand sportif, loin de là, et il n’était pas quelqu’un de spécialement fort. Heureusement pour lui, Thalia, de son côté, n’était pas des plus lourdes et, surtout, il n’y avait pas beaucoup de chemin à parcourir jusqu’au bord de l’eau. La jeune femme hurlait et se débattait, et plus il approchait de l’eau et pire c’était. Peut-être même qu’elle pleurait, mais dans l’euphorie du moment, Raph ne voyait rien. Il riait.

«Allez, c’est juste de l’eau, ça va pas te tuer.»

Il était devenu le connard qu’il s’était toujours efforcé de ne jamais être. Un cri strident lorsqu’elle entra en contact avec l’eau du lac, puis le calme, le silence. Un silence lourd, pesant. Comme si le silence lui-même hurlait toute la colère que Thalia ressentait pour Raph à cet instant précis. Il retira les effets personnels de ses poches pour les poser par terre et alla à son tour dans l’eau, tout habillé.

«Hey… Fais pas la gueule, c’est pour rire. En plus comme il fait chaud, ça va vite sécher.»

Il s’approcha doucement d’elle, tandis qu’elle s’éloignait doucement.

«Thalia ? Allez boude pas s’il te plait. J’aurais pas dû, je suis qu’un con. Je suis désolé…»

Elle avait cessé de reculer. Il marcha sur quelque chose qui manqua de le faire tomber. Quelqu’un avait balancé une paire de godasses dans le lac, et un jean déchiré.

«Tiens y’a les mêmes baskets que les tiennes dans l’eau.»

Il arriva jusqu’à elle. Il avait de l’eau jusqu’au dessus du nombril. Il allait la prendre dans ses bras pour s’excuser, mais quelque chose le perturba. Dans sa vision périphérique, le bas du corps de Thalia ne semblait pas avoir la couleur du jean, à laquelle il s’attendait. Et l’eau donnait une forme bizarre à ses jambes. Il baissa les yeux pour mieux voir.

«Aaaah ! Qu’est ce que… C’est quoi ça ?!»

Des jambes. Ou plutôt non… Pas de jambe justement ! Elle n’avait plus de jambes. Les rôles s’inversèrent. Il reculait, elle avançait.

«Putain… C’est pas possible. Mais… T’es… T’es quoi ?!  Non… Non non… Non non non, c’est pas possible. C’est un rêve. Un cauchemar !»

Elle parlait. Il n’entendait pas, il n’écoutait pas, il ne voulait pas écouter, il ne voulait rien entendre. Rien de ce qu’il voyait n’existait, ce n’était pas réel. Il dormait encore. C’est ça ! Il dormait, et le lendemain il devra aller à la fac pour s’inscrire, et ensuite ils iraient au parc ensemble. Ou ailleurs. N’importe où, n’importe quoi. Mais pas ça.

«N’importe où, n’importe quoi, mais pas ça. Ce n’est pas réel. Ça ne peut pas…»

Mais c’était réel. La femme qu’il aimait était un genre de sirène. Ces créatures mythologiques qui n’étaient pas censées exister. Et pourtant elle lui avait dit qu'elle était pleine de mystères, et de magie. Tout était réel, mais la chose la plus réelle de toutes, c’était ses mots, sa réaction. Il n’eut pas le temps de se demander si cela changeait quelque chose à ses sentiments. La surprise l’avait emportée, mais qui n’aurait pas été surpris à sa place ? Il eut juste le temps de voir que ses paroles avaient eu l’effet d’une lance chauffée à blanc, lancée en plein cœur de son aimée. Il eut le temps de voir ses larmes couler sur ses joues. Même  lorsqu’elle se mit à chanter, il ne savait pas encore que c’était trop tard, que c’était la dernière fois qu’il entendrait le chant de Dame Thalia de Londinium.

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