Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes, alors pensez à les privilégier pour vos personnages
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Sofiane Rasak
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Dim 5 Sep - 19:45
Evite le drame, reste avec moi
SOLY IV - Décembre 2020 - Bar de Londres
Après avoir répondu au message de Charly, Sofiane regarde l’écran de son téléphone pendant de nombreuses minutes, attendant une réponse qui ne vient pas et le jette finalement brutalement au sol. L’écran de celui-ci se fêle et les mains de Sofiane viennent rencontrer son visage ; il se frotte les yeux, passe la main dans ses cheveux ne sachant pas comment réagir à la réception du message. La colère, la rage, la souffrance, le manque. Tout se mélange dans la tête du jeune syrien qui se recroqueville en boule sur le toit de la British Library, là où il a attendu Charly pendant ce qui lui semble des heures. Si au début, elle venait, au fur et à mesure que les semaines passaient, sa présence se faisait de plus en plus rare et le froid du mois de décembre n’est rien en comparaison des émotions glacées de Sofiane. Il est tard, il fait nuit, le ciel est dégagé et Sofiane lève la tête vers les étoiles en sortant son couteau. Ses yeux furètent aux alentours mais il est seul, désespérément seul et personne pour subir sa colère. Soit. Sofiane s’assoit sur le rebord du toit et baisse son pantalon jusqu’aux chevilles. La lame froide de son couteau plaquée contre sa cuisse gauche, il appuie et lacère sa peau, le sang coule et il regarde l’hémoglobine tâcher son épiderme. Putain. Cela faisait plusieurs mois qu’il n’avait pas fait ça, plusieurs mois que les cicatrices s’étaient refermées et devenues blanches, presque invisibles. La frustration accentue son désir de se faire mal, de ressentir quelque chose qui lui permet de se canaliser et de ne pas succomber à d’autres excès, une douce folie meurtrière vient de l’envahir et il lève la lame et un nouveau trait rouge vient se dessiner sur sa peau basanée. Sa respiration s’accélère et se coupe quand la douleur irradie dans sa cuisse en même temps qu’elle lui apporte un doux réconfort, le réconfort de la constance. Sofiane sait qu’il aura mal et il sait comment il aura mal ; rationnellement, ces lacérations le font moins souffrir que ce putain de SMS qu’il ne peut pas contrôler, encore moins maîtriser. Au bout de ce qu’il lui semble des heures, le téléphone au sol vibre et une pastille rouge s’anime sur l’écran cassé. Mademoiselle C a publié une story Instagram. Sofiane se précipite sur l’écran qu’il peine à déverrouiller avec le verre trempé brisé et ses yeux s’assombrissent. Ses yeux scrutent la photo avec la localisation du bar et sans se laisser le temps de réfléchir, il attrape son sac et saute de toit en toit, oubliant la douleur qui s’éveille sur sa cuisse à chaque nouveau saut. Une fois au sol, Sofiane s’engouffre dans le métro. Il ne perçoit pas les regards insistants des autres voyageurs sur son jean taché de sang et sur la tâche qui s'agrandit au fur et à mesure. Il arrive devant chez lui en quelques minutes. Il pénètre comme un fou furieux dans son appartement, claquant la porte avec une telle vigueur qu’elle aurait pu sortir de ses gonds. Ce simple acte de colère lui permet de se recentrer, se reconcentrer. Il a une idée en tête. Une mauvaise idée, c’est vrai.
Il file sous la douche. Une fois propre, il nettoie le sang qui coule encore sur sa cuisse, panse la blessure méthodiquement à l'aide d'un bandage. Puis il s’habille. Un pantalon noir, une chemise noire. Il rabat ses cheveux en arrière comme à son habitude et enfile son blouson de cuir. Il fourre son téléphone défoncé dans sa poche arrière avec son porte-feuille et attrape ses clés. Il conduit la voiture jusqu'au bar et s’engouffre dans un parking souterrain à proximité. Sans perdre de temps, il pousse la porte et inspecte tous les coins du bar avant de porter son dévolu sur la piste de danse. Rapidement, ses yeux repèrent la silhouette longiligne de Charly. Sofiane l’observe sans se montrer pendant quelques minutes, la regardant danser outrageusement avec cet homme qu’il a bien envie d’éclater au sol. Surtout compte-tenu de la tenue de la jeune femme : une robe noire sexy, des cheveux relevés en un chignon élégant, Charly attirait les regards sur elle et il se retient pendant longtemps de bouger. Il sait une chose, s’il bouge, le mec qui danse avec Charly sera un homme mort. Un cadavre sur la piste de danse ferait mauvais genre et Sofiane en est bien conscient. Les codes sociaux, Sofiane, les codes sociaux. Il se répète cette phrase dans sa tête, telle une litanie sans fin, sachant très bien qu’il perdra le combat et qu’il effrayera Charly si jamais une de ses réactions est jugée trop excessive. La difficulté ? Pour Sofiane, casser la gueule d’un mec qui danse un peu trop près d’elle n’a rien d’excessif. Comme quoi, tout dépend de comment on voit les choses. L’occasion d’aller demander des explications se présente d’elle-même lorsque le métisse qui est un putain de BG franchement on se demande qui c’est ce mec se décroche d’elle et qu’elle se dirige vers le bar. Où elle commande un cocktail. Avec sa démarche féline, Sofiane s’immisce entre elle et une autre femme et son regard vient scruter le visage de Charly. Elle ne tourne pas la tête immédiatement et lorsqu’elle le fait, elle joue les étonnées. Charmant. Le regard dur, sévère, strict, ténébreux de Sofiane la toise sans dire un mot, sans prononcer quoi que ce soit alors qu’elle dit son prénom, qu’elle lui demande ce qu’il fait là et joue la carte du hasard. Est-elle à ce point si idiote ou c’est lui qu’elle prend pour un imbécile ? Sofiane n’en sait rien et décide d’ignorer Charly, détournant son regard vers le barman. « Un double Wiskey s’il-vous-plaît. » Le serveur le lui apporte et les lèvres de Sofiane viennent immédiatement ingurgiter l’alcool d’une seule traite. « Un autre. » L’homme fronce les sourcils et s’exécute. Sofiane se tourne lentement vers Charly et dit : « Oui, quelle coïncidence, vraiment. » Puis il ajoute : « Tu es en bien bonne compagnie ce soir. » La musique du bar empêche presque ses mots de ressortir aussi piquants qu’il le voudrait. Sofiane est mécontent, il est furieux. Ses doigts se crispent sur son verre qu’il se retient d’avaler tout aussi sec. ️ 2981 12289 0
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Sofiane Rasak
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Jeu 9 Sep - 23:43
Evite le drame, reste avec moi
SOLY IV - Décembre 2020 - Bar de Londres
L’esprit de Sofiane est confus. Il l’est déjà depuis plusieurs semaines, plongé dans un brouillard qui ne se disperse pas. Si sa vie entière peut être caractérisée par ces simples mots, il y avait toujours des périodes où ce sentiment brumeux s’accentuait au point qu’il ne parvenait plus à enrayer la colère qui l’animait. Cette colère destructrice était souvent dirigée vers les autres, parfois vers lui-même. Ce soir, c’est à lui-même qu’il a décidé d’infliger les sévices de l’irritation grandissante qu’il ressentait envers Charly. Charly avait toujours eu une place privilégiée dans l’existence du jeune syrien depuis qu’il était sorti de prison, depuis qu’Ambrose les avait réunis à nouveau. Charly, c’est son passé, c’est son présent ; était-elle son futur ? Sofiane ne pense pas si loin, il ne voit pas aussi loin. Mais pour autant, lorsqu’il la voit, c’est une partie de son ancienne vie qui ressurgit, qui revient le chatouiller et refaire surface, comme pour lui signifier qu’il ne pourra jamais oublier. Il n’oubliera jamais les horreurs de la guerre, se battre pour une cause dans laquelle on ne croit plus ; il n’oubliera jamais comment il aimait tuer sur le terrain, comment il aimait voir l’ennemi s’écrouler sous le feu des balles alors même qu’en face, l’ennemi n’avait rien d’un ennemi. Il ne s’agissait que de gamins désaxés comme lui qui obéissaient à des ordres venus d’un supérieur qui se foutaient probablement bien de savoir qui vit et qui meurt. Charly le replonge dans cet enfer et pourtant il ne cherche à aucun moment à couper court à tout ça. Pire, il en redemande vainement, sachant qu’il se sent plus fort en restant dans l’ombre du passé. Néanmoins, Sofiane vient uniquement de le comprendre maintenant que Charly vient de refuser -à nouveau- de le rejoindre, qu’elle cherche probablement à s’extraire de cette emprise malsaine des souvenirs.
Alors qu’il la cherche des yeux dans le bar, Sofiane ne peut s’empêcher de se demander ce qu’il allait lui dire. Faire croire qu’il est là par hasard serait indécent et cela serait la prendre pour une idiote. Ce qu’elle n’est pas. Sofiane se questionne, est-ce normal de débarquer en ayant une furieuse envie de la plaquer contre le mur et de laisser exploser sa colère et sa furie ? Sa jalousie ? Sa dépendance ? Qu’en est-il vraiment de ce qu’il ressent ? Tout se mélange à une vitesse folle et Sofiane se dirige vers le comptoir et l’ignore superbement jusqu’à ce que le serveur daigne lui donner son verre. Le ton employé par la suite est loin d’être sympathique et Sofiane hésite à déverser sa fureur alors qu’elle lui répond tout aussi sèchement. Il hausse un sourcil, prêt à répliquer sans une once de tact quand le métis avec qui elle dansait tout à l’heure s’approche d’eux et le photographe serre les poings pour s’empêcher de lui fracasser le crâne contre le sol collant de ce putain de bar. Charly bavasse avec l’homme et Sofiane observe la scène en espérant avoir l’air détaché, l’air de celui qui n’en a rien à faire alors qu’un vilain mot s’appelant jalousie prenait de plus en plus de place et que le corps entier de Sofiane se tend lorsqu’elle l’enlace et l’embrasse sur la joue.
Le silence s’installe et l’ambiance est très pesante malgré la musique qui tambourine dans les tympans et les conversations qui vont bon train autour d’eux deux. C’est la première fois que cela arrive en réalité et Sofiane se demande ce qui a changé. Pourquoi cela a changé et comment. Après tout, une certaine routine s’était installée après leur première fois sur les toits, Charly venait parfois, pas toujours mais Sofiane ne manquait jamais à l’appel, profitant de ces occasions pour prendre de la hauteur -c’est le cas de le dire- et penser à autre chose avant le week-end, souvent consacré à d’importantes tâches et besognes peu reluisantes pour le Blood Circle. Il y avait eu cette soirée organisée par les politiciens il y a quelques semaines. Puis cette autre fois sur le toit. Différente. Différente est le bon terme sans que Sofiane ne puisse vraiment expliquer ce qu’il s’est passé. À partir de ce moment-là, Charly est devenue distante. Et Sofiane a détesté ça. Au point de venir jusqu’ici ce soir. Il tourne à nouveau la tête vers elle lorsqu’elle lui demande s’il est venu exprès pour elle. Il répond, légèrement énervé : « Parce que tu te crois si importante ? » Puis elle lâche la phrase de trop. Rentrer. Rentrer ? Un bourdonnement s’installe dans sa tête, il bourdonne si fort, si intensément que plus rien ne semble avoir d’importance. « Pourquoi tu veux rentrer ? Il est pas tard. » La voix de Sofiane chancelle un peu et il se lève brutalement de sa chaise. Il laisse le verre qu’il a commandé au comptoir, n’en ayant plus rien à faire. Ses yeux se plongent dans ceux de Charly et il y décèle tellement d’émotions contradictoires qu’il ne peut pas du tout comprendre. « Je t’en prie Charly, fuis donc. Fais donc. C’est tellement plus facile. » La fuite est une option tellement simple et tellement facile à prendre lorsqu’on ne veut pas regarder la réalité en face. Il brise le contact entre eux et se dirige vers le coin fumeur. Sa main se glisse dans sa poche arrière pour attraper son paquet. Une addiction pour ne pas sombrer. Ne surtout pas sombrer. Sinon, la couleur rouge risque fort de recouvrir les murs de ce si joli bar. Un coup de pied dans un putain de tabouret qui traîne par là et Sofiane est sur les nerfs.️ 2981 12289 0
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Sofiane Rasak
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Mer 6 Oct - 21:34
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SOLY IV - Décembre 2020 - Bar de Londres
Les émotions qui submergent Sofiane alors qu’il pénètre dans ce putain de bar sont aussi tranchantes que des lames de rasoir et font ressortir toute sa colère et toute sa déception. Alors qu’il remarque rapidement Charly en train de s’amuser avec un autre sur la piste de danse, il ne parvient pas à masquer toute sa frustration et son mécontentement alors qu’il espère intérieurement casser la gueule de ce mec au métissage un peu trop parfait, à la chemise relevée jusqu’aux coudes laissant apparaître de nombreux tatouages et une musculature à en faire pâlir bien des hommes et à en faire baver bien des femmes ouais je complimente mon DC, ça pose un problème à quelqu’un ? hiihi. Sa manière de toucher Charly, d’être proche d’elle, de se pencher vers son oreille pour lui parler par-dessus la musique rend Sofiane fou de jalousie alors même qu’il sait pertinemment qu’il n’a rien à attendre de la jeune femme. Pour autant, la raison n’a pas d’emprise sur lui, seule la colère en a une et alors qu’il veut éviter le scandale face à la foule, il serre les poings fortement pour ne pas succomber à une pulsion meurtrière qu’il ne pourra réfréner si cela continue. Mais les deux s’éloignent et Charly s’installe au bar ; leur premier échange est musclé, peu nuancé, Sofiane tentant par l’ironie de faire passer un message. Que fait-elle ? Elle est à lui non ? Cette certitude s’est imposée dans l’esprit du syrien à partir du moment où ils ont couché ensemble. Et elle s’est inscrite définitivement lorsqu’ils ont recommencé. À plusieurs reprises. Alors qu’elle le fuit comme la peste, Sofiane ne peut le comprendre, il ne peut même pas le concevoir alors qu’il lui parle avec sa délicatesse légendaire, lui faisant comprendre rapidement qu’il est contrarié par la situation. Et qu’elle a intérêt d’y remédier, de rentrer dans le rang et d’arrêter d’être si… indépendante ?
Lorsque l’idiot que Sofiane rêve de tuer revient pour les interrompre, il faut tout son calme à l’ancien militaire pour ne pas lui décrocher une droite bien sentie. Mais il s’éloigne bien vite et Sofiane espère tellement que Charly se lance dans une explication crédible qui soulagerait son psychisme mais celle-ci ne vient pas. Elle préfère partir à cause de l’ambiance, à cause de lui. Cette idée lui est insupportable et Sofiane semble se heurter à un mur de glace qui vient de s’ériger entre eux sans qu’il ne comprenne ce qu’il a fait de mal. Alors il ne la loupe pas, déversant son sarcasme, lui exprimant à quel point il la trouve lâche de le fuir ainsi. Partir ? Sans aucune raison valable ? Qu’a-t-il fait à part exprimer sa surprise et sa fureur ? Certes, Sofiane n’est pas du genre commode mais il ne l’a jamais été et elle connait ses travers, elle connait son caractère parfois impétueux et tumultueux, tantôt fragile tantôt latent, tantôt malaisant.
Mille questions se bousculent dans sa tête alors qu’il rejoint le coin fumeur et s’allume immédiatement une clope qu’il porte de suite à ses lèvres. La malheureuse finit au sol, écrasée par ses chaussures en moins d’une minute tandis que Sofiane en rallume une autre. Une femme se glisse entre lui et un autre groupe de fumeur et elle se colle à lui et lui murmure : « Dis donc, t’as l’air sacrément furax, tu veux que je t’aide à te détendre ? » Sofiane lui adresse un regard en biais alors qu’elle effleure de ses doigts son bras gauche. Son sourire est éclatant mais fade. Bien fade. Il se penche vers elle à son tour et lui dit : « Dégage. » Le sourire de la jeune femme, si sûre d’elle et de son charme, ne s’évapore même pas. « Tout doux mon joli. » Alors qu’il allait lui répondre, une ombre attire son regard et la chevelure de Charly le distrait l’espace d’un instant alors qu’elle les observe. Pauvre con. Pauvre con ? La colère de Sofiane revient au galop alors que les deux cigarettes fumées en deux minutes l’avaient aidé à faire redescendre un peu la pression. Il repousse sans ménagement l’impertinente aguicheuse et poursuit Charly vers les escaliers. Alors qu’elle a débuté son ascension vers les vestiaires, il lui attrape fermement le bras et la force à s’arrêter. « Mais c’est quoi ton putain de problème Charly ??! » Sans ménagement, il l'attire vers lui et la pousse contre le mur. Il se colle à elle pour l’empêcher de bouger et lui maintient les bras. Un air de déjà-vu s’immisce dans son esprit, lui rappelant la soirée organisée par le gouvernement, cette fameuse soirée où il l’avait également poussé de la sorte… « Tu me casses les couilles merde ! Qu'est-ce que j'ai fait ? Explique-toi Charly putain, explique-moi! Je comprends rien de ce que tu fais ! » Sofiane, d’ordinaire si peu loquace sur ce qu’il ressent, tente de mettre des mots sur le flot d’émotions contradictoires qui l’assaillent. Lui il avait été clair non ? Il l'attendrait sur les toits chaque semaine. Il ne l'avait pas étouffé non ? Il lui avait laissé de l'espace, ne cherchant pas à s'immiscer trop fortement de sa vie. La thérapeute lui disant que c'est ce qui faisaient fuir les autres. L'esprit dérangé de Sofiane estime avoir fait ce qu'il fallait en proposant cet arrangement. Mais Charly ne respectait plus le deal. Conséquences ? De l'insécurité pour Sofiane, le sentiment de ne plus rien maîtriser. « Et puis tu t'exhibes avec ce… ce… ce… » Ce mec ? Cet homme ? « Ce connard ! » Ses yeux sont sombres et sa furie s’impatiente, prête à exploser dès qu’il lui en laissera l’occasion. « J'sais pas ce qui me retient de lui éclater la gueule ! » Comme pour illustrer ses propos, son poing termine dans le mur à quelques centimètres de Charly et la douleur le reconnecte à la réalité ; il relâche un peu sa prise sur elle, ne cherchant pas à lui faire peur ; son regard assombri par son angoisse rencontrant ses prunelles céruléennes attendant une réponse, espérant une réponse. Il sent qu'elle lui échappe. Mais il ne comprend pas pourquoi. Que pourra-t-elle lire dans ses yeux ? L’incompréhension, la frustration, le désir, une convoitise presque défendue alors qu’elle lui refuse ce qu’il devrait être à lui. L’esprit malaisant de Sofiane préférerait qu’elle choisisse de rester auprès de lui sans se poser de question et il souffre de se rendre compte qu’elle n’est pas sous son emprise comme il aimerait qu’elle soit. Cela l’exaspère tellement que les mots qu’il tient à son égard sont durs mais représentatifs du sentiment d’abandon qu’il ressent déjà et tellement caractéristiques de cette ambivalence nette qu’il reproduit systématiquement dans toutes ses relations. ️ 2981 12289 0
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Sofiane Rasak
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Mer 20 Oct - 21:48
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SOLY IV - Décembre 2020 - Bar de Londres
La colère qui anime Sofiane ne s’explique pas. Elle est indescriptible, presque latente pourtant alors qu’il se contente d’être sarcastique, d’être ironique afin de lui montrer son mécontentement sans pour autant laisser sa fureur se répandre, mettre le feu aux braises qui sont pourtant déjà ardentes ; elles n’attendent qu’une étincelle pour s’embraser à nouveau, dévastant tout sur son passage. Sofiane n’a jamais su s’en tenir au plan : rester à l’écart, ne pas s’emballer, demeurer loin de tout ce qui peu avoir attrait pour les relations sociales. Il sait qu’il est mauvais dans ce domaine. C’est aussi pour cela qu’il s’efforce de s’entourer de gens toxiques, de personnes qui comprennent ce que c’est d’être différent. Des personnes comme Ambrose, des personnes avec qui il peut rester lui-même sans faux-semblant. Avec Charly, un masque de complaisance s’est souvent glissé sur son visage, tentant par tous les moyens d’arrondir les angles afin d’éviter d’accroître le sentiment d’étrangeté qu’il dégage sans même le vouloir par ses paroles, ses gestes, ses idées, ses opinions. Mais parfois, il n’était plus possible de refreiner cette envie de laisser libre court à sa véritable personnalité, l’essence même de l’homme brisé qu’il est ; dévasté par la guerre, angoissé par l’abandon, Sofiane n’a jamais fait parti des gens qu’on apprécie inviter à dîner mais qu’on appelle quand on a besoin de quelqu’un qui ne reculera devant rien. Et alors que Charly passe devant lui, lui murmurant quelques mots aisément devinables, il ne recule devant rien, se fichant des convenances et l’attrapant avec fermeté par le bras : certaines têtes se tournent vers eux, se demandant probablement si cette querelle nécessite l’intervention d’un tiers mais personne ne bouge d’un pouce. Et il vaut mieux. Sofiane ne pourrait probablement pas supporter que quelqu’un vient s’immiscer entre lui et Charly. Encore moins alors qu’il tente de faire le vide dans sa tête et de comprendre ses réactions irrationnelles : Charly est irrationnelle, illogique, manquant de pragmatique. Sofiane lui avait pourtant laissé de l’espace, il ne l’avait pas harcelé, n’avait pas cherché à lui rappeler constamment qu’il l’attendait sur les toits de la bibliothèque londonienne. Il avait attendu et le diable sait à quel point Sofiane hait attendre ; il aime avoir tout tout de suite et que Charly le rejette ainsi était inacceptable, insupportable. Elle allait devoir s’expliquer. Payer peut-être. Il n’avait pas encore décidé.
« Moi ???!! » hausse-t-il le ton, montrant son incompréhension à cette simple phrase. Qu’avait-il fait pour mériter cela ? Rien. Alors qu’elle, elle avait tout bonnement refusé de se plier aux règles tacitement établies entre eux. Il l’entraîne à l’écart, la plaque contre le mur et leurs corps s’épousent à nouveau, réveillant les souvenirs pas si lointains de la soirée au parc. C’est à ce moment-là que Sofiane a réellement compris à quel point Charly pouvait lui être utile ; elle chassait ses démons tout en les maintenant à portée de main, si bien qu’ils revenaient à chaque fois qu’elle s’éloignait. Sofiane s’agace alors qu’elle lui demande ce qu’il lui reproche. Le fait-elle exprès ? Est-elle sérieuse lorsqu’elle lui dit qu’elle ne comprend pas la raison de sa venue ??? Il fronce les sourcils tandis que des plis soucieux et furieux se créent sur son front : « Arrête de jouer les idiotes, ça te va pas. » dit-il, irrité qu’elle le prenne pour un con. Leurs regards se rencontrent, se percutent, se jugent, chacun à leur façon. Sofiane laisse sa colère se diriger vers le mec basané avec lequel elle dansait encore il y a quelques minutes et Charly s’insurge lorsqu’il menace d’aller lui refaire le portrait, tentant vainement de mettre de la distance entre eux en repoussant ton torse mais Sofiane est bien ancré dans ses appuis et ne bouge pas d’un pouce. « T’as pas envie de voir à quel point je déconne Charly. » balançant une seconde menace alors qu’elle lui promet de lui « faire payer » s’il touche à un seul cheveux de son « ami ». Et lui, qu’est-il pour elle ? Un « ami » lui aussi ? Sofiane garde ensuite le silence alors qu’elle prétend n’avoir rien fait pour mériter sa colère. Bien sûr que si, elle dansait avec lui comme si sa vie en dépendait, elle s’amusait avec lui ; Sofiane refuse que quelqu’un d’autre provoque l’amusement de Charly, il veut être le seul à détenir ce pouvoir, le seul qui peut la contrôler ou même la maîtriser, le seul qui peut avoir un impact sur ses désirs et ses volontés. Se rendre compte qu’il perd cet ascendant sur elle, c’est perdre une partie de la main mise qu’il pensait détenir, fracassant tous ces repères. Envolé le sentiment de suprématie malsaine, ne subsistent que les supplices de ses tourments.
Alors que leurs yeux se lient encore une fois, les prunelles assombries par l’amer aigreur mêlé à un sentiment plus flou, plus sauvage, plus bestial du désir qu’il éprouve pour elle, Sofiane ne dit plus un mot, la regardant poser sa tête contre le mur avec l’envie évidente de s’éloigner de lui. Dans un murmure à peine audible, presque couvert par la musique, il dit : « Je pensais pas que c’était utile. » De se promettre quoi que ce soit. En effet, ils se tournent autour depuis l’attaque de la forêt, il faut voir les choses en face et ils avaient concrétisé cela à de nombreuses reprises ensuite. Sofiane ne pensait pas qu’il était utile de préciser quoi que ce soit. Un cœur brisé, assoiffé de liberté. Qu’attendait-il d’elle en dehors qu’elle se soumette à sa volonté ? Sofiane n’en sait rien, il n’a pas l’habitude qu’on lui pose des questions. Il veut quelque chose, il le prend. Point barre. Et il veut Charly, ardemment. Encore davantage lorsqu’elle joue avec ses nerfs, se redressant pour frôler la commissure de ses lèvres, leurs souffles se mêlant. Elle s’arrête. Sofiane n’a pas tant de volonté et ses lippes s’écrasent furieusement contre celle de la blonde. Une de ses mains se glisse sur sa hanche, l’autre dans son cou tandis qu’il reserre sans s’en rendre compte son emprise sur elle. Ce baiser avide lui rappelle à quel point il la désire, à quel point son comportement lui est intolérable. Alors il va l’être lui aussi. Il rompt soudainement le contact, se reculant tout en maintenant ses yeux dans les siens. « J’attendais rien de plus que ce qu’on avait déjà. » dit-il. Sofiane n’est pas un homme romantique : les balades sur la plage, les bougies, le mariage, les trucs à l’eau de rose, c’est bon pour les abrutis. Sofiane veut de la chaleur, du combat, de la résistance, des mots durs mais justes. C’est ce qu’il veut, c’est ce qu’ils avaient. « Je pense pas t'avoir jamais privé de ta liberté. » Pas consciemment du moins. lol chut Il aimerait le faire, certes, mais pour l'instant, non. « Parce que tu crois peut-être que j’suis pas ravagé Charly ? » Il secoue la tête et soupire devant tant de naïveté. « Si tu cherches quelqu'un pour "te réparer", c'est pas moi. » Les mots de Sofiane sont honnêtes pour une fois. Et sans attendre une réponse, il lui tourne le dos avant de descendre quelques marches. Son départ initiera sans doute la suite de leur relation : la raison ou l’aliénation. Couper court maintenant, c’est la meilleure option pour Charly, c’est la pire pour Sofiane. Indéniablement. ️ 2981 12289 0
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Mer 3 Nov - 23:50
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SOLY IV - Décembre 2020 - Bar de Londres
Sofiane se rend immédiatement compte qu’il fait exactement l’inverse de ce qu’il devrait faire. Il s’en prend à Charly, prêt à la repousser avec violence, répétant comme un ballet incessant les erreurs du passé, prêt à reproduire encore et encore le même schéma. S’il a besoin qu’elle s’accroche à elle, il ne peut supporter qu’elle l’ignore ainsi car cela demeure la preuve qu’il ne peut pas la contrôler et encore moins la maîtriser. Le type de dépendance affective dont il a besoin, Charly n’est pas prête à lui offrir en lien avec les tourments de son histoire personnelle et sentimentale ; Sofiane le sait bien. Pour autant, il n’a jamais cherché à prendre la place de, il n’a jamais cherché à remplacer qui que ce soit. Il ne souhaite qu’une seule chose ; une relation instable mais complaisante dans laquelle il pourra user de toutes ses manigances et toute sa perversion. Mais pour le moment, il n’a rien de tout cela, il n’y a que la colère, la suffisance, le sarcasme. Peut-être que c’est tout ce qui est possible entre eux ? Et si c’était suffisant ? Sofiane l’attrape furieusement et l’entraîne à part : non pas que cela le dérange qu’on les voit ainsi mais plutôt parce qu’il refuse que les autres regardent Charly, elle s’est suffisamment faite remarquer comme ça pour ce soir, à flirter outrageusement avec un autre que lui, à danser lascivement avec lui, à s’exhiber ainsi. « Putain arrête ça Charly ! » dit-il d’un ton sec tandis qu’elle lui demande avec une hargne incroyable qu’il n’a qu’à lui dire ce qu’il lui reproche. Mais tout cela est un leurre, tout cela n’est qu’un simulacre ridicule, un moyen pour eux de ne pas dire à voix haute ce qu’ils savent déjà fort bien. Sofiane ne supporte pas son absence, son indifférence. Charly imagine probablement que ce n’est qu’une simple histoire de jalousie mais ce qui anime le jeune syrien est bien plus profond que cela : il veut exercer une emprise sur elle, il veut être le centre de son monde, qu’elle ne voit plus que par lui. La voir lui échapper ainsi est intolérable, impensable. Pas après ce qu’ils ont vécu, pas après ce qu’ils ont traversé. Le monde s’offre à eux mais chacun d’entre eux s’engluent dans les ténèbres et si Charly tente d’y échapper, Sofiane cherche à l’en empêcher, la ramenant toujours plus vers les abymes. Il y a une raison simple à tout cela, il ne veut pas y être seul. Jamais.
Son agressivité n’arrange pas les choses et il le sait, mais il s’en fiche. Quitte à ce qu’elle le repousse, qu’elle le fasse au moins pour une bonne raison. Car pour l’instant, il ne lui en trouve aucune. Elle n'a rien à lui reprocher ; il s'est évertué à demeurer parfait, revêtant un masque de temps à autre, prenant sûr lui, ne révélant pas tout de son jeu, de ses comportements déséquilibrés et détraqués ; il n'a cherché qu’à lui montrer les bons côtés de sa personnalité mais il sait que certaines choses lui échappent parfois au point qu’il perde le contrôle. Le naturel revient si vite au galop. Comme lorsque son poing vient s’abattre avec férocité dans le mur juste à côté de sa tête. « Non. » se contente-t-il de dire alors qu’elle lui demande si c’est une menace tout en ne sachant pas bien si c’est ce qu’il pense vraiment. La confusion qui règne dans son esprit est à la hauteur du sentiment déconcertant qui l’anime ; il ne sait plus où il en est, il s’est perdu en chemin. Mais est-ce possible de le guider sur une voie moins sombre ? Sofiane ne le pense pas, il est ainsi et il n’a pas envie de changer. Toute son existence est basée sur ce précepte : un épais capharnaüm, une floppée d’incertitudes, un dédale d’incohérence. Aucune ligne droite, rien que de violents virages semés d’embûches. Sofiane navigue à vue dans ces eaux troublées, cherchant à s’accrocher à la moindre branche qui lui permettra de ne pas couler. Ces derniers temps, cette frêle branche, c’est elle.
Alors qu’il l’embrasse avec une fureur qu’il peine à dissimuler, Sofiane attise le brûlant désir qui s’est installé dans son bas-ventre mais se refuse à aller plus loin ; furieux et insatisfait à la fois. Si elle le veut, qu’elle le montre. Il refuse de passer pour celui qui cède en premier, il doit assoir l’ascendant qu’il pense avoir sur elle et ce n’est pas en succombant en premier qu’il le fera. Il s’agit davantage de lui faire goûter à ce qu’elle perdra si elle le laisse partir : l’attraction de leurs deux corps est naturelle, instinctive, primitive. Ils s’accrochent l’un à l’autre comme des désespérés, attisés par ce contact grisant, contact que Sofiane brise néanmoins. Pas question de lui montrer ses faiblesses. Il ne lui fera pas ce plaisir. Il veut que ce soit elle qui sombre, pas lui. Et alors qu’il s’éloigne, il se met à compter dans sa tête. Comme à chaque fois qu’il est confronté à ce genre de situation. Combien de temps pour qu’elle craque ? Une, deux, trois, quatre, cinq… Sofiane décompte et un air sévère s’installe sur son visage, il serre les poings. Plus les secondes passent, plus les chances qu’elle le rattrape s’amenuisent. Onze, douze… « Sofiane ! » Un sourire entendu, narquois prend place sur ses lèvres alors qu’il l’entend dévaler les escaliers. Voilà ce qu’il veut. Une expression plus froide se fige sur son visage mais Sofiane est satisfait qu’elle le rattrape ; cela signifie qu’elle s’enlise peu à peu dans le type de relation qu’il souhaite pour eux deux. Une relation de dépendance, bien sûr. Ses doigts s’accrochent à son bras et elle tire vers elle pour le forcer à s’arrêter et à se retourner. Elle ne veut pas être réparée. Soit. « C’est toi qui a dit que t’avais le cœur brisé comme si tu souhaitais que ça change. Mais j’vois pas ce que je peux y faire, j’suis pas ce genre de gars Charly et tu le sais. » dit-il dans un murmure, comme s’il attendait qu’elle lui réponde qu’il pouvait la sauver. Ce n’est pas le cas. Sofiane n’arrive déjà pas à se sauver lui-même. Alors comment pourrait-il l’aider ? Et le veut-il réellement ? L’aider à aller mieux, c’est prendre le risque qu’elle se rende compte qu’il ne lui apporte que la noirceur là où elle a besoin d’une belle lumière bienveillante. Il hoche la tête sans rien dire alors qu’elle reprend les termes qu’il a employés il y a quelques instants. C’est d’accord dit-elle tout en plongeant ses yeux dans les siens, guettant sans complexe chacune de ses réactions corporelles, comme si elle y cherchait des réponses, des réponses à ses questions, des réponses à ses craintes, des réponses à ses angoisses. Un léger sourire s’accroche aux lèvres de Sofiane tandis qu’il repousse sa main. Baiser avec qui elle veut. « Je suis toujours pas ce genre de gars Charly par contre.» L'air cinglant, sévère, Sofiane dévoile son jeu : « Ce qu'on avait déjà oui, avec d'autres dans l'équation non. » L’air contrit, l’air désolé, Sofiane passe doucement sa main dans sa chevelure dorée puis son pouce vient toucher délicatement sa lèvre encore gonflée par le baiser sulfureux qu’ils viennent d’échanger. « Désolé. C'est à prendre ou à laisser. » Sans expliciter davantage, il se retourne et s’en va, sans savoir si cette fois, elle va le retenir. C’est un quitte ou double. Un jeu risqué. Souhaite-t-il s'y abandonner ? ️ 2981 12289 0