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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
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Unspoken words - Anje :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
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Dim 24 Oct - 23:02


Unspoken words
Anjelica & Azrael

Décembre 2020
Un petit filet de lueur blanche sortit de sa baguette alors qu’il avait à peine murmuré un de ses sortilèges favori et voilà que la plaie se refermait comme par magie à mesure qu’il faisait glisser son instrument de travail le long de la jambe de la victime. Encore un rescapé du Blood Circle à traiter. Pour un oeil aiguisé comme celui d’Azrael, la simple vue de l’entaille et la précision de l’incision lui indiquait l’arme et même le type de couteau utilisé pour la torture du pauvre sorcier qui avait atterri sur un des lits de son service. Depuis la mort, ou plutôt l’assassinat, de Potter il avait l’impression que les admissions s’intensifiaient. Comme si certains tentaient vainement de le venger tandis que d’autres se faisaient prendre dans des guet-apens. Tant mieux. Plus de travail pour nous ! Pas besoin d’aller s’abaisser à payer et ensorceler des employés de morgue. Ils viennent à nous sans qu’on ait à lever le petit doigt. Si c’est pas beau ça. Tais-toi, j’essaie de me concentrer. Dans un dernier enchantement il referma la plaie béante avant de venir y apposer un large pansement stérile. Azrael retira ses gants en latex qu’il jeta à la poubelle et sans un mot ni un regard pour son patient, attrapa son bloc note pour y inscrire la liste des potions, onguents et soins à prendre pendant quinze jours. Si la magie aidait à désinfecter et souder les tissus entre eux, ils n’étaient pas à l’abris d’une nouvelle infection et que la plaie se réouvre. Il tendit les indications au jeune homme un peu dans les vapes compte tenu de la quantité de sang perdue et du passage à tabac qu’il avait subi et quitta la chambre. Quelques notes gribouillées à la va-vite sur le carnet d’admission et voilà que sa garde prenait fin. J’en veux encore ! Je sais…

Son manteau noir prit la place de sa blouse blanche sur ses épaules et le jeune médicomage transplana directement dans une des ruelles sombres adjacentes à son immeuble. Afin d’occuper son esprit et surtout d’aider les victimes de plus en plus nombreuses de cette guerre avec les radicaux du Blood Circle, Azrael ne comptait plus ses heures. Il préférait passer tout son temps libre à l’hôpital plutôt que seul face à ses démons. Le mois de décembre n’était clairement pas son préféré. Peut-être y avait-il un lien avec son amnésie, ce flou dans lequel il baignait et qui le rongeait de l’intérieur. Probablement même. Source de tension, il fuyait systématiquement les entrevues familiales, bien trop tenté par l’idée stérile de demander des comptes à son père et raviver l’absence de souvenirs de son petit frère. A la place, Azrael s’enfouissait sous une montagne de travail, clamant à tout le monde qu’il allait très bien et que c’était le mois le plus chargé de l’année. Pas faux en vrai !
Ce fut donc dans un appartement glacial, témoin silencieux de sa longue absence qu’il pénétra et alors qu’il s’apprêtait à quitter son manteau, le crissement d’un bec sur l’une des vitres du salon attira son attention. Il reconnut instantanément le hibou auquel un petit bout de parchemin était accroché. Dans la précipitation il en découvrit les deux lettres simplement inscrites à l’encre rouge « WT ». « Merde merde merde ! » Cela ne voulait dire qu’une chose : on avait besoin de lui en toute urgence. Azrael avait beau être préparé pour cela, la fatigue et le stress lui firent perdre ses moyens l’espace d’un instant. Alors qu’il tournait un peu en rond dans la pièce à vivre, le cri strident du hibou le rappela à l’ordre. Il inscrivit simplement trois points d’exclamation sur le parchemin qu’il confia au volatile avant de lui faire prendre son envol. Une fois l’oiseau de nuit parti, Aze tira un sac de sport noir de sa penderie et y jeta différentes fioles de potions, onguents, bandages et autres objets destinés à l’aider en fonction de la situation dans laquelle il allait se retrouver. Quand il eut tout le matériel, il transplana immédiatement sur le Chemin de Traverse et se mit à courir en direction du bar sorcier qu’il connaissait bien maintenant. Il passa devant la devanture animée et prit la petite allée qui contournait les quelques commerces adjacents. Sans faiblir dans sa course, il s’engouffra dans la porte qu’on lui maintenait ouverte et suivit les indications que lui cria un des hommes.

A l’instant où Azrael pénétra dans le petit bureau aux lumières tamisées qui accueillait le blessé, tout son stress et son appréhension se dissipèrent à la vue des lacérations que le sorcier portait. Changeant du tout au tout, il enfila ses gants et prit place à ses côtés, évaluant d’un simple coup d’oeil le travail à effectuer. Dans un silence religieux simplement ponctué par les plaintes lancinantes du blessé, il nettoya, désinfecta, sutura et referma les nombreuses plaies. Le sang tâchait son jean sombre, le bas des manches de son blouson et son visage par endroits alors qu’il repoussait machinalement ses mèches blondes. Il était comme en transe face à la douleur palpable de son patient et ses blessures témoignant de l’extrême violence de l’attaque qu’il venait de subir. Même les gros bras présents dans le bureau avec eux semblaient affectés par l’état de leur compagnon alors qu’Azrael et son air angélique affichait un petit sourire jouissif. La journée finit en beauté putain ! On pouvait pas rêver mieux, pas vrai ?! Ils sont encore plus cruels et sauvages que les moldus… Une fois qu’il eut terminé son travail, le médicomage se redressa et glissa ses gants ensanglantés dans la poche de son manteau. « Il va falloir qu’il prenne une potion d’extrait de larme de Phénix par jour et appliquer un onguent de guérison sur les plaies du ventre. Pour les potions vous pouvez aller chez Barjow & Beurk, ils vous poseront pas de questions. D’ici quatre cinq jours il devrait être à nouveau sur pieds mais pas de course de moto pour lui par contre avant au moins trois semaines ! » Azrael confia une potion et un pot d’onguent à celui qu’il savait être le « chef » de cette petite bande. S’il n’avait jamais posé de questions, l’héritier déchu se doutait que les hommes qu’il soignait n’étaient pas des enfants de coeur. Quelque chose se passait en coulisse du White Thestral.

Son intervention finie, il essuya grossièrement les quelques traces de sang qu’il avait encore sur le visage, oubliant certaines dans son cou où à la base de sa chevelure blonde et poussa la porte de service qui le séparait du bar bondé. Le contraste d’ambiance était frappant. A tel point qu’il eut du mal à revenir à lui-même tout de suite. Evoluant presque machinalement entre les fêtards, ce ne fut que quand l’un d’eux, visiblement très alcoolisé, perdit l’équilibre sur lui qu’il reprit ses esprits. Dans le « choc », Azrael et l’homme heurtèrent une troisième personne. Il aida dans un premier temps le client à tituber dans la bonne direction et se tourna vers la victime collatérale. « Pardon je… » A l’instant même où il aperçu le visage d’Anjelica, il s’arrêta net. Oh merde alors… Son coeur manqua un battement et il le sentit repartir de plus belle alors que sa gorge se nouait. Merde merde merde putain je fais quoi ?! Ben parle idiot. « Anjelica ! » S’exclama-t-il finalement avec un immense sourire, plus que ravi de la croiser bien qu’un peu embarrassé. Il posa ses yeux sur le verre à présent à moitié vide de la sorcière et la flaque au sol. « Tu buvais quoi ?! Je t’en paye un nouveau. » Pas mal… Tu peux pas faire mieux que ça ?! Comme pour éviter toute protestation et se donner un peu de temps pour réfléchir, il l’entraîna par le bras jusqu’au bar à quelques mètres d’eux et une fois appuyé contre le zinc se retourna vers elle. « Qu’est-ce que tu fais ici ? » Mais putain c’est pas vrai… T’es vraiment con où tu le fais exprès ?! C’EST SON PUTAIN DE BAR !!! Il se reprit immédiatement. « Enfin… Je veux dire ça fait longtemps que je t’avais pas vu dans le coin. Ça me fait plaisir de te recroiser. » Depuis qu’Azrael avait appris la rupture entre Anje et Jaeden, il avait méticuleusement évité de croiser la belle italienne. Déjà qu’en temps normal elle le rendait nerveux mais alors savoir qu’elle était célibataire c’était trop. Un peu comme si son secret allait être automatiquement percé et révélé au grand jour. Il la voyait déjà se foutre de sa gueule et l’écarter des courses de motos volantes mais aussi de ses activités de médecin clandestin. Le pire serait bien évidement de ne plus pouvoir la voir.
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Anjelica Zabini
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Mer 3 Nov - 19:28


Unspoken words
Azrael & Anjelica


Je reviens d’Italie avec Luca et je me sens à la fois plus lourde et plus légère. Retrouver nos racines, c’était vital et cela m’a fait un bien fou, mais cela n’a pas été de tout repos. Les comptes à rendre à notre père avaient pesé sur nos épaules et la drogue était venue se mêler à tout cela évidemment. Luca n’est pas prêt de décrocher et j’ai l'impression que je tombe avec lui dans ce vice. Heureusement, Rory m’a permis d’avoir une autre marchandise qui évite toute addiction. Si cela fonctionne bien, je demanderai à ce qu’il puisse rencontrer Luca pour l’aider à le sortir de cette situation. De mon côté… J’avais clairement vrillé. Sur un coup de tête, j’avais participé à une course de motos volantes. J’avais conduit seule alors que je ne l’avais plus fait depuis mon accident qui avait entrainé la mort d’Andrea. J’avais terminé la soirée totalement déchirée, échouée sur la tombe de mon meilleur ami… Étrangement cela avait été aussi salvateur que dévastateur. Cela m’avait éloigné l’espace de quelques jours du quotidien, de cette rupture qui se trouvait être difficile. Luca semblait très mal vivre ce qui nous arrivait à Jaeden et moi. Il était dans le déni le plus complet, persuadé que nous allions nous remettre ensemble. Les semaines effaçaient lentement la douleur, mais je ne pouvais pas réellement dire que je vivais si bien que cela la situation. Je l’aimais, mais le sentiment de trahison m’avait perdre toute confiance. Cela m’avait blessée au plus profond de mon âme et je ne me voyais plus avancer ainsi. C’était en cela que tout était plus dur. Si je pouvais ne plus l’aimer, ne plus en souffrir d’un coup de baguette, cela serait tellement plus facile. Mais la folie furieuse qui s’était éveillée en moi pour étouffer tout cela se calmait doucement et le détour en Italie n’y était pas pour rien.

Pourtant s’il n’y avait pas une chose que je n’avais pas l’intention d’arrêter depuis, c’était les courses. Si je m’étais longtemps laissé aller, me reposant derrière Jaeden ou en conduisant moi-même en dehors des circuits, l’envie et le besoin d’adrénaline m’avaient happée à nouveau. La compétition, l’enjeu de la victoire. Cette ambiance si spéciale… J’avais préparé ma bécane pour la soirée. Ici, en Angleterre, il ne m’avait jamais vu voler et je comptais bien leur en mettre plein les yeux. Le lieu était comme toujours en dehors de la ville et je m’y rendais avec quelques membres de la Cosa Nostra. Ils me charriaient tous, persuadés que j’allais perdre et d’ailleurs les paris allaient bon train… Ils s’étaient tous inscrits sur la même ligne de départ que moi, mais ce qu’ils semblaient tous oublier c’est que j’avais grandi dans ce milieu et que j’étais encore mineure quand je suis montée sur ma première bécane. Une fois dans les airs, j’avais stabilisé le moteur afin de rester en place. Les odeurs d’essence, le bruit des engins ronronnant excitait mon palpitant au creux de ma poitrine. La musique, les rires, les cris. Je fermais les yeux me laissant bercer. Merlin que tout cela m’avait manqué. Dès que le départ fut donné, mon pied gauche embraya et sa main jumelle passa les vitesses avec aisance. C’est comme le vélo, ça s’oublie pas. J’adressais un clin d’oeil à mes comparses avant de les doubler par la droite puis d’enchainer avec un virage. Ma conduite avait toujours été abrupte, imprévisible. Dangereuse. Mais j’étais douée. Et si à la boxe les mecs parvenaient à me mettre des branlées à la course, c’était loin d’être le cas. Une sensation de liberté folle m’envahit alors que je tournais la poignée de vitesse pour foncer davantage, le vent venant fouetter ma carcasse. En plein élan, franchissant la ligne d’arrivée en première, je me redressais, levant les bras, signe de ma victoire. Mais j’adorais surtout ce moment où je lâchais les commandes, cet instant où tout pourrait basculer. J’éclatais de rire, l’écho pourfendant les airs avant de revenir au sol. Une fois à terre, les billets glissaient seuls dans ma main alors que je les narguais d’avoir osé parier contre moi. « Allez, venez, je vais vous payer un coup au bar. »

Plusieurs minutes plus tard, je me retrouvais au milieu du White Thestral, prête à fêter dignement ma victoire sur ces gros balourds. Je ne manquais pas de les charrier. Mon verre à la main, je discutais avec plusieurs d’entre eux, jusqu’à ce que je sois bousculée et que la moitié de ma coupe de Prosecco tombe au sol.« Il mio prosecco! Chi ha osato? » Mon prosecco ! Qui a osé ? dis-je faussement outrée dans ma langue maternelle. Un sourire étira mes lippes quand je reconnus Azraël. Je l’écoutais parler et la seconde d’après je lui tapais sur l’épaule de la paume de la main. « Ca, c’est pour mon verre de Prosecco et pour ne pas t’être montré depuis si longtemps ! » Mon accent italien vient teinter chacun de mes mots alors que je le regarde amusée, tandis qu’il semble gêné de la situation. « Je fête ma victoire pour la course de ce soir. » Je lançais une oeillade à certains coureurs encore autour de nous, qui bougonnèrent devant mon hilarité. J’allais demander à Azraël ce qu’il faisait ici, mais je tendis la main et frôlais son cou du bout des doigts. Je tirais doucement sur le col de son t-shirt et lâchais ensuite une légère grimace constatant la trace de sang. « Je sais pourquoi t’es venu toi. Mais t’aurais pu essuyer ça. » Me moquais-je plongeant mes prunelles dans les siennes. « Alors tu me dois deux verres minimum. Voir trois. » Sous son regard perplexe, j’ajoutais. « Celui que tu as renversé, un pour compenser ton absence ces dernières semaines - d’ailleurs, qu’est-ce que tu foutais ? - et enfin pour te balader avec du sang. » Je lui adressais un grand sourire. Comme souvent je parlais vite, m’amusais d’un rien et pouvais en jouer des heures. Je l’attrapais par le poignet pour l’entraîner au bar. Je n’attendais pas qu’on vienne nous servir et je me penchais par-dessus le comptoir et attrapais la bouteille de prosecco. « Tu en veux ? Autre chose ? » Maintenant qu’il était là, il allait y rester.

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Ven 5 Nov - 18:43


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Anjelica & Azrael

Décembre 2020
Depuis plusieurs mois déjà, Azrael ne voyait plus le temps passer. Il avait l’agréable sensation d’être comme aspiré dans un vortex sans fin où l’espace et le temps se distordaient, se mêlant pour ne plus lui laisser qu’un sentiment de vide. Un silence assourdissant dans lequel il pouvait enfin se sentir libre. Adieu cette petite voix qui ne le quittait jamais, adieu pulsions de rages et obsessions morbides. Un trou noir de pur silence, engourdissant son coeur et son cerveau pour les envelopper dans un épais manteau de douceur. Une paix qu’on lui avait arrachée avec la mort d’Harry Potter. Bien loin d’être affecté par le décès de ce grand homme leader de l’Ordre du Phénix auquel il appartenait, Azrael refaisait surface après des semaines et des mois de léthargie. Tiré de ces nimbes par l’angoisse et la violence qui pesaient sur Sainte Mangouste. Chaque jour apportait son lot de corps mutilés, hurlant sa souffrance au monde. Une douce mélodie qui le berçait, contenant sa petite voix intérieure. Ce n’était malheureusement jamais assez. Elle était devenue plus gourmande, elle voulait plus. Elle voulait surtout autre chose. Le jeune Yaxley faisait mine de ne pas comprendre, d’être bien trop innocent et crédule pour saisir ce que lui susurrait son penchant macabre et destructeur. Un petit jeu dont il finissait systématiquement perdant.

Voilà deux mois maintenant qu’il avait fait tout son possible pour éviter de remettre les pieds dans les lieux publics appartenant aux Zabinis. Bien loin d’être stupide, il se doutait qu’une organisation au commerce illicite se cachait derrière ces belles façades. Il suffisait de voir le nombre de fois où il était appelé en urgence pour soigner des blessures qui n’avaient rien à voir avec de simples attaques moldues idéologiques. La violence, l’aspect presque passionnel de certaines agressions sans compter sur l’atmosphère qui régnait entre ces hommes et femmes qu’il avait appris à connaître en les soignant ou durant les courses de motos volantes indiquaient un trafic plus que louche. Pourtant Azrael n’avait jamais posé de questions. Chacun y trouvait son compte et sans vraiment le vouloir, il s’était fait une petite place parmi eux. Le naturel sympathique et agréable du médicomage lui avait permis d’être apprécié de bon nombre des habitués du White Thestral ainsi que des courses illégales. Son côté petit ange sanglant en amusait plus d’un. Tant mieux ! Tu te rends à la fois indispensable et te montres de bonne compagnie… Ils ne peuvent que t’apprécier et faire appel à toi. Sur ce coup faut bien l’avouer : t’as été un putain de génie Aze !

La raison pour laquelle il s’était contenté de faire son travail sans traîner plus longtemps ? Il venait tout juste de lui rentrer dedans et accessoirement de renverser une partie de son verre au sol. En dépit de son embarras, un immense sourire illumina ses traits quand il reconnut Anjelica. A peine lui proposa-t-il un nouveau verre que la belle italienne le tapa gentiment. Putain de merde… Son sourire, son regard pétillant, son adorable accent, Azrael se rappelait soudain pourquoi il avait déserté les lieux. Il appréciait un peu trop passer du temps avec elle alors l’entendre lui reprocher d’avoir jouer les fantômes et devoir lui offrir plusieurs verres pour se faire pardonner… Ça faisait beaucoup pour son petit coeur d’artichaut. Comment t’as pas tenté un truc avec elle c’est un putain de mystère, j’te le dis ! Chut ! Histoire de se distraire lui-même, il ne trouva rien de mieux que de lui demander la raison de sa présence ici. Une questions stupide sachant qu’elle possédait les lieux mais sa réponse le désarçonna un peu plus. Nooooon ! Sérieux ?! Elle s’est remise à faire des courses ?! Aïe aïe aïe… Mec, il te la faut ! Je peux pas. Comment ça : « tu peux pas » ?! C’est quoi encore cette histoire ?! Bah c’est Anjelica, je peux pas… Son bien-être à plus d’importance que le mien. Je sais plus quoi faire de toi mon pauvre. « Félicitations ! Ça se fête oui ! J’aurais bien aimé voir ça tiens, tu dois avoir la classe. Une prochaine fois peut-être. » Sans se défaire de son sourire, Azrael jeta également un coup d’oeil aux hommes qui accompagnaient Anjelica, amusé par leur mine dépitée. Il s’apprêtait tout juste à lui proposer un nouveau verre quand le contact de sa main sur son cou le fit violemment frissonner. Pris de court, Azrael en perdit son légendaire sourire. Qu’est-ce qu’elle fait là ?! Ce fut seulement à l’évocation du sang qu’il grimaça à son tour, venant frotter nerveusement son cou pour faire partir le reste d’hémoglobine. « Je pensais avoir tout fait partir… » grommela-t-il, espérant qu’aucun client n’ait noté ce petit détail. « Trois ?! » Les sourcils légèrement froncés, il releva les yeux vers elle pour tenter de comprendre comment de un il pouvait être automatiquement passé à trois. Un pour compenser son absence ?! Azrael avait dû mal entendre… Anjelica devait probablement plaisanter sur ce point là. Il ne lui avait pas manqué voyons. Non non non, ça c’est pas possible. « Bah entre le boulot et ton voyage... On s'est simplement manqué. » Une justification qui avait peu de chance de passer mais qu'il préférait tout de même tenter. Sur un malentendu, ça peut marcher. « Et pourquoi pas quatre ?! Un de plus pour célébrer ta victoire à la course avec moi ! » QUOI ?! Je veux m’amuser, ça te pose un problème peut-être ?

Pris à son propre piège, il fut bien obligé de suivre la jeune italienne jusqu’au bar et alors qu’il s’apprêtait à appeler le barman, Azrael haussa les sourcils en la voyant récupérer une bouteille sans plus de cérémonie. Ça lui appartient après tout… Elle fait ce qu’elle veut. Pas faux oui. « Par contre… » Azrael marqua une brève pause, posant ses prunelles sombres sur la bouteille qu’elle venait de récupérer derrière le bar avant de relever la tête pour capter son regard. « Comment je fais pour t’offrir des verres quand c’est toi qui possèdes le bar et que tu peux te servir comme tu veux ? » Un large sourire taquin venait d’étirer ses lippes moqueuses. Il retrouvait cette bonne humeur qui le caractérisait si bien, s’amusant d’un rien. L’héritier Yaxley s’empara de la bouteille qu’elle tenait et après l’avoir ouverte, lui servit un verre. « J’espère juste que tu vas pas me faire payer ces verres d’une autre manière… » Avec elle, Azrael ne savait jamais trop à quoi s’attendre, c'était bien ça qui l'attirait autant qu'il la redoutait. Il avait entendu parler des soirées qu’elle pouvait faire où il n’y avait aucune limite, il espérait simplement qu'elle ne soit pas tentée de reproduire ce schéma avec lui. En se faisant entraîner jusqu’au bar, il craignait d’avoir accepté malgré lui un contrat dont il n’avait pas connaissance. Foutu pour foutu. Une fois la coupe d’Anjelica à nouveau pleine, ce fut à son tour de se pencher au dessus du bar pour attraper la bouteille d’Amaretto ainsi qu’un verre. Il se servit et lui présenta son verre pour trinquer. « A ta victoire et à ton retour à Londres ! » Après avoir trinqué avec elle et pris une gorgée qui lui extirpa une faible grimace, comme à chaque fois qu’il buvait de l’alcool, Aze finit par demander. « Au fait, ton séjour en Italie s’est bien passé ? On m’a dit que tu y étais allée en novembre, c’est ça ? » Une bonne façon détournée de justifier le fait qu’ils ne s’étaient pas vu depuis plusieurs mois : son travail et surtout les vacances d’Anjelica. L’excuse parfaite !  
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Anjelica Zabini
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Dim 30 Jan - 18:59


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Azrael & Anjelica


J’étais totalement prise dans l’euphorie de cette soirée. Ma victoire à la course était grisante. C’était la première fois que je courrais en Angleterre. Et pourtant au creux de mon palpitant, je n’oubliais pas que si un jour j’étais remontée sur une bécane, c’était grâce à Jaeden. Si je cicatrisais doucement de notre relation, les souvenirs étaient encore très présents. Il était difficile de s’en défaire alors que nous nous croisions tous les jours au garage… Que Luca semblait toujours y croire. Mais depuis la fin de cet été, c’était bel et bien terminé. Nous avions discuté, mais ni l’un ni l’autre ne pouvions poursuivre notre relation dans de telles circonstances. Il n’y avait rien de facile dans cette situation. Il était le meilleur ami de mon frère, travaillait avec moi… Pour tourner une page, voir fermer un livre pour en ouvrir un autre, il y avait plus simple… Quatre mois et cela allait mieux. A force de stupidité en tout genre qui me permettait d’évacuer mes pensées. De ne plus réfléchir. Et ce passage en Italie n’avait rien fait pour arrêter la machine folle que j’étais redevenue, retrouvant à bras le corps l’Anjelica insouciante et assoiffée d’adrénaline. La preuve en était ce soir alors que j’avais renoué avec ma conduite brutale et dangereuse qui m’avait permis de gagner tant de fois des courses. J’étais bonne. Je savais à peine marcher que j’avais déjà posé mes fesses sur une moto. Ado, je m’étais brisé un bras en grimpant sur l’ une d’elles en cachette… Cela ne m’avait pas empêché de poursuivre, apprenant des meilleurs. Luca, Andrea, Khris également, des années plus tard. Mon père lui aussi avait été un vrai compétiteur dans le domaine.

Cette première course, je comptais bien la célébrer dignement. Jusqu’à ce qu’un malotru ne renverse mon verre. Je houspillais avant de reconnaître l’opportun. Ravie, mes yeux pétillèrent en le découvrant et je ne pus m’empêcher de lâcher plusieurs diatribes gentilles sans qu’il n’ait réellement le temps de me répondre. Un sourire étira mes lippes alors qu’il disait qu’il aurait aimé voir ça. Mes camarades, eux, finirent de s’éloigner une fois leur boisson en main, blasés par la situation. « La prochaine fois, tu viendras à la course pour me regarder gagner. Pas seulement pour réparer les blessés. » Il fallait reconnaître qu’il était d’une aide précieuse. Au départ, ce n’était que pour les courses, mais comme il ne posait aucune question, si nous n’avions pas la possibilité de nous soigner seuls, Azrael était régulièrement contacté. Tandis que je regardais ce qui marquait son cou, tirant sur le col de son haut, je notais à peine sa réaction. « Il va bien ? » demandais-je un peu plus sérieusement. Chaque membre de la Cosa Nostra était ma famille. Si nous n’avions pas des affinités avec tous, cela n’enlevait rien des attaches qui retenaient les un aux autres. Je glissais rapidement sur un sujet moins grave, précisément le nombre de verres qu’il me devait. Ainsi je le coinçais et l’obligeais à rester, lui qui semblait vouloir filer discrètement. C’était raté. Je le fixais alors qu’il me donnait une excuse totalement nulle quant au fait que nous ne nous soyons pas vu depuis des lustres. Je l’observais l’air de dire, prends-moi pour une idiote.

J’allais répliquer, mais il me prit de court en proposant un quatrième verre. Un sourire s’étira sur mes lippes. « Ah, là tu sais comment me parler Az ! » Je l’attrapais par le poignet pour l’entraîner vers le bar avec moi. Je n’attendais pas après le barman pour me servir directement. Je riais alors qu’il disait ne pas pouvoir m’offrir réellement de verres en ces lieux. Ce n’était pas tout à faux effectivement. Je nous attrapais des flutes alors qu’il récupérait le prosecco pour l’ouvrir. J’éclatais de rire tandis qu’il avouait avoir peur de savoir ce dont j’étais capable… « Je te condamne juste à boire ces quatre verres avec moi. Il nous faudra une autre bouteille, car on va les charger ses coupes. » J’allais certainement finir totalement alcoolisée. Cela devenait une habitude un peu trop récurrente ces derniers temps, mais après tout, tant que cela me faisait du bien… Et puis j’allais entraîner mon camarade dans cette descente folle. Je n’avais pas pris de drogues et je devrais reconnaître que je commençais à avoir bien du mal à suivre mon frère sur cette pente…Lui qui s’était toujours promis de me protéger était si embourbé dans ses propres merdes qu’il n’arrivait même pas à se contrôler malgré ma menace que j’avais mise à exécution. Mais cette fois, il ne serait pas seul. S’il tombait, je tombais. Grâce à Rory j’entrevoyais un espoir de le sortir malgré tout de cette mauvaise passe.

J’attrapais mon verre afin de trinquer avec Azrael. Je souris à ses paroles. « A ton aide précieuse. En espérant que tu sois plus présent maintenant. » Répliquais-je avec sincérité. « Oui nous sommes partis quelques jours avec mon frère, Luca. Ca m’a fait du bien ce retour aux sources. J’ai revu mes parents, de vieux amis… Ca fait du bien de parler en Italien aussi. » Je concluais sur un ton amusé. Un sourire. Je cachais derrière ce dernier la douleur d’être revenue sur ma terre natale alors que la dernière fois que je l’avais vu, c’était pour annoncer mes fiançailles. Que toute cette merde avait commencé là-bas. Je n’étais pas certaine qu’il soit prêt à m’entendre raconter ma soirée sur la tombe de mon meilleur ami décédé. « Et toi alors ? Qu’est-ce qui accapare tout ton temps ces dernières semaines ? » Je buvais quelques gorgées de ma boisson pétillante préférée. « Une petite amie, c’est ça ? » demandais-je avec curiosité.

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Sam 11 Juin - 11:13


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Anjelica & Azrael

Décembre 2020
Il y avait quelque chose de satisfaisant dans le fait d’être appelé en urgence par une organisation aux activités suspectes pour soigner leurs blessés dans le plus grand des secrets. Azrael en tirait une certaine fierté. Probablement car cela signifiait qu’il était bon, inspirait la confiance mais également, et surtout, car il pouvait de cette manière avoir un accès direct à des individus souffrant de blessure plus ou moins graves et très graphiques. Exit tout ce qui relevait de sortilèges et autres empoisonnements par potions. Azrael vibrait pour le sang, les fractures (surtout ouvertes), l’urgence d’une situation où la vie de son patient était en jeu. Par le biais des courses de motos illégales et Anjelica, il y avait eu accès. Des individus aux habitudes violentes, souvent le nez fourré dans les emmerdes ou prompts à se mettre en danger avec leurs engins propulsés à vive allure. Un cocktail idéal pour le médicomage déjà spécialisé dans ces blessures qui n’impliquaient aucune forme de magie. Non seulement il pouvait déroger à la règle des sortilèges de guérison quand cela ne lui semblait pas vital, n’ayant aucune instance médicale sur le dos, mais en plus il fallait se montrer créatif. Ces patients ne pouvaient pas aller chercher leurs potions et autres onguents à Sainte Mangouste sans se faire remarquer. Il fallait pour ça penser à tous les aspects de la procédure et agir en conséquence. Heureusement qu’il connaissait quelques commerçants peu regardant sur qui venait se fournir dans leur boutique. Ce qui était souvent le cas quand on était sur l’Allée des Embrumes, il faut bien l’avouer.

Alors qu’il aurait dû s’éclipser, son travail terminé, Azrael préféra passer par la partie bar de l’établissement. Ces derniers temps, entre les obligations à l’hôpital et la situation politique tendue, les occasions de sortir et se mêler aux autres se faisaient rares. Encore un peu ailleurs suite à son intervention, il ne put éviter la bousculade mais la personne qui fut victime de sa maladresse s’avéra lui être familière. Presque automatiquement, un large sourire habita ses traits en réponse de celui de l’Italienne. Comment ne pas être ravi de tomber sur Anjelica en même temps ?! Son invitation ne put qu’agrandir ce rictus solaire, lui laissant échapper un petit rire amusé par son dernier ajout. S’il était vrai que sa présence aux courses était principalement motivée par les éventuels blessés dont il s’occupait, Azrael devait bien avouer être toutefois impressionné par l’événement en lui même. « Ça sera avec plaisir, Anjelica ! » Rétorqua-t-il alors même si, au fond de lui, sa part sombre espérait tout de même que quelques participants connaissent un sort suffisamment tragique pour qu’il ait à intervenir sans pour autant perdre la vie sur le terrain vague. Car qui dit mort, dit interruption des courses et pas d’autres potentielles blessures à soigner. C’est clairement pas ce qu’on veut, non ! A son interrogation et son soudain sérieux concernant le sort de l’homme pour lequel il avait été appelé, Azrael se contenta d’un hochement de la tête. Tout dans son expression laissait sous-entendre qu’il n’y avait rien de trop grave. Il allait s’en tirer avec un cicatrice et aurait besoin de repos mais sa vie n’était en danger.

La suite, il ne s’y attendait pas. Si Azrael avait toujours eu de bons rapports amicaux avec la jeune femme, il avait préféré garder ses distances. Il faut dire qu’elle était charmante, un peu trop même, et faisait une distraction parfaite à la tourmente dans laquelle il était plongé avec Ludivine. La savoir à nouveau célibataire n’arrangeait donc rien. Un peu pris au dépourvu, Azrael se retrouva donc traîné vers le bar, visiblement désigné comme son partenaire pour une partie de la soirée. Au programme plusieurs verres et une Anje déjà pétillante, ayant probablement bien commencé à boire avant qu’il n’arrive. Une crainte qu’il lui formula de façon détourné ce à quoi elle le rassura légèrement. « Je suis condamné, carrément ?! » Demanda-t-il tout de même avec un large sourire amusé par son choix de terme. Boire en sa compagnie n’avait rien d’une sentence. « Condamné à boire quatre verres en agréable compagnie, ça me va. Par contre heureusement que je t’ai pas croisée avant sinon les soins auraient été plus compliqués avec quatre verres bien chargés dans le système. » Une petite plaisanterie qui n’avait pas vraiment raison d’être puisque son sérieux professionnel l’aurait empêché de se laisser aller à pareille folie.

Trinquant en sa compagnie, sa première gorgée lui fit craindre un peu le pire pour la suite. Il faut dire qu’il n’avait clairement pas l’habitude de boire contrairement à Anje. Quatre verres très chargé ça promettait… Une chose était sûre : il n’allait pas rentrer en transplanant. Peut-être que l’air hivernal et le trajet lui remettraient les idées en place cela dit… Il fallait espérer.  « Je l’espère aussi. » Un espoir sincère car bien plus que de satisfaire sa part d’ombre en soignant des blessés, traîner en sa compagnie avait quelque chose de plaisant. L’Italienne était pleine de vie et pétillante, un bol d’air frais dans son quotidien. Il l’écouta donc sagement lui raconter son petit séjour en Italie tout en buvant quelques gorgées d’alcool, lui extirpant toutes une petite moue contrite. « J’imagine, oui ! Tu es constamment obligée de t’adapter aux autres ici. Ça ne doit pas être facile tous les jours. » Un élément auquel il n’avait jamais pensé car outre son accent évident en anglais, la jeune femme se débrouillait à merveille. Il était même admiratif, lui serait incapable de parler aussi bien une langue étrangère. Il suffisait de voir à quel point Ludivine rigolait quand, à l’époque, il tentait de parler un peu français avec son accent à couper au couteau. « Il n’y a qu’avec ton frère que tu peux parler italien ? » Question légitime car, au final, il connaissait mal les membres formant son petit clan. Il imaginait d’ailleurs très mal les Zabini se parler en anglais. Occupé à avaler une nouvelle gorgée, il s’apprêtait à lui répondre avant que sa dernière question ne le surprenne. Azrael manqua quelque peu de s’étouffer avant de rétorquer immédiatement, la question étant toujours très épineuse surtout depuis le retour de Ludivine dans sa vie et les récents événements entre eux. « Ah ! Non… » Il eut un léger sourire gêné avant d’enchainer. « Non, non, je… Il y a eu pas mal d’agitation à l’hôpital ces derniers temps avec les attaques du Blood Circle, mes recherches et de façon plus générale l’atmosphère un peu tendue. » Explication tout à fait logique, légitime voire même factuelle.  « C’est pas toujours simple de pouvoir sortir avec le suivi de certains patients… » Ce qui expliquait complètement pourquoi elle l’avait si peu vu et, indirectement répondait par la négative à sa question sur la potentielle existence d’une petite amie. D’ailleurs, où pouvait-elle bien tirer pareille information ?! « Mais bon, j’aime ce que je fais donc le temps passe plus vite. J’imagine que pour toi c’est la même chose quand tu travailles sur une moto. » Préféra-t-il enchaîner, encore une façon de ne pas parler du sujet qui fâche mais surtout de la « distraire » en évoquant quelque chose sur lequel elle pouvait s’identifier. Du peu de temps qu’ils avaient passé ensemble, Azrael savait son amour pour les motos volantes et la mécanique. Évoquer son activité à elle paraissait donc être LA solution pour qu’elle oublie le reste. Du moins pour l’instant.
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Dim 6 Nov - 21:29


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Azrael & Anjelica


L’adrénaline de la course mêlée à l'effervescence de l’avoir gagnée me rendait d’humeur survolté. Cela faisait si longtemps que je n’avais pas ressenti ces sensations que cela soit avant, pendant ou après le tour. Le départ avait toujours fait battre mon palpitant à un rythme effréné. Durant le circuit, j’en oubliais de respirer. Seuls la conduite et mes adversaires étaient au centre de mes pensées. Et puis cet instant où la ligne d’arrivée est franchie… L’explosion de joie et de fierté. Courir était une bourrasque émotionnelle. Une bourrasque que j’avais trop longtemps évitée de peur de retomber. Si je n’étais pas prête de refaire des siamoises, être celle qui menait la moto, ça, c’était ce pour quoi j’étais faite depuis que j’étais née. Je regrettais ce temps passé à regarder. Ce temps à être à côté de l’action et de la folie des sentiments qui traverse son âme durant ces quelques minutes où la vie défile à une allure insensée.

Et le plus appréciable était la tête de mes concurrents. Peu connaissaient mes capacités sur une bécane. Mes talents de mécanos oui, mais ici, en Angleterre, ils ne m’avaient jamais vu monter. La défaite était d’autant plus amère pour eux alors que je m’amusais à les piquer dès que l’occasion s’en présentait. La bonne surprise de la soirée, c’était de tomber sur Azrael. J’avais l’impression de ne pas l’avoir croisé depuis des semaines. A croire qu’il m’évitait volontairement tandis qu’il venait régulièrement prodiguer des soins à la famille. Que cela soit après les courses ou autres missions beaucoup plus officieuses. Je l’invitais sans discrétion pour mes comparses à venir me voir gagner la prochaine fois et il acceptait avec plaisir ce qui me fit sourire. Je lui demandais plus sérieusement comme allait le blesser. Car s’il était là, ce n’était pas sans raison, j’en avais bien conscience. Les courses avaient leur part de risque. Je savais de quoi je parlais malheureusement… Je hochais la tête rassurée à sa réponse silencieuse. La fête pouvait alors continuer. Je le condamnais donc à rester avec moi pour boire quatre verres. C’était précis, il en avait ajouté un de lui-même en plus, mais c’était parfait pour passer une bonne soirée.

Je lui adressais un sourire à sa remarque. « Comme quoi la vie est bien faite. Nous venons juste de revenir du circuit. La bonne étoile pour le blesser a été efficace. » Une fois posés au bar, je tirais l’un des tabourets pour m’y installer. Mon verre alla percuter doucement celui d’Azrael alors que nous commencions à discuter tranquillement. « J’avoue que j’étais tentée de rester là-bas. S’il n’y avait pas eu Luca ici… Faut dire que le temps Anglais est affreux ! Je comprends pourquoi vous êtes tout blafard… » J’avais clairement hésité à rentrer. Pour fuir la situation. Le garage, Jaeden, Dora, le regard dépité de Luca et ses ombres teintées de drogues… Mais je n’avais pu me résoudre à laisser mon frère seul dans ce pays. J’avais subi son absence tandis qu’il avait tout quitté et ce n’était pas quelque chose que je voulais lui faire vivre. Tout comme je ne souhaitais pas m’éloigner de lui. Luca était mon pilier dans toute cette folie usante. « Au garage aussi, il y a quelques mécanos qui parlent italien. Le pire c’est quand je me mets à penser en Anglais. Là je me dis que je suis foutue. » Je ris à ma propre remarque. C’est pourtant quelque chose que j’ai noté au fil des années passées ici. L’anglais se glisse même dans mon esprit. A croire que tout le monde peut changer de façon particulière moi qui suis si fière de mes origines.

Mon regard se teinta d’une pointe d’amusement devant la réponse quelque peu confuse d’Azrael tandis que je lui demandais pourquoi il était si peu présent ces derniers temps. Du moins, je savais qu’il venait puisque plusieurs d’entre nous avaient été soignés par lui, mais je ne le croisais jamais. Je l’écoutais plus sérieusement alors qu’il m’expliquait ce qui l’avait retenu. Ces maudits moldus étaient totalement fous. La branche mafieuse que nous avions dans cette partie du monde était assez fortement impactée par les agissements de ces malades. Nous devions veiller deux fois plus à bien séparer nos activités afin qu’ils ne puissent remonter jusqu’à nous. « C’est complètement dingue ce qu’il se passe actuellement avec ce groupe de moldus… J’étais sur une mission il y a quelques mois, tu sais cet institut où il tentait de « soigner » des sorciers… » Cela m’avait glacé le sang. Nous avions apporté nos véhicules de transports pour aider à évacuer un maximum de monde. Je savais que tous n’étaient pas comme ça, mais cette minorité jouait clairement aux extrémistes… Et cela ne contribuait pas aux bonnes prises de décisions de notre côté. « C’est vrai, je peux passer des heures sur une bécane. Surtout quand il s’agit de la monter de toutes pièces. C’est le plus intéressant. » Je buvais quelques gorgées de ma flûte et observais un instant les lieux. L'effervescence de la nuit, de l’après-course, faisait son effet. Le bruit était constant. Une musique de fond retentissait entrecoupée d’éclat de rires et de verres qui s’entrechoquaient. Je lui lançais un regard malicieux. « En tout cas, je suis contente de savoir les raisons de tes passages en express. J’ai vraiment cru que tu m’évitais. » Est-ce que j’étais du genre à lâcher l’affaire ? Bien sûr que non voyons…

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Sam 19 Nov - 18:51


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Anjelica & Azrael

Décembre 2020
Faire la fête était guère dans les habitudes d’Azrael. Du moins depuis qu’il avait quitté l’armée. Du temps de Poudlard ou même quand il était soldat, s’entourer d’un vaste groupe de personnes, plaisanter, se lancer des défis stupides… Tout ça avait été son quotidien. Une façon de socialiser, une façon aussi plus tard d’oublier le danger de mort constant, le désert de sa vie en dehors de ses camarades d’armes. Aujourd’hui, depuis l’arrêt brutal de cette existence où la petite voix dans sa tête était rassasie par la violence et le sang, Azrael s’était enfermé dans le travail. Les longues heures à l’hôpital, la contribution à d’autres secteurs et de façon générale, tout ce qui pouvait l’empêcher de penser à Ludivine et sa réapparition dans sa vie. C’était d’ailleurs comme ça qu’il avait trouvé les courses de motos illégales et leur rush d’adrénaline. Le contact avec le danger constant, les blessures potentiellement graphiques dont il pouvait s’occuper sans rien demander en retour. Service rendu en échange de l’acceptation de sa présence. Azrael n’avait jamais posé aucune questions. Il se doutait de certaines choses mais taisait tout ce qu’il voyait. Une vraie langue de plomb laissé dans une ignorance salvatrice. Après tout, n’est-ce pas là ce qu’attend une mafia de son médecin attitré ?

Tomber sur Anjelica après toutes ces semaines avait donc quelque chose d’insolite. Lui qui avait à peine le temps d’enchaîner ses différentes responsabilités, socialiser avec un visage familier semblait presque impensable. L’avantage avec l’Italienne ? Les excuses ne passaient pas. Oh et il y avait cette histoire de verre renversé qui compliquait un peu la chose. En plus d’avoir proposé un quatrième pour célébrer sa victoire à une des courses du soir. Non clairement, se débiner après tout cela semblait quelque peu compliqué. Installé au bar, son premier verre en main, Azrael commença par les politesses d’usage, se renseignant sur le voyage en Italie de la demoiselle avant qu’un rire ne vienne comme première réponse à sa remarque. « Ça doit être génétique alors car même quand j’étais sur le terrain au Moyen-Orient j’ai pas été capable de bronzer un tant soit peu… » A vrai dire, n’importe quel pays comparé à la Grande Bretagne semblait plus clément en terme de météo. Même si ça n’était pas pour autant qu’il aurait le teint si subtilement hâlé de la Miss. Lui et ses gênes potentiellement gaéliques cramerait plus au soleil, virant vers un beau rouge écrevisse plutôt qu’un doré semblable à celui d’un petit sablé. Un Yaxley et un Zabini n’avaient clairement pas les mêmes prédispositions génétiques à en juger par les complexions du frère et de la soeur. Anjelica lui arracha un nouveau sourire alors qu’il prenait une première gorgée de son verre, amusé de découvrir cette bataille interne entre l’Anglais et l’Italien qui pouvait bien se dérouler dans sa tête. « J’ai bien commencé à apprendre quelques mots de français à Poudlard mais faut croire que je suis nul en langues. Mon accent était à couper au couteau et ça faisait plus rire qu’autre chose à chaque fois que j’essayais de faire quelques phrases. » Dit-il avec un petit sourire emprunt d’une certaine forme de tristesse aux souvenirs de Ludivine se tordant de rire avant de venir lui voler un baiser. Azrael bu une nouvelle gorgée de son verre comme pour noyer l’instant de nostalgie avant d’affirmer. « J’ose même pas imaginer ce que pourraient donner mes essais en italien ! » Autant ne pas essayer… Vu ses capacités plus que médiocres, il trouverait le moyen de dire quelque chose d’insultant en voulant seulement faire un compliment. A proscrire !

Sans même qu’il ne le voit venir, le sujet dévia drastiquement vers lui et notamment cette question si sensible concernant sa vie amoureuse. Azrael tenta de se dépatouiller comme il put, reléguant une fois de plus la faute de son célibat sur l’importante charge de travail. Une autre façon d’expliquer pourquoi il avait été peu présent. Ça en plus du fait qu’il ne voulait pas être distrait par cette bête amourette de passage vis-à-vis de l’Italienne. Une autre distraction pour ne pas penser à Ludivine et les récents événements. Décidément… Même en restant cloîtré à l’hôpital il trouvait le moyen de se mettre dans des situations inconfortables. T’as fini un peu de te prendre la tête ?! T’es jamais content de ce que tu as putain ! Vu que je t’ai toi dans la tête en permanence, bien sûr que je suis pas content. Ma vie serait plus simple si tu n’existais pas. Ta vie serait pas plus simple, tu peux me faire confiance au moins là dessus ! Tais-toi… Le commentaire d’Anje concernant la situation politique et sociale dans laquelle ils se trouvaient plongé le ramena un peu au fil de la conversation, hochement lentement de la tête, son sourire légendaire se fanant à la pensée de ces pauvres enfants. « Mmh… J’ai été amené à suivre le dossier d’une des rescapées oui… » Heureusement qu’ils avaient mutuellement un exutoire pour s’occuper les mains et l’esprit durant ces temps troubles. Elle les bécanes qu’elle confectionnait et réparait, lui les patients venant le voir pour diverses blessures plus ou moins sérieuses. Sans oublier l’étude qu’il menait afin de diminuer l’impact des technologies du Blood Circle sur le monde sorcier. Ce fut donc avec un large sourire amusé qu’il accueillit ses propos, nouvelle petite pique lancée à son attention. « Comme si j’avais une bonne raison de vouloir t’éviter ! » S’offusqua-t-il faussement en levant les yeux au ciel. Non, Azrael n’était pas très bon comédien. Cacher son trouble de l’identité, oui, tenter de mentir ou dissimuler une émotion, mission impossible. Un beau paradoxe du nom d’Azrael Yaxley. « A part ne pas vouloir finir bourré à chaque fois que je passe au White, je vois pas trop… » Petite pique lancée à l’attention de l’Italienne alors qu’il ne se privait pas pour reprendre une gorgée de son verre. S’il était complètement honnête avec lui-même, ce temps mort dans son emploi du temps lui faisait du bien. Il voyait autre chose que les murs trop blancs de l’hôpital ou le cadre décrépit du QG de l’Ordre du Phénix. « Faudrait que tu me donnes une bonne raison de t’en vouloir d’une façon ou d’une autre. Et comme tu es adorable, je doute que tu puisses en trouver une. » Fuck ! Tu fais chier putain ! Rho détends toi un peu bon sang ! C’est pas comme si tu lui disais « Tu m’excites, viens on baise ! ». Relax ! Il avala la fin de son verre cul sec histoire de faire passer la tension interne grandissante et proposa en levant déjà la bouteille précédemment récupérée par Anje. « Second verre ? » Sans trop attendre, Azrael se resservit et en fit de même pour sa comparse du soir après avoir attendu qu’elle finisse son verre pour finalement reprendre sur une touche un peu plus personnelle. « Bon, et toi alors ? A part l’Italie ? Rien à raconter de spécial ? Parce que bon, mon travail n’a rien de spécialement intéressant. » Tout sauf s’épancher sur sa vie personnelle serait un plus non négligeable pour ce soir. C’était à la fois triste, pitoyable et pour être complètement honnête, clairement déprimant.
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Azrael & Anjelica


Depuis mon retour d’Italie, je ne tenais plus en place. C’était comme si ce séjour en compagnie de Luca m’avait permis de faire le point sur ma vie. Il fallait reconnaître qu’en peu de temps nous avions été sur des endroits clefs de notre jeunesse. Nous avions retrouvé nos racines. Même si notre père avait tout de suite voulu parler affaires, nous avions pu profiter du reste de notre séjour. Le premier soir avait été le plus intense. Une sorte de discussion à cœur ouvert, un passage sur les courses qui m’avait permis de remonter et pas n’importe comment ! En duo, avec Luca. Enfin, un passage pour voir mon très cher Andrea. Même si les choses étaient toujours compliquées lorsque nous étions revenus, la situation semblait se stabiliser. Jaeden s’était éloigné du garage en s’occupant du côté moldu, ce qui m’avait clairement permit de soufflet. C’était réellement compliqué de tourner la page quand vous deviez vous farcir votre ex en permanence au travail. Surtout quand en plus de cela, il habitait tout comme vous, juste au-dessus. Une vraie bouffée d’oxygène qui m’avait donc permis de prendre du recul, mais surtout de courir à nouveau avec les membres de la Cosa Nostra et cela me faisait un bien fou. J’avais presque oublié le plaisir de sentir le moteur vibrer entre ses jambes, l’adrénaline qui montait brusquement alors que le décompte se faisait. La tension survoltée qui envahissait les spectateurs jusqu’à électriser mon cœur. L’odeur de l’essence, le bruit des motos. C’était exaltant. Un sentiment infime de revivre et de ressentir enfin des émotions. Et cela repoussait au loin toutes les merdes que j’avais traversées dernièrement.

Dans un tel sentiment d’euphorie, Azrael avait peu de chance de m’échapper. Heureusement, il était enclin à passer un bout de cette soirée avec moi et semblait se prêter au jeu malgré ses réticences naturelles. Je le connaissais assez pour savoir qu’il n’était pas du genre à arpenter les soirées, bières à la main. Mais je l’appréciais réellement et cela me faisait plaisir qu’il reste afin que nous puissions discuter. Cela faisait assez longtemps que cela n’était pas arrivé. Je riais à sa remarque sur la génétique. Je devais avouer que mes origines métissées trichaient largement pour aider ma peau à rester ambrée. « Peut-être un gène britannique ? » répliquais-je amusée. Il me posait des questions concernant l’italien. Je devais avouer qu’avoir retrouvé mon pays et user de ma langue maternelle m’avait du bien. Même si nous avions rapidement appris à parler anglais et français, j’avais presque le sentiment de me reposer quand j’usais de ma langue originelle. Un sourire étira mes lippes à sa réponse. Je m’adressais alors à lui en français. « Je peux vous apprendre, si vous voulez ? » Le vous… qui n’existait pas en anglais. Assez amusant dans le fond cet aspect décomplexé que cela donnait. Qu’importe à qui je parlais, il n’y avait aucune distinction de faite. J’aimais beaucoup ce principe.

Le jeune médecin m’expliqua qu’il avait été beaucoup occupé à cause des actions du Blood Circle. Je voulais bien le croire… Cette mission à laquelle nous avions dû assister m’avait retourné les entrailles. Ce n’était pas humain de faire de telles choses. Il y avait même des enfants. C’était de la torture. A couvert de les soigner de leur magie… Ces extrémistes moldus étaient d’une cruauté sans nom. Je hochais doucement la tête alors qu’il me disait qu’il avait eu un dossier entre les mains venant de cet endroit. Je prenais plusieurs gorgées de mon verre après l’avoir à nouveau provoqué sur les raisons de son absence. Je l’écoutais me répondre. Un petit rire s’échappa de mes lèvres alors que je lui tapais gentiment l’épaule. « Tu exagères. C’est la première fois que ton foie risque quelque chose en ma compagnie ! » J’avais ma réputation, c’était certain. J’aimais m’amuser. Et encore je me limitais avec Azrael à de simples verres. Il m’arrivait parfois d’aller bien plus loin. Un sourire malicieux s’installa sur mon visage. « Bien joué le coup du compliment pour te rattraper. » Je buvais le fond de mon verre alors qu’il proposait de me servir à nouveau pour le second verre. Il me demanda alors un peu plus de nouvelles de mon côté. « C’est un peu le bordel, je dois t’avouer en ce moment. » Je ne pouvais pas tout lui raconter évidemment, même s’il se doutait bien que nos affaires n’étaient pas très clean. « Il y a eu des soucis au garage. On pensait pouvoir faire confiance à certaines personnes et malheureusement ça n’a pas été le cas. » Je poussais un soupir. « C’est à l’origine de ma rupture avec Jaeden d’ailleurs. C’est pour ça que le voyage en Italie a vraiment fait du bien. J’avais besoin d’un retour aux racines, tu vois ? » Je prenais une gorgée comme pour faire taire toutes les pensées qui surgissaient à nouveau suite aux paroles que je venais de livrer.

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Mar 28 Mar - 19:30


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Anjelica & Azrael

Décembre 2020
Si Azrael ne s’était jamais plaint des gardes qui s’enchainaient à l’hôpital et de la grande variété de patients passant par son service, il fallait bien avouer qu’être appelé « à l’extérieur » pour une urgence était revigorant. Cette fois-ci cela s’était fait sur ses heures de repos mais le sorcier possédait l’avantage d’être à la tête de son propre service. Il pouvait donc aisément s’absenter quelques heures pour un motif lié à l’Ordre du Phénix par exemple… Excuse toute trouvée alors qu’il allait rafistoler un Italien dans le bureau d’un bar de motards. Business tout ce qu’il y a de plus louche, red flags à foison mais du moment que ça faisait taire la petite voix sadique dans son crâne… Il prenait. Autre excuse ? Anjelica. La belle Italienne était une distraction simple pour ne pas sombrer dans le tourment que réveillait Ludivine. Leurs contacts n’avaient eu de cesse de se multiplier depuis quelques mois, notamment après l’attaque du Blood Circle à son domicile. Les sentiments s’étaient réveillés toujours plus à chacune de leurs rencontres. L’Italienne faisait donc l’effet chez le blond d’un patch anti-nicotine. Ce « crush » qu’il savait impossible le maintenait focalisé sur tout sauf Ludivine. Opération hasardeuse quand on connaissait la propension de son alter ego à mener sa barque de son côté. S’il avait toujours adoré Ludivine, assurant qu’il ne lui ferait jamais aucun mal, il n’avait pas eu de scrupules à avoir quelques aventures ici et là après qu’Azrael avait mis un terme à sa relation avec la née moldue. L’un faisait le deuil de cet amour qu’il pensait être le bon, l’autre se laissait aller aux plaisirs de la chair sans trop se préoccuper des répercussions. Le sexe reste du sexe.

« Mantra » qu’il comptait bien tenter d’appliquer avec Anjelica dont le sourire ne les laissait pas indifférent. Son humeur joviale était tout aussi contagieuse, incitant Azrael à rester plus longtemps dans le débit de boisson que prévu. Également piégé par son alter ego. La conversation légère changeait bien des rapports devenus presque mécaniques de l’hôpital. Pouvoir plaisanter, évoquer autre chose que des blessures contendantes et résultats d’analyse semblait presque bizarre. Comme peu naturel. A la remarque d’Anje sur le fameux gène britannique, il ne put réprimer un large sourire rayonnant bien vite dissimulé derrière son verre dont il prit une nouvelle gorgée. Entre la pâleur qui n’avait rien à envier à celle des vampires, les boucles blondes qui elles aussi perdent en pigment au moindre rayon de soleil et l’accent dans toute autre dialecte non anglophone… Il y avait de quoi railler. L’entendre ainsi lui parler en français ne fit qu’un peu plus l’amuser, rappelant par la même occasion les leçons avec Ludivine et ses parents. Souvenirs parfois teintés de douleur quand on savait la propension que deux jeunes adolescents découvrant l’amour pouvaient avoir à se toucher sans arrêt. Certaines leçons portant sur les parties du corps avaient vite été le prétexte à des ébats passionnés. Souvenir qu’il noya dans une nouvelle gorgée et un sourire gêné, déclinant sa proposition par un très laborieux. « Non merci, c’est gentille. » Avec en supplément l’accent anglais à couper au couteau, s’il vous plait !

Si la mention de son travail à l’hôpital et notamment au contact des victimes du Blood Circle n’avait rien de bien réjouissant, le changement de sujet fut plus que bienvenue même s’il n’avait pas prévu qu’entre l’alcool et son alter ego sa langue puisse se délier. La fatigue accumulée des derniers jours n’aidait en rien à garder le contrôle. Il savait qu’il était capable d’opérer un switch violent s’il le souhaitait. Jusque là il s’était contenté de le faire en situation d’extrême urgence mais allez savoir… Il l’avait bien manipulé à de nombreuses reprises. Pourquoi pas ce soir. Les petites piques gentilles commençaient donc à se multiplier entre eux, simples jeux entre amis jusqu’à ce que ce compliment ne lui échappe. Typique putain ! Il ne restait plus qu’à espérer que cela ne soit pas un des signes avants-coureurs d’un switch. Allez savoir ce qu’il manigançait. Malheureusement pour Azrael, le compliment ne tomba pas dans l’oreille d’une sourde en dépit de sa tentative de distraction. « On fait ce qu’on peut avec ce qu’on a. » T’es vraiment pas doué pour ça putain…/ Lâcha-t-il maladroitement avec un sourire gêné, les joues légèrement rosies. Manquait plus qu’à espérer qu’avec le faible éclairage cela ne se remarque pas. Le second verre tout de même servi, le médicomage préféra se concentrer sur l’Italienne, abordant le sujet très vaste de sa vie. A son récit, ses traits prirent une expression plus sérieuse, fait rare tant il était habituel de voir Azrael avec le sourire. Il faut dire que ce que lui racontait son amie n’avait rien de particulièrement réjouissant. Une atmosphère tendue, presque de méfiance, qu’il avait pu vaguement déceler même si rien n’avait jamais été formulé en sa présence. « Mmh… Je comprends complètement oui. Puis tu as pu revoir ta famille, des lieux familiers puis la nourriture aussi j’imagine. » En grand gourmand, comble pour un anglais, Azrael ne pouvait que comprendre. Si l’aspect famille lui échappait compte tenu de sa propre situation, être loin de sa terre natale, culture et plats familiers comme cela avait été le cas à l’armée s’était avéré plus complexe que les combats. « T’es pas trop déçue d’être revenue du coup ? Surtout si la situation ne s’est pas vraiment améliorée ça ne doit pas t’avoir donné envie de retourner à Londres. » T’es con où tu le fais exprès ?! « Enfin, pas que je sois pas content de te revoir ici et que je veuilles que tu restes en Italie mais… » Tu t’enfonces putain… Tais-toi ! « Je… Disons que ça doit être compliqué. » Noooooon ?! Tu crois ?! Laisse moi faire putain ! Un profond soupir d’embarras lui échappa, consterné de voir à quel point il n’arrivait pas à communiquer efficacement sans paraître grossier. « Ce que je veux dire, très maladroitement visiblement, c’est que dans une situation similaire à la tienne je n’avais pas spécialement envie de rentrer. Pas que je prétende pouvoir savoir ce que tu vis mais c’est juste que ça doit pas être simple pour toi d’être revenue. » J’ai plus les mots là Az’. Vraiment ! Un nouveau soupir lui échappa et il avala cul sec son verre avant de se resservir de dépit, la mine défaite. « Désolé… » Bredouilla-t-il tout penaud d’avoir potentiellement vexé son amie et si mal réussi à formuler une inquiétude sincère.
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