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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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Let's bury the hatchet. I'am kind. Ft Rory :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
Harper MacFusty
Harper MacFusty
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Lumos
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Ven 15 Oct - 17:23
Let's bury the hatchet. I'am kind.Rory & Harper


Le 09 janvier 2021

Les pavés du Chemin de Travers claquent sous ses pas déterminés. Harper arpente la rue sorcière sous le ciel maussade, pataugeant dans les flaques boueuses que l’humidité de l’air interdit de sécher. En ce samedi matin, les badauds sont nombreux. Ils se pressent dans les boutiques, ressortent avec de gros paquets emballés dans du papier kraft. Des enfants s’amusent à sauter à cloche pied, voguant de pavé en pavé, interdit de déborder, le premier qui perd l’équilibre a perdu. Des mères de famille trop préoccupés par la perfection de leurs achats pour leur parfaite petite famille la bousculent, lui coupent la route, râlent parce qu’elle marche droit devant elle sans se soucier qu’elles ont besoin de passer en première. Par Merlin ! Pourvu qu’elle ne devienne jamais comme ça. Est-ce que devenir parent vous hisse au rang au-dessus de tout ? Harper se demande si le jour où elle deviendrait maman, elle se transformera en ces robots fades au regard perçant, persuadés que leurs quêtes primes sur les âmes vagabondant seules ?

Au diable les plans sur la comète. Harper a des affaires bien plus intéressantes à régler. Au détour d’un tournant, elle déboule dans une ruelle sombre, adjacente au Chemin de Travers. Préalablement, elle a rabattu une capuche violette sur ses cheveux. Car dans certains endroits comme l’Allée des Embrumes, il faut prendre des précautions pour y progresser. C’est bien connu, l’Allée mal famée à mauvaise réputation pour ceux que l’on y trouve, ce qu’on l’on y vend et aussi parce qu’elle est sacrément étroite et qu’elle pue le pipi de chat. Quelle déconvenue pour un professeur de Poudlard de se déplacer dans un endroit proscrit. Ah ! Il est bien loin le temps où elle pouvait se balader la tête découverte où elle le voulait ! Maintenant, elle doit rendre des comptes à sa direction et surtout, à ses élèves. Et ne pas oublier sa cape. Au cas où.

Nous y sommes. Chez Barjow & Beurk. C’est la première fois qu’elle rentrera dans cette boutique bien qu’elle en connaisse son propriétaire. Le tintement de la porte annonce sa présence. Harper prend soin de refermer la porte derrière elle, sans se préoccuper des bouseux à l’extérieur qui tentent de découvrir son identité. Bande de commères ! La boutique est vide. Il est encore tôt, les devantures des boutiques se sont dévoilées récemment. Harper inspecte l’endroit désert. Attendant qu’un vieil ami fasse son apparition, elle scrute les articles à la vente disposés sur leurs étagères. Et… oh ! Qu’est-ce que c’est ? On dirait un souafle mais ce n’est pas un souafle. C’est une balle d’un brun sombre, entièrement constituée de cuire grossièrement rapiécée avec du gros fils. A son approche, la balle frémit. Alors, comme pour s’assurer qu’elle est belle et bien vivante, elle la titille du bout de sa baguette et cela ne semble pas lui plaire. Ni à la balle mystérieuse, ni à sa baguette qui vibre étrangement comme un téléphone portable en furie.

Vilaine petite balle, marmonne-t-elle intriguée. Que fais-tu à ma baguette ? Quels sont tes secrets ?

Un client rentre. Voilé des pieds à la tête et voyant qu’il n’est pas seul, il s’arrête sur le pas de la porte comme dérangé par la présence de la jeune femme. Qu’il aille donc patienter dehors avec les ploucs trop curieux. Harper ne lui accorde pas un seul regard, occupée à chercher l’utilité de cette affreuse balle. Quelques secondes passent. Des minutes peut-être ? Harper ne lâche pas sa balle et le client s’impatiente. L’entendant grommeler dans sa barbe, elle hausse les yeux au ciel. Certainement qu’une maman pressée est cachée sous cette cape. Chemin de Travers, Allée des Embrumes, même histoire. S’arrachant à la contemplation de sa découverte, Harper s’approche du comptoir et se décide enfin à activer la sonnette posée sur le comptoir. D’ailleurs, les fêtes de Noël tout juste de passées, elle essaie de reproduire la mélodie de Jingle Bell en appuyant frénétiquement sur la pauvre sonnette, mais le résultat est assez médiocre, pour ne pas dire désagréable pour l’oreille, pour ne pas dire assourdissant. Le vacarme attire bien des attentions. En entendant des bruits de pas dans l’arrière-boutique, elle se tourne vers la dark vador de la sorcellerie :

Je vous en prie, faite ce que vous avez à faire, je ne suis pas pressée, intime-t-elle à l’homme ou à la femme qui jure sous sa cape en essayant de déboucher son oreille meurtrie.

Joignant les gestes aux paroles, elle se place de côté, sa gestuelle invitant au client de s'approcher du comptoir. Le client s'approche d'un air méfiant. Elle le laisse à ses petites affaires pendant qu’elle retourne son attention vers la vilaine balle brune. La balle frétille tellement qu'on a l'impression que ses sutures de fortunes vont céder d'un moment à l'autre. Et s'ils pètent, qu'arrivera-t-il ?

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Dim 24 Oct - 20:13
Let's bury the hatchet
La période des fêtes était passée. Thank God ! Avec elle, la folie des commandes à rallonge, des clients toujours plus chiants et exigeants, des excentricités de certains ou bien encore des longues hésitations des autres. La boutique, et l’allée des embrumes de façon plus générale, avait retrouvé sa quiétude, uniquement arpentée par ceux qui savaient ce qu’ils venaient y chercher. Si Barjow & Beurk n’était plus seulement réservée à une certaine classe de sorciers aux aspirations douteuses, ceux qui osaient en pousser la porte savaient tout de même ce qu’ils venaient y chercher. Une bonne façon pour Rory de filtrer sa clientèle, s’épargnant ainsi la horde de badauds qui pullulaient encore à cette période sur le Chemin de Traverse.
Retranché dans l’arrière boutique, l’héritier Barjow venait tout juste de transplaner, vêtu d’un élégant costume, comme à son habitude quand il mettait les pieds sur son lieu de travail. Si durant le mois de décembre il avait déserté son commerce, laissant la gestion des clients et d’une partie de la production à Beurk ainsi qu’à certains de leurs employés, il reprenait enfin possession des lieux.

A peine eut-il transplané qu’il fut accueilli par Connor, l’un de ses anciens stagiaires, le bras encore en écharpe suite à la balle moldue qu’il s’était prise dans l’épaule lors de leur sortie ensemble fin décembre. Va falloir se débarrasser de lui… Il en sait trop. Il eut un bref hochement de tête à l’égard de son employé qui le salua avec un large sourire. Visiblement sincèrement heureux de le voir revenir après ces longues semaines d’absence. Sans plus de cérémonie, Rory se mit au travail, entamant la tâche fastidieuse et ô combien mortelle de l’inventaire. S’il adorait passer du temps dans l’arrière boutique pour créer et expérimenter, on ne pouvait pas dire que le lieu était organisé. Bien au contraire. Véritable bordel sans nom dans lequel il était bien le seul à pouvoir se repérer, Rory travaillait mieux dans ce flou artistique, cherchant ici et là ce dont il avait besoin sans qu’aucune forme de logique apparente ne semble exister. A chaque fois qu’il fallait se préoccuper de la gestion des stocks, c’était donc à lui de s’en charger, Connor s’occupant pour cette fois du réassort des nombreuses plantes et potions commandées après le rush de la Noël.

Plongé dans son travail, il ne remarqua pas le tintement de la porte d’entrée, pas plus que la remarque de Connor. Sans prêter attention à son regard insistant, il continua la longue tâche de répertorier ce que contenaient les étagères de l’arrière boutique. Ses prunelles sombres guettaient chaque artefact, fiole de poison ou potion, objet moldu et sachet d’ingrédients présent tandis que sa plume à papote notait tout sur un long parchemin flottant dans les airs. Ce fut le bruit répétitif de la sonnette du comptoir qui le tira de ses pensées. « Putain mais c’est pas possible. » grommela-t-il en portant son attention sur la porte qui les séparait de la boutique. « Qu’est-ce que tu attends Connor ? » Il fustigea le pauvre jeune homme d’un regard noir avant que ce dernier ne parte s’occuper du client. Super ! La journée commence à peine et j’ai déjà envie de tous les étriper. Alors qu’il s’apprêtait à retourner au travail, la voix nasillarde de Connor lui vrilla les tympans. « Monsieur Barjow… ? Désolé de vous déranger mais deux clients sont présents et l’un d’eux titille une de vos balles infernales… » Ni une ni deux, Rory laissa en plan son inventaire. La plume à papote et le parchemin se reposèrent immédiatement sur la large table centrale de l’atelier tandis qu’il passait côté boutique. Il adressa un bref sourire poli à la cliente dont s’occupait Connor et se dirigea vers la silhouette inconsciente qui jouait avec le feu.

« On ne vous a jamais appris à toucher avec les yeux ?! Encore plus quand vous ne savez pas ce que vous manipulez ?! » s’exclama Rory en se saisissant de la balle en cuir qui contenait une nuée de ciseburines. Un objet à ne pas mettre entre toutes les mains, à ne surtout pas manipuler et exciter comme l’inconnue le faisait. Si les liens maintenant les petits crabes microscopiques venaient à céder, cela serait une catastrophe. Ils envahiraient toute la boutique, s’attaqueraient aux différents objets magiques présents, engloutiraient ses potions et pourraient en arriver jusqu’à détruire les quelques baguettes des clients présents. Non vraiment, pas bonne idée que de manipuler cette balle infernale. Avec une grande précaution, il la déposa dans une boite en métal préalablement sortie de sous les étales et referma le couvercle. Un rapide sort pour la sceller et voilà que le danger était sous contrôle. Son attention se reporta sur la silhouette encapuchonnée, le visage fermé. « Vous cherchiez quelque chose de spécifique peut-être ? » Assez perturbé par la discrétion de son visiteur, le jeune sorcier inclina la tête sur le côté pour voir le visage de son interlocuteur sous les pans de la capuche. A l’instant même où ses prunelles croisèrent celles de la jeune femme, il se raidit, prenant une expression un peu plus froide. Ils ne s’étaient pas revus depuis un moment et même si Abi l’avait informé de son retour et surtout du fait qu’elles étaient à nouveau ensemble, Rory était surpris de la voir ici. « Qu’est-ce que tu fais là ? » Marmona-t-il. Non, il n’était pas spécialement content de sa présence. Harper avait lâchement abandonné son amie, était partie le laissant également au passage. Il n’avait eu droit à aucune explication et voyait d’un très mauvais oeil son retour.
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Harper MacFusty
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Dim 7 Nov - 18:49
Let's bury the hatchet. I'am kind.Rory & Harper


Rory débarque dans la boutique en trombe, confisquant l'intriguant cognard. Son collègue est occupé à servir le mystérieux client masqué des pieds à la tête. Tous deux marchent de long en large dans la boutique à la recherche d'on ne sait trop quoi nécessaire à l'être humain masqué. Et dire que certains n'assument pas de traîner dans des endroits mal famés ! C'est d'une banalité et d'un manque de dignité absolue !

On ne vous a jamais appris à toucher avec les yeux ?! Encore plus quand vous ne savez pas ce que vous manipulez ?!


La directrice des Gryffondor s'étonne d'abord qu'il emploi le vouvoiement pour s'adresser à elle. Se rappelant qu'elle-même est encapuchonée, elle ouvre momentanément la bouche pour répliquer que ses yeux ne disposent toujours pas de mains, mais elle n'en aura pas l'occasion. Elle voulu dévoiler son identité mais la situation l'amuse bien trop, elle préfère la faire perdurer. Et son petit jeu sera de courte durée.

Vous cherchiez quelque chose de spécifique peut-être ?

Quelle question grotesque ! Comme si elle allait se balader sans raison dans l'Allée des Embrunes au risque de se faire apperçevoir par sa hiérarchie ou des parents d'élèves. Le gérant penche la tête de côté pour découvrir son identité. Bingo ! Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu'il la reconnait. La boutique pue dorénavant l'agacement.

Qu’est-ce que tu fais là ?

C'est ainsi qu'on accueille les vieilles amies ? Rétorque-t-elle, un brin d'amusement dans la voix pour se donner un air provocateur. Harper s'appuie contre une étagère qui grince sous son poids, apparemment indisposée à servir d'accoudoir. Je suis ici comme tout client de Barjow & Beurk qui se respectent : venue acquérir des objets douteux en toute discrétion parfaitement incognito.

Elle décoche un clin d'oeil au client masqué qui venait d'entendre son discours. Harper s'éloigne vers le comptoir, invitant (obligeant !) Rory à faire de même.

Je sais, je sais, c'est difficile d'accepter ma présence dans ta boutique après tant d'années à ruminer ta rancoeur, admet-elle. Harper hausse les yeux au ciel et soupire. La rancoeur c'est mauvais pour les artères, balance-t-elle sur un ton théâtral. Quoiqu'il en soit, je ne suis pas venue pour me disputer, Rory. Je suis venue faire affaire, avoue-t-elle. J'ai quelque chose à te proposer.

Elle triture une drôle de plante trônant sur le comptoir qui ne semble pas apprécier le contact avec la chair humaine. La plante commence à s'hérisser de piquants, Harper repousse son pot vers la caisse. Ce que les gens peuvent être susceptible !

Est-ce que tu es prêt à entendre ma proposition ou tu as besoin d'avaler un verre de rhum pour te remettre de tes émotions ? Evidément, j'attends de tes services qu'ils soient gratuit, en gage de notre vieille amitié. Cela fait si longtemps qu'on se connaît, Rory. D'autant plus qu'Abigail m'a vivement conseillé de venir te voir pour m'aider à résoudre mon affaire, ment-elle ouvertement. Je crois qu'elle a peur que je fasse des bétises, bien que l'affaire dont il est question rentre dans mes compétences. Et que je le fais pour aider une amie. Cela dit, reprend-t-elle vivement pour l'empêcher de répliquer, en contre-partie, je te rendrais la pareil. Contre servi rendu, service rendu ! Elude-t-elle.

Le collègue de Barjow conduit le client jusqu'à la caisse. Il dépose les achats du clients dans un sac de papier kraft et, tandis qu'ils échangent de la monnaie, la plante courroucée pique la main du vendeur.

Saleté de plante, marmone Harper en fronçant le nez.

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Sam 27 Nov - 17:03
Let's bury the hatchetAu fil des années, que cela soit en tant que stagiaire ou à présent co-propriétaire de la boutique familiale, Rory avait appris à gérer les clients difficiles et peu scrupuleux sans faire de vagues. Sa réputation de sorcier peu diplomate et colérique le précédait. Ils se faisaient de moins en moins nombreux à oser le défier, surtout sur son lieu de travail. Pourtant, l’héritier Barjow était parfois confronté à de nouveaux acheteurs inconscients ou tout simplement mal informés sur la réputation du gérant. C’était le cas de ce client jusqu’à ce qu’il en découvre la véritable identité. Auburn, j’aurais dû m’en douter putain ! Y a qu’elle pour venir titiller un objet aussi dangereux qu’une balle infernale. Surtout gardes bien ton calme, vous êtes pas seuls ! Plus facile à dire qu’à faire… S’il y avait bien une chose avec laquelle Rory peinait le plus c’était contenir ses émotions et ne pas littéralement exploser. Harper était la définition même de l’imprévisible. La meilleure illustration de ce qu’il considérait comme un défaut s’était produit après qu’elle ait obtenu son diplôme à Poudlard. Son amie de l’époque avait littéralement disparu du jour au lendemain sans prévenir, laissant derrière elle ses proches et surtout Abigail. Depuis, Rory nourrissait une rancoeur sans pareil à son égard. Non seulement elle l’avait abandonné sans aucunes explications mais elle avait surtout blessé Abi. Ça il ne lui avait jamais pardonné. Bonne chance Harper !

Sa colère, sans parler de son manque d’amabilité, étaient donc tout à fait justifiés selon lui. Elle s’attendait à quoi exactement ? Que je l’accueille les bras ouverts comme si de rien n’était ?! Elle a pas pu devenir si conne entre temps quand même… Ainsi, quand elle utilisa le terme « vieille amie » pour décrire leur relation, Rory fronça un peu plus les sourcils, son regard s’assombrissant à l’affront qu’elle osait lui faire. « Une « amie » ne serait pas partie du jour au lendemain sans rien dire ni même donner de nouvelles ! Tu reviens la bouche en coeur et tu t’attends honnêtement à ce que je sois heureux de te revoir ?! Surtout après avoir abandonné Abi pendant toutes ces années ?! » Souffla-t-il pour ne pas que Connor ni le client l’accompagnant puissent les entendre. En une phrase il avait tout dit, tout résumé. Rory était avant tout remonté envers elle pour ce qu’elle avait fait subir à Abigail. Son propre sort l’importait peu. Après tout, il était habitué au fait d’être évincé, qu’on ne supporte plus son caractère de merde. Contrairement à ce que celle qu’il considérait comme sa petite soeur de coeur s’était toujours évertuée à lui répéter, Rory était persuadé de ne pas avoir un bon fond. Il n’avait rien du « bon gars », généreux, bien intentionné et apprécié de tous. Bien au contraire. Le geste d’Harper provoqua un regard réprobateur chez le potionniste. Elle semblait déterminer à foutre le bordel dans sa boutique. La balle infernale. S’appuyer sur une étagère qui n’était clairement pas conçue pour supporter un tel poids… Fulminant de rage, il grinça des dents à sa remarque. Certes Barjow&Beurk n’avait pas très bonne réputation mais on n’y trouvait bien plus que de simples objets douteux comme ce qu’elle laissait sous-entendre. Il était LA meilleure boutique pour trouver potions, objets magiques, artefacts et bien plus encore…

Face à son impertinence, Rory n’avait d’autre choix que de serrer la mâchoire en attendant de se retrouver seul avec elle. Contraint et forcé, il la suivit jusqu’au comptoir, passant derrière ce dernier histoire de mettre de la distance entre eux. C’est plus prudent. Plus Harper s’exprimait et plus il avait l’irrésistible envie de lui faire fermer son clapet. Par chance pour la sorcière, son amitié et la dévotion qui le liait à Abigail l’empêchait de trop malmener Auburn. Les poings serrés, il la fusillait du regard tandis qu’elle osait lui faire la morale, marmonnant dans sa barbe. « Je vais t’en foutre du mauvais pour les artères moi tu vas voir… » Quand elle daigna enfin lui expliquer la raison de sa venue, il fut obligé d’admettre qu’elle avait piqué sa curiosité. Après tout, pour qu’elle, avec sa position de professeure à Poudlard, fasse le déplacement jusque dans l’Allée des Embrumes et dans sa boutique au risque d’être reconnue, c’était qu’elle devait avoir une bonne raison. Ce n’était cependant pas pour autant qu’il devait se montrer agréable, serviable ou même accepter sa requête. Le jeune sorcier se redressa donc, glissant les mains dans les poches de son pantalon de costume prêt à l’écouter. Pour toute réponse à sa question rhétorique, il laissa planer un silence de mort, bien vite suivi d’un léger ricanement moqueur. Gratuit ? En gage de leur vieille amitié ? Elle est en plein délire la pauvre… En plus de cela elle osait jouer la carte Abigail ?! Son regard et expression se faisaient de plus en plus méprisants à mesure qu’elle poursuivait son argumentaire, la toisant de ses prunelles sombres. Le fait qu’elle pense pouvoir lui rendre service était hilarant. Qu’avait-elle à lui apporter qui soit digne de son temps ?!

Alors même qu’il s’apprêtait à lui cracher son venin au visage, l’ancien Serpentard se ravisa en voyant revenir Connor et le client. Rory garda le silence, dévisageant sans vergogne Harper, un air de dégoût imprimant de plus en plus ses traits. Sans surprise, la plante qu’elle avait agacé s’en prit à Connor, habitué de subir son courroux. Un simple sortilège informulé d’apaisement lui suffit pour calmer le végétal tandis qu’il rendait la monnaie au client. Quelques secondes plus tard, ce dernier quittait les lieux et Connor franchit le pas de l’arrière boutique, les laissant seuls. D’un mouvement de poignet, Rory verrouilla la porte d’entrée et le signe qui signalait que la boutique était ouverte se retourna indiquant à d’éventuels nouveaux visiteurs de passer leur chemin. Il prit appui sur le comptoir, plongeant son regard noir dans le sien. « C’est bien ma loyauté envers Abigail qui m’empêche de te foutre dehors alors arrête avec tes bobards ! Quand bien même elle t’aurait conseillé de venir me voir pour ta soit disante proposition, elle m’en aurait parlé avant mais admettons… Admettons que ça soit vrai, qu’elle soit vraiment la raison pour laquelle tu oses mettre les pieds dans ma boutique. Tu penses sincèrement que je vais te rendre service ?! Laisse moi rire putain ! » Siffla-t-il, une lueur cruelle brillant soudain dans ses iris. « Je doute sincèrement que tu puisses m’offrir quoi que ce soit. Ton pauvre et misérable petit salaire d’enseignante ne saurait déjà pas payer mes compétences alors que tu sois en capacité de me rendre service… Toi ! J’ai du mal à y croire mais, encore une fois, admettons ! Admettons que tu aies quelque chose qui puisse m’intéresser, ce qui reste à déterminer, bien évidemment… Quelle est la véritable raison de ta venue ici ? Quel est ce service dont tu as besoin ? » Il marqua une brève pause en plissant les yeux. « Mais surtout, qu’est ce que toi tu peux m’apporter en retour ? » Car il était principalement question de cela. Rory avait l’habitude de travailler pour des personnes qu’il méprisait. Tous avaient les moyens de payer en revanche. Harper allait donc devoir se surpasser si elle souhaitait vraiment obtenir ce qu’elle désirait. Encore une fois… Bonne chance !
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Harper MacFusty
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Ven 3 Déc - 8:06
Let's bury the hatchet. I'am kind.Rory & Harper


Tout de suite les grands mots, Rory monta sur ses grands chevaux. Son abandon la poursuivra toute sa vie, elle en est certaine, elle en est consciente depuis des lustres. Quand bien même, à chaque fois qu’on le lui répétait, Harper ne pouvait s’empêcher de ressentir à la fois une lacération du cœur et en même temps, un sentiment d’injustice. Comme si les gens étaient parfaits et qu’il est bien facile d’enfoncer Harper Auburn. Mais la jeune femme désormais adulte assume son passé et décide de ne pas réagir aux mots tranchants de Rory. C’est qu’il avait raison. A quoi bon discuter ? Le temps lui prouvera qu’elle n’est plus la petite fille qui est partie aux Etats-Unis sans se retourner. Et c’est qu’ils ont aussi d’autres chats à fouetter. Alors, elle se contente d’hausser les épaules, préférant poursuivre ses provocations en faisant grincer une étagère, ce qui eut le don d’agacer fortement Rory qui, avouons-le, parvient courageusement à garder son calme face au collègue et client. Le client encapuchonné lance un dernier coup d’œil à Connor habitué aux humeurs de la plante dont Rory l’a débarrassé grâce à un sortilège informulé. Ah ! Les sortilèges informulés : faut vraiment qu’elle s’y mette quand elle aura cessé de détraquer les objets des autres (coucou @Abigail Macfusty). Connor époussete ses vêtements avant de disparaître dans l’arrière-boutique. Le client sort dans un tintement de clochette et un claquement de porte. C’est l’heure des règlements de compte. Il la traite de menteuse là où Harper pense que la fin justifie les moyens, avance qu’il n’a aucune raison de l’aider, ce qui est vrai, en rajoute une couche en évoquant son salaire misérable (il exagère !). Bien évidemment, Harper est allé trop loin. Voulant masquer sa honte, sa queue entre les jambes et trop fière pour enfoncer sa tête dans le creux de ses épaules pour déblatérer tout simplement des excuses, elle avait joué la carte de la provocation et de celle qui n’a rien à se reprocher. On ne se refait pas ! Quand bien même, elle abdique, consciente qu’elle ne parviendra pas à obtenir son aide si elle continue dans cette voie. Car ce n’est pas pour elle qu’elle vient.

Je n’ai pas besoin de service, je rends service, déclare-t-elle impassible devant la rage qui fume presque du nez de Rory. Elle entortille une mèche autour d’un doigt pour montrer qu’elle n’est pas impressionnée. Sacrée Harper ! Et pour aider une amie, j’ai besoin de tes connaissances en matière d’ensorcèlement. Mon salaire d’enseignante et de directrice de maison (ne l’oublions pas !) ne me sera pas d’une grande d’aide. Par contre, cette amie à des moyens que je n’ai pas, elle est prête à donner une forte récompense pour sauver son établissement. Je m’explique.

Toujours sous le ton de la provocation, Harper dépose un coude sur le comptoir, comme si elle était à l’aise et pas du tout menacée.

Tu te souviens d’Arondella Swallow ? Nous partagions le même dortoir dans la tour des gryffondor. Elle a repris les rennes de l’Auberge du vieux Jack la Ripaille, dans les rues de Londres, un établissement qu’elle a ceint en deux, une partie accueille les sorciers, l’autre partie accueille les moldus sous l’œil bienveillant de son frère Achiléo, un cracmol. Naturellement, tout le monde ne voit pas cette situation d’un bon œil. Tu sais, les vieilles mentalités restreintes, moyenâgeuse, sur le sang pur, impur, les cracmols indignes, les moldus qui se rebellent désormais, tout ça, tout ça. Des sorciers se sont attaqués à son établissement où elle met toute la sueur de son front et tout son cœur, en détraquant, ensorcelant un jukebox magique. La boîte à musique vivante était une entité à part, lançant de jolies mélodies à tout va. Mais les activistes contre le sang impur l’ont transformé, il se prend désormais pour Lord Voldemort. Il saccage tout dans sa salle en criant qu’il va exterminer les moldus, les cracmols et tous les nés-moldus et que surtout, surtout, personne ne doit prononcer son nom. Arondie a les capacités pour détruire l’appareil, mais elle y tient trop, elle souhaite que j’essaie de le désensorceler avant de faire l’irréparable. Il faut agir vite avant qu’il ne détruise tout son gagne-pain. J’ai reçu son hibou ce matin. Mon premier diagnostic est des plus franc : si c’est bien le genre d’ensorcèlement auquel je pense, je n’y arriverai pas toute seule. Et tu es le seul que je connaisse avec des compétences….

Elle se mord les lèvres pour ne pas le provoquer en précisant presque aussi bonnes que les miennes. Pour Arondie !

… avec les compétences nécessaires pour…

Elle se mord les lèvres. C’est difficile de l’avouer.

… pour m’aider. M'aider à l'aider.

Elle s’accorde un instant, le toisant du regard pour inspecter sa réaction.

Alors, que réponds-tu ? Je ne te demande pas de m’aider, je te demande de l’aide pour une amie qui, tout comme toi, fait tourner sa boutique comme son sang tourne dans ses veines. Je n’ai rien à t’offrir, certes, mais elle saura te récompenser. Et, si tu ne me crois pas, au moins vient avec moi la rencontrer, elle saura te rassurer pour la récompense. Qu’en dis-tu ?


Le coeur battant jusque dans le ventre, Harper attend son verdicte. Peut-être aurait-elle dû s'y prendre autrement en débarquant dans la boutique de chez Barjow & Beurk. Non seulement on ne se refait pas mais qui plus est, ce qui est fait est fait, on ne peut pas retourner en arrière. Dans la boutique, on n'entends plus une mouche voler.

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Lun 6 Déc - 19:18
Let's bury the hatchetS’occuper de clients difficiles était une chose, gérer une vieille connaissance à l’attitude imprévisible et source de rancoeur en était une autre. Très loin d’exceller dans la maîtrise de ses émotions, et c’était là un doux euphémisme, Rory allait devoir faire preuve de retenue et d’un minimum de diplomatie. Autant dire que si l’entrevue durait trop longtemps il en ressortirait avec un anévrisme… Non. Tout ça en valait la peine. Il devait prendre sur lui. Pour Abi. Il n’y avait que pour elle qu’il pouvait supporter la présence mais surtout l’arrogance d’Harper. La venue de cette dernière n’était pas le fruit du hasard, loin de là. Il l’imaginait mal se pointer pour s’excuser d’être partie sans prévenir et encore moins annoncer son retour. Lui n’avait pas eu droit à cet honneur de sa part. Rancunier ? Juste un peu. Avec un calme olympien presque inquiétant de la part du jeune héritier Barjow, il l’écouta déblatérer ses mensonges et vaines justifications qui avaient toutes pour but de le convaincre à lui rendre service. Harper était telle que dans son souvenir. Fonceuse, fière et maladroite dans ses propos. Si à l’époque il l’appréciait pour son tempérament de feu similaire au sien sur bien des aspects, aujourd’hui ce dernier semblait s’être retourné contre lui.

C’était la première fois qu’ils se revoyaient depuis toutes ces années et elle osait venir à sa rencontre uniquement car elle avait besoin d’un service, utilisant en plus Abi comme appât ?! Ça va pas être si simple ma cocotte… Non sans une certaine satisfaction, Rory n’hésita pas une seule seconde à lui déverser son venin, jubilant d’être ainsi en position de force face à elle. Si elle voulait véritablement son aide sur ce coup, Harper allait devoir se montrer convaincante mais surtout ravaler sa fierté et montrer à Rory pourquoi elle était vraiment ici. Les bras croisés sur le torse, il prit appui sur l’un des hauts tabourets présents derrière le comptoir, la toisant de ses prunelles sombres emplies de rage. Il n’allait pas et n’avait surtout pas envie de lui faciliter la tâche. A sa première remarque, il arqua un sourcil, déjà agacé qu’elle cherche une justification. Qu’elle ait besoin d’un service ou qu’elle en rende un lui importait peu. La finalité était la même. Rory ne put s’empêcher de la couper pour ajouter avec dédain. « Je me contrefous de comment tu veux appeler ça ! La seule chose que je constate c’est que tu viens me voir moi pour me demander quelque chose DONC tu as besoin de mes services. » Comment bien enfoncer le clou alors qu’elle tentait en vain de se dédouaner et minimiser la situation. Ça ne passait pas avec lui. Il écouta tout de même la suite, curieux de savoir de quoi il pourrait être question. Un élément le rassura : il serait tout de même payé pour ses services. Elle aurait dû commencer par là putain, on aurait perdu moins de temps !
Sans jamais se départir de son air menaçant, la foudroyant du regard, Rory resta silencieux durant l’entièreté de ses explications, ne daignant même pas indiquer s’il voyait ou non de qui Harper parlait. Il était parfaitement au courant de cette affaire et connaissait bien Arondella et son établissement qu’il fréquentait assez souvent les soirs où rentrer chez lui ne servait plus à grand chose. Bien que cela avait quelque chose d’assez amusant, en tant que commerçant il ne pouvait que compatir face à la situation. Il avait beau être toujours remonté contre Harper, la description du problème auquel ils faisaient face commençait déjà à le travailler. Rory Barjow aimait les défis et les énigmes. Trouver un moyen d’annuler un ensorcellement était une tâche complexe qui pouvait être résolue de bien des façons. Il fut toutefois tiré de sa réflexion par les quelques phrases qu’Harper jugea bon d’ajouter. Le seul avec les compétences nécessaires… L’aider… Elle savait comment viser juste, bravo !

Pensif, Rory resta silencieux, son regard fermement accroché à la silhouette d’Harper il était pourtant déjà ailleurs. Le son de sa voix le ramena sur terre et il se redressa légèrement, l’air toujours absent bien que ferme. Il profita quelques instants de l’ascendant qu’il possédait sur elle avant de finalement prendre la parole. « Pas besoin de se déplacer, je connais bien l’établissement d’Arondella. Je n’étais simplement pas au courant de l’incident. » Tout en prononçant ces quelques mots, il chercha l’un de leurs carnets recensant les ventes effectuées à la boutique. D’un simple coup de baguette, il put retrouver les différentes pages sur lesquels la vente d’enchantements ou objets enchantés apparaissaient. Bien que Rory connaissait le moindre article et parchemin dont ils disposaient, il savait que Beurk pouvait vendre des formules sans prendre la peine de l’en informer. C’était plus prudent de s’assurer que l’enchantement en question ne venait pas de chez lui. Après quelques instants il releva les yeux vers elle en refermant le carnet. « Bon, on n’a rien vendu qui s’apparente à un ensorcellement de la sorte. Il va falloir être créatif puisqu’on ne sait pas exactement à quoi on fait face… » Les possibilités étaient multiples et les solutions tout autant. Un choix devait être fait et le plus rapidement possible afin d’éviter plus de dégâts dans l’auberge. « Personnellement je ne partirai pas sur une simple formule magique. C’est beaucoup trop limité et risqué sans parler du fait qu’un nouvel enchantement pourrait contourner le travail effectué à mesure que notre sort se dissipera. Non… Il faut quelque chose de plus permanent que l’on puisse simplement changer et recharger. » Son attitude avait progressivement changé. Il était passé de la colère à la concentration extrême. Ses traits jusque là tirés par la rage étaient plus détendus bien que légèrement crispés par sa réflexion. Le problème de ce jukebox magique était fascinant. Comment garder l’âme de la machine tout en retirant un sortilège qui modifiait son attitude ?! Toujours plongé dans ses réflexions il contourna à nouveau le comptoir pour se diriger vers l’un des rayons de la boutique, faisant signe à Harper de le suivre. Entourés d’objets moldus, Rory s’arrêta devant une étagère en particulier et fouilla parmi le bordel ambiant pour en sortir un disque vinyle puis se retourna avant de chercher parmi un nouvel amas de métal. Il en extirpa une vieille batterie déchargée et rouillée qu’il refila à la jeune sorcière. « Si on réussit à ensorceler ces objets ça pourrait tenir dans le temps et contrecarrer d’éventuelles nouvelles attaques. A voir ce qui marche le mieux. » Face à son expression, Rory prit conscience qu’il était peut-être allé un peu trop vite en besogne… Les bonnes habitudes reviennent toujours au galop. « Tu avais quelque chose en tête, toi qui connais bien la machine ? » Pourquoi n’avait-il pas commencé par là plutôt que de s’emballer et tout de suite partir dans ses propres conclusions ?!
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Ven 10 Déc - 17:20
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Harper déblatère une flopée d'explications, attentive au comportement de Rory qui reste de marbre, sans expression à part entière sur le visage. D'accord, ça sent le roussi. A son sens, il le fait exprès pour lui faire payer. Qu'à cela ne tienne, c'est de bonne guerre. Elle l'a bien cherché mais elle n'allait tout de même pas faire profil bas la queue entre les jambes pour lui réclamer de l'aide ?

Pas besoin de se déplacer, je connais bien l’établissement d’Arondella. Je n’étais simplement pas au courant de l’incident, finit-il par dire.

Malgré elle, le visage de Harper s'illumine. Rory est donc prédisposé à l'aider - enfin, aider Arondella ? Elle n'aura pas besoin de se jeter à ses pieds en pleurant de fausses larmes pour le supplier de l'aider ? C'est qu'en dernier recours, elle y avait songé. La chance lui sourit lorsqu'il consulte un livre de compte à la recherche d'un possible article vendu responsable du détraquage du jukebox. Dans la foulée, il suggère de remplacer la batterie. Du moins, si elle a bien compris.

Tu veux changer la batterie ? Demande-t-elle d'un air dubitatif. C'est à dire l'éteindre complètement puis le rallumer ?

Un reboot, en quelque sorte.

Je n'y connais pas grand chose en mécanique, avoue-t-elle en s'éloignant de l'étagère sur laquelle elle s'était appuyée. Le jukebox est alimenté par une prise électrique. C'est moi qui est créé Caïus...

Oui, le jukebox a un prénom.

... je lui ai offert cette machine après l'avoir rendu vivante comme cadeau d'ouverture. J'ai laissé l'intérieur intact, sélectionné un jukebox branché car initialement les deux salles de l'auberge devaient être réunies donc, ouverte aux moldus.

Elle faisait référence à l'auberge scind en deux : une partie est gérée par Arondie, la salle des sorcier ; l'autre partie est géré par son frère Achiléo, la salle des moldus. Actuellement elles sont séparées par un mur.

Je pensais que ça leur paraîtrait moins étrange si l'alimentation ressemble à celle qu'ils connaissent déjà.

Mais l'arrivée du blood circle a tout fait changé. Les jours sombres ont projeté leurs avenirs incertains. Le duo Swallow n'a pas voulu jouer avec le feu, protégeant ainsi leurs clients magiques et non magiques, assurant également leur propre sécurité. Harper attrappe la batterie des mains de Rory, pensive, retournant la vieille pièce entre ses deux mains.

D'après Arondie, depuis qu'il est détraqué, le jukebox se branche et se débranche à volonté. Maintenant que tu me parles de batterie... je crois qu'il est obligé de se rebrancher au bout d'un certain temps. Certainement que sa batterie se vide.

Elle relève ses yeux bruns dans sa direction.

Ca pourrait marcher, souffle-t-elle. Quand je lui ai donné vie, j'ai utilisé divers ensorcèlements pour créer une entité indépendante, un peu à la manière des intelligences artificielles des moldus. Le jukebox est capable de contrôler tout ce qui est à l'intérieur de lui. A la différence d'une machine moldue, la mémoire n'est pas conservée dans un lieu à part, quelque part à l'intérieur de lui. C'est bel et bien une entité magique dans un corps de féraille. Alors oui, je pense que ça pourrait marcher. Si ça mémoire n'est pas stockée, le virus ne le sera pas non plus. Présumément.

Elle sent le doute l'envahir.

Une fois éteint nous pourrions lancer quelques incantations pour anihiler certains effets résiduels du sortilège malveillant. Il perdra assurément la mémoire.

Elle hausse les épaules.

Nous proposerons la solution en premier lieu à Arondie. Vaut peut-être mieux qu'il perde la mémoire mais qu'il redevienne lui-même. On pourrait attirer son attention, le provoquer, jusqu'à ce qu'il oublie de se rebrancher. Il s'éteindrait tout seul... nous n'aurons plus qu'à l'ouvrir.

Malgré cette solution plutôt rassurante, Harper ne peut s'empêcher de craindre à la faillite de leur entreprise. Et si le reboot ne suffisait pas ? Bouarf ! A quoi bon s'inquiéter de ce qui n'est pas encore arrivé ? Si Jukeboxdemort est toujours là au réveil, ils trouveront un plan B.

Elle reprend son air plein d'assurance, élevant le menton et s'appuyant sur le comptoir :

C'est entendu ? Tu laisses la boutique à Connor et tu me suis dans les rues de Londres, PARTENAIRE !

Elle n'a pas pu s'en empêcher. Quand bien même elle retrouve son attitude provoquante, Harper se sent pousser des ailes à l'idée d'aider Caïus à retrouver ses esprits sans utiliser la manière forte : la destruction.

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Dim 12 Déc - 13:19
Let's bury the hatchetSi « rendre service » ne faisait clairement pas partie du vocabulaire de Rory Barjow, le terme « défi » régissait son quotidien de commerçant. Toutefois, tout travail méritant salaire, le moindre problème, la plus simple demande ou conseil avec lequel on venait le voir était payant. Pas d’exceptions à la règle. Il pratiquait cependant des prix d’amis mais fallait-il qu’il vous considère en tant que tel… Autant vous dire que rien n’était moins sûr. Voir ainsi débarquer Harper dans sa boutique pour lui demander de l’aide, enfin de l’aide pour une amie comme elle n’avait de cesse de le répéter, le laissa perplexe dans un premier temps. Si la jeune femme ne pouvait pas jouer avec lui la carte de la vieille amitié, Rory étant trop rancunier pour tomber dans le panneau, la perspective d’être rémunéré comme il se doit avait réussi à le convaincre. Il ne lui en fallait pas plus. L’amertume qu’il éprouvait envers la demoiselle ne s’était pas volatilisée pour autant, il avait tout simplement mieux à faire que de se laisser polluer par elle.
Une fois qu’Harper lui eut ainsi exposé le problème, tout le processus du jeune inventeur se déclencha. Machine infernale impossible à arrêter une fois qu’elle était lancée, il retournait la problématique dans tous les sens, envisageant différentes possibilités pour venir efficacement à bout de ce qu’il supposait être un sortilège. Et encore… Rien n’était moins sûr sur ce point ! Afin de s’assurer de l’efficacité de la solution, Rory préférait ne rien laisser au hasard. Il entraîna donc la jeune sorcière à sa suite parmi les rayons de la boutique pour se munir d’un vinyle et d’une vieille batterie moldue. A peine lui eut-il demandé son pronostic qu’Harper, fidèle à elle-même s’emballa dans son raisonnement.

Dès la première phrase, elle avait tout faux. Avait-elle seulement écouté ce qu’il venait de dire ?! Un bref soupir quitta les lèvres du jeune Barjow qui ne prit même pas la peine de l’arrêter là dans son raisonnement. Il connaissait le spécimen. Attendre que la tempête Harper passe pour ensuite réagir. Dans son « excitation », peut-être réussirait-elle à lui distiller des informations précieuses qu’ils pourraient efficacement utiliser pour réparer le jukebox magique. Première chose importante : la machine, visiblement affublée d’un nom, avait été créé par Harper. Comme quoi, ses enchantements et sortilèges étaient d’un bon niveau ! S’il était alimenté directement sur le secteur, elle avait gardé l’ensemble de l’appareil intact, se contentant d’y insuffler une intelligence magique. Plus les explications d’Harper s’affinent sur le fonctionnement de cette entité vivant à l’intérieur du jukebox et plus Rory perçoit clairement le coeur du problème. Comme elle le disait si bien, l’ensorcellement ayant détraqué Caïus était généralisé. Il avait entièrement parasité la machine, ne se stockant pas à un endroit précis ce qui le rendait d’autant plus complexe à déloger. Complexe mais pas impossible. En revanche, la solution qu’elle lui proposait à présent lui sembla un peu trop « simple », lui provocant une légère grimace, peu convaincu par cette alternative. Quand cette dernière s’exclama alors qu’ils n’avaient plus qu’à se mettre en chemin, Rory laissa échapper un léger ricanement moqueur. « Redescends d’un cran ! Tu vas trop vite en besogne là… On ne va pas partir à l’aveuglette comme ça sur une simple idée sans avoir un vrai plan. Et encore moins un plan B. J’accepte de t’aider, d’aider Arondie mais c’est selon mes conditions et ma façon de travailler. » Le vinyle toujours en main, Rory reprit la direction du comptoir, suivi de prêt par Harper.

« Reprenons ! » lâcha-t-il en sortant une plume à papote et un parchemin qui se mit à frénétiquement écrire les quelques éléments donnés par Harper précédemment. « Si comme tu le dis le jukebox fonctionnait de base grâce à une prise, le fait qu’il se branche et débranche tout seul pourrait simplement être un effet secondaire de l’enchantement et pas tellement un reboot. En revanche le fait qu’il possède une batterie est un plus. On va clairement pouvoir l’ensorceler pour y implémenter un contre-sortilège. Le distraire pourrait marcher mais il nous faut un autre plan s’il ne s’éteint pas ou s’il réussit à se rebrancher. » Alors que la plume à papote continuait de noter frénétiquement, Rory prit le temps de faire une pause dans sa réflexion, cherchant une solution alternative qui fonctionnerait sur une machine de cette taille sous l’emprise de deux sortilèges distincts. « Je pense à deux solutions. On peut soit le connecter à un transformateur préalablement enchanté qui pourrait servir de réceptacle pour le virus, soit surcharger le jukebox en lui lançant différents sortilèges pour qu’il soit obligé de s’éteindre pour refroidir ses systèmes. Ça nous permettra alors de complètement le débrancher, le neutraliser avec un sort de pétrification et pouvoir lui introduire de nouveaux composants. » Il se saisit de la batterie sélectionnée plus tôt sur les étagères, évaluant la qualité du matériau ainsi que la résistance de cette dernière à contenir un virus tel que celui dont était affublé Caïus. « On a pas vraiment le choix. Soit on attire le virus à l’extérieur du jukebox avec un réceptacle ensorcelé pour lui donner l’illusion qu’il s’agit de Caïus car le nouveau réceptacle sera alimenté par le courant, soit on lui introduit un objet enchanté qui va venir annuler ou contenir le virus. » Si le vinyle pourrait faire l’affaire dans ce dernier cas, il allait falloir ouvrir la machine. « Je te propose qu’on travaille sur les deux solutions directement ici afin de se rendre à l’auberge avec tout le matériel nécessaire. Je pense qu’il est préférable d’appliquer les deux options, ça prémunira le jukebox d’une nouvelle attaque malveillante d’avoir un système directement intégré qui annule des sortilèges. Comme un anti-virus au final. » Il releva les yeux vers Harper, la plume à papote à ses côtés s’immobilisa comme si elle attendait des informations complémentaires de la sorcière pour prendre note ou se reposer tranquillement dans son étui.
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Mer 22 Déc - 21:49
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***
Notes de H. L. Auburn, 03 juin 2013
L'envoutement d'objets, les II (Independant Intelligences).

... peut perdre le contrôle... rature, rature, rature... destruction conseillée... un cœur pur peut créer un cœur pur... protéger sa création de multiples sortilèges contre les sorts mal intentionnés...rature rature.... Attention ! Les objets moldus sont soumis à une réglementation stricte... si envoûtement sans centre-cerveau la mémoire peut être perdue en cas de casse... mise en garde (tout est raturé)... les sorts les plus dangereux (tout est raturé)...

***
En avant guingan. Fin prête à mettre les voiles, direction le centre ville de Londres, son ardeur est freinée par un Rory qui n'a pas encore l'intention de bouger. Ces gens trop prévenant ! Harper soupire, las, impatiente d'en terminer avec toute cette histoire,  impatiente également de rencontrer cette machine infernale. Un plan B ? Qui a besoin d'un plan B ?

On ne va pas partir à l’aveuglette comme ça sur une simple idée sans avoir un vrai plan.
Mais si on peut, bien sûr que si ! Ces gens pessimistes voyez-vous... pourquoi est-ce que le plan initial ne fonctionnerait-il pas ?  Un jour, le pessimisme des gens l'a tuera. Résignée à l'écouter (a-t-elle seulement le choix ?), elle se cale sur un tabouret de l'arrière boutique, tournant sur elle-même, le bois crissant au rythme les paroles de son... comment faut-il l'appeler du coup ?

Reprenons.
C'est qu'il fait son commandant en plus de ça. Faut vraiment n'être qu'un pessimistes pour posséder une plume à papote.
OK pour le contre-sortilège, concède-t-elle, et il le faut bien sinon on ne va jamais s'en sortir. Mais je le répète : je ne sais pas si avant qu'il ne soit détraqué Caïus possédait une certaine autonomie d'énergie une fois débranché. Il ne se déplaçait jamais. D'ailleurs on ne pensait pas qu'il puisse le faire.

Rory propose alors son plan-B-pessimiste auquel Harper acquiesce.

Va pour le cheval de Troyes,déclare-t-elle en haussant nonchalemment les épaules.

Je connais un anti-virus particulièrement efficace. Je l'ai utilisé par le passé, le sortilège à fait ses preuves, cela fait seulement très longtemps que je ne l'ai pas formulé, assure Harper. Inventé par un né moldu au début du 21 ème siècle pour protéger ses inventions. Il a trouvé un moyen de faire réfléchir le sort lancé contre le lanceur lui-même. Le sort, retourné à l'envoyeur, s'immisce dans l'un des objets lui appartenant (et qu'il porte présumement sur lui) qui s'en prend désormais à son propriétaire. Ce peut être n'importe quoi. Une ceinture, des boucles d'oreilles, un parapluie... un briquet pourrait être marrant. Bref. C'est le sort du parle-a-ma-main. Je l'ai noté un jour quelque part dans mes notes...

Elle sort un bout de parchemin froissé sur lequel on peut lire :

Parle-a-ma-main
Le sort de c'est celui qui le dit qui y est.
Par Néo Gérésoncétou. Année 1932.

Protéger son bébé d'un voleur potentiel.

Un schémas relie deux objets par des flèches allant et venant, symbolisant l'aller-retour.

Parabolar en si bémols
Habere meus en si bémols
Manus symbole de va et vient avec la baguette.


Reprenons, reprends Harper en copiant le ton de Rory pour faire sa commandantes, impatiente et agacée que ce soit si long. J'opte pour la surcharge ;de prime abord. Eteint, il ne nous balancera plus rien à la figure. Plan B, on le connecte à un transformateur. T'as besoin d'un plan C ou ton  esprit est assez serein avec deux plans ? Détends-toi je plaisante, précise-t-elle en gloussant exagérément, histoire de laisser planer le doute. Par où est-ce qu'on commence ? [/color]

Elle croise ses mains derrière la tête.

Une fois le jukebox en surcharge, il s'éteint. Nous le débranchons pour être sûre qu'il ne puisse pas s'abreuver en énergie. On attire le sortilège dans un nouveau réceptacle, de préférence transportable, pour qu'Arondie est une preuve auprès du Conseil lorsqu'elle ira porter plainte. Pour transférer le virus, on pourra utiliser le sort du parle-a-ma-main. Le virus atterira dans le réceptacle et en même temps, Caïus sera désormais protégé. Et, je propose qu'avec ton plan B on procure au jukebox une double protection avec un anti-virus intégré.

Une idée lui traverse l'esprit.

Tu crois qu'on pourrait en profiter améliorer la mécanique de Caïus en l'équipant d'une caméra avec mémoire ? Ainsi, si jamais Arondie est de nouveau attaqué nous pourrons avoir un petit aperçu des terroristes.

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Mar 4 Jan - 18:56
Let's bury the hatchetSi Rory était plutôt impulsif et téméraire de nature, en ce qui concernait son travail, le jeune héritier Barjow préférait faire preuve de beaucoup de précautions, portant une attention toute particulière aux détails. Ces clients se fichaient bien de savoir dans quel état il ramenait les ingrédients de ses potions ou encore se procurait tel ou tel artefact. En revanche, quand il s'agissait de gérer un problème ou d'enchanter un objet, Rory devait faire preuve de plus de retenue qu'à l'ordinaire. Impossible de se montrer imprudent et irréfléchi quand sa réputation était en jeu. Un paramètre qui semblait éluder à Harper. Normal en même temps, elle est une simple prof de sortilèges, pas étonnant qu'elle veuille foncer dans le tas sans couvrir ses arrières ou envisager toutes les possibilités. Bien loin de se laisser décontenancer par l'agacement visible de sa partenaire du jour, Rory lui exposa donc différents plans supposés couvrir les éventualités auxquelles ils pourraient faire face une fois en présence du jukebox enchanté. Quand Harper jugea bon d'ajouter quelques précisions concernant l'alimentation d'origine ainsi que le comportement de Caïus avant qu'il ne soit attaqué, la plume à papote nota tout de façon frénétique dans un coin. « On verra cet élément en détail une fois face à la machine. Raison de plus pour avoir différentes possibilités d'action. » Dit-il en lui jetant un regard partagé entre suffisance et amusement de pouvoir lui montrer que ça pouvait avoir du bon d'être un minimum préparé, qu'importe ce qu'elle pouvait en dire.

Preuve en était, à la mention du cheval de Troyes, la jeune professeure fit mention d'un sort agissant tel un anti-virus dont il ignorait l'existence. Intéressant. Tout en l'écoutant, la plume continuait de noter les différentes informations distillées par Harper ainsi que le sort inscrit sur un bout de parchemin qu'elle lui présenta. Comme quoi, en discutant un peu ils pouvaient trouver des solutions alternatives qui les aideraient en cas de besoin. Le sort de parle à ma main, le détail complet de leurs deux plans au cas où le premier ne soit pas un succès... Ils allaient quelque part. A la remarque d'Harper, son regard s'assombrit légèrement, grognant sur le ton de la mise en garde. « Ne t'engages pas sur ce terrain Auburn... » Rien de mieux que de l'agacer pour qu'elle se retrouve à gérer la machine seule sans son aide. S'ils avaient ensemble un plan d'action pour contrecarrer le sortilège lancé au jukebox, elle aurait besoin de son aide pour le mettre à exécution et espérer débarrasser Caïus du virus.

Tout en l'écoutant lui détailler le plan qu'ils venaient d'élaborer en combinant leurs différentes idées, Rory sortit une petite boîte de sous le comptoir de sa boutique. Partant en quête du réceptacle qui contiendrait le virus tout en étant transportable, il put en extraire un briquet comme elle le lui avait suggéré quelques minutes plus tôt. Le zippo était relativement sobre, en argent poli avec un logo qui lui était inconnu gravé sur la face avant et arrière. « Cela devrait suffire comme réceptacle pour qu'elle puisse le transporter et éventuellement activer le virus en faisant sortir la flamme. Ça serait une façon de faire une démonstration au Conseil du sort lancé à Caïus. » Il rangea l'objet dans le sac envoûté avec un sortilège d'expansion, rejoignant ainsi la batterie et le vinyle sortis plus tôt qui pourraient les aider dans leur travail. A la remarque qu'elle formula, Rory resta silencieux, réfléchissant à ce qu'il possédait sur place mais également le système qu'ils pourraient élaborer pour alerter Arondie d'une nouvelle attaque tout comme visionner les images. D'un simple coup de baguette il fit venir sur le comptoir une des caisses de l'arrière boutique contenant de nombreux objets électroniques associés à l'informatique. Quatre webcam de différentes tailles et époques à en juger par leur esthétique, s'alignèrent face à eux avant qu'il ne sorte un petit haut-parleur ainsi que quelques câbles d'alimentation qu'ils pourraient facilement enchanter et connecter au jukebox. « Je pense qu'on a de quoi faire... Emportons-les tous comme ça une fois sur place on aura l'embarras du choix en fonction de ce qui est possible avec Caïus. » Les nouveaux objets moldus rejoignirent l'intérieur du sac tandis que la plume à papote frémissait d'impatience au dessus du parchemin, en attente de savoir si elle pourrait rejoindre son étui où s'il lui faudrait noter quoi que ce soit de plus. Rory jeta un dernier coup d'oeil à l'ensemble des éléments dont ils disposaient avant de poser ses prunelles sombres sur Harper. « Je pense qu'on a tout. Si tu n'as rien à rajouter on peut y aller et voir ce qui fonctionne le mieux pour contenir le virus et libérer Caïus. »
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Mar 11 Jan - 21:29
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C’est entendu : Rory et Harper se mettent d’accord sur les plans d’actions pour sauver Caïus des griffes de l’enchantement dont il est le prisonnier. Harper a bien cru qu’ils ne partiraient jamais avant l’aube pour l’auberge ! Rory s’équipe de plusieurs objets (un sac avec un sort d’extension. C’est d’un banal !) avant de donner son consentement pour le départ.

En avant pour la bagarre ! S’écrie joyeusement Harper. Sorciers contre machine, ça va être détonnant. Un, deux, trois, on transplane devant le panneau des hirondelles.

Plip plap plop ! Les sorciers transplanent, projetés dans l’angle d’une rue londonienne dont des indications seulement visibles pour l’œil sorcier signalent : pour trouver l’Auberge de Chez Jack la Ripaille, suivez les hirondelles, faisant référence au vol d’hirondelle dessiné sur le panneau.

En avant, coéquipier ! Lance-t-elle en suivant les hirondelles.

La provocation n’est pas de mise mais Harper ne peut résolument pas s’en empêcher. Ils tournent à l’angle de la rue, suivant les indications du panneau, s’engouffre dans une ruelle sombre avant de bifurquer brutalement sur leur droite. Là, coincés entre deux hauts bâtiments, la porte en arcade de l’Auberge est bel et bien fermée. Sur le pas de la porte, Arondella fait les cent pas, se parlant à elle-même. Elle semble n’avoir pas remarquer les deux sorciers. Quand enfin ils apparaissent nettement dans son champ de vision, Arondie sursaute, sa longue chevelure se soulève de concert. Pas plus haute que trois pommes, la jeune femme aux yeux et cheveux sombres se mords nerveusement les lèvres :

Dites-moi que vous avez trouvé une solution ?
Et cette question ressemble plus à des supplications. Une détonation retentie à l’intérieur de l’auberge.
Il va tout détruire, déclare-t-elle nerveusement.
Va te reposer auprès d’Achiléo, donne Harper pour toute réponse.
Achiléo est le frère d'Arondie ; il gère la partie moldue de l'abuerge.

On s’occupe de tout.
Je reste là ! S’entête Arondie bien décidée à ne pas se faire écarter.
Tu te souviens de Rory ?
Tu n’es pas la seule à fréquenter mon auberge, Harper Auburn, répond Arondella, un sourire se dessinant enfin sur son visage d’ordinaire jovial. Merci d’être venu Rory. Dans son hibou, Harper m’assurait être partie chercher de l’aide. Je dois avouer que je ne m’attendais pas à ça, assure l’aubergiste surprise que Harper se soit tourné vers le gérant de chez Barjow & Beurk, se doutant que les comportements passés de Harper ont froissé bien des personnes. Contente que tu sois là. Il est devenu complètement fou ! A l’heure de préparer ma salle ce matin, il s’est soudain activé, m’a menacé alors qu’il n’avait jamais prononcé aucune autre parole que des sifflements de pervers et s’est mis à tout envoyer valdinguer. Il ne possède même pas de bras ! Comment est-ce que vous comptez vous y prendre ?

Harper se munit d’un couvercle de poubelle dont elle se servira comme bouclier. Elle murmure diverses paroles incompréhensibles, enchantant le couvercle de divers sorts de protection. Laissant le soin à Rory d’expliquer leur plan à Arondie, elle tente d’entrouvrir la porte pour entrevoir ce qu’il se passe à l’intérieur. Mais dès qu’elle eut actionné la poignée, à l’intérieur, tout est redevenu calme.

Mais quel petit mesquin, chuchote-t-elle. Il a compris qu’on allait rentrer. A mon avis, il nous attend sagement dans un coin sombre.
Il a fait exploser toutes les ampoules et comme vous le savez, l’auberge ne dispose d’aucune fenêtre côté sorciers. La seule lumière qu’il a laissé intacte ce sont les néons au-dessus du bar. Ils sont difficilement accessible car intégrés dans le plafond.

Dès que Rory et Harper s’entendent pour y aller, Harper propose de passer en premier avec son bouclier armé au bras droit, baguette dans sa main gauche. Discrètement, elle passe sa tête dans l’entrebâillement pour un repérage des lieux.

La salle à manger de l'auberge est sans dessus dessous. Les piliers présentent de nombreuses traces de coups, les couverts et les débris de porcelaines ont volé en éclats sur un sol où s'étale des traînés de moutardes, de mayonnaise et autres sauces ketchup. Attention ça glisse !

Face à la porte d'entrée, au fond de la pièce, le comptoir est recouvert de liquide de différentes couleurs qui coulent lentement vers le sol. Attention ça glisse encore ! Les néons plafonniers, effectivement toujours intactes, éclairent tous les verres destinés au service, d'ordinaire alignés derrière le comptoir, dorénavant brisés, éparpillés sur le sol. Ne reste que des étagères à moitié cassées, tombées ou ployant sous le poids d'un objet lancé là et qui n'a rien à y faire.

Des banquettes ont été arrachés et envoyé à l'autre bout de la salle. Heureusement que la plupart des tables sont fixées sur le sol !

Comment un juke-box sans bras a-t-il pu saccager ton restaurant de la sorte ?

Pour toute réponse, Arondie expire un long soupire de désespoir.

Si tu sav... commence-t-elle par répondre, mais quelque chose frappe violemment le battant de porte derrière lequel Harper est cachée, lui cognant la tête, la forçant à reculer en arrière. Une belle bosse en perspective !

Ouch ! Lâche-t-elle en se frottant le front.

S'armant de son couvercle à poubelle enchanté, elle se positionne devant la porte, restant cette fois à bonne distance.

On entre, on lui tire dessus jusqu'à la surcharge, on vérifie qu'il soit bien débranché et on l'opère illico. Reste bien derrière moi mais baisse-toi un peu. L'amplitude du sort de protection du sortilège ne couvrira que ma taille. Prêt ?

Attendant le feu vert de Rory, elle fait signe à Arondie de reculer.

Je ne veux pas voir ça, dit l’aubergiste d’une voix tremblotante.
Il a déjà tout saccagé, je ne vois pas comment je pourrais faire pire ! Se défend Harper. Et puis ce plan, c'est une idée de Rory, lance-t-elle comme si de rien n'était. Au cas où ses plans A et B foireraient, je juge bon d’apporter cette petite précision, ajoute-t-elle avec un air narquois.

Et ils pénètrent dans la salle de restaurant, la porte grinçant légèrement, les oreilles sont aux aguets, les baguettes sont à l'affût. Tout est calme, la demi-pénombre force leurs yeux à se rétrécir pour affuter leur vue. Harper entend un bruit sur sa droite. Elle pivote et tire…

Le jeu du hasard:

… une chaise s’envole dans les airs et vient se fracasser contre le bouclier invisible de Harper. Ouf ! Cependant, son sort a ricoché sur le sol. Et le jukebox reste hors de vue.

Où es-tu jukebox de mort ? Murmure Harper.

:copyright:️ DABEILLE

Plume à papote:
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L'Augurey
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Dim 23 Jan - 20:09
Let's bury the hatchetDans le cadre de son travail, Rory était très souvent emmené à intervenir sur le terrain. Que ça soit pour réparer un objet enchanté défectueux, repérer la présence d’un artefact malveillant ou bien en poser… S’il y avait bien une règle et une seule à respecter pour que tout puisse se dérouler au mieux c’était de partir prêt à couvrir toutes les éventualités possibles. On n’est jamais assez préparé. Hors de question donc qu’il se fasse embarquer en mission sans avoir au moins un plan de secours et plusieurs idées de secours par une Harper surexcitée. Surtout que, et ça Rory n’était pas prêt de l’oublier surtout quand il allait être question du paiement, la jeune sorcière s’était tournée vers lui pour un service. Un comble quand on savait que c’était la première fois qu’ils se revoyaient depuis tout de temps. Face à son enthousiasme débordant, le calme olympien et l’exaspération naissante qu’il affichait détonaient. Sans ajouter quoi que ce soit il transplana à sa suite dans la petite ruelle londonienne, son sac noir en main. Une fois sur place, il ne put s’empêcher de lever les yeux au ciel quand elle le qualifia de « coéquipier ». Coéquipiers forcés, d’infortunes, purement intéressés… Voilà plutôt ce qu’ils étaient que de vrais partenaires au but commun. Rory avait toujours apprécié Arondie mais de là à s’associer à Harper gratuitement… Il ne fallait pas pousser le bouchon trop loin non plus !

En se rapprochant de l’entrée sorcière de l’établissement, Rory reconnut instantanément la tignasse brune de sa tenancière. L’inquiétude qui se lisait sans grande difficulté sur son visage ainsi que la détonation qui les accueillit n’étaient pas bon signe. Harper aurait-elle minimisé la situation ou bien la machine faisait-elle subitement des siennes, se montrant plus violente et vindicative à l’accoutumé ? Alors que sa partenaire pour l’heure échangeait avec Arondie, Rory en profita pour sortir sa baguette et sortit de la poche de sa veste de costume trois petites billes noires de sa confection. Des explosifs de confusion qu’il gardait toujours sur lui au cas où il aurait besoin de neutraliser un ennemi le temps de pouvoir transplaner. Qui sait, peut-être que cela pourrait leur être utile et surtout marcher sur une machine ?! Le sorcier esquissa un sourire quand Harper jugea bon de rafraichir la mémoire d’Arondie, se montrant bien plus sympathique avec la pauvre tenancière de l’auberge. « Avec plaisir Arondie. Tu aurais dû m’envoyer un hibou je serais venu t’aider plus tôt. » Une pique à peine dissimulée indirectement destinée à Harper. Peut-être bien. Alors qu’il observait du coin de l’oeil celle avec qui il allait entrer dans le commerce, Rory se lança dans l’explication détaillée de leur plan d’action. Rien qu’à l’entendre parler on sentait qu’il avait l’habitude de gérer les inquiétudes de propriétaires désemparés face à un objet incontrôlable.

A présent que même la propriétaire des lieux était au courant de la façon dont ils allaient procéder, Rory reporta son attention sur Harper qui s’apprêtait à ouvrir la porte de l’auberge pour regarder à l’intérieur. Le sorcier se rapprocha à son tour tout en gardant une certaine distance, baguette fermement en main. Par expérience il savait qu’il était préférable ne pas trop s’approcher tant qu’on avait pas une bonne idée de ce à quoi on allait faire face. Une simple vague magique et il pouvait se prendre violemment la porte en pleine figure. Ça n’était jamais agréable… Par dessus l’épaule d’Harper, à un bon mètre d’elle, il tenta d’apercevoir l’intérieur de l’établissement dans l’entrebâillement de la porte. Le lieu qu’il connaissait d’ordinaire si accueillant et chaleureux avait été complètement saccagé. La plupart des éléments du mobilier dispersés dans la salle, la vaisselle et les divers contenants brisés jonchaient le sol. C’est pire que ce que j’imaginais putain… Ils n’avaient clairement pas à faire à un amateur en terme de sortilège pour qu’un jukebox ait la charge magique suffisante pour mettre un bordel pareil. Ils allaient en chier pour réparer l’engin.

Quelque peu distrait par la réflexion d’Harper, Rory sursauta lorsqu’un projectile vint se fracasser sur la porte, rabattant cette dernière sur la sorcière. Incapable de dissimuler un sourire amusé et un peu moqueur quand il la vit se frotter le front, il passa la lanière du sac contenant ce dont ils avaient besoin autour de son cou pour que ce dernier soit en bandoulière et qu’il ait tout à portée de main. Sans grande difficulté il reprit contenance en écoutant la stratégie d’Harper, un peu dubitatif sur son couvercle de poubelle enchanté. N’avait-elle pas entendu parler des boucliers de protection avec juste sa baguette ?! Qu’importe. « Allons-y ! » Lui répondit-il simplement en se penchant à peine avant qu’un profond soupir d’agacement ne quitte ses lèvres suite à la précision qu’elle jugea bon d’ajouter. Non mais elle se fout de ma gueule, putain ! « Ferme-la et avance ! » Grogna-t-il en lui donnant une petite tape sur l’épaule pour qu’elle cesse de bavasser et déjà lui rejeter la faute. C’est l’hôpital qui se fout de la charité…

Ce fut donc à sa suite que Rory pénétra dans l’auberge, prenant le soin d’observer l’environnement faiblement éclairé. Quand un bruit retentit sa coéquipière du jour lança un premier sort mais reçut en échange une chaise qui vint se fracasser contre le bouclier. Pas de chance sur ce coup. Ses prunelles sombres repartirent en chasse du jukebox à l’affût du moindre petit bruit qui pourrait trahir sa présence. Soudain, un léger grincement mécanique derrière lui alerta Rory qui se retourna avec vivacité lançant un premier sort puis un second.
La réponse fut immédiate : Caïus lui envoya une assiette droit dessus mais heureusement son sort de protection fit son effet, lui permettant de camper sur ses positions et observer la machine repartir dans l'ombre. Déjà profondément agacé, Rory souffla alors à l'attention d'Harper. « On peut pas continuer à jouer à cache-cache plus longtemps... Faut le faire sortir de sa cachette si on veut avoir une chance de l'avoir ! » Le potionniste n'avait pas franchement la patience nécessaire pour jouer plus longtemps.

Lancé 1:

Lancé 2:

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#2 'Mission' :
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Sam 5 Fév - 15:39
Let's bury the hatchet. I'am kind.Rory & Harper
Tu aurais dû m’envoyer un hibou je serais venu t’aider plus tôt, dit Rory à l'adresse d'Arondie qui s'efforca d'ignorer les gna gna gna qu'Harper proféra dans le dos du gérant de chez Barjow & Beurk.

Deux baguettes valent mieux qu’une, répondit simplement Arondie en esquissant un sourire rempli de gratitude.

La tenancière connaissait l'histoire, toute l'histoire. Ce pic gratuit, d'une certaine manière, Harper l'a bien mérité. Arondella voulu glisser que bien des eaux avaient coulé sous les ponts pour réclamer à Rory de faire table rase du passé, mais en constatant qu'Harper se construisait un bouclier parce que, dixit son amie les sorts de protection, c'est vraiment trop commun, la propriétaire de l'auberge n'ajouta pas une parole de plus en levant les yeux au ciel. Puis, c'est le regard remplis d’espoir et d’inquiétude qu'Arondie les observa pénétrer, tour à tour, dans sa salle de restauration.

***

Dans le restaurant, la première tentative d’approche fut un échec ; Harper loupe son tir, reçoit une chaise en plein bouclier (très franchement, ça n'aurait pas été aussi spectaculaire avec un simple sort de protection). Les morceaux de bois, de plastiques et d'on ne sait quoi volent en éclats. A l'évidence, le jukebox est prêt pour une partie de cache-cache et n'a pas l'intention de se laisser prendre facilement. Alerté par un bruit, Rory se retourne, et le Jukebox de mort s’en sort encore indemne.

Faut le faire sortir de sa cachette si on veut avoir une chance de l'avoir !

Harper acquiesce. Elle balaie du regard l’ensemble de la salle de restauration. Une voix résonne soudainement, la faisant sursauter légèrement.

Sang-de-bourbes, traite à votre sang, mutant, énergumène, monstre !
Siffle le jukebox dans un coin, quelque part par-là, on ne sait où.

Ok, s'adresse-t-elle à Rory, la voix basse, en réajustant son bouclier. Je l’attire, tu tires. Elle tapote sur le bouclier magique comme pour en démontrer sa solidité.

Du doigt, elle lui montre le coin de la salle le plus exposé pour signifier qu'elle va s'y lancer. Ce recoin dispose d'un unique pillier central, il lui suffira de se retrancher le plus loin possible pour forcer le jukebox à se rapprocher s'il veut pouvoir atteindre la sang-de-bourge énergumène traitre à son sang. Mais c'est aussi l'endroit qui dispose le moins de planques possibles. La totalité des tables ont été renversées, il n'existe aucun meuble, aucun renfoncement disponible pour s'y mettre à l'abri. Harper est bien décidée à ne montrer aucune résistance si elle veut faire croire au Jukebox qu'elle est à sa merci. Présumément, le Jukebox sentira que la voie est libre et s'attaquera à Harper sans relâche, s'exposant docilement à la baguette de Rory qui n'aura plus qu'à mettre le paquet. En cas de retraite de l'ennemi, le jukebox ne trouvera imanquablement pas de cachette de si tôt.

Cette stratégie augure également qu'Harper confie l'entièreté de sa tête à Rory qui pourrait bien en profiter pour se venger avec un petit coup bas discrétos, ni vue ni connue, hop là dans sa tête, c'est pas moi c'était le jukebox, je l'ai laissé faire mais vous n'en saurez rien... Pas le choix. Harper s'est engagée à désenchanter la machine qui se prend pour Lord Voldemort, et elle est bien décidée à ne pas décevoir son amie.  Elle a confiance : Arondella n'est pas loin pour témoigner. Sauf qu'Arondella est à l'extérieur, elle ne verra rien de tout ça. Tout bien réfléchi, Harper aurait dû installer des caméras à l'époque de la rénovation du restaurant, bien avant toute cette histoire.

Revenons-en à nos moutons. Harper songe qu'il serait préférable que le jukebox pense que Rory est partie. Sans se concerter avec son coéquipier, elle s'écrit :

Non Rory Barjow, ne m'abandonne pas, je suis seule face au jukebox de mort ! D'un coup de baguette, elle fait s'ouvrir et claquer la porte. Oh la la mais quel traitre, il a battu en retraite. Il a filé comme un serpent trouillard ! Ajoute-t-elle d'un air parfaitement théâtrale.

Drama. Elle range sa baguette, préférant avoir une de ses deux mains de libre. Cette fois c'est sûr, elle va mourir. Mais au moins, elle mourra en grande guerrière. Et cette mort, la guerrière, elle l'aura bien cherché.

Sans plus attendre, elle s'élance dans l'espace démunie de meubles, dont les quelques cadavres de tables et de chaise font peine à voir. De derrière un pilier, tapis dans l'ombre, le jukebox vérifie qu'Harper disait vrai : elle est seule, désormais à sa merci. Ni une ni deux, il bondit de sa cachette dans un fracas de féraille en se dandinant du mieux qu'il peut. C'est qu'il fait du bruit et n'a pas de jambes, mais Harper est impressionnée par la rapidité avec laquelle il se déplace. La directrice des Gryffondors se cache derrière une table renversée, à moitié fracassée, et jette un coup d'oeil en direction de l'ennemi. Enfin, ils découvrent la manière dont le Jukebox s'y prend pour balancer les objets : se rapprochant d'un tabouret, il saute en l'air et pivote pour shooter admirablement dans le tabouret qui part dans les airs et vient se briser tout aussi remarquablement sur l'arrête de la table renversée. Les pieds en bois du tabouret s'envolent dans les airs et l'assise vient culbuter le boucier de fortune qu'Harper a heureusement eut le réflex d'élever au-dessus de sa tête. Vu d'ici, c'était franchement hyper violent. Toute la vitrine au sommet du jukebox est teinte en rouge. D'ordinaire, on peut y avoir à travers, pour admirer son vinyle tournoyant joyeusement. Quel gâchis ! On se demande qui est cette bande d'abrutis qui a bien pu détraquer une si jolie machine ? Les gens n'ont vraiment aucun respect pour le travail bien fait. Aucun respect pour l'art. L'art de Harper Auburn.

Et, parce que les sacrifices, ça paie, le jukebox, sans se méfier de quoi que ce soit (ni de qui que ce soit), s'avance en direction d'Harper, visant un saut de champagne tout de métal fabriqué.

Vas-y vient Caïus de mort ! S'écrie Harper pour s'assurer que Rory puisse agir dans le dos de Caïus. Tu ne me fais pas peur ! Ta mère en circuit à l'air !

Sang-de-bourbe ! Répond Caïus. Et, contre toute attente, on entend un petit bruit distinctif : celui de la machine qui change son disque. Et tout à coup, la musique de Dark Vador résonne à travers la salle de restauration.

Je suis bien ta mère, Caïus, lance Harper. Par contre, tu n'es pas obligé de me tuer.

Vermine !

Spoiler:
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Dim 27 Fév - 20:04
Let's bury the hatchetDepuis l’époque de Poudlard, Rory avait pris l’habitude de partir en mission seul. Entre les responsabilités des uns, les enjeux pour lui et les nombreux risques auxquels il s’exposait, on était bien loin des « innocentes » sorties dans la forêt interdite. Si déjà durant cette période le jeune héritier Barjow ne faisait que peu attention à sa vie, les années passant ne l’avaient pas assagi. Bien que fort de ses expériences passées ainsi que des multiples fois où il avait failli y rester, son goût prononcé du risque était resté intact. La seule différence ? Son épiderme déjà marqué s’ornait de nouvelles cicatrices dont il pouvait vous raconter l’histoire en détails. Ainsi, se retrouver embarqué dans une expédition en duo et qui plus est avec Harper n’était pas chose commune. Pourtant Rory pouvait se targuer de bien connaître sa coéquipière de fortune. Après tout, à l’époque ils passaient une bonne partie de leur temps ensemble, enchaînant les bêtises avec une facilité déconcertante. Si les années s’étaient écoulées force était de constater que leur goût mutuel pour le risque n’avait pas disparu, bien au contraire même. Ainsi embarqué dans une nouvelle aventure sans trop savoir comment exactement Harper avait réussi à le convaincre (mis à part l’argent bien entendu), Rory pénétra à sa suite dans l’auberge dévastée par le jukebox devenu fou.

Le lieu d’ordinaire si accueillant et chaleureux faisait peine à voir. Heureusement qu’avec un petit tour de baguette tout retournerait à la normale quand ils se seront occupés du cas de Caïus. La première tentative fut un échec, la seconde guère plus glorieuse. Résultat : une nouvelle chaise de fracassée et une assiette brisée mais ils n’avaient rien. C’était déjà pas mal. Il allait toutefois leur falloir une nouvelle tactique s’ils voulaient espérer pouvoir efficacement atteindre la machine. A peine eut-il prononcé ces quelques mots que le jukebox se mit à proférer des insultes qui n’eurent que pour effet de faire naître un léger sourire sur ses lèvres. Il reconnaissait là le type de sorts que son défunt frère et ses demeurés d’amis s’amusaient à jeter pendant leur adolescence, créant ainsi le chaos autour d’eux. Devoir combattre une machine moldue enchantée était donc particulièrement cocasse. Il reprit bien vite son sérieux, acquiesçant d’un bref signe de la tête à la nouvelle stratégie d’Harper. Armé de sa baguette et guettant les environs, Rory se recula pour prendre la direction de la porte d’entrée et se cacher dans la pénombre. Le petit manège d’Harper accompagné de son grand « talent » d’actrice lui fit lever les yeux au ciel l’espace d’un instant, ne pouvant toutefois empêcher un nouveau sourire de s’immiscer sur ses lippes. Il retrouvait bien là la jeune sorcière avec laquelle il s’était tant amusé durant son adolescence. La distraction ne dura que quelques instants avant qu’il ne reprenne son sérieux pour guetter la salle plongée dans une demie pénombre à laquelle il commençait tout juste à s’accoutumer.

Sans émettre le moindre son, baguette brandie, Rory descella bien vite la carcasse du jukebox s’extraire de derrière un pilier pour se dandiner jusqu’à sa créatrice, visiblement prêt à en découdre. De son côté, le sorcier se tenait sur ses gardes. Certes ils avaient encore des comptes à régler elle et lui mais les coups de traître ça n’était pas son truc. Rory préférait attendre le bon moment pour sortir de sa cachette et bombarder le jukebox afin de le mener vers la surcharge et s’éteindre. Progressant avec précaution pour longer la salle, le sorcier ne daigner bouger que quand la machine avançait et pu, tout comme Harper, être témoin de la délicatesse avec laquelle il envoyait valser les objets à travers la pièce. Un gros engin pareil être capable d’ainsi se propulser dans les airs, ça restait impressionnant. Aidé par la tactique et le sacrifice d’Harper, Rory put atteindre le fond de la salle et s’avança avec une grande prudence vers Caïus qui diffusait la marche de l’empire. Dans un autre contexte, il s’en serait énormément amusé, après tout, Rory était un fan inconditionnel de cinématographie moldue. En revanche, il avait la sureté de celle qu’il considérait comme une amie à l’époque en jeu. S’il laissait le jukebox faire quoique ce soit à Harper, Abi lui tomberait probablement dessus. Hors de question !

Le moment opportun était donc arrivé. Il attendit que Caïus se dandine avec une grâce toute relative vers un nouveau tabouret et ne s’élance dans les airs pour lui lancer un premier sort qui toucha sa cible en plein centre. L’engin infernal s’écroula sur la tranche dans un fracas métallique. Rory ne lui laissa pas le temps de bouger qu’il envoyait une longue salve de sortilèges pour le faire saturer en charge magique. Après quelques instants, systématiquement stoppé dans ses tentatives, le jukebox finit par faiblir pour finalement disjoncter, la musique qu’il diffusait jusque là se distordant et ralentissant à l’extrême pour s’éteindre dans ce qui ressemblait à un râle d’agonie. Il n’y avait pas une seule seconde à perdre. Plan A : vérifier s’il était branché. « Harper ! Faut le débrancher. » L’appela-t-il donc après avoir envoyé au plafond une orbe lumineuse qui éclaira enfin la salle, laissant apercevoir toute l’envergure des dégâts causés par la machine folle. Rory commença donc à chercher du regard le cordon d’alimentation, aidé de sa coéquipière du jour.

Lancé de dés:

Ils avaient beau chercher, aucun cordon d’alimentation ne semblait relier Caïus au courant. Comme l’hypothèse qu’il avait émis dans sa boutique, la machine avait bel et bien trouvé un moyen de s’auto-alimenter. « Plan B ! » Annonça-t-il alors sans perdre la moindre seconde. Il pouvait se redémarrer d’un instant à l’autre. Rory s’accroupit donc au niveau du dos de la machine et en fit sauter la trappe qui protégeait la machinera. Un simple « accio » et le transformeur s’extirpa de son sac pour qu’il puisse le connecter à la machine. Tout était en place, il allait falloir que le timing soit parfait. « T’es prête ?! Je vais actionner le transformeur et tu lances en même temps le sort du « parle à ma main ». » Dit-il en relevant la tête vers Harper pour obtenir son accord. Sans quitter ses prunelles des siennes, ils comptèrent ensemble pour se synchroniser parfaitement et le sorcier actionna le transformeur à l’instant où elle lui en fit signe.
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Jeu 10 Mar - 19:03
Let's bury the hatchet. I'am kind.Rory & Harper
Le professeur Temohiotia fulminait le long du couloir. Les échos de leurs pas se répercutaient contre les murs glacials des cachots. En silence, Rory et Harper talonnaient le professeur de Métamorphose dont on pouvait presque voir de la fumée sortir par ses narines.

Intenables, marmonnait-elle, furieuse, entre ses dents grinçantes de colère. N’a-t-on jamais vu pareils élèves aussi turbulents, têtus… mériteraient le renvoi.

Miru Temohiotia les conduisait dans le bureau du Directeur. Marchant dans son nombre, tandis qu’elle leur tournait le dos, Rory et Harper s’adressèrent des sourires satisfait. Lorsqu’ils eurent rejoint le rez-de-chaussée, l’infirmier trottinait aussi vite que ses petites jambes le lui permettaient vers l’infirmerie, là où une complainte déchirante transperça le vide de la nuit. Les deux adolescents se retinrent de rire, ricanant en silence. Elle l’avait bien mérité ! Voilà comment ça s’était passé.

En début d’après-midi, Arondella était venu trouver Harper pendant le cours de Potion pour lui raconter ce qu’elle avait entendu au cours de déjeuner. Tandis que Harper s’apprêtait à décocher un coup de poing en plein dans le pif d’Hercules Purrleek, Elodie Machin (on l’appelait Machin parce qu’on ne connaissait pas son nom ; à vrai dire, ils l’appellent couramment « Elodie la pétasse ») s’était adressée à Abigail en débitant tout un flot d’insanités humiliantes, méchantes, moqueuses. C’est que cet imbécile de Purrleek l’avait bien mise en forme ; alors, elle voulu jouer un vilain tour à Elodie Machin la Pétasse, histoire de lui clouer le clapet une bonne fois pour toute. D'après Arondie, Syrias avait dit à Abi qui l'avait entendu d'Uriel qui avait parlé avec Billy que Callidus Vain s’était procuré un journal intime qui faisait apparaître sur la peau tous les secrets qu’on écrivait à l’intérieur du journal. D’abord, il fallait se procurer ce journal, admettons qu’il existe vraiment. Non seulement Callidus s’était confié aux beaux yeux d’Arondie que ce journal était bel et bien enfermé dans son « coffre personnel » reposant dans son dortoir, mais en plus, il fallu demander son aide à Rory pour pénétrer illégalement dans la Salle Commune des Serdaigles afin de forcer ce fameux coffre. Ce fut un jeu d’enfant. Après quoi, Harper s’était vantée haut et fort dans les couloirs de disposer d'un journal intime comme meilleur ami, et s’était débrouillée pour l’oublier malencontreusement sur un banc de la grande salle tandis qu’Elodie Machin la Pétasse la guettait. Les doigts dans le nez.

Quelques heures plus tard, Elodie était couverte d’inscriptions, des pieds à la tête ; la Gryffondor et le Serpentard avaient négociés que si elle promettait de ne plus jamais embêter Abigail, ils lui dévoileront comment rompre le sortilège du Journal. Elodie en fit la promesse, et les deux élèves lui suggérèrent d’aller se baigner dans le Lac Noir à la nuit tombée, dans le noir total, en frappant la surface de l’eau du plat de la main. Vous devinez la suite. Elodie s’était retrouvée à l’infirmerie recouverte d’encre de Poulpe en plus des inscriptions… Malheureusement pour eux, Rory et Harper voulaient profiter de leur farce. Ils ne pouvaient pas louper ça ! Pas de chance, ils étaient tombés nez à nez avec un professeur en déboulant d’un passage secret dans les cachots qui donnaient directement sur l’extérieur du château.

Mais ça en valait la peine et le coup d’œil.

0°0°0°

Bingo ! Le sortilège foudroie Caïus en plein cœur, renversant la machine dans un fracas métallique sonore. Le front puis les yeux d’Harper s’élèvent au-dessus de son abri de fortune. Un œil mal assuré inspecte le calme qui vient de s’abattre dans la salle. Restons sur nos gardes, ce pourrait être une ruse du Jukebox de mort. Mais les trompettes de la marche de l’empereur se sont tut. Ils ont réussi. Enfin : Rory a réussi… grâce à Harper. Il fallait bien que quelqu’un de courageux se sacrifie. Une frénésie de sortilèges vient se fracasser contre le jukebox allongé par terre. Les yeux remplis d’espoir, Harper frappe du poing dans le plat de sa main au rythme des sorts du gérant de chez Barjow & Beurk pour l’encourager mentalement. Rory lance le signale :

Harper ! Faut le débrancher.
Ah ! Se réjouit-elle intérieurement. Le plan A, c’est son préféré. A terre, elle essaie de repérer le câble d’alimentation qui normalement devrait trainer par là. Le câble traine bien, sauf qu’il n’est relié à aucune prise. Harper brandit le bout de câble avec sa prise semblable à une fleur fanée. La déception est nettement visible sur son visage.
Plan B ! S’écrie Rory.
OOoooh ! Se lamente Harper. Je préférai le A, je suis sûre que tu l’as fait exprès.

Après tout, cachée derrière sa table, elle n’a pas pu constater de tous les agissements de Rory. Mais ce n’est pas le moment de faire les fines bouches ni de se disputer (ni de faire des histoires d’ailleurs). Son coéquipier improvisé fait sauter un couvercle de la machine comme on aurait fait sauter la porte d’une voiture accidentée dans l’idée de connecter le transformateur.

T’es prête ?! Je vais actionner le transformeur et tu lances en même temps le sort du « parle à ma main ».
Accroupie, Harper se relève pour se mettre en position.
Prête. On compte jusqu’à trois.
A l’unisson, ils lancent le décompte, leurs regards raccordés. Comme à l’époque. La belle époque. Celle où aucune erreur n’avait encore été commise. Dans l’air ne flottait que l’insouciance de la jeunesse. Une vague de nostalgie la balaie tandis qu’elle lance l’antivirus :

Parabolar Habere meus Manus, prononce-t-elle avec un mouvement de baguette de va et vient. Le début de la formule doit être prononcé en si bémol. Preuve à l’appui, Harper est loin d’avoir une jolie voix. C’est qu’elle n’a jamais fait de solfège de sa vie. Qu’importe, le sort en est jeté. Le transformeur rougit, entouré d’un halo de lumière rouge feu, comme si sa température venait de considérablement augmenter. Puis plus rien : la lumière s’éteint. Après tout ce remue-ménage, difficile de croire que tout est fini.

On dirait que c’est terminé, déclare Harper en papillonnant des cils avec la surprenante impression qu’elle vient de se réveiller. Caïus est sauf ! Se réjouit-elle, les bras en l’air en signe de victoire.

Le nouveau moteur de Caïus ronronne joyeusement. Une paisible respiration se termine en de discret « pteu pteu pteu ».

Il dort, commente Harper. Remettons-le sur pied, dès qu’il se réveillera, je testerai la fiabilité du Parle-à-ma-main.

Les sorciers redressent Caïus dont les ronflements désormais sonores remplissent le silence sinistre de la salle de restauration en désolation.

Mon auberge ! Se lamente Arondie en lançant des regards apeurés sur la totalité de son auberge. Quel désastre. Pauvre Caïus.

Elle venait de passer timidement la tête dans l’entrebâillement de la porte. Le retour au calme l’avait alerté.

Je ne savais pas si vous aviez réussi ou si vous aviez trépasser, lance-t-elle à demi-mot, un sourire taquin sur le visage. Et ce sourire, rempli de contentement et de reconnaissance illumine la pièce.

Mille mercis les amis, je ne sais pas ce que j'aurai fais sans vous.

Comment au bon vieux temps.
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Anonymous
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Dim 13 Mar - 13:08
Let's bury the hatchetSe fourrer dans des situations complètement rocambolesques, avoir un chaudron qui vous explose en plein visage, tenter un nouvel enchantement d’objet qui finira par se retourner contre vous… Toutes ces frasques qui avaient rythmé son adolescence étaient devenues la définition même de son métier. Ce qui, en plus du patrimoine familial conséquent, avait contribué à le rendre si riche. Rory avait eu la chance de transformer ses passions en activité lucrative qui occupait la quasi-totalité de son temps. Il n’était peut-être plus question de se venger de certains élèves, de faire des blagues de mauvais goût ou encore se lancer un défi complètement stupide mais c’était suffisant pour continuer de l’occuper et l’entrainer dans des aventures comme celle que lui proposait Harper. Ça n’était pas les souvenirs qui lui manquaient en compagnie de l’ancienne Gryffondor. Plus que la simple petite-amie d’Abi, Auburn avait été avant toute chose son amie. Une personne sur qui compter. Quelqu’un que les rumeurs et apparences n’effrayaient pas. Aux oubliettes la réputation sulfureuse des Barjow, son comportement agressif et sa mauvaise réputation. Harper passait au dessus de tout cela et c’était bien pour cette raison que Rory l’avait tant appréciée à l’époque avant qu’elle ne le trahisse sans vergogne.

Replonger dans leurs vieilles habitudes avait donc quelque chose de plaisant et quelque peu agaçant. Une partie de lui aurait aimé la laisser en plan. Lui dire de se débrouiller toute seule. C’était sans compter sur Arondie qui en payait les pots cassés et qu’il ne pouvait tout simplement pas laisser ainsi. Il y avait également Abigail dans le lot. La jeune sorcière qu’il considérait comme sa propre soeur et avec qui Harper entretenait à nouveau une relation. Si elle avait vent qu’il refusait de collaborer avec Auburn… Rory préférait ne pas imaginer la peine que cela lui ferait. Oui, il y avait clairement plus d’avantages à accepter de l’aider que l’inverse. Et puis… Qui sait ?! Peut-être qu’au final tout se passerait bien et qu’il réussirait enfin à tourner la page. Pour l’instant la question ne se posait pas. Une tâche de taille les attendait : débusquer puis mettre en surcharge le maudit jukebox afin que ce dernier s’éteigne et qu’ils puissent enfin le réparer. Si grâce au « sacrifice » d’Harper l’héritier Barjow put enfin atteindre leur cible, le percutant d’un premier sort avant que les suivant ne s’abattent sur lui, il leur fallait agir vite à présent. Après s’être assuré que l’appareil soit bien hors d’état de nuire, Rory appela sa comparse pour l’aider à exécuter la suite du plan sauf que… Oui… Ils avaient beau regarder dans tous les sens, la prise qui devait relier Caïus au mur n’était plus. La machine semblait avoir fonctionné par ses propres moyens pendant tout ce temps. Faisant peu de cas des pseudos reproches de sa comparse, Rory laissa même échapper un petit. « Concentre-toi, Harp’. » Comme au bon vieux temps quand il la rappelait à l’ordre pour ne pas se dissiper en pleine mission. Il était bien trop concentré sur la tâche pour se rendre compte qu’il répétait les vieux schémas et surtout réutilisait ce surnom qu’il lui donnait à l’époque de Poudlard.

Concentré sur le plan, Rory retira le couvercle de la machine et connecta le transformateur avant de donner le signal à Harper d’enchanter avec le sort du « parle à ma main » le vinyle dont ils disposaient. D’un commun accord ils comptèrent jusqu’à trois, les prunelles visées à celles de l’autre avant d’ensemble mettre en action leur propre partie du plan. Tandis qu’Harper enchantait le vinyle installé, Rory actionna le transformateur pour que le mécanisme puisse se remettre en route et neutraliser le virus qui y serait piégé. A peine eut-il lancé le tout que l’héritier Barjow se redressa, baguette en main pointée sur la machine infernale. Il était prêt à lui asséner de nouveaux sortilèges d’immobilisme si leur plan ne fonctionnait pas. Toutefois, le halo de lumière qui s’en dégagea ainsi que les propos d’Harper laissaient présager que les choses étaient revenues en ordre. Il attendit tout de même quelques instants, rejoignant son amie de l’époque de l’autre côté du jukebox pour observer les changements présents chez Caïus. Bien loin de crier victoire, il abaissa tout de même sa baguette en entendant le ronronnement mécanique, un léger sourire se dessinant enfin sur ses lèvres. « Sacrée machine ! » Marmonna-t-il avant de l’aider à redresser Caïus et entreprit à présent de mettre en place la dernière partie de leur plan : la caméra secrète. Interpellé par la voix timide d’Arondie, il tira une petite webcam de son sac et s’exclama non sans une certaine fierté dans le regard. « C’est mal nous connaître que de penser qu’un simple jukebox ensorcelé viendrait à bout de nous deux, Arondie ! On a vu bien pire… » Lâcha-t-il en jetant un bref regard à Harper.

Un simple sourire en direction de leur amie commune lui suffit pour répondre à ses remerciements alors qu’il enchantait en silence la caméra. Si la première partie de leur plan pour remettre Caïus sur pieds était finie, il ne fallait pas relâcher leurs efforts. Après de nombreux sortilèges de sa confection, Rory finit par miniaturiser la caméra qui flotta jusqu’au jukebox et se fixa dans un recoin. « Avec ça plus le sort de « parle-à-ma-main », Caïus ne devrait plus être vulnérable aux nouvelles attaques. Si jamais il y a le moindre problème, tu sais où nous trouver. » Dit-il en rangeant enfin sa baguette, le travail étant terminé ils pouvaient complètement relâcher leur vigilance. Enfin, dans la mesure du raisonnable bien évidemment. « Dans tous les cas je passerai d’ici quelques temps pour m’assurer que tout va bien et qu’il fonctionne comme un charme. » Lâcha-t-il à l’attention d’Arondie avec un léger sourire complice, la jeune femme était de toute façon habituée à sa présence dans son auberge. « Et toi, tu me dois un service. » Dit-il en se retournant vers Harper. Il était bien loin d’oublier que réparer Caïus, outre les gallions qu’il gagnait, était avant tout présenté comme un service qu’il lui rendait. Autant vous dire que le jeune héritier avait déjà une idée en tête de comment la sorcière pourrait payer sa dette.
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Harper MacFusty
Harper MacFusty
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Sam 26 Mar - 13:38
Let's bury the hatchet. I'am kind.Rory & Harper
Concentre-toi, Harp’ !
D’un revers de manche encrassée, Harper tenta de nettoyer ses lèvres recouvertes de suie. Elle ouvre et referme sa bouche sur une langue pâteuse incapable de prononcer le moindre mot en balançant ses bras dans tous les sens, complètement affolée. Abi observait le mouvement incessant de ses bras, crispée dans ce suspens angoissant, attendant qu’Harper daigne enfin leur raconter ce qui l’a mise dans cet état. Avec patience (ou pas), Rory tentait de lui sortir les vers du nez, mais rien à faire : Harper reste sans voix. Le temps semble s’être suspendu.

Il y a quelques secondes, elle venait de débouler dans les cuisines du Château, tout droit sortie du large tuyau de l’énorme poêle central dédié à la cuisson des mets délicats façonnés par les elfes de maisons. Dans son affolement, elle avait percuté la table où était assis Rory entrain de bidouiller des trucs dont elle ne comprend jamais l’intérêt. Quelque part par-là, occupée à farfouiller dans un placard, Arondella releva la tête pour s’informer de qui ose faire autant de boucan alors qu’ils ont pénétré illégalement dans les cuisines de Poudlard, en pleine nuit. A cette époque, le tableau d’Hélène de Troie faisait office de porte d’entrée. Il était facile de la soudoyer à grand renfort de compliments dont elle ne se lassait jamais afin qu’elle leur cède le passage. Cette nuit, Harper espérait rejoindre ses amis dans les cuisines pour passer le temps, prendre plaisir à être ici illégalement et manger de tonnes de barres au chocolat. Par un malentendu, elle s’était égarée en suivant des Papillimaces dans le parc. Le printemps étendait son grand manteau vert, et les insectes volants, brillant dans la nuit, voltigent sans cesse dans un tourbillon d’ailes et de louping en criant « youpiiiii ». Leur fluorescence multicolore est d’une beauté inouïe bien qu’il faille faire attention à ne pas les percuter car ils bavent particulièrement et c'est franchement dégoutant. Perdant rapidement sa notion relative du temps, sa balade avec les insectes magiques l’éloignèrent du passage secret conduisant directement aux sous-sols. Elle avait ainsi parcouru la moitié du tour du château, s’aventurant dans des endroits qu’elle n’avait jusqu’alors, jamais exploré. De ce côté-ci, la roche surplombe la grandeur du lac noir plongé dans l’obscurité de la nuit bien qu’une lune pleine y projette la lueur de ses rayons. Harper ne l’avouera jamais mais cette vision lui donna froid dans le dos. Elle rebroussa chemin lorsque son ouïe, affiné par la peur, détecta un bruit suspect. Des bruits de pas sourd presqu’à faire trembler le sol, c’est franchement suspect. Ses yeux en amandes devinrent ronds comme des billes. La vision de la chose l’horrifia. Ni une ni deux, elle prit ses jambes à son cou, rebroussant chemin en direction du passage secret. Dans la hâte mais surtout, dans la peur, ses yeux furent incapables de trouver l’emplacement du passage secret. Sans chercher à comprendre, la peur au ventre, elle escalada un pan du mur pour se faufiler dans un conduit, sans savoir où il débouchait. Par chance, le conduit relie l’extérieur aux cuisines, Harper s’extrait couverte de suie des pieds à la tête. Lorsqu’elle essaya enfin de parler, ses dents blanches ressortaient nettement derrière tout ce noir qui la recouvrait.

UN LOUP GAROU ! S’écria-t-elle.
CHUTTTTTT ! Ordonnèrent tous les autres. Il ne s'agirait pas de se faire répérer.
Harper détestait par-dessus tout les plantes, surtout lorsqu’elles sont magiques, mais n’a jamais craint aucune bestiole, sauf peut-être celle qui peuvent vous mordre à la gorge en résistant particulièrement bien aux sortilèges de votre baguette, surtout lorsque vous êtes en première année. Une main plaquée contre son ventre pour se ressaisir, elle inspire profondément pour tenter de recouvrer son calme. Un loup-garou, à Poudlard ? Serait-ce possible ? Sans que le directeur soit au courant ? Est-ce qu’il existe un détecteur de méchant ? Le cas échéant, ce serait bien de le fabriquer. Un truc qui détecte les ennemis. C’est bien les détecteurs de meurtriers sanguinaires. Un poil rassénérée, elle observa les attitudes dubitatives de ses amis, sous le tintement sonore des fouilles d’Arondie.

C’était effroyable, il était immense, avec de grandes dents, il m’a poursuivi….
Les loup-garous ne sont pas aussi grand que ça, la coupe Abigail, l’air plus dubitatif que jamais.
A force de raconter des histoires, tel l’enfant qui criait au loup, personne ne la prend au sérieux, bien que son effroi notable ne ressemble pas à de la comédie.

Je me suis échappée par le conduit de justesse, haleta Harper en se remémorant son effroyable fuite.
Au moins « le gigantesque loup-garou » n’a pas pu t’y suivre, élude Arondella, pragmatique. J’ai trouvé des cookies ! S’écrit-elle en brandissant un pot en verre presque plus grand qu’elle, rempli d’énormes cookies au chocolat.
Chutttttttt ! Grondèrent les trois autres.
Un terrible bruit les fit sursauter, provenant directement du conduit.

Le loup-garou, souffla Harper, tremblante de peur. Ils se turent pour tendre l’oreille. On entendait plus que les pas d’Arondie qui les rejoignait et le souffle, paisible et profond, d’Hélène dans son tableau, profondément endormie.

Ce n’est que le fruit de ton imagination, se moque Arondella, posant le lourd bocal sur sa hanche.

Et un rugissement terrible raisonna dans les tuyaux, arrachant un cri tonitruant aux deux gryffondors, un cri à l’unisson qui réveilla en sursaut la belle Hélène dans un cri d’autant plus tonitruant de surprise. Le fait est que le tableau faisant office d’orifice comportait deux faces. Ainsi donc tout le château pouvait l’entendre crier. Cette fois, toutes les paires d’yeux s’ouvrirent rondes. Pire que d’être dévorés, ils allaient être repérés et punis. En une fraction de secondes, Arondella lâcha son bocal à cookies (tant pis) pour se jeter sous la table qui leur barrait la route aux côtés d’Abi, leur petite taille leur permettant aisément de se faufiler. Rory et Harper, tant qu’à eux, se jetèrent prestement par-dessus la table pour l’enjamber, Rory s’aidant de ses bras, Harper se jetant à plat ventre. Dans le couloir, le serpent et le blaireau n’étaient pas bien loin de leurs dortoirs, ils seront bien rapidement à l’abri d’une punition dans leur terrier, contrairement aux deux lions qui durent emprunter plusieurs passages secrets avant d’être, miraculeusement, bien au chaud dans leur salle commune.

0°0°0°
C’est mal nous connaître que de penser qu’un simple jukebox ensorcelé viendrait à bout de nous deux, Arondie ! On a vu bien pire…
Oh oui ! Ils avaient été poursuivis par un loup-garou qui voulait les dévorer, manquant de les faire renvoyer. Observant Rory les yeux mi-clos remplit de malice, Harper acquiesce, l’observant installer la caméra.

Milles mercis les amis ! Choses promises, choses dues ! Voilà ta récompense, Rory Barjow. Et d’un coup de baguette, Arondella fait apparaître puis léviter la récompense empaqueter dans du krafts jusqu’au sac magique de Rory. Je serais ravie de te revoir de passage pour vérifier que tout est en ordre, je t’offrirai une bière de ma confection.
Et moi ? Râle Harper, soudain de mauvaise humeur.
Toi tu paieras ta bière, comme d’habitude.
Harper lui adresse un « oh » indigné. Quelle ingrate ! Elle avait dû prendre son courage à deux mains et foutre sa fierté dans un coin pour réclamer l’aide de Rory alors qu’ils ne s’étaient plus parlé depuis un temps mémorable, et voilà comment elle la remercie ?

Et toi, tu me dois un service.
Il y a toujours le mystère du loup-garou de Poudlard a élucider, lance-t-elle sur le ton de la plaisanterie, retrouvant sa bonne humeur et sa malice,Tu pourrais revendre très chère sa peau, s’amuse-t-elle à imaginer.
Venez vous rafraichir avec une bière, je rangerai plus tard, lance Arondie.
C’est sans se faire prier qu’ils s’installent au comptoir.

Je ne resterai pas longtemps, souffle Harper. J’ai un vrai travail, moi, ajoute-t-elle en balançant sa tête vers Rory, un air terriblement narquois peint sur son visage. A votre santé…
Elle se retient d’ajouter « les amis ». Alors, Arondella le prononce pour elle :
A votre santé, les amis !


Fin de RP. Well done.
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