Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes, alors pensez à les privilégier pour vos personnages
Lumos Je rp en : 0066ff / Anglais - #00ffff / Français Mon allégeance : La paix
Mar 5 Oct - 18:04
Notre foi est profonde nous sommes les pionniers sans peur
«Début Décembre, peu après l'event»
Harry Potter était mort. Raphaël avait les images vidéos que Jonas avait prises lors des négociations dans cet entrepôt maudit. Le moldu ne connaissait pas Potter, seulement de nom, de réputation ; il savait que c’était un symbole, une légende vivante du monde sorcier qui s’éteignait. Ce qu’il savait surtout, c’était qu’un fervent défenseur de la paix entre moldu et sorcier avait été froidement abattu par le Cercle. Une exécution d’otage en pleine négociation, c’était un crime de guerre ; les sorciers avaient apporté la rançon, ils s’étaient soumis aux exigences du Blood Circle qui n’avaient pas respecté leur part du marché. Le français regardait encore et encore les extraits. Il était inexpressif, méticuleux, détaché. Il ne devait pas détourner le regard de cette scène, il ne pouvait pas se permettre de se laisser émouvoir. Il avait une mission… Il s’était donné une mission ; le Monde devait savoir, et pour cela. Raph était obligé de réfléchir à comment il devait s’y prendre ; il n’y arriverait pas seul et, depuis sa récente rupture avec elle, il savait qu’il valait mieux laisser un peu de temps avant qu’il ne puisse retravailler avec Nymphéa. Il savait qu’il allait devoir faire une vidéo spéciale pour parler de l’exécution de Potter, pour lui rendre un hommage plus que mérité. C’était pour la diffusion qu’il aurait des problèmes, sa vidéo et sa chaîne se feront supprimer à nouveau.Comment faire pour qu’un maximum de personnes puissent le voir ? Un truc d’une telle ampleur, le Cercle allait forcément lui mettre la main dessus. Un idée lui traversa l’esprit, il griffonna rapidement quelques mots-clés sur un post-it pour ne pas l’oublier, il fallait qu’il demande son avis à d’autres personnes.
Les pensées de Raph furent interrompues par les jappements de la quatrième colocataire fraîchement arrivée. Il la prit dans ses bras et déposa un baiser sur la tête.
«Gaïa… Qu’est ce que t’as encore ? »
Gaïa, l’abominable piège de Jonas et Leah qui s’était refermé sur Raphaël. Lorsqu’ils lui ont demandé, innocemment, s’il aimerait bien avoir un chien pour combler le manque d’affection de sa récente rupture, le français aurait dû y réfléchir à trois fois avant de répondre “Ouais carrément, ça serait cool”. Il fallait dire qu’il ne pensait pas rentrer des cours un aprèm et se retrouver nez à truffe avec cette magnifique Akita. Elle était adorable, attachante mais terriblement casse-bonbons à demander toujours de l’attention.
«T’as pas fait de bêtises j’esp… » La sonnette de la maison retentit. «…ère.»
Le moldu jeta un œil sur le coin de son ordi pour vérifier l’heure.
«Merde.»
Il avait été tellement occupé à travailler sur les enregistrements de l’entrepôt que Jonas lui avait fourni qu’il n'avait pas fait attention à l’heure. Il lâcha le chiot et se dirigea vers la porte.
«C’est pour ça que tu faisais ta chipie ? T’as entendu que quelqu’un arrivait.»
Raph était quelqu’un qui avait de grands projets. Certains étaient plus facilement réalisables que d’autres. Parmi les projets qui pourraient être qualifiés d’irréalisables, il y avait celui de faire des films “vivants”. Comme les photos ou les portraits des sorciers qui s’animaient et pouvaient avoir une vraie conversation avec l’observateur. Il voulait inventer un film imprévisible, qui interagissait librement avec le spectateur. Avec les technologie moldue, on arrivait à des résultats plutôt satisfaisant pour des films-jeux, mais ce genre de film demandait de prévoir des scènes à l’avance pour que le spectateur déclenche les différents évènements en fonction de ses choix. Ce n’était pas exactement ce que recherchait Raphaël. Il voulait créer le film ultime qui avait une infinité de dénouement, un film qui pouvait surprendre le téléspectateur même s’il l’avait déjà vu. Un peu comme du théâtre d’improvisation, sauf que c’était toujours le même univers et globalement, la même trame. Il fallait être un peu concon pour se lancer dans un pareil projet, surtout quand on est un moldu qui doit se plier au dictat de Kane.Mais les cons ça osait tout, c'était même à ça qu’on les reconnaissait.
Raph ne pensait pas trouver quelqu’un pour l’accompagner dans ce projet fou. Comme à son habitude quand il avait besoin d’aide concernant la Magie, qu’il cherchait des infos précises sur certains fonctionnements ou quelqu’un qui pourrait l’aider, le moldu allait chercher conseil auprès de Soledad Velasquez, une sorcière de l’Ordre qui était devenue son amie avec le temps. Et comme presque toujours, Soledad avait su aiguiller Raphaël vers quelqu’un qui pourrait être intéressé par ses projets. Et cette personne était…
«Bonjour Bianca, bienvenue.» Il bloqua le passage de la porte avec sa jambe pour empêcher la chienne de sortir. «Non Gaïa, tu t’enfuis pas.» Il prit le chiot dans ses bras. «Elle est toute jeune, elle veut faire des bêtises. Je t’en prie entre.»
Bianca était la sœur de Soledad. Raphaël ignorait si elle avait le don du troisième œil que son amie avait hérité de sa grand-mère. Raph savait que la sœur de son amie avait fait des études en photographie magique. Il n’avait aucune idée de comment fonctionnaient les appareils photos sorciers, ni comment les sorciers s’y prenaient pour développer des photos animées, mais il espérait que Bianca pourrait l’aider. Ils avaient déjà parlé du sujet, et l’un comme l’autre ignorait si ce projet était réalisable, et de comment ils devaient s’y prendre s’il l’était, mais ils étaient prêts à tenter différentes expériences pour essayer de parvenir à ce résultat.
«Mes colocs sont tous au courant pour le secret magique, ils ont de la famille sorcière. Donc si jamais tu les croises, tu n’as pas de soucis à te faire sur quoi dire, ou faire. Tu peux être toi ici» Et la maison a été protégée par différents enchantements de protections avec l’aide de plusieurs proches sorciers du trio d’amis. La maison de la coloc était un espace sécurisé. «Je bosse habituellement dans ma chambre, mais on peut rester dans le salon si ça te met plus à l’aise. Tu veux un truc ? Du thé ?»
Un sourire amusé se dessina sur le visage de Raphaël. Il avait déjà eu l'occasion d'être servi par Bianca lorsqu'il passait au Chaudron baveur pour interviewer quelqu'un sur ses mauvaises expériences avec le Blood Circle. Cette fois, c'était lui qui se proposait d'être serveur !
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Dim 17 Oct - 21:24
Raphaël Millet
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Mer 20 Oct - 14:31
notre foi est profonde, nous sommes les pionniers sans peur
«Sucre ou pas sucre ?»
À peine la porte fut ouverte que Gaïa tenta de s’engouffrer pour sortir, mais Raphaël avait vu venir le coup fourré et s’était empressé de bloquer le passage avec sa jambe avant de prendre le chiot dans ses bras. Il s’excusa auprès de Bianca du comportement de sa jeune chienne et l’invita à entrer. Tout en entrant, la sorcière le salua et demanda comment s’appelait la petite monstresse.
«Gaïa. Mais tu peux l’appeler Chipie ou Saucisse. » Raphaël poussa doucement la porte avec ses pieds pour la refermer. «Tiens, attrape ! » Le jeune homme fit mine de lancer la chienne en direction de Bianca qui était occupée à se déchausser, mais il ne lâcha pas prise. (Ouais non, faut pas déconner quand même) Il voulait juste faire un peu peur à la sorcière, mais il ne comptait pas faire de mal à la pauvre Gaïa, qu’il reposa doucement sur le sol. «Allez file, et pas de bêtises. »
Le jeune homme rassura ensuite la sorcière sur les autres membres de sa colocation et sur le fait qu’elle pouvait utiliser ses pouvoirs ou parler librement dans la maison, sans crainte de se faire surprendre par quelqu’un qui ne pourrait la dénoncer. C’était ça qui était appréciable dans cette colocation avec Leah et Jonas : il n’avait plus besoin de se cacher. Il n’avait plus à faire attention à ce qu’il disait au téléphone, ou aux personnes qu’il invitait chez lui. À l’époque de sa colocation avec Thomas et Samuel, il devait être prudent quand Nymphéa passait le voir. Quand il avait emménagé avec Agrios, Roxanne et le petit Cassandre, c’était le même souci. Ils n’étaient pas dans la confidence du monde sorcier, de l’Ordre du Phénix et des projets de Raphaël. C’était compliqué de vivre en cachant une bonne partie de sa vie. Bianca proposa de rester dans le salon, comme ça la chienne n’allait pas se sentir délaisser.
«Te laisse pas endormir, elle fait sa timide parce qu’elle te connait pas trop. Mais t’en fais pas que dès que j’aurais le dos tourné, elle sera la première à vouloir faire des conneries aussi grosses qu’elle. Hein Gaïa ? » La chienne tourna sa tête en direction du moldu, et le regarda avec insolence, l’air de dire “Je n’ai pas de leçons à recevoir d’un blaireau qui a un sens des responsabilités comparable à celui d’une mouette !” Bianca accepta l’offre de boire le thé que lui lança Raph. «Adjugé vendu, va pour du thé. Je te laisse t’installer le temps que je fasse chauffer de l’eau et que j’aille chercher mes affaires.» Elle posa son sac et la monstrueuse boule de poil sur patte s’empressa d’aller en renifler le contenu. Bianca demanda si elle pouvait aider le moldu. «Non t’en fais pas, c’est moi ton serveur aujourd’hui ! Te laisse juste pas faire si elle t’embête. Enfin, surtout si elle essaie de mordre tes affaires. »
Raphaël se dirigea tranquillement dans la cuisine. Il rinça la bouilloire, par habitude, avant de la remplir d’eau et de la mettre à chauffer. Il chuchota pour lui même «N’importe quel thé… » Et bien n’importe quel thé ce sera. Il remplit une boule à thé qu’il accrocha à la théière, sans regarder ce que c’était. Il sortit ensuite de la cuisine pour aller dans sa chambre. À peine il mit les pieds dans le salon que Gaïa se jeta sur ses jambes. Raph haussa doucement le ton.
«Non Gaïa, qu’est ce qu’on a dit !» La chienne le regarda, avant de sauter contre ses genoux. «Ça suffit, sage Gaïa, couchée ! » Magnifique démonstration de ce qui sautait aux yeux :Raphaël n’avait aucune autorité, ni crédibilité. Peut-être qu’il devrait se montrer plus ferme, plus dur. Mais comment pouvait-on se montrer sévère avec cette adorable boule de poil sur pattes ? Il la prit dans ses bras et la posa à côté de Bianca en riant.«Je te pose ce truc là, sinon je suis pas rendu.» Il se hâta ensuite d’aller dans sa chambre pour prendre ce dont il aurait besoin. Il enregistra les quelques travaux commencés sur son ordi, et ferma la vidéo de l'entrepôt. Pauvre Jonas… Raph l’avait prévenu, encore et encore, qu’il ne fallait pas qu’il aille là bas… Il n'aurait pas dû assister à ça... Il prit sa caméra et son téléphone ainsi qu’une feuille en papier et un crayon, pour noter des éventuelles idées ou des choses à retenir, puis iIl retourna dans le salon pour poser ses affaires sur la table. «Tout se passe bien ? Elle t’embête pas trop ? » Il retourna dans la cuisine, versa l’eau chaude dans la théière et revint avec deux tasses et en posa une devant Bianca. «Je t’ai pas demandé, sucre ou pas sucre ?» Il se dirigea une dernière fois dans la cuisine pour finir de chercher ce dont ils avaient besoin, et une fois revenu, il versa du thé en premier dans la tasse de la sorcière. «T’avais dit peu importe pour le thé, alors… Bah même moi je sais pas ce que c’est. J’espère que ça ira.»
Mais les deux jeunes n’étaient pas là simplement pour boire du thé, ou parler toutous. Ils étaient là pour faire des expériences, pour parler projet et peut-être faire avancer la Science Magique ! «Du coup… Pour notre projet, t’as une petite idée de comment on peut s’y prendre ? Je sais pas du tout comment ça marche pour les photos sorcières, c’est l’appareil qui est spécial ? Il est ensorcelé ? Si oui un appareil moldu peut-être modifié ? Ou alors c’est au moment du développement ? Ou encore un mélange des deux ?» Avant que Bianca ne commence à répondre. Il se mit à rire avant d’ajouter.«Oui alors… Je sais pas si ta sœur t’a prévenue, mais… Je suis du genre un peu curieux »
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Cadeau ! Pour qui ? Oh, je pense que la personne se reconnaîtra. :
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Raphaël Millet
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Ven 19 Nov - 13:25
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«Méchant chien ! méchant chien !»
Bianca semblait être totalement attendrie par la pitoyable créature qui fouinait un peu partout. Il fallait dire qu’il n’y avait rien de plus mignon qu’un jeune chiot, mais malheureusement il n’y avait également rien de plus espiègle. La sorcière lui affirma qu’elle essaierait de faire ce qu’elle pouvait pour ne pas trop se laisser embobiner, mais elle n’était pas certaine de pouvoir lui résister. Cependant, elle promit d’essayer de la faire se tenir à carreau si elle dépassait les limites pendant que le jeune homme aurait le dos tourné. La jeune femme insista ensuite pour aider Raphaël pour le thé mais ce dernier refusa.
«T’en fais pas, c’est bien normal. Ta sœur m’a énormément aidé depuis qu’on se connaît. Alors, je sais que vous êtes deux personnes différentes, mais faire du thé, c’est vraiment pas grand chose, je trouve. »
Et puis, ça lui faisait plaisir d’être un hôte parfait, ou du moins d’essayer de l’être. Il alla donc dans la cuisine s’occuper de l’eau et de “choisir” un thé à servir. Une fois qu’il fut de passage dans le salon, la petite chienne s’empressa de venir lui courir dans les pattes. Enfin les jambes, puisque c’est la chienne qui a des pattes, Raph, lui, il a des jambes Bianca riait tandis que le français tentait tant bien que mal, mais quand même vachement pas très bien, à se faire respecter par le bébé animal. II la prit dans ses bras pour la mettre à côté de la sorcière, de telle sorte qu’il ne soit pas dérangé le temps de finir ce qu’il avait à faire. Il alla chercher dans sa chambre le matériel qu’il pensait avoir besoin pour leur projet. De retour dans le salon pour tout poser sur la table, il interrogea Bianca pour savoir si l’animal ne la tourmentait pas trop.
«Ouais, je suis sa victime préférée, c’est parce qu’elle sait que je vais pas oser trop lui crier dessus. Mais tant mieux si tu l'intimides un peu, faut que tu repasses plus souvent pour m’aider à la mater.»
Il finit les derniers préparatifs pour le thé, en en profitant pour demander si elle le voulait avec ou sans sucre. Le thé apporté, la sorcière et le moldu commencèrent à parler boulot. Raphaël l’interrogea sur la photographie magique. Bianca lui répondit que pour que les photographies soient magiquement animées, il fallait que la photographie soit plongée dans une photo au moment du développement. «Je vois… Ça a l’air plutôt simple en théorie. Ça voudrait dire que… Théoriquement, si un moldu avait accès à cette potion, il pourrait développer des photographies magiques ? Y’a pas de sortilèges à apporter en plus du coup ?» Raphaël réfléchit en écoutant Bianca. «Peut-être avec des caméras à l’ancienne, avec des bobines de film et tout ? Ça pourrait peut-être donner quelque chose… Mais effectivement, ça risque de ne pas être tout à fait comme je le voudrais.» Mais pour le moment, c’était un peu la seule piste qu’ils avaient, donc ils seraient obligés de s’y accommoder. «J’ai…» Il peina à trouver ses mots mais finit par lâcher sa pensée. «Je connais des gens qui sont à Poudlard et ils m’ont parlé des tableaux vivants. C’est le même processus ? La toile, elle est plongée dans une potion ? La même potion ?» Il semblerait que la sorcière ne soit pas beaucoup plus avancée que lui sur la méthode à suivre pour animer des films comme ils le voudraient. «Peut-être avec un ou plusieurs sortilèges. Je peux essayer de farfouiller dans des livres ici et là, mais je dois avouer que mes accès en tant que moldus sont plutôt limités. Je sais qu’il existe des charmes pour animer des objets, pour leur donner vie. C’est un peu le concept des Chocogrenouilles ou des Malices Réglisses, non ?» Le moldu n’avait jamais eu l’occasion de goûter ces friandises au réglisse en forme d’insecte, mais il se rappelle avoir vu une Chococarte à leur effigie lors de l’anniversaire de Leah en février. Les cartes Chocogrenouilles… C’était un aspect assez important de la culture sorcière… Cela lui donnait peut-être un début d’idée à exploiter pour son autre projet. «Peut-être qu’on pourrait s’inspirer du protocole pour ce genre d’objets ? »
Raphaël regarda sa caméra et son téléphone en se disant que dans tous les cas, ça ne serait pas avec ce matériel là qu’ils arriveront à mettre à terme leur projet. Il allait lui falloir une caméra à bobine pour tenter leurs expériences.
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Raphaël Millet
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Sam 22 Jan - 1:33
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«nous sommes les pionniers sans peur»
Raphaël expliqua que c’était la moindre des choses pour lui que de préparer du thé à son invitée. C’était pour lui un peu une manière de montrer sa reconnaissance à Soledad après tous les services qu’elle lui avait rendus, toutes les choses qu’elle lui avait apprises. Il avait bien conscience que Bianca n’était pas sa sœur, et que c’était peut-être rabaissant pour la sorcière d’avoir un traitement de faveur uniquement parce qu’elle est la sœur de l’amie du moldu. Lorsqu’il chercha à savoir si Gaïa, l'abominable bébé chien sans peur et sans reproche, ne tourmentait pas trop la jeune femme, cette dernière lui répondit que la chienne ne la connaissait pas assez pour oser vraiment la tourmenter. Privilège que Raph n’avait plus, et comme ce dernier n’osait pas trop hausser le ton sur elle, il n’avait quasiment aucune autorité. Le moldu suggéra à Bianca de venir plus souvent, puisqu’elle semblait intimider le chiot, mais elle le menaça de venir passer uniquement du temps avec la chienne et de ne pas avancer dans leur projet ; d’autant plus que elle non plus n’oserait pas hausser le ton sur la pauvre créature. Le français se résigna.
«Nous sommes impuissant devant son terrible pouvoir charmeur.»
Une fois que tout était prêt pour le thé et qu’ils étaient installés, ils pouvaient commencer à parler boulot. Raphaël s’enquit des méthodes pour animer les images ; à commencer par la photographie. Il avait le sentiment que la méthode pour réaliser ce qu’ils voulaient faire, serait assez proche de celles utilisées pour donner vie aux différentes images. Bianca lui expliqua que pour animer des photographies, il suffisait de tremper la photo dans une une potion spéciale durant le développement de la pellicule. Théoriquement, même un moldu pourrait animer magiquement des photos. Il se dit que, peut-être, avec des anciennes caméras et des bobines de films, ils pourraient avoir des résultats plutôt positifs. Bianca resta cependant quelque peu sceptique, jugeant qu’il risquerait d’y avoir une sorte de mouvement superposé et que ça ne rendrait pas très bien. Elle était néanmoins d’accord sur le fait de devoir tenter l’expérience, car ils n’avaient pas encore d’autres pistes concrètes à suivre. Elle ajouta que grâce à son travail, elle avait accès assez facilement au philtre magique.
«Ça ne va pas poser problème d’en utiliser pour ton compte personnel ? T’es indépendante ?»
Raphaël s’interrogea ensuite sur le processus pour animer les tableaux. Il semblerait que ce soit un protocole bien différent, et surtout bien plus complexe que pour les photographies, où il suffisait de les tremper dans une potion. Le moldu ignorait que les tableaux représentaient des personnes décédées, et soudain, il trouva l’idée plutôt glauque.
«T’es en train de me dire que… Les tableaux sont des… genre de clones de personnes mortes ? C’est… C’est plutôt space comme concept… » La sorcière proposa de faire des recherches sur le sujet, mais Raph était d’accord sur le fait que ça semblait difficilement adaptable à leur situation. «C’est comme tu veux, mais je pense que ça ne sera pas nécessaire. S’il faut que les acteurs soient raides pour vérifier que ça fonctionne, je crois qu’on va s’en passer. On va éviter de buter des gens.» Raphaël fit mine de réfléchir. «Cela dit, je crois que le fils du premier ministre moldu a toujours voulu être acteur, on pourrait peut-être le sacrifier pour la science !»
Raph rit de sa blague. Il était hors de question de tuer qui que ce soit pour venir à bout de ce projet, pas même Robin Kane, tout fils de premier ministre qu’il était et Blood Circle qu’il était de manière très probable. Le français fit ensuite référence aux objets animés et plus précisément aux confiseries “vivantes”, ainsi que les chococartes. Il espérait pouvoir trouver des informations dans des livres sur comment il fallait s’y prendre et ensuite estimer pour voir s’ils pouvaient adapter cela pour leur projet de film. Bianca avoua qu’elle n’avait pas du tout penser aux confiseries et confirma que ça devrait principalement se reposer sur l’usage de sortilèges. Elle avoua cependant que ce n’était pas particulièrement sa matière de prédilection quand elle était à Poudlard.
«Ah merde… Cela dit, ça m’aurait étonné qu’à l’école on t’ait appris à enchanter des caméras. » Raphaël sourit. «Ça va le faire, on va devoir bouquiner un peu, chercher ici et là. Faut pas oublier qu’on est peut-être les premiers à tenter une pareille expérience, et l’un de nous deux n’est même pas un mage. Nous sommes les pionniers sans peur !
Mais tout pionniers qu’ils étaient, ce n’était probablement pas avec l’actuel matériel de Raphaël qu’ils allaient mener à bien leur projet. La sorcière sembla avoir intercepté le coup d’œil de Raph à son matos puisqu’elle aborda le sujet en lui indiquant l’emplacement d’une boutique moldue vendant tout type de caméras, des plus récentes aux plus anciennes. «Mhm… Je sais pas trop. J’avoue que je pensais chercher sur internet, pour trouver quelque chose de pas trop cher. Après peut-être que, effectivement, une boutique spécialisée permettrait de trouver quelque chose d’intéressant niveau rapport qualité - prix. De toute façon, ça ne coûte rien de jeter un oeil. En plus, c’est bientôt Noël, je pourrais peut-être m'arranger pour en toucher un mot à mes parents, ils savent jamais quoi m’offrir chaque année, ça fera une idée. Je vais aussi regarder de mon côté ce que je peux trouver. Je pense qu’on risque d’en casser plus d’une pendant nos expériences, le temps de comprendre et de trouver quelque chose qui fonctionne, ou qui fonctionne à peu près. » Raphaël se gratta la tête. «Je t’avoue que… Avec les récents évènements, il est possible que j’ai d’autres priorités à court terme…» C’était un peu difficile de faire passer un fait d’actualité tel que la mort de Harry Potter en second plan. Ce projet de film vivant, c’était quelque chose de super, mais ce n’était pas d’une urgence primordiale, c’était quelque chose qui pouvait se faire sur plusieurs semaines, mois, voire plusieurs années. Ça pouvait attendre. «Mais je suis confiant. Déjà, avec tout ce qu’on a échangé aujourd’hui, j’ai le sentiment de toucher quelque chose. Au début je trouvais ce projet un peu idiot, j’avais le sentiment que c’était quelque chose d’impossible. Mais après tout ça, j’me dis que c’est abordable. Et puis, tu sais ce qu’on dit “À cœur vaillant, rien d’impossible”. Bon… je sais pas trop ce que ça veut dire… Mais dedans ça dit “rien d’impossible” donc on va juste retenir ça. Et toi, t’en penses quoi ?»
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