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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
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Amato Animo Animato Animagus [Kayla] :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
Abigail MacFusty
Abigail MacFusty
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Mar 14 Sep - 22:39

23 décembre 2020

Les bras croisés sur la falaise, je regardais l'étendue de l'océan qui se déroulait devant moi comme un immense désert. Le vent glacial me fouettait le visage comme un millier de pics  givrés qui traversaient ma peau pourtant au mieux protégé à l'aide d'un important manteau réchauffé par magie. Ce n'était pas la bonne période pour tomber malade, j'avais déjà eu une fièvre démente il y a peu, je n'avais pas envie de réitérer, encore moins pour passer cette période de fêtes avec ma famille et la femme de ma vie.
Ce soir était un soir particulier, l'orage grondait en Ecosse et dans les Hébrides, et j'avais été contactée par Kayla en urgence. Je m'attendais à ce que ce jour arrive, et je m'étais toujours tenue prête pour notre rendez-vous qui s'était fait attendre. Voilà pourquoi ce soir, alors que nous devrions être en famille à faire quelques préparatifs joyeux, nous serions plutôt cachées dans la grotte qui s'ouvrait, béante, derrière moi.
Un éclair stria le ciel sous mes yeux, éclairant les lieux comme en plein jour le temps d'une fraction de seconde. Bonnie, qui se tenait à côté de moi, sursauta et s'agrippa à ma jambe. Depuis toutes ces années que nous nous côtoyons, jamais je n'avais vue l'elfe de maison à l'aise lorsque le tonnerre grondait. Je l'appréciais, cette petite elfe aux oreilles tirées de part et d'autre de sa tête lui donnant l'air d'avoir des ailes d'avion, voilà pourquoi, pleine de compassion, je passais une main autour de ses épaules pour la serrer contre moi. Sa présence ici était simple : je n'avais pas totalement retrouvé mes pouvoirs, et je ne voulais pas me risquer à transplaner sans elle, quand bien même ma mère aurait apprécié son aide à la maison ce soir. Aussi, je savais que Bonnie aurait préféré rester au chaud dans la maison familiale, et surtout, à l'abri de l'orage. Voilà pourquoi je baissais les yeux dans sa direction.

- Tout va bien se passer, et on ne devrait pas en avoir pour trop longtemps, c'est promis Bonnie.
- Bonnie sait maitresse, et Bonnie remercie maitresse… mais maitresse pourrait recommencer à se débrouiller seule franchement…!

Je haussais les yeux au ciel. Il me semblait que c'était hier que la petite créature insistait à ce point pour m'accompagner tous les jours parce que j'avais perdu ma magie à cause du neutraliseur du Blood Circle, et voilà qu'aujourd'hui, j'avais la sensation que l'elfe comptait les jours pour enfin se débarrasser de moi. C'était de bonne guerre j'imagine, car je ne lui avais laissé aucun répit, non pas que j'ai lâchement profité de sa présence, mais j'avais davantage cherché à ne pas l'avoir dans mes pieds pour éviter qu'elle ne me surveille trop. Cela dit, elle m'était d'une aide précieuse durant les cours pour tenir mes élèves les plus récalcitrants (les créatures, étrangement, me posaient moins de problèmes…) et je lui en étais extrêmement reconnaissante.

Alors que la pluie commençait à tomber, je me permettais de reculer à l'entrée de la grotte pour nous abriter de l'eau qui tombait à grosses gouttes ici. J'adorais mon pays, et j'adorais la région dans laquelle je vivais, cette météo qui me perçait effroyablement le corps me revigorait étrangement, même au risque de ma propre fragile santé.
Jetant un regard en direction de l'intérieur de la grotte dont on ne voyait pas l'étendue tant elle était grande, je vérifiais ma liste mentale pour m'assurer de ne rien avoir oublié. Kayla n'allait pas tarder, je lui avais transmis les coordonnées à l'aide de Grishkin (il allait plus vite que Gérard) et il me fallait m'assurer de ne rien avoir laissé au hasard.
Le lieu, en vérité, était une grotte abandonnée par un couple de Noirs des Hébrides. Voilà de nombreux mois qu'ils avaient déménagés (évidemment je savais exactement où se trouvait leur nouveau nid), et voilà pourquoi j'étais certaine que rien ni personne ne viendrait nous déranger ici. Aussi, je connaissais l'intérieur de la roche comme ma poche pour l'avoir visité de nombreuses fois, et je m'étais même affairée à la préparer en vue de cette soirée en compagnie de Kayla.
La jeune sorcière de la maison de Gryffondor était ma protégée à présent depuis de nombreux mois car elle m'avait demandé de lui enseigner l'animagie. Je devais reconnaître que j'avais eu beaucoup de plaisir de la guider, elle avait toujours été très attentive et assidue, aussi très déterminée (un trait commun chez les Gryffondor). Elle était ce soir aux portes de l'accomplissement de ce long et pénible apprentissage, et j'étais heureuse et fière de pouvoir l'accompagner jusque-là. Néanmoins, ce que je venais de dire à Bonnie comptait aussi pour mademoiselle Rausale, car je devais admettre être nerveuse pour elle. Quand bien même j'avais confiance en ses capacités, je ne pouvais m'empêcher d'espérer pour que tout aille pour le mieux, car le risque zéro n'existait pas, surtout pour cette phase finale.
Lorsque le craquement typique du transplanage retenti à mes oreilles, accompagné du bruissement du tonnerre, je souriais à la jeune femme tandis qu'elle s'approche de Bonnie et de moi.

- Bonsoir, comment vas-tu ?

Il était important que je sache comment elle se sente afin que je puisse agir de la façon la plus adaptée pour elle. D'un geste du menton, je l'entrainais à l'intérieur de la grotte. Le couloir de l'entrée comportait un virage, une fois celui-ci franchis, le froid était déjà bien moins présent. Il découlait sur une ouverture gigantesque pouvant accueillir sans difficulté une famille entière de dragons, les ailes ouvertes au maximum. L'air était humide, ce qui n'était pas étonnant à cause de la météo plus qu'humide à l'extérieur (nous nous trouvions sur une île dont la roche abritait cette grotte), et la mousse qui s'agrippait ça et là sur les parois semblait garder jalousement pour elle cette bruine. Fait davantage étonnant et fascinant, cette dites bryophytes était phosphorescente, donnant une lumière verdâtre et bleu faible à l'antre dans laquelle nous nous trouvions, permettant de rester dans une pénombre toute relative. Pour remédier à la résistance des derniers voiles sombres qui restaient accrochés dans les recoins, j'avais demandé à Bonnie d'accrocher quelques flammes magiques, suffisante pour éclairer, pas assez vraies pour brûler.
Nos bruits de pas raisonnèrent dans un écho lointain. Ici, nous étions à l'abri des regards et du froid, les parois étaient très espacées les unes aux autres pour empêcher de foncer dedans par inadvertance (cela pouvait arriver en cas de perte de contrôle durant une transformation). Une fois au centre de la grotte, après plusieurs secondes de marche, je me tournais vers mon élève.

- Bien… est-ce que tu es prête ? as-tu des questions ou des appréhensions ?


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Kayla Rausale
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Sam 18 Sep - 15:34

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Abigail & Kayla - 23 décembre 2020
Je suis sereine. Étrangement sereine. Me demandant si cela ne dissimulait pas une angoisse très profonde bien enfouie au fond de moi-même. Je me suis tellement préparée pour cet instant que je suis incroyablement prête, comme si je l’étais depuis toujours. La préparation effectuée au Ministère et les cours de méditation avec Abi m’ont permise d’être dans cet état aujourd’hui. Dans un sentiment de plénitude. Je suis déterminée. J’ai l’impression de l’être depuis des mois. Depuis que mon instructeur du Ministère m’a informé qu’il pensait que j’étais prête à entamer le processus et la procédure afin de devenir Animagus. Abi aussi me disait qu’elle sentait que quelque chose avait changé en moi ces derniers mois. Je ne saurai pas dire quoi, je ne saurai pas dire pourquoi. La seule chose que je sais, c’est que j’ai effectivement envie et besoin que cela change, besoin de me prouver à moi-même que je peux réussir cet acte de magie avancé. Je sais que cela pourrait m’aider dans bien des manières dans ma formation, que cela pourra m’aider également plus tard sur le terrain. Peu importe l’animal dont je prendrai la forme : un animal petit sera d’un grand secours pour les missions d’infiltration ou d’espionnage, un animal plus imposant pourra compenser mon petit gabarit.

Quand les prévisions météo en Ecosse ont annoncé de l’orage toute la soirée, j’ai su que c’était le moment. Le moment de mettre un terme à ce long apprentissage, cet apprentissage qui aura duré un an et demi. Un an et demi de durs labeurs mais pourtant, en être arrivée au terme me rend très fière. J’espère désormais que tout ira bien. J'ai tout fait comme il se devait. La feuille dans la bouche pendant un mois entre deux pleines lunes -je n’ai jamais prêté autant d’attention au calendrier lunaire qu’à ce moment là-, la confection de la potion en elle-même (merci à ma cousine Hestia de son aide précieuse, je n’y serai jamais arrivée sans elle), la dissimulation de la potion dans un endroit calme et sombre, la répétition de l’incantation, encore, encore et encore. Chaque matin et chaque soir. Cela n’a pas toujours été facile de dissimuler ce processus étrange, notamment à Lyam, et j’ai eu de la chance qu’il ne surprenne pas un bout de bois à la main et pointé sur mon cœur tout en murmurant l’incantation Amato Animo Animato Animagus. Depuis quelques semaines déjà, je sentais quelque chose d’étrange dans ma poitrine, comme si j’accueillais la vie en moi non je ne suis pas enceinte, enfin je crois ?. Un second battement de cœur, des pulsations, des palpitations, rendant mon excitation grandissante chaque jour qui passait. Mais l’orage se faisait attendre. Certains sorciers attendaient des mois, voire des années. Me concernant, je n’ai pas eu à patienter aussi longtemps et je sais que je suis chanceuse.

Lorsque les premiers éclairs ont percé le ciel, j’ai écrit à Abi et j’ai ouvert le placard où j’avais dissimulé ma fiole. La potion, devenue d’un rouge vermeil, m’a immédiatement rappelé la couleur de ma maison et je me suis sentie si… exaltée ? Je guette la fenêtre, dans l’attente du hibou d’Abi qui tarde à revenir afin qu’elle me soumette la localisation de l’endroit où je ferai -si tout va bien- ma première transformation. Au bout de ce qu’il me semble des heures, l’adresse enfin connue, je transplane et je me retrouve face à un paysage des plus déconcertants. Une falaise, l’étendue de l’océan, une grotte. Abi et son elfe de maison. Je les rejoins sans tarder et souris à ma mentor. « Très bien et toi ? » Je n’avais pas revu Abi depuis plusieurs semaines. Le neutraliseur de magie était passé par-là et je ne l’avais vu que dans le cadre de mes entraînements. « Excuse-moi de te déranger ainsi la veille des fêtes de Noël. La météo n’a pas vraiment voulu m’écouter. » dis-je d’un ton amusé. J’avais moi-même laissé en plan mes parents et Thalia pour venir ici mais ils m’ont laissé partir avec un grand sourire sur les lèvres, un sentiment de fierté sur leur visage. Abi me fait « entrer » dans la grotte, si je peux dire cela ainsi et je scrute avec attention les lieux afin de m’imprégner de l’instant. C’est dans cet endroit que je vais me transformer pour la première fois et je m’y sens plutôt bien. Cette grotte m’inspire quelque chose de vivant, je ne saurai expliquer mon sentiment mais j’ai l’impression qu’elle a une âme. « C’est magnifique. » murmuré-je en regardant les plantes phosphorescentes qui illuminaient d’une douce lumière certains morceaux de roches. L’endroit n’était pas entièrement dans la pénombre, il y avait également quelques flammes magiques qui dansaient au gré des quelques brises de vent qui parvenaient jusqu’ici. Je suis en silence la jeune femme et une fois arrivées au milieu de la grotte, elle me demande si je suis prête. « Je me sens étrangement calme. Sereine même. » Ce qui est vrai. Cela me surprend moi-même. Je pensais que je serais paniquée mais je me dis que toutes les séances de méditation que j’ai effectuées avec mon professeur m’ont préparé à ce moment et que mon corps réagit donc à cela de la meilleure des manières.

« Ma seule question est de savoir si je serai rentrée chez moi avant que le Père Noël ne soit passé. » Je suis vraiment bien détendue. J'arrive même à faire de l'humour, c'est déconcertant. « Je me sens bien, j’ai hâte de découvrir mon Animagus. » Je retire mon gros manteau d’hiver. Il ne fait pas si froid ici et je n’ai pas envie d’être gênée dans mes mouvements lors de la transformation. J’ai préféré enfiler un vieux jogging et un pull assez épais pour me tenir chaud. Je sors délicatement de ma poche la fiole rouge et la montre à Abi. « Tout te semble en ordre ? » Nous avons répété le scénario des dizaines et des dizaines de fois mais je veux tout de même m’assurer que j'ai tout fait correctement.
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GRYFFONDOR POWER

Au long des siècles marqués par le chaos, les errements, la discorde, la douleur et la peine, de tous temps, il est une chose qui a nourri nos âmes et qui nous a élevé au dessus de notre condition. C'est notre courage.

KoalaVolant

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Abigail MacFusty
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Mar 21 Sep - 16:10

23 décembre 2020

Ce fut une Kayla plutôt sereine que je retrouvais en haut de la falaise avant de la faire descendre dans la caverne que j'avais spécialement aménagée en l'absence de ses habitants. Amusée, je gardais mon sourire pour moi tandis que j'observais un calme palpable dans le comportement de ma protégée alors que le moment était particulièrement crucial. Peut-être que le courage des Gryffondor était tel chez elle qu'elle ne ressentait aucune appréhension, ou peut-être tout simplement ne réalisait-elle pas vraiment que nous étions enfin arrivées au dénouement final ? Mieux encore, j'osais espérer que les séances de méditations que nous avons eues toutes les deux portaient leurs fruits.
Un nouvel éclair déchira le ciel dans mon dos tandis que la jeune femme s'excusait, et ce fut cette fois avec un sourire évident que je lui répondais, la voix enjouée.

- Je vais très bien. Oh ne t'en fait pas, ma mère t'enverra ses doléances pour lui avoir arraché sa fille et son elfe de maison durant les préparations de Noël.

Je pouffais de rire tandis que nous entrions dans le long et sinueux couloir de la grotte, nos pas résonnant dans un écho répétitif et inachevé. Bonnie, enfin éloignée de l'orage, se détendit un peu et lâcha mon manteau pour marcher à mes côtés sans trop se décoller toutefois. Une fois dans l'immense ouverture, je laissais le temps à la jeune sorcière de s'imprégner des lieux, un peu inquiète qu'elle ne s'y sente pas en sécurité ou que ça ne lui convienne pas. À dire vrai, le lieu était un peu à mon image : inattendu et saugrenu. Oui, mais voilà, je n'étais pas non plus un mentor ordinaire, moi, sorcière qui pratiquait la méditation avec ses élèves et qui les entraînaient dans une grotte de dragon pour se transformer. Dans le fond, qu'y avait-il de surprenant à cela ?
Enfonçant mes mains dans mes poches après avoir déboutonné un peu mon manteau, je souriais, rassérénée, lorsque l'élève de la maison de ma chère et tendre s'émerveillait du décor. Ouf, une nouvelle étape de franchie. Levant le nez à mon tour comme si j'admirais ma propre œuvre, je commentais sur un ton tout aussi émerveillé que le sien, comme si je découvrais moi aussi cet endroit pour la première fois.

- Je ne m'en lasse jamais. On découvre des choses fascinantes lorsqu'on explore la nature.

Puis je baissais les yeux sur la sorcière pour l'observer. Elle semblait toujours aussi calme et sereine tandis qu'elle retirait sa veste afin de se sentir plus à l'aise. C'était une excellente chose, car l'appréhension pouvait risquer de compromettre tout ce que nous avions entrepris jusque-là. Toutefois, j'étais moi-même confiante. Kayla était une sorcière douée, appliquée et au courage faisant honneur à sa maison. Lorsque je détournais mes prunelles sombres sur la fiole qu'elle me présenta, mes lippes ne firent que s'étirer encore, car cela était non seulement de bon augure, mais attestait également de l'application qu'avait eue la jeune femme dans sa préparation.

- Oui, tout semble parfait. Je posais mon regard sur elle. Il y a donc de fortes chances que tu puisses rentrer avant la venue du Père Noël chez toi…

Terminant de déboutonner tout à fait ma veste, je la gardais néanmoins sur mes épaules, laissant Bonnie aller ramasser la veste de l'élève sans qu'on ne lui demande quoique ce soit (elle était un peu maniaque cette elfe). Croisant les bras devant moi, je posais mon index contre mes lèvres, réfléchissant à la meilleure manière d'expliquer la marche à suivre à Kayla, moi qui étais si maladroite avec les mots. Cela dit, depuis le temps elle s'en était sûrement aperçu, et sans doute n'allais-je pas l'offusquer. Le problème se posait surtout dans le fait que je ne voulais pas lui faire peur ou la stresser davantage, toutefois, il fallait bien que je la mette en garde sur les risques à encourir. J'étais là pour l'aider et la protéger s'il se passait quoique ce soit, et bien que ma magie soit revenue lentement, je me savais toujours faillible. Ce qui ne l'était pas en revanche, c'était ma volonté de l'aider et de la faire réussir cette ultime étape.

- Bien… donc. Tu placeras l'extrémité de ta baguette contre ton cœur et tu prononceras à nouveau la formule avant d'avaler la potion d'une traite. Comme lors de vos soirées étudiantes où vous faites vos jeux à boire. Cul sec. Je me permettais un trait d'humeur afin de garder cette atmosphère calme et passablement détendue. Je continuais en reprenant mon sérieux. Une fois la potion avalée, et si tout s'est déroulé comme prévu, tu éprouveras une douleur lancinante, et ton rythme cardiaque va fortement s'accélérer. Ce sera à partir de là qu'il te faudra garder ton calme, car tu ne pourras plus rien contrôler… mais plus tu vas te débattre, plus ce sera douloureux et dangereux, d'accord ? Fais-toi confiance et fais confiance en le processus... Je levais rapidement les yeux au plafond de la grotte avant de commenter. … et fais-moi confiance aussi. Je revenais sur elle pour sourire à nouveau. La forme de la créature que tu vas prendre va se dessiner plus précisément dans ton esprit que lors de nos séances de méditation. Cette première transformation est plutôt douloureuse et donc elle peut être effrayante. Si tu as des bijoux sur toi, tu peux les retirer si tu en as envie, car ils vont fusionner avec ta peau, ainsi que tes habits. La vision est assez dérangeante les premières fois, en tout cas moi j'ai mis du temps à m'y faire.

Je remuais des épaules comme pour me délasser de ladite sensation. Voir ses vêtements comme se faire aspirer par son corps était pour le moins étrange et répugnant. Aujourd'hui habituée je ne faisais plus attention, mais je me souviens de cette effet de dégoût que j'avais ressenti lors de mes premières transformations.

- L'important est de garder au maximum ton calme. Une fois sous notre forme animagus, nous gardons notre conscience humaine, mais l'instinct animal est très présent. Si tu as peur ou que tu paniques, ton côté animal peut réagir, et c'est en général dans ces moments-là que le risque de blessure est le plus important. C'est là que j'interviendrais si d'aventure tu te mets en danger, et Bonnie est là pour me seconder.

Je tournais le regard en direction de l'elfe de maison qui avait posé la veste de la jeune femme sur une pierre et s'était assise à côté, les pieds se balançant distraitement dans le vide, patiente, à nous observer et nous écouter comme une religieuse. Elle sourit en entendant son nom et fit un petit signe à ma protégée. Je continuais.

- Une fois que tu seras transformée, il te faudra t'habituer à ta nouvelle apparence et à ton nouveau corps. Si tu en as une, tu verras que c'est assez déconcertant au début de se promener avec une queue qui traine derrière nous. Je ricanais sous le double sens de ma phrase avant de répliquer. Mais j'imagine qu'avoir des ailes à la place des bras ça doit être assez étrange aussi. Iris remplis de bienveillance et de gentillesse, je levais ma main, paume ouverte. Je récapitule : tu retires tes bijoux si tu en as. Je baissais mon pouce. Tu poses l'extrémité de ta baguette sur ton cœur. Je baissais mon index. La formule Amato Animo Animato Animagus. Je baissais mon majeur. Tu avales ta potion cul sec. Je pliais mon annulaire. Tu ne paniques pas et laisses l'animal se former dans ton esprit. Je fermais mon auriculaire. Tu te transformes et t'habitues à ta nouvelle apparence. Je gère le reste et je t'expliquerais le moment venu comment reprendre ta forme humaine. Baissant mon poing, je l'enfonçais dans ma poche avant de lever fièrement le menton. Des questions ? Tu y vas quand tu te sens prête, on n'est pas pressées, on a le temps, on s'en fout des fêtes… faut juste pas laisser passer l'orage. Je lui fis un clin d'œil.


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Kayla Rausale
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Ven 24 Sep - 18:03

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Abigail & Kayla - 23 décembre 2020
Le grand jour est enfin arrivé et je ne me suis jamais sentie aussi prête que ce soir, alors que l’orage gronde dehors et que je me présente auprès d’Abi pour ma première transformation. J’avoue avoir craint de devoir la faire seule mais je suis ravie d’être avec Abigail. Notre relation, si elle était au premier abord plutôt courtoise et professionnelle, s’est rapidement transformée en une relation plus amicale, plus affectueuse. Oubliant le lien Professeur-Élève que nous avions partagé jusqu’alors, le tutoiement s’est vite imposé à moi et j’ai trouvé en la jeune femme une mentor d’exception pour m’accompagner à travers mon apprentissage. Si les formateurs du Ministère étaient forts de proposition et avaient pu m’enseigner tout du processus pour devenir Animagus, j’ai pu également me préparer différemment avec la directrice des Poufsouffle par le biais de la méditation, de la réflexion et des techniques plus douces. Nous nous voyions régulièrement pour cela et j’avoue que j’avais pris goût à ces rendez-vous privilégiés où j’avais l’impression d’apprendre à me connaître davantage. Il est vrai que la méditation m’a permis de faire le tri dans mes pensées et de faire une longue introspection sur moi-même. Je suis vraiment heureuse d’avoir pu le faire aux côtés d’Abi. « Si je lui offre une bouteille de champagne, est-ce que ça calmera ses ardeurs ? » demandé-je, amusée. Tout en sachant qu’elle plaisante probablement. Je m’abandonne à la contemplation de l’endroit choisi par Abi ; je m’émerveille pendant ce qu’il me semble des heures sur le décor majestueux que m’offre cette grotte, faisant plusieurs fois le tour de l’endroit. Lorsqu’Abi m’assure qu’elle ne s’en lasse jamais, un sourire entendu s’installe sur mes lèvres tandis que je murmure : « Je veux bien te croire. »

Je me mets à l’aise et lui montre ma fiole préparée avec l’aide de ma cousine afin qu’elle me dise ce qu’elle en pense. C’est important pour moi d’être parfaitement certaine d’avoir tout bien fait et que j’ai mis toutes les chances de mon côté pour que cela se passe bien. Je n’ai jamais été très douée pour les potions donc l’appui d’Hestia m’a été d’un grand secours et je lui en serai éternellement redevable. Je souris lorsqu’elle m’explique que tout va bien et que normalement, je serai rentrée avant que de multiples cadeaux n’apparaissent comme par magie sous le sapin que j’ai pris grand plaisir à décorer avec Thalia. J’ai toujours aimé les fêtes de Noël, c’est -pour ainsi dire- le moment de l’année que je préfère et j’avoue que je ne pouvais pas me faire de plus beau cadeau que celui-là : achever mon apprentissage et connaître enfin mon Animagus, quelle fierté ! J’ai hâte de pouvoir ainsi rendre fiers ceux qui ont toujours cru en moi malgré mon parcours semé d’embuches. Mes parents en première ligne. Maxime bien sûr. Eirian, Thalia. Puis Abi bien entendu. Elle est peut-être la dernière à être arrivée dans l’équation mais son aide fut primordiale. Indispensable même, je dirais.

Mon regard est attiré par Bonnie qui ramasse ma veste et je fronce les sourcils. Elle était bien là ma veste non ? Je décide de ne pas contrarier l’elfe de maison acariâtre. Ce n’est pas la première fois que je la vois, elle accompagnait Abi lors de nos séances depuis qu’elle était sous l’effet du neutraliseur de magie et je n’avais pas envie de me mettre la petite créature à dos. Alors que ma mentor me répète -une nouvelle fois- la démarche à suivre (alors que je suis persuadée de la connaître déjà par cœur), l’entendre encore une fois me rassure et je me rends compte que je me suis tellement préparée à ce moment que tout me semble tellement limpide. Je bois néanmoins pour la énième fois les paroles d’Abi. Dire la formule la baguette pointée contre mon cœur. Je souris lorsqu’elle parle des jeux à boire, j’suis experte à ces jeux-là. Je garde mon sérieux et je ne commente pas pour ne pas éclater de rire. Douleur lancinante. Est-ce que cela fera plus mal que les coups de couteaux donnés par le Blood Circle dans la forêt ? Je n’en sais rien mais cette douleur, je m’y attends donc c’est peut-être différent ? Garder son calme. Cette partie-là peut est difficile pour moi… Je suis sereine mais je ne sais pas comment je vais réagir donc je respire doucement en me disant que tout va bien se passer. « Je te fais confiance. » dis-je doucement en écho à ses mots. Si cela n’était pas le cas, je ne lui aurai pas confier la tâche importante du lieu et de mon tutorat. La forme se dessinera dans mon esprit. Quelle sera-t-elle ? J’en ai une vague idée sans pour autant en être certaine à cent pour cent… J’écoute les derniers conseils d’Abi qui m’explique qu’elle est aussi là pour intervenir dans le cas où je paniquerai. Elle et Bonnie. « J’espère que vous n’aurez pas besoin d’en arriver là. » Étrangement, ce n’est que maintenant, alors que je réalise que je peux mettre en danger mon ancienne professeure et son elfe de maison que mon cœur s’emballe et accélère. Je sens mon sang tambouriner dans mes tempes à cette idée et je prends plusieurs inspirations lentes pour me détendre. Fort heureusement, Abi sait me mettre à l’aise avec ses blagues graveleuses et je ne peux m’empêcher de laisser un sourire en coin s’installer sur mes lèvres. « Pas faux pas faux. » dis-je doucement alors tandis je retire mes boucles d’oreille, mon collier et mes bagues. Peu importe que j’ai des ailes, trois pattes ou cinq oreilles. Je sais que je vais probablement mettre du temps à m’habituer. Quoi de plus naturel ? Je l’écoute religieusement tout récapituler tout en m’approchant de l’elfe de maison : je glisse mes bijoux dans ma veste qu’elle a déposée sur un gros caillou. Je réprime un petit rire lorsque je la regarde assise comme une enfant qui attend, les pieds dans le vide et les balançant doucement. Je retourne auprès d’Abi qui me demande si j’ai des questions. « Non, tu as répondu à chacune d’entre elles depuis que tu m’accompagnes. » Une phrase simple mais qui veut dire beaucoup, je la remercie ainsi tacitement de son enseignement et de son aide tout au long de ces derniers mois. « Moi j’m’en fous pas des fêtes, j’veux faire une photo de moi transformée devant mon sapin. » Je rigole doucement, répondant à son clin d’œil. Je ne plaisante qu’à moitié.

Alors que je ne peux voir les éclairs transpercer le ciel, un grondement sourd retentit et je sais qu’Abi a raison. Nous ne devons pas laisser passer l’orage. C’est l’heure, c’est le moment. Je ne dis pas un mot de plus et je m’installe en tailleur sur le sol. Je noue ma chevelure en un chignon lâche pour ne pas qu’une mèche rebelle vienne me déranger pendant ma transformation. Maintenant que l’instant fatidique se rapproche, je me sens étrange, légèrement angoissée. Je suis nerveuse mais j’ignore si c’est à cause de l’excitation ou de l’appréhension. Probablement des deux à la fois en vérité, ce qui fait tout l’intensité du moment et me plonge dans une ambivalence très profonde alors que je sors ma baguette magique et ma potion écarlate. Je la regarde pendant ce qu’il me semble des heures avant de me décider. Je prends une longue inspiration et je pointe ma baguette tout droit vers mon palpitant qui s’emballe avant même que je ne prononce la formule. Mais je le sais, je ne dois pas reculer, je ne dois plus reculer, je me suis préparée, je suis prête, je dois me faire confiance. Dans un murmure, je dis : « Amato Animo Animato Animagus. » Je retire le bouchon de liège qui enfermait la potion et l’avale sans me poser de question. Le mélange est immonde. Je n’ai pas vraiment le temps de m’apitoyer sur le goût plus que douteux de celle-ci car à peine ai-je avalée la dernière goute qu’une vive douleur me plie en deux ; je hurle tellement cela me fait mal. Mon rythme cardiaque s’accélère alors même que mon cœur battait déjà comme un fou avant que j’avale la potion. Je ressens tout très intensément. La souffrance, le calvaire. C’est une véritable épreuve et je sais que je dois rester calme mais j’ai tellement mal que je ne parviens pas à la maîtriser. Je laisse mon esprit vagabonder loin, trop loin, bien loin de l’idée même de la transformation et c’est quand la fiole que je tenais toujours fermement entre mes doigts se fracasse au sol que mon cerveau se reconnecte et que je tente par tous les moyens d’abréger cette douleur. Pour cela, je dois reprendre le contrôle de mes émotions et mes pensées se concentrent sur la forme encore nébuleuse qui se dessine dans ma tête et pourtant celle-ci devient de plus en plus claire au fur et à mesure que les secondes s’égrainent et si je suis abasourdie de l’animal qui apparaît dans mon esprit je n’en suis pas du tout étonnée. Je ne saurais comment l’expliquer.

Alors que l’image est soudainement bien nette, une douleur lancinante me fait tomber à terre et j’ai l’impression d’hurler d’agonie sans savoir si c’est dans ma tête ou si je hurle vraiment. Je sens littéralement mes os se déchirer, s’allonger, se casser ; je sens ma peau qui se distend, qui change, qui fusionne avec mes vêtements et c’est si étrange que j’ai envie de les arracher ; ma voix se brise, se mue, se transforme dans un feulement intense. Je ne sais pas s’il s’est passé une minute ou bien une heure lorsque ma souffrance s’achève enfin et que je tente de me redresser à la manière d’un homme. Je tombe sur mes pattes et me couche au sol. Sur mes… pattes ? Putain. Je ne veux pas me relever tout de suite, je ne m’en sens pas encore capable : mon cœur bat à tout rompre dans ma poitrine.

Je me rends compte que j’ai peur tandis que mes sens m’apparaissent décuplés. L’odorat. Alors que je tente de dompter l’animal qui sommeille en moi, une odeur forte et entêtante s’installe dans mes narines et me fais instinctivement relever la tête. L’odeur d’Abi. Ce n’est ni son parfum, c’est elle, c’est son odeur à elle, son odeur d’humaine. La vue. J’ouvre les yeux, nul besoin de savoir est Abi, je l’ai senti et je tourne la tête vers elle. Ma vision semble affutée. Je vois des putains de détails que mes yeux d’humaine ne verraient pas, tout me semble si beau, tout me semble si clair, tout me semble plus précis. Que ce soit les reflets blonds des cheveux d’Abi ou les petites rides fripées que j’aperçois sur les mains de Bonnie ou même encore les couleurs chatoyantes de la grotte qui me semblent soudainement bien plus intenses. L’ouïe. Un grondement sourd parvient jusqu’à mes oreilles qui s’agitent au moindre bruit ; mon ouïe également est plus aiguisée et je peux même entendre les clapotis de la langue de Bonnie dans sa bouche. Alors que je pense avoir apprivoisé deux de mes sens, je me sens prête à expérimenter un autre. Je veux dire à Abi que ça va mais seul un grognement incroyablement puissant jaillit de ma gorge, de ma gueule. Je sursaute et mes petites pattes noires flanchent à nouveau tandis que je m’affale au sol. Le toucher. Je tente de me redresser encore. Je me sens lourde, incroyablement lourde, comme si soudainement, je pesais cinquante kilos de plus. Je tremble tandis que je tente de dompter cette position pas du tout habituelle pour l’homme. J’ai l’impression d’être un chaton à qui l’on apprend à marcher. C’est presque le cas. J’avance méthodiquement, une patte après l’autre, doucement. Je découvre des sensations nouvelles, comme l’impression de rebondir sans discontinuer sur une montagne de coussins. Le goût. Une de mes pattes noires glisse dans une flaque d’eau et je me penche presque instinctivement pour boire un peu d’eau dans un geste qui me paraît soudainement bien naturel. Beurk ! L’eau est incroyablement ferreuse et cela me dégoûte. Tout est accru, tout me semble plus intense, plus fort. Moins humain. Je sens que l’animal en moi pourrait prendre le dessus mais il ne le fait pas, je maîtrise. J’ai l’impression de maîtriser.

Alors que j’avance vers Abi avec précaution, une drôle de sensation m’envahit. Quelque chose d’étrange me suit. Un frissonnement du vent, un bruit presque imperceptible. Je sursaute. Encore. Putain. J’ai une queue. Mais putain, Kayla, à quoi tu t’attendais ? Je me sens idiote alors que ma respiration se calme doucement de la petite frayeur que je me suis faite. Évidemment que j’ai une longue queue noire. Je suis une panthère.
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Ven 24 Sep - 23:12

23 décembre 2020

Je me laissais aller à un rire léger alors que la jeune femme proposait d'offrir une bouteille de champagne à ma mère pour se faire pardonner. Si elle prenait Helora par les sentiments, il était certain que Kayla allait devenir sa nouvelle fille adoptive. Réponse approbatrice, je précisais tout de même que ce n'était pas utile. Si j'étais une personne tendre et gentille, ma mère l'était bien plus, elle était un véritable ange tombé du ciel avec la voix la plus douce de l'humanité. Sans doute pensais-je cela parce qu'elle était ma mère, précisément, mais moi qui avait côtoyé plusieurs femmes, jamais aucun ne lui avait atteint la cheville. Pas même Harper.
Elle n'avait même pas perdu en chaleur et en douceur alors que le destin lui avait retiré un enfant. Elle en avait même accueilli une troisième sans la moindre hésitation, sans différencier cette enfant (à l'époque), de nous.
Une plaie dans ma vie.
Mais qu'importe je n'étais pas là pour penser à elles, je préférais me concentrer sur ma pupille que j'avais sous les yeux et qui avait besoin plus que jamais de mon aide. Alors je lui expliquais ce qu'elle savait déjà, je lui rappelais ce dont elle se souvenait déjà, je plaisantais (tout le moins j'essayais) pour ne cesser de la rasséréner et de la détendre sans toutefois lui cacher les moments les plus difficiles qu'elle aura à traverser dans les minutes à venir. Je n'étais pas une personne qui mentait, je détestais cela, et j'avais aussi du mal à voiler la vérité lorsqu'elle était importante. Kayla devait tout savoir, car ne pas l'informer correctement, c'était jouer avec sa vie.
Apparemment absolument pas dérangée par mon franc parlé, la jeune femme répond même avec une certaine élégance à mes plaisanteries. Rira bien qui rira la dernière. Mon information concernant la queue était très sérieuse malgré mon air taquin et mon sous-entendu graveleux.

Observant la jeune femme retirer ses bijoux et les rapporter non loin de Bonnie, je souris sans cacher mon amusement en voyant le regard qu'elle jette à mon elfe de maison, qui, pour une fois (qui était rare), dégageait une certaine candeur. Fort heureusement, les habits ne faisaient pas le moine et Kayla le savait très bien, Bonnie était une véritable chipie, et elle comme beaucoup d'autres qui me croisaient depuis ma perte de pouvoir, en avaient fait les frais. La seule qui donnait du fil à retordre à la créature, c'était Harper, sans surprise.
Allure bienveillante et tendre, je détournais un regard gêné tandis que la sorcière m'assurait que j'avais répondu à toutes ses questions depuis le commencement. Je ne savais pas trop si c'était une franche réalité, mais je prenais le compliment comme tel et surtout, j'étais heureuse d'avoir pu éclairer sa lanterne lorsqu'elle en avait besoin. Pourvu que je ne me sois pas trompée… la suite nous le dira bien assez vite.
Un petit rire se dégagea de mes narines alors qu'elle me disait vouloir sa photo devant le sapin sous sa forme animale. Comme je comprenais ce sentiment, la première année, je n’avais moi non plus pas pu résister à cette tentation, qui était bien trop grande, de me transformer dès qu'on voulait m'arrêter pour un cliché. C'était moi. Mon autre moi. Ma vraie moi. Ce qui sommeillait en moi, ma seconde nature, ce pourquoi j'étais née, ce qui me complétait en tant qu'humaine, et, à l'inverse, j'étais l'humaine qui complétait le chien. À cette pensée, une boule se noua dans ma gorge. Le Blood Circle m'avait privé de ça. Il m'avait arraché mes pouvoirs, il m'avait retiré le côté pratique de ce que la magie pouvait me procurer. Ça, j'avais appris à vivre avec, et ma fois, je devais admettre réussir à plutôt bien m'en sortir… mais ne plus me transformer… me priver de l'odorat exceptionnel du chien, de son ouïe surdéveloppée… me priver des sensations extraordinaires que la nature avait à m'offrir… c'était… c'était la pire des tortures. En cela, jamais je ne pardonnerais les agissements du Blood Circle. Non pas que je veuille me venger et leur faire payer, mais j'aurai d'autant moins de scrupule à contrecarré leurs plans à l'avenir.

Chassant mon trouble et mon manque d'un battement de paupière nerveux, je me déplaçais vers Bonnie pour m'appuyer contre le rocher, les bras croisés. Prunelles posées sur l'élève de la maison rouge, je lui laissais prendre tout le temps dont elle avait besoin pour se préparer. La voilà au moment le plus crucial, l'apogée du processus, et c'était maintenant que tout allait se jouer. Baguette pointée sur son cœur, elle récita l'incantation sans la moindre hésitation, faisant honneur au courage des lions dorés, tandis que moi-même, en cœur, j'attrapais ma propre baguette, prête à intervenir en cas de besoin.
Je ne sursautais pas. Je ne m'émouvais pas (ce qui ne me ressemblait pas) alors que ma protégée s'en vint à se tordre et hurler de douleur. Je connaissais cette sensation… celle des os qui se brisent et se changent de formes. Celle de ressentir les poils percer sa peau de l'intérieur comme un millier de petites aiguilles. Celle de ressentir ses dents s'allonger en de véritables armes au point de se mordre soi-même la bouche à sang. Celle d'entendre le battement d'aile d'un papillon et d'en avoir alors mal au crâne. Celle de voir différemment, sous un autre angle, avec d'autres couleurs, et de devoir prendre le temps de s'habituer. Celle de sentir véritablement une personne, au-delà d'un quelconque parfum ou d'une excellente lessive. Sentir ce que sa peau dégageait, une odeur plus ou moins prononcée selon les individus. Celle de ressentir sous ses pattes un sol bien différent, d'avoir la sensation de pouvoir faire corps avec la matière sur laquelle on marchait, pour être d'autant plus prédateur.

Je lui laissais le temps qu'il lui fallait alors que sa transformation était finalisée juste sous mes yeux. C'était un spectacle dont je ne me lassais pas. Non pas parce que je me délectais de la souffrance que cela engendrait (quelle horreur) mais bien parce que là était l'accomplissement d'un long et pénible apprentissage, et Kayla n'avait jamais failli. Elle avait toujours été attentive, prête à agir, volontaire et déterminée. Jamais je l'avais ressentie démotivée par son projet, et voilà que ce soir, le résultat payait enfin. Elle titubait, essayait de trouver ses appuis, découvrait un nouvel univers dans un monde qu'elle connaissait pourtant déjà.
Quand enfin, avec une maladresse toute mesurée, elle se tourna vers moi pour s'approcher, je restais encore immobile, confiante de ne pas avoir en face de moi une humaine ayant perdu le contrôle de l'instinct animal. Pensée qui se confirma alors qu'elle sursauta et réalisa qu'elle… avait une queue. Là, je ne pus m'empêcher d'éclater de rire. Un rire clair, cristallin, celui dont peu pouvaient se targuer avoir entendu venant de moi.

- Aaaahahaha !! Tu verrais ta tronche ! Je t'avais dit qu'avoir une queue c'était bizarre ! En plus la tienne va trainer par terre ohohohohoho.

Poussant sur mes bras et ma colonne vertébrale, je me décollais du rocher, en gardant néanmoins toujours ma baguette dans ma main. L'animal sauvage pouvait encore reprendre le dessus s'il en avait envie, une première transformation pouvait toujours être pleine d'imprévus. Néanmoins sans crainte (je faisais face à des dragons, qu'était donc une panthère en comparaison ?), je m'approchais de mon élève pour passer sur son flanc gauche, admirative. Faisant le tour, je contemplais le résultat avec une fierté non dissimulée. Les doigts des deux mains devant ma bouche, je dissimulais avec peine un sourire éclatant. Me stoppant en face de la panthère noire, je l'admirais encore quelques secondes avant de m'esclaffer une nouvelle fois, débordant de joie pour Kayla, me mettant à pleurer tant j'étais heureuse.

- Putain Kayla t'es juste trop belle comme ça, ça te correspond si bien… c'est… wow c'est trop bien, je suis tellement heureuse pour toi !

Joignant le geste à la parole, je fis signe à Bonnie qui m'apporta alors... Un petit miroir... Et fière comme une pointure de mode, je montrais son plu beau profil à la jeune femme... Enfin la jeune panthère.


Never Ending Circles
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Sam 25 Sep - 21:07

C'est de la magie
ou je ne m'y connais pas !
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Abigail & Kayla - 23 décembre 2020
J’ai imaginé la transformation des millions de fois dans ma tête mais j’étais bien loin de la réalité. J’étais pourtant préparée à la douleur, préparée à souffrir, à avoir mal. La première fois était douloureuse et pas que pour les transformations d’ailleurs lol, j’y ai pensé souvent, mais on ne peut jamais s’attendre à ressentir une oppression telle que celle-là, un mal tel que celui-ci. Je me suis toujours dit que j’étais une jeune femme forte mais les hurlements passent tout de même mes lèvres sans que je ne puisse les empêcher. C’est intense et les sensations qui m’envahissent sont autant de douleur que je ne peux réfréner. J’ai l’impression que la transformation dure des heures et pourtant, lorsque je retrouve mon souffle et que la souffrance s’estompe, je comprends immédiatement que j’ai réussi. Je le sais, je le sens au plus profond de moi. Tout me semble différent, tout me semble plus net, plus clair. Ma vision plus précise, cet odorat exceptionnel, cette ouïe surdéveloppée ; toutes ces sensations se mélangent en moi alors que je prends le temps d’essayer de m’habituer à tout cela. J’ai l’impression d’être un nouveau-né qui découvre le monde et ses subtilités, un bambin qui tente de faire ses premiers pas sans y parvenir. J’ai l’impression d’être passée au rouleau compresseur et je sais que je dois prendre le temps de ressentir les choses ; le poids de mon corps, le fait d’avoir quatre pattes et de marcher ainsi, le fait d’avoir UNE QUEUE. Je me suis faite une frayeur incroyable en la voyant et ma gueule se tourne vers Abigail qui éclate de rire, surement en écho avec sa blague douteuse de tout à l’heure.

Personnellement, si j’avais déjà une idée de mon animagus avant même que je me transforme, j’avais envisagé le fait de m’être trompée. Effectivement, pour la plupart des gens, l’animagus représente souvent son patronus et mon patronus était une panthère bien avant que j’entame le processus d’apprentissage long et fastidieux afin de devenir Animagus. Puis, lors de mes séances de préparation, que ce soit au Ministère ou avec Abi, cette image s’était imposée à moi tellement souvent que je me suis projetée avec cette forme là d’Animagus sans pour autant en parler à mes instructeurs, ni même à mes amis. J’avais eu envie de le découvrir par moi-même le jour même sans a priori et sans faux-semblant. Pour autant, la queue, bien évidemment, c’est nouveau. Un grognement étrange sort de ma gueule tandis que je sens que je veux rire moi aussi mais que je ne le peux pas. Je me sens encore un peu trop anthropomorphe, avec ma vision humaine des choses et je dois tout apprendre ; apprendre à me conduire et à me comporter comme un animal, apprendre à me mouvoir tel un animal, apprendre à vivre ainsi. Je dois oublier que sous cette forme, je ne peux pas parler, je ne peux pas faire de magie, je ne peux pas interagir comme lorsque je suis sous forme humaine. Je regarde avec mes yeux perçants Abigail et je la fixe de mon air sévère. Je ne sais pas si elle comprendra le message mais en gros ça veut dire : Tu vas voir quand je vais me retransformer, je vais te bouffeeeeeeeeeer. Je pourrai aisément la manger maintenant d’ailleurs, j’ai de grandes et belles dents acérées mais ce n’est guère le but de la manœuvre.  

Je reste debout pendant ce qu’il me semble des heures, juste sur mes pattes, afin de m’habituer à la nouvelle répartition de mon poids de corps et Abi s’approche de moi. Je ne préfère pas bouger, préférant voir si je maîtrise l’animal en moi avant de tenter quoi que ce soit. Je l’observe du coin de l’œil faire le tour de moi et étrangement, je la sens… admirative ? Fière ? Je ne saurai expliquer pourquoi ni comment mais je le sens. Et elle confirme mes pensées bien rapidement en me disant que je suis superbe et qu’elle pense que cela me correspond totalement. La joie se ressent sur son visage et je souris doucement. Abi fait signe à Bonnie et la petite elfe de maison s’approche de nous et lorsque je comprends ce qu’elle tient dans la main, j’ai une certaine appréhension. Bizarrement, mes paupières se ferment et je n’ose plus. Ressentir cette enveloppe différente oui, mais la voir ? Je me sens idiote tout à coup. Je suis arrivée jusqu’au bout de la transformation pour craindre mon propre reflet ? L’autre version de moi ? La nouvelle version de moi plutôt ? Je viens d’accomplir un acte magique d’une grande difficulté et soudainement un sentiment immense de fierté m’envahit et j’ouvre les yeux et me regarde dans le miroir. Je sursaute à nouveau, surprise. J’avais vu mes pattes noires mais je n’avais pas imaginé l’être entièrement et je bouge la tête de droite à gauche, les yeux toujours rivés sur le miroir pour admirer mon profil. Avec précaution, j’avance une patte puis l’autre et je me regarde mon reflet bouger avec moi. Je m’assois à la manière d’un chat et observe la couleur intense de mes yeux : d’un jaune presque ocre, entourées de reflets verts, mes pupilles sont uniques. À l’instar de la Kayla humaine, j’essaie de tourner sur moi-même comme lorsque j’enfile une belle robe et que je veux qu’elle vole au vent.

Mes pas sont de plus en plus surs et j’ai l’image d’un girafeau qui effectue ses premières enjambées ; je commence à maîtriser la marche. Il s’agit surtout de bouger ses pattes opposées en même temps finalement. Ce n’est pas naturel du tout au début mais je commence à piger le truc. Je me désintéresse de mon reflet et fais le tour de la grotte à pas de panthère loup. Je m’impressionne moi-même de l’absence de bruits. Je me sens féline, je me sens bien, je me sens incroyablement à l’aise finalement. Je regarde Abigail et je me demande qu’est-ce que je pourrais essayer comme posture. Je ne me sens pas encore de bondir telle une lionne sur sa proie mais peut-être que… Je me couche doucement et me retrouve sur le dos me grattant contre le sol rugueux pour chasser un moustique qui m’embête. Je me redresse et je me sens bizarre. Je m’approche d’Abi et tourne autour d’elle, amusée. Sans crier gare, ma longue queue noire vient fouetter son dos. Non mais oh, ça lui apprendra à se moquer !  
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Mar 28 Sep - 21:34

23 décembre 2020

Je me moquais tendrement de Kayla, parce que je savais que je pouvais le faire, je savais que la jeune femme ne m’en tiendrait pas rancune. En réalité, c’était davantage une arme pour essayer de contrôler la nervosité que j’avais ressenti avant sa transformation (l’échec ne devait pas être écarté même si nous avions bien et beaucoup travaillé), puis le stress que j’avais ressenti pendant. Entendre ses os se briser, ses hurlements… Quand bien même j’étais restée de marbre, tout cela avait mis mes nerfs à rude épreuve, surtout la veille de Noël, merde, putain d’orage. Puis enfin ressentir le soulagement de la voir transformée et apparemment en pleine forme. Oui tout cela avait fait monter les larmes à mes yeux, parce que j’étais si fière de la jeune sorcière qui était parvenue à atteindre son but… et j’avais eu l’honneur d’être aux premières loges pour assister à cela. C’était vraiment quelque chose de fort, une marque profonde de la confiance qu’elle avait en moi, et véritablement, tout cela me touchait réellement.
Rire de la surprise de Kayla me permettais de masquer un peu mieux toutes ces émotions, et me donnais la possibilité de me calmer un peu. Alors fière, je lui tournais autour pour admirer son pelage ébène aux quelques reflets bruns. Elle avait de merveilleuses taches finement dessinées. Son regard était perçant, ayant gardé le reflet de sa détermination et de sa profonde gentillesse.
Lorsqu’elle pousse un grognement étrange, ressemblant à un genre de rire, ou de menace, je ne pouvais m’empêcher de sourire, les yeux brillant de malice, encore une fois. C’était une chose étrange, lorsqu’on était un animagus néophyte, que de perdre sa voix si habituelle. Parler était quelque chose de propre à l’être humain, la communication par la voix était normal chez nous… mais pas chez les animaux. Me concernant, j’avais eu la chance d’avoir une forme animagus plutôt commune, j’avais donc pu me rendre auprès d’autres chiens pour apprendre à communiquer avec eux, à imiter leurs mimiques, à étudier leurs façons d’interagir et ce, de la manière la plus proche qui soit. Kayla allait devoir apprendre autrement, et je serai là pour l’aider, toujours. D’ailleurs, j’allais commencer dès ce soir, mais d’abord…
… Je lui présentais un miroir pour qu’elle puisse admirer son reflet, mais la voilà qui soudainement faisait sa timide. En la voyant fermer les yeux, j’y allais de mon petit commentaire.

- Oh et oh princesse, c’est qui qui voulait faire une photo devant le sapin ?

Voix enjouée et amusée, je la taquinais encore, sans toutefois la presser. Je savais ce que ça faisait que de découvrir un reflet qui est le nôtre, sans vraiment l’être. Tout comme la voix. C’était quelque chose pour le moins déconcertant que de devoir apprendre à contrôler un nouveau corps. Souvent je m’amusais à m’imaginer que c’était le lot de ce que devais vivre presque quotidiennement les métamorphomage, mais cela n’était qu’une lubie de ma part. La métamorphose avait toujours sa part de mystère et son lot d’adaptation, nous le savions dès les premiers cours dans cette matière à Poudlard, ou dans n’importe quelle autre école. Mais voilà encore une fois, le vivre de la sorte, c’était quelque chose de bien différent.
Laissant la jeune femme s’admirer sous toutes les coutures, je ne pouvais m’empêcher de l’observer avec les yeux rieurs, toujours fière d’elle. Je n’arrivais pas à me dépêtrer de cette sensation. Il fallait dire aussi que je n’avais pas accumulé les élèves en animagie, Kayla était l’une des rares (avec Septima maintenant), alors forcément, j’étais profondément bouleversée (dans le bon sens du terme) de sa réussite. Aussi, je comprenais, encore une fois, ce que c’était que de s’admirer dans une autre peau. C’était comme si on avait le luxe de s’admirer dans un vêtement ultra rare et qui nous allait avec un ravissement tout particulier.

Petit à petit, je la voyais de plus en plus assurée, son pas devient de plus en plus délicat et leste. Lorsqu’elle s’éloigne de son reflet, je rends le miroir à Bonnie qui retourne vers son rocher (et les affaires de l’étudiante), et, passant mes mains dans mon dos, gardant ma baguette entre mes doigts, je ne quittais pas du regard la panthère qui fit le tour de la grotte pour s’habituer à ses nouveaux sens. Découvrir son environnement sous un autre point de vue, c’était ce qui me fascinait le plus lorsque je prenais ma forme animagus, et c’était ce qui me manquait le plus aujourd’hui. Sans mal je pouvais me souvenir des odeurs de la roche froide, entendre les grondements de l’océan derrière, ainsi que les plic ploc des gouttelettes qui tombaient lentement dans un coin sombre. Voir ce que les yeux humains ne parvenaient pas à capter, ressentir dans les coussinets la fraicheur de la pierre, et sentir les courants d’air chatouiller les poils qui se mettaient alors à danser.
Laissant échapper un petit ricanement en la voyant se rouler à terre (ce que je préférais sous ma forme canine), je la laissais s’approcher de moi, ne montrant toujours aucun signe de crainte.
En vrai, j’étais même sûrement en train de vivre chaque sensation de Kayla à travers elle tant elles me manquaient, tant je voulais les revivre, et tant j’étais frustrée de ne pas pouvoir le faire. Maudit Blood Circle, maudite guerre qui me privait de ce dont j’avais le plus besoin pour mon équilibre personnel.
Suivant la panthère du regard tandis qu’elle me passe dans le dos, je sursaute lorsqu’elle me fouette le dos. Un rire sincère s’échappe de mes lèvres tandis que je fis volte-face.

- H… Hey ! Doucement roh ! Je me frottais théâtralement le dos comme si j’avais véritablement eu mal. Ne va pas te la casser non plus hein, ça ne doit pas être agréable. Je maugréais. Ce n’est déjà pas agréable quand on se fait marcher dessus…

Oui oui ça m’était déjà arrivé de me faire écraser la queue. J’étais invisible en tant qu’humaine, je savais aussi être discrète sous ma forme de chien, et quand je me promenais en ville sous cette apparence, ça m’étais déjà arrivé de me faire bousculer. Les gens ne baissent pas forcément les yeux (heureusement que je ne me changeais pas en Chihuahua).
Reprenant un peu de sérieux, je pointais de l’index un rocher, légèrement plus haut que celui où se trouvait Bonnie.

- Tiens au lieu de faire la maligne… on va faire un peu d’exercice pour que tu puisses t’habituer à tes nouvelles, et naturelles, compétences. Sauf erreur, la panthère est l’un des fauves qui peut sauter le plus haut sans élan. On va vérifier ça, et ça va te permettre d’en prendre conscience, et aussi de ton poids. Aussi, tu as des griffes maintenant, il va falloir que tu apprennes à en faire bon usage.

Tranquillement, je me déplaçais jusqu’au dit monticule pour le tapoter du plat de la main.

- Tu devrais pouvoir sauter dessus sans prendre trop d’élan. Du coup, si tu n’utilises pas assez de force tu vas te cogner, si tu en utilises trop, tu risques de passer par-dessus. Je m’écartais un peu en croisant les bras. Vas-y, surprends-moi.

Je souriais, cette fois loin d’être taquine. Je la défiais, et je la savais parfaitement capable de réaliser ce que je venais de lui demander. C’était des exercices qu’elle allait devoir répéter plusieurs fois avant de véritablement prendre conscience de son nouveau corps (et de l’utilité de sa queue pour son équilibre, notamment).


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Jeu 7 Oct - 22:06

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Abigail & Kayla - 23 décembre 2020
J’y suis arrivée. Après plus d’un an d’efforts, de dur labeur, de longues séances d’apprentissage, après une formation spécifique et coûteuse en énergie, j’y suis parvenue. Je suis fière, je suis tellement fière de moi alors que je commence à appréhender ce nouveau corps, cette nouvelle forme, ce nouveau moi. Après tout, l’animagus est également le reflet d’une partie de notre personnalité non ? Alors il me plait et me convient d’être une féroce et féline panthère noire. Pour autant, lorsqu’Abi me propose de me regarder, j’ai un mouvement de recul. Ce mouvement est léger mais bien présent alors que j’ai peur de moi-même. Est-ce légitime ? Est-ce compréhensible ? Je pense que oui et je sais que je veux prendre le temps de découvrir cette apparence parce que je sais que je la mérite et que je ne la dois qu’à ma persévérance et à mon besoin d’accomplissement. Et c’en est un sacré. L’art de la métamorphose humaine n’est pas donné au premier venu et que j’y sois parvenue me redonne un élan de confiance, un regain d’énergie et alors que je me scrute sous tous les angles dans le miroir de ma professeure, les mots d’Abi me faisant sourire intérieurement. Oh que oui, j’allais l’avoir ma photo devant le sapin. Et j’aurai l’air d’une panthère bien heureuse devant la multitude de cadeau que j’aurai probablement, comme chaque année. C’est étrange, mais j’arrivais même à lire la fierté dans les yeux d’Abi et cela valait bien tout l’or du monde.

Je prends mon temps pour m’admirer, me regarder sur toutes les coutures. Mon pelage sombre, tacheté par endroits de légères teintes brunes, me semble être la plus belle chose que j’ai vue depuis bien longtemps. Mes pattes sont si petites mais incroyablement fortes, bien assez pour supporter mon poids et je commence à prendre mes marques à quatre pattes. C’est une position qui me paraissait étrange il y a encore quelques minutes mais qui m’apparaît de plus en plus naturelle. C’est comme un nouveau sortilège qu’on apprend, on répète le mouvement encore et encore. C’est la même chose ici, je devais simplement acquérir un nouveau geste, celui de la marche animale, un nouvel automatisme. Je prends plaisir à tout découvrir plus intensément : la lourdeur de mes pas, les odeurs plus intenses, la vision accrue, l’odorat davantage développé. Tout cela est nouveau et je sens mon cœur s’accélérer alors que l’excitation me gagne maintenant que je suis rassurée sur ce que je peux faire et ce que je ne peux pas faire. Ce n’est pas grave si je tombe, ce n’est pas grave si je me plante ; j’apprends. Et rien n’est plus ardue que cette partie de l’apprentissage ; l’habituation à ces nouvelles sensations, à mes nouveaux sens. Tout me semble différent, plus joli, plus net, plus intense, plus… vivant ? Comme si je découvrais le monde d’une autre manière. Et c’est réellement le cas non ? Je me sens comme en éveil alors que mes oreilles frémissent au moindre bruit, que je sursaute à chaque fois que l’orage gronde, que mes yeux s’acclimatent à cette vision périphérique si différente et que les coussinets sous mes pattes ressentent avec la souplesse du sol, les quelques cailloux tranchants. Après quelques bêtises, je me rapproche d’Abi, bien décidée à lui faire payer ses petites blagues de tout à l’heure. Ma queue que je maitrise à peine vient maladroitement fouetter son dos et Abi rit à nouveau. Je sens ma poitrine qui se soulève sans qu’aucun son ne s’échappe de ma gueule. Je commence à comprendre comment tout cela fonctionne et je frissonne légèrement alors qu’elle parle de se faire marcher dessus. Grrrrrr, hors de question que ma queue touche le sol. Je prends garde à la laisser bien redressée lol cette phrase hors contexte c’est chaud pour ne pas que cela m’arrive mais j’abandonne rapidement, cela me semble fatiguant. Puis bon, ce n’est pas Abi qui va me blesser, elle ne bouge à peine, se contentant de me regarder et Bonnie est assise toujours aussi sagement que tout à l’heure.

Alors que je m’amuse doucement à tournoyer sur moi-même, tentant d’attraper ma queue qui virevolte, je me retourne vers mon mentor lorsqu’elle réclame mon attention pour… des travaux pratiques ? Chouette ! Enthousiaste, je me demande jusqu’où je peux sauter et jusqu’où je peux aller. Sauter sans élan par-dessus ce rocher ? Pourquoi pas. Abi me lance un défi et même si je suis téméraire, je reste prudente. Je me détourne du rocher pour d’abord essayer quelques sauts sans obstacle… Je me prépare, je plie mes pattes et tente quelques choses mais je m’étale au sol et ce n’est guère concluant. Je me secoue entièrement pour chasser la poussière et les cailloux qui se sont glissés dans mon pelage et je recommence. Cette fois-ci, je me positionne différemment. Tel Mufasa qui apprend à Simba à chasser, je m’élance et cette fois, cela ressemble davantage à un saut. Abi a raison, même sans courir et sans élan, j’ai bondi de quelques dizaines de centimètres du sol sans véritable effort. Maintenant que ma marche est plus sûre, je me sens d’attaque pour recommencer ; ce que je fais. Encore, encore et encore. Il faut répéter, répéter et encore répéter. Mais je suis têtue et persévérante alors je m’entraîne pendant de longues minutes, essayant à chaque fois d’aller un peu plus haut, glissant parfois et me rétamant au sol mais sans jamais abandonner. Cela ne me ressemble pas d’abandonner. Lors que je sens que je suis prête, je me tourne vers Abi et fixe avec intensité le rocher qu’elle a désigné comme si c’était une proie. Et d’un bond très sûr, je m’élance et dose mon saut. J’atterris avec fierté sur le rocher et fais mon possible pour ne pas perdre l’équilibre. Je me redresse soudainement, confortablement assise sur mon postérieur et je regarde Abi en remuant la queue, signe de mon contentement. Mes yeux ne veulent dire qu’une seule chose : Qu’est-ce que je fais maintenant ?
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Dim 10 Oct - 8:41

23 décembre 2020

Je la défiais, parce que je la savais capable. Durant tous les derniers mois que nous avons passés ensemble dans l’objectif de la réussite de cette soirée que nous étions en train de vivre toutes les deux, j’avais bien vu à quel point elle était tenace. Trait de caractère qu’avaient apparemment tous les élèves de la maison rouge, car c’était quelque chose que je revoyais aussi chez leur directrice.
Kayla m’avait prouvé plus d’une fois sa volonté, et dans tous les cas, maintenant qu’elle était dans ce corps qu’elle avait, il lui fallait s’y habituer, et pour ce faire, quoi de mieux qu’un peu d’exercice pratique ?
En plein hiver peut-être que ce n’était pas vraiment l’idéal de s’entraîner à l’extérieur, il faisait froid et les poils de la panthère qu’elle incarnait, n’était guère fait pour lui tenir chaud. Il lui faudra donc trouver des solutions en temps et en heure, mais en attendant cela, je me devais d’être à ses côtés pour les premiers gestes afin de ne jamais cesser de la conseiller. Car c’était mon devoir, car c’était ce qu’elle m’avait demandé, et, car je voulais la mettre en sécurité le plus possible.
Si d’aventure lors d’une prochaine transformation elle perd le contrôle de son corps, ça pouvait lui être très dangereux. Avoir des sens aiguisés oui, mais encore fallait-il pouvoir les gérer. On peut vouloir jouer sous notre forme animale, mais, avec trop de force dans les pattes ou les mâchoires, blesser un ami. On peut vouloir sauter, mais mal calculer les distances et tomber. Il y avait encore des centaines d’exemples de la sorte. Je souhaitais donc uniquement écarter ce genre d’accidents qui pouvaient parfaitement être évités avec un entraînement adéquat. Après tout, ce serait bien si Kayla évitait de mordre quelqu’un le jour de Noël.

Ainsi, je lui donnais mes instructions et croisais les bras, de moins en moins inquiète qu’elle perde le contrôle et qu’elle me saute à la gorge, néanmoins, je gardais toujours ma baguette entre mes doigts. Attentive, je la voyais poser son regard jaunâtre sur le rocher avant de me tourner le dos et de s’entraîner de son côté. Avec un petit sourire malicieux et amusé, je la laissais faire, sans mot dire, admirant simplement le fauve, ses mouvements à la fois aussi gracieux que maladroits, son allure élancée, ses taches foncées sur ce pelage déjà ébène. C’était tout à fait fascinant de pouvoir l’admirer se mouvoir ainsi pour moi qui étais déjà une personne qui appréciait observer les animaux, qu’ils soient magiques ou non. Ce soir, j’avais le privilège de pouvoir observer sous toutes ses coutures une panthère noire, et ce, sans craindre qu’elle se retourne contre moi puisque ce n’était tout bonnement pas une créature à proprement parler. C’était Kayla. C’était Kayla sous son autre forme, sous la forme de son totem, de cet animal qui veillait sur elle depuis sa naissance et qui vivait au fond de son corps depuis le premier jour.
Qu’elle ait enfin réussi sa transformation animagus n’était pas simplement une réussite magique, c’était surtout un accomplissement personnel. Maintenant, Kayla allait pouvoir se connaître pleinement, comprendre des parties d’elle qui lui étaient encore obscures, elle allait pouvoir s’ébattre dans une plénitude personnelle que seuls les animagus pouvaient ressentir. J’étais si fière et heureuse pour elle, oh oui, si fière. Pour un cadeau de Noël génial, s’en était un.

Lorsque le temps fut bon (mais que le ciel n’était pas bleu), la panthère se rapprocha alors enfin de moi et de mon monticule. Je m’étais délectée de la regarder bondir de son côté comme un petit cabri heureux de pouvoir enfin s’ébattre. Il y avait eu les maladresses de réception les premières fois, puis la timidité de pousser ses muscles plus loin, et enfin la confiance qui s’était installée en ses capacités animales.
C’était donc confiante que je voyais Kayla fixer le rocher que je lui avais désigné, mesurer son saut… et s’élancer avec une agilité qui me coupait déjà le souffle. Bien que le chien ait d’autres avantages que la panthère, j’étais loin d’avoir une telle détente… enfin… si un jour je pouvais retrouver pleinement mes pouvoirs, et donc… mon animagie.
Éventuellement qu’une pointe de jalousie s’était alors insinuée en moi, bien cachée derrière la tristesse et l’amertume, qui elles-mêmes étaient déjà balayées par la joie et la fierté que je ressentais présentement pour ma protégée.
Encore une fois, rattraper son saut, à l'instant arrivé au sommet, avait été difficile, je l’avais vue chanceler (j’étais observatrice, hélas pour elle), mais elle n’était pas tombée et c’était tout ce qui comptait : elle avait pu se rattraper. Amusée, je la voyais s’asseoir, la queue s’agitant lentement à l’instar de celles de mes chatons lorsqu’elles étaient fières de quelque chose, alors, j’en vins à applaudir, avec une once théâtrale.

- Bravo, mademoiselle, c’est vraiment génial, tu t’acclimates de mieux en mieux à ton nouveau corps. Je la fixais en haussant un sourcil. Maintenant il te faudra descendre.

Je l’avais déjà observé avec mes chatons, ce que je savais déjà en théorie, mais ce qui était bien différent quand on l’avait sous le nez : grimper pour les félins était une chose, descendre, une autre. Les griffes recourbées des félins permettaient une formidable accroche sur beaucoup de matières, mais aucune lorsqu’il s’agissait d’une descente. Kayla devait en prendre conscience avant que l’idée ne lui vienne de sauter trop haut sur quelque chose. Malgré son incroyable souplesse et son agilité admirable, elle devait aussi comprendre qu’il y avait des limites à ses capacités, tant qu’elle n’aurait pas véritablement fait un avec cette deuxième personnalité.
Tout cela était un monde d’apprentissage qu’elle devait découvrir à nouveau. La première fois avait été lorsqu’elle n’était qu’un bébé qui apprenait à marcher, la deuxième fois était maintenant. Ce qu’elle vivait là était exactement comme une seconde naissance.
Laissant la jeune femme prendre son temps pour redescendre, une fois qu’elle fut à ma hauteur, je lui souriais avant de m’éclaircir la voix.

- Bien, je crois que tu sais maintenant les points qu’il te faudra travailler dès à présent histoire de bien connaître ton nouveau corps. Évite peut-être de… te faire les griffes sur le canapé, c’est super chiant de devoir réparer après. Je parlais là évidemment par expériences en pensant à mes deux petits chats. Bien, maintenant si tu le veux bien, on va passer au processus inverse. Je sais que la tentation est grande de rester sous notre forme animale, mais… c’est Noël, et si tu ne veux pas te faire botter le cul par ma mère, il va falloir qu’on s’y mette.

En réalité je ne plaisantais qu’à moitié, et je savais Kayla assez intelligente pour le comprendre, et sûrement que l’annonce de lui faire retrouver sa forme humaine lui avait fait prendre conscience. Être enfin capable de se transformer, pouvoir découvrir de nouveaux sons, de nouvelles images, de nouvelles sensations, tout cela était grisant au point que se transformer à nouveau en humain pouvait être une épreuve presque repoussante. Je m’étais moi-même perdue au cœur d’une forêt écossaise lors de mes premiers mois animagus, tant je ne voulais plus retrouver forme humaine, tant je me sentais accomplie en étant un chien, tant je pouvais faire corps avec cette nature que j’admirais et aimais depuis mes plus jeunes années.
Sans mon frère, peut-être serais-je encore là-bas, rendue au jour d’aujourd’hui complètement sauvage et intrépide.
J’avais toujours cette pointe de regret lorsque je devais reprendre ma forme humaine, ça ne m’avait jamais quitté avec les années, seulement, j’avais pris conscience malgré tout que l’animagie m’aiderait à mieux comprendre les créatures, et surtout les dragons, et que c’était grâce à l’animagie que je pouvais mieux leur venir en aide. Les observer en étant un animal, agir pour eux en étant une humaine. C’était un équilibre que j’avais appris à trouver avec le temps, et que Kayla allait devoir apprendre également.
La gorge nouée par tous ces souvenirs, je soupirais un peu avant de passer une main sur ma nuque en un geste nerveux et crispé, puis je reprenais mes instructions, réalisant que j’avais laissé le silence planer plus que je ne l’aurai souhaité.

- En gros, c’est simple… il te faut visualiser ton corps humain avec le plus de précision possible… et le processus se fera normalement automatiquement. Si tu n’y arrives pas, pas de panique, recommence, et si vraiment ça coince, je t’aiderais. D’acc ?

Ramenant ma main devant moi, je penchais légèrement la tête sur le côté, faisant signe du menton à mon élève qu’elle pouvait prendre le temps qu’il lui fallait. Comme d’habitude avec moi depuis que nous nous connaissions. En douceur.


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Mar 26 Oct - 18:55

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Abigail & Kayla - 23 décembre 2020
Je commence seulement à avoir conscience des nouveaux changements qui s’opérent en moi. Tout me semble nouveau, tout me semble incroyablement neuf, comme si j’étais un nouveau-né à qui l’on montre le monde, à qui l’on apprend à voir, à sentir, à marcher, à courir. J’appréhendais tellement ma nouvelle forme alors que je me rends compte que tout me semble finalement incroyablement naturel, comme si j’étais née pour cela, comme si j’étais née pour découvrir cette seconde forme à l’âge adulte et pouvoir être pleinement consciente que j’y suis arrivée seule -ou presque- m’emplit de joie. Il est vrai que j’ai été aidée dans cet apprentissage : la formation donnée par le Ministère est très complète et m’a permis de me rassurer et d’être davantage sereine pour réaliser cet exploit. Toutefois, c’est surtout l’accompagnement d’Abi qui, au fur et à mesure des séances, m’a réellement détendu. À l’écoute de mon corps, de ma respiration, j’ai appris que je pouvais puiser au fond de moi-même les ressources nécessaires pour compléter le processus de transformation. Je le sais pertinemment, je n’aurai pas pu être si calme sans cela : au contraire d’ailleurs. Je suis plutôt quelqu’un de nerveux d’ordinaire et je pars rapidement au quart de tour même si j’essaie de prendre sur moi mais je sais que malgré toute ma détermination, j’avais besoin d’un coup de pouce : Abi a été ce mentor tout au long de ces mois et je suis vraiment ravie d’avoir pu découvrir la femme derrière la professeure. Il n’était plus question d’une relation hiérarchique entre elle et moi, cela s’était fait très rapidement et je la voyais presque davantage comme une grande sœur lol grande et Abi ça va pas ensemble, une personne de confiance à qui je peux exprimer mes doutes, mes craintes, mes angoisses et qui me rassurait en me montrant que j’étais capable de tout ça. Et la preuve est bien là, je suis capable.

Abi semble s’amuser autant que moi de mes galipettes, de mes mouvements pour le moment disgracieux mais qui commencent peu à peu à s’ancrer et à devenir automatiques. Elle est fière, je le vois dans son regard et dans son comportement et je ne peux qu’être enorgueillie par ce que je lis dans ses yeux. Après tout, la transformation animagus n’est pas donnée à tout le monde et au-delà de cette prouesse magique qui montrait les compétences aguerries en métamorphose du sorcier, je la considère tout autant comme un acte d’accomplissement personnel, le moyen de pouvoir me prouver que j’ai ma place en protection magique. C’était le but de l’initiation après tout : j’avais envie de montrer que je pouvais être utile malgré mon petit gabarit, malgré les séances d’entraînement intensives à l’école ou avec Lyam, je restais une femme à l’allure svelte. Je ne pourrais pas forcément faire le poids face à des adversaires plus coriaces mais me transformer soudainement en panthère pouvait me permettre de prendre l’avantage : l’effet de surprise d’abord serait important. Pour le reste, même si je n’en suis pas encore consciente et qu’il me faudra l’expérimenter au fur et à mesure, je sais que je pourrais utiliser toute la force de l’animal en moi pour défendre ceux qu’il me faudra défendre. J’ai désormais une arme secrète entre mes mains, la férocité, l’agilité, la résistance et la vigueur d’une panthère, sans compter l’armée de dents que je sens d’ailleurs bien acérées dans ma bouche.

Les demandes d’Abi sont pertinentes et je fais tout ce qu’elle me demande, sachant que cela me permettra de mieux me sentir dans mon nouveau corps et de m’acclimater à ma nouvelle force. Après tout, tout cela est encore tout nouveau. Je saute sur le rocher et elle me regarde, et même si je chancelle un peu, je parviens à rester en équilibre sur mes pattes et j’attends joyeusement la suite des hostilités. Mon mentor me demande logiquement de redescendre et mes griffes s’agrippent presque inconsciemment à la roche avant de m’élancer, relativement gracieusement -du moins c’est mon impression- peut-être que vu de l’extérieur j’ai l’air d’une grosse patate, qui sait en dehors d’Abi ?. J’atterris tranquillement sur mes pattes et je me félicite d’avoir effectuée de nombreux autres sauts et tentatives avant de partir à la conquête du rocher parce que cela n’aurait pas été simple d’appréhender la descente sans cela. Je prends mon temps de toute manière, je ne veux pas brûler les étapes. Je me tourne vers Abi tandis qu’elle se racle la gorge, comme si elle allait faire un long discours. Je m’allonge sur le sol et sans le vouloir, ma queue remue d’excitation là aussi hors contexte ça fait bizarre. Je l’écoute me donne quelques conseils avisés quoi qu’un peu mignonnets et je ne peux m’empêcher de sourire intérieurement. Abi a vraiment tout d’une mère poule et je ne la remercierai jamais assez pour tout ce qu’elle m’a apporté tout au long de cette année.

Elle prononce les mots qui m’angoissent. Processus inverse. Si la transformation initiale m’inquiétait outre mesure, retrouver son corps d’humain m’effraie tout autant. Non pas que je ne veuille pas retrouver ma silhouette longiligne mais plutôt parce que je crains d’échouer : de me retrouver avec une patte panthère, une jambe humaine ou quelque chose dans le genre. Les instructeurs avaient pourtant tenté de me rassurer en disant que la transformation en animal était plus difficile que de retrouver son corps humain (parce qu’on connait son corps humain depuis toujours et qu’il est bien plus aisé de se le représenter précisément dans son esprit). Mais pour autant, c’est une étape qui m’a toujours inquiété. Plus que de raison, je le sais. Mais je vais devoir passer par-là et je sais qu’Abi saura trouver les mots qui me permettront d’appréhender celle-ci avec tout le calme et la quiétude qui a caractérisé le début de ma transformation. J’ai envie de bien faire et que cette première expérience se termine sur une note positive. J’acquiesce donc doucement, prête à reprendre forme humaine. J’aurai de toute manière tout le loisir désormais de me transformer à volonté. Abi m’explique à nouveau comment alors que nous avons déjà répété cette étape cent fois (en théorie en tout cas) mais cela me rassurer de l’entendre encore ; je suis une femme anxieuse et je le sais donc je me fiche un peu d’entendre pour la énième fois, je sais que cela m’aide à me calmer d’être certaine du process donc je le fais. Abi se recule et je ferme les yeux tranquillement tout en m’allongeant complètement sur le sol.

Dans ma tête, se forme assez nettement l’image de la jeune fille que je suis devenue au fil des années. Et cette image, j’en suis fière. Une jeune femme sûre d’elle, intransigeante avec la morale, protectrice, acharnée, juste, drôle. La jeune femme que j’ai toujours voulu être, avec une fierté supplémentaire : celle d’être Animagus. Je pense à mes longs cheveux bruns, à ma peau légèrement hâlée, à mes jambes fines, mes bras musclées chut faites semblant, à mes yeux foncés et sans que je ne comprenne comment ni pourquoi, je sens que mon corps se modifie, que les poils ébènes redeviennent de la peau, que mes griffes redeviennent des ongles, que mes dents retrouvent une taille ordinaire, que mes cheveux reprennent leur place sur ma tête. J’ai l’impression de tout sentir, de tout ressentir et c’est exaltant ; je n’ai finalement aucune crainte et alors que je suis recroquevillée sur le sol de la grotte, je fais l’inventaire de mes membres en commençant par mes doigts, mes orteils puis en passant la main sur mon visage. Tout est en place. Ouf. Je soupire doucement avant de lever les yeux vers Abi. Je constate avec déception que ma vision n’est plus aussi nette que sous ma forme animale et il me faut un temps d’adaptation pour m’y réhabituer. Je me redresse doucement et sans réfléchir, je me précipite vers Abi et la prend dans mes bras. Un seul mot sort de ma bouche : « Merci. » Cette étreinte a la saveur de l’accomplissement et des remerciements chaleureux s’imposent. « Merci pour tout ce que tu as fait pour moi cette année, merci de m’avoir accompagnée dans ma transformation, merci d’avoir trouvé ce lieu merveilleux pour cette première fois, merci de m’avoir conseillée, merci d’avoir été là. » Je n’en dis pas plus tandis que je murmure à nouveau : « Merci Abi. » Je ne sais pas quoi dire d’autres tandis que je relâche doucement mon étreinte. « Je vais échapper au courroux de Maman MacFusty. Quelle chance. »
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Mer 27 Oct - 17:57

23 décembre 2020

J’avais donné toutes mes instructions à Kayla, et je m’étais répétée ce soir encore une fois, comme une litanie chiante de celles qui restent bien gravées dans la tête alors qu’on est afféré à tout autre chose initialement. Évidemment, j’avais conscience que la jeune femme devant moi était tout à fait capable, qu’elle avait très bien étudié tout ce que je lui avais enseigné et qu’elle avait la ressource nécessaire pour se débrouiller sans moi, mais, il y avait quelque chose au fond de moi qui m’empêchait de me la boucler (pour une fois). Peut-être était-ce une once d’inquiétude, la peur de mal faire, ou pour me rassurer moi-même ? Je l’ignorais et très franchement, je ne faisais pas vraiment attention. Je voulais juste bien faire, au mieux, pour transmettre mon savoir à l’étudiante de la maison rouge et pour que son Noël puisse être le plus merveilleux de tous. Ce n’était pas une mince affaire dans laquelle nous nous étions lancées toutes les deux, mais si d’autres avaient été capables avant elle (avant moi), alors je savais qu’elle pouvait y arriver, il n’y avait pas de raison.

Et quelle fabuleuse réussite ! Comme si elle avait fait ça toute sa vie. Évidemment, il lui faudra du temps et encore de l’entraînement pour être tout à fait à l’aise dans ce nouveau corps, mais bientôt ce sera chose faite et elle pourra pleinement s’épanouir et se découvrir totalement. J’étais si heureuse pour elle, car je savais ce que c’était que d’éprouver ce sentiment de félicité quand on devient animal, quand nos sens sont à ce point développés et changés.

Le problème étant qu’il y avait une fin à tout, et quand bien même ce soir s’était davantage le début d’un nouveau chapitre, il fallait qu’elle réussisse à redevenir elle-même. Humaine, celle qu’elle avait toujours été, et ce n’était pas pour autant qu’il fallait dire adieu à la panthère, bien au contraire. Je tenais à être présente encore pour cette ultime étape, sachant qu’ensuite, Kayla allait pouvoir voler de ses propres ailes en tant qu’animagus. Après cela, elle n’aura plus jamais besoin de moi sans l’ombre d’un doute, et cette vérité me pinça le cœur. Je m’étais habituée à nos petits rendez-vous, à nos petits entretiens, et par-dessus tout, je m’étais habituée à elle. Rares étaient les personnes avec qui j’avais réussi à tisser des liens si rapidement et à me sentir si confortable rapidement. Oui, mais voilà, encore une fois, il y avait une fin à tout.
Sans rien montrer de mon trouble, pleinement concentrée sur le bien-être de ma protégée, je lui expliquais le processus inverse puis lui laissais tout le temps dont elle avait besoin, comme à l’accoutumée. Le grand félin noir allongé, je ne pouvais m’empêcher de continuer à admirer son pelage ébène aux reflets presque bleutés, jusqu’à ce que, simplement, presque naturellement, la transformation débuta. Un petit sourire s’afficha sur mes lèvres alors que, lentement, je voyais l’étudiante de Gryffondor retrouver ses traits humains. D’abord allongée comme elle l’avait été sous sa forme animale, je la voyais se redresser lentement, observer ses bras, ses jambes, vérifier ses doigts, puis son visage. Je ne pus m’empêcher d’élargir mon sourire en voyant cela, me remémorant que j’avais eu exactement la même réaction.
Levant mes mains devant moi, je me mis à applaudir théâtralement la jeune adulte. Avec elle, tout était si simple que, dans le fond, j’étais persuadée qu’elle aurait très bien pu réussir à se débrouiller sans mon aide. Je n’avais pas été d’un grand secours, je m’étais contentée de lui éclairer le chemin sans jamais avoir eu besoin de lui tenir la main. Je me devais de me souvenir de cela, que Kayla avait été une élève exceptionnelle, et que j’étais fière aujourd’hui, d’avoir pu être le mentor d’une sorcière de sa trempe.

J’allais ouvrir la bouche pour la féliciter encore une fois, mais ce qu’elle fit me coupa littéralement le souffle. Sauta sur moi, à l’instar de la panthère qu’elle est au fond d’elle, elle m’étreignit, sans me laisser l’occasion de me dégager. Par pur réflexe, et parce que je détestais par-dessus tout ce genre d’étreinte, j’eus un mouvement de recul et dus lutter fortement contre mon instinct pour ne pas la repousser. Le fait était que je comprenais ce qu’elle ressentait présentement, et surtout, la tendresse qu’elle mit dans ce geste me dissuada de me dégager.
Ainsi, je restais plusieurs secondes figée comme un poteau, le menton relevé, les bras crispés le long du corps, fixant un point au plafond pour garder pleinement ma concentration en essayant de calmer les battements soudainement frénétiques de mon cœur. Je n’étais pas habituée à ce genre de contact avec autrui, je dirais même que la plupart du temps je le fuyais, je détestais qu’on me touche. Non pas parce que j’avais pu vivre une mauvaise expérience quelconque, mais tout simplement parce que j’étais bien trop timide, et bien trop habitée au confort de ma solitude encrassée par les années.
Mais, l’instant de surprise passée, les paroles de la jeune femme raisonnant à mes oreilles, je ne pus m’empêcher de retrouver le sourire et, sans réellement me détendre, je levais un bras pour lui tapoter l’épaule dans un geste maladroit, mais qui se voulait amical.

- Oh euh bah c’est-à-dire que… de rien.

Un souffle de soulagement traversa mes narines alors qu’elle me relâchait, et je souriais à sa remarque concernant ma mère, le tout accompagné d’un haussement de sourcils significatif. Effectivement, ma mère ne sera pas trop désappointée en me voyant revenir pas trop tard, et je devais avouer que la perspective de rentrer me réjouissait. Les véritables vacances en famille allaient pouvoir commencer, c’était que nous avions, Harper et moi, des choses importantes à annoncer.
Bonnie, qui nous avait observés durant tout ce temps sans rien dire, se redressa et arriva auprès de Kayla en lui apportant toutes ses affaires afin qu’elle puisse se rhabiller.
Une fois prête, je ramenais la jeune femme à l’extérieur de la grotte. L’air frais nous fouetta le visage, l’orage était passé, mais le vent était encore déchainé. Attrapant la main de mon elfe de main, je me retournais vers l’élève de la maison Gryffondor pour lui adresser un ultime sourire avant que nous transplanions et retrouvions nos familles respectives.

- Joyeux Noël Kayla.

Fin du RP.


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