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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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Anger is one letter away from danger - Hestia & Giulia :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
Anonymous
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Sam 2 Oct - 23:48

   

Anger is one letter away from danger

Feat Hestia & Giulia



*Cette journée avait commencé comme toutes les autres. Une jolie fille dans mon lit au réveil, qui avait déguerpi toute seule, ce que j’avais apprécié. Un bon café préparé par mon elfe de maison, avant de m’éclipser jusqu’à la boutique. Vraiment, rien ne laissait à présager que la journée finirait aussi mal.

Alors qu’est-ce que je foutais là, avec ces abrutis qui commençait doucement mais sûrement à m’amener sur la pente de l’agacement. Si je savais parfaitement prétendre être une gentille fille douce et patiente, ici, cela n’avait aucun intérêt. Ces abrutis étaient déjà bien assez misogynes pour ne pas avoir besoin de voir le stéréotype d’une gentille jeune fille fragile.

Voilà pourquoi plus les minutes passaient, et plus je me redressais, au point que j’étais désormais droite comme un “i”, les pieds fermement ancrés sur le sol, le regard très sombre. Les trois abrutis m’entouraient, en tentant de me convaincre que leurs produits valaient trois fois plus que ce que cela valait véritablement.*

“Mais tu sais, si t’en veux pas, on a beaucoup d’autres clients qui attendent, poupée.”

*A ces mots, je ne pus contenir un éclat de rire, avant de me redresser avec un sourire.*

“Ah vraiment ? Je suis curieuse de savoir qui aurait besoin de cela.”

*Je jette un regard vers le paquet qu’ils avaient déposé devant moi. Je les observais ensuite, tour à tour. Je fais ensuite un petit bruit de bouche, et mon singe Mandra se joint à moi, et saute sur mes épaules, pour me tendre mon portefeuille. Un sourire aux lèvres, j’en sors une liasse de billet, qui fait baver les trois idiots. Je soupire, en les observant, si faible devant à peine quelques centaines de livres, la monnaie moldue.*

“Hmm, c’est bien ce qui me semblait. Quand on parle pognon, à partir d’un certain chiffre, tout le monde écoute. Alors Messieurs, c’est à prendre ou à laisser. Je ne renouvellerais pas l’offre.”

*Affirmais-je en secouant les billets. Ils se regardent, et se sourient, d’un air amusé, avant de s’approcher de moi.*

“Hé mademoiselle… T’aurais pas un peu plus pour nous, par hasard ? On est à trois contre un, alors tu ferais bien de nous le donner.

*Je soupire, en observant les trois moldus qui essaient de m’intimider. Ils l’auraient voulu, après tout. Ils me cherchaient, non ? Ils me menaçaient, alors il me suffirait de prétendre de croire avoir eu à faire à membres du Blood Circle, qui voulaient s’en prendre à une sang pur. En attendant, je pouvais bien m’amuser. J’avais voulu le jouer à la réglo, et les payer. Mais puisqu’ils me cherchaient… Je sortais ma baguette.*

“Ah, vous n’avez pas de chance, vous êtes fort mal tomber messieurs.”

*Je leur avais souris, mais il semblait que le “ridicule bout de bois que j’avais sorti ne me sauverait pas”.

Ils avaient rapidement changé d’avis en réalisant que le “ridicule bout de bois” me suffisait pour les envoyer valdinguer à l’autre bout du bâtiment abandonné où ils m’avaient donné rendez-vous. Venir à un ou à trois n’aura pas changé grand-chose, mais comment imaginer que cette plante ramenée d’un voyage était un précieux ingrédient de potions sorcières ? Ah, c’était bien là l’avantage de s’intéresser vaguement aux technologies moldues. Je m’étais arrangée pour recevoir des notifications sur un téléphone que je n'utilise presque jamais -sauf en sortant dans des bars moldus parfois, pour cette recherche de frisson que j’aimais tant, pour ce qui pourrait m'intéresser. Pour une fois, cela se révélait utile.

Une fois les types hors d’état de nuire -il se pouvait que je me sois amusée vaguement à les terrifier à l’aide de quelques sorts spectaculaires mais pas bien méchants-, j’avais récupéré le paquet, et déposé à peine quelques billets, histoire de dire, mais une somme bien inférieure à celles qu’ils auraient récupérés s’ils s’en étaient contentés. Et puis, d’ailleurs, après avoir fait quelques pas, je m’arrête, et je viens reprendre l’argent. Ils ne les méritaient pas, ces cons. Maintenant qu’ils avaient trop peur de moi pour dire quoi que ce soit, ils ne feraient plus rien de toute façon. Ils avaient osé, tant qu’ils se croyaient en supériorité de force. Mais hé, les cons, ça ose tout, c’est à ça qu’on les reconnait. Et désormais, ceux-là étaient un peu moins cons, ils savaient qu’il ne fallait pas jouer avec moi. Car je n’avais jamais perdu. Jamais.

Enfin. La colère et l’agacement sont redescendus, mais la nuit est maintenant tombée sur Londres. Il ne fait pas encore très chaud, dans le printemps anglais. Il est tard, et je me dis qu’Hestia doit déjà fermer boutique. De toute façon, je gardais toujours un double sur moi, avec mes clés de maison. Et d’ailleurs, ma boutique était, à mes yeux, beaucoup plus précise que mon appartement. Mais soit, ce n’était pas si important. Le détour n’étant pas si grand, je décide de passer vérifier que tout est bien clos et de déposer le paquet en passant, bien à l’abri et dans les conditions optimales de conservation.

Emmitouflée dans mon sublime manteau long, un béret cachant une partie de mes cheveux sombre, assorti au manteau, j’avance d’un pas rapide, mes talons claquant sur le sol pavés qui mène jusqu’au chemin de traverse. La nuit ayant été courte, je sens la fatigue traverser mon corps, et n’ai qu’une hâte : rejoindre mon lit pour me reposer. Il ne fallait pas négliger le sommeil, je ne tenais pas à avoir d’immense cerne inesthétique, sans parler d’un teint blafard ou fade. Non, je devais toujours être parfaite physiquement. Voilà bien un conditionnement qui ne m’avait jamais quitté. Ainsi, en marchant, l’une des mes mains vient masser ma nuque, du côté où Mandragora est accroché, et commence à peser son poids -malgré un sort qui me permettait de le porter plus longtemps.

Et pourtant, plus je m’approche de la boutique, et malgré ce geste sensé me détendre, et plus je sens mon échine se crisper. Quelque chose n’est pas comme elle devrait l’être. Alors je presse le pas, instinctivement. Et c’est en devinant  de la lumière, quoique faible, et du mouvement dans la boutique que je comprends qu’effectivement, mon instinct ne m’a pas trompé. Alors mon pas devient presque un pas de course, et je viens ouvrir la porte d’entrée avec ma clé. Pas le temps de faire le tour à cet instant. Et c’est là que je trouve Hestia, pas franchement en bon état, penchée sur le sol à ramasser des éclats de fioles, dont le liquide coloré trône désormais sur le sol.

Cette fois, la colère qui s’empare de moi est certainement encore plus forte. Comment osait-on ? Attaquer ma boutique, mon employée ? C’était une attaque direct à mon honneur, du moins, c’était ainsi que je le percevais. Et si celui qui avait fait cela avait encore été dans la boutique, je n’aurais pas donné cher de sa peau. Mon aura se devine sûrement si fort que Mandra saute de mon épaule pour se refugier en arrière boutique, alors que mes yeux deviennent d’un noir intense et que mes poings se serrent. Quelqu’un allait payer pour ça. Je ne savais pas encore qui. Mais je comptais bien en savoir plus. Personne, et je pesais mes mots, PERSONNE ne s’attaquait au Purple Vial. Et tant qu’Hestia se trouvait dans cette boutique, elle était mon employée, elle faisait partie du Purple. L’attaquer, c’était s’attaquer à moi. Et si je pouvais tolérer bien des choses… Celle-ci n’en faisait pas partie.

Et c’est ainsi, dans un état de colère noir, que j’observe Hestia qui m’a enfin vu, ou plutôt perçue, que j’ouvre la bouche.*

What the hell happened here ?


 @Hestia Carrow
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Hestia Carrow
Hestia Carrow
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Lumos
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Dim 17 Oct - 13:46
Anger is one letter away from danger


Giulia ◊ Hestia

I might only have one match But I can make an explosion
 

Le silence était retombé sur le Purple Vial, mais si habituellement Hestia aimait l’ambiance feutrée qui s’emparait de la boutique dans ses instants là, en ce moment précis c’était tout l’inverse qui se produisait en elle. En temps normal elle aimait être seule dans l’apothicairerie, ou avec juste Giulia dans les parages, mais cette fois-ci n’avait rien de normal. Cette fois elle avait été attaquée sur son lieu de travail et cet endroit où elle se sentait enfin évoluer et prendre sa vie en main était devenu le théâtre de la vengeance de sa famille. Elle avait quitté les Carrow depuis des mois maintenant, et si leur réponse à cette provocation s’était fait attendre, elle ne pouvait qu’admettre que le coup le plus rusé que le diable ait jamais réussi, c’est de faire croire à tout le monde qu’il n’existait pas. La vengeance de sa famille avait effacé ce temps perdu. Les mangemorts n’étaient pas parvenus à leur fin, Hestia ne s’était pas repentie et n’était pas repartie avec eux. Elle n’avait pas demandé pardon, ni supplié, ni promis qu’on ne l’y reprendrait plus. Elle s’était montrée inébranlable, cachée derrière son arrogance, elle avait payé le prix de sa provocation. Elle avait ignoré la terreur qui lui bouffait l’estomac pour affronter le sort que lui réservaient les mages noirs. Et ce sort, nul doute qu’elle s’en souviendrait toute sa vie. Jamais elle n’avait connu une telle douleur. Elle le savait désormais, rien, absolument rien, n’était comparable au sortilège de l’endoloris. D’un coup plus rien d’autre n’avait existé, plus rien d’autre n’avait compté. Il n’y avait plus eu que la douleur qui se diffusait partout dans son corps pour ne lui laisser aucun répit. Quand tout avait cessé, il n’y avait même pas eu de soulagement. Rien qu’un grand vide parcouru par des éclats de souffrances résiduelles. Des restes qui s’accrochaient aux membres de la Serpentarde, comme pour lui rappeler avec une joie mauvaise que ses décisions avaient des conséquences et qu’elle devait apprendre à vivre avec.

Les mangemorts étaient repartis comme ils étaient venus, sournoisement et sans un bruit. Comme par crainte de se faire prendre par les passants du chemin de traverse. Comme s’ils ne venaient pas de torturer une jeune sorcière. Comme s’ils ne l’abandonnaient pas là, sur le sol de la boutique avec pour seule compagnie son cousin qui l’avait à la fois trahi et sauvé. Non, Hestia n’avait pas eu le moindre répit. Après avoir dû faire face aux mages noirs, elle avait dû en faire de même avec Helios. Son propre cousin qui était venu la prévenir de ce qui l’attendait pour finalement lui retirer sa main tendue lorsqu’elle en avait eu le plus besoin. Comme si ce n’était pas assez difficile de savoir où ils en étaient, en un ultime retournement de veste, il l’avait finalement aidé. Avant de partir il lui avait conseillé de fuir. Désormais, toujours assise à même le sol de la boutique, Hestia ne savait plus où elle en était. Entre les élancements de douleur qui ne voulaient pas la quitter et les questions qui tournaient en boucle dans son esprit, elle était complètement paumée. Les sentiments qui l’animaient se mêlaient dans un enchevêtrement qu’elle ne parvenait pas à défaire. Elle n’avait jamais été douée pour comprendre ses émotions, et encore moins pour les accepter, mais là c’était pire que tout. La Serpentard était en colère, contre sa famille de l’avoir piégée, contre son cousin d’avoir refusé de l’aider, contre les sang-purs et leurs idées dignes d’un autre siècle. Elle était en colère contre elle-même aussi, de s’être fait avoir aussi facilement, d’avoir été une simple proie entre les griffes des mangemorts. Mais elle était aussi pleine de rancœur, d’avoir dû subir tout ça simplement parce qu’elle voulait enfin gagner sa liberté, de voir que son propre cousin en qui elle avait toujours eu confiance ne la comprenait pas, de constater jusqu’où ses propres parents étaient prêts à aller pour la contrôler. Elle l’avait toujours su au fond d’elle, mais le vivre réellement lui laissait une terrible amertume dans le cœur.

Assise au milieu de l’arrière-boutique du Purple Vial, Hestia tentait de faire le tri dans ses pensées, de se reprendre et d’agir mais c’était infiniment plus difficile que ce qu’elle aurait cru. Les choses que l’on possède finissent par nous posséder, n’est-ce pas ? Cette tempête de sentiments sous son crâne en était la preuve. Helios était parti, mais là non plus ça ne lui avait procuré aucun soulagement. Elle ignorait où ils en étaient et après ce qu’il venait de se passer elle n’avait pas envie de se poser la question. Pour le moment, ça faisait trop mal. Elle avait déjà bien assez de choses à gérer comme ça. La colère, la rancœur, mais aussi la crainte. L’avenir, les mangemorts, sa famille… Elle était complètement paumée et c’était une des pires sensations au monde. Hestia n’aurait su dire combien de temps elle resta plantée là sans bouger, quand enfin elle releva les yeux elle s’aperçu que la nuit était tombée sur Londres et que la fraicheur des soirées de printemps commençait à s’infiltrer dans la pièce. Il fallait dire qu’avec le trou béant qu’était désormais la porte de l’arrière-boutique, ce n’était pas bien difficile. La Serpentarde ignorait si Giulia avait prévu de repasser par la boutique. La gérante des lieux ne se donnait que rarement la peine de lui fournir ce genre d’information et Hestia s’en était toujours accommodée. Jusqu’à présent elle n’avait jamais rien eu à cacher à sa patronne alors elle ne se préoccupait pas de ses allées et venues. Cette fois cependant c’était différent, elle aurait aimé avoir un peu plus d’information pour savoir quoi faire, quoi dire, pour se préparer à ce qui allait suivre. Parce qu’elle n’avait aucune idée de ce que dirait la sorcière en trouvant sa boutique ainsi. Par certains aspects, c’était facile à deviner : beaucoup de colère. Le feu qui habitait Giulia était un peu sa marque de fabrique et Hestia ne doutait pas qu’il allait redoubler d’intensité en découvrant que sa boutique avait été attaquée. Ce qu’elle ne savait pas c’était si la sorcière allait la considérer comme responsable. Après tout, c’était elle que les mangemorts étaient venus chercher, le Purple Vial n’était qu’un dommage collatéral. Hestia venait-elle de perdre son stage, son emploi ? Cette question venait s’ajouter à toutes ses inquiétudes, lui tordant un peu plus le ventre.

La Serpentarde avait finalement réussi à bouger. Percluse de douleur et encore un peu tremblante, elle s’était approchée de l’endroit où Helios avait renversé les deux potions pour commencer à nettoyer. Ca au moins c’était facile à faire, pour la porte -ou ce qu’il en restait- elle ignorait ce qu’elle pourrait faire. Il allait falloir qu’elle envoi un message à Giulia mais cette idée lui filait la nausée. Imaginer la sorcière la considérer comme responsable de ce fiasco et lui en faire payer le prix lui était intolérable. Pourtant il allait falloir qu’elle passe par là à un moment ou à un autre. En attendant, elle choisi de se concentrer d’abord sur ce qu’elle pouvait régler par elle-même. Avec des gestes précautionneux, Hestia commença à ramasser les bouts de verre des fioles qui avaient fini au sol. En temps normal elle aurait utilisé la magie mais là elle ne s’en sentait pas la force et ne voulait pas risquer d’empirer quoi que ce soit. Elle n’eut cependant que quelques minutes de répit, à peine le temps de remettre ses idées en place, et pas celui nécessaire pour tout nettoyer. Le silence des lieux fut brisé par le bruit d’une porte qui s’ouvrait brutalement. Tous les sens en alertes, Hestia se redressa, craignant le retour d’un mangemort zélé qui voulait finir ce qu’ils avaient commencé. Le bruit des talons qui se précipitaient vers elle lui apprit que cette peur était infondée. La personne qui traversait la boutique au pas de charge n’était autre que Giulia, elle avait appris à reconnaitre sa démarche. Habituellement elle était assurée et volontaire, parfois un peu féline, ce soir elle était vive et furieuse. Peut-être Hestia devrait-elle avoir de nouveau peur finalement. Jamais elle n’avait vu sa patronne aussi en colère, encore moins alors qu’il était possible qu’elle finisse par être la cible de ses blâmes.

Hestia ne bougea pas, attendant l’arrivée de sa patronne dans l’arrière boutique avec un calme qu’elle était loin de ressentir. Quand la silhouette de Giulia se découpa dans la porte, la verte se contenta de se redresser et de lever les yeux vers elle. Elle avait eu tort, la sorcière n’était pas simplement en colère, elle était furieuse. « What the hell happened here ? » La voix de la potionniste claqua dans l’air, manquant de faire tressaillir Hestia. Contre qui était-elle réellement en colère ? Son employée ou la situation ? La Carrow avait du mal à savoir. Du moins, si ça importait. Peut-être Giulia allait-elle se contenter de blâmer la Serpentarde sans chercher plus loin. Sa boutique avait été attaquée, il fallait un coupable et son employée se trouvait sur les lieux. Un instant, la verte soupesa ses options avant de finalement croiser le regard de la sorcière. « Des mangemorts. » Déclara-t-elle simplement de sa voix abimée par ses hurlements précédents. Elle n’ajouta rien de plus pour le moment. Giulia était une mangemort, elle le savait, les mages noirs n’avaient donc aucune raison de venir s’en prendre à sa boutique ou à elle. Ce qui ne laissait plus qu’une option : ils étaient venus pour Hestia, parce qu’elle avait fait quelque chose qui leur avait déplu. De ce que la Serpentarde savait Giulia n’était pas une mangemort très assidue, elle ignorait donc peut-être qu’elle avait tourné le dos à sa famille. En tout cas le sujet n’était jamais venu sur la table et ce n’était pas Hestia qui l’aurait lancé. « Ne t’en fais pas, il n’y a pas plus de dégâts. » Reprit-elle en évitant volontairement d’en dire plus au sujet des mangemorts. Ils étaient repartis, c’était le plus important non ? Bon, elle n’y croyait pas un instant mais Hestia se raccrochait à ce qu’elle pouvait. Il n’y avait pas eu tant de dégâts que ça au fond. Deux potions et la porte extérieure de l’arrière-boutique, ce n’était pas grand-chose. C’était elle que les mangemorts avaient voulu punir, c’était donc elle qui avait le plus souffert. Mais elle n’avait pas besoin de s’épancher là-dessus. De toute façon, son état parlait pour elle. « Je vais tout nettoyer et refaire les potions manquantes. Sur mon temps libre. » Ajouta-t-elle une fois tous les morceaux de verre ramassés. Hestia se releva lentement pour juger de son état au fur et à mesure. Hors de question qu’elle tourne de l’œil devant Giulia. A pas mesurés, elle alla vers la poubelle la plus proche pour y jeter les fioles brisées. Elle s’empêcha de grimacer en sentant les douleurs qui s’attardaient dans ses membres. Le sortilège du doloris était vraiment une saleté. Elle fit une pause, s’adossant contre le mur pour tenter de donner le change et observer Giulia. « Pour la porte, tu pourras retenir le prix des réparations sur ma paye. » De toute manière quand on parle pognon, à partir d’un certain chiffre, tout le monde écoute, Giulia n’était pas différente. Enfin ça c’était si la Serpentarde avait toujours un emploi. Hestia pinça les lèvres, n’osant poser cette question dont la réponse contenait pourtant tout son avenir.

CODAGE PAR AMATIS


'Cause there were pages turned with the bridges burned
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Anonymous
Invité
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Sam 29 Jan - 19:12

Anger is one letter away from danger

Feat Hestia & Giulia



*L’ébène de mes iris se mêlent à celui de mes pupilles. Mes yeux si sombres, habituellement d’un froid glaçant, semblent enflammés à cet instant, alors que j’observe ma précieuse boutique. Mon pas, habituellement gracieux et séducteur à chaque instant, trahit la colère qui m’habite.

Peu de choses étaient précieuses à mes yeux. Ma vie n’était qu’une succession de plaisir, le reste m’importait peu. L’argent, le sexe, le Purple. Voilà ce à quoi j’aurais pu résumer mes préoccupations, par ordre croissant d’importance. Rien à mes yeux n’était plus précieux que ce que j’avais construit de mes propres mains. Le peu de cœur que j’avais battait entre ces murs, caressant les fioles et les vasques colorées et rangés sur les étagères.

Et ce soir, quelqu’un avait osé s’en prendre au Purple. Rien, non rien dans ma vie, ne laissait croire que cette attaque me visait personnellement. Non, je mentais trop bien pour que quiconque puisse avoir une dent contre moi.. Ou s’en souvienne. Il devait bien y avoir deux-trois humains que j’avais volé et dont je m’étais jouée, mais je les avais oublietté. Tous ceux qui pourraient m’en vouloir étaient soit dans l’ignorance, soit dans la tombe.

Hestia est là, dans l’arrière boutique. Mon regard, mon pas, mon aura sûrement trahissent ma fureur. Mais elle n’est pas dirigée contre elle. Non, bien au contraire. Il ne me faut que quelques secondes pour comprendre que c’est bien elle qui était visé. Ma boutique n’était sûrement qu’un dégat collatéral.

Si les choses avaient été différentes, j’aurais sûrement été bien moins intéressée par cette attaque… Quoi qu’Hestia m’était désormais précieuse. Pas en tant que personne, non, personne ne pouvait se vanter d’avoir connu un attachement de ma part. Mais en tant que mon employée. Hestia était douée. D’une certaine manière, elle me rappelait moi au même âge. Sang-pure, probablement enfermée dans son rôle, passionnée par les potions et très douée dans ce domaine. Oui, je pouvais même dire que, désormais, j’appréciais mon employée. Elle était silencieuse, calme, ne venait jamais m’embêter, savait se débrouiller et accomplissait ses tâches, non seulement sans faillir, mais en prime, sans traîner dans mes pattes.

Attaquer Hestia, et plus encore ici, revenait à s’en prendre à moi. Et si j’étais très gentille, j’étais au fond une sacré garce. Je n’en laissais rien paraître, mais je ne comptais absolument pas laisser tout cela passer. Alors je commence par demander d’une voix terriblement froide ce qui est arrivée.

Hestia a la tête baissé, comme si elle craignait que je la vire ou que je me fâche envers elle. Je savais pourtant bien que la vie était parfois une belle salope et que l’on ne pouvait que subir. Mais Hestia avait toujours gardé la tête haute jusque là. Elle était mon employée, ma très douée employée, qui me rappelait la jeune Giulia.

Quand elle me répond, mon sang ne fait qu’un tour. Des mangemorts. Des putains de Mangemorts. Oh ils allaient entendre parler de moi. Et pas que de moi, d’ailleurs. Je ne comptais pas laisser cela passer. En attaquant Hestia, ils s’attaquaient à moi. Et donc, ils pourraient tous aller se faire foutre pour des missions, des potions ou des apparitions à des soirées mondaines tant que je n’aurais pas reçu d’excuses et de compensations.

Hestia enchaîne, pendant que mon regard pensif se baisse vers ses grands yeux bruns. Elle me parle des dégats, qu’elle referait les potions, paierait pour la porte. Un silence s’installe, pendant que la jeune femme s’est relevé pour commencer à ranger. Mais je croise les bras sous ma poitrine, en inspirant un grand coup. J’observe l’arrière boutique, la porte explosée, avant de tourner mon regard vers elle. Je m’approche en deux pas, attrape son poignet, puis son visage en pinçant son menton entre mon pouce et mon index pour observer son état. Je la relâche, en l’observant dans les yeux, et je reprends.*

C’est hors de question.

*D’un geste de la tête, je l’incite à quitter l’arrière boutique pour rejoindre mon bureau. En passant, je lance un rapide accio et récupère une fiole, que je pose sur mon bureau. Je me tourne alors vers elle en sortant une cigarette, l’allume en silence, inspire la fumée et expire doucement.*

Tu vas me facturer chacune des secondes que tu passeras sur ces putains de potions.

*D’un geste de la main, je lui pointe la fiole, et hausse un sourcil.*

Qu’est-ce que tu attends, bois-là. Et ensuite, nous discuterons.

*La fiole contenait une potion qui aidait à la guérison, l'accélérant sans avoir un goût trop immonde. Ce n’était pas délicieux, évidemment, mais c’était rudement efficace sur les blessures pas trop profondes. Je l’invite à s’asseoir et croise les jambes. Je l’observe un instant, expire quelques volutes de fumée qui disparaissent dans l’air.*

Relève la tête, Hestia. Je sais que tu n’y es pour rien, tu ne seras ni virée ni inquiétée. En revanche… S’attaquer à toi, pire encore, s’attaquer à toi ici, c’est s’attaquer à moi. De la part de mon propre camp, je ne m’y attendais pas. Mais crois-moi, ils s’en sont pris à la mauvaise personne.

*Je n’avais jamais été trop douce ou gentille avec Hestia. Pour autant, elle ne m’avait jamais vu ainsi, sous mon véritable jour : froide, calculatrice, manipulatrice, capable de donner la mort de sang froid, s’amusant du malheur des autres s’il lui était bénéfique. Je viens écraser le cylindre de tabac dans un cendrier sur mon bureau, croise mes bras, et l’incite alors à me parler.*

J’imagine que cela a un rapport avec ta décision de quitter les Carrow.

*Tout se sait, dans le petit monde des sangs-purs. Mais honnêtement, tant qu’elle faisait du bon boulot, je me foutais bien du nom qu’elle portait ou de la famille qu’elle abandonnait. J’étais resté dans la mienne uniquement pour les bénéfices que cela m’apportait. Dès lors que les inconvénients surpasseraient les avantages, je me volatiliserais en un claquement de doigts. Mais je ne voyais pas trop pour quelle autre raison des mangemorts attaqueraient Hestia. Du moins, pas de prime abord.*





@Hestia Carrow
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Hestia Carrow
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Dim 1 Mai - 19:34
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Giulia ◊ Hestia

I might only have one match But I can make an explosion
 

Pour son tout premier emploi, Hestia savait qu’elle pouvait s’estimer chanceuse. Elle avait bataillé pour l’obtenir, elle n’allait pas prétendre le contraire, mais désormais elle savait qu’elle pouvait en être fière. Non seulement, ce n’était un emploi ni stupide, ni particulièrement contraignant, mais mieux encore, il se situait pile dans la branche qui l’intéressait. Devenir potionniste était son objectif depuis bien des années, alors décrocher ce boulot était déjà une victoire en soi. Réaliser son stage d’étude au Purple Vial était une chose, c’était nécessaire pour l’université, mais que la responsable choisisse de la garder au-delà de l’engagement universitaire, c’était une victoire d’une autre ampleur. Bien sûr, son acharnement n’y était pas étranger, elle avait tanné Giulia longuement pour obtenir ce qu’elle voulait, elle lui avait prouvé à chaque occasion possible qu’elle en valait la peine, elle n’avait rien lâché quitte à exaspérer son employeuse. La Serpentarde n’avait rien laissé au hasard, son ambition était là, et elle voulait la voir récompensée. Accepter un job lambda, ennuyeux et uniquement destiné à mettre de l’argent de côté aurait été une option à laquelle elle aurait accepté de se résoudre si nécessaire. Sans le soutien de sa famille, sans leur fortune en cas d’échec, elle ne pouvait pas se permettre de se montrer difficile. Mais Hestia savait ce qu’elle voulait et elle n’avait pas lâché tant que ça n’avait pas été le cas. Est-ce que Giulia avait accepté de l’employer à cause de sa ténacité ou ses talents en potions, ou les deux, la Serpentarde n’en n’était pas sûre et elle n’avait certainement pas pris le risque de poser une telle question. L’important c’était qu’elle avait obtenu ce qu’elle désirait : une place au Purple Vial, une chance de faire ses preuves, d’apprendre. La possibilité de se faire une place dans ce monde qu’elle désirait tellement rejoindre.

Sauf qu’en cet instant, Hestia n’était plus sûre de posséder tout ça. Les mangemorts étaient venus et avaient semés douleur et destruction sur leur passage. C’était elle qui avait été attaqué, mais aussi, dans un sens, le Purple Vial. Les dégâts sur la boutique n’étaient pas irrémédiables, mais la Serpentarde savait que Giulia ne verrait pas les choses aussi simplement. Elle aurait aimé être capable de camoufler ce qu’il venait de se passer, lancer quelques sortilèges pour faire disparaitre les potions brisées et réparer la porte de l’arrière-boutique, ça aurait pu être si simple, malheureusement elle ne s’en sentait pas la force. L’attaque des mangemorts était encore bien trop récente, leurs sortilèges s’attardaient encore dans ses membres. Et puis quel bien ferait-elle si son mensonge était ensuite découvert par Giulia ? Nul doute que les mages noirs se vanteraient d’avoir remis à sa place l’impertinente Carrow. Ce secret ne resterait pas ainsi bien longtemps et Hestia ne doutait pas que la réaction de son employeuse serait bien pire encore. Si elle avait du mal à cerner qui était véritablement Giulia, la Serpentarde avait rapidement appris qu’il ne fallait pas chercher à la berner ou à l’utiliser. La sorcière possédait un caractère bien trempé que Hestia ne pouvait que respecter. Avec elle, pas défusions, pas d’hypocrisie, elle la traitait avec distance mais justesse. Elle lui donnait les ordres qui devaient être respectés, les consignes qui devaient être suivies et ça s’arrêtait là. Autant dire que ça convenait parfaitement à Hestia. Elle n’était pas là pour gagner l’affection de Giulia mais son respect, c’était ça qui lui importait. Hestia ne voulait pas être aimé, elle se fichait de ça, elle n’en voyait pas l’intérêt -elle ne le voyait plus depuis qu’elle avait dû faire une croix sur son image de la famille- ce qu’elle voulait c’était être reconnue. Or, c’était exactement ce qu’elle craignait d’avoir perdu.

Il avait suffi à la Serpentarde d’entendre les pas de Giulia résonner dans le couloir qui menait à l’arrière-boutique pour comprendre que la sorcière était furieuse. Son pas, Hestia avait appris à le reconnaitre, et là, il était empli de menace. L’envie de mentir, de s’enfuir pour ne pas avoir à subir un nouveau contrecoup de l’attaque avait resurgit mais elle l’avait combattu. Fuir l’inévitable n’était pas une solution. Avouer à Giulia que c’étaient les mangemorts qui s’en étaient pris à elle et avaient causé les dégâts dans la boutique ne fut pas aisé pour autant. La sorcière faisait partie des mages noirs, Hestia le savait bien, et même si elle n’avait jamais donné l’impression d’être totalement investie pour la cause, elle ignorait comment elle prendrait la nouvelle. Si elle blâmerait les attaquants, ou elle. Sans réponse à cette question, Hestia préféra se concentrer sur l’aspect purement matériel de la situation. Les fioles brisées, la porte détruite, elle prendrait tout à sa charge. Elle paierait de son temps, de sa paye. C’était tout ce qu’elle pouvait faire pour effacer ce qui lui semblait être une dette qu’elle avait contractée envers la Abbot. Le Purple avait été attaqué par sa faute, il était normal qu’elle paye. Elle espérait que cela suffirait. Hestia se figea quand une main de Giulia vint entourer son poignet avant de se saisir de son menton. Avec n’importe qui d’autre elle aurait chassé la main impertinence, mais cette fois elle se laissa faire en silence, détournant le regard pour ne pas avoir à affronter celui de son employeuse pendant qu’elle jugeait des stigmates laissés par l’attaque. « C’est hors de question. » La verte fronça les sourcils, désarçonnée. De quoi parlait-elle ? Des potions, de la porte ? Refusait-elle qu’elle répare les dégâts causés par les mangemorts ou voulait-elle dire qu’elle ne resterait pas assez longtemps au Purple pour en avoir l’occasion ? Rongée par l’inquiétude ouvrit la bouche. « Mais… » Elle s’arrêta cependant, se demandant si en cet instant c’était vraiment une bonne idée que de discuter les ordres de Giulia. Certainement que non. Elle ne protesta pas plus quand la sorcière désigna le couloir d’un geste de la tête. Devinant ce qu’elle voulait, Hestia quitta avec un soulagement non dissimulé l’arrière boutique qui l’avait vu se tordre de douleur sur le sol pour rejoindre le bureau de la sorcière.

Le dos droit et l’air résigné, la verte alla se poster en face du meuble. Dans sa tête, l’anxiété, la fatigue et l’amertume se battaient. Un instant, ses prunelles s’attardèrent sur la fiole que Giulia posa sur le bureau avant de remonter sur son visage. Elle avait du mal à déchiffrer l’expression de la potionniste et ce n’était pas pour la rassurer. Cigarette à la main, Giulia avait l’air d’un calme olympien mais Hestia savait qu’elle ne devait pas se laisser avoir, la colère bouillonnait certainement en elle. « Tu vas me facturer chacune des secondes que tu passeras sur ces putains de potions. » La Serpentarde ouvrit la bouche et la referma avant d’avoir émis le moindre son. Elle avait appris à ne pas discuter les ordres de son employeuse, même quand celle-ci lui confiait des tâches ingrates pour la tester. C’était en cet instant plus vrai que jamais, elle n’était pas en position de protester. « Très bien. » Capitula-t-elle avec un hochement de tête résigné. Elle ne comprenait pas vraiment pourquoi Giulia faisait ça. Les potions avaient été brisées par les mangemorts, mais ça avait été à cause d’elle. Il était normal qu’elle répare ça, d’autant plus que les mélanges concernés n’étaient pas difficiles à reproduire. Face au haussement de sourcil de la sorcière, Hestia posa ses prunelles sur la fiole qu’elle lui désignait. « Qu’est-ce que tu attends, bois-là. Et ensuite, nous discuterons. » Sans discuter, la Serpentarde se saisit du flacon. Elle ne l’observa qu’une demie seconde avant de l’ouvrir et d’en avaler le contenu. Son amertume lui arracha une grimace qu’elle camoufla au mieux. Son geste aurait pu passer pour une confiance aveugle -ou une servitude stupide- mais ce n’était pas exactement ça. Hestia était consciente que Giulia savait exactement ce qu’elle faisait avec ses potions et elle n’avait aucun intérêt à se retrouver avec son employée malade dans son arrière boutique. D’autant plus que la verte avait reconnu le contenu de la fiole en un coup d’œil alors elle avait rapidement compris qu’elle n’avait rien à crainte. « Merci. » Une simple potion de soin, elle n’avait plus qu’à serrer des dents en attendant qu’elle fasse effet.

Suivant le geste de sa patronne, Hestia alla s’assoir en face du bureau. Dans d’autres circonstances elle aurait pu se sentir idiote d’obéir ainsi à des ordres comme une simple elfe de maison mais là elle savait qu’il valait mieux qu’elle ne dise rien. Les ordres de Giulia étaient souvent secs et sans appels, mais ils n’étaient jamais dénués d’intérêt. Et cette fois, elle tenait son avenir entre ses mains, Hestia ne l’oubliait pas. Sans un mot, elle affronta le regard de la sorcière, s’efforçant de ne rien laisser paraitre du malaise qui lui tordait l’estomac. « Relève la tête, Hestia. Je sais que tu n’y es pour rien, tu ne seras ni virée ni inquiétée. En revanche… S’attaquer à toi, pire encore, s’attaquer à toi ici, c’est s’attaquer à moi. De la part de mon propre camp, je ne m’y attendais pas. Mais crois-moi, ils s’en sont pris à la mauvaise personne. » Si habituellement, Hestia pouvait voir le feu qui brûlait dans les prunelles de Giulia, cette fois-ci la glace l’avait remplacé. La verte pouvait voir la sorcière sous un nouveau jour, plus glaciale que jamais, menaçante, calculatrice même. Un instant, elle s’estima heureuse de ne pas être la cible de cette colère froide qu’elle pouvait voir briller dans ses yeux. Quelque part, Hestia se sentit touchée de ces mots, cette colère prouvait que l’attaque qu’elle avait subit n’était pas sans effets. Qu’elle ne resterait pas impunie. Et que Giulia ferait ça, pas uniquement pour sa boutique, mais aussi pour elle. Néanmoins, peu habituée aux effusions, et peu à l’aise avec les sentiments, Hestia choisi de garder le silence. Ce n’était pas comme ça entre Giulia et elle, et c’était très bien ainsi. « J’imagine que cela a un rapport avec ta décision de quitter les Carrow. » La remarque arracha un regard surprit à la Serpentarde. Giulia savait ? Pourtant, les mois avaient passés et à aucun moment elle n’avait laissé sous entendre quoi que ce soit. Hestia savait que la sorcière ne portait pas grand intérêt à sa vie en dehors du Purple Vial, elle lui posait rarement des questions et ça aussi ça allait parfaitement à la verte, mais elle s’était étonnée qu’elle ne l’interroge pas sur un évènement aussi important. « Tu es au courant ?  » Et elle n’avait rien dit, Hestia avait du mal à l’imaginer.

De par sa décision, la verte n’avait pas seulement tourné le dos aux Carrow, elle était devenue une traitre à son sang. Rares étaient les sorciers de sang pur, mangemorts qui plus est qui ne réagissaient pas face à une telle nouvelle. Devant le silence de la Abbot, Hestia s’était imaginé qu’elle n’était peut-être simplement pas au courant. Après tout, ses parents n’avaient certainement pas ébruité la nouvelle, voir leur dernière fille leur tourner le dos jetait la honte sur eux aussi. Hestia observa un instant Giulia qui attendait manifestement qu’elle lui en dise plus. Elle prit une inspiration avant de se lancer. « J’ai refusé de rejoindre les mangemorts, j’ai tourné le dos à ma famille… Ils sont venus me le faire payer. Je ne m’attendais pas à ce qu’ils viennent jusqu’ici. » Giulia était-elle au courant ? La Serpentarde avait cru qu’elle n’était pas au courant de son départ de chez les Carrow, alors tout était possible. Mais la question la plus importante c’était qu’est-ce qu’elle allait en penser ? Hestia savait que sa patronne n’était pas une mangemorte assidue, mais face à une héritière reniée serait-elle toujours aussi souple ? Puisque ses interrogations menaçaient de lui filer le tournis, la verte décida que le plus simple était de les poser, au moins elle serait fixée. A ses yeux il n’y avait rien de pire que l’incertitude, surtout quand ça concernait son avenir. « Ca ne change vraiment rien pour toi ? » Demanda-t-elle finalement. Son propre meilleur ami avait préféré lui tourner le dos, alors elle ne voyait pas pourquoi Giulia n’en ferait pas autant, surtout si ça lui faisait prendre des risques. Elle ne lui devait rien.

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Lun 29 Aoû - 3:12

 

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*Lorsque la plupart des gens étaient en colère, ils explosaient. Moi pas. Comme pour tout, on m’avait appris à cacher ces excès d’émotions qui m’arrivaient rarement. Et Dieu seul savait comme je detestais ressentir tant d’émotions. Ce n’était pas dans mon habitude, pourtant, il y avait plusieurs choses dans ma vie auxquelles ils ne fallaient pas toucher.

Et le purple était au sommet de cette liste. Dans mon existence, il n’y avait rien de plus important. Certains aiment une personne, un enfant, des animaux, un endroit. Moi, j’aimais ma boutique. Le lieu, son essence même, son tout. C’était sûrement la seule chose que j’avais fait de bien dans ma vie, cette boutique. Et même si je cherchais toujours à ne pas mesurer le bien et le mal, je savais que cela était bien haut dans la liste de mes accomplissements, tout comme l’empoisonnement de mamà serait probablement tout en bas.

Hestia est là, devant moi. Il y a quelques mois, je me serais complètement désintéressée de son sort, je l’aurais viré, furieuse. Seulement, voilà. Hestia n’était pas une petite idiote qui n’y connaissait rien et que je ne connaissais pas. Elle était mon employée, elle était talentueuse, et elle m’était utile. L’attaquer, pire encore, l’attaquer au sein même de mon établissement, c’était une attaque directe envers moi, et je ne le tolérerais pas. Jamais.

Pour une stupide histoire de vengeance, tout ça parce qu’une famille n’était pas foutu d’accepter le départ de l’un d’entre eux… Cela m’enrageait ! Sûrement car, d’une certaine façon, je comprenais son désir de s’éloigner des mangemorts et de leur idées conservatrices. Ne me faites pas dire ce que je n’avais pas dit : ces idées m’arrangeaient bien. Être mise sur un piedestale, admirée de tous, c’était agréable, et je ne quitterais pas ce milieu ne serait-ce que pour cela. Sans parler, évidemment des relations fort avantageuses que cela me donnait.

Mais si j’avais eu des convictions, je les aurais sûrement suivi. J’avais voulu faire mes propres choix dans ma vie, certains avaient beaucoup déplu, comme le fait de rompre mes fiançailles. Mais c’était ma vie, c’était mes choix. Nous n’étions plus au putain de moyen âge !

J’invite la brune à boire une fiole qui la soulagera, même si le goût n’est pas exceptionnel. Elle l’avale sans rien dire. Cette petite a de la jugeote : dans mon regard, il est bien écrit que ce n’est pas le moment de me contredire. Ma colère n’est pas dirigé contre elle, mais elle est glaciale, terrifiante, bien pire qu’un excès de rage violent. Oh oui, ma colère était bien pire que cela : elle était pernicieuse, longue, vicieuse et menait toujours à une délicieuse vengeance que je saurais savourer, quand bien même cela me prendrait des semaines, des mois ou des années. Rien ne m’arrêtait. Après tout, si j’avais pu verser ce poison dans le thé de mamà tout l’été sans éprouver la moindre culpabilité, je pouvais bien prendre deux ou trois vies d’inconnus, ou les regarder souffrir. Ca ne me ferait sûrement pas grand chose, ou au contraire, ce serait des plus satisfaisant.

Je finis par demander si cela a un lien avec son départ de sa famille, et elle a l’air surprise. Cela me fait hausser un sourcil, presque amusée de sa réaction. Que pensait-elle, que j’allais embaucher une inconnue ? Et puis, chez les sangs-purs, surtout parmi les mangemorts, tout se sait. Surtout que beaucoup savait qu’Hestia travaillait pour moi, évidemment que j’en avais entendu parler. Un petit son amusé m’échappe, alors que je croise les jambes, avec le premier sourire de la soirée.*

Pourquoi es-tu si surprise, Hestia ? Dois-je te rappeler que je suis aussi une sang-pure ? Tout se sait, dans ce petit monde.

*Je croise alors un bras sous ma poitrine, attrapant le second au niveau du coude, posant mon menton au creux de ma paume, tapotant du bout du doigt sur ma tempe à un rythme très lent, pendant qu’elle s’explique. Je soupire quand elle me dit qu’elle ne s’attendait pas à ce qu’ils viennent jusqu’ici.*


C’est une véritable provocation. Ces idiots auraient dû y penser à deux fois, crois-moi. Les carrow se retrouveront bien comme des idiots lorsque je refuserais de faire affaire avec eux et emporterait avec moi une bonne partie de mes connaissances.

*Je souris, jubilant alors à l’idée du patriarche venant me présenter ses excuses. Mes produits étaient réputés de bonnes qualités et uniques sur le marché… Alors avec un peu de pression, cela risquerait de prendre de grosses proportions. Je ne tenais pas vraiment à déclencher une guerre ouverte, et il serait présomptueux de dire qu’à moi seule, je pouvais faire tomber une famille si puissante : ce n’était pas le cas. Mais je pourrais être une sacré épine dans leur pied et ternir leur image, ce serait plus amusant encore, de les regarder chercher à défendre leur honneur.

Et puis, alors que je réfléchis déjà à comment m’y prendre, pour passer pour une pauvre victime et détruire leur image, Hestia me demande si, vraiment ça ne me dérange pas.*

Hé bien, jouons carte sur table : il y a plusieurs mois, au début de ton contrat, je t’aurais sûrement foutu dehors. Mais tu es douée, Hestia. Presque autant que moi, et je sais reconnaître les compétences chez mes pairs. Tu as de l’avenir et pour l’instant, tu m’es utile. Ce que tu fais de ta vie privée, je m’en fiche comme de ma première robe. Alors ma chère, si tu veux rentrer à l’ordre du phoenix ou épouser un moldu, je m’en fiche, tant que tu continues à faire du bon travail. Ce n’est ni ton sang ni ton rang qui m’intéressait lorsque je t’ai embauché, ça n’a pas changé.

*J’inspire profondément sur ma cigarette avant de regarder la jolie brune. Je l’observe un instant, et me dit que je devrais peut être la prendre sous mon aile. Qui savait à quel autre moment je pourrais avoir quelqu’un d’aussi talentueux auprès de moi ? Peut être, à l’avenir, si je voulais développer le purple vial, il me faudrait quelqu’un de confiance et de talent. Pour l’instant, la seule qui avait à la fois les épaules et les compétences seraient Hestia. Oui, ce serait intéressant. Alors j’écrase le cylindre de tabac dans le cendrier à côté de moi, avant de me lever, en la regardant.*


La potion a pu faire effet ? Bien, alors nous allons chercher tes affaires, tu resteras chez moi quelques nuits, le temps de trouver un appartement sécurisé. J’ose espérer que cela fera passer un message suffisamment fort. Qui s’en prend à toi s’en prend désormais à moi, et crois-moi, cette attaque ne restera pas impunie.
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Sam 29 Oct - 22:45
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Giulia ◊ Hestia

I might only have one match But I can make an explosion
 

Pour la première fois depuis qu'elle avait commencé à travailler au Purple Vial, Hestia ignorait quoi attendre de la part de Giulia. Oh, ce n'était pas comme s'il était possible de lire en la sorcière comme dans un livre ouvert, ça non, la Serpentarde savait que ça n’arriverait jamais. Simplement, au fil des mois, elle s'était habituée à son caractère et surtout à ses réactions. Tant et si bien que la plupart du temps elle pouvait les prévoir, ou du moins les deviner avec plus ou moins d'exactitude. Il fallait dire que Giulia et Hestia possédaient toutes deux un caractère assez semblable sur plusieurs points alors parfois la Serpentarde avait l'impression de voir une version un peu altérée d'elle-même. Plus mature, plus assurée, plus léthale. Comme elle, Giulia était distante et détachée, exigeante mais juste. Assez caractérielle, il fallait l'admettre, mais rien qui ne faisait peur à Hestia. Après tout, elle n'était elle-même pas franchement un modèle de douceur et de patience alors il aurait été mal placé qu'elle cherche ces qualités en sa patronne. De toute façon, ce n'était pas pour ça qu'elle se trouvait au Purple Vial, elle ne voulait pas être choyée, elle voulait être reconnue. Giulia ordonnait, Hestia exécutait et plus elle se montrait à la hauteur, plus la Abbot lui demandait des mélanges complexes et lui confiait des responsabilités. Hestia n’attendait rien d’autre de Giulia qu’elle lui donne l’opportunité de lui montrer l’étendue de ses talents. C’était à la fois simple et terriblement complexe. La Abbot n’était pas de ces sorcières qui se laissaient facilement impressionner, mais tant mieux, ça poussait la verte à sans cesse se surpasser. C’était tout ce qu’elle demandait. Que Giulia soit glaciale et arrogante ne la dérangeait pas le moins du monde, tant qu'elle lui laissait sa chance. En fait, ça l'arrangeait même que la sorcière soit comme ça, ainsi elles parlaient le même langage et savaient quoi attendre l'une de l'autre.

Sauf que cette fois, soudainement, Hestia n’était plus si sûre de ce qu’elle devait attendre de la part de sa patronne. Il fallait dire que la situation était à la fois exceptionnelle et dramatique. Sa boutique avait été attaquée, une porte défoncée, des fioles brisées, par sa faute. La Serpentarde ne s’était pas attendue à ça, ce qui avait certainement été terriblement naïf de sa part et maintenant elle devait en assumer les conséquences. Tout dépendrait de qui Giulia allait choisir comme fautif, les mangemorts ou elle. Son avenir était entre les mains de la sorcière et cette idée lui filait le tournis. Plus que jamais elle se rendait compte que les réactions de la brune étaient imprévisibles et que cette fois-ci c’était sur elle que sa colère pouvait tomber. Mais ce ne fut pas le cas. Alors qu’elle était prête à accepter la décision de sa patronne, peu importe celle qu’elle choisirait, Hestia eut la surprise de découvrir que Giulia ne la tenait pas pour responsable. Dans l’espace feutré de son bureau les yeux de Giulia brillaient de colère mais celle-ci n’était pas dirigée contre elle. Elle était toute dédiée aux mangemorts qui s’en étaient pris à son employée dans sa boutique. Une attaque qu’elle prenait personnellement. Quelqu’un d’autre que Hestia aurait pu se sentir offensée de se voir comparé à un simple objet, mais pas la verte. Déjà elle n’avait aucune envie d’être prise en pitié, même après ce qu’elle venait de vivre. Elle n’attendait pas de Giulia qu’elle la berce dans ses bras en lui disant que tout irait bien. Ce serait un mensonge de toute manière. Et puis, elle sentait que les mots de la sorcière voulaient dire plus qu’ils ne laissaient entrevoir. Elle ne chercha cependant pas à en savoir plus ou à interroger la sorcière, elle savait que ce serait mal reçu. Après tout, elles parlaient le même langage.

En revanche, là où Hestia était réellement surprise c’était en apprenant que Giulia savait déjà qu’elle avait pris la décision de quitter sa famille. Face à l’expression amusée de la sorcière, elle songea qu’elle aurait dû s’en douter. La Abbot partageait sa boutique avec elle depuis des mois, en tant que son employée Hestia avait des répercussions directes sur la réputation de l’endroit, et donc de sa gérante, bien sûr qu’elle avait dû se renseigner à son propos. Et qu’elle continuait sûrement de le faire. Hestia ne pouvait même pas lui en vouloir, en fait, elle comprenait. Ce n’était pas comme si elle avait encore quoi que ce soit à cacher. « Pourquoi es-tu si surprise, Hestia ? Dois-je te rappeler que je suis aussi une sang-pure ? Tout se sait, dans ce petit monde. » La verte haussa lentement les épaules. C’était une question à laquelle elle n’avait pas réellement réfléchis. De son point de vue, si Giulia ne lui en avait jamais parlé, c’était parce qu’elle ignorait tout de sa nouvelle situation de sorcière reniée. Elle avait dû mal à imaginer la brune être au courant et garder le silence. Pas que la vie de la verte soit un sujet de conversation entre elles, loin de là, mais c’était le genre de nouvelle qui pouvait tout changer et même si ça effrayait Hestia, elle en était consciente. « C'est juste que c'est resté plutôt secret... Jusqu'à présent. J'imagine que mes parents avaient dans l'idée que je reviendrai sur ma décision, et qu'ensuite ils ont préféré taire la honte que je leur ai fait en partant. » Expliqua-t-elle lentement. Si elle avait été tranquille pendant ces dernières semaines c’était tout simplement parce que ses géniteurs devaient avoir nourri l’espoir qu’elle change d’avis et revienne vers eux la tête basse. Comme quoi, tout le monde pouvait avoir des espoirs stupides. Sa vie avait beau être plus difficile depuis, à aucun moment Hestia n’avait regretté sa décision. Même avec la baguette du mangemort pointée droit sur elle. « Je ne savais pas que l'information circulait déjà. En fait, je pensais que tu m'en parlerais en l'apprenant. » Avoua-t-elle. Giulia ne lui avait jamais fait l’effet d’une mangemort particulièrement impliquée dans la cause, mais ça ne voulait pas dire qu’elle accepterait sans rien dire d’avoir une traitre à son sang comme employée. Au moins une nouvelle sur laquelle Hestia n’était pas mécontente d’avoir eu tort.

Quelques battements de cœur angoissés plus tard, Hestia se força à raconter à Giulia la raison de son départ. Puisqu’elle était au courant, cela voulait dire qu’elle avait entendu la version de sa famille et des mangemorts. Merlin seul savait ce qu’ils pouvaient tous bien raconter pour expliquer qu’elle ait tourné le dos aux siens. Certainement une version qui accablait encore plus la Serpentarde et la présentait sous un jour négatif. En quelques mots, elle s’efforça de rétablir les choses. Au final, c’était terriblement simple, une décision avait fait basculer tout son avenir. Et qui avait fini par se répercuter sur le Purple Vial, une conséquence que Hestia n’avait pas vu venir et qu’elle craignait de regretter sous peu. « C’est une véritable provocation. Ces idiots auraient dû y penser à deux fois, crois-moi. Les Carrow se retrouveront bien comme des idiots lorsque je refuserais de faire affaire avec eux et emporterait avec moi une bonne partie de mes connaissances. » Hestia cligna des paupières, à la fois soulagée et un peu embarrassée de cette réaction. Elle n’était pas habituée à ça. Giulia était sa patronne, elle n’avait aucune obligation de faire ça, elle n’avait pas à se sentir responsable d’elle. Et pourtant c’était le cas. Cette simple constatation aida Hestia à se sentir mieux. A moins que ce ne soit la potion donnée par la Abbot qui commençait à faire effet. « Hé bien, jouons carte sur table : il y a plusieurs mois, au début de ton contrat, je t’aurais sûrement foutu dehors. Mais tu es douée, Hestia. Presque autant que moi, et je sais reconnaître les compétences chez mes pairs. Tu as de l’avenir et pour l’instant, tu m’es utile. Ce que tu fais de ta vie privée, je m’en fiche comme de ma première robe. Alors ma chère, si tu veux rentrer à l’ordre du phoenix ou épouser un moldu, je m’en fiche, tant que tu continues à faire du bon travail. Ce n’est ni ton sang ni ton rang qui m’intéressait lorsque je t’ai embauché, ça n’a pas changé. » Hestia hocha la tête en silence, prenant quelques secondes pour assimiler les paroles de sa patronne. Ses mots la touchaient étrangement. Malgré tous les défauts qu’elle pouvait avoir, Giulia la voyait pour qui elle était. Pas pour ses décisions, sa famille ou son sang. Pour ce qu’elle avait à offrir. L’aspect purement intéressé des paroles de Giulia était bien loin de la déranger. Avec la brune c’était donnant-donnant et Hestia en avait toujours été consciente. Après tout, quel était l’intérêt d’embaucher quelqu’un s’il n’avait rien à apporter ? Dans ce genre de boutique ce n’était pas d’un simple larbin dont la sorcière avait besoin, alors sa manière de voir les choses était loin de froisser la verte. En fait, elle la partageait. De son point de vue, c’était même un compliment que lui faisait Giulia, si elle lui était utile, c’était qu’elle reconnaissait son talent. Pour sa patronne, elle avait de l’avenir, c’était tout ce qui comptait pour elle. « Je... Merci Giulia. » La verte esquissa un sourire, camouflant au mieux son soulagement pour garder cette expression neutre qui était d’usage entre elles. Les émotions n’avaient pas leur place au Purple Vial et c’était très bien ainsi.

La verte observa Giulia écraser sa cigarette et se lever. Elle allait en faire de même, regrettant de ne pas pouvoir grapiller quelques minutes de plus avant de devoir se tenir sur ses jambes encore tremblantes, mais les mots qui s’échappèrent des lèvres de la sorcière la clouèrent sur place. « La potion a pu faire effet ? Bien, alors nous allons chercher tes affaires, tu resteras chez moi quelques nuits, le temps de trouver un appartement sécurisé. J’ose espérer que cela fera passer un message suffisamment fort. Qui s’en prend à toi s’en prend désormais à moi, et crois-moi, cette attaque ne restera pas impunie. » Si Hestia commença par hocher la tête en réponse à la première question, une expression de pure surprise vint vite se peindre sur son visage. Elle ouvrit de grands yeux. Quoi ? Décidemment, la brune était pleine de surprises ce soir. Mais celle-ci, la Serpentarde ne savait pas trop quoi en faire. Elle ne s’était pas attendue à ce que Giulia lui tende la main de cette façon. Qu’elle accepte de lui laisser son emploi lui convenait parfaitement, elle n’en demandait pas plus. Il y avait bien longtemps que Hestia avait appris à ne pas trop en demander, qu’elle avait compris qu’elle ne pourrait compter que sur elle-même. Voir son propre cousin refuser de l’aider en avait été un cruel rappel. Alors la proposition de Giulia la prenait au dépourvu. Tout comme son affirmation qu’elle ne resterait pas sans rien faire. « Je ne veux pas te causer de problèmes Giulia, ni à toi, ni au Purple Vial. Tu n'as pas à subir les conséquences de mes décisions. Je te suis peut-être utile, mais ce n'est pas pour ça que tu as signé. » Se hâta-t-elle de répondre. C’était étrange, les mots de Giulia lui faisaient plaisir, mais en même temps elle ne parvenait pas à se défaire de l’impression qu’elle ne les méritait pas. Pourquoi aurait-ce été le cas ? « Je ne réclame pas de vengeance. » Et c’était vrai. Elle avait déjà assez de mal à vivre sa vie comme ça, elle n’avait pas l’intention de déclencher une guerre contre les mangemorts. Elle savait déjà quelle en serait l’issue. Cette entrevue avec les mages noirs en avait été un aperçu cuisant. Elle ne voulait pas que Giulia ne se retrouve embarquée là-dedans par sa faute. Le Purple Vial n’avait subi que des dégâts minimes, ça pouvait en rester là. Il n’était pas trop tard.

A son tour Hestia se leva. « Tu n'as pas besoin de t'embêter avec ça, je vais me débrouiller. Poudlard est sûr, les mangemorts n'y mettront jamais les pieds. » Elle aurait bien ajouté qu'ils ne lui faisaient pas peur mais c'était un mensonge et vu l'état dans lequel elle se trouvait, il n'aurait pas été crédible. Elle allait devoir retrouver un peu d'arrogance avant de pouvoir affirmer ce genre de chose. Quant aux autres, les petits idiots de sang pur qui se contenteront de suivre aveuglément les opinions de leurs parents, elle en ferait son affaire. Mais celle contre laquelle elle ne pouvait pas lutter était certainement juste en face d’elle. « Mais tu ne vas pas vraiment me laisser le choix, n’est-ce pas ? » Cette fois, elle avait le sentiment de déjà connaitre la réponse que Giulia lui fournirait.

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Jeu 16 Fév - 17:59

 

Anger is one letter away from danger

Feat Hestia & Giulia


*Une colère froide, un regard sombre, encore plus froid qu’il ne pouvait l’être parfois. Malgré le sang chaud qui coule dans mes veines, je ne me précipite pas. Je ne me précipite jamais. J’avais trop travaillée à ce masque parfait pour le défaire par impulsivité. Je contrôlais mes pulsions, intelligemment. Ce n’était pas en explosant tout ce qui nous entourait à chaque énervement que l’on arrivait là où j’étais.

Je regarde Hestia, mais ma colère n’est pas dirigé vers elle. Avec l’âge, j’avais pris de la sagesse, et j’étais désormais capable de reconnaître les véritable coupables de certains actes. Il eut été facile de blâmer Hestia, de la renvoyer, de lui hurler dessus que je ne voulais plus jamais la revoir. D’un certain côté, c’était tentant. De l’autre… C’était idiot. Hestia était particulièrement douée, et donc utile. Je ne m’étais pas attachée à mon employée, je n’avais aucune attache, à personne. Pourtant, en la regardant, je pouvais me revoir, au même âge, plus jeune. Si je n’avais pas été élevée par une femme qui avait pris mon coeur d’enfant pour l’enfermer à triple tour dans un coffre, aurais-je eu la même vie que la jeune femme ? Peut être. Au fond, mon égoïsme résultait de cette éducation bien particulière. On m’avait appris à faire semblant, mais jamais à aimer. On m’avait appris la perfection, mais pas l’empathie. Alors, en regardant Hestia, je me demandais si moi aussi, j’aurais réprouvé les mangemorts si j’avais eu une enfance différente ? Après tout, leur idéaux m’indifféraient, et je n’y étais membre que pour les avantages et les regards que l’on me portait grâce à mon sang.

Mais je n’avais pas besoin d’avoir un sang pur pour être parfaite. Je n’étais pas parfaite de naissance, j’avais appris à l’être. Je n’étais pas intelligente parce que j’étais issue de deux familles où il n’y avait eu aucun né-moldu depuis des générations. Je n’étais pas belle parce que mes parents portaient ces noms de famille. D’un certain côté, je trouvais presque cela dévalorisant, de tout justifier par le sang. La puissance, l’intelligence, la magie, l’ingéniosité… Toutes ces qualité chez un né-moldu serait attribué à son travail, à son être. Chez moi, il était attribué à mon sang.

Enfin, toutes ces questions ne se posait pas tout de suite. Il y aurait du rangement et du nettoyage à faire. J’appelerais quelqu’un pour ça le lendemain matin, et Hestia s’occuperait de l’inventaire. J’enverrais la facture à ceux qui était coupable de cela, et, via mon petit réseau, des yeux faussement triste, je saurais facilement les trouver, dans mon propre camp. Mais qu’ils ne pensent pas qu’un simple paiement suffirait. Déjà, dans mon esprit, je songeais à quelques scénarios, de quoi me venger, oubliant presque mon employée qui était là, se faisant petite, presque craintive.

Je me déconcentre sur elle, lui demandant si tout cela était liée à son souhait de quitter sa famille. Elle semble surprise, ce qui parvient à m’amuser. Allons bon, croyait-elle que je ne me renseignais pas sur ceux qui m’entouraient ? J’avais mis dans les mains d’Hestia une part de ce que j’avais de plus précieux au monde, la seule chose que j’aimais vraiment : cette boutique. Alors, évidemment, je voulais savoir ce qu’il en était. Néanmoins, cette information là ne m’importait pas vraiment… Tant qu’on n’attaquait pas la jeune femme, et au sein même de mon établissement.

Je soupire à sa réponse, tirant ensuite sur le cylindre de tabac entre mes lèvres, haussant les épaules.*

« J’imagine, oui. Mais rien ne reste secret bien longtemps chez les sang-purs. »

*Et puis, elle me répond qu’elle ne pensait pas que l’information circulait déjà, que je la confronterais en l’apprenant. Je la regarde un instant, avant de me pencher vers elle.*

« Les choix que tu fais dans ta vie personnelle ne me regarde pas tant qu’ils n’ont pas d’impact sur ton efficacité au travail. Je n’avais pas de raison de te confronter en l’apprenant. Pour être honnête, ça m’intéresse assez peu. »

*Cette information n’était pas non plus essentielle, et elle n’était resté dans un coin de ma tête que parce que j’avais une bonne mémoire et que j’en avais été surprise. Pour quelqu’un d’aussi précieux que moi, renoncer à son statut de sang me paraissait insensée. Il y avait tant de privilèges donnés aux gens comme nous. J’étais surprise, mais cela ne m’avait pas plus que ça intéressée.

Elle me remercie, et je balaie son remerciement d’un geste de la main. Je pourrais dire que sa reconnaissance ne m’importait pas, mais peut être qu’elle m’apporterait d’autant plus d’investissements et de loyauté de la part de mon employée. Et la loyauté dans ce monde était importante, surtout quand elle avait accès plutôt facilement à mes recettes de potions secrètes, celle que j’avais créée et qui avait fait le succès de ma boutique.

Je ris quand elle me dit qu’elle ne veut pas causer de problème, ni à la boutique ni à moi. Je hausse un sourcil, quand elle ajoute qu’elle ne veut pas de vengeance. Je m’approche d’elle alors qu’elle se lève, me disant qu’elle ira à Poudlard, où elle vivait donc sûrement, avant d’ajouter que je ne lui laissais pas le choix. Je viens donc à sa hauteur, la surplombant de quelques centimètres, avec un sourire amusée.*

« Oh ma petite Hestia, tu comprends vite les choses. Il est trop tard pour ne pas me causer de problèmes, et bien trop tard pour ne pas réclamer de vengeance. Mais ne t’en fais pas, la vengeance est un plat qui se mange froid, et je saurais le savourer. Personne ne s’en prendra au Purple Vial sans en payer le prix. Tu es utile, et pire que cela, tu es douée. Alors non, tu n’as pas le choix. Mais ne t’inquiète pas, je m’occupe de tout. »

*Y avait-il un éclat de folie dans mes yeux ? Peut être. Mêlée à un soupçon de cruauté, de froideur… Personne ne s’en était pris à moi ainsi, frontalement, depuis la mort de mama. Il n’y avait guère eu que la froideur de mon ex fiancée qui m’avait vexée quand je l’avais quitté et qu’il n’avait rien fait pour rattrapé ça, mais ce n’était qu’une question d’égo. Rien de comparable.

Alors, je lâche le visage de la brune et vient attraper ma veste que je glisse sur mes épaules. Je me tourne vers elle, lui faisant signe de me suivre pour rentrer. Je n’habitais pas très loin de la boutique, dans un bel appartement avec plus d’une chambre. Et puis, ce n’est pas tout.*

« Ne penses pas que c’est par inquiétude, j’ai confiance en ma potion pour ton état physique. Néanmoins, cela marque que tu es sous ma protection, désormais. Et je doute que les mangemorts souhaitent voir des conflits en interne qui puisse s’envenimer, alors tout sera bientôt réglé.»

*Après tout, j’avais toutes les raisons du monde pour prendre la jeune fille sous mon aile. Elle savait ce qu’elle faisait, et moi aussi. Ainsi, je n’avais rien à ajouter et marchait donc dans la rue sombre en quittant la boutique que j’avais sécurisé avec un sort, pour rejoindre mon bel appartement.*
 @Hestia Carrow


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