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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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You're the father ! Giulia & William :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
Anonymous
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Mar 28 Sep - 22:10
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Mai 2020



*Passant un doigt sur mes lèvres, j’observe le reflet de mes courbes dans la surface de mon miroir. Mon ventre est plat, finement ciselé. Ma poitrine est ferme et subtilement relevée par la lingerie noire qui l’enlace sensuellement. Mes cuisses sont fines, mais pas autant que mes mollets, qui se courbent sous mes muscles lorsque je dresse une jambe, puis l’autre, sur la pointe de mes pieds. Tout est parfait. Tout l’est toujours. De la pointe de mes cheveux sombres jusqu’aux pieds, il n’y avait pas un défaut. J’avais tant sacrifié pour que ça soit le cas.

Mais dans un geste d'énervement, j’envoie valser tout ce qui se trouve sur la coiffeuse à portée de main. Mandra, mon singe, s’enfuit dans un éclat de panique. Dans mes yeux sombres, la colère se lit. Mais elle se mêle à un sentiment de peur, presque de panique. Comment avais-je pu être si stupide ? Si négligente ? Cela ne me ressemblait pas. Pas le moins du monde.

Parmi les choses que l’on attendait de moi, il y en avait une qui, jamais ô grand jamais, ne se produirait. Jamais de mon plein gré. Cette chose ? C’était de donner naissance à une créature baveuse et puante. Et pourtant, bien malgré moi, j’avais oublié de prendre ma potion contraceptive. Un soir, un seul, une seule fois. Et aujourd’hui, près de 15 jours plus tard, mes sangs avaient du retard. Mes cycles étaient pourtant comme moi : précis, réguliers, rigoureux. Mais pas cette fois. Et je ne pouvais m’empêcher de me ronger les sangs, avant de réfléchir à l’amant de cette nuit-là.

En réalité, ce ne fut pas si compliqué. Un travail monstrueux m’avait tenu à la boutique de nombreuses soirées, et je n’avais pas pu autant sortir que d’habitude. Les rares nuits que je n’avais pas passé seule, je les avais surtout passé avec des femmes. Aucun souci de ce côté là. Il n’y avait guère qu’un seul homme qui avait partagé ma couche. Et je ne me souvenais même plus du nom qu’il m’avait donné… Etait-ce seulement son véritable nom ? J’en doutais.

A peine quelques heures plus tard, je fus rassurée de constater que mes règles étaient bien arrivées. Néanmoins… Cela m’avait bien fait réfléchir. Bien sûr, cela ne m’avait pas pris quelques heures de reflexion, mais bien des heures, et même des jours d’observation, pour être sûre de moi.

En la jouant finement, je pourrais gagner gros. Bien sûr, il faudrait se montrer convaincante, mais ce n’était pas franchement un problème pour moi. Tout le monde, ou presque, était convaincu que j’étais une femme bien, gentille, un peu sévère et stricte, mais pas mauvaise. S’ils savaient à quel point je me fichais de tout, ils reconsidéreraient sûrement tous leur jugement, notamment ceux me regardant avec admiration. Mais rien ne le leur laissera jamais croire que je n’étais pas celle que je paraissais être. Quelques larmes, des documents médicaux, et l’affaire serait dans le sac.

Aaaah passer une nuit avec William Ombrage aura été une bien meilleure idée que ce que je l’aurais cru. Bien sûr, l’expérience de l’homme avait rendu cette nuit fort agréable. Pas particulièrement mémorable, mais pas non plus totalement oubliable. Le parfait équilibre, si j’ose dire.

Mais ce qui m’intéressait désormais chez William Ombrage n’était plus purement physique et sexuelle. D’ailleurs, au moment où je l’avais entraîné au fond de mon lit pour toutes sortes de folies, je ne savais même pas de qui il s’agissait. Quoi que j’avais eu un léger doute sur le fait que ce visage ne soit pas le véritable de l’homme avec qui je passais la nuit, à ce moment, je m’en fichais bien tant qu’il me satisfaisait. Ça avait été le cas, alors je n’avais rien demandé de plus.

Mais en voyant William Ombrage plier méthodiquement sa veste d’une façon très spécifique que j’avais aussi remarqué ce soir là, à une soirée mondaine entre Mangemorts, j’avais commencé à me poser des questions. A bien y penser, son odeur me paraissait être la même. Était-ce une coïncidence, d’avoir eu cet homme charmant des plus ouverts à une relation charnelle, peu de temps après avoir été cherché le beau Mangemorts et lui avoir fait la cour plus ou moins discrètement ? Il avait plutôt été réceptif à mon jeu de séduction alors. Et c’est après plusieurs événements que j’avais eu la confirmation de ce que j’avais pu pensé.

Il m’avait ensuite suffit de quelques tests falsifiés à mon nom et de me parer d’un visage des plus inquiets pour me présenter au manoir de la famille Ombrage. Son épouse n’y vivait plus (étaient-ils encore seulement mariés ? Aucune idée.) Ses enfants étaient à Poudlard, il n’y aurait personne pour nous déranger.

Vêtue d’une robe ample, ce qui n’était pas à mon habitude, un sac à main sur l’épaule, j'arborais un visage empreint d'inquiétude, comme rongée par ce qui allait venir. En réalité, je jubilais intérieurement. C’était quitte ou double. Si j’échouais, hé bien je me contenterais de dire que les tests étaient une erreur ou quoi, je trouverais toujours un moyen de me faire passer pour la victime de cette histoire. C’était ce que je faisais toujours. Mais si je gagnais… Oh, c’était le Jackpot. Membre du Triumvirat des Mangemorts, d’une position élevée au sein du ministère, fortuné, William avait toujours eu une politique d’encouragement pour les artisans. Et puis, dans le monde des potions, cela faisait bien chier Phoebus Malfoy, d’une pierre deux coups, donc. Mais ainsi, je savais que je pourrais obtenir bien des faveurs si je venais à lui d’abord avec un bébé, puis avec le cœur brisé par sa perte. Il y avait beaucoup trop à gagner pour ne pas tenter. Et je devais l’admettre, ce petit jeu m’amusait déjà beaucoup.

Sans surprise, je fus accueillie par un elfe de maison, à qui j’exposais poliment mon désir de rencontrer M. Ombrage pour affaires personnelles. Poliment, c’était important. Il fallait que l’on me voit comme une gentille fille, quitte à devoir m’adresser de façon trop gentille à une créature aussi pathétique qu’un elfe de maison. Ils étaient bien pratiques, c’était tout ce qu’on pouvait dire d’eux, mais leur apparence avait tendance à me répugner…

Enfin, on me guide jusqu’au bureau “du maître”, et je m’octroie un bref sourire, avant de reprendre ce visage inquiet et triste. En entrant, je salue l’homme face à moi avec une révérence polie et courtoise. Je devais l’admettre, j’avais un certain respect pour cet homme. Je n’irais pas jusqu’à l’admiration, je me fichais trop de “notre cause” pour m’en inquiéter. Mais c’était un homme puissant qui avait su se hisser à sa position par son intellect, son charisme et sa persévérance.  


C’est un regard sombre, teinté non plus de désir et de plaisir, mais bien de crainte et d’angoisse, qui se relève vers le Mangemort. Je prétends ne pas savoir par où commencer, me pince la lèvre et détourne le regard.*

Monsieur Ombrage. Cela faisait longtemps.

*En détournant le regard, je soupire un peu, et viens fouiller dans mon sac. J’y attrape une enveloppe, que je viens ensuite serrer contre mon cœur. Je le regarde à nouveau, comme si un élan de détermination venait de me frapper. Personne n’aurait pu deviner tout l’amusement qui faisait frissonner mon échine à l’idée de ce petit jeu d’acteur si parfait que l’on aurait pu imaginer qu’il soit faux. Non, rien ne me trahissait. Ni le son tremblant de ma voix, ni mes épaules courbées, ni mes lèvres désespérément affaissées en une moue inquiète, et encore moins mon regard rempli d'émotions que je n’avais jamais ressenti de mon existence.*

J’ai eu beaucoup de mal à vous retrouver, après cette nuit-là.

*Affirmais-je en premier lieu, comme pour lui faire comprendre que je n’étais pas là pour rien et que je savais parfaitement que ce visage qu’il avait arboré n’était que le fruit de magie. Polynectar ou metamorphomagie, je n’en savais rien. Mais il y avait au moins ces deux façons de changer d’apparence grâce à la magie, alors… Finalement, ce n’était pas si improbable, qu’un homme enfermé dans une relation use d’un autre visage pour aller s’amuser ailleurs, après tout.*
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Mer 29 Sep - 21:26
You're the father ! Giulia & William Giulia11

You’re the father


13 mai 2020.


Dans le manoir, il faisait plutôt calme ces derniers temps. Marcus vivait avec sa mère, Septima était à Poudlard… et si ma femme ne vivait plus ici, cela ne l’empêchait pas d’y être toujours la bienvenue. Mais ces derniers temps, si elle était venue, elle serait souvent tombée sur ma compagne du moment… ce qui n’aurait pas été de son goût, assurément, même si nous n’étions plus ensemble officiellement. Cela dit, je gardais toujours mon alliance à l’annulaire gauche et je gardais aussi l’espoir qu’elle puisse me revenir un jour…
C’était peut-être pour cela que chacun restait chez soi, dans ma relation actuelle. Parce que je ne pouvais pas m’engager avec une autre femme alors que j’aimais toujours Elianor. Ça n’aurait eu aucun sens…
Et puis, même, je ne pouvais me résoudre à vivre ici avec quelqu’un d’autre. J’aurais aimé pouvoir garder les enfants avec moi, mais il était normal que ce soir mon épouse qui les prenne avec elle, puisque c’était moi le fautif, dans l’histoire, j’étais celui qui devait désormais souffrir de leur absence.

Vivre seul, après avoir passé 26 ans à être en couple avec Elianor, ça m’avait pas mal chamboulé. J’étais un peu perdu entre ce que je ressentais, ce que je vivais, ce que je voulais et ce qui était possible… Et dans tout cela, mon psychomage ne m’aidait pas énormément, puisque ces derniers temps, au lieu de m’aider à y voir plus clair, il m’embrouillait plus qu’autre chose… Il fallait dire, aussi, que depuis qu’il s’offrait à moi lors de nos séances, j’avais quelque peu tendance à écourter les moments où j’étais censé parler de moi et de ce que je vivais. Encore une relation que ma femme ne pouvait pas approuver, alors que, jusqu’à il y avait peu, ça n’avait jamais eu vraiment l’air de la déranger que j’aille voir ailleurs et elle aussi.
Au moins, ma compagne actuelle savait ce qu’il en était et je n’avais pas de comptes à lui rendre. Comme elle n’avait pas à m’en rendre non plus. Notre amitié s’était muée un peu à la fois en autre chose, mais j’avais tout de même beaucoup de mal à accepter qu’elle ait pu subir des violences sexuelles de la part d’un être qui n’avait d’un homme que l’apparence, mais ni la valeur, ni la vigueur… et qui, en plus, n’était pas vraiment le coup du siècle.

Alors, chacun de notre côté, nous avions poursuivi nos amusements, de ci, de là.
J’avais toujours été sensible au charme des femmes plus jeunes, après tout, alors, papillonner de l’une à l’autre, c’était toujours d’actualité. Et c’était parce qu’elle avait cherché à me séduire – même le plus myope des sorciers aurait pu s’en rendre compte – que j’avais fini par retrouver, un soir, la trentenaire dénommée Giulia. J’avais pris des précautions pour rester relativement discret : une autre apparence, des vêtements qui ne me ressemblaient pas… et j’avais évité de la gratifier, au lit, de mes talents de métamorphomage. Je réservais cela à des personnes que je comptais retrouver plus régulièrement. Giulia était, à mes yeux, de ces aventures sans lendemain. Parce qu’elle n’était pas exceptionnelle, parce que je connaissais des femmes plus souples et plus inventives… ou, simplement, parce que, si elle était bonne au lit et avide de sexe, elle n’était pas mon meilleur coup pour autant. Peut-être parce que, déjà, j’avais l’esprit ailleurs…

Alors, clairement, quand Marianne, l’elfe de maison, la fit entrer dans mon bureau, chez moi, je fus quelque peu surpris de la voir. Je n’avais rien oublié de son corps parfait, bien sûr, mais je ne pouvais guère me sentir plus à côté de la plaque qu’en cet instant. Surtout après ses quelques premiers mots. Une voix qui n’était pas habituelle. Une attitude qui manquait d’assurance. Une enveloppe parcheminée qu’elle triturait… Je ne savais trop que dire.
« Mademoiselle Abbot… » Devais-je lui proposer quelque chose à boire ? Un thé, peut-être, ou une tisane ? pour l’apaiser, cela pourrait être une bonne idée… Mais elle me fit bien vite comprendre qu’elle savait que, cette nuit-là, c’était bien avec moi qu’elle avait couché. « Que dois-je comprendre ? Vous avez envie de remettre ça ? »
J’avais pour principe de ne pas amener de filles ici. Simplement parce que le manoir était la demeure familiale, qu’Elianor disposait des clefs et que je ne voulais pas qu’elle puisse me refaire une scène grâce aux comptes rendus qu’auraient pu lui faire quelques tableaux indiscrets.

Je claquais des doigts pour rappeler Marianne.
« Thé ? whisky ? jus de fruits ? » Je demandais presque à la cantonade, parce que j’aurais été un bien mauvais hôte de ne pas proposer une boisson à cette jeune femme qui me rendait cette visite imprévue. N’était-ce pas la moindre des choses que d’accueillir les sorcières et sorciers qui se présentaient chez moi avec bienveillance et savoir-vivre ? Mon grand-père – paix à son âme – m’aurait tué si j’avais dérogé à ce principe.
Marianne s’exécuta rapidement. A cette heure-ci, je préférais prendre du thé, pour ma part. Je gardais l’alcool pour les occasions un peu spéciales et celle-ci ne m’avait pas l’air d’en être une. J’avisais le regard de la jeune femme et j’arquais un sourcil.
« En tout cas, je vous félicite pour votre perspicacité et votre talent d’observatrice. » Autant le lui dire, puisqu’elle me disait clairement qu’elle avait deviné que c’était moi. Je me demandais tout de même ce que j’avais pu oublier… mais je savais bien que j’étais un peu moins minutieux ces derniers temps, parce que j’étais préoccupé, parce que je contenais trop d’émotions en moi et que je ne pouvais pas les extérioriser comme je le souhaitais. « Puis-je savoir ce qui vous a permis de remonter jusqu’à moi ? »

Bien sûr, elle avait tenté de me séduire lors de l’une ou l’autre soirée, mais c’était relativement courant, dans ce genre de situation. Il y avait toujours des moments où des rapprochements avaient lieu, mais tous n’aboutissaient pas, bien entendu. Qu’est-ce qui m’avait poussé à céder, cette fois-là ? Peut-être le fait qu’à force de la voir me tourner autour, j’avais commencé à m’intéresser un peu plus à elle… ou peut-être était-ce à cause de son petit air ingénu qui donnait envie de la… bref. J’avais cédé. J’avais, une fois de plus, trompé la femme qui était alors ma compagne. Comme j’avais sans cesse trompé mon épouse pendant toute la durée de notre mariage… Mais bon, au départ, cela faisait partie de notre accord, tout ça… jusqu’au moment où j’avais découché. Là, ça avait été la fin de tout. Et je ne comprenais pas en quoi ça avait pu lui faire cet effet, puisque, pour une fois, ce n’était même pas pour baiser que j’étais rester avec la vice-rectrice de l’université. Néanmoins, ça avait causé la dégringolade de mon monde. Et si je continuais à penser à Elianor en permanence, à chaque instant, quoi que je fusse en train de faire, c’était sans nul doute parce que je regrettais amèrement d’avoir ainsi poussé ma chère et tendre épouse à me quitter.

Marianne revint alors avec les boissons. Elle servit proprement et instantanément mon invitée, puis elle me servit à mon tour. Les dames d’abord, après tout, c’était normal. Je n’avais jamais été un grand adepte des créatures, mais les elfes de maison étaient pratiques. Et puis, contrairement aux domestiques humains, au moins, il n’était pas possible de vivre des crises de jalousie. J’avais beau aimer la diversité, je n’avais jamais ressenti la moindre espèce d’attirance pour des créatures ou des êtres non humains.
Mais soit, là n’était pas la question et il fallait que je tâche de rester à peu près concentré sur cette jeune dame. Nul besoin de repenser, non plus, à sa poitrine ferme, ses seins magnifiques, juste assez gros pour tenir dans mes mains, et puis, terriblement doux… Mais non. Stop. Ce n’était pas le genre de pensées qu’il fallait avoir. Je me connaissais assez pour savoir que si je commençais à laisser ce genre d’idées m’envahir, j’allais vite être tenté de céder, à nouveau, à la tentation. Mais, ce n’était pas une bonne idée, ça, loin de là… parce que si elle était venue jusqu’ici, avec autant d’humilité et de longanimité – car, il fallait bien reconnaître que son attitude, si inhabituelle, ne collait pas avec ce que je connaissais d’elle et cela me donnait l’impression qu’elle supportait, patiemment, des souffrances qu’elle n’ébruitait pas pour le moment – c’était parce que l’affaire qui la menait jusqu’à moi était importante. Je me devais d’être à l’écoute et d’être, à mon tour, d’une patience de stryge.
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Sam 2 Oct - 0:46
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Mai 2020



*Le manoir Ombrage est une belle bâtisse. Oh, oui, bien sûr, les Abbot aussi étaient propriétaires de sublimes manoirs à travers le Royaume Unis. La famille était si éloignée de mes préoccupations que je n’aurais pas su en donner le nombre. Je savais simplement que, moi, personnellement, unique héritière d’Henry Abbot, possédait un manoir en Angleterre, un petit château en Ecosse et mon appartement de Londres où je vivais principalement. Ces résidences secondaires me servaient surtout pour cultiver parfois quelques ingrédients rares ou chers.

L’argent et le luxe avait toujours fait partie de mon train de vie, tant et si bien que je n’étais guère impressionnée par la bâtisse qui défilait sous mes yeux alors que l’elfe de maison me guidait jusqu’à son maître. Mais c’était néanmoins un très beau manoir, qui prouvait l’étendu de la fortune de l’homme à qui j’allais sous peu apprendre qu’un fruit naîtrait de notre nuit de plaisir. Oopsie ?

En tout cas, il était presque difficile de paraître si inquiète quand j’étais si excitée par ce petit jeu en réalité. Mais c’était bien l’avantage d’avoir appris à mentir dès le berceau. Prétendre n’était rien, c’était un jeu, quelque chose que je faisais au quotidien. Chaque matin, j’attrapais le masque qui sied à la journée, le changeant au fur et à mesure de mes rencontres et de mes ambitions. Ce jour, mon ambition était bien définit. Faire tomber William Ombrage dans mon piège, pénétrer son esprit, jouer sur sa faiblesse : la famille et les enfants de son sang. Mon dieu, qu’il était jouissif d’ainsi avoir le poids de faire ce que l’on voulait dans la personne d’en face ! Il suffisait de connaître leur faiblesse, ce qui les toucher vraiment, et vous pouviez en faire ce que vous voulez. Même le grand William Ombrage n’était finalement pas si compliqué à comprendre.


Pourtant, à cet instant, en face de lui, aucune de ces pensées n’apparaît sur mes traits ou dans mes yeux bruns. Non, il ne peut lire qu’inquietude et préoccupation sur mon visage et dans ma posture, chose fort peu inhabituel pour moi. Bien que plutôt gentille et ouverte, je n’avais pas non plus la réputation d’être une petite chose fragile, mais bien le genre de femme qui sait ce qu’elle veut, pour elle et pour sa boutique. L’assurance était quelque chose qui était attendu pour les gens de mon sang, et j’étais toujours ce que l’on attendait de moi… Parfois un peu plus, pour obtenir ce que je voulais. Comme pour le petit jeu de séduction que j’avais instauré avec M. Ombrage depuis quelques temps maintenant.

Et d’ailleurs, sa remarque me fait sourire, comme si celle-ci m’amusait suffisamment pour laisser quelques instants de répis à ma préoccupation. En soit, je n’avais rien contre l’idée de recommencer. Non, bien sûr, il n’avait pas été l’amant le plus inouabliable du siècle, mais il était plutôt doué. Quant à moi, j’étais à peu près persuadée qu’il avait apprécié jouer avec mon corps parfait. Et je le comprenais, moi-même, j’aimais les femmes avec ce genre de corps, pour en faire ce que je voulais, tordre leurs traits de plaisir, jusqu’à atteindre le paroxysme du plaisir… Voilà qui rechauffait mon corps et mon âme pourtant si froide.

Je ne réponds rien, du moins, pas à cette “proposition”. Il risquait, de toute façons, de changer d’avis, lorsque je lui dirais ce que j’avais à lui dire. Il me propose à boire, et je me mords la lèvre.*

Pas d’alcool, s’il vous plaît.

*Affirmais-je, en me tournant vers l’elfe de maison, demandant la même chose que Monsieur Ombrage. L’elfe nommée Marianne s’executa rapidement, m’installant sur un fauteuil confortable face au maître avant de nous servir deux thés de luxe. Une simple habitude pour moi. Je n’allais tout de même pas me contenter de vulgaire thé en sachet comme les pauvres. Il me fallait le meilleur, le thé était sacré pour les britanniques, voilà bien quelque chose que mon père m’avait transmis. Si j’avais hérité bien des choses de mon sang italiens -notamment mon teint chaud, mes cheveux et mes yeux sombres, sans oublier peut être mon côté séductrice, certains éléments trahissaient tout de même bien mon sang britanique.

Je hochais la tête quand il me félicitait de mes talents d’observation et de déduction. J’avais envie de répliquer que ça n’avait pas été si difficile, vraiment, mais en réalité, je ne voulais pas non plus commencer mal cette discussion. Il me demande alors, par curiosité, ce qui m’avait permis de remonter jusqu’à lui.*


Hé bien… Je me suis doutée que ce visage n’était pas celui de l’homme que j’emmenais dans mon lit. Votre odeur et votre voix m’était aussi familière -une bonne potionniste se doit d’avoir un bon odorat. Mes doutes se sont effacés en vous voyant plier votre veste de façon si particulière lors de notre dernière réunion. Je n’avais jamais vu cela de la part d’un autre homme.



*Une fois cela révélé, je me mis à triturer l’enveloppe. Je relève le regard vers lui, avec une certaine inquiétude, et finis par poser l’enveloppe sur le bureau, et la pousser vers lui, avec un regard relativement inquiet, du bout de mes ongles manucurés. J’inspire un grand coup, et me pince les lèvres.*

Je me serais contentée de garder votre identité pour moi et de passer à autre chose, s’il n’y avait pas eu… “ça”.

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Sam 30 Oct - 22:38


You’re the father


13 mai 2020

J’étais un peu désarçonné. Pas par le fait d’être ici en compagnie de cette jeune femme, mais plutôt parce que c’était inattendu. Je ne pensais pas qu’elle me retrouverait si facilement, c’était sans doute ça qui m’interpelait le plus. Mais j’étais bien conscient de ne pas avoir été aussi minutieux et rigoureux ces derniers temps. Il y avait bien trop de détails sur lesquels je n’avais pas fait preuve d’assez bien d’acribie. Je le savais bien. Que ce soit dans cette affaire ou par rapport à d’autres choses, j’avais trop souvent fait montre d’un relâchement qui aurait pu me coûter cher. Mais le fait était là, j’avais beaucoup de mal à garder la tête froide et les idées tout à fait claires. C’était comme cela que je vivais les choses, que les interprétais. Il aurait été nécessaire que je puisse en parler en thérapie, mais Angus était aussi très tentant et très attirant… Avec lui, j’avais trop vite tendance à oublier que nous étions là en thérapie, j’avais trop d’inclination au dérapage lorsque j’étais avec lui…

Elle ne voulait pas d’alcool, mais je pouvais le comprendre. Il n’y avait aucune obligation et je n’étais pas le genre de type à insister pour imposer une boisson alcoolisée à quelqu’un. Moi-même, je cherchais toujours à ne pas abuser de ce genre de choses. Peut-être parce que, mine de rien, j’avais toujours aimé avoir le contrôle et pouvoir le garder.
Deux thés, donc. Évidemment, Marianne nous prépara le meilleur darjeeling. J’avais cet engouement pour les grands crus et mes fournisseurs étaient toujours prompts à me faire parvenir les meilleurs thés des récoltes de chaque saison.

Et quand elle me fit part de ce qui l’avait mise sur la piste me concernant, je ne pus qu’étouffer un léger soupir. Mon parfum me trahissait. Ainsi que ma voix. Et cette habitude de maniaque que j’avais quand il s’agissait de plier mes vêtements avec une grande précision, à tout moment. J’étais apparemment le seul être humain de sexe masculin au monde à faire preuve d’une telle minutie. Quant à mon parfum… j’avais tendance à en changer régulièrement, selon mon humeur, mes envies, mes projets… à chaque occasion, j’avais la fragrance adaptée.
Pourtant, mon parfum l’avait mise sur la piste.
Enfin… je ne pouvais pas nier la perspicacité de la trentenaire. Elle avait pu m’identifier alors que ce n’était pas donné à tout le monde. Le tout, à présent, était de ne pas vendre la mèche concernant mon don. Je préférais qu’elle puisse juste croire que je m’étais servi d’une potion de polynectar pour changer mes traits.

« Je vois… Magnifique démonstration de ce qui saute aux yeux. » Je ne savais pas si j’avais bien fait de lui poser la question, parce que cela signifiait que j’allais sans doute faire facilement une petite fixette là-dessus…
Je baissais les yeux sur son enveloppe parcheminée, qu’elle s’obstinait à triturer, encore et encore, avant de la poser sur mon bureau. Elle la poussa vers moi, avant d’ajouter quelques mots.
Je ne touchais pas à l’enveloppe. « De quoi s’agit-il ?»
J’avais toujours été un peu rétif quand il s’agissait de non-respect du protocole, peut-être que je pouvais être un peu parano dans le genre, mais il était clair que je n’acceptais pas de rentrer dans un petit jeu comme ça, il me fallait de la préparation, du contexte… Je n’aimais pas que l’on vienne comme ça me chercher sans préliminaires.
« Vous voulez un peu de lait ? du sucre, miel, citron ? » Il était évident que je devais demander… enfin, c’était une question de bienveillance, avant tout, mais au moins, je faisais les choses comme il le fallait, en proposant le nécessaire. Je me croisais les jambes et je portais ma tasse de thé à mes lèvres. Je n’avais pratiquement rien ajouté dans le mien, ni lait, ni sucre, ni miel. A peine un peu de jus de citron.

Quoi que puisse contenir cette enveloppe, une chose était sûre, je n’avais pas envie de l’ouvrir et de me prendre je ne sais quel sort en plein visage. Il me fallait être méfiant, je n’avais pas d’autre choix. J’étais devenu quelqu’un, avec le temps, le genre d’homme assez puissant pour qu’on puisse avoir envie de le voir tomber… Et je connaissais certains de mes détracteurs.
J’aurais préféré que cette jeune femme vienne me voir pour que nous couchions à nouveau ensemble, je n’aurais pas été en proie à cette forme de stress ou de pression. Et puis… c’était libérateur, de procéder à ce genre d’acte charnel. Peut-être bien que cela aurait été une bonne chose, pour elle comme pour moi…
D’ailleurs, à la réflexion, il y avait quelque chose d’assez intéressant dans l’idée de lui demander de me lire cette lettre tandis que je pourrais être en train de littéralement la retourner sur mon bureau pour la labourer. Je la regardais un instant. Oui, clairement, il y avait du potentiel en elle… peut-être même qu’avec un peu de pratique et d’entrainement, elle pourrait être à la hauteur. Si cela devait un jour arriver, je pourrais peut-être lui prodiguer quelques bénéfices supplémentaires.
Ajouter une plus-value aux rapports humains, aux rapports charnels, à ces échanges que le partage rendait possibles… Je réservais généralement ces petits plus aux partenaires qui valaient le détour, ceux et celles pour qui je ne devais jamais me faire prier pour ressentir du désir…

Allions-nous devoir discuter longuement, elle et moi ? je ne savais toujours pas ce qu’elle était venue faire ici exactement, à part m’annoncer qu’elle avait réussi à m’identifier. Cette enveloppe ne me disait rien qui vaille. D’ailleurs, j’évitais de regarder ladite enveloppe.
« Vous m’adressez un courrier, comme cela, sans passer par ma secrétaire… Ce n’est pas dans les habitudes de la maison. »
C’était une façon peut-être bien peu subtile de lui signifier que je n’ouvrirais pas cette enveloppe maintenant, en tout cas, pas devant elle. Il était clair que je pouvais attendre un peu, ce n’étais rien d’urgent, sinon, elle m’aurait directement dit de quoi il s’agissait…
Je repris une autre gorgée de mon thé. Je tâchais de rester de marbre, mais tout ceci était tout de même quelque peu intrigant.
Kathou

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Sam 29 Jan - 21:22
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Mai 2020


*Je ne souris pas à sa remarque. Non, il devait croire que je n’y parvenais pas. L’inquietude ne quittait pas mes pupilles ébènes. Pourtant, si je me laissais aller, je me serais adossée contre le dos de mon fauteuil, en haussant les épaules et les sourcils avec un simple petit sourire prétentieux, allumant une cigarette à glisser entre mes lèvres peintes de carmin. Pour qui me prenait-il ? Le mensonge était mon élément, j’en étais l’experte. Alors pensait-il vraiment que quiconque pourrait me mentir délibérément sans que je ne me doute de quoi que ce soit ? J’étais bien trop maligne pour ça.

Mais bien sûr, je n’oubliais pas la raison de ma présence ici. Pas de cigarette, ça non. Plus en public, pendant les prochaines semaines. C’était bien le moindre des sacrifices, pour tout ce que cette petite “grossesse” allait m’apporter.

C’est d’ailleurs ce que je lui tends. Une enveloppe en kraft, à laquelle il adresse un simple regard. Allons bon. Voilà que le petit William Ombrage avait peur d’une enveloppe amenée par une alliée. Que c’était risible. Presque pathétique. Craignait-il tant quelques détracteurs ? Oui, sûrement. C’était bien la raison pour laquelle je me refusais à prendre des postes d’importances ou à manifester quelques opinions discutables. Je ne voulais pas me faire d’ennemis, et jusqu’ici, j’y étais merveilleusement parvenu. Il suffisait de savoir porter le bon masque, de savoir à qui vous aviez à faire. La crainte m’était un sentiment inconnu… Mais en réalité, les sentiments en général m'étaient plutôt inconnus.

Il me propose d’agrémenter mon thé, se recule dans son fauteuil avec sa tasse. Il se montre faussement à l’aise, mais je sens qu’il n’aime pas que je débarque ainsi, avec une enveloppe. Oh, mon cher William, rien n’aurait pu vous préparer à ce que je vous réserve. Rien.

J’étais maligne. Bien sûr que je savais qu’il était du genre très strict, très protocolaire. Mais quand cela touchait à ses progénitures… Un simple courrier n’était pas de mise. Non, il allait bien vite comprendre pourquoi je me présentais à lui ainsi.

Mais pour l’instant, il me regarde d’un air inquisiteur, presque reprobateur. Oh oui, j’aurais dû demander un rendez-vous, tout cela, surtout s’il pensait que je n’étais là que dans l’idée d’obtenir plus de sexe. Comme si j’avais besoin de lui pour satisfaire mes désirs charnels. Noa était une bien meilleure amante que lui, si je devais toquer à une porte, ce serait à la sienne, pas à celle de William. Quoi que pour son âge, il avait été un relativement bon amant, il n’avait rien d’exceptionnel. Bien sûr, son aura charismatique le rendait désirable et m’avait rendu curieuse. J’avais entendu dire qu’il ne savait pas se contenir, même lorsqu’il était marié. Je comprenais cela : si j’avais dû me marier, je n’aurais jamais pu cesser d’aller chercher amants et amantes pour satisfaire mes désirs les plus fous.

Enfin, l’heure n’était pas à ces pensées. Non, sur mon visage, dans ma position, dans mon regard, rien ne traduit le fond de mes pensées. Non, il n’y a que de l'inquiétude qui crispe mes traits.

Je soupire, l’air un peu vexée quand il me dit que je n’ai pas procédé comme il le fallait. Je me fais petite, son inférieure, pour qu’il se sente puissant, dirigeant l’échange. C’était jouissif, lorsque les hommes ou que n’importe qui pensait diriger alors qu’ils n’étaient que mes marionettes.*

Je sais que ce n’est pas très protocolaire, Sir. Et je suis navrée de vous prendre ainsi au dépourvu. Mais je ne pouvais garder cela pour moi.

*Je laisse un petit silence planner, pour faire encore durer le suspens, prétendant qu’il était dur pour moi de lui parler. Je redresse finalement la tête, les sourcils froncés.*

Il s’agit de résultats de tests sanguins. Un test de grossesse positif. Datant de mercredi dernier.

*Cette fois, William ne peut pas ne pas avoir compris. J’inspire un grand coup, et reprend, avant qu’il puisse penser ou ajouter quoi que ce soit.*

Vous êtes le seul homme ayant fréquenté ma couche ce mois-ci. Regardez les dates de fécondation, elles correspondent.

*Evidemment qu’elles correspondent, j’y avais veillé. Doucement, le piège se referme, et bientôt, William sera fait comme un rat, bougeant au rythme des ficelles que je nouais sur son esprit pour l’emprisonner dans mon petit jeu.*

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