I missed you
Elyakim & Rachel
*Cette année, les fêtes de noël avait été des plus particulières. Pour la première fois, je célébrais véritablement noël en dehors de ma famille. Ce n’était pas la première fois que je n’étais plus chez les White pour cette fête religieuse des plus importantes dans la famille londonienne. Mais l’hiver dernier, c’était au fond d’une pièce aux froids murs de pierre que j’avais vu les premiers flocons tombés sur le parc que l’on apercevait au travers des barreaux de notre cellule commune. Impossible de donner la date exacte, et impossible de célébrer quoi que ce soit. Nous nous étions douté de la période, car les expériences avaient soudainement réduit en nombre pour quelques jours avant de reprendre. Même les scientifiques fous prennent leur vacance de noël, apparemment.
Cette année était donc particulière. J’aurais dû m’en réjouir, à n’en pas douter, d’avoir une nouvelle famille dans laquelle célébrer cette fête. Mais noël avait eu un goût très particulier, assez amer. Il ne m’avait pas fallu longtemps pour comprendre tout ce que ma présence signifiait pour la famille Slughorn. Je n’étais pas du genre à écouter aux portes, mais je n’étais pas stupide, et je n’étais plus naïve. Enfin, en tout cas, pas sur ces choses là.
Ma présence portait préjudice à cette famille qui m’avait tant donné. Par ma simple présence, j’affectais leur entreprises, leurs relations, leurs finances et même l’avenir de leurs enfants. Et c’était quelque chose que je ne pouvais pas accepter. Alors, au lendemain de noël, j’avais été voir Monsieur Slughorn. Ma décision était prise, et s’il y avait quelque chose que l’on ne m’aurait pas attribué au premier regard, il fallait savoir que j’étais extrêmement têtue. Une fois une décision prise, je ne revenais plus dessus. Alors Monsieur et Madame Slughorn n’avait pas eu d’autres choix que d’accepter mon départ de cette famille d’accueil.
Pour autant, ils y avaient mis tout de même quelques conditions. J’avais beau être majeure dans le monde des sorciers, ils avaient refusé de me laisser ainsi sans rien. Alors nous avions contacté la personne qui nous avaient mis en contact, et il était en charge de me trouver un nouveau foyer le plus rapidement possible.
J’avais donc profité de ces vacances comme les derniers moments dans cette famille. J’avais passé ma dernière chez eux derrière les fourneaux, pour préparer des biscuits pour tout le monde et un bon repas à partager tous ensemble, avant de revenir à Poudlard avec toutes mes affaires… Qui ne représentait pas grand chose, après tout. Même si les Slughorn avaient voulu me gâter, je n’en avais pas profité, ce n’était pas mon genre. Mais je garderais précieusement le beau sac en cuir et les carnets de dessin qu’ils m’avaient offert.
Ce sac même que je porte sur mon épaule droite en me baladant dans les couloirs. L’escalier n’en faisant qu’à sa tête, comme d’habitude, m’avait déposé de ce côté du château, pour moi qui cherchait à me rendre de l’autre côté. Et puisque j’avais un sens de l’orientation sans faille, il se pouvait, mais alors, c’était simplement probable, que je sois un petit peu perdu. Mais quelle idée, aussi, d’avoir un château aussi immense comme école…
Mais après un petit moment sans croiser âme qui vive, j’entends une voix. Une voix familière. Une voix que je n’ai pas entendu depuis fort longtemps. Je m’arrête un instant, pour ne pas faire de bruit, et l’intonation, la phrase et la voix ne peuvent pas me tromper. Alors je monte les marches plus vite, passe un coin… Et tombe sur Elyakim.
Je n’étais pas la personne la plus tactile du monde, mais je ne l’avais pas vu depuis ce qui me semblait être une éternité, alors, pour une fois, je me dirigeais vers le garçon. Il avait beau avoir deux ans de moins que moi, il faisait ma taille -enfin, il était plus grand, mais laissez moi rester dans le déni-, alors je pus l’enlacer sans la moindre gêne.*
Elyakim !*M’étais-je exclamé en serrant le garçon dans mes bras, avant de me reculer, les traits un peu inquiet. Je n’avais eu de nouvelles depuis longtemps, même pas de réponse à mon cadeau de noël. Et s’il était possible que je ne le croise pas dans les couloirs de Poudlard, il m’aurait répondu, sans l’ombre d’un doute. Alors, je prends son visage en coupe dans mes mains et l’observe une seconde.*
Elky pourquoi tu n’as pas donné de nouvelles ? Tu vas bien ?
*Je cherche un indice pour voir si quelque chose de mal lui était arrivé. Après tout, je savais que sa famille, comme la mienne, avait du mal avec sa nature de sorcier. Et pendant un an, j’en avais subi les conséquences. Alors oui, évidemment, je m’inquiétais pour mon ami.*