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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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A SONG OF ICE AND FIRE ft. Solveig :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
Anonymous
Invité
INRP
IRL
Dim 19 Nov - 13:59
A SONG OF ICE AND FIRE
bleeding words they can’t stop.

Let the earth shake, I won't move.
No matter what,
No matter what you say or do,
I will not give up,
I will not give up on y o u.



Le ventre noué, son regard se perd à travers la fenêtre.
Tandis que le monde se croise au gré des rues londoniennes, Astrid, de son perchoir, cherche un point d’ancrage.
Ses yeux parcourent le ciel, comme si la réponse à ses maux pouvaient s’y trouver.

Si le crépuscule a ce charme indéniable, l’aube ne cessera de l’émerveiller. Son cœur, otage des couleurs qui se dessinent face à elle, tente de trouver un peu de calme. Un rythme effréné qui l’essouffle. Ses pensées s’entrechoquent et ses poumons se serrent si fort, qu’elle ne pourrait hurler toute sa colère au monde. Qu’importe l’envie, qu’importe le besoin. Son souffle est coupé ; comme si on lui avait à nouveau ôté sa voix.

En as-tu jamais eu une, petite Astrid ?
O u i , répond-elle à la voix aigrie dans son crâne.
Oui, et la dernière fois que je l’ai utilisée, j’ai prononcé des mots tranchants. Des mots que je n’aurais jamais dû penser.
Que je n’ai pas le droit de penser.


Peut-être avaient-ils raison finalement, de lui ôter cette voix.
Car fraîchement utilisée, elle avait heurté le seul être qui avait toujours été de son côté.

La moitié faible avait, une fois de plus, briller par sa lâcheté.

Elle n’oubliera jamais le visage de Solveig se décomposer devant elle. Un court instant qu’elle seule avait pu apercevoir. Puis le masque de fer avait recouvert ses traits. L’annonce de ses fiançailles avait créé en elle une réaction qu’elle n’avait pu contrôler.

Dimitrov.
Un nom qui suffisait à ce que sa vision se floute de taches rougeâtres.
Mangemorts reconnus qu’elles avaient connus pendant leur enfance glaciaire. Ils avaient partagés les bancs de Durmstrang. Des souvenirs qui ne sauraient la quitter. Au milieu de ceux qui ne comprenaient sa présence, elle s’était adaptée à son clan. Y avait presque trouvé une place, comme spécialement creusée pour son être. Et si les frères Dimitrov n’avaient été une grande part de leur quotidien à l’époque, le visage sadistique de Grigori l’avait suivi jusque sur les terres britanniques.
Et si Solveig n’avait prononcé son nom, si son choix s’était porté sur le plus doux des deux, le fantôme de Grigori ne pouvait la quitter.
Insupportable gamin qui ne cessait de la pousser à bout. A ses yeux, elle était idiote. Comme le reste de ses compatriotes, à l’exception unique de Kiara. Elle n’avait jamais pu comprendre son penchant pour cet énergumène, mais la Poufsouffle avait l’air réellement attachée à lui. Étrange bêtise qui ne la concernait pas réellement.
Mais Solveig. Non, pas Solveig.
Sa moitié ne pouvait choisir de s’unir à un tel nom.
Et pourtant, elle sait, Astrid, que le nom ne définit pas une personne. Solveig et elle en sont l’exemple même. Mais dans son crâne, l’alerte fut sonnée. Les souvenirs se sont entremêlés et la panique l’a subjuguée.
Les images de sa sœur rouée de coups avaient refait surface, embrumé son être.

Et elle avait perdu le contrôle.
De sa voix.
De ses émotions.
De cet amour qui avait éclaté en une colère incandescente.

Ses mots furent sans doute les plus durs qu’elle n’eut jamais prononcés à l’égard de Solveig. Des mots qui la hantent encore aujourd’hui. Et après plusieurs semaines de silence, elle n’était sûre que sa jumelle la rejoigne en ce jour si particulier.

Les carillons de Noël ne cessent de retentir depuis des semaines, la rappelant constamment à la réalité qu’elle rêve d’oublier. Elle a envie, à l’aide de quelques mots, de les regarder brûler, disparaître —comme tout son être. Pourtant, leur arrêt ne saurait être une solution. Car elle le sait, lorsque leurs tintements insupportables s’arrêteront enfin, ils signeront d’une flopée de notes, une nouvelle année. L’hypocrisie atteindra son apogée lorsqu’on viendra lui demander de lister ses bonnes résolutions. Comme s’ils en avaient quelque chose à faire. Comme à son habitude, dans son sourire, personne n’y verra la moindre fêlure. Lui qui aurait pu être son plus grand allié, si Solveig n’avait pas déjà volé la place, depuis leur premier cri. Car rien ne saurait stopper le regard de sa sœur, qui toujours lira en elle.

Mais apeurée d’avoir perdu sa seule alliée, Astrid risquait de ne pouvoir compter que sur ce sourire. Barrière de fer qui protégera le reste du monde de ses pensées sombres. Et à l’intérieur, ses cris s’étoufferont au creux des larmes qui ne couleront pas.

Ses billes bleutées quittent l’étendue rosée pour se plonger dans la pièce qu’elle a tenté de décorer pour l’occasion. Dans les hauteurs de Londres, elle avait tenté de transformer son atelier d’artiste en véritable antre. Loin du monde, les coupant de ce bruit incessant. Elle avait recréé leur fort d’enfants. Entre coussins et draps illuminés par de petites jarres de verre illuminées de mille couleurs. Les faisceaux lumineux venaient dessiner contre les draps foncés une pâle copie des aurores boréales sous lesquelles elles étaient nées.

Astrid avait fini par quitter sa fenêtre. Elle avait attendu derrière la porte. Ses yeux qui n’osaient quitter le bois, de peur qu’elle ne rate l’instant où Solveig arriverait. Peut-être hésiterait-elle à rentrer, à la rejoindre. Astrid ne pouvait prendre le risque de n’entendre sa moitié qui la fuirait peut-être.
Ses pensées s’entrechoquent. Colère et honte se mélangent.
Puis le silence qui s’impose quand elle entend une main frapper contre sa porte. Un instant, elle n’ose ouvrir. Comme si son crâne ne pouvait accéder à l’idée que Solveig puisse être venue. Qu’elle puisse pardonner ses mots.

Ses jambes se hâtent et d’un murmure, elle regarde la porte s’ouvrir. L’apparition des mèches blondes suffisent à ce qu’elle tombe dans ses bras. Elle n’a pas osé croisé son regard. Elle ne sait quoi dire.
« Förlåt mig. »
Pardonne-moi, lui demande-t-elle le nez contre son écharpe. La fraîcheur des rues de décembre embrumant déjà la pièce.

« Välkommen till jorden*.»
Leur manière bien à elles de célébrer ce jour maudit.
Car en ce 20 décembre, vingt-deux années plus tôt, la naissance des jumelles avait bouleversé plus d’une vie.
Le début d’un enfer quotidien pour Astrid, dont le seul rayon de soleil se trouvait être les yeux glacés de sa sœur.

       
— but will you give up on me?
     i won’t be mad, you have every reason to,
    but i’m not ready to see you leave.

          
   
     


[I WILL NEVER BE READY TO LIVE WITHOUT YOU.]
ft.  @Solveig Eskil
   


   
 
*bienvenue sur Terre.

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