Let's play a bit

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En ce vendredi, dernier jour de cours avant les vacances, l’heure n’était plus au travail pour la plupart des élèves, mais bien à la fête. Entre celles et ceux qui commençaient à peine à préparer leurs malles et valises en prévision des départs en train tôt le lendemain matin, celles et ceux qui profitaient des derniers moments passés avec leurs amis avant de se retrouver enfermés chez leurs parents et familles et celles et ceux qui flânaient un peu partout dans l’école car ils avaient prévu de passer leurs vacances au sein des protections magiques qu’offrait Poudlard en ces temps plus sombres, l’école était presque d’autant plus animée que d’ordinaire. Je faisais plutôt partie de la deuxième catégorie, ayant préparé mes affaires dans le courant de la dernière semaine de cours avant ces vacances qui commençaient à se faire attendre. La plupart de mes camarades se languissaient de ce repos bien mérité qui nous tendait enfin les bras. Il était vrai que moi aussi j’avais hâte de ces vacances d’hiver, mais contrairement à la plupart d’entre eux je n’allais pas vraiment me reposer. J’allais plutôt passer des longues heures à bosser dans le froid pour m’occuper des équidés magiques de l’entreprise familiale, non pas que ce soit une corvée, mais je me portais toujours mieux loin de mes parents. Une réalité bien triste, mais je ne devais pas être le premier enfant passant à Poudlard vivant cette situation.

Par un concours de circonstances, j’étais à présent installé à la table de ma maison dans la Grande Salle, face à ma camarade Septima. Je suppose que c’était le fait que mes affaires étaient déjà prêtes, que je souhaitais encore un peu flâner avant d’aller me préparer à dormir, mais aussi et surtout, que je souhaitais prolonger encore un peu plus cette journée. La pièce était loin d’être bondée, mais il y avait bien assez de personnes pour que les murmures de chacune et chacun se mêlent dans le brouhaha environnant et ne puissent pas réellement être discernables par-dessus les autres. Le décor, contrairement à ce bruit constant et irrégulier, était vraiment magnifique. Chaque jour, grâce aux sortilèges du plafond, on pouvait apercevoir le ciel qui s’étendait au-dessus du château. Hé bien ce soir-là, les cieux étaient d’un noir profond, comme le café. Sa noirceur n’était que peu illuminée par un croissant de lune qui grossirait encore ces prochains jours, l’astre s’ouvrant peu à peu comme le bouton d’une rose blanche. On ne pouvait discerner les étoiles dans la nuit froide d’hiver, mais leur présence au loin était évidente, et vous flanquait un de ces vertiges si vous aviez le malheur de lever le nez vers elles trop longtemps, à leur recherche dans cet océan infini de distance. Les bougies qui survolaient les tables étaient une piètre consolation aux boules de gaz incandescentes à milles lieues de nous, mais elles permettaient de discerner les lettres, plateaux et autres jeux posés sur les tables qui occupaient la plupart des gens.

Ma camarade était d’ailleurs en train de distribuer un jeu de cartes entre nous, tandis qu’elle m’expliquait les règles du jeu qu’elle m’avait proposé de découvrir avec elle. J’avais peut-être un peu honte de l’avouer, mais je ne passais pas beaucoup de temps avec la jeune Ombrage en dehors de nos entraînements de Quidditch. Aussi quand j’avais vu la place de libre non loin d’elle au souper ce soir-là, j’avais décidé de sauter sur l’occasion. C’était une opportunité en or pour pouvoir discuter d’autre chose que de balai, de vif et de souafle avec la jeune fille. Et quand par la suite elle m’avait proposé de jouer à ce jeu qu’elle mettait en place, « Rebelote ! » me suis-je dit, autant découvrir une autre chose qu’appréciait la brune.
La petite serpentarde battait les cartes en observant ses mains, bien concentrée sur sa tâche. Le silence qui régnait entre nous deux n’était pas gênant, mais je décidai tout de même de le briser.
– « Du coup … tu vas rentrer chez toi pour ses vacances ? » lui demandai-je.

C’était une question très idiote, toute simple en somme, mais cela faisait l’affaire en guise d’introduction pour une discussion. Surtout connaissant Septima qui n’était pas du genre à rester très silencieuse bien longtemps face à un interlocuteur respectueux (check) et qui n’était pas là pour se moquer d’elle (check, combo x2).
Assis les jambes croisées sur le banc en face d’elle, et le menton reposant sur mes coudes appuyés sur mon bord de table, je contemplais les gestes de ses mains avec une certaine fascination. Cette position donnait l’illusion que j’avais la même taille que les garçons dans la moyenne, et dissimulait mon mètre quatre-vingt-dix nonante. Être grand, c’était sympa, ça attirait l’attention, mais je n’en avais pas besoin pour jouer aux cartes avec une amie.

Codage par Libella sur Graphiorum

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Je n’ignorais pas tout à fait que mon arrivée avait permis à Septima de s’éviter les foudres d’une gamine de son âge, mais je savais parfaitement pourquoi elle ne m’en remerciait pas. A cause de quelque chose qu’elle et moi partagions, une valeur à laquelle les gens ne devaient pas toucher sous peine de représailles : sa fierté. Et je ne lui en touchais pas un mot car c’était quelque chose que je comprenais. Mais peut-être que cela aurait été différent si j’avais entretenu une certaine rancune à l’égard de ma cadette à cause de l'événement du Relet Vif. Seulement ce n’était pas le cas, j’appréciais toujours autant la jeune Ombrage et c’était aussi ça, l’amitié. Savoir pardonner les erreurs même les plus stupides. Surtout que peut-être qu’elle n’en avait pas conscience, mais celui qui avait fait la plus grosse bourde durant cet entraînement, c’était moi. Elle m’avait délibérément prévenu sur la nature de l’objet qui était maintenant caché au fond de mon armoire, et c’était moi qui n’était pas parvenu à la croire et qui l’avait laissé le mettre en marche. S’il y en avait bien un qui était dans la mouise dans le cas où cet épisode venait à s’apprendre, c’était bien moi. Je ne pouvais donc décidément pas lui en vouloir.

C’est pourquoi j’entamai la discussion innocemment, lui demandant son programme pour les vacances qui arrivaient, tout en l’observant battre les cartes. Ce devait être le nom du jeu, Rebelote, qui était inscrit sur leur dos, en une fine calligraphie. Rapidement, la brune finit de nous les distribuer, nous nous retrouvions donc avec vingt-six cartes chacun, avant d’entamer son explication des règles de ce jeu qui m’était tout à fait obscure. Une fois la partie avec les cartes, la bataille classique concrètement donc, expliquée, la brune sortit un dé aux faces colorées de sa poche. Ce dé attira un peu plus mon attention, puisqu’il semblait être fait pour ce jeu précisément, mais aussi parce qu’il me semblait enchanté. J'espérais que c’était pour les raisons qu’énonça ma camarade, donc bien le fait qu’il pouvait faire apparaître des questions par magie, et non pas parce qu’il était pipé.

C’était très ironique, qu’il n’y ait que la vérité qui compte dans ce jeu, sachant que j’étais certainement le plus grand comédien qui avait passé les portes de Poudlard. Je mentais tant et avec tant d’aisance que je me mentais à moi-même sur certaines choses. « Yup, prêt. » dis-je. Ses explications avaient été bien assez claires pour que je n’ai aucune question de précision ou d’approfondissement à lui poser, ça au moins je ne pouvais pas mentir dessus. Et au pire, elle m’expliquerait sur le moment ce qu’il me manquerait de savoir. Nous retournâmes donc chacun notre première carte à son signal.

Sa première carte fût un deux de cœur, la mienne un trois de pic. J’avais gagné, de très peu mais j’avais tout de même gagné la première manche. Ce jeu s’annonçait pour le moins plutôt en ma faveur, je me retrouvais maintenant avec vingt-sept cartes contre vingt-cinq pour la petite Septima. C’est avec un petit sourire satisfait que je la débarrassais de sa défausse avant de répondre à sa question.

– « Oui. Nous ne rentrons pas demain mais dimanche. On rentre à Londres, et je doute que nous allions voir la famille de ma mère, on aura sûrement trop de boulot à l’élevage pour ça. » répondis-je avec un ton beaucoup moins satisfait que ce que ma victoire aurait dû l’influencer.

C’était quelque chose que je n’avais jamais avoué à personne, sauf à moi-même, mais je me portais toujours mieux lorsque je me tenais loin de mes parents et de leur influence sur moi. Il y avait des jours où j’avais l’impression que leur emprise était si forte qu’elle m’empêcherait à jamais de m’épanouir, et des jours comme ce soir, où j’étais simplement blasé à l’idée de devoir faire semblant d’être manipulé comme lorsque j’étais plus jeune et que je n’en avais pas encore conscience, tout cela pour ma survie.

– « Je dois donc tirer le dé pour te poser une question, c’est cela ? » Je croisai le regard azur de ma cadette de maison tandis qu’elle me répondait par l’affirmative. J’empoignai donc le dé avant de la jeter sur la table entre nous, légèrement sur ma droite par rapport à nos tas de cartes.

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Alea jacta est. C’était la face verte qui trônait fièrement au sommet du dé que je venais de tirer. Je n’eus même pas le temps de tenter de me remémorer à quelle question cela correspondait que ma camarade de jeu la récita par cœur.

« Si j’étais un élément de la nature ? »

C’était une question intéressante, qui méritait clairement d’être posée dans un jeu pour apprendre à se connaître comme celui-ci. Et puis, ce n’était pas le genre de chose auquel on réfléchissait spontanément tous les jours, ce qui la rendait d’autant plus intéressante. De prime abord, j’aurais attribué le feu à la poursuiveuse ; à cause de la fougue qu’elle pouvait exprimer parfois, notamment lorsque l’on pense à l’accident du relais vif. Mais aussi parce qu’elle avait une puissante énergie, et une chaleur parfois surprenante. Il était vrai que comme ça, presque jamais souriante, avec son grand regard clair, cette chaleur restait insoupçonnable. Mais j'avais déjà pu l'apercevoir à plusieurs reprises.
Mon second choix, un peu plus avisé, aurait été l’air : Septima était aussi vive et inconsistante que la brise en été. Parfois elle était calme et se faisait absente, tandis qu’à d’autres moments elle était aussi dure à supporter que les orages les plus violents. Vous comprendrez donc, après mes deux choix, pourquoi la réponse de ma camarade m’étonna quelque peu, de prime abord en tout cas.

« Si j’étais un élément, répond-t-elle enfin, je serai l’eau. Pour ma capacité à m’adapter à mon environnement… »

En y réfléchissant un peu plus, il était vrai que la jeune Ombrage partageait des caractéristiques fondamentales avec cet élément, bien que sa justification restait évasive.

« L’eau ? J’aurais plutôt dit le feu, ou l’air. » lui fis-je donc remarquer. « Mais c’est vrai que tu es capable de passer inaperçue, une vraie caméléone. »

J’espérais qu’elle ne le prenne pas comme une remarque négative, ayant tenté d’être un peu plus familier que d’ordinaire avec l’adolescente. C’était quelque chose de récurrent avec Septima, mais je craignais ses réactions car elles étaient tout bonnement imprévisibles. Septi était comme une boîte noire dans laquelle je faisais passer mes messages, mais dont je n’arrivais pas à deviner le motif de transformation.

Mais l’aspirante batteuse ne laissa rien transparaître, et se replongea aussitôt dans le jeu en tirant une carte. Je suivis donc prestement son geste pour en faire de même. Et …

Roi de pic contre sept de cœur, je venais de gagner une fois de plus. Je soupirai de soulagement en prenant le dé, une fois de plus. Je commençais à réellement enregistrer les rouages de ce jeu dans mon cerveau. Mon lancer eut pour résultat le blanc, cette fois-ci. Ah ! Je me souvenais de cette question, il me semblait.

« Quelle est ta principale qualité ? C’est ça ? » lui dis-je n’étant tout de même pas assuré d’avoir correctement retenu la question de la couleur blanche. Mais aux vues de la manière dont la jeune serpentarde s’employait déjà à réfléchir depuis qu’elle avait aperçu la couleur affichée sur le doigt, soit elle ne m’avait pas entendu tellement elle était dans sa bulle, soit j’avais eu raison et ne devait donc juste pas me corriger. Je préférais honnêtement que ce soit la deuxième option qui l’emporte.

Quelle pouvait donc bien être la principale qualité de Septima Ombrage, poursuiveuse dans l’équipe des Serpentards ? Si on se référait simplement à sa réponse précédente, on pourrait sûrement croire qu’elle dirait que c’était son adaptabilité, ou quelque chose du genre. Mais Septima cachait bien d’autres qualités que simplement celle-là même, j’en étais persuadé. De sûr, je pouvais aussi affirmer qu’elle était capable d’être drôle et spontanée.

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Si je devais y réfléchir plus profondément, il y en avait beaucoup, des qualités que je pouvais attribuer avec certitude à ma jeune camarade. Elle avait déjà parlé elle-même de son adaptabilité, mais j’avais l’impression qu’elle dissimulait autre chose avec cela. Je n’aurais su mettre le doigt sur quoi exactement, et c’était le principe même lorsque quelqu’un vous dissimulait quelque chose, après tout. Je savais qu’elle était spontanée, mais qu’elle parvenait également à être réfléchie et posée lorsque cela était nécessaire. On pouvait mettre le lien entre ces deux facettes sur le compte de ses fluctuations, une fois encore. Et puis, et ça je ne laisserais personne le nier, Septima était ambitieuse ! Il fallait la voir, ce fameux jour où elle était venue me cueillir en plein entraînement pour me demander de l’aider à intégrer l’équipe. Il en fallait, un bon paquet d’ambition, pour oser me faire une requête aussi audacieuse. À moins qu’elle ne me réponde l’audace, du coup ? Je ne parvenais jamais vraiment à deviner les  réactions de la brune. En voilà donc une autre, de qualité : la jeune Ombrage était surprenante ! Ce n’était pas une qualité que beaucoup de personnes pouvaient se vanter d’avoir. Mais pour une fois, sa réponse ne me surprit pas vraiment, peut-être parce que je commençais à la connaître à force.

« La détermination, » finit-elle par dire, mais elle semblait en train de réfléchir à voix haute. « Je ne me souviens pas d'avoir déjà abandonné. Et tu sais que je me souviens d'absolument tout. Par Merlin ! Une véritable serpentarde. » Il était vrai, en y repensant, qu’on pouvait lire de la détermination dans toutes les qualités auxquelles j’avais pensé, ou en tout cas presque toutes. Pour certaines, c’était plus évident : la détermination était un symptôme direct de l’ambition, en tout cas c’était ma vision de la chose. À l’audace s’ajoutait souvent la détermination, elles s’entremêlaient comme des cousines ou des sœurs très proches. Il lui avait sûrement fallu beaucoup de détermination pour venir m’aborder et chercher mon aide, mais aussi, et pour cela c’était bien plus certain, il lui avait fallu beaucoup de détermination pour suivre mes entraînements avec leur rudesse. Mais la brune me retira à ma réflexion très rapidement :
« Arf ! Björn Shafiq ! Cette fois-ci tu ne l'emporteras pas ! Je vais découvrir ce qu'il se cache à l'intérieur de mon capitaine d'équipe. Crois-tu que notre répartition dans une maison nous définit ? »
« On verra ça, » répondis-je sans cacher mon sourire malicieux. Il était vrai que j’appréciais gagner, mais c’était dommage car le jeu était déséquilibré : j’en apprenais plus sur Septima qu’elle n’en apprenait sur moi. « Tu ne te retiens pas de me poser des questions en tout cas, » ajoutai-je dans un rire en retournant moi-même une carte, « mais comme c’est le but de ce jeu, autant y répondre. Oh tiens ! As contre roi ! T’étais vraiment à ça de me poser une question, » dis-je en pinçant les doigts pour qu’ils se retrouvent très proches sans pour autant se rencontrer. « Mais avant de tirer le dé, je vais te laisser un peu de répit dans tes introspections pour répondre. Tu m’as posé une question en premier, après tout. »

Je réfléchis une seconde, le temps de poser mes mains dans sur mon crâne, enlevant les mèches de cheveux qui recouvraient mon front, avant de lui répondre, le regard toujours dans le vide de mes pensées.

« Je pense que ça va dans les deux sens : nous sommes définis par la maison dans laquelle on se trouve, et on définit la maison dans laquelle on se trouve. Je m’explique : les critères pour se retrouver dans une maison sont arbitraires, le choixpeau en est le juge, et c’est selon son interprétation des critères que lui ont donné les fondateurs de Poudlard qu’il va nous répartir. Non seulement nous devenons comme les gens de la maison dans laquelle on est réparti, parce que l’on partageait des similarités à la base, mais nous nourrissons l’image que les autres entretiennent de la maison, dans la psyché collective. C’est un cercle vicieux ou vertueux sans fin. De plus, ceux qui sont à contre-courant des clichés sur une maison sont vus comme des exceptions. Par exemple, un serpentard vu comme “gentil” et bienveillant sera vu comme un mouton noir au milieu du troupeau, une exception qui confirme la règle, et il ne sera pas vu comme un véritable Serpentard comme tous les autres, alors que s’il y est c’est qu’il partage des qualités fondamentales avec tous les autres serpentards, juste qu’elles ne s’expriment pas forcément de la même manière. Je sais pas si tu me suis ? »

Tout au long de mon explication, mes mains ponctuaient mes paroles de gestes au-dessus de la table, tantôt elles se faisaient face l’une et l’autre, tantôt elles étaient parallèles à la table. Je ne sais pas vraiment si elles apportaient quoi que ce soit à mon propos, mais elles ne semblaient pas déranger l’adolescente en face de moi.

« Bref, c’est l’heure du dé, une fois de plus, » dis-je en le prenant, juste avant de le jeter sur la table une troisième fois, à présent je savais quelle force employer pour ne pas l’envoyer valdinguer en bas de la table et pour le faire atterrir à peu près entre nous deux. Je dûs cependant le retirer une seconde fois, puisqu’il tomba sur une couleur à laquelle la joueuse avait déjà répondu. « Jaune ! Quelle est ta plus grande peur, Septima Ombrage ? » lui demandai-je donc, employant un ton qui se voulait quelque peu mystérieux. Que pouvait donc bien tordre les tripes de la jeune serpentarde rien qu’en y réfléchissant ? Quelle était la chose qui pouvait lui faire agir de manière irrationnelle et irréfléchie la jeune fille la plus adaptable et posée que je connaissais ? Qu’est-ce qui pouvait bien la mener à fuir, se battre ou se paralyser sur place ? Seule la brune pouvait m’ouvrir les portes de son cœur pour me faire découvrir cette part de son être.

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