Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibility
RSS
RSS



 

Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

Le deal à ne pas rater :
Cartes Pokémon : la prochaine extension Pokémon sera EV6.5 Fable ...
Voir le deal

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
Le phénix est dans le four (Harper) :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
Aller à la page : Précédent  1, 2
Harper MacFusty
Harper MacFusty
Sorcier OP
INRP
Métier : Professeur de Sortilège
Messages : 897
Gallions : 3589
Date d'inscription : 03/03/2021
IRL

Lumos
Je rp en : #cc66ff
Mon allégeance : Ordre du Phénix
Mer 6 Oct - 22:14
Le Phénix est dans le four Harail


Ce n'est qu'un engagement oral, doublé d'un geste symbolique, ridiculisé par leur tenue d'Eve et d'Eve et pourtant, Harper a la sensation que leur destin vient d'être scellé, là, à poil, dans la salle de bain des appartements d'Abigail, à Poudlard. Quand on pense que certaines veulent des roses, du romantisme, du gnangnan, du cucul la praline à souhait, alors qu'il suffit d'un peu de surprise et de nudité pour que ce moment-là devienne inoubliable. Bientôt, la petite fille sans père dont la mère se bourre de médicaments deviendra Madame Harper Macfusty. Ça sonne plutôt bien non ? Harper Liv Macfusty née Auburn. La classe.

Harper, idiote… Normalement ce n'est pas celle qui fait sa demande qui doit s'agenouiller ?
C’est ce qu’il se passe quand un homme se fiance avec une femme. Mais pour une femme qui demande en mariage une autre femme, on n’a pas encore érigé de règle ancestrale. Profitons-en pour faire comme on en a envie.
On ne fera jamais rien comme les autres hein ?
Jamais. On risquerait de crever d’ennui. Et j’ai furieusement envie de vivre. Avec toi.

Les rires, les pleurs, les mots laissent leur place à la tendresse. La bague s’installe impeccablement autour de son annulaire, Harper n’en croit pas ses yeux. Il va falloir qu’elle l’a protège d’au moins trois sortilèges. Un pour ne pas la casser, un pour ne pas la perdre, un pour ne pas la rayer…

Et la mienne de bague, elle est ou ? Mmh ?
Harper fouille dans une trousse à maquillage, s’arme d’un eyeliner, tire la main d’Abigail et vient dessiner un anneau autour de son annulaire gauche. Puis elle rend son bras à sa bien-aimée afin que celle-ci court revêtir une chemise de nuit pour lui tenir chaud. Harper remet le peignoir. Pendant qu’Abigail s’habille, elle se rend dans le séjour pour mettre le couvert sur la table basse. Elle s’aperçoit que leur dîner à refroidit. Harper tape trois fois dans ses mains. Freaksee, l’elfe malicieuse des cuisines, apparaît dans un claquement sonore. La sorcière et l’elfe discutent rapidement. Elles se saluent chaleureusement puis Freaksee disparaît. Une minute plus tard, un réchaud fait son apparition dans le salon avec une jolie bouteille corail semblable à une bouteille de champagne, accompagnée de deux flutes.

C’est du mousseux, explique Harper alors qu’Abigail la rejoint, sous entendant qu’elle a pensé ne pas mélanger son traitement médicamenteux avec de l’alcool.

A l’aide de sa baguette, elle allume le réchaud et dépose leur dîner empaqueté dans du papier aluminium dans le bol en fonte. Soudain, Harper se lève d’un bon :

On va mettre une fontaine gigantesque, Honey, une fontaine à champagne, un candy bar et une pièce montée en barre chocolatée. On va faire un bièrrobeurre pong avec tes parents, danser la danse des canards avec grand-mère Elaine en fauteuil en tête et terminé par un karaoké avec deux grammes d’alcool dans le sang. Je demanderai à Arondie de nous concocter ce fameux alcool qui évite les blackout, précise-t-elle.

Elle tente de se rassoir mais se relève immédiatement, les poings serrés :

Et un photoboot en forme de dragon qui crache des flammes à chaque fois qu’il y a un flash.

Enfin elle se rassoit pour servir les ravioli vapeur désormais juste tiède et prêt à déguster. Soudain, Harper prend conscience que, qui dit mariage, dit famille. De son côté, les invités seront peu nombreux. Une phrase lui revient en souvenir. Le souvenir de sa mère. Lorsqu’elles étaient petites, Winnie Auburn répétait souvent à ses filles : un jour, vous vous marierez et maman vous emmènera à l’hôtel et ce sera la plus belle. Harper répondait qu’elle ne se mariera jamais, l’image de son bras accroché à celui de sa mère lui faisant trop honte. Le mariage. La famille…

Grand-Père Vicky acceptera surement de me conduire à l’hôtel, marmonne-t-elle, le regard perdu dans le vague.

En songeant au jour de la cérémonie, Harper songe à quel point les Macfusty seront nombreux et à quel point les Auburn seront rares. Un cruel sentiment de honte injustifié l’a saisie. Elle papillonne des cils. Non, non, non et non ! Rien n'entâchera sa joie d'épouser Abigail.

J'VEUX UNE BARRAQUE A FRITE ET UNE HAIE D'HONNEUR ! S'écrie-t-elle avec ferveur. On mettra nos alliances sur un traineau tiré par nos trois chats. On mettra un noeud pap' à Grishkin et un tutu à Elizabeth. Elle va adoré. J'veux du homard au menu, des cocktails colorés à l'apéro mais pas de whisky...

Elle toussote, se racle exagérément la gorge puis reprend :

Je ne sais pas si Grand-Père Vicky te l'a déjà raconté mais dans la famille Auburn, le whisky porte malheurs. Ce serait dommage de s'attirer l'oeil, tu ne trouves pas ?

Et Harper gobe tout rond un ravioli qu'elle mâche avec la grâce d'un Cygne atteint de gastroentérite. Pour magnificier sa grandeur féminine, elle lève sa main gauche pour inspecter d'un oeil satisfait la bague qui entoure son annulaire.
:copyright:️ DABEILLE
Revenir en haut Aller en bas
Abigail MacFusty
Abigail MacFusty
Sorcier OP
INRP
Métier : Professeur de Soins aux Créatures Magiques & directrice de la maison Poufsouffle
Messages : 5501
Gallions : 3431
Date d'inscription : 27/11/2020
IRL

Lumos
Je rp en : #cc3333 & lightgrey
Mon allégeance : Ordre du Phénix
Jeu 7 Oct - 10:25

Décembre 2020

Je pouffais de rire en voyant Harper se lever et dessiner autour de mon doigt. Joyeuse, j’admirais son improvisation artistique, refusant de voir par ce geste une signification d’engagement uniquement éphémère.
Après un dernier baiser échangé, je retournais rapidement dans ma chambre pour attraper ma chemise de nuit et l’enfiler tranquillement, avec le bas. Bien que le tissu soit léger, le sentir me recouvrir me soulageait déjà en sentant sa petite chaleur me soulager. M’accordant un instant pour moi, je m’asseyais sur mon lit en soupirant puis me passais une main sur ma nuque en fermant les paupières, ne parvenant guère à réaliser pleinement ce qui venait de se passer. J’avais la tête lourde, le sang battait toujours fort à mes tempes, la douleur à mon poignet cassé était lancinante et me firent sensiblement froncer les sourcils. Ce petit mouvement fut davantage accentué lorsque j’entendais Harper frapper dans ses mains suivies d’un petit craquement de transplanage. Seul un elfe de maison pouvait se déplacer de la sorte à Poudlard. Écoutant d’une oreille distraite leur conversation, je souriais doucement avant de replacer convenablement l’atèle à mon poignet, mon regard sombre s’attardant lentement sur les traits d’eyeliner autour de mon annuaire.
Que venais-je de faire ?
En entendant Freaksee repartir, je me décidais à me relever, attrapant mon gros pull à marinière au passage pour l’enfiler.
Ainsi vêtue n’importe comment, mon épais pull en haut, mon bas léger flottant à chacun de mes mouvements, et chaussettes enfilées à mes pieds, je venais prendre place à côté de ma bien-aimée en prenant la flûte de ce mousseux qu’elle me tendait. M’enfonçant au fond du canapé, je la laissais s’occuper du repas, sentant le retour de force de toute l’émotion que je venais de vivre dans la salle de bain. La tête commençait à me tourner, et venant placer mes doigts sur mon front, je contenais tant bien que mal un grognement en voyant Harper bondir à côté de moi pour commencer à déjà monter les plans de la cérémonie.
Dommage que mon mal de crâne me retirait le plaisir de la voir si impatiente, néanmoins je parvenais à sourire avec tranquillité en jetant une œillade amusée à ma Belle.  

- Ce sont des idées qui me plaisent, nous ferons comme tu as envie. Je réfléchissais rapidement. Avec nos deux miniatures sur la pièce montée. Comme ça je ne serai plus la plus petite de nous deux.

Quand bien même mon mal de crâne était présent, je parvenais encore à faire de l’humour, c’était que ça n’allait pas si mal, n’est-ce pas ?
Baissant les yeux sur mon assiette, je regardais les raviolis, sans faim ni envie tandis qu’Harper, à côté de moi, se mit à les engloutir sans les mâcher (tout le moins c’était la sensation que ça me donnait). Me redressant, je baissais la main qui était posée sur mon front jusque-là, je me saisissais de la fourchette et piquais le premier ravioli dans un geste lent et peu enjoué. Portant la nourriture à mes lèvres, je la grignotais comme l’aurait fait un moineau. Me nourrir tandis que j’avais beaucoup régurgité aujourd’hui ne m’inspirait pas énormément, et ce même en ayant conscience que si je ne mangeais pas, cela n’allait pas forcément m’aider à reprendre des forces. Pourtant, je n’étais pas du genre à me forcer, alors, à la remarque de la directrice des Gryffondor, je tournais franchement le visage dans sa direction et reposais mon ravioli parmi les autres dans mon assiette.
De ma main immobilisée par l’atèle, je venais presser doucement ses doigts.

- Il acceptera sûrement. Mais si ça te met mal à l’aise, nous avons qu’à inviter peu de gens, enfin… surtout moi.

Inviter des gens. Je n’invitais pour ainsi dire personne moi d’ordinaire… alors, inviter des gens à mon mariage... ? Je papillonnais des yeux, décontenancée par cette idée.
Inviter des gens ça sous-entendait leur dire que j’allais me marier… et quand bien même j’avais envie de hurler au monde qu’Harper allait être mienne, l’idée de devoir me confronter à mes parents engendra une terrible angoisse qui me noua les trippes instantanément.
Soudainement à ce point angoissée, je grimaçais, lâchais la main de ma bien-aimée et reposait mon assiette sur la table basse, bien incapable de manger quoique ce soit de plus (j’avais à peine touché au premier ravioli cela dit).
Les yeux un peu fous, je réfléchissais soudainement à voix haute, le regard perdu.

- Oh attends… si on invite des gens, faut leur dire… donc annoncer nos fiançailles à mes parents. Me l’entendre le dire n’arrangea rien à mon stress, alors pour calmer mes maux de crâne qui ne cessait de croitre, je m’enfonçais dans le canapé comme si je voulais me cacher. Mais qu’avais-je fait bordel ? À vive allure, je cherchais une quelconque échappatoire, avant de trouver une idée. Une idée de génie !Soudainement, je me redressais, droite comme un i assise sur mon canapé, l’index levé. Oh j’ai une idée !! Quand on va en Amérique, on fait une escapade à Las Vegas !! On se marie là-bas, avec comme prêtre ce chanteur connu des moldus là… Elv…Eliott Percy ? Precly ? Je sais plus bref ! On aura comme témoins Angelina Jolie et Hayden Christensen ! Mon regard se perdit dans le vide, comme si ledit acteur était apparu devant mes yeux. Le léger mouvement d’épaules que j’eus sans m’en rendre compte signifiait à quel point cet homme me plaisait physiquement. Avec un battement de paupières, je revenais à moi et continuais ma tirade. On se marie toutes les deux ! Sans personne, sans invité, juste toi et moi. D’égal à égal… et ensuite on continue notre voyage, et quand on sera rentrée, on sera mariée ! Et personne ne pourra plus rien y changer et on ne sera pas obligée de faire une cérémonie ! Et tu ne seras pas obligée d’inviter le peu de famille que tu as ! Et je ne serai pas obligée de l’annoncer à mes parents, ils seront sur le fait accompli ! Oooohohohohhoho c’est génialll !!

Emportée par mon idée « machiavélique », j’agitais les mains, fière de ma trouvaille de génie (non). Écoutant la jeune femme continuer sur ses projets, je glissais une œillade à mon phénix qui agita sensiblement ses plumes en entendant son nom prononcé de la bouche d’Harper. J’avais comme la sensation que l’idée de porter un nœud papillon ne lui plaisait guère.
Puis, ma bien-aimée en vint à parler outrageusement du whisky. Là, je retroussais le nez, signifiant mon désaccord avec elle. Secouant légèrement la tête, je lui répondais vivement, comme si mon mal de crâne c’était envolé (ce n’était pas le cas).

- Wow wow, chérie, tu veux empêcher des Écossais des îles Hébrides de boire du whisky pur feu de leur propre cru ? HAHA tu rêves ! T’inquiète pas que notre whisky il ne porte pas malheur ! Et quel malheur pourrait nous frapper franchement ? On a déjà rompu, on s’est déjà engueulée plein de fois… franchement, est-ce qu’il y a pire malheur que ça ?

Je ne comptais même pas dans mon équation l’existence du Blood Circle et de la guerre, comme si tout cela était superflu face à ma relation avec Harper, face à l’idée de pouvoir la perdre à nouveau. Je n’avais pas peur des moldus extrémistes, mais j’avais peur de perdre à nouveau l’amour de ma vie.
Continuant sur ma lancée, je tapais dans mes mains.

- En plus, à Las Vegas il y a plein de lumières, on pourra boire de l’alcool à foison, et jouer à tous ces jeux qu’il y a sur place. On pourra peut-être même demander un feu d’artifice dragon, qu’en dis-tu ?

J’étais prête à tout pour éviter l’annonce de mes fiançailles à mes parents. Je voulais fuir. Aujourd’hui, c’était moi la lâche.



Never Ending Circles
ANAPHORE


Le phénix est dans le four (Harper) - Page 2 CBY7jAc
Le phénix est dans le four (Harper) - Page 2 Banniz10

Revelio:

Revenir en haut Aller en bas
Harper MacFusty
Harper MacFusty
Sorcier OP
INRP
Métier : Professeur de Sortilège
Messages : 897
Gallions : 3589
Date d'inscription : 03/03/2021
IRL

Lumos
Je rp en : #cc66ff
Mon allégeance : Ordre du Phénix
Mar 12 Oct - 21:19
Le Phénix est dans le four Harail


On ne sait pas trop ce que le vent emporte. D'ailleurs, on ne saura jamais lequel les a frappé. Une tempête de spéculations grotesques fait rage dans les appartements d'Abigail. Harper s’enflamme sur la cérémonie, voyant les choses en grand, bien trop grand tandis qu’Abigail part carrément à Las Vegas. Quel beau tableau elles feraient, une robe courte en tulle, un perfecto de cuire noir et une paire de converses colorés (une en jaune, une en rouge), encadrées par une mauvaise réplique de Lara Croft, payée pour exposer ses gros nichons dans un tee-shirt moulant trop petit et un semblant de Dark Vador qui, une fois les vœux de prononcés, dirait : Que la force soit avec vous. Leurs frasques imaginaires commencent à aller beaucoup trop loin. C’est qu’elles le poussent le bouchon. Maurice en serait vert de jalousie. Mais si les siennes ne sont qu’exagération, petit à petit l’ardeur de Harper (ça rime) redescend, inspectant sa bien-aimée en proie à ce qui ressemble à une peur soudaine et une tentative d’échappée belle. Profiter de leur séjour aux Etats-Unis pour faire un crochet à Las Vegas... En d’autres circonstances, l’idée l’aurait séduite. Mais à l’évidence, Abigail souhaite se dérober à l’annonce de leurs fiançailles, certainement motivée par la crainte d’un face à face avec ses parents.

Se marier entre elles dans un pays étranger. Ainsi, elle ne sera pas obligée de l’annoncer à ses parents qui seront devant le fait accompli. Mais oui. Bien-sûr, oui. C'est cela oui. Que fait-elle la marmotte déjà ?

…franchement, est-ce qu’il y a pire malheur que ça ?
Un tas d'idée plutôt morbide se profile dans son esprit, mais l'heure est à la fête, Harper s'abstient de laisser s'exprimer son imagination. Cette dernière n'a que trop fait ses preuves ce soir.
Trébucher pendant la cérémonie ? Le flash du photographe s'illuminant à ce moment là ? La chute à jamais immortalisée dans notre romance ? Des bégaiments pendant la prononciation des voeux ? Un maître de cérémonie chiant à souhait. D'ailleurs, qui va nous marier ?
Laissant sa question en suspend, Harper attrape un ravioli entre deux doigts et croque. Les yeux malicieux, elle mache son ravioli avec de grands bruits de clapotements exagérés.

Et pourquoi s’approvisionner en Whisky alors que nous allons nous marier en douce à Las Vegas ? Demande Harper. Elle avale sa bouchée, l'oeil malicieux. Le plus grand malheurs serait un mariage entre quatre yeux alors que tes parents n'attendent que ça ! Pourquoi as-tu peur de l’annoncer à tes parents alors que c’est ce qu’ils attendent le plus au monde ? Enfin, ça et que ton ovocyte le mois prochain ne parte pas à la poubelle avec les autres.

Elle ricane, contente de sa blague pourrit.

Tu as peur de le dire à tes parents ? Surrenchérit Harper en haussant frénétiquement les sourcils. Allons les voir demain ! Annonce-t-elle en faisant claquer sa main sur sa cuisse, comme si la décision était prise. Nous irons toquer à leur porte pour leur annoncer la bonne nouvelle. Oublie Las Vegas Honey. Trève de plaisanterie.

Recouvrant ses esprits, elle vient s’assoir auprès de sa belle et lui prend la main.

Je n’ai pas beaucoup de famille, tu n’aimes pas les grands rassemblements. Proposons-leur une modeste cérémonie en compagnie des parents, grands-parents et témoins. Après tout, ils te demandent de te marier, mais ils ne te demandent pas comment. Si le mariage est fait pour faire perdurer le nom des Macfusty, alors, grand rassemblement ou pas, nous le feront perdurer. Quand voudrais-tu qu’on célèbre ça ? L’été venu ?

Harper dépose un nouveau récipient sur le réchaud. Pendant les minutes qui suivent, elle surveille la cuisson, écoutant les paroles d’Abigail.  Enfin, elle découvre le papier aluminium pour présenter un restant de spaghetti sauver des élèves affamés.

Tu en veux ou tu préfères qu’on les mange à Las Vegas ?

Et sans attendre sa réponse, Harper éclate de rire, très amusée par sa blague de mauvais goût (again). Le phénix pousse un cri qui ressemble étrangement à un soupire de désolation. Harper l'entend, elle lui lance un regard sans expression apparente, se demandant si les phénix parfois ça dort ? Parce qu'une fois endormie, elle lui entoura le cou d'un noeud papillon à sequins violets. Oui, violet.

Un noeud papillon. Harper se questionne. D'ici la célébration de leur mariage, aura-t-elle retrouver son père biologique ? Et si il l'accueillait à bras ouvert... ? Et si il acceptait de devenir son père ? Et si il l'accompagnait jusqu'à l'autel ? Et si il refusait ? Les présentations se passent mal, il refuse de la recevoir, de la voir, d'apprendre à la connaître... Non ! Harper s'échine à chasser ces vilaines pensées qui lui cause du tord alors qu'elle vit un beau moment avec sa bien-aimée. Au diable ce père biologique ! Il n'avait qu'à prendre la pillule plutôt que de succomber bêtement aux avances d'une bonne femme. Grand-Père Vicky s'y collera et puis c'est tout !
:copyright:️ DABEILLE
Revenir en haut Aller en bas
Abigail MacFusty
Abigail MacFusty
Sorcier OP
INRP
Métier : Professeur de Soins aux Créatures Magiques & directrice de la maison Poufsouffle
Messages : 5501
Gallions : 3431
Date d'inscription : 27/11/2020
IRL

Lumos
Je rp en : #cc3333 & lightgrey
Mon allégeance : Ordre du Phénix
Mer 13 Oct - 14:19

Décembre 2020

La chute des ardeurs d'Harper engendra la mienne, réalisant alors que ma tête s'était changée en tambour. Mes tympans me frappaient terriblement, me faisant vaciller et me forçant à me rasseoir tranquillement. L'attitude de la jeune femme à mes côtés était tout à fait normale, tout comme ses questionnements. En vrai, mon comportement n'était-il pas présentement en dessous de tout ? Elle n'avait pas de famille et peut-être avait-elle envie de crier au monde notre future union… et moi qui avait une famille aimante, que voulais-je ? L'exact opposé.
Confronter mes parents sur un sujet déjà mille fois abordé m'agaçait par avance, j'avais peur qu'ils essaient de prendre le contrôle de la cérémonie, de notre cérémonie, non pas parce qu'ils voulaient avoir la main mise sur tout, mais parce qu'ils allaient être trop emportés par la joie. Peut-on seulement frôler du bout des doigts ce qu'ils vivaient ? Eux qui avaient perdu un fils, ils ne leur restaient plus qu'une fille formidablement intelligente et douée dans son domaine, mais toujours désespérément seule. Il était bien normal qu'ils soient nerveux en sachant que l'héritage de notre nom était entre mes mains, moi-même ne me faisais pas confiance pour les devoirs qui allaient m'incomber dès le lendemain de mon mariage avec Harper.
Tout cela, je ne l'avais absolument pas pris en compte tandis que j'avais fait ma demande sur un coup de tête, dans l'unique intention qu'Harper puisse se tourner auprès d'une famille si d'aventure les recherches pour retrouver son père ne menaient à rien. C'était pour lui éviter de se sentir seule et sans repère, pour lui éviter de naviguer à vue dans le noir… Parce que, quand bien même j'avais une famille, je savais ce que c'était que d'êtres seuls au monde, sans plus personne pour nous tenir la main et nous guider. Depuis deux ans que je vivais ainsi à tâtons, depuis que les flammes avaient emporté l'être le plus important à mes yeux.
Alors oui, comment pouvait-il en être autrement que mes parents soient heureux et impatients ? Cela remettait aussi encore plus au goût du jour cette histoire de descendance, et alors que ma bien-aimée en vint à parler de mes ovocytes toujours si seuls, je plaquais une main sur mon bas ventre par pur instinct de protection et de protestation. Se marier était une chose, avoir des enfants en était une autre, et pour l'heure, ce second projet n'était absolument pas au goût du jour.
Je ne me sentais toujours pas l'envie de devenir mère, et sans doute ne le ressentirais-je jamais. Il nous faudra pourtant bien trouver une solution un jour.
Détournant le visage d'Harper, je m'accoudais, plaçant mes doigts de la main droite, celle valide, pliés contre mes lèvres, démontrant à quel point j'étais plongée dans mes pensées.

- J'ignore qui va nous marier honnêtement, je ne connais personne… nous irons nous renseigner, tout cela soulève d'autres questions aussi, par exemple si tu souhaites une union religieuse ou laïque. Quand on sera d'accord là-dessus alors nous verrons sur qui va nous marier.

Puis je fermais les yeux tout en inspirant profondément afin de recouvrer un semblant de calme aux tumultes que je sentais gronder en moi alors qu'elle proposait d'aller voir mes parents dès le lendemain. Était-elle si impatiente, ou faisait-elle exprès pour me provoquer ? Elle m'énervait déjà alors que la soirée était censée être joyeuse et douce… et cette putain de tête qui ne cessait de me frapper de l'intérieur...!

- Pas demain ! Mon ton agacé et ferme me surpris moi-même, et quand bien même je gardais les sourcils froncés par l'énervement, je m'éclaircissais la gorge pour me reprendre et remuait nerveusement au fond du canapé. Je suis encore malade, je n'ai pas envie de leur annoncer en étant dans cet état déplorable. Attendons au moins que j'ai retrouvé tous mes moyens, veux-tu ? Ensuite je… je reconsidérerais ta proposition. Baissant mon visage, j'étendais les doigts pour me masser les paupières, ne parvenant pas à calmer le flot de pensées qui m'envahissaient. J'ai peur de leur dire parce qu'ils vont péter les plombs tant ils seront heureux et je ne vais plus pouvoir en placer une, et le sujet des enfants reviendra sur la table, puis l'héritage que mon père va me passer totalement… puis tous les rendez-vous que ça va impliquer… toutes les préparations et…

Le souffle coupé, je fus obligée de m'interrompre, réalisant alors la panique qui commençait à m'envahir, et le mal de crâne ne fit qu'augmenter. "Et on ne vit même pas ensemble" furent les mots qui n'avaient pas traversé mes lèvres.
Grimaçant de douleur, je refermais les yeux jusqu'à ce que la directrice des Gryffondor vienne me prendre la main. Geste simple, mais qui eut son importance, je réussissais tant bien que mal à me concentrer sur le contact de nos doigts, sa peau si chaude et douce contre la  mienne. J'écoutais sa voix s'envoler comme un vol d'un millier d'oiseaux, ce qui eut pour effet de m'enchanter… jusqu'à sa question qui me tomba dessus comme une enclume. Frémissant d'horreur, je relevais la tête pour la regarder, les yeux fous. Fous de rage, d'incompréhension, fous tant ils étaient blessés. Évidemment qu'elle n'avait pas fait exprès, elle ne pouvait pas comprendre, elle n'avait pas vécu ce que j'avais vécu… mais elle aurait tout de même pu avoir la délicatesse de s'en souvenir, ce n'était pas anodin.
Rah et cette manière qu'elle avait de me mettre cette nourriture sous le nez. Une nouvelle nausée s'empara de moi, me forçant à me lever dans un bon de dégoût et de rage.

- Aaaaahhhhaaaa !! Putain Harper tu fais exprès ou quoi ?! L'été venu ? T'es sérieuse là ? J'ouvrais et fermais la bouche sans qu'aucun son ne sorte, prouvant à quel point j'essayais de mesurer mes propos malgré ma rage au cœur. Mes yeux embrumés par les larmes naissantes brillaient de douleur et d'incompréhension. Remuant nerveusement devant la jeune femme pendant quelques secondes, je réussissais péniblement à trouver le courage d'articuler des mots sur un ton que je voulais si détaché qu'ils semblaient avoir été prononcés par un…. un mort. Pas. En. Été.

Je baissais mon regard sur notre repas et en sentant ses effluves, je retroussais le nez, dégoûté. Je n'avais pour ainsi dire rien mangé ce soir, et il était certain que présentement, je n'avais plus faim du tout. Passant négligemment une main devant mes yeux pour éponger les larmes qui étaient sur le point de s'écouler sur mes joues, je reniflais, inspirais un coup et relevais le menton. Les joues en feu, la tête comme un char d'assaut moldu, je souriais à la jeune femme devant moi avec une ironie à couper au couteau.

- Je… Excuse-moi... Je ne voulais pas m'énerver, je… j'ai mal à la tête. Fini tranquillement, je vais m'allonger, je t'attends. Pardon... cette journée est vraiment... bizarre, je... Tu devais t'attendre à mieux...

La lumière, l'odeur de la nourriture, les rares bruits que j'entendais, tous sans exception devenaient terriblement oppressants à cet instant précis. Dans un dernier sourire qui se voulait doux, mais qui restait particulièrement crispé, je me détournais d'Harper sans attendre de réponse pour aller m'enfermer dans la salle de bain, le temps de me brosser les dents et de me calmer un peu.
Une fois ma potion avalée, je retirais mon surplus de vêtements pour ne garder que ma chemise de nuit avant de me glisser entre les draps. Une fois emballée, le visage enfoncé dans le coussin, apaisée par l'obscurité de ma sobre chambre, je ne pouvais empêcher mes pensées de s'envoler.
L'été aurait pu être une période idéale, effectivement. La chaleur, la beauté du paysage, l'instant parfait de la lumière vive et chaleureuse. Mais lui ne serait pas là, en fait. Ni au printemps, ni en automne, ni en hiver, ni en été ni jamais. Jamais plus il ne sera là. Alors voilà… sans lui, l'été était pour moi une période désastreuse, un temps de deuil puissant, de perte de poids et de déclin de santé flagrant.
Relevant ma main gauche au poignet enfermé dans son atèle, j'observais attentivement le dessin au trait noir autour de mon doigt. Qu'en aurait-il pensé de cette demande en mariage, de cette union ? Qu'aurait-il dit ? Comment aurait-il réagi ?
Refermant le poing, je venais le plaquer tout contre mon cœur. Kyle me manquait, et il me manquera toujours, mais là, à l'aube d'une nouvelle vie, je me devais de passer par-dessus mes vieux démons pour pouvoir avancer. Je savais que sans cela, j'allais définitivement perdre la femme de ma vie. Aujourd'hui, j'avais été en dessous de tout.
Lentement, je relevais les yeux pour regarder en direction de la porte, attentive aux moindres bruits qu'elle faisait, attendant, presque impatiente qu'elle me rejoigne.


Never Ending Circles
ANAPHORE


Le phénix est dans le four (Harper) - Page 2 CBY7jAc
Le phénix est dans le four (Harper) - Page 2 Banniz10

Revelio:

Revenir en haut Aller en bas
Harper MacFusty
Harper MacFusty
Sorcier OP
INRP
Métier : Professeur de Sortilège
Messages : 897
Gallions : 3589
Date d'inscription : 03/03/2021
IRL

Lumos
Je rp en : #cc66ff
Mon allégeance : Ordre du Phénix
Jeu 14 Oct - 21:28
Le Phénix est dans le four Harail


L’ascenseur des émotions chute lentement. Les questionnements d’usage pleuvent à petites gouttes. Dans ce salon, à Poudlard, au-dessus de la tête de Harper, une tempête se prépare. Un amas de gros nuages se forme, noir, grondant pour lui-même, ruminant son tonnerre. Et Harper, l’air de rien, comme si le ciel n’allait pas lui tomber sur la tête, se balade gaiement sans parapluie. Le mot fatidique s’apprête à être prononcé.

D’abord, Abi refuse de rendre inopinément visite à ses parents pour leur annoncer la bonne nouvelle le lendemain venu. Harper l’observe avec des yeux ronds, comme un hibou ravi d’avoir déféqué. C’est pour dire comme son air ahuri paraît idiot. La voix de sa bien-aimée se radoucie mais quelque part au plafond, ça sent la pluie. Le sempiternel sujet sur l’héritage est remis sur le tapis. Harper n’insistera pas. Ni pour la rassurer, ni pour préciser qu’il s’agissait d’une boutade. Reprenant son souffle, elle vient s’assoir auprès d’Abi pour tenter de la rassénérée. Vaine espérance, car Harper finira par prononcer le mot fatidique. La tempête se déchaîne.

Aaaaahhhhaaaa !! Putain Harper tu fais exprès ou quoi ?! L'été venu ? T'es sérieuse là ?  
Ah ! La saison interdite, celle dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom. La pluie déferle sur sa tête, mais Harper est bien décidée à ne pas se laisser impressionner par de simples torrents d’eau. Elle garde la tête haute, et puis tant pis si ses cheveux et ses vêtements sont mouillés. Tant pis si ses pieds pataugent dans la gadoue. Au diable le froid humide qui teinte vos lèvres en bleu. Une vague de sentiments qui dénote parfaitement avec l’empathie qu’elle devrait éprouver à l’égard du deuil de sa futur femme l’a submerge. Tourne ta langue. C’est dur. Mais tourne là. Non pas sept fois mais vingt fois, au moins. Harper se mord les lèvres. Elle refoule les mots, les laisses coincés dans sa gorge. Ses amygdales sont titillées, son larynx se resserre comme dérangé par tous ses mots qu’elle tait. A quoi bon ? (rester ici, cette vie n’est pas ma vie – ça fait la deuxième fois que je l’a fais celle-là) Harper va lui répliquer que ce n’est pas parce qu’elle est endeuillée et qu’elle doit composée avec sa douleur que la terre entière doit s’arrêter de tourner. Et dans sa douleur, Abigail va se braquer, se renfermer sur elle-même, car c’est sa douleur qui prime. Alors Harper laisse passer la tempête, dans un effort étranglé. Elle lui aurait bien hurlé DE NE PAS LUI CRIER DESSUS COMME CA, qu’elle n’est pas un robot programmé pour ne pas prononcer certains mots. Mais tous les torts sont contre elle. Elle n’était pas auprès d’elle pour l’aider à surmonter tout ça. Elles n’étaient plus ensemble, Harper l’avait abandonné. Les maladresses de Harper, l'égocentrisme de Harper. Quand bien même… la vie s’écrit selon les choix de chacun. Le chagrin de Abi n’entendra pas raison. Il est inéluctable. Il est justifié. Alors, Harper ne dit rien. Même lorsqu’elle s’excuse, pleinement, pour avoir déchaîné cette tempête. Abigail se retire dans la chambre pour tenter de trouver du repos.

C’est incroyable à dire mais, assise là, devant son réchaud, ses raviolis et ses spaghetti, Harper n’a plus d’appétit. Qu’est-ce qui lui arrive ? Son estomac est en panne ? Elle tape trois fois dans ses mains et tout disparaît. Dans ces moments où tout paraît tendus, quand les uns ont besoin de calme et de repos pour retrouver leurs esprits, Harper a besoin de mouvements, de bruits et de couleurs pour retrouver les siens. Comme si ses esprits ne pouvaient fonctionner qu’avec la seule beauté de la Vie mouvante. De son annulaire, Harper retire l’anneau qu’elle dépose sur la table basse. Là, tout de suite, elle aurait aimé prendre son imperméable, sortir de Poudlard, transplaner jusqu’à Londres, et se cacher chez Jack la Ripaille pour un petit remontant. Mais Arrondie comprendrait et la renverrai illico presto aux côtés d’Abigail. Et puis de toute façon, elle n’a plus d’habit propre, songe-t-elle comme si céder au comportement adéquat lui est difficile.

Difficile. Et pourtant… Harper retire l’anneau de fiançailles de son annulaire pour le faire tourner entre ses doigts. Cette soirée avait merveilleusement bien commencé. Que de surprise ! Et puis, Harper avait prononcé le mot fatidique. Elle se sentant à la fois coupable et victime.

A son sens, la bonne conduite face à cette situation est à la fois délicate et indélicate, comme si la bonne solution n'existait pas sans la mauvaise. La meilleure chose à faire serait de se taire. Mais, dans le silence, Harper aide-t-elle véritablement Abi ? Aussi : Abi souhaite-t-elle, dans le fond, d'être aidée ? Que c'est agaçant se faire et ne pas faire. Harper déteste nager dans l'indécision. C'est la brasse la plus inconfortable qu'il soit !

Prenant appui sur ses deux jambes, elle se lève lourdement, dépose l'anneau sur la table, revêt son imperméable et quelques secondes plus tard, referme la porte derrière elle. A défaut de mots adéquat, Harper s'enfuit dans les cuisines. À défaut de savoir aider sa douce dans le deuil, elle réclame un café bouillant avec trois sucres et des biscuits secs. Avec les mots coincés dans sa gorge, elle rit à gorge déployée en sirotant son café en compagnie de Freaksee. Toujours le mot pour rire ! Son absence ne durera que quelques minutes. Harper rentre dans les appartements de Abi. Elle regarde l'anneau sur la table sans le voir. Non, après tout non ! Quand bien même c'est affreux, même si elle aurait souhaité que les choses se passent autrement et qu'Abigail ne perde jamais son frère adoré, Harper n'y est pour rien et ne peut pas résumer sa vie à l'accompagner dans le chagrin.

Avançant à pas de loup dans la chambre, elle se glisse sous les draps. Abigail est-elle endormie ? Harper n’entend rien. La jeune femme s'endors, gagnée par la fatigue, abattu par le sommeil qui la guettait depuis plusieurs minutes déjà.

Et les rêves s'insinuent. Dans les couloirs de Poudlard, une femme vêtue comme une nonne, recouverte des pieds à la tête, fait tinter une clochette. Les mots résonnent : orgueil. Qui a parlé ? La clochette tinte : orgueil, dit la voix. Agacée, Harper s'approche de la nonne pour sévèrement la réprimander. N'a-t-on pas idée de déranger les gens dans leur sommeil profond en clamant des mots injustes ? A son approche, Harper découvre que seul le bas de son visage est découvert. La bouche aux fines lèvres pincées la traite d'égoïste. Non mais pour qui elle se prend la bonne soeur ? Qu'elle fasse tinter sa cloche dans une autre cervelle et qu'elle ravale ses propos injurieux pour la boucler !

Dans la salle de bain, elle se débarbouille le visage, peigne enfin ses cheveux emmêlés, se brosse les dents (avec la brosse à dents de Abi) et s’avance dans le noir dans la chambre à coucher. Il se fait tard. Quand même, un petit rhum lui aurait bien dénoué cette gorge serrée. Dans le silence de la chambre plongée dans la pénombre, Harper ouvre péniblement les yeux. Elle se gratte la gorge, soupire, se lève, se rend dans le séjour, récupère la bague, la passe à son doigt, embrasse Abigail sur le front et retourne se coucher.

Sacrée bonne soeur.  
:copyright:️ DABEILLE
Revenir en haut Aller en bas
Abigail MacFusty
Abigail MacFusty
Sorcier OP
INRP
Métier : Professeur de Soins aux Créatures Magiques & directrice de la maison Poufsouffle
Messages : 5501
Gallions : 3431
Date d'inscription : 27/11/2020
IRL

Lumos
Je rp en : #cc3333 & lightgrey
Mon allégeance : Ordre du Phénix
Ven 15 Oct - 11:37

Décembre 2020

Quelle soirée merdique, et encore une fois c'était moi qui avais tout foutu en l'air. Bon sang, mais qu'est-ce qui ne tournait pas rond chez moi ? Évidemment, je savais que le deuil de mon frère était un sujet très sensible pour moi, mais de là à gâcher notre journée de fiançailles ?
Là, plongée dans le noir de ma chambre, l'oreille tendue sur les actions d'Harper dans mon salon, je réalisais à quel point mon chagrin surpassait tout. Je le savais béant, creusant un vide en moi, seulement, j'ignorais qu'il avait cette apparence d'un trou noir qui aspire tout ce qui s'en approche trop. Il venait d'aspirer mes fiançailles sans le moindre regret ni aucune délicatesse… et la porte d'entrée de mon appartement finit par claquer. À l'instant où elle raisonnait dans l'appartement, je soupirais longuement en fermant les paupières. Je ne pouvais pas en vouloir à Harper de s'en aller, je ne pouvais pas aller contre son envie de partir après cette soirée de merde… je ne pouvais pas… l'empêcher à nouveau de m'abandonner.
Alors, dénuée de vitalité, je me tournais dans mon lit, tournant le dos à la porte d'entrée, retenant des larmes coincées dans mes yeux tandis que j'essayais de composer avec la perte de mon frère et d'Harper. Le mal de crâne revint au grand galop, tambourinant dans mon front comme si de petits bonhommes essayaient de me le fracasser de l'intérieur. Il y a quelques heures, j'étais prête à me battre pour la femme que j'aimais, pour la garder jalousement avec moi, et voilà qu'à présent, je perdais toute bonne énergie, je me laissais aller au désespoir, car je n'étais plus capable de penser convenablement.

Glissant un doigt sur mon nez pour renifler, je n'en revenais pas d'entendre à nouveau la porte s'ouvrir après de longues minutes. Le souffle coupé, le cœur ratant des bons, je pris le parti de ne pas bouger. L'oreille tendue, en plein suspense de qui était chez moi et, si c'était Harper, de qu'est-ce qu'elle faisait.
Après un passage que je devinais dans la salle de bain, je la sentais se glisser à mes côtés dans les draps, et quand bien même j'aurai pu douter de son identité, son odeur, sa manière de respirer m'indiquaient que c'était bien elle.
Paralysée, complètement paniquée, j'étais incapable de bouger, de me tourner dans sa direction pour m'excuser encore et encore, pour lui dire combien je l'aimais et à quel point je craignais de la perdre. Alors paniquée, je me contentais de faire semblant de dormir et d'attendre, jusqu'à ce que je sente la respiration de la jeune femme s'alourdir, prouvant qu'elle était à son tour tombée dans les bras de Morphée.
Lentement, délicatement, je me retournais pour la regarder. Dans la pénombre, ses traits me paraissaient totalement abstraits, pourtant, j'étais si habituée à l'observer qu'ils se dessinaient naturellement sur son visage.

Elle était si belle ainsi endormie que je ne parvenais pas à détourner les yeux. Surtout, je n'en revenais pas qu'elle était revenue… elle était revenue, elle ne m'avait pas abandonnée, elle… elle était revenue.J'avais tant de peine à y croire, que pour m'en persuader, je levais ma main vers sa chevelure pour lui caresser avec une délicatesse infinie cette merveilleuse crinière noire de jais. Elle était bien là, à côté de moi. Ainsi donc les miracles existaient ?
Je prenais encore une fois conscience de mon comportement absurde ce soir, et, réalisant qu'il était inadmissible, je me fis la promesse de lui expliquer, un jour... et surtout promettre, pour elle et notre avenir ensemble, que j'essayerai de faire ce qu'il fallait pour surmonter mon deuil. Comment pouvais-je être une épouse et un leader exemplaire avec une telle fissure en moi ?

Lorsqu'elle remua un peu, m'indiquant qu'elle allait se réveiller, je ramenais ma main contre moi et fis à nouveau semblant de dormir. L'entendant remuer, je l'observais se relever et quitter la chambre, cette fois pour revenir presque aussitôt. Baiser déposé sur mon front, je ne pus m'empêcher de rouvrir sensiblement les yeux pour la regarder. Quel cheminement mental venait donc de s'opérer en elle ?
Harper était, est, et sera toujours un mystère pour moi, une énigme fascinante qui me déstabilisait au point que je voulais faire ma vie avec elle. La laissant se rendormir, je m'avançais doucement dans sa direction pour lui déposer, à mon tour, un baiser sur la joue avant de lui murmurer combien j'étais désolée et combien je l'aimais.
Cette nuit fut agitée de rêve à l'ambiance cauchemardesque, et le lendemain matin, toujours dans cette optique de me faire pardonner, je me levais plus tôt qu'Harper. Bien que toujours fiévreuse et pâle, je me donnais la peine de préparer le petit-déjeuner, sans l'aide de Bonnie, de torréfier son café afin que l'arôme se répande lentement dans l'appartement. Toujours discrète et délicate, je me faufilais dans la chambre pour lui apporter son petit-déjeuner, accompagnant l'odeur du café avec mille baisers tendres pour un réveil en douceur.
Jusque-là je n'avais aucune raison de me battre contre le deuil de Kyle. Ce soir, j'avais été frappée par l'évidence que ma nouvelle vie commençait là, avec la nouvelle existence d'Harper.
Ensemble.

Fin du RP



Never Ending Circles
ANAPHORE


Le phénix est dans le four (Harper) - Page 2 CBY7jAc
Le phénix est dans le four (Harper) - Page 2 Banniz10

Revelio:

Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
INRP
IRL
Revenir en haut Aller en bas
Le phénix est dans le four (Harper)
Sauter vers:
Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Game of Blood :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs-