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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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Deux mondes, une seule famille [Sevastian] :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
Grigori Dimitrov
Grigori Dimitrov
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Mar 3 Aoû - 23:16
Deux mondes, une seule famille
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D’un geste du majeur et du pouce, Grigori passait ses doigts sur ses paupières, ahuri par ce qu’il entendait. Quelle belle bande d’amateur, non mais là quand même. D’accord, il était entouré de sangs purs, ok, des gens qui par principe n’y connaissait rien en moldu, ça il était dans le même cas à la base. Les moldus ça n’était pas comme si cette espèce l’avait intéressé depuis la naissance. Oulah, non vraiment pas. Sauf qu’il y a un moment donné ou lorsque ces merveilleux petits cafards avaient décidé, personne ne sait trop pourquoi, d’attaquer les sorciers, il avait bien fallu se renseigner. Ah on peut dire ce qu’on veut mais gagner une guerre sans connaître l’ennemi, c’est impossible. Alors quand lors d’une réunion, jeunes recrues ou un truc du genre, Grigori ne savait pas trop ce qu’il faisait là, faut dire les choses, c’était une fille qui avait parlé au début donc forcément, comme toujours, il avait tourné la tête, n’écoutant rien. Donc il ne savait pas vraiment le thème, par contre qu’il avait dans la même pièce que lui des débiles finis, c’était une certitude. Et dans ces moments-là, c’est quand même très difficile de garder son sang-froid, ils étaient exaspérants en fait le problème était dans un détail, ils n’avaient pas conscience que ça n’était pas un jeu, que les différentes armes à feux des moldus et bien ça donnait la mort, ni plus, ni moins. Il prit une inspiration, une longue inspiration avant de tendre la main pour récupérer le dossier posé sur la table. Son regard parcourant les lignes, s’arrêtant sur la photo. Un long frisson descendit le long de sa colonne vertébrale tandis que son cerveau lui rappelait des flashs de cette journée de février, il arrivait même à sentir cette odeur immonde. Impossible de se méprendre, cette personne il la reconnaissait. Sauf que voilà, il était formel, ses assaillants avaient tous trépassé, dans des circonstances plutôt douloureuses. Il était bien trop minutieux pour s’être trompé de personnes. Sans être un physionomiste d’exception, c’est fou mais des gens qui attentaient à sa vie, il s’en rappelait plutôt très bien.

Sa curiosité, couplé à cette soif de vengeance le fit lire bien plus attentivement le dossier, se coupant totalement des gens qui piaillaient à côté de lui. Donc, la personne qu’il avait éliminé possédait un frère dont le passe temps était semblable, tuer du sorcier, intéressant. Par contre le ou les mangemorts ayant monté le dossier étaient clairement moins renseignés ou organisés que Grigori parce que bon sang, qui ne donnait pas l’adresse de la victime ? Ils oubliaient que Londres c’était pas tout petit, c’était pas si évident que ça et il savait de quoi il parlait, il en avait fait des balades nocturnes pour trouver ses cibles la première fois. Ça n’était pas si grave, il avait les compétences nécessaires, ça prendrait un peu de temps mais il avait ses soirées de libres de nouveau – comme quoi avoir une copine qui fait des études de médicomagie c’est pas si mal – donc ça devrait le faire. En revanche, il était hors de question qu’il se trimballe un de ces boulets qui étaient en train de parler de choses inintéressantes. Il délaissa le dossier sur la table, prenant la tangente sans prévenir de toute façon, ils débattaient de comment ils révolutionneraient le monde sorcier, des génies.

La logique aurait voulu que Grigori se change sauf que voilà, vraiment, retirer son costume pour mettre des affaires moins sophistiquées, moins guindé surtout, ça n’était pas possible. Ah il avait essayé mais un regard dans le miroir et il s’était abstenu, vraiment, il faisait bien trop attention à lui pour faire une telle faute de goût.
C’est comme ça que débuta la nouvelle chasse à l’homme du jeune Dimitrov en solitaire, comme la première fois. Sauf que la première fois, il avait manqué de chance, il avait mis beaucoup de temps à retrouver les personnes qu’il souhaitait. Là, ça se passa relativement rapidement. Il lui suffit de trois soirs, incroyable le coup de chance, pour mettre la main sur le moldu en question. Pour cela, pas de miracles, il s’était contenté de passer du temps dans les rues bien animées de la capitale, se faisant pour le moins discret et ne parlant à personne… déjà parce que parler à des moldus ça le dégouterait profondément, communiquer avec la vermine et puis quoi encore, mais surtout et c’était bien plus important il risquerait de se trahir bien trop rapidement et dans une rue animée, ce serait du suicide, il y avait de grandes chances qu’il y ait beaucoup trop de Blood Circle et qu’il n’ait pas le temps de tous les descendre.

Il fallut encore quatre jours de plus – entrecoupées de quelques soirées avec des amis ou sa copine, faut pas exagérer – pour voir une opportunité. Ce soir là, il était aux alentour de minuit, une heure du matin, Grigori cherchait juste à connaître les habitudes de cet homme pour avoir un maximum de détails et par la suite pouvoir monter un plan sans le moindre accro et éliminer cet homme tout en laissant en vie sa famille, c’était le deal, ça ne lui posait pas de problème – disons plutôt que c’est ça ou la fiancée se tire et on comprend vite que c’est surtout qu’il a pas le choix -.  Tout en ayant une bonne distance de sécurité au départ, il le suivait dans les rues de Londres, des rues éclairées et autant il avait envie de le descendre, autant agir dans la précipitation, ça serait une bêtise et il le savait très bien. Sauf que quand cet idiot de moldu décida de tourner dans une rue déserte, pas éclairée, c’était lui qui manquait de prudence, lui qui se mettait en danger de mort et Grigori ne loupa absolument pas l’opportunité qui lui était donné, sa baguette fut sorti en un rien de temps, un sort pour immobiliser le moldu lancé, suivit d’un deuxième pour l’empêcher de crier, ce serait bête d’alerter tout le monde après tout. A partir de là tout était beaucoup plus simple, il n’avait pas spécialement peur que quelqu’un lui tombe dessus, beaucoup trop tard, il avait donc le temps et puisque ces moldus avaient un problème avec la magie et que Grigori était fort sympathique et bien il était d’accord pour ne pas tuer avec la magie- bien au contraire en vérité ça l’arrangeait pas de sortilège lancé, aucun risque d’être accusé de quoi que ce soit -. Il réduit la distance lentement, très lentement, faisant tourner sa baguette entre ses doigts, sachant parfaitement qu’il avait le dessus. En revanche, il fallait qu’il s’occupe de dégager l’arme à feu parce qu’il était évident que l’autre ne se baladait pas désarmé et qu’il suffirait d’une seconde d’inattention, ou d’un trop plein d’arrogance de la part de Grigori pour que tout se retourne contre lui. Son pied heurta donc le ventre de la personne à terre avec pour seule intention celle de trouver où se situait l’arme à feu et plutôt que d’utiliser les mains, il préférait utiliser son pied, moins fatiguant, beaucoup plus plaisant et puis si ça faisait souffrir quelqu’un qui avait pour intention première de faire souffrir, voir de tuer les sorciers et bien ça plaisait au jeune homme.

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Mer 4 Aoû - 16:20
Il fait humide à Londres, ce soir. Les nuages sont chargés d'une pluie qu'ils semblent réticents à déverser, sombres et opaques, réduisant à néant le peu de luminosité que pourrait offrir le ciel nocturne. L'atmosphère est dense. On pourrait presque toucher les gouttes d'eau contenues dans l'air, au point que Sévastian s'étonnerait de la légèreté avec laquelle la fumée de sa cigarette électronique s'envole au dessus de sa tête.

Il a fini plus tôt, cette nuit, et à seulement une heure du matin ses pas lui paraissent étonnamment démunis. Il n'est pas habitué à ces horaires ; aucune fatigue ne s'est encore manifestée et son esprit est bien plus frais sous la Lune qu'il ne l'est la journée. Oui, seulement voilà, le barman n'a plus rien à faire. Le London est exceptionnellement fermé, les autres bars s'apprêtent à l'imiter, et le jeune homme préférerait éviter de suivre les voix pernicieuses qui lui indiquent la quantité d'alcool dont il a pourvu ses placards. Non, Sévastian aimerait se montrer raisonnable, aller boire un verre dans un endroit sympa et rentrer, tout juste apaisé par la boisson, sans penser à se vriller l'esprit comme il le ferait seul chez lui. Hors de question.

Il a pourtant bien peu d'options ; entre ceux qui n'acceptent plus les entrées et ceux dont il n'est pas certain de revenir, le jeune homme se trouve à éviter les pubs tout en ne voulant pas rentrer. Alors il marche, sans but, errant en ville dans l'espoir d'apaiser ses compulsions. Les rues sont familières, désormais. Il les a côtoyées des années, les murs moites comme seuls façades d'une maison dénuée de toit, si bien qu'il se sent presque plus à l'aise sous le joug de la brise froide et mordante de Londres que dans son appartement, fenêtres fermées. Sévastian connaît le quartier - les quartiers, s'il est honnête - sans doute mieux que beaucoup de résidants de longue date. Il n'a pas eu le choix, il faut dire. Connaître le plan de la ville, à son époque, c'était savoir fuir les policiers, c'était savoir quels endroits éviter, c'était partout être capable de s'évader. La rue lui avait appris plus d'une fois l'utilité d'une telle compétence.

Bref. Repenser à ces souvenirs-là laisse un goût étrange sur sa langue, une douleur sauvage et une nostalgie étrange, une oxymore de sensations qu'il ne saurait pas expliquer. Le jeune homme tire sur sa cigarette plutôt que d'y songer, tournant à un angle sans regarder. C'est en levant la tête pour expirer sa fumée qu'il remarque.

Une ombre.
Une silhouette.

En un instant, l'homme qu'il a cru apercevoir a disparu dans une ruelle, si bien que Sévastian reste planté là un instant, à se demander s'il a rêvé ou s'il a bien vu quelqu'un. Peu importe, en soi. Il est tard, mais Londres est une capitale et il est une preuve vivante que les couche-tard sont nombreux à déambuler dans ses rues décharnées. Peu importe, donc.

Peu importe. Non ?

Et pourtant, pourtant il y a une voix en lui qui hurle à Sévastian de s'approcher. De bouger. Que quelque chose cloche et qu'il devrait s'en assurer. Il ne saurait dire quoi; peut-être la démarche déterminée de la personne qu'il a vu s'enfoncer dans une ruelle résidentielle, peut-être un instinct détraqué qu'il n'a pas su faire taire... C'est plus fort que lui : il s'engage dans la rue et marche à pas de loup jusqu'au coin concerné. Sa respiration s'apaise, se mesure, s'invisibilise. Il cherche à ne faire aucun bruit, tend l'oreille afin de discerner ceux que ferait un éventuel interlocuteur...

Là. Un murmure.
PLAF Un impact, moins sec qu'un objet dur, moins doux qu'un objet mou. Quelqu'un ?
Un autre murmure.

Cette fois, Sévastian est certain que quelque chose de louche se trame. Son coeur pulse en accéléré contre ses côtes, ses muscles se tendent et il cherche instinctivement la baguette qu'il cache dans le creux de sa manche, une poche qu'il a cousue lui-même afin de ne pas éveiller les soupçons. La sensation familière du bois de sorbier sous des doigts l'apaise une seconde, avant que les angoisses ne redoublent en entendant un coup, puis un autre. C'est le genre d'impacts qui font mal, des pieds ou des poings qui s'enfoncent dans la chair et...

Il ne réfléchit plus et s'enfonce à son tour dans la ruelle déserte. Ses yeux parcourent en une demie-seconde la silhouette de l'homme, ses pieds dangereusement proches d'une personne ramassée au sol, une baguette dansant entre des doigts assurés. Il n'a pas le temps d'attendre, pas le temps de lire la situation davantage. De ce qu'il sait, l'Ordre n'a rien à faire ici et ce qui se déroule devant ses yeux a tout d'un règlement de compte, disons, non officiel.

"Expelliarmus !"

Sévastian sait qu'il a l'avantage de la surprise et ne cherche pas à se modérer. Il s'avance sur les pavés de pierre et glisse derrière lui un "Protego Totalum", suivi d'un repousse-moldu, remerciant une fois de plus le sort de lui avoir donné une baguette avec des facilités en protection. Pas une seule fois il ne quitte les deux individus des yeux.

"Que se passe-t-il ici, messieurs ?"

Si le moldu est un ennemi, il aidera le sorcier. Si le sorcier est un Mangemort avec des envies de sadisme... il verra bien. Pour l'heure, il se tient droit. Les secondes qui s'égrènent font lever un doute désagréable dans son esprit et le jeune homme espère de plus en plus fort ne pas s'être mêlé d'un poisson plus gros que lui. Il est pourtant trop tard pour faire marche arrière.

"Retournez-vous. Les mains en l'air. Vous aussi, par terre. Je vous vois bouger et vous allez le regretter."


Spoiler:
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Grigori Dimitrov
Grigori Dimitrov
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Mer 4 Aoû - 23:08
Deux mondes, une seule famille
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Il y a des gens dans la vie qui doivent avoir une bonne étoile parce que là, tous les critères étaient réunis pour qu’il parvienne à ses fins rapidement. Ça n’était qu’une question de minutes avant qu’il ne porte le coup fatal. A moins bien sûr qu’il joue tel un chat avec sa proie et qu’il fasse durer le plaisir. Mais ça n’était pas le but, ah quand tout était sous contrôle de A à Z, oui bien sûr qu’il en était capable mais là il était un sorcier dans un monde moldu. Par conséquent, s’il se loupait, les moldus pouvaient lui tomber dessus. Il suffisait d’un rien, de ce fait il savait très bien qu’il devait faire l’effort d’écouter leur échange au maximum. Quand bien même faire souffrir ce fumier plaisait énormément à Grigori.

En une seconde, tout bascula. Un éclair coloré précédé d’un sortilège. Oui c’est bien ça, d’un sortilège. Rien que ça, c’est bien simple ça semblait contre nature à Grigori. Qui serait assez con pour désarmer un sorcier à l’aide de la magie dans une ville de moldue. Ah non mais fallait l’oser celle-là. Instinctivement, son regard chercha sa baguette. Sans être totalement démuni sans elle, clairement c’était un avantage considérable et il se devait de la récupérer. En réalité, elle n’était pas si loin que ça, si l’intrus n’était pas réactif, il pouvait y avoir moyen de la récupérer. Le problème quand on décidait d’intervenir sans rien savoir de l’histoire, c’est qu’on mettait tout le monde en danger, mais c’est pas possible d’être aussi truffe, il n’avait pas mieux à faire que de venir les enquiquiner ? Un lit à rejoindre ? Du sommeil à rattraper ? Tout plutôt que de venir gâcher la soirée qui s’annonçait pourtant si parfaite de Grigori. Il se rendait compte de ce qu’il faisait, il désarmait un sorcier, ça encore d’accord, ça pouvait presque se comprendre, certaines personnes ont envie de toujours intervenir pour aider d’autres gens, oui c’est pas normal mais ça arrive. En revanche, il ne savait rien du type à terre, type qui possédait toujours son arme à feu puisque Grigori avait légèrement merdé, ça oui, en ne cherchant pas à l’obtenir par la magie. Donc il était évident, que Grigori serait la première cible, ça pas besoin d’être un génie, le moldu n’avait aucune raison de ne pas le descendre lui en premier… quelle joie. Mais le sauveur était un sorcier, donc un ennemi, donc il serait la deuxième cible. En clair monsieur mettait tout le monde en danger pour rien ? Non mais c’était trop, Grigori avait envie de l’étriper et en même temps, bien sûr qu’il ne bougeait pas, analysant la situation, cherchant le meilleur moyen de s’en sortir… quitte à laisser les deux autres s’entretuer, ah c’est fou mais ça il n’en avait rien à cirer, chacun ses problèmes.

Sauf qu’il y eut cette question. Ça n’était pas la question en elle-même, plutôt la voix. Il tourna la tête dans la direction d’où venait la voix, se désintéressant totalement de la scène qui pourtant était importante. Il n’avait aucun intérêt à tourner la tête à cet instant mais ce fut plus fort que lui, comme une impression fugace de reconnaître le timbre de voix. Le seul problème c’est qu’ils étaient tous dans la pénombre et que reconnaître une silhouette, ça n’était pas évident. Pourtant il avait toujours cette impression que l’intrus lui était familier, bizarre. Trouver quelqu’un de familier chez les moldus, ouai ça n’était pas courant.
Les mains en l’air, c’est ça, à d’autres. Déjà, on lui donnait pas d’ordre, fallait se détendre hein. Son regard se posa sur l’homme à ses pieds. Oh quelle bonne idée tien, qu’il lève les mains lui, comme ça Grigori aurait sa fenêtre pour agir. Parce que oui, il ne craignait pas spécialement l’autre, non mais c’est vrai, il avait l’air d’un illuminé, un illuminé  dont la voix rappelait quelque chose à Grigori mais il n’avait pas envie de réfléchir à cela. En revanche, ce qu’il vit très bien c’est le regard du type à terre sur sa baguette. Alors là, même pas en rêve, hors de question qu’il pose ses mains de moldus répugnants sur sa baguette.

Une fois encore tout se passa bien trop vite pour Grigori. En fait ce fut même stupide, de l’orgueil couplé à une haine des moldus et hop le cocktail explosif était là. Il suffit d’un geste minuscule de la part de l’homme à terre, le regard fixé sur la baguette et Grigori réagit au quart de tour. Non il ne laisserait pas sa baguette entre les mains d’un moldu, surtout que la logique aurait voulu que le moldu la brise pour ne plus risquer le moindre sortilège et alors abimer les affaires du Dimitrov ah bah ça le rendait malade tout simplement. Il y tenait, il en prenait soin, c’est pas pour qu’un illustre inconnu ne lui casse sa baguette. Alors bêtement, il bougea, se moquant éperdument du Je vous vois bouger et vous allez le regretter là aussi une erreur que de ne pas faire attention à ses propos. Sauf qu’en bougeant, forcément, il jouait le jeu du moldu, indirectement puisqu’il captait l’attention du sorcier sur lui.

Cela, il le capta pourtant très rapidement qu’il avait merdé, en quoi une dizaine de secondes même pas, il avait analysé qu’il avait merdé, son regard revenant rapidement sur le moldu. Trop tard, beaucoup trop tard, on parlait d’un Blood Circle qui avait certainement l’habitude de combattre et qui ne loupa pas sa chance, plus sous l’emprise du sortilège de Grigori, se doutant certainement que le sorcier aurait le regard rivé sur l’autre sorcier et bien il avait parfaitement le temps de mettre la main sur son arme à feu puisque contrairement à Grigori précédemment, lui savait parfaitement où se situait son arme. Ce n’était donc qu’une question de seconde avant qu’il presse la détente et Grigori n’avait pas atteint sa baguette. C’est le moment que choisi son cerveau pour terminer son analyse de la silhouette avec eux, de cette voix qui semblait si familière à Grigori, il savait exactement pourquoi « SEVASTIAN TUE LE ! » Peut être c’était un peu brutal, qu’il aurait plutôt dû suggérer de simplement faire quelque chose mais bon à cause de lui, il était désarmé, il voyait l’éclat argenté de l’arme à feu, tien c’est fou d’ailleurs, ça dans la pénombre ça se voyait bien. Bref Grigori n’était pas contre un peu d’aide ! En espérant que son cerveau avait bien analysé la voix et la silhouette.

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Jeu 5 Aoû - 15:52
La silhouette dont il ne discerne pas le visage se tend, en percevant sa voix. Sévastian fronce les sourcils et la détaille, cherche dans la posture, dans les cheveux qu'il devine à peine et dans le port de sa tête un indice sur une identité à côté de laquelle il serait passé. Rien. Rien ne lui vient. Il n'y a qu'un grand vide, qu'un point d'interrogation brumeux dans le creux de son crâne, et le jeune homme se résigne bien vite à se concentrer ailleurs.

Il ne doit pas perdre contrôle de la situation. Ce qui, dans l'idée, est déjà compliqué, mais qui flirte avec l'impossible dans les circonstances actuelles : le barman est seul face à deux personnes dont il ne sait rien ou trop peu de choses, deux personnes potentiellement hostiles l'une envers l'autre mais surtout envers lui-même, et il se prend une fois de plus à prier pour ne pas avoir signé son arrêt de mort. Il déglutit péniblement contre le noeud dans sa gorge.

Le sorcier ne montre aucune intention d'obéir à ses ordres, pas même l'esquisse d'un mouvement de la main. C'est là que tout dérape, une demi-seconde tout juste après avoir espéré le contraire. Agacé par son arrogance, Sévastian fronce les sourcils et se tourne à peine plus vers l'insubordonné, qui a plus que tout le culot de bouger à cet instant. Alors le jeune homme ouvre la bouche, prêt à donner de la voix, un sort préparé pour exploser à côté de son pied, histoire de lui rappeler qu'on ne joue pas sans conséquences à des jeux aussi dangereux. Seulement voilà, focalisé ainsi sur l'énergumène, il en perd une partie de l'attention qu'il concentrait sur le moldu.

Erreur.
Grossière erreur.

Manifestement, l'abruti qui lui fait dos a oublié de faire mention d'un danger quelconque, ou du moins de désarmer l'homme qui gît encore sur le sol. Une bourde digne d'un débutant, impardonnable de la part d'un individu qui arbore aussi fièrement son intention de nuire. Alors soit, lui-même n'a pas grand chose à dire, lui-même s'est déconcentré du bougre, mais c'est de la faute de cet idiot qui se pense au dessus des ordres et... Du coin de l'oeil, Sévastian ne remarque le mouvement discret de l'humain qu'après quelques secondes, alors même qu'une voix familière s'élève :

« SEVASTIAN TUE LE ! »

Quoi ?

« Quoi ? »

Trop tard. Un éclat argenté reflète la lumière du lampadaire adjacent et Sévastian a tout juste le temps de hoqueter d'horreur que le bras est tendu et la gâchette appuyée. Son coeur se fige dans sa poitrine. Le temps s'arrête. Il n'y a plus rien soudain. Plus de peur, plus de crainte, plus de doutes, plus de colère, juste un instinct suprême qui prend le relais et prend le contrôle et prend ses membres et en fait ce qu'il désire.

« PROTEGO ! »

La bulle pâle a tout juste le temps de s'étendre devant l'inconnu - est-ce seulement un inconnu ? Comment connaît-il son nom ? Qui est-il ? Pourquoi sa voix semble étrange et familière à la fois ? Peu importe. Il n'a pas le temps d'y réfléchir. La balle ricoche contre la paroi spectrale de son sortilège et c'est vers lui que le moldu tend désormais son bras.

Putain.

Entre une détente d'index et un mouvement de baguette, Sévastian sait depuis longtemps quel mouvement est plus rapide. Il prend donc les devant : n'attendant pas que l'autre tire, il se jette à terre. La détonation résonne dans la ruelle. Le projectile le loupe de plusieurs centimètres et court se ficher dans le mur d'en face, de l'autre côté de la rue.

Il n'y a pas le temps d'attendre. Le type est déjà en train de tourner son bras en essayant de reculer. Immédiatement, le barman enchaîne :

« Stupefix ! »

Cette fois, la silhouette du moldu se fige et son corps se rabat lourdement sur le sol, incapable de maintenir son équilibre dans la posture imposée. Tant mieux. Cela lui fera au moins un problème de moins, au moins un point de concentration à soulager. Le silence retombe sur la ruelle, une trêve tacite, vouée à l'éphémérité par le cruel manque de discrétion dont ils ont fait peur à l'instant. Repousser les inconnus c'est une chose, mais personne dans le quartier n'aura manqué la déflagration qui a eu lieu il y a quelques instants.

Haletant, Sévastian se redresse à quatre pattes sur le sol humide et laisse quelques secondes à ses poumons brûlants pour récupérer. Sa tête fourmille déjà de questions grouillantes, chacune d'entre elles hantée par une silhouette qu'il ne reconnaît pas. Le sorcier. Le sorcier le connaît, le sorcier l'a appelé, le sorcier a une voix qui lui parle et un physique qui ne lui dit rien. La situation n'a rien de simple. Au contraire, la situation est alarmante et une boule d'angoisse se noue dans sa poitrine et enfle, et enfle à mesure que plane le mutisme de cette fin d'altercation.

« Mais qu'est-ce qu'il s'est passé ici, bon sang ? C'est qui, ce moldu ? Et vous ? »

Le jeune homme se lève finalement, baguette à la main, certain toutefois de se trouver face à celle de son interlocuteur avant d'avoir fini son geste. Reste à espérer que cette personne se trouve dans le bon camp et qu'il ne vient pas de signer son internement dans un camp ou un autre.  
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Grigori Dimitrov
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Ven 6 Aoû - 12:09
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Pourquoi il y avait toujours des demeurés sur le chemin de Grigori ? Pourtant ça devait bien se passer à la base. Bah oui comment ça pouvait dégénérer ? Comment, bah un illustre un inconnu qui fait son petit malin. Si Grigori s’en sortait, il allait le démolir, histoire de bien lui montrer qu’il devait y avoir une alliance entre sorciers et que se tirer dans les pattes en ces temps sombres, c’était pas une bonne idée. Flûte si lui ne s’en prenait pas aux nés moldus… bon si peut être un peu quand même, mais c’est différent. A la rigueur, il aurait pu d’abord s’occuper du moldu et ensuite … se faire descendre par le sorcier parce que Grigori aurait eu du mal à rester sans rien faire. Il ne parvenait pas à comprendre comment des gens pouvaient décider de faire ami-ami avec des moldus, surtout que là il y avait, selon Grigori zéro raison pour qu’il intervienne.

De toute façon, le sorcier n’était pas sa priorité en cet instant – ni sauver sa propre peau visiblement – non ce qui intéressait Grigori c’était de ne pas laisser n’importe qui, à savoir un moldu faisant parti du Blood Circle toucher sa baguette. Ah non mais le cauchemar derrière, il serait obligé de changer de baguettes. Heureusement pour lui, son cerveau sembla percuter le nom derrière cette voix qui semblait si familière au Dimitrov. Forcément qu’elle était familière, l’autre andouille là, c’était son frère. Après est ce que de laisser sa vie entre les mains de Sévastian était intelligent… Sûrement que non mais c’est pas comme s’il avait vraiment le choix. Sévastian qui … était… devenu stupide sûrement, parce qu’il demandait quoi. Comment ça quoi ? Il n’avait pas compris quoi dans les mots de Grigori. Qu'est ce qui était si difficile à comprendre

Le cœur du sorcier désarmé battait à tout rompre, un réflexe complètement débile d’ailleurs, qu’est ce qu’il espérait son cœur au juste que Grigori courait plus vite que les balles ? Et bien navré de le décevoir mais ça ne fonctionnait pas comme ça, il était dépendant de quelqu’un d’autres – sensation fort désagréable soit dit en passant. C’est tout juste que ça passa, le coup de feu, le sortilège de Sévastian venant se placer devant lui et le soupir de Grigori soulagé pour le coup. Un soulagement qui se devait de ne pas l’empêcher de récupérer sa baguette. Il eut à peine le temps de mettre la  main dessus qu’un nouveau coup de feu résonna dans l’air ambiant, provoquant une brusque montée de panique, ça n’était pas lui la cible. Grigori tourna la tête aussitôt, livide, craignant de retrouver son frère mort. Pour ne rien arranger, Sévastian était à terre. La rage s’infiltra dans chaque parcelle de son corps, il allait défoncer cet idiot de moldu. Sauf que le moldu était visiblement un tireur en carton puisqu’il se prit un stupefix d’un Sévastian visiblement encore en vie. Si ce fut un soulagement, ce n’est pas pour autant que la colère de Grigori était apaisée. Il faut dire qu’entre le sorcier et le moldu, ils étaient quand même agaçants. Il n’oubliait pas une chose, le moldu il avait essayé de le tuer, ce qui est déjà un affront immense passible de la peine de mort mais non content d’avoir essayé cela, il s’était dit oh bah du coup je vais tuer l’autre sorcier – ce qui en temps normal, n'aurait posé aucun problème à Grigori qui se serait dit bon débarras – mais là comme c’était son frère ça l’énervait encore plus. Il avait beau essayer de relativiser, de se dire que c’était un peu – beaucoup – de la faute du frère en question, le résultat malgré tout c’est qu’il l’avait mis en danger et que ça ne lui allait pas du tout de constater cela.

En premier lieu, avant toute chose, il fallait éliminer la menace, même si ça n’était pas le plan à la base, Grigori murmura « Sectumsempra » pour se débarrasser du moldu bien qu’ayant quand même l’intelligence par la suite de pointer sa propre baguette sur son frère. Non parce qu’alors, peu importe ce qu’il penserait des actions de Grigori, il n’était pas question que le moldu s’en sorte et si pour cela il fallait assommer Sévastian et bien il se préparait à cette éventualité. Il le laissa par contre se redresser, l’observant avec attention et vérifiant attentivement qu’aucun filet de sang ne s’échappait de son corps, se préparant d’ores et déjà à devoir contacter Kiara pour qu’elle vienne filer un coup de mains.

Grigori se râcla la gorge en entendant les questions. Ohla hé doucement, c’est sarcastique qu’il répondit « Ce qu’il s’est passé, quelqu’un ne s’est pas mêlé de ses affaires, résultat on a failli y passer. Une idée de qui peut être cette personne ?! » Quant au moldu, un regard vers la personne qui se vidait de son sang à côté d’eux, Grigori haussa les épaules signe qu’il s’en moquait éperdument « Personne. » Comme s’il avait retenu son prénom sur le dossier. Qu’est ce qu’il s’en tapait, il n’allait pas encombrer son esprit avec le nom d’un moldu, tout de même.

Il s’apprêtait à répondre à la troisième question et certainement la plus intéressante  lorsque des bruits de conversations se firent entendre. Merde et l’autre qui n’était toujours pas mort, c’est fou, on ne pouvait même plus buter du Blood Circle en paix, c’est quoi ce monde. Tant pis pour la baguette pointée sur Sévastian, Grigori détourna une nouvelle fois son attention de son frère pour lancer un « Mobilicorpus » et fracasser le moldu, déjà affaibli par le précédent sort, contre un mur. Aucune idée de si monsieur le moldu avait bien daigné mourir – espérons – qu’il fallait déjà bouger.
Il laissa donc le moldu, priant certainement pour qu’il ait claqué ou que la science moldu soit trop mauvaise pour le maintenir en vie mais qu’ils essaient afin de donner une avance considérable aux deux sorciers. Il partit en direction de la fin de la ruelle, à l’opposé des voix. Il tourna la tête en arrivant au bout de la rue, ils pouvaient continuer chacun de leur côté, techniquement, c’est même ce qu’il aurait dû faire. Sauf que ça n’était pas si évident que ça, l’adrénaline mêlée à la peur était redescendue… c’était son frère. Un frère qui ne le reconnaissait même pas, ce constat était amer, très amer, puisque démontrant une fois encore toute l’importance que les gens lui accordaient en réalité. Et pourtant, il ne se détourna pas, ne partit pas du principe chacun sa merde, à la place il demanda « Tu viens ?  » sur un ton un peu plus hésitant, il est vrai, comme s’il craignait de se prendre un non.


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Ven 6 Aoû - 16:03
Dire que Sévastian n'a pas obtenu la réponse attendue tiendrait de l'euphémisme notoire, à ce stade. Car aux questions, nombreuses et désorganisées, qui tombent de sa bouche à la suite de l'échauffourée, seul rétorque l'énoncé d'un sort. Et pas n'importe quel sort, non, un sort qui n'est pas interdit mais qui a toutes ses chances de le devenir selon lui, qui n'est pas illégal mais qui est aussi destructeur qu'un Doloris de son avis :

« Sectumsempra »

Alarme. Les yeux du jeune homme s'écarquillent et il se tourne en hâte vers la silhouette qui gît à terre, inerte, proie facile face à un prédateur amoral. Il y a du sang. Il y a toujours du sang, avec ce genre de coup de baguette, du sang qui coule et qui coule pour devenir rivière puis lac, inexorable et douloureuse descente aux Enfers. Un couinement plaintif résonne dans la ruelle et la gorge de Sévastian se serre.

Il ne l'a pas sauvé. Il n'a pas réussi. Il a échoué. Il a échoué. Ses yeux se vissent sur le blessé, et il voudrait réagir ou l'aider, mais son interlocuteur est là qui attend, baguette tendue en une menace latente. Pour autant qu'il a le besoin d'être juste, pour autant qu'il aimerait faire des prisonniers plutôt que des cimetières, le jeune homme ne sacrifiera pas sa vie pour un membre d'une secte. Car s'il en croit la profonde détermination du mourant à les exterminer, il ne peut s'agir que de ça. Blood Circle. Un poison. Un maléfice. Une malédiction. Alors il acceptera ce cadavre dans sa conscience, car les guerres ne se font pas sans morts et les conflits sont abreuvés du sang des battants, car il a vu plus d'un macchabée et que celui-ci l'a plus mérité. On ne mérite pas la mort. On ne mérite pas la mort mais leur lutte la demande.

Un raclement de gorge le ramène à son vis-à-vis. Sévastian se retourne, et l'observe, dans le détail cette fois-ci. Il n'a pas oublié son besoin de comprendre, la nécessité de l'identifier. Et puisque son interlocuteur a finalement daigné lui répondre, c'en est l'occasion ou jamais.

Il n'a pourtant pas besoin de le détailler longtemps.

« Ce qu’il s’est passé, quelqu’un ne s’est pas mêlé de ses aff... »

Les mots s'estompent et les tympans du barman s'emplissent de coton. Ses yeux s'écarquillent et sa bouche s'entrouvre et son cœur bat fort, si fort contre son crâne et contre ses côtes qu'il le sent pulser jusque dans ses pieds. Sa respiration s'accroche à sa trachée. Il n'y a pas un mot que ses lèvres acceptent de décrocher. Rien. Rien ne sort.

Il reste planté là, Sévastian, et il fixe la silhouette longiligne, les yeux bruns et les fossettes familières, et il oublie d'inspirer parce que c'est son frère, c'est son petit frère, c'est Grigori. C'est Grigori. Il est là et il est grand, il est tellement grand et il a loupé neuf ans, neuf ans de sa vie et il a tellement grandi, et il a mué aussi, et il est adulte maintenant et il est là, il est juste là, là devant lui. Son corps n'est pas fait pour ces sensations-là. Sa poitrine va explorer. Il va se liquéfier, ou se morceler, il ne peut pas résister, c'est trop et-

Le craquement sourd d'un corps contre les murs le fait sursauter. Il observe bêtement ce qui doit être un cadavre désormais, définitivement, l'observe parce qu'il s'est déconnecté de la réalité un instant et qu'il n'a pas entendu le sort et n'a pas vu le corps et-

Les voix lui parviennent alors que déjà, Grigori s'élance vers l'autre côté de la ruelle. Sévastian ne se laisse pas le temps de réfléchir. Ses yeux sont rivés sur le dos de son frère tandis qu'il court, qu'ils courent, et arrivé au bout il entend cette voix, cette voix qu'il veut désormais prendre et contenir à jamais dans sa poitrine, cette voix qu'il n'a pas reconnu mais qui lui appartient désormais, qui lui murmure des tabous comme famille et espoir et...

« Oui », qu'il répond, parce que bien sûr qu'il vient. Et Grigori vient avec lui.

Derrière eux, des pas s'approchent et accélèrent. Les sortilèges repousse-moldu ne fonctionneront pas éternellement et il n'a pas le temps d'appliquer un sort de confusion à la rue adjacente.

Les instincts prennent le dessus. Une poigne sûre s'empare du biceps de son frère et il le traîne à sa suite, pressant l'allure. Il les connaît, les rues, Sévastian. Il les connaît mieux que personne. Il les connaît différemment de tout le monde. Il sait quel chemin emprunter pour aller se réfugier dans un local désaffecté, il sait quel route choisir pour éviter la police, il sait quel bâtiment a une porte de service derrière laquelle se cacher et quelle bâtisse sera habitée par ceux qu'on évite de quel lieu l'accueillera.

Alors de nouveau, il court. Il court vite, il court bien, il court parce que sa responsabilité est double et qu'il préférerait crever que d'échouer. Les pensées s'enchaînent plus vite et sa baguette suit la cadence tandis qu'il lance des oeillades régulières derrière eux. Il réagit au quart de tour. Leurs pas claquent fort sur les pavés ? « Silencio. » L'entrepôt est finalement scellé ? « Alohomora. » Il leur fait escalader des murets d'un bond et courir à travers les jardins, les fait bondir par dessus des barrières et parcourir des chantiers en cours. Les rues sont familières. Il les connaît. Il sait où il va. Il sait où il les perdra.

La gare de Waterloo est immense mais à cette heure-ci, seuls quelques sans-abris la parcourent. Ils n'ont rien à faire ici, bien sûr, mais comme eux Sévastian trouve toujours des moyens de passer. Il serre fort la main de son frère, refuse de le lâcher, accélère encore. Ses poumons brûlent et l'oxygène manque mais ils y sont presque. Presque.

Enfin, après encore quelques centaines de mètres d'une course effrénée, ils arrivent. Le jeune homme ne se donne pas la peine de lire les panneaux qui interdisent l'entrée de la Waterloo Necropolis Raiway Station, force l'entrée et la ferme, et la referme d'un sort. Ils n'auront pas plus de temps. Une fois de plus, il s'empare du bras de Grigori et le traîne à l'intérieur.

Il n'y a aucune luminosité, rien. Les murs dégoulinent d'humidité et il n'y a personne, jamais, dans le dédale de couloirs qui les emmène sous terre. Ici, le Blood Circle ne les suivra pas. Ils s'y perdrait ou seraient en désavantage, car nulle technologie ne peut lutter contre l'habitude et la magie dans des lieux comme celui-ci.

Pas de lumière, rien. Sévastian tâte les vieux escaliers de pierre alors qu'il s'enfonce jusqu'au tunnel, tout en bas. Les marches sont glissantes et une odeur âcre de moisissure remplit les lieux, dont le silence absolu n'est interrompu que par la tombée régulière de gouttes d'eau qui s'écrase depuis les plafonds abîmés. On entend les pattes, aussi, les dizaines de pattes de rats qui grouillent dans l'ombre, attendant l'opportunité de fuir ou d'attaquer.

Ils sont seuls. Ils semblent seuls. Il espère qu'ils sont seuls. Alors, seulement, Sévastian illumine l'ancienne station de train funéraire de Londres d'un "Lumos" timide, et prend son frère dans ses bras. Il serre. Il ferme les yeux et il serre, plonge sa main dans les cheveux courts de Grigori, tait le sanglot qui menace d'un baiser qu'il pose sur sa tempe. Le lieu est lugubre et crasse, sombre et froid, mais à cet instant c'est le plus bel endroit sur terre.



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Grigori Dimitrov
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Sam 7 Aoû - 21:51
Deux mondes, une seule famille
Mon frère ♥  

Oui, il venait. Cette parole fit naître un sourire sur le visage de Grigori, ils étaient en route alors. Il laissa Sévastian s’emparer de son bras pour l’entraîner. Hé, pas besoin de le traîner, Grigori n’était pas un crétin et si quelqu’un savait où il allait, bien sûr qu’il suivait Mensonge, ça dépend qui . C’était impressionnant de le suivre, que ça soit de gré ou de force, pas une seconde Sévastian n’hésitait sur la route à emprunter, jamais il ne revenait sur ses pas. Comment il connaissait aussi bien la ville côté moldu ? Il ne fallait pas se poser la question, au risque d’obtenir de réponses dont il ne voulait pas spécialement. Par contre, ça embêtait un chouya Grigori qu’il ait posé sa main sur son costume, il le froissait là à force de serrer son bras mais bon, il fallait faire des efforts, parfois.

En prime, il se chargeait des sorts pour tenter de faciliter leur fuite, Grigori n’ayant finalement qu’à lui faire confiance, chose qui n’était pas si difficile en réalité et se laisser diriger. Les minutes défilèrent et les mètres, voir les kilomètres jusqu’à ce qu’ils arrivent devant une bâtisse lugubre, fermé à clé. Alors ça c’est pas de chance, foncer comme des tarés pour arriver dans une espèce de cul de sac. Ou alors, Sévastian avait une autre idée, il ouvrit la porte avant de la refermer derrière eux. C’est quoi cet endroit ? Il y avait de la poussière partout, ça sentait le renfermé, voir même l’odeur était désagréable. Non, sans façon, il n’avait pas envie de venir ici. Est-ce que Sévastian lui demanda son avis, oh bien sûr que non, il attrapa de nouveau le bras de son frère pour l’entraîner avec lui. C’était quoi cette manie, c’est trop dur de dire hé dis donc tu peux me suivre, te laisse pas distancer surtout. Non le traîner ça l’éclatait plus.

Bon après une fois dans cet endroit, Grigori dû admettre que la poigne de Sévastian l’aida à ne pas trébucher, bon sang, il n’y voyait rien du tout. Ils allaient où au juste ? Il suivit aveuglément, essayant de ne pas avoir l’air idiot lorsqu’il tâtonnait les dénivellations, prenant sur lui pour ne pas bougonner que c’était le pire endroit du monde.

Une fois que son frère cessa d’avancer, Grigori essayait de savoir où ils étaient lorsqu’une lumière l’éblouit. Il cligna des yeux avant de sentir un impact contre lui. Grigori sursauta. L’espace d’une seconde, il hésita à le repousser. Il n’était pas vraiment câlin après tout et puis il était mal à l’aise, ayant l’impression de trahir ses parents. Sauf que cette hésitation fondit comme neige au soleil, balayé par une vague de sentiments bien plus puissante. Alors, il se laissa faire, restant blottit contre lui, sentant les battements rapides de son cœur. A quel moment l’avait-il finalement reconnu ? ça n’avait pas vraiment d’importance, il l’avait reconnu, c’était la seule chose qui comptait. Néanmoins, il grogna en sentant la main de Sévastian dans ses cheveux « Tu me décoiffes. » Grognement qui mourut en sentant les lèvres de son frère se poser sur sa tempe. Maladroitement, il passa ses bras autour de Sévastian, murmurant « Tu m’as manqué. » Ce n’est qu’en prononçant ces mots qu’il se rendit compte d’à quel point c’était vrai. S’il avait fait en sorte de ne pas y penser, d’enfouir cette affection réelle qu’il avait pour Sévastian, ça n’était pas pour autant qu’elle n’existait pas. Peu importe les choix qu’il avait fait, ça restait son frère. Cet allié qui sans s’en rendre compte et sans que Grigori ne s’en rende compte non plus, avait rendu sa vie tellement plus simple lorsqu’il avait été là.

Il avait tellement de choses à lui dire, comme si enfin quelqu’un allait réagir avec enthousiasme à ce qu’il disait, voir même s’intéressait, quand bien même c’était une illusion à ce qu’il allait raconter. Sauf que ça ne serait pas pour tout de suite – la faute à qui, à la poisse de la rpgiste en face – Il y eut des pas. Alors depuis tout à l’heure il y avait des pattounes qui couraient mais là à moins qu’un des rats soit un animagus, ce qui est possible mais peu probable… Ils allaient être embêté. Il s’écarta donc de Sévastian, soufflant de mauvaise grâce « Dire que j’avais la situation bien en main avant que tu arrives et que maintenant on est pourchassé comme du gibier par des moldus… Tu sais soigner tes entrées, il y a pas à dire. »

De toute façon, ils ne pouvaient pas rester là. Ils étaient en plein milieu de ? Son regard détailla les environs, où étaient-ils exactement ? Quel endroit franchement repoussant, il posa de nouveau son regard sur Sévastian et plus précisément sur la lueur émanant de la baguette. « Je pense que tu vas devoir l’éteindre, On fait des cibles beaucoup trop facile si on est éclairé. » Le problème c’est que plongé dans le noir dans un endroit inconnu, Grigori n’était pas en mesure de se diriger, même au pif, il y avait plus de chance qu’il se prenne un mur qu’autre chose. ça voulait dire qu’une fois encore, il allait devoir subir qu’on froisse son costume… Il baissa les yeux pour regarder sa tenue, faisant la moue en constatant que tout n’était pas parfait à ce niveau là. ça n’allait pas aller en s’arrangeant vu l’humidité et la moisissure présentes en ces lieux… De quoi dégoûter totalement Grigori mais quand c’était ça ou leurs vies, le choix était vite fait. Il attrapa donc sa baguette. « Tu t’occupes de nous diriger vu que tu connais le chemin, je me charge de nous garder en sécurité. » Oh aucun doute sur la façon de faire de Grigori, il allait juste se charger de les éliminer un par un ces moldus. De toute façon, ils n’avaient pas le choix d’avancer quand bien même ils étaient nombreux face à eux, l’obscurité du lieu jouait en leur faveur, s’ils sortaient par où ils étaient venus, ils seraient tirés comme des lapins et Grigori n’était pas franchement emballé à l’idée d’une mort imminente.

Le premier coup de feu fut une surprise parce que la détonation semblait lointaine. Il chuchota pour son frère, histoire de vérifier « C’est moi où ils sont complètement débiles et ils tirent sur n’importe quoi ? » Des stressés de la gâchette, ils avaient vraiment une poisse monumentale, c’est pas possible. Il ne pouvait pas tirer à l’aveugle de son côté, disons que la lueur de la baguette trahirait leur position. Peut être valait il mieux se séparer en réalité mais l’idée était inconcevable dans son esprit, il venait à peine de retrouver Sévastian, il n’avait pas du tout envie de s’éloigner de lui, comme si le fait de ne plus l’avoir à portée de mains allait faire disparaître son frère.



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Lun 9 Aoû - 17:57
Grigori se tend et Sévastian s'accroche. Il s'accroche car il ne peut rien tolérer d'autre, rien tolérer de moins surtout, parce que sa gorge est serrée et que ses mains tremblent, parce qu'il ignore s'il peut survivre au rejet de son frère après tant d'années et qu'il craint le moindre signe d'une distance volontaire. Il s'accroche parce qu'il ne peut rien faire d'autre et, sentant finalement les muscles du cadet se dénouer, ne peut retenir la main qui s'enfonce dans cette chevelure familière, le rire léger qui lui échappe face au bougonnement si caractéristique de son adelphe. Il embrasse sa tempe et le serre, le serre fort contre lui afin de le sentir là, dans ses bras, contre lui. Sentir des bras encercler son dos lui arrache le coeur de la plus belle des manières. Sa poitrine enfle, enfle impossiblement fort sous l'amour qu'il n'est jamais parvenu à faire taire, neuf ans d'affection qui persiste et refuse de s'éteindre ou de s'atténuer. Ses yeux brûlent de larmes qu'il autorise à couler, discrètement, dans l'intimité offerte par le cou de son frère.

« Tu m’as manqué.
- Toi aussi, Grigori. Tellement. Tellement. Il ne s'est pas passé une journée sans que tu n- »

La phrase meurt aux coups des bruits de pas qui résonnent brusquement dans l'endroit désert. Tap, tap, tap, tap... Une infinité de bruits réguliers, un ostinato aussi permanent qu'angoissant. Sévastian se fige, échange un regard à Grigori tandis qu'il se sépare à regret de leur étreinte. Merde. Merde, merde, merde. Ce devrait être impossible. Il n'a jamais croisé personne ici, pas une fois en trois ans de fréquentation assidue, et ceux qu'il a vu ne sont jamais parvenus à rentrer. Il ne peut pas avoir tant de malchance, c'est inconcevable, c'est... Il pense à son frère et sa gorge se noue. C'est horrible, voilà ce que c'est. C'est horrible parce qu'à peine retrouvé il met déjà son cadet en danger.

« Dire que j’avais la situation bien en main avant que tu arrives et que maintenant on est pourchassé comme du gibier par des moldus… Tu sais soigner tes entrées, il y a pas à dire. »

La dynamique revient comme si elle n'était jamais partie. Sévastian lance un regard blasé à son cadet, une moue boudeuse aux lèvres.

« Si par avoir la situation bien en main tu parles de chercher à tuer un moldu dans un lieu public, ah ça oui tu l'avais bien en main. On en parle, du revolver que tu ne t'ais pas donné la peine de chercher ? D'ailleurs, c'était dangereux, tu devrais faire plus attention à toi, il aurait pu te tuer. »

Tu aurais pu le faire tuer. Les images de la scène se rejouent dans son esprit et il blêmit, percutant pour la première fois combien il est passé près de voir Grigori mourir sous ses yeux. Cauchemar. Un nouvel épouvantard à nourrir de ses terreurs, de ses souvenirs et des possibilités vertigineuses que lui impose son quotidien. Sa gorge se noue.

« Je pense que tu vas devoir l’éteindre, On fait des cibles beaucoup trop facile si on est éclairé. »

Un geste et les ténèbres reprennent possession des lieux. Ce qui était rassurant quelques minutes plutôt n'en a plus rien désormais. Non, les abysses sont vivantes à présent, et leur densité impénétrable cache des ennemis qui pourraient les tuer. Les abysses sont vivantes et quelque chose à l'intérieur cherche à les dévorer. Son coeur accélère. Ses muscles se tendent. Il accepte silencieusement l'offre de son cadet et s'empare de son poignet. Les premiers pas sont timides, tâtonnant, et il doit prendre une inspiration avant de devenir plus confiant. Il connaît cet endroit. Il s'y est caché, s'y est réfugié, y a parfois vécu. Il a mémorisé chacun de ses couloirs, chacun des recoins sombres dont il est parsemé. Personne ne devrait le devancer. Il a toutes ses chances. Ils ont toutes leurs chances. Alors ils marchent, lentement mais sûrement, pas silencieux sur les roches humides. Les secondes défilent doucement, trop doucement, trop silencieusement aussi, dans une ambiance de plomb où le danger est palpable et la tension trop dense. Un coup de feu retentit soudain. Sévastian sursaute, interrompu seulement par la remarque acerbe de son cadet, et se laisse surprendre par un éclat de rire. Il murmure :

« J'en connais qui ont peur du noir... »

Il voudrait échanger un regard complice avec son frère, mais l'obscurité est telle qu'il ne perçoit pas même son visage. Il accélère donc, conscient que la bêtise du ou des moldus ne les empêchera pas de les tuer. Ficher une balle entre les yeux d'une personne n'a jamais nécessité de grande intelligence. Il s'agit simplement de tuer, bêtement, un appui sur une gâchette ou un tour de baguette et le tour est joué. Tuer, c'est la facilité, la solution bête de ceux qui n'ont pas envie de s'emmerder avec plus. Le Blood Circle est peuplé d'imbéciles. D'imbéciles dangereux, mais d'imbéciles.

Dégainant sa baguette, Sévastian lance un  « Silencio » murmuré aux pavés trempés qu'ils piétinent. Ce ne sera pas grand chose, mais ce sont les détails qui sauvent des vies lorsqu'ils en ont besoin. Il tente de se souvenir du plan qu'il a en tête, des couloirs et des portes qui parsèment le bâtiment comme autant de veines dans un corps humain. Ses pas le mènent à droite, puis à gauche, et devant une porte rouillée et fermée à clef.

« Silencio. Alohomora. »

Il n'y a pas de grincement tandis que s'ouvre un couloir de service aux deux jeunes hommes. Sévastian hésite un instant. Le passage est étroit et l'obligerait à laisser Grigori derrière, pour couvrir leurs arrières pendant qu'il les guide. C'est également la position la moins sécuritaire, et il ne peut décemment accepter d'y sacrifier son petit frère. Il se triture la lèvre.

« Passe devant, s'il te plaît. Je ne peux pas te laisser te mettre en danger. »

Il l'a déjà trop fait, ce soir.

ALEA JACTA EST:
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L'Augurey
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Grigori Dimitrov
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Dim 5 Sep - 23:05
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Son regard s’éclaira suite aux propos de son frère. C’était compliqué de taire cette satisfaction, de ne pas être heureux de le revoir. Il en était incapable, cela faisait bien trop longtemps qu’il  n’avait pas été si content de voir quelqu’un et d’avoir la sensation que c’était partagé. Surtout lorsqu’il ne soignait pas une relation, comment aurait il pu faire en sorte qu’elle perdure s’il n’avait pas le moindre contact avec la personne. Il fut cependant soulagé que des bruits de pas viennent les interrompre suite à la phrase de Sévastian. A vrai dire, lui il avait surtout chercher à oublier son frère, ses sentiments, pas parce qu’il avait de la rancœur envers lui. Il pouvait comprendre que Sévastian ait eu besoin de quitter cette famille, il n’était pas naïf et savait que les exigences des parents étaient trop importantes, certainement que Grigori était le seul à essayer de coller à la perfection à ces exigences. Mais là était justement le problème, pour coller, il fallait mettre de côté ce qu’il ressentait, cette affection pour son frère il avait bien fallu qu’elle disparaisse puisqu’il était mort aux yeux de ses parents. Alors non, il était loin, bien loin d’avoir songé à Sévastian tous les jours mais il préférait le taire, n’étant pas certain que ça soit agréable à entendre pour le coup.

Ah visiblement, il y a des choses qui ne changeraient jamais. Son visage se fendit d’un sourire sous le regard blasé de Sévastian qui avait forcément quelque chose à dire à propos des manières d’agir de Grigori. Ce dernier ne se formalisait pas tellement des critiques de son ainé. « Tu plaisantes ? Avant que tu aies la merveilleuse idée de m’enlever ma baguette des mains, il n’était même pas en mesure de bouger et si, figure-toi que c’est exactement ce que je faisais, chercher sa baguette. » en revanche pour le reste, il était d’accord, il aurait dû faire attention et se méfier qu’aucun sorcier ne puisse intervenir, il haussa néanmoins les épaules « Peut-être mais si j’avais été plus prudent, on ne serait pas ensemble. C’est donc un mal pour un bien. » Il fallait bien trouver du positif à ce fiasco, il l’avait un peu amer néanmoins de s’être fait avoir de la sorte. C’était finalement un allié mais ça aurait pu être une catastrophe si ça n’avait pas été Sévastian. Il faudrait vraiment qu’il apprenne la prudence.

Une nouvelle fois les ténèbres s’emparèrent d’eux et Grigori suivit son frère dans cet endroit qu’il connaissait comme sa poche. Déjà que c’était pas forcément réjouissant de se retrouver dans un endroit désaffecté, un peu glauque, il fallait que derrière eux il y ait des gens ayant pour passion dans la vie de tirer à l’aveugle. Après, c’est une façon comme une autre d’éliminer le danger… D’après ce qu’il pouvait entendre, Grigori avait l’impression que ça ne leur servait pas tant que ça. Ils étaient à des dizaines de mètres d’eux, tiraient dans la mauvaise direction – en tout cas d’après l’echo – ce qui permettait aux frères de savoir où ils étaient. Autrement dit un plan tout à fait moisi. Il eut un sourire en entendant son frère dire qu’ils avaient certainement peur du noir… Ils étaient donc pourchassés par des froussards, bon à savoir. Son frère sembla se servir du fait que ces moldus faisaient n’importe quoi pour assurer leur fuite, il utilisa la magie pour qu’ils fassent le moins de bruit possible en marchant. Sa présence était plaisante, il savait ce qu’il faisait et était décidé à faire les choses bien… leur donnant le plus de chance de réussite possible.

Lorsqu’ils s’arrêtèrent de marcher, Grigori marmonna un rapide lumos pour voir où son frère les avait mené, un couloir pour le moins… étroit… Ils ne passaient jamais à deux dans ce truc là. Il devrait donc suivre et si possible pousser Sévastian à aller le plus vite possible. Passe devant ? Grigori secoua la tête négativement « Sévastian réfléchis, quand bien même je passe devant, que tu me couvres à la perfection et que tu perds la vie dans cette entreprise, je suis condamné. Je ne connais pas cet endroit, je ne saurais pas retrouver la sortie… toi si. » ça n’était même pas une question de se sacrifier pour son frère – oui non hein ça reste Grigori – c’était une question de logique, il aurait l’air malin s’il s’en sortait mais pas Sévastian et qu’il y passait en prime. Autant être logique, puisque sa survie passait par le fait que Sévastian s’en sorte, autant l’aider à s’en sortir. Il savait néanmoins que ça allait être compliqué de faire entendre raison à son frère et n’avait pas envie de passer trois heures à discuter avec lui de ce qu’il convenait de faire. Il le poussa donc pour ne pas lui laisser le temps de protester. Vu l’étroitesse du chemin, même s’il avait changé d’avis et voulu passer devant son frère, ça aurait été tout bonnement impossible.  Il se devait d’empêcher les moldus de les atteindre. S’il avait été seul, certainement qu’il aurait trouvé le temps de jouer avec leurs nerfs et d’essayer au maximum de faire durer le plaisir mais bon avec Sévastian dans les pattes, il ne pouvait se le permettre. Le regard fixé là d’où les deux sorciers venaient et logiquement d’où leurs adversaires allaient venir, sa voix murmura « incendio » Il resta quelques secondes à observer les flammes qui grossissaient, un peu trop lentement à son goût. Ils devaient passer coûte que coûte et il n’avait pas le temps d’attendre que ses flammes soient à la hauteur qu’il souhaitait. Il devait faire avec et espérer que sa magie soit assez puissante pour qu’à l’instant où leurs opposants se pointeraient, un mur de flammes les bloquent. Sans savoir si son plan fonctionnerait, il s’empressa de rejoindre son frère. S’il ne craignait pas tellement que Sévastian se tire sans lui, il préférait quand même ne pas perdre de temps. Il manqua de heurter son frère qui ne semblait pas décidé à avancer sans lui et souffla « Arrête de faire ça. » Comme si Sévastian avait besoin de s’assurer que Grigori n’allait pas rester en retrait et sacrifier sa vie… non ça n’était pas vraiment le genre de la personne. Il attendit que son frère daigne avancer, observant derrière eux les flammèches qui éclairaient un peu la galerie « On ferait mieux de se dépêcher, on sait jamais que ça s’écroule. » Il n’était pas assez calé sur la destruction par les flammes, n’ayant jamais vraiment étudié cela, probablement parce que ça ne l’intéressait pas. « La sortie est loin ? » Ce qui était incroyable quand même c’est qu’il soit poursuivi par des parasites et qu’il ne s’arrête même pas pour les descendre, tout ça parce que Sévastian était dans les parages et qu’il n’aurait apprécié. Que ne ferait il pas pour son frère…

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On a tous un jour eu ce moment de magie, croisé ce héros malgré lui qui veut sauver une vie.
Un mot, un sourire, une histoire et l’espoir fleuri

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Jeu 9 Sep - 11:19
C'est étrange, le naturel avec lequel Grigori et lui reprennent leurs échanges. C'est étrange, cette spontanéité qui s'installe, comme ça, sans crier gare, comme n'ayant jamais disparu. Ca le replonge des années en arrière, lorsque tout était à la fois plus beau et plus laid, plus doux et plus grave; un autre temps qu'il n'ose plus regarder en face mais qui l'appelle, sans cesse, en permanence. C'est le passé qu'il boit pour oublier, qui lui parle ici, et qui rit avec lui, et qui le taquine, et qui râle de ses leçons de morale.

Sévastian ébouriffe la chevelure courte en réprimande aux paroles pétulantes de son cadet. La tendresse qu'il éprouve pour lui transparaît sans obstacle dans sa voix alors qu'il le houspille :

« Je dirais bien que je suis touché par l'ampleur de ce que tu as été prêt à faire pour me retrouver, mais avoue que c'était surtout très con. J'insiste : tu devrais faire attention. Si les choses s'étaient déroulées autrement tu aurais pu te faire blesser ou pire, et je préfère te retrouver entier qu'en pièces détachées, hm ? »

Un coup de feu l'arrache à sa remontrance. Les deux frères se retrouvent bientôt plongés dans les ténèbres humides du bâtiment désaffecté, le silence vivant des lieux uniquement perturbés par les allers-venus plutôt bruyants des Blood Circle à leurs trousses. Des traits d'humour s'échangent sur fond de sérieux, parce que même s'ils n'ont manifestement pas affaire aux plus affûtés du lot, toute arme est dangereuse entre les mains des idiots. Une balle perdue est trop vite arrivée pour éteindre leur méfiance.

Sévastian se montre attentif; à leur trajet, aux obstacles qui le parcourent et aux bruits de pas qui résonnent dans la gare abandonnée. Il fait bien : quelques minutes à peine s'écoulent avant qu'un nouvel arrivant ne se fasse entendre, et il propulse son frère vers une porte annexe afin de s'échapper de manière plus discrète. L'étroit couloir de service s'offre à eux, et l'aîné tourne une explication pleine de bon sens à son cadet.

Rien qu'à voir le visage de Grégori, le barman sait déjà qu'il va refuser, et ses lèvres entrouvertes sur des arguments se voient aussitôt interrompues par son frère :

« Sévastian réfléchis, quand bien même je passe devant, que tu me couvres à la perfection et que tu perds la vie dans cette entreprise, je suis condamné. Je ne connais pas cet endroit, je ne saurais pas retrouver la sortie… toi si.
- C'est un couloir de service, Grigori, ce n'est pas si compliqué ! Je ne vais pas te laisser cr-»

La puberté a manifestement rendu bien des services à son interlocuteur, qui utilise une force sous-estimée pour le pousser dans l'espace caché sans plus de procès. Sévastian se ramasse contre le mur sans vraiment comprendre comment et s'offre deux secondes pour réfléchir au temps qui passe avant de se retourner, outré. Il est trop tard pourtant : après un sortilège incendiaire, Grigori se faufile à son tour dans le corridor. Ils ne peuvent plus changer de place. Ils ne peuvent plus changer de place et ça le fait bien chier. Son regard est sans équivoque lorsqu'il se pose sur son frère : il est frustré, et il est en colère, et c'était débile de faire ça. La remarque qu'esquisse ce dernier lui passe au dessus de la tête. Quoi, il s'attendait à ce qu'il l'abandonne là, peut-être ?

« Ce serait mal me connaître, Riri. »

Parce qu'ils n'ont plus le choix, et que chaque seconde passée est désormais un risque de plus pour la vie de son cadet, le jeune homme se tait. Un profond soupir lui échappe tandis qu'il lance une oeillade vers le feu qui se propage. Celui-ci sera sans doute éteint avant d'avoir le temps de faire des dégâts structurels, mais leurs poursuivants seront trop ralentis pour les suivre.

« Ferme la porte. Ils penseront qu'on est passés par le tunnel. »

Dans la foulée, Sévastian dégaine sa baguette et lance un "Lumos" qui éclaire le peu qu'il y a à éclairer. La vision qui s'offre à lui est un peu claustrophobique et il déglutit brièvement avant de s'engouffrer dans le long espace sombre. Ses premiers pas sont un peu maladroit dans l'atmosphère étouffante; il reprendra vite ses aises, mais son corps a l'habitude de prendre plus de place que ça et il doit s'habituer aux mouvements précautionneux dont il a besoin afin de ne pas trébucher sur un objet.

« On ferait mieux de se dépêcher, on sait jamais que ça s’écroule. »

L'inquiétude de Grigori le fait sourire :

« On ferait mieux de se dépêcher, oui, mais ça ne s'effondrera pas. Il n'y a aucune raison, les moldus vont intervenir au plus vite dans ce genre de cas. Surtout qu'ils ont zéro chance de nous rattraper dans le cas contraire. »

Le russe coule sur sa langue avec moins de naturel qu'il ne l'aurait voulu. Ca fait longtemps. Ca fait vraiment longtemps qu'il n'a pas pratiqué, pas au delà des livres qu'il dévore pour entretenir son vocabulaire, pas au delà des jurons qui lui échappent encore souvent de manière naturelle. Il n'avait... Soyons francs, il n'avait personne avec qui parler jusqu'alors. Un soupir lui échappe dans la pénombre à cette idée, mais il décide de ne pas ruminer. Il a retrouvé son frère et ressasser le passé serait lui manquer de respect.

« Reste près de moi. », glisse-t-il.

C'est un réflexe, un instinct, une part de lui qui revit dans ces quelques mots qui lui échappent. Sévastian n'est pas certain d'être légitime - non, en fait il est certain du contraire - mais c'est plus fort que lui. Mordant nerveusement sa lèvre inférieure, il avance dans le couloir après s'être raclé la gorge.

Il faut quelques minutes passées ainsi, à marcher en file indienne dans un endroit humide et sombre, pour que Grigori reprenne la parole :

« La sortie est loin ? »

Un éclat de rire secoue Sévastian.

« Pour être honnête, ça va te sembler long dans tous les cas, petit frère. En vrai, on a quelques kilomètres à faire, mais ce sera pas interminable non plus. Je dirais une ou deux heures max. »

Il attend l'outrage de son cadet à l'idée d'être enfermé dans cette ambiance pendant deux heures avant de reprendre, amusé :

« Evidemment, on va pas passer tout ce temps là. Après, on retournera dans le tunnel, ce sera un peu plus respirable. »

Un rat court entre ses jambes à ce moment-là, manquant de le faire sursauter. Un rire lui échappe avant qu'il ne continue. Lorsque le silence se réinstalle entre eux, tranquille, étonnamment paisible, les pensées du jeune homme ressurgissent. Elles sont fidèles à elles-mêmes : voraces, corrosives, des détraqueurs qu'il nourrit en lui-même. Tu l'as abandonné. Tu ne le connais plus. Qui es-tu pour te faire passer pour son aîné ? Tu n'es qu'un étranger, une vieille déception qu'il n'a pas su oublier. Tu ne sais pas qui il est. Qui ils sont. Et tu ne mérites pas de le savoir.

Il ne tient pas deux minutes avant de craquer. La question est timide, une introduction aux milliards de doutes qui le rongent, son ton presque inaudible :

« Comment tu vas, Grigori ? »
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Grigori Dimitrov
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Dim 24 Oct - 21:32
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Avouer qu’il avait fait quelque chose de con . C’était beaucoup demander à Grigori ça tout de même. Disons que ça ne s’était pas vraiment déroulé comme il l’avait souhaité. Le plan initial avait vraisemblablement un accroc et il en avait un peu fait les frais. Il regarda Sévastian sans trop savoir s’il était agacé d’être reprit comme s’il était un enfant ou s’il trouvait ça sympathique d’avoir quelqu’un qui semblait s’inquiéter de ce qui aurait pu advenir de lui. Il hésita quelques secondes avant de céder face à l’inquiétude fraternelle « Je ferais plus attention la prochaine fois. » etre en pièce détachée, ça n’avait rien de bien intéressant et c’est ce que les moldus semblaient avoir envie de faire d’eux des passoires. Grigori votait pour faire d’eux des pantins désarticulés en représailles mais il faut croire que tout ne se passait pas toujours comme il voulait. Il faudrait que Sévastian explique un jour à Grigori pourquoi il ne voulait pas les tuer… ils étaient vraiment enquiquinant, les traquaient comme des lapins alors qu’ils étaient capable de les détruire.

A la place, ils essaient de leur échapper, manquant de se prendre les pieds sur des pavés qui n’avaient rien à faire sur son chemin d’après lui. Une chance que son guide sache parfaitement où il mettait les pieds. Ils s’arrêtèrent au niveau d’une porte bizarre et là, comme si c’était le moment, ils débâtèrent. Non mais, ils n’allaient pas y passer des heures, Grigori n’avait aucune envie d’écouter son frère, pas non plus envie de perdre son temps. Couloir de service ou pas, il le poussa pour qu’il cesse d’argumenter. Il ne lui laissait pas le choix. En plus les arguments de Sévastian étaient totalement bidon, ce n’était pas si compliqué, il manquait de trébucher toutes les deux secondes, il était complètement déstabilisé par le fait d’être dans un endroit inconnu et d’avoir son frère en face de lui, ça n’était certainement pas pas si compliqué. Une fois un petit feu de camp fait pour empêcher les enquiquineurs de les rejoindre, Grigori rejoignit son frère qui essayait de le protéger… quel crétin et quel emmerdeur. Il lui lança un regard lourd de sens en entendant son surnom moisi. Il devait aussi admettre que son frère avait raison, ça aurait été mal le connaître que de s’imaginer qu’il avancerait et laisserait Grigori se débrouiller pour le rattraper. « Tête de mule, ça t’apporterait quoi si on mourait tous les deux, gros malin ? »

Obéissant à la demande de son frère, Grigori attrapa la poignée et ferma la porte… bien que se disant qu’ils étaient quand même sacrément bêtes ces moldus… Lorsque Sévastian illumina l’espace devant eux, Grigori eut une petite grimace, c’était l’endroit le plus dégoûtant qu’il ait connu mais bon tant pis, il préférait encore être dégouté que de rien voir lorsqu’il marchait et risquer de se prendre les pieds dans quelque chose. Les deux sorciers avancèrent donc en file indienne, d’un pas un peu trop tranquille pour Grigori qui n’était pas franchement confiant au sujet solidité de la structure. D’après le spécialiste des moldus, super un architecte dans la famille, il manquait plus que ça… Ah flûte, est ce que Sévastian faisait parti de la famille, la question se posait mais elle n’exigeait pas de réponse ce soir. Il eut un petit rire en entendant parler de zéro chances de rattraper « Une fois mort, c’est compliqué de fuir mais je préfère encore mourir que de de tomber entre leurs mains. » D’ailleurs, il y avait fort à parier que s’il n’avait plus aucune possibilité de fuir et qu’il était fait comme un rat, il se débrouille pour se donner la mort – et en entraîner deux trois avec lui.

Rester près de lui, c’est pas comme s’il avait l’intention de s’asseoir par terre, bouder et attendre que les gens se lassent, pour peu qu’ils soient tenaces, c’était un plan tout pourri. Il hocha la tête avant de dire, plutôt terre à terre « c’est pas comme s’il y avait une multitude d’options en dehors de celle-là. » Si rester près de son frère ne posait aucun problème à Grigori, l’endroit était poisseux, abimait un peu son costume – surtout dans sa tête – et qu’il n’aimait pas l’odeur. Donc il demandait à sortir ce qui amusa son frère qui brisa ses espoirs… une ou deux heures… à marcher dans des galeries immondes « Mais c’est quoi ces gens, ils ont un problème avec l’hygiène en plus d’être complètement inutile et avec un sang impur ? » Non mais il n’y avait rien à en tirer, même pour faire les besognes dégradantes, il ne voulait pas d’eux… le simple fait de se dire qu’ils respiraient le même air lui donnait envie de retenir sa respiration.

Super ! Enfin une bonne nouvelle, ils allaient déboucher dans un endroit respirable, ça c’était vraiment cool. Il avança d’un pas bien plus enthousiaste, bientôt dans un endroit normal sans pâlir à chaque fois qu’une paroi humide effleurait sa veste de costume. D’ailleurs, n’y tenant plus, il retira la veste, essayant de la frotter délicatement de la main pour enlever l’espèce de poussière, croisée mousse – oui ça se reproduit la mousse et la poussière – avant que Sévastian ne pose une question. Il hésita quelques secondes avant de répondre « ça va. » que pouvait-il dire d’autres, comprenant bien que Sévastian voulait avoir des nouvelles de la famille, il lui en donna « Dimka, Anastasiya et Ielena sont à Poudlard et Andreï a dû ou voulu je sais pas trop, c’est pas comme si on se parlait beaucoup, retourner en Russie aux côtés de son père. Les parents ont été trahi par quelqu’un. » enfin c’est ce qu’il supposait « Ils sont à Azkaban mais je passe les voir régulièrement. » pour qu’ils sachent qu’ils n’étaient pas abandonnés de tous, qu’ils se rendent compte que c’était le seul à prendre des nouvelles et à en donner. Ça ne payait pas forcément pour le moment mais un jour ils finiraient par se rendre compte, il était pressé que ce jour arrive. Il ne se confia sur rien de plus, pas qu’il voulait mettre une barrière entre son frère et lui, plutôt qu’il n’était pas sûr que ça intéresse ce dernier d’en apprendre plus. Par contre, il était intéressé lui de son côté, voulant savoir ce qu’était devenu son aîné « Et toi, comment tu vas ? Comment tu fais pour connaître aussi bien la ville ? Où tu vis, actuellement ? » Il hésita quelques secondes, pesant le pour et le contre dans sa tête, ayant parfaitement conscience que ce qu’il faisait ne serait pas vraiment bien perçu mais c’était son frère, il était incapable d’effacer cette affection pour lui « Est-ce que financièrement ça va ou tu as besoin d’aide ? » Tant pis si ça ne plaisait pas aux parents, il assumerait les conséquences de sa proposition.


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Deux mondes, une seule famille [Sevastian]
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