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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
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Tried to hide it, fake it, I can’t pretend anymore - AnjEL IV :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
Anonymous
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Dim 8 Mai - 17:22


Tried to hide it, fake it, I can’t pretend anymore
❝ AnjEL IV - Début mars 2021 ❞

Boire pour oublier, noyer l’ambivalence de ses émotions et les enfouir au plus profond de soi. Il ne fallait plus laisser aucune place au doute, à la faiblesse. Il allait falloir être fort, ignorer ces pulsions pour ne pas tomber dans une luxure dévastatrice. Tel était le nouveau défi qu’Elwyn s’était lancé en laissant partir Anjelica lors de leur dernier échange. Maxime avait été là pour le soutenir et lui éviter de sombrer dans ses vieux démons. Une tâche complexe qui pouvait relever de l’impossible quand on connaissait le tempérament bourru et peu enclin aux concessions de l’ancien champion. Toutefois, la louve n’en était pas à son premier coup d’essai. Elle connaissait bien l’animal et l’avait soutenu dans pires épreuves. Tout le défi du jour consistait dans le fait qu’il n’aggrave pas son état dépressif assez borderline plus que de raison. L’alcool et la drogue avaient été tout de même de la partie ce fameux soir là mais au moins il avait la présence réconfortante de Maxime pour canaliser ses idées noires. Comment et pourquoi Anje avait-elle toujours pareil pouvoir sur lui ? C’était un mystère qu’il ne préférait pas résoudre, préférant même en ignorer l’existence plutôt que de se pencher sur une question si épineuse et potentiellement douloureuse. Cette partie de sa vie était bel et bien révolue, hors de question de s’y replonger afin de remuer le couteau dans la plaie plus que de raison.

Rien d’étonnant donc dans le fait qu’il ait tout fait pour éviter de croiser la belle italienne, se privant de sortir dans les bars ou même de participer à des courses de motos illégales de crainte de la croiser. Il n’était pas prêt à affronter la tentation de sa présence, à supporter son regard d’ambre sur sa carcasse. À la place il se livrait corps et âme à son travail. Prenant plus de commandes, enchaînant les tests de balais quitte à se blesser en plein vol pour avoir trop malmené son épaule… Tout était bon pour ne surtout pas laisser son esprit à la dérive. C’était soit ça, soit la boisson. Après trois semaines d’un rythme insensé, ce qui devait arriver, arriva, Elwyn se blessa. Si l’accident et la blessure en résultant n’avaient rien de bien grave, il s’en retrouvait tout de même handicapé pendant quelques jours, le temps que les potions et onguents ne guérissent son poignet gauche brisé. Moira avait pourtant été très claire : ne pas faire d’efforts non justifiés et surtout du repos. Parler repos à Elwyn c’était comme de proposer des vacances à une fourmi ouvrière. Incompatible et clairement pas dans son ADN. Condamné à de simples réparations mineures, incapable de monter sur un balais et encore moins d’en fabriquer, la journée de l’ancien champion se termina exceptionnellement tôt comparée aux précédentes. Il n’avait littéralement plus rien à faire dans son atelier à présent que tout avait été traité. Dans un profond soupir d’exaspération, l’Irlandais jeta un dernier coup d’œil à sa boutique beaucoup trop ordonnée et transplana dans sa maison de banlieue.

Accueilli par l’enthousiasme constant de Yuki, ce fut la seule chose capable de lui décrocher un sourire de la journée, caressant vigoureusement son chien avant de prendre la direction de sa cuisine pour s’offrir le réconfort d’une bonne bière fraîche. Alors qu’il s’était installé sur sa terrasse, admirant le coucher du soleil sur l’horizon londonien, un nouveau profond soupir de lassitude perça ses lippes. En dépit de la beauté du spectacle offert par dame nature, Elwyn avait horreur de rester là sans rien faire. Il avait plus que jamais besoin d’une distraction pour ne pas repartir dans la même spirale destructive. Un bref passage dans sa chambre et le voila fin prêt à sortir. Comme à son habitude, il n’avait fait aucun effort vestimentaire. Un simple jean noir troué ici et là, une paire de rangers, un tee-shirt blanc avec une veste en jean noir pour compléter le look. Sa première destination fut le Londres moldu en quête d’un pub irlandais. Il avait besoin de ce cadre familier, d’une des langues de son enfance ainsi que des arômes d’une bonne Bulmers. Une, puis deux, trois, six pintes s’enchaînèrent pour le jeune sorcier dont l’anonymat en milieu moldu était plus qu’appréciable. Très rapidement l’alcool commença à faire ses effets, lui permettant de se détendre suffisamment pour engager la conversation avec ses voisins de zinc.

Trou noir. Sans trop savoir pourquoi ni comment, Elwyn se retrouva à déambuler parmi les ruelles du Londres sorcier, parcourant les pavés d’un pas mal assuré. La fatigue, la frustration plus l’alcool faisaient mauvais ménage chez lui à en croire par sa démarche chancelante et la direction qu’il prenait sans réellement s’en rendre compte. Bien plus que les litres de liquide doré ingurgités, c’était son inconscient qui parlait, le menant au White Thestral. À peine entré, la musique, la douce chaleur enveloppante et l’ambiance si distincte des lieux lui procura un sentiment puissant de bien-être, bien plus que celui déjà apporté par l’alcool. Par habitude, il prit le chemin du bar, croisant ici et là quelques visages familiers, des bribes d’italien ponctuant son périple jusqu’au nouveau comptoir auquel il allait étancher sa soif sans fin. Une fois installé, un des barmans lui proposa entre une bouteille de whisky et du rhum, ses deux alcools de prédilection. Elwyn n’eut qu’à pointer du doigt son poison de la soirée pour que le barman dépose bouteille et verre face à l’irlandais. Il faut dire qu’il était devenu avec le temps un habitué des lieux, sachant comment jongler pour croiser le moins possible les Zabini et leur gang. Pas toujours simple mais jusqu’à présent il s’en était relativement bien sorti.

Arrivé à mi-bouteille, Elwyn ne distinguait plus grand chose autour de lui. Trop alcoolisé et enveloppé par un brouillard épais dans lequel ses pensées semblaient s’être soudées les unes aux autres, il ne nota pas l’arrivée plutôt remarquée d’Anjelica et certains membres de la Costa Nostra. En revanche, ce qui attira son attention fut le changement radical d’ambiance s’effectuant en tout juste une fraction de seconde. La salle était passée d’un charmant brouhaha empreint d’insouciance à des cris dans une langue qu’il ne connaissait que trop bien. Ses prunelles azur se détournèrent de la bouteille de rhum pour chercher la cause du soudain froid pesant sur le bar, percé par des éclats de voix et bruits sourds qui s’apparentaient à une bagarre. Accompagné de sa bouteille, Elwyn glissa de son tabouret et se fraya un chemin jusqu’à l’attroupement qui s’était formé de l’autre côté du bar. Une bagarre. Voilà ce qui attroupait les curieux et monopolisait l’attention. Comment les blâmer ? Elwyn était le premier à vouloir assister à pareils témoignages de rage. Sauf quand ils impliquaient Anje. À peine eut-il compris que la Costa Nostra et notamment la belle italienne étaient au centre de la querelle, son ébriété sembla disparaître d’un coup. C’était comme si son cerveau se vidait de son sang pour être chassé avec une rapidité déconcertante vers ses pieds. La réalité se rappelait brutalement à lui.

Un sentiment d’urgence vint naitre alors au creux de sa poitrine quand il vit Anje aux prises d’un homme, probablement d’une bande rivale. Ça n’était pas vraiment ça qui l’inquiétait. Non, ce qui le préoccupait c’était l’homme au couteau papillon qui se dirigeait vers elle. Attaquer par derrière c’était pour les lâches. Sans même réfléchir, il franchit cette barrière invisible formée par la foule pour entrer dans l’arène. Son incursion ne fut pas remarquée au premier abord avant qu’il ne dépasse Anje et décroche une droite puissante à son nouvel assaillant. Ayant propulsé au tapis un des vauriens, son intervention attisa un peu plus la colère de cette bande italienne. Les cris s’intensifièrent, des insultes fusant à la fois en anglais et italien. Bouteille toujours en main, un rictus vicieux vint alors se dessiner sur ses lèvres, fixant celui qui était à présent à ses pieds. Boosté dans sa connerie par l’alcool il ne vit pas le coup venir et recula sous l’impact, un maigre filet de sang s’échappant d’entre ses lippes. Grave erreur. Le regard assombrit par la rage sourde qui venait de gravir plusieurs échelons, Hell reprit ses esprits et fonça sur celui qui avait osé lui assener un coup en plein visage. Il en assena quelques uns, en prenant d’autres dans le ventre, sur les côtes et au visage. À présent qu’il n’était plus un personnage public, un œil au beurre noir et quelques ecchymoses ne poseraient pas vraiment de problème. Ce fut après s’être débarrassé en cinq six coups du nouveau participant que l’homme au couteau se redressa, reprenant ses esprits. Face à la menace, Elwyn se saisit de sa bouteille qu’il avait abandonnée à même le sol, prêt à en découdre. Tout s’enchaîna en un battement de cils. La menace de l’un, l’évitement de l’autre, la bouteille de brisant sur son crâne et en réponse, le couteau perçant sa chair. Sous le choc, il eut un dernier mouvement d’une brutalité inédite. Le tesson de sa bouteille de rhum encore fermement en main glissa du crâne de son agresseur pour venir se planter dans le cou de l’homme. Il pouvait lire la surprise bientôt rattrapée par la douleur dans les yeux de son agresseur. En faisant deux pas en arrière, il emporta avec lui son couteau. C’est à cet instant qu’une douleur poignante vint traverser le torse d’Elwyn, portant sa main vers son ventre. Son tee-shirt blanc se tinta rapidement d’un rouge carmin sous le regard atterré des spectateurs. Face à la blessure conséquente de l’homme au couteau et son teint livide alors qu’il tentait en vain de capturer un filet d’air, les assaillants se rassemblèrent pour disparaître dans un craquement sonore. Les mains tachées de sang, Hell essaya difficilement de rejoindre le bar, chaque pas était une torture toujours plus insurmontable jusqu’à ce qu’il ne s’effondre en butant contre un tabouret. Fuck. Blessé aux tripes, perdant bien trop de sang pour une blessure anodine sous le regard choqué des fêtards refroidis par la tournure que venait de prendre leur soirée. Lui qui s’était imaginé crever sur un terrain de Quidditch c’était décevant. Moins spectaculaire, moins glorieux, plus banal…
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Anjelica Zabini
Anjelica Zabini
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Jeu 19 Mai - 23:35

Hell & Angel
⚜ Tried to hide it, fake it, I can’t pretend anymore ⚜

Depuis la fin de l’année, je passais mon temps entre le garage, les fêtes, les courses et la boxe. Je menais ma vie à un rythme effréné, ne voulant pas marquer de pause, ne serait-ce qu’un instant. S’arrêter, c’était prendre un moment pour réfléchir et je ne préférais pas m’attarder sur mes pensées hasardeuses surtout depuis que Hell avait fait un retour dans mon existence avec une entrée fracassante. Notre dernière discussion m’avait perturbée plus que je n’aurais souhaité l’admettre. C’était même plus troublant encore que d’avoir couché avec lui. Couché avec lui avec une telle douceur… Réunir les deux souvenirs, c’était un coup à ce que je perde la tête. Il m’avait évincée  de son atelier. Érigeant des barrières entre nous. Me refusant des explications. Il avait peut-être raison dans le fond… Pourquoi remuer la merde après tant d’années ? Pourquoi cela me travaillait toujours autant ? Je sortais d’une liaison plus que compliquée et je ne devrais pas ressasser le passé d’une histoire ancienne aussi tordue que la précédente. Alors je m’occupais pour ne plus avoir à y songer. La journée au garage et la nuit sur le circuit, aux fêtes. Et si j’avais eu l’occasion de flirter à droite et à gauche la saveur de ses relations éphémères me semblait bien fade. Comme s’il me manquait quelque chose… quelqu’un.

Ce soir ne faisait pas exception à la règle. Je n’avais participé qu’à une course. Cette nuit, j’avais envie de boire et de prendre quelques poudres dont Rory avait le secret. J’avais enchaîné les verres, observant les motos s’élancer dans le ciel avec cette ferveur qui m’animait toujours. Je m’étais mise en retrait également, car il y avait énormément de siamoises. Si j’étais à présent capable de courir, rester dans le dos d’un motard était encore trop compliqué. Je l’avais fait une seule et unique fois avec Jaeden depuis ma chute. A l’époque, j’avais eu confiance en sa conduite, en lui… Si je connaissais tous les membres de la Cosa Nostra présents sur le circuit, j’étais loin de me sentir assez à l’aise pour grimper derrière l’un d’eux sans repenser à ce putain d’accident qui avait pris la vie d’Andrea. C’est donc euphorique d’alcool et de drogues que je regardais les compétiteurs, recalant par la même occasion ceux qui voulaient que je monte avec eux. Peu de nanas savaient conduire, pour eux, j’étais un atout et non un sac de sable qui les déstabilisait durant leur envolée… Il y avait quelques autres coureurs que je n’identifiais pas vraiment. Ils avaient tenté de provoquer ceux de la Famille, mais à part être battus à plate couture, il n’y avait rien gagné.

« Cesare, t’abuses ! Lui dire que t’allais te faire sa sœur sur sa bécane s’il perdait… » Je riais encore de la tête du mec en question alors qu’il s’était fait largement distancer. Nous venions d’arriver au White et mon cousin éloigné me laissa descendre de sa moto avant de couper le moteur. Il retira son casque et me lança un sourire si fier de lui que je ne pus qu’éclater de rire comprenant qu’il avait bien mis à exécution son plan. Je secouais la tête faussement désabusée, pénétrant dans notre repère. Plusieurs personnes me prenaient dans les bras, une tape sur les épaules pour d’autres. Avec ma petite bande, je me rendais vers la table qui nous était réservée à Luca et moi. Toujours vide même si nous n’étions pas présents. C’était sacré. Tandis que je déposais mon cuir, prête à me diriger vers le bar, je reconnus une silhouette bien trop familière. Je me figeais un instant. Je ne l’avais pas vu depuis des semaines. Comme s’il évitait tous les lieux susceptibles de nous réunir. Pourtant, ce soir, il avait décidé de venir sur mon territoire. Une revanche alors que j’avais franchi les portes de son atelier sans lui demander l’autorisation ? Il ne m’avait visiblement pas remarquée. Le White était assez grand pour que cela dure… J’ignorais la pointe aiguë qui éreintait mon myocarde et m’installais sur la banquette. « Cesare, vas nous chercher à boire. C’est la maison qui offre. » Ca m’évitait ainsi de m’approcher de Lui…

Enchaînant les verres, il fut plus facile d’oublier sa présence. Ma tête tournait, un rien me faisait m’esclaffer de rire. Une soirée parfaite en somme. Et elle ne l’aurait pas été si une bagarre n’avait pas fini par éclater. Un groupe de cinq ou six sorciers arriva, fonçant directement vers notre table. Malgré mon esprit embrumé, je reconnus rapidement l’homme remonté qui menait les autres. « Oh y’a le frangin de celle que t’as baisée. T’as rayé sa bécane ou quoi ? » Le type en question me fusilla du regard. Visiblement, je n’aurais pas dû dire cela, mais était-ce vraiment le moment de me demander d’être lucide ? En réalité, la sensation de légèreté qui m’habitait disparut en quelques secondes. Cesare et le frère échangèrent quelques mots. Insultes, devrais-je souligner. L’un bouscula l’autre, et cela fut le début d’une nouvelle partie de soirée. Usant de poings et couteaux, dans notre milieu, les baguettes étaient étrangement souvent mises de côté comme pour mieux vivre ces moments d’adrénaline. Je n’étais pas la dernière à pousser des coudes pour coller une raclée à ces connards. La plupart pensaient qu’il serait facile de me parer. Si je n’avais pas leur force, je jouais de ruse et de rapidité. Ma petite taille me permettait d’esquiver certaines attaques avec une aisance qui les surprenaient. Et puis surtout, je m’entraînais avec Luca depuis mon enfance… Ma spécialité était de transplaner pour les prendre à défaut. J’étais très agile à ce petit jeu, les ayant en traître.

C’est d’ailleurs ce que je venais de faire sans me rendre compte qu’un de ces types se glissait dans mon dos, arme blanche à la main. Accrochant par derrière mon assaillant, m’aidant de mes bras autour de sa nuque pour l’étouffer à moitié, j’aperçus Hell passer à mes côtés avec un air décidé. Ensuite… ce fut si rapide, que chacun, occupé avec son adversaire, ne put réagir. Je n’eus le temps que de voir Elwyn enfoncer son tesson dans le cou du coureur qui lui faisait face tandis que ce dernier perçait la chair de son ventre à l’aide de son couteau. « Cesare, Romero faites sortir les clients. » m’écriais-je alors que les intrus ramassaient leurs camarades au sol pour se tirer comme ils étaient venus. Un regard vers d’autres membres de la famille et ils leur collèrent le train pour les achever. Ils se souviendraient qu’il ne fallait pas s’en prendre à nous. Ils ne pouvaient transplaner dans le White, c’était une sécurité de base… Dommage pour eux.

Mes prunelles ambrées se portèrent sur Hell, voulant malgré ce passif houleux entre nous, m’assurer qu’il allait bien. Je vis sa démarche chancelante se diriger vers le bar. Inquiète, je fis quelques pas pour le rejoindre avant d’accélérer mes foulées, réalisant que sa carcasse s’échouait au sol. Je me laissais tomber à ses côtés. Il perdait connaissance mais surtout beaucoup trop de sang. « Bordel, Maria, contacte Az en urgence. » Eructais-je à la serveuse des lieux  tandis que j’apposais mes mains sur le flanc de l’ancien joueur de Quidditch, essayant de contenir l’hémorragie. « Putain, Hell, si tu m’entends, t’as pas intérêt à crever dans mes bras ! » l’invectivais-je.

Heureusement, Azrael, pour les besoins de l’histoire, arriva très rapidement. Il avait l’habitude de ce genre de situation. Il ne posait pas de question et c’est ce qui était appréciable. Il s’occupa de Hell en priorité et des blessures superficielles des autres. Je ne m’étais même pas rendu compte que mes mains étaient écorchées et que ma lèvre inférieure était fendue… Az me donna plusieurs potions pour Elwyn me disant qu’il valait mieux attendre qu’il se réveille doucement et de ne pas trop le déplacer. C’est ainsi que je me retrouvais avec un Elwyn sans t-shirt, bardé d’un bandage dans mon canapé… Tandis qu’il était encore assoupi, je l’observais un instant. Il semblait plus serein quand ses pensées troubles ne le malmenaient pas. Je ressentais l’envie d’aller m’allonger à ses côtés. L’inquiétude m’avait enfin quitté suite aux propos rassurants d’Azrael. J’apercevais mon reflet dans un miroir. Tachée de son sang, je faisais peur à voir. Je me rendais à la salle de bain, décidant de prendre une douche et de me changer. Je ressortais quelques minutes plus tard, vêtue d’un jogging et d’un débardeur, les cheveux encore humides. Je retrouvais Hell, à moitié redressé, se demandant certainement où il était. « Reste allongé O’Connor ! Le Doc a fait ce qu’il faut pour ta plaie, mais tu dois attendre un peu avant de te déplacer ! » lui ordonnais-je rapidement, le voyant déjà s’agiter. J’attrapais une des potions que Az m’avait laissée et m’approchais pour lui donner. « Tiens, c’est un antidouleur. Et j’en ai une autre pour nettoyer la cicatrice également. » La sorcellerie avait cet avantage de guérir vite mais il fallait faire les choses bien, sinon les effets pouvaient être irréversibles.

Un silence s’installa entre nous, mes prunelles se perdant sur le pansement sur lequel perlaient quelques gouttes de sang. Je m’asseyais au bord de la méridienne. « Comment tu te sens ? » Soufflais-je doucement. Mes iris plongèrent dans les siennes. S’il s’était retrouvé au milieu de cette bagarre, c’était par ma faute. Il avait voulu m’aider et il aurait pu y laisser la vie. J’étais un chat noir… À croire que je portais malheur à tous ceux qui s’approchaient d’un peu trop près. J’avais envie de lui dire merci d’être intervenu mais les mots ne sortaient pas. J’avais tout autant envie de l’engueuler pour s’être ainsi mis en danger pour moi..
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Nobody Can Save Me
I'm dancing with my demons. I'm hanging off the edge. Storm clouds gather beneath me. Waves break above my head. Headfirst hallucination
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Ven 20 Mai - 19:34


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❝ AnjEL IV - Début mars 2021 ❞

Aussi triste que cela puisse être, une soirée sans alcool n’était plus concevable pour Elwyn. Les sujets de tourmentes et bonnes excuses pour s’abandonner à la douceur de l’ivresse étaient trop nombreux. Si durant tout ce temps il avait réussi à éviter les lieux où il pourrait lui tomber dessus, ce soir là fut un échec. Peut-être ne tenait-il plus ? Peut-être avait-il envie de la voir ? Peut-être était-il tellement anesthésié par les substances dans son organisme qu’il n’avait plus aucuns filtres ? Pas même pour se dire qu’intervenir par les poings n’était peut-être pas la plus brillante des idées. Pourtant Elwyn ne savait que parler de cette manière, avec toute l’agressivité qui animait son être au quotidien. Impossible donc de ne pas réagir quand Anje était en danger. C’était plus fort que lui, c’était de l’instinct, c’était devenu viscéral. Tout avait été si vite. Son poing dans la figure de l’autre, les coups reçus, ceux donnés et puis cette violente douleur déchirante irradiant dans tout son abdomen. Douleur qui empira au moment où la lame se retira de ses entrailles. Par pur instinct de préservation il avait tenté de rejoindre un lieu sûr une fois l’ennemi neutralisé mais ni l’alcool ni la drogue n’avaient su amoindrir la peine lancinante.
Au sol, une main sur sa plaie devenue moite du liquide carmin qu’il perdait en trop grande quantité, il aperçut la silhouette d’Anje au dessus de lui et ses paroles. Elwyn perçut vaguement son ordre donné avant de perdre connaissance, la douleur étant trop puissante pour être supportable. S’il n’entendit pas le médicomage débouler quelques minutes plus tard, ce fut son intervention qui raviva ses sens. Dans un état de demi-conscience, trop affaibli pour ouvrir les yeux ou même parler, il ne pouvait que se laisser faire. L’hémorragie stoppée et la plaie refermée il eu droit à l’habituel antibiotique et les bandages pour protéger l’intervention encore toute fraîche. La dose d’anesthésiant donnée eut vite raison de lui, le plongeant dans un sommeil lourd sans songe.

Ce fut après de longues minutes qu’Elwyn reprit connaissance. Les effets de l’anesthésiant se dissipaient lentement, laissant la joie de sentir une douleur vive lui transpercer les entrailles. La vision trouble et les sens complètement à l’ouest, il était perdu. « Cad é an ifreann fucking…? » What the fucking hell…? Grogna-t-il en tentant de se redresser dans une grimace. Entre la douleur provoquée par le simple fait de parler et celle de solliciter ses abdominaux en voulant s’asseoir, il y avait de quoi assommer même le plus costaud des gaillards. D’un coup tout lui revenait par bribes. Les énormes quantités d’alcool et de drogue, le White Thestral, Anje, la bagarre, la lame transperçant sa chair et puis son tesson figé dans le cou de son adversaire. Encore vaseux, il tentait d’outrepasser la douleur mais surtout reconnaître l’environnement. Ça n’était pas l’hôpital, encore moins chez lui… Fuck. C’est quoi ce bordel ! Interpellé par sa voix, Elwyn redressa ses prunelles azurées vers Anje alors qu’il tentait de retrouver son tee-shirt et sa chemise. Elle l’appelait par son patronyme, signe qu’elle n’était clairement pas contente de son geste. Tant pis pour elle. Oui. Il avait agi sans réfléchir, s’était mis bêtement en danger, une manifestation pour certains de ses tendances suicidaires. Pour Hell ? Tout ça c’était la faute d’Anje. Si elle n’avait pas été prise dans cette bagarre, il n’aurait pas eu à lui venir en renfort de la sorte. Ça avait été plus fort que lui. Impossible de l’abandonner, même après tout ce qui s’était passé entre eux. Attendre avant de se déplacer ?! C’est ça ouai. Un nouveau grognement d’insatisfaction lui échappa, soupirer s’avérant extrêmement pénible. Vous avez essayé de prendre une profonde inspiration sans solliciter votre ventre vous ? Allez-y ! Essayez et vous verrez. Fuck. Pas d’autre choix que d’abandonner.

Docteur, plaie, potions… Il fixa la fiole tendue par Anje et sans un mot s’en saisit, avala cul sec le contenu avant qu’une grimace ne vienne se loger sur ses traits déjà bien tendus. Pourquoi fallait-il que les médicomages rendent ces putains de potions toujours aussi abjectes ? Ils connaissaient pas les saveurs comme faisaient les moldus ? Un arôme fraise aurait rendu le truc déjà plus digeste. Sa tête revint se poser sur le coussin du canapé, fixant longuement le plafond. Au moins avec cette potion, la douleur qui commençait également à se réveiller dans son poignet gauche en fin de guérison allait s’amoindrir. A mesure que le liquide infâme faisait son effet, merci la magie d’être si efficace, son ivresse commençait également à doucement retomber. Il devenait, à son plus grand regret, sobre. Sobre et avec Anje auprès de lui qui ne le laisserait probablement pas partir. Pour couronner le tout il n’était clairement pas assez en forme pour transplaner. Cette fois-ci Elwyn était coincé avec elle. Le cauchemar écourté de leur dernière conversation commençait tout juste à se profiler à l’horizon. Anje lui avait clairement laissé comprendre qu’elle n’était pas satisfaite des réponses qu’il lui avait fournies, sans parler du fait qu’il avait écourté sa visite surprise. Les simples aveux formulés furent déjà suffisamment compliqués comme ça pour l’ancien champion ait alors envie de continuer à remuer le couteau dans une vieille plaie… À quoi bon ? Finalement elle brisa le silence. Tout en se redressant juste assez pour avoir les épaules posées sur le coussin adossé à l’accoudoir, il ne chercha même pas à faire bonne figure. « Comme une merde… » Autant être honnête. Une gueule de bois monumentale se profilait déjà à l’horizon, en pleine redescente de drogue, poignardé et le poignet brisé en plus de la vision d’horreur de cet homme avec son tesson dans le cou. Non, affirmer que ça « pouvait aller » serait le plus gros mensonge de l’année. Ça n’était que pour ce soir. Ça n’était plus ou moins que du physique. Psychologiquement parlant Elwyn était au fond du trou. Il avait beau faire bonne figure, jouer les durs et extérioriser par une rage mal contrôlée, ce soir ses forces l’abandonnaient. Répétant le même schéma que la fin de leur précédente conversation, Hell affichait une mine défaite, clairement brisé aussi bien physiquement que mentalement.

Tout en scannant son environnement, Hell finit par demander. « J’imagine qu’on est chez toi ? » Il ne voyait plus que cette option. Qu’elle l’ait emmené dans le bureau du garage ou même du bar semblait peu probable. Si son frère ou même son père apprenaient ce qu’il venait de se passer c’en était fini pour lui et accessoirement pour elle. A moins qu’il s’agisse de son plan ? Pourquoi l’avoir soigné dans ce cas là ? « Pourquoi tu m’as pas emmené à Sainte Mangouste ? J’étais juste qu’un ivrogne qui se sent pousser des ailes et participe à une bagarre dans un bar. Ça aurait pas la première fois ni la dernière que je suis admis pour des blessures à la con. » Question légitime. Pourquoi faire appel à un docteur qu’elle devait probablement payer au black pour lui ? Il n’était pas un membre de la Cosa Nostra. Il s’était interposé. Il avait probablement tué un homme. Bref. Il avait foutu la merde. « Tu sais si le mec est… ? Il est dans quel état ? » Demanda-t-il à demi-mots, pas sûr de vouloir avoir la réponse à cette question qui n’aurait de cesse de tourner en boucle dans son esprit.
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Anjelica Zabini
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Lun 23 Mai - 2:06

Hell & Angel
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J’avais l’habitude que mes soirées se terminent de la sorte. Des courses, de l’alcool, de la drogue et une bagarre tranchante. Ce qui était moins ancré dans ma routine, c’était que Hell se mêle à la fête pour me défendre. J’ai compris que trop tard ce qui se passait. Le couteau, le sang. Sa chute dans l’inconscience perdue entre la douleur tiraillant et l’hémorragie. Il s’était interposé entre ce type et moi. Il en avait payé le prix fort… Comment interpréter ce geste ? Il était évident que je me posais plusieurs questions alors que mes mains s’apposaient sur sa plaie béante. L’inquiétude me rongeait en le voyant dans cet état. J’étais accoutumée à ces scènes. J’avais grandi dans cet univers. Mais quand il s’agissait de personne que… j’appréciais, cela me rendait folle. C’était bien trop fréquent, bien trop habituel. Elwyn n’était même pas membre de la famille et pourtant, il venait d’en payer les pots cassés. Ce soir, ce n’était pas un règlement de comptes entre mafias, c’était probablement un petit gang qui n’avait pas aimé l’affront fait durant la course. Ils s’étaient attaqués à plus grand. Trop grand.

Heureusement, Azrael avait pu se libérer rapidement pour soigner les blessés, dont Hell. Ses années passées sur les sols en guerre lui avaient donné une dextérité indéniable pour traiter dans l’urgence sans beaucoup de matériel à porté de main. Toutefois, lorsqu’il m’avait indiqué qu’il fallait que Hell reste alité un certain temps avant de pouvoir se déplacer, dans la précarité de la situation, je lui avais demandé de m’aider à l’installer chez moi. Certes, c’était au-dessus du garage, mais il était désert à cette heure et Luca ne serait pas là. C’était ce qui m’avait semblé de plus simple et sécurisé sur le moment. Je ne savais pas si les membres de la Famille avaient reconnu l’ancien joueur de Quiddiitch, mais ce qu’il avait fait à l’époque avait été assez étouffé pour que cela ne s’ébruite pas. Mais si je tombais sur mon frère… là, c’était foutu.

Alors que je sortais de la salle de bain, les idées légèrement plus claires, l’alcool ayant comme disparu de mes veines suite à cette fin de soirée, je retrouve Hell tentant de se redresser. Si je l’interpelle pour lui dire d’éviter de bouger, il n’en fait qu’à sa tête et je le vois grimacer de souffrance avant d’abandonner sa lutte. Je m’approchais pour lui fournir la potion qui devrait calmer ses douleurs. Je lui donnais quelques explications sur les conseils qui m’avaient été communiqués le concernant. Je sens bien qu’il voudrait être à mille d’ici. De moi. Je suis moi-même perdue de me retrouver seule avec lui après à nos derniers échanges. Mais qu’aurais-je pu faire ? Je n’allais pas le laisser dans cet état devant la porte de chez lui en espérant qu’il reprenne conscience tout seul et se débrouille. A l’époque, j’avais été incapable de rester sans rien faire tandis que la Cosa Nostra le retenait prisonnier. Ce soir, à nouveau, je n’avais pas pu l’abandonner à son sort. Encore moins alors que c’était pour me protéger qu’il avait terminé dans cette situation. Je finissais par lui demander comment il se sentait et sa réponse me fait légèrement sourire. Pas que je sois satisfaite qu’il aille mal non. Mais c’était plus la franchise de ses mots qui me touchaient. « Ca va aller mieux maintenant que tu as pris la potion. » Je le vis observer mon appartement avant  de me poser la question. J’acquiesçais en hochant le visage. « Euh ouais… Fais pas attention au bordel. » J’étais loin d’être un modèle en matière de ménage. Il y avait des fringues, des bleus de travail. Des magazines sur les bécanes… Mes paquets de clopes à moitié vides… « Le White est notre repère. On ne peut pas se permettre de débarquer comme ça à Saint-Mangouste. Ca attirait trop l’attention. Surtout avec une personne connue comme toi… Notre Doc est un vrai langue-de-plomb. Personne ne saura ce qui est arrivé. Je pense que c’est aussi bien pour toi que nous. » Et moi… Si pour le moment Luca n’était pas tombé sur cet article merdique de presse, c’était une chance. J’espère que personne n’irait lui raconter que la star du Quidditch s’était battue dans notre bar cette nuit.

Assise au bord de la méridienne, je levais le regard lorsqu’il me demanda comment allait celui qu’il avait affronté. Je haussais doucement les épaules. « Il n’était pas en meilleur état que toi quand ses potes l’ont embarqué. Mais j’ai envoyé des membres de la Cosa Nostra derrière eux… » Je n’avais pas besoin de préciser ce que cela signifiait. Si certains étaient encore debout en sortant du White Thestral, ils ne l’étaient certainement plus à présent. Le but était de leur laisser un souvenir de la Famille. Qu’ils ne viennent plus les voir. Alors s’ils n’avaient pas pu apporter les soins au type, il était possible qu’il ne soit plus de ce monde. « Si tu ne t’étais pas défendu, il t’aurait tué Hell. » Je comprenais les pensées cachées derrière sa question. Je paressais peut-être insensible devant cette situation, mais c’était si habituel pour moi… Je me relevais après un regard sur son torse dénudé. « Je vais te trouver un t-shirt. Tes affaires ont été malmenées quand on a dû te soigner. » Je sortis de l'appartement pour passer dans celui de Luca. J’attrapais dans un de ses placards un haut et revenais rapidement chez moi pour le donner à Hell. « C’est à mon frère, ça devrait t’aller. Notre medicomage m’a dit que le mieux, c’était d’attendre que tu aies moins mal pour changer le pansement et appliquer l’onguent. Il t’a recousu à l’aide de sa baguette. Tu as perdu énormément de sang, mais ça n’a pas été si profond. Tes organes n’ont pas été touchés par chance. »

Je restais debout quelques secondes. Avoir Hell chez moi me perturbait. Surtout dans cet état. Je savais que c’était pour m’aider qu’il s’était mis en danger. Je finis par m'asseoir dans un fauteuil juste en face. Le silence encore une fois que je brisais à nouveau. « Je crois que je t’en dois une belle après ce soir… » soufflais-je finalement. S’il n’était pas venu s’occuper de ce mec, il m’aurait clairement eue en m’attaquant par-derrière. J’étais bien trop aux prises avec celui contre lequel je me battais pour voir celui-ci s’en prendre à moi. J’observais un instant mon tatouage de la Cosa Nostra sur l’intérieur de mon avant-bras. Faire partie de ce monde, c’était un mélange tumultueux. Une vraie famille, soudée. Prête à tous les sacrifices pour les autres. Mais c’était également ce qui venait de se passer ce soir. Avec le risque de voir les gens mourir. « Tu étais jaloux et voulais une cicatrice comme la mienne ? » dis-je en tentant de plaisanter pour détendre un peu l’atmosphère. Mais lui parler de l’entaille qui marque la chair de mon ventre me fait instantanément dériver sur des images sensuelles de nous alors que ses doigts couraient dessus. Quelle idiote. « Tu veux un verre d’eau ? » Sans même attendre sa réponse, je me dirige vers ma cuisine. « Sei proprio una stronza ! » Murmurais-je en cherchant les contenants. T’es trop conne ! Je finis par revenir en déposant un verre pour lui et un autre pour moi. Cette fois, je me tais, c’est décidé.
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Lun 23 Mai - 14:12


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❝ AnjEL IV - Début mars 2021 ❞

Ça aurait pu être une énième bagarre, une énième démonstration de toute sa colère latente et bestiale. Il en avait besoin. D’exploser. De s’en prendre au premier venu pour un prétexte à la con afin d’extérioriser tout son mal. Cette fois-ci ça n’avait pas été voulu, ça avait été instinctif, viscéral. La vie d’Anje avait été en jeu et là, pas besoin de réfléchir pour savoir quoi faire. Ses tripes avaient pris le dessus sur toute forme de raison. Elle avait besoin de son aide, il était intervenu. Point. Pas besoin de tergiverser là dessus. En revanche ce qu’il n’avait pas prévu c’était de se blesser mais surtout que ça soit si « grave » au point de se retrouver alité sur le canapé du salon de l’italienne. Ça c’était pas prévu et ça tombait mal même. Après des semaines à s’éviter, Hell savait pertinemment ne pas être remis de leur précédente conversation. Les démons et secrets d’un passé mutuel avaient été exposés au grand jour, mis à nus et dans quel but ? Dans quelle finalité si ce n’est qu’il continue d’en souffrir encore aujourd’hui ?

Sans ronchonner Elwyn ingurgita la potion tendue par Anje après avoir échoué dans sa tentative de se redresser. L’amère sensation de revivre l’impuissance de son hospitalisation était bien là, latente. L’ignorance de savoir dans combien de temps la potion ferait effet, s’il pourrait rentrer avant le petit matin ou avoir à se cacher aux yeux de tous le lendemain était pesant mais l’ancien champion ne voulait pas faire de vagues. A sa question il préféra jouer carte sur table, déclenchant un maigre sourire chez son ancienne amante qui tenta de le rassurer. Mieux physiquement mais mentalement… Ça c’était pas gagné, surtout avec Anje à ses côtés. La tourmente dans laquelle leur précédente conversation l’avait mis le hantait encore. Quelque part, il sentait que le sujet n’était pas clos et qu’il y aurait probablement droit ce soir. Anje était chez elle, lui ne pouvait pas se lever et encore moins transplaner. Impossible de fuir cette fois-ci.
Ce fut son tour d’esquisser un faible rictus quand elle mentionna le bordel ambiant de son appartement qu’il détaillait du regard. « C’est pas ça qui va me déranger. » Il suffisait de voir l’état de son atelier à la boutique ou encore celui au fond de son jardin. Au final il n’y avait que sa maison, lieu où il foutait rarement les pieds tant il était pris par le travail, qui gardait un certain ordre.

L’explication fournie par Anje sur le pourquoi il se retrouvait là et non à l’hôpital lui provoqua un simple hochement de la tête. Pas spécialement convaincu, Elwyn considérant qu’en tant que civil non membre de gang, ils auraient pu le déposer à Sainte-Mangouste avec une histoire du style : il s’est fait attaqué dans les rues du Londres moldu parce qu’il était trop bourré et cherchait la merde. Personne n’aurait spécialement pu vérifier leur histoire mais bon… Il était trop tard pour changer le cours des choses. En revanche ce que l’ancien champion aurait préféré éviter c’était cette vision qui n’allait plus le quitter. Celle du regard terrifié de son attaquant, le tesson de bouteille enfoncé dans la carotide. Les propos d’Anje ne parvinrent pas vraiment à le rassurer sur le sort du pauvre bougre, se contentant d’un simple. « Mmh… J’imagine… » Pensif quand elle évoqua l’auto-défense. Il remarqua à peine son départ avec l’excuse d’aller lui trouver de quoi se mettre tant la vision des prunelles sombres de son adversaire restaient imprimées sur sa rétine.

« Merci. » Dit-il simplement en attrapant le tee-shirt qu’il posa sur ses cuisses, ses iris bleutés plantés dans les siens. Tout dans son attitude laissait transparaître la gêne de l’instant, de la situation et de l’état dans lequel était leur « relation ». Ses paroles eurent pour effet de lui faire hausser les épaules en déportant son attention sur son bandage tâché de sang. « Si on fait les comptes c’est moi qui t’en dois une. » Il ajouta bien vite comme pour justifier son raisonnement. « Tu m’as sauvé les miches en Italie à l’époque, j’me suis interposé ce soir mais tu m’as pas laissé crever dans votre bar. Ça fait deux pour toi, un pour moi. » Simple logique car, après tout, elle aurait juste pu le déposer devant Sainte-Mangouste et ça se serait arrêté là. « Sur le coup j’ai pas réfléchi. Il arrivait par derrière, t’étais déjà aux prises avec l’autre… Il avait un couteau donc je suis intervenu. » Ses prunelles revinrent se poser sur sa silhouette, l’air sérieux qu’Elwyn affichait témoignait pour lui de la peur ressentie sur le moment. Il n’aurait pas supporté de la voir tomber face à lui sans rien faire. A choisir il préférait prendre à sa place plutôt qu’elle soit blessée.
« Niveau cicatrice je pense que je te gagne par contre… » Dit-il tout en se tournant sur son flanc gauche pour lui laisser admirer l’énorme balafre hérité de son accident. Une cicatrice qu’elle ne connaissait pas, débutant du bas de son dos pour remonter sinueusement vers son épaule droite. Les bords irréguliers laissaient aisément imaginer les déchirures de la peau couplées aux fractures du bois qui s’était immiscé sous son épiderme avant de lui toucher l’articulation de l’épaule. Après toutes ces années, elle avait encore l’air fraiche, d’un rouge vif presque inquiétant, probablement dû au caractère magique des éclats de bois restés ici et là dans ses muscles. Au bout de quelques secondes il se replaça en position allongée, n’osant pas croiser son regard. Pourquoi venait-il de faire ça ?! Pour détendre l’atmosphère plus que tendue entre eux depuis qu’il s’était réveillé ou pour dédramatiser la situation. Il était intervenu de son plein gré. Une cicatrice de plus ou de moins l’importait peu maintenant qu’il ne pouvait plus jouer à un niveau professionnel.

Dans un bref soupir, Hell s’empara du verre d’eau posé à ses côtés et en avala presque la moitié en petites quantités pour moins solliciter les muscles de son ventre. Ces derniers commençant à s’engourdir, il tenta d’enfiler le tee-shirt qu’elle lui avait rapporté. Passant la tête dans l’encolure, il fut bien embêté au moment de mettre les manches. Entre son poignet gauche encore sensible et les tiraillements qu’il ressentait au ventre c’était trop compliqué. Hell ne se laissa toutefois pas démonter, ce qui était au début de simples petits soupirs évoluèrent en grognements avant qu’il ne retire le tee-shirt et le jette à l’autre bout du canapé de rage. « Mac soith ! »  Son of a bitch. Bien conscient qu’il était observé, Elwyn tenta de reprendre son calme, pinçant l’arrête de son nez de deux doigts. Finalement, après quelques secondes, il brisa le silence en tournant la tête vers Anje. « T’as pas une couverture à la place ? » Non pas qu’il avait spécialement froid mais si elle lui avait donné un tee-shirt c’est que, quelque part, elle souhaitait qu’il se couvre alors autant aller dans son sens s’il était coincé ici pour un temps indéterminé.

Si d’ordinaire Elwyn se foutait pas mal de l’image qu’il renvoyait et se préoccupait plus de sa poire que des autres, avec Anje c’était différent. A présent coincé ici avec elle, limité encore physiquement dans ses mouvements, les souvenirs de leur précédente discussion à l’atelier se mêlaient douloureusement à ceux plus torrides de leurs retrouvailles charnelles. Ainsi, contrairement à ce qu’il aurait pu faire d’ordinaire, Hell tenta de combler le silence pesant à sa façon. « La potion de ton médicomage commence un peu à faire effet… Par contre pour la gueule de bois ça a pas l’air super efficace. » Oui, ce problème persistait. Si la bagarre avait comme annulé les effets enivrants de l’alcool, le mal de crâne lui en revanche était bien présent, torture supplémentaire qui s’ajoutait au reste. D’un geste nerveux il se massa doucement le poignet gauche, constatant ainsi l’engourdissement progressif de la gêne qu’il ressentait depuis deux semaines maintenant. « Je sens presque plus mon poignet du coup. » Commenta-t-il avec un sourire emprunt de tristesse. S’il avait su que se gaver de potions anti-douleurs pouvait l’aider à ce point, il se serait démerdé pour s’en procurer dans le dos de Moïra.

Difficile pour lui de rester en place plus de cinq minutes, lui l’éternel hyperactif avait l’impression de revivre les longues semaines de sa convalescence à l’hôpital en condensé. Probablement la présence d’Anje et ce malaise qui était né entre eux. Grâce à la potion, Elwyn réussit à se redresser un peu plus dans le canapé, sa blessure fraîchement refermée ne tirant plus que légèrement. « Qu’est-ce que tu vas dire à tes hommes ? Sur moi. Sur pourquoi tu m’as aidé. Faudrait pas qu’ils en parlent à ton frère ou même ton père… » Soupira-t-il en capturant ses prunelles ambrées du regard, soucieux des rumeurs néfastes qui pourraient naître avec toutes les emmerdes associées. « D’ailleurs… Tu n’as pas eu de problèmes suite à l’article ? Mon ancien manager s’est chargé de faire arrêter la production et diffusion du numéro sur lequel tu apparais mais tout de même… » A mesure qu’il y repensait et s’imaginait l’enfer que la découverte provoquerait, l’inquiétude prenait une place de plus en plus conséquente sur le visage d’Elwyn. Le regard perdu dans le vague, une pensée le traversa en lui extirpant un triste sourire. « T’aurais dû me laisser crever. Ça aurait été plus simple et t’aurait eu moins d’emmerdes. » Il n’avait pas pu s’en empêcher. Après tout, depuis son accident de Quidditch tout lui semblait si fade et insipide, maintenant, dans cinq ans ou trente ans, quelle était la différence ? Il n’attendait rien de son existence alors autant abréger le cauchemar, pas vrai ?
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Anjelica Zabini
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Lun 20 Juin - 1:31

Hell & Angel
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Est-ce à cela que nous nous résumons ? Au chaos ? A la déroute ? À chaque fois que nous nous retrouvons ensemble, c’est être au bord du précipice. Le vertige. La sensation de tomber. Les émotions à fleur de peau. Être proche de Hell, c’est comme subir un raz de marée. Être portée par le courant. Ne rien maîtriser. S’échouer sur une terre inconnue. Respirer à plein poumon pour survivre. Vivre. Revivre. Se perdre. Et surtout, avoir l’inexorable envie de recommencer. Encore et encore. Notre dernière rencontre m’a pourtant laissé un goût amer. Entre ces mots qui ont dévoilé cette attache au passé entre nous et ce rejet au présent. Je devrais le détester. M’arrêter sur ce qu’il a fait. Mais savoir que je n’étais pas qu’un rouage dans son plan, cela m’avait marquée plus que je ne pouvais le reconnaître. Quant à cette alchimie impétueuse, je n’avais qu’à poser mon regard sur lui pour comprendre qu’elle était toujours vibrante, à vif. Prête à éclore. Et ce soir, s’il se retrouvait dans mon divan, la chair du ventre percée, c’était parce qu’il avait voulu me défendre. Alors, il était là, dans mon canapé, avec ce visage aux traits marqués par ses pensées tumultueuses. Il aurait pu mettre cela sur le compte de la douleur, mais malgré les années, je connaissais encore assez l’ancien joueur de Quidditch pour cerner ce mal être qui le rongeait.

C’est pas ça qui va me déranger. Mon regard se perdit un instant dans le sien. Non. Bien sûr que non. C’était moi qui le dérangeais. Ce nous si étrange. Ce nous qui n’existait pas réellement. Un nous tissé dans le passé, fait de fils incertains et tumultueux, de rancœur et d’incompréhension. Un résultat explosif surtout à présent que nous étions seuls chez moi avec ce lourd bagage sur nos épaules. Hell m’interrogea sur son assaillant. Si je ne voulais pas l’inquiéter, il y avait peu de chance qu’il s’en soit sorti. Que ce soit de sa main à lui ou de celle d’un des membres de la Cosa Nostra. Il l’avait fait pour m’aider et je comprenais bien que cela travaillait son esprit. Je me détournais pour aller récupérer un t-shirt pensant qu’il serait plus à l’aise ainsi et revenait quelques minutes plus tard.

Un silence gênant nous enlaça. Un silence que je ne supportais pas tant il mettait en exergue le malaise qui s’étendait entre nous. Je le regardais étonnée alors qu’il disait que c’était lui qui m’en devait une. Il s’expliqua rapidement et un sourire se dessina sur mes lippes. « Me voilà rassurée. C’est donc toi qui as une dette envers moi. Va falloir que je réfléchisse à ce que je veux maintenant. » Je feignais la légèreté car la situation était bien trop lourde et pesante. Après quelques secondes, je soufflais doucement malgré tout. « Merci quand même d’être intervenu. » J’avais bien conscience que le couteau qui avait percé sa chair m’était destiné. Peut-être que ce type n’y aurait pas été de main morte. Lorsqu’il se redressa pour me dévoiler son dos, l’ambre de mes prunelles glissa sur sa cicatrice, suivant le chemin qu’elle parcourait dans son épiderme. Si je l’avais sentie sous la pulpe de mes doigts, je ne l’avais pas aperçu tandis que nous avions couché ensemble. Mon visage ne montra aucun signe de dégoût, ni même de la pitié. « Dans la famille, on dit que les cicatrices prouvent la valeur du guerrier. » Plus elle était grande, plus elle révélait notre force à se relever, car le choc avait été plus que terrible. Mes iris avaient retrouvé les siens alors qu’il s’était allongé de nouveau.

Je m’éloignais quelques instants pour remettre de l’ordre dans ma tête et je revenais avec l’eau. Je m’installais encore une fois dans mon fauteuil, repliant les jambes contre moi. Néanmoins, je me mordis la lèvre pour ne pas rire tandis que je vis Hell se battre avec le t-shirt. Certains auraient certainement eu pitié et seraient allés l’aider, moi je tentais surtout de garder mon sérieux. Et puis m’approcher pour lui enfiler ce haut, c’était un coup à me faire envoyer chier. Je lâchais un petit éclat malgré tout en l’entendant jurer. « Désolée, je ne devrais pas me moquer. C’est pas cool. » Me repris-je essayant d’être crédible. Je pivotais sur mon fauteuil, attrapais le plaid que j’utilisais le soir quand je potassais mes magazines de mécaniques et lui lançais sur les cuisses. « Tu as froid ? Je peux monter le chauffage si tu veux. »  Hell semblait doucement allé mieux à mesure que la potion agissait. Concernant sa gueule de bois… J’avais bien la poudre de Rory, mais faire des mélanges maintenant n’était pas l’idée de l’année. « La serveuse a indiqué au Doc que tu étais bien chargé apparemment… »  Az avait besoin de ce type d'information afin d'entreprendre la moindre intervention. Maria avait expliqué que Hell semblait avoir déjà bien bu avant d’arriver au White. Je n’étais pas du genre à juger. Qui étais-je pour le faire alors que j’évoluais dans un univers empli de vices, d’alcools et de drogues ? Ce qui m’inquiétait davantage c’est qu’il agissait comme Luca. Les actions de Hell vis-à-vis de l’alcool ou la drogue commençaient à puer l’addiction, la dépendance. « Je n’avais pas remarqué pour ton poignet. J’ai comprimé ta plaie et parlé que de ça. » Il s’était peut-être blessé en donnant un coup à son adversaire. Je m’étais vraiment arrêtée sur son ventre et le sang qu’il perdait sans me soucier du reste. « Ils étaient pas mal occupés. Honnêtement… Je ne sais pas. » Je lâchais un soupir. « Je ne sais pas s’ils t’ont reconnu. Ton acte contre la Cosa Nostra a été étouffé à l’époque. Peu sont au courant. Si l’un d’eux vient à raconter quoi que ce soit, cela serait plus innocent. Mais si cela arrive à Luca… j’en ferai mon affaire. » Je ne préférais même pas imaginer si mon père entendait une telle histoire. Quant à Mia Luce… Je ne m’occupais pas de ses histoires  avec Theodora. Alors qu’il ne s’occupe pas des miennes avec Elwyn. Je secouais doucement la tête. « A priori, personne n’est tombé dessus. » Ou tout du moins, personne n’avait osé m’en parler. Mais il était clair que Luca péterait un câble s’il l’apprenait. Que ce soit par le tabloïd ou en ayant vent des exploits de Hell au White. La combinaison des deux serait terrible. Le regard dans le vague, sa dernière phrase me fit relever le visage. Mon myocarde se serra d’une façon inexpliquée.

« Pourquoi tu dis des conneries pareilles Hell ? » Il semblait se replier sur lui-même et cette image me perturba. Je me mettais debout et vins m’asseoir lentement sur la méridienne. Comme si m’approcher aurait une utilité, un impact. Je posais doucement ma main sur la sienne. Comme pour lui transmettre toute la sincérité qui allait traverser mes paroles. Même si j’étais totalement perdue… « Si je devais recommencer, ici ou en Italie, je ferais pareil. Et si tu me dis pourquoi, demande-toi quelles sont raisons qui t’ont poussées à t’interposer entre ce type et moi. Tu auras peut-être une réponse qui m’échappe encore pour ma part. » Il disait me détester. Exécrer le rappel de ce qu’il avait été quand il m’avait connu. Un souvenir qui lui faisait du mal. Un bonheur qui resterait dans sa mémoire, mais qu’il ne pourrait plus toucher du doigt. C’était terrible d’imaginer que je pouvais être l’écho de sa douleur. Mais il n’y avait pas que ça, je le sentais bien. Toutefois, je n’étais pas encore prête à admettre que, malgré les années, malgré tous ces tumultes, le lien qui nous unissait était toujours présent. « Ma situation au sein de la Cosa Nostra est déjà compliquée. Je t’ai pas attendu pour foutre le bordel là-dedans, tu sais ? » Je tentais une pointe d’autodérision. Je retirais doucement ma main de la sienne. C’était la vérité. Entre Jaeden et Dora qui avaient menti, le mariage annulé, Luca avec ses addictions et maintenant mes altercations quotidiennes avec le Tosello, c’était une pagaille sans nom au garage.
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Lun 20 Juin - 17:01


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De toute son existence, Elwyn n’avait été accepté et apprécié pour ce qu’il était réellement que de peu de personnes. La majorité de ceux qui gravitaient autour de lui à Poudlard ou même après n’avaient été intéressés que par son potentiel et l’aura charismatique de joueur vedette qu’il dégageait. En dehors de cela, nombreux étaient ceux qui affirmaient que l’Irlandais possédait un caractère exécrable voire même antipathique. Dans un sens ils n’avaient pas tort. Elwyn n’était pas quelqu’un d’agréable. Il faisait rarement l’effort de se montrer sympa et les actes de bonté émanant de sa personne étaient aussi rares qu’un jour de pluie dans le désert d’Atacama. Son égoïsme et son avidité couplés à ce manque de confiance cruel en l’autre expliquaient grandement la défiance avec laquelle il traitait quiconque osait faire un premier pas dans sa direction. Pour Elwyn, il y avait forcément baleine sous gravillon. On ne peut pas être sain d’esprit et vouloir délibérément traîner en sa compagnie. Lui le Diable Rouge, la bête noire de ses adversaires et un des élèves les plus perturbateurs de Poudlard de son époque. Populaire il l’était, mais pas apprécié. Ainsi, quand il avait croisé le chemin d’Anjelica, sa présence et son contact avaient été autant de bouffées d’air frais dans son univers où tous rapports humains étaient forcément faux et motivés par une forme d’appât du gain.

C’était son propre appât du gain, son propre orgueil qui avait tout foutu en l’air, les déchirant, rompant le lien qu’ils avaient construit pendant des mois. Par sa faute ils se retrouvaient à présent pris dans une tempête sans fin où les émotions se mêlaient l’une à l’autre. Entre colère, haine, nostalgie et attirance chimique incontrôlable. Hell avait tout fait pour l’éviter suite à sa venue dans son atelier, suite aux souvenirs encore vivaces de ces instants de luxure partagés… Rien n’avait fonctionné. Ses tentatives étaient restées infructueuses y compris ce soir. Il se retrouvait donc à son tour en plein coeur de l’intimité d’Anjelica, les souvenirs d’instants partagés en Italie se mêlant au présent bien plus complexes alors qu’ils ne parvenaient plus à communiquer sans se déchirer. Coincé ici pendant au moins plusieurs heures le temps qu’il récupère suffisamment pour pouvoir rentrer chez lui en toute sécurité, Elwyn préféra opter pour une certaine forme de légèreté. Une autre façon de dédramatiser la situation tout en minimisant la portée de son geste quelques heures plus tôt au White. Oui, il l’avait sauvée. Mais Anje l’avait également sauvé il y a des années de ça. Tout comme elle, les gestes avaient précédé la réflexion. C’était venu naturellement, comme une évidence. À sa légère boutade, il eut un bref rictus amusé qui ne dura pas très longtemps. « Dans la mesure du raisonnable quand même, hein ! » Oui parce que bon, il n’avait pas réfléchi en intervenant, risquant sa vie pour la sienne mais de là à réellement s’engager dans un véritable service… Même s’il s’agissait plus d’une banale plaisanterie, moyen fugace de détendre l’atmosphère pesante, Hell redoutait chacune de leurs rencontres tant elles devenaient dévastatrices pour sa santé mentale.

Un simple haussement d’épaules en guise de réponse à ses nouveaux remerciements, Hell préféra alors lui montrer qu’à son stade, une cicatrice de plus ou de moins ne ferait pas grande différence. Il avait connu bien pire même si sur le coup la douleur restait tout de même vivace. La valeur du guerrier. Guerrier. Il lui fallut faire preuve d’un immense contrôle dont il se sentait dépourvu pour ne pas réagir, ne pas lâcher ce qu’il avait sur le bout de la langue à cette simple phrase. Il n’avait rien d’un guerrier. Il était un vulgaire estropié. Au pire un samouraï déchu incapable de pratiquer le seppuku quand tout dans son code d’honneur le poussait dans cette direction. Non. Hell n’était pas comme eux. Il ne s’était jamais battu pour défendre la Famille, défendre l’honneur, défendre des intérêts. Ses cicatrices étaient héritées de bagarres stupides, d’accidents risibles bien que spectaculaires. La seule un tant soit peu dotée de valeur serait celle dont il allait hériter après ce soir. Le rappel à vie qu’il avait potentiellement sauvé celle d’Anje tout en prenant celle d’un autre.

Comme pour se changer les idées alors que la belle était partie lui chercher un verre d’eau, Hell tenta en vain d’enfiler le tee-shirt qu’elle lui avait récupéré. Ses nombreuses tentatives se soldèrent toutes par un échec, lui faisant rapidement perdre son sang froid. Au rire d’Anje, ses prunelles revinrent se poser sur elle, incapable de lui en vouloir. « À ta place je me marrerais aussi… » Concéda-t-il dans un soupir exaspéré. Hell avait cette désagréable sensation de retourner des années en arrière alors qu’il récupérait de son accident de vol. Un mélange de souvenirs et sensations qui foutaient encore plus le bordel dans son esprit déjà tourmenté. « Non, non, ça va. » Lâcha-t-il à sa proposition, dépliant simplement le plaid pour couvrir ses jambes, laissant son torse nu dont il inspecta dans un coup d’oeil rapide son pansement. Nerveux à l’idée qu’un réel silence puisse s’installer entre eux, il tenta de combler le vide à sa façon en évoquant sa gueule de bois restante et la douleur qui avait enfin disparu dans son poignet. « Mmhh… Pour être honnête je me souviens plus comment j’ai atterri au White. Je sais juste que j’étais dans un bar moldu, j’avais plus de noire du coup j’ai pris de la coke. » Alcool, drogue moldue et non magique, quantités probablement faramineuses de spiritueux pour en arriver à faire un black-out… Il n’y avait rien de bien sain dans son comportement. Pour certains Hell pouvait facilement être catalogué d’alcoolique. Il l’était très probablement en plus d’être un accro au travail. Son tempérament extrême et hyperactif l’empêchait de réellement se poser pour faire face à sa dépression chronique et ce mal-être interne croissant. « Le poignet ça date d’il y a deux semaines, rien qui ne soit lié à ce soir… Un simple accident de travail. » Demie-vérité, mensonge partiel. Après tout, Anje n’avait pas besoin de savoir qu’il prenait des risques inconsidérés pour se sentir un peu plus vivant, qu’il poussait ses limites trop loin, allant à l’encontre des recommandations de Moïra pour finir inévitablement par se blesser. Heureusement il y avait plus important que cela, plus urgent surtout.

La possibilité qu’il soit reconnu, qu’on parle de son intervention, que cela remonte aux oreilles de Luca et son père pour lui attirer des ennuis s’avérait problématique. Ça n’était pas les quelques paroles rassurantes d’Anje qui l’aidaient réellement à mettre tout cela derrière lui. Bien au contraire. Ce simple « j’en ferai mon affaire » ne lui plaisait pas. Il n’en était pas satisfait. Il savait ou du moins avait eu vent de ce que la Cosa Nostra pouvait faire subir à ses traitres. Anjelica avait beau être la fille du boss, aurait-elle pour autant un traitement de faveur ? D’autant plus qu’il s’agissait là d’une récidive… Les sourcils froncés, il se laissa porter par ses préoccupations et réflexions jusqu’à ce que cette phrase fatidique ne quitte ses lippes accompagnée d’un triste sourire. Depuis sa plus tendre enfance il semait le chaos et la désolation sur son passage. Sa mère, son père, déportant son agressivité sur ses camarades, défiant l’autorité de ses professeurs pour finir par semer le bordel dans la vie d’Anje en revenant de façon fracassante dans celle de son père… Comment ne pas le penser ?! La réaction que provoqua ces quelques mots chez l’Italienne lui firent lever les prunelles dans sa direction. La voir se rapprocher ainsi provoqua immédiatement un pincement au coeur chez Elwyn, incapable de répondre à cette question qu’il percevait de toute façon comme étant rhétorique. La suite ne l’aida pas plus. Sourcils froncés, myocarde malmené, il se redressa complètement dans le canapé pour être assis face à elle, un peu plus proche d’elle, seule sa main sur la sienne établissant un contact entre leurs enveloppes charnelles.

Pourquoi ? C’était bel et bien LA putain de question qu’ils se posaient mutuellement. Pourquoi subsistait-il ce lien entre eux ? Pourquoi malgré les années, la rancoeur et les blessures, ne parvenaient-ils pas à complètement tourner la page ? Pourquoi si tout était à refaire elle ne changerait rien ? Ne rien changer… Hell n’était pas d’accord avec ça. Il y avait tant à changer, tant à améliorer pour ne pas en arriver là où ils étaient maintenant. Ne pas souffrir comme il souffrait depuis bien trop longtemps à présent. Quand le contact de son épiderme sur sa main disparu, son coeur se serra douloureusement, comme si on lui arrachait une partie de lui-même enfin retrouvée. Bien trop englué dans ses questionnements et cette multitude de sensations et émotions contraires, il ne releva même pas sa dernière phrase, cette mince tentative d’autodérision. Il n’avait plus le coeur à rire. Le visage fermé, ses prunelles scannant avec intensité ses traits angéliques, Hell avala difficilement sa salive. Putain de bordel de merde… Pourquoi c’était si dur ? Si pénible ? SI foutrement compliqué de mettre des mots, de comprendre tout ce merdier qu’il ressentait en sa présence. Le silence entre eux devenait pesant, presque irrespirable alors même que la quitter des yeux s’avérait de plus en plus compliqué à mesure que les secondes s’écoulaient.

« Fuck Angel… » Grogna-t-il en anglais dans un profond soupir, brisant enfin le silence, alors que sa main gauche glissait sur ses traits tirés par la profonde anxiété le rongeant. Par ce geste il tentait désespérément de regagner un semblant de contrôle, de décence même alors que c’était ce qui l’avait abandonné depuis un moment dès que le sujet Anjelica arrivait sur le tapis. Après seulement quelques secondes, ses prunelles azurées revinrent capter celles de la belle Italienne, le tourment de ses sentiments aisément notable dans son regard ou sur son visage. Il reprit alors en italien. « Depuis la course de motos, depuis la soirée… Je n’arrive plus à t’ôter de mon esprit. Tu me hantes constamment et je ne sais plus ce que je suis supposé ressentir. » Douloureux aveu dans la même vaine de ceux qu’il avait pu lui faire dans son arrière boutique. Elle qui parlait de tout refaire à l’identique si c’était à recommencer, évoquant la raison obscure pour laquelle il n’avait pas hésité une seule seconde à venir l’aider.  Un nouveau soupir souleva son torse nu, la tête penchée en avant pour finalement revenir capter ses ambres. « Tu dis que tu recommencerais tout pareil ? Pas moi ! Je me démerderais pour ne pas avoir à te trahir et te mentir. » Sans compter tout faire pour éviter son accident de Quidditch. Ses deux regrets dans son existence. Leur relation n’avait pas été parfaite mais au moins elle avait été vraie. Anje s’était intéressée à lui pour qui il était et pas juste sa fonction au sein d’une équipe sportive. « Tu méritais pas ce que je t’ai fait subir, surtout après… » Il laissa sa phrase en suspens, ses orbes se déportant sur le plafond dans une tentative presque désespérée de remettre de l’ordre dans ses idées. « Te détester était plus simple mais même ça je ne suis pas foutu de le faire jusqu’au bout, de m’y tenir. Tu me rends la tâche trop compliquée, Angel. » Soupira-t-il comme pour s’avouer vaincu, son regard revenant s’ancrer dans le sien, capturant doucement son poignet entre ses doigts l’espace de quelques instants avant de la relâcher. Lui-même ne s’expliquait pas pourquoi il semblait rechercher sa présence, provoquer les rencontres, venir la chercher juste pour lui extirper une réaction à son égard. Pourquoi en même temps avait-il cette profonde et irrépressible envie de la sentir proche de lui, de la toucher, de retrouver sa chaleur et le contact de son épiderme. Non, tout ça il ne se l’expliquait pas, il ne voulait pas comprendre. Il voulait oublier, enterrer profondément cette source de confusion et tourment pour ne plus ressentir pareille tempête en sa présence. Oui mais comment quand même l’alcool l’entraînait naturellement dans son sillage ?! Était-il condamné à graviter inlassablement autour d’elle quitte à s’en brûler les ailes ?!
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Anjelica Zabini
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Lun 27 Juin - 22:36

Hell & Angel
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L’amener chez moi n’avait peut-être pas été l’idée du siècle. Dans l’urgence, je n’avais pas trouvé d’autres solutions. Contrairement à ce qu’il pouvait penser, je ne désirais pas prendre une quelconque vengeance ou me faciliter l’existence en le laissant choir au sol alors que sa blessure aurait pu lui coûter la vie. Seulement, maintenant que nous étions seuls, que l'adrénaline de la situation s’estompait doucement, il fallait parvenir à assumer ce tête-à-tête imposé. Si je marchais sur des œufs avec le peu de délicatesse que je possédais, je ressentais bien que Hell en faisait de même. Nous cherchions à éviter le drame de notre précédente rencontre. La difficulté que nous avions eue à nous exprimer. Il m’avait littéralement rejetée quand je lui avais avoué qu’il ne sortait plus de ma tête ces dernières semaines. C’était un bordel sans nom dans mon esprit alors que nos routes s’étaient de nouveau croisées après tant d’années. Bien sûr qu’il avait toujours été dans les parages. Je savais bien qu’il était sur les circuits clandestins lui aussi. Mais nous nous évitions. Jamais une parole ou un regard. Chacun dans son cercle. Dans sa haine. Il n’y avait que cette fois-là… Où j’étais tombée sur sa moto sans savoir que c’était la sienne et que je lui avais parlé. Cela avait été le début de la fin. Une fin qui se trouvait être mouvementée et surtout, cela avait ouvert une porte sur un passé que je pensais enterré. Une porte qui donnait une nouvelle vision sur ce qu’il s’était écoulé. Lui qui m’avait laissée croire durant toutes ces années que j’avais fait partie de son subterfuge afin d’intégrer la Cosa Nostra pour mieux la détruire de l’intérieur. Ces révélations m’avaient rongé les entrailles. Il y avait un goût d'inachevé puisqu’il m’avait rejeté, allant se noyer dans la boisson jusqu’à la déraison. Je me retrouvais dans une impasse. J’avais tenté de m’en échapper. Alcool, drogue, fête, mecs… Rien n’y avait car dans le fond de ma cervelle, une petite voix me murmurait que tout cela était bien fade à côté des sensations que j’avais ressenties avec Lui. J’étais attirée inexorablement même si tout me criait que c’était malsain et toxique. Entre Hell et moi tout était voué à l’échec. Ce n’était que destruction. Il avait fallu attendre cette descente infernale pour avouer des années plus tard que nous avions tenu l’un à l’autre. Qu’est-ce qui perdurait depuis tout ce temps ? Un lien invisible, intangible. Je le ressentais. Cela me poussait vers lui. A le sauver. C’était indéniable qu’il l’éprouvait également sans parvenir à mettre plus de mots dessus que je n’en étais capable. Son rejet était sa réaction. Je le connaissais encore après toutes ces années… Assez pour comprendre ses mécanismes de défense aussi tumultueux soient-ils. Ce soir se dessinait quelque chose de nouveau où nous prenions nos précautions. Une volonté de ne pas se blesser davantage.

Un sourire à sa réponse. « Bien sûr, tu me connais. » Raisonnable. Il y avait certainement aucun autre mot qui pouvait être déconnecté de moi. Je n’avais pas le sens de la raison. Hell non plus sur bien des aspects. Ma remarque sur le proverbe familial concernant les cicatrices laissa Elwyn silencieux. Je me demandais à quoi il pouvait penser derrière ses prunelles sombres. Je m’éloignais quelques minutes pour lui apporter un t-shirt et lorsqu’il essaya de le mettre, je ne pus me retenir de rire devant ses difficultés. Il ne se vexa pas pour autant, ce qui me soulagea. Je lui donnais finalement un de mes plaids, qu’il glissa sur ses jambes. L’avoir à moitié habillé sur mon canapé à la portée d’un regard me perturbait bien trop. J’en avais conscience même si je tentais de ne pas le montrer garder le fil de mes apparences.

Un froncement de sourcil marquait mes traits alors qu’il admettait la décadence qui l’avait conduit jusqu’au White Thestral. L’addiction, je ne la connaissais que trop bien pour la voir au travers des yeux de mon frère. J’avais bien trop de mal à suivre son rythme. Je lui avais posé un ultimatum. S’il se droguait, je le faisais également. Mais Luca avait une cadence qui me désarçonnait. « Cela t’arrive souvent ces pulsions ? » Mon regard chercha un instant le sien. Je hochais doucement la tête alors qu’il m’indiquait que sa blessure au poignet ne datait pas de cette bagarre mais était antérieure.

La suite de la conversation tourna autour du risque que Luca ou mon père puisse apprendre ce qu’il s’était passé ce soir. Même si j’étais d’un naturel optimiste, j’avais peu de doutes que Luca aurait vent de cette histoire. S’il n’y avait aucune intention de nuire, le fait que l’ancien champion de Quidditch se retrouve au White et prenne ma défense… cela allait forcément être ébruité. Mais dans combien de temps ? Je ne préférais pas y songer. Hell s’inquiétait. Les traits de son visage s’étaient fermés. Il me fixait avec intensité. Tant et si bien que j’avais presque mal à garder mon regard dans le sien. Sa remarque quant au fait de le laisser mourir… Je m’étais approchée pour tenter de lui faire comprendre qu’il ne devait pas penser à de pareilles choses. Son fuck Angel me déstabilisa l’espace de quelques secondes. Quand il reprit la parole, en Italien cette fois, mon myocarde se serra brutalement. Il prononçait les mots que je lui avais tendus lors de notre dernière rencontre dans son atelier. Je lui avais déclaré presque les mêmes paroles. II m’avait congédié peu de temps après. L’entendre me le dire me troubla. Je sentais mon cœur irradier et pulser jusqu’au bout de mes doigts. J’avais la sensation d’un terrible vertige. L’impression de tomber sans parvenir à m’accrocher à quoi que ce soit. Ma respiration s’affola surtout lorsqu’il se saisit de mon poignet tandis qu’il s’ouvrait, m’offrant cette vérité qu’il n’avait pas voulu me dire jusqu’à présent. Le problème c’est que je ne savais pas quoi en faire. Pas plus que lui. Nous étions attirés l’un vers l’autre. Et ensuite ? Se mettre en couple ? Déjouer la Cosa Nostra ? Oublier la trahison du passé ? Bordel. Qu’étions-nous censés faire de cela ? J’avais failli me marier à un menteur. Voilà que je me rapprochais d’un ancien traître. Il avait assumé ses torts depuis. M’avait avoué que je n’étais pas qu’un pion au milieu de ses manigances. Mais je ne savais pas quoi faire de tout cela.

Ses doigts relâchèrent mon poignet et sans réfléchir je le retenais. Ma paume glissa sur la sienne. Du bout de mes phalanges, je frôlais l’intérieur de celle-ci. Nous avions tous les deux des assassines de travailleurs manuels. Rugueuses avec quelques cicatrices. « Bien sûr que je ferais pareil. Je te libérai à nouveau de la Cosa Nostra. Je ne te laisserai pas gisant au sol dans un bar… » Je m’exprimais à présent en Italien également. « Parce que j’étais attachée à toi. Parce que malgré les années, il y a un truc qui me pousse à recommencer encore et encore. » L’ambre de mes yeux plongea dans l’azur des siens. « Je te l’ai dit la dernière fois, je suis comme toi. T’es ancré dans ma tête, j’ai essayé de passer à autre chose… J’y arrive pas. » soufflais-je. Ma main restait avec légèreté au-dessus de la sienne. Je détournais le regard pour les observer. Un contact fragile tout comme l’était notre relation. Je reprenais la parole. « Je ne maîtrise pas ce qu’il se passe, je ne parviens même pas à l’appréhender Hell. Je sais juste que je ne veux pas oublier. » C’est ce qu’il m’avait proposé la dernière fois quand je lui avais tout dit. Ce n’était pas la solution que j’envisageais. Pourtant, j’étais totalement perdue et ne comprenais pas réellement ce que je devais faire à présent.
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❝ AnjEL IV - Début mars 2021 ❞

Dans n’importe quel autre contexte, se retrouver blessé, coincé dans un appartement autre que le sien en simple pantalon ne l’aurait pas gêné. Elwyn n’était pas pudique, assumait son geste et pouvait facilement prendre sur lui l’espace de quelques heures. En revanche le paramètre Anjelica compliquait grandement toute l’équation. Sa simple présence réussissait à tout chambouler, surtout depuis ce fameux gala. Bloqué chez elle, torse nu, après l’avoir défendue et écopant d’une blessure au passage n’avait plus le même impact. Si lors de leur précédente rencontre il avait clairement l’avantage du terrain, écourter le moment n’était plus envisageable. Non seulement il était chez elle mais en plus incapable de partir, sans alcool ou drogue à portée de main pour se détendre et avec les entrailles tout juste réparées du coup de couteau. La situation était bien loin d’être optimale. Voilà la seule certitude qu’il avait. Par chance, Anjelica semblait aussi mal à l’aise que lui, tous deux s’accordant tacitement à ne pas franchement évoquer les sujets qui fâchent pour rester dans du léger. Du moins au début…

La discussion déboucha bien vite vers l’état dans lequel il était en arrivant au White, ce trou noir dont il s’était réveillé au bar, incapable de situer comment et surtout pourquoi il avait atterri là alors que son début de soirée était plus moldu. « Surtout quand j’ai besoin d’arrêter de penser… » Autant dire très souvent en ce moment. Entre les tourments liés à son accident et le retour tonitruant d’Anje dans sa vie, Hell trouvait beaucoup trop de raisons de boire ou même de se droguer récemment. Si les substances étaient systématiquement magiques, l’addiction chimique en moins, celle psychologique en revanche était bel et bien présente. Difficile de s’en défaire surtout quand cela lui permettait de s’évader dans son travail ou dans un état tellement végétatif que plus rien n’était en mesure de venir le torturer mentalement. Une facilité dérisoire, un échappatoire temporaire qu’il regrettait systématiquement mais jamais assez pour tenter de trouver une solution de toute façon inexistante à ses yeux. Hell était à des lieux de connaître la situation problématique de Luca avec la drogue et tout ce que cela impliquait pour Anje. Sa question n’était rien de plus qu’une façon comme une autre de faire la conversation, rien de plus. Il lui précisa alors l’origine de sa blessure au poignet sans rentrer dans les détails. Si Moïra n’était pas au courant, il n’allait pas non plus en parler avec Anje.

La suite, cette petite phrase toute bête pour lui mais lourde de sens pour les autres poussa la belle Italienne à se rapprocher. Ses paroles firent l’effet d’une bombe chez l’ancien champion de Quidditch, le poussant à réagir. Il ne pouvait plus ignorer la situation tortueuse dans laquelle ils se trouvaient. Si elle avait eu le cran de le lui avouer quelques semaines plus tôt, Hell n’avait pas été prêt à ce moment là à l’entendre. Pourtant il ressentait la même chose. Aveu qu’il lui faisait à présent non sans grande difficulté face à tout ce que cela impliquait. L’honnêteté était importante pour lui. Il avait commencé à lui dire toute la vérité sur les parts d’ombre de leur histoire, pourquoi ne pas continuer sur ce qui était aujourd’hui un bordel sans nom ?! Dans quel but ?! Hell était toutefois incapable d’expliquer sa démarche. Tout comme Anje, il ne savait comment se positionner dans cette situation. Il n’expliquait pas cet attachement et l’attirance qui persistaient malgré les années, le poussant systématiquement à chercher sa présence. Comme ce petit geste dans sa direction, ce contact subtil durant l’espace d’un instant comme pour appuyer ses paroles. Un moment passager, craignant déjà sa réaction face à ses paroles.

A l’instant où la main d’Anje retint la sienne, il sentit son coeur louper un battement avant de repartir de plus belle. Quelque part, Hell était soulagé. Comme rassuré qu’elle ne souhaite pas briser le contact entre eux. Que malgré ses paroles, malgré les aveux qu’il lui imposait et tout le bordel que cela pouvait faire naître entre eux, elle se sentait toujours prête à établir un lien physique avec lui. Le coeur noué, les entrailles en vrac face à la douceur de son épiderme contre le sien, il la scruta longuement alors qu’elle reprenait la parole. Sans même pouvoir s’en empêcher Elwyn fronça les sourcils. C’était incompréhensible pour lui. Il l’avait trahie, il lui avait menti (par omission mais tout de même !), par sa faute elle avait souffert et avait même probablement eu des problèmes… Malgré tout cela elle aurait refait les mêmes choix ?! Pourquoi ne pas souhaiter l’avoir jamais rencontré ? C’était une option après tout. Lui aurait préféré ne jamais avoir cette mission auprès du Ministère de la Magie italien. Il se serait contenté de la croiser aux courses de motos. Sans un mot il accueillit le reste de ses propos, la mine préoccupée. Comment pouvait-il réagir autrement ?! Il n’était pas ravi de savoir qu’il la mettait dans un état de confusion aussi intense que le sien. Il n’était pas ravi de constater l’impasse dans laquelle ils se trouvaient tout deux. Pris entre la nostalgie d’une ancienne relation, les erreurs du passé et le ressentiment toujours présent. La situation semblait sans issue. Elle ne voulait pas oublier, ils étaient incapables de passer à autre chose et cette attirance demeurait toujours entre eux. Quoi faire ?!

«  Praiseach álainn... » Beau bordel. Soupira-t-il en baissant la tête, ses yeux se fermant pour essayer de reprendre ses esprits. « Fucking hell ! » Rajouta-t-il dans un râle d’agacement face à tous ces sentiments ambivalents qui l’envahissaient. Elwyn inspira longuement avant de finalement redresser la tête comme pour à nouveau affronter Anjelica et la montagne d’émotions qu’elle faisait naître en lui. Sa main toujours dans la sienne, son pouce glissa doucement contre son épiderme, n’aidant en rien le rythme de son myocarde. À peine leurs prunelles se rencontrèrent à nouveau qu’Elwyn en perdit son latin. Adieu pensées tortueuses. Adieu déchirement intense. Adieu palpitant malmené. Il n’y avait plus qu’Elle. Elle dans toute sa beauté méditerranéenne. Elle et cette envie lancinante qu’elle lui provoquait à sa simple vue. Le regard ancré dans le sien, l’ancien champion était incapable de formuler le moindre mot. Plongé dans la contemplation de son visage, accueillant toutes les émotions qui commençaient à le submerger, sa prise sur sa main se referma un peu plus. Devenu avide de son contact, sans réellement s’en rendre compte, ses orbes bleutés glissèrent de ses ambres à ses lèvres tentatrices. La gorge nouée et le myocarde agité, Hell eut un petit soupir en prenant enfin conscience de son envie presque incontrôlable de l’embrasser. L’air s’était comme raréfié, la tension montant d’un cran entre leurs deux enveloppes dont il voulait ardemment réduire la distance. Elle l’attirait inexorablement tel un aimant auquel résister s’avérait tout bonnement impossible. Il détourna le regard en se reculant, réalisant par la même occasion qu’il s’était légèrement penché vers elle dans la quête de ses lippes. Mal à l’aise, l’ancien champion baissa une fois de plus la tête, incapable de lâcher prise au niveau de sa main. Après un bref raclement de gorge, Hell finit par lui demander dans un soupir. « Tu penses que je pourrais prendre une douche ? Je me sens un peu poisseux… Entre l’alcool, la drogue, le sang et la bagarre… » La bonne excuse pour rompre cet instant où il ne savait plus quoi faire, quoi lui dire ou même comment réagir à leurs aveux mutuels.  Un bref moment de répit avant de replonger dans le bain puisqu’après tout il était pour l’instant bloqué chez elle.

Sa main lâcha péniblement la sienne quand il reçut une réponse positive et il prit la direction indiquée par Anje. La potion antidouleur avalée quelques minutes plus tôt faisait complètement effet à présent, permettant à Elwyn de se lever sans peine et il pénétra dans la salle de bain en vérifiant l’état de son bandage. L’ancien champion prit la décision de le changer après sa douche et poussa simplement la porte derrière lui, abandonnant au sol son jean tâché de sang et collant sous l’effet de l’alcool ainsi que son caleçon. Dans la cabine de douche il se plaça sous le pommeau et laissa l’eau tiède s’écouler sur son crâne. Les yeux clos, un profond soupir lui échappa comme pour relâcher toute la tension et apprécier au mieux cet instant d’abandon presque total. Sa tignasse d’un noir de jais mouillée, il vint appuyer son front contre la paroi, laissant l’eau ruisseler contre sa nuque, le long de son dos et de sa cicatrice. Hell avait besoin d’un court break avant de se retrouver à nouveau en compagnie d’Anje et la tension générée par leurs aveux. Cette douche allait lui permettre de remettre de l’ordre dans son esprit tout en coupant l’atmosphère dans laquelle ils s’étaient plongés.
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Anjelica Zabini
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Mar 28 Juin - 23:53

Hell & Angel
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Un élan de malaise enlaçait les lieux. J’avais beau être chez moi, je ne me sentais pas à ma place. Il y avait ce passif entre nous qui nous repoussait tout autant qu’ils nous attiraient. La situation était à mes yeux fragile. La sensation de vaciller. De manquer d’air comme si j’oubliais de respirer. L’impression que d’un instant à un autre, cela pouvait devenir explosif. Que la goupille de la grenade était prête à s’éclipser pour piquer nos chairs déjà meurtries. Si nous prenions la peine de peser chacun des mots qui s’échappaient de nos lippes, cela dévoilait malheureusement cette tension qui nous habitait. Pourtant, j’étais totalement perdue quand il s’agissait d’Elwyn. Nous avions vécu une idylle entêtante jusqu’à ce qu’il soit surpris à vouloir nous trahir. Je l’avais détesté de tout mon être. Imaginant qu’il s’était serti de moi pour arriver à ses fins. Encore aujourd’hui, ces sentiments contradictoires entre cette attirance sulfureuse et abrasive et cette colère m’animaient. C’était un bordel sans nom dans mon âme. Un chaos que seule sa présence éveillait sans que je ne parvienne à le contrôler. Si la conversation cherchait à cacher les blancs, étouffer l’ambiance pesante, le fait qu’il reconnaisse se mettre dans cet état afin d’éviter de penser me serra le cœur. Je ne connaissais que trop bien ce besoin de placer les méandres de son esprit sur pause. Je comprenais ce qu’il en découlait pour son moral. Tout comme Luca, il noyait les problèmes dans ses addictions. J’étais pourtant une bonne consommatrice mais jamais je n’en étais parvenue à ce stade. Je ne savais pas réellement ce qui m’avait empêché de m’enliser totalement dans ces vices. Suivre Luca sur le chemin de cette embauche me faisait peur car je ne voulais pas devenir dépendante. Mais j’avais l’impression que depuis mon ultimatum, cela diminuait légèrement. « Et… cela arrive souvent ? » A quel point il avait besoin de sombrer ? D’oublier ? A quel point le retour à la réalité pouvait être difficile ? J’avais eu un aperçu de sa tourmente et de sa descente dans son atelier. J’entrevoyais des facettes que je n’avais jamais connues chez lui. Les gens changent avec le temps… Si j’avais chuté, j’étais parvenue à remonter. J’avais l’abrupte impression qu’Hell ne s’était jamais relevé depuis qu’il avait perdu l’équilibre sur son balai.

Les phrases qu’il prononçait ensuite ne faisaient que confirmer cette impression. Le laisser crever… Est-ce ce qu’il souhaitait dans le fond ? Il m’avait dit qu’il avait tout perdu après son accident. Que j’étais l’image de ce passé brillant qui lui avait échappé d’entre les mains. Qu’il me détestait pour ce reflet terni que je lui aurais. Une rancœur réciproque qui n’était absolument pas accordée quand moi je lui en voulais d’avoir infiltré la Famille, pensant qu’il m’avait manipulée. Pourtant nos aveux semblent désirer aller au-dessus de tout cela. Mais la réalité est frappante, criante. Elle percute nos esprits. Même si nous envisagions de nous rapprocher, qu’est-ce qu’il adviendrait ? La Cosa Nostra ne le permettrait pas. Je n’arrivais pas à me positionner. C’était peut-être l’attrait de l’interdit ? Une passion irraisonnée ? L’appel de la chair dont on se lasserait si nous laissions libre cours à nos pensées ? Il n’y avait peut-être rien de plus. Et si c’était le cas, s’il y avait plus… alors autant le dire, nous étions foutus. L’un comme l’autre. Ma main retient la sienne. Un contact qui nous relit. Un lien léger, éphémère. Pourtant je sens la chaleur de son épiderme. Mon myocarde semble ne plus trouver de rythme adéquat tant la tension se condense autour de nous.

Le silence nous enlace. Son regard dans le mien. Nos assassines réunies. Ses doigts se resserrent autour des miens. Ma respiration devient erratique alors qu’il se penche doucement. Ses prunelles se posent mes lippes. Les miennes observent un instant les siennes, charnues. Un appel à la tentation. Si je me dis qu’à défaut de comprendre ce qu’il se passe, je peux me perdre entre ses bras l’espace de quelques minutes, cela me va, je le vois reculer. Ma respiration se coupe, ma carcasse criant presque de frustration. Je le regarde un moment, presque bêtement. Le temps que sa question vienne percuter mes neurones. « Une douche… oui, bien sûr. C’est la porte à droite… Tu as des serviettes dans le dernier tiroir. » soufflais-je détournant les yeux. Il lâche ma main et un étrange vide s’empare de mon être. Je me demande ce qu’il fabrique à aller se planquer dans ma salle de bain…

Je reste un instant assise sans bouger. Mon regard accroche son dos alors que la porte se referme sur lui. J’attrape un coussin que je balance violemment dans le fauteuil juste en face. Putain, Anje. On dirait une adolescente en crise d’hormones. Je me relève, faisant quelques pas. Tournant dans mon salon, je sors d’un tiroir une fin de joint. Il faut que je me calme. Mes iris fixent le panneau de bois derrière lequel il se trouve et il n’y a qu’une question qui danse en boucle dans ma tête : Pourquoi ? Il s’est enfui tandis que nous tentions de nous ouvrir. Voila ce que je crois. Sans réfléchir davantage, je rejette le joint sur la surface du meuble et me dirige sous le coup de mon impulsivité vers la salle de bain. Lorsque je passe le seuil de cette dernière, je ne prête même pas attention au fait qu’il soit sous l’eau. C’est presque accessoire. « Pourquoi Hell putain ? Pourquoi ? » L’ambre de mes yeux percute son dos musclé sur lequel l’eau coule et sillonne sur sa cicatrice. Je tente de reprendre le cours de mes pensées, troublée m’empêchant de glisser mes prunelles plus bas… « Pourquoi tu ne m’as pas embrassée ? » Mes iris s’agrippent un instant sur le bombé de ses fesses. Je déraille totalement… Si je détourne le regard, que j’aperçois Hell se mouvoir du coin de l’œil, je réalise qu’encore une fois je suis allée trop loin. Trop loin pour reculer à présent. Mes orbes plongent dans les siennes à la recherche de réponses. « Qu’est-ce qui te retient ? » Je me déplace légèrement, mes pieds nus sur le carrelage ressente l'humidité de la pièce. L’Azur d’Elwyn est intense, profond. Je ne sais pas ce que je fous, mais je veux comprendre. « Tu peux pas t’accrocher à moi comme ça, t’approcher de cette façon pour te défiler et venir te planquer dans ma douche merde… » Parce qu’à défaut de trouver ce qu’il se passe dans ce tumulte d’émotions, j’ai bien du mal à maîtriser cette pulsion physique, cette attraction qui m’attire à lui. Alors qu’il soit à deux doigts de m’embrasser pour mieux s’évader, cela me rend folle.
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Anje avait toujours eu un pouvoir indéniable sur la volonté d’Elwyn. Dès l’instant où il avait posé ses prunelles océan sur sa silhouette elle l’avait envoûté (ensorcelé, si tu l’avais pas je me devais de te la mettre en tête !). C’était trop tard. Les quelques mois qui avaient séparés leur rencontre initiale à une course de motos clandestine au début de sa mission avaient été une torture sans nom. Il ne loupait jamais l’occasion d’y participer quand celle-ci se présentait dans l’espoir de recroiser la belle Italienne qui captivait toute son attention. Il ne connaissait rien d’elle, avait simplement flirté innocemment, le coup du champion mondial de Quidditch ne marchant pas pour complètement la faire craquer. C’était original. Inédit. Jamais encore il n’avait rencontré de demoiselle qui ne le connaissait pas. Passer incognito était devenu de plus en plus rare. Soit elle lui mentait pour se faire désirer un peu plus, soit elle disait la vérité et dans ce cas là elle n’en était que plus attirante. Il pouvait plaire pour autre chose que ses compétences en Quidditch. Si Elwyn savait posséder un physique dans la norme, son ego se situait ailleurs. Faisant peu de cas de son éventuelle beauté toute subjective, le jeune homme avait toujours plus accordé de l’importance à sa carrure sportive et atteindre un niveau d’excellence dans son domaine. Sur ce niveau on pouvait dire que c’était réussi. Alors si Anje n’était pas plus impressionnée par son statut de champion, ses compétences au Quidditch ou même ses statistiques, c’était lui qui l’intéressait.

Malheureusement, à en constater par la tension qui régnait aujourd’hui dans l’appartement de l’Italienne, la passion dévorante les unissant à l’époque semblait bien loin. Demeurait cette alchimie physique toujours aussi vivace. Une drogue dure dont il n’avait pas réussi à se sevrer malgré tous les efforts déployés pour oublier ces sensations uniques qu’elle seule parvenait à lui procurer. L’odeur et la chaleur de son épiderme. Le goût de ses lèvres quand elle l’embrassait. Son contact grisant. Ces frissons et soupirs d’extase qu’il parvenait à lui extirper, le poussant à en vouloir toujours plus. Rien que sa simple présence éveillait chez l’Irlandais les pulsions les plus primaires. Anje n’avait besoin de rien faire, rien dire. Elle avait juste besoin d’être pour le mettre dans tous ses états. Pas étonnant qu’il se réfugie dans l’alcool et la drogue, tentatives vaines et désespérées de noyer les souvenirs bien trop vivaces de leurs étreintes passionnées au gala. Quand il n’y avait que ça qu’il avait besoin d’oublier. A l’instant où Anje le questionna sur la fréquence à laquelle il se plongeait dans pareils comportements problématiques, l’ancien champion se contenta de répondre par une légère moue et un haussement d’épaules. Comprenez par là : ça va. Mensonge éhonté suggéré dans le simple but d’enterrer le sujet. Selon la norme établie, Elwyn était alcoolique et drogué. La clope l’accompagnait au quotidien, la poudre noire de plus en plus pour enchaîner les heures sans compter et l’alcool faisait son chemin pour évacuer toutes les idées noires traversant son esprit. Une réalité qu’il préférait nier, se voilant la face sur l’état inquiétant de sa santé mentale. Depuis l’accident il n’était plus le même. Sa phrase en apparence innocente pour lui en donna un aperçu à Anje.

S’il avait déjà exprimé à la jeune femme à quel point sa présence s’avérait douloureuse pour tout ce qu’elle ravivait comme souvenirs d’un passé bel et bien révolu, sa proximité faisait naître un nouveau défi. Celui de ne pas craquer. Malgré les paroles échangées, les aveux formulés, quelque chose l’empêchait, le retenait de complètement s’abandonner à son contact. Quand tout son être lui hurlait de réduire l’espace entre eux, de s’emparer de ses lippes pour se laisser aller à ces besoins qu’elle générait… Ça avait été la raison qui l’avait emporté. Un éclair de lucidité qui le poussa à chercher l’éloignement. Le répit même ! Voilà ce dont il avait besoin : une bonne douche histoire de se remettre les idées en place. Entre les insomnies de ces derniers jours, l’importante quantité d’alcool ingurgitée, le rush descendant de la drogue et le réveil brumeux suite à sa blessure… Hell n’avait plus l’esprit clair. Pas étonnant qu’il ait presque tenté de l’embrasser. La douche devait donc être un havre de paix. Un moment pour faire le point et mieux affronter cette situation par la suite. Du moins ça c’était le plan initial…

« What the… Fuck, Angel ! » Grogna-t-il en anglais, surpris par son irruption dans la salle de bain. Le coeur battant à tout rompre, Elwyn plaça par réflexe une main sur son entrejambe, gardant l’autre plaquée contre la paroi de la douche, l’eau coulant toujours sur son dos. Elle lui avait fait une peur bleue. Lui qui était tranquillement en train de se vider la tête voilà qu’elle revenait à la charge avec toute la délicatesse d’un ogre. Décidément il n’allait pas pouvoir y échapper ! Sa seconde question lui fit automatiquement froncer les sourcils, interpelé et complètement perdu. Avait-il bien entendu ? Elle était sérieusement en train de demander pourquoi il ne l’avait pas embrassé ?! Non… C’était pas possible. Il était dans le coma ou alors il était tombé et s’était cogné la tête en entrant sous la douche. Tout ça n’était qu’un rêve. Comme pour obtenir confirmation, Elwyn se redressa légèrement et tourna la tête dans sa direction pour rencontrer ses prunelles. Ce qui le retient ? En voilà une excellente question à laquelle il n’avait aucune réponse. La peur de l’après ? De ce que cela pouvait bien signifier ? Des répercussions de son geste ? De comment ils pourraient fonctionner une fois le moment passé ? À vrai dire les raisons étaient multiples mais aucune ne l’empêchait plus à présent. Elle voulait se confronter à lui ?! Très bien ! Sa main droite toujours posée sur son entre-jambe, il se retourna complètement et ouvrit la porte avant qu’elle ne lui dise qu’il ne pouvait pas agir comme il l’avait fait. Pas le moins pudique du monde, après tout le Quidditch et les douches communes ça forge, Hell n’éprouvait aucune gêne à se retrouver ainsi nu face à elle. Rien qu’elle ne connaisse déjà en plus… Son regard bleuté ancré dans le sien, il passa brièvement sa main dans ses cheveux humides pour dégager son front et s’avança face à elle. L’eau résiduelle ruisselait encore sur sa peau, dévalant les sillons de son torse d’athlète ciselé à la perfection. Il s’arrêta à tout juste quelques centimètres d’elle, ne l’ayant à aucun moment quitté du regard. « Je peux pas, hein ? » Souffla-t-il avec une intensité à vous en couper le souffle. Si l’atmosphère avait été tendue jusque là, l’air de la salle de bain était devenu brulant d’un désir impossible à réfréner une seconde de plus. « Ok ! » Voilà ce qui franchit ses lèvres avant qu’il ne l’attire avec une force contrôlée contre son torse. Sa main gauche glissa de sa hanche au bas de ses reins tandis que la droite agrippa sa nuque avant de s’emparer de ses lippes pour un baiser transpirant de passion.

Le goût de ses lèvres, son corps contre le sien, son odeur entêtante et le contact de sa langue qu’il venait chercher pour l’entraîner dans un long balais langoureux. L’envie pointait déjà le bout de son nez. Il en voulait plus. Il la voulait elle. Ce baiser à la fougue à peine contrôlée se mua bien vite en échange plus raisonné, retrouvant ce début de tendresse qu’il avait eu à son égard au gala. Ses lèvres quittèrent finalement les siennes, se reculant juste assez pour pouvoir planter ses orbes bleutées dans l’ambre des siennes. « C’est ça que tu voulais ? » Question rhétorique lâchée avec cet air mutin, presque insolent étirant le coin de ses lippes. « Que je t’embrasse… ? » Précision inutile mais qui amusait grandement Hell à en juger par ses traits qui prenaient pour la première fois depuis une éternité le chemin d’un maigre sourire. Il ne lui laissa pas le temps de répondre qu’il revint s’emparer de ses lèvres avec la même passion saupoudrée de douceur. C’était trop tard pour reculer. Pas le moment de réfléchir. Il n’avait plus d’autre choix que de laisser parler ses pulsions, l’attirant avec lui dans la cabine de douche. Sans prévenir, il la plaqua contre une des parois, approfondissant toujours plus le baiser alors que ses mains commençaient à glisser sur ses courbes pour soulever les pans de son débardeur. Ses vêtements allaient vite devenir une gêne entravant l’envie qu’elle faisait naître sans grande difficulté dans la moindre parcelle de son être.
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Anjelica Zabini
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Il y avait certains moments où je me disais que céder à une gélule magique serait la meilleure des solutions. Comme maintenant. Le pouvoir de ces petits comprimés qui ôterait toute gêne, tout malaise. Je comprenais cette facilité dans laquelle Luca avait pu sombrer. Cette impression que tout allait bien se dérouler aussi éphémère cela soit-il. Mais c’était justement cet effet temporaire qui l’avait entrainé dans ces addictions. Pourtant, depuis que je le suivais avec son rythme effréné, je me surprenais à avoir ce genre de pensées de plus en plus souvent. La présence de Hell me troublait. Parce qu’il soulevait tout un pan de mon passé. Un récit que j’avais enfermé dans une case il y a bien longtemps. Une case étiquetée rancœur, colère, haine… J’y avais rangé une boîte avec tous les souvenirs qui avaient forgé notre rapprochement. De cette rencontre imprévue sur les circuits à cette nuit où je l’avais aidé à s’enfuir. Cela semblait si loin, si flou. Pourtant il y avait eu une histoire insouciante entre nous. Sans jamais se déclarer réellement, mais notre relation avait eu le mérite d’être et d’exister. Mais ses silences, ses mensonges avaient tout brisé. Ici était le nœud de tous mes doutes. Cette attirance viscérale, je ne la maîtrisais pas. Je ne le maîtrisais plus. Mêlée à ces histoires, naissait toute la complexité de la situation. Car après sa trahison, je ne devrais pas penser à lui de cette façon. Même si ce n’était qu’un besoin charnel… La Cosa Nostra n’approuverait pas si cela venait à s’ébruiter. Si l’article rédigé sur nous n’avait pas fait plus d'éclaboussures que cela, je l’avais redouté. Les semaines avaient filé et ma crainte s’était amenuisée. Jusqu’à ce soir où tout pouvait encore une fois rejaillir. Si cela devait arriver aux oreilles de mon frère, je saurais comment parer. Lui qui s’était à présent entiché d’une menteuse n’avait rien à me dire. S’il avait su pardonner à Dora et Jaeden, le pourrais-je finalement ? Mais ce n’était pas à eux que je pensais, mais à celui qui se tenait en face de moi, lui qui était la source des méandres tortueuses qui s’entrochequaient dans mon esprit.

Et si par les blessures que je connaissais, je comprenais que son échappatoire relevait de l’addiction, sa réponse qui se voulait évasive, voire rassurante, ne prenait pas. J’aurais certainement dû n’en avoir rien à faire. Me dire que cela ne me concernait pas. Mais au fond de moi, une voix faisait monter l’inquiétude. Qui entourait Elwyn ? Qui assurait le rôle que j’avais pour Luca à ses côtés ? Finalement, tout comme lui avait agi instinctivement pour me venir en aide, je ressentais ce besoin primaire de m'assurer qu’il allait bien. La réponse était hélas assez évidente et cela me pesait étrangement. Pourquoi tant d'intérêt pour lui, si cela n’était qu’une attirance charnelle ? Cela n’était que ça… Ce manque, cette privation tandis qu’il reculait, qu’il relâchait ma main usant d’un prétexte pour s’éloigner. Je ne souhaitais pas penser aux conséquences. Je voulais le toucher, qu’il réduise à néant l’espace entre nous. Mais il avait décidé de se retirer en me laissant perturbée alors que je lui indiquais la porte de la salle de bain. Le tumulte s’abat dans mon esprit et c’est finalement sans réfléchir davantage que je le suis quelques minutes plus tard pour lui faire part de ma frustration, de mon envie de comprendre ce qu’il passe entre nous. Je désire qu’il soit avec moi, qu’il assume les propos que nous venons de nous livrer. Je veux des réponses à ces mille questions qui me taraudent. Ce qui sort d’entre mes lippes n’a aucune structure. Les mots s’échappent, presque accusateurs.

Pourtant en même temps que les secondes s’effilent, je me rends compte que j’ai merdé. Parce que si habillé, j’ai du mal à repousser les images sulfureuses de nous dans ce bureau, redécouvrir sa chair à nue ne m’aide pas à me canaliser. Je m’impose encore une fois dans son espace. Sa réaction aurait pu me faire rire si je n’avais pas été accaparée à me concentrer sur ses prunelles azurées qui brûlaient d’une ardente à mesure que je lâchais des brides d’informations. Ce fut quand il ouvrit la porte que je compris. J’étais foutue. Est-ce que ce n’était pas ce que j’étais venue attirer dans le fond ? Je l’avais clairement provoqué. Je n’avais pas cherché à filtrer mes paroles comme nous l’avions fait depuis le début de nos échanges. Je ne l’avais pas réellement contrôlé. J’avais eu envie de lui dire, de lui reprocher sa fuite. Je l’avais fait. Je devais à présent assumer ce que j’avais entraîné. L’ambre de mes iris glissa de ses lippes à son cou, frôlant son torse alors qu’il s’avançait. Les gouttes d’eau perlaient sur sa chair et m’invitaient toutes à couler mes yeux vers son entrejambe qu’il cachait de ses mains.  Je relevais le visage pour trouver son regard tandis qu’il me surplombait de toute sa carrure et prestance. « Non tu peux pas… » lâchais-je dans un murmure dans un élan de frustration. Pour lui tenir tête quoiqu’il en coûte… Une ultime provocation. Cela montait crescendo comme durant cette mondanité où la surenchère avait eu raison de nous. A son simple ok, mon myocarde s’emballa furieusement. En quelques secondes, j’étais contre lui. Contre son corps humide. Ses mains m’assaillaient en même temps que ses lèvres. Mes assassines vinrent s’accrocher à lui. L’une à sa nuque, la seconde à son épaule. M’approchant davantage si cela était possible. Ressentir à nouveau le grain de sa peau sous mes doigts, le goût de sa bouche… Cela éveillait définitivement le désir qui sommeillait encore. Nos langues se mêlaient avec intensité, en manque l’une de l’autre. J’en désirais plus. Bien plus qu’un baiser… Un soupir de frustration fila entre mes lippes alors qu’il s’éloignait. Mon regard plongea dans le sien. Il pouvait certainement y lire ce qui brûlait à présent en moi et qui animait avec virulence mes entrailles. Si je souhaitai lui répondre que j’envisageais bien plus que cela, je n’en eus pas le temps. Il fondait à nouveau sur moi, mes bras venant s’enrouler autour de son cou avec une marque de possessivité qu’il m’inspirait. Je le voulais pour moi. Je voulais qu’il soit à moi. Si une forme de douceur flotta sur nos lippes, il me prit par surprise en m’attirant sous la douche, avant que mon dos ne percute la paroi. L’eau continuait de couler, humidifiant mes vêtements et mes cheveux mais je m’en foutais. 

Ce qui comptait, c’était Lui. Son corps contre le mien et ses tentatrices qui couraient déjà sur mes courbes. Je voulais tout sentir de lui. Redécouvrir chacun de ses muscles finement dessinés. Toucher les stigmates qui marquaient sa peau. Me l’approprier… J’attrapais mon gel douche pour en faire tomber quelques gouttes. Je frottais mes paumes l’une contre l’autre avant de les poser sur son torse avec douceur. La sensation savonneuse sous mes doigts courant sur son épiderme irradia jusque dans mon bas ventre. Je massais ses épaules, glissais le long de sa colonne puis sur le rebondi de ses fesses avant de passer sur ses flancs et de prendre en main son membre qui n’était pas le dernier à réagir… « C’est toi que je veux… » soufflais-je contre ses lèvres, entreprenant un lent mouvement de va-et-vient. Je voulais plus qu’un baiser. Je voulais son corps, son être.
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Une fois de plus la situation avait dégénéré entre eux. A croire qu'ils étaient incapables de passer plus de cinq minutes ensemble sans se prendre le bec ou bien partir dans des déballages d’émotions intenses. Des non-dits qui avaient besoin d’être formulés pour avancer, un résidu d’attirance physique, la conjoncture d’une accumulation de moments difficiles rendant leur rapprochement similaire à un coup de folie… Les raisons et justifications pouvaient être multiples. A vous de choisir l’excuse que vous préfériez pour expliquer la situation inconfortable dans laquelle ils se retrouvaient à nouveau. Tout ça était sa faute. S’il n’était pas sorti boire, s’il n’avait pas mélangé drogue moldu et alcool, s’il n’avait pas foutu les pieds au White… Mais s’il avait appris qu’Anje avait été blessée, potentiellement même gravement blessée aux vues de la détermination de celui qu’il avait lui-même poignardé… Non. Elwyn ne préférait pas y penser, il ne pouvait pas l’envisager. La simple idée de la savoir en danger lui retournait les tripes. Signe, s’il en fallait un de plus et pour, une fois encore, foutre un peu plus le bordel dans son esprit déjà tortueux, qu’il tenait à elle. Bien plus que ce qu’il voulait bien s’admettre. Ça n’était pas que physique. Anje avait toujours eu ce petit truc en plus impossible à retrouver chez une autre femme. Raison pour laquelle sa présence et son existence même le tourmentait autant. Comment passer à autre chose quand le souvenir encore vivace de l’Italienne le hantait. Oublier n’avait jamais été une option viable de part son incapacité à aller jusqu’au bout du geste pour l’ôter de son esprit.

Elwyn se retrouvait condamné à vivre avec les images de leurs précédents ébats, le rappel constant de ce qu’avait été leur histoire avant que tout s’effondre par sa faute. Céder, une fois de plus, c’était également s’exposer à une nouvelle souffrance. Malgré tout ce qu’ils venaient de se dire, malgré les aveux de cette obsession de l’autre formulés à voix haute, Hell ne parvenait pas à s’y résoudre. Craquer maintenant c’était replonger dans tout ça. Incapable de définir ce qui les liait, pourquoi cela les liait et surtout tout ce que cela pouvait impliquer. Entre tourmente mentale et dangers bien réels avec la Cosa Nostra en toile de fond. Anje n’était pas n’importe quelle jeune femme. Fille d’un chef de la mafia ça n’était pas rien. Et il avait fallu qu’il s’entiche d’elle… L’ancien champion s’en mordait encore les doigts. Prendre un peu de recul, rompre la proximité avec la tentation avait alors semblé plus judicieux, plus raisonnable. Abandonner l’impulsion d’un baiser ne pouvait qu’être salvateur. Qu’allaient-ils en faire par la suite ? A quoi cela pouvait-il bien les avancer si ce n’est foutre un peu plus le bordel dans leurs têtes et leurs vies respectives. Dans ces cas là, quoi de mieux qu’une bonne douche pour se remettre les idées en place ? Enfin… En théorie !

Naïvement, Hell avait cru qu’il pourrait s’évader l’espace de quelques instants sous l’eau et revenir sur de nouvelles bases dans le salon. Anjelica en avait décidé autrement. Son irruption dans la salle de bain, la surprise passée, le laissa sans voix. Il avait du mal à y croire. Elle était venue lui reprocher de ne pas l’avoir embrassé. On marchait sur la tête. Tandis que les reproches pleuvaient, l’ancien joueur fini par se retourner et sortit de la douche pour lui faire face, couvrant simplement son intimité d’une main par pur réflexe. Voilà qu’en plus maintenant elle lui disait quoi faire et ne pas faire. Si elle voulait jouer à ce petit jeu avec lui, il allait falloir assumer maintenant ! En se rapprochant d’Anje, Hell remarqua son regard glisser le long de son corps dénudé, confirmant qu’au final elle savait très bien pourquoi elle était venue l’interrompre dans sa douche. Il avait beau savoir lui plaire, avoir la confirmation visuelle de ne pas la laisser indifférente était toujours plus excitant. Question provocatrice tranchant toute la tension qui s’était accumulée entre eux. Brève réponse de l’Italienne qui l’incita un peu plus à passer à l’acte. Dès l’instant où ses lèvres retrouvèrent les siennes, une profonde sensation de soulagement l’envahit. Le goût de ses lippes, le contact de sa langue, son corps contre le sien. Il ne lui en fallait pas plus pour le rendre fou d’Elle, avide d’en avoir toujours plus comme s’il ne voulait faire plus qu’un avec l’Italienne.

Après tout ce qu’ils s’étaient dit, la connaissance des émotions qu’il éveillait en elle et leurs précédents ébats à la soirée mondaine, pouvoir à nouveau goûter à ses lèvres avait une saveur particulière. Outre cette envie pressante de plus, Hell n’avait surtout plus envie de la lâcher. S’enfoncer à tête baissée dans la luxure que lui évoquait sa présence et faire abstraction de tout le reste. A cet instant précis il n’y avait plus qu’Anje dans son esprit. La belle Italienne et sa requête qu’il l’embrasse. Fait dont il s’amusa pendant juste l’espace d’un instant, son léger soupir de frustration venant s’ajouter à l’amusement d’Elwyn. La réciprocité de ses « sentiments », de ce besoin primaire éprouvé s’avérait libérateur. Plus aucune question ne traversait son esprit tandis qu’il l’attirait sous la douche, la plaquant contre le mur sans retenue pour revenir à la charge de ses lèvres dans un baiser débordant de passion. Une langueur partagée par Anje qui semblait s’accrocher à lui telle une bouée de sauvetage. Dans sa quête d’un contact toujours plus poussé, ses mains glissaient déjà sur ses formes, commençant tout juste à relever son débardeur quand il sentit le savon sur son torse. Elwyn entrouvrit les yeux en brisant l’espace de quelques secondes leur baiser pour planter son regard dans le sien. Contrairement à cette image d’homme brisé, tourmenté et colérique qu’il offrait les trois quarts du temps, Anje avait éveillé en lui une étincelle de vie devenue brasier à son contact. Ses traits s’illuminèrent, la malice envahissant ses prunelles avant qu’il recapture ses lippes tandis qu’elle s’attelait à explorer son corps tout en le savonnant. Des gestes tout simples, un acte qui pouvait être innocent mais réussissait à profondément l’exciter. Alors qu’il commençait à relever le débardeur d’Anje sur son ventre, le contact de ses doigts autour de son membre dressé le stoppa net. Un profond soupir d’extase lui échappa dans lequel un « Angel… » soufflé en réponse à ses mots vint mourir dans une respiration. Comment faisait-elle pour le mettre dans un état pareil en un temps record ?! Il n’y avait qu’Elle pour réussir pareil exploit. Pour, par un regard, un geste, un contact, faire naître une envie irrépressible. S’éloigner d’à peine quelques centimètres devenait une torture sans nom.


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Anjelica Zabini
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Dim 3 Juil - 23:47

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Une nouvelle fois, je m’étais laissée porter par mon impulsivité. La première, je l’avais provoqué en transplanant sur sa moto alors qu’il m’avait dit de ne pas y toucher. La seconde, j’avais relevé ce défi, le suivant dans ce bureau, nous entraînant pour la première fois depuis des années dans les plaisirs charnels. La troisième… j’avais foncé à sa boutique emplie de colère, persuadée qu’il avait à nouveau voulu se jouer de moi. Et ce soir… j’avais franchi le seuil de la porte de ma salle de bain sans même penser aux conséquences. J’avais toujours procédé sous le coup de l’impulsivité, surtout lorsqu’il s’agit d’Elwyn O’Connor. Tandis que la Cosa Nostra l’avait enfermé lui réservant certainement un mauvais sort, encore une fois je n’avais pas réfléchi. Malgré tout ce qu’il avait fait, je l’avais aidé à s’enfuir. Encore ce soir, le voyant au sol, avec cette plaie béante, je l’avais fait venir chez moi. Je savais que le garage serait vide à cette heure et Luca n’était pas présent. Mais et le reste ? Bien sûr, j’aurais pu l’abandonner devant Sainte Mangouste, mais jusqu’à ce qu’il ne le dise, je n’y avais même pas songé. C’était toujours lié à ce lien qui nous attachait malgré les années. Pourtant, lui comme moi, nous avions avancé dans nos vies respectives. Je me doutais bien que si j’avais pensé avoir tourné la page Hell, qu’il en était de même pour lui. Alors pourquoi revenions-nous plusieurs chapitres en arrière ? Les questions qui nous malmenaient au présent avaient leurs réponses dans le passé. Ces vérités étouffées. Reconnaître que ce n’était pas qu’une histoire sans lendemain, qu’il y avait une attache réciproque… Plus intense encore quand il avait admis déjà au bal, puis dans son atelier que je ne faisais pas partie de son plan pour atteindre la Cosa Nostra. Notre rencontre s’était faite sur les circuits. À l’époque, j’avais bien remarqué que beaucoup de gens venaient le voir sans avoir connaissance de son statut de joueur de Quidditch. Ce sport ne m’avait jamais intéressé, me semblant bien désuet face aux sensations qu’une bécane volante pouvait apporter. Lorsqu’un jour, un motard m’a dit qui il était, je ne m’étais pas trop posé de question. À mes yeux, cela ne changeait rien. Si ce n’est le fait que je m’étais foutu de lui. Cela avait ponctué le début de nos éternels débats entre les motos et les balais. A mon sens, Hell avait bien plus d’allure sur une bécane que dans ces tenues ridicules de Quidditch, enfourchant un morceau de bois. Etrange parallèle de se dire que l’un comme l’autre nous avions chuté de nos précieux objets volants, marquant à jamais des tournants dans nos vies respectives depuis longtemps séparées à l’époque.

Alors oui, entre Hell et moi, cela n’avait jamais été calme. C’est ce qui m’avait toujours plus d’ailleurs. Le fait que nous nous cherchions constamment, ces provocations. Aujourd’hui encore, cela recommençait. Que ce soit par les éclats de nos disputes ou une nouvelle fois comme ce soir, par cette tension charnelle qui montait entre nous. En faisant irruption tandis qu’il se douchait, j’aurais dû me douter qu’entre sa nudité et cette attirance sous-jacente, que je me jetais dans la gueule du loup. Avec mes frustrations et mes revendications que je lui lançais à la figure. À quoi avais-je réellement pensé si ce n’est laisser parler cet inconscient à moitié assumé ? Dès qu’il ouvrit la porte de la douche, je comprenais que je ne reculerais pas. Que je resterai face à lui quoiqu’il puisse dire. Ou faire. À ces premiers mots, je confirmais qu’il ne pouvait pas. Refermant un peu plus le piège autour de nous s’il le fallait. Ses lippes vinrent percuter les miennes avec voracité. Une intensité à laquelle je répondais sans pudeur. J’avais autant besoin que lui de sentir sa langue contre la mienne. Mon myocarde s’emballait alors que nos corps se rencontraient et que ses mains m’agrippaient. Je ne voulais pas penser aux conséquences que nous étions en train d’éveiller. Il n’y avait plus que Lui, ses lèvres et cette attirance sulfureuse. Une passion que j’avais envie d’assouvir à mesure que j’exhalais le désir monter en moi et qu’elle ne demandait qu’à exploser. Je me retrouvais sous l’eau toujours habillée, m’accrochant à son baiser et à lui avec intensité. Mes mains savonneuses coururent sur lui, sur la moindre parcelle de son corps. Découvrant encore et encore chaque tracé de ses muscles ou stigmates dont sa chair pouvait être meurtrie. Hell se redressa un instant. Son visage exprimait tout autre chose. Me ramenant à une image de lui alors que nous étions que deux gosses insouciants.

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❝ AnjEL IV - Début mars 2021 ❞

Depuis l’instant où ses prunelles azurées s’étaient posées sur la silhouette d’Anjelica à cette course de motos illégales dans la campagne italienne, Elwyn avait été attiré par elle. Cette jeune femme au tempérament de feu, aux compétences impressionnantes sur une moto volante et à la plastique entêtante était différente. Différente de toutes celles qu’il avait pu connaître pour une nuit ou quelques semaines. Elle était forte, intelligente, piquante, avec un caractère aussi fougueux que le sien, impétueuse et d’une ruse sans pareil. Pour lui qui avait toujours eu peu d’efforts à fournir pour séduire une demoiselle, le désintérêt total d’Anje vis-à-vis de sa notoriété était un vent de fraîcheur. Il avait fallu que quelqu’un d’extérieur lui explique qui il était et même là sa réaction n’avait pas été celle escomptée. Anje se foutait d’avoir à faire à un champion du monde de Quidditch. C’était l’homme derrière le titre qu’elle voyait. L’homme derrière la position glorieuse d’attrapeur qui lui faisait envie. Une fascination, une passion, un désir brûlant partagé. Une tension également dans leurs rapports. Toujours entre attrait et répulsion plus par jeu qu’autre chose à l’époque. La belle Italienne agissait telle une drogue. Substance enchanteresse dont il était devenu incapable de se passer, cherchant en permanence sa présence même si cela pouvait parfois signifier plonger dans les éclats d’une dispute grotesque.

Aujourd’hui encore, malgré les années, malgré les événements de la vie les ayant séparés et plongé Elwyn dans une dépression sans fin, dès qu’Anje faisait irruption dans son monde il perdait ses repères. Jusqu’à récemment, la savoir graviter en périphérie ne le perturbait pas plus que ça. C’était simplement le prix à payer s’il voulait participer aux courses de motos. Du moins ça l’était avant qu’elle ne lui rentre dedans. A partir de cette malencontreuse nuit, tout avait basculé entre eux. Le gala, dans son atelier et maintenant suite à la bagarre au White. Plus que jamais, Anje agissait telle une drogue sur lui. Hantant ses pensées, le souvenir encore vivace de son corps, des sensations d’extase qu’elle seule parvenait à lui procurer… Malgré tous ses essais pour l’ôter de son esprit, faire disparaître cette attirance, rien n’y faisait. Il se retrouvait pris au piège de son propre mental, assailli en permanence par des images de la belle Italienne et cette envie toujours plus croissante de recroiser son chemin qu’importe à quel point cela pouvait être douloureux. Elle l’obsédait tout autant qu’elle le torturait. Peut-être pour cette raison qu’il avait échoué sans trop savoir pourquoi au White ou encore qu’il s’était jeté dans le feu de l’action afin de la défendre. Des actes irréfléchis, une impulsion de son inconscient comme diraient certains. Tout l’avait mené à cet instant. Atterrir sur son canapé, la chair lacérée, torse nu, obligé à être sobre et le sujet plus qu’épineux et sensible de leurs rapports qui revenait sur le tapis.

L’honnêteté source de profondes angoisses l’avait poussé à la fuite. La peur de ne pas voir ses sentiments partagés, alors même qu’elle lui avait avoué ressentir la même chose, l’inquiétude d’être repoussé quand il mourait d’envie de retrouver ses lippes. Tout l’avait conduit sous cette douche brûlante pour retrouver ses esprits. Et, sans que cela ne soit particulièrement surprenant au final, tous ses choix avaient poussé Anje à le rejoindre. Impulsive, vindicative et clairement déterminée. Il n’avait plus eu d’autre choix. Elle l’avait mis au pied du mur et il la poussait littéralement contre ce dernier pour retrouver le contact entêtant de son épiderme contre le sien, le goût délicat de ses lèvres avant d’entraîner sa langue dans un balais fiévreux. Les actions, leurs décisions… Tout avait mené à cet instant de passion retrouvée. Elle le voulait lui. Le message ne pouvait pas être plus clair tandis qu’il la sentait s’agripper à son corps, laissant ses mains glisser sur son épiderme pour le redécouvrir avec une envie pleinement assumée.


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Ven 22 Juil - 2:14

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Le destin. Parfois, je me dis qu’il existe. Que s’il arrive un évènement ce n’est jamais par hasard. Qu’il faut parvenir à en tirer les leçons, en retenir les bons moments pour affronter les autres. Je ne sais pas si la magie a ce pouvoir. Celui de façonner notre chemin et que finalement, les choses sont prévues ainsi. Et puis il y a ce sentiment d’injustice qui s’éveille. Pourquoi la mort ? Pourquoi les mensonges, la souffrance ? Quelles raisons m’amènent si souvent à perdre pied ? Elwyn… Hell. Si l’enfer est son royaume, il est un Lucifer entêtant dont je ne parviens pas à me défaire. Il a sombré dans les abîmes de braises, je le sens dans ses paroles, dans ses regards. Je m’y suis brûlée longtemps après la mort d’Andrea. Le reflet de son frère étant un rude rappel de ce lien à jamais perdu. Pourtant j’ai su m’échapper de ses abysses. Malgré les épreuves… Malgré Luca et son addiction, son absence. Malgré les mensonges de l’homme que je pensais épouser. Pourquoi toutes ces chutes ? Pour finalement retrouver Elwyn. Hell. Mon enfer sur terre dont je ne parvenais plus à me détacher. Pourquoi toutes ces embûches pour finalement me retrouver face à lui avec cette attirance inexplicable, inexorable ? Le hasard m’avait fait basculer contre lui il y a quelques mois maintenant et depuis ce n’était qu’une suite d’événements qui nous poussait l’un vers l’autre. Que ce soit pour nous provoquer, nous insulter ou encore assouvir ce besoin charnel et passionné que nous éprouvions. Comment imaginer que rien n’était programmé alors que je croyais le détester du plus profond de mon être ? Que je pensais l’avoir rayé de ma vie à jamais ? Le pire, ce que malgré les années, mon palpitant s’embrasait toujours autant à son contact. Que ce soit au moment de ces aveux, quand j’ai cru qu’il allait m’embrasser avant de fuir. Mais fuir n’était pas une option. Peut-être que c’était une… mais le jeu était truqué. Mon myocarde s’était resserré, ma raison s’était fait la malle et j’avais tout bonnement enfreint les règles. Qui entrait dans une douche sans se soucier des conséquences ? Sans se dire que c’était quelque chose qui ne se faisait pas ? Même Hell et ses réactions avaient trahi qu’il ne s’attendait pas à ça.

C’est pourtant ce qui nous avait toujours plu. Cette non-conformité. Cette insouciance, cette ingérence. Ce besoin de foutre en l’air les conventions établies. De marcher à contresens, de frôler le danger, la mort pour se sentir vivant et vibrer. Elwyn éveillait toutes ses émotions, toutes ses étincelles prêtes à s’enflammer. Je ne maîtrisais plus rien. Peut-être que j’étais restée trop sage durant ces dernières années. La frénésie au sein de la Cosa Nostra, Andrea, le départ de Luca. L’insouciante Anjelica s’était fait la malle. Bridée par ses peurs. Mais je renaissais depuis que j’étais retournée en Italie. Je reprenais ma liberté, mes excès de folie. Hell était certainement la plus grosse, la plus insensée, mais la plus saisissante et entêtante.

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Ven 22 Juil - 16:32


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❝ AnjEL IV - Début mars 2021 ❞

Depuis leur altercation autour de sa moto, Elwyn avait l’impression d'être propulsé des années en arrière. Une sensation désagréable, à la limite du supportable, n’aidant en rien ses pulsions déjà bien obscures. La même sensation d’être pris dans un cauchemar sans fin où il revivait un passé révolu, teinté par le désarroi de sa situation actuelle. Peu étonnant qu’il ait accueilli Anjelica avec autant d’animosité. A elle seule, la jeune italienne personnifiait cette époque où tout lui souriait. La vie était douce, auréolée de gloire et rien ne semblait pouvoir l’arrêter. Une première entrave à son bonheur était toutefois survenue par sa propre maladresse, se pensant au dessus de tout, inatteignable. Cette petite erreur avait marqué la fin de leur relation et le début d’une haine mutuelle. Pour Elwyn c’était plus simple de s’y réfugier plutôt que d’admettre une quelconque forme de regret et de tristesse que leur histoire se termine si brutalement. Bien trop fier pour oser l’admettre, il tenait à la belle. La demoiselle était si différente, si authentique et presque autant extrême que lui. Comment ne pas succomber à son charme ?

Une évidence qui se répétait, après toutes ces années, après ce combat acharné pour l’éloigner de son esprit, pour la détester. Ses raisons, certes relativement bancales, suffisaient amplement à Elwyn pour s’auto-convaincre qu’elles n’en étaient pas moins légitimes. Argumentaire qu’Anje s’appliqua à démonter point par point lors de son passage dans l’atelier de l’ancien champion. S’il y avait une seule chose que l’Irlandais ne pouvait décemment pas nier c’était cette attraction toujours présente entre eux. Elle semblait même avoir gagné en intensité avec le temps de la séparation, rendant le jeune homme incapable de lui résister. Tout en elle l’attirait irrémédiablement. C’était bien plus que chimique. Il y avait un besoin primaire, instinctif presque prothétique à vouloir être en sa présence. Inconsciemment c’était probablement ce qu’il avait cherché à faire ce soir, quand ses pas, sous l’influence de la drogue et de l’alcool menèrent Elwyn au White Thestral. Ce même catalyseur le poussant à s’interposer pendant la bagarre. Autant d’éléments conduisant à cet instant précis, sous une douche destinée à fuir Anje et ses confessions. Avouer qu’il n’arrivait pas à la sortir de ses pensées. Avouer qu’il n’avait jamais souhaité la trahir. Avouer qu’il avait tout fait pour ne surtout pas l’impliquer dans ses mensonges et manipulations. Avouer qu’elle l’obsédait littéralement depuis cette soirée du gala. Avoir un besoin irrépressible de l’embrasser mais avorter l’idée pour fuir. Comportement qu’elle ne sembla pas apprécier aux vues de son irruption dans la salle de bain.

Tout s’enchaîna si vite et pourtant avec un naturel complètement déroutant. Une impression de déjà vu. Anje qui s’agace de son comportement, lui qui rentre dans son jeu et leurs lippes qui s’unirent fiévreusement une nouvelle fois, les corps s’entrechoquant, avides de se retrouver dans une étreinte où le simple contact semblait ne plus leur suffire. Sa peau, ses lèvres, sa chaleur… Elle le rendait complètement dingue. Littéralement obsédé par l’idée d’en avoir encore et toujours plus d’elle. De la posséder, la faire sienne et ne plus jamais la relâcher. Quand il constatait avec quelle passion ils s’unissaient à nouveau, la simple idée de la laisser s’éloigner à nouveau s’apparentait à de la torture à ce stade. C’était un peu comme s’il voulait ne faire plus qu’un avec sa belle Italienne, que leur êtres s’unissent tant la moindre distance entre eux devenait insupportable. Instinctivement ses mains repartirent à la conquête de ses courbes obsédantes, gestes si familiers et pourtant systématiquement source d’une profonde satisfaction. Anje avait le pouvoir de lui procurer le frisson de la première fois. Il connaissait son corps, ses goûts, ses points sensibles, comment la rendre folle en seulement quelques gestes ou baisers bien placés et pourtant… Chaque fois que leur carcasses s’unissaient, embrasées par un désir entêtant, il avait la sensation de la découvrir complètement. Routine impossible tant le feu de leur attirance brûlait telle une super nova.


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Dim 24 Juil - 17:15

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Peut-être que mon inconscient avait agi pour moi. Peut-être que derrière mes actions irréfléchies et mon arrivée dans la salle de bain, il n’y avait en réalité qu’une volonté immuable de me rapprocher d’Elwyn. Mes reproches n’étaient qu’un appel. Une envie de l’empêcher de fuir, de se réfugier sous cette douche. Je ne savais pas définir ce qu’il se déroulait quand j’étais près de lui. Les mots ne me venaient pas. Mais cette attraction, malgré les incompréhensions et notre passé tumultueux, elle était présente. Insidieuse, elle me contrôlait et si je me souvenais que nous nous étions très bien entendus sur le plan charnel à l’époque, cela me semblait plus intense aujourd’hui. Plus profond. Inavouable et interdit. Interdit. Je savais que si cela s’apprenait, je risquais très gros avec ma famille. II était un traître. Même dans ma tête, rien n’était très clair. Si je ne pouvais renier mon attirance, mon envie de lui… Je n’oubliais pas pour autant ce qu’il avait fait contre la mafia. Cette alchimie… elle repoussait ma raison. Elle l’éparpillait brutalement pour que je ne pense plus à toute cette folie. Non… Il n’y avait que Hell, ses prunelles ombragées et ses lèvres qui comptaient. Non, plus rien n’avait d’importance en dehors du goût de ses lippes et de ses mains qui s’accrochaient à ma carcasse. Je ne voulais plus qu’une chose à présent et il n’y avait plus rien de décent dans mon esprit. Rien qui n’impliquait pas le corps de Hell contre le mien.



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Dim 24 Juil - 23:37


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L’appréhension de l’après n’avait pas encore eu le temps de faire son chemin en lui, ses prunelles revenant à la rencontre des siennes alors qu’il la maintenait toujours contre la paroi de la douche. Si toute trace de ce désir brûlant s’était progressivement dissipé, la douceur déjà ressentie dans ce bureau au gala revenait à la charge. Sentiment étonnant, presque inhabituel pour lui et pourtant… Voilà tout ce qu’elle lui inspirait à l’instant alors qu’il l’observait dans les moindres détails lui écarter les quelques mèches de cheveux plaquées sur son visage. Elwyn se surprit même à esquisser un bref sourire, séduit par cet instant à la simplicité apaisante. Il ne voulait pas la lâcher, la laisser partir. Il n’avait qu’une seule envie : la garder égoïstement pour lui. Au Diable ce passé commun, cette histoire qui les avait déchiré, il refusait même d’y penser, niant cette réalité pourtant écrasante. Signe d’abandon, ses lèvres capturèrent les siennes pour prolonger le baiser, rendu plus appuyé mais d’une grande langueur, peau contre peau comme afin de profiter de ces derniers instants. Elwyn finit par mettre fin au baiser et se retira pour qu’elle puisse remettre pied à terre, éteignant d’une main le pommeau de douche. « Pas sûr que c'était recommandé par le Doc’ ça… »  Lâcha-t-il non sans un regard empli de malice, l’amusement lié à cette transgression venait jusqu’à étirer ses lippes. Toutefois, plus ses orbes se plongeaient dans les siennes et plus toute trace de cette brève boutade se volatilisa, laissant place une fois de plus à l’attrait irrépressible qu’elle exerçait sur lui. Une main fermement accrochée à son bassin, ses prunelles glissèrent sur elles, buttant ici et là sur ses courbes délicieuses. Signe que malgré leurs récents ébats Anje pouvait toujours susciter autant de gourmandise chez lui, sa lèvre inférieure se pinça d’envie avant de bien vite détourner son attention vers son ventre. Le pansement faisait peine à voir, complètement trempé et se décollant par endroits. Afin de le retirer correctement et mieux examiner sa cicatrice encore toute fraiche, Hell se recula très légèrement. La plaie refermée d’un rose vif tirait au toucher, lui extirpant une très faible grimace. La magie pouvait faire de belles choses mais il allait falloir faire attention à certains de ses gestes et peut-être ne pas répéter le même style de folies. « T’aurais de quoi le changer ? »  Demanda-t-il en reportant son attention sur Anje, ouvrant d’une main la porte de la douche. A présent que le désir incandescent ayant brûlé en eux était redescendu, une certaine fraîcheur commençait à l’envahir. Il se saisit des deux premières serviettes propres à sa portée. Une tendue à la belle tandis qu’il enroulait la sienne autour de sa taille.
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Mer 27 Juil - 18:39

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Immobiles durant quelques secondes, je posais doucement mes lèvres contre les siennes et il vint prolonger le baiser. Un baiser lent, expressif. L’impatience laissait place à une forme de délicatesse qui s’arrêta finalement.

Quand Hell me relâcha, mes mains allèrent essorer mes cheveux tandis qu’il éteignait l’eau. Mon regard ne put s’empêcher de glisser sur lui. Certes, cette cicatrice était imposante, mais elle ne retira rien à son charisme. Un sourire étira mes lippes observant le bombé de ses fesses. J’avais toujours aimé en particulier son postérieur… « Je suis sûre que le sexe à des vertus magiques pour la santé… » répondis-je innocemment. En réalité, il était certain que ce n’était pas conseillé. Même si Az travaillait bien, il m’avait dit qu’il lui fallait du repos dans les heures qui venaient. Je regardais son pansement en mauvais état après nos ébats. Il ne semblait pas avoir saigné. La plaie était bien cicatrisée et c’était un point important. Hell m’observa un instant, une de ses mains accrochées à moi. En l’espace d’une seconde, il réussissait à m’embraser de nouveau. Cela n’avait pas de sens… C’était une addiction. Je le regardais ôter le sparadrap qui dévoilait à présent une cicatrice, ce qui parvint à me retirer de mes pensées hasardeuses. « Oui, il m’a donné de quoi faire. » J’attrapais ma serviette, la passait dans mes cheveux avant de m’enrouler dedans. Un frisson parcourut mon épiderme alors que l’air frais venait dans la salle de bain. Je sortais de la douche et m’arrêtais devant le miroir pour m’attacher ma chevelure. Mon reflet trahissait ce que nous venions de faire. Mes joues étaient légèrement rosies, mes lippes un peu rougies. Je devinais quelques marques sur ma chair que Hell m’avait laissé de ses dents. Je lâchais un soupir avant de m’asperger mon visage d’eau fraîche. Il fallait que je me calme. Mes pensées et moi devions reprendre un minimum de contrôle pour prendre soin de sa blessure. J’enfilais un t-short trop grand et une culotte avant de sortir à mon tour de la salle de bain. J’attrapais ce qu’Azrael m’avait donné et m’adresse à Elwyn : « Je vais te mettre la potion et le bandage qu’il m’a laissé. Installe-toi dans le canapé, cela sera plus simple. »

Je le regardais s’asseoir, seulement vêtu du tissu en éponge autour de sa taille. L’ambre de mes prunelles courues sur son torse et son ventre. Certes, la plaie était visible, mais ne gâchait rien au spectacle qu’offrait l’ancien joueur de Quidditch installé dans mon sofa. Je venais me poser à ses côtés, repliant un genou et pivotant vers lui pour mieux accéder à sa blessure. Cette nouvelle proximité accéléra le rythme de mon palpitant. Il ne portait qu’une putain de serviette… Je me raclais la gorge puis attrapais les compresses et déposais plusieurs gouttes du remède. Je tamponnais ensuite doucement le stigmate encore frais. « Dis-moi si je te fais mal… » Je tentais de faire le plus délicatement possible mais ce n’était pas ma spécialité. Je restais une nana évoluant dans un univers de mecs avec un travail de mec… Je relevais le regard un instant vers Hell. Son souffle me frôlait l’épaule m’arrachant des frissons. J’attrapais le pansement et en retirais l’opercule. Je me concentrais pour positionner la partie non collante sur la blessure. Mes iris plongèrent dans les siennes et je soufflais doucement. « Encore merci de t’être interposé Hell. » J’avais bien conscience que cette blessure devait être la mienne. Que s’il n’avait pas agi, je ne serais sûrement pas dans le même état. Je me redressais pour déposer un baiser à la commissure de ses lèvres. Je restais certainement une seconde de trop. Parce que j’en avais envie. Parce que c’était peut-être la fin de ce rapprochement sans animosité. Je savais ce que nous réservait demain. Même pas les cinq prochaines minutes. Alors je laissais libre cours à mes besoins.
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Mer 27 Juil - 21:09


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Foutue addiction, foutue faiblesse, foutue attirance électrique… Qu’importait la façon dont Hell se plaisait à décrire ce qui le poussait irrémédiablement en direction d’Angel, les faits demeuraient les mêmes. La jeune Italienne possédait une emprise conséquente aussi bien sur son corps que son mental. Une double peine. Une peine si atrocement délicieuse qu’il en redemandait toujours. À peine avait-il eu satisfaction qu’Elwyn était prêt à repartir pour un tour. En compagnie d’Anje, la raison n’avait plus sa place. Ils semblaient tous deux graviter dans une bulle de réalité différente où seule cette alchimie persistait. Dès que leur corps entraient en contact, la magie opérait, les libérant un instant de toutes considérations autres qui auraient pu polluer l’instant. En relâchant son emprise sur son corps humide, Hell savait qu’il finirait par retomber dans la dualité de leur relation. La réalité finirait inexorablement par les rattraper tôt ou tard. Se cacher sous le jet brûlant d’une douche n’aiderait en rien, rendant même la séparation plus douloureuse alors qu’elle était déjà un déchirement conséquent à peine supportable.

L’euphorie de l’instant charnel échangé sembla flotter encore dans l’air après ce doux baiser partagé. Signe que le monde n’avait pour l’instant pas rencontré frontalement leur bulle d’euphorie, Hell laissa une petite plaisanterie briser le silence. La réponse fournie par Angel ne l’aida en rien à calmer le feu qu’elle faisait jaillir par sa simple présence. « Faut pas me dire ça à moi… » Souffla-t-il avec un petit rictus évocateur, ses prunelles glissant avec langueur sur ses courbes offertes en pâture. Il allait devoir se contrôler, se raisonner un maximum pour ne pas repartir dans ses vieux penchants. Sa blessure s’avérait alors être un élément de distraction suffisant pour tenter de passer à autre chose. La taille enveloppée dans une serviette après s’être rapidement essuyé, il observa la belle dans ses mouvements d’une profonde banalité. Pourtant, tout dans sa façon de faire et de se mouvoir éveillait en lui les souvenirs de leur relation passée. Ceux où, déjà à l’époque, l’épier dans des instants aussi triviaux lui apportait une profonde satisfaction. Il émit un bref son d’approbation quand elle lui demanda d’aller s’installer dans le salon, plongé dans cette nostalgie d’un passé dont certaines bribes semblaient revenir aujourd’hui. Toujours simplement vêtu de sa serviette, Elwyn prit place sur le canapé où tout avait commencé et repoussa dans un coin le plaid ainsi que le tee-shirt qu’elle lui avait précédemment fourni.

Ce simple instant où Anje récupéra le nécessaire pour le soigner, le laissant seul fit naître en lui tout un tas de questions laissées en suspens. Vaguement interrompu par sa soudaine proximité, l’ancien champion ne put résister au besoin de laisser ses prunelles s’abandonner à sa contemplation. Il y avait quelque chose de plus sensuel dans le fait de la sentir si proche sans pour autant que leur peau ne se touche mais il fallait résister… Faire abstraction de son palpitant qui s’affolait, de ses idées se brouillant, déviant lentement vers des scénarios plus charnels avant de les ramener à la réalité. Compte tenu de sa tenue, Hell ne pouvait se permettre le moindre écart et pourtant… Par Merlin qu’est-ce qu’il était tenté. « Ça va, j’ai connu bien pire. » Murmura-t-il sans broncher. La plaie maintenant cicatrisée ne faisait que légèrement le tirer en fonction de ses actions. En revanche, la délicatesse avec laquelle Anje le traitait ne l’aidait en rien à calmer cette envie brûlante de retrouver son contact. Comme enivré par l’odeur se dégageant de ses cheveux et la proximité de son cou, il semblait se rapprocher un peu plus d’elle. A l’instant où leurs prunelles s’entrechoquèrent, Elwyn se sentit impuissant face à ce besoin primaire de la toucher. Les mains fermement agrippées au tissu du sofa pour se retenir de venir la toucher elle, il l’observa faire avant de rencontrer une nouvelle fois ses ambres. Cette proximité, sa douceur et volonté d’être délicate avec lui, cette envie irrépressible de la toucher encore et toujours… Elwyn en avait la gorge nouée, le myocarde malmené par toutes ces réactions quasi-instinctives qui faisaient rage en son sein. A son murmure, il esquissa l’amorce d’un sourire qu’Anje vint embrasser. Il était foutu.

Comme un signal envoyé par la demoiselle, Hell ne la laissa pas repartir et glissa ses lippes contre les siennes dans un soupir de soulagement. Le baiser au début simple et bref en appela un second puis un troisième, l’Irlandais devenu tout bonnement incapable de lui résister. Céder à la tentation était une chose mais il devait se mettre certaines barrières. Hell s’autorisait alors à glisser ses mains dans son dos et sur sa nuque mais résistait à l’envie d’entraîner sa langue de la sienne dans un long balais qu’il savait insidieux. A la place il ne s’autorisait que quelques baisers, jouant de ses lippes, laissant ses mains effleurer la peau de ses cuisses sans jamais s’engager sur ce chemin glissant. « J’aurais pas supporté qu’il t’arrive quoi que ce soit. » Souffla-t-il entre deux baisers alors que ses doigts agrippèrent finalement ses fesses pour la faire venir sur lui. Face à sa propre incapacité à se raisonner, Hell vint appuyer son front contre le sien, quittant ses lèvres dans un profond soupir destiné à se remettre les idées en place. « Fuck Angel… » Souffla-t-il longuement en anglais, gardant obstinément les yeux clos bien que ses mains restaient fermement accrochées à ses courbes. Il refusait de la laisser repartir malgré tout le conflit ressenti au plus profond de lui. C’était frustrant de constater qu’en sa présence il perdait littéralement le contrôle, happé par son magnétisme naturel. « Comment tu fais pour me rendre systématiquement dingue comme ça ?! » Hell recula légèrement son visage du sien, la tête appuyée contre le dossier du canapé. Il laissa un instant ses prunelles azurées courir sur sa silhouette atrocement attractive malgré le large tee-shirt qu’elle portait et demanda à nouveau d’un air sérieux. « Pourquoi, après toutes ces années tu continues de m’obséder de la sorte ? » Une vraie question qu’il posait à la fois à Anje et à lui-même, littéralement paumé dans le dédale de ses sentiments pour la belle Italienne. Il avait mis tant d’énergie à enterrer son attraction sous une haine féroce et aveugle qu’à présent le voile levé, Hell ne savait plus quoi faire ni même comment réagir.
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Anjelica Zabini
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Sam 8 Oct - 19:06

Hell & Angel
⚜ Tried to hide it, fake it, I can’t pretend anymore ⚜

Hell. Il est mon enfer. Ce brasier dans lequel je me laisse tenter par le péché de la chair, de la luxure. Mais c’est plus fort, plus ardent qu’une simple attraction physique. Je le ressens au creux de mes entrailles. Il s’est logé dans ma carcasse, dans mon âme. flamme jumelle Tried to hide it, fake it, I can’t pretend anymore - AnjEL IV 1848932734Elwyn. O’Connor. L’Irlandais. Le joueur de Quidditch. Hell. Chacune de ses facettes était une addiction. Il n’était plus le même. Il me l’avait dit. L’ancien joueur de Quidditch… Un côté sombre, mordant que je n’avais pas encore rencontré. Un aspect de sa personne dans lequel je voulais plonger pour en ressortir avec lui. Ces derniers mois étaient mornes. Fade. J’avais beau tout faire pour allumer la flamme, l’étincelle qui avait tout rasé sur son passage n’était arrivée que lorsque Hell avait fait son retour dans ma vie. Notre relation n’avait rien de simple. Des sentiments étouffés par la colère lors de sa trahison. Des sentiments que je pensais éteints depuis des années. Pourtant, il n’avait suffi que d’une ouverture. Que d’une seule brèche pour que je m’y insinue. L’appel du manque. L’inconscient qui refait surface, qui ressurgit sans prévenir. Une addiction que j’ai tenté de repousser en vain. Ne dit-on pas que pour se soigner d’une drogue, il faut vraiment le vouloir ? Mon myocarde avait pris le dessus. Son rythme bâtait en écho de celui d’Elwyn. J’avais conscience des dangers. Des risques de notre passif. De ce que la Cosa Nostra penserait de tout cela. Je voyais déjà Luca me juger pour mes actes irresponsables. Mon patriarche se dire que je passais d’un traître à un autre. Pourtant une voix soufflait dans mon esprit. Un murmure intense et bien ancré : Envoie-les chier. J’avais déjà perdu beaucoup à cause de la famille… Un amour, ma dignité, la confiance. Même si je restais fidèle à ma famille, je sentais qu’une seconde chance était en train de s’offrir à nous. Je ne savais pas comment, ni même sous quelle forme, mais je voulais juste laisser mon instinct parler. Et il me disait distinctement de rester près de Hell.

Lorsque nos corps se séparaient, je ressentais comme une osmose entre nous. Comme si rien ne s’était passé durant ces dernières années. Que nous étions encore dans cette relation pas réellement définie, mais qui nous convenait à l’époque. Aucune gêne dans la nudité. Une plaisanterie. Une routine des plus plaisante… Je laisse un rire s’échapper d’entre mes lèvres à sa réponse, mais tout mon corps s’éveilla alors qu’il glissait son regard sur moi. Je lâchais un soupir tentant de me maîtriser. Ce n’était pas humain d’être aussi attirée par un homme. Il finit par s’éloigner pour retourner dans mon canapé. Quelques secondes où je tentais de me sermonner, de calmer mes hormones et de comprendre les émotions qui me traversaient. J’attrapais ce que Az m’avait laissé et retrouvait Elwyn. Toute tentative d’arrêter de ressentir cette attraction se retrouva être un échec alors que mes prunelles sombres coururent sur son torse.

Je prenais place à ses côtés, me concentrant sur sa plaie pour éviter de laisser mes pensées dérivées, perdues entre des idées peu sages et des questionnements bien trop sérieux. Il avait connu bien pire. Bien sûr. Quand on voyait la marque tracée dans son dos, celle que j’étais en train de panser devait presque le faire doucement sourire. « Parfait, je vais appuyer plus fort alors, juste pour t’emmerder. » Répliquais-je sur un ton taquin, mon regard malicieux se glissant dans son regard. Un regard envoûtant, addictif. Si je déposais un baiser à la commissure de ses lèvres, par envie, par besoin, Hell me rattrapa alors que je commençais à m’éloigne. Mon palpitant s’embrasa de nouveau. Sa bouche contre la mienne me rassasiait. Elle me faisait vibrer, m’éveiller. A chaque fois qu’il redéposait un baiser, c’était plus fort, plus intense. Le fil de mes émotions était totalement emmêlé. Je ne savais même plus où était le début ou la fin. Ses mains glissaient dans mon dos, sur ma nuque. Les miennes s’accrochèrent presque délicatement à son cou. Mon cœur se serra à sa phrase. Je le laissais m’entraîner sur ses cuisses alors que ce rapprochement ravivait toutes mes envies. Ma respiration devenait erratique. Son front contre le mien, je soufflais à mon tour. « J’ai vraiment eu peur pour toi quand tu es tombé à terre. Il y avait tellement de sang… » Une plaie que j’avais tenté de comprimer à l’aide de mes mains sans réellement y parvenir. Sa question me laissa silencieuse. Que répondre ? Je ressentais la même chose, le même besoin de lui. Malgré tout ce qu’il avait pu arriver entre nous. Toutes ces accroches… Mes doigts frôlaient doucement l’arrière de sa nuque alors qu’il recula, s’appuyant au canapé. Seconde question. Mon regard l’observait. De ses prunelles, il glissa à sa bouche tentatrice, à son cou… son torse. Jusqu’au creux de son membre cacher par la serviette, non loin de mon intimité. Je prenais une inspiration profonde pour la libérer, relevant mes iris pour les planter dans les siennes. « Je ne sais pas… » J’appuyais sur ma poitrine côté cœur, retirant une de mes mains de son cou. « C’est là. C’est ancré. Je ne sais pas l’expliquer. » dis-je en italien. Ma langue maternelle était bien plus facile d’accès quand j’avais besoin de m’exprimer d’une façon plus intime, plus profonde. Les mots me venaient avec plus d’aisance même si je n’avais pas réellement d’explications à ce que nous ressentions l’un pour l’autre. « Peut-être même que ce n’est jamais parti. » Un murmure que je peine à prononcer. Pourtant je me demande si ce n’est pas la vérité. Une évidence. Des sentiments que nous avions éteint dans la précipitation. Que nous nous interdisions parce que nous n’avions pas le droit. Cette pression de la Cosa Nostra… Elle était au-dessus de nos épaules, de nos têtes. Elle ne nous lâcherait pas. Nous le savions tous les deux. Pourtant, il n’y a rien de plus tentant que l’interdit. « Hell… Et si… » Et si ? On envoyait tout balader ? Et si on recommençait ? Un nouveau murmure transperça mes lippes aussi vite qu’ils traversèrent mes pensées. « Et si on lâchait prise ? » Ma main caressa doucement sa joue, le carré de sa mâchoire. J’avais besoin de son contact. Tout autant que j’avais besoin de cette accalmie entre nous. Elle m’apaisait. Je me sentais bien, là, assise sur ses genoux, son odeur enivrante autour de moi. Sa chaleur. J’aimais sentir ses doigts qui s’accrochaient à mes hanches. Qui ne voulaient me laisser partir également. Bordel, je le voulais, Lui. Tout entier.
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Nobody Can Save Me
I'm dancing with my demons. I'm hanging off the edge. Storm clouds gather beneath me. Waves break above my head. Headfirst hallucination
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Dim 9 Oct - 21:07


Tried to hide it, fake it, I can’t pretend anymore
❝ AnjEL IV - Début mars 2021 ❞

En présence d’Anje, c’était comme si Elwyn n’avait d’autre choix que celui de sombrer. Qu’importe avec quelle force il luttait pour ne pas se faire entraîner dans son sillage, l’ancien champion était happé par la belle italienne. On aurait pu lui faire ingurgiter un filtre d’amour qu’il n’y aurait vu que du feu tant sa simple présence réveillait une obsession entêtante que rien ne semblait en mesure d’apaiser. Seul son contact charnel s’avérait en mesure d’étouffer son désir ardent, du moins pendant un temps avant que le besoin et l’envie ne se réveillent à nouveau, toujours aussi brûlants et vifs. Il n’y avait rien à y faire. Elwyn avait beau lutter, tenter de la fuir, se convaincre qu’il devait la détester, la réalité s’imposait à lui dans toute sa violence cruelle. Anjelica Zabini l’attirait. Elle n’avait eu de cesse de le séduire. En dépit des années, de sa trahison, de la nature plus que spéciale de leur relation ainsi que des souvenirs jaillissant à son simple contact, la fascination demeurait intacte comme au premier regard. Bien plus qu’une simple attirance physique, Elwyn ne parvenait à exprimer ce qu’il ressentait en sa présence. L’Amour semblait presque trop effrayant pour décrire les sentiments assaillant son enveloppe tandis que désir paraissait bien fade en comparaison. Non, c’était intense, complexe, presque écrit dans son ADN. Comme s’il n’avait pas le choix. C’était Elle. C’était Eux. A présent qu’ils s’étaient retrouvés à la course puis plus intimement à la soirée mondaine, Elwyn savait qu’il était foutu. L’éviter, noyer son envie d’elle dans l’alcool et la drogue n’avaient marché qu’un temps. Irrémédiablement son corps l’avait ramené à elle. Il avait atterri dans ce bar, dans un de leur repère sans trop savoir comment. Le pourquoi, lui, ne pouvait pas être plus clair. S’interroger sur la nature du pourquoi relevait même de l’insulte à son intelligence à ce stade là. Elwyn n’était pas dupe. Quand bien même souhaitait-il tuer dans l’œuf tout début de rapprochement sérieux entre eux, il savait pourquoi ses pieds l’avaient mené jusque là. De la même façon qu’il s’était efforcé de travailler sans relâche, ayant recours à d’importantes quantité d’alcool et de drogue pour ne pas laisser aller son esprit à certaines rêveries, son corps lui n’était pas du même avis. Il la voulait elle.

Un souhait exaucé. Une envie rassasiée. Un rapprochement obtenu au prix de sa santé et sécurité physique. Il avait écopé d’une nouvelle cicatrice juste pour être en sa présence. Une marque qui serait à présent à jamais associée à ces retrouvailles charnelles sous la douche. Il n’y avait qu’elle pour la mettre dans pareil état. Le pousser dans ses derniers retranchements, le provoquer et imposer ses conditions. N’importe quelle autre demoiselle aurait eu droit à son indifférence mais pas Anje. Anje était spéciale. Anje avait toujours été son point faible avec son caractère bien trempé, sa façon d’illuminer une pièce par son sourire et son franc parler. Elle n’était pas comme toutes les autres qu’il semblait faire tomber comme des mouches sur son passage. Elle s’intéressait à lui pour lui. Elle le voyait lui. Sa bouffée d’air frais, salvatrice petite Anje. Comment la laisser filer ? Comment ne pas la rattraper à son geste en apparence si innocent mais pour eux hautement significatif ? Motivé par le besoin viscéral de la sentir contre lui à nouveau, ses lippes s’emparèrent des siennes. Ils venaient à peine de se quitter que le désir de la retrouver se faisait déjà sentir. Le souffle court entre deux baisers, les aveux d’affection à demis-mots trouvaient leur place. Comme en réponse à ses propres mots, ceux d’Anje affolèrent son myocarde. Peur pour lui… C’était bien plus que de simples propos, bien plus qu’une banale idée. La perspective qu’elle puisse réellement tenir à lui, qu’il soit empêtré dans cet attraction complètement déraisonnée l’obligèrent à quitter ses lippes pour se remettre de ses émotions. Ses questions étaient sincères alors même que l’avoir face à lui, sur ses genoux, la sensation de ses doigts courant sur sa nuque lui arrachant de longs frissons. Un paradoxe. Impuissant il constatait son pouvoir, devenu incapable de lutter, de lui résister plus longtemps. Malheureusement, la réponse fournie par Anje ne l’aida guère. Ancré. Ça ne serait peut-être même jamais parti… Il avait l’impression d’entendre Maxime. Si elle pouvait l’entendre, la louve jubilerait et lui lancerait un regard taquin plein de suffisance. Lui qui s’était évertué pendant des semaines à nier l’évidence, refusant les paroles de sa meilleure amie… Voilà que la principale concernée tenait un discours similaire. A croire qu’elles s’étaient donné le mot toutes les deux.

Le choc arriva cependant à cette proposition. Le suspens passé du premier « et si », ses prunelles océan ancrée dans son ambre, suspendu à ses lèvres, sa question le laissa songeur. Décidément ! Max devait y être pour quelque chose, c’était pas possible autrement ! La gorge nouée, son attention se perdant dans le vague, il ne savait que répondre. Son coeur s’emballait à l’idée de lâcher prise, de la retrouver, de faire table rase du passé. Son cerveau lui, refusait d’admettre que ça puisse être si simple. Il trouvait tout un tas de raisons pour ne pas se lancer, pour vouloir, une fois de plus fuir au détriment de son bonheur qu’il pensait ne pas mériter. L’orage revenait. Il pointait le bout de son nez. Dans un profond soupir las, Elwyn murmura enfin en revenant capter ses prunelles, la souffrance se lisait aisément dans le tumulte de l’océan que ses iris renfermait. « Je suis si fatigué… » Phrase à double sens. Nouvel aveux à peine dissimulé du trouble l’agitant jusqu’au plus profond de ses entrailles. Il était éreinté. Fatigué par cette soirée s’étirant. Fatigué des suites d’une consommation excessive d’alcool et de drogue. Fatigué par l’impact de sa blessure sur son corps déjà mis à l’épreuve. Fatigué d’avoir fui des semaines durant la présence d’Anje. Fatigué par tout ce travail acharné qu’il s’était imposé pour l’extraire de ses pensées. Fatigué d’avoir à lutter contre l’attirance indéniable qu’il éprouvait pour elle. Fatigué de se mentir à lui même. Fatigué de lutter pour la haïr quand son enveloppe toute entière hurlait pour la retrouver. Son cerveau disait non tandis que son corps provoquait la rencontre. Un conflit dans lequel il ne voulait plus gaspiller d’énergie. Un conflit stérile engendrant plus de souffrance que nécessaire. Aussi douloureux que cela puisse être Maxime avait raison -ouai, je sais, BIG TIME !!!. Si juste après qu’Anje soit partie de son atelier, sa meilleure amie lui avait suggéré de s’autoriser une seconde chance avec elle, Hell avait suffisamment été têtu pour refuser l’idée. Pendant des semaines il s’était évertué à la fuir, persuadé que cette altercation serait la dernière. Comme l’ancien champion l’avait fait des années durant, il remettrait de la distance entre eux quitte à retourner en Irlande pendant un temps. La revoir semblait inenvisageable alors qu’à présent la simple idée de la quitter s’avérait être un déchirement. Dans un nouveau soupir, le milliardième de cette soirée, ses paupières se fermèrent tandis qu’il glissa ses mains sur le bas du dos d’Anje pour l’attirer contre son torse. Son visage vint trouver la chaleur rassurante du creux de son cou, s’enivrant par la même occasion de ses effluves enchanteresses. Les bras enroulés autour de sa carcasse dans une douce étreinte, le nez chatouillé par le contact de sa chevelure poudreuse, Elwyn s’abandonna à ce contact. Pour cette nuit il ne voulait pas penser à tous les détails qu’impliquerait un « lâcher prise ». Il s’autorisait à être bien en sa présence. C’était déjà énorme. Un pas après l’autre et ils pourraient peut-être espérer avancer vers du mieux.
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Tried to hide it, fake it, I can’t pretend anymore - AnjEL IV
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