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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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Flying high, flashing eyes || ft. Solveig & Astrid :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
Anonymous
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Jeu 15 Juil - 21:38
Flying high, flashing eyes || ft. Solveig & Astrid AstridSolveigWillou

Flying high, flashing eyes


10 septembre2020

Ah, les jumelles ! Elles m’en avaient fait voir, depuis qu’elles étaient petites… heureusement qu’en grandissant, elles avaient pas mal changé, parce qu’au début, j’avais eu beaucoup de mal à les différencier toutes les deux !
Quand Fynn m’avait demandé d’être le parrain de Solveig, je n’avais pas hésité. Mais il me semblait que s’il m’avait demandé d’être le parrain d’Astrid, j’aurais accepté aussi. J’aimais beaucoup les deux filles et je m’étais bien souvent comporté avec l’une comme avec l’autre.
Mais je n’avais pas vu le temps passer… c’était un peu comme avec mes propres enfants : on avait à peine eu le temps de se retourner qu’ils avaient été en âge d’entrer à Poudlard… et puis le temps avait filé, bien trop vite, et Marcus était déjà à l’université. Lui aussi avait eu l’occasion de passer du temps avec les jumelles, il faut dire, aussi, qu’ils avaient presque le même âge. C’était sans doute une sorte d’avantage pour qu’ils puissent avoir des choses en commun, tous les trois. Septima était bien plus jeune mais je m’étais toujours dit que, comme elle n’avait pas de soeur et que ce n’était pas rose tous les jours avec son frère, Septy pourrait peut-être prendre Astrid et Solveig un peu comme des références ou des exemples…

C’était agréable de repenser au passé, parfois. A ces moments-là, en tout cas. Ce n’était pas par nostalgie ou pour comparer le passé et le présent, mais juste parce que les bons souvenirs étaient une excellente façon de trouver le sourire.

Certaines personnes ne me connaissaient que comme le chef des oubliators, une sorte de bourreau de travail sans peur et sans reproche, d’autres me voyaient comme le mangemort politicien qui siégeait au Conseil d’Administration, un homme sérieux et peut-être un peu dangereux, d’autres encore se souvenaient de moi comme d’un homme à femmes... bref, en soi, je ne pouvais rien démentir de tout cela, mais c'était terriblement réducteur.

Cette année, avant leur rentrée académique, c'était un côté de ma personnalité que seules les personnes faisant partie de mes proches connaissaient que je mettais en avant. Il fallait dire, aussi, que c'était une rentrée particulière... et qu'elles avaient vingt ans.
Au cours de toutes les années où j'avais pu les voir grandir, je m'étais senti plus proche de caractère de Solveig, d'ailleurs, elle était à Serpentard, la maison par laquelle j'étais passé, moi aussi. Mais cela ne m'empêchait pas d'apprécier Astrid également. Les deux filles étaient, à leur manière, très attachantes.

Un peu avant la reprise des cours, donc, comme cela m'était déjà arrivé par le passé, j'avais convié les deux soeurs à partager un repas avec moi, dans un petit restaurant du Chemin de Traverse, afin de discuter un peu ensemble avant qu'elles ne se replongent à plein temps dans leurs études. En effet, durant l'année scolaire, il était toujours un peu délicat de proposer à des étudiants de sortir un peu de leur routine d'études, alors forcément, mieux valait anticiper.
Et en tant que parrain de Solveig, je voulais aussi profiter de l'occasion pour lui offrir ce dont elle pouvait avoir besoin, en plus de lui payer le resto. C'était normal, à mes yeux, cela faisait partie de ce qu'on était en droit d'attendre de moi. Ce qui était peut-être un peu moins "normal", c'était que je faisais quasiment toujours la même chose pour Astrid, comme si j'étais le parrain des deux soeurs. Je devais marquer la différence, mais il arrivait encore que je fasse comme quand elles étaient toutes petites.

Et ce jour-là, quand elles arrivèrent au rendez-vous, je les accueillis toutes les deux à bras ouverts, heureux de les voir. Les embrassades n'étaient pas quelque chose que j'affectionnais particulièrement, mais j'avais peut-être un peu besoin de ce genre de contact chaleureux, comme pour me donner l'impression que je n'étais pas juste un mauvais mari, mais que je pouvais être un type bien aux yeux de certaines personnes qui comptaient pour moi.

« Hello les filles... » Oui, ça se sentait que j'étais heureux de les voir et que l'idée de passer un moment avec elles me faisait plaisir. « Vous allez bien ? »

J'avais réservé notre table pour que nous puissions être confortablement installés. La cuisine ici n'était pas de la fine gastronomie : on avait toujours une assiette bien remplie d'un très bon plat italien. Ce n'était pas comme les restaurants où on vous sert une assiette aux trois-quarts vide en vous affirmant que c'était là un mets très délicat. Je préférais manger italien et ne pas sortir de là en ayant envie d'aller me chercher un hot dog sorcier ou un hamburger magique.

« J'ai commandé du prosecco pour l'apéritif, j'espère que ça vous ira à toutes les deux ? » Ce n'était pas vraiment fort et ça se laissait boire facilement. C'était une valeur sûre que même les mafieux préféraient aux cocktails un peu trop colorés.

Notre table était ronde, comme pour nous mettre tous les trois sur un pied d'égalité. Et cela me convenait tout à fait.
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Anonymous
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Mer 21 Juil - 22:29
Déjeuner en famille

L’invitation à déjeuner de William tombait à point nommé. Solveig entrait dans cette période critique avant la rentrée, ponctuée de crises d’angoisse et de réveils nocturnes. Avait-elle bien acheté la plus récente réédition du livre de Droit Magique - la réponse est oui ? Sa baguette se trouvait-elle bien dans sa boite, posée sur le coin droit de son bureau - la réponse est encore oui ? Sa robe était-elle bien repassée dans son armoire - la réponse est toujours oui ? Une multitude de questions aussi stupides les unes que les autres lui polluait constamment l’esprit. C’en était devenu une habitude. Elle avait beau être une excellente élève et se plaire - peut-être un peu plus que de raison - dans ce qu’elle faisait, elle était toujours submergée par son anxiété maladive. Et si elle n’avait pas bien compris ce chapitre épineux de l’histoire du droit ? Si sa moyenne chutait ? Ces questions pouvaient se décliner pour tous les enseignements. Et même l'occlumancie n'arrivait à l'apaiser.

Solveig se devait de laisser de côté ses états d’âme pour ce repas. Elle n’avait aucune envie d’accabler Astrid et William. D’autant plus qu’en si bonne compagnie, elle ne pouvait que se sentir mieux. À leurs côtés, ses angoisses s’évanouissaient. Elle regrettait de ne pas avoir la chance de partager plus de ces moments privilégiés avec eux. Il lui était impensable de se permettre une telle distraction pendant l’année scolaire. Cela lui coûterait sans aucun doute de précieux points. Solveig secoua la tête. Elle devait arrêter de penser à Poudlard, et encore moins ce jour-là. Elle posa ses deux mains sur le lavabo de sa salle de bain et se détailla dans la glace. Elle risqua de sourire à son reflet, mais il avait l’air tellement faux que son parrain et sa sœur décèleraient instantanément la supercherie. Elle soupira et son sourire disparut avec son souffle. Ils étaient habitués à ce qu’elle tire la tronche, n’est-ce pas ? Ils ne s'en formaliseraient pas.

L’heure du rendez-vous approchait. Solveig tapa frénétiquement à la porte de la chambre d’Astrid.

« Dépêche-toi, on va être en retard ! »

Elles n’allaient définitivement pas être en retard. Elles étaient même largement en avance. Malheureusement, Solveig était particulièrement pointilleuse avec la ponctualité - au point d'arriver au moins une demi-heure avant chacun de ses rendez-vous - d’autant plus lorsqu’il s’agissait d’un déjeuner avec son parrain. Il était ce qui se rapprochait le plus de ce que devait être un père à ses yeux. Bien sûr, elle n’oserait jamais lui avouer - son propre « père » saurait se mettre dans une colère noire, juste pour le plaisir, en connaissant cette information - mais, finalement, elle n’en avait pas le besoin. William n’avait pas l’air d’avoir besoin que l’on pose des mots exacts sur leur relation et Solveig s’en contentait bien volontiers.

Lorsque Astrid fut - enfin, selon Solveig - sortie de sa chambre, elle enfila son trench noir et se dirigea d’un pas assuré vers l’adresse indiquée. Elle marchait tellement rapidement qu’elle dut, à plusieurs reprises, vérifier que sa sœur la suivait bien. Elle l’entendit plusieurs fois lui demander pourquoi elle pressait tellement le pas. Elle lui répondit uniquement avec un sourire énigmatique. La vérité était qu’elle avait besoin de voir son parrain. Au-delà du stress de la rentrée, son esprit était embrouillé par d’autres idées... obscures. Depuis deux ans qu’elle était arrivée à Poudlard, elle prenait conscience d’un tout nouveau monde, bien différent de ce qu’on lui avait inculqué. Et elle s’y plaisait. Un peu trop. Et c'était à l'encontre des dogmes de son entourage. Elle prenait une direction à l’opposé des croyances de sa famille. Son parrain était le seul à pouvoir la ramener sur le droit chemin. Elle se rendrait peut-être compte que ses pensées n’étaient qu’une hérésie, ou simplement le fruit d’une rêverie de jeune adulte. Il était son dernier espoir.

Enfin arrivées au restaurant, Solveig n’était pas étonnée d’y voir William déjà installé. Elle l’étreignit prestement dans ses bras en guise de bonjour. Les embrassades la mettaient particulièrement mal à l’aise, mais, bizarrement, elle était moins effarouchée lorsqu’il s’agissait de son parrain.

« Très bien ! »

Les sonorités aiguës de sa voix ne laissaient aucun doute sur le mensonge qu’elle venait de prononcer. Elle toussota pour reprendre sa voix normale.

« Merci de nous avoir invitées en tout cas. »

Elle s’installa à table en se délectant déjà du délicieux repas qui les attendait. Les odeurs de cuisine italiennes lui titillaient les narines, ce qui lui ouvrit l’appétit, malgré son estomac noué depuis plusieurs jours. À l’annonce du début des hostilités, un léger sourire étira la commissure de ses lèvres.

« Parfait pour moi. »

Elle n’était pas vraiment friande d’alcool en temps normal, mais, finalement, cela ne pourrait pas lui faire de mal. Elle pouvait bien faire une entorse à son régime strict qui avait pour but de garder - voire améliorer - toutes ses capacités cognitives en éveil. En attendant d’être servis, elle entama la conversation.

« Alors, quelles sont les nouvelles ? »

La question était ouverte. Elle n'allait décemment pas lui demander : « Comment vont nos parents ? Ils ont décidé de nous accorder du crédit cette fois-ci ? ». De toute manière, elle connaissait déjà la réponse.
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Anonymous
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Dim 1 Aoû - 12:32
ASTRID LIV ESKIL
stuck to the ground


When was it over ?
When was the moment, you knew?

— i’ll never get over the fact, that you’ll never love me.

Quand a-t-il su ? Quand a-t-il décidé que ses filles, ne seraient plus siennes ? Que jamais elles ne liraient la fierté dans son regard. Même quand elles développèrent leurs talents, toutes deux en matières respectives. Papa n’avait jamais été fier.

Ce moment où tout bascula. Une décision avait été prise. Peut-être aurait-il pu choisir une autre option. Peut-être aurait-il pu se dire que ce n’était la faute des jumelles, si leur sang pur, n’était sien. A ses yeux, elles étaient fautives. Elles étaient l’image d’un amour qui ne fut qu’unilatéral. Une scission s’était créée entre Else et Finn, les jumelles avaient été répudiées.
Astrid se questionnait régulièrement, sur les intentions de celui qu’elle appelait Père.

Elle ne savait pas. Elle ne comprenait pas. Comment être si en colère avec des poupons ? Poupons qui jamais n’eurent le choix. Elles étaient nées, tel était leur plus grand pêché. Lui, si fier de voir sa femme donner naissance à des jumelles. Lui, si dévoué les premiers mois. Lui, qui rêvait d’avoir une lignée forte. Elles étaient l’image de cette trahison, qu’il ne pouvait pardonner. En leur donnant la vie, Else avait maudit les deux enfants.

Et la pièce tournait, et sa tête tournait. Ses pensées se mélangeaient. Les murs paraissaient trembler. Son crâne était sur le point d’exploser, tout comme son cœur. Comme si on le compressait, et que ses poumons, ne trouvaient plus la force de se gonfler. La vérité était trop pesante. Sa famille, brisée, posait ce poids sur ses épaules et de temps en temps, il paraissait insurmontable. Comme une montagne, que jamais elle ne serait capable de grimper. Pourtant, la montée était essentielle. La montagne, elle devait dépasser, mais comme gelée sur place, elle ne pouvait bouger. Incapable de faire le moindre pas, elle restait statique.
L’angoisse avait pris part de son être, et elle n’arrivait à s’en défaire.

La nuit avait été longue. Astrid, sachant qu’elle devrait faire bonne figure le lendemain, s’était laissée aller dans ce cercle vicieux qu’était l’anxiété. Maladie qu’elle partageait avec sa sœur, depuis leur plus tendre enfance. Bien que l’une n’en parlait réellement à l’autre, elles savaient toutes deux le fardeau qu’elles portaient quotidiennement. Un regard suffisait. Comme si chacune était présente dans le cerveau de l’autre.

Astrid avait tenté au mieux de cacher les dégâts de la nuit précédente. Des glaçons posés sur le visage, elle espérait pouvoir faire dégonfler ses yeux. Puis sous une couche fine de maquillage, elle avait dissimulé le reste. Elle peaufinait son camouflage, lorsque Solveig s’impatienta. D’un tour de la main, la poignée s’actionna, la laissant s’adresser à sa sœur sans avoir à crier.

« On a de l’avance, comme d’habitude. »

Faisant glisser un dernier coup de crayon sur ses lèvres, elle quitta sa chambre, pour rejoindre la mine inquiète de Solveig. Elle s’approcha, prenant ses mains entre les siennes.

« Tout ira bien, Sol. Tu peux respirer. C’est juste tonton Willou. »

Elle lui souriait, se rappelant du surnom qu’elles lui donnaient enfants. Astrid n’était capable de supporter de voir sa sœur dans cet état. Elle pouvait ressentir son stress fendre ses entrailles. Sans même un mot, elle savait.

Glissant dans ses bottines, elle s’installa sur ses talons, lui permettant de gagner quelques centimètres supplémentaires. Elles se mirent rapidement en route, arrivant à l’endroit sans tarder. William était déjà présent, assis à la table qu’il avait sans doute réservée. Le rejoignant sans attendre, Astrid regarda sa sœur étreindre son parrain. Elle ne put s’empêcher de ressentir un petit pincement au cœur, sachant pertinemment que leur lien était bien plus fort que celui qui la liait à William. Après tout, il était le parrain de Solveig, et non le sien.

« C’est un plaisir de te voir William, merci pour cette invitation, elle nous fait à toutes deux chaud au cœur. »

Un doux sourire peint sur le visage, elle vint l’étreindre à son tour. Elle le sera fort contre elle, car bien qu’ils soient moins proche, il avait toujours représenté pour elle, un refuge. Un allié de taille, un endroit où elle se sentait en sécurité.

« Très bien. J’ai hâte de retrouver les bancs de Poudlard. »

Aucun besoin d’énoncer la raison de sa hâte, William connaissait leur situation familiale sur le bout des doigts. Peut-être ignorait-il la vérité sur le sang des jumelles. A vrai dire, elles n’en savaient rien. Jamais n’en avait-il parlé avec Astrid en tout cas. Après tout, l’homme était un ami d’enfance d’Else, peut-être lui avait-elle dit. Ou peut-être que Finn l’en avait empêché. Qu’en savait-elle ? La vérité, au sein de cette famille, était toujours évitée.

Un hochement de tête répondit à sa question, avant que Solveig n’ouvre les festivités. Elle ne la connaissait que trop bien, sachant pertinemment le sens caché de sa question. Pourtant, elle l’avait laissé ouverte, tentant peut-être de cacher les indices.

« Tu as profité de ton été ? De notre côté, il fut… Mouvementé. » Sourit l’enfant. « Je suis repartie en Afrique, pour en apprendre un peu plus sur leur façon de pratiquer la magie. C’est vraiment fascinant ! » Et voilà que sans qu’on lui ait demandé, Astrid avait monopolisé la parole, comme si elle craignait que William ne parle de leurs parents. « Tu t’y connais, sans baguette ? »

Sujet que jamais elle n’aurait entretenu avec ses tendres parents, de peur qu’ils ne leur demandent de leur apprendre. Loin d’être d’accord avec leur méthode, elle refusait de leur donner plus de pouvoir qu’ils n’avaient déjà.

« Je ne sais pas si je t’avais dit, mais je vais essayer de trouver un stage à Saint-Mangouste cette année. Je compte demander à un de mes professeurs de m’épauler. Monsieur Asclépiades, peut-être le connais-tu ? Je crois qu’il se prénomme Phobos. »

Et voilà qu’elle lançait un regard à sa sœur, lui hurlant silencieusement SOS. Elle ne pouvait s’arrêter de parler, anxieuse de la tournure que pourrait prendre la discussion.

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Anonymous
Invité
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Lun 16 Aoû - 15:06
Flying high, flashing eyes || ft. Solveig & Astrid AstridSolveigWillou

Flying high, flashing eyes


10 septembre2020


Partager un moment avec ma filleule et sa sœur jumelle, c’était quelque chose d’important. On n’avait pas très souvent l’occasion de le faire et cela constituait donc des moments privilégiés ensemble. Nous avions toujours eu l’habitude de passer du temps tous les trois, parfois avec mes enfants, aussi. Cela dépendait des occasions et des situations, mais j’avais toujours apprécié passer du temps avec les jumelles. Au restaurant, dans un parc, un musée, une ville, à la campagne… C’était chaque fois l’occasion de passer du bon temps ensemble et c’était tout ce qui comptait.
Aujourd’hui, ce restaurant italien allait nous permettre de partager un bon moment. J’attendais les filles en étant déjà attablé, et elles ne tardèrent pas, fidèles au poste et bien ponctuelles.

Solveig, ma filleule, était vite venue me saluer, bientôt suivie par sa sœur, Astrid. A moins qu’elles ne soient arrivées en même temps ? Je devais avouer que c’était toujours une belle surprise de constater la ponctualité des personnes que j’invitais. Mais les sœurs Eskil étaient comme cela, après tout. Bien élevées, ponctuelles, agréables…
Il y eut une brève étreinte avec chacune d’elles, ce qui avait tendance à faire chaud au cœur, c’était le genre de choses dont j’avais besoin, surtout ces derniers temps. Les filles savaient bien qu’Elianor était partie et je me doutais qu’elles devaient bien savoir que je ne devais pas me sentir spécialement au top par rapport à cette situation.
Solveig amorça en me posant une question sur les dernières nouvelles, mais Astrid embraya très vite en se transformant en véritable moulin à paroles. Elle n’arrêtait plus, comme si elle s’était retenue de parler durant un temps fou pour garder un tas de choses à me dire.
« Doucement, Astrid… on a tout notre temps, tu peux ralentir un peu ! » J’eus un sourire un peu triste. « Eh bien ! ça a l’air intéressant, Astrid ! Tu te passionnes à ce point pour la manumagie, c’est une très bonne chose… Et toi, Solveig ? Tu es allée en Afrique également ? »

Si je m’y connaissais en magie sans baguette ? Pas énormément, en réalité… Je connaissais les bases théoriques, bien sûr, mais je n’avais jamais vraiment pratiqué. Il fallait dire qu’à Durmstrang, ce n’était pas vraiment quelque chose qui se faisait, nous étions plutôt dans les notions de combats, de duels, avec ou sans magie… Et j’avais toujours aimé cela. J’aimais me défouler en menant à bien des duels, en frappant là où ça faisait mal… mais la manumagie… je devais reconnaître qu’à part les quelques trucs basiques que faisaient tous les sorciers, je ne me focalisais pas vraiment dessus. A tort, peut-être.

« Mon été… ça a été un peu chaotique. » Je ne tenais pas à me confier aux deux filles sur ma vie privée, notamment mes soucis de couple, mais il était clair que cela avait beaucoup influencé la période estivale pour moi… J’étais perdu, en fait, mes sentiments pour Elianor, le fait d’avoir tout gâché, le fait de la retrouver, de nous avouer qu’on tenait encore l’un à l’autre, qu’on s’aimait… J’étais un peu paumé, par rapport à tout cela.
C’était délicat d’aborder le sujet, surtout avec les personnes qui connaissaient ma femme, ma famille… Je ne pouvais pas dire les choses n’importe comment et je devais garder une certaine réserve, par respect pour mon épouse, surtout. « J’ai pu avoir une… discussion avec Eli. »
On ne pouvait pas appeler ça autrement, au fond, puisque nous avions parlé et que nous avions décidé d’opérer quelques changements pour trouver des solutions. Mais je ne pouvais pas entrer dans les détails car, de toute façon, même si le sujet avait été mis sur le tapis, il n’y avait pas eu de réel changement depuis… Je vivais toujours seul au manoir Ombrage, tandis qu’Elianor était dans cet appartement qu’elle avait pris. Septima était rentrée en sixième année à Poudlard au début du mois et Marcus ne tarderait pas à rentrer en 2e année à l’université… Tout cela ne me rajeunissait pas, mais c’était tout de même beau de voir le chemin parcouru…

Et puis Astrid, décidément bien bavarde aujourd’hui, enchaina en parlant de son stage à Sainte-Mangouste. Elle évoqua aussi Phobos Asclépiades, qui était à Poudlard en même temps que moi, mais une année en-dessous.
« Oh oui, je le connais. Sang pur, grec et un peu abrupt depuis la perte de sa femme et de son fils. Nous nous connaissons depuis des années, en fait. » Mais Phobos ne partageait pas les mêmes idées que moi. Cela dit, je pouvais comprendre. Son fils avait été tué par un mangemort, ce qui poussait Phobos à faire un amalgame de tous les mangemorts… En réalité, je n’avais pas la moindre idée de qui avait pu faire cela… Parce qu’un mangemort qui tue un adolescent sorcier de sang pur, c’était quelque chose que je trouvais terriblement lourd… peut-être qu’il faudrait enquêter là-dessus, même si cela remontait à la grande bataille de Poudlard… « Il est d’accord pour t’accueillir en stage dans son service ? »
Helios avait eu l’occasion de faire un stage là, d’après mes souvenirs, et c’était une bonne chose, me semblait-il. Phobos, sous ses airs de sorcier dur et fermé, était un bon médicomage, qualifié et compétent. Il avait soigné Septima après les événements de la soirée étudiante où le Blood Circle était intervenu… Et je lui étais reconnaissant pour ça. C’était sans doute le médicomage à qui je confierais le plus facilement les personnes à qui je tenais.

« Et toi, Solveig ? Vous avez des stages, en droit magique ? Tu dois suivre un avocat ou venir au Magenmagot ? » Si elle devait venir en stage au Ministère, ce serait l’occasion pour moi de la voir plus souvent, très certainement. Je ne savais pas si c’était le cas, mais ce serait une bonne chose. En tout cas, ça m’aurait plu, songeais-je, de pouvoir voir ma filleule plus souvent et dans un cadre un peu différent de ce qu’on pouvait avoir habituellement.

Le serveur nous amena les coupes et le prosecco, pour nous servir les apéritifs. Il amena aussi une assiette de petites choses à grignoter, des gressins, des olives, etc.
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