Un message urgent vient d'arriver au QG des mangemorts, un mage noir vient de réussir à s'échapper d'une prison du Blood Circle. D'après son message, il est seul dans la campagne anglaise, en sale état et poursuivi par des moldus bien décidés à l'abattre. Aussitôt, une mission sauvetage est décidée, le mangemort a peut-être en sa possession des informations importantes sur l'organisation moldue, hors de question de perdre cette opportunité d'en apprendre plus sur leurs plans.

Tobias est appelé pour diriger cette mission. Rapidement, il a été décidé qu'Astrid l'accompagnera. La sorcière a beau être jeune, elle est habituée à utiliser son don pour récupérer des informations auprès de mangemorts blessés. Vu que personne ne sait si le sorcier s'en sortira assez longtemps pour être ramené au QG et parler, il faudra peut-être le faire parler sur le terrain.

Sous le couvert de la nuit, Tobias et Astrid se lancent dans cette mission. Ca parait plutôt simple dit comme ça, mais il ne faut pas oublier que le Blood Circle rode, et qu'ils ont pour ordre de tirer à vue.

Rappel des règles :
- Favoriser les rps courts (500 mots environs maximum).
- Vous devez répondre dans un délai d'un mois maximum à votre partenaire.
- Toutes décisions, actions seront décidées par le hasard des dés en lançant le dé Mission.

If that’s makes you happy,
I’m happy.

Un jour, il te faudra te détacher de leurs courroux. Douce fleur, s’ils avaient le moindre intérêt pour toi, ils ne te regarderaient pas faner.

Une fleur, ça s’arrose. C’est ce qu’on apprend aux enfants, et pourtant, depuis sa plus tendre enfance, Astrid n’a que peu été arrosée. Véritable petite fleur aux nombreux pétales colorés, elle se voit flétrir. Douce rose, en sa force, garde sa plastique de haute grâce, mais un jour, force il n’y aura plus, et petite fleur se fanera.

Mais aujourd’hui, coquelicot a décidé, une fois de plus, de laisser ses parents dicter sa vie. Tentatives sans fin de les rendre fiers. Ils se disent fiers, ils se disent heureux, mais la seule chose les intéressant réellement, étaient ses talents en tant que Legilimens. Raison pour laquelle, aujourd’hui, on l’avait missionnée de retrouver Tobias.

La nuit était tombée il y a déjà plusieurs heures. En plein cœur de la campagne anglaise, Astrid s’était posée contre un arbre. Discrètement, elle scrutait les environs, en attendant que Tobias n’arrive. Son téléphone sur elle, elle vérifiait qu’elle se trouvait bien au point prévu. Toujours effrayée de n’avoir fait correctement les choses, elle regarda une énième fois, avant de l’éteindre. Elle restait calme —ou tout du moins tentait. Mission de sauvetage avaient-ils dit. Loin d’être idiote, Astrid savait très bien pourquoi ils l’avaient choisie elle. Incapables de prédire l’état de celui qu’ils étaient partis sauver, il fallait un Legilimens sur place. Il leur fallait ce talent. Encore, toujours. Astrid n’était bonne qu’à apposer sa baguette sur les crânes et à plonger dans les cerveaux, qui viendraient bien vite embuer le sien.

Ses doigts, parfaite réplique de son angoisse, tapotaient sur ses cuisses. Aucun rythme, aucune mélodie. Juste des tapotements presque machinaux, comme pour tenter de calmer les idées qui venaient fuser à l’intérieur de ce fameux crâne, déjà épuisé de la soirée qui n’avait encore commencé.

L’homme arriva enfin, d’elle-ne-savait-trop-où, et elle en remercia silencieusement le ciel. Heureuse de savoir qu’elle ne serait pas seule pour sa toute première mission, elle ne put s’empêcher de se demander si c’était lui qui avait requis sa présence, ou ses parents qui l’avaient, avec grâce et fortune, conviée.

« Tobias ! » Souffla-t-elle. « J’ai presque failli partir sans vous. »

Un doux sourire sur son visage, qu’elle espérait qu’il voit à travers le noir. Elle se redressa, le laissant venir à ses côtés.

« Dites-moi, j’peux vous poser une question ? » Et sans trop attendre, elle lui demanda. « Comment ça s’fait que ce soit moi qui sois avec vous ce soir ? Ça a l’air plutôt important comme mission, pour quelqu’un qui n’a jamais été envoyé sur le terrain, j’veux dire. »

Ses doigts jouant toujours ensemble, elle tentait de calmer le stress qui venait prendre possession de son être.

La cause —étrange dogme auquel Astrid n’était pas sûre de correspondre. Il y avait ces valeurs avec lesquelles elle était en accord, puis il y avait ces autres idéaux… Presque cruels. Elle tentait de fermer les yeux sur ces actes qu’elle aurait préféré ignorer. Elle savait que parmi eux, William n’était saint. Pourtant, elle l’aimait. De tout son cœur, elle le chérissait. Plus que les propres liens du sang qu’elle partageait avec ses parents, qu’elle ne pouvait tout de même s’empêcher d’aimer.

Astrid connaissait rapidement Amber, cadette de la famille Towsen. Si la ressemblance physique était flagrante, elle ignorait tout du caractère de chacun. En tout cas, de celui de Tobias, qui se trouvait maintenant devant elle. Leurs robes noires coordonnées, elle ne tarderait pas à connaître les détails du plan, dont finalement, elle ne connaissait rien. Elle espérait que Tobias soit doté de plus d’informations. Le cas contraire serait fortement embêtant. N’y pense pas, Astrid, concentre-toi, se dit-elle intérieurement.

Vous savez très bien pourquoi vous êtes ici, miss Eskil. Des mots durs, froids, qui vinrent lacérer le visage de l’enfant, dont la seule réponse fut un sourire à moitié fané. Tobias avait vu juste, elle n’était idiote, elle savait pertinemment la raison de sa présence. Son don, résultat d’un long apprentissage périlleux. A nouveau, on l’utiliserait pour cette unique raison. Car après tout, sans celui-ci, elle n’aurait d’utilité. Elle ne serait personne, laissée pour compte sur un faussé. C’était là, la seule fierté de ses parents, si l’on pouvait qualifier cela de fierté.

Qu’importe, le temps n’était pas aux blessures intérieures. Astrid devait les mettre de côté, chose qu’elle faisait si bien. Oublier ses maux, pour se concentrer sur la guérison de ceux des autres. Et aujourd’hui, il s’agissait de trouver une nouvelle victime. Elle espérait pouvoir la sauver, mais au fond, elle savait que cela ne serait réellement possible. Elle avait vu les dégâts du Blood Circle auparavant. Effrayée de ce qu’ils pourraient trouver en ce jour, elle n’avait pourtant pas bronché lorsqu’on lui annonça sa mission.

« Nous devrions y aller. »

Avant que le pauvre ne rende l’âme, pensa-t-elle. Astrid gardait espoir de pouvoir le ramener vivant. Astrid gardait toujours espoir. Toujours.

Ne sachant où aller, ni vraiment quoi faire, Astrid attendit que l’homme prenne une décision, restant silencieuse un instant.

Garder son sang-froid. Facilement dit, bien plus difficilement appliqué. Face à celui que tant redoutaient, et qui pourtant, lui paraissait presque paternel. Ils attendaient, l’un près de l’autre, que leur destin soit scellé.

Il avait demandé, elle s’était exécutée. Les manches remontées pour prouver son allégeance, Astrid avait sa baguette en main, le poing serré autour du bois. Elle n’avait pipé mot, ayant cependant besoin d’une seconde pour souffler. Ses paupières se fermèrent un instant, comme pour chercher une pointe d’espoir. Sa dose de courage avalée, elle était prête.

L’ombre s’était approchée, ils l’avaient sauvée –tout du moins pour l’instant. Se réfugiant dans une bâtisse non loin, Astrid s’approcha. C’est un doux sourire qu’elle tendit à la victime, dont elle ne savait rien. Le prisonnier, un homme d’une cinquantaine d’années, les avait suivis jusque-là. Aidé par Astrid, il vint s’allonger sur le sol. Elle s’apprêta à demander à Tobias de la couvrir lors de l’extraction des pensées, mais avant toute chose, une question la démangea.

Et si tout ceci n’était qu’un piège ?

Il lui fallait absolument vérifier que la marque était là, présente sur son bras. Le gauche n’afficha rien, tandis qu’avec un peu moins de délicatesse, elle attrapa le droit. Le souffle court, elle était tétanisée à l’idée de rien n’y voir.

Horreur devenue réalité, cauchemar éveillé. Aucune marque.

Sans attendre, elle attrapa une brique à ses côtés et frappa le crâne de l’individu de toutes ses forces. Une fois, deux fois. Eveillé, il n’était plus, mais cauchemar n’avait disparu.

Et merde, et merde, et merde.

« Tobias ! » Murmura-t-elle un peu plus fort qu’elle ne l’aurait voulu, tentant de ne pas rameuter les alentours. « Il n’a pas… Putain, p’tain de merde. Il a pas la marque ! » Elle marmonnait, ne sachant où donner de la tête. Mille scénarii avaient déjà fait leur entrée dans son crâne, percutant les parois fines, détruisant son cerveau ô combien fatigué. « C’est un piège, ils sont sans doute dans l’coin. Ils vont nous choper, Tobias. »


Puisse le sort leur être favorable :
0 - 2 ; Par chance, l'homme porte la marque sur son bras.
3 - 5 ; Stupeur, son bras est vierge.

Un brasier. Des flammes venant atteindre le ciel, laissant un arrière-goût de viande brûlée. Elle grimaça, bien que ne s’y attardant pas. Elle avait avancé avec ledit Mangemort. Ayant attrapé ses pieds, elle l’avait tiré jusqu’aussi loin qu’elle le put. Son corps, bien que sportif, était sur le point de la lâcher. Elle n’avait idée du poids du charlatan, mais une fois évanoui, il paraissait inimaginable de l’emmener plus loin.

Elle s’écroula à côté du corps. A quelques mètres du feu, elle avait pris comme abri un rocher, derrière lequel elle s’était cachée. Allongée sur le sol, elle vint se coller contre le sang poisseux. Sa baguette posée sur sa place fétiche, Astrid laissa le silence devenir brouhaha. Les paupières closes, elle cherche à travers le crâne de l’homme. Une histoire, une raison, une solution. Des mots, des bribes de phrases, quelque chose.

L’enfant sait avoir peu de temps, elle se doit d’être concise dans ses recherches. Le Blood Circle ou le Mangemort qu’ils cherchaient, elle devait choisir. Et dans ses choix, elle pense à la possibilité quasi-entière que le Mangemort n’ait jamais existé. Mais s’il était là, quelque part…

Mais elle n’a pas le temps. Pour les remords, les états d’âmes. Alors c’est en quête d’informations sur le Blood Circle qu’elle part.

Dans les pensées, elle pourrait se perdre, pourtant son chemin aujourd’hui est clair. Elle traverse les flux sans mal, jusqu’à arriver à un nœud. Là se trouve quelque chose, elle le sait, elle le sent.

Puis elle le voit, clairement. Un bâtiment, un entrepôt. Celui-ci a l’air moderne, contrairement aux anciens qu’ils ont pu traverser dans leur chasse au Blood Circle. Elle n’a pas d’adresse précise, mais elle peut voir l’eau, la Tamise. Un grand pont, puis les rires des enfants qui éclatent ses tympans.

Quand Tobias arrive, elle lui fait part de ses trouvailles. La fatigue se sent sur son visage, mais elle ne dit rien, si ce n’est l’éclairer sur ses idées.

« Il doit s’agir de Londres, un quartier commercial, proche d’une école ou d’un parc. Ça vous parle ? »


Qui sait quoi :
0 - 1 ; Si elle y arrivait facilement au début, il lui est impossible de dépasser ce nœud. Tout ce qui touche au Blood Circle est fermé. Il lui faudra plus de temps.
2 - 3 ; Ce fut long, presque douloureux, mais Astrid parvient à entrer. Elle décèle l'image d'un entrepôt. Elle n'a cependant pas d'adresse, mais des symboles aux alentours pourraient les aider à trouver ce dernier.
4 - 5 ; Le nœud lui cède rapidement. Le bâtiment se dessine, ses plans s'imprègnent en elle. Elle en apprend l'adresse, mais des bruits se font entendre autour d'eux. Quelqu'un s'avance.