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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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The Unspeakable & the Oubliator || ft. Darius :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
Anonymous
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Ven 4 Juin - 20:19
The Unspeakable & the Oubliator || ft. Darius Darillou

The Unspeakable & The Oubliator



27 septembre 2020

Faire travailler un oubliator et un langue-de-plomb ensemble, ce n’était pas le plus fréquent, mais ce n’était pas non plus le plus rare.
L’ordre de mission venant d’en haut, j’avais préféré me rendre sur le terrain moi-même, de façon à garder un œil sur les choses et de montrer mon implication, volontaire, dans le bon fonctionnement des affaires inhérentes à notre monde.
Je devais reconnaître, aussi, que le fait d’être au Conseil d’Administration me donnait parfois l’impression que je devais m’investir dans ce genre de missions, pour montrer que je n’étais pas qu’un bureaucrate ou qu’un politicien. C’était une décision qui avait été rapidement prise, à vrai dire.

Je n’avais jamais voulu quitter mon poste de chef des oubliators, comme je ne voulais pas non plus lâcher les différents rôles que j’avais endossés au fil du temps. Et même si les choses restaient tendues – c’était le moins qu’on puisse dire – avec mon épouse, je tâchais de ne pas baisser les bras : un jour ou l’autre, je pourrais retrouver la relation que j’avais avec elle, j’en étais convaincu. Enfin… c’était surtout ce que je voulais.
Je n’avais jamais voulu que mon couple en arrive là. Si je pouvais arranger les choses, je ferais tout pour y arriver, mais cela restait une entreprise à la fois bien difficile et bien incertaine.
Pour le reste, le travail d’équipe ne m’avait jamais fait peur et j’étais assez sociable, pensais-je, pour ne pas passer pour un sorcier trop coincé ou trop imbu de lui-même. Un peu d’action me ferait sans doute du bien. La dernière fois que je m’étais retrouvé sur le terrain, c’était lors de cette intrusion du Blood Circle près de Pré-au-Lard, en août dernier. Le conflit était ouvert, il avait fallu se battre mais, surtout, il avait fallu protéger les nôtres. C’était ainsi que j’avais fini par transplaner à Sainte-Mangouste, en compagnie d’Eponine Vandwyck, la fiancée de Tobias.

Cette fois encore, le Blood Circle faisait des siennes. Et pour que l’on mandatât un sorcier du Département des Mystères avec moi, c’était que les choses n’étaient pas vraiment bien parties. Nous avions déjà eu affaire à des gadgets inventés par les moldus et qui étaient destinés à nous pourrir la vie. Entre les bracelets bloqueurs de magie, les gaz qui empêchaient de respirer, les armes à feu qui blessaient à distance sans que les moldus n’aient à se salir les mains… nous avions pu nous rendre compte de l’inventivité de ces satanés moldus… Eh non, ce n’était pas beau à voir.

Cela dit, je m’interrogeais tout de même. Quel était l’avantage d’envoyer un oubliator et un langue-de-plomb sur le terrain ? Que pourrait bien apporter une telle collaboration pour les affaires en cours ? Entre un type qui avait été formé pour ne rien révéler à aucun sujet et un autre qui était passé maître dans l’art d’effacer et de modifier les mémoires, il y avait de quoi se poser des questions. C’était légitime. Mais rien n’était jamais laissé au hasard et il était évident que l’objectif que nous allions devoir poursuivre serait au moins aussi important que le secret dans lequel nous allions devoir œuvrer.

Je connaissais peu le personnel du Département des Mystères. A vrai dire, ces gens étaient assez taciturnes, la plupart du temps, et il était de renommée nationale que les langues-de-plomb n’étaient pas non plus les compagnons les plus enjoués. Mais je n’allais pas me baser sur des idées reçues et des stéréotypes.

En entrant dans le bureau du sorcier responsable des missions, je relisais mon parchemin. La mission semblait de la plus haute importance. Ce n’était pas quelque chose d’anodin. Et je ne pouvais pas le nier, j’étais curieux.
« Bonjour, Lazarus. » Je serrais la main du petit homme à lunettes. « Comment allez-vous ? Et votre famille ? »
J’échangeais toujours quelques amabilités avec les autres personnes qui travaillaient au Ministère de la Magie. Après tout, nous étions tous là pour la même chose, œuvrer pour un monde sorcier meilleur et un avenir sans Blood Circle… alors, le respect et la sympathie étaient importants.

Nous ne dûmes pas attendre longtemps mon coéquipier du jour. Un jeune homme qui semblait très bien. Son apparence, en tout cas, me satisfaisait. Je n’aimais pas devoir me coltiner des sorciers qui ne prenaient pas soin d’eux.
Lazarus me présenta le plus jeune, et je lui tendis la main, un geste poli, bien sûr.
« Enchanté, Darius.  »

J’aimais les prénoms de ce genre. La terminaison en « us » m’avait toujours plu et quand nous nous étions décidés, Elianor et moi, pour le prénom de notre fils, cela avait été un critère qui nous avait convenu à tous deux immédiatement.
Le prénom de mon acolyte était dans le même style et je trouvais les références historiques bien sympathiques. « Vous portez un joli prénom. »

Vouvoyer les autres, me montrer poli et affable... on ne me changerait plus, sans doute. J'avais des habitudes bien ancrées qui collaient sans doute à l'image de gentleman que j'avais toujours essayé d'entretenir.
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Anonymous
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Sam 5 Juin - 11:19
The unspeakable & the oubliator
William & Darius

« Got a secret, can you keep it »

« Des questions ? » Icare s’était contenté d’interroger laconiquement son subordonné, la main lasse caressant sa barbe de deux jours (caractéristique d'un zèle acharné au travail) et l’oeil de celui qui a tout vécu. Il avait cet air débonnaire, un peu trop flexible et complaisant tranchant avec la rigueur de ses méthodes. Et c’est ainsi que, comprenant dès lors que Darius ne s’épanchererait guère sur d’éventuelles interrogations liées à la mission qui venait de lui être confiée - ce gamin possédait cette faculté vivace de percuter vite et bien en dépit de ses regards coulant un peu trop sur les silhouettes féminines, songeait Icare - il haussa les épaules d’approbation. « Pour celle-ci, tu seras exceptionnellement en binôme. Avec le chef des Oubliators. » Darius déglutit à grand peine comme il retint de laisser passer ce voile d’appréhension sur son visage. Ce changement minime, cette mimique à peine perceptible, Icare le remarqua et le confronta avec un timbre bienveillant niché dans le gosier :

« Cela te pose problème Darius ? »
« Je n’ai rien dit. »
« Mais t’as fait ce truc avec tes lèvres... »
« Quel truc ? »
« Ce tr… Ah tu viens de le refaire, tu vois ! Tu t’es pincé les lèvres. »

Darius ne put juguler cette fois un soupir d’exaspération face à l’observation aiguisée de son supérieur. Le jeune homme avait beau se draper de mutisme et de discrétion dans le cadre de son travail, Icare lisait en lui tel un livre ouvert. Et c’était bien là cette capacité agaçante de sonder autrui par la juste contemplation qui lui avait fait gravir les échelons. « Personne ne s’est jamais plaint de Ombrage. Qui pourrait s’en plaindre d’ailleurs, c’est lui qui a inventé le superbe concept des mugglelf. » Icare eut un rire gras comme il tourna les talons, sous la mine appréhensive sinon dépitée de Darius. Car ce dernier, en dépit de vouloir ardemment renouer avec son père, trouvait le moment des retrouvailles encore malvenu.

***

« Darius je vous en prie, entrez. » Lazarus l’accueillit d’un sourire terne, un peu vitreux, sans doute préoccupé par la situation sans pour autant décliner les règles de politesse. Le concerné s’exécuta derechef, la mine sérieuse mais les traits fins, d’une aura forte suintant la prestance, le charisme et la confiance. Pour autant et si Darius semblait assuré, il sentait en lui cette appréhension foireuse l’acculant contre un mur. L’impression, amère et désagréable, de remonter le temps ; avoir dix ans et se sentir insignifiant sous l’autorité du père qui, pourtant, lui tendit la main d’un air affable. ‘Joli prénom’, argua-t-il d’une honnêteté glissée sous la paupière. « Ma mère était une femme de goût. » s’entendit-il prononcer tout en échangeant une poignée de main, se sentant de suite bien mal à l’aise face à sa remarque lui donnant l’air juvénile et primesautier. Lazarius entama sa logorrhée comme il accapara fatalement tous les regards. Tous, excepté celui de Darius dont les yeux, absorbés par la puissance magnétique du père, observaient à la dérobée ce seul dos qu’il semblait lui offrir. C’est ainsi qu’il sentit, l’espace de quelques secondes, une émotion bouleversante le traverser ; la pulse du coeur, trop lourd, lui intima de hurler ses confidences. Fort heureusement, son métier de langue-de-plomb lui apprit l’habileté ultime en cette rude épreuve : l’impassibilité. « Darius ? » Sa bulle léthargique éclata. Le jeune homme revint à lui et, comme il coula son regard d’ambre sur le sorcier l’ayant interpellé, remarqua que tous excepté lui avaient pris place. Il s’exécuta alors en silence, écoutant d’une oreille inusuellement distraite les recommandations de Lazarius.

On leur parla de véritable carnage sur une place ameutant usuellement la houle, de la perfidie des Blood Circle, des mémoires nombreuses et tenaces à effacer (et il se tourna ainsi vers William), puis des missions véritablement nébuleuses du Langue-de-Plomb et dont seul le Département des Mystères en conservait les secrets. « Quant à vous Darius, vous aurez à… et bien heum… exécuter ce que Icare vous a demandé de faire. » Lazarius se pencha quelque peu sur son bureau, l’oeil étonnamment brillant planté dans le regard de son vis-à-vis. Il espéra hélas un soubresaut de conscience, une révélation ; que Darius ne s'épanche et ne se livre à lui, le sorcier responsable des missions. Tout de même, il n’était pas rien. Mais le jeune homme laissa planer le silence de longues secondes et, comme il eut jugé s’être suffisamment amusé de l’impatience curieuse de son interlocuteur, ourla ses lèvres d’un sourire narquois. D’un souffle, il lui sembla révéler tous ces secrets, prenant en joue la respiration de Lazarius, avant de répondre un laconique : « C’est bien cela. » Et il ne révèlera rien d’autre, et il s’amusera de l’air ronchon du sorcier à la curiosité insatisfaite. « Bref. » pesta Lazarius tout en tapant légèrement son bureau de la paume des mains.  « Icare m’a donné ceci pour vous. » Il lui tendit un paquet bien fagoté et lâcha un soupir de frustration lorsqu’il vit que Darius ne semblait ni enclin à en dire d’avantage ni même surpris par la réception dudit paquet. Se sentant en manque de coopération, le sorcier se tourna ainsi vers William ; « Faites attention à vous. Il est fort probable que cette vermine ne traîne encore dans le coin et ne vous accueille avec toutes ces… choses infâmes de moldus. Bombes, armes, perversité... » Lazarius acheva ses conseils avisés d’un signe de la main las, témoignant de son aversion pour les principaux concernés.

(c) DΛNDELION ; @william ombrage
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Anonymous
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Lun 7 Juin - 18:07
The Unspeakable & the Oubliator || ft. Darius Darillou

The Unspeakable & The Oubliator



27 septembre 2020
Quand on avait l’habitude des missions imposées par le Ministère, poser des questions n’était pas vraiment une option. En réalité, il était même plutôt bienvenu de choisir consciencieusement le moment où l’on allait parler et, mieux encore, ce que l’on comptait dire. Lazarus n’était qu’un gratte-parchemin, mais cela n’enlevait rien au fait qu’il était plutôt du genre à avoir le bras long. Même moi, je devais le reconnaître.
Alors, oui, il n’était, certes, pas courant pour moi de faire équipe avec des membres du personnel relevant d’autres départements, comme il était même un peu difficile de comprendre pourquoi un langue-de-plomb, mais pour l’heure, nous n’avions guère le droit aux questions. Il s’agissait d’une mission importante, sans quoi, on n’aurait pas mandaté des personnes comme nous.

Je fis donc la connaissance de mon équipier dans le bureau de Lazarus, lors d’une présentation assez brève mais qui n’avait, cela dit, rien de trop désagréable. Nous échangeâmes une poignée de main, accompagnée de quelques mots. J’eus un simple hochement de la tête. Il y avait quelque chose qui trahissait la perte, dans la voix du jeune homme. L’emploi de l’imparfait de l’indicatif, sans doute, mais cette façon un peu douce d’évoquer sa mère, surtout. Je ne connaissais pas ce garçon, alors il était impensable que je lui présente mes condoléances, mais je n’aimais pas, en général, cette manière qu’avaient nos chers disparus de nous émouvoir parfois, quand on ne s’y attendait pas forcément.
Cela ne dura qu’un instant, mais je pouvais comprendre que le fait d’évoquer ainsi sa mère disparue avait pu bouleverser le jeune homme. Ce qui expliquait sans nul doute sa distraction qui s’ensuivit. Il n’était pas très concentré et cela se voyait assez aisément.

Les termes de la mission étaient, somme toute, assez habituels, finalement. Blood Circle, moldus, sorciers imprudents… C’était plutôt du nettoyage et de la prévention qu’un véritable sauvetage, mais il fallait le faire et le faire convenablement.
Je ne cherchais pas à connaître les détails du rôle de mon acolyte dans cette mission. Notre binôme devait fonctionner, c’était ce qui comptait. Si les décideurs avaient rédigé l’ordre de mission en ces termes, en imaginant cette équipe, c’était pour de bonnes raisons. Je n’allais pas faillir à ma tâche, j’étais bien trop consciencieux pour cela.
Les dernières paroles de Lazarus me firent légèrement lever les yeux au ciel. Je siégeais au Conseil d’Administration, j’étais un mangemort connu et reconnu, je travaillais depuis des années à la modification de mémoires… alors, très sincèrement, le petit avertissement du sorcier était superflu.

« C’est bien aimable à vous de vous en inquiéter, Lazarus, mais je dispose de suffisamment d’expérience de terrain pour me débarrasser des trouble-fêtes. » Je faisais partie des sorciers disposant du permis de tuer, après tout, bien que j’en fasse un usage relativement réfléchi, pesant bien le pour et le contre. « Je vous apporterai un petit souvenir, si vous voulez. »

Lazarus n’était pas un mangemort, mais il n’aimait pas les moldus. Cela lui faisait plaisir quand on lui annonçait quelques pertes humaines du côté du monde non magique. Tant que cela ne nous atteignait pas, Salazar soit loué, tout était considéré comme allant pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles.

Les recommandations s’accompagnèrent de la remise cérémonieuse et officielle des objectifs de chacun lors de cette mission. Nous allions nous retrouver en territoire ennemi, pratiquement à découvert, et il nous fallait donc mettre au point, avant toute chose, une stratégie fonctionnelle. Ce fut dans cette idée que Lazarus nous laissa, Darius et moi, prendre connaissance des détails de l’opération.
Je m’attelais régulièrement à la stratégie. J’avais l’habitude de beaucoup réfléchir et d’essayer d’envisager toutes les possibilités pour éviter les mauvaises surprises. Alors, forcément, avec le peu d’éléments dont nous disposions, il allait de soi que nous allions devoir travailler en commun, le langue-de-plomb et moi.

Je me tournais donc vers lui.
« Dites-moi, Darius, êtes-vous familier de ce genre de mission en territoire moldu ? » Comme la plupart des sorciers, je n’étais pas très au courant de ce qui se faisait exactement au Département des Mystères. Je n’en connaissais, au fond, que ce que tout le monde en connaissait et ce n’était pas grand-chose, surtout compte tenu de ce que je pouvais espérer comme connaissances, en fonction de mon rôle dans le monde magique actuel. Peut-être que j’aurais dû essayer de m’intéresser un peu plus à ce fameux Département du Ministère, c’était un peu trop abscons, finalement, ce qui s’y passait et ce qui s’y faisait.
Ma question pouvait semblait anodine, mais il était important pour moi de chercher à en savoir plus. J’étais comme cela, curieux de nature, avec cette insatiable soif d’apprendre, de découvrir et de connaître… Une soif de connaissance qui m’avait poussé à lire énormément, à entretenir des correspondances avec des sorciers aux quatre coins du monde… Si j’avais pu, j’aurais aimé étudier à l’université, sans doute. Je m’étais toujours dit que j’étais sans doute né quelques années trop tôt. Mais l’université avait été ouverte il n’y avait que quelques années et là où nous avions pris l’habitude de faire valoir notre expérience utile, la jeunesse sorcière actuelle pouvait faire valoir des diplômes et des certifications. Je n’étais pas spécialement frustré de cela, mais il y avait quelque chose que je trouvais dommage, en réalité. Car je savais que j’aurais été tout à fait capable de faire des études, moi aussi, peut-être même aurais-je pu prouver mes compétences dans plusieurs filières…

Au milieu des parchemins que nous avions à parcourir se trouvaient des cartes d’un quartier moldu de Londres. Il semblait que nous devions quadriller la zone pour pouvoir tomber sur les membres du Blood Circle au moment le plus opportun. Le but ? Supprimer des documents que ces fichus chasseurs de sorciers avaient en leur possession et qui, semblait-il, correspondaient à des informations de la plus haute importance.
« Je me demande tout de même quel imbécile a laissé filtrer des documents pareils pour qu’ils atterrissent entre les mains de cette souillure ! »

Je tendis à Darius le parchemin décrivant ma mission. « Il va me falloir oublietter tout moldu ayant, de près ou de loin, eu accès à ces informations. J’imagine que nous en aurons pour un moment… »
Avant même de partir, il était évident que ce genre de mission pouvait prendre plus d’une journée. Et nous n’en étions encore qu’aux préparatifs…

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Anonymous
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Jeu 17 Juin - 10:48
The unspeakable & the oubliator
Beatrice  & Misha

« Got a secret, can you keep it »

’Oh dear’. Les lèvres de Lazarius s’étaient plissées de telle sorte que l’orifice formé par sa bouche prenait les pourtours d’un mince rictus monté à l’envers. Darius épia momentanément sa contrariété et ne put juguler ce sourire narquois en bord de lippes. Cette franche malice brodée dans les plis de son caractère espiègle lui avait causé bien des ennuis lors de sa prise de poste. "Pas de ça avec moi Coleman, soit tu plies soit tu crèves", lui avait asséné Icare dès ses premiers jours, le timbre tempétueux et le poing martelant la table. Néanmoins le concerné avait su faire ses armes avec la discipline et l’intelligence inhérentes à son rang, et à ce titre on abandonna l’idée de gommer sur son visage infantile les menus rictus arborant sa sournoiserie. Aussi lorsque Lazarius lui tendit le parchemin lui confiant sa mission, il enveloppa Darius d’un regard d’homme irrité comme il ravala un soupir. Diable ce garçon ne lui révélerait donc rien, hormis ce foutu sourire, ni par la parole ni par le geste puisqu’il s’évertuait à ne pas même dérouler la missive sous ses yeux. Darius se contenta en effet de demeurer mutique sous les palabres caustiques de William - et l’enfant ne put, encore une fois, s’empêcher de lancer discrètement quelques oeillades à son père - alors que Lazarius les laissa en conciliabule. « Dites-moi, Darius … » Il sursauta légèrement sous le timbre de cette voix lui paraissant étrangement familière. Quel idiot, se dit-il. « Êtes-vous familier de ce genre de mission en territoire moldu ? » Et le jeune homme de considérer la question, tiraillé entre le désir de s’entretenir plus encore avec ce père tant recherché, et ses devoirs de réserve lui imposant des réponses évasives. Considérant que William ne saurait que faire d’un langue-de-plomb trop volubile, Darius opta pour la seconde option. « On va dire que je sais exactement ce que je dois me procurer et comment faire pour l'obtenir. » Cette réponse équivoque se drapait d’une fausse arrogance alors que le jeune homme ne lui dédiait en vérité que son zèle passionné teinté de non-dits. En réponse de son vague aveu, William lui décrivit sa mission, laquelle s’avérait laborieuse :  « Il va me falloir oublietter tout moldu ayant, de près ou de loin, eu accès à ces informations. J’imagine que nous en aurons pour un moment… » Darius opina du chef, tenta de conserver cette impassibilité sur son glabre faciès alors que mille questions lui traversaient l’esprit (avait-il toujours été déférent envers sa mère, pourquoi était-il parti, et de même, pourquoi n’avait-il jamais repris contact ?) et lui laissaient un goût amer en bouche. Aussi s’entendit-il répondre d’un timbre plus tranchant qu’il ne l’aurait souhaité, laissant traîner son esprit dans les nippes d’une rancoeur légitime : « Faites ce que vous avez à faire. Quant à moi, je m’approcherai de la vermine. » Ou comment qualifier les membres du Blood Circle de parasites.

Sur ces entrefaits, le binôme transplana enfin avant d’atterrir dans une sombre pièce poussiéreuse et dont le bois vermoulu faisait songer à une masure abandonnée. « Attendez. » Darius interpella le chef des oubliators comme il désigna d’un coup de tête le paquet qu’il possédait encore entre les mains avant de glisser derrière un brise-vue. Quelques bruits d’étoffes glissant au sol, le bruissement des vêtements que l’on change, l’incantation des effets personnels que l’on souhaite faire disparaître, et de cet étrange rituel en sortit un homme blond aux yeux bleus, le nez aquilin, le port altier. Le métamorphomage ainsi en prise avec sa nouvelle apparence expliqua en quelques mots la situation à William ; « Eric Hellwood est un de ces parias. Ils me laisseront les approcher. Normalement. » Légère moue de réflexion. « S’ils suspectent quelque chose me concernant, ne tentez rien. Je n’existe pas. » Darius acheva son court laïus sur un rictus malicieux en dépit de l’amertume dissimulée sous la langue. Ah, comme il avait raison, et comme il ne demeurait plus qu’une ombre en cas d’échec - pour la sécurité, disait-on, du monde sorcier - et comme il n’existait pas aux yeux de ce père qu’il ne savait maudire.

(c) DΛNDELION ; @william ombrage
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Anonymous
Invité
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Mar 6 Juil - 23:29
The Unspeakable & the Oubliator || ft. Darius Darillou

The Unspeakable & The Oubliator



27 septembre 2020

Le cœur de la mission n’était pas très clair, mais nous allions avoir chacun nos tâches précises, en fonction de nos aptitudes connues. Comme d’habitude, en soi. Il y avait longtemps que je n’attendais plus des missions du Ministère qu’elles s’avèrent épanouissantes ou qu’elles permettent de faire ses preuves dans d’autres domaines que le nôtre. D’ailleurs, n’était-il pas toujours plus intéressant de garder un atout bien caché au fond de sa poche, pour le sortir au moment le plus opportun ?
Je me demandais régulièrement si tout le monde agissait comme cela ou si c’était une particularité qui faisait partie de moi, au fond, un peu comme si ça avait pu être un petit quelque chose qui me différenciait du commun des mortels… Et quand je commençais à penser comme cela, mes pensées divaguaient facilement et rapidement vers mon épouse et mes enfants, parce qu’ils représentaient énormément pour moi, si pas tout… Même depuis notre séparation, au début de cette année, je ne pouvais m’empêcher de songer à ma femme, enfin, mon ex, du coup, même si je rêvais de pouvoir un jour à nouveau marcher à ses côtés, en me sentant investi de cette merveilleuse chance d’être son mari… quant à Marcus et Septima… si ma fille vivait avec moi depuis quelques mois maintenant, il fallait tout de même avouer que mon fils me manquait, même si la plupart de nos conversations ces derniers temps me semblaient plutôt creuses…
Face à ces aléas de ma vie privée, autant dire que le travail était sans doute ce qui me permettait de continuer à garder la tête haute. C’était dans mon job que je pouvais trouver de quoi me sentir utile, présent, apprécié, même, peut-être… Même au sein des mangemorts, pour l’heure, je ne me sentais pas comme cela, sans doute suite à ces histoires concernant Malefoy… au fond, j’avais presque pris sa défense et, finalement, cela ne changeait rien. Les choses pourraient-elles changer un jour ? Pouvait-on imaginer que cet homme en vienne un jour à ouvrir les yeux et à considérer les faits avec un peu de recul ? Tout restait à écrire, après tout, n’est-ce pas ?

Mon acolyte était un homme encore bien jeune. Sans doute la moitié de mon âge, en réalité, et je ne le connaissais que de vue, comme on connaissait tous très vaguement les gens des autres services, ceux que l’on croisait sans échanger plus que quelques mots polis et courtois.
Le vouvoiement était de mise, bien évidemment, et je ne m’avançais pas trop dans les échanges de paroles que nous avions pour le moment. Bien qu’il soit désormais de renommée publique que je faisais partie des mangemorts puisque je représentais notre idéologie au Conseil d’Administration, je tâchais de toujours faire en sorte de ménager la goule et la mandragore, pour éviter de brusquer les autres ou, plus simplement, pour éviter les maladresses. Je n’avais guère envie de faire des vagues, après tout, puisque mon désir en prenant cette place au Conseil était avant tout de redorer le blason de notre Cause, de montrer à la population sorcière que nous étions des êtres civilisés et que ne pas pactiser avec l’ennemi faisait de nous des sorciers tout à fait dignes de protéger notre monde de cette lie moldue que l’Ordre du Phénix se plaisait à protéger malgré les pires atrocités commises par le Blood Circle.
Au fond, notre mission rejoignait cette optique : il ne s’agissait pas d’aller casser du moldu ou d’infiltrer leurs rangs. Non, c’était une « simple » question de routine pour les affaires de terrain.

Le bref échange entre le sorcier langue de plomb et moi fut purement pragmatique, au fond, puisque Darius se montra bien laconique, ce que je pris comme une sorte de déformation professionnelle. Je notai, évidemment, le petit clin d’œil à l’attention de notre allégeance commune, mais je savais bien que je marchais sur des œufs de dragon avec ce jeune homme, étant donné qu’il avait été « formé » (ou peut-être déformé ?) par Malefoy… je n’avais jamais fait plus attention que cela à ce garçon. Je connaissais l’amitié que le jeune Towsen lui portait, mais le fait que Phoebus gravite autour de lui, cela me rendait quelque peu réticent. Malefoy avait déjà essayé à plusieurs reprises de me discréditer ou de me nuire, alors, forcément, je me méfiais de tout ce qui pouvait avoir trait, de près ou de loin, à sa petite personne. Même si, en soi, j’avais choisi de lui donner sa chance, à ce sang pur un peu trop imbu de lui-même à mon goût.
La capacité à travailler en équipe et à faire face à des situations délicates, cela faisait partie de ce que le Ministère attendait de nous. Alors, même si nous ne nous connaissions pas, même si nous n’avions ni animosité ni affinité, il nous fallait apprendre à travailler ensemble. Et, déjà, les paroles du jeune sorcier me firent quelque peu serrer les dents. Était-il en train de me manquer de respect, d’une certaine manière ? Il comptait prendre les risques dans cette affaire… d’accord, je tenais assez à ma vie pour ne pas vouloir la perdre dans une situation aussi idiote qu’une affaire impliquant des moldus, mais tout de même… Je n’étais pas un lâche, je n’étais pas non plus suffisamment âge pour être impotent…

Mais je me gardais bien de commenter quoi que ce soit. Je me faisais peut-être des idées, après tout. Et vint bientôt le moment de transplaner dans le bâtiment où nous allions débuter les festivités. Là, à ma grande surprise, je vis mon jeune acolyte se déshabiller ( The Unspeakable & the Oubliator || ft. Darius 74490660 ) et modifier son apparence, de la même manière que je le faisais moi aussi parfois.


« Métamorphomage, alors… » Ce qui ne pouvait signifier qu’une chose. « Je comprends mieux pourquoi nous devons faire équipe, en ce cas. »

Je jetais un coup d’œil à la photo dans l’enveloppe que j’avais reçue. Cela ne me dérangeait pas de mettre ce talent au service de missions, mais je devais reconnaître que j’aurais sans doute bien plus apprécié être prévenu que cette affaire nécessiterait de la métamorphomagie. Je me serais mis en condition.
J’imitais donc mon binôme, ôtant ma gabardine, ma veste et ma cravate, pour ne garder – un peu à contrecoeur – que ma chemise et le bas de ma tenue… moi qui mettais toujours un point d’honneur à arborer une tenue vestimentaire parfaite, je me sentais comme vêtu d’un accoutrement qui ne me ressemblait pas.
Je regardais une deuxième fois la photographie et je me concentrais pour que les traits de ce moldu deviennent les miens. Un certain Robert Terry. Moldu jusqu’au bout des ongles, chirurgien cardiaque – c’était l’un de ces barbares qui découpaient les gens – et féru de religion. Un fou de Dieu, en somme, qui invoquait la Trinité à la moindre occasion. J’avais eu l’occasion de le croiser et de voir Tobias le combattre. Le moldu était sportif, visiblement habitué à combattre à mains nues et son esprit retors étaient teinté de cette folie religieuse qui caractérisait certains moldus.

« Je ne pensais pas faire un jour équipe avec un autre métamorphomage. » Ce don était héréditaire, je savais que le mien me venait de mon arrière-grand-père Paternel, Tibérius Selwyn. Ce Darius devait, lui aussi, avoir un ou une métamorphomage parmi ses ascendants. C’était là un don génial, le genre de cadeau qu’un ascendant ne pouvait faire qu’à quelqu’un d’exceptionnel… en tout cas, c’était toujours comme cela qu’on m’avait présenté la métamorphomagie depuis ma plus tendre enfance. J’aurais sans doute aimé léguer ce talent à Marcus ou à Septima, mais il était évident que si cela sautait parfois des générations, ce serait parmi leurs enfants ou même parmi leurs petits-enfants que se révèlerait ma succession en termes de métamorphose…
Mais soit, puisque le plus jeune voulait foncer dans le tas – c’était d’ailleurs peut-être quelque chose qui était stipulé dans son ordre de mission – je devais me charger du « nettoyage » : effacer nos traces, supprimer les preuves et les témoins. Quand les sorts d’amnésie ne fonctionnaient pas – ou quand je préférais une méthode un peu plus forte – le sortilège de mort et l’impérium étaient mes favoris.  


« Si vous le dites... mais soyez prudents, tout de même. Ma mission commencera dans quelques minutes, je vous couvrirai en attendant. » Je devais débuter mes recherches par quelques interrogatoires, mine de rien et semblant de tout, qui devaient m’apporter de nouvelles pistes de recherches et de réflexions. Je me voyais mal laisser ce garçon foncer tête baissée vers l’ennemi alors que je resterais là, en sécurité, quelques minutes encore.
Il avait réussi une très belle transformation, mais la voix pouvait toujours trahir, comme certaines expressions du visage… et dans ce genre de cas, il fallait que quelqu’un puisse le couvrir. Nonobstant sa demande, donc, ma décision était prise. Il était hors de question que je puisse rentrer seul de cette mission. Notre duo devait fonctionner et, étant le plus âgé, je me sentais peut-être un peu responsable tout de même de l’état de mon jeune acolyte.

Je le suivis du regard tandis qu’il s’éloignait. Il passa sans encombre les premiers endroits où on aurait pu le repérer. Et, à mon tour, en me tenant aussi droit que si j’avais avalé ma baguette, je me mis à marcher dans la même direction. Je passerais derrière Darius pour faire mon job et le faire correctement.

Je supposais que nous allions devoir essayer de récolter des indices sur la disparition de Mr Harry Potter… sinon, où était l’intérêt de choisir un employé du Ministère, langue de plomb, pour participer ? Il devait bien s’agir de quelque chose qui était classé secret défense, au bas mot.
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The Unspeakable & the Oubliator || ft. Darius
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