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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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Qu'importe leurs discours, tu vivras dans mon coeur, toujours [Sol] :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
Théo Greengrass
Théo Greengrass
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Dim 4 Juil - 20:26
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Pourquoi s’infliger cela, mais qu’est ce qui avait bien pu passer par la tête de Théo pour qu’il accepte de foncer dans ce piège. Parce que c’est bien ce que c’était, un piège. Un piège tendu par ses deux parents. Ces deux-là, lorsqu’ils s’alliaient, ils étaient imbuvables, ne lâchant rien, de vrais rapaces. Ah ils pouvaient bien se plaindre de l’alliance de Théo et Alcy, ils étaient exactement les mêmes.
Lorsque son père avait abordé le sujet fiancé, à moins que ça soit petite amie qu’il ait dit, au détour d’un repas, Théo s’était étouffé bien comme il faut avant de lancer un regard assassin à sa mère. Ça ne pouvait venir que d’elle de toute façon puisqu’elle était la seule à s’intéresser à ses… son enfant. La loyauté, ça lui disait quelque chose ou comment ça se passe ? Il sortait à peine d’un repas catastrophique chez les Macmillan, ça n’était pas pour faire exactement le même coup à Sélénya. Déjà que l’ambiance n’était pas franchement joyeuse à la maison, il n’allait pas en rajouter une couche et rendre sa petite amie dépressive. Il n’était pas suicidaire, surtout que derrière, c’est lui qui vivait avec donc il en pâtirait. Non, non, donc il avait bien essayé de parler d’autres choses, cherchant un sujet qui pourrait passionner ses parents, les moldus par exemple, ça c’était un sujet top, habituellement ça marchait ultra bien. Là, ça n’avait marché que sur l’un des parents, sa mère connaissait bien trop son enfant pour se laisser avoir, elle avait donc ramené le sujet sur Soledad, emmenant Théo à se crisper et à marmonner que ça n’était pas sa petite amie. Jamais vérité ne passa autant pour un mensonge et sûrement qu’il aurait bien plus insisté si sa mère n’avait pas mis le doigt dans une faille en émettant le fait qu’il avait honte de Soledad. Cela n’avait pas été une question, ni même une supposition, elle l’avait affirmé et Théo s’était aussitôt tendu, mû par un désir de défendre sa meilleure amie. Non, il n’avait pas honte d’elle, qu’il s’agisse d’une amie ou de sa petite amie, il l’assumait parfaitement. Enfin tout de même, ces derniers temps, avec les nombreuses missions qu’il réalisait pour l’ordre du phénix, c’était la personne qui protégeait le plus ses arrières, il serait bien mesquin de ne rien assumer du tout.

C’est de cette façon qu’il se retrouva, manque de bol, embarqué pour une présentation de sa copine à ses parents. C’était une véritable catastrophe, il s’était engagé par fierté et il était tout bonnement hors de question de reculer. Le problème dans l’histoire ça n’était pas seulement ses parents, non il y avait aussi une certaine meilleure amie à convaincre de venir. Si Soledad Velasquez était une fille adorable les trois quarts du temps et de bonne composition, il faut croire que lorsqu’il s’agissait d’être présenté aux Greengrass, il n’y avait plus de bonne composition qui tienne.  La faute à qui d’ailleurs, on se le demande bien, elle avait rencontré la mère de Théo et elle ne lui avait pas fait un effet du tonnerre, à un point tel que réitérer l’expérience ne lui semblait pas être l’idée du siècle. Pour ce qu’elle savait du père, grâce à Théo qui aurait mieux fait de tenir sa langue – mais qui en même temps n’aurait pas pu envisager qu’un jour il lui présenterait – évidemment qu’elle n’avait pas non plus envie de le rencontrer. Non il fallut beaucoup de temps et de persuasion à Théo pour qu’elle accepte de venir avec lui, oui promis, il lui revaudrait ça. Si un jour, elle avait besoin de lui pour des plans de merde comme celui-là, elle pourrait compter sur lui – ce qui aurait été le cas même sans ça mais il ne faut pas le dire -.

C’est ainsi que par un jour pluvieux de février, il reçut un carton d’invitation… Oui, oui vraiment un carton d’invitation pour aller manger chez ses parents, tout va bien, ils n’en faisaient pas trop du tout, c’est ça qui était bien avec eux, il eut connaissance de la date. Ils étaient ultra solennels, c’était pas du tout flippant tiens, ça va que Soledad n’avait aucune vue sur lui parce que sinon mais c’est sûr qu’elle aurait prit peur et qu’elle ne serait pas venue. Forcément qu’il l’informa, ne serait ce que pour se foutre de ses parents, oui ça ne se fait pas mais ça se fait pas non plus d’envoyer un carton à son fils et en plus, comme si ça n’était pas suffisant, de faire une faute d’orthographe, volontaire parce que c’est sûr que c’était volontaire, au prénom de la dulcinée, non parce qu’écrire Saulédade, ça n’était pas possible d’être des truffes à ce point. Il avait des parents catastrophiques, comment pourrait-il un jour penser sincèrement à présenter quelqu’un, ils étaient flippants. Lorsqu’il songeait qu’il allait devoir jouer un semblant de comédie parce que le seul soir où il avait été chez ses parents avec Sol, il avait fallu qu’ils tombent sur sa mère, ce n’était franchement pas de chance.

Le jour j arriva bien trop vite pour Théo. L’envie de se rétracter semblait avoir de plus en plus d’emprise sur lui mais il y a des fois où le choix n’est tout simplement pas une option.  Ce n’était qu’un rôle à jouer, ils devraient y parvenir aisément, ils devaient juste se souvenir qu’ils étaient alliés et non ennemis. Une fois près, ayant mis un costume – bien qu’il aurait préféré enfiler des habits confortables – pour ne surtout pas que ses parents jugent qu’il ne prenait pas la chose au sérieux, quand bien même, il n’y avait rien de sérieux dans cette histoire, il rejoignit la demeure de sa meilleure amie, toqua avec un peu d’appréhension, il est vrai. Et si elle avait changé d’avis ? Que dirait-il si c’était le cas ? Il n’eut jamais à répondre à cette question puisque la sorcière ouvrit la porte et qu’une vague de soulagement mêlé à de la reconnaissance l’envahit, elle ne le laisserait pas tomber, quand bien même elle devait trouver cette idée débile, qu’elle devait probablement le maudire un petit peu de l’entraîner là-dedans, la loyauté la poussait à l’accompagner. Il lui fit un grand sourire « Je ne te remercierais jamais assez de venir avec moi, t’es une amie en or, tu le sais ça ? » Même si elle était une amie en or, il fallait quand même qu’il assure leurs arrières, voilà pourquoi elle eut droit – la chanceuse – à des piqures de rappel « Tu te souviens qu’il y a des discussions qu’on évite, si ça commence à parler pureté du sang, tu te sens pas agressée, tu évites, si possible de répondre à ma mère… même si je  sais c’est très tentant. Bref tu n’oublies pas que de toute façon, tu n’as rien à leur prouver et que tu es géniales comme tu es. » Oui les flatteries ça marche toujours. «Allez on y va avant que tu changes d'avis. » Il l'attrapa par le bras pour qu'elle daigne sortir de chez elle.

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Soledad Velasquez
Soledad Velasquez
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Métier : Co-gérante du Witches Bazaar et diseuse de bonne aventure au cirque Neverland sous le pseudonyme de "La Catrina". Intervenante occasionnelle aux cours de divination à Poudlard. Sorcière accréditée auprès du Ministère de la magie.
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Lumos
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Mer 14 Juil - 21:25




Qu'importe leurs discours, tu vivras dans mon coeur, toujours
Soledad ☽ ☾ Théo


fin janvier 2020

« Rappelle moi pourquoi je fais ça déjà ? » Soledad baissa ses prunelles vers Salsa qui l’observait d’un air intrigué. Comme si le petit dragon allait répondre à sa question, et surtout lui apporter un argumentaire digne de ce nom. Pour le moment, le minuscule reptile était bien trop occupé à se prélasser dans son lavabo d’un air bienheureux, il semblait plutôt imperméable aux tourments de sa maitresse. Pour l’aider à supporter les températures hivernales anglaise qu’il avait en horreur, Soledad avait trouvé la bonne méthode. Elle remplissait son lavabo d’une eau bouillante et le dragon s’y plongeait avec un délice manifeste pendant de longues minutes jusqu’à ce que l’eau devienne trop froide à son goût. Ensuite, il s’échappait du lavabo et mettait de l’eau partout mais Soledad n’avait pas le cœur à râler, trop contente de le voir si satisfait. C’était donc à lui qu’elle parlait aujourd’hui, alors qu’elle se trouvait penchée vers le miroir de sa salle de bain pour se maquiller. Pour le coup, elle regrettait un peu que le reptile ne puisse pas lui répondre, dans les récits les dragons parlants étaient toujours plein de sagesse. Finalement, elle haussa les épaules et se concentra sur ce qu’elle était en train de faire. D’un geste parfaitement maitrisé, elle ajouta une couche de mascara à ses cils et se recula pour observer le résultat. Elle s’était maquillée avec un soin tout particulier en vue de la soirée qui l’attendait et pour le coup elle était plutôt fière du résultat. Son teint était parfait, ses yeux soulignés avec soin et la couleur de ses lèvres légèrement réhaussée. Le maquillage la mettait parfaitement en valeur sans trop en faire, Lucida Greengrass ne pourrait rien trouver à y redire C’est quand même plus pratique maintenant qu’on a son prénom. Ou alors pas sans faire preuve d’une mauvaise foi manifeste. Ce qui, maintenant que Soledad y pensait, allait certainement arriver.

Mais clairement, elle se demandait pourquoi elle avait accepté d’accompagner Théo à ce dîner chez ses parents, surtout en sachant qu’ils la prenaient pour sa petite amie. Sa seule et unique rencontre avec la mère du sorcier n’avait pas été exactement une partie de plaisir alors elle se demandait bien ce qui avait pu lui passer par la tête pour dire oui. Elle n’avait pourtant jamais été suicidaire, mais là elle s’apprêtait à se rendre dans une maison où elle n’était pas vraiment la bienvenue. D’ailleurs elle se demandait d’où sortait cette invitation. Elle était bien consciente que si elle n’était pas ressortie de chez les Greengrass avec une impression positive de la mère de Théo, l’inverse était également vrai. Elle n’était certainement pas la sorcière que Mrs Greengrass aurait choisi pour son fils. Si c’était une décision que Soledad aurait pu comprendre en temps normal -après tout qui ne voulait pas le bonheur de son enfant avant tout- là ce n’était absolument pas le cas. Tout simplement parce que Greengrass mère avait décrété ça au bout de même pas deux minutes, elle ne lui avait laissé aucune chance, et pour la mexicaine ça, ça ne passait pas. Pourtant elle avait accepté la demande de Théo. Elle avait accepté de jouer le jeu de la petite amie follement amoureuse de lui, de se retrouver sous les regards scrutateurs de ses parents et -fort possible- de passer la pire soirée de sa vie. Tout ça pour lui. Oh, la brune n’avait pas été facile à convaincre. Son premier réflexe avait été de refuser, et pas qu’un peu, vivement et fermement. Se retrouver à être encore la cible des Greengrass ? Non merci. Elle avait bien vu ce que ça avait donné avec juste la mère de son meilleur ami et elle doutait que ce soit mieux avec son père présent, elle se souvenait parfaitement de ce qu’il lui avait dit à son sujet. Elle l’avait fait ramer, Théo, et le moins que l’on puisse dire c’était qu’il n’abandonnait pas aussi facilement. Il avait dû dévoiler des trésors d’argumentations et s’engager à tout plein de services si elle faisait ça pour lui. Et invariablement, Soledad avait senti sa résolution s’amoindrir. Finalement elle s’était surprise à accepter, tout en sachant d’avance qu’elle le regretterait. Parce qu’au fond, Théo restait son meilleur ami, et que s’il avait besoin de son aide, elle répondait présente. Même si c’était pour faire face à ses parents.

Elle avait été tentée de changer d’avis de nombreuses fois, de revenir sur sa parole, de trouver une excuse bidon au dernier moment pour annuler et s’épargner ça. Au fil des jours l’envie de changer d’avis s’était fait plus forte, rencontrer la famille de son petit ami était toujours un moment délicat qui la rendait nerveuse -même quand il s’agissait d’un faux petit ami- mais maintenant qu’elle savait ce qui l’attendait, c’était infiniment pire. Dès le lendemain, elle avait voulu revenir sur sa promesse, jugeant qu’elle avait été prise d’un moment de folie quand elle avait accepté. Puis quelques jours plus tard, quand Théo lui avait annoncé que ses parents lui avaient envoyé un carton d’invitation pour l’informer de la date du repas. Un carton d’invitation. A son propre fils. Mais qui faisait ça ? Ce n’était pas étonnant que le courant ne passe pas entre les Greengrass et Soledad, ils ne venaient pas du même monde. Jamais elle ne serait à la hauteur. Pourtant, malgré l’envie qui lui rongeait le ventre, elle n’avait jamais été au bout, elle n’avait jamais changé d’avis. Et ce soir, alors que l’heure du dîner approchait à grand pas, elle se retrouvait à se préparer avec le plus grand soin malgré sa boule au ventre. Que les Greengrass ne l’aiment pas c’était une chose, qu’ils ne la trouvent pas assez bien pour son fils en était une autre, mais elle était bien décidée à ne pas leur laisser la moindre occasion de la juger sur son apparence. Même si elle savait que c’était déjà fait rien qu’à cause de sa peau mate bien différente de celle des anglais. Mais ça elle n’y pouvait rien et elle n’avait absolument pas l’intention de le camoufler, alors elle ne laissait rien au hasard. Son maquillage appliqué, elle boucla ses cheveux d’un coup de baguette et elle alla passer une robe. Théo l’avait informé que c’était le genre de dîner où une tenue de soirée était exigée. Ce qu’elle trouvait ridicule pour un repas de famille, mais bon, chacun son truc. Elle avait porté son choix sur une robe sombre, près du corps mais pas vulgaire, avec un décolleté qui la mettait en valeur mais qui restait sage. Elle calculait absolument tout, même si elle trouvait ça parfaitement horripilant. Escarpins aux pieds, elle s’observa dans un miroir et s’adressa un sourire satisfait. Parée ainsi, elle pouvait au moins paraitre sûre d’elle.

Quand Théo frappa à sa porte, Soledad était fin prête, et pourtant elle se sentait tout sauf prête. Malgré la petite voix dans sa tête qui lui disait qu’il n’était pas trop tard pour faire semblant de ne pas être là, elle ouvrit la porte. De toute façon connaissant Théo il aurait fini par forcer la porte pour la trainer hors de son canapé comment ça j’exagère ?. Ils restèrent sur le pas de la porte à s’observer mutuellement un instant. « Joli costume. » Lança-t-elle a son meilleur ami en guise de salutation. C’était sincère, il était terriblement élégant mais ça ne faisait que lui rappeler la soirée qui l’attendait. Dire que lors de ses propres repas de famille, les Velasquez finissaient la plupart du temps en pyjamas étalés dans le canapé du salon. Ils n’avaient vraiment pas les mêmes vies. S’en était presque triste, et en même temps, Soledad n’en n’était que plus heureuse de ne pas réellement être la petite amie de Théo, faire semblant pour une soirée était bien suffisant. D’ailleurs il devait s’en rendre compte puisqu’il lui adressait un immense sourire. Le genre de sourire destiné à l’amadouer. « Je ne te remercierais jamais assez de venir avec moi, t’es une amie en or, tu le sais ça ? » Ah, les compliments, Soledad aurait dû les voir venir. Elle hocha la tête, ne pouvant totalement réprimer un sourire. Oh oui, elle était une amie en or, et pas qu’un peu pour s’infliger ça pour lui. Heureusement que Théo avait l’air d’en être conscient sinon il aurait été difficile de résister à l’envie de lui claquer la porte au nez. « Tu te souviens qu’il y a des discussions qu’on évite, si ça commence à parler pureté du sang, tu te sens pas agressée, tu évites, si possible de répondre à ma mère… même si je  sais c’est très tentant. Bref tu n’oublies pas que de toute façon, tu n’as rien à leur prouver et que tu es géniale comme tu es. » Hum, elle avait le droit à un rappel, comme les enfants. Peut-être allait-elle revoir sa position sur le claquage de porte finalement. Surtout que les consignes de Théo étaient loin de lui donner envie de se rendre chez ses parents. Tout ce qu’elle entendait c’était fais pas ci, fais pas ça… Il y avait mieux. Bon, il la complimentait aussi, mais elle sentait bien que c’était pour mieux faire passer la pilule, elle n’était pas dupe. « Penses à me rappeler combien je suis géniale de temps en temps. » Lui lança-t-elle avec un sourire en coin. Vu ses souvenirs de sa rencontre avec maman Greengrass, elle en aurait bien besoin.

Appuyé contre le chambranle de la porte, elle fit mine de compter sur ses doigts. « Parce que si je résume je ne peux parler ni de ma famille, ni de mes origines, ni de mon don, bref rien de ce qui pourrait être intéressant sur moi. Ah, et je ne peux pas non plus me défendre. » Oui vraiment, une soirée parfaite en perspective, ça lui donnait vraiment envie tout ça. Avec les Greengrass, c’était clairement sois belle et tais-toi, quel dommage qu’elle ne remplisse que la moitié de cette recommandation. Et encore, même là elle n’avait pas tout bon, quelle idée de naitre dans un pays étranger aussi. « Dis-moi, il faut que j’atténue mon accent aussi ? Il est peut-être trop exotique. » Elle adressa un sourire ironique à son meilleur ami, appuyant sur le dernier mot. Elle n’avait pas oublié la manière dont Lucida avait parlé d’elle, camouflant une insulte sous un faux compliment. Si sa peau colorée la dérangeait, clairement son accent devait lui donner de l’urticaire. Malgré vingt ans de vie en Angleterre, Soledad n’avait jamais cherché à effacer son accent hispanique. Il représentait son héritage et elle en était plutôt fière, dommage pour les Greengrass. Théo dû sentir qu’elle aurait pu continuer longtemps ainsi car il posa la main sur son bras pour la pousser à sortir de chez elle. « Allez on y va avant que tu changes d'avis. » Soledad attrapa son petit sac à main et suivi docilement son meilleur ami sur le pas de la porte. Il avait raison, elle avait terriblement envie de changer d’avis, mais elle n’allait pas le faire. Elle lui avait donné sa parole, elle irait jusqu’au bout. Ouais, il avait vraiment de la chance qu’elle était attachée à lui. Une fois sa porte verrouillée, la mexicaine laissa Théo les faire transplaner jusqu’à la demeure des Greengrass. Levant les yeux vers la maison, Soledad ne put retenir un soupir. « Rappelle moi pourquoi est-ce que ta mère a voulu que je sois là déjà ? Non parce qu’aux dernières nouvelles je ne corresponds toujours pas à son image de la belle fille idéale. » Et franchement, ça allait être dur de prétendre le contraire maintenant que la première rencontre avait déjà eu lieux. Elle ne pouvait pas soudainement devenir une personne totalement différente, et d’ailleurs elle n’en n’avait pas envie. Elle devait déjà assez mentir sur elle comme ça. Cependant, elle était prête à faire des efforts, pour Théo. « Tu aurais dû leur dire que tu avais rompu avec moi, au moins tu aurais été tranquille. » Et il aurait gagné quelques points auprès de ses parents en leur annonçant qu’il l’avait jeté, à n’en pas douter.

CODAGE PAR AMATIS




— And all the pieces fall right into place
So it goes
I'm yours to keep and I'm yours to lose

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Théo Greengrass
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Le terme joli pour parler de la tenue de Soledad, voire même de Soledad tout court, n’était clairement pas suffisant. Il faut dire ce qui est, elle était sublime, il y avait pas d’autres termes. Elle n’avait clairement rien à lui envier et il était évident qu’elle avait fait des efforts ce soir.  Il espérait que ça ne soit pas en vain, sans en être parfaitement convaincu. En tout premier lieu, il la remercia de faire cet effort, qu’il savait surhumain et décida de lui rappeler qu’elle était une amie en or. Ah ça, ils ne devaient pas être nombreux les amis qui s’arrangeaient de la sorte. Puis les choses gentilles étant dites, il se devait de lui rappeler certains détails. Non parce qu’il connaissait aussi Sol et elle ne se gênait pas lorsque quelque chose la dérangeait alors il essayait de lui rappeler qu’elle pouvait se ficher royalement de leur avis sur elle. De toute façon, ce n’est pas comme s’ils avaient pour projets de se marier et de ne pas avoir d’enfants ensemble hein. Il termina ses propos, un peu chiant à entendre par le fait qu’elle était géniale, chose qu’il pensait sincèrement. Ce fut d’ailleurs ce sur quoi elle décida de rebondir en premier, il hocha la tête machinalement, s’il n’avait que ça à faire pour que tout se passe bien, elle pouvait compter sur lui.

Sauf que voilà, ça ne passait déjà pas. Est-ce qu’elle était obligée de résumer les sujets de conversations qu’elle n’avait pas le droit d’aborder, dis comme ça c’est sûr que ça ne vendait pas vraiment du rêve. Il rétorqua « Même sans don, sans origines et sans parler de ta famille, je te trouve intéressante moi. » ce qui n’était pas un mensonge, il comprenait que c’était important pour elle, bien sûr que ça l’était mais il la trouvait intéressante pas que pour ça, ça n’était pas parce qu’elle avait des origines et un don qu’il la trouvait intéressante, c’était réducteur de penser cela d’elle-même. Il fit la moue lorsqu’elle parla de ne pas pouvoir se défendre « Si ça se trouve tu n’en auras même pas besoin. » Est-ce qu’il ne se voilait pas un peu la face, si totalement mais il avait envie d’y croire.
Il la regarda dépité lorsqu’elle le provoqua avec son accent. Elle n’allait pas s’y mettre, il grinça des dents « Non garde ton accent, il est très bien. Tu n’as pas à changer pour eux, ils s’y feront et s’ils s’y font pas et bien on s’en moque. » De toute façon, sa mère le connaissait déjà son accent, ça n’allait rien changer du tout et puis flûte, elle était très bien comme elle était et autant dans la bouche de sa mère, ça avait sonné comme insulte, autant en réalité oui Sol était une beauté exotique et ça n’avait rien d’une insulte. Avant que Sol continue à faire la liste de tout ce qui lui déplaisait et bon sang elle semblait bien remplie cette liste, il l’entraîna avec lui. Non, il ne voulait pas qu’elle lui fausse compagnie et puis elle ne s’était pas faite toute belle pour qu’il la laisse ici.

S’il avait pensé qu’une fois devant chez ses parents, Sol arrêterait de ronchonner, il s’était fourvoyé. Ça n’était même pas qu’elle était vraiment mécontente, pour lui c’était surtout du stress. Stress qu’il ne savait même pas comment apaiser. Il haussa les épaules à sa question « Je ne sais pas Soledad, je n’en sais rien du tout. Peut être qu’elle s’est dit qu’elle n’avait pas été tendre avec toi et qu’elle voudrait se rattraper? » il espérait que c’était cela sans y croire réellement. Qu’est ce qu’elle voulait qu’il lui dise, il n’avait pas non plus spécialement envie que ce repas soit un règlement de compte. Par contre, il pouvait être tout à fait honnête avec elle sur le dernier point « Dis moi d’après toi, qui correspond à cette image parce que j’ai l’impression que peu importe le teint de la peau, la pureté du sang, l’accent de la personne, rien ne lui convient. Ce n’est pas toi le problème et tu le sais très bien, ce ne sont que des prétextes bidons. » Enfin peut être que Soledad avait une idée de la personne idéale pour la mère de son meilleur ami parce que lui ne voyait pas et n’avait d’ailleurs pas envie de se lancer dans une quête à l’épouse idéale pour madame Greengrass, elle était adorable hein madame Greengrass mais il aimait Sélénya et ne voulait pas jouer à ce petit jeu.

Il l’observa tandis qu’elle parlait déjà de rupture, mince, elle était pressée de s’empiffrer de glaces ? Ils venaient à peine d’arriver, que ça y est, il devait déjà rompre... quel couple solide il formait, même pas besoin d’une menace extérieur, ils s’en sortaient à merveilles tous les deux j’ai Doryan qui demande si ce serait pas ça le don de Sol en fait « Figure toi que je leur ai dit que nous n’étions pas en couple. Ils ne m’ont pas cru, ma mère a demandé si j’avais honte de toi, je ne l’ai pas supporté. Donc non je n’allais pas dire que je t’avais jeté derrière et puis on s’est mis d’accord sur une date, si je casse maintenant, tu vas te consoler dans la glace et ça n’est pas le moment. » Un mois seulement s’était déroulé depuis les fêtes de fin d’année, il n’était pas question que Sol recommence à faire des excès, surtout si c’était à cause de lui. Allez, il fallait se lancer, ils ne pouvaient pas rester planté comme deux statues devant chez ses parents, quand bien même ça puait les problèmes cette soirée. Il marmonna, désagréable au possible et il en avait parfaitement conscience « On aurait dû dire à Alcyone de venir, elle se débrouille très bien pour arriver à centraliser la colère des parents, ça nous aurait été bien utile » Quoi qu’en plus, cela dépendait, qu’est ce qui était le pire pour sa mère une copine ou une fille reloue? Il préférait ne pas avoir la réponse à cette question. Il appuya sur la poignée et poussa la porte délicatement, déjà pour pas se prendre la moindre réflexion comme quoi il était brute, mais aussi pour être le plus discret possible et ne pas se faire remarquer tout de suite, jeta un coup d’œil rapide à sa meilleure amie comme pour lui dire que ça allait aller et s’avança vers le petit salon. Une fois dans ce dernier il se chargea des banalités habituelles, les salutations, demander comment ses parents allaient. C’est à ce moment là qu’il s’aperçu du regard de sa mère sur Sol, ah ça ne semblait pas vraiment être un regard plein d’amour, bien au contraire. Il s’approcha donc de sa mère pour lui murmurer à l’oreille « s’il te plait, fais un effort. » Ces quelques secondes pendant lesquelles il était penché vers sa mère suffit à ce que son père s’intéresse à Soledad « Donc c’est vous qui avez décidé de rejoindre la famille ? » Ah bah là, on tapait dans le vif du sujet, Théo jeta un regard à Soledad, désespéré avant de tenter « Vous voulez pas essayer la subtilité des fois ? » Son père le regarda comme s’il avait l’impression d’avoir été tout à fait subtile. Ouai peut être qu’il valait mieux se servir de l’alcool pour que les propos passent mieux. Théo fit venir une bouteille pour se servir, servir ses parents – par habitude qu’ils disent oui – avant de regarder Sol « Je te sers ? »  Peut être qu’il valait mieux commencer plus soft en réalité mais avec un ou deux verres dans le nez, ce serait beaucoup plus simple de supporter les allusions des parents du sorciers.  

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Soledad Velasquez
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Jeu 23 Sep - 22:14




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Soledad ☽ ☾ Théo



Pourquoi est-ce que Soledad avait accepté de marcher volontairement dans ce qui était le piège du siècle ? Franchement la question se posait. D’ailleurs, depuis qu’elle avait accepté, elle se la posait, et cherchait même des excuses pour tout annuler. Mais au fond, la réponse était simple, elle avait accepté pour Théo. Parce que depuis quelques années, il était devenu son ami le plus proche et qu’il n’y avait pas grand-chose qu’elle refuserait de faire pour lui. Alors quand il lui avait parlé de ce dîner, et de ses parents qui réclamaient sa présence, Soledad avait dit oui. Même en sachant qu’elle allait encore devoir jouer la petite amie folle amoureuse alors qu’il n’y avait que de l’amitié entre eux, que les parents du sorcier n’allaient pas manquer de la juger dès les premières secondes et que d’ailleurs sa mère s’était déjà fait une opinion particulièrement négative à son sujet, et que, globalement, elle n’allait pas passer une bonne soirée. Elle avait dit oui par amitié, parce que la mexicaine était ainsi et que quand elle pouvait aider un ami, elle le faisait, même si ça voulait dire que les prochaines heures qu’elle allait vivre allaient s’apparenter à de la torture. Le pire dans tout ça, c’était qu’elle n’exagérait même pas -bon peut être un chouia, mais pas plus- rencontrer les parents d’un petit ami -même faux- n’était jamais anodin, mais là elle savait à quoi s’attendre. Elle avait déjà rencontré la mère de Théo et elle avait bien compris que l’avis qu’elle avait d’elle n’était pas exactement mirobolant alors elle ne se faisait aucune illusion sur ce que pourrait bien penser Greengrass père. Mais même avec tout ça, avec les doutes et l’envie soudaine de changer d’avis, elle s’était préparée pour cette soirée. Un peu comme lorsqu’elle s’apprêtait à partir en mission pour l’Ordre, Soledad n’avait rien laissé au hasard. Sa tenue, ses cheveux, son maquillage, même ses chaussures, tout avait été choisi avec soin dans l’objectif d’éviter le plus de critiques possibles. Lucida Greengrass avait déjà assez à redire sur ses origines, elle n’allait pas lui donner plus de munitions. La seule différence avec les missions pour l’Ordre, c’était que cette fois-ci Soledad n’allait pas risquer sa vie. Un dîner avec les Greengrass n’était quand même pas une question de vie ou de mort.

Quoi que. Vu la manière dont Théo déroulait sa liste de recommandations à peine arrivé, Soledad se demandait si finalement elle n’allait pas risquer sa vie en entrant dans la demeure des Greengrass. Non mais il s’entendait ? Elle ne pouvait rien dire et rien faire, tout ça pour ménager la sensibilité de maman Greengrass. Et après il s’étonnait que Soledad n’ait pas envie de venir avec lui. « Même sans don, sans origines et sans parler de ta famille, je te trouve intéressante moi. » Ah non mais s’il lui sortait des trucs comme ça, comment est-ce qu’elle pouvait continuer à râler ? Ce n’était vraiment pas du jeu. Soledad avait envie de se plaindre et de montrer combien la perspective de cette soirée était loin de l’enchanter, pas fondre devant les compliments de son meilleur ami. Vraiment, il trichait. La preuve, elle ne put retenir un sourire. « Vas-y, achète moi avec des compliments. » Souffla-t-elle en tentant de conserver une moue perplexe. La mexicaine savait que Théo ne disait pas ça seulement pour l’amadouer, qu’il le pensait vraiment. Comment est-ce qu’elle pouvait continuer à bouder en sachant ça ? « Si ça se trouve tu n’en auras même pas besoin. » Oui alors là par contre, la mexicaine ne le croyait pas une seule seconde. Qu’il la trouve intéressante pour ce qu’elle était, elle voulait bien le croire, mais que Greengrass mère allait la laisser tranquille au point qu’elle n’ait pas besoin de se défendre ? Il ne fallait pas exagérer. C’était croire au père Noel et elle n’était pas aussi crédule. D’ailleurs il y avait un point sur lequel Soledad ne pouvait pas faire grand-chose : son accent hispanique qui transparaissait dans chacun de ses mots. Juste pour embêter Théo, elle lui proposa de l’atténuer, peut-être pouvait-elle le remplacer par un accent aristocratique parfaitement horripilant ? Voilà qui aurait sûrement plu aux Greengrass, ça avait l’air d’être leur style. Soledad sourit en voyant son ami grincer des dents. Touchés. « Non garde ton accent, il est très bien. Tu n’as pas à changer pour eux, ils s’y feront et s’ils s’y font pas et bien on s’en moque. » C’était bien là tout le problème. Si Soledad était d’accord sur le principe, elle avait tout de même du mal à se dire qu’elle s’en moquait. Elle était jugée sur ses origines, un accent qui faisait sa fierté et la raccrochait son pays d’origine. C’était difficile de ne pas se sentir blessée quand on s’en servait pour ne pas l’accepter.

Malgré tous les arguments qu’elle avait pour ne pas se rendre à se dîner, Soledad se laissa entrainer par Théo. Voir la maison des Greengrass lui rappela sa première visite dans ces lieux, ce qui n’avait pas exactement été une partie de plaisir. Elle ne pu s’empêcher d’interroger Théo sur cette invitation qui sortait de nulle part. Pourquoi est-ce qu’elle avait été conviée si maman Greengrass avait déjà décidée qu’elle n’était pas assez bien. Elle ne comprenait pas la logique qui se jouait là et Théo n’avait pas l’air plus avancé sur le sujet qu’elle. « Je ne sais pas Soledad, je n’en sais rien du tout. Peut être qu’elle s’est dit qu’elle n’avait pas été tendre avec toi et qu’elle voudrait se rattraper ? » La mexicaine roula des yeux. Alors ça, elle n’y croyait pas du tout. Elle ne se faisait aucune illusion sur le sujet. Elle ignorait complètement pourquoi est-ce que Lucida Greengrass l’avait invité chez elle alors qu’elle ne voulait clairement pas d’elle au bras de son fils, mais ce n’était pas pour se rattraper. En fait, Soledad avait plutôt tendance à penser le contraire et à tout de suite imaginer le pire. « Oui, et bientôt il va se mettre à pleuvoir des paillettes. » Souffla-t-elle à mi-voix. Voilà combien elle envisageait probable l’idée que les Greengrass souhaitent faire une meilleure impression auprès d’elle. Ca relevait de l’ordre de l’impossible. Non, du miracle. La brune n’y croyait pas. « Dis moi d’après toi, qui correspond à cette image parce que j’ai l’impression que peu importe le teint de la peau, la pureté du sang, l’accent de la personne, rien ne lui convient. Ce n’est pas toi le problème et tu le sais très bien, ce ne sont que des prétextes bidons. » Pour le coup, Soledad n’était pas entièrement d’accord avec Théo. Certes, aucune fille ne serait sûrement assez bien pour Théo aux yeux de sa mère, mais elle ne doutait pas que s’il lui avait présenté une jolie sorcière au sang parfaitement pur et au teint bien anglais, elle aurait certainement été mieux accueilli qu’elle avec son sang pas très sûr et sa peau mate. Cependant, elle préféra ne rien ajouter sur le sujet. Théo avait déjà Sélénya et elle ne voulait pas insinuer par mégarde que celle-ci serait également jugée pas assez bien par sa mère.

A partir du moment où leur fausse-vraie rupture serait officielle, Soledad n’aurait plus à se préoccuper de tout ça. Sur le coup, prévoir la fin de leur couple en mars lui avait semblé une bonne idée, mais à l’époque elle n’avait pas songé un seul instant recevoir une invitation des Greengrass. Vu comment la rencontre s’était passée, elle avait pensé être tranquille et ne plus avoir à faire à eux. Elle s’était trompée et maintenant elle se demandait pourquoi est-ce que Théo n’avait pas prétexté avoir déjà rompu avec elle. « Figure toi que je leur ai dit que nous n’étions pas en couple. Ils ne m’ont pas cru, ma mère a demandé si j’avais honte de toi, je ne l’ai pas supporté. Donc non je n’allais pas dire que je t’avais jeté derrière et puis on s’est mis d’accord sur une date, si je casse maintenant, tu vas te consoler dans la glace et ça n’est pas le moment. » Il y avait bien que les Greengrass pour ne pas croire leur fils à ce sujet. Bon, il fallait dire que leur petite représentation théâtrale de la dernière fois n’avait sans doute pas aidé. Difficile d’affirmer qu’ils n’étaient pas en couple quand ils avaient montré le contraire à peine quelques semaines plus tôt. « C’est toujours le moment de manger de la glace. » Marmonna Soledad. Franchement, elle préférait manger de la glace en pleurant sur une fausse rupture plutôt que de faire face aux Greengrass toute une soirée. Elle n’avait même pas besoin de penser aux conséquences sur ses hanches vu les entrainements auxquels Théo la soumettait. Elle prit une profonde inspiration avant de lever le regard pour croiser les prunelles de son meilleur ami. « Merci de ne pas avoir honte de moi. » Souffla-t-elle dans un sourire. Non, elle ne doutait pas un seul instant qu’il n’ait pas honte d’elle, elle le côtoyait depuis assez longtemps pour le savoir. Mais il avait eu une occasion en or de se débarrasser de cette histoire de couple devant ses parents et il ne l’avait pas saisi. Qu’il choisisse de la soutenir au lieu de se servir d’une excuse bidon pour s’en sortir la touchait sincèrement. Même si ça voulait dire qu’elle devait passer la soirée avec eux. « On aurait dû dire à Alcyone de venir, elle se débrouille très bien pour arriver à centraliser la colère des parents, ça nous aurait été bien utile » Alors ça par contre, c’était tout de suite moins touchant. Non mais il s’entendait ? Se servir d’Alcyone comme cible, ce n’était vraiment pas sympa. C’était bien un truc de frère et sœur ça, Soledad était persuadée que Diego serait capable de sortir le même genre de bêtise. « Comme si ça ne te suffisait pas de m’entrainer dans ce piège, tu veux aussi y emmener ta sœur, c’est toi le fils indigne en fait Théo ! » Rétorqua-t-elle en lui administrant une tape sur le bras pour faire bonne mesure.

Voyant Théo pousser la porte de la demeure familiale, Soledad fit disparaitre son air outré pour se composer un sourire agréable. Quand leurs regards se croisèrent, elle hocha brièvement la tête. Bon, ils y étaient. Alors qu’ils s’avançaient vers ce que Soledad devinait être un salon -combien est-ce que cette maison en possédait, c’était un mystère- elle vint passer une main sous le bras de son faux petit ami. Tant qu’à jouer les couples, autant être crédible. Elle était bien contente que maman Greengrass ne l’aime pas, ainsi ils n’avaient pas besoin de se perdre en gestes amoureux, ce qui aurait été terriblement gênant pour eux deux, mais ils devaient quand même donner le change. Ce fut ainsi qu’ils allèrent saluer les parents dans un salon particulièrement luxueux que Soledad ne pourrait jamais s’offrir. Poignées de mains, grands sourires, phrases toutes faites, tout fut échangé dans une atmosphère étrange qui ne fut pas pour mettre la mexicaine à l’aise. Surtout vu la manière dont Lucida Greengrass la fixait. Enterrer la hache de guerre, hein ? Apparemment, ce n’était pas dans ses plans. Tandis que Théo se dirigeait vers sa mère pour lui souffler quelque chose d’inaudible, Soledad se retrouva plantée là, à la merci du paternel qui en profita. « Donc c’est vous qui avez décidé de rejoindre la famille ? » Ah mais quelle introduction qui mettait à l’aise. Vraiment, ça commençait bien tout ça. La voyante ne savait pas trop sur quel pied danser, est-ce que Greengrass père insinuait qu’elle tentait de profiter de la famille ? Qu’elle était une sorte de croqueuse de diamant ? Soledad ne voulait pas voir le mal partout mais avec eux, tout était possible. Le regard désespéré de Théo montra à la sorcière qu’elle avait sûrement deviné juste. « Vous voulez pas essayer la subtilité des fois ? » Oh bah apparemment cette soirée ne serait pas placée sous ce signe. Déjà la dernière fois elle avait bien pu le comprendre avec Lucida, et son mari avait l’air calqué sur le même modèle. Parfait, c’était vraiment parfait. Soledad mis quelques secondes à retrouver ses esprits mais une fois que ce fut fait, elle jugea plus sage de ne pas prendre la mouche directement. La soirée venait à peine de commencer, inutile de lancer les hostilités. « Oh vous allez un peu vite M. Greengrass ! » S’exclama-t-elle à la place avec un grand sourire. Autant se la jouer innocente et prétendre ne pas saisir les allusions. « Je n’ai rien décidé, je suis tombée sous le charme de Théo, voilà tout. Pour le reste, on verra. » Expliqua-t-elle joyeusement en espérant qu’ils comprendraient qu’il n’y avait pas de plan machiavélique pour récupérer la fortune des Greengrass derrière tout ça. Décidé, non mais vraiment. Devait-elle l’informer que c’était Théo lui-même qui lui avait demandé de jouer le jeu de la fausse petite amie ?

D’un geste, Théo fit venir une bouteille. Quelle merveilleuse idée, ça pourrait peut-être aider ses parents à se détendre et à ne pas la voir comme une sorcière uniquement intéressée par l’argent. Quand il arriva enfin à elle -d’ailleurs elle ne le félicitait pas, se servir en premier et servir sa petite amie en dernier ce n’était pas très poli- Soledad lui rendit son regard un brin blasé. « Je te sers ? » Oh ça oui. Elle récupéra un verre sans hésiter et le lui tendit pour qu’il puisse le remplir. « N’hésite pas. » Lui souffla-t-elle, assez bas pour que ses parents n’entendent pas. Un peu d’alcool serait le bienvenu pour mieux supporter cette soirée. Soledad aurait même bien bu sa première coupe d’un trait avant de se resservir mais elle savait qu’elle ne pouvait pas se le permettre. Elle se contenta donc de lever brièvement son verre pour toaster en compagnie de tout le monde avant de tremper sagement ses lèvres dans le liquide pétillant. Quand Greengrass père invita tout le monde à s’assoir sur les canapés pour l’apéritif, Soledad suivit docilement le mouvement et alla s’installer à côté de Théo. Fixé sur elle depuis le début, le regard de Lucida Greengrass la brûlait presque. Tout en sachant que c’était une mauvaise idée, la mexicaine leva les yeux vers la sorcière. De toute façon, elle allait dire ce qu’elle avait à dire, autant que ça soit en la regardant en face. « J’en déduis que vous n’attendez pas d’enfant. » Soledad ouvrit de grands yeux. Attendez, quoi ? D’où elle sortait ça ? Oh, ça lui revenait maintenant, lors de leur dernière visite elle avait craint qu’ils fassent un enfant sur le comptoir immaculé de sa cuisine. Ah non mais pourquoi ça lui revenait maintenant, ça l’avait obsédé ou quoi ? Sûrement. La brune plaqua un sourire sur son visage et s’efforça de prendre sur elle. « Oh non ! Je vous avais dit que je ferai changer d’avis Théo, pas que c’était prévu pour tout de suite. » Elle fit un geste de la main comme pour balayer cette idée ridicule avec un rire léger. Ils formaient un faux couple depuis même pas deux mois, ils n’allaient quand même pas avoir un faux enfant aussi tôt. « C’est encore si récent entre nous, laissez-nous en profiter un peu. » Doucement, elle vint tapoter le bras de Théo pour l’encourager à aller dans sa direction. Soledad savait bien ce qu’il pensait de l’idée d’avoir des enfants mais ce n’était pas la peine qu’il s’insurge. Si Greengrass mère hocha lentement la tête, elle n’avait pas l’air de s’adoucir pour autant. « Et dans ce cas on peut savoir qu’elles sont vos intentions envers notre fils ? » Aïe mais c’était quoi cet interrogatoire ? Vu la tête que tirait la sorcière, rien de ce que Soledad pourrait dire serait assez bien. Dans tous les cas, elle se sentait piéger. Dire que ce n’était que le début de soirée. « Mes intentions ? » Vite, vite, une réponse. La brune jeta un coup d’œil incertain à Théo. « Je… Je n’ai pas d’intentions. Tant qu’on est bien, on fait un bout de chemin ensemble et on verra où ça nous mène, vous voyez ? » Ca lui paraissait une bonne réponse ça, politiquement correcte. Elle ne parlait pas de mariage, d’argent ou d’enfant, rien qui pourrait montrer qu’elle tentait de manipuler Théo pour obtenir quelque chose de lui ou de sa famille. Et puis c’était tout simplement comme ça que Soledad fonctionnait dans ses relations, pour le coup elle n’avait pas besoin de mentir. Est-ce que ça allait convenir aux Greengrass ? Le couperet tomba rapidement. « Hum, donc vous comptez juste profiter de lui. » Ah. Bah oui bien sûr. Soledad savait qu’elle aurait dû affirmer être avec Théo juste pour profiter de son corps, ça aurait été plus rapide.

CODAGE PAR AMATIS




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Théo Greengrass
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Elle y mettait de la mauvaise volonté quand même, si ça se trouve, ça allait être génial comme soirée. Ils allaient parler modes, pour sûr que c’était le genre de conversations qui plairait beaucoup à Soledad et pour ce qu’il en savait sa mère était du genre à aimer les beaux habits donc voilà. Mais plutôt que de trouver un sujet de conversation passionnant pour ce soir, Soledad préférait se plaindre des sujets qu’elle ne pouvait aborder. Il essaya de lui montrer que peu importait qui elle était, c’était elle en tant que personne qui était intéressante. Voilà que maintenant elle voulait être acheté avec des compliments, il lui fit un sourire « C’est ce que je fais, t’en fais pas. » Il était bien obligé de l’acheter puisqu’elle y mettait de la mauvaise volonté. Néanmoins, il disait que la vérité, rien que la vérité. Ou peut être pas quand il s’agissait de dire comment allait se passer la soirée. Théo essayait de se convaincre et de la convaincre que tout allait très bien se passer, ils allaient peut être pas vivre la meilleure soirée de leur vie mais bon ça pouvait être une bonne soirée.

Il fallut quoi deux minutes, même pas à Soledad pour qu’elle recommence à se plaindre, cette fois ci avec son accent. Elle s’arrêtait jamais, bon sang elle ne comptait pas rejoindre la famille Greengrass donc bon, ce n’est pas comme si c’était important ce que les parents de Théo pouvait penser d’elle. Il l’entraîna donc vers la demeure de ses parents et essaya de voir dans l’invitation de ses parents, quelque chose de positif. Peut être que sa mère voulait faire la paix, ayant la sensation… complètement fausse, qu’avec Soledad c’était du sérieux. Ah oui, niveau sérieux c’était le top du top, une relation solide, pas du tout un gros mensonge, non non. Il jeta un coup d’œil à Soledad qui ne voulait pas croire à ses arguments « Si seulement il pouvait pleuvoir des paillettes dans ta bouche pour que t’arrête de dire des bêtises et d’être ronchon. »
Même quand il lui demandait son avis sur la question qui serait assez bien pour maman Greengrass, elle n’était pas foutue de reconnaître qu’elle ne pouvait lui fournir de nom pour la simple et bonne raison qu’il n’y avait pas de nom à fournir, qu’elle serait chiante peu importe la fille. Il n’avait pas spécialement hâte de lui présenter Sélénya, pour peu que ça se passe comme avec Sol, ça allait être génial.

Non mais, c’était quand même la seule fille qui voulait se faire larguer pour ne pas avoir à subir un dîner avec la belle famille. Bon, en vrai il comprenait parfaitement la volonté de Soledad de ne pas y aller. Il avait même essayé la même chose pour ne pas avoir à la ramener ici mais ça n’avait pas marché. Bien que la situation ne s’y prête pas, il fit de l’humour à propos de la glace et il eut un petit rire en entendant la réponse de la demoiselle « Tu as un problème avec les glaces, tu le sais ça ? » Il lui adressa un sourire tandis qu’elle le remerciait « Je n’ai aucune raison d’avoir honte de  toi. » Bien sûr que ça l’aurait arrangé aussi de ne pas être en couple avec Soledad ce soir mais si pour cela il avait dû laisser croire à sa mère qu’il avait honte de sa meilleure amie, ça n’était pas sympathique pour cette dernière et ça n’était pas dans ses valeurs.

Ah, il faut croire qu’Alcyone avait ce statut de petit protégé avec Soledad puisque cette dernière la défendit. Un piège, tout de suite, elle exagérait, il se servait des éléments qu’il possédait pour que les choses soient le plus simple possible. Il regarda Soledad avec un grand sourire « Ah si tu pars comme ça, tu m’étonnes que tu aies pas la côte auprès de ma mère… fils indigne, n’importe quoi. Et si tu comptes te reprendre et dire frère indigne, je t’arrête tout de suite copine indigne, je suis un frère exemplaire. » Alcyone avait juste le chic pour agacer ses parents et ça aurait été peut être très utile au faux couple mais bon, autant Soledad était d’accord pour se faire arnaquer par Théo, autant qu’Alcyone se fasse avoir de la sorte, ça paraissait plus compliqué au sorcier.

Pour l’heure, il était grand temps de rentrer dans la demeure, non parce que la ponctualité ici, c’était important et si Théo adorait faire exprès d’arriver en retard pour les faire enrager, une petite voix lui avait soufflé que ça n’était pas la meilleure idée, ça se retournerait contre eux. Aujourd’hui il fallait faire attention et faire en sorte que tout se passe bien. Mémo que ne semblait pas avoir reçu ses parents. Entre sa mère qui regardait Soledad avec une froideur exceptionnelle et son père qui prétextait qu’elle était avec lui uniquement pour gratter de l’argent. Oui, il allait un peu vite en besogne, juste en voyant Soledad, il arrivait à déterminer ce genre de choses, quel champion, il aurait pu faire parti des brigades magiques. Il se retint de rire en entendant qu’elle était sous son charme. Elle était tellement sous son charme qu’ils avaient déjà planifié leur rupture et qu’elle allait pouvoir se gaver de glaces mais il allait éviter de le dire, se contentant de faire un sourire à sa petite amie d’un soir « J’en suis le plus heureux. » Oh merde, pourquoi sa mère le regardait comme ça, il arrivait à lire les reproches dans son regard. Qu’est ce qu’il avait fait encore ?

Afin de détendre un peu l’atmosphère, Théo décida de remplir les verres de tout le monde. Puisque Soledad lui répondit de ne pas hésiter, il remplit son verre presque à ras bord. Il fallait au moins tout ça pour supporter les parents et le pire ne tarda pas. A peine furent ils tous installés sur le canapé et que Théo était en train de boire sa première gorgée que sa mère trouva le moyen de mettre les pieds dans le plat. Théo manqua de cracher sa boisson, ce qui aurait été de très mauvais genre, soit il aurait mouillé Sol, soit sa mère, dans tous les cas, ça aurait provoqué un scandale. Comment elle pouvait dire ça et s’il s’apprêtait à l’envoyer bouler et rappeler une énième fois qu’il ne voulait pas et qu’il n’aurait pas d’enfants. S’il s’attendait à ce que Soledad aille dans son sens, sa meilleure amie décida plutôt d’aller contre lui. Elle était sérieuse ? Il lui lança un regard noir, le faire changer d’avis, prévu pour plus tard, bah voyons, pas du tout. Il fallut au moins le tapotement de Soledad, démontrant qu’elle savait très bien que ça ne passait pas pour que Théo finisse par confirmer les dires d’un hochement, c’était trop tôt pour leur relation et ils profitaient… Ah ça pour profiter, ils profitaient, des missions, des entraînements, une autre petite amie… c’est sûr que leur enfant ne risquait pas d’arriver de si tôt, ça devrait faire plaisir à maman ça.

Pas du tout, cette fois-ci, Théo poussa un soupir, non mais franchement, de quoi elle se mêlait. Elle était insupportable, il sentit le regard de Soledad sur lui et se contenta de faire la moue pour lui montrer à quel point il était dépassé par cela.  Est-ce qu’il était nécessaire d’acquiescer aux propos de Soledad comme si elle parlait pour eux deux. Sûrement qu’avec des parents normaux, non, il aurait eu l’air niais, un peu trop amoureux et incapable de penser par lui-même tellement il aurait semblé sous le charme de sa copine mais avec les parents qu’il avait, mieux valait il montrer qu’il partageait sa façon de penser. En plus, il trouvait la façon de tourner les choses de Soledad vraiment bien, elle ne se mouillait pas trop, c’était parfait, les parents n’auraient rien à redire. Enfin ça c’est ce qu’il croyait puisque ça dura quoi trois secondes, le temps de croquer dans un petit four pour être précis et sa mère attaquait de nouveau. Ok, donc elle avait décidé de torpiller sa relation, super merci maman vraiment être ton fils c’est un bonheur. « Maman ! » Il était hors de question qu’il la laisse dire à la fois que Sol puisse être avec lui uniquement pour coucher et lui pour être assez bête pour avoir besoin de l’aide de maman « Etant donné la façon dont s’est passé la première rencontre avec toi, Soledad serait vraiment stupide de profiter de moi, il y a des tas de gars avec des familles bien moins. » comment dire ça sans vexer ses parents « Riche. » Oui, aussi mais ça n’était pas exactement ce qu’il avait voulu dire. Il jeta un coup d’œil déprimé à son père avant de dire plus froidement « Insultantes, oppressantes, chiantes. C’est plutôt ça que j’ai voulu dire » Il jeta néanmoins un regard penaud à sa mère comme pour lui dire je t’aime quand même, désolé. Même si, les hostilités venaient un tout petit peu d’elle ce soir. Probablement qu’elle avait passé une mauvaise journée. Le père de Théo ne semblait pas trop se formaliser de la critique, comme si lui n’était absolument pas concerné. Est-ce qu’ils avaient prévu de faire un relais avec son épouse pour pourrir la vie des jeunes gens ou est ce que ça se faisait naturellement, Théo aurait bien aimé le savoir. « Vous dîtes n’avoir aucune intention. » il regarda sa femme avec le genre de regard signifiant clairement en dehors de profiter de lui… Théo hésitait à lui balancer son verre à la tête. Tout ce qu’ils disaient Soledad et lui n’avaient pas le moindre impact, ils n’enregistraient pas ou plutôt si, ils enregistraient tout et cherchaient les failles. « J’ai appris récemment que vous possédiez une boutique. » S’il ne le disait pas distinctement, au son de sa voix il était évident que le couple d’amis pouvait comprendre qu’il ne portait pas  la boutique de Soledad dans son cœur. Le problème n’étant pas tellement que le père de Théo aime ou non la boutique de Soledad, ça tout le monde s’en moquait éperdument. Non, ce qui embêtait le sorcier c’est plutôt qu’il sache qu’elle avait une boutique, indigné il demanda « Tu t’es renseigné sur Soledad ? » Cette fois c’est sa mère qui prit le temps de répondre pleine de douceur ça c’est la vision de Théo juste « Il faut bien vu le peu d’informations que nous avions à notre disposition. La seule chose que nous savions c’est cette envie de faire des enfants. » Théo leva les yeux au ciel, il allait vraiment falloir qu’on lui foute la paix avec ses enfants qui ne verraient jamais le jour. Néanmoins, pour une fois, il jugea bon de ne pas nier, se contentant de lancer un regard, débordant d’amour non non sur Soledad, ne la remerciant pas d’avoir dit ça. Regard qui ne dura que deux secondes puisque son père reprenait la parole. « Vous avez conscience que vous ne pouvez pas garder cet endroit, ça n’est pas franchement huppé. » Oh bordel, de la même façon que Soledad avait essayé de le ramener dans son camp précédemment, Théo tapota la jambe de sa dulcinée, essayant de lui rappeler qu’elle s’en fichait en réalité « Pas question d’avoir une bâtisse pour moldu dans la famille. Vous avez déjà réfléchi à qui vous cédiez vos parts afin de prendre votre rôle dans la société ? » S’il était tenté d’intervenir, il n’était pas certain qu’elle aime beaucoup ne pas répondre par elle-même, mieux valait il attendre et l’appuyer au cas où elle avait besoin d’aide.


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Soledad Velasquez
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Métier : Co-gérante du Witches Bazaar et diseuse de bonne aventure au cirque Neverland sous le pseudonyme de "La Catrina". Intervenante occasionnelle aux cours de divination à Poudlard. Sorcière accréditée auprès du Ministère de la magie.
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Jeu 16 Déc - 23:08




Qu'importe leurs discours, tu vivras dans mon coeur, toujours
Soledad ☽ ☾ Théo



A chaque fois qu’elle passait un peu de temps avec Théo, Soledad passait un bon moment. C’était assez simple, à chaque fois qu’elle le voyait, elle ne se posait pas la moindre question, elle savait qu’elle allait juste apprécier sa présence à ses côtés. Bon, sauf quand ils se retrouvaient pour leurs entrainements au combat, là Soledad savait qu’elle allait mordre la poussière et en ressortir couverte de bleus et de courbatures. Depuis le temps, son niveau c’était amélioré, mais elle n’était toujours pas une combattante hors pair et elle le reconnaissait facilement. De toute façon, Théo ne l’aurait jamais laissé mentir là-dessus, il aimait trop pouvoir l’embêter ça me rappelle quelqu’un d’autre ça. Mais à part dans ce cas de figure, la mexicaine ne doutait jamais de passer un bon moment en sa compagnie. Et puis, au fond, même dans ce cas de figure, elle ne passait pas non plus un mauvais moment avec Théo. Même quand ils n’avaient rien de prévu, qu’ils passaient juste un peu de temps assis dans un canapé à discuter c’était le cas, clairement Théo n’était pas son meilleur ami pour rien. Ils n’avaient pas besoin de plans ou d’aventures extravagantes, et c’était très bien comme ça. Sauf que ce soir, Soledad ne se faisait aucune illusion, ce n'était pas une bonne soirée qui l'attendait. Elle avait beau la passer avec Théo, elle le savait, ce soir rien n'irait. Ce n'était même pas de la mauvaise volonté, contrairement à ce que le regard de son ami semblait vouloir dire, c'était un fait. Ca l'embêtait de penser ainsi, elle préférait donner une chance à tout le monde et à toutes les situations, surtout que la plupart du temps, grâce à sa bonne humeur et à son caractère léger, elle s’en sortait bien. Mais sur ce coup là, elle savait qu'elle n'exagérait pas.  

Pour avoir déjà rencontrée la mère du sorcier, elle savait parfaitement à quoi elle devait s'attendre : aucune indulgence, encore moins pour sa bonne humeur et son caractère léger, qui habituellement étaient ses plus grands atouts. Auprès des Greengrass, Soledad avait été jugée et le verdict était déjà tombé depuis longtemps. Sans appel possible. Elle n'était pas assez bien pour Théo, alors rien de ce qu'elle pourrait dire ou faire ne rendrait sa présence plus acceptable pour ses parents et cette soirée plus agréable pour tout le monde. C'était juste un de ces moments qu'elle devrait vivre en serrant les dents et en croisant les doigts pour que les heures défilent rapidement. Que maman Greengrass ait choisit de l’inviter par plaisir, elle n’y croyait pas un seul instant, d’ailleurs elle se demandait bien pourquoi elle avait été invitée vu comment leur première rencontre s’était déroulée. Il pleuvrait certainement des paillettes le jour où la sorcière déciderait de faire la paix volontairement avec elle. « Si seulement il pouvait pleuvoir des paillettes dans ta bouche pour que t’arrête de dire des bêtises et d’être ronchon. » Soledad roula des yeux. Elle aurait bien rétorqué qu’elle n’était pas ronchon, mais c’était bel et bien le cas. Il fallait dire qu’il y avait de quoi, elle s’apprêtait à plonger dans la gueule du loup, alors niveau réjouissance, elle avait déjà connu mieux. Au fond, elle savait qu’elle n’aurait pas dû se sentir blessée comme ça, de toute façon Greengrass mère n’aimait personne et ne trouverait jamais personne assez bien pour son fils, mais c’était plus facile à dire qu’à faire. Elle aurait préféré que Théo affirme à ses parents que leur faux couple avait subi une fausse rupture, au moins ça aurait été l’occasion pour elle de sortir son pot de glace au chocolat, mais même là il trouvait à y redire. « Tu as un problème avec les glaces, tu le sais ça ? » La mexicaine prit un air outré. Mais de quel droit il osait lui sortir ça ? Ce sorcier avait des problèmes, pourquoi est-ce qu’ils étaient amis déjà ? C’était à se poser la question. « Ne dis pas de bêtises, il n’y a jamais de problème avec les glaces. » Rétorqua-t-elle en levant le menton. Un problème avec la glace, n’importe quoi, qu’est-ce qu’il ne fallait pas entendre.  

Soledad préférait largement entendre des paroles comme celles que Théo prononça ensuite. Il affirmait ne pas avoir honte d'elle et rien ne pouvait lui faire plus plaisir, surtout qu'elle savait combien il tenait à sa mère. « Je n’ai aucune raison d’avoir honte de toi. » La brune lui adressa un grand sourire. La preuve qu'il pouvait être un faux petit ami adorable quand il voulait. Elle était touchée de ses paroles, même si elle n’en avait jamais douté. Mais il aurait pu en profiter pour arrêter cette mascarade là, et il ne l’avait pas fait. Même si cette histoire de faux couple l’exaspérait certainement autant qu’elle, il avait choisi de lui rester loyal et ce n’était pas rien aux yeux de la mexicaine. Comme pour rendre ce moment un peu moins attendrissant, le sourire de Soledad se fit plus taquin. « Tu dis ça parce que tu ne m'as jamais vu bourrée. » vaut mieux, apparemment elle embrasse ses potes, n'est-ce pas Jonas ? La brune adressa un regard amusé au sorcier. C’était vrai ça, il ne l’avait pas encore vu quand elle avait trop bu, c’était étrange ça. Dommage pour lui, si elle était drôle en temps normal, avec un peu trop d’alcool dans le sang, Soledad était hilarante. Enfin, ce ne serait pas pour ce soir, même si ce ne serait sûrement pas l’envie qui lui manquerait, la voyante savait qu’elle devait bien se tenir face aux parents Greengrass. Ils avaient déjà une assez mauvaise opinion d’elle comme ça, inutile d’en rajouter une couche en passant pour une alcoolique dès leur première -et dernière- rencontre officielle. Quelque chose disait à Soledad que Théo n’aurait pas beaucoup apprécié ça non plus et pour le coup elle était bien plus attachée à son opinion qu’à celle de ses parents. Même s’il était clairement en train de lui montrer qu’en plus d’être un faux petit ami très limite, il était aussi un fils indigne. Voilà que maintenant il regrettait que sa sœur ne soit pas là pour recevoir tout le mécontentement de leurs parents, de vraies paroles de frère ça. Etrangement, il répondu à l’insulte par un sourire. « Ah si tu pars comme ça, tu m’étonnes que tu aies pas la côte auprès de ma mère… fils indigne, n’importe quoi. Et si tu comptes te reprendre et dire frère indigne, je t’arrête tout de suite copine indigne, je suis un frère exemplaire. » Soledad haussa un sourcil, pas convaincue le moins du monde par ses paroles. Frère indigne, c’était lui qui venait de le dire, c’était donc que ça ne sortait pas de nulle part. En plus maintenant c’était elle la copine indigne, alors que c’était elle qui se faisait piéger, c’était vraiment le monde à l’envers. « On demandera à ta sœur, n’oublie pas qu’on s’entend bien Alcyone et moi. » Décréta-t-elle avec une moue. Même si Soledad connaissait la fidélité qu’avait Alcyone envers son frère, elle savait qu’elle serait capable de le faire mariner juste pour l’embêter. Aux yeux de la mexicaine, ce serait déjà une victoire.
 
En revanche, ce soir Soledad n'avait aucune victoire en perspective, elle ne se faisait aucune illusion à ce sujet. Il suffisait de voir le regard glacial que Lucida Greengrass portait sur elle pour le comprendre. La sorcière n’avait toujours pas digéré leur première rencontre et l’idée qu’elle ait pu l’inviter pour faire la paix était bel et bien à oublier. Quant à Greengrass père, ce n’était pas beaucoup mieux. S’il était moins démonstratif, sa méfiance restait claire. Le ton fut rapidement donné quand il insinua que Soledad avait pour objectif de profiter de leur famille. Théo s’insurgea mais la mexicaine tenta de calmer le jeu. Elle était piquée au vif, en même temps les parents de son ami savaient où appuyer pour faire mal, mais la soirée venait à peine de débuter, ce n’était pas la peine de lancer les hostilités. Que les Greengrass se roulent dans leurs préjugés, Soledad n’allait pas leur faire le plaisir de réagir. Elle adopta un ton mielleux pour leur répondre, arguant en bonne petite amie amoureuse qu’elle était juste tombée sous le charme de Théo. « J’en suis le plus heureux. » La mexicaine papillonna des yeux vers lui, contraste flagrant d’avec le regard critique que posait Lucida sur son fils. Si la brune n’était pas persuadée que la sorcière aimait sincèrement son fils, elle aurait pu croire qu’elle n’était pas heureuse de le voir heureux en couple. Mais non, c’était juste qu’elle ne la jugeait pas assez bien pour partager la vie de Théo. Merci belle maman. Bon, l’alcool serait nécessaire ce soir, et pas qu’un peu, au moins Théo le comprit et rempli généreusement la coupe qu’elle lui tendait. Sauf que ça n’échappa pas non plus au regard acéré de sa mère qui en tira des conclusions terriblement personnelles. Non, Soledad n’attendait pas l’enfant de Théo et elle n’en n’avait aucune intention, elle l’aimait bien son meilleur ami mais il ne fallait pas exagérer, surtout qu’elle connaissait son avis sur la question. Ignorant le regard noir que lui jetait son meilleur ami, elle composa une réponse bien plus diplomate. Les enfants pouvaient attendre, les parents Greengrass n’avaient pas besoin de se ronger les sangs sur la question.

Une seconde, Soledad cru avoir trouvé la réponse parfaite aux allusions des Greengrass quant à ses intentions, même Théo avait l’air d’accord, mais bien sur ce n’était pas assez bien aux yeux de Greengrass mère. C’était que la sorcière ne laissait rien passer et surtout qu’elle voyait le mal partout. Maintenant, elle en concluait que la mexicaine voulait juste profiter de son fils. Par Merlin elle était inarrêtable cette sorcière. « Maman ! » Si même Théo s’insurgeait c’était qu’elle était allée loin quand même, bon elle n’avait pas l’air d’avoir de remords pour autant, elle se contentait de fixer Soledad en quête d’une réaction de sa part. Elle n’obtint qu’un bref soupir, de toute façon quoi qu’elle dirait la brune serait en tort. « Etant donné la façon dont s’est passé la première rencontre avec toi, Soledad serait vraiment stupide de profiter de moi, il y a des tas de gars avec des familles bien moins. » La voyante se retint de hocher la tête, ça aurait été pris comme une provocation, mais elle était particulièrement d’accord avec Théo. Franchement si elle avait voulu une relation juste pour coucher, elle aurait choisi un mec avec une famille moins enquiquinante. D’ailleurs, elle n’aurait pas pris la peine de rencontrer sa famille, clairement ça causait trop de problèmes. « Riche. » Oh, mais c’était qu’elle passait vraiment pour une croqueuse de diamants, il n’avait que ça en tête Greengrass père. Dommage, si Soledad avait su elle aurait porté ses bijoux les plus clinquants, histoire de lui montrer qu’elle aimait ça, les diamants. « Insultantes, oppressantes, chiantes. C’est plutôt ça que j’ai voulu dire. » Ca aurait pu être parfait si Théo n’avait pas en même temps lancé un regard d’excuses à sa mère. Soledad choisi de garder le silence, l’air été déjà assez électrique comme ça, elle n’avait pas envie de provoquer une dispute. Elle ne voulait pas que Théo se fâche avec ses parents pour elle, surtout alors qu’ils n’étaient même pas un vrai couple. Et encore moins qu’eux deux se fâchent pour ça.

Bon, maintenant que ça c’était dit, ils allaient peut-être pouvoir passer une soirée à peu près normale. « Vous dîtes n’avoir aucune intention. » Ah, apparemment non. Tout en s’efforçant de conserver son sourire, Soledad observa le sorcier quelques instants. Elle tentait de deviner ce qu’il avait en tête, mais c’était peine perdue. Elle prit une gorgée de son verre, comme pour se préparer à ce qui allait lui tomber dessus. « C'est bien ça. » Répondit-elle prudemment. Elle se demandait pourquoi est-ce que c’était si difficile à croire. Est-ce que l’un d’entre eux s’était déjà trouvé dans cette situation ? Elle n’avait pas le souvenir que Théo lui ait parlé d’une ancienne petite amie profiteuse pourtant. A moins qu’elle ait été cataloguée à cause de ses origines. Ca aurait été terriblement déprimant comme idée alors Soledad tenta de l’oublier. « J’ai appris récemment que vous possédiez une boutique. » Vu la manière dont il disait ces mots, Greengrass père n’avait pas l’intention de lui partager son admiration quant à la manière dont elle gérait son commerce. Bien évidemment que le Witches Bazaar ne leur plaisait pas, c’était tout ce que les Greengrass n’étaient pas : joyeux, coloré, chaleureux. Ce n’était cependant pas une bonne idée de dire les choses ainsi. « Effectivement, mais je n’ai pas le souvenir de vous y avoir déjà vu comme client. » Souffla Soledad avec un sourire innocent. Non mais quel mufle, il jugeait sa boutique alors qu’il n’y avait jamais mis les pieds. Il ne savait même pas de quoi il parlait. Ce détail n’échappa pas à Théo. « Tu t’es renseigné sur Soledad ? » La brune haussa un sourcil surprit, alors ça elle ne s’y était pas attendu. Et en même temps ça lui paraissait parfaitement logique. Ils la prenaient déjà pour une sorcière intéressée, ils avaient dû faire des recherches pour savoir qui elle était exactement et ce qu’elle voulait. Elle se redressa, particulièrement mal à l’aise avec cette idée. Que les Greengrass ne l’aiment pas, c’était une chose, mais qu’ils se renseignent sur elle de la sorte, s’en était insultant. Pourtant ça n’avait pas l’air de les gêner le moins du monde. « Il faut bien vu le peu d’informations que nous avions à notre disposition. La seule chose que nous savions c’est cette envie de faire des enfants. » Ah mais c’était vraiment une obsession cette histoire d’enfants par Merlin. Calme, il fallait que Soledad reste calme, qu’elle ne leur donne pas de raison de faire pire encore.

Au moins elle pouvait voir que Théo avait l’air d’aussi peu apprécier qu’elle cette situation. Ils échangèrent un regard et elle lui adressa un sourire, quoi qu’un peu crispé, bien décidée à ne pas montrer aux Greengrass combien elle trouvait tout ça blessant. « Vous savez, si vous vouliez en savoir plus sur moi il suffisait de me poser des questions. J'aurai été ravie d'y répondre. » Elle tourna vers eux son sourire, enfouissant au fond d’elle les envies de meurtres qu’ils réveillaient. Ils auraient pu tenter de la connaitre, il leur aurait suffi de discuter pour ça, mais non ils avaient préféré la juger directement et maintenant ils se permettaient de porter des jugements comme s’ils savaient tout d’elle. « Vous avez conscience que vous ne pouvez pas garder cet endroit, ça n’est pas franchement huppé. » Soledad ouvrit de grands yeux. Stop, quoi ? Il venait de dire quoi ? Mais de quel droit se permettait-il de lui dire ça ? Même si elle avait réellement été la petite amie de Théo, son père n’aurait pas eu le droit d’intervenir dans sa vie comme ça. Théo dû la sentir de crisper car il vint lui tapoter gentiment la jambe. « Pas question d’avoir une bâtisse pour moldu dans la famille. Vous avez déjà réfléchi à qui vous céderiez vos parts afin de prendre votre rôle dans la société ? » Mais cet abus. Théo l’avait prévenu que son père était attachés aux idéaux sang pur, mais là il s’était carrément arrêté à un autre siècle. Certainement que son rôle dans la société devait être de faire de jolis enfants et d’organiser des soirées entre sorciers de la haute société. Comme c’était réducteur. Après une nouvelle gorgée de sa boisson, Soledad se composa un visage affable. « Mais j'ai déjà un rôle dans la société. » Commença-t-elle en lui adressant un grand sourire. Comme si le seul rôle acceptable pour une femme était de rester à la maison. Et après c’était elle la profiteuse. « Je gère mon propre commerce, je génère des profits et j'ai même créé de l'emploi. Je trouve que c'est un rôle très important dans une société. Vous n’êtes pas d’accord ? » C’était des accomplissements dont elle était fière et Soledad ne comprenait pas pourquoi ça ne devrait pas compter. D’accord, elle n’avait pas un poste hyper prestigieux et ne ferait certainement jamais aucune découverte révolutionnaire, mais tout de même c’était mieux que de rester sagement à la maison à s’occuper à des choses futiles.

Sentant que les Greengrass trouveraient toujours de quoi la contredire, elle se tourna vers Lucida et enchaina, grand sourire toujours accroché aux lèvres. « Vous devriez venir m’y rendre visite un de ces jours, vous verrez que même si ce n’est pas très huppé, ce que j’y fais a du sens. Mes clients sortent heureux de ma boutique, ça ne vous parait pas important ? » Elle ne pensait pas un seul instant que ça arriverait. Il neigerait en enfer avant que Lucida Greengrass ne mette les pieds au Witches Bazaar. Mais ainsi elle montrait qu’elle n’était pas totalement fermée aux sorciers, l’inverse n’était pas vrai. Elle leur tendait la main, même si intérieurement elle croisait les doigts pour qu’ils ne s’en saisissent pas. Ce qui n’était pas un pari très risqué. « Oui, enfin, entre le bonheur des autres et l'honneur de notre famille, il y a un monde, ma chère. » Ils n’avaient vraiment pas les mêmes valeurs, c’était quand même fou. Et après ils osaient dire que c’était elle qui en avait après l’argent ? Inutile de faire semblant, tout le monde savait que pour eux honneur allait de pair avec compte en banque bien rempli. C’était vraiment des hypocrites. Bon, puisque de toute façon ils n’étaient prêts à entendre aucun argument, autant voir les choses sous un autre angle. « Ca n’a rien de déshonorant de tenir son propre commerce. Après tout, ce n’est pas comme si je jouais les diseuses de bonne aventure dans un cirque. » Soledad jeta un coup d’œil à Théo avant de se tourner vers ses parents. Ah, il ne devait plus leur paraitre si terrible que ça son commerce d’un coup.

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Théo Greengrass
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Lumos
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La soirée n’allait pas être une soirée agréable, c’était une certitude. Cela commençait par le fait que les deux personnes invités pour une rencontre chez les beaux parents n’étaient pas en couple, ils n’avaient donc pas leurs preuves à faire, ils n’avaient pas non plus envie de faire leurs preuves, d’être jugé sur leur couple inexistant et qui ne verrait jamais le jour par les parents de Théo. Parents qui n’avaient pas non plus envie que ce couple fonctionne. Tous les ingrédients étaient donc disponibles pour que ça soit un fiasco et ça Soledad l’avait que trop bien compris et elle faisait la tête. Elle grognait beaucoup, comme si Théo était responsable de tout ça… bon un peu, mais pas entièrement ! Ce n’était quand même pas sa faute si sa mère leur inventait une vie de couple, pas sa faute si le soir où ils avaient dévalisé le frigo, ils étaient tombés sur elle. Soledad pouvait faire un effort et ne pas grogner sur son adorable meilleur ami. En plus voilà qu’elle avait décidé, en plus de faire profiter Théo de son caractère de merde bien sûr, de se taper une montagne de glace pour soi-disant se remettre de cette rupture qui n’en était même pas une. Bien sûr que si elle avait un problème avec la glace. « Sol, tu vas t’empiffrer pour une rupture qui n’en est pas une, tu te rends compte que c’est un problème ? Je te dis ça en tant que médicomage » ou plutôt en tant qu’ami, il se doutait bien que ça n’était pas si grave et qu’elle ne se mettrait pas en  danger en mangeant des glaces mais l’effet dramatique c’était cool, non ? Enfin il avait pas l’air ultra dramatique, plutôt un peu stressé à l’idée que ça ne se passe pas bien.  

Oui, la demoiselle Velasquez essayait de se défiler, forcément qu’elle essayait et en toute sincérité, Théo aurait probablement eu la même envie si les rôles avaient été inversés. Il n’avait pas honte de Soledad, que ce soit en tant que meilleure amie ou en tant que petite amie  et si pour le prouver, il devait se taper une soirée de merde pleine de jugement et bien il était prêt à le faire, quand bien même ça ne lui plaisait pas des masses. Il esquissa un sourire à la réponse de sa meilleure amie. « Ce sera pour une prochaine fois l’état d’ébriété avancé. » il ne manquerait plus que ça pour que la façon dont les parents de Théo percevaient Soledad soit encore plus négative qu’elle ne l’était déjà à l’heure actuelle « Mais j’aimerais bien voir ce que ça donne pour comprendre pourquoi tu dis ça. »  Même si d’après Théo, il y avait peu de chance que sa meilleure amie soit une honte sans nom lorsqu’elle avait bu. A la mention, somme toute réelle de l’entente entre Soledad et Alcyone, Théo haussa les épaules ne se souciant pas vraiment de cela « Justement, tu connais ma sœur, tu sais très bien qu’elle va dire que je suis un frère exemplaire. » Le problème serait dans l’hypothèse où Alcyone voudrait donner raison à Soledad plutôt qu’à son frère. C’était possible mais il valait mieux faire le frère sûr de l’amour de sa sœur. Elle n’était pas du genre à l’enquiquiner pour le plaisir de voir son frère se décomposer tout de même, il l’espérait en tout cas.

Ceux qui enquiquinaient Théo ce soir, c’était les parents du jeune homme. Bon sang que c’était dérangeant de leur présenter Soledad. Ils étaient scrutés, analysés et la moindre de leurs actions donnait aux parents de Théo des critiques ou des allusions à faire. En plus, il fallait à tout prix qu’ils parlent enfants. Mais c’était pas possible, qu’ils lui foutent la paix à ce sujet tous, il avait l’air de vouloir un enfant ? Non bien sûr que non, Soledad le savait, sa mère le savait, son père le savait et pourtant les deux derniers pensaient qu’il avait changé d’avis et la première songeait que le faire changer d’avis plus tard était la meilleure réponse à fournir. Néanmoins, s’il n’était pas ravi de la tournure des évènements, il jugea plus sage de ne pas se montrer en désaccord avec Soledad, sa mère en profiterait sûrement pour appuyer là où ça faisait mal. D’ailleurs, c’est ce qu’elle fit dès que l’occasion lui fut donné, elle prétendit que Soledad était avec lui par intérêt uniquement. Et bien heureusement qu’elle n’était pas enceinte de lui vu la piètre opinion qu’avait ses parents de sa compagne . Dans tous les cas, il était bien décidé à défendre Soledad, à ne laisser personne l’insulter. Non, elle n’était pas là pour son argent, elle n’en avait que faire de son argent, on ne choisissait pas ses amis en fonction de leur compte en banque et encore heureux. Il décida de rappeler que sa famille n’était pas des plus agréables, bien au contraire. Pour autant, s’il se montrait terre à terre et rappelait des faits, cela n’empêcha pas Théo de lancer un regard penaud à sa mère, il ne souhaitait pas être en froid avec elle, pas plus qu’avec Soledad.

Après les préjugés sur Soledad elle-même, ils passaient à sa boutique, mais quand allaient ils s’arrêter ? A quel moment c’était normal de se renseigner sur elle comme ça ? Soledad confirma en prime qu’il n’avait jamais mis les pieds dans sa boutique, bah non bien sûr que non, ce n’était pas son genre, il n’y avait pas de profits à la clé pourquoi s’intéresser à la boutique. Et puis sa mère trouvait comme justification potable pour le fait d’être intrusifs que Théo n’ait donné aucune information sur Soledad. Mais forcément, ça n’était pas son rôle de faire ça ! Il hocha la tête, confirmant les dires de sa meilleure amie, oui ce qu’ils auraient dû faire c’est poser des questions à Soledad, elle était accessible comme fille et en plus ça leur aurait permis de faire connaissance. Non vraiment ses parents étaient incompréhensible,, ils parlaient d’éducations mais ils faisaient tout le contraire de ce qu’il fallait faire. Oh bordel ils atteignaient les basfonds de l’incorrect, maintenant monsieur voulait qu’elle vende, donne, se débarrasse de sa boutique. Bah oui bien sûr, elle allait accepter parce que… ses beaux parents qu’elle n’aimait pas et qui ne l’aimaient pas le lui demandaient. Il était préférable de laisser Soledad s’exprimer, ce qu’elle fit, il appuya ses dires d’un bref hochement de tête, bien sûr qu’elle avait un rôle et un très beau rôle en prime.  « Tu t’en sors à merveille. » La description du rôle de Sol, par Sol elle-même, ça valait quand même le détour. Ah non mais à l’entendre elle faisait presque tourner le monde avec sa boutique. Oui non, il n’allait rien lui dire du tout à ce sujet, même pour plaisanter, parce que là c’était le risque qu’elle lui lance un de ces regards. Il n’avait pas tellement envie de se brouiller avec sa meilleure amie. Disons que l’ambiance et les personnes alentours, surtout les personnes alentours, ça ne donnait pas envie de plaisanter à ce sujet

S’il était du côté de Sol ce soir et vraiment de son côté, il n’empêche qu’il dû se retenir de lui envoyer un regard noir en constatant qu’elle se foutait un peu de la tronche de sa mère. Qu’on soit bien d’accord, l’endroit que possédait Sol était un endroit charmant, une boutique top mais de là lui demander de lui rendre visite. Enfin, elle savait très bien qu’elle ne viendrait pas, elle n’avait d’ailleurs pas envie qu’elle vienne, cette invitation était fictive, elle en avait conscience au moins ?  Sa mère, parce qu’elle restait quelqu’un de très correct ne refusa pas l’invitation… alors que tout le monde savait qu’elle ne mettrait jamais les pieds là-bas et rappela que tout était une question d’honneur pour la famille. Ah ça, tout le monde était au courant. C’était aussi la raison pour laquelle, les créations d’Alcyone passaient si mal. C’était quoi l’argument bidon que Soledad était en train de sortir ? Théo regarda sa meilleure amie, sentant que ça allait moyennement passer. Et il faut dire ce qui est, ça ne loupa pas « Oui, enfin entre un métier lamentable  et un autre où vous fréquentez des moldus, je ne suis pas certaine que la comparaison plaide en votre faveur. » Jamais le mot moldu n’avait été connoté si négativement dans la voix de quelqu’un, une insulte sans le dire clairement. Le père de Théo qui avait gardé le silence pendant quelques minutes, laissant sûrement sa femme répondre à Soledad. De son côté, son regard était toujours fixé sur Soledad et il finit par prendre la parole. « Vous sous entendez que jouer les diseuses de bonne aventure dans un cirque est déshonorant ? » Son regard pétillait, mais pourquoi Théo était incapable de le dire. De toute façon, il n’était pas la personne comprenant le mieux son paternel, ce dernier avait toujours un cheminement de pensée que Théo ne comprenait pas tellement, la fourberie, ça n’était pas trop son truc. Ce qu’il savait en revanche c’est qu’il fallait à tout prix qu’ils passent à autre chose, ils ne pouvaient pas passer la soirée sur le dos de Soledad – ah si si carrément qu’ils peuvent -  « Peut être qu’on pourrait aborder un autre sujet que le travail de Soledad ? »   Ce n’est pas que ça n’était pas passionnant, loin de là, le travail de Soledad était top mais ils s’en moquaient éperdument les parents, la seule chose qu’ils voulaient faire, c’était critiquer, autant  changer de sujet et si possible un sujet bien.


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Soledad Velasquez
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Métier : Co-gérante du Witches Bazaar et diseuse de bonne aventure au cirque Neverland sous le pseudonyme de "La Catrina". Intervenante occasionnelle aux cours de divination à Poudlard. Sorcière accréditée auprès du Ministère de la magie.
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Mar 19 Avr - 23:17




Qu'importe leurs discours, tu vivras dans mon coeur, toujours
Soledad ☽ ☾ Théo



En toute honnêteté, si Soledad avait dû jouer la fausse petite amie de Théo dans d’autres circonstances, elle était persuadée qu’elle aurait passé un bon moment. Pas qu’elle avait des vues sur le sorcier, non ce n’était vraiment pas ça, c’était surtout qu’à chaque fois qu’elle passait un peu de temps avec lui, elle passait un bon moment. Tout simplement. Ils s’entendaient bien, très bien même, c’était une évidence sinon il n’aurait pas gagné la place très prisée de meilleur ami, ils rigolaient bien ensemble et se comprenaient parfaitement. Alors jouer sa copine n’aurait pas été trop difficile. Une main accrochée à son bras, un regard énamouré, des sourires niais, quelques battements de cils et le tour aurait été joué. A ne pas en douter, ils auraient passé leur temps à s’amuser, non seulement ensemble, mais aussi au dépend des autres. Parce que si elle devait jouer les amoureuses de Théo pour de faux, c’était ainsi que Soledad voyait les choses : ils s’amuseraient beaucoup, riraient encore plus et se créeraient de bons souvenirs. En sachant ça, la mexicaine aurait pu accepter de jouer ce rôle avec joie et même sans avoir besoin d'y réfléchir plus d'une seconde. Sauf que là, la situation n'avait rien à voir, jouer la petite amie du sorcier ne se révélerait pas être une partie de plaisir, loin de là. Soledad le savait, ce n'était pas face à un public facile à conquérir qu'elle allait devoir jouer la comédie, mais face à des beaux-parents déjà hostiles à l'idée qu'elle fréquente leur fils. Elle n'était pas assez bien, elle avait un nom de famille trop connoté, une peau trop foncée, un emploi pas assez prestigieux, pas de connexions, bref, elle n'avait rien pour briller aux yeux des Greengrass. Elle aurait beau regarder Théo avec tout l'amour du monde dans les yeux, ce ne serait jamais assez. A partir de là, il était impossible que quoi que ce soit se passe bien. De toute façon, elle avait déjà tout faux, alors à quoi bon ? Ce soir, la mexicaine ne charmerait personne, elle passerait plutôt son temps à serrer des dents en espérant que les heures passent rapidement. Ce qui, bien sûr, ne serait pas le cas.

Sa seule consolation dans tout ça, c'était que cette mascarade prendrait fin. Mieux, elle avait déjà une date. C'était ce qu'il y avait de bien à jouer les faux couples, la date de la rupture avait déjà été décidée. Soledad entendait bien ne pas la louper parce que ça lui assurerait de ne plus jamais avoir à côtoyer les parents Greengrass, ce qui serait le véritable avantage à redevenir célibataire, pour de vrai comme pour de faux. Bien sûr, elle ne manqua pas de souligner à Théo que ce serait aussi l'occasion pour elle de noyer son faux chagrin dans de la glace au chocolat, tant qu'à jouer la petite amie face à des beaux-parents pénibles, autant y trouver un avantage. Mais voilà, son faux copain trouvait à y redire. « Sol, tu vas t’empiffrer pour une rupture qui n’en est pas une, tu te rends compte que c’est un problème ? Je te dis ça en tant que médicomage. » La mexicaine laissa échapper un soupir, il avait décidé de lui casser les pieds ce n'était pas possible ça. Elle jouait sa fausse copine pour lui rendre service et elle ne pouvait même pas manger de la glace en paix. Il devrait plutôt lui offrir les pots de glace pour la remercier de faire tout ça, au lieu de la critiquer. Elle roula des yeux avant de poser sur lui un regard pas convaincu pour une mornille. « Mais tu vas me laisser manger ma glace tranquille, oui ? Tu sais, après une rupture si difficile on a besoin d'un ami, pas d'un avis médical. » Rétorqua-t-elle avec un grand sourire, juste pour l'embêter. Elle préférait largement qu'il joue son rôle d'ami plutôt que de médicomage bougon, avec un peu de chance, elle accepterait même de partager un pot de glace avec lui.

En plus, il était sur la bonne voie, il affirmait qu'il n'avait pas honte d'elle. Il n'y avait pas à dire, en tant qu'ami, Théo était vraiment le meilleur. Bon, Soledad n'avait jamais cru le contraire, mais elle trouvait ça toujours agréable à entendre. C'était juste dommage que ça ne leur permette pas d'éviter cette soirée en compagnie de ses parents. Elle lui précisa tout de même qu'il n'avait pas honte d'elle pour le moment, le jour où il la verrait saoule, il changerait peut être bien d'avis. Au moins sa remarque lui arracha un sourire. « Ce sera pour une prochaine fois l’état d’ébriété avancé. » Cette fois, Soledad ne put faire autrement que d'acquiescer. Ca aussi c'était bien dommage, mais les parents Greengrass avaient déjà assez de raisons de ne pas l'aimer, même si elle savait qu'elle ne pourrait rien faire pour améliorer les choses, ce n'était pas pour autant qu'elle souhaitait les empirer. Elle voulait sortir vivante de cette soirée. Et puis elle savait se tenir tout de même, l'alcool l'aiderait certainement à mieux supporter les prochaines heures mais elle ne comptait pas en abuser. « Mais j’aimerais bien voir ce que ça donne pour comprendre pourquoi tu dis ça. » La brune lui adressa un sourire amusé. Devait-elle lui raconter l'épisode de la dégustation des whisky artisanaux avec Siobhan ? Celui où l'alcool leur était monté tellement vite à la tête qu'elles avaient dû demander à des sorciers aux airs de bûcherons hipsters de les raccompagner en transplanage d'escorte parce qu'elles n'en étaient pas capables par elles mêmes ? Voilà un épisode qui avait été particulièrement drôle et qui illustrait plutôt bien ce qu'il se passait quand elle buvait trop. « Peut-être qu'un jour tu auras cet honneur. » Répondit-elle avec un air satisfait. Mais pas ce soir, elle avait bien compris, elle allait faire de son mieux pour passer pour une copine digne de ce nom, même si voilà qu’il l’affublait du titre de copine indigne. Non mais cet abus, ce ne serait pas tout le monde qui accepterait de jouer le jeu face à des parents qui la détestaient. En vrai, c’était lui le copain indigne, et même le frère indigne. Soledad en était sûre, Alcyone serait de son côté sur ce coup là. « Justement, tu connais ma sœur, tu sais très bien qu’elle va dire que je suis un frère exemplaire. » Mouais, elle n’était pas vraiment convaincue, ne serait-ce que parce que ce serait l’occasion rêvée pour Alcyone d’enquiquiner son frère. En plus, elle l’aimait bien la jeune Greengrass, et Soledad savait que c’était réciproque, elle ferait certainement ça pour elle. « Justement, je connais bien ta soeur. » Se contenta-t-elle de souligner avec un petit sourire en coin.

Ceux qui ne l’aimaient pas en revanche, c’était bel et bien les parents. C’était fou quand même de si bien s’entendre avec les enfants mais de voir les parents lui être tant hostiles. Heureusement que Théo et Alcyone ne tenaient pas de leurs géniteurs de ce côté-là. Soledad n’avait rien fait pour mériter ça et pourtant les deux Greengrass semblaient mettre un point d’honneur à la détester et à bien le lui faire sentir. Elle était à peine entrée dans leur demeure que déjà une ambiance glaciale s’installait, promettant une soirée longue et douloureuse. Surtout pour elle. Et elle n’avait même pas le droit de se saouler pour supporter ça, ce n’était vraiment pas juste. C’était simple, avec ces sorciers rien n’allait. En moins de deux minutes, elle fut cataloguée comme la greluche qui entendait profiter de leur fils. Super, la soirée commençait vraiment bien. Après les enfants et ses intentions, où bien sûr peu importe ce qu’elle disait, rien ne convenait aux parents, ils en vinrent à parler du Witches Bazaar. Est-ce que ce fut pour la féliciter de la manière dont elle gérait la boutique ? De son chiffre d’affaires ? De sa clientèle qui ne cessait de s’étendre ? Pas du tout. Loin de là même, les Greengrass trouvaient que le magasin n’était pas assez bien pour être tenu par quelqu’un de leur famille. Soledad ne savait pas ce qui était le pire, l’idée que les parents de Théo aient fouillés dans sa vie pour obtenir des informations où qu’ils se permettent de juger son métier et sa boutique alors que c’était certainement ce dont elle était la plus fière. Ah non, le pire c’était certainement de s’entendre dire qu’elle devrait abandonner tout ce pour quoi elle avait travaillé pour prendre son rôle dans la société. La mexicaine ne voulait même pas savoir ce que le père de Théo entendait par là, elle savait déjà que ce serait loin de lui plaire.

Tout comme tout ce qu’elle pourrait leur dire ne leur plairait jamais. Néanmoins, ça ne l’empêcha pas d’essayer. Elle savait bien que c’était inutile mais défendre le Witches Bazaar lui tenait à cœur. Avant de tomber sur cette boutique et sur Isobel, elle ignorait complètement de quoi serait fait son avenir, cet endroit l’avait aidé à se construire, elle ne pouvait pas laisser les Greengrass critiquer tout ça sans rien dire. Au moins elle pouvait compter sur Théo qui acquiesçait en lui glissant un « Tu t’en sors à merveille. » auquel Soledad répondit par un sourire reconnaissant. Faux petit ami ou pas, au moins elle avait le sorcier pour la soutenir. Parce que ses faux beaux-parents c’était une autre histoire. Voyant bien que rien de ce qu’elle avançait ne leur convenait, elle enchaina, invitant d’abord maman Greengrass à lui rendre visite au Witches Bazaar -ce qui n’arriverait certainement jamais- avant de jouer sa dernière carte. Ils trouvaient son emploi principal indigne d’eux, mais que diraient-ils face à une diseuse de bonne aventure ? « Oui, enfin entre un métier lamentable et un autre où vous fréquentez des moldus, je ne suis pas certaine que la comparaison plaide en votre faveur. » Soledad se retint de justesse de rouler des yeux devant l'insulte. Non mais de toute façon rien ne plaiderait jamais en sa faveur, inutile de prétendre le contraire. Elle aurait pu diriger le Ministère de la magie à elle toute seule que les Greengrass auraient trouvé à y redire. Enfin, est-ce que cela voulait dire que Lucida préférerait la savoir diseuse de bonne aventure ? Ca tombait bien parce que Soledad était les deux, la voyante du cirque et la sorcière qui fréquentait les moldus. Elle esquissa un sourire, un brin ravie de savoir que dans tous les cas son métier ébranlait les idées d'un autre siècle des sorciers mais Greengrass père reprit la parole avant qu'elle n'ait pu répondre. « Vous sous entendez que jouer les diseuses de bonne aventure dans un cirque est déshonorant ? » La brune observa le sorcier en silence. Ses yeux brillaient d’un éclat qui ne lui disait rien qui vaille. S’ils s’étaient vraiment renseignés sur elle, jusqu’où avaient-ils été ? Soledad se demanda un instant s’il était au courant pour son poste au Neverland avant de décider que de toute façon ça ne changeait rien. Elle n’était pas vraiment la petite amie de leur fils et elle n’avait pas honte de ses différents emplois. Négligemment, elle haussa les épaules comme si rien de tout ça n’importait. « Bien sûr que non, je ne faisais qu’adapter mon exemple à vos critères. Je me serais trompée ? » Glissa-t-elle innocemment. Elle adressa un fin sourire à M. Greengrass -ouais je me souviens plus de son prénom et j’ai la flemme de chercher lol - avant de boire une gorgée de sa boisson.

« Peut être qu’on pourrait aborder un autre sujet que le travail de Soledad ? » La mexicaine adressa un sourire à Théo. En voilà une excellente idée. Il y avait plein de choses dont ils pouvaient parler, et même des sujets qui ne la concernaient pas. Soledad préférerait s’ennuyer toute la soirée à les entendre la critiquer non-stop comme ils avaient l’air prêts à la faire. Les Greengrass se plaignaient de ne rien savoir d’elle -et à raison puisqu’elle ne sortait pas vraiment avec Théo, ils n’avaient pas besoin d’en savoir plus sur elle- mais à chaque fois qu’ils apprenaient quelque chose ça ne leur plaisait pas. Elle ne pouvait jamais gagner alors elle préférait passer la soirée dans le silence. Pour le coup, ce n’était pas la mexicaine qui allait lancer un nouveau sujet de discussion, c’était les Greengrass qui les recevaient, qu’ils s’occupent un peu de leurs invités. En voyant Lucida se redresser dans son siège, Soledad se prépara à ce qui allait suivre mais le regard de la sorcière fixait un point derrière eux. « Ah, le dîner est prêt. Nous pouvons passer à table. » Sans plus attendre, les Greengrass se levèrent, abandonnant verres et reste d’apéritif sur la table basse. La mexicaine les imita et repéra un elfe de maison qui repartait discrètement. Glissant son bras sous celui de Théo pour jouer son rôle de copine amoureuse, ils suivirent les parents jusqu’à la salle à manger. Là, deux elfes de maison attendaient dans un coin tandis qu’un troisième utilisait sa magie pour tirer les chaises des sorciers. Ca faisait déjà quatre elfes de maison que Soledad voyait et elle imaginait que ce n’étaient pas les seuls, d’autres devaient se trouver dans les cuisines en train de préparer le repas. « C'est quoi cette armée d'elfes de maison ? Tes parents comptent renverser le Ministère ou quoi ? » Souffla-t-elle discrètement à Théo. Franchement, qui avait besoin d’autant de serviteurs ? Soledad ne comprenait pas.

Apparemment ça devait se voir sur son visage alors qu’ils s’installaient car maman Greengrass la fixait avec un mélange de curiosité et de jugement. « Vous n'êtes pas habituée aux elfes de maison ma chère ? » Ah, il allait falloir qu'elle arrête de l'appeler comme ça, surtout que dans sa bouche ça ne sonnait pas vraiment comme un surnom affectueux. D’ailleurs, sa question sonnait comme une remarque méprisante. Un vrai talent que de glisser du mépris même dans les mots les plus innocents. A première vue Lucida Greengrass voyait d’un mauvais œil les sorciers qui ne possédaient pas d’elfe de maison. Ce n’était pas étonnant. Décidant qu’elle avait assez fait dans la provocation pour le moment, Soledad se contenta de secouer doucement la tête. « Non, effectivement. C'est la première fois que j'en vois autant. » Elle s'arrêta là, là où sa phrase pouvait encore sonner comme un compliment. Avec un peu de chance Greengrass mère prendrait comme une preuve qu'elle était impressionnée alors qu'en réalité la mexicaine trouvait surtout cela complètement ridicule. Les Greengrass avaient beau vivre dans une maison immense, ils n'étaient que deux, ils n'avaient quand même pas besoin d'autant d'elfes. Ms. Greengrass pencha la tête sur le côté, adoptant un air faussement surprit. « Vous n'avez pas d'elfe de maison chez vous ? Je n'ose imaginer comment vous faites. » Alors vu son ton, c’était bien la preuve que les Greengrass étaient supérieurs aux Velasquez et elle s’imaginait certainement que Soledad vivait dans un taudis. La voyante s’efforça de ne pas relever, ni de réagir, ça aurait trop fait plaisir aux sorciers et ça aurait mis Théo dans une situation délicate. A la place, elle préféra adopter un sourire. « Eh bien je fais tout avec la magie. Enfin, sauf la cuisine, mais j’aime beaucoup cuisiner. » Malgré son envie, elle se retint de minauder un surtout pour Théo qui n’aurait sûrement pas plu à sa mère. « Je trouve ça très relaxant, vous devriez essayer. » C’était qu’elle lui paraissait un peu trop guindée maman Greengrass. Elle lui adressa un nouveau sourire digne de la belle-fille idéale. « Mon abuela m’a transmis sa recette de sopaipillas, un vrai délice. Je pourrai vous montrer si vous voulez ? » Elle coula un regard entendu vers Théo. Oh oui, bien sûr, comme si c’était possible de les imaginer, Lucida et elle, cuisinant un dessert typiquement mexicain côte à côte, dans la joie et la bonne humeur.

CODAGE PAR AMATIS




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Théo Greengrass
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Si leur couple était le couple le plus bidon de l’histoire entière, c’est dire à quel point il était bidon, Soledad avait lu la moitié du mémo, non parce que si elle savait très bien qu’elle n’était pas en couple avec Théo, elle avait décidé que leur rupture serait une vraie rupture avec la nécessité de manger de la glace, beaucoup de glace, trop de glace. Non mais s’il la laissait faire, alors qu’elle vivrait très bien leur rupture, il faut tout de même le rappeler, elle allait provoquer une pénurie de glace sur Londres, c’est dire la quantité de glace qu’elle allait engloutir. Forcément, déformation professionnelle oblige, Théo essaya de lui rappeler gentiment que ce qu’elle voulait faire n’avait d’intérêt que si elle était vraiment triste que leur couple cesse du jour au lendemain, sauf que là, ils continueraient à se voir, à blaguer, à sortir, à s’entraîner, à risquer leurs fesses ensemble en mission, rien ne changerait. Qu’il se fasse la voix de la raison ne plaisait pas des masses à Soledad qui n’en démordait pas, elle voulait sa glace. Son sourire était communicatif, il devait bien l’admettre « Très bien, très bien, je te laisse manger ta glace, je serais l’ami qui te dira que ton mec te méritait pas, que tu vaux bien mieux que lui. Tu crois que ça fera de moi quelqu’un de bizarre si je suis à la fois ton ex et à la fois ton pote qui critique ton ex ? » Il aimait bien l’idée en tout cas, il avait même une idée mieux que ça « Oh je sais, je te présenterais des amis pour pas que tu restes sur un échec, c’est cool ça non ? » Il prendrait son rôle de meilleur ami très au sérieux, bien plus au sérieux que son rôle de petit ami d’ailleurs, quoi que ce rôle il devait bien le jouer pour que sa mère arrive à cette conclusion en ayant vu Soledad deux minutes chrono tandis qu’ils vidaient son frigo.

Pour supporter la soirée avec les Greengrass, la question de l’alcool fut évoquée. Théo aurait adoré dire à sa meilleure amie qu’elle n’en avait pas besoin, que ses parents seraient charmants mais il faut croire que lui mentir de manière aussi éhontée, ça n’était pas possible pour lui. En revanche, elle avait l’air d’être bien marrante lorsqu’elle avait bu, beaucoup bu, trop bu, ça n’était jamais arrivé avec lui et l’idée lui plaisait pas mal. Ah, c’était un honneur de la voir avec un taux d’alcoolémie un peu trop élevé ? Il espérait bien qu’il serait digne de cet honneur « On va devoir organiser des soirées ensemble, je suis trop intéressé pour passer à côté, je suis sûr que rien qu’en te regardant, je serais mort de rire. » surtout s’il buvait avec elle, bien entendu. D’après Théo, Soledad était une copine indigne et d’après cette dernière, il cumulait le Greengrass, à la fois copain indigne et frère indigne, ah non mais il n’aurait pas la médaille de la meilleure fréquentation cette année, c’est une évidence. Sa confiance en Alcyone était telle qu’il prétendit que sa sœur dirait que c’était un frère exemplaire, ce qu’il était à n’en pas douter. Elle connaissait Alcyone, elle connaissait l’affection que le frère et la sœur avaient l’un pour l’autre.  Soledad avança un autre argument, en effet, elle connaissait Alcyone, ce petit sourire ne disait rien de très agréable pour Théo qui dû reconnaître sa défaite « Les sœurs et les copines c’est plus ce que c’était, ça fait des alliances. » En réalité, il en était plutôt satisfait, le fait qu’elles s’entendent si bien lui faisait plaisir.

Par exemple, il aurait aimé que sa copine et sa mère s’entendent bien, qu’elles fassent alliance contre lui mais il faut croire que ça ne serait pas le cas. Comment une soirée avec des personnes dans le top 5 des personnes qu’il aimait le plus au monde, pouvait être autant problématique. Oh non mais ça n’était pas possible d’être aussi lourd avec Soledad. Si encore elle était venue avec une envie de se comporter de façon détestable et qu’elle avait envoyé des piques à ses beaux-parents mais ça n’était pas le cas, elle se montrait souriante, polie et eux… bah ils étaient insupportables à un point que ça en était ridicule. Critiquer le métier de Soledad, voire sa boutique, ça n’était ni très malin, ni à faire et Théo n’était pas vraiment partant pour rester sans rien dire, d’accord il appréciait sa mère, d’accord Soledad n’était pas sa copine mais ça restait son amie et pour le coup sa boutique était top, Soledad était top, alors il prit son parti ouvertement, se moquant bien de ce qu’ils pouvaient penser d’eux en cet instant.  Son père essayait visiblement de la pousser à bout en bon gros chieur qu’il était et pour le coup, Soledad s’en tirait à merveille avec sa façon de se comporter, d’être même. Une nouvelle fois, il lui vint en aide, demandant plus à sa mère, qu’à son père non parce que lui fallait même pas compter sur lui pour filer un coup de mains – tu parles maman non plus – d’arrêter de parler du travail de Soledad, ils avaient fait le tour, elle n’était pas médicomage, à la bonne heure, il y a des gens très bien qui ne sont pas médicomages, mieux encore tous les médicomages ne sont pas des gens très bien.

Dans sa grande gentillesse – pas du tout, bon timing surtout – sa mère les invita à se rendre à table. Au moins, l’avantage qu’il aurait pu donner à Soledad c’est qu’elle mangerait bien ce soir, cela ne voulant pas dire qu’elle mangeait mal le reste du temps mais sa mère faisant beaucoup, beaucoup, beaucoup de réceptions, les elfes de la maison étaient doués pour faire la nourriture. Suivant ses parents en compagnie de sa copine. Il dû se retenir de rire en entendant parler d’invasions du ministère et baissa la voix pour murmurer à la demoiselle qui l’accompagnait « Je suis sûr que mon père adorerait cette idée. » Lui de son côté ayant vécu ici toute son enfance, il était habitué à cette quantité d’elfes de maisons, c’était presque naturel. Pourquoi en avoir autant par contre c’était un mystère « Chacun a un rôle bien précis. Je pense aussi qu’aux yeux de la société sorcière sang pure, plus on a d’elfes de maisons, plus on est riche. » et ça n’était même pas faire semblant d’eux, oui les Greengrass étaient clairement riches et Théo ne pouvait prétendre, ne pas être né avec une cuillère en argent dans la bouche.

Si pour lui c’était une vision naturelle, ça n’était pas le cas pour Soledad qui devait faire une drôle de tête. La mère de Théo constata donc quelque chose d’évident, Soledad n’était une habituée des elfes de maisons. Si ça n’avait rien de grave, selon l’avis de Théo qui partait du principe que si ses parents ne lui avaient pas refilé un elfe de maison, il n’en aurait pas eu non plus, dans la voix de sa mère, ça ressemblait quand même à une petite critique des familles. Sol eut bien du courage de ne pas rétorquer froidement. Si sa mère était un peu relou, il le reconnaissait à moitié, elle était douée, il ne pouvait prétendre l’inverse, l’air de rien elle arrivait à apprendre des choses sur Soledad et sa famille. Peut être que ça n’était pas à des fins sympathiques mais elle s’intéressait à Soledad, réellement, il retiendrait ça de cette journée, ça et le fait que Soledad était douée pour rebondir, il lui adressa un sourire visant à lui signifier qu’elle s’en sortait bien, la cuisine pour se relaxer c’était une superbe idée. « Lorsque je souhaite me relaxer, je prends un bain. » Alors ça, c’était nouveau, d’après Théo quand elle avait besoin d’évacuer, elle cherchait plutôt un moyen d’enquiquiner Alcyone ou d’organiser des réceptions, paraîtrait que ça la détendrait, il n’avait jamais pu constater les effets bénéfiques de l’organisation mais bon si elle le disait. Il semblerait que l’idée de cuisiner avec Soledad ne l’enchante guère « Des sopaipillas vous dites ? Qu’est-ce donc ? Je ne suis pas certaine d’avoir le temps de cuisiner, mon emploi du temps est très chargé. » Oui alors emploi du temps chargé ou pas envie de se salir les mains, pas envie de passer du temps avec Soledad ? Les deux devaient pouvoir se vérifier aisément. « C’est une bonne idée, ça serait top de cuisiner tous ensemble non ? » Sa mère lui décocha un regard haineux, oui c’était une idée qui ne lui convenait pas mais vu qu’elle prenait grand soin à enquiquiner Soledad, Théo épaulait sa chérie du jour.

« Vous faîtes la cuisine comme une moldue ? » Si le ton n’était pas glacial, ça n’était pas parce que papa Greengrass était très ouvert d’esprit, plutôt que ça le dépassait totalement que des sorciers, sang pur de surcroit, puissent se comporter comme des moldus et ne pas profiter de la supériorité qu’ils avaient sur le reste du monde en utilisant la magie. « Je crois me souvenir, dis moi si je me trompe que tu es le premier à ne pas utiliser la magie quand il s’agit de porter les œufs d’occamys. » Erèbe tiens je te donne le nom ^^ observa son fils quelques secondes, comme ennuyé qu’il mentionne cela avant de reporter son attention sur Soledad et lui faire un cours magistral, merde ça c’était pas voulu par Théo, quel intérêt de se justifier, qu’est ce qu’elle en avait à faire de son côté que son père attrape les œufs à la main « N’y voyez pas un quelconque attachement pour les moldus et leurs pratiques. Au fil des générations d’Occamys que j’ai élevé, je me suis rendu compte que les coquilles des œufs que je n’avais pas eu besoin de déplacer étaient de meilleure qualité et se vendaient donc plus cher. » Ah oui avec monsieur Greengrass, tout était une question de profit dans la vie. « J’ai donc pris l’habitude de les bouger manuellement. Est-ce la raison pour laquelle vous faîtes la cuisine sans magie, les plats sont-ils meilleurs lorsque vous les réalisez sans magie ou est-ce une habitude familiale pour d’autres raisons ? » Oh la question qui se posait maintenant était la suivante, est-ce qu’il ne valait pas mieux qu’ils ne s’intéressent pas du tout à Soledad, plutôt qu’ils s’intéressent avec des aprioris évidents. Il n’empêche que s’il était évident que Soledad n’était pas attendue comme Salazar en personne chez les Greengrass, le fait de parler Occamy sembla être plus important que tout le reste « Vous avez déjà vu un élevage d’Occamys ? ça vous intéresserait d’en voir un ? » Au regard plus que haineux que lança la mère de Théo à son époux, il était évident que la proposition ne lui convenait pas du tout, l’impression de se faire trahir par son partenaire « Ce n’est pas le moment, nous allions passer à table Erèbe. » Il s’en moquait éperdument, ça se voyait dans son regard, le repas passait au second plan, dans le but de convaincre sa femme, qui ne serait jamais convaincu par ses dires, il ajouta « Ce sera rapide. » Ah c’est beau l’amour des fois, les regards amourachés tout ça tout ça, ces deux-là était le modèle le plus convainquant au monde.  
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Soledad Velasquez
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Métier : Co-gérante du Witches Bazaar et diseuse de bonne aventure au cirque Neverland sous le pseudonyme de "La Catrina". Intervenante occasionnelle aux cours de divination à Poudlard. Sorcière accréditée auprès du Ministère de la magie.
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Jeu 11 Aoû - 14:43




Qu'importe leurs discours, tu vivras dans mon coeur, toujours
Soledad ☽ ☾ Théo



Mais c’était quoi cette idée de vouloir contrôler la manière dont Soledad vivrait leur future rupture ? Ca commençait à virer à l’obsession du coté de Théo tout ça. Bon, d’accord, ils n’étaient pas vraiment en couple alors leur rupture serait tout ce qu’il y a de plus fictive et la mexicaine n’allait clairement pas en souffrir. Mais quand même, ce n’était pas une raison pour l’empêcher de faire ce qu’elle souhaitait. Si elle voulait noyer cette fausse séparation dans la glace au chocolat, c’était elle que ça regardait. Oui, oui, il se la jouait meilleur pote médicomage qui se faisait du souci pour elle et sa santé, mais il exagérait surtout. En plus, elle n’avait jamais dit qu’elle comptait s’empiffrer, juste que c’était l’excuse parfaite pour manger de la glace en plein mois de mars sans avoir à se justifier. De toute façon, aux yeux de la mexicaine c’était toujours le bon moment pour manger de la glace alors Théo pouvait dire ce qu’il souhaitait, il n’allait pas la faire changer d’avis. Selon elle, il ferait mieux d’endosser son rôle de meilleur ami plutôt que de médicomage, après une rupture si douloureuse c’était de ça dont elle avait besoin. S’il était sage, elle consentirait même à lui offrir son propre pot de glace, pour qu’il se remette de leur rupture avec elle. Après tout, lui aussi serait concerné. « Très bien, très bien, je te laisse manger ta glace, je serais l’ami qui te dira que ton mec te méritait pas, que tu vaux bien mieux que lui. Tu crois que ça fera de moi quelqu’un de bizarre si je suis à la fois ton ex et à la fois ton pote qui critique ton ex ? » Le sourire taquin de la mexicaine s’agrandit un peu plus. Voilà, il entendait enfin la voix de la raison. Choisir la date de leur rupture ne leur avait pas posé de problème, mais la manière dont elle comptait la vivre, si, c’était vraiment le monde à l’envers. La remarque du sorcier appelait cependant à réflexion. Est-ce que jouer tous ces rôles à la fois était bizarre ? Etant donné qu’ils jouaient un faux couple et qu’ils avaient prévus leur rupture à l’avance, Soledad se disait qu’ils n’étaient plus à ça près au niveau des bizarreries. Elle haussa les épaules « Pas du tout, ça fera de toi le meilleur des amis. » Décida-t-elle. En plus il serait la personne la mieux placée pour critiquer, ce sera donc parfait.

« Oh je sais, je te présenterais des amis pour pas que tu restes sur un échec, c’est cool ça non ? » Soledad laissa échapper un éclat de rire. C’était qu’il se montrait vraiment attentionné avec elle maintenant qu’il savait combien leur rupture prochaine allait lui briser le cœur. Ils auraient peut-être dû faire ça plus tôt. Elle lui adressa un regard amusé avant de répondre gaiement « Très bonne idée ! Mais ne leur met pas trop la pression, dans tous les cas ça va être difficile d’être à la hauteur de mon ex. » Ou futur-ex, puisqu’il s’agissait de lui. Elle lui aurait bien proposé de lui rendre la pareille mais elle n’oubliait pas qu’il y avait déjà une certaine petite blonde dans sa vie alors elle se garda bien de toute remarque. Dommage, ils auraient presque pu organiser des doubles-rencards pas du tout quelle idée pourrie lol et débriefer ensuite ça c’est mieux. Mais ce n’était pas possible. Ce qui allait être impossible aussi ce soir, c’était de se noyer dans l’alcool -la glace ce n’était pas assez fort- pour survivre à la soirée qui les attendaient avec les parents Greengrass. Théo allait donc devoir attendre un peu pour voir ce qu’il se passait quand Soledad avait trop bu. Ca aussi c’était dommage, il loupait un sacré moment, en tout cas Soledad s’amusait toujours beaucoup quand l’alcool lui montait à la tête. « On va devoir organiser des soirées ensemble, je suis trop intéressé pour passer à côté, je suis sûr que rien qu’en te regardant, je serais mort de rire. » Même si elle le savait un brin moqueur, la mexicaine lui adressa quand même un grand sourire. Il pourrait rire autant qu’il voudrait, si elle avait trop bu elle savait qu’elle s’en ficherait complètement. Qu’en fait, elle se marrerait même avec lui. C’était ce qu’il y avait de bien quand elle était bourrée, tout était terriblement drôle. Elle hocha la tête « On fera ça ! Ca fera partie de la thérapie pour se remettre de notre rupture. Tu joueras quel rôle cette fois ? Le pote de beuverie j’espère, y’a pas de raison que tu sois le seul mort de rire. » Enfin dans tous les cas, elle serait également morte de rire mais elle espérait bien que Théo l’accompagnerait. Au pire, elle n’aurait qu’à affirmer qu’elle refusait de boire seule et ce serait réglé, elle était sûre que Théo ne l’abandonnerait pas. Enfin, si elle ne se liguait pas trop contre lui en compagnie d’Alcyone, ce qui était bien parti pour arriver. Ce n’était pas de la faute de Soledad si elle s’entendait parfaitement avec la plus jeune des Greengrass quand même. « Les sœurs et les copines c’est plus ce que c’était, ça fait des alliances. » Sourire victorieux aux lèvres, la brune haussa les sourcils dans sa direction « Tu n’as encore rien vu. »

Au final, qu’Alcyone ne soit pas là ce soir était certainement une bonne chose. Les parents Greengrass étaient dans une forme olympique au plus grand damne de Soledad qui s’en serait bien passé. Certes, avec la jeune sorcière au dîner, toute l’attention n’aurait pas été concentrée uniquement sur Théo et elle, mais elle n’était clairement pas assez mesquine pour souhaiter ça à Alcyone. C’était qu’elle l’aimait bien la jeune femme, alors si elle pouvait s’épargner un repas en famille pénible, autant qu’elle le fasse. Ce qui voulait malheureusement dire qu’il n’y avait aucun moyen pour que la mexicaine et son faux petit ami n’échappe aux remarques et questions déplacées des Greengrass. Le moins que Soledad puisse dire c’était que ça démarrait fort, si fort qu’elle en regrettait franchement de ne pas pouvoir autant qu’elle le souhaitait et se noyer dans l’alcool pour tout oublier de cette soirée. Alors ça, la brune l’avait bien compris que les Greengrass ne la trouvaient pas assez bien pour leur fils, ils n’avaient pas besoin de trouver autant de moyens de le lui dire. Ils étaient heureux qu’elle n’attende pas son enfant -aux dernières nouvelles, elle aussi-, elle n’en avait qu’après son argent, elle avait le pire boulot au monde, c’était bien simple rien, absolument rien n’allait chez elle. Et ils n’avaient pas encore mentionné son accent, ce qui était un petit miracle en soit. Mais vu la manière dont ils descendirent le Witches Bazaar, ce n’était pas plus mal. Soledad faisait de son mieux pour prendre sur elle et pour répondre sans pour autant donner l’impression de rétorquer, ce qui était un exercice particulièrement difficile sobre, mais s’ils s’aventuraient à critiquer sa famille, elle n’était pas sûre de pouvoir faire preuve d’autant de retenue. Heureusement, à ses côtés, Théo prenait sa défense et l’encourageait. Elle savait combien il était attaché à ses parents, surtout sa mère, alors elle se doutait que ce n’était pas une situation agréable pour lui. Qu’il choisisse de la soutenir lui faisait donc le plus grand bien.

Néanmoins, quand un elfe de maison vint attirer l’attention de Greengrass mère et que celle-ci annonça qu’il était temps qu’ils passent à table, Soledad en fut soulagée. La conversation avait tourné au vinaigre en un temps record et elle était bien contente de pouvoir s’en extirper sans avoir à trouver un sujet moins délicat. Surtout qu’il fallait dire que tout ce qui la concernait avait l’air de faire débat aux yeux des Greengrass alors ça limitait vite les possibilités. Tout en se rendant jusque dans la salle à manger, la mexicaine ne pu s’empêcher de regarder un peu partout autour d’elle. Elle devait l’avouer les Greengrass avaient une superbe maison, ce qui n’était pas étonnant vu leurs moyens. Ce qui était encore plus impressionnant que leur maison, c’était le nombre d’elfes de maison qu’ils possédaient. C’était simple, peu importe où Soledad posait le regard, elle en voyait de nouveaux. Elle venait d’en voir quatre en l’espace de deux minutes et se demandait jusqu’à combien se chiffre montait en réalité. Elle en était sûre, il y avait de quoi monter une petite armée et pourquoi pas renverser le Ministère de la magie. Une réflexion qu’elle partagea à Théo, faisant naitre un sourire sur ses traits. « Je suis sûr que mon père adorerait cette idée. » Eh bah dis donc, c’était qu’il avait de l’ambition papa Greengrass. Ce qui ne la surprenait pas plus que ça. Pressant le bras de Théo de sa main, elle lui adressa un grand sourire. « Oh, tu crois que si je lui en parle ça me fera gagner des points ? » Merlin savait qu’elle en avait bien besoin. Et qu’elle s’en fichait un peu. Bon, pas tant que ça en réalité, Soledad n’aimait pas l’idée que les Greengrass ne l’apprécient pas sans raison réelle, mais elle ne pouvait pas y faire grand-chose. « Chacun a un rôle bien précis. Je pense aussi qu’aux yeux de la société sorcière sang pure, plus on a d’elfes de maisons, plus on est riche. » La mexicaine pencha la tête sur le côté, assimilant les informations. Chaque elfe avait son rôle, ils devaient vraiment s’ennuyer tous alors. De ce qu’elle savait, c’étaient des créatures qui aimaient travailler, pas sûr que l’organisation des Greengrass leur convienne vraiment, mais au moins ils avaient l’air plutôt bien traités. « Hum, j’aurais plutôt dit plus on a d’elfes de maison, plus on est feignants, mais j’imagine que les deux fonctionnent. » Glissa-t-elle discrètement à son faux amoureux, avec un sourire en coin. Si personne ne l’entendait, elle avait bien le droit de se moquer un peu. Elle ne pouvait pas boire, il ne fallait pas trop lui en demander non plus.

Tout en s’installant à table, Soledad ne pouvait s’empêcher d’observer le ballet des elfes de maison avec un mélange de curiosité et d’effarement. Sa famille n’avait jamais possédé de telles créatures alors en voir autant d’un coup dans une seule demeure, ça lui paraissait affreusement décalé. Comme un moyen d’étaler ses richesses tout en faisant mine de rien. C’était tout de même un brin ridicule mais quand Lucida Greengrass l’interrogea sur ses impressions, elle n’en dit rien et se contenta de confirmer que de son côté elle s’occupait de son intérieur grâce à sa magie. Vu l’air qui se peignit sur les traits de la mère de famille, sa réponse sembla confirmer tout ce qu’elle pensait de négatif sur la mexicaine. « Lorsque je souhaite me relaxer, je prends un bain. » Ah, à l’expression de Théo ça ne paraissait pas tout à fait vrai. Ainsi il était fort possible que la réponse de Lucida ait été formulée essentiellement dans le but de la contredire. Merci maman Greengrass. Retenant un soupir -de toute façon elle ne dirait jamais rien qui conviendrait- Soledad se composa un air aimable. « Oh moi aussi, mais je me suis vite rendue compte que si je passais mon temps à prendre des bains au lieu de cuisiner, je n’aurais jamais rien à manger. » Lança-t-elle tout en adressant un sourire complice à la sorcière, comme si elles partageaient une bonne blague. Ah oui, tout le monde n’avait pas une véritable armée d’elfes de maison à disposition pour faire tout le boulot. En plus, cuisiner, Soledad aimait ça. Elle tenait de bonnes recettes de son abuela et les réaliser ne manquait jamais de faire remonter.

Parce qu’elle savait parfaitement quelle allait être la réponse, et qu’il était possible que ça les aide à passer un dîner pas trop pénible, Soledad offrit même de montrer une recette traditionnelle du Mexique à maman Greengrass donc la réponse ne se fit pas attendre « Des sopaipillas vous dites ? Qu’est-ce donc ? Je ne suis pas certaine d’avoir le temps de cuisiner, mon emploi du temps est très chargé. » Alors ça, ça ressemblait à une excuse toute faite, mais ça convenait parfaitement à Soledad. Elle voulait jouer la belle-fille idéale, pas réellement s’organiser une session cuisine avec la mère de Théo. Nul doute qu’elle n’avait jamais mis les pieds dans une cuisine vu qu’elle avait à peu près une dizaine d’elfes de maison rien que pour ça. « C’est une sorte de petit beignet saupoudré de sucre et de cannelle. Quand on en mange un, c’est difficile de s’arrêter. » Répondit-elle tout de même sans quitter son sourire polit. Un belle échange entre fausse-belle-maman et elle, aussitôt gâché par la Greengrass « Je préfère me tenir éloigné des aliments trop gras. » Le regard qu’elle posait sur Soledad, elle avait l’air de dire et vous devriez en faire de même. La mexicaine se raidit sur sa chaise, se retenant de rétorquer. C’était bizarre mais elle avait l’impression qu’annoncer que Théo l’entrainait aux combats à la moldue et que ça lui permettait de garder la ligne ferait un peu tâche au milieu du dîner. « C’est une bonne idée, ça serait top de cuisiner tous ensemble non ? » Oui alors une bonne idée, une bonne idée, il fallait le dire vite quand même. Mais puisque Soledad n’avait pas envie de donner des excuses aux Greengrass pour l’enfoncer d’avantage, elle ignora l’éclair qui passa dans le regard de Mrs Greengrass et afficha un grand sourire enthousiasme « Bien sûr ! Mais je ne voudrais pas interférer avec votre emploi du temps, Lucida. » Autant dire qu’elle lui laissait la main pour refuser toute hypothétique proposition. Proposition qui ne viendrait jamais d’ailleurs. Soledad voulait bien jouer le jeu mais il ne fallait pas exagérer non plus.

Tandis que l’elfe de maison dédié uniquement à cette tâche claquait des doigts pour faire apparaitre les entrées sur la table, ce fut au tour d’Erèbe Greengrass de se tourner vers la brune. « Vous faîtes la cuisine comme une moldue ? » Soledad glissa un regard à Théo avant de reporter ses prunelles sur le père de famille. Il n’y avait pas vraiment de reproches dans sa voix, plutôt de l’étonnement mais elle ne savait pas si c’était vraiment une bonne chose. Allons, ce couple ne faisait vraiment rien de ses mains ? Au moins l’incompréhension était mutuelle. Elle abandonna son entrée -qui avait l’air particulièrement appétissante- pour répondre au sorcier « Eh bien, oui. A part quand il faut couper les légumes en petits morceaux, il ne faut pas exagérer. » Lança-t-elle avec un sourire et une tentative d’humour qui tomba complètement à plat. Ah par Merlin, pourquoi est-ce que ces gens n’avaient aucun sens de l’humour ? Ils ne l’aidaient vraiment pas. Par contre, elle se trompait au moins sur un point, M. Greengrass n’utilisait pas la magie tout le temps quand il s’agissait de porter les œufs de ses précieux occamys. D’accord, c’était plus pour une raison financière qu’autre chose, mais le résultat était quand même là : sans magie on pouvait obtenir d’aussi bons, voire meilleurs résultats. Est-ce que c’était pour cette raison que Soledad cuisinait sans magie, elle n’en était pas vraiment convaincue. « C’est ainsi que mon abuela m’a appris ses recettes, c’est vrai que je n’ai pas cherché à changer de méthode. J’aime cuisiner, alors ça ne me dérange pas. » Elle adressa un sourire à la tablée, mais restait bien consciente que ce n’était qu’une question de temps ou de mauvaise formulation avant que les critiques ne reprennent. Elle enchaina donc « Mais ça pourrait être intéressant de comparer. » Intéressant oui, mais aussi une terrible perte de temps, cuisiner comme elle le faisait lui convenait très bien alors elle ne comptait pas tenter l’expérience de sitôt.

Elle s’était à peine saisit de ses couverts que le Greengrass reprenait déjà. « Vous avez déjà vu un élevage d’Occamys ? ça vous intéresserait d’en voir un ? » Soledad s’arrêta les couverts en l’air. Mince, ça elle ne l’avait pas vu venir. Proposition en guise de main tendue ou simple moyen d’étaler sa supériorité, elle ne savait pas trop quoi penser. Ni quoi répondre d’ailleurs. Pour ne pas faciliter les choses, Lucida avait l’air en désaccord avec la proposition de son mari, qui, lui, n’avait pas l’air convaincu non plus. Comprenant que la décision allait leur revenir, Soledad jeta un regard incertain à Théo. Par Merlin pourquoi fallait-il qu’elle se retrouve dans cette situation ? C’était soit déplaire à l’un ou à l’autre. Tout en sachant qu’elle leur déplaisait déjà fortement à tous les deux. Elle serait perdante dans tous les cas. Retenant un soupir, elle fit de son mieux pour tenter de ménager tout le monde. « Et si on gardait la visite pour après le dessert ? Ce sera le clou de la soirée. » Proposa-t-elle, ses prunelles passant d’un Greengrass à l’autre. Continuer le repas, mais montrer que la visite de l’élevage était tout aussi important, c’était pas mal non ? De toute façon elle ne pouvait pas faire mieux. Il y eut un bref moment de flottement avant qu’Erèbe ne hoche finalement la tête. Soledad cru s’en être bien sortie, et ce fut le cas pendant une poignée de secondes avant que le sorcier ne rouvre la bouche. « Vous savez qu’un jour cet élevage sera le vôtre. » La mexicaine manqua de s’étouffer avec sa bouchée quel dommage Doryan est pas encore dans le paysage pour du bouche à bouche. Quoi ? Mais pourquoi il lui sortait ça ? Ils ne voulaient pas d’elle comme belle-fille et voilà qu’il lui balançait ça. Elle n’y connaissait rien en Occamys en plus, alors en élever, non merci. De l’autre côté de la table Lucida Greengrass secouait la tête, c’était dingue comme cette sorcière arrivait à avoir l’air élégante même quand elle était clairement dépitée. « Du moins, si vous arrivez à épouser Théo. » Soledad ouvrit de grands yeux. Non mais ça allait les bombes lâchées au beau milieu du repas là. Voilà qu’ils étaient repartis sur l’idée qu’elle était avec Théo de manière purement intéressée, c’était bien qu’ils ne la connaissaient pas du tout. « Quoi ? Oui… Enfin, non… » Balbutia-t-elle. Et merde, elle n’allait jamais survivre à ce dîner. Pourquoi est-ce qu’elle était venue déjà. Ah oui, pour Théo. Quelle idée d’être prête à tout pour ses amis aussi. Soledad prit une grande inspiration pour retrouver ses esprits avant de reprendre « On vous l’a dit, on prend notre temps. Ca vaut aussi pour le mariage. » Est-ce que ça allait suffire ? Certainement pas, mais puisque la date de fin de leur couple était déjà décidée, autant botter en touche pour le moment. Comme pour signifier qu’ils étaient sur la même longueur d’onde, elle posa une main sur le poignet de Théo. En réalité elle l’encourageait mentalement à venir à son secours. Lucida fut cependant plus rapide. « Vous dites ça parce que vous n’êtes pas amoureux ? » Son regard ne lâchait pas la main de Soledad sur le bras de son fils. Une seconde fila et la sentence tomba « Vous n’avez pas l’air très amoureux. » Ah oui parce qu’elle avait l’air de s’y connaitre en amour maman Greengrass.

CODAGE PAR AMATIS




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Théo Greengrass
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Sam 1 Oct - 16:44
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ft Beauté Exotique (qui d'autres) 

C’était un peu compliqué les ruptures amoureuses. Théo n’avait pas l’impression de s’y connaître énormément dans ce domaine, n’étant pas vraiment le genre de personne à avoir collectionné les aventures au cours de son existence. Peu de personnes en règle générale devaient vivre une rupture amoureuse sans éprouver le moindre amour pour son partenaire, ça ne changerait rien à leur existence ni à l’un, ni à l’autre de ne plus être en couple. Puisque leur couple était du vivent, ils étaient tous les deux les rois des pipoteurs et Soledad aurait dû embraser une carrière d’actrice parce qu’elle était prête à jouer la rupture en mangeant des glaces. Mais bien entendu, elle ne voulait pas que Théo s’inquiète pour sa santé de morphalou. Elle voulait qu’il joue le rôle d’ami plutôt que celui de médicomage… comme si c’était possible d’être l’un sans l’autre. Mais que ne ferait il pas pour sa meilleure amie, il allait donc être un ami modèle et critiquer l’ex petit ami de sa meilleure amie. Enfin si ça ne faisait pas trop bizarre d’être à la fois la personne qui largue et la personne qui critique celle qui a largué la personne. Soledad n’avait pas l’air de trouver ça bizarre, elle précisait même que ça ferait de lui le meilleur des amis. Théo lui adressa un clin d’œil, particulièrement ravi de ce titre. Tout ça pour se critiquer lui-même, ça n’était pas trop compliqué.

Puisqu’il était le meilleur des amis, il allait aider Soledad à se remettre de cette pseudo rupture en lui présentant des potentiels copains. Il semblerait que cette idée fasse rire Soledad avant qu’elle n’accepte la proposition, bien sûr qu’elle était motivée, Théo aurait certainement bien plus de critères qu’elle, il fallait le meilleur pour sa meilleure amie. Ne pas se mettre la pression, oui alors qu’elle ne s’en fasse pas, il n’avait pas l’intention d’aller lui dégoter le prince d’Angleterre – faut dire qu’ils sont pris et trop vieux pour elle, Georges est un peu jeune non ? A son tour, Théo eut un petit rire en entendant que ça allait être difficile d’être à la hauteur de l’ex. Oui alors, c’était un très beau compliment, il le prenait comme tel et trouvait Soledad adorable de le mettre assez haut. Mais l’ex en question serait très mauvais pour le coup, qui serait assez idiot pour larguer Soledad ? En prime, l’ex allait aller dans le sens de sa famille même si, ça n’avait aucun rapport et que ça n’était en aucun cas ses parents – sa mère – qui choisissait ses relations amoureuses mais pour sûr que la mère de Théo allait songer que c’était grâce à elle que Théo avait ouvert les yeux sur Soledad.  Lorsque Soledad se marierait avec le gars que Théo lui aurait présenté, elle verrait qu’il avait raison de se mettre la pression pour elle.

Avant de se mettre en chasse du copain parfait pour Soledad, il voulait faire une soirée avec Soledad, il voulait picoler avec elle et la voir complètement alcoolisée. Bonne idée que celle qu’elle proposait, une thérapie par l’alcool pour se remettre de leur rupture. Il était partant quand bien même ça n’était pas un grand fêtard, en même temps le champagne servi dans les bars était de piètre qualité. Mais si c’était pour voir Soledad alcoolisée, il était prêt à faire des efforts et venir avec elle en soirée. Quel rôle jouerait-il pour l’accompagner, le pote de beuverie ? Il hocha la tête, il boirait avec elle et elle pourrait se moquer. Enfin, il n’était pas sûr d’être la personne la plus drôle en ayant bu, sûrement que Soledad serait plus drôle que lui. Là où elle n’était pas drôle c’est lorsqu’il se moquait un peu de sa sœur – qui aurait détourné l’attention des parents un peu – et qu’en prétextant être un frère modèle, il finisse par être persuadé que sa meilleure amie et sa sœur seraient capable de faire alliance contre lui… les saletés… en plus Sol confirmait cela, il haussa un sourcil hésitant à lui demander si elle allait en soirée avec Alcyone mais parfois, il vaut mieux ne rien savoir.

Par exemple, est ce que Théo avait envie de savoir ce que ses parents pensaient de Soledad, du travail de Soledad, du mariage de Soledad avec Théo, bref, tout ce qui ne les concernait absolument pas, non il n’avait pas envie de le savoir et il fut ravi qu’une distraction soit donnée en la présence d’une elfe, une distraction bienvenue et une confirmation auprès de Soledad au sujet des elfes, ils en avaient beaucoup, ils étaient une façon d’étaler la richesse des Greengrass et oui, il y en aurait certainement assez pour envahir le ministère. Il haussa les épaules, non pas pour répondre au fait que dire cela au père de Théo ferait gagner des points à Soledad, plutôt parce que « Oulah mais on s’en fiche de gagner des points auprès de lui. » Il n’avait jamais envisagé ce cas de figure, si sa copine – même fausse – faisait amie-amie avec Greengrass père plutôt que Greengrass mère, quelle perte de temps, il aurait dû lui faire un post-it, quoi qu’elle n’en avait pas besoin, elle savait très bien que Théo adorait sa mère. Bon d’après Soledad, le fait d’avoir plusieurs elfes – beaucoup – était un signe de fainéantise, il eut un petit rire, c’était fort probable ça « Lorsque mes parents mourront, il faudra que je file la moitié des elfes à Alcyone histoire de partager la fainéantise. Tu en voudras un ou deux histoires de devenir un peu feignasse ? »  Parce que oui, il était plutôt d’accord sur le principe avec Soledad, il n’avait pas besoin d’en avoir autant. Pour autant, les libérer, ça n’était pas vraiment une option qu’il prenait en compte.

Il semblerait que le fait que sa copine zyeute les elfes était fait un peu trop intensément ne soit pas assez inaperçu du côté de madame Greengrass qui enquiquina une nouvelle fois sa belle-fille. Ah non mais c’était insupportable cette façon d’agir, ça ne donnait pas envie de présenter des filles à la famille, non mais à ce rythme là mieux valait il se marier en secret hein. En prime, maman Greengrass en profitait pour sortir des mensonges plus gros qu’elle, après vu comme elle était toute fine, ça n’était pas très compliqué, mais quand même faire croire qu’elle aimait se relaxer en prenant des bains. Elle était incapable de rester en place de cinq minutes et elle allait faire croire qu’elle se posait dans un bain. Soledad bien décidé à ne pas la laisser gagner cette joute verbale parla de son bain, du fait que si elle ne descendait pas pour cuisiner, personne ne ferait le repas à sa place. Comme preuve que la première nommée mentait totalement sur le fait de prendre des bains, la discussion sur la nourriture, il fallut quoi, deux minutes pour qu’elle dise qu’elle avait un emploi du temps trop chargé pour s’essayer à faire le repas elle-même… Et elle osait prétendre pouvoir se prélasser dans un bain, quelle ironie. Si Théo était plutôt satisfait de constater que Soledad et sa mère n’allaient pas se retrouver dans une cuisine, un incident avec un couteau est si vite arrivé, la description du Sopaipilla donnait envie, clairement, lui il était prêt à faire la cuisine avec elle… ou la regarder faire la cuisine et se charger de manger et de dire que c’était délicieux. Maman Greengrass trouva le moyen de faire la relou, une fois de plus, elle voulait garder la ligne. C’est sûr que vraiment, elle était en surpoids et que 100 grammes de plus allaient la tuer. Sol prit mal la remarque, l’inverse aurait été étonnant tien. Il se retint de lui dire tu vois je n’étais pas chiant avec la glace au chocolat non ça serait mettre le feu aux poudres et prendre le mauvais parti. Il proposa de faire la cuisine tous ensemble, enfin sans papounet qui d’ailleurs ne se sentait pas concerné par la conversation. Si Soledad accepta, elle laissa une grosse porte de sortie à sa belle-mère, ce qui fit sourire Théo «  On en reparle. » Oui alors là, ça voulait dire non poliment et c’était tant mieux.

Papa Greengrass n’était pas si déconnecté de la conversation que ça, Théo se trompait totalement, il s’intéressait au fait que Soledad puisse cuisiner sans magie. Difficile de savoir ce qu’il pensait, le ton n’était pas agressif ni rien, il semblait plutôt intrigué. En toute franchise, c’était la première fois durant cette soirée que Soledad n’essuyait pas de critiques, c’était donc bon à prendre. Au moins, Soledad était douée pour arriver à intriguer Erèbe, ça permettait à tout le monde de souffler un peu. ça alla même plus loin, Théo cligna des yeux en entendant la proposition de son père, non mais hallucinant. Voilà que maintenant il faisait ami ami avec Soledad et l’invitait à visiter son élevage. Proposition qui ne semblait pas plaire à son épouse. L’inverse était étonnant, limite si elle n’avait pas un panneau tu pactises avec l’ennemi espèce de traître entre les mains. Soledad hésitait sur le choix à faire, accepter et se mettre à dos Lucida enfin à dos plus que ça n’était le cas à l’heure actuel ou refuser et frustrer Erèbe. Si elle lança un regard à Théo comme pour lui demander conseil, il n’était pas de bons conseils, c’était une certitude, lui il était toujours du côté de sa mère donc forcément, il était pour prendre son parti mais bon vu l’animosité qu’elle avait envers Soledad, ça n’était probablement pas le choix le plus évident à faire. La réponse de la demoiselle fut bien plus intelligente… elle aurait pu faire réellement partie de la famille avec ce genre de réponses, ne froisser personne et faire plaisir à tout le monde sur le long terme, jolie. Discrètement, Théo lui adressa un pouce en l’air, avant de se tourner brutalement vers son père. Quoi ? Comment ça un jour l’élevage serait celui de Soledad ? Hé non mais cette arnaque, pourquoi c’était à lui de récupérer les Occamys ? Non mais ça n’était pas à lui de choisir pour ses enfants et il ne valait mieux pas compter sur Théo pour le coup, Alcyone serait un bien meilleur choix.

Loin de songer à l’avenir de l’élevage de son époux, la mère de Théo préféra balancer un pavé dans la mare et rappeler sournoisement que ce futur hypothétique ne pourrait se faire que si Soledad arrivait à épouser Théo. Oh mais c’est qu’elle commençait à être particulièrement énervante. S’il laissa Soledad répondre, enfin patauger dans la mare – pas facile avec tous les remous dus au pavé – Théo finit par balancer assez sèchement « Oui alors pour ce qui est de la difficulté de m’épouser, je suppose que c’est pas hyper compliqué de répondre oui à la question voulez-vous l’épouser. Il y a plein de couples qui ont réussi avant nous, on devrait s’en sortir. » Oui non mais ça allait bien cinq minutes, faux couple ou non il allait le défendre ce couple. En prime, la main de Soledad sur son poignet était un message assez clair, elle voulait de l’aide. Et puis de quoi elle se plaignait la mère là encore, il lui aurait annoncé on va se marier alors qu’ils étaient en couple depuis… heu franchement aucune idée, elle l’aurait mal pris aussi. Ah, merde, ils n’avaient pas l’air amoureux ? Alors ça c’était embêtant tout de même. Outre le fait qu’elle n’avait pas tort, ils ne pouvaient avoir l’air amoureux puisqu’ils n’étaient pas amoureux, ça sur ce point, impossible de lui donner tort. Ce qui était un peu plus embêtant c’était ce sur quoi elle se basait pour dire cela, le fait qu’ils prennent leur temps et qu’ils ne soient pas mariés. Ça alors, il apprenait en direct qu’il fallait être marié ou alors avoir l’intention de se marier incessamment pour peu pour être amoureux. Il observa Soledad quelques secondes pour voir si elle voulait répondre, à son expression, il semblerait que non, il prit donc la parole en observant sa mère. « Faut savoir ce que tu veux. Tu trouves que Soledad n’est pas à la hauteur. » Il coula un regard vers cette dernière histoire de lui rappeler qu’elle était parfaite comme elle était et que l’avis de ses parents, il ne fallait pas le prendre comme argent comptant. « Mais tu voudrais aussi entendre que l’on va se marier alors qu’on te dit qu’on prend notre temps pour ne pas nous précipiter. Ce serait bête de finir notre existence avec quelqu’un qu’on n’aimera pas toute notre vie. Les mariages sans amour, très peu pour moi. J’ai vu ce que ça donne oulalah que c’est vieux jeu et que c’est prise de tête. » Il se prit un regard plein d’amour de la part de sa mère, enfin le même genre de regard d’amour qu’elle décochait régulièrement à son mari. De l’amour façon Greengrass quoi, un exemple à ne pas suivre. Quant au fait qu’ils n’avaient pas l’air très amoureux, il marmonna « Tu aurais préféré qu’on s’embrasse toutes les deux secondes ? On sait se tenir en société tout de même, c’est pas ce que vous vous êtes efforcés de nous inculquer toute notre enfance à Alcyone et moi ? » bon avec plus de dix ans de différences mais ça on en parle pas. Décidant d’en rajouter une couche, il précisa au passage « Et puis alors on se doute que si Soledad avait osé esquisser le moindre geste pour me montrer son amour. » ce qui aurait été comique à voir puisque ça aurait déstabilisé Théo « Vous auriez trouvé quelque chose à redire sur son éducation. » Si sa mère ne fit pas la moindre réflexion, se contentant de garder les lèvres pincées, signe qu’il était dans le vrai, qu’il l’agaçait, mais aussi qu’il la connaissait très bien, son père prit la parole. « N’importe quoi, on n’aurait rien dit du tout. » Oui alors sa crédibilité, quelqu’un pouvait en parler ? « Oh par derrière, dès que l’on aurait le dos tourné ou alors dès qu’on serait rentré à la maison. » un petit regard vers maman histoire de la provoquer « Là, on aurait pu se montrer tout notre amour. » Oui alors ils auraient surtout pu montrer leur amour pour la boisson parce qu’il faudrait au moins descendre une bouteille à deux pour se remettre de cette soirée de merde avec des parents toujours plus chiant.

Si sa mère ne répondit rien, ça n’était absolument pas parce qu’il lui avait cloué le bec, ça, il ne fallait pas rêver, ça n’arrivait jamais. Plutôt qu’elle prenait une bouchée de l’entrée avant de tapoter ses lèvres avec sa serviette blanche immaculée, prenant son temps avant de relancer les hostilités, l’inverse aurait été étonnant tiens « Disons que la dernière fois que tu as eu une copine » ce qui remontait à plus de deux ans, c’est dire comme c’était vieux « tu semblais plus amoureux. » Etant donné l’air dubitatif de Théo à ce sujet, elle se tourna vers son époux pour lui demander « N’est ce pas Erèbe qu’il semblait plus amoureux de l’autre fille avec qui il était. Comment elle s’appelait déjà ? » Un sourire naquit sur ses lèvres comme si elle se remémorait des instants passés. « Je l’aimais bien cette petite. » Alors ça, c’était la meilleure, hé mais heureusement que Soledad et lui étaient pas en couple parce que ça lui aurait foutu un coup au moral d’entendre que son copain était plus amoureux d’une autre, non mais tout de suite en plus, que cette fille était une meilleure belle fille… l’hypocrisie incroyable, à l’époque sa mère ne la trouvait si bien que ça la copine en question, c’est dingue quand même. Est-ce qu’il y avait vraiment quelque chose à dire, Théo était persuadé que non, le mieux c’était encore d’ignorer et de manger mais il y a des gens dans la vie qui n’aiment pas être ignoré, c’est très chiant, surtout quand ils cherchent « Vous l’avez connu Soledad ? » Ah, super, remuer le couteau dans la plaie elle savait bien faire… C’est quand même surprenant quand le but est de soigner des vies d’avoir pour passion d’empirer les blessures.

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Soledad Velasquez
Soledad Velasquez
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Métier : Co-gérante du Witches Bazaar et diseuse de bonne aventure au cirque Neverland sous le pseudonyme de "La Catrina". Intervenante occasionnelle aux cours de divination à Poudlard. Sorcière accréditée auprès du Ministère de la magie.
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Mar 1 Nov - 23:03




Qu'importe leurs discours, tu vivras dans mon coeur, toujours
Soledad ☽ ☾ Théo



En toute honnêteté, cette soirée était aussi mauvaise que Soledad l’avait imaginé. Oh, ça aurait pu être pire, ça pouvait toujours être pire. Les Greengrass auraient pu refuser de la recevoir, ils auraient pu la noyer de questions malsaines ou d’insultes. Ils auraient pu profiter de n’importe quel sujet de conversation pour appuyer pile là où ça faisait mal. Non, ça n’allait pas jusque-là, du moins pas pour le moment et Soledad espérait bien que ça n’en arrive pas là. Mais ce n’était pas pour autant que cette soirée était agréable à vivre. C’était facile, à leurs yeux, rien n’allait avec elle. De son apparence, à ses intentions, jusqu’à son métier, rien ne convenait aux Greengrass. Si la mexicaine s’appliquait à ne pas se laisser atteindre, après tout elle n’était pas réellement la petite amie de Théo elle n’avait donc que faire de leur approbation, ça n’était pas très plaisant à vivre pour autant. Soledad ne voyait pas de problème avec ses origines, sa relation avec Théo ou la manière dont elle gagnait sa vie. Mais elle le voyait bien, ça n’était pas à la hauteur pour le couple de sorciers. De toute façon, elle aurait pu être la sorcière parfaite -selon leurs critères- ça n’aurait sûrement même pas été assez. Et encore, ils ignoraient qu’elle n’était pas de sang-pur, qu’elle possédait le troisième œil ou qu’elle travaillait réellement dans un cirque pour rembourser les dettes de son défunt père. A n’en pas douter, un ouragan se serait abattu sur leur demeure si ça avait été le cas. Ça aurait d’ailleurs été très drôle de lancer ces informations dans la conversation et de voir l’effet dévastateur obtenu, mais Soledad n’était pas suicidaire. Ce soir, elle agissait pour Théo et même si elle savait que toute cette rencontre n’était qu’une mascarade, ce n’était pas pour autant qu’elle allait tout gâcher volontairement.  

Pourtant, elle avait beau se dire que ça ne comptait pas, que tout ça ne la concernait pas au final et que sa vie ne serait pas changée par cette soirée, ce n’était pas pour autant qu’elle appréciait de se voir critiquée de tous les côtés sans rien pouvoir dire. Elle n’allait pas demander un peu de soutien des Greengrass, elle savait que ça n’arriverait pas, mais un peu d’indulgence n’aurait pas été de refus. Elle ne serait jamais assez bien pour Théo, elle avait bien compris le message, mais ce n’était pas la peine de la faire se sentir comme la pire des sorcières. Dans ce contexte, l’idée d’obtenir un peu d’approbation de la part d’au moins un des deux Greengrass n’était pas pour lui déplaire. Oh, elle ne comptait pas faire ami-ami avec papa Greengrass, loin de là, mais ne serait-ce que de ne plus avoir l’impression d’avoir une cible dans le dos serait déjà pas mal. Un espoir que Théo s’empressa de doucher. « Oulah mais on s’en fiche de gagner des points auprès de lui. » Soledad laissa échapper un soupir découragé. Mais pourquoi fallait-il qu’il brise tous ces espoirs comme ça ? Chaque fois qu’elle se disait qu’elle avait peut-être la chance de faire un pas en avant avec les Greengrass, on lui prouvait le contraire. Elle n’était vraiment pas aidée, c’était dingue quand même. « Oh mais je ne suis jamais gagnante avec vous, c’est nul. » Grommela-t-elle à mi-voix. Elle le savait, tenter d’obtenir le moindre point auprès de Lucida Greengrass était une bataille perdue d’avance alors elle n’avait pas l’intention de se lancer là dedans. Enfin, il ne fallait pas oublier que gagner des points auprès des Greengrass était inutile étant donné que sa relation avec Théo ne dépassait pas l’amitié. Il était bien plus simple de s’amuser à leur dépend, comme par exemple en soulignant que le nombre d’elfes de maison qu’ils possédaient était tout simplement une aberration. Ou un signe de fainéantise. « Lorsque mes parents mourront, il faudra que je file la moitié des elfes à Alcyone histoire de partager la fainéantise. Tu en voudras un ou deux histoires de devenir un peu feignasse ? » Un sourire en coin apparut sur le visage de la mexicaine. Enfin quelque chose d’intéressant qui pourrait lui venir de la part des Greengrass. Fausse petite amie ou pas de Théo, cette perspective l’amusa. D’autant plus qu’elle savait que ça ne se réaliserait jamais. « Bonne idée ! Un seul me suffira, je veux pas devenir si feignante, juste me débarrasser des tâches les plus ennuyantes. Comme le repassage, je suis sûre que n’importe quel elfe de maison repasse mieux que moi. » Répondit-elle tout de même d’un ton plein d’humour. De toute façon, les elfes de maison faisaient à peu près tout mieux que tout le monde.

Même si elle n'avait pas nourri le moindre espoir, le repas ne fut pas l'occasion d'une trêve. Certes, la discussion ne fut pas aussi tendue que les précédentes mais Soledad sentait bien que le fait qu'elle ne soit pas habituée à vivre avec une dizaine d'elfes de maison prêts à tout faire à sa place interrogeait Lucida Greengrass. Ce n'était quand même pas de sa faute si elle n'était pas riche à millions et déconnectée de la réalité, c'était les Greengrass qui exagéraient avec leur armée d'elfes. De fil en aiguille, la conversation se transforma en un festival de l'hypocrisie. Bon, Soledad préférait ça aux critiques mais quand même, elle n'était pas dupe. D'ailleurs vu l'air qu'affichait Théo en entendant les paroles de sa mère, c'était le cas de personne autour de cette table. Ainsi, elle apprit que maman Greengrass préférait se détendre en prenant des bains plutôt qu'en cuisinant, et que jamais elles ne cuisineraient ensemble, encore moins des sopaipillas vu qu'elle avait l'air de trouver ça trop gras pour sa ligne. Et aussi pour celle de Soledad, ce qu'elle parvint à lui faire comprendre d'un regard désagréablement parlant. Toujours aussi sympathique maman Greengrass, plus ça allait plus la mexicaine était bien contente de ne pas réellement être sa belle-fille. Pauvre Sélénya. Autant elle adorait Théo, autant supporter ses parents aurait été mission impossible, même avec toute la patience du monde. Ce fut d'ailleurs ce dont Soledad eut besoin pour prétendre avoir envie de cuisiner avec elle. C'était faux, archi-faux, mais ça nul n'avait besoin de le savoir -même si Théo devait certainement le deviner facilement- tout ce qu'elle voulait c'était conserver son rôle de belle-fille enthousiaste et polit. Au « On en reparle. » de Lucida, Soledad hocha la tête et lui adressa un fin sourire. Oh oui, elles en parleraient, dans une éternité ou même jamais, ce serait parfait.

Ce moment de complicité -pas du tout- avec Lucida Greengrass, ce fut au tour d’Erèbe de chercher à créer un lien avec sa (fausse) belle-fille. Si dans un premier temps, il se montra surtout intrigué à l’idée qu’elle puisse vivre sans utiliser la magie pour absolument tout, la conversation dévia rapidement sur les occamys. Et sur une invitation que Soledad n’avait pas du tout vue venir. Voilà que le sorcier lui proposait d’aller visiter son élevage. Un peu plus et la mexicaine en aurait laissé tomber sa fourchette. Ca ressemblait un peu trop à une main tendue et vue l’attitude qu’avait eu le Greengrass envers elle depuis le début de la soirée, Soledad ne savait pas trop quoi en faire. Et ce n’était même pas ça le pire. Le pire c’était que Lucida réprouvait clairement cette idée. En un instant, la brune se retrouva au milieu du couple, prise entre l’enclume et le marteau elle eut la certitude que peu importe ce qu’elle allait répondre, elle allait faire une boulette et se mettre à dos un des Greengrass. Enfin, un peu plus à dos. L’image qu’ils avaient d’elle avait beau être déjà terriblement négative, cette perspective ne la tentait pas réellement. Le souci, c'était que Théo n'était pas non plus d'une grande aide alors Soledad n'avait pas d'autre choix que de trouver une solution par elle-même. Elle aurait bien fait mine de rien et terminer son verre pour s'occuper les mains mais tout le monde la regardait en attente d'une réponse de sa part. A court de solution, et de moyen de fuite, elle accepta de visiter l'élevage mais proposa que ça attende la fin du repas. Une tentative de contenter tout le monde qui rencontra heureusement son petit succès, le discret signe que Théo lui adressa la rassura au moins sur ce point.

Bien sûr, il fallut que cette petite victoire soit aussitôt gâchée par papa Greengrass. En une phrase, le sourire de Soledad se figea sur ses lèvres. Comment ça l'élevage allait un jour lui revenir ? Que tout le monde se calme, ce n'était pas du tout dans ses plans. Déjà, en toute logique l'élevage serait celui de Théo, pas le sien, et puis même, elle n'en voulait pas. Ils étaient bien sympathiques les Greengrass -non- mais ils allaient un peu loin là. Si Lucida avait au moins l'air d'accord avec Soledad, elle en profita surtout pour relancer les hostilités et rappeler qu'avant tout la mexicaine devait réussir à épouser son fils. Et voilà, ils étaient repartis sur ces histoires de mariage et sur leur idée tenace que Soledad cherchait à profiter de Théo. Ils faisaient vraiment une fixette là-dessus, c'était dingue, et le signe qu'ils ne connaissaient pas du tout la mexicaine. Soledad ne serait certainement jamais prête à encaisser et à répondre à ce genre de phrase sorties avec un mélange clair de dépit et d'innocence feinte, alors sa réponse fut des plus hésitante, à ce rythme, elle n'allait jamais survivre à ce dîner. D'une main posée sur son poignet, elle chercha un peu de soutien du côté de Théo. « Oui alors pour ce qui est de la difficulté de m’épouser, je suppose que c’est pas hyper compliqué de répondre oui à la question voulez-vous l’épouser. Il y a plein de couples qui ont réussi avant nous, on devrait s’en sortir. » La brune se raidit sur sa chaise, partagée entre se sentir horrifiée face au ton particulièrement sec de Théo, et l'envie de rire de son ironie. Elle pressa les doigts contre le poignet de son ami pour le remercier. Du regard, elle jaugea les réactions de ses faux beaux-parents. Si Erèbe n’avait pas l’air outré, apparemment tout lui glissait dessus, Lucida de son côté gardait un visage digne mais ses prunelles lançaient des éclairs. Elle n’avait pas l’air d’aimer le trait d’humour de son fils, mais puisqu’elle ne disait rien, Soledad en profita. « Oh non, ce ne sera pas compliqué de savoir quoi répondre. » Souffla-t-elle, un sourire mielleux accroché aux lèvres. Quoi, il fallait bien qu’elle s’amuse un peu, même si c’était au dépend des Greengrass, ils n’avaient qu’à pas être aussi désagréable avec elle.
 
Si tout s’était arrêté là, ça aurait pu aller. Rien n’empêchait le repas de continuer et la conversation de s’améliorer. Est-ce que ce fut le cas ? Mais pas du tout. Est-ce que Soledad en fut étonnée ? Pas vraiment. Mais elle fut tout de même atterrée d’entendre Greengrass mère affirmer qu’ils n’avaient pas l’air amoureux. En même temps, ils n’étaient pas amoureux alors l’inverse aurait été difficile. Et les aurait mis dans une situation bien embarrassante. Il n’empêche qu’à cette remarque fort bien trouvée, Soledad ne su pas quoi répondre. « Faut savoir ce que tu veux. Tu trouves que Soledad n’est pas à la hauteur. » Oui, alors était-ce nécessaire de le rappeler, la sorcière n'était pas convaincue, mais elle croisa le regard de Théo et choisi de ne rien dire. Elle voyait bien dans ses prunelles qu’il ne partageait pas l’avis de ses parents et c’était le plus important. « Mais tu voudrais aussi entendre que l’on va se marier alors qu’on te dit qu’on prend notre temps pour ne pas nous précipiter. Ce serait bête de finir notre existence avec quelqu’un qu’on n’aimera pas toute notre vie. Les mariages sans amour, très peu pour moi. J’ai vu ce que ça donne oulalah que c’est vieux jeu et que c’est prise de tête. » Ses couverts de nouveau en main, Soledad hocha la tête tout en piochant dans son entrée. Il était vrai que sur ce coup, Lucida n’était pas très logique. Elle n’aimait clairement pas Soledad mais déplorait le fait qu’ils ne fassent pas très amoureux transis. Et vu comment elle fusillait son fils du regard, elle n’aimait pas non plus que ses contradictions soient soulignées comme ça. Ne souhaitant pas mourir ce soir, la mexicaine jugea plus prudent de garder le silence, même si elle était totalement d’accord avec son petit ami du jour. « Tu aurais préféré qu’on s’embrasse toutes les deux secondes ? On sait se tenir en société tout de même, c’est pas ce que vous vous êtes efforcés de nous inculquer toute notre enfance à Alcyone et moi ? » Par Merlin, c’était qu’il commençait à y aller fort le Greengrass. Soledad commença à se sentir rougir. « Et puis alors on se doute que si Soledad avait osé esquisser le moindre geste pour me montrer son amour. » Et là elle rougit carrément. « Vous auriez trouvé quelque chose à redire sur son éducation. » Papa Greengrass avait beau tenter de se défendre, c'était complètement loupé. Ils le savaient tous, le moindre geste un peu trop affectueux de sa part aurait été un véritable scandale. Au moins, sur ce point Soledad n'avait pas trop de quoi se plaindre, elle avait beaucoup d'affection pour Théo, mais elle n'avait pas non plus envie de jouer la comédie au point de l'embrasser. En plus, elle ne doutait pas que c’était réciproque. « Oh par derrière, dès que l’on aurait le dos tourné ou alors dès qu’on serait rentré à la maison. » Oh, ça sentait la provocation ça. « Là, on aurait pu se montrer tout notre amour. » Bingo. L’allusion à leur prétendue vie sexuelle, il ne manquait plus que ça. Soledad coula un regard alerté à Théo pour l’inciter à s’arrêter là. « Théo… » lui souffla-t-elle, les joues désormais bien rouges de gêne. Les piques de sa mère étaient désagréables, mais ce n’était pas pour autant qu’elle avait envie de voir la discussion dévier sur leur -toujours prétendue- vie intime.

Soledad retint son souffle et osa jeter un coup d’œil prudent aux Greengrass. Théo n’avait pas été exactement tendre avec eux, même s’il avait totalement raison, et cette dernière pique pouvait provoquer des réactions diverses et variées que la mexicaine redoutait déjà. Même si elle savait déjà que les parents du sorcier ne l’aimaient pas, ce n’était pas la peine d’enfoncer le clou. Rien que pour el plaisir de la critiquer ils seraient capables d’affirmer qu’ils réprouvaient les relations avant le mariage. Au final, ce fut encore pire que ça. « Disons que la dernière fois que tu as eu une copine » Soledad prit une profonde inspiration, sentant l’attaque arriver dans quelques secondes à peine. « Tu semblais plus amoureux. » Aïe. C’était qu’elle frappait pour faire mal maman Greengrass. C’était petit et mesquin que de dire ça. Heureusement que Théo et Soledad ne formaient pas un vrai couple sinon la sorcière aurait été sincèrement blessée par de tels propos. Heureusement, ce qu’elle avançait pouvait s’expliquer facilement par le fait que leur couple était tout ce qu’il y avait de plus faux. Dans ce cas de figure ce n’était pas exactement évident de paraitre amoureux. Soledad voulait bien croire que Théo avait beaucoup d’affection pour elle, et c’était réciproque, mais de là à jouer l’amour, il y avait un monde. Mais, ignorante de tout cela, Lucida continua sur sa lancée. « N’est-ce pas Erèbe qu’il semblait plus amoureux de l’autre fille avec qui il était. Comment elle s’appelait déjà ? » C’était qu’elle était bonne comédienne en plus, Greengrass mère. « Je l’aimais bien cette petite. » Soledad haussa les sourcils. Oh, mais quelle menteuse. Il suffisait de voir l’air qui s’affichait sur le visage de Théo pour savoir que sa mère disait faux. Certainement que l’ancienne copine du sorcier avait eu le droit à son lot de critiques, elle aussi. Lucida appréciait son ex ? Mais bien sûr, Soledad n’y croyait pas une seule seconde. Et heureusement parce que sinon ses propos auraient pu faire mal.

La brune se contenta donc de hocher vaguement la tête et de retourner à son repas. Laisser la sorcière parler était certainement la meilleure chose à faire, elle n’avait aucune envie de s’engager dans ce genre de conversation. Ca aurait été lui donner de l’importance, et surtout donner la main gagnante à la Greengrass. Une décision certainement un peu trop sage aux yeux de cette dernière. « Vous l’avez connu Soledad ? » Mince, mais c’était qu’elle la cherchait en plus. Soledad retint un soupir. Pouvait-elle ne pas répondre ? Ca paraissait difficile, Lucida avait le regard vrillé sur elle et bientôt elle allait se mettre à se racler la gorge pour montrer qu’elle attendait une réponse. Inutile de rajouter impolie à la longue liste de récriminations qu’elle avait envers elle. « Hum, non je n’ai pas eu ce plaisir. » Lança-t-elle distraitement tout en terminant consciencieusement son entrée. Rencontrer l’ex de son amoureux n’était en réalité que rarement un plaisir, mais Soledad ne voyait pas l’intérêt de présenter les choses ainsi. « C’est bien dommage. » Oui, alors la mexicaine ne partageait pas vraiment cet avis. Elle ne voyait pas ce qu’il y avait d’intéressant à rencontrer les ex de son amoureux. Elle se contenta donc de hausser les épaules avant de se saisir de son verre de vin. « C’était une fille bien, vous auriez pu apprendre beaucoup d’elle. » Ah, mais c’était qu’elle ne lâchait pas ce soir, Lucida. Un instant Soledad se demanda quel était son objectif au juste ? Passer sa soirée à insulter à demi-mot la copine de son fils c’était prendre le risque que la soirée se termine mal. Surtout que n’étant pas réellement l’amoureuse de Théo, la brune n’aurait aucun scrupule à quitter le repas sur le champ si ça allait un peu trop loin. Pour le moment, elle décida cependant de répondre. « Je ne suis pas vraiment d’accord. » Wow, si un regard avait pu tuer, nul doute que ça aurait été le cas de celui que Lucida venait de lui lancer.

Profitant de son petit effet, Soledad prit le temps de boire une gorgée avant d’afficher un sourire innocent. « Si Théo ne la fréquente plus aujourd’hui, c’est bien qu’il y a une raison. Je suis sûre que c’était une fille bien, mais elle ne devait juste pas être si parfaite que ça pour Théo. » Reprit-elle avec un bref regard pour son faux amoureux. Elle aurait pu choisir de mentir au sujet de cette fille, ne la connaissant pas elle aurait pu inventer ce qu’elle voulait et lui prêter tous les défauts du monde juste pour prouver à Lucida qu’elle se trompait. Mais ce n’était pas dans ses habitudes de trainer une inconnue dans la boue pour tenter de redorer sa propre image. Surtout qu’elle n’avait pas besoin de paraitre irréprochable aux yeux des Greengrass, non seulement leur avis lui importait peu, mais il ne fallait pas oublier que son couple avec Théo était complètement bidon. En plus, elle en était persuadée, cette sorcière avait certainement dû essuyer autant de critiques gratuites et infondées qu’elle. « Parce que vous, vous l’êtes ? » Ah, elle aurait dû s’y attendre à celle-là. Comme si elle était du genre à annoncer au beau milieu d’une conversation avec ses nouveaux beaux-parents qu’elle se considérait comme parfaite. C’était terriblement mal la connaitre que de croire qu’elle pouvait penser ainsi. Au moins la réponse n’était pas bien difficile à trouver et ne serait même pas un mensonge. « Oh bien sûr que non ! Ce serait ennuyant si c’était le cas, n’est-ce pas ? » S’exclama-t-elle. Elle prit le temps d’adresser un sourire à Théo, forçant un peu il est vrai sur les battements de cils. Quoi, maman Greengrass se plaignait qu’ils n’étaient pas assez amoureux. « Les relations c’est bien plus intéressant quand on se challenge mutuellement. » Ca elle y croyait sincèrement et même le discret reniflement dédaigneux de Lucida Greengrass ne la ferait revenir sur ses paroles.

Voyant un elfe de maison s’avancer, Soledad reposa son verre pour le laisser faire. Un claquement de doigts plus tard, la vaisselle vide avait disparu et avait laissé place aux assiettes dressées du plat principal. Un peu pressée que le repas suive son cours, et se termine, la mexicaine piqua dans une pomme de terre. Mais apparemment manger en silence n’était pas une option. « Et votre relation, d’ailleurs, comment est-ce qu’elle a commencée ? » Soledad releva ses prunelles sur papa Greengrass avant de les tourner vers Théo. Ils n’avaient pas pensé à ce point de leur fausse histoire. S’ils avaient déjà prévu leur rupture, ce n’était pas le cas de leur rencontre. Devait-elle raconter la vérité, qui risquerait fortement de déplaire aux Greengrass étant donné que ça concernait l’Ordre du Phénix et les duels magiques, ou partir dans une histoire inventée. Ne sachant trop quoi dire, Soledad décida de laisser le choix à Théo. C’était lui qui connaissait le mieux ses parents, à lui de voir quelle version serait la plus acceptable. Ou la moins pire.

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Posséder une armada d’elfes de maisons, même Théo reconnaissait que si ça facilitait la vie et qu’il valait mieux en avoir plusieurs, surtout avec le cadre de vie que menait ses parents, il n’était pas convaincu d’avoir besoin d’autant d’elfes. Bon, la priorité serait certainement de partager équitablement avec Alcyone le nombre d’elfes. Ça c’était une affaire entendue, Théo ne se voyait pas récupérer toute la mise sous prétexte que mademoiselle Greengrass était contre un mariage arrangé. En même temps, il faudrait vraiment dire aux jeunes gens acceptant le mariage arrangé qu’ils avaient un pet au casque.  Il aurait largement de quoi faire avec le nombre qui resterait chez lui, il pouvait donc céder un elfe de maison à sa meilleure amie afin qu’elle puisse faire la feignasse. Oui elle pouvait dire que c’était pour se retirer les tâches les plus ennuyantes, la vérité c’était un peu une histoire de feignasse mais il ne pouvait pas se plaindre, il était totalement pareil. Plaisanter entre eux, c’était un moyen de décompresser, entre deux piques, ça n’était pas plus mal. Quelle idée il avait eu de l’emmener ici,  être obligée de décompresser en parlant d’elfes c’était quand même assez quelque chose d’assez spécial et ça prouvait que des fois les idées de Théo étaient vraiment merdiques et qu’il aurait sûrement mieux valu insister un peu plus sur le fait que Soledad n’était pas sa copine. Dire qu’il avait espéré que ça se passerait bien, il s’était lourdement trompé.

En prime, sa mère prenait les gens autour de cette table pour des idiots. Elle se décompressait dans un bain, bah voyons, c’est marrant parce que c’était la première fois que Théo en entendait parler. Son regard devait d’ailleurs démontrer à quel point il tombait des nues avec cette bêtise mais sa mère restait impassible, genre pour elle tout était normal, elle ne venait pas de sortir le mensonge du siècle. Le fait qu’elle fasse attention à sa ligne et qu’elle ne voulait pas manger de choses trop grasses, ça lui ressemblait beaucoup plus. Le fait qu’elle attaque l’air de rien, directement Soledad sur son physique, c’était gratuit, c’était cadeau et c’était surtout tellement hors sujet que ça en était hallucinant. Non mais que sa mère cherche des choses désagréables à dire sur Soledad, à la rigueur, il s’y attendait, elle s’y attendait certainement mais sur son physique, Théo jeta quand même un coup d’œil pour vérifier, c’était pas crédible du tout, elle n’avait pas besoin de perdre un gramme. Elle pourrait lui dire cela après leur rupture, quand Sol se serait goinfré de glace mais pas avant. Un mensonge de plus en entendant sa mère dire à sa belle-fille qu’elles en reparleraient. Si ça n’était pas Sol et si sa mère n’était pas si désagréable avec, il l’aurait tanné à chaque repas de famille pour savoir quand est ce qu’elle inviterait Soledad à venir cuisiner chez elle. Oui, il ne lui ferait pas l’affront de ramener sa mère chez Soledad, ce serait le risque que Soledad le massacre du regard parce que la mère de Théo aurait tout critiqué de la teinte des murs aux objets de décorations, rien irait et cela même si madame Greengrass aurait le même objet chez elle.

S’il s’était préparé à beaucoup de choses, y compris à ce que son père soit détestable, ce dernier le surprit. Il fallait le voir pour le croire mais son père discutait avec Soledad, sans arrière-pensée, juste il discutait, il s’emballait même puisqu’il ne trouva rien de mieux à faire que d’agacer son épouse en proposant à Soledad de venir avec lui dans l’élevage d’Occamy. Franchement, s’il n’avait pas eu l’air si motivé, Théo aurait songé qu’il faisait ça que pour empirer la relation déjà tendue entre son épouse et Soledad. La demoiselle, préféra jouer la carte de la prudence, ne refusant pas la proposition mais préférant attendre, sage décision d’après Théo. Dans les dix secondes qui suivirent, Soledad se retrouva avec un élevage d’Occamy à gérer grâce à papa Greengrass et oulalah, l’idée d’imaginer Soledad à la tête de cela sembla donner de l’urticaire à sa belle-mère qui décida de remettre les points sur les i et les barres sur les t, avec une délicatesse hors du commun. Elle avait beau être adorable et vouloir le meilleur pour son fils, elle était surtout d’une lourdeur hors du commun avec son mariage et Théo trouvait que le mieux c’était encore de se payer sa tronche, ce qui ne passait pas du tout. La présence de Soledad empêcha sa mère d’envoyer bouler son fils, c’était bien les apparences par moment. Il eut un sourire en entendant Soledad aller dans son sens et alors le ton employé, c’était trop mignon.

Il semblerait que la mère de Théo ne trouve pas ça mignon, non elle, ce qu’elle avait envie de remarquer c’était qu’ils ne ressemblaient pas à des amoureux.  Ça agaça un chouya Théo, elle n’était jamais contente. Ils n’allaient pas se sauter dessus enfin, c’est bien elle qui avait éduqué ses enfants, elle ne devait donc pas s’étonner que Théo ne montre pas ses sentiments. Surtout dans le cas de figure où il n’était pas amoureux, c’était assez facile de cacher ses sentiments amoureux. Il n’était pas décidé à laisser sa mère lui casser les pieds, c’est bon qu’elle change de disque un peu. Evidemment ça ne plaisait pas à sa mère qu’il lui rentre un peu dedans, il le voyait à son air pincé mais tant pis. Ce qui était légèrement embêtant néanmoins, c’était le fait qu’il mettait mal à l’aise Soledad en s’exprimant. Ça n’était pas le but, les arguments de Théo devaient être bons puisque son père n’arriva pas à les contredire, ce qui poussa Théo à aller histoire de stopper cette conversation une bonne fois pour toute. Cette fois cependant, ce fut Soledad qui l’arrêta, il tourna la tête pour la regarder. Au moins, ça donnait de la crédibilité à ce qu’il racontait, même s’il comprenait aussi qu’il ne fallait pas continuer, au risque de perdre Soledad qui n’avait pas l’air bien suite à ses propos.

Si son père était nul en argumentation, sa mère décida que le mieux c’était de venir chercher Soledad sur de la jalousie qu’elle pourrait éventuellement ressentir. Par chance comme Soledad n’avait pas le moindre sentiment pour Théo, le fait qu’il ait l’air plus amoureux de son ex que de Soledad, ça ne l’affecterait pas. Le pire ce n’était pas qu’il puisse sembler plus amoureux de son ex que de Soledad, le pire c’était quand même que sa mère osait prétendre qu’elle l’aimait bien. Ah non mais il était à deux doigts d’envoyer un hibou à l’ex en question pour lui retranscrire ce que sa mère pouvait sortir comme énormité lorsqu’elle en avait l’occasion et qu’elle voulait pourrir les relations de son fils. Quelle chance que Soledad ne soit pas amoureuse tout de même, elle pouvait se contenter d’ignorer les propos, hochant la tête pour montrer qu’elle avait entendu. Cela ne fonctionna pas le moins du monde. Clairement le fait qu’elle n’en ait rien à cirer, ça ne plaisait pas à maman Greengrass qui était persuadé qu’elle prenait sur elle pour ne rien dire, elle décida donc de l’interpeler directement, histoire que Soledad ne puisse plus vraiment l’ignorer. Elle n’avait jamais rencontré l’ex de Théo, oui alors c’était tout sauf dommage au contraire, personne ne présentait son ex à sa copine actuelle, ce serait complètement crétin. Voilà que maintenant, l’ex était une fille bien, est ce qu’elle avait sincèrement une limite dans le mensonge, il en venait à se poser la question. Au moins Soledad ne se laissait pas abattre, ni démonter. Il hocha la tête lorsqu’elle visa dans le mille, non elle n’était certainement pas parfaite pour lui et il y avait des raisons. Néanmoins, il grimaça lorsque sa mère demanda à Soledad si elle était parfaite, non mais bonjour la question piège. Et pourtant, une fois encore, Soledad s’en sortit admirablement bien. Il se retint de rire devant le fait qu’elle papillonnait des cils, non mais n’importe quoi. Au moins ça fonctionnait, ça paraissait crédible, même à sa mère qui ne pu s’empêcher de commenter à sa façon les propos de Soledad, démontrant tout son mépris pour cette vision un peu utopiste qu’avait Soledad de l’amour.

L’entrée avait une saveur douce-amère, la nourriture y était franchement délicieuse mais la conversation déplorable. Les seuls moments de répits c’était finalement quand les parents mangeaient. Le plat qui arriva allait donc leur donner un peu de répit, en plus c’était le plat préféré de sa mère, ce qui indiquait à Théo qu’ils allaient pouvoir souffler. A peine avait il rendu son assiette aux elfes, finit son verre de vin et pris une première bouchée du plat que l’elfe avait déposé devant lui que son père reprenait la parole, leur posant une question totalement anodine... n’importe quel couple pouvait répondre facilement. Le problème c’est que leur relation amoureuse n’avait pas commencé, ils pouvaient raconter leur rupture mais alors comment ça avait commencé, il est vrai qu’ils n’y avaient pas songé… en même temps ils ne pouvaient pas penser à tout. Théo sentit le regard de sa copine sur lui. Ça, ça voulait dire qu’elle était autant prise au dépourvu que lui, comme c’était pratique. Ils se regardèrent quelques instants, chacun jaugeant si l’autre voulait prendre la parole. De toute façon, peu importe qui prenait la parole, l’autre le soutiendrait, ce qui aidait à être un peu confiant. Quand il devint évident que Soledad lui laissait la main, Théo réfléchit à ce qu’il pouvait dire, parler de l’Ordre du Phénix lui paraissait être la pire des idées, même s’ils devaient se douter que les idéaux de Soledad se rapprochaient de ceux de Théo, le mieux c’était encore de ne pas s’aventurer de ce sujet, ne pas aborder les sangs mêlés – ce serait dommage que sans le savoir ils visent Soledad – encore moins les moldus, si Théo ne les appréciait pas spécialement, chose que Soledad savait très bien, elle verrait à quel point les parents de son copain avaient des idées plus qu’arrêtés sur la question, ce qui semblait un encore plus mauvais plan. « C’est une amie qu’on avait en commun qui nous a présenté, il y a quelques années.  » Il allait essayer de flirter le plus possible avec la vérité et ses souvenirs, même si pour le coup Soledad ne l’avait pas vraiment marqué les premières fois, elle était bien plus jeune que lui, ses centres d’intérêts étaient très différents, pas de quoi attirer Théo outre mesure. « Avec le temps et une envie de la part de Soledad de s’investir dans l’ordre du phénix on a apprit à se connaître. A force de se parler, de passer du temps ensemble, le fait que ça soit plus que de l’amitié a été assez évident pour moi. » Il ne mettait pas Soledad dans la sauce, elle entendait, à elle d’en faire ce qu’elle voulait des dires de son ami.

Franchement, il trouvait qu’il s’en était ultra bien sorti. Il n’en avait pas trop dit, il évitait de regarder ses parents, un bon menteur ne cherchait pas à vérifier dans le regard de ses interlocuteurs s’ils le croyaient. Sa fierté fut de très courte durée grâce à son père, non mais de toute façon, quand c’était pas l’un, il fallait que ça soit l’autre, c’est une tradition. « Quand tu dis ami commun, les trois quarts de tes amis ne sont pas sang purs. » Oui bah ça, c’est parce qu’il était bien plus facile d’avoir des amis sangs mêlés que des amis sangs purs et pour cause il existait plus de sangs-mêlés que de sang purs et en prime les trois quarts des sangs-purs étaient mangemorts et super chiants à fréquenter bon pas Euron, Euron il est sympa « Cette amie était sang pure ? » Il n’attendit pas forcément la réponse de Théo, ce qui n’était pas plus mal, préférant demander à Soledad de but en blanc « Théo semble nourrir une passion pour les sangs-impurs. » ce qu’il fallait pas entendre tout de même « Rassurez moi, vous n’êtes pas comme ça et vous comprenez l’importance de la pureté du sang, vous ? » Oh bah c’est sûr qu’elle comprenait très bien, tellement une bonne compréhension que son sang était un beau mélange. « Vous étiez à Serpentard vous ? » Allez, c’était parti le jugement sur le fait que son fils était à Gryffondor, c’est gratuit, ça fait plaisir… Il se retint de rétorquer qu’Alcyone était à Serpentard et que ça n’était pas pour autant qu’il la glorifiait. Ne pas évoquer Alcyone, elle n’y pouvait rien, laisser Soledad répondre et lui souhaiter du bon courage mentalement.


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Soledad Velasquez
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Métier : Co-gérante du Witches Bazaar et diseuse de bonne aventure au cirque Neverland sous le pseudonyme de "La Catrina". Intervenante occasionnelle aux cours de divination à Poudlard. Sorcière accréditée auprès du Ministère de la magie.
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Lumos
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Dim 1 Jan - 19:04




Qu'importe leurs discours, tu vivras dans mon coeur, toujours
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Après s’être trouvée avec un faux petit-ami, puis des faux beaux-parents, Soledad se trouvait maintenant être la future propriétaire d’un faux elfe de maison. Tout ça, grâce à la grande générosité de son faux petit-ami qui comprenait que parfois il lui arrivait à elle aussi d’avoir la flemme d’effectuer les tâches les plus contraignantes de son quotidien. Ah oui, la mexicaine avait beau avancer que posséder un elfe de maison -ou toute une armée d’entre eux comme les Greengrass- était un truc de feignant, ce n’était pas pour autant qu’elle allait refuser qu’on lui en offre un. De toute façon ces créatures vivaient pour tenir une maison alors autant en profiter un peu non ? Elle détestait faire le repassage, même avec l’aide de la magie ça se ne terminait jamais comme elle le voulait, avec un elfe de maison à disposition adieu la corvée la plus ennuyante du monde. En plus pour ces créatures il suffisait de claquer des doigts et tout se faisait tout seul à la perfection, c’était encore mieux. Un elfe de maison à l’issue de cette fausse relation, franchement Soledad n’allait pas dire non. Elle avait assez donné de sa personne ce soir à travers cette petite mascarade, il fallait bien qu’elle en ressorte avec quelque chose. Un cadeau des Greengrass, ce serait parfait. Oh et apparemment ce ne serait pas tout. Voilà que papa Greengrass lui annonçait le plus naturellement du monde que son élevage d’occamys lui reviendrait. Enfin, techniquement il reviendrait à Théo et par extension à elle puisqu’elle avait l’intention de lui mettre le grappin dessus et de l’épouser -ah si les parents Greengrass savaient. C’était donc de mieux en mieux. Soledad était entrée dans cette demeure avec un faux petit ami et elle allait en ressortir avec un faux elfe de maison et un faux business à gérer. Il ne manquait plus que les parents Greengrass lui rappellent qu’en épousant leur fils -ce qui n’arriverait toujours pas- elle aurait le droit à sa part de l’héritage et le tour serait bouclé. Un peu plus et Soledad allait finir par vraiment chercher à épouser Théo, elle avait tant à gagner en échange. Enfin, vu les beaux-parents qu’elle aurait, ce n’était sûrement pas l’idée du siècle. Aucune fortune ne valait de supporter les Greengrass.

Bon ce n’était sûrement pas plus mal que tout ceci ne soit jamais destiné à arriver étant donné que Lucida Greengrass leur montrait de nouveau clairement combien elle n’appréciait pas la possibilité que Soledad épouse un jour Théo. Notamment parce que selon elle, ils n’avaient pas l’air assez amoureux. La mexicaine prit sur elle pour ne pas rétorquer qu’elle non plus n’avait pas super l’air amoureuse de son mari. C’était vrai ça, pas un geste tendre, pas un regard affectueux, les deux sorciers ressemblaient plus à des collègues qu’à des amants. Soledad n’était pas en train de se dire qu’elle aurait préférer les voir s’enlacer non-stop, mais là, la Greengrass faisait quand même preuve de pas mal d’hypocrisie. Surtout que comme Théo le soulignait si bien, si elle avait fait preuve du moindre geste affectueux envers son faux petit amie, il était certain que ça aurait été retenu contre elle. S’ils ne faisaient rien, ils n’étaient pas amoureux, mais s’ils avaient le malheur de se tenir la main alors ils ne savaient pas se tenir. Dans ces conditions, Soledad n’était jamais gagnante. Ce qui semblait un peu être le mot d’ordre de cette soirée de toute manière. Elle laissa donc Théo se charger de répondre à ses parents, elle était consciente que la moindre remarque de sa part à ce sujet aurait été malvenue et surtout retenue contre elle. Il valait mieux que ce soit un Greengrass qui réagisse, même si elle aurait largement préféré qu’il évite de mettre le sujet de leur possible -et fausse- vie sexuelle sur la table. Faux beaux-parents ou vrais beaux-parents, Soledad n’était pas à l’aise à l’idée de voir cette partie de sa vie intime exposée aux yeux de tous, et encore moins utilisée comme argument. Même si tout ceci était inventé de toute pièce. Au moins, pour le coup, Théo avait totalement raison.

Est-ce que ça calma tout le monde et leur permis de continuer sur un repas plus serein ? Absolument pas. Au contraire, maman Greengrass sembla trouver le moment parfait pour continuer ses attaques perfides. Cette fois-ci elle se servit de l’ex petite amie de Théo. Parce que c’était bien connu, mentionner l’ex-copine, ça se faisait toujours pendant les repas où on rencontrait la copine actuelle. Heureusement que Soledad n’était pas vraiment la petite amie du sorcier parce que ça aurait été difficile de garder la face dans de telles conditions. Elle savait que les parents Greengrass ne l’appréciaient pas et elle avait bien compris que ça ne changerait pas malgré ses efforts, mais se voir comparer à l’ex-copine, c’était vraiment petit. Comme quoi, Lucida Greengrass n’avait de classe que l’apparence. La mexicaine fit de son mieux pour ne pas se laisser atteindre, dans d’autres circonstance quitter la table aurait été très tentant mais pour l’instant elle pouvait encore prendre sur elle. Elle n’était pas amoureuse de Théo, elle n’avait pas grand-chose à faire de l’image d’elle qu’avaient ses parents, alors elle pouvait rétorquer. Surtout qu’elle en était persuadée, l’ancienne copine du sorcier avait certainement été aussi mal reçue qu’elle. Oh, Lucida pouvait bien dire ce qu’elle voulait, son petit jeu était clair, personne ne serait assez bien pour son fils, elle aurait beau annoncer le contraire à propos de son ancienne belle-fille, Soledad ne la croyait pas. Intérieurement, elle souhaitait bien du courage à Sélénya, la jeune sorcière en aurait besoin le jour où elle ferait la rencontre officielle des Greengrass. A ses piques, la voyante fit de son mieux pour trouver des réponses sans tomber dans un jeu mesquin qui ne lui ressemblerait pas. Elle en vint même à avancer qu’elle n’était pas si parfaite que ça, encore moins pour Théo -ce qui était tant mieux parce qu’ils n’étaient toujours pas des amoureux- ce qui lui fit le plaisir de causer une mini-syncope à maman Greengrass. Oh, elle n’allait tout de même pas prétendre que la copine parfaite pour son fils existait, personne ne la croirait.

Un plaisir ce repas, vraiment. Dommage qu’il ne passe pas plus vite, Soledad n’avait qu’une envie que le dessert arrive vite pour que toute cette mascarade prenne fin. Certes, elle avait accepté de visiter ensuite l’élevage d’occamys de la famille, mais elle était persuadée qu’il suffisait de lancer Erèbe Greengrass sur le sujet pour qu’il parle pendant un moment et oublie de lui adresser piques et jugements. En attendant, c’était la curiosité pleine de suspicion du sorcier à laquelle Théo et elle devaient faire face. A l’interrogation sur leur rencontre, Soledad préféra laisser la main à son faux copain. Ils avaient déjà planifié leur rupture -prévue dans un peu plus d’un mois- mais ils n’avaient pas pensé à se mettre d’accord sur quelle histoire raconter aux parents Greengrass quant à leur rencontre. Bizarrement la brune avait l’impression que la vérité ne leur plairait pas trop. Elle n’oubliait pas que papa Greengrass était un mangemort notoire, alors mentionner leurs rôles dans l’Ordre du Phénix risquerait de jeter un froid. De son côté, Soledad n’était plus à ça près, mais elle préférait éviter que Théo ne se brouille inutilement avec ses parents. Le laisser répondre était donc bien plus sage. « C’est une amie qu’on avait en commun qui nous a présenté, il y a quelques années. » Soledad hocha la tête tout en reprenant son dîner, comme si effectivement ça lui rappelait des souvenirs. En réalité, par ce geste, elle montrait à Théo qu’il pouvait compter sur elle pour la suivre dans cette version. Une amie en commun, c’était un peu ça. C’était par Beth que la mexicaine avait entendu parler du Greengrass. Quant aux détails de leur rencontre, qui feraient sûrement se hérisser les parents du sorcier, inutile d’en arriver là. « Avec le temps on a appris à se connaître. A force de se parler, de passer du temps ensemble, le fait que ça soit plus que de l’amitié a été assez évident pour moi. » La voyante eut un sourire. Elle songeait à tout ce que Théo ne disait pas et intérieurement ça la faisait bien rire. Leur amitié s’était développée à force de passer du temps ensemble, oui, mais du temps à se taper dessus. C’était ça que les parents Greengrass ignoraient et que Sol trouvait particulièrement coquasse, pendant les premiers temps de leur amitié, Théo et elle n’avaient pas passé du temps à papoter ou à flirter, mais bien à s’entrainer au combat. Ah s’ils savaient. « J’avoue que j’ai rapidement craqué sur votre fils. » Glissa-t-elle, tout sourire, en posant brièvement une main sur le poignet de son amoureux du jour.

Franchement, Soledad était fière d’eux, les parents Greengrass ne cessaient de leur tendre des pièges mais ils parvenaient à s’en sortir sans trop de casse, ni même de mensonges. D’accord, ils jouaient un peu avec la vérité et occultaient pas mal de choses, mais ça aurait pu être bien pire. Ce qui était dommage, c’était que les parents de Théo ne semblaient jamais satisfaits. « Quand tu dis ami commun, les trois quarts de tes amis ne sont pas sang purs. » Une seconde, la fourchette de Soledad s’arrêta avant de reprendre son chemin. Oh, elle le sentait mal tout d’un coup. « Cette amie était sang pure ? » Et voilà. Théo l’avait prévenu, ses parents étaient très à cheval sur la pureté du sang, tellement qu’il lui avait demandé de ne surtout pas dévoiler qu’elle-même était de sang-mêlé. Cette idée déplaisait beaucoup à la mexicaine, elle était fière de ses origines mêlées -aussi bien concernant son sang que sa nationalité- et elle n’avait aucune envie de mentir au sujet du sang de sa mère. Pour Théo elle acceptait de contourner le sujet, mais elle espérait bien ne pas avoir à mentir ouvertement, elle n’avait aucune raison d’avoir honte des origines de sa mère. Elle se contenta de hausser les épaules, comme si tout ça était tellement loin qu’elle ne s’en souvenait plus. Intérieurement, elle croisait les doigts pour que ça suffise à papa Greengrass. Au moins il enchainait. « Théo semble nourrir une passion pour les sangs-impurs. » Ah mince, maintenant c’était à elle qu’Erèbe s’adressait. Pourquoi fallait-il que ça tombe sur elle ? « Rassurez moi, vous n’êtes pas comme ça et vous comprenez l’importance de la pureté du sang, vous ? » Encore une fois, Soledad se retrouvait aux prises avec une question qui n’avait pas de bonne réponse. Si elle allait dans le sens du sorcier, elle mentait et allait à l’encontre de ses convictions. Ce qui était loin de lui plaire, d’autant plus qu’elle n’avait pas de vraie raison de faire des efforts pour plaire aux Greengrass. Si elle lui disait la vérité, elle allait encore provoquer un scandale et étant donné que la soirée n’était pas terminée, elle préférait éviter de se retrouver encore dans la ligne de mire des parents de Théo. Encore une fois, elle allait devoir botter en touche. « On peut dire ça. » Répondit-elle prudemment en se tapotant les lèvres de sa serviette. Elle comprenait que c’était important pour certains, elle comprenait leurs arguments. En revanche, est-ce qu’elle était d’accord ? Pas du tout. Mais ce n’était pas ce que papa Greengrass lui avait demandé.

Dans l’espoir de voir la conversation s’éteindre là, Soledad se saisit de son verre de vin pour en boire une gorgée. Loupée, Erèbe continuait de la fixer. « Vous étiez à Serpentard vous ? » Oh, encore une question piège. Décidemment cette soirée était un champ de mine. Soledad ne s’était pas attendue à autre chose mais c’était quand même désagréable. L’espace d’une seconde elle joua avec l’idée de mentir éhontément. Dire ce que les Greengrass avaient envie d’entendre était tentant. Prétendre avoir été répartie chez les Serpentards juste pour qu’ils cessent de la juger si mal, ce n’était pas bien grave. En plus Soledad n’avait rien contre cette maison. Mais en jetant un coup d’œil à Théo, elle réalisa que ce serait aussi l’occasion parfaite pour ses parents de lui reprocher d’avoir rejoint la maison des lions. Mauvais plan. Elle ne voulait pas se sauver elle pour mettre son meilleur ami dans l’embarras. « Non. » Elle n’eut pas le temps d’ajouter quoi que ce soit que Lucida prenait la parole. « Certainement à Poufsouffle. » Soledad lui jeta un coup d’œil. Alors si elle pouvait camoufler un peu mieux le mépris qu’elle portait à cette maison, ce serait sympa. Poufsouffle était une aussi bonne maison que les autres, d’autant plus qu’elle avait accueillit Ludivine et que la mexicaine savait qu’elle y aurait eu sa place si le choixpeau n’avait pas vu plus de Gryffondor en elle. « Vous n’y êtes pas. » Elle secoua doucement la tête et adressa un sourire hypocrite à sa fausse belle-mère. « J’étais à Gryffondor, tout comme Théo. » Est-ce que ça allait les empêcher de critiquer la maison de leur fils ? Rien n’était moins sûr. A cette information, les mines des Greengrass s’assombrirent. C’était certainement un argument de plus pour ne pas vouloir d’elle comme belle-fille. Comme s’ils avaient besoin de ça. Les ignorant royalement, Soledad reposa sa main sur le bras de Théo. « Comme quoi nous avons pas mal de choses en commun. » Souffla-t-elle avec un grand sourire lumineux. N’est-ce pas qu’elle jouait bien les amoureuses ?

« Et vos parents ne trouvaient rien à y redire ? » Oh, mais pourquoi fallait-il qu’ils soient casse-pieds comme ça ? Sérieusement, Soledad plaignait Théo, avec des parents pareils il ne devait jamais être tranquille. Il avait dû en entendre des reproches après sa répartition chez les rouges. Soledad comprenait de mieux en mieux qu’Alcyone ait choisi de s’éloigner de ses parents. En plus, elle ne voyait pas l’intérêt de leur question. Qu’est-ce que ses parents auraient bien eut à redire à sa répartition ? Ils n’y étaient pour rien, et elle non plus d’ailleurs. Il allait falloir qu’un jour tout le monde cesse de monter les maisons de Poudlard les unes contre les autres, ça n’avait aucun sens. Surtout que ce n’était pas la répartition qui faisait la valeur du sorcier. Comme si la question n’avait que peu d’importance -ce qui était le cas- elle reprit tranquillement son repas. « Mon père a fait ses études à Ilvermorny alors il n’a jamais vraiment compris ces histoires de maisons. » Elle haussa les épaules d’un air désinvolte. Elle non plus n’avait jamais compris pourquoi certaines maisons étaient considérées supérieures à d’autres. A ses yeux chacune avait ses qualités et elle aurait trouvé sa place dans toutes. Le choixpeau avait choisi de la placer parmi les Gryffondors, mais ce n’était pas pour autant que les trois autres maisons avaient perdues toute valeur. « Et votre mère… » Soledad releva la tête. « Etait une fière Serdaigle. » Compléta-t-elle avant que le sorcier ne puisse finir sa phrase. Elle lui adressa un grand sourire innocent, comme si elle ne voyait pas le pli de désapprobation sur ses lèvres. Dommage que sa mère n’ait pas été une Poufsouffle, ça aurait été plus drôle.

Tout en piochant dans son assiette, Soledad retrouva le silence, attendant de voir quel chemin allaient prendre les Greengrass. « Hum, Gryffondor, la maison des casse-cou impertinents, j’espère que ce ne sont pas là les valeurs que vous comptez inculquer à vos enfants. » Alors non, les deux valeurs citées par Lucida n’entraient pas vraiment dans la liste de celles que Soledad espérait bien inculquer à ses enfants un jour. En revanche, les autres valeurs des Gryffondors, ça oui. Tout comme certaines des Poufsouffles, Serdaigles et Serpentards. A ce qui sonnait clairement comme un reproche, la mexicaine choisit d’opposer le silence. C’était bien plus sage. Mais comme toujours, ça ne suffisait pas aux Greengrass. « Voyons le bon côté des choses, au moins si vous avez des enfants, ils seront de sang-pur. Vos parents en seront sûrement autant satisfaits que nous. » A ces mots, Soledad manqua de s’étouffer avec sa bouchée. Consciente d’être le centre de l’attention, elle camoufla sa réaction dans une toux, ce qui lui laissa au moins le temps de boire un peu pour se remettre. Oh par Merlin, si seulement les Greengrass savaient. La brune ignorait si elle serait hilare ou atterrée de voir la vérité éclater. Ses enfants, des futurs sang-pur, mais bien sûr. Pour cela il aurait déjà fallu que ça soit son cas à elle, ce qui n’arriverait jamais, il était trop tard pour elle et son sang-mêlé. Quant à ses parents, même si son père n’était plus parmi eux, Soledad savait bien que c’était la dernière de leur préoccupation. Et puis maintenant les Greengrass étaient satisfaits à l’idée d’avoir des petits enfants. La sorcière se doutait bien que c’était à l’idée que ceux-ci soient de sang-pur et non pas que ce soit elle leur mère, mais quand même, cet abus. En plus, ils n’avaient toujours pas compris que Théo ne voulait pas d’enfant. Bon, ça c’était peut-être un peu de sa faute étant donné qu’elle avait affirmé qu’elle le ferait changer d’avis. Mais quand même. « Nous ne demandons pas grand-chose à Théodore, juste de continuer la lignée des Greengrass. Il comprend l’importance de la pureté du sang lui. » Soledad échangea un regard avec Théo. Oh alors là, c’était le pompon. Inutile que Lucida la fixe ainsi, ça va, elle avait compris que les Greengrass espéraient bien que ce ne soit pas avec elle.

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Jeu 2 Fév - 22:20
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Quelle soirée exceptionnelle, ils passaient tous. Sa mère était tout bonnement imbuvable, impressionnante dans son rôle, si elle était maîtresse dans l'art d'accueillir les gens, ce que personne ne pouvait lui enlever, même si Soledad ne le verrait sans doute jamais, n'étant pas vraiment le genre de personnes que les parents Greengrass invitaient lors de leurs soirées et qu'à moins qu'il veuille qu'elle le déteste à force, Théo allait éviter de lui demander d'être son plus un. Sa mère démontrait, une fois de plus, qu'accueillir la copine de son fils, ça ne lui plaisait pas et semblait être prête à tout pour que le couple vole en éclat. Pour une fois, le scandale serait le bienvenu, ça ne ferait qu'accentuer le fait que Soledad n'était pas assez bien pour son fils. Sur quels critères se basait-elle, c'était ça qu'il fallait se demander. Par malchance pour elle, Théo et Soledad avaient une relation bien trop éloignée d'un véritable couple pour que ça fonctionne. Mentionner l'ex copine, comme c'était petit, Soledad s'en sortit avec brio. Si c'est ce que lui pensait, selon sa mère ça démontrait surtout qu'ils ne ressemblaient pas à des amoureux. Non mais elle ne s'arrêtait jamais, elle ne pouvait pas s'arrêter et se contenter de manger son plat dans le silence... même si le silence c'est gênant aussi, ça le serait sans doute moins que ses attaques qui de toute façon ne prenaient pas.

Nouvelle question, incroyable comme elle fouinait dans la vie de son fils... non mais elle s'était plantée de vocation, elle n'aurait pas dû être médicomage - quand bien même elle était douée- mais détective privé. En prime, elle était tellement éloignée de la vision que Théo, les gens en général, se faisaient des détectives en règle générale qu'elle aurait eu toutes les infos qu'elle voulait en un claquement de doigt. Sans trop baratiner, il raconta sa rencontre avec Soledad dans les grandes lignes. Ce n'était pas dû à un hasard, ce n'était pas un coup de foudre, une amie avait fait en sorte qu'ils se rencontrent. Le reste par contre ce n'était dû qu'au fait qu'ils passent du temps ensemble. Seul l'ampleur des sentiments différait, ils n'étaient pas amoureux. Sans trop de surprise, la version fut acceptée par Soledad, il esquissa un sourire, plus parce qu'il se retenait de rire que parce qu'il était touché par son aveu... elle jouait bien le rôle de l'amoureuse.

S'il n'avait pas mentionné le prénom de la personne les ayant rapprochés alors que ses parents savaient très bien qui était Beth, ayant eu la joie de la voir un paquet de fois, surtout la mère de Théo lorsque son fils travaillait à Sainte Mangouste, c'était pour une bonne raison. Il voulait éviter le sujet pureté du sang, amis indignes de Théo sous prétexte que leur sang n'était pas aussi pur que le sien. Pas évident de choisir ses amis en fonction du sang, le sang ne faisait pas tout et heureusement. Il ne parvint cependant pas à éviter le sujet pureté, merci papa. S'il flirtait avec le mensonge depuis le début du repas, ça ne lui plaisait que moyennement de mentir au sujet du sang de Beth, il évita de répondre... son silence étant de toute façon un aveu autant que s'il avait dit le prénom de la demoiselle ou qu'il avait répondu non. Soledad avait cessé de manger, c'était son sang qui était directement attaqué. Il la regarda juste, il aurait été tenté de poser sa main sur la sienne pour lui montrer son soutien, lui signifier que ça ne comptait pas mais s'il faisait ça soit sa mère allait la fusiller du regard, soit elle allait être suspicieuse sur les réactions des deux amoureux et il n'avait que très moyennement envie qu'elle vienne fouiner dans sa vie privée. Soledad savait très bien ce que pensait son meilleur ami de son sang, elle valida le fait de comprendre l'importance du sang, signe qu'elle ne souhaitait pas discuter de cela. De toute façon même si Soledad avait eu pour horreur les sangs mêlés, il fallait être réaliste deux secondes, Théo ne choisissait pas ses amis en fonction des choix des uns et des autres, qu'est ce que ses parents pouvaient être truffe parfois. Après la pureté du sang, le mieux c'était encore de parler répartition à Poudlard. Mais à quel moment c'était important, à quel moment c'était un sujet de discussion accepté pour une première rencontre. Qu'est ce qu'ils en avaient à faire que Soledad soit Serpentarde ou non ? Elle sembla réfléchir à quelque chose, observant Théo qui se contenta de lever les yeux au ciel, les priorités des parents ne fallait pas se prendre le chou. Elle finit par dire qu'elle n'avait pas été à Serpentard et se fit directement juger par sa fausse belle-mère. Si ce n'était pas le cas de Soledad, c'était le cas de Sely et Théo, bien que ce soit pas vraiment le moment lâcha sèchement, tandis que Soledad répondait à la question « Tu peux lâcher les Poufsouffles ? Alcyone est Serpentarde et ça ne vous empêche pas de trouver des choses à lui reprocher. » Qu'ils se souviennent un peu que leurs priorités étaient bidons même quand on allait dans leur sens ça n'allait pas. Il esquissa néanmoins un sourire faussement amoureux à Soledad qui trouvait qu'ils avaient plein de points communs, oh que oui. C'était d'ailleurs pour ça qu'elle était sa partenaire attitrée lors des missions.

Non mais ce n’était pas vrai, elle ne s'arrêtait jamais, elle était usante. Qu'ils aient quelque chose à redire ça ne changeait rien et elle était bien placée pour le savoir puisqu'elle était mécontente que son fils ait fini à Gryffondor et pourtant, elle n'avait rien pu faire, ayant même dû s'habituer à voir un Théo parader avec ses tenues de Gryffondors, laissant traîner ses écharpes, ses bonnets et même sa cape de sorciers pour le simple plaisir de la voir s'agacer contre lui. Et toc, Soledad retorquait que son père se moquait éperdument de la répartition de sa fille et pour cause, il avait fait ses études en Amérique. Il observa ses parents, s’étonnant presque qu’ils n’aient rien à redire à ce sujet, pas d’avis sur les maisons d’Ilvermorny ? Il devait bien y avoir une maison qu’ils préféraient aux autres non ? Il semblerait que non, son père préféra délaisser le père de Soledad pour se concentrer sur sa mère, espérant, cela s’entendait à sa voix, bien qu’il sache de lui-même qu’il y avait peu d’espoir, que sa mère soit une Serpentarde… et non raté, madame Velasquez était une Serdaigle. Le dépit se dessina sur le visage du père de Théo. Tout ça pour une maison, c’était du grand n’importe quoi. Le sujet maison semblant être terminé, il se remit à manger, mais voilà que sa mère recommençait avec les enfants, Théo fit crisser sa fourchette, un peu volontairement il est vrai, contre son assiette. La question des valeurs à inculquer, du caractère des enfants ou de quoi que ce soit en rapport avec la marmaille n’avait pas le moindre intérêt. Ils n’auraient pas d’enfants ensemble, pas parce qu’ils n’étaient pas amoureux et qu’ils ne seraient plus ensemble avant l’été mais parce que Théo restait catégorique à ce sujet, il n’aurait pas d’enfants. Quand celui qui émettait des suppositions, bon c’était sûrement pas voulu, au sujet des enfants c’était le père de Théo et non pas sa mère, c’est bien que le monde ne tournait pas rond. Et merde, en plus il essayait de tuer Soledad avec ses propos, voilà c’était bien le signe qu’elle aussi ça l’horrifiait d’avoir des enfants. Ça ou alors elle savait très bien que si elle faisait des enfants avec Théo, niveau pureté de sang, on était pas vraiment là. Ils ne demandaient pas grand-chose à Théo ? Il eut un petit rire en entendant sa mère sortir une nouvelle énormité. Pas grand-chose… épouser une sorcière de sang pure, faire un métier qui convienne aux parents – raté – participer à tout un tas de soirée pour faire plaisir, ne pas trop afficher qu’il faisait parti de l’Ordre du Phénix, éviter de mentionner le fait qu’il avait des amis au sang impur. Ah oui, aucune exigence… et ce soir il avait apprit – l’ayant volontairement oublié – qu’il allait se coltiner l’élevage d’Occamy… tiens d’ailleurs les Occamys parlons en, il ne pouvait ramener la sienne chez lui… sous prétexte qu’elle était la meilleure reproductrice… si si, ils demandaient des choses à leur fils.

Il adressa un regard noir à sa mère « Je ne continuerai pas la lignée des Greengrass. » Néanmoins, n’oubliant pas que Soledad avait prétendu réussir à le faire changer d’avis sur le long terme, parce qu’elle savait très bien qu’elle n’aurait pas à se prendre la tête avec lui à ce sujet, il rajouta « Et si par le plus grand des hasards la poisse plutôt je me trompais et que nous avions des enfants ensemble » « Ce que nous te demandons » sans blague, il n’avait pas bien comprit lorsque sa mère en avait parlé la première fois « Nos enfants pourront être casse-cou et impertinents que ça ne serait pas une très grande surprise. Si ça se trouve, ils tomberont même amoureux de nés moldus en grandissant. » Ah il venait de toucher une corde sensible, la tête des deux parents était mythique, ils étaient dépités. Comme quoi, il ne fallait pas trop enquiquiner Théo à ce sujet et ne pas attendre de lui la moindre descendance, ce serait pire. D’ailleurs, sentant que ça n’était pas sur Théo qu’il fallait compter et partant quand même du principe que ça allait durer entre son fils et la demoiselle. Non mais lui, il était incroyable dès que la fille était sang pure, ça pouvait aller « Vous n’avez pas l’intention de le laisser faire, il en va de votre devoir. » Sentant le regard de sa femme, oh combien froid sur lui, signe qu’elle par contre, il fallait beaucoup plus qu’un joli physique oui même exotique et une pureté de sang irréprochable pour être accepté dans la famille, il rajouta pour faire plaisir à son épouse et ça se sentait clairement dans le manque d’intérêt qu’il portait à ses propos. « Enfin si ça dure entre vous. » « ça ne durera pas, comme d’habitude, Théodore se lasse vite, aucune fille n’arrive à le retenir bien longtemps. » QUOI ? Mais quelle hypocrisie, non mais à écouter sa mère, il papillonnait à droite à gauche, non mais, elle était vraiment lancée dans l’opération semons les graines de la discorde. Il avait envie de répliquer, d’être impertinent comme elle disait si bien mais le risque c’était que Soledad se retrouve au milieu, il se contint donc, termina son assiette dans un silence religieux, espérant que ça inciterait les autres à faire de même, que ça aille plus vite et qu’ils puissent se tirer. « Théodore pense que nous ne sommes plus à la page, qu’à notre époque, l’importance des familles n’est pas de préserver son sang mais que les membres qui la composent soient heureux. » Il échangea un regard avec sa femme comme pour vérifier qu’elle ne le contredisait pas sur le fait d’être heureuse… voyons jamais en public les connaissant « Si tout le monde pensait comme cela, notre monde serait, à l’heure actuelle sans le moindre sorcier puisque les moldus ne font que diluer nos gênes, affaiblir notre magie, voire la faire disparaître. N’êtes vous pas d’accord avec moi Soledad ? Que pense vos parents de cela. Il faudrait peut être qu’on les rencontre. » « Certainement pas. » Ah, au moins, si quelqu’un doutait encore que Soledad n’était pas la bienvenue ici, il pouvait être sûr à présent que la mère de Théo ne ferait aucun effort et aucune concession.
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Soledad Velasquez
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Métier : Co-gérante du Witches Bazaar et diseuse de bonne aventure au cirque Neverland sous le pseudonyme de "La Catrina". Intervenante occasionnelle aux cours de divination à Poudlard. Sorcière accréditée auprès du Ministère de la magie.
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Lumos
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Mer 1 Mar - 23:00




Qu'importe leurs discours, tu vivras dans mon coeur, toujours
Soledad ☽ ☾ Théo



Les Greengrass n’étaient jamais contents, c’était fou ça. Soledad en avait rencontré des sorciers de tout horizons et de tous caractères. Des bornés, des caractériels, des qui n’écoutaient pas, des qui pensaient avoir toujours raison… Entre les clients de la boutique, les membres de l’Ordre et ceux qui passaient le pas de sa tente à Neverland, elle avait un peu l’impression d’avoir tout vu et de pouvoir s’adapter à tout. Mais ça c’était avant de rencontrer les parents de Théo. C’était simple rien, absolument rien ne leur convenait. La mexicaine aurait pu répondre à tous les critères qu’une sorcière de bonne famille de sang pur se devait de rassembler, nul doute qu’ils auraient tout de même trouvé le moyen de dire que ça ne leur convenait pas. Ce n’était même pas qu’ils avaient juste la critique facile, ça allait au-delà de ça. Rien n’était assez bien pour eux, et même quand c’était le cas, ils trouveraient le moyen de protester. Soledad ne cessait d’en avoir la preuve au fur et à mesure que la soirée avançait. Elle jouait la petite amie folle amoureuse de leur fils, une sorcière de soi-disant sang-pur qui cochait toute les cases et qui surtout rendait Théo heureux, mais non, ça ne leur allait pas. Le pire, c’était que Soledad ne pouvait même pas avancer qu’ils étaient comme ça uniquement parce qu’elle était une étrangère dans leur maison, ils étaient ainsi avec tout. La preuve quand ils voulurent en savoir plus sur la maison qui l’avait accueilli pendant ses années à Poudlard, aucune ne trouvait grâce à leurs yeux. Encore, s’ils se contentaient de critiquer Poufsouffle, Serdaigle et Gryffondor pour au contraire encenser Serpentard comme le faisait la majorité des famille de sang pur, la brune n’aurait pas été surprise, mais là ce n’était même pas le cas. Ils trouvaient aussi de quoi critiquer leur propre fille qui pourtant avait étudiée au sein de la maison de Salazar. Si ça ce n’était pas la preuve que rien ne les contenterait jamais, Soledad ne savait plus quoi faire.

C’était une conversation stérile, et si Soledad pouvait comprendre l’agacement de Théo face au comportement de ses parents, elle jugea plus prudent de ne pas entrer davantage dans ce petit jeu de provocation. Elle se contenta donc de répondre aux questions, de ne pas cacher qu’elle avait fait ses études au sein de la maison des Gryffondors et de profiter de la conversation pour jouer un peu plus son rôle de petite amie amoureuse. Tout cela avait l’air de déplaire fortement aux parents Greengrass mais au moins les sourires de Théo l’encourageaient pour continuer à subir ce dîner sans s’offenser à chaque instant. Et Merlin savait que c’était terriblement difficile parce que les Greengrass semblaient être maître en la matière d’être désagréables. Franchement, à ce stade ils devraient songer à donner des cours parce que Soledad en était presque impressionnée. Avec eux, le moindre sujet de conversation devenait pénible, même le plus futile qu’il soit. Mais bien sûr ce n’était pas de futilités dont ils choisissaient de parler. Ah, s’ils avaient pu passer le dîner à parler de la pluie et du beau temps, Soledad en aurait été bien contente, sortir des banalités et des compliments creux, elle savait faire. Il y avait bien des choses dont ils auraient pu parler, même de l’élevage d’Occamys de la famille alors qu’elle ne connaissait rien à ce sujet. En réalité, elle aurait tenu cette conversation avec bien plus de plaisir que celle qui se déroulait entre eux en cet instant. Pour un peu, elle aurait même été prête à payer pour changer de sujet. Mais non, les Greengrass ne voulait pas parler de tout ça, eux ils voulaient continuer de critiquer et d’imposer leur vision des choses. Ils ne semblaient pas comprendre que ni leur fils, ni Soledad ne partageaient leur manière de voir le monde, alors ils continuaient d’enchainer les propos passifs agressifs, s’étonnant à moitié d’être les seuls à être d’accord. Est-ce qu’ils pensaient encore pouvoir rallier leur fils à leur vision du monde, Soledad l’ignorait mais elle avait le sentiment clair que ce serait un échec. Sauf que les Greengrass ne semblaient pas le voir.

Ou du moins, ils semblaient compter sur la partenaire de leur fils -elle en l’occurrence pour le moment, même si elle savait qu’elle n’était pas leur choix préféré- pour ramener Théo sur le droit chemin. Enfin, le droit chemin selon leur point de vue à eux, parce que Soledad le trouvait quand même vachement tordu ce chemin. Et elle n’avait aucune intention de l’emprunter un jour. En plus voilà qu’ils remettaient le sujet des enfants sur le tapis. Ils devaient être comme-ci, ils devaient être comme ça, ils ne devaient surtout pas être ainsi. Ils auraient eu mieux fait de leur préparer une liste ça aurait été plus simple. Bon sauf pour Théo apparemment. Quand la fourchette du sorcier crissa contre son assiette, Soledad ne put retenir une grimace. Comme si ce dîner n’était pas assez désagréable comme ça. « Je ne continuerai pas la lignée des Greengrass. » Soledad se redressa imperceptiblement sur sa chaise. C’était elle où la température venait de chuter de quelques degrés ? Il était clair que Théo commençait à en avoir marre des exactions de ses parents, c’était la première fois qu’elle le voyait regarder sa mère avec des prunelles aussi sombres. « Et si par le plus grand des hasards je me trompais et que nous avions des enfants ensemble. » Elle lui adressa un bref regard reconnaissant, malgré son agacement il n’oubliait pas ses paroles précédentes. « Ce que nous te demandons. » Cette intervention était-elle nécessaire ? Pas du tout. Mais c’était une preuve de plus que les Greengrass entendaient mettre leur nez partout. « Nos enfants pourront être casse-cou et impertinents que ça ne serait pas une très grande surprise. Si ça se trouve, ils tomberont même amoureux de nés moldus en grandissant. » Oh la tête des Greengrass, c’était mythique. Les propos de leur fils ne leurs plaisaient pas, mais alors pas du tout. Tandis qu’au contraire, Soledad en était plutôt contente, ce qu’elle signifia à son faux amoureux par un sourire en sa direction et un hochement de même. Elle savait Theo ouvert d’esprit, sinon ils ne seraient pas si amis aujourd’hui, mais elle était tout de même un peu soulagée de l’entendre tenir un même discours. Ainsi s’il avait un jour des enfants, il n’avait pas l’intention de leur refuser de faire leurs vies avec une personne autre que sang-pur. Alors que c’était une liberté qu’il se refusait à lui-même. C’était rassurant. Oh, Soledad le savait heureux avec Sélénya et elle n’avait aucune intention d’avancer que leur relation pouvait être née sur une mauvaise base, mais ça n’enlevait rien au fait qu’il lui avait déjà affirmé avoir la liberté de choisir la personne avec laquelle il partagerait sa vie, tant que celle-ci était de sang-pur. Ce n’était pas vraiment ce que l’on pouvait appeler la liberté aux yeux de la mexicaine, cependant elle savait que ce n’était pas une vision que Théo partageait.

« Vous n’avez pas l’intention de le laisser faire, il en va de votre devoir. » S’arrachant à la contemplation de Théo, Soledad cligna des yeux en direction d’Erèbe Greengrass. Quoi ? Comment ça son devoir ? Non mais franchement pour qui ils la prenaient à sortir des trucs comme ça, ils avaient pas compris encore que toutes ces histoires de sangs purs bien sous tous rapports ce n’était pas son truc ? « Enfin si ça dure entre vous. » Ah non mais voilà, elle n’avait même pas le temps de répondre que maman Greengrass revenait à la charge en toute subtilité. « Ca ne durera pas, comme d’habitude, Théodore se lasse vite, aucune fille n’arrive à le retenir bien longtemps. » Soledad se retint de soupirer. Non mais sérieusement, elle n’en avait pas marre d’être tout le temps sur l’offensive comme ça ? C’était usant à la longue. Ils avaient bien compris que Soledad n’était pas assez bien, que l’ex copine était mieux, qu’elle n’avait pas intérêt à espérer épouser Théo, que ça n’allait pas durer… La liste était longue mais au final c’était toujours la même chose. C’était un vrai disque rayé Lucida. Le truc, c’était que c’était de plus en plus difficile pour la mexicaine d’encaisser en silence. Les critiques de la sorcière étaient infondées et injustes, jusque là Soledad avait réussi à passer au-dessus avec plus ou moins de succès, mais là ils s’attaquaient à ses valeurs, et ça passait beaucoup moins bien. Surtout que les valeurs qu’ils mettaient tant en avant, la mexicaine savait bien ce que ça donnait dans une famille. Les Greengrass en étaient l’exemple parfait, et c’était très loin d’être un exemple qui donnait envie. Avec toute la patience dont elle était encore capable, Soledad demanda « Et que voulez-vous que je fasse ? » Autant ignorer les dernières remarques de maman Greengrass. Affirmer que Théo ne la quitterait pas, qu’il était amoureux ne ferait que motiver la sorcière à se montrer plus méprisante encore. Soledad n’avait pas l’intention de tendre le bâton pour se faire battre. Surtout qu’elle n’oubliait pas que leur fausse relation avait une vraie date d’expiration. Répondre aux propos de Greengrass père était donc plus logique, même si un peu plus risqué aussi. « Que je brime mon enfant si celui-ci ose avoir du caractère ? Que je lui refuse le bonheur de trouver l’amour là où il le souhaite ? » Reprit-elle calmement, presque innocemment, comme si elle ne savait pas que c’était exactement ce qu’il se passait entre les murs de cette maison. Elle fronça les sourcils, fit mine de réfléchir à la question. « Quels parents font ça ? Quelle mère serai-je de faire ça à mon propre enfant ? » Elle se tut, ne prit pas la peine de répondre à ses questions. Ses réponses étaient assez claires comme ça et vu l’air qui se peignait sur les visages des Greengrass, c’était loin de leur convenir. Elle ne les mentionnait pas, mais il était évident qu’ils se sentaient visés et c’était tant mieux. Ils étaient un exemple que Soledad ne voulait absolument pas reproduire.

D’accord, elle n’avait pas aidé l’ambiance déjà un peu pesante après les propos de Théo, mais si jusqu’à présent elle s’était efforcée de tourner autour du pot et de ne pas répondre directement aux questions avec lesquelles elle était en désaccord, cette fois elle n’avait pas pu se taire davantage. Jouer la sorcière amoureuse, c’était une chose, mais affirmer que les Greengrass n’avaient rien à se reprocher quant à l’éducation de leurs enfants, s’en était une autre. Encore plus en côtoyant Théo et Alcyone, Soledad savait de quoi elle parlait. Suivant l’exemple de son faux copain, la mexicaine termina son assiette -heureusement que le repas était bon parce que la conversation, ce n’était pas ça- et posa ses couverts sur la table. Elle croisait les doigts pour que les elfes de maison amènent rapidement le dessert pour qu’ils puissent en finir. Ca n’allait pas assez vite à son goût. « Théodore pense que nous ne sommes plus à la page, qu’à notre époque, l’importance des familles n’est pas de préserver son sang mais que les membres qui la composent soient heureux. » Et Théodore avait parfaitement raison. Voilà ce qu’elle aurait aimé répondre, mais déjà le sorcier continuait. « Si tout le monde pensait comme cela, notre monde serait, à l’heure actuelle sans le moindre sorcier puisque les moldus ne font que diluer nos gênes, affaiblir notre magie, voire la faire disparaître. N’êtes-vous pas d’accord avec moi Soledad ? Que pensent vos parents de cela. Il faudrait peut-être qu’on les rencontre. » Alors non. Elle n’était pas d’accord, et elle n’avait aucune envie d’organiser une rencontre. Elle n’eut cependant pas le temps de prononcer le moindre mot. « Certainement pas. » Pinçant les lèvres, Soledad tourna un regard blasé vers la Greengrass. Elle était fatigante avec ses attaques et la mexicaine commençait à manquer sérieusement de patience. Ce fut sûrement pour ça qu’au lieu de balayer cette remarque, elle adressa un sourire hypocrite à Lucida. « N’ayez crainte, ma mère » elle insista sur ce mot, pour bien montrer que les Greengrass étaient présomptueux d’imaginer que ses deux parents étaient encore de ce monde. « n’aura certainement aucune envie de vous rencontrer non plus. » Ca c’était une évidence, en fait elle aurait plus tendance à demander à sa fille pourquoi est-ce qu’elle s’était engagée dans un tel piège. « Pas une fois que je lui aurai raconté ce dîner. » Précisa-t-elle. Et il y en avait des choses à raconter. D’un geste, Soledad se saisit de son verre de vin avant de reporter ses prunelles sur les Greengrass qu’elle regarda tour tour à tour. « Mon père est décédé il y a bien des années, inutile de vous enfoncer davantage. » Ils allaient certainement rien n’en avoir à faire, mais ça lui tenait à cœur de rétablir cette vérité.

Une fois son verre de vin vide, et ceci établis, Soledad prit tout de même la peine de se pencher sur l’argumentaire de Greengrass père. Elle n’était absolument pas d’accord avec ses propos et pour une fois elle avait bien l’intention de le dire. Elle se faisait maltraitée depuis le début de la soirée, elle avait bien le droit de partager son avis puisqu’on le lui demandait. « Quant à l’état de la magie, je pense que nous n’avons aucune raison de nous inquiéter. Cela fait des siècles que les sorciers mêlent leurs sangs, et la magie n’a jamais montré le moindre signe de faiblesse. » Commença-t-elle non sans avoir d’abord jeté un coup d’œil à Théo. La réflexion d’Erèbe sortait de nulle part et était complètement hors de propos. C’était juste une manière pour les sangs pur de se conforter dans leur manière de vivre et surtout de continuer à en exclure les autres sorciers. « S’inquiéter de la magie, c’est juste une excuse pour perpétuer des idées d’un autre temps. » Conclut-elle dans un haussement d’épaules faussement détaché. Elle avait bien d’autres idées plus précises à leur exposer mais elle préféra s’arrêter là avant de véritablement être insultante. Ah, ce qu’elle racontait ça ne plaisait pas aux Greengrass. Eh bien tant pis, elle avait assez pris sur elle comme ça. Et encore, Soledad se trouvait vraiment sympa en comparaison de tout ce qu’elle avait pris en pleine figure ce soir. Si elle critiquait les Greengrass, elle avait au moins la décence de le camoufler, ce dont Lucida ne s’embarrassait pas. « Pourtant vous devez être bien contente de profiter de la pureté de votre sang. » La voix froide de la sorcière résonna dans la pièce mais fut loin d’impressionner Soledad. Elle accueillit cette nouvelle pique avec le détachement de celle qui savait qu’elle n’était pas concernée.  Au lieu de s’offusquer ou de se défendre, elle adressa un fin sourire à la Greengrass. « Pas plus que ça, non. » Parce que ce n’était pas le cas. Mais ça, elle se garda bien de le révéler. Provoquer un peu les Greengrass était une chose, mettre directement le feu aux poudres en était une autre et Soledad n’oubliait pas qu’elle était là pour Théo.

Mais il fallait l’avouer, soudainement ce dîner lui parut long. Très long. Trop long. Les elfes de maison avaient fait disparaitre les assiettes vides et le dessert n’allait pas tarder, mais ça ne voulait pas dire que la soirée touchait à sa fin. Un fait qu’elle regrettait amèrement. Combien de temps encore allait-elle devoir endurer les piques de Lucida et les injonctions de son époux ? Surtout qu’elle ne comprenait pas pourquoi elle devait supporter tout ça. Enfin, ce n’était pas tout à fait exact, elle le faisait parce que Théo le lui avait demandé. Mais ce qui lui posait question c’était pourquoi il avait dû le lui demander exactement. La demande était venue de ses parents, mais leurs raisons étaient toujours aussi obscures aux yeux de Soledad. « Pourquoi m’avez-vous invité ce soir ? » Demanda-t-elle un peu brusquement, n’y tenant plus. Ses prunelles passèrent d’un Greengrass à l’autre. Ce n’était pas une accusation, juste une interrogation. Clairement, sa présence ne leur faisait pas plaisir, surtout à Lucida qui ne camouflait pas son mépris à son encontre. Mais alors pourquoi était-elle là ? Ils ne pouvaient même pas dire que c’était pour apprendre à la connaitre ou faire plaisir à leur fils, ils ne faisaient aucun effort en ce sens. Aux yeux de Soledad c’était incompréhensible et frustrant. Et même franchement vexant en fait. La mexicaine avait ce besoin presque viscéral de se sentir appréciée, et ce soir c’était tout l’inverse qui se passait. « Vous passez votre temps à critiquer tout ce que je suis, tout ce que je fais… Mais en même temps vous affirmez que l’élevage d’Occamy de la famille pourrait un jour être à moi. » Elevage dont elle ne voulait pas, mais c’était une autre discussion qu’ils n’auraient jamais. Sans leur laisser le temps de la couper, elle enchaina. « L’idée que je puisse épouser Théo vous répugne, mais en même temps vous vous inquiétez des valeurs que je pourrai transmettre à nos hypothétiques enfants. » Ce qui n’avait absolument aucune logique, mais était encore pire quand elle souligna « Enfants que vous ne voulez pas qu’on ait ensemble, d’ailleurs. » Qu’ils ne s’inquiètent pas, elle ne porteraient pas leurs futurs petits-enfants dans tous les cas. C’était juste pour souligner leur incohérence. Finalement, Soledad laissa échapper un soupir, elle n’était même pas en colère, elle était surtout fatiguée de se battre pour rien. De toutes les fois où elle ne s’était pas sentie assez bien, cette fois était la plus vive. « Vous ne m’aimez pas, vous l’avez décidé avant même de m’inviter… Alors qu’est-ce que je fais là ? » Elle interrogea les Greengrass de ses prunelles et osa un regard en direction de Théo. « Il faudrait savoir. » Souffla-t-elle à mi-voix, surtout pour elle. A choisir, elle aurait occupé sa soirée autrement.

CODAGE PAR AMATIS




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Sam 1 Avr - 22:08
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ft Beauté Exotique (qui d'autres) 

Que ce repas était ignoble, ses parents étaient on ne peut plus fidèle à leurs idéaux, ça n’allait pas, la demoiselle ne leur convenait pas, comme à leur habitude. Enfin s’il était un peu franc, Théo aurait admis que c’était surtout sa mère le problème, Son père, s’il avait un avis sur la pureté du sang, sur les qualités que devaient avoir une bonne épouse, il n’était pas forcément dans la provocation, contrairement à la mère du sorcier. Ça n’était même pas que Soledad n’était pas assez bien selon ses critères, c’est qu’elle ne voulait pas d’elle, elle trouvait de nouveaux critères à obtenir, de nouvelles choses à redire. Ça n’était évident pour personne et là, il ne servait à rien de lui faire signe d’arrêter, ça ne ferait que l’encourager à continuer en se disant qu’elle avait trouvé ce qui enquiquinait les deux amants qui n’en étaient pas. Est-ce que ça fonctionna ? Pas le moins du monde. Sa mère, aidée par son père, décida que le mieux c’était d’aborder la descendance de Théo. Non mais après tout ce temps à côtoyer Théo, à l’élever même, ils n’avaient pas compris qu’il n’avait pas envie d’avoir des enfants, c’est que vraiment ils n’écoutaient pas. Mais même si tout d’un coup, il tombait sur la tête et qu’il décidait de faire des enfants avec Soledad, le niveau de probabilité était dans le négatif, c’est dire à quel point ça pouvait arriver, il laisserait ses enfants vivre et s’ils pouvaient prendre toutes les décisions de merde pour rendre les parents de Théo fous, ce serait parfait. Tiens à commencer par épouser des nés moldus, ça c’était la meilleure des idées au monde et vu la tête des deux, il avait fait mouche. Non mais voilà, qu’ils s’estiment heureux d’avoir un fils qui ne voulait pas d’enfants, ça évitait les déceptions. Soledad avait l’air plutôt satisfaite des choix de son presque copain et pour une fois, elle n'avait même pas à protester et se mettre à dos les deux parents, Théo s’en chargeait très bien tout seul… en même temps il avait des années de pratiques à ce sujet, ça n’était pas trop dur.

Il y en a un qui n’était pas satisfait du tout, qui ne se contentait des propos de Théo, préférant prendre à partie Soledad et lui demander de régler le problème de son côté, parlant d’une espèce de devoir de la part de Soledad. Le seul devoir qu’elle avait c’était de l’empêcher de mourir en mission et elle s’en chargeait fort bien. Théo coula un regard blasé vers sa meilleure amie, non mais il valait mieux ne pas rétorquer, c’est bien parfois de rien rétorquer. Ou pas, il semblerait que ça ait incité papa Greengrass à dire que ça c’était valable que si ça durait, Théo aurait bien rajouté et si on a des enfants mais sa mère le prit de vitesse en allant raconter des absurdités comme quoi il se lassait vite. Mais n’importe quoi, il se lassait rien du tout, d’ailleurs les trois quarts du temps, il n’informait pas sa mère ou très tard dans sa relation pour éviter de se faire plaquer parce que la fille trouverait sa belle mère insupportable. Preuve s’il y en avait besoin qu’il ne se lassait pas le moins du monde. Si lui ne se lassait pas, il semblerait que Soledad soit lasse de se faire attaquer et de ne pas répliquer. Qu’est ce qu’ils voulaient qu’elle fasse, alors ça, ils avaient sûrement tout une pléiade d’idées toutes plus ringardes et désuètes les unes que les autres. Et ça y est c’était partie, elle jouait au même jeu que ses soi-disant beaux parents à attaquer en sous-entendu. Théo ne fit pas le moindre commentaire, préférant regarder ailleurs pour ne pas avoir à s’emmêler, le mieux c’était de ne surtout pas croiser le regard de sa mère qui trouverait le moyen de lui faire comprendre qu’il devait intervenir alors là, certainement pas, Soledad était dans son bon droit. Cette idée dura jusqu’à ce que Soledad utilise le mot mère et là, il est vrai que Théo coula malgré tout un regard vers sa mère, message silencieux visant à lui faire comprendre qu’en réalité, il ne se plaignait pas vraiment, il n’avait pas été un enfant malheureux, se sachant aimé et soutenu par elle.

Le plat terminé, ils pouvaient souffler, ou pas. Oh purée mais quand ça n’était pas l’un, c’était l’autre, la lourdeur des parents, s’il y avait un concours, ils seraient les grands gagnants c’est sûr. Bien sûr qu’il pensait qu’ils n’étaient pas à la page, que la priorité ça n’était pas la pureté du sang mais d’être heureux, trop chiant de filtrer ses amis et ses amours en fonction de la prétendue qualité du sang. Il était médicomage, il était le premier à savoir que le sang était toujours le même, chose que sa mère savait aussi d’ailleurs mais elle l’oubliait volontiers en dehors de son travail. Allons donc, maintenant il voulait voir les parents de Soledad, ohlala mais quel enfer ça serait.  Quoi que, en vrai, c’est peut être ce qu’il aurait dû faire, les parents auraient sûrement été moins chiants en public. Pensée que sembla partager sa mère, à moins que ça soit pour une tout autre raison, puisqu’elle refusa catégoriquement, se prenant pour cela un regard blasé de la part de Théo. Elle pouvait le penser, il ne pouvait pas l’empêcher de penser ce qu’elle voulait. En revanche, si elle pouvait éviter de le dire aussi directement, ce serait plus sympa pour tout le monde. Est-ce que le regard chagrina sa mère, mais pas du tout, elle regardait Théo comme si ce qu’elle venait de dire était tout à fait normal. Merci maman, ça fait toujours plaisir. Et Soledad, que dire de Soledad, elle était lancée, elle s’était contenue toute la soirée, elle trouvait qu’il était grand temps de la ramener. Directement, elle leur apprit que son père n’était plus en vie, que sa mère ne voudrait pas rencontrer les Greengrass, chose qui n’était pas une très grosse surprise pour Théo de base mais si en plus elle précisait qu’elle raconterait le dîner… la côte de popularité des Greengrass parents ne serait pas géniale. Amusant de se dire cela alors que Soledad s’entendait bien avec les deux enfants de la famille, comme quoi parfois les chiens font des chats. Franchement, le message de Soledad était on ne peut plus clair, il valait mieux ne pas la faire suer au sujet de ce dîner, tout le monde l’avait compris mais ça n’empêcha pas la mère de Théo de se tourner vers son mari pour dire « Parfait, tu vois, nous n’aurons pas à les inviter, l’affaire est réglée. » Pour un peu, Théo lui aurait balancé un coup de pied pour qu’elle se taise, là, il se contenta de regarder Soledad comme pour lui dire laisse tomber.

Le message ne fut pas compris, à moins que Soledad n’ait pas envie de le comprendre, quoi qu’il en soit, elle était décidée à répondre, le verre de vin lui ayant donné l’aplomb nécessaire pour le faire, Théo vida son verre. Deux verres vides, un elfe se précipita pour servir de nouveau Soledad et Théo, super il en avait besoin. Si elle chercha à vérifier avant de parler s’il n’y voyait aucun inconvénient, il trouvait de son côté qu’il n’avait rien à dire, elle était libre. Ses propos étaient justes, bien sûr que la magie ne risquait rien, le gêne sorcier était le plus fort et le nombre de cracmol pas plus nombreux chez les sangs mêlés que chez les sangs purs et heureusement. La réflexion de la mère de Théo aurait dû fonctionner, difficile de dire non lorsqu’on connaît les portes qu’ouvrent la pureté du sang mais avec Soledad, ça ne prenait pas, ça ne pouvait pas prendre puisque son sang n’était pas pur et si elle ne mentionna pas ce fait, heureusement, elle se contenta de faire remarquer qu’elle n’en profitait pas, cela avec un sourire sur le visage. « C’est incroyable les gens qui ne profitent pas de leur statut et qui s’en sortent quand même. » totalement comme Alcyone d’ailleurs, ce qu’il ne fit pas remarquer à voix haute mais vu le regard qu’il se prit, il était évident qu’ils avaient parfaitement saisi… comme si tout ce que disait Théo se rapportait à sa sœur, n’importe quoi, là il parlait uniquement de Soledad.

La question de Soledad prit Théo au dépourvu, il tourna la tête vers elle. En quoi cela avait il de l’importance ? Toutes les réponses qu’ils pourraient donner ne lui conviendraient jamais et elle le savait très bien, pourquoi poser la question si ce n’est pour se faire encore plus de mal. Loin de s’arrêter à cette simple question, Soledad enchaîna, évoquant le fait qu’elle ne serait pas à la hauteur mais qu’elle obtiendrait un élevage de merde. Alors ça, c’était plutôt simple, pourquoi elle, parce que Théo n'en voulait pas et Alcyone ayant décidé de couper les ponts avec ses parents, ça ne serait sûrement pas à elle que ça reviendra, même si Théo lui laissait volontiers. Les épousailles, il est vrai que ça ne ressemblerait pas à la meilleure nouvelle du monde pour les parents, les valeurs des deux hypothétiques parents ça ne donnerait pas des enfants sangs purs parfaits. Il intervint pour rappeler un fait essentiel « Je n’aurais d’enfants avec personne. » Non mais de toute façon, quitte à gâcher la soirée des parents, autant le faire bien, il ne voulait pas d’enfant et le rappelait une fois de plus et si ça les embêtait eh bien c’était tant pis pour eux. Elle avait raison sur la totalité de ses propos, oui, ils avaient décidé maman avait décidé surtout de ne pas l’apprécier avant même de l’inviter et il est vrai que la réponse intéressait Théo aussi, pourquoi avoir fait ça, il fit donc un petit hochement de tête à Soledad pour lui montrer qu’il était d’accord avec elle lorsqu’elle le regarda. « Nous vous devons aucune réponse. » Ah ça commençait bien, la coopération, les efforts tout ça. « Maman » Si le ton était réprobateur, sa mère n’en eut que faire et c’est fou cette chance qu’elle avait puisque Théo n’eut pas le temps d’insister un peu, les elfes apportèrent le, ou plutôt les, dessert. La quantité qu’il y avait été hallucinante et décidant de rappeler à Soledad la première fois où ils avaient mis les pieds ici, Théo lui fit un sourire « On va pouvoir prendre des restes pour chez nous. » « Parce que vous vivez ensemble ?! » quoi ? Mais non mais elle comprenait ce qu’elle avait envie de comprendre et puis c’était quoi ce ton agressif, même si ça avait été le cas, qu’est ce qu’elle en avait à faire, ça n’était pas chez elle « Mais non » Et en même temps, vu le nombre de fois que Sélénya passait chez Théo, heureusement que sa mère n’était pas du genre à faire des visites à l’improviste, contrairement à Théo, sinon oh bordel, il aurait eu bien du mal à expliquer certaines choses.  Les desserts étaient certainement la plus grosse réussite du repas ou alors c’était parce que tout le monde se taisait que Théo avait l’impression que c’était une réussite. « Nous savons parfaitement ce que nous faisons. » Cette phrase n’avait aucun sens, Théo posa un regard sur son père, il entendait des voix ? Le fait qu’il fixe Soledad lui fit dire que non, il répondait, trois plombes après, aux propos de la demoiselle. « Nous t’avons invité parce qu’il faut bien rencontré les gens un jour ou l’autre. Si seulement le fait que tu sois imparfaite pouvait changer les choses. » Oh comme si le fait qu’il la trouve imparfaite changerait quoi que ce soit, ce qu’il ne fallait pas entendre. « Si nous invitions que les gens que nous appréciions, ça se saurait. » Oui enfin d’habitude, elle le montrait un peu mieux, là elle se montrait particulièrement agaçante et d’après les dires et les sous-entendus, il semblerait que le but derrière leurs attitudes soient de faire capoter le couple. Théo observa Soledad, ils avaient été polis, ce repas s’était avéré une catastrophe, même s’il ne s’attendait pas à quelque chose de positif, il lui paraissait important de prendre congé maintenant. « Il se fait tard, il est temps de partir tu en penses quoi ? » Pourvu qu’elle dise oui, elle ne voulait pas prendre le café ou le thé ? Pour elle aussi c’était une délivrance de partir n’est-ce pas ? « Mais enfin, vous n’avez pas vu l’élevage d’Occamy, Soledad ça vous intéresse n’est-ce pas ? » Ah bordel, il ne lâchait jamais. Théo lança un regard vers Soledad, pourvu qu’elle refuse poliment et qu’ils puissent partir.

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Soledad Velasquez
Soledad Velasquez
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Métier : Co-gérante du Witches Bazaar et diseuse de bonne aventure au cirque Neverland sous le pseudonyme de "La Catrina". Intervenante occasionnelle aux cours de divination à Poudlard. Sorcière accréditée auprès du Ministère de la magie.
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Lun 1 Mai - 22:17




Qu'importe leurs discours, tu vivras dans mon coeur, toujours
Soledad ☽ ☾ Théo



Recommencer un tel dîner, cette fois avec sa mère ? Ah non, ce n’était pas possible ça. C’était hors de question, Soledad y mettait un véto immédiat et immuable. Quelle idée franchement. Comme si elle allait s’infliger ça une seconde fois. Elle avait bien voulu être gentille, elle s’était laissée embobinée par Théo parce qu’elle l’aimait bien, qu’elle était toujours d’accord pour lui rendre service et tout, mais ça s’arrêtait là. Soledad avait bien assez supporté la famille Greengrass comme ça, elle arrêtait les frais. Par Merlin, comment est-ce qu’un tel couple avait pu avoir des enfants comme Théo et Alcyone ? C’était incompréhensible. Ils étaient si éloignés dans leur manière d’être que si on leur avait annoncé qu’il y avait eu un petit souci d’échanges à la maternité -deux fois en plus, c’est pas de chance-, la mexicaine n’aurait même pas été étonnée. Enfin, heureusement qu’il en allait ainsi sinon jamais Soledad n’aurait accepté de fréquenter Théo et la présence de son meilleur ami aurait grandement manqué à sa vie. Bon, elle ne l’aurait pas su, mais là c’était le cas et elle en était bien contente. Contrairement à ce dîner qui était loin de l’emplir de joie. En plus papa Greengrass avait l’audace d’émettre l’idée qu’ils remettent ça en compagnie de ses parents. Déjà, elle venait d’où cette idée ? Il ne l’aimait pas mais il voulait rencontrer ses parents, ça n’avait aucun sens. Ensuite c’était quand même vraiment présomptueux à lui de supposer que Soledad avait encore ses deux parents, s’ils s’étaient intéressé un minimum à elle ils auraient vite compris que ce n’était pas le cas. Et enfin, merci mais non merci. Non seulement la mexicaine n’avait aucune envie de vivre un second round, mais en plus jamais sa mère ne serait partante une fois qu’elle lui aurait raconté ce premier dîner. Sans oublier qu’elle n’était absolument pas en couple avec Théo, ce qui rendait cette histoire de deuxième invitation complètement inutile. Un détail qui avait son importance. « Parfait, tu vois, nous n’aurons pas à les inviter, l’affaire est réglée. » Soledad ne se retint pas de rouler des yeux, agacée. Comme si c’était eux qui venaient de refuser cette offre. Les Greengrass avaient quand même un toupet impressionnant.

Même s’il était parfaitement clair pour tout le monde que la présence de Soledad à ce dîner ne se faisait dans la joie et la bonne humeur pour personne, ça n’empêcha pas les Greengrass de chercher à ce qu’elle prenne leur parti. Comme quoi, l’hypocrisie existait chez tout le monde. Voilà que maintenant ils voulaient qu’elle se range de leur côté quant à la préservation de la pureté du sang sorcier. Alors là c’était une bataille perdue d’avance. La mexicaine était bien loin de penser comme eux, pour la simple et bonne raison qu’elle-même n’étant pas de sang-pur. Puisque les Greengrass l’ignorait toujours et que, malgré le fait qu’elle les trouvait de plus en plus irritants, elle n’avait pas pour objectif de provoquer un scandale, elle préféra taire ce point. Lorsque Lucida avança qu’elle était bien contente d’être privilégiée grâce à son sang, elle n’eut pas de problème à la contredire. Bien sûr que non, Soledad n’avait aucun avantage grâce à son sang, tout simplement car celui-ci était mêlé. Et que de toute façon toutes ces histoires lui passaient bien au-dessus de la tête. Elle ne comprenait pas pourquoi des familles comme les Greengrass s’y accrochaient avec tant de force. Du point de vue de Soledad, ça faisait un peu -beaucoup- désespérés. A croire qu’ils n’avaient que ça pour faire briller leur famille. Heureusement que Théo et Alcyone avaient bien plus à offre. Ce qui en soit, n’était pas bien difficile, mais la mexicaine n’était pas vraiment objective dans cette histoire. « C’est incroyable les gens qui ne profitent pas de leur statut et qui s’en sortent quand même. » Soledad pinça les lèvres pour se retenir de rire. Elle se saisit de son verre de vin -gentiment rempli par un elfe de maison qui devait avoir sentit qu’elle avait besoin d’alcool pour supporter cette soirée comment ça pas du tout il fait juste son taff ?- pour camoufler son expression mais ne pu résister à l’envie de glisser un « Inadmissible. » discret à Théo. Ils pensaient à la même chose, c’était évident.

Finalement, Soledad décida qu’elle en avait marre. Cela faisait plusieurs heures maintenant qu’elle se trouvait dans la maison des Greengrass à faire des efforts pour se faire bien voir, pour se faire accepter, pour ne serait-ce que passer une bonne soirée, mais ce n’était jamais assez. Elle avait eu beau le savoir dès le départ, s’y être attendue, préparée même, ce n’était pas agréable de se sentir rejetée de la sorte. Elle n’avait pourtant rien fait de mal, rien dit de mal, mais ça n’avait pas empêché les Greengrass de juger qu’elle n’était pas à la hauteur de leur fils, ou de leur famille. Et ça, même si ça n’avait aucune importance pour elle, ça faisait quand même un peu mal à réaliser. Poussée par un ras-le-bol général et l’idée que de toute manière elle n’avait rien à perdre -et peut-être un peu le vin- elle commença à souligner toutes les incohérences dont faisaient preuve les parents de Théo depuis le début de cette soirée. Quand elle rappela qu’ils s’inquiétaient des valeurs qu’elle pourrait transmettre à leurs enfants alors que dans le même temps ils ne souhaitaient pas que Théo aient des enfants avec elle, ce dernier intervint. « Je n’aurais d’enfants avec personne. » S’interrompant brièvement dans sa lancée, Soledad pencha la tête vers son ami pour lui montrer qu’elle n’avait pas oublié ce point très important. Simplement, là n’était pas la question pour le moment. De toute façon, personne n’avait à s’inquiéter qu’elle ait des enfants un jour avec Théo, ça n'arriverait pas. La liste continua ainsi quelques instants, ce n’était pas les exemples qui manquaient. Il fallait dire que les Greengrass avaient été très efficaces pour donner des directives à la mexicaine tout en lui montrant qu’ils ne voulaient pas d’elle dans leur famille. Au final cela menait à une seule et même question : qu’est-ce qu’elle faisait là exactement ? Pourquoi l’avoir invité alors qu’ils avaient déjà décidés qu’ils ne l’aimaient pas ? oui ça fait deux questions et alors c’est mon rp « Nous vous devons aucune réponse. » Ah, bah voilà, au moins c’était clair. Soledad n’était même pas déçue puisqu’elle ne s’était attendue à rien. Ce n’était pas comme si les Greengrass allaient soudainement lui exposer leurs états d’âme, alors qu’ils la considéraient si peu. Au fond, la mexicaine était persuadée que si Lucida refusait de lui répondre, c’était parce qu’elle n’avait aucune explication à son comportement.

Sur cet instant d'échange particulièrement agréable (non) les elfes de maison apparurent pour apporter le dessert. Ah non, les desserts, apparemment un seul ne suffisait pas. Dans un autre contexte, avec une autre famille Soledad aurait dit que les hôtes savaient recevoir, mais là elle avait surtout l'impression que les Greengrass cherchaient à en mettre plein la vue. Ce qui ne marcha pas exactement comme escompté. « On va pouvoir prendre des restes pour chez nous. » Soledad eut un sourire en se remémorant la scène semblable qu’ils avaient vécu en janvier dernier. Vu comment se déroulait la soirée, l’idée de piller de nouveau le frigo des Greengrass n’était pas pour lui déplaire. « Parce que vous vivez ensemble ?! » Oh, sérieusement, il fallait toujours qu’elle vienne tout gâcher maman Greengrass, c’était dingue ça. « Mais non. » La mexicaine pinça les lèvres pour se retenir d’en rajouter une couche. Comme si ça aurait été la fin du monde que Théo et elle vivent ensemble, il y avait pire comme sorcière, il faudrait qu’ils s’en rendent compte. Plutôt que de mettre le feu aux poudres, ce qui serait dommage alors que la fin du repas approchait enfin, Soledad entreprit de se servir du dessert et de le savourer. Il n’y avait pas à dire, les elfes de maison étaient sacrément doués en cuisine, au moins elle aurait bien mangé pendant ce repas. « Nous savons parfaitement ce que nous faisons. » La brune leva la tête de son assiette, peu sûre de comprendre de quoi Erèbe parlait. Vu l’air de Théo, au moins elle n’était pas la seule à être dans le flou. « Nous t’avons invité parce qu’il faut bien rencontrer les gens un jour ou l’autre. Si seulement le fait que tu sois imparfaite pouvait changer les choses. » Ah, il revenait là-dessus. Soledad croyait qu’ils ne lui devaient aucune réponse. Comme quoi pour se sentir légitime, il se sentait obligé de se justifier. Et puis le fait qu’elle soit imparfaite changerait quoi ? Non franchement elle ne comprenait pas leur logique. « Si nous invitions que les gens que nous appréciions, ça se saurait. » Soledad eut une expression amusée, alors ça c’était la meilleure. C’était bien la preuve qu’ils ne vivaient pas dans le même monde. Les Greengrass se sentaient obligés d’inviter des gens qu’ils n’aimaient pas, c’était dire combien leur image passait avant tout le reste. Jamais Soledad ne pourrait s’imaginer agir pareil. « Vous devez en passer des bonnes soirées, je vous envierais presque. » Non pas du tout, vraiment pas. Mais elle ne les plaignait pas non plus, c’était là leur choix.

Son dessert terminé, Soledad croisa le regard de Théo. « Il se fait tard, il est temps de partir tu en penses quoi ? » Parfait, c’était exactement ce qu’elle avait en tête également. Pour un peu elle lui aurait sauté au cou de soulagement. Mais elle se retint, les Greengrass auraient certainement trouvé cet étalage d’affection complètement vulgaire. A la place, elle reposa tranquillement sa cuillère, se tapota la bouche avec sa serviette comme une sorcière parfaitement bien élevée et la déposa sur la table. « Bonne idée » Elle adressa un grand sourire à son faux amoureux. Il n’y avait pas de meilleure manière de dire les choses. Si elle s’aventurait à faire le moindre commentaire, Soledad savait qu’elle pourrait être désagréable et même si cette soirée avait été un vrai fardeau, ce n’était toujours pas son objectif. « Mais enfin, vous n’avez pas vu l’élevage d’Occamy, Soledad ça vous intéresse n’est-ce pas ? » Le sourire de la mexicaine se figea sur ses lèvres. La visite de l’élevage, elle l’avait complètement oublié. Ou plutôt ça l’avait bien arrangé de l’oublier. Elle se tourna lentement vers le sorcier, une expression polit figée sur ses traits. Elle réfléchit à toute allure sur la meilleure manière de se sortir de là sans outrer tout le monde au passage. « Une prochaine fois peut-être. » Souffla-t-elle finalement avec un fin sourire. Elle ne comprenait toujours pas pourquoi Erèbe Greengrass tenait à lui montrer cet élevage alors qu’il n’avait aucune envie qu’elle s’en occupe un jour. Un mystère de plus sur lequel elle n’avait aucune intention de se pencher. « Du moins, si Théo ne s’est pas lassé de moi d’ici là. » Ajouta-elle, son sourire se faisant un peu plus provocateur. Ils avaient de la chance, ça allait être le cas. La date de leur rupture était déjà décidée depuis longtemps, ce qui convenait parfaitement à Soledad.

Sans plus attendre, la mexicaine échangea un regard avec Théo et ils se levèrent de table d’un commun accord. N’oubliant pas son rôle de fausse petite, elle se rapprocha de son meilleur ami et glissa une main sous son bras. Elle adressa ensuite un sourire parfaitement radieux, et encore plus hypocrite, à Erèbe et Lucida. C’était qu’elle était polie et bien élevée malgré tout ce qu’ils pensaient d’elle. « Merci pour l’invitation. Le repas était excellent, vous pouvez féliciter vos elfes de maison. » Ce qui allait certainement leur prendre une éternité vu la petite armée d’elfes qu’ils possédaient. Soledad n’allait certainement pas laisser maman Greengrass s’accorder tout le crédit du repas. Elle en avait peut-être choisi le menu mais ça s’arrêtait là. « Quant au reste ce fut… » Elle chercha ses mots, ou plutôt un terme pas trop insultant pour désigner cette soirée. « Instructif. » Et pas dans le bon sens du terme. Il était clair aux yeux de Soledad que les Greengrass n’étaient pas un couple qu’elle avait envie de côtoyer. Sa remarque arracha une expression de dédain à maman Greengrass mais elle n’y prêta pas attention. Les aux revoir ne furent pas particulièrement chaleureux mais Soledad ne s’attendait pas à autre chose, le principal était qu’ils sortent de là au plus vite. Ils avaient à peine franchi la grille de la demeure que la mexicaine ne perdit pas de temps, un dernier regard échangé avec Théo et elle les fit transplaner jusque chez elle. Ils réapparurent dans son salon, où plus personne ne la jugerait, et surtout ne la jugerait pas assez bien. « Elle est dans longtemps encore notre rupture ? J’ai hâte. » S’exclama-t-elle en ôtant ses chaussures à talons qu’elle envoya dans son entrée où elle les rangerait plus tard. A moitié endormi en haut d’une étagère, Salsa leva vaguement la tête à leur arrivée. « Holà querido, je t’ai manqué ? » Lui souffla Soledad en lui grattant affectueusement le menton. Résistant à grand peine à l’envie de s’affaler dans son canapé pour ne plus en bouger, Soledad prit la direction de sa cuisine. « J’ai besoin d’un verre. » Elle ouvrit ses placards à la recherche d’une boisson assez forte pour lui faire penser à autre chose. Elle en sortit une bouteille de tequila qu’elle montra à Théo. « Tu m’accompagnes ? » Sans même attendre sa réponse, elle avait déjà sorti deux verres. Ils en avaient tous les deux bien besoin.

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