Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes, alors pensez à les privilégier pour vos personnages
Lumos Je rp en : 0066ff / Anglais - #00ffff / Français Mon allégeance : La paix
Ven 2 Juil - 13:08
Petit escargot porte sur son dos sa maisonnette
«Fin juillet 2020»
Raphaël savait que cette nouvelle année à Londres ne serait pas comme les deux dernières. Déjà, il avait déjà le cœur bien plus léger d’avoir révélé à ses parents son implication pour l’intégration des sorciers. Ils n’étaient pas vraiment emballés à l’idée que leur fils milite pour un combat qui n’était pas vraiment le sien mais, comme souvent, ils respectaient ses choix. Tant qu’il ne portait pas de combinaison en latex pour satisfaire des vieux qui ressemblent à des momies, les parents de Raph pouvaient tolérer à peu près tout de la part de leur fils. En revanche, ils ne voulaient plus être aussi généreux financièrement qu’avant. Si l'unique fils Millet était assez indépendant et mature pour s'engager dans ses propres combats, alors il l’était pour s’assumer financièrement et gérer ses dépenses. Le jeune homme ne s’y opposa pas, la décision était légitime et ses parents ne comptaient pas non plus le laisser totalement démuni.
Par ailleurs, il avait été approché pour une demande de partenariat afin de promouvoir Wizard VPN, une entreprise qui proposait un service permettant, entre autre, de masquer ou modifier l’adresse IP d’un utilisateur lorsqu'il naviguait sur internet. Bien que qu’un tel logiciel permette de contourner les restrictions de certains pays, son usage n'est pas forcément dans un but frauduleux. Raphaël avait répondu à la proposition et il était désormais régulièrement en contact avec un représentant. Il semblerait que l’entreprise soit très sensible aux soucis des sorciers et elle-même souhaitait donner plus de visibilité à la cause sorcière, d’où le nom de Wizard VPN. Cependant, la législation britannique étant ce qu’elle était, ce n’était pas une chose évidente et ils comptaient un peu sur le français pour faire office d’Ambassadeur de la société au sein du Grand Public. Raph avait besoin de temps pour réfléchir. S’exposer ainsi publiquement n’était pas sans danger et tous le savaient ; d’autant plus que sa chaîne avait été supprimée et qu’il devrait reprendre quasiment à zéro. Il était partant, mais il leur fallait, à lui et à la société, du temps pour tout mettre en place. Comment allaient-t-ils s’organiser ?
En dehors de ça, cela faisait six mois que Raph avait mis fin à sa collocation avec Samuel. Dans la précipitation de vouloir fuir son ancien ami, il avait pris la première chose qu’on lui avait proposé, histoire de finir l’année universitaire, mais maintenant qu’elle était finie et qu’il allait bientôt en entamer une autre, il devait commencer à trouver quelque chose. Il aurait pu y penser avant, mais sur le coup il n’avait pas réalisé à quel point ce loyer lui revenait cher, et ce n’est qu’à l’approche de la fin de l’échéance qu’il s’était aperçu qu’il ne pourrait pas se permettre financièrement de renouveler ce bail là pour la rentrée. Niveau sorties non plus ça n’allait pas être la même. Même s’il n’était pas démuni et qu’il pouvait quand même s’accorder quelques loisirs, il aurait beaucoup moins l’occasion de sortir dépenser de l’argent. Finies les escales shopping sur le Chemin de Traverse et les tournées au London Bar.
Enfin… Finies… Raphaël ne pouvait pas non plus refuser lorsque Jonas proposa de se revoir, avec Leah, quand il était revenu de chez sa famille. Une soirée tranquille, pour fêter les vacances scolaires des Raph et Jonas, bien que le français ait totalement planté ses exams. Dans tous les cas, c’était une bonne occasion pour se voir ensemble tous les trois et à part ses soucis financiers, il n’avait pas de raisons de refuser. Ce n’était pas grave. Il n’avait qu’à éviter de trop dépenser. Un jus de fruit, ou un soda, et beaucoup d'eau. Cela faisait un moment que le français considérait Leah comme sa meilleure amie, mais même Jonas n’était plus “simplement un ami”. Les deux garçons s’étaient beaucoup rapprochés, avec la boxe qu’ils pratiquaient ensemble depuis bientôt six mois et le fait qu’ils partageaient les mêmes opinions. Il ne pouvait pas ne pas venir.
Raphaël finit par rejoindre ses deux amis au London Bar. Leah ne travaillait pas ce jour-là ; et, grâce aux raccourcis scénaristiques et à la magie RP qu’on invoque quand ça arrange je le barre pas, parce que ça va faire rire Jonas, j’suis un bon gars moi , ils arrivèrent à peu près en même temps, à quelques minutes d’intervalles, ne laissant donc pas l’occasion à un membre du trio d’amis de devoir attendre trop longtemps.
«Coucou ! Même si j’avais un peu la flemme de venir, ça me fait grave plaisir de vous voir tous les deux ! »
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HRP : J'espère que tout les stalkers me haïssent bien profondément de leur avoir mis la musique dans la tête.
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Jonas Tallec
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Mer 7 Juil - 15:44
Leah & Raphaël London Bar Juillet 2020« Petit escargot porte sur son dos sa maisonnette »Je pianote sur mon téléphone pour demander à Leah et Raphaël s’ils sont toujours disponibles ce soir. De ce que je sais (j’ai vu Leah il y a trois jours), la demoiselle est en repos et Raphaël devait déjà être rentré de France. C’est le début des vacances pour nous les hommes au boulot femme et je suis vraiment ravi d’en profiter au maximum. J'ai une bonne nouvelle à annoncer à mes amis et c'est aussi la raison pour laquelle j’ai demandé à les voir ce soir. Ils ne le savent pas encore, mais la start-up qui m'a formé dans le cadre de mon alternance lors de ma dernière année d’ingénierie a ouvert un poste de manière pérenne et ils m’ont demandé si cela m’intéressait. Un boulot à temps plein en CDI à peine diplômé, qui pourrait refuser ? J'ai trop hâte de leur dire. Surtout que je n’avais pas tari d’éloge sur cette boîte depuis que j’y travaille : horaires flexibles, liberté de pensée et de projets, travail en autonomie. Tout ce qui me plaît. Évidemment que des horaires flexibles me conviennent quand on sait quel fêtard je suis et à quel point cela peut être difficile pour moi de me lever tôt. Il s’agissait alors de ne pas obliger mon génie à se manifester le matin à 8h45 alors que je venais tout juste de me coucher : là était tout l’intérêt de cette start-up géré par un trentenaire qui a une vision moderne du monde du travail. Après tout, si mes idées fusaient davantage le soir ou la nuit, pourquoi m’obliger à bosser sur des horaires de bureau ? C’était du pragmatisme, tout simplement.
Les horaires flexibles, j’en suis ravi parce que cela va également me permettre de pouvoir -peut-être- enfin m’impliquer davantage dans l’Ordre du Phénix. Disons franchement, m’impliquer tout court ; les choses n’ont pas tellement avancé depuis mars, depuis ma discussion avec Raphaël, depuis ma discussion avec Leah quelques semaines après. Il faut dire que me faire séquestrer par des rafleurs n’était pas dans le TOP 10 des choses que je désirais faire avant ma mort. Là encore, Leah et Raph m’ont beaucoup soutenu après que je sois allé pleurnicher auprès d’eux pendant des jours et des jours. Je ne dormais plus, je ne savais plus où j’en étais ; leur soutien, tout comme celui de Ludivine et de Charly, m’a permis de me recentrer sur moi-même et sortir de la dépression dans laquelle je commençais doucement à replonger. Bref, cette soirée au bar, c’était aussi le moyen pour moi de me retrouver avec mes amis maintenant que cela allait mieux et que j’avais à nouveau des perspectives d’avenir.
Je monte dans le métro et je me rends compte que pour une fois -une fois n’est pas coutume-, je suis à l’heure. C’est Leah qui va être surprise. Cela fait partie de ma marque de fabrique d’être en retard mais pas ce soir, dis donc, c’est un jour à marquer dans les annales et j’espère que mes deux amis vont m’applaudir. Leah c’est presque sûr, Raphaël je ne sais pas, j’ai encore du mal parfois à anticiper ses réactions. Pourtant, nous nous sommes beaucoup rapprochés ces derniers temps et il avait comblé le vide laissé par le départ de Jordan. Sans pour autant le remplacer car les deux hommes n’avaient rien à voir, j’ai trouvé en lui un appui de taille, un ami et une personne de confiance. Nos séances régulières de boxe et nos convictions communes avaient achevé et anéanti les appréhensions que j’avais pu nourrir au début à son égard.
Je passe la porte du bar et salue de tête certains habitués. La silhouette de Leah, penchée par-dessus le bar, en train de dire je ne sais pas quoi à l’une de ses collègues, attire mon regard et je la rejoins. Mes doigts viennent lui chatouiller les côtes pour lui signifier ma présence. J’attends qu’elle termine pour l’embrasser et lui demande : « Comment va ma meilleure amie que j’ai au monde ? » J’en fais des caisses, comme d’habitude même si au fond, c’est exactement ce que je pense. Leah est une constance dans ma vie ; elle était là avant le décès de mes parents, elle était là pendant et encore maintenant. J’ai de la chance de l’avoir auprès de moi. Je désigne du doigt une table où Raphaël est déjà attablé et nous nous dirigeons vers lui ensemble. « Salut mon pote ! » dis-je enthousiaste avant que le jeune français ne vienne le refroidir : « Ah bah sympa ! » dis-je en prenant un air offusqué alors que je ne le suis pas du tout. Je me tourne vers Leah en lui disant : « Tu te rends compte Leah, il avait la flemme de venir. La flemme quoi. Il ne nous mérite pas, il ne mérite pas notre amitié cet idiot. » Pendant que nous continuons notre manège, un serveur vient nous saluer et nous demande nos commandes : « Prenez ce que vous voulez, ce soir c’est moi qui régale. » dis-je, un sourire aux lèvres qui ne laisse présager que d’une bonne nouvelle. Je ne dis rien de plus pour l’instant, leur laissant le soin de deviner ce qui leur vaut cette chance. « Une bière blonde s'il vous plait. »️ 2981 12289 0
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Ven 6 Aoû - 19:09
"Petit escargot porte sur son dos sa maisonnette"
Raphaël, Jonas & Leah Fin Juillet 2020
« Je sors ce soir ! » Avait-elle dit à sa mère tandis qu’elle sortait de sa chambre après s’être préparée, ayant enfilée une robe légère au vue des températures avec une paire de boots alors que sa mère s’inquiétait de savoir comment est-ce qu’elle allait se déplacer elle la rassurait sur le fait qu’il faisait encore jour et qu’elle allait prendre le métro. Pour le retour elle demanderait si l’un des garçons pourrait la raccompagner. Il faut dire ce qui était depuis sa première agression Leah n’était déjà plus beaucoup sereine lorsqu’elle était dehors mais depuis la seconde c’était encore pire… Oui elle aurait dû demander à Jonas de passer la prendre, mais elle n’y avait pas pensé et à présent il était trop tard. De plus il faisait encore jour, toutes ces agressions c’étaient déroulés la nuit, cela devrait aller n’est-ce pas ? Prendre le métro ce n’était pas dans ses habitudes, la jeune femme aimait marcher, mais elle savait que c’était plus prudent ainsi. Elle sait que sa mère à remarquer son humeur plus légère depuis quelques temps et que cela la démange de poser des questions… Il est vrai que Leah n’a pas encore parlé de ce qui se passe avec Morgan c’est encore tout récent et elle sait que si elle en parle à Myrna, elle voudra l’inviter à la maison, le questionner, s’imaginer avec des futurs petits enfants et Leah ne voulait pas qu’elle s’emballe autant, elle voulait prendre son temps et garder cette relation encore un peu pour elle encore quelques temps… Mais il est difficile de ne pas apercevoir ce sourire qui a élu domicile en permanence sur son visage… Elle sait aussi que certains de ses collègues ont aussi remarqués quelques choses même si eux aussi n’ont pas encore osé poser la question ou alors l’ont posé et se sont retrouvés face à une Leah bien mystérieuse… Le seul à qui elle en avait parlé c’était Jonas, il y a trois jours, la dernière fois qu’ils se sont vus et qu’il lui a proposé cette sortie tous les trois ce soir. Lorsqu’elle arrive au bar elle ne voit pas tout de suite ces deux amis, est-ce étonnant ? Pouvons-nous parler de la fâcheuse habitude de Jonas d’arriver toujours en retard ? Ceci dit, elle à, à peine le temps d’aller au bar, d’échanger quelques mots avec ses collègues qui s’étonnent plus de la voir là un jour de congés qu’elle sent des doigts venir lui chatouiller les côtes, elle ne panique même pas, une seule personne est capable d’agir ainsi et elle sait déjà qu’il s’agit de Jonas. Elle sourit en entendant les paroles de ce dernier.
« Et bien ça va, comme une fille surprise de voir son meilleur ami à l’heure pour la première fois de sa vie ! Et toi comment ça va ? » Répondait-elle amusée avant d’apercevoir Raphaël qui a l’air de les attendre à une table pas loin, Leah salut alors ses collègues avant de suivre Jonas jusqu’à cette fameuse table, alors qu’ils se saluèrent, la pique de Raphaël ne l’étonnait même pas, c’est qu’elle connaissait à plutôt bien connaitre l’énergumène ! « Tu parles ! » Répondait-elle alors aux paroles de Jonas. « C’est plutôt une façon de dire, hey je suis ravie de vous revoir, vous m’avez affreusement manqué ! » Disait-elle en posant sa tête sur sa main, son coude appuyé contre la table, elle souriait amusée en direction de Raphaël, bon peut-être qu’elle avait un peu exagéré les choses, mais de toute façon il l’avait cherché n’est-ce pas ? Alors que l’un des collègues de Leah s’approchait pour prendre leur commande, Jonas annonçait que c’était lui régalait, chose qui m’était étrangement la puce à l’oreille de la jeune femme ! Pas que son meilleur ami était radin règle général loin de là. « Tiens donc et que nous vaut cet honneur ? Quelque chose à fêter ? » Demandait-elle suspicieuse. D’ailleurs à présent qu’elle y faisait attention, elle ressentait une légère excitation émaner de Jonas. Avait-il quelque chose à leur annoncer ? Elle attendait patiemment qu’il réponde à ses questions tandis que pour sa part elle se laissait tenter par « un mojito s’il te plait. » Elle était ravie de se retrouver là avec ces deux meilleurs amis, Raphaël étant partis en France ils n’avaient pas pu se voir depuis un moment. Quand à Jonas même la dernière fois qu’ils s’étaient vue remontait à trois jours, elle ne se lassait jamais de passer du temps avec lui. Chose qu’il ne fallait pas lui dire il avait la tête bien assez grosse comme ça.
« Alors Raph ça s’est bien passé en France ? » Demandait-elle une fois que le serveur était reparti avec leur commande, curieuse de savoir ce qu’il avait vécu la-bas. Leah n’était jamais aller en France, d’ailleurs en dehors de L’Irlande, Leah ne connaissait pas d’autres pays pour le coup n’ayant pas l’occasion de voyager, alors elle espérait bien voyager ce soir grâces aux réponses de Raphaël ! Rapidement, les boissons commandées firent leur apparitions, Leah prit alors la sienne et regarda son meilleur ami. « Alors à quoi est-ce qu’on trinque ? » Demandait-elle avec ce petit sourire aux coins des lèvres qui voulait dire, je sais que tu mijotes quelque chose…
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Raphaël Millet
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Mar 24 Aoû - 13:49
Petit escargot porte sur son dos, sa maisonnetteuuuuuh
«Notre Jonas aurait-il enfin trouvé l’amour ?»
Jonas faisait mine de s’offusquer des paroles de Raphaël. «Bah quoi ?» Leah ne chercha pas à rentrer dans leur jeu en affirmant, dans un sourire, que c’était la manière au français d’exprimer son affection. «Bah… C’est pas détourné, j’ai dit clairement que j’étais grave content de vous voir. Et la flemme… Bah on est bien chez soi, dans son lit ou devant l’ordi.» Ça permet de se rappeler qu’on a un chez soi. «C’est bien de se poser. Mais j’suis content d’avoir bougé mon cul ; j’voulais vous voir, c’est cool quand on est tous les trois. »
Un des collègues de Leah vint prendre la commande des trois amis. Ce soir c’était Jonas qui “régalait” et il avait un sourire rayonnant. Il avait la tête du gars qui avait une bonne nouvelle à annoncer, mais quoi ? Ça ne pouvait pas être ses exams, il avait déjà dit à Raph qu’il avait eu son diplôme quand ils s’étaient vu plus tôt dans le mois. Un boulot stable peut-être ? Jonas commanda une bière blonde, Leah un Mojito. «Et moi j’vais te prendre un jus d’ananas s’il te plait»
Leah demanda à Raphaël comment s'était passé son séjour en France. Il n’y avait rien d’extraordinaire à son voyage. Il était juste retourné chez ses parents et avait glandé à la maison. Rien de bien intéressant à raconter sur le plan touristique. Pour ce qui de la discussion avec ses parents… Il devrait peut-être attendre que Jonas leur révèle les raisons de sa si bonne humeur ?
«Oh tu sais, je suis juste resté chez mes parents à glander. Après ouais… J’ai quelques nouvelles.» Raphaël prit un air sérieux. Il voulait attendre que Jonas annonce sa propre nouvelle, mais le roliste, en plus de démolir le quatrième mur, a décrété que sa réponse serait trop courte si le moldu ne parlait pas un peu maintenant. «J’ai vite fait parlé de l’Ordre à ma famille. Vu comme j’ai planté mes études l’an dernier, ils étaient pas trop trop chaud pour que je me la coule douce, à leurs frais, à Londres une année de plus. J’ai dû expliquer pourquoi il était important que je revienne à Londres. Ils ont été plutôt compréhensifs. Vu la situation c'est un peu surprenant, mais ils ont jamais été relous avec moi donc c'est pas méga choquant. Ça me libère d'un poids. » Le français préféra changer de sujet. Il ne voulait pas aborder dans l’immédiat qu’il allait avoir des soucis financiers et qu’il allait devoir changer d’appart. Il attendait la bonne perche, et la bonne occasion pour le faire, mais il ne voulait pas plomber la soirée alors qu’elle venait à peine de commencer. Il s’adressa donc à Leah«On peut continuer de parler de moi et de ma famille, mais et toi du coup, t’as fait quoi pendant mon absence ? Pas trop dur de survivre sans moi ? » Pendant qu’ils discutaient, les boissons arrivèrent et chacun prit la sienne. Leah finit par demander à quoi ils devaient trinquer.
«Au fait qu’il soit à l’heure j’imagine ? Je pense que c’est une bonne raison pour festoyer, non ? Ou alors… Mhm… Je sens que cet affreux Jojo a quelque chose de plus important à nous annoncer. Regarde le comme il sourit, regarde le nous narguer, c’est insupportable ; il est bien trop de bonne humeur à mon goût.» Raphaël scruta le visage de son ami pour essayer de deviner ce qu’il avait à leur raconter. «Une fille ? Notre Jonas aurait-il enfin trouvé l’amour ? Le seul, l’Unique, le Vrai ? Avec un grand A ; et des gros seins ? »
Raph sourit de sa remarque et guetta la réaction de Jonas. Est-ce qu'il allait les faire mariner encore longtemps ?
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Jonas Tallec
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Jeu 26 Aoû - 0:12
Leah & Raphaël London Bar Juillet 2020« Petit escargot porte sur son dos sa maisonnette »
Je suis vraiment ravi de retrouver mes deux amis. Le London Bar, c’est vraiment notre lieu de rencontre favori, probablement parce que Leah y travaille pour le côté pratique, peut-être aussi parce que je m’y produis parfois avec elle pour m’amuser et parce qu’il n’est pas loin de nos appartements respectifs. Me concernant, de toute manière, je pourrais faire trente minutes de métro pour eux, la preuve que je les aime. Je rejoins d’abord Leah, toujours en train de parler avec une ses collègues qui s’étonne de me voir à l’heure. « Je me suis dit qu’aujourd’hui, j’allais te surprendre effectivement. » Je rigole avant de rejoindre Raphaël qui nous attend déjà, prêt à dégainer son amour inconditionnel pour nous avec maladresse. Je ne manque pas de le lui faire remarquer tout en étant moi-même incroyablement ironique et amusé. Leah replace les choses en contexte, expliquant que c’est la manière de Raphaël de dire à quel point ils nous aiment mais je ne suis que vaguement convaincu et fais une moue réprobatrice. « Oh OUI, c’est coooooool quand on est tous les trois. » reprenant le ton de Raphaël. Moi aussi j’suis content de le voir. C’est idiot, mais je me suis habitué à l’avoir dans ma vie désormais et j’avoue qu’avoir un ami qui n’a pas de seins, ça fait du bien coucou kevin. Moi Jonas avoir besoin de gros mâle dans ma vie. Je m’assois à la table et retire ma veste, dévoilant mes tatouages et souriant à pleines dents, tellement heureux de pouvoir annoncer à mes amis la bonne nouvelle. Nous passons nos commandes et Leah commence déjà à me cuisiner pour que je lâche le morceau mais je préfère attendre que nos boissons arrivent. Je fronce les sourcils quand Raph choisit de prendre un jus de fruit. « Tu sais mon pote, c’est pas parce que c’est moi qui paye que tu dois prendre une boisson pourave. J’ai un truc à fêter et toi tu prends un jus d’ananas ? » Je me moque légèrement en secouant la tête puis laisse couler.
En attendant que le serveur revienne, Leah questionne Raphaël sur ses vacances et j’écoute les réponses du français avec attention. Je dois l’avouer, je n’aime pas quand il prend cet air sérieux. Je ne connais pas Raphaël depuis aussi longtemps que Leah mais depuis que je le fréquente, j’ai appris à interpréter ses mimiques et mon instinct me dit que ça pue ; c’est tout. Il nous parle alors de l’Ordre et du fait qu’il est tout raconté à sa famille. Je me mords les lèvres et je murmure : « Putain, ça a dû être tellement difficile de leur dire. » Compatissant, j’hoche la tête doucement au fur et à mesure qu’il poursuit son récit. Raphaël ne semble pourtant pas vouloir s’étendre sur le sujet et relance Leah pas du tout subtilement. J’interviens avant qu’elle ne réponde : « C’est pas difficile de survivre quand je suis à ses côtés. » J’offre mon plus beau sourire à Leah et lui tire la langue joyeusement.
Nos boissons parviennent enfin sur notre table et Raphaël demande si l’on fête ma ponctualité ce soir. « AH AH AH. Je me marre. Tellement drôle. » dis-je en rigolant parce qu’il a raison. Je ne suis jamais à l’heure. Jamais. Je ne sais pas comment font ces gens qui respectent à ce point la pendule. Peut-être d’ailleurs je n’ai pas passé la mienne à l’heure d’été, ce qui explique mon avance ? À moins que cela ne soit l’inverse ? J’ai jamais rien compris à ces trucs-là : en été on avance, en hiver on recule non ? Ma mère saurait mieux dire, perso, je me contente de regarder le téléphone qui lui se met à jour tout seul. « Moi vous narguer ? Je ne me permettrais pas. » Encore moins sur ce sujet-là alors que je vais annoncer que j’ai trouvé un nouveau boulot alors que Raph redouble sa classe p’tit chat :( . Raphaël me regarde avec un soudain intérêt et je devine qu’il tente de lire en moi et je le laisse faire, réjoui. « Alors alors ? Devine ! » Mon sourire amusé s’efface lorsqu’il me demande si j’ai rencontré quelqu’un. Pire, l’amour. L’amour avec un grand A. J’hausse les sourcils et mon cœur s’accélère sans que je ne m’en rende compte. « C’est possible ça ? C’est pas quelque chose qui existe que dans les films ? Cela s’achète ? On le trouve au supermarché ? » Je plaisante tout en sachant que Leah va probablement lever les yeux au ciel face à nos bêtises. Je rajoute : « Après si tu veux des gros seins, j’suis sûre on peut en trouver en plastique sur Ebay. » Dégueulasse. Cela m’écœure.
L’amour… Je ne sais pas pourquoi, sans que je ne puisse m’en empêcher, mes pensées vont vers Thalia et ses superbes seins et je garde le silence. Non non, ce n’est pas de l’amour. Enfin… Je crois ? On a couché ensemble, c’est vrai et je l’aime beaucoup mais cela n’a rien à voir avec un véritable couple. Enfin… Je crois ? Putain. Je retire ma casquette que j’avais jusqu’alors conservée sur ma tête et passe ma main dans mes cheveux crépus, légèrement nerveux. « Mais non, du coup, c’était pas ça la nouvelle. Et ne vous enflammez pas, c’est rien d’extraordinaire. » Je ne sais pas pourquoi, les mots de Raphaël m’ont refroidi et je me sens un peu perdu, comme si je ne savais plus vraiment où j’en étais et je ne comprends pas pourquoi je ressens ça. Je souris à nouveau, tentant de retrouver ma contenance, j’attrape mon verre et le lève en l’air pour porter un toast : « Au nouvel ingénieur de la Start-up, CDI 35h s’il-vous-plaît Monsieur Millet, Madame O’Malley. » Je fracasse mon verre contre celui de mes amis et avale une longue gorgée de ma bière pour oublier à quel point je suis perturbé.️ 2981 12289 0
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Lun 6 Sep - 20:43
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Raphaël, Jonas & Leah Fin Juillet 2020
On n’allait pas se mentir, la ponctualité et Jonas cela faisait mille neuf cent quarante-deux ! Les rares fois où il était à l’heure étaient anecdotique et alors en avance ça c’était un mythe. Elle le connaissait par cœur son Jonas. Alors oui, le voir à l’heure la surprenait et un sourire venait étirer ses lippes à la réponse de ce dernier. « C’est très réussi Monsieur Tallec ! » Répondait-elle alors tout autant amusée que Jonas avant d’aller rejoindre Raphaël qui était également arrivé et avait déjà choisi une table pour eux trois. Ce dernier les accueille d’une manière pas très chaleureuse, ce que le meilleur ami de Leah ne manque pas de remarquer, si Leah tente de rattraper le coup, fallait dire que Raph n’était pas d’une très grande aide dans ces cas-là, elle levait les yeux au ciel en l’entendant avant de glisser, « remplace l’ordi par le piano et peut-être que je comprendrais plus ou moins ce que tu veux dire. » Ironisait-elle avant de rire légèrement avant que Jonas ne reprenne les mots de leurs amis avec largement plus d’entrain que ce dernier. « Tu vois, c’est comme ça qu’il faut faire. » Ajoutait-elle toujours sur le ton de l’humour. Alors que Jonas ne tarda pas à annoncer que ce soir c’était lui qui régalait, Leah devenait alors tout de suite suspicieuse, demandant à son meilleur ami ce qu’ils devaient fêter, elle en profitait pour commander à Mojito mais Raphaël ne semblait pas vouloir les suivre et préférais commander un jus d’ananas ce qui semblait déplaire à Jonas battez-vous. La plaisanterie passée, Leah finissait par interroger le français à propos de ses vacances. Leah n’avait jamais voyagé très loin alors rien que d’imaginer son ami en France la faisait rêver, (il ne suffisait jamais de grand-chose pour faire rêver Leah de toute façon.) Si elle ne savait pas à quoi s’attendre, elle ne s’attendait pas à cela en revanche, la conversation n’avait pas dû être très facile avec ses parents.
« C’est une bonne chose de faite oui. » Répondait-elle alors simplement lorsqu’il disait avoir un poids en moins faisant preuve de la même compassion que son meilleur ami. Si Leah était tenter de poursuivre la conversation elle sentait bien que Raphaël n’avait peut-être envie de s’étaler sur le sujet et puis d’ailleurs il le prouva rapidement en s’interessant finalement à ce que la serveuse avait pu faire pendant qu’il n’était pas là. Alors qu’elle allait répondre à sa plaisanterie, ce fut Jonas qui la coupa et elle ne put s’empêcher de lever les yeux au ciel une nouvelle fois. « Qu’on soit clair, je vous aime tous les deux, mais je suis capable de survivre quand vous n’êtes pas là ! » Décrétait-elle le sourire aux lèvres. « Et il se trouve que j’ai peut-être moi aussi une petite nouvelle à annoncer. » Glissait-elle alors en jetant un regard complice à Jonas qui était déjà dans la confidence, mais ce soir ils n’étaient pas là pour sa nouvelle à elle, mais celle de Jonas ! Elle n’oubliait donc pas de demander à ce dernier à quoi est-ce qu’ils trinquaient, ce à quoi Raphaël s’empressa de répondre, arrachant alors un autre sourire à la jeune femme.
« Tu as raison ce serait déjà une très bonne raison de trinquer ! » Répondait-elle tandis que Jonas ne semblait pas avoir le même humour que les deux autres jeunes gens. Raphaël continuait de faire des suppositions tandis que Leah, elle, restait silencieuse… Cela dit elle n’en était pas moins curieuse que son ami, c’était juste que si Raphaël cherchait en posant des questions, Leah, elle, elle sondait son meilleur ami. Elle trichait oui, mais vous pouvez me dire à quoi ça sert d’avoir un don pareil si ce n’est pas pour s’en servir quelques fois ? Elle tentait donc de deviner ce qui pouvait le rendre aussi joyeux ce soir. Elle lève une nouvelle fois les yeux au ciel lorsque Raphaël se met à parler de gros sein et elle aurait certainement rétorqué quelque chose si les émotions de Jonas ne changeaient pas si soudainement… Si bien qu’elle en occultait presque ses paroles à voix haute se concentrant sur ce qui était nouveau chez lui… C’était quelque chose qu’elle avait déjà ressenti les rares fois où Thalia était dans les parages ou qu’alors il avait la jeune femme au téléphone… Etait-il en train de penser à elle en ce moment même ?
« Pourquoi est-ce que c’est vous deux mes amis vous voulez bien me le dire ? » Demandait-elle désespérée en revenant dans la conversation alors que Jonas en rajoutait une couche à son tour, ceci dit, elle remarquait bien que c’était une façon pour lui de masquer sa gêne. Non et puis bon si l’amour avec un grand A avait des gros seins, on allait pas se mentir elle était bien dans la merde la petite Leah, mais elle évitait de jeter un coup d’œil à sa poitrine, elle ne voulait pas que ces deux idiots d’amis qu’elle aimait se mette à la regarder eux aussi… Leah pose son regard sur Jonas qu’elle sent nerveux sans réellement comprendre pourquoi, mais elle pose doucement sa main sur la sienne, c’est instinctif… Un besoin de lui montrer qu’elle est là, peu importe les circonstances, peu importe de quoi il peut avoir besoin. Lorsqu’il reprend la parole c’est finalement pour leur dire que ce n’était pas ça la nouvelle et qu’ils ne devaient pas s’enflammer. Leah fronçait doucement les sourcils, il était si enjoué quelques secondes auparavant pourquoi avait-il finalement perdu autant d’entrain ? Elle avait eu envie de faire de l’humour mais finalement elle se retenait sans comprendre pourquoi l’atmosphère s’était assombrie si soudainement… Cela dit elle récupère très vite son sourire lorsque Jonas annonce la nouvelle !
« Oh bordel ! » S’exclama t-elle en venant choquer son verre avec celui de ses amis. « Mais c’est une putain de bonne nouvelle ça ! Pas de quoi s’enflammer, mais tu rigole ? Raphaël, commande autre chose ! Une nouvelle pareille ça se fête avec autre chose que du jus d’ananas ! » Lançait-elle avant de venir enlacer son meilleur ami. « Félicitations !!! » Ajoutait-elle avant de reprendre sur un ton plus bas à son oreille, « J’ai jamais douté de toi. » Elle buvait une nouvelle gorgée totalement galvanisée par cette nouvelle. « Il nous faut de la musique, ce soir, on fait la fête ! » Dit-elle alors beaucoup plus fort pour être entendu de ses collègues, quelques minutes plus tard, sa demande fut exaucée et une melody se faisait doucement entendre. Si elle était heureuse pour Jonas, en revanche, elle ne pouvait ignorer le fait que quelque chose semblait le perturber depuis les paroles de Raphaël et si elle aurait aimé savoir ce qui se passait dans sa tête, ce n’était ni le lieu, ni le moment ! « On va plus pouvoir le tenir maintenant, il avait déjà la grosse tête avant, nous sommes fichus ! » Glissait-elle finalement tout sourire a Raphaël afin de taquiner leur ami.
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Jeu 9 Sep - 13:10
Petit escargot porte sur son dos sa maisonnette
«Non Jonas… Ça se trouve pas en magasin»
«Ordi, piano, fauteuil massant ou bibliothèque pleine de livres. On est bien chez soi c’est tout. Y’a pas à tortiller du cul.» Jonas se foutait ouvertement de la gueule de Raphaël, en reprenant les mots du français tout en accentuant bien son imitation du jeune homme. Leah rit en disant à Raph de prendre exemple sur leur ami.«Allez, vous m’avez déjà saoulé. J’me tire.» Il ne bougea pas. Jonas annonça que c’était lui qui payait aujourd’hui. Le jeune homme était de trop bonne humeur. Oh M’sieur Tallec avait toujours été quelqu’un d’assez jovial, du moins depuis que Raph le connaissait vraiment, mais là c’était vraiment trop. Il voulait jouer les grands princes et il était dans l’incapacité d’effacer ce putain de sourire sur son visage. À la prise de commandes, Raph se contenta d’un jus d’ananas ce qui lui valut les remarques de Jonas. «C’est pas nouveau que j’évite l’alcool, même en petite quantité… » Est-ce qu’il lui avait raconté son blackout de l’été dernier, où il s’était réveillé en cellule de dégrisement pour avoir été en état d’ébriété sur la voie publique, sans aucun souvenir de la veille ? Raph ne savait plus, mais de toute façon Jonas n’insista pas plus que ça.
Leah alla aux nouvelles. Comment c’était la France ?Raphaël avait à la fois pas grand chose, et énormément de trucs à raconter. Il se contente, dans un premier temps, de simplement révéler à ses amis qu’il avait raconté à ses parents son implication dans l’Ordre. Il expliqua qu’il n’avait pas trop eu le choix lorsque ses parents montrèrent qu’ils étaient opposés à son retour à Londres si c’était pour ne rien glander. Il évita par contre de parler d’argent et de ses recherches pour une nouvelle colocation qui serait moins chère. Jonas commenta en imaginant que ça avait dû être quelque chose de difficile à dire. Raph rit.
«Tu rigoles ? Ces cons. Ils étaient déjà au courant ! Ils voulaient savoir si j’avais les couilles de leur dire la vérité. J’vous raconte pas l’truc. C’est vraiment les pires.»
Raphaël croisa le regard de Leah pendant que cette dernière enchérit sur le fait que c’était une bonne chose de faite. Il voyait dans le regard dans son amie qu’elle avait bien senti qu’il n’avait pas tout dit. Et Raphaël savait qu’elle avait compris qu’il avait vu qu’elle savait. Le jeune homme hocha très légèrement la tête négativement tout en fermant les yeux dans un sourire rassurant pour lui faire comprendre qu’il n’y avait rien de grave, mais que c’était juste pas le moment. Il changea donc de sujet en renvoyant SUBTILEMENT le focus de la conversation sur Leah. Et pour elle alors ? Comment ça s’était passé ? Elle avait réussi à tenir malgré la courte absence du français ? Jona ne s’empêcha pas de répondre avant la jeune femme en assurant qu’évidemment elle avait survécu, puisqu’elle avait Jonas Tallec dans sa vie. Le remarque du jeune homme fit sourire Raph qui s’empressa d’enchérir.
«Bien ouej frérot. Faudrait qu’on se relaye. Quand t’es pas là, je m’occupe d’elle.»
Bon… Pas sûr que Nymphéa n'apprécie que Raphaël fasse du Leah-Sitting pendant le peu de temps libre qu’il allait avoir à partir de septembre. La serveuse mit rapidement le holà sur l’idée d'un quelconque Leah-Sitting en affirmant qu’elle était tout à fait capable de survivre quand les deux garçons n’étaient pas là. «T’entends ça Jo’ ? Elle a dit qu’on était inutile. Qu’elle n’a pas besoin de nous dans sa vie. Cela me déchire le cœur, jusqu’au plus profond de mon âme.» Une nouvelle ? Elle avait également une bonne nouvelle à annoncer ?En fait… Raph était le seul ici qui n’avait rien de bien festif à révéler ? Mais elle ne laissa pas les garçons l’interroger, elle demanda à Jonas à quoi ils devaient trinquer. Répondant du tac au tac, Raphael lâcha qu’ils devaient sûrement festoyer l’exceptionnelle ponctualité de leur ami. Parce que oui… Jonas Tallec à l’heure, c’était tout de même un motif pour trinquer, et Leah le confirma. Le concerné fit mine de faire semblant de rire, d’être blessé et vexé mais il ne bernait personne et tout le monde pouvait voir qu’il était le premier amusé par cette plaisanterie. Le français commençait à faire des suppositions sur cette fameuse nouvelle tandis que Leah restait silencieuse sur le sujet. Voyant que Raphaël essayait de jouer, Jonas entra dans son jeu et lui demanda d’essayer de deviner, d’un air taquin. Avait-il trouvé l’amour ? Le seul ? l’Unique ? Le sourire de Jonas s’efface aussitôt.
«Quoi ? C’est ça ?!»
Jonas se reprit, en demandant si c’était quelque chose de possible, de trouver l’Amour ; si c’était pas quelque chose que l’on trouvait que dans les films. Est-ce que ça pouvait s’acheter ? Et si ça pouvait se trouver au supermarché. Contre toute attente, c’était Raph qui leva les yeux au ciel à ces répliques.
«Non Jonas… Ça se trouve pas en magasin, et ça ne s'achète pas.» Quant au fait de trouver l’Amour uniquement dans les films, le jeune homme préféra ne pas relever le sujet. Après tout, c’était à l’occasion d’un tournage qu’il avait fait la rencontre de sa sorcière d’Amour. Jonas donna un tuyau à Raph : s’il voulait des nichons, il pourrait sûrement en trouver en poitrine sur Ebay. La blague partait peut-être un peu trop loin, même pour Raphaël qui répondit, un peu gêné. «Ouais euh… Sans façon. Puis en plus je saurais même pas quoi en faire… » Leah s’exaspéra d’avoir des amis pareils. Parfait changement de sujet. «Que veux-tu O’Malley ? On a les amis qu’on mérite.» Il était trop loin pour l’embrasser sur la joue, il se contenta d’embrasser sa main et de souffler dessus pour lui envoyer un baiser (C’était grave chelou à écrire j’ai trouvé, mais vous voyez l’idée hein ?) . Jonas finit par reprendre le monopole de l’attention avec sa mystérieuse nouvelle. Non ce n’était pas ça la bonne nouvelle ; en fait la nouvelle n’était pas si folle que ça.
Il finit par sourire à ses amis avant de lever son verre en l’honneur du nouvel ingénieur qui a décroché un CDI 35H. Raphaël cogna également son verre contre celui de Jonas et celui de Leah. Il sourit à son ami, mais le cœur n’y était pas. Oh il était content, ravi pour son ami ; c’était super pour Jonas, mais il avait quand même un pincement au cœur à l’idée que ses amis progressaient dans la vie active à pas de loup, et que lui… Il n’était rien. Leah était dans une situation stable, Jonas l’était également avec ce nouveau boulot. Et Raph ? Professionnellement parlant ? Il ne savait même pas où il allait dormir en septembre. Il tenta de chasser ses pensées égoïstes en se concentra sur le bonheur de son ami. Leah exhorta Raphaël de prendre autre chose qu’un jus d’ananas pérave (Première fois que j’écris ce mot,j' pas faute de le dire oralement pourtant. J’laurais pas écrit comme ça mais bon.) et Raph leva les yeux au ciel tout en se relevant de sa chaise.
«D’accord… D’accord… Je reviens.» Qu’on arrête de le faire chier avec son jus de fruit. «C’est super pour toi Jonas ! » Il y avait un peu moins d’enthousiasme dans sa voix que ce qu’il aurait voulu. Il croisa une nouvelle fois le regard de Leah pendant qu’elle enlaçait Jonas. Avait-elle compris que cette histoire de travail et, indirectement, d’argent, ça le mettait mal à l’aise ? Le français se dirigea vers le comptoir pour commander un cocktail sans alcool. «Hey ! Euh… Apparemment le jus de fruit, c’est pas assez festif pour les autres.» On pouvait entendre Leah dire haut et fort que ce soir, c’était fête et qu’il fallait de la musique. Raph rit«Si tu vois ce que je veux dire ! Je vais te prendre un virgin Bora-Bora s’il te plait, c’est sur la note de Jonas.» Le serveur lui dit qu’il pouvait retourner avec les autres et qu’on allait lui apporter sa commande dans un instant. «Merci !» Sa petite absence lui avait permi de remettre ses idées en place et d'encaisser le choc. Cette soirée c'était celle de Jonas il ne devait pas la gâcher !
Lorsqu’il revint, Leah lui glissa qu’ils n’allaient plus pouvoir tenir Jonas.
«Avec une laisse peut-être ? Ça m’entraînerait pour le jour où j’aurais une maison et un chien. D’ailleurs Jo’, tu vas changer d’appart maintenant que t’es imposable ?»
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Dim 12 Sep - 12:08
Leah & Raphaël London Bar Juillet 2020« Petit escargot porte sur son dos sa maisonnette »Être avec Leah et Raphaël, c’est du bonheur. À l’état pur. Toujours une blague à la con pour rattraper celle d’avant. Ne croyez pas que nous ne sommes pas capables d’avoir une conversation sérieuse, ce n’est pas le cas mais j’avoue adorer les instants qu’on passe ensemble à déconner sans se prendre la tête. Pour moi, ces moments ne sont que des bouffées d’air frais, des moments qui me permettent de me recentrer sur moi, sur ma vie, après les mois difficiles que je viens de vivre. J’ai besoin de me rendre compte qu’il n’y a pas que du mauvais, qu’il y a aussi des gens qui tiennent à moi et qui m’aiment. Alors m’amuser avec mes amis, quel délice. Surtout quand ça débute sur les chapeaux de roue avec de multiples taquineries. L’accueil de Raphaël n’était pas amical de ouf lol coucou Kevin, je me charge bien de les charrier et Leah n’est pas en reste. Leah ironise sur le fait qu’elle préfère un piano au lieu de l’ordi et j’ajoute : « Désolé Leah, c’est Raph qui a raison. Sans ordi, nous sommes morts. » Surtout Raph et moi, soyons honnêtes. Le geek qu’il est ne pourrait jamais s’en passer. Et quant à moi, j’suis ingénieur, spécialité High Tech, je vous laisse deviner mon outil de travail privilégié. Les hostilités ayant débutées rapidement, je me dis qu’il est peut-être temps de boire un coup pour faire oublier tout ça alors j’annonce que je paye ma tournée. Les spéculations vont bon train, chacun dit qu’on s’aime patati et patata, en voilà une belle brochette d’amis qu’on a envie de garder auprès de nous. Leah explique qu’elle a aussi une nouvelle à annoncer et un sourire s’installe en coin tout en sachant de quoi elle veut parler. Elle pourra le dire quand nous aurons trinqué tout ensemble. Mais avant que je puisse évoquer la raison de mon entrain, Leah demande comment se sont passées les vacances du jeune français et j’écoute avec attention ce qu’il dit. « L’honnêteté c’est toujours mieux mon frère, surtout s’ils avaient compris. » dis-je doucement. Nous rebondissons sur ce sujet jusqu’à ce que nos boissons arrivent devant nous, replaçant l’attention sur mon « annonce ». Je laisse Raphaël chercher un peu et je sens que mon cœur se serre lorsqu’il fait une blague sur ma vie sentimentale. Ce néant de vie sentimentale peut-être. Enfin… J’ai une pensée pour Thalia et je n’arrive soudainement plus à la déloger de ma tête. Putain.
Lorsque Leah s’insurge, désespérée de nos conneries sur les seins, je reprends un peu mes esprits. La main de Leah s’est posée sur la mienne et sans savoir pourquoi, ce contact simple m’aide à me reconcentrer sur ce que l’on dit. La réponse de Raphaël m’arrache un sourire. « Et ouais, les amis qu’on mérite et tu nous mérites bien. » Je rigole doucement. Avant de lâcher la bombe. La nouvelle du jour. The BIG NEWS. Bon ok, ce n’est pas une si grande nouvelle que cela, mais je suis fier tout de même parce qu’après ce qu’il s’est passé avec les rafleurs, je n’étais déjà pas certain du tout d’avoir mon diplôme, alors trouver un job… Mais la start-up où je bosse est une entreprise moderne et je remercie le ciel chaque jour d’avoir pu y faire mon alternance pour ensuite décrocher ce boulot. Leah réagit comme je pensais qu’elle réagirait, c’est-à-dire avec son enthousiasme débordant, son sourire lumineux et en se levant pour m’enlacer brièvement tout en me murmurant qu’elle n'a jamais douté de moi. « Merci Leah, merci. » Merci pour tout d’ailleurs. Pour cette main posée sur la mienne tout à l’heure lorsqu’elle a compris que je n’étais pas franchement à l’aise avec cette conversation. Pendant que Leah s'est rapprochée de moi, Raph est parti au bar commander autre chose et lorsqu’il revient, je fronce les sourcils quand je vois sa tête. Putain. Qu’est-ce que je suis con. Enfin, ça je le savais déjà, c’est pas tellement nouveau mais bon. Peut-être qu’il aurait fallu que je fasse moins de grabuge de cette nouvelle, que je le dise sans que cela ne provoque la fête demandée par Leah et les embrassades de la jeune fille. Raphaël est là avec moi, en train de fêter un truc qu’il n’aura pas tout de suite. Je suis tellement un abruti fini.
Leah continue les taquineries et je veux rentrer dans son jeu un léger sourire aux lèvres mais Raph ne m’en laisse pas le temps et en rajoute une couche. « Merci, j’suis pas un putain de clébard, j’sais me tenir tout seul, t’inquiète. Par contre, je dis pas que mes chevilles passent encore la porte d’entrée. » Je prends mon verre et avale doucement une gorgée tandis que Raph explique que je devrais peut-être changer d’appart maintenant que je suis imposable. Est-ce que je lui dis que c’était déjà le cas l’an dernier ? Non, cela serait faire un coup bas et j’ai pas envie que mon pote se sente mal. « Mhuum… Je sais pas trop. J’avais pris cet appart parce qu’il était en banlieue et pas trop cher. Mais j’avoue que ça me plairait pas mal de me rapprocher du centre ville en fait. Faut que je vois s’il y a des trucs intéressants à louer pas loin de mon taff. » Je porte à nouveau le verre à mes lèvres et rajoute : « Et pas trop loin du London Bar, pour pouvoir continuer de voir les meilleurs amis que j’ai au monde le plus souvent possible ! » Allez, un peu de mièvrerie, ça ne fait de mal à personne et ça remonte le moral. ️ 2981 12289 0
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Mar 19 Oct - 22:52
"Petit escargot porte sur son dos sa maisonnette"
Raphaël, Jonas & Leah Fin Juillet 2020
Leah leva un instant les yeux au ciel amusée. Bon elle devait avouer qu’effectivement être chez soi avait quelque chose de rassurant et de douillet. Mais Leah ne rechignait pas non plus pour passer du temps avec ses amis ou en famille, elle adorait ça alors non elle ne pouvait pas dire qu’elle comprenait totalement le français, mais il n’avait pas totalement tort non plus et elle n’essayait pas de le contredire plus que cela. Il ne valait mieux pas d’ailleurs, Raphaël était déjà en train de les menacer de partir. Fort heureusement il n’était pas du tout sérieux et ne bougea pas d’un poil, ce qui rassura tout de même la jeune serveuse. De plus elle ne pouvait s’avouer que vaincu puisque même son meilleur ami se rangea du côté de Raphaël. Solidarité féminine ? Une arme imparable ? Et bien la solidarité masculine ce n’était pas beaucoup mieux si vous vouliez son avis. Il valait mieux changer de sujet, l’annonce de Jonas tombait à point nommé et Leah en profitait aussi pour prendre des nouvelles de Raphaël qu’ils n’avaient pas beaucoup vue ces derniers temps et pour cause, il était en France ! Un pays que la jeune femme n’avait jamais vu, un pays qui lui faisait envie, elle devait bien l’avouer, en même temps qu’est-ce qui ne la faisait pas rêver après tout ? Alors que Jonas relevait que cela avait dû être difficile pour le français de dire à ses parents pour son implication pour l’ordre, voilà que ce dernier nous apprenait qu’en réalité ils étaient déjà au courant, dans ce cas effectivement il avait bien fait d’en parler. Leah savait qu’il y avait autre chose, mais n’insistait pas, se doutant que Raphaël en parlerait quand et s’il en avait envie, elle espérait juste que ce n’était pas le genre d’information ou elle serait la dernière au courant… Alors que la conversation dériva en plaisanterie à ses dépens, Leah ne se laissait pas faire, faisant comprendre à ses deux amis que même si elle les aimait très fort, elle n’avait pas besoin d’eux pour s’occuper d’elle-même. Evidemment Raph’ se dépêchait d’en rajouter des tonnes et Leah levait une nouvelle fois les yeux au ciel.
« Je n’’ai pas dis que je n’avais pas besoin de vous dans ma vie idiot, mais je sais survivre si vous n’êtes pas là. » Oh elle se doutait que c’était là une façon de justement obtenir ce genre d’aveux, mais Leah n’était pas avare en compliment et leur dire combien elle les aimait tous les deux ne lui coutait rien, bien au contraire. Au final, l’attention se tournait vers Jonas qui avait toujours sa grande annonce à faire. Leah et Raph’ étaient si pressés de savoir que le français commençait même à essayer de deviner ce que cela pouvait être après que Jonas l’ait invité à le faire. Arrachant quelques gloussements à la jeune femme, du moins jusqu’à ce qu’elle ressente la gêne de son meilleur ami… Alors l’humeur pétillante de Leah commençait a changé tandis qu’elle commençait à légèrement s’inquiéter pour lui, se posant des questions par rapport aux émotions de Jonas qui étaient pour le moins… Très intrigante pour le coup, mais elle n’allait pas le cuisiner maintenant, pas ce soir, ce soir c’était pour lui ! Même si en cet instant elle commençait à se demander pourquoi est-ce qu’elle était amie avec eux lorsqu’ils se mettaient à parler du véritable amour avec des gros seins et le fait qu’on pouvait probablement en acheter sur ebay… Heureusement Raphaël semblait relever le niveau… Pas trop haut non plus hein, faut pas pousser… Elle fit semblant de s’offusquer lorsqu’il rétorquait qu’on avait les amis qu’on mérite, elle leva un sourcil aux paroles de Jonas.
« Ah ouais ? Et j’ai fait quoi de mal au juste pour vous mériter tous les deux dites-moi ? » Répondait-elle afin de les taquiner, le sourire aux lèvres elle tira puérilement la langue à Raphaël pour répondre au baiser qu’il lui avait envoyé. Puis finalement Jonas passait enfin aux aveux ! (oui il était temps c’était long /PAN/) Et qu’elle nouvelle ! Leah était vraiment ravie pour son meilleur ami et avant de venir le serrer dans ses bras pour le féliciter, elle ordonna presque au français d’aller commander autre chose oubliant légèrement que son ami n’était pas très à l’aise avec l’alcool, ce dont elle culpabiliserait probablement lorsque cela lui traverserait de nouveau l’esprit ! Cela dit il ne se fit finalement pas prier et partait en direction du bar… Prise par l’euphorie du moment, Leah ne s’arrêtait plus et elle avait envie de faire la fête, demandant alors à ses collègues de mettre de la musique et lorsque Raphaël est de retour, elle lançait à ce dernier qu’ils n’allaient plus pouvoir tenir leur ami à présent… Si Raph’ répondit à sa plaisanterie, Leah n’était pas née de la dernière pluie et si ce soir il y avait un ouragan d’émotion qui virevoltait autour d’elle, elle sentait quelque chose émaner de lui mais elle ne parvenait pas vraiment à comprendre de quoi il s’agissait réellement… Elle ne savait pas comment ils en étaient arrivés là, mais voilà qu’ils parlaient du potentiel déménagement de Jonas.
« Penses à avoir une chambre pour ta meilleure amie dans ce nouvel appart’ alors ! » Lançait-elle avec amusement avant de boire une gorgée de son verre avant de tourner la tête vers Raphaël. « Et toi ? Tu en es où d’ailleurs avec ta colocation ? » Cela faisait un moment qu’ils n’en avaient pas parlé, oh pas parce que le français lui parlait forcément moins qu’avant, mais ils avaient été pas mal occupés ces derniers temps, rien que le voyage en France de ce dernier n’avait pas beaucoup aider pour la communication il fallait avouer, mais cette soirée était justement faite pour remédier à cela. Ne pouvant rester stoïque en entendant la musique, malgré le sérieux de la conversation, Leah pouvait sentir son popotin se remuer sur sa chaise en rythme des basses qui se faisait entendre dans le London Bar…
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Jeu 21 Oct - 18:18
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«Début Décembre ?»
Leah leva les yeux aux ciels devant les arguments de Raphaël et Jonas. Être chez soi, devant un ordi, un piano ou sa console mais, surtout, être décontracté et tranquille, c’était plus qu’agréable. Toujours étaient-ils que tous les trois avaient quitté leur cocon pour se retrouver tous ensemble ce soir-là. La jeune femme demanda ensuite des nouvelles de la France, et Raph vint à expliquer qu’il avait enfin parlé de l’Ordre à sa famille. Ses amis supposèrent que ça avait dû être difficile pour lui de leur en parler, mais le français rétorqua que ses parents étaient déjà au courant. L’honnêteté c’était toujours le mieux… Peut-être mais c’était pas toujours facile d’avoir une fenêtre pour aborder certains sujets… Il croisa le regard de Leah et Raph comprit qu’elle savait qu’il n’avait pas tout dit à propos de son séjour chez ses parents. Il s’adressa à Jonas, pas trop fort pour être sûr que seuls Leah et lui puissent l’entendre.
«Bah… Au-delà d’avoir compris, ils savaient. Ils avaient reçu des mails de YouTube pour la suppression de ma chaîne, car j’utilisais leur connexion internet. Je pense pas qu’ils risquent d’avoir des ennuis. »
Il changea de sujet, n’étant pas trop à l’aise pour parler de ses éventuels ennuis. D’autant plus que cette soirée était pour Jonas : il avait visiblement quelque chose à fêter. Il focalisa donc la discussion sur Leah ; Jonas avait pris soin d’elle pendant l’absence du français et Raph se demanda s’il ne valait pas mettre en place un roulement de Leah-sitting pour s'occuper d'elle mais, vraisemblablement, elle n’avait besoin de personne ; elle pouvait survivre sans l’aide de ses deux amis. Raphaël spécula ensuite sur la nouvelle que Jonas avait à leur annoncer ; il demanda, en plaisantant, si son ami avait trouvé le seul et unique véritable Amour. Jonas enchérit sur les propos du français, mais ce dernier préféra mettre le holà pour pas que ça ne parte trop trop loin. Leah, quant à elle, était exaspérée d’avoir des amis pareils, ce à quoi Raphaël répondit qu’on avait toujours les amis que l’on méritait. Qu’avait-elle fait de mal pour avoir des amis pareils ?
«Tu as pêché très cher. Tu as commis la plus grande des fautes. Tu as osé… Nous supporter… Nous supporter et nous accepter, pour le meilleur et pour le pire. Terrible erreur ! Ta punition est donc de nous avoir comme amis !»
En toute réponse au tirage de langue de Leah, le français leva les yeux au ciel, dans un sourire, en secouant la tête, exaspéré. Ils avaient les amis qu’ils méritaient. Jonas finit par cracher le morceau pour annoncer qu’il avait trouvé un boulot fixe, un CDI de 35H et tous ensemble ils trinquèrent. Raph était content pour son ami, mais intérieurement, il brûlait de jalousie. Enfin, pas vraiment de jalousie, parce que c’était mérité pour l’ingénieur, mais… La réussite de son ami ne faisait que lui rappeler ses propres échecs et son inutilité. Il était envahi d’un sentiment de mal-être en se disant qu’il était désormais le seul du trio d’amis à ne pas avoir de situation stable, qu'il n'était rien d'autre qu'un bon à rien. Il n’était qu’un étudiant qui était en bonne partie à la charge de ses parents ; parents qui estimaient désormais qu’il pouvait assumer ses propres projets. Leah le brancha également sur son jus de fruit, elle exigeait quelque chose de plus festif, et ce que la O’Malley exigeait, Raphaël le lui accordait. (En tout cas, pour cette fois là ) Et la jeune femme était exigeante ce soir là, elle voulait de la musique : ce soir, c’était la fête ! Lorsque Raph revint avec son cocktail, il avait remis de l’ordre dans ses émotions. Cette soirée était pour Jonas, il devait se réjouir pour son pote et oublier ses propres soucis. Il avait raté son année, il faudrait qu’il trouve un boulot pour se faire un peu de sous, il devait trouver un autre logement un peu moins cher mais… Il n’était pas à la rue non plus, même s’il ne changeait pas d’appart. C’était un peu malgré lui, guidé par son inconscient, que Raphaël demanda à son ami s’il comptait changer d’appart, étant donné que désormais il avait une entrée d’argent fiable. Jonas avoua qu’il ne savait pas trop, qu’il aimait beaucoup son appartement mais que quelque chose plus proche du centre-ville l’arrangeait davantage. Il ajouta qu’un truc proche du London Bar pour voir les copains, ça serait mieux.
«Oui mais… Est-ce que ce sont des potes que tu mérites ?»
Leah réclama une chambre d’ami dans le nouvel appart de Jonas, pour qu’elle puisse y passer. En fait, Raph ne s’était pas rendu compte que sa blague sur le logement était passée en premier degré et que Jonas envisageait potentiellement de réellement déménager. Son amie le tira de ses rêveries en lui demandant où il en était avec sa propre colocation. À nouveau Raph se sentit mal à l’aise avec sa propre situation.
«Agrios et Roxanne sont cools. Cassandre, le fils de Roxanne est une vraie petite terreur. Pas besoin de chien de garde avec lui, aucun cambrioleur ne risque de rentrer, et s’il rentre il tombera dans le terrible piège des légos posés sur le sol.» Vendu comme ça, on pourrait avoir l’impression que Raph se complaisait dans cette colocation. «Ça change de la mauvaise ambiance qui régnait au moment où j’ai quitté la coloc de Samuel… Au moins eux ça ne leur pose pas de problème que je passe du temps avec Nymphéa. Je fais ma vie, et ils me posent pas de question… Et puis… » Et puis je n’avais pas les affaires d’Artémis sous les yeux. Je n’avais pas à me demander ce qu’elle était devenue, ni à me demander si elle allait essayer de me tuer, moi ou ma petite amie, ou un autre de mes amis. «Y’a pass de souvenirs douloureux… Mais… » Mais y’a un mais. Y’avait toujours un mais. «Le loyer est un peu cher. Quand j’ai quitté mon ancienne coloc, j’ai pris le premier truc que j’ai vu, je me suis pas emmerdé. J’avais signé jusqu’à septembre, et je vais pas trop pouvoir me permettre de renouveler. En fait… Le truc que je vous ai pas dit tout à l’heure…» Raph fit une petite pause pour trouver ses mots «C’est que mes parents comptent un peu moins m’aider financièrement. Ils considèrent que si je suis assez grand pour mener mes combats, alors je le suis pour les assumer.» Raph rit un peu jaune. «Bon, ça m’arrange pas, mais j’admets qu’ils ont raison. Du coup faut que je trouve autre chose.» Raphaël haussa les épaules avant de boire une gorgée de son cocktail. «Je voulais pas en parler, parce que je voulais pas niquer l’ambiance.» Mais il se sentait déjà un peu mieux de ne pas garder ça pour lui. Et puis.. «j’ai quand même une bonne nouvelle… Dans les mails que mes parents ont reçus… Y’avait une offre de partenariat avec une entreprise de VPN ; ils sont prêt à m’aider dans mes projets. Mais… Mais je sais toujours pas trop comment m’y prendre pour recommencer mes projets. C’est une offre sérieuse, ils sont de notre côté. Je correspond par mail avec eux, pour savoir comment ils peuvent m’aider.»
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Jonas Tallec
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Mer 3 Nov - 18:09
Leah & Raphaël London Bar Juillet 2020« Petit escargot porte sur son dos sa maisonnette »Leah et les garçons. C’est ainsi que ma mère nous appelle maintenant pour me faire rire. Il est vrai que si Raphaël et moi sommes aujourd’hui amis, c’est parce que notre amitié respective pour Leah nous a rapproché et qu’à force de se croiser, nous avons compris que nos convictions étaient les mêmes, que nos pensées étaient les mêmes et que nous rêvions tout deux d’un monde meilleur. Au-delà de ça, de nos croyances communes, d’autres sujets nous rapprochent : le côté geek. Le truc que Leah ne comprend pas, elle qui ne comprend pas qu’il est possible de préférer son ordi à un piano. Un ordinateur est bien évidemment plus intéressant qu’un piano puisqu’avec un piano on ne peut que faire de la musique alors qu’un ordi peut tout faire. Mais soit. On ne va pas polémiquer sur cela aujourd’hui, de toute manière, je sais pertinemment que Raph et moi avons raison. Alors que nous échangeons sur les banalités d’usage (« oh je t’aime ma copine » « alors poto, macron est toujours président des français ? » « c’est moi que je t’aime » et ainsi de suite), j’enchaîne assez rapidement sur ma petite déclaration, après avoir bugué pendant trois plombs sur la plaisanterie sur les gros boobs de Thalia, j’annonce que je vais pouvoir commencer une nouvelle vie en septembre avec un emploi stable qui me plait et dans lequel je m’épanouis. J’avais peur de devoir chercher un boulot rébarbatif avec des horaires à la con : au moins dans cette startup, je bosse quand je veux, ou je veux, avec qui je veux. On ne casse pas ma créativité qui naît à trois heures du matin après cinq pintes de bière lol. Lorsque Raphaël a plaisanté en parlant de déménagement, il ne croyait pas si bien dire. J’explique à mes amis que j’y songe pour de vrai car j’ai envie de me rapprocher du centre-ville. Leah place directement ses pions en disant qu’elle souhaite une chambre dans mon nouvel appartement et je dis : « T’inquiète, si je pars c’est pour du mieux ! » Mieux qu’un trente mètres carré avec une seule chambre. Deux seraient le minimum. Un balcon serait chouette mais bon, dans Londres, cela m'apparaît compliqué. « T’auras toujours une place privilégiée. » dis-je en lui faisant un clin d’œil. Elle questionne Raph sur sa propre collocation tandis que je secoue la tête en la regardant bouger doucement sur sa chaise, l’envie de danser se faisant probablement trop forte. Je me reconcentre sur mon ami et j’hausse les sourcils. Je ne suis pas très doué pour décoder les émotions des autres mais j’ai bien l’impression que Raph est gêné ? Gêné pour quoi ?
Je garde le silence pendant qu’il explique que sa colloc est une véritable catastrophe. Bon ok, il ne le dit pas comme ça mais c’est quasiment ce que cela veut dire non ? Un chiard qui chouine et qui laisse ses jouets partout. Merveilleux. Mais selon Raphaël, c’était moins pire qu’avec Samuel. Je n’ai pas connu la période de collocation avec ce Samuel et clairement, le peu que j’en entends ne me donne vraiment pas envie de connaître. J’acquiesce lorsque le français précise qu’au moins, avec Roxanne, il n’y avait pas le problème de la magie à solutionner, il pouvait passer tout le temps qu’il souhaite avec sa chérie. C’est déjà ça. MAIS. Ma mère m’a appris un jour que rien de ce qu’on dit avant le mot mais ne compte vraiment. Je me mords la lèvre avant de porter mon verre à la bouche pour en avaler une gorgée. J’ai le cœur qui s’emballe à l’idée que mon pote soit dans la merde, cela ne me plaît pas du tout. « Putain. » C’est le seul mot qui sort de mes lippes lorsque Raph nous apprend que ses parents comptent lui couper les vivres. Même si au fond je comprends l’idée, j’accepte moins qu’ils le mettent dans la merde. En soi, ce qu’il se passe en Angleterre concerne le monde entier, même si le Blood Circle n’a pas encore répandu son influence dans toute l’Europe, ce n’est pas parce qu’on a le putain de Brexit chez nous que leur haine ne va pas passer la frontière maritime. J’acquiesce lorsqu’il parle de son offre de partenariat : « Je vois. Je pourrais t’aider si tu veux, te dire si c’est du sérieux ou pas cette entreprise. J’pourrais craquer leur système de sécurité, on verra si c’est fiable. » dis-je en haussant les épaules. Je repars un peu en arrière dans la conversation : « Par contre, j’vais pas te laisser dans la merde mon pote, tu peux squatter chez moi le temps que tu veux le temps d’y voir un peu plus clair et d’économiser. Mon canapé est dispo hein. Et si je déménage, l’appart que j’ai pas encore t’est aussi grand ouvert. » J’ajoute pour tenter de détendre l'atmosphère : « La future chambre de Leah sera la tienne le temps qu’il faudra. T’attendras un peu choupette. » assuré-je d’une voix sans appel, tout en souriant à Leah. Pour la bonne cause, elle peut prêter sa chambre non ? J'suis sûre que oui. « Limite ça sera une expérience sympa. Cela sera marrant de cohabiter pour un moment. » Je fronce les sourcils, prenant conscience de ce que je viens de dire. Pour un moment. Je réfléchis à voix haute : « Raph, ça te dit pas qu'on cherche un appart à deux ? Après tout, je veux déménager, tu veux déménager. Et tu sais, moi je pleure pas, je crie pas et je laisse pas mes jouets par terre. Tu gagnes au change direct. » En voilà une belle idée lumineuse. ️ 2981 12289 0
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Dim 9 Jan - 15:29
"Petit escargot porte sur son dos sa maisonnette"
Raphaël, Jonas & Leah Fin Juillet 2020
Que tout se passe bien pour les parents de Raphaël c’était tout ce que la jeune serveuse lui souhaitait, même si parfois elle se demandait ce qu’elle avait fait pour mériter deux amis pareils, quand bien même elle ne voudrait en changer pour rien au monde et qu’elle ne le pensait pas vraiment d’ailleurs… Raphaël pris soin de lui répondre et Leah ne put s’empêcher de pouffer de rire avant de lui tirer la langue. « Ce n’est pas pêché ça mon cher, c’est faire preuve de bonté, je ne devrais pas être punie, mais récompensé, il y a une injustice ! Voilà tout. » Une fois leur gaminerie de premier âge finies, Jonas leur annonça enfin ce qu’il y avait à fêter et Leah était sincèrement heureuse pour son meilleur ami ! Et si elle se laissait emportée par l’ivresse du bonheur qui émanait de Jonas, elle ne pouvait pas ignorer un tout autre sentiment un peu contradictoire émanant de Raphaël. Mais ce n’était peut-être pas le moment de tout gâché en lui demandant ce qui se passait n’est-ce pas ? Alors déjà il était urgent qu’il prenne une vraie boisson pour trinquer et ensuite Leah tentait de mettre de l’ambiance en demandant de la musique tandis qu’elle commençait déjà à se trémousser sur sa chaise. Doucement la conversation dériva vers une possibilité de changement d’appartement pour Jonas.
A la petite pique lancée de Raph’, Leah ne put s’empêcher de lever les yeux au ciel à son tour tandis qu’elle réclamait dore et déjà une chambre dans le futur appart’ qui n’existait pas encore de son meilleur ami. Ce à quoi ce dernier trouva directement les mots pour la rassurée quand bien même elle plaisantait au départ. Un sourire complice étira alors les lippes de la jeune femme en réponse à son clin d’œil. Leah questionna ensuite Raphaël par rapport à sa colocation, elle ne savait pas qu’à ce moment elle mettait le doigt sur quelque chose qui travaillait réellement son ami, plus il parlait et plus elle s’en rendait compte… Si au début cela avait l’air d’aller, Leah sentait qu’il y avait autre chose, comme… Un caillou dans une chaussure qui ne fait pas spécialement mal, mais qui est là tout de même et qui dérange. Leah savait déjà qu’elle était chanceuse d’avoir une mère comme Myrna, quand bien même elle comprenait tout de même les parents de Raphaël, mais elle savait que c’était une chose que sa propre mère ne ferait jamais, qu’elle pourrait d’ailleurs garder sa petite fille à vie dans sa maison cela ne lui poserait aucun problème, tant qu’elle avait des petits enfants avec ses frères évidemment. Alors que Jonas acquiesce lorsque Raph’ parle de son partenariat et lui propose son aide, Leah en profite pour rebondir également.
« Ça c’est au moins une bonne nouvelle ! Et si tu as besoin d’aide, tu sais ou me trouver, je n’ai pas les connaissances de Jonas, mais je suis sûre que je pourrais être utile ! » Leah acquiesça lorsque Jonas annonça à Raph qu’il était hors de question de le laisser dans la merde, elle trouvait l’idée très bonne et elle ajouta… « Pareil tu peux également venir à la maison quand tu veux, je connais assez bien ma mère pour savoir qu’elle en serait heureuse, cela dit je pense que malgré les bons petits plats de ma mère tu préféras la compagnie de Jonas, lui n’attendra pas qu’on lui fasse des petits enfants ! » Glisse-t-elle avant de rire légèrement. Elle cessa de rire en revanche quand Jonas proposait de prêter sa future chambre à Raph’ « Eh dis donc c’est la mienne ! » Lâchait-elle en plaisantant feignant de bouder légèrement alors qu’evidemment il n’y avait aucun souci pour prêter cette chambre qu’elle n’avait pas encore. Ceci dit plus il parlait de cohabiter ensemble, plus une idée germait dans l’esprit de Leah et avec Jonas ils devaient être branché sur la même fréquence puisqu’il la devança en proposant à Raphaël de chercher un appartement ensemble ! Si Leah trouvait l’idée géniale, elle ne put s’empêcher de taquiner ses deux meilleurs amis.
« Vous deux ensemble dans le même appartement, je sens que vous supportez va être encore une dure épreuve… Manquerez plus que je m’installe avec vous ! » Lançait-elle pour rire en imaginant la scène, bordel ce que ça serait drôle. Insouciante elle ne se doutait pas que cette idée allait être le début d’une ère de changement pour chacun d’entre eux. « En vrai cela me semble être une excellente idée. » Admettait-elle avec plus de sérieux, mais elle n’allait pas forcer Raphaël à accepter la proposition de Jonas, c’était à lui de choisir avec qui il voulait vivre après tout, quand bien même Leah savait qu’elle pourrait vivre avec ce dernier sans aucun problème, mais chacun était différent et peut-être que cette proposition n’emballerait pas du tout le français ? Quand bien même Leah essaie en générale d’ignorer les émotions de ses amis… Cette fois elle doit avouer qu’une partie d’elle tente de savoir comment Raphaël semble vivre les choses intérieurement…
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Lun 7 Fév - 11:30
Petit escargot porte sur son dos sa maisonnette
«Serment du petit doigt ? »
Lorsque Leah demanda ce qu’elle avait fait pour mériter des amis pareils, Raph lui rétorqua qu’elle avait péché ; qu’elle avait commis une grande faute : celle de commencer à supporter et accepter Jonas et Raphaël, et que par conséquent elle était condamnée à être leurs amis. La jeune femme rétorqua que ce n’était pas péché, mais faire preuve de bonté et qu’elle méritait une récompense au lieu d’être terriblement châtiée.
«Pauvre âme… Ne sais-tu donc pas que l’enfer est pavé de bonnes intentions… Et d’injustices ?»
Jonas parla de son nouveau job. Nouveau job, CDI, meilleur salaire. Il possédait des thunes désormais, il était à l'aise financièrement. Raphaël suggéra à son ami de se trouver un nouvel appartement, encore mieux, maintenant qu’il était imposable. Les soucis d'argent et de logements du français semblaient obnubiler ses pensées, et guider ses questions. Cette proposition, qui n’était initialement qu’une plaisanterie, sembla au final intéresser le jeune ingénieur et Leah en rajouta même une couche en quémandant une chambre d’ami pour squatter chez Jonas. Là où il y avait de la gêne, il n’y avait pas de plaisir. L’intéressé rétorqua que s’il prenait un autre appart, ça serait pour quelque chose de plus grand, donc qu’il y aurait forcément une chambre de plus. Il ajouta qu’elle aura toujours une place privilégiée.
Une chose en amenant une autre ; parler de logement amena donc Leah à demander à Raphaël comment se passait sa collocation. Une question un peu délicate, qui mit le jeune homme mal à l’aise. Comme l’expliqua le français, sa vie en colocation se déroulait bien. Il s’entendait à merveille avec Agrios et Roxanne, tandis que le petit Cassandre faisait office d’enfant de garde prêt à sauter à la gorge de n’importe quel cambrioleur, après l’avoir neutralisé avec ses jouets qui traînaient un peu partout sur le sol. Sur le papier, tout allait très bien dans sa collocation ; il y avait une bonne ambiance, tout le monde s’entendait bien, il n’y avait pas de tensions.Mais il y avait un souci. Il était d’ordre financier. Les parents de Raph allaient lui donner moins d’argent qu’avant et, malgré l’offre de partenariat qu’il avait reçue, il était essentiel qu’il se trouve un appartement, ou une collocation, qui lui reviendrait moins chère s’il voulait avoir assez d’argent à côté pour sortir. Jonas sembla choqué d’apprendre ça, puisqu’il lâcha un juron de dégoût.
«Oh t’inquiète. J’suis pas à plaindre, ils me foutent pas à la rue non plus, loin de là. »
Raph expliqua qu’il avait une offre de partenariat de la part d’une entreprise de VPN, qui était prête à sponsoriser ses vidéos et embrasser la cause sorcière. D’après les échanges qu’ils avaient eu, c’était une offre sérieuse. Jonas proposa au français de craquer le système de sécurité des futurs partenaires du jeune homme « histoire de vérifier si c’est du sérieux et s’ils sont fiables » Raph rit jaune.
«Euh… Si on pouvait éviter de me mettre potentiellement à dos les seuls personnes qui posent des espoirs sur mes travaux, en dehors de mon entourage bien sûr, ça serait vraiment super. »
Leah proposa à son tour de voir ce qu’elle peut faire pour vérifier la fiabilité de ces gens.
«Non mais… Tranquille les gars. Je vous montrerai les mails, ils ont l’air réglos. Ils me demandent pas de trucs chelous comme de leur envoyer cinq-cents livres sterling, comme les arnaques au prince nigérian. Ça va le faire. »
Raphaël soupira. Pourquoi est-ce qu’il avait des amis super cools qui s’inquiétaient pour lui ? L’un comme l’autre ne voulaient pas qu’il soit dans la merde, et ils étaient prêts l’héberger s’il avait besoin d’un toit.
«Mais arreteeeeeez. Je suis pas à la rue ! Je vais juste faire gaffe à mes dépenses, mes sorties ; mais je mangerai à ma faim, j’aurais un toit quoi » Le jeune homme rit aux paroles de la jeune femme. «Non mais la pauvre. Regarde la, bichette, tu lui promets une chambre et tu la lui retires directement. C’est un acte de grande cruauté ! »
Jonas changea totalement de ton, avec un air des plus sérieux qui laissait supposer que le jeune homme ne plaisantait pas. Il suggéra de trouver un appartement à deux, utilisant l’argument que les deux avaient l’envie ou le besoin de déménager et que, quitte à avoir une colocation, autant qu’ils soient ensembles. La proposition, si elle était sérieuse, n’était clairement pas à jeter à la poubelle ; c’était même plutôt intéressant. Avant même que Raphaël ne puisse répondre, Leah en rajouta une couche, en plaisantant, affirmant que si les deux mecs vivaient ensembles, ils seraient encore plus insupportables et qu’il ne manquerait plus qu’elle s’installe avec eux, et ça serait le pompon. Elle finit par admettre, plus sérieusement, que c’était une excellente idée.
«Ouais, euh… Super ! » Raph regarda tour à tour ses deux amis, attendant le moment où ils allaient éclater de rire pour se foutre de sa gueule, mais ils n’en firent rien. «Attendez… Vous êtes sérieux là ?» Raph se mordit la lèvre, et réfléchit. Une colocation avec ses meilleurs amis… Il ne pourrait pas rêver meilleure colocation, c’était sûr. Mais c’était ce qu’il s’était déjà dit quand il avait rejoint sa première colocation à Londres, quand il avait décidé d’habiter avec Samuel, et que Artémis les avait rejoints plus tard. Il avait peur. Il avait peur que l’histoire ne recommence une nouvelle fois et qu’une autre de ses amitiés ne se déchire. «Je sais pas… » En dehors de ça, Jonas cherchait mieux que son appart actuel. Est-ce qu’une colocation était vraiment intéressante pour lui ? «Tu cherchais pas plus grand Jonas ? Je veux dire… Je vais pas avoir les moyens de louer un manoir, colocation ou non. Sur le papier, ça me semble super, mais j’veux pas être une plaie pour vous. Et puis…» Et puis, le traumatisme de sa première coloc était toujours présent. «Leah… Tu n’es pas sans savoir que ma colocation avec Samuel s’est avérée… Euh… Un tantinet compliqué… » Triangle amoureux, jalousie, dispute, colère, secrets, déperession, désespoir et meurtre . C’était la définition même de “un tantinet compliqué” «Si vous voulez vraiment qu’on habite ensembles, tous les trois… Faut qu’on se fasse une promesse. On doit se promettre de ne pas tomber amoureux entre nous. On doit se promettre de ne pas essayer de se pécho. » Raph leva l’auriculaire en direction de ses amis. «Mais si vous êtes partants… Serment du petit doigt ?»
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Lun 21 Fév - 22:23
Leah & Raphaël London Bar Juillet 2020« Petit escargot porte sur son dos sa maisonnette »Et si cette soirée signait le début d’un nouveau commencement ? Après tout, je dirai qu’en ce moment, tout me réussit lol Jojo t’as la mémoire courte, oublie pas ta séquestration. En vérité, je ne pensais pas réussir à valider mes partiels après mon absentéisme des dernières semaines et l’état second dans lequel j’ai passé ma soutenance de fin d’études. J’ignore si le jury a eu pitié de moi ou s’ils se sont doutés que quelque chose n’allait pas. Mais il faut dire qu’un arrêt maladie deux mois avant les épreuves, cela avait peut-être de quoi leur mettre la puce à l’oreille. Heureusement que mes stages en entreprise ont pu rattraper le naufrage dans certaines matières et dans certains cours théoriques. En tout cas, je suis désormais diplômé et j’ai même un emploi, j’ai bien l’intention de dépenser mon argent durement gagné dans un appartement de luxe en plein Londres. Bon d’accord, j’ai vraiment pas les moyens pour l’appartement de luxe mais j’imagine pouvoir assez aisément me rapprocher du centre ville et quitter mon 25 m². Cela ne sera pas sans regrets car je m’y plaisais et que j’y ai vécu des moments forts et charnières de mon existence mais je me sens prêt à tourner la page, à avancer, à voir plus loin maintenant.
Tout comme moi, Raphaël semble avoir des projets d’avenir qui se profilent et malgré le fait qu’il n’ait plus un rond en poche, je l’envie de soutenir la cause coûte que coûte, même si pour cela il doit se mettre ses parents à dos. Il rectifie en disant qu’ils arrêtent simplement de lui financer son appartement et ses « loisirs » s’il stoppe ses études. Je ne les comprends qu’à moitié. Je propose mon aide immédiatement lorsque Raphaël nous explique qu’il a été contacté par une entreprise spécialisée dans le VPN. Étrangement, mon ami n’a pas l’air vraiment chaud à l’idée. « Nan mais je peux faire ça discrétos hein. Ni vu ni connu. Je sais dissimuler mes traces. » En voyant la tête de Raph, j’hausse les épaules et je dis : « Bon ok, je vais m’abstenir. Je disais ça pour toi. » Après tout, cela me semble primordial de s’assurer de la fiabilité de leur entreprise mais bon, si Raphaël ne le souhaite pas, je ne peux pas lui forcer la main.
Le sujet étant clos, Raphaël exprime les difficultés qu’il rencontre actuellement avec ses colocataires et une moue soucieuse s’installe sur mon visage. Cela ne me plaît pas trop d’entendre tout ça et je propose immédiatement à Raph une place dans mon nouvel appartement avant de lancer, un peu comme une bouteille à la mer je l’avoue, cette idée de collocation. Après tout, pourquoi pas ? Je m’entends bien avec Raph, c’est un ami de confiance même s’il a osé embrasser ma copine tssssss et j’ai appris à le connaître après toutes les séances de sport et de boxe que nous avons enduré ensemble. Je l’apprécie énormément et je sais que vivre avec lui ne me poserait aucun problème. Au contraire, cela pourra peut-être même me sortir de ma zone de confort. Lorsque Leah plaisante en disant qu’il ne manquerait plus qu’elle vienne s’installe avec nous, je fronce les sourcils et mes doigts viennent distraitement caresser ma barbe, en proie avec un profond dilemme. « Alors là, tu ne crois pas si bien dire. » Je commence à réfléchir et je m’imagine vivre avec mon amie d’enfance, ma meilleure amie en réalité, et Raphaël, qui, au-delà du fait d’être devenu au fil des mois un ami, s’apparente désormais vraiment à un ami proche. Je regarde tour à tour les deux camarades et je vois que chacun d’entre nous est en proie à une réflexion intense. Chacun se l’imagine. Chacun l’envisage. Et alors qu’un silence s’installe entre nous, Raph demande au bout d’un moment si nous sommes sérieux. J’hausse les épaules et je dis : « Moi oui. » Simple, concis, rapide. Nul besoin de fioriture, je parle avec mon cœur, avec mes tripes. Je dis ce que je pense, tout simplement. Lorsqu’il dit qu’il n’est pas sûr et qu’il ne sait pas, je me mets à douter. Après tout, peut-être que cela ne le tente pas de se coltiner ses deux potos à longueur de journée, ce que je peux comprendre. Même si, en définitive, me concernant du moins, mon appart, il me sert surtout pour dormir. Je suis dehors le reste du temps entre mon boulot en horaires décalées, la salle de sport, mes activités annexes. Une plaie ? De quoi parle-t-il exactement ? « Si on loue à trois, on aura forcément plus grand que mon 25m² donc aucun soucis pour moi. » Je ne sais pas si ma réponse le satisfait. Je ne comprends pas où il veut en venir et lorsqu’il évoque Samuel, dont Leah m’a déjà vaguement parlé, je comprends mieux ce qui l’embête. Je me mords la lèvre à mon tour, me retenant d’éclater de rire lorsqu’il lève son petit doigt, symbole de la promesse solennelle qu’on ne tombera pas amoureux. Je croise le regard de Leah et je sais pertinemment à quoi elle pense. Elle pense à nous, à notre « couple », à notre histoire perdue d’avance. C’est marrant, Raph ne semble pas être au courant, la preuve que Leah et moi sommes tellement amis que cela ne vient même pas à l’idée des autres qu’on ait pu être ensemble à une époque. Celle-ci me semble bien lointaine en réalité. « T’inquiète Raph, t’es vraiment pas mon genre. Quant à Leah, on a déjà essayé et ça a foiré, donc t’en fais pas pour ça. » Mon auriculaire rejoint celui du français et ma mine réjouie ne dit rien qui vaille. Nos regards se tournent vers Leah qui n’a pas encore bougé et qui tarde à rejoindre notre pacte. Peut-être qu’elle regrette maintenant qu’on en parle vraiment sérieusement ? Pourtant, elle avait l’air plutôt emballée, non ? ️ 2981 12289 0
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Jeu 10 Mar - 17:45
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Raphaël, Jonas & Leah Fin Juillet 2020
Leah et Jonas étaient prêts à se plier en quatre pour trouver une solution de repli pour Raphaël. Que ce soit pour le boulot ou pour le loger d’ailleurs. Quand bien même il n’était pas à la rue, ce qu’il leur disait ne leur vendait pas du rêve non plus. Et il n’était pas dans leur nature à tous les deux de laisser un ami dans cette situation. Et les solutions ne manquaient pas. S’installez chez les O’Malley et mettre des films dans la tête de Myrna, piquer la future chambre de Leah dans le prochain appartement de Jonas… Leah n’était pas trop fan de celle-ci mais elle ferait un effort pour son ami, si ça ce n’était pas généreux de sa part ! « Un acte de très grande cruauté ! » Relevait-elle le sourire aux lèvres. « Mais je lui pardonnerais comme toujours. » Ajoutait-elle amusée. Voilà qu’à présent il lui était proposé une colocation à deux, puis à trois… Attendez… Quoi ? A trois ? La jeune femme avait dit ça pour plaisanter elle ne s’attendait pas à ce que ce soit pris réellement au sérieux et qu’ils se mettent à réellement l’envisager… Elle n’avait pas l’air d’être la seule d’ailleurs à en voir la réaction de Raphaël et pourtant… Quand il demanda s’ils étaient sérieux, la réponse de Jonas tomba sans appel, il l’était. Et elle l’était-elle ? Etait-elle prête à quitter son cocon familial ? Elle avait balancé ça sur le ton de la plaisanterie, loin de s’imaginer la chose possible, elle était très bien chez sa mère elle n’avait jamais ressenti le besoin de partir… Pourtant l’idée de découvrir autre chose, commençait à faire naitre le prémices d’un désir d’autre chose en elle, elle ne l’avait pas du tout vue venir et il lui faudrait probablement réfléchir, elle ne pourrait pas donner de véritable réponse ce soir, mais c’était tentant. De plus Leah était inquiète, elle savait que tout ce ne s’était pas toujours bien passé pour les colocations de Raphaël et elle ne voulait pas qu’il revive la même chose. Etait-ce réellement elle qui était inquiète d’ailleurs ? Ou était-ce l’inquiétude de son ami qui prenait le pas sur ses propres émotions ? Il commence à émettre ses doutes d’ailleurs, financiers dans un premier temps, Leah hocha la tête à la suite des paroles de Jonas.
« Si on est trois il faudra forcément quelque chose d’assez grand pour qu’on est tous de la place, et financièrement tout sera également divisé en trois aussi donc moins de dépense… » Enfin pour le coup Leah allait en avoir plus que si elle continuait de vivre dans la demeure familiale mais ça c’était normal. « Et puis ne t’en fais pas, on peut toujours s’arranger. » Il était hors de question de mettre Raphaël dans la merde parce qu’ils prenaient un logement hors de prix, là-dessus il avait au moins l’avantage d’avoir deux amis avec la tête assez poser sur les épaules pour ne pas faire n’importe quoi. Quant à son doute suivant, celui-ci fit légèrement rougir la jeune femme. Pas parce qu’elle avait des vues sur l’un des garçons, mais justement parce que comme le dit si bien Jonas tous les deux ils avaient déjà essayé et ça n’avait pas fonctionné. « De toute façon ce n’est pas moi qui fait battre le cœur du Don Juan Jonas. » Dit-elle en pouffant légèrement, approchant doucement son petit doigt de ceux de ses deux amis. « Quant à toi Raphaël, je promets de garder mes ardeurs pour moi et ne pas te sauter dessus. » Glissait-elle avec un clin d’œil, amusée de la situation avant de joindre son doigt aux deux autres. Elle regarda un instant leur mains jointes tout en se disant ça y est, c’était fait… « Il va falloir que je l’annonce à ma mère… » Ajoute-t-elle dans un soupire. Pas besoin d’expliquer pourquoi elle soupirait déjà n’est-ce pas ? Les deux connaissaient Myrna O’Malley et sa façon de materner ses enfants. Les deux jeunes femmes étaient d’ailleurs assez fusionnelles et ce qui s’était passé avec Charlie n’arrangeait rien… Leah savait déjà que la conversation n’allait pas être simple. Elle savait en revanche que sa mère appréciait les deux garçons et que le choix de ses colocataires ne poserait aucun problème, ce qui était déjà une bonne chose de moins à devoir gérer. Leah cherchait un instant son collègue du regard avant de l’intercepter et de demander :
« Une deuxième tournée s’il te plait. » Elle se tourna tout sourire vers ses deux meilleurs amis. « Bah quoi, il va falloir fêter ça non ? » C’était tout aussi important que le boulot de Jonas et ça allait changer leur vie à tous les trois ! Leah avait cette petite boule au ventre un mélange d’appréhension et d’excitation à l’idée que ça allait se faire… Pour de vrai !
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Lun 6 Juin - 0:36
Petit escargot blablabla
«Juste un verre, c'est exceptionnel.»
Ce qui était parti d’une simple blague, une simple remarque pour plaisanter devenait un véritable projet. Quitter une colocation pour en rejoindre une autre, ça commençait à devenir une habitude pour Raph. Le jeune homme savait qu’il pouvait compter sur ses amis, mais tout de même… S’il s’attendait à ce qu’un tel projet se monte.
C’était une superbe idée ; le moldu ne pouvait rêver mieux que Jonas et Leah comme colocataires. Sauf que c’était ce qu’il s’était dit également, à l’époque, pour Samuel. Tout comme il s’était dit que c’était génial que Artémis rejoigne la colocation à son tour. L’Histoire lui avait appris que c’était une énorme erreur. En dehors de son traumatisme passé, il restait ses propres problèmes d'argent. Jonas et Leah étaient bien ancrés dans le monde du travail, ils avaient des revenus fixes et pouvaient prétendre à un véritable appartement, ou une véritable maison. Raphaël, en revanche, n'était qu’un merdeux perdu dans Londres. Il ne pouvait pas se permettre d’avoir un loyer trop élevé et c’était plus simple pour lui, financièrement toujours, de rejoindre une colocation déjà créée où les gens auraient les mêmes besoins que lui. Après tout, il était simplement censé faire ses études à Londres, à la base… Même si la vie en avait décidé autrement.
L’argument de l’argent ne fit pas mouche. Puisqu'ils étaient trois, les frais seraient divisés en trois.
«Non mais… Ce que je veux dire c’est…»
On pouvait toujours s’arranger. L’argument implacable. Raph laissa tomber. Après tout, il n’allait pas se battre pour ne pas passer plus de temps avec ses meilleurs amis, tout de même ? Il ne restait donc plus que son traumatisme passé. Ce triangle amoureux entre Samuel, Artémis et lui avait foutu en l’air son amitié avec son meilleur ami d’enfance et sa vie de colocation. La désertion d'Artémis du jour au lendemain aurait pu arranger les choses, mais ça n’avait servi qu’à rendre Sam con et casse-couille. Cette colocation avec le Benson avait fini par ruiner leur amitié, et Raphaël avait peur que cela se reproduise. De ce fait, il voulait mettre les choses au clair avant même que ce projet ne soit vraiment lancé. Il se doutait bien que Leah savait où il voulait en venir ; la pauvre, il l’avait assez bassinée au cours de l’année précédente à propos de sa non-relation avec Artémis.
C’était peut-être tourné comme une plaisanterie, d’autant plus qu’il était déjà en couple et qu’il n’y avait donc aucune raison pour qu’il s’intéresse à Leah ou Jonas, mais ce serment du petit doigt avait une grande valeur symbolique pour Raphaël. Il voulait qu'ils se promettent que rien n'empêche leur amitié de perdurer. Le français apprit par l'occasion que ses deux amis avaient déjà flirté ensemble il y a plusieurs années et que l’expérience ne fut pas concluante, bien que cela ne les avait pas empêchés de rester amis.
«Ah euh… Ouais… Vu comme ça.»
En plus de ça, il n’était pas le genre de Jonas. Et d’après Leah il y avait déjà quelqu’un d’autre qui faisait battre le cœur de son ami ; Raphaël leva un sourcil, mais ne releva pas. La jeune femme ajouta que de son côté, elle saurait garder ses ardeurs pour ne pas lui sauter dessus.
«Je te remercie au nom de Nymphéa, pas sûr qu’elle aurait apprécié que tu te jettes sur mon corps musclé ! » Il disait ça pour plaisanter, à propos des muscles, mais il était vrai qu’il était devenu moins mou du bide à mesure des mois. Il était loin d’avoir le physique de Jonas, Théo ou Jaeden. Mais y’avait quand même des formes qui commençaient à se dessiner sur son corps. «Du coup… C’est… officiel ? C’est pas une blague ? Vous voulez vraiment qu’on se lance dans ce truc ?»
C’était officiel. Ce n'était pas une blague. Ils voulaient vraiment se lancer dans ce truc. Leah devait prévenir Myrna de son futur déménagement. Et finalement la serveuse chercha ses collègues du regard pour réclamer une deuxième tournée. Il fallait fêter ça. Raph soupira.
«Je vais prendre un Mojito dans ce cas.» Devant les regards que lui jetaient ses amis, il ajouta. «Juste un verre, c’est pas dérangeant si on fait attention, mais n’espérez pas me faire boire plus. Il faut fêter ça. C’est exceptionnel !»
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