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Plus étroits que ceux du sang et de la famille sont les liens de l'amitié ~Ft. Jaeden Evans :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
Théodora Haig
Théodora Haig
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Plus étroits que ceux du sang et de la famille sont les liens de l'amitié
Jae & Dora
Mi-juillet 2020 | Appartement de Théodora | Soirée

La tempête était passée. Elle avait tout détruit sur son passage mais elle était passée. Voilà moins d'une semaine que la foudre s’était abattue mais Théodora avait survécu. Ils avaient survécu. La cuisante correction qu’avait reçue Jaeden la faisait encore frissonner. Qu’est-ce qu’elle les avait détesté ces foutus Italiens pour cela. Plus encore que leurs fausses promesses, plus encore que ce foutu Giacometti qu’elle avait dû tuer… Cela avait été si facile. Cela n’aurait pas dû. Étendue sur son lit, la fenêtre entrouverte pour tenter d’appâter l’air du soir qui se rafraichissait, Théodora fixait le plafond, sans mouvement. Elle tentait de laisser ses paupières se fermer le moins possible. Car alors, le sang, la mort, les cris et les coups revenaient toujours la hanter. Alors que le rideau se couchait sur la réalité, le cinéma de ses souvenirs se mettait immédiatement en route, ne lui laissant aucun répit. Je les hais. Je les hais tous. Pensait-elle avec véhémence. Luca, Anjelica, le père Zabini, toutes ces foutues familles.

La sorcière se savait sauvée. Mais cela ne l’empêchait pas de sursauter à chaque bruit étrange provenant de sa cage d’escalier ou de sous ses fenêtres. Et si finalement les Zabinis avaient jugés que sa vie devait être prise dans une forme de paiement tardif de ses mensonges ? Et si elle finissait au pilori de la mafia pour montrer à tous ce qu’il en coûtait de s’en prendre à la Famille Théodora renifla dédaigneusement sur ce mot. C’était bien quand cela les arrangeait ce mot. Dès que les comptes étaient au beau fixe, elle était de la famille aussi surement que si elle s’était appelé Zabini. Mais au moindre coup de vent, elle n’était qu’une étrangère, une trainée récupérée dans le caniveau. Je les hais. Je les hais tous. Non, sa seule famille, c’était Jaeden. Le colosse et elle contre le reste du monde. Voilà quelque chose de tangible, de vrai.

En parlant d’Evans, ils s’étaient vus plusieurs fois après le « procès ». Elle l’avait suivi juste après l’événement pour l’aider à se soigner. Elle n’y connaissait pas grand-chose en medicomagie, mais soigner les blessures de coups, ça elle commençait à maîtriser. Et puis les visites suivantes avaient été pour vérifier que l’autre était toujours là. Que ni l’un ni l’autre n’avait soudainement disparu. C’est avec tristesse que Théodora était toujours soulagée de voir Jaeden. Encore un jour sur cette bonne vieille terre, grâce au Ciel. Enfin le Ciel, elle ne l’appelait plus très souvent. Théodora avait arrêté de prier. À quoi bon ? Elle avait demandé au Tout-Puissant de protéger Jaeden et c’était ainsi qu’il avait répondu. Elle savait qu’Il avait un plan, qu’Il testait peut-être même sa foi. Et comme à chaque fois, Théodora allait forcément le décevoir. Il allait devoir s’y faire au bout d’un moment le vieux Barbu.

Finalement, alors que le soleil se couchait, que la rue s’animait avec les bars, Théodora émergea de son matelas. Elle fonça directement vers son placard à alcool et en sorti une bouteille de whisky pur feu. Cela lui fit penser à Luca : à la foutu bouteille qu’il s’était enfilé après le procès et à son verre cette autre nuit au White Thestral. Elle reposa avec peu de douceur la bouteille dans le placard et en sortit un rhum arrangé qui datait d’elle ne savait quand. Elle sortit un verre et le remplit presque à ras-bord, faisant en sorte de n’avoir que le liquide et pas les arrangements qui flottaient, indescriptibles. Elle s’installa ensuite dans son canapé. Elle hésita à sortir une cigarette mais opta pour quelque chose de plus puissant. Elle ouvrit une petite boîte en bois et en sortit un joint. Elle l’alluma d’un coup de baguette et se laissa aller dans le moelleux de ses coussins. Un petit nuage s’échappa de ses lèvres entrouvertes mais la sensation de détente fut bien moindre que ce qu’elle espérait. Pourtant le gnome qu’il lui avait refilé les plantes lui avait assuré que les effets seraient immédiats. « Saloperie de gnome… » Dit-elle en troquant la fumette pour l’alcool. Elle verrait bien après l’avoir fumé entièrement. Une bonne rasade de rhum vint humidifier sa gorge, laissant sur son passage une sensation de brûlure bienvenue. Cela promettait un état d’ébriété avancé à la fin du verre.

Des bruits sur le palier. Théodora se releva, aux aguets. À cette heure, dans cet état, elle espérait vraiment que ce fut Jaeden. Après tout il avait les clés et la décence de ne pas transplaner directement dans son appartement. Car si ce n’était pas le tatoué, autant sauter elle-même dans la tombe. Et puis est-ce que ce ne serait pas plus mal au fond ? Plus de problème, plus de Zabinis, plus de reproche, de sensations crasseuses d’avoir tout piétiné. Elle serait soit au Paradis, soit en Enfer, soit, dans le pire des cas, dans un entre deux morne où plus rien n’aurait d’importance. Alors que la porte s’ouvrait, Théodora ne bougea pas de son canapé duquel elle ne voyait pas l’entrée. « Si c’est pas Jaeden, allez-vous faire foutre vous et vos patrons ! »

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Lun 21 Juin - 18:19

Plus étroits que ceux du sang et de la famille sont les liens de l'amitié

Jaeden & Dora - Mi-Juillet 2020
Les images de ces derniers jours tournaient en boucle dans ton cerveau… Tu n’avais pas de cessé de te demander à quel moment tout avait merdé exactement. Ce que vous aviez laissé comme indice pour qu’ils arrivent à remonter jusqu’à ce secret si bien gardé. Mais finalement est-ce que c’était si important de savoir ? Les faits étaient là. Tout avait explosé et le pire était loin d’être la punition qui t’avait été infligé même si clairement te faire passer à tabac par ton meilleur ami que tu considérais comme un frère et ta future femme ce n’était pas vraiment dans ton top dix des meilleurs moments passés avec eux. Non le pire à vivre c’était l’absence d’Anjelica. Elle t’évitait depuis ce qui s’était passé, pire elle t’ignorait et refusait de te parler… Ton cœur saigne, il est meurtri, tu aimerais avoir la chance de pouvoir t’expliquer, mais elle ne t’en laisse pas la moindre chance… Tu ne sais même pas si votre mariage est encore d’actualité ou si elle à tiré un trait sur toute votre histoire depuis ce jour-là. Tu es dans l’attente et tu ne sais pas ce qui est le pire… Attendre vainement avec l’espoir qu’elle veuille encore de toi ou justement qu’elle vienne mettre fin à tous tes espoirs en t’annonçant que c’était fini et qu’elle ne voudrait plus jamais de toi. Tu savais que le jour ou elle le ferait une partie de toi en mourait… Mais tu assumerais les conséquences de tes actes, comme tu l’avais toujours fait. En attendant, tu n’as rien d’autre à faire que tourner en rond dans ton appartement, il t’avait fallu un moment pour te remettre de tes blessures et quand tu n’étais pas en haut, tu bossais sur les bécanes, te contentant de faire ce que tu savais faire de mieux. Mais même avec les mains plongées dans le cambouis et ta concentration plongée sur une carcasse, tu ne peux faire abstraction de tous ces regards posés sur toi quand tu as le dos tourné. Tu avais payé pour tes fautes oui, mais tu avais perdu leur confiance, peut-être même leur amitié… Tu étais devenu tel un étranger et tu détestais cette situation… Tu avais l’impression depuis des jours d’être comme emprisonné et de manquer d’air.

Alors quand ça devenait trop, lorsque même l’alcool ou ces jolies petites pilules ne suffisait plus à t’aider à oublier. Ton dernier recours ou presque était Dora. Tu transplanais jusqu’à chez elle et venait chercher du réconfort auprès de la seule personne au sein de la Cosa Nostra qui non seulement ne te déteste pas, mais qui en plus sait et comprend ce que tu vis. C’est elle d’ailleurs qui a été là, comme toujours, pour t’aider à panser tes plaies après ce que vous aviez subit. Tu sais qu’elle aussi si elle n’avait été rouée de coup, quelque chose avait cédé en elle. Tu sais que ce qu’elle avait fait lui avait coûté et c’était la ta plus grande culpabilité. Tu t’en voulais que tes erreurs l’aient amenée à ce genre de choses… Peut-être que tu aurais du en parler à Luca et à Anje… Tu aurais dû prendre ce risque, mais à présent tu ne peux pas revenir en arrière comme pour le reste… Aujourd’hui n’échappe donc pas à la règle et alors que tu étais étalé dans ton fauteuil en train de fumé, que tes pensées ne cessaient de broyer du noir que tous les souvenirs que tu avais de ces moments joyeux avec Anjelica te broyais les entrailles, tu avais transplaner pour rejoindre l’appartement de Théodora, de toute façon tu avais également besoin de savoir comment elle allait et de lui éviter de broyer du noir elle aussi. Arrivant devant sa porte, tu sors la clé qu’elle ta donné depuis un moment désormais, tout comme elle avait les clés du tiens d’ailleurs. Tu avais à peine ouvert la porte que la vois de Théodora te parvenait de son salon. Un vague sourire étire alors tes lippes.

« Heureusement qu’il s’agit bien de moi alors. » Annonces-tu en faisant ton entrée dans son salon. Tu restes un instant à détailler la scène que tu as sous les yeux. Découvrant alors Dora enfoncée dans son canapé, son joint dans une main, son verre pas loin… Tu avais l’impression d’être face à un miroir. Tu te dirigeais alors là ou se trouvait l’alcool et te servais un verre avant de revenir vers elle. « Tu ne m’en veux pas ? Je me suis servi ! » Dis-tu en posant ton cul jusqu’à côté d’elle, tu bois alors une gorgée avant de tourner ton visage vers elle. Pas vraiment besoin de demander comment elle se sent… C’est un état qui est proche du tiens. « Tu crois que toute cette merde va finir par s’arrêter ? » Demandes-tu alors à celle que tu considères depuis presque toujours comme une sœur.

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Mar 6 Juil - 20:08

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Jae & Dora
Mi-juillet 2020 | Appartement de Théodora | Soirée

Malgré l’absence d’effet immédiat notable, Théodora commençait malgré tout à se détendre. Ce dealer gobelin ne l’avait pas totalement arnaquée. Il n’y avait vraiment que les drogues pour la réconforter dans ces moments. C’était éminemment triste, même pour elle. Peut-être que d’ici quelques semaines, elle pourrait ajouter le sexe à cette liste. Elle risquait d’aller s’oublier dans des bras inconnus histoire de passer quelques heures à autre chose qu’à se morfondre sur son existence. Il lui faudrait également retourner travailler. Car malgré ce procès, elle n’était pas virée. Invraisemblable ! Comment les Zabini pouvaient-ils encore espérer qu’elle se démène pour eux alors même qu’il venait de lui faire mordre la poussière ?! Retourner dans ce foutu garage avec les regards de tout le monde vissés sur son dos, cette porte de bureau qu’elle ne voudrait voir personne franchir et ces foutus chiffres avec lesquels elle jonglerait. Elle avait presque envie de tout envoyer au Ministère histoire de bien mettre en lumière les blanchiments qu’elle s’était tant appliquée à camoufler. Toute cette haine, et ce ressentiment, voilà ce dont sa conscience avait peur. Il fallait que ces sentiments passent avant de repartir dans cette ancienne vie qui ne serait plus jamais la même. Un jour après l’autre. Elle verrait bien pour la suite.

Le couperet ne tomberait pas aujourd’hui. Avant même qu’il ne parle, Théodora avait déjà reconnu le pas de Jaeden. Elle le connaissait depuis suffisamment longtemps pour savoir quand cette masse de muscles se baladait à proximité. Un petit sourire vint effleurer les lèvres de la jeune femme quand elle l’entendit et le vit. Il avait encore les traces de son passage à tabac. Ces derniers jours n’avaient pas encore réussis à effacer totalement les coups. Certes la magie aidait bien mais le corps restait faillible. Elle ne se priva pas pour le lui dire. « T’as une sale gueule Evans. » Bien hypocrite de sa part vu son absence d’entretien de sa personne. Elle ne se lavait et coiffait qu’épisodiquement et avait abandonné tout maquillage et tenue un tant soit peu élégante. En même temps, elle n’avait pour seule compagnie que ses idées noirs et parfois Jaeden.

Le colosse visa directement son placard à alcool et Théodora dut reconnaître que s’il y avait bien une personne qui pouvait se le permettre, c’était bien lui. Elle le laissa se remplir un verre aussi généreux que le sien et se poser à ses côtés. Le canapé qui accueillait leurs deux fessiers était nouveau. Elle se l’était offert seulement quelques mois plus tôt pour remplacer un vieux clic-clac qui avait eu douze vies avant de finir dans son salon. Les motifs multicolores avaient laissé place à une ligne grise et élégante. Théodora se dit un instant que c’était bien la seule chose d’adulte qu’elle avait réussi à faire avant que tout ne s’effondre. « T’es invité permanent, tu fais bien ce que tu veux. T’as juste pas le droit de toucher à mon parfum. Il me coûte un rein et est trop bien pour toi. » Répondit-elle avec un sourire moqueur.

« Tu crois que toute cette merde va finir par s’arrêter ? » Dora resta silencieuse devant cette question. Elle tira sur son joint pour se donner un temps de réflexion. « J’en sais rien. J’espère. Les Zabinis sont des abrutis mais ils paraient qu’ils sont loyaux. » Sa voix était empli du mépris qu’elle avait à l’égard de la famille de mafieux. Sa colère n’avait pas diminué ces derniers jours et elle se réveillait dès qu’elle distinguait les hématomes sur le visage de Jaeden. Elle tendit le joint à Jaeden et reprit une gorgée de rhum. Ce dernier était sucré mais brûlait tout sur son passage. Elle grimaça légèrement. « Ça va toi ? » Jaeden était probablement celui d’entre eux deux qui avait le plus perdu et pour qui la trahison devait être la plus douloureuse. Sa fiancée, son meilleur pote, sa vie et la gratitude de l’organisation, perdre tout cela était beaucoup à encaisser.

Théodora ne savait pas vraiment comment lui remonter le moral, vu que le sien était déjà au plus bas. Techniquement, ils pouvaient difficilement aller plus mal –quoique l’univers était joueur alors elle ne préféra pas s’attarder sur le sujet-, donc cela ne pouvait qu’aller mieux, pas vrai ? Et elle-même ? Qu’avait-elle véritablement perdu ? Une certaine innocence qu’elle savait disparue depuis bien longtemps ? Et la confiance d’une organisation à laquelle elle avait commencé à s’attacher ? A l’organisation et à son dirigeant plutôt non ? La jeune femme ferma un instant les yeux pour faire taire cette petite voix et tenter de faire de l’ordre dans ses idées. « T’as pu revoir Anje ? Vous deux c’est…. ? Enfin… » Elle n’osa pas dire « c’est terminé » mais ces mots pesaient au-dessus de la conversation comme une menace. C’était si injuste. Bien que cela ait mis du temps à se rapprocher, Anjelica comme Jaeden était fait pour être ensemble. Il aurait fallu être aveugle pour ne pas acquiescer. Et à cause de Dora, tout cela était partie en fumée, ne laissant que les cendres de l’incertitude. « Je suis vraiment désolée Jae. Tout ça c’est ma putain de faute… Sans moi, il n’y aurait jamais eu ces problèmes sans moi… Je suis désolée. Vraiment. » Ajouta-t-elle dans un souffle, fixant le plafond.

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Ven 6 Aoû - 14:04

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Jaeden & Dora - Mi-Juillet 2020
Tes lippes se crispe dans un léger sourire… Tu n’avais pas tellement le cœur à sourire ces derniers temps. « Ça c’est parce que ta pas vue la tienne. » Réponds-tu alors autant amusé que blasé. Oh elle devait très bien savoir à quoi elle ressemblait d’ailleurs. Avant de venir la rejoindre tu allais te servir un verre, un rituel qui commençait à être répétitif depuis le procès… Tu posais ensuite une question rhétorique, tu savais bien qu’elle ne t’en voudrait pas de te servir dans ses placards vous êtes bien au-dessus de tout cela vous deux. Ce n’était pas pour rien que depuis toute cette merde c’était elle ton refuge, elle l’avait toujours été. « Tu abuses, je ne vaux pas un parfum ? » Demandes-tu en lui faisant ce regard de chien errant que tu savais bien faire avec elle. Quand bien même tu n’étais pas sérieux pour un sou, mais tu ne perdais pas une seule occasion de l’embêter et c’était bien réciproque. Tu finissais par mettre les pieds dans le plat et lui demander si toute cette merde allait finir par prendre fin… Anje’ te manque, Luca te manque… Tu ne supportes plus les regards des membres de la Cosa Nostra qui te comprendre que tu n’es rien d’autre qu’un traitre, balayant au passage tout ce que tu avais pu faire pour eux, comme si cela ne pesait pas bien lourd dans la balance face à tous tes mensonges… Le long silence de Théodora est presque aussi bruyant que ses paroles pour le coup, il voulait tout dire, elle n’avait presque pas besoin de te répondre… Tu ne peux t’empêcher de lâcher un ricanement amer à sa réplique… Ouais ils sont censés être loyaux, pour le moment cela ne se voyait pas beaucoup. Tu savais que tu étais légèrement injuste, tu avais merdé… Mais tu avais mal et c’était cette douleur interne qui te rendait amer… Tu pouvais sentir la colère de Dora, tu éprouvais la même… Tu attrapais le joint qu’elle te tendait et tirait dessus, lorsqu’elle demanda comment tu allais, ce fut à ton tour d’être silencieux… Tu n’arriverais pas à lui mentir, tu ne pouvais pas lui dire que tout allait bien cela sonnerait faux, mais dire tout haut que non tu n’allais pas bien c’était compliqué pour toi également. Tu finissais par hausser les épaules tout simplement.

« Je survis. » Et ils savaient ce que cela voulait dire survivre, ils l’avaient fait tellement de fois ensemble, qu’il n’avait pas besoin d’en dire plus pour qu’elle comprenne… Alors que le silence s’installait quelques instants et que tu tirais une seconde fois sur le joint avant de le lui rendre, elle finissait par t’interroger au sujet de ce qui te faisait le plus mal… Anjelica… Encore une fois ce fut le silence qui dans un premier temps répondaient à celle que tu considérais comme une sœur… « Elle refuse de me voir… » Ton cœur se serre en comprenant les mots que Dora n’ose pas dire à voix haute… La vérité c’est que tu n’en savais rien… Peut-être que tu devais prendre l’ignorance d’Anje’ pour une rupture mais tu étais un peu bête, tu avais besoin qu’elle te le dise de façon clair et précise en attendant tu continuais de t’accrocher à cet espoir. « Je ne sais pas où nous en sommes… » Et à vrai dire si tu la perdais, ton état actuel n’était rien comparé à ce que tu serais si cela arrivait… En revanche lorsque Dora reprit la parole, tu fronçais les sourcils tandis qu’elle réveillait ta colère. « Arrêtes tes conneries Dora. C’est pas ta faute, c’est la mienne. C’est moi qui a décidé de mentir, c’est moi qui n’a rien voulu dire à Luca ou Anje’. J’ai pris mes décisions et ne me dis pas que si tu n’avais pas été là je n’aurais pas eu à les prendre, c’est complètement stupide. Tu es là. Tu es comme ma sœur, Dora. Je ne souhaiterais pas un seul instant que tu ne sois pas dans ma putain de vie. » Tu ne supportais pas quand elle s’excusait d’exister de cette manière. « Tu es quelqu’un d’exceptionnel, je sais que tu refuses de le voir, mais moi je le vois. » Tu poses ta main sur sa nuque t’apprêtant à dire quelque chose tu n’avais encore jamais prononcé envers elle et qui pourtant était totalement évident. « Je t’aime. » Dis-tu en l’attirant contre toi. « Je t’aime Dora, je ne veux plus que tu t’excuse d’être là. » Murmures-tu alors tout prêt de son oreille. Evidemment tu ne l’aimais pas de la façon dont tu aimais Anje’ il y aurait un sacré problème sinon. Non c’était un amour totalement fraternel que tu éprouvais pour elle. Et si tu serais détruit si Anje’ quittait ta vie, tu ne voyais pas un monde ou Dora ne serait pas à tes côtés, c’était juste inimaginable…

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Sam 11 Déc - 14:04

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Jae & Dora
Mi-juillet 2020 | Appartement de Théodora | Soirée

Un petit rire s’échappa des lèvres de Théodora lorsque Jaeden lui retourna son « compliment ». Ils étaient aussi paumés l’un que l’autre mais se savoir sous l’eau tous les deux, cela aidait un peu. Cela aidait à ne pas se sentir seul, à ne pas se sentir désespéré et terriblement dépassé. Enfin si, elle le sentait tout cela, c’était juste moins dur d’avoir Jaeden à ses côtés. Une nouvelle esquisse de rire. « Si ça peut te rassurer c’est un très bon parfum… » Ajouta-t-elle, presque vaincue devant le regard de chiot que lui lança Jaeden. Il était très doué à ce petit jeu mais elle aussi.

La discussion se fit moins légère, plus lourde. Dora pensait qu’une fois ce procès fini, elle serait libérée. Que cette épée au-dessus de sa tête n’aurait plus lieu d’être et qu’elle pourrait enfin s’ouvrir au monde. Mais non, elle s’était amèrement trompée et c’était maintenant une chape de plomb qui s’était abattu sur tout son être, écrasant par la même occasion son cœur de colère et d’angoisse. Son joint passa par les lèvres de Jaeden. Elle savait que c’était la même chose pour lui. Elle voulait l’aider mais elle ne savait pas comment s’y prendre. Protéger ceux qu’elles aimaient, elle n’y arrivait jamais. Après il n’y en avait jamais vraiment eu beaucoup des gens qu’elle aimait. Jaeden évidemment et ce depuis longtemps. Mais pour le reste, ils ne faisaient que passer dans sa vie sans jamais s’y arrêter. Alors à quoi bon ? Non, il n’y avait que Jaeden qui était resté, mais où cela l’avait-il amené ?! A tout perdre pour ses beaux yeux bleus. Non vraiment, elle n’en avait jamais valu la peine.

« Je survis. » Cette réponse se suffisait à elle-même. « Survivre », ils connaissaient ce terme tous les deux. Il était si insidieux. Car lorsque l’on survivait, on ne vivait jamais vraiment. Toujours occupé à savoir comment manger, où dormir, comment s’habiller, chaque action qui pouvait paraître triviale mais pour qui n’a pas de gallions devenait une épreuve. Théodora aurait voulu donner l’univers à Jaeden : le géant le méritait amplement. Il avait toujours été proche des autres, à l’écoute, pendant plus à ses proches qu’à lui-même. Il méritait le bonheur. Et il l’avait presque obtenu avec la Cosa Nostra et surtout Anjelica. Anjelica Zabini. Celle pour qui Jaeden avait tous les sentiments du monde. « Elle refuse de me voir… » Ce fut au tour de Théodora de reprendre une bouffée. Jaeden semblait tellement dans le flou pour son histoire avec Anjelica. Mais aujourd’hui, aux Zabinis, Théodora ne voulait pas penser.

La réplique cinglante de Jaeden la fit presque sursauter. Non mais il n’avait pas à prendre pour une énième fois la faute des actes qu’elle avait perpétrés. Egoïstement, malgré tout, cela fit du bien à la jeune femme d’entendre ces paroles. Elle avait besoin de quelqu’un en ce moment, quelqu’un qui ne la voiyait pas comme une traîtresse ou une manipulatrice. Et comme depuis de nombreuses années, ce quelqu’un était Jaeden. « Mais… » N’eut-elle pas le temps de répliquer. Elle voulait lui asséner qu’elle était autant fautive que lui, voir bien plus, qu’il ne pouvait pas toujours prendre tout sur ses épaules, aussi larges soient-elles. Qu’il devait accepter aussi de parfois partager le poids de leur existence. « Tu es quelqu’un d’exceptionnel, je sais que tu refuses de le voir, mais moi je le vois. » Dora ouvrit la bouche pour protester à nouveau mais la referma. Elle n’aimait pas les compliments, surtout ceux qui n’étaient pas sur son physique qu’elle savait avantageux. Non elle n’était pas une personne exceptionnelle et elle redoutait le jour où Jaeden s’en rendrait aussi compte. Comme Luca, comme tous les autres qui eux l’avaient déjà bien compris.

Elle sourit mollement lorsqu’il lui déclara son amour fraternel et se ferma un instant les yeux pour profiter de son contact. Oui, elle savait et l’aimait tout autant. Ils avaient tout traversé ensemble. Les galères, les joies et les peines. Et aujourd’hui ce n’était qu’une supplémentaire. Une nouvelle ligne à ajouter à leur ardoise de désillusions déjà bien remplie. « Je sais Jae ‘, je ne m’excuse pas, c’est juste que… » Elle posa son regard sur Evans. « Tout ce que je fais, construit et espère, fini détruit et piétiné. A chaque fois, c’est moi le dénominateur commun. Y a quand même de quoi se poser des questions à un moment, non ? » Demanda-t-elle sur un ton qu’elle voulait humoristique bien que la tristesse et la lassitude transparaissaient violemment. « Je t’aime aussi Jae’. Et comme à chaque fois, la vie va continuer, on va avancer et derrière les nuages, le ciel bleu. » Elle soupira. Ce mantra, elle se le répétait souvent, comme un espoir silencieux qu’effectivement, cela irait mieux un jour. Un jour peut-être il se vérifierait. En attendant, elle était bien obligée de continuer sous la pluie.

Théodora se sépara lentement de Jaeden et se repositionna dans le canapé. « Et maintenant quoi Evans ? On continue comme si de rien était avec la Cosa Nostra ? » Elle se passa une main sur le visage avant de reprendre une bouffée de sa drogue salutaire. « Tu as bien vu comment ils nous regardent… Pour les quelques fois où je suis sortie. Bon dieu, ils ne semblent même plus nous connaître… » Elle secoua la tête de dépit. « Et si on partait ? » demanda-t-elle soudain sérieuse. « Londres n’a jamais eu rien de bon pour nous. Et si on partait n’importe où ailleurs ? Ça ne pourra jamais être pire pas vrai ? » Mais au fond d’elle-même, Dora connaissait déjà la réponse. Oui cela pouvait être pire, et non il ne quitterait probablement jamais ces ruelles déroutantes. Car malgré toute la douleur qu’ils y avaient ressentis, quelques rares souvenirs, des bons pour une fois, s’y cachaient. Et puis, on ne pouvait quitter la Cosa Nostra comme cela. C’était à la vie, à la mort et étonnement, tous les deux n’avaient pas encore rendus leurs derniers souffles.

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Jaeden & Dora - Mi-Juillet 2020
Tu te contentes de hausser les yeux au ciel, très bon parfum ou pas, t’avais intérêt à passer devant, tout comme elle passait devant tout le reste ou presque. Enfin pour le moment passer avant ou après un parfum hors de prix ou non était le cadet de tes soucis. Parce que des soucis en ce moment tu en avais des tas, la liste était tellement longue que tu ne saurais réellement par quoi commencé… Presque… Parce que ton soucis numéro un était qu’Anjelica ne te parlais plus, t’ignorais complètement… La réponse à la question ça va ? C’était donc je survis… Quoi d’autre ? Quoi de plus ? Pas besoin de faux semblant avec Théodora, elle savait très bien ce que tu vivais en ce moment puisque votre situation était plus ou moins la même. La discussion tournait alors ensuite vers celle qui faisait battre ton cœur mais dont l’absence te faisais tellement souffrir en ce moment. Non elle ne voulait toujours pas te voir… Et tu ne savais pas ce que cela voulait dire. Oh tu lui laissais du temps, de l’espace, tu ne pouvais faire que cela, pourrait-elle passer outre tes mensonges en revanche… Tu n’en savais rien… Alors que Théodora commence à s’excuser une fois de trop, tu ne tiens plus, ta colère se réveillant, tu ne veux pas l’entendre dire que c’est sa faute et tu ne lui laisse pas le temps de répondre que tu reprends en ajoutant combien elle est une personne extraordinaire et qu’elle n’a pas le droit d’en douter, ni même de protester d’ailleurs, tu n’étais clairement pas d’humeur et elle devait le sentir car pour le coup elle gardait le silence. Tu ajoutais que tu l’aimes. En cet instant elle était l’une des seules personnes à qui tu pouvais te raccrocher, il était rare que tu t’ouvres de cette manière, mais Dora avait une manière si noire de se voir qu’il fallait que tu lui montre combien tu tenais à elle, combien elle pouvait être importante pour d’autre. Etait-elle le dénominateur commun ? Tu n’en étais pas si certains, est-ce que ce n’était pas toi au final qui faisait tout capoter également ? Vous faisiez une fière équipe tous les deux…

« Tu trouveras le bonheur, j’en suis certains, tu le mérites. »
Assurais-tu alors en voulant y croire de toutes tes forces, qu’importe si toi tu n’y avais pas le droit, tant qu’elle, elle pouvait le toucher de ses doigts. Tu soupires un instant tu espères qu’elle a raison, que derrière les nuages, le ciel bleu serait toujours là… Doucement Théodora s’éloigna se repositionnant sur le canapé et tu fis de même avant qu’elle ne reprenne la parole, tu restes un instant silencieux, pas certain d’avoir la réponse à sa question… « Ils vont se calmer… » Assures-tu lorsqu’elle parle de la façon dont les autres vous regardaient… Ce n’étaient pas eux qui t’inquiétait le plus à vrai dire… Peu importe leur estime, ceux qui t’importait le plus étaient Luca et Anjelica… Puis finalement Théodora eu une idée folle à laquelle dans un autre monde, dans une autre vie, tu aurais pu répondre oui sans hésité… Là c’était beaucoup trop dangereux… « Avec tout ce qu’on sait sur la Cosa Nostra ? Tu crois qu’on nous laisserait fuir comme si de rien n’était ? On ne quitte pas une mafia de cette façon Théo… Et je pense que tu le sais et puis… » Dis-tu en marquant une pause tant les prochaines paroles sont douloureuses pour toi. « Je ne veux pas m’éloigner d’Anjelica je… » Tu espères encore qu’elle pourra te pardonner, tu veux son pardon, tu crèverais pour son pardon… Elle est tout pour toi, tu l’aimes, c’est elle que tu veux, tu ne comptais pas partir comme un voleur…

« Tu me connais, je te suivrais au bout du monde s’il le fallait, mais là ce ne serait vraiment pas malin après ce qui vient de se passer… » Mais tu avais conscience que la vie au sein de la Cosa Nostra allait être compliqué dans les semaines à venir… « Je ne sais pas si faire comme de rien était est la bonne façon d’agir, mais pour le moment je n’ai pas beaucoup mieux à proposer… Je suis navré Dora, je pensais nous mettre à l’abri, peut-être que finalement c’était une erreur ? » Pourtant tu as du mal à y croire, tu as du mal à penser que Luca et Anjelica ne sont plus ta famille… Tu as du mal à imaginer qu’elle ne puisse pas te pardonner et pourtant c’était bien le cas, tu étais bien sur la sellette et tu risquais bien de tout perdre… Mais Théodora avait raison n’est-ce pas ? Après les nuages viendrait le beau temps… ? Il ne te restait plus qu’à t’accrocher à ce petit espoir qui jusqu’ici c’était toujours avéré vrai.

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Théodora Haig
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Ven 18 Fév - 18:39

Plus étroits que ceux du sang et de la famille sont les liens de l'amitié
Jae & Dora
Mi-juillet 2020 | Appartement de Théodora | Soirée

Avec Jaeden, la vie avait toujours été difficile. Mais comme Dora et lui étaient ensemble, c’était plus facile. Auraient-ils été plus heureux l’un sans l’autre ? Dora aimait à penser que oui. Enfin Jaeden surtout. Sans elle, il n’aurait pas eu à faire de pieds et des mains pour la sortir du bordel. Sans elle, il aurait pu essayer de mieux survivre. Sans elle, il n’aurait pas frôlé la mort dans un pastiche de procès pour la Cosa Nostra. Non vraiment, elle était un oiseau de malheur, une malédiction, chevillée à Jaeden, l’empêchant de survivre tout à fait, aussi bien qu’il aurait pu. Elle s’en voulait. Le regret d’avoir accepté cet arrangement la minait et elle avait peur de sombrer dans sa culpabilité. Et comme toujours Jaeden ne voulait rien entendre sur sa part de responsabilité à elle. Pire, maintenant il lui souhaitait du bonheur, « qu’elle méritait ». Non, elle ne méritait rien. Elle n’était qu’une ancre qui ne faisait que l’entrainer vers le fond et peut-être un jour aurait-elle la force de couper la corde qui la reliait à lui. Histoire d’au moins le sauver lui.

« Le bonheur hein ? » Un petit rire sarcastique s’échappa de ses lèvres. « S’il y en a un qui le mérite ici le bonheur c’est bien toi. Si je pouvais te le donner là maintenant, je n’hésiterais pas. » Ajouta-t-elle un peu plus honnêtement qu’elle ne l’aurait voulu. Oui, sans hésiter, même plus : si elle avait pu donner son bonheur à Jaeden, elle l’aurait fait. Il le méritait ce bonheur. Il était celui qui devait être heureux jusqu’à la fin de ses jours. Pas elle. Lui. Jaeden était buté, presque autant qu’elle, et jamais il n’aurait accepté, tant bien même si c’était possible. Mais qu’importe, elle ne lui aurait pas laissé le choix à cette tête de mule.

Théodora aborda le sujet qui flottait dans l‘air depuis le début de leur discussion. Et l’avenir ? Maintenant quoi ? Qu’allaient-ils faire tous les deux ? Rabaissés plus bas que terre par ceux qu’ils considéraient comme des amis, se maintenant à peine en vie face à une déchéance monumentale et mis au ban d’une organisation qui aurait préféré les voir morts. « Ils vont se calmer… » Dora jeta un regard furtif à Jaeden. Y croyaient-ils seulement à ses propres paroles ? N’avait-il pas vu la colère dans le regard d’Anjelica ? Le dégoût dans ceux de Luca ? Jamais l’un comme l’autre ne leur pardonnerait cet affront. Jamais l’un comme l’autre ne voudrait comprendre ce qui les avait poussés à maquiller ainsi la vérité. Pourquoi l’auraient-ils fait ? Ils ne leur devaient rien. Au contraire, c’était Jaeden et Dora qui leur étaient redevables. Et à cause de la jeune femme, ils avaient à présent une dette qu’elle voyait comme insurmontable. Alors non, elle n’y croyait pas vraiment à ce « calme » qui arriverait un jour. « On verra bien… » La comptable enchaina sur le regard des autres. Des mafieux, des Zabinis, de tous ces gens-là qui ne semblaient plus les connaître. Après tout ce qu’ils avaient partagé ?! Ils n’avaient vraiment honte de rien…

Et puis soudain une idée. Stupide peut-être. Lumineuse probablement. Et s’ils partaient ? Et s’ils fuyaient cette ville de fous pour tenter leur chance ailleurs ? Théodora voulait y croire. Elle voulait tellement y croire. Mais avant même que Jaeden ne la ramène sur terre, avant même d’avoir tout à fait fini d’énoncer sa proposition, elle savait. Elle savait que ce n’était qu’une vision utopiste, que ni Jaeden ni elle ne pourraient jamais s’extraire des griffes de Londres. Ils étaient coincés. Au moins l’étaient-ils ensemble. Alors elle écouta Jaeden, sa voix de la raison, celui qui avait toujours les bonnes idées, pas comme elle, qui était son roc et qui la maintenant à la surface. Mais il n’était plus aussi fort qu’avant. Il y avait quelque chose chez lui, des fissures qui fragilisaient ce grand gaillard qui avait toujours réussi à s‘en sortir avant. Elle le voyait dans son regard, dans sa posture, dans sa voix qui se brisait comme un cristal rencontrant le sol. Presque machinalement, Théodora attrapa la main de Jaeden et la serra contre elle, en fixant un point inconnu devant elle. Elle n’avait pas les mots, chose rare, pour lui exprimer à quel point elle était désolée. À quel point elle s’en voulait d’avoir renversé sa vie et d’avoir envoyé valser ses amitiés et ses amours. Elle voulait qu’il comprenne tout cela dans sa main qui tenait la sienne. Peut-être le ferait-il, peut-être non.

« Tu me connais, je te suivrais au bout du monde s’il le fallait, mais là ce ne serait vraiment pas malin après ce qui vient de se passer… » Un sourire triste passa fugacement sur ses lèvres. Dans ses choix, Dora n’avait de toute façon jamais été très maline. « Oui… Tu as raison… » Bien sûr qu’il avait raison. Pourquoi ne pouvait-il pas être aussi écervelé qu’elle ? Pourquoi ne pouvait-il pas ne pas penser aux conséquences comme elle et ainsi voler quelques semaines de pure liberté avant de ne se faire rattraper par les gros bras des Zabini ? Cela aurait été deux semaines incroyables. « Faire comme si de rien était » ? Oui, elle était d’accord, il lui avait proposé bien mieux par le passé. Mais vaincue, vide de tout autre proposition, elle dût reconnaître qu’il n’y avait pas grand-chose d’autre à faire. « Je suis navré Dora, je pensais nous mettre à l’abri, peut-être que finalement c’était une erreur ? » Théodora à la mention de son nom se pressa finalement contre Jaeden, posant sa tête contre son épaule. Oh non, Jaeden Evans ne faisait jamais d’erreur. C’était son domaine à elle. S’il y avait bien une chose que son acolyte ne devait pas ressentir, c’était bien de la culpabilité. Elle était seule à endosser ce fardeau. C’était bien la moindre des choses qu’elle pouvait lui offrir. Blottie contre lui, elle prit une voix sévère, du genre qu’elle utilisait quelques semaines plus tôt pour remettre au pas des mafieux capricieux. « Jaeden Evans, tu n’as rien à te reprocher. Tu m’as fait gagner des mois de protection, tu n’imagines même pas. Regarde ! » Elle montra son appartement. « Je n’ai jamais rien eu de pareil. Tu m’as sauvé Evans. » Elle se releva et fixa ses yeux dans les siens. Elle voulait qu’il comprenne. « Tu m’a sauvé Jae’. Tu ne veux peut-être pas le reconnaître mais tu n’as rien à te reprocher. Laisse-moi être responsable de mes erreurs et de mes choix. Je t’en supplie, crois-moi quand je te dis que sans toi, je ne serais pas là. Tu es un gars bien Evans. Et si qui que ce soit ne le voit pas, qu’ils aillent s’faire foutre. » Elle lui donna un petit coup affectif dans l'épaule et reprit une bouffée de son joint, trop longtemps délaissé.

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We were searching for reasons
To play by the rules
But we quickly found
It was just for fools
But through all the sorrow
We were riding high
And the truth of the matter is
I never let you go, let you go
Your beauty never ever scared me
Mary on a, Mary on a cross

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Mer 9 Mar - 16:13

Plus étroits que ceux du sang et de la famille sont les liens de l'amitié

Jaeden & Dora - Mi-Juillet 2020
« Tout démontre pourtant le contraire. Je touchais le bonheur du bout des doigts… » Et tout t’a été retiré… Tout s’est effondré. Alors non tu n’étais pas d’accord avec elle, tu n’étais pas certain de le mérité le bonheur contrairement à elle. Quant à ce qui allait suivre… Tu n’en savais trop rien, faire profil bas, attendre que ça aille mieux, c’était tout ce que tu avais en stock pour le moment et ça valait peut-être mieux car niveau idée pourrit tu avais déjà donné jusqu’ici… Ils allaient se calmer, tu l’espérais en tout cas, il était certains que l’ambiance n’allait pas être au beau fixe si on vous traitait comme des parias jusqu’à la fin de votre vie… On ne quitte pas la Cosa Nostra, du moins pas comme ça… Mais si les choses n’évoluent pas, peut-être que Luca fera une exception ? Au moins lui semble vouloir apaiser les choses même si mes mensonges l’ont blessé également… Dire que tu n’avais jamais chercher à mal, jamais à nuire à qui que ce soit… Ton but premier n’avait été que de vouloir vous mettre en sécurité… Peut-être était-ce pour cela que Luca choisissait de te pardonner ? Parce qu’il te connaissait comme un frère, il savait que tu n’avais eu aucune mauvaise attention. Fuir… Si on oubliait que tu ne laisserais pas ta mère dans ce bordel, que tu ne voulais pas te tenir loin d’Anje’, cela paraissait être une merveilleuse idée, mais malheureusement pour cette fois, tu devais être celui qui avait la tête sur les épaules et lui rappeler que ce ne serait pas une très bonne idée de faire cela. Oh vous pouviez partir, quelques semaines, en vacance, mais avec l’obligation de revenir bien entendu.

Tu finis par t’excuser de la vie que tu lui faisais mener depuis que vous étiez tous les deux dans la Cosa Nostra tu étais empli de doute, tu ne savais plus ce qui était bien ou non, si tu avais foiré vos vies à tous les deux ou non… Théodora se pressa contre toi et tu passais un bras autour d’elle. Geste rare entre vous deux surtout sachant comment tu n’étais pas tactile, mais c’était aussi une chose qui s’était arrangé avec le temps à force de côtoyer Anjelica, cela ne te faisait plus aussi étrange et à vrai dire, même si ce n’était pas la Zabini, en cet instant, avec tout ce que vous veniez de vivre, cela faisait du bien d’avoir quelqu’un contre soi… Alors que tu te laisses aller à poser ta tête contre le sommet de la sienne, voilà qu’elle finit par changer de ton et se met à te sermonner, tu l’écoutes et quelque part cela te réchauffe un peu ton myocarde qui se retrouvait dessécher en ce moment. Ce n’était pas grand-chose, mais quelques mois de protection en vérité pour vous deux c’était énorme et c’est vrai que son appartement était plutôt classe par rapport à ce que vous avez pu avoir avant… Voir les choses ainsi aidait à relativisé au moins un peu. Mais elle ne s’arrête pas là, elle se redresse et reprend la parole, évidemment tu ne pouvais pas être d’accord pour à laisser être la seule responsable de ses choix, qu’elle le veuille ou non ce n’était pas négociable. Ses paroles te touchaient évidemment et tu espérais qu’Anjelica saurait voir ce qu’elle voyait en toi, tu espérais que ce serait suffisant pour obtenir son pardon…

« Tu m’as sauvé aussi tu sais. » Et avant qu’elle ne se mette à te contredire tu reprends la parole. « Ce n’est pas la même chose quand tu dois juste survivre pour toi-même. Savoir que tu pouvais compter sur moi, que tu pouvais te reposer sur moi, ça me motivais encore plus à nous sortir de toute cette merde, je n’en serais sans doute pas là sans toi, tu n’es pas un fardeau, tu es celle qui me porte. Alors non je ne te laisserais pas être responsable, au mieux on peut être responsable tous les deux si ça t’aide à te sentir mieux, c’est la seule concession que je veux bien faire. » Dis-tu alors sans appel avant de la laisser tirer sur son joint et de le prendre à ton tour pour faire de même… Vous étiez en réalité loin d’être un fardeau l’un pour l’autre même si les choses tournaient mal… Au contraire, vous êtes soudées et vous avancez ensemble pour surmonter tous les obstacles et dieu sait ce que tu allais en avoir besoin…

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Plus étroits que ceux du sang et de la famille sont les liens de l'amitié ~Ft. Jaeden Evans
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