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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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Je ne peux plus retourner d'où je viens [Sol] :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
Doryan Rosebury
Doryan Rosebury
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Lumos
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Lun 12 Juil - 22:41
Je ne peux plus retourner d'où je viens
Beauté Exotique

Quel doux euphémisme de dire que la soirée avait mieux commencé qu’elle ne semblait se terminer. Pourtant, il n’y avait pas eu de dispute entre Soledad et lui. Par conséquent, ils ne s’entendaient pas moins bien en partant de cette soirée qu’en s’y rendant. Le truc c’est qu’elle avait ouvert la boîte de Pandore avec ses propos, depuis, Doryan était là sans être là et il n’était pas le seul, loin de là. Pourtant, les efforts pour renouer, il les avait faits, essayant de retrouver sa complice, celle qui l’avait accompagné avec ce qui semblait être du plaisir. Pour le coup, il ne pensait pas se tromper à ce sujet, il y a certaines réactions physiques chez Soledad qui ne mentaient pas et même si ça n’avait pas été le cas. Qui serait assez stupide pour aller à une soirée avec une personne que l’on apprécie pas. Ce qui était d’ailleurs vrai pour Doryan aussi, il appréciait beaucoup Soledad et ce depuis longtemps à vrai dire, assez pour se dire qu’il valait mieux être ami avec elle plutôt que de tenter par tous les moyens possible et inimaginaux de la mettre dans son lit. Sauf que même là, ça semblait compromis. D’accord, il avait peut-être merdé en la présentant comme fiancée par deux fois mais à aucun moment il n’avait fait cela pour lui nuire ou la faire souffrir et depuis et bien, il avait l’impression de l’avoir complètement perdu.

Dans ces conditions, partir de la soirée et la ramener chez elle aurait pu être un soulagement, ceci afin d’éviter de se poser trop de questions, mais aussi d’éviter d’empirer leur relation, ça n’était pas ce qu’il voulait, il appréciait réellement Soledad, leur complicité et l’idée de devoir faire une croix dessus, ça ne lui plaisait pas. Pourtant, non la ramener était loin d’être plaisant, la sensation de malaise étant amplifié par le fait qu’il ne disait rien, se contentant finalement d’être le chauffeur. Si encore, il ne connaissait pas le trajet, il aurait pu au moins faire semblant qu’il se concentrait sur le gps mais le trajet jusqu’à chez Soledad, à force et bien il le connaissait et il se trompait presque jamais et là, ça aurait été compliqué de se tromper avec Sol dans la voiture, elle aurait quand même analysé assez rapidement qu’il faisait fausse route et lui aurait indiqué la bonne route à prendre, surtout ce soir où elle n’avait plus envie d’être avec lui. Il n’osait pas non plus mettre de musique, ne souhaitant pas qu’elle pense qu’il ne voulait plus lui parler, niveau ambiance, ça n’était donc pas ça. « La soirée est terminée. » simple constat, même si personne avait besoin de ce genre de propos « Je ne risque pas de gâcher quoi que ce soit maintenant, si ? » Il n’attendait pas spécialement de réponses de la part de la passagère, gâcher quoi d’ailleurs ? Leur relation avait explosé en plein vol sans qu’il n’y ait de signes avant coureur le mettant en garde, il préféra donc enchaîner « Je me demande ce qui te fait dire que je serais du genre à faire de toi l’objet de blagues. » Il lui jeta un rapide regard avant d’observer de nouveau la route – ce serait con de perdre ses persos comme ça – alors, attention, il ne prétendait pas que ça n’arrivait jamais, bien sûr qu’il était du genre à rire des filles, ça c’était une certitude. Non mais il fallait bien se marrer avec Charly et il est vrai que les filles était un sujet passionnant. Sauf que dans ce cas précis, les filles n’avaient jamais été présenté à sa fratrie et encore moins à sa nièce. Une fois encore, il ne lui laissa pas le temps de répondre il est pas cool hein?« Tu te trompes, je te respecte et je n’ai jamais parlé de toi en mal à qui que ce soit. » et ça ne lui viendrait pas à l’idée de le faire. Par contre, il aurait été difficile de dire qu’il n’avait jamais parlé d’elle tout court, elle avait été témoin de cette partie tout à l’heure et il n’allait pas la prendre pour une imbécile, sachant qu’elle s’en était rendu compte.

Si le trajet lui avait semblé une éternité, loin d’être un soulagement, le fait d’être arrivé provoqua comme un sentiment de malaise, il gara la voiture devant l’allée et comme pour essayer de se raccrocher à quelque chose qu’ils connaissaient et de familier, il lui adressa les mots habituels « Je t’envoie un message quand j’arrive. » Il la laissa descendre de la voiture, la regarda s’éloigner pour rentrer jusque chez elle, un pas, deux, dix. Dix pas pendant lesquels son esprit à lui était en pleine réflexion, fixant le dos de celle qui n’était plus son amie. Dix pas avant qu’il ne prenne sa décision, se détache, ouvre la portière, sorte et la voiture pour foncer jusqu’à Soledad  « Sol, attends ! »  Trop rapidement sur elle, elle n’eut même pas le temps de ne serait ce que se retourner, une fois dans son dos, il l’attrapa par la taille pour la faire tourner « Tu te plaignais de pas savoir ce que je pense. » Il fit une pause pour déjà qu’elle ne se sente pas agressé par un inconnu, même si très franchement, un inconnu qui l’agresserait alors que Doryan était pas loin, il faudrait être un peu dérangé et pas avoir peur de se faire rentrer dedans. Pause qui servait aussi à mettre de l’ordre dans ses idées et de savoir où il voulait aller, lui. « Tu veux savoir ce que je pense, là maintenant tout de suite ? » Il la regardait dans les yeux, son propre regard brillant d’un mélange d’excitation, d’un tout petit peu d’amusement, il est vrai et d’un peu d’inquiétude, il faut aussi l’admettre. Il se prêtait néanmoins au jeu, sans problème pour le coup, elle voulait savoir ce qu’il pensait et bien il pouvait très bien lui dire, surtout maintenant, rien à perdre tout à gagner. « Je pense que je ne dois pas te laisser partir, pas comme ça, pas sans te dire au revoir comme il se doit et comme j’en ai envie depuis des semaines maintenant. » Sans la laisser percuter le choix et le sens des mots qu’il venait de prononcer, il posa ses lèvres contre les siennes. Au diable l’amitié, c’était pour les autres, il avait envie de l’embrasser.

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Soledad Velasquez
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Métier : Co-gérante du Witches Bazaar et diseuse de bonne aventure au cirque Neverland sous le pseudonyme de "La Catrina". Intervenante occasionnelle aux cours de divination à Poudlard. Sorcière accréditée auprès du Ministère de la magie.
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Mer 14 Juil - 0:56




Je ne peux plus retourner d'ou je viens
Soledad ☽ ☾ Doryan ♥



Comment est-ce que cette soirée avait pu tourner en un tel fiasco ? Tout avait pourtant si bien commencé. Soledad se posait la question et pourtant elle sentait qu’elle en détenait déjà la réponse. Elle avait laissé ses doutes l’envahir, c’était aussi simple que ça. Il avait suffi d’une question, d’une remarque, d’un silence et il avait été trop tard. Les doutes étaient là, trop nombreux pour y échapper, ils s’étaient frayé un chemin dans son esprit et elle n’avait pas réussi à s’en défaire. Doryan lui avait demandé d’arrêter de réfléchir mais ça avait été impossible. Comment aurait-elle pu se contenter de se laisser porter alors qu’une partie d’elle se demandait si elle n’était pas en train de se fourvoyer depuis le début. Ou plutôt, s’en persuadait petit à petit. Parce qu’il était bien là le souci, brusquement, elle craignait que ce petit jeu entre eux ne soit finalement rien de plus que ça. Un jeu. Un simple jeu. Soudainement un peu cruel à ses yeux. Que tout ce qu’il y avait entre eux ne soit qu’une illusion. Jamais rien de plus. Cette pensée lui avait fait plus de mal qu’elle ne l’aurait cru. Elle devait voir la vérité en face, pour elle, rien de tout ça n’était parfaitement anodin. Sauf qu’elle n’était pas si sûre que ce soit également le cas pour Doryan. Son silence lui avait fait regretter sa sincérité. Et même si c’était elle qui lui avait lâchement demandé d’oublier ses paroles, voir qu’il n’avait manifestement rien à y redire lui avait fait mal. Cependant, elle l’avait accepté, parce qu’elle n’avait pas eu d’autre choix, il agissait comme elle le lui avait demandé, elle ne pouvait pas le lui reprocher. C’était elle qui lui avait demandé d’oublier mais elle, elle était incapable d’accéder à sa propre requête de ne pas réfléchir. C’était une ironie dont elle se serait bien passée parce qu’alors qu’ils continuaient de danser, c’était elle qui avait les pensées toutes embrouillées et le cœur serré.

Quand l’occasion se présenta, Soledad fit quelque chose de plus lâche encore, elle annonça qu’elle allait rentrer chez elle. Ah, il était loin le fameux courage des Gryffondors. Soledad ne s’était jamais vanté de le posséder, mais là c’était pire encore. Elle ne se sentait pas la force de continuer la soirée comme si de rien n’était, de rire et de sourire comme si elle ne se sentait pas complètement paumée à l’intérieur. La fuite était donc la meilleure des décisions à ses yeux. Elle proposa tout de même à Doryan de continuer sans elle, pas qu’elle ne souhaite plus de sa présence mais elle sentait que la soirée n’était pas terminée et elle ne voulait pas qu’il se prive pour elle. Elle avait déjà assez le sentiment de tout avoir gâcher, elle ne voulait pas en plus rajouter ça. Elle ne fut pas réellement surprise d’entendre Doryan refuser et d’ailleurs elle ne protesta pas, se contentant de suivre le mouvement jusque dans la voiture. Au fond, Soledad ignorait si elle devait se sentir soulagée de son refus ou encore plus mal à l’aise. Parce que clairement le trajet en voiture ne fut pas une partie de plaisir. A peine étaient-ils assis qu’un silence assourdissant avait envahi l’habitacle, rendant la sorcière encore plus nerveuse. Peut-être aurait-elle dû dire quelque chose, tenter de s’expliquer de nouveau ou alors faire le pari stupide de tenter de balayer ses paroles précédentes. Mais elle se rendit assez rapidement compte qu’elle en était totalement incapable. Peut-être qu’il n’était pas trop tard, qu’elle pouvait réparer ce qu’elle semblait avoir brisé avec sa sincérité déplacée. C’était tout ce qu’elle voulait. Retrouver ce qu’ils avaient avant qu’elle ne laisse ces mots s’échapper de ses lèvres. Elle avait cru prendre son courage à deux mains, au final elle avait fait une erreur et elle avait l’impression de la payer le prix fort. De la payer de sa relation avec Doryan.

Dans le silence de la voiture, Soledad ne savait plus quoi faire, les mots ne venaient pas et le malaise se faisait grandissant. Pour s’occuper les mains et tenter, vainement, de s’occuper l’esprit, elle s’appliqua à retirer le calot militaire qu’elle avait coiffé pour la soirée. Epingle par épingle, puis l’accessoire qu’elle fourra, plus qu’elle ne rangea, dans son sac. Et quand ce fut fait, elle se trouva aussi démunie que quelques minutes plus tôt. Doryan fut le premier à briser le silence épais qui semblait les entourer. « La soirée est terminée. » Soledad se contenta de prendre une grande inspiration. Oui, la soirée était terminée, et de ce qu’il était en train de se passer, elle avait le sentiment que c’était aussi le cas de leur relation. « Je ne risque pas de gâcher quoi que ce soit maintenant, si ? » Piquée par un vif sentiment de culpabilité, la mexicaine secoua piteusement la tête. Elle avait l’impression que Doryan lui en voulait, qu’il la tenait pour responsable, et au fond il n’avait pas tort. Même elle le savait. Elle garda le silence alors que le moldu continuait, qu’aurait-elle pu dire de toute façon ? « Je me demande ce qui te fait dire que je serais du genre à faire de toi l’objet de blagues. » Cette fois-ci la mexicaine se tourna vers lui, prise au dépourvu. Quoi ? Comment pouvait-il dire ça ? Quand elle avait parlé d’être l’objet d’une blague, il n’avait jamais été le principal concerné. Jamais elle n’avait pensé qu’il pourrait chercher à lui faire du mal volontairement. « Ce… » Ce n’était pas ce qu’elle avait dit. Elle n’eut cependant pas le temps de dire quoi que ce soit de plus, déjà il reprenait ce relou. « Tu te trompes, je te respecte et je n’ai jamais parlé de toi en mal à qui que ce soit. » Elle secoua la tête. Comment avaient-ils pu en arriver là ? Comment est-ce que Doryan avait-il pu si mal comprendre ce qu’elle avait tenté de lui dire. Elle n’aurait jamais cru que les choses prendraient cette tournure. Moins d’une heure auparavant, ils étaient si proches, si complices, et maintenant c’était comme s’ils ne se comprenaient plus. La mexicaine sentit son cœur se serrer. « Je n’ai jamais cru le contraire. » Souffla-t-elle. Mais alors qu’elle prononçait ces mots, elle avait la désagréable impression qu’il était déjà trop tard.

Lorsque Doryan arrêta la voiture devant son immeuble, Soledad ne ressentit pas le moindre soulagement. Juste du vide. Elle observa son bâtiment à travers la vitre sans bouger, tentant de rassembler le courage de dire quelque chose, ou de sortir. Elle ne savait plus trop qu’elle option serait la meilleure. « Je t’envoie un message quand j’arrive. » Apparemment le moldu avait pris la décision à sa place. Machinalement, elle hocha la tête, reconnaissant sans mal cette habitude qu’ils avaient prise à chaque fois qu’ils se quittaient. Pourtant, cette fois Soledad ne pu s’empêcher de se demander si Doryan allait tenir parole. Ou alors si ce ne serait pas le dernier message qu’elle recevrait de sa part. Vu comment la soirée s’achevait, elle ne l’aurait pas blâmé. Elle hocha lentement la tête. « D’accord, rentre bien. » Elle fut tentée de le remercier mais elle retint ses mots au dernier moment. Elle aurait pu le remercier pour la soirée, si elle n’avait pas si mal fini. Elle aurait pu le remercier de l’avoir raccompagnée jusqu’à chez elle, mais clairement ça n’avait été un moment agréable pour aucun d’eux. Et puis depuis leur danse, elle avait l’impression de tout faire de travers, alors elle jugea préférable de garder le silence et sortit de la voiture. Elle n’avait même pas parcouru la moitié de l’allée qui menait à son immeuble qu’une portière claquait et qu’un bruit de pas se faisait entendre derrière elle. « Sol, attends ! » La voix de Doryan brisa le silence et la poussa à s’arrêter. Elle n’eut cependant rien le temps de faire de plus, que deux mains se posaient sur sa taille pour la faire pivoter. Surprise, elle dû se raccrocher aux bras du moldu pour ne pas trébucher je vous laisse imaginer le romantisme de la scène sinon. « Tu te plaignais de pas savoir ce que je pense. » Soledad posa sur lui de grands yeux déconcertés. Elle était complètement paumée, dans sa tête, tout se mélangeait encore plus, mais pas exactement de la même façon que quelques instants plus tôt. Il n’y avait plus seulement des doutes, il y avait quelque chose en plus. Parce qu’au milieu de tout ça, tout ce qu’elle voyait, c’était qu’il était revenu.

« Tu veux savoir ce que je pense, là maintenant tout de suite ? » Le cœur battant soudainement un peu plus fort, Soledad se contenta de hocher doucement la tête. Les mots ne venaient toujours pas, mais les raisons n’étaient plus les mêmes. Ses prunelles étaient plongées dans celles de Doryan, et cette fois elle ne chercha pas à détourner le regard. Ce qu’elle y lisait la déstabilisait autant que ça lui donnait de l’espoir. Ce qu’elle y lisait, elle pensait l’avoir perdu. Elle n’osa pas bouger, ne cherchant pas à retirer ses mains des bras du moldu et les siennes de sa taille. « Je pense que je ne dois pas te laisser partir, pas comme ça, pas sans te dire au revoir comme il se doit et comme j’en ai envie depuis des semaines maintenant. » Le cœur de Soledad manqua un battement, mais ce fut à peu près tout ce qu’elle eut le temps de ressentir. Doryan posa ses lèvres sur les siennes, et soudainement, le monde s’arrêta de tourner. L’espace d’une fraction de seconde, Soledad fut trop surprise pour réagir, puis l’instinct et l’envie prirent le dessus. Sans plus d’hésitation, elle lui rendit son baiser, pressant ses lèvres contre les siennes. Tout d’un coup, elle y arrivait très bien, à ne pas réfléchir et elle trouvait ça terriblement dommage qu’elle n’y soit pas parvenue un peu plus tôt. Parce que ce baiser, si simple qu’il soit, la rendait plus légère que jamais. A regret, elle fini par rompre leur baiser. Paupières fermées, elle laissa reposer son front sur l’épaule du moldu, juste un instant. « Dios, Doryan… » Souffla-t-elle, cédant à son espagnol natal comme chaque fois qu’elle avait du mal à trouver ses mots. Elle releva la tête pour rencontrer de nouveau son regard. Ses prunelles n’avaient plus rien de morne, elle le savait, tout comme son sourire, quoi qu’un peu hésitant, qui était revenu flotter sur ses lèvres. « Tu n’aurais pas pu faire ça une demi-heure plus tôt ? » Souffla-t-elle avec une expression amusée. Par Merlin, ils auraient pu s’épargner tellement de tourments. Elle ignorait ce que ce baiser voulait dire, elle ne voulait même pas se poser la question pour le moment. Tout ce qu’elle savait c’était que Doryan lui avait dit en avoir eu envie, et que ça avait été réciproque. Elle tenta de mettre de l’ordre dans ses émotions, mais n’y trouva que des montagnes russes. « Je pensais avoir tout gâché. » Avoua-t-elle à mi-voix en songeant à ces instants si incompréhensibles de la fin de la soirée. Mais maintenant, elle osait espérer qu’à ce sujet là aussi, elle avait fait fausse route.

CODAGE PAR AMATIS




— And all the pieces fall right into place
So it goes
I'm yours to keep and I'm yours to lose

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Doryan Rosebury
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Mer 14 Juil - 19:27
Je ne peux plus retourner d'où je viens
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Ce n’était plus la fille qu’il connaissait. Il pensait connaître Soledad, peut être pas par cœur, loin de là même, mais cela faisait des mois qu’il la fréquentait. Il la considérait réellement comme une amie proche, très proche, trop proche peut être même et avait toujours eu la perception que les moments que lui appréciait, elle les avait appréciés, que les propos qu’ils échangeaient, le fait qu’ils se cherchent tout le temps, ça avait contribué à cette entente. Il avait tenté d’être présent pour elle lorsque sa boutique avait été démoli, l’avait donc connu quand ça n’allait pas, autant que quand ça allait bien. Jamais, il ne l’avait vu comme aujourd’hui, comme si elle tentait de se protéger de lui. Mais pour quelle raison ? Il n’arrivait pas à savoir et oui, c’était blessant. Blessant parce qu’elle le connaissait, d’accord peut être pas sur le bout des doigts, mais assez pour se rendre compte qu’il était le même qu’avant, que ce gars avec qui elle plaisantait et bien c’était exactement la même personne que ce soir. Enfin le problème était peut-être là, justement. Sauf que ça ne collait pas, rien ne collait excepté le silence qui leur collait à la peau et cette sensation désagréable qu’ils allaient se perdre de vue.

Pour autant, il n’était pas la personne la plus timide du monde, il détestait ce qu’ils étaient en train de vivre alors il tenta de s’expliquer, au moins de se séparer de l’image qu’elle lui avait collé, de se défendre de l’accusation à peine voilée. Oh non, il ne la laissa pas l’interrompre, elle attendrait qu’il ait terminé de parler. A partir de là, elle pourrait lui dire ce qu’elle lui reprochait, pas avant. Le moins que l’on puisse dire c’est que niveau accusation, il n’y eut rien. La seule chose qu’il nota fut qu’elle ne le croyait pas capable de dire du mal d’elle. Si c’était rassurant sur le papier, il demeurait perplexe, alors quoi ? Il avait besoin de ses explications, voulait discuter avec elle pour comprendre et la détromper, lui montrer qu’il tenait à elle. Sauf qu’elle ne dit rien de plus, ne chercha pas à faire durer leur conversation. C’était clair au moins, elle n’avait pas envie de parler.

Même le fait qu’il envoie un message semblait l’indifférer au plus haut point. Et pourtant, elle aurait pu se contenter d’un d’accord, qui aurait signifié à coup sûr, je le supprimerais sans te répondre mais il y eut quand même un rentre bien, qui n’était pas obligatoire donc pensé sérieusement par la demoiselle. Est-ce que pour autant c’est ce qui le poussa à bouger de la voiture ? Pas vraiment, il l’aurait fait dans tous les cas parce que lui tenait à elle, ne voulait pas la perdre sur un malentendu ou sur des propos qu’il avait pu tenir qui n’étaient pas passés. Il voulait arranger les choses ou quitte à la perdre, il voulait avoir la sensation qu’il n’avait pas laissé filer sa chance.

Peut être qu’il aurait dû y aller plus en douceur avec elle parce qu’elle manqua de se péter la tronche lorsqu’il la fit tourner. Sauf qu’il était dans son truc, lancé et ne voulait pas se laisser stopper sans avoir été au bout de son fil de pensée, de ses envies. Elle voulait savoir ce qu’il pensait, c’était bien ce qui avait tout déclenché et bien elle ne pourrait pas se plaindre qu’il soit honnête avec, lui ouvrant la porte de ses pensées sans l’ombre d’une hésitation, porte qui déboucha par l’action de poser ses lèvres contre les siennes. Ce contact, il l’avait fantasmé plusieurs fois, un bon nombre, tout en se réfrénant parce qu’il ne voulait pas faire une croix sur elle au cas où elle ne voyait en lui qu’un très bon ami. Là, il n’y avait plus d’amitié ce soir, juste une étendue aride entre eux, il ne pouvait donc plus rien gâcher comme il l’avait dit précédemment. Il y eut une fraction de secondes durant lesquelles, il ne se passa rien, il n’attendait rien de particulier venant d’elle, s’attendant surtout à ce qu’elle s’écarte. Ce n’est pas ce qui arriva, au contraire, elle lui rendit son baiser. Cette sensation était galvanisante et s’il cherchait à ce qu’il dure le plus longtemps possible, elle finit par écarter ses lèvres des siennes pour poser sa tête sur son épaule. Pas pratique ça comme position pour l’embrasser de nouveau. Le choix des mots qu’elle prononça eurent tôt fait de capter son attention sur autre chose et de le faire sourire, voir rigoler « On me le dit souvent. » Vantard ? Mais pas du tout, réaliste voilà tout « Tu peux continuer de m’appeler Doryan, je t’y autorise. » Néanmoins, un sourire rempli de fierté éclaira son visage, ses yeux pétillants de plaisir au constat flagrant qu’il ne la laissait pas insensible.

Lorsqu’elle releva la tête, ce fut pour lui ronchonner dessus. Néanmoins, il ne perdait pas son sourire loin de là et rétorqua joyeusement « Si, j’aurais pu mais ça aurait été tellement moins classe en plein milieu de toute une assemblée. Tout le monde serait venu te féliciter, t’imagines tu aurais été ultra sollicité, être embrassé par Dios, ce n’est quand même pas rien. On n’aurait pas été tranquille. Je t’ai épargné les joues cramoisies et la gêne, je pense que tu devrais me remercier. » La vérité étant plutôt que ça ne lui était pas venu à l’idée, il y a une demi-heure, il était bien loin de s’imaginer l’embrasser mais il était soulagé qu’elle le prenne ainsi, soulagé de l’avoir contre lui et qu’elle lui parle, enfin.

Il la regarda dans les yeux tandis qu’elle parlait d’avoir tout gâché, il retint difficilement un petit rire et évita même de lui dire sans blague ? Peut être qu’il y a des fois où l’humour n’était pas une solution et il était un peu fébrile à l’idée qu’il la vexe, qu’elle s’écarte de lui et qu’elle rentre à l’intérieur. A la place il préféra demander « Tu n’aurais pas répondu à mes messages, pas vrai ? » Oh, il ne lui jetait pas la pierre – faut dire que ça fait mal on évite habituellement de jeter des pierres sur les gens – il était comme ça aussi lorsqu’il ne voulait plus parler à une fille, il maîtrisait à la perfection l’art de bloquer le numéro. Et certainement que l’inverse avait dû arriver aussi, bien qu’il ne soit pas tellement du genre à tenter de garder contact. Sauf que là, l’idée qu’elle puisse le sortir de la vie, cela lui faisait tout drôle et la sensation était déplaisante à souhait. Et ça n’était pas une question de devoir dire à sa famille que Sol ne voulait plus lui parler et que ça les fasse sourire qui l’embêtait, c’était l’idée même de ne plus l’avoir dans sa vie qui l’embêtait. « Je crois comprendre ce qui t’a embêté, le fait que je te présente comme ma fiancée, je suis désolé. Je ne voulais pas te présenter comme une simple amie, tu es bien plus que ça à mes yeux. » il n’avait pas voulu la mettre à un niveau d’amie, c’était stupide, il en convenait.

Par contre, c’était très sympathique de parler avec elle, même si franchement le baiser avait été pas mal non plus, mais il faisait un petit peu frisquet. Il lâcha sa taille, attrapa, l’une après l’autre les mains de Soledad pour qu’elle le lâche et tourna la tête vers sa voiture à la portière encore ouverte « ça te dérange si on se remet à l’intérieur et que je mets le chauffage parce qu’il est tard et que je me vois mal dire à mes collègues ou ma fratrie pourquoi j’aurais potentiellement attrapé froid ? » Oh non, il allait éviter de dire aux gens qu’il avait couru derrière Soledad, ça risquait de les faire jazzer et il n’aurait rien à rétorquer parce que tout serait vrai.

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Soledad Velasquez
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Ven 16 Juil - 0:40




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Soledad ☽ ☾ Doryan ♥



Jamais un simple trajet en voiture n’avait semblé aussi pénible à Soledad, à tel point qu’elle en serait presque soulagée de ne pas habiter plus loin de Regent’s Park. Des situations désagréables, elle en avait connu, comme tout le monde. Elle n'était pas étrangère au malaise et au silence gênant, sauf qu'habituellement elle était en capacité de passer au dessus, de tenter d'alléger l'atmosphère ou du moins de faire semblant de ne rien remarquer de dérangeant. Mais ce soir c'était absolument impossible. Parce que le malaise, c'était entre Doryan et elle qu'il s'était installé et qu'elle ne pouvait l'ignorer, car elle le savait, elle en était certainement à l'origine. Jamais les choses n'avaient pris une telle tournure avec le moldu. Ils étaient habitués à blaguer, à se chercher, pas à ce silence lourd, plein de doutes et de reproches à peine déguisés. C’était déstabilisant, et désagréable, et Soledad ne savait plus quoi faire, ni quoi dire pour rattraper le coup. En fait, elle avait l'impression qu'il était trop tard, tout simplement. Terminé les plaisanteries, les rires et même les regards. Soudainement il n'y avait plus rien entre eux et la mexicaine se sentait complètement perdue. Elle n'aurait pas imaginé vivre ça avec lui, ça ne leur ressemblait pas, et c'était infiniment plus douloureux qu'elle ne l'aurait pensé. Et tout ça pour quoi ? Parce qu'elle s'était laissé envahir par les doutes, parce qu'elle n'avait pas su camoufler son trouble correctement, ni mentir lorsqu'il lui avait demandé des explications. Pour une fois, la sincérité n’avait pas payé et elle la regrettait même. Le silence du moldu lui était tombé dessus comme un coup de tonnerre, et depuis elle ne parvenait plus à faire semblant. Tout ce qu’elle se disait, c’était qu’elle aurait dû tenir sa langue, enfouir ses doutes au plus profond d’elle là où personne ne les verrait jamais, surtout pas lui. Sans ça, peut-être qu’ils n’en seraient pas là dans cette voiture, à rouler dans un silence dont semblait à la brune qu’ils ne parviendraient jamais à se défaire.

Quand Doryan brisa finalement le silence, ce fut loin d’arranger les choses. De platitudes en reproches, ça ne fit qu’exacerber le sentiment de culpabilité qui rongeait Soledad. Il ne la laissa pas parler et ce fut peut-être mieux ainsi parce que quand elle eut enfin la possibilité de dire quelques mots elle eut l’impression claire de s’enfoncer plus qu’autre chose. Pourtant elle le pensait réellement, jamais elle n’avait cru Doryan capable de dire du mal d’elle, ou même d’en faire l’objet d’une vaste blague. Ca n’avait jamais été ce qu’elle avait voulu dire, il avait mal interprété ses propos, sauf que maintenant elle ne savait plus comment se rattraper et elle n’était même pas sûre qu’il lui en laisse la chance. Alors quand ils arrivèrent devant chez elle, elle se décida à lui dire au revoir, tout en s’en voulant de se montrer si stupide. C’était peut-être la dernière fois qu’ils se voyaient, elle doutait honnêtement qu’il prenne la peine de lui envoyer un message après cette fin de soirée, mais elle ne parvint même pas à ajouter un mot de plus, à dire quelque chose pour se défendre ou éclaircir brouillard désagréable qui planait entre eux. Elle s’en serait tapé la tête contre la portière, à la place elle se résigna à sortir de la voiture pour rentrer chez elle. Elle n’eut cependant que le temps de parcourir la moitié de son allée avant que la voix de Doryan ne retentisse, la poussant à s’arrêter. Sans trop savoir comment, ni pourquoi, elle se retrouva dans ses bras, à lui faire face. Ses prunelles plongées dans les siennes, elle l’écouta sans savoir quoi dire, encore plus perdue que quelques instants plus tôt -et elle n’aurait pas cru ça possible. Oui, elle voulait savoir ce qu’il pensait. Oui, elle voulait briser ce silence entre eux. Oui, elle voulait retrouver ce qu’ils avaient. Cette fois, l’appréhension n’était plus la même. Doryan était revenu et il la regardait d’une façon qui lui donnait envie de croire que tout n’était pas perdu.

Il l’embrassa. Aussi simple et plaisant que ça. Et s’il y eut un bref instant de battement, ce fut uniquement parce qu’il prit Soledad par surprise. Une fois qu’elle eut réalisé ce qu’il se passait, elle n’eut pas besoin de réfléchir pour comprendre qu’elle avait envie de lui rendre son baiser. Ce qu’elle fit sans hésiter. Il était inutile de mentir, malgré tous les doutes qui l’avaient accablé, ce baiser, Soledad en avait eu envie aussi. Elle profita de ce contact, nouveau mais surtout terriblement agréable, ignorant son cœur qui battait de manière totalement désordonnée dans sa poitrine. Ce fut elle qui rompit leur baiser, pas vraiment par envie mais juste parce qu’il fallait bien que ça arrive. Malgré le désir de recommencer, juste pour voir si c’était toujours aussi agréable -démarche purement scientifique- elle posa son front contre l’épaule de Doryan, lâchant un Dios qui provoqua un rire chez le moldu. « On me le dit souvent. » Ce fut au tour de la mexicaine de rire. Si elle avait été plus en capacité de réfléchir, elle l’aurait sûrement vu venir, ça. Ça avait été une occasion en or pour lui, elle le reconnaissait. « Tu peux continuer de m’appeler Doryan, je t’y autorise. »  Soledad secoua doucement la tête en retenant un nouveau rire. A ce stade, elle n’était même plus surprise des paroles de Doryan. Elle lui adressa un regard amusé, soulagée de voir qu’une certaine forme de normalité était toujours possible entre eux. Ca elle connaissait, elle s’y sentait bien et elle ne l’échangerait pour rien au monde. « J’avais raison, tu es vraiment le pire. » Souffla-t-elle, en répondant néanmoins à son sourire, heureuse de voir que son regard était bien plus vivant que quelques minutes auparavant.

Pourquoi est-ce que Doryan ne l’avait pas embrassé plus tôt, Soledad avait beau poser cette question avec un air amusé, elle s’interrogeait tout de même. Ils venaient de passer des moments particulièrement pénibles, s’il avait eu l’idée d’agir un peu plus tôt ils auraient pu s’épargner tout ça. Mais au fond, Soledad ne pouvait pas vraiment le lui reprocher, on faisait parfois des choses sans les prévoir. « Si, j’aurais pu mais ça aurait été tellement moins classe en plein milieu de toute une assemblée. Tout le monde serait venu te féliciter, t’imagines tu aurais été ultra sollicité, être embrassé par Dios, ce n’est quand même pas rien. On n’aurait pas été tranquille. Je t’ai épargné les joues cramoisies et la gêne, je pense que tu devrais me remercier. » Rien qu’au sourire de Doryan, la mexicaine aurait pu parier qu’il allait dire des bêtises. Et elle avait vu juste. Tout le monde serait venu la féliciter, mais bien sûr. Être embrassé par lui ce n’était pas rien, bon il n’avait pas vraiment tort, mais à ce rythme il n’allait bientôt plus passer les portes. Ce n’était pas la modestie qui l’étouffait. Par contre il la connaissait bien pour la gêne et les joues rouges, tout comme l’idée d’être le centre des regards, elle l’admettait. D’ailleurs, heureusement qu’il faisait nuit. « Tu es si prévenant, je ne pourrai jamais assez te remercier. » Souffla-t-elle avec un sourire. Soledad était plutôt d’avis que c’était lui qui aurait eu les regards de sa fratrie de braqués sur lui et qu’il ne s’en serait pas sorti sans quelques remarques, mais avait-elle réellement besoin de le dire ? « Comme si tu n’aurais pas profité de ce petit moment de célébrité. Tu aurais même pu signer quelques autographes, c’est dommage une si jolie occasion loupée. » Reprit-elle en penchant la tête sur le côté comme si elle trouvait ça véritablement dommage pour Doryan. A bien y réfléchir, elle préférait la tranquillité qui les entourait.

Surtout que Soledad en était consciente, il leur restait des sujets plus délicats à aborder. Leur baiser n’effaçait pas leur fin de soirée et surtout le sentiment de vive culpabilité qu’elle avait ressenti. Elle pensait avoir tout gâché, pas seulement pour cette soirée, mais aussi entre eux, c’était aussi simple que ça. Et avant que Doryan ne pose ses lèvres sur les siennes, son attitude ne l’avait pas vraiment aidé à se persuader du contraire. Même maintenant elle n’était pas encore totalement rassurée. « Tu n’aurais pas répondu à mes messages, pas vrai ? » Soledad l’observa avec étonnement. Elle fronça les sourcils, elle ne s’était pas attendue à cette question, et encore moins à ce que ce soit une affirmation. Le moldu paraissait sûr de lui, mais elle ne comprenait pas d’où ça venait tout d’un coup. « Si, bien sûr que si. » Assura-t-elle sans lâcher son regard pour bien montrer qu’elle pensait chacun de ses mots. Elle avait eu besoin de mettre un peu de distance pour digérer ce qu’elle avait pris comme une sorte de cassure entre eux, mais ça n’avait jamais voulu dire qu’elle avait eu l’intention de couper les ponts. Il y avait cependant un point qu’elle devait admettre. « Mais je n’étais pas sûre que tu m’en envoies. » Il n’y avait pas d’accusation dans sa voix, juste une constatation. Qu’aurait-il pu lui dire ? Merci d’avoir foutu en l’air la soirée ? Merci de me prendre pour un sale type ? Ca ne sonnait pas très bien, même par message. Soledad n’aurait pas été étonnée de son silence, elle ne l’aurait peut-être pas mérité, mais elle aurait pu le comprendre. Ou du moins tenter de comprendre.

Tout comme Doryan semblait décidé à le faire en cet instant. « Je crois comprendre ce qui t’a embêté, le fait que je te présente comme ma fiancée, je suis désolé. Je ne voulais pas te présenter comme une simple amie, tu es bien plus que ça à mes yeux. » Décidemment, il ne cessait de l’étonner depuis quelques instants. Plus qu’une simple amie, ces quelques mots la touchèrent énormément et amenèrent un sourire sur ses traits. Une seconde, elle ne sut quoi dire. Cependant, elle savait que ce n’était pas sur cette partie là que Doryan attendait une réaction, il faisait des efforts pour tenter de la comprendre, elle lui devait d’y répondre. « Ce n’est pas exactement ça. » Commença-t-elle avec douceur. Elle était quand même contente de voir qu’il essayait de se mettre à sa place, aussi se dit-elle qu’elle pouvait bien faire une deuxième tentative pour lui expliquer son point de vue. Il fallait juste qu’elle parvienne à oublier l’échec cuisant qu’avait été la première fois. « Je te l’ai dit, je l’aime beaucoup ce petit jeu. J’ai juste eu peur de l’aimer un peu plus que toi, et de me retrouver à être celle qui se fait avoir. » Reprit-elle en cherchant ses mots avec soin. Revenir sur le sujet qui avait été à l’origine du malaise entre eux la rendait nerveuse mais elle sentait que c’était un passage obligé s’ils voulaient mettre ces moments compliqués derrière eux. Cette fois elle ne demanderait pas à Doryan de tout oublier, elle voulait qu’il comprenne pour pouvoir réagir en toute connaissance. « Et que tout le monde le voit, sauf moi. » C’était ça aussi sa crainte, le regard des autres. De tous ceux qui connaissaient Doryan et qui reconnaitraient dans ses paroles un simple jeu. De ceux qui pourraient trouver ça drôle de la voir s’enliser dans des attentes auxquelles il pourrait ne jamais répondre. « Mais je ne sais plus si cette peur est très fondée. » Il fallait le reconnaitre, les dernière minutes avaient l’air de changer un peu la donne.

Quand Doryan se saisi de ses mains pour les enlever de ses bras, Soledad se laissa faire. Elle suivi son regard jusqu’à sa voiture, qu’il avait abandonné portière ouverte. Une seconde elle craignit qu’il soit en train de lui signifier qu’il souhaitait repartir, mais elle repoussa rapidement cette idée, ils étaient enfin en train de parler, elle le voyait mal la planter là maintenant. « Ça te dérange si on se remet à l’intérieur et que je mets le chauffage parce qu’il est tard et que je me vois mal dire à mes collègues ou ma fratrie pourquoi j’aurais potentiellement attrapé froid ? » Il n’avait pas tort, s’ils restaient là à discuter, ils allaient tous les deux finir par tomber malade. Le déguisement militaire n’était pas exactement l’idéal pour avoir chaud. Mais sur le coup ce ne fut pas sur sa proposition parfaitement logique que Soledad s’attarda, mais plutôt sur la fin de sa phrase. Ce fut cette partie là qui lui arracha un sourire malicieux. « Comment ça, tu ne veux pas leur dire que tu es enrhumé parce que tu as couru après une fille dans la rue ? Si tu veux tu peux même parler de baiser enfiévré sous la pluie battante, ça rajoutera un peu d’effet. » Son sourire s’agrandit un peu plus, juste pour l’embêter. Ca la faisait rire mais au fond elle n’avait rien à redire à ses raisons. Il n’était pas obligé de tout raconter à ses collègues et à sa fratrie. Elle leva brièvement les yeux au ciel, histoire de vérifier, non toujours pas de nuages à l’horizon. Sûrement pour ça qu’il faisait aussi frais. Elle jeta un nouveau coup d’œil à la voiture du moldu et hésita une seconde. « On peut monter si tu veux. » Proposa-t-elle finalement en parlant de son appartement. Ce n’était pas que l’idée de s’assoir dans sa voiture soit désagréable, mais son canapé était bien plus accueillant et ils étaient littéralement devant chez elle. Dans tous les cas, il fallait qu’ils se décident. Au beau milieu de l’allée, habillés comme ils l’étaient ils allaient finir par attirer l’attention et se faire siffler par la mamie du 4ème. « On a jamais pu finir nos coupes de champagne, je dois avoir de quoi compenser. » C’était un argument comme un autre.

CODAGE PAR AMATIS




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Doryan Rosebury
Doryan Rosebury
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Mar 20 Juil - 22:53
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Etrange de se dire qu’une des personnes avec qui il s’entendait le mieux se trompe autant sur son compte et lui prête des comportements ou des pensées qui n’étaient pas les siennes. Bien sûr qu’il lui en voulait de cette opinion qu’elle se faisait de lui mais ça n’était pas la seule émotion qui le parcourait. Il y avait une espèce de tristesse à l’idée que ça se termine ainsi. Plus rien de ce qu’il lui communiquait ne semblait passer la carapace qu’elle se forgeait pour se protéger de lui. Oh il ne prétendait pas communiquer de la meilleure des manières, il était évident que bien des gens s’en seraient sortis mieux que lui en cet instant, mais il tentait d’ouvrir la porte à un dialogue et ça ne fonctionnait pas spécialement. Pour faire simple, il faisait chou blanc et il dû s’avouer vaincu, même si ce n’était pas chose aisée, lorsqu’ils arrivèrent devant chez elle. Vu l’ambiance pour le moins désastreuse entre eux, il n’allait pas lui proposer de rester à papoter jusqu’à point d’heures avant de la laisser filer. Sans oublier que niveau paroles échangées, ils étaient catastrophiques tous les deux, si c’était pour rester silencieux et attendre qu’ils meurent d’ennuis, ça n’en valait pas la peine. Même se raccrocher à un contexte familier, ça ne semblait plus provoquer chez sa partenaire des réactions équivalentes à celles qu’il lui connaissait.
 
En la voyant s’éloigner, il sentit une émotion particulière, la peur de ne plus jamais lui reparler. Enfin merde, il s’agissait de Soledad, pas d’une inconnue rencontrée au bar quelques heures auparavant et avec qui le feeling ne passait pas si bien que ça alors qu’il l’aurait cru. Soledad c’était quand même quelqu’un qu’il voyait régulièrement et avec qui il s’entendait plus que bien. Il était évident pour lui que s’il la laissait franchir la porte de son hall d’immeuble, il n’y aurait ni message, ni contact prochain. Et puis même s’ils s’envoyaient des messages, il y aurait quelque chose de différent entre eux et il ne le souhaitait pas. Il se devait donc d’agir, parce qu’il le souhaitait en tout premier lieu mais aussi par respect pour ces nombreuses fois où il avait trouvé Soledad géniale, tout simplement. S’il prenait ce qui lui semblait être un léger risque en allant jusqu’à poser ses lèvres sur les siennes, sous couvert que c’est elle qui lui avait demandé ce qu’il pensait, ça n’était pas vraiment une excuse et il y avait une incertitude sur la façon dont les choses pouvaient se produire. Ce ne fut pas le cas, elle semblait partager cette envie qu’il avait de l’embrasser. Ce contact, si simple à réaliser, sembla les aider à retomber dans une sphère qu’ils connaissaient, bien plus familière et bien plus agréable que ce qu’il se passait depuis de trop longues minutes à présent. Tout commença par des propos, en apparence, anodins de Soledad. Doryan ne la loupa pas vraiment et il retint un soupire de soulagement en entendant le rire de la jeune femme contre lui. Il y arrivait donc encore et s’il était plutôt content de parvenir à cela, son regard était tout ce qu’il y a de plus rassurant, familier en quelques sortes. Et si être le pire signifiait la faire rire, il voulait bien être le pire. Provocateur, il demanda avec un sourire moqueur flottant sur les lèvres « J’embrasse si mal que ça ? » Est ce que c’était si prétentieux que ça de ne pas avoir peur de la réponse ou simplement réaliste ?
 
Alors qu’elle lui demandait pourquoi il l’avait pas embrassé plus tôt, Doryan décida de prendre ces propos à la rigolade. A présent, c’était facile de se dire que oui, il aurait pu agir bien avant mais il essayait de réparer leur amitié brisée en mille morceaux. Le baiser, il l’avait plutôt vu comme une ultime tentative, voir même un adieu quelque part, comme s’il s’était préparé en moins de deux minutes à ce que leurs chemins se séparent définitivement. Ses remerciements pleins d’humour et non pas d’honnêteté furent réceptionnés avec beaucoup de satisfaction par Doryan « Oh tu peux toujours essayer. » Ah, il la reconnaissait bien sur la suite, elle l’embêtait de nouveau, elle penchait la tête sur le côté pleine de compassion. Il fit mine de réfléchir à cette occasion qu’il avait complètement loupé « Mais tu as raison. » Il jeta un coup d’œil rapide à la voiture « On devrait y retourner, j’ai très envie de signer des autographes et d’être une célébrité. » Mais il ne bougerait pas pour autant, comme si tout d’un coup, il craignait qu’une fois en publique, ça dégénère de nouveau, pas si serein que ça.
 
D’ailleurs, si elle avait peur d’avoir tout gâché, de son côté, ça n’avait pas forcément été la même inquiétude… quoi qu’un peu aussi, comme si le fait d’avoir été lui-même était tout d’un coup devenu un problème. Là, où il avait eu plus peur, c’était plutôt qu’elle lui tourne le dos sans réelles explications, si ce n’est qu’il était un sale type à ses yeux. C’est donc tout naturellement qu’il posa une question, qui était, il est vrai plus une affirmation qu’autre chose. Il semblerait qu’il ait fait fausse route pour l’occasion, d’après le regard de Soledad, accompagné du froncement de sourcils. Si, elle lui aurait répondu, il était content de l’apprendre, même si penser l’inverse et avoir agi maintenant était bien plus intéressant selon lui. Il l’observa tout aussi étonné qu’elle lorsqu’elle se confia sur le fait qu’elle n’était pas sûr qu’il en envoie. Bien sûr que si, elle se rendait compte quand même qu’il l’appréciait, que régulièrement il prenait des nouvelles et qu’il n’était pas du genre à abandonner sans se battre ? Plutôt que de répondre à ses paroles, il prit le parti de lui montrer autrement son attachement, en s’excusant pour son comportement lors de cette soirée. Le couperet tomba, ça n’était pas exactement ça. Mince, qu’est ce qu’il avait loupé au juste ? Il essayait tant bien que mal de se remémorer ses mots, cherchant ce qui n’était pas passé du côté de Soledad. Il lui fut plutôt reconnaissant de son aide. Elle aimait beaucoup ce jeu, oui, il le constatait régulièrement ça, leurs échanges de textos démontrant à la perfection cela. En revanche, l’aimer plus que lui, il n’en avait pas l’impression, il était toujours partant et même si ça avait été le cas, il n’était pas d’accord, quel mal y avait-il à être celle qui l’appréciait le plus si l’autre s’amusait tout autant. Il ne voyait pas comment il pouvait l’avoir à ce sujet. Il ne voulait arnaquer personne, surtout pas elle. Ce n’est qu’avec la phrase suivante qu’il comprit réellement où elle voulait en venir. Ça n’était pas du tout la peur d’aimer plus le jeu que lui, le vrai terme c’était de l’aimer plus qu’il ne l’aimait. Pourquoi, elle n’avait pas été plus clair aussi ? Bon d’accord, il avait tout compris de travers, il était donc responsable autant qu’elle. Mais tout de même ! Elle avait quand même analysé, ça se voyait qu’il faisait fausse route puisqu’il n’avait rien compris. Il prit une profonde inspiration tandis qu’elle lui parlait de peur fondée, ou infondée « Par tout le monde, tu entends Lyam et Charly ? » quoi que ça pouvait être Kayla aussi, tout dépendait de quel genre de client la brunette était, un client régulier ou occasionnel comme Doryan. « Pour être tout à fait honnête avec toi Soledad, tu es la première fille que je voulais présenter à mon frère et ma sœur. De ce fait, il n’y avait aucun risque qu’ils te voient comme tu as eu peur d’être vu. » Ses propos avaient beau être réalistes, ils ne répondaient pas du tout aux interrogations de Soledad, c’était presque noyer le poisson, il la regarda dans les yeux, sans aucune malice pour une fois avant de reconnaître « Complètement infondée cette peur »

Si parler avec Soledad était une chose des plus agréables, Doryan trouvait qu’il faisait tout de même légèrement frisquet. Ils avaient une voiture à portée de mains, il trouvait parfaitement crétin le fait de prendre froid alors que tous les critères étaient réunis pour l’inverse. Il faut croire que le fait de ne pas spécialement vouloir dire pourquoi il était tombé malade faisait sourire Soledad. Il l’écouta se moquer de lui, ah c’était de bonne guerre, roulant des yeux en l’entendant dire qu’il lui avait couru après, ce qui était totalement vrai. Elle en rajouta une couche à propos du baiser sous la pluie, tu parles zéro pluie. « Bien sûr que je veux bien leur dire. Après je risque d’exagérer tout et tu risques d'en entendre parler. » enfin ça c’est si et seulement si, elle rencontrait de nouveau la fratrie mais ça ne venait pas de lui cette décision, uniquement d’elle. La proposition fut refusée mais avec une autre proposition néanmoins. Il la regarda longuement, non pas parce qu’il hésitait à accepter mais plutôt heureux de constater qu’il était invité chez elle. Ce silence, un peu long de la part de Doryan poussa Soledad à l’acheter avec de l’alcool et il faut dire ce qui est, ça fonctionna,  même si c’est plus la présence de Soledad qui l’intéressait, que le fait de boire un coup « Vas pour chez toi alors. » Il prit cependant la peine de fermer la porte de sa voiture et de fermer cette dernière à clé la cohérence tout ça avant de rejoindre Soledad, puis de la suivre jusqu’à chez elle. « Rassure moi la tueuse en série, tu n’as pas l’intention de me tuer de planquer mon cadavre je ne sais trop où? » Mieux valait il être sûr, même si elle ne lui dirait certainement pas auquel cas. Une fois chez elle, étant donné que ça n’était pas la première fois qu’il venait, il s’occupa de récupérer deux verres, la laissant se charger de la compensation, et s’installa dans son canapé, devant admettre que c’était quand même bien mieux que sa voiture et ce pour pleins de raisons. « Tu sais que tu m’as quand même bien fait flipper, j’aurais appris une chose, quand tu parles pas, c’est ultra déstabilisant. » Quoi qu’il y avait bien un certain moment où le silence de Soledad avait été des plus agréables mais c’était pas vraiment de la ramener à ce sujet.

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Soledad Velasquez
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Jeu 22 Juil - 22:48




Je ne peux plus retourner d'ou je viens
Soledad ☽ ☾ Doryan ♥



Quand elle avait accepté l’invitation de Doryan, Soledad ne s’était pas posé la moindre question. Pour quoi faire ? Quand elle se trouvait en présence du moldu, elle passait toujours un bon moment. leur journée au zoo avait été une telle réussite qu’en le quittant, elle n’avait eu qu’une envie, passer de nouveau du temps avec lui. Et leurs échanges de messages, bien qu’ils étaient composés en grande partie de provocations, n’avaient fait que l’encourager dans cette voie. A partir de ce moment là, il n’y avait donc pas eu lieu d’hésiter. A aucun moment la mexicaine ne s’était inquiétée quant au déroulé de cette soirée. Certes, elle avait été nerveuse à l’idée de rencontrer la fratrie de Doryan -et à l’idée de toutes les bêtises qu’il allait bien pouvoir leur raconter- mais ça n’avait rien changé à son envie de l’accompagner. Parce qu’avec le moldu, tout lui paraissait terriblement simple, et même naturel. Il en allait ainsi depuis leur rencontre, ils discutaient, plaisantaient, se cherchaient comme s’ils se connaissaient depuis bien plus longtemps et que ça avait toujours été leur manière de communiquer. Avec Doryan, ça paraissait évident, et c’était peut-être pour ça que quand les doutes l’avaient envahi, Soledad n’avait pas été capable de les repousser. Parce que jamais ça n’était arrivé en sa présence et qu’elle s’était sentie submergée. Le trouble, la mexicaine n’y était pas étrangère lorsque le moldu se trouvait à ses côtés, et d’ailleurs il en jouait souvent, mais le silence et l’appréhension c’était encore autre chose. Soudainement, elle n’avait plus su quoi faire et tout avait sombré petit à petit. Continuer la soirée alors que le malaise s’était abattu sur eux lui avait semblé inenvisageable. Soledad n’avait pas eu envie de faire semblant, encore moins avec Doryan. Mais finalement, le trajet en voiture avait été pire encore alors que Soledad n’aurait pas cru ça possible et arriver devant chez elle n’avait même pas été un soulagement.

Bien que pleine de regrets et de remords, Soledad avait capitulé. Au stade où ils en étaient, rentrer chez elle était certainement la meilleure chose à faire. Ils ne parvenaient plus à se parler et à peine à se regarder alors à quoi bon s’acharner. Peut-être qu’un peu de temps était tout ce dont ils avaient besoin, mais au fond d’elle, la mexicaine savait que ce n’était pas la solution. Parfois la distance avait du bon, mais pas quand les choses se terminaient ainsi, dans les doutes et les non-dits. Soledad en était persuadée et pourtant elle ne parvint pas à faire quoi que ce soit pour éviter ce destin. Elle le savait, certaines choses étaient inévitables, et alors qu’elle croyait que c’était la fin de sa relation avec Doryan, il lui prouva qu’elle avait tort en la rattrapant. Il lui prouva que tout n’était peut-être pas perdu en plongeant son regard dans le sien. Il lui prouva qu’ils avaient peut-être encore d’autres choses à vivre en l’embrassant. Si le geste surpris Soledad -vu la manière dont ils se quittaient elle ne s’était clairement pas attendue à ça- ça ne l’empêcha pas d’en profiter. Doryan lui avait dit qu’il en avait eu envie, et la vérité c’était qu’elle aussi. Ce geste sembla alléger l’atmosphère entre eux et les remettre sur un chemin qu’ils connaissaient bien, celui où chaque occasion était bonne pour embêter l’autre. Il ne leur fallut que quelques instants pour reprendre ces bonnes habitudes, au grand soulagement de Soledad. Elle préférait amplement que le brun la taquine sur chacune de ses paroles au silence qui s’était installé entre eux. Rire aux lèvres, elle n’hésita pas à rétorquer, ce qui fit apparaître un sourire moqueur sur les lèvres de Doryan. « J’embrasse si mal que ça ? » Retenant un nouveau rire, Soledad l’observa un instant. Malgré sa question, il avait l’air particulièrement sûr de lui et elle devait avouer qu’elle ne pouvait pas lui donner tort. Malgré tout, elle fit la moue. « Est-ce vraiment ce que j’ai dit ? » Souffla-t-elle d’un air malicieux. Elle affirmait qu’il était le pire parce qu’il ne loupait aucune occasion, à aucun moment elle n’avait parlé de son baiser. Cette conclusion, c’était lui qui la faisait, et pour être tout à fait honnête, elle n’était pas vraiment d’accord avec lui. Mais ce n’était pas drôle de le dire aussi clairement.

Puisqu’il était question du baiser, Soledad ne pouvait s’empêcher de se demander pourquoi est-ce que Doryan n’avait pas eu ce geste plus tôt. Pas qu’elle le regrettait, aussi tardif soit-il, loin de là, mais simplement elle avait tendance à se dire que leur soirée n’aurait pas pris un tournant aussi catastrophique s’il l’avait embrassé avant que tout ne dérape. Sans grande surprise, Doryan choisit la voie de l’humour pour répondre et la mexicaine s’y laissa entraîner bien volontiers. Elle était bien placée pour savoir que si les choses devaient se passer d’une certaine manière, alors rien ne pourrait le changer. Le destin jouait parfois de drôle de tour mais Soledad avait appris à l’accepter. Alors quand le moldu argua qu’il avait fait ça pour que personne ne vienne l’embêter pendant la soirée, elle joua le jeu, affirmant qu’elle ne pourrait jamais assez le remercier d’être si serviable. « Oh tu peux toujours essayer. » Soledad soutint son regard sans ciller, même quand une étincelle de satisfaction s’y alluma. Clairement, il n’avait pas l’air mécontent à l’idée qu’elle lui soit redevable. Un sourire vint flotter sur les lèvres de la mexicaine. « Pourquoi est-ce que je sens que je vais me faire avoir ? » Peut-être parce que c’était Doryan qui se trouvait en face d’elle et que malgré les remous qu’ils venaient de vivre, elle avait le sentiment de plutôt bien le connaître. Elle savait comment il était, combien il aimait la provoquer et aussi qu’il était parfaitement conscient qu’elle reculait rarement devant ses défis. Et elle aussi le savait. Avec lui, leur petit jeu était une partie constante, il avait débuté depuis un moment et ne semblait pas prêt de s’arrêter. « Mais tu as raison. » Ah, voilà qui était plaisant à entendre. Bien sûr qu’elle avait raison, il n’avait simplement pas vu les choses sous cet angle là. « On devrait y retourner, j’ai très envie de signer des autographes et d’être une célébrité. » Soledad roula des yeux, amusée par la prétention de Doryan. Pourtant, elle fut soulagée de voir qu’il ne bougeait pas, vu l’état dans lequel ils avaient quitté la soirée, elle n’avait pas vraiment envie de retourner au Regent’s College. Les souvenirs qui s’y trouvaient n’étaient pas tous mauvais, elle n’allait certainement pas prétendre le contraire, mais ils étaient encore trop embrouillés et trop frais pour elle. « Inutile, ils n’ont pas vu la scène, pas sûr qu’ils te croient. » Souligna-t-elle en guise d’argument, tout en se fendant d’un sourire parfaitement innocent.

Si retourner sur les lieux de la soirée n’était plus d’actualité, ils allaient tout de même devoir en discuter. Cette perspective mettait Soledad mal à l’aise, elle avait peur qu’à nouveau ils ne se comprennent plus et retombent dans ce silence désagréable qui les avait suivis jusqu’ici. Mais elle savait aussi que c’était nécessaire, elle le devait à Doryan, mais aussi à elle-même. Elle s’efforça donc de revenir sur ses paroles précédentes, celles qui avaient tout fait basculer. Elle tenta d’être plus claire dans ses propos, de prendre son temps, et surtout de s’empêcher de lui demander de tout oublier de nouveau. Elle se sentait vulnérable en prononçant ces mots et l’envie de détourner le regard la taraudait, mais elle se força à ne pas bouger. Quand elle termina ce qu’elle avait à dire, Soledad contempla Doryan avec une pointe d’appréhension. Elle le vit prendre une profonde inspiration sans savoir ce qu’elle devait en comprendre. Quand elle disait qu’elle avait parfois du mal à savoir ce qu’il pensait, elle ne mentait pas. Or, en cet instant, elle aurait tout donné pour le savoir. « Par tout le monde, tu entends Lyam et Charly ? » Sa question la désarçonna, elle le regarda une seconde en clignant des yeux, un peu paumée. Selon elle, il s’agissait plus d’eux deux, que de sa fratrie. Elle avait du mal à voir où il voulait en venir, mais c’était au moins une question à laquelle elle pouvait répondre facilement. « Entre autre, oui. » Bien sûr, il s’agissait essentiellement de son frère et de sa sœur. Mais aussi de ses amis ou ses collègues, bref toutes les personnes qu’elle aurait pu rencontrer en sa compagnie et qui le connaissaient assez pour savoir que ce jeu entre eux n’était rien qu’une blague pour lui. « Pour être tout à fait honnête avec toi Soledad, tu es la première fille que je voulais présenter à mon frère et ma sœur. De ce fait, il n’y avait aucun risque qu’ils te voient comme tu as eu peur d’être vu. » Soledad garda le silence, encore un peu plus perdue. D’un côté, Doryan disait des choses qu’il était plaisant d’entendre. Il la voyait comme plus qu’une simple amie, elle était la première fille qu’il avait voulu présenter à sa fratrie… C’était des mots qui la touchaient et qu’elle était parfaitement prête à croire. Mais d’un autre côté, ça ne répondait pas exactement à ses questionnements. « Complètement infondée cette peur. » Sans un mot, la brune fouilla le regard de Doryan, à la recherche de réponse, d’une émotion. Le sérieux qu’elle y lu était différent de tout ce dont elle avait l’habitude, mais il lui fit chaud au cœur. « Je suis ravie de l’entendre. » Souffla-t-elle à mi-voix, un sourire encore hésitant mais plus apaisé aux lèvres. Elle n’était pas une complète idiote d’avoir de l’espoir, et pour le moment c’était tout ce qui lui importait.

Enfin ça, et échapper au froid qui commençait à se faire mordant. Il fallait dire que rester dans l’allée de son immeuble alors que les températures descendaient au fur et à mesure que la nuit avançait n’était pas exactement une très bonne idée. Même si Soledad n’avait pas envie de voir Doryan partir, elle devait reconnaître que rester planter là n’était pas non plus une option. Le moldu semblait d’accord et mentionnait le fait de ne pas vouloir tomber malade -ce qui était compréhensible- mais aussi de vouloir éviter d’en donner les raisons -ce qui poussa Soledad a se moquer légèrement de lui. S’il lui donnait l’occasion de l’embêter, elle n’allait pas se priver. « Bien sûr que je veux bien leur dire. Après je risque d’exagérer tout et tu risques d'en entendre parler. » La sorcière fit la moue. Un risque ? Connaissant Doryan il s’agissait plutôt d’une certitude. C’était lui qui ne reculait devant rien et ne cessait de renchérir à absolument tout.  S’il devait mentionner leur baiser à quelqu’un, la mexicaine n’avait aucun mal à l’imaginer en rajouter des tonnes pour enjoliver son récit. « Pourquoi je ne suis pas étonnée ? » Glissa-t-elle, amusée. Bon, d’accord, Soledad ne faisait pas que suivre le mouvement, mais pour le moment il n’était pas question d’elle. « Je te dirais bien que tu ne pourras rien trouver qui surpassera le coup des fiançailles, mais je commence à bien te connaitre, alors je ne m’avancerai pas. » Ajouta-t-elle avec un léger haussement d’épaules. Soledad aurait bien avancé que de toute façon, elle serait absente à ce moment là, mais là aussi elle connaissait assez Doryan pour savoir qu’il ne manquerait sûrement pas de relancer le sujet en sa présence juste pour l’embarrasser. Et que ça marcherait sans problème. Elle allait devoir renoncer à l’idée de ne plus rougir en sa compagnie, c’était franchement peine perdue.

Quant à la proposition de Doryan de s’installer dans sa voiture, Soledad n’avait rien contre, elle était même soulagée qu’il souhaite rester, mais elle avait mieux à proposer. Son appartement était juste là et ses animaux n’étaient pas présents. La nuit Samba partait chasser et elle avait confié Salsa à Ludivine pour la soirée. De plus, depuis qu’elle fréquentait le moldu, la mexicaine avait pris l’habitude de laisser tous ses objets magiques hors de vue, autant qu’ils en profitent. Elle s’efforça de ne pas se laisser déstabiliser par le silence du moldu, mais ça n’avait rien de simple. « Vas pour chez toi alors. » Sa réponse fut accueillie par un sourire. Elle le laissa aller s’occuper de sa voiture bien vu la cohérence avant de prendre la direction de son appartement. « Rassure moi la tueuse en série, tu n’as pas l’intention de me tuer de planquer mon cadavre je ne sais trop où ? » Un rire s’échappa de ses lèvres. Oh, voilà le retour de cette vieille histoire, décidément Doryan n’en loupait pas une, même des mois plus tard. De fiancée, elle était repassée à tueuse en série, vraiment il n’y avait plus de limites. « Tu penses bien que si c’était le cas, je ne te le dirai pas. » Lâcha-t-elle innocemment. Déjà la dernière fois elle n’avait pas voulu avouer quoi que ce soit, ce n’était pas pour le faire ce soir. En plus, elle n’avait pas vraiment envie de voir le moldu faire demi-tour alors qu’ils semblaient avoir enfin retrouvé leur complicité, autant se l’avouer. « Et puis, je croyais que tu n’avais aucun problème à vivre dangereusement en ma compagnie ? C’est le moment de le prouver. » Reprit-elle en lui adressant un regard en coin. Enquiquineuse, elle ? Oh juste un peu, il devait être habitué depuis le temps.

Une fois dans son appartement, Soledad ôta ses chaussures, ce qui lui fit perdre dix bons centimètres d’un coup et enleva la petite cravate qui composait son déguisement. Franchement, non seulement le thème de la seconde guerre mondiale était d’un goût douteux mais en plus ce n’était pas le plus confortable à porter. Tandis que Doryan sortait des verres comme chez lui, elle s’occupa de récupérer une bouteille de pétillant dans son frigo avant de le rejoindre sur son canapé. Elle s’installa à ses côtés, assez proche parce qu’elle en avait envie, mais pas trop parce que ce n’était pas non plus très clair où ils en étaient exactement. « Tu sais que tu m’as quand même bien fait flipper, j’aurais appris une chose, quand tu parles pas, c’est ultra déstabilisant. » Une lueur de gêne passa dans les prunelles de la mexicaine. Déstabiliser Doryan était une activité qu’elle appréciait tout particulièrement -même si elle admettait que c’était plus souvent l’inverse qui se produisait- mais pas dans ces circonstances. Savoir qu’elle avait bien failli tout gâcher à cause de ses doutes n’était pas une pensée désagréable. Soledad savait que malgré les apparences, elle avait besoin de travailler sur sa confiance en elle. « Tu es bien le premier à dire que je fais flipper. » Glissa-t-elle en tentant un fin sourire. Elle aurait pu continuer à blaguer sur le sujet, à se vanter d’être soudainement devenue déstabilisante, trouver quelque chose, n’importe quoi, pour rebondir sur le sujet, mais au fond elle n’avait pas vraiment envie de plaisanter là dessus. Elle avait sincèrement craint d’avoir tout gâcher entre eux, ça n’avait rien de drôle. « Je suis désolée, ce n’était pas ce que je voulais. » Ajouta-t-elle donc en plongeant ses prunelles dans celles de Doryan. Elle resta ainsi un instant avant de détourner le regard pour leur servir à boire. Autant qu’ils reprennent ici leur soirée. « Tu peux me croire, moi aussi j’aurais préféré que tu trouves que je parle trop. » Ah oui, ne pas se laisser ronger par les doutes aurait été infiniment plus agréable que ce que Soledad avait vécu. Elle prit une gorgée de sa boisson et fit mine de réfléchir. « Quoi que, tu disais quoi déjà ? Si c’était ça, tu allais m’enfermer dans un placard ? » Elle eut un sourire plus assuré à l’évocation des paroles de Doryan. Bon, il lui avait dit ça quand elle avait affirmé que l’alcool risquait de lui faire dire des bêtises à sa fratrie, mais le principal était toujours là. « Peut-être aimerais-tu revenir sur ta parole ? » Oui, elle le provoquait, mais c’était mieux que de passer son temps à s’excuser. Et puis, il le disait lui-même, si son silence le perturbait, autant qu’elle parle trop. « Mais tu sais, avant ça, je passais quand même une très bonne soirée. » Ajouta-t-elle tout de même avec sincérité. Leur fin de soirée n’avait peut-être pas été à la hauteur, mais elle avait véritablement apprécié le début. Et là, ils se rattrapaient plutôt bien.

CODAGE PAR AMATIS




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Doryan Rosebury
Doryan Rosebury
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Lun 26 Juil - 20:21
Je ne peux plus retourner d'où je viens
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Ne plus jamais revivre ce genre de situation avec Soledad, c’était la volonté de Doryan après ce soir. Ils étaient beaucoup mieux lorsqu’ils étaient deux amis qui se parlaient et qui se cherchaient que lorsque le silence les enveloppait. Tandis qu’il la taquinait au sujet du baiser et du fait qu’il embrasserait mal, elle éluda la question en relevant le fait que ce n’était pas vraiment ce qu’elle avait dit. Elle avait ce petit air si particulier qu’il appréciait tant chez elle, pour autant, il n’admettait pas pour autant la défaite si facilement « Tu as dit que j’étais le pire, j’en ai conclu que j’étais le pire en tout. Es tu donc en train de me dire que je n’embrasse pas si mal que cela ? » Il la regardait avec amusement, essayant de la coincer sans aucune subtilité. Ne craignant pas tant que ça la réponse de Sol, quand bien même elle répondrait qu’il embrassait mal, il ne tenait qu’à lui par la suite de la faire changer d’avis.

Ils évoquèrent le sujet du pourquoi l’embrasser maintenant et pas précédemment.  S’il répondait par l’humour, parce que c’était plus simple ainsi et qu’elle posait des questions auxquelles il n’avait pas forcément la réponse. Il l’avait fait à ce moment là parce qu’il avait eu la sensation de la perdre. C’était peut être ce baiser qui les avait grandement aidé ce soir mais ça faisait arrogant d’imputer une relation à une action réalisée sur un coup de tête. Quand bien même, c’était une très bonne initiative ? Mieux valait l’humour, parler que ça aurait fait jazzé et qu’il avait aidé Sol en agissant de la sorte.  Tandis qu’elle parlait de ne jamais assez le remercier, il lui demanda de tenter et eut ce petit sourire tout fier en l’entendant faire la remarque qu’elle allait se faire avoir et qu’elle le savait déjà « Parce que je crois que tu commences à bien me connaître ? » Ils se voyaient régulièrement, forcément qu’elle le connaissait bien maintenant et qu’elle savait qu’il allait l’enquiquiner. Déjà il commençait en parlant de retourner à cette soirée pour devenir une véritable star. Même s’il ne faisait mine de bouger le petit doigt et pour cause, il était bien mieux ici à ses côtés. Elle se chargea de le taquiner au sujet du retour et que les gens ne le croirait pas. Comment ça ne pas le croire lui ? « Parce que tu ne confirmerais pas mes dires ou que tu les nierais ? » Ah bah ce serait tout de suite plus compliqué de devenir une célébrité. Raison pour laquelle, il préféra aller dans le sens de Soledad « Nous allons peut être éviter d’y retourner, ton moment de gloire à mes dépens, je préfère m’abstenir. » De toute façon, il était mieux ici, avec elle.

Même si être avec elle signifiait aussi devoir parler de choses qui n’étaient pas des plus évidentes. Ils étaient conscients tous les deux que c’était ce sujet qui avait posé problème tout à l’heure. Ça n’était pas évident de comprendre tous les rouages du cerveau de Sol, il essayait mais elle semblait tellement craindre qu’ils ne soient pas sur la même longueur d’ondes qu’il en était complètement déstabilisé. Alors forcément, il essayait de comprendre, avant de voir la fratrie Rosebury tout allait bien, donc pour Doryan le tout le monde, c’était eux, surtout qu’ils n’avaient vu personne d’autres si ce n’est Kayla et tonton Soso, mais bon la première difficile de statuer sur ce qu’elle pouvait percevoir et tonton Soso il jouait son rôle de grincheux dans les sept nains, il y aurait un hippopotame rose qui danserait sur la piste qu’il n’aurait rien vu. Doryan posa carte sur table, cette amitié un peu étrange qu’ils entretenaient tous les deux, ça changeait de d’habitude, elle était la seule qu’il présentait vraiment, en soirée, officiellement, sans essayer de leur faire comprendre qu’en fait il voulait être tranquille pour finir dans un lit. Non, c’était tout à fait différent et les peurs qu’elle avait de l’apprécier plus que lui, d’être le dindon de la farce, étaient erronées, totalement erronée et cette fois il n’y avait aucun humour dans ses paroles, ni dans son regard. Il lui offrit un sourire lorsqu’elle se dit ravie, oh ça ne le surprenait guère, il essayait plutôt de deviner quel était l’ampleur des sentiments de son amoureuse.

Lorsque Doryan aborda le fait qu’il faisait froid et qu’il préférait se mettre à l’intérieur pour pas avoir à se justifier du pourquoi il avait attrapé froid auprès de tout le monde, mademoiselle osa prétendre que c’était parce qu’il n’assumait pas d’avoir couru derrière une fille, en l’occurrence elle, sous une pluie démentielle… ouai il fallait juste pas regarder le ciel avant de dire cela. Chose à laquelle, Doryan trouva bon de rétorquer qu’il était près à l’annoncer en exagérant un chouya les choses, bon d’accord complètement les choses. Cela ne semblait pas être une grande surprise pour Soledad… oui non mais aussi elle le connaissait trop bien à force de le fréquenter, bien sûr qu’elle se doutait de cela. Il la regarda sous le défi qu’elle lui lançait, il ignora complètement la partie sur le fait qu’elle ne s’avançait parce que ça manquait clairement d’amusement cette partie et c’est pensif, parce qu’il cherchait déjà comment surpasser le coup des fiançailles qu'il répondit « Défi relevé. » Il la regarda avec un sourire en coin « J’en connais une qui va encore finir les joues rouges. » Oui c’était petit mais ça l’amusait bien.

Alors qu’il se dirigeait vers chez Soledad, il essaya de vérifier qu’elle avait pas l’intention de l’éliminer, ce qui serait quand même pas sympa du tout l’argument le plus logique de la terre . Il ne saurait jamais quel sort elle lui réservait puisqu’elle ne dirait rien, il fit mine d’être effrayé pendant quoi deux secondes « Zut j’aurais du prendre mon tel pour prévenir ma fratrie que j’étais avec toi, quel idiot de l’avoir laissé dans la voiture. » Ah, il avait potentiellement oublié le fait de vivre dangereusement en sa compagnie, oui alors elle était mignonne comme tout la fiancée de Doryan mais dans sa phrase c’était vivre dangereusement avec elle, pas qu’il soit en danger parce qu’elle tentait de l’éliminer. Mais puisqu’elle demandait des preuves, que dès qu’il y avait un défi, il fallait qu’il le relève et puis alors celui là, il était simple comme bonjour « Je n’ai pas l’intention de m’en aller. » annonça-t-il sûr de lui. Il aurait même été un peu crétin de se tirer maintenant, il aurait tout aussi bien pu ne jamais la rattraper sous la pluie – parfaitement ce sera le version officielle – ou encore ne pas fermer sa voiture, grimper dedans et se tirer. Maintenant, pour son plus grand plaisir à lui, il était coincé avec elle.


Après avoir fait comme chez lui, ou plutôt ne pas avoir fait l’assisté en s’installant dans le canapé et la laissant faire, alors qu’il savait très bien où se situait les verres à force de venir ici, ils s’installèrent. Puisque c’était la soirée confession, Doryan admit qu’il avait flippé de son silence. Il était donc le premier qui lui disait cela, peut être qu’avec d’autres gens, elle ne gardait pas le silence de la sorte ? Bien sûr qu’elle n’avait pas voulu cela et ils étaient du même avis, il aurait préféré qu’elle parle trop, il aurait moins eu l’impression d’être vu comme un paria. Son regard s’éclaira joyeusement en l’entendant se remémorer ce qu’il avait dit précédemment à propos du placard. Effectivement, elle écoutait bien, il n'y avait pas à  dire. Il fit la moue, reconnaissant sa défaite « Exactement, je reviens sur mes précédentes paroles, tu peux parler autant que tu veux, je t’enfermerais jamais dans un placard. » Il hésita quelques secondes avant de rajouter « Ou alors, je veux être dans ce placard avec toi, cela va sans dire. » Son regard était rieur, signe que l’idée de se retrouver dans un placard avec elle était loin, bien loin de lui déplaire, en réalité se retrouver n’importe où avec mademoiselle Velasquez plairait beaucoup à Doryan. Lorsqu’elle lui fit part du fait qu’elle passait une très bonne soirée, il attrapa son verre le levant vers elle « A ce début de soirée qui était une très bonne soirée alors. »

Après avoir bu deux gorgées, il posa de nouveau le verre avant de se rapprocher de Soledad, la regardant dans les yeux « Tout à l’heure, lorsque je t’ai demandé de m’accompagner à une prochaine soirée, tu as accepté. Est-ce que tu maintiens ou est ce que ça a changé quelque chose ? » S’il avait l’intention à la base de lui laisser un droit de réponse, il voulait donner son opinion avant, souhaitant peut être un peu la convaincre « Je veux passer d’autres soirées avec toi et qu’elles soient bien du début à la fin. Quand je te dis que tu es flippante, c’est pas réellement le cas, tu m’effraies pas du tout, surtout quand tu enlèves tes talons d’ailleurs, moins de risque de se faire écrabouiller les pieds. » Oui bon l’humour ça avait plus fort que lui, ce n’était seulement pas le but de ses propos à la base, il compléta donc « Mais l’idée que ça se termine après ce soir ne me plait pas du tout. » Il ne savait pas où tout cela  allait les mener mais il était certain d’une chose, il voulait tenter enfin… tout dépendait de sa réponse, bien entendu.


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Soledad Velasquez
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Métier : Co-gérante du Witches Bazaar et diseuse de bonne aventure au cirque Neverland sous le pseudonyme de "La Catrina". Intervenante occasionnelle aux cours de divination à Poudlard. Sorcière accréditée auprès du Ministère de la magie.
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Mar 27 Juil - 22:29




Je ne peux plus retourner d'ou je viens
Soledad ☽ ☾ Doryan ♥



Jamais Soledad n’avait vécu une soirée qui pouvait autant se comparer à des montagnes russes. Et si habituellement elle n’avait rien contre les attractions à sensations fortes, celles-là, elle s’en serait bien passé. Le pire, c’était qu’elle n’avait rien vu venir. Ca aurait pu être un comble pour une sorcière dotée du troisième œil, mais elle avait toujours refusé de laisser son don lui dévoiler le futur de ses relations, elle voulait que ses réactions, ses choix, soient authentiques et non pas guidés par ce que son tarot lui avait montré. Alors ce qu’il s’était passé ce soir, au moins c’était réel. Mais ce n’était pas pour autant que Soledad était prête à le revivre de sitôt. Passer du rire aux doutes, des plaisanteries au silence, n’avait rien eu d’agréable pour elle. Avec Doryan, elle avait vite compris qu’elle devait s’attendre à tout, et elle l’avait accepté de bon cœur, parce que c’était ainsi qu’étaient les choses, c’était ce qui faisait leur relation et que ça lui plaisait, mais elle ne s’était pas attendue à cette plongée dans le vide. Ca avait été inattendu et désagréable, et Soledad ne voulait plus revivre ça. Ce sentiment d’avoir tout gâché, elle ne voulait plus avoir à le ressentir. Sans Doryan, les choses auraient sûrement continué ainsi, dans la distance et le silence. Mais il avait été là, il avait réagi et d’un baiser il avait fait oublier toute notion de distance ou de silence. Pour ça, Soledad lui en était reconnaissante, même s’il n’avait pas attendu un seul instant pour recommencer à l’embêter. Ca au moins c’était un jeu auquel la mexicaine savait jouer. Retomber dans leurs habitudes était rassurant alors elle ne se fit pas prier pour rétorquer. Il faisait mine de s’inquiéter de son baiser ? Même si la brune estimait qu’il n’avait absolument aucune question à se poser, elle n’allait pas pour autant le dire aussi clairement. Leurs taquineries étaient préférables au silence, alors elle ne comptait pas cesser de sitôt. « Tu as dit que j’étais le pire, j’en ai conclu que j’étais le pire en tout. Es tu donc en train de me dire que je n’embrasse pas si mal que cela ? » Le regard amusé de Doryan posé sur elle la fit sourire. Elle voyait bien ce qu’il tentait de faire. Prêcher le faux, placer des mots dans sa bouche, il pouvait toujours tenter, elle voyait clair dans son petit jeu et elle était bien décidée à ne pas se laisser avoir aussi facilement. Oh, elle ne doutait pas que Doryan finirait pas obtenir ce qu’il voulait, après tout se serait un bien vilain mensonge que d’affirmer que son baiser ne lui avait pas plu, mais ce ne serait pas aussi aisément. « Ca te tracasse donc à ce point ? » Glissa-t-elle d’un ton innocent, son sourire s’agrandissant un peu. Sûrement aurait-elle pu le rassurer -comme s’il était vraiment inquiet- mais ça n’aurait pas été drôle.

Décidemment, ce baiser les faisait beaucoup parler. Même si Soledad avait tendance à se dire qu’il aurait pu leur éviter de vivre bien des tourments, elle ne comptait pas se plaindre qu’il soit arrivé si tard dans la soirée. Au moins Doryan avait agi et elle en était heureuse. Surtout que selon lui, il lui avait rendu service car s’embrasser au milieu du Regent’s College l’aurait fait accéder immédiatement au stade de célébrité et elle n’aurait plus été tranquille. Oui, pour un baiser, c’était le comble de l’exagération mais la mexicaine n’en n’était pas surprise, tout comme elle sentait bien que sa reconnaissance allait finir par lui retomber dessus. « Parce que je crois que tu commences à bien me connaître ? » Il n’avait pas tort. Depuis le temps qu’ils se fréquentaient, Soledad commençait à sentir les moments où Doryan allait saisir une occasion au vol, ce qui ne l’empêchait pourtant pas de se faire piéger assez régulièrement. A croire qu’elle n’était pas douée, ou que ça ne lui déplaisait pas tant que ça de répondre aux provocations du moldu. « Hum, ça doit être ça. » Acquiesça-t-elle. Rien que ce soir, malgré quelques rebondissements désagréables, elle avait eu le sentiment de voir une autre facette de Doryan. Au contact de sa fratrie, dans le silence de la voiture, au milieu de cette allée, tout n’avait pas été facile à vivre mais au moins ça lui avait appris à le connaitre un peu mieux. Comme quoi, il y avait toujours une pointe de positif à retirer de chaque instant. Par contre, retourner à la soirée ne la tentait pas plus que ça, ils avaient réussi à retrouver un équilibre et elle n’avait pas envie de prendre le moindre risque. Alors pour éloigner définitivement cette idée, elle avança l’argument imparable que sans témoin, personne ne croirait qu’ils s’étaient embrassés. La réaction de Doryan ne se fit pas attendre. « Parce que tu ne confirmerais pas mes dires ou que tu les nierais ? » Soledad réprima un sourire. Oui, décidemment elle appréciait trop embêter Doryan pour s’en priver. Elle fit mine de réfléchir quelques instants avant de hausser les épaules. « Je ne sais pas, je ne suis pas encore décidée. » Déclara-t-elle, amusée. De toute manière, si quelqu’un lui posait la question le rouge sur ses joues ne manqueraient pas de la trahir dans la seconde, mais ce n’était pas aussi amusant de le dire ainsi. « Nous allons peut être éviter d’y retourner, ton moment de gloire à mes dépens, je préfère m’abstenir. » Tiens donc, sans la célébrité ça n’intéressait plus autant le moldu, voilà qui était étonnant. Soledad lui adressa un sourire mais n’ajouta rien. Au fond, elle aussi préférait qu’ils restent là alors il était inutile d’argumenter. Ils avaient ce qu’ils voulaient, c’était le plus important.

La suite de leur discussion fut particulièrement délicate, mais aussi un passage obligé. Parler de l’instant où tout avait basculé mettait Soledad mal à l’aise, elle avait consciente que c’était là que tout c’était joué, que c’était là que tout avait failli se terminer, mais que, justement, si elle voulait continuer sur de bonnes bases avec Doryan, c’était une conversation qu’elle ne pourrait éviter. Mais ça ne la rendit pas plus évidente pour autant. La vérité, c’était qu’elle avait eu peur et que les peurs étaient propres à chacun. Elle ignorait si le moldu allait la comprendre, s’il allait la trouver ridicule, ou si, dans le pire des cas, il lui ferait comprendre que ses doutes étaient justifiés. Mais elle devait essayer, pour ne plus revivre leur silence précédent, s’il avait osé poser ses lèvres sur les siennes en ignorant tout de sa réaction, elle devait pouvoir en faire de même avec quelques mots. Sauf que ça n’était pas que des mots, c’était un peu plus que ça, alors sa réaction, Soledad la craignait autant qu’elle l’attendait. Si elle fut déstabilisée par ses premières réactions, la suite la rassura bien plus. Sa peur était infondée. Ce n’étaient que quelques mots, ce n’était pas grand-chose, mais c’était tout ce qu’elle avait besoin d’entendre. Pour le moment, ça lui suffisait amplement et quand Doryan lui sourit, elle n’hésita pas à y répondre. Si ces mots là avaient été prononcés sans la moindre malice, il en alla différemment pour ceux qui suivirent. Soledad n’en fut pas surprise, le sérieux n’était pas vraiment ce qui caractérisait le plus le moldu et ça lui convenait parfaitement comme ça. Ils avaient pu avoir la conversation qui s’imposaient, c’était tout ce qui lui importait. Que Doryan s’annonce prêt à parler de leur baiser à sa fratrie et ses amis en exagérant amplement les choses ne la surprenait pas. En fait, elle n’avait aucun mal à imaginer qu’il puisse trouver encore plus embarrassant que l’histoire de leurs fiançailles. Ce qui n’était pas du tout, absolument pas, un défi. Et bien sûr « Défi relevé. » Elle roula des yeux. Ca n’avait pas du tout été un défi. Pas. Du. Tout. « J’en connais une qui va encore finir les joues rouges. » Soledad ouvrit la bouche dans une expression scandalisée. Mais c’était que ça l’amusait en plus, il ne tentait même pas de camoufler son sourire satisfait. Pour la peine elle lui fila une tape sur le bras. « Ce n’était pas un défi. » Autant mettre les choses au clair, même si elle se doutait que c’était peine perdue. Elle allait devoir se préparer psychologiquement à mourir de honte la prochaine fois qu’ils sortiraient en public. Ou alors à s’arranger pour qu’ils ne sortent plus jamais en public. Ca pouvait être faisable. « Et je trouve que tu t’amuses bien trop à mes dépends, ça ne va pas du tout ça. » Comme si elle pouvait y faire quoi que ce soit.

Au moins, elle avait elle aussi l’opportunité de l’embêter. Et elle ne s’en privait pas, c’était devenu comme un second langage entre eux. Alors quand il lui demanda si elle comptait se la jouer tueuse en sérier et l’éliminer, elle rétorqua qu’elle n’allait pas lui répondre. Comme si elle était capable de lui faire le moindre mal, surtout volontairement. L’air faussement effrayé de Doryan lui arracha un sourire. « Zut j’aurais dû prendre mon tel pour prévenir ma fratrie que j’étais avec toi, quel idiot de l’avoir laissé dans la voiture. » Tout en avançant vers son appartement, Soledad haussa vaguement les épaules, comme pour lui signifier que tant pis, il avait pris sa décision, il devait en assumer les conséquences. Surtout que c’était ce qu’il lui avait dit au zoo, qu’il était prêt à vivre dangereusement à ses côtés. Pas de chance, la mexicaine n’avait pas oublié cette affirmation. C’était d’ailleurs un argument parfait, avec juste ce qu’il fallait de défi. « Je n’ai pas l’intention de m’en aller. » Soledad s’arrêta un instant pour le regarder, un sourire flottant sur ses lèvres. Au milieu de toutes leurs provocations, sa phrase la toucha. Sans un mot, elle détourna le regard et continua son chemin jusqu’à son appartement. Là, chaussures trop hautes et cravate désagréable ôtées, elle récupéra une bouteille avant de rejoindre Doryan sur son canapé. Elle devait l’avouer, elle ne s’attendait pas à ce qu’il revienne sur le sujet du fiasco qu’avait été la fin de soirée au Regent’s College. Apparemment son silence l’avait plus perturbé qu’elle ne l’avait cru. Il fallait dire que ça ne ressemblait pas à la mexicaine, que ça ne leur ressemblait pas à eux. Et si elle tenta dans un premier temps de faire de l’humour -elle, flippante ? Depuis quand ?- elle ne tarda pas à s’en excuser. Ce n’était pas ce qu’elle avait voulu et elle ne pouvait pas être plus sincère. Elle aurait préféré se sentir assez à l’aise pour parler plus, voire même pour parler trop -avec ou sans l’aide de l’alcool. Et ce même si Doryan avait menacé de l’enfermer dans un placard pour l’empêcher de dire des choses à sa fratrie qui pourrait le mettre dans l’embarras -comme si lui se gênait quand il s’agissait de la mettre elle dans l’embarras. Pour alléger l’atmosphère, elle lui proposa malicieusement de revenir sur ses paroles. « Exactement, je reviens sur mes précédentes paroles, tu peux parler autant que tu veux, je t’enfermerais jamais dans un placard. » Un grand sourire étira les lèvres de la mexicaine. Elle s’apprêtait à le remercier quand il reprit la parole. « Ou alors, je veux être dans ce placard avec toi, cela va sans dire. » Ah. Alors heureusement que Soledad n’avait pas pris à boire parce que sur le coup elle aurait certainement manqué de s’étrangler. Quant à ses joues, Doryan eut certainement la satisfaction de les voir rougir. A ce stade, elle avait abandonné toute idée de lutter, elle se contentait de ne pas se laisser démonter face au moldu et à sa franchise parfaitement déstabilisante. « Voilà qui est intéressant. » Souffla-t-elle en s’appliquant à ne pas lâcher le regard du brun. A elle non plus, l’idée n’était pas pour lui déplaire. Ca allait sans dire.

Quand le brun leva son verre vers elle, Soledad en fit de même. « A ce début de soirée qui était une très bonne soirée alors. » Elle eut un sourire sincère. La fin de soirée avait peut-être été un fiasco, mais pas le début, elle n’avait aucune intention de prétendre le contraire. « Et à cette fin de soirée, qui rattrape le reste. » Souffla-t-elle en faisant tinter son verre contre celui de Doryan avant d’en prendre une gorgée. Là aussi elle ne mentait pas. Les instants compliqués étaient passés, et s’ils avaient perdu un peu de temps, elle avait le sentiment que ce moment passé à deux le rattrapait sans mal. Où en seraient-ils sans ces complications sur leur route ? Peut-être pas là. Soledad préférait ne pas se poser trop de question et profiter du moment présent. Doryan était à ses côtés, ça lui suffisait. Quand leurs regards se croisèrent, elle s’accrocha à ses prunelles. « Tout à l’heure, lorsque je t’ai demandé de m’accompagner à une prochaine soirée, tu as accepté. Est-ce que tu maintiens ou est-ce que ça a changé quelque chose ? » Elle était prête à répondre, elle avait même déjà ouvert la bouche tant la réponse lui paraissait évidente, mais le moldu ne lui en laissa pas l’occasion -c’était en train de devenir une habitude. « Je veux passer d’autres soirées avec toi et qu’elles soient bien du début à la fin. Quand je te dis que tu es flippante, c’est pas réellement le cas, tu m’effraies pas du tout, surtout quand tu enlèves tes talons d’ailleurs, moins de risque de se faire écrabouiller les pieds. » Soledad sentit son cœur battre un peu plus fort dans sa poitrine avant qu’un rire ne vienne remonter dans sa gorge. Bien sûr qu’il fallait qu’il fasse de l’humour, à croire qu’il ne pouvait pas s’en empêcher. En plus il disait vraiment n’importe quoi. « Tu exagères, je ne t’ai pas écrasé les pieds une seule fois ! » S’exclama la mexicaine. Elle lui avait dit qu’elle savait danser, mais de toute évidence il n’avait pas envie de l’entendre, heureusement qu’elle ne se vexait pas pour si peu.

« Mais l’idée que ça se termine après ce soir ne me plait pas du tout. » Son regard accroché au sien, Soledad garda le silence quelques instants. Son aveu résonnait en elle. A son tour, elle posa son verre sur la table basse et, sans réfléchir, elle vint se saisir de la main du moldu qu’elle serra dans la sienne. « Rien ne se terminera après ce soir. » Affirma-t-elle doucement. Elle n’avait pas besoin de réfléchir davantage. Que ça se termine -peu importe ce qui les liait- elle n’en n’avait pas envie non plus. D’ailleurs, si c’était le cas, elle ne l’aurait pas invité à monter chez elle. Elle aussi elle voulait passer d’autres moments avec lui, que ce soit à des soirées ou juste des instants à discuter. Elle aussi elle voulait que ça se passe bien, sans questionnements, sans doutes, juste profiter de sa présence. « Rien n’a changé, tant que tu voudras de ma présence, je serai là. A la prochaine soirée, et à d’autres encore si ça te dit. » Reprit-elle sans lâcher son regard. Soledad ne reviendrait pas sur sa parole. Certes, ils avaient eu un moment compliqué, par sa faute, mais elle avait le sentiment qu’ils avaient réussi à le dépasser, alors elle ne comptait plus se priver. Et voir que Doryan avait l’air de partager cette envie lui faisait plaisir. Elle l’observa un instant de plus, puis son sourire se fit plus malicieux. « Même si tu aimes un peu trop me mettre dans l’embarras, et qu’apparemment tu n’as pas prévu de t’arrêter en si bon chemin, je ferai un effort. » Pour toi. les mots étaient insinués mais elle ne les prononça pas. Elle ne voulait pas trop en faire, ils se parlaient enfin mais tout gâcher restait une crainte. L’humour était plus simple, il camouflait la gêne, et le cœur qui battait un peu trop vite. « Mais si j’essaye de m’enfuir à chaque fois qu’un membre de ta famille ou de tes amis approche, tu ne pourras t’en prendre qu’à toi-même. » Le sourire de Soledad s’agrandit un peu plus. S’il parvenait à trouver encore mieux que l’histoire de leurs fiançailles, c’était une menace qu’elle aurait sûrement bien envie de mettre à exécution. Mais au moins ça voulait dire qu’elle serait sortie en sa compagnie.

CODAGE PAR AMATIS




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Doryan Rosebury
Doryan Rosebury
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Mer 28 Juil - 20:57
Je ne peux plus retourner d'où je viens
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Ça n’était, après réflexion, pas si évident de faire dire des choses à Soledad. Loin d’être dupe, elle semblait décidée à ne pas céder. Elle avait conscience du manque total de sérieux de Doryan, de ce qu’il attendait elle et parce qu’ils étaient un duo qui se cherchait en permanence, elle refusait d’aller dans son sens. En revanche, est ce que ça le tracassait de pas savoir embrasser, non vraiment pas. Pour le coup, quand bien même c’était arrogant comme pas permis, il se débrouillait fort bien puisque comptant de nombreuses tentatives et heures d’entrainements. Sauf que voilà, s’il disait cela ainsi, il clôturerait le sujet et il n’aurait pas obtenu un compliment, donc ça manquait cruellement d’intérêt ce genre de réponses. « Oui, ça me tracasse. C’est très important pour moi ce genre de détails. Je veux pas être le pire, moi je veux être le meilleur. » Enfin dans ce domaine-là, tous les autres domaines, il acceptait d’être le pire surtout dans celui de l’humour en fait, parce qu’elle n’avait pas l’air d’être trop malheureuse en sa compagnie, enfin excepté la partie de soirée où elle avait plutôt donné l’impression de vouloir être avec n’importe qui dans ce monde plutôt que lui.

A présent pourtant, du côté de Doryan en tout cas, il voulait être loin de tout ce monde. Pas qu’il était pas à l’aise en public ou qu’il ne voulait pas qu’on le voit avec Soledad, ce qui serait stupide puisque c’est lui qui l’avait ramené à la soirée mais parce qu’il fallait décompresser après ce moment un peu compliquée. Il faut croire que leur moment de célébrité n’avait pas la préférence de Doryan qui voulait plutôt travailler leur bonne entente. Surtout que Soledad était quand même la fille la moins solidaire au monde. Même pas elle n’assumerait leur baiser, bien bravo. Tout ça pour ne pas faire plaisir à Doryan, ça ne se faisait pas du tout. Il la regarda blasé tandis qu’elle faisait celle qui hésitait. Elle devrait avoir honte, forcément, il se rétracta, comment aurait-il pu en être autrement. Bon, c’est surtout qu’il était mieux ici que là-bas et qu’ils avaient réellement besoin de parler de ce qui s’était passé à la soirée mais aussi de ce qui se passerait après cette soirée. Parce qu’il fallait être honnête trois secondes, maintenant qu’il avait goûté à ses lèvres, il avait bien l’intention de réitérer cette expérience fort agréable et pas sûr qu’elle aime beaucoup s’il lui volait des baisers régulièrement – sans parler du fait que coucher c’est bien aussi et ça intéressait pas mal Doryan.

Avant d’aborder le sujet futur, il fallait aborder leur passé proche et ça n’était un sujet agréable. Pourtant, il n’y avait pas de véritables craintes à avoir, aucun des deux n’avait à cœur de faire du mal à l’autre et ils s’appréciaient réellement tous les deux. Oui, ça l’amusait beaucoup de l’embêter, ça il l’admettait, la perturber c’était vraiment quelque chose qu’il aimait mais il y avait un fond de vérité derrière ses paroles et il appréciait énormément Soledad, trop peut être même. C’était donc un savant mélange entre une affection réelle et le plaisir d’embêter. Ce péché mignon qui revint très rapidement sous le défi – qui n’en était pas un – de faire mieux que la demande en fiançailles. Il semblerait que la partie sur le fait d’avoir les joues rouges soit de trop puisqu’il reçu un petit coup sur le bras, auquel il répondit par un grand sourire. Elle précisa que ça n’était pas un défi et il ne se laissa pas démonter « C’est trop tard mon amoureuse, j’ai déjà relevé ce défi. »  Il s’amusait trop à ses dépens ? Non mais elle exagérait un peu les choses, enfin non il s’amusait à ses dépens c’est vrai mais elle oubliait un détail « Tu sais que c’est à mes dépens aussi ? La demande en mariage on me regardait autant que toi, tu as pas été cuisiné par ton frère et ta sœur suite à cette sortie toi à ce que je sache. » Il leva les mains en signe de capitulation, admettant sans le moindre mal « Je sais, c’est ma faute, j’aurais mieux fait de fermer ma bouche mais si c’était à refaire, je referais la même chose parce que cette journée était géniale. » Et pour ce qu’il avait pu constater à chaque fois, que ce soir lors de cette journée ou même ce soir avec son thème pour le mariage, elle n’avait pas l’air d’être mise sur la touche et de trop mal vivre les choses.

Une autre preuve de cela, elle l’invitait à boire un coup chez elle, c’est donc que le ça ne va pas du tout était un gros mensonge. Ou alors, qu’elle avait vraiment l’intention de le tuer parce qu’elle ne le supportait plus et dans ce cas précis, ne pas prendre son téléphone c’était un peu comme se condamner à mort mais bon, il n’avait peur de rien monsieur Rosebury, sauf peut être de traîner un soir de pleine lune dans des bois mais il y avait des circonstances atténuantes. En tout cas, vive dangereusement avec elle, c’était un véritable plaisir et il confirma le fait qu’il ne s’en irait pas. Bon sauf pour rentrer chez lui parce qu’il n’allait pas non plus élire domicile chez cette pauvre Soledad. Même s’il n’en était pas loin, gérant assez bien le fait d’ouvrir les placards pour ne pas laisser Sol tout faire. Une fois dans ce canapé avec elle, il admit qu’il avait été perturbé par son silence aux antipodes de tout ce qu’il avait toujours connu avec elle et sincèrement, il espérait que jamais plus elle ne serait dans une telle situation d’inconfort pour ne pas lui dire ce qui la tracassait ou peut être que c’était à lui de mieux la comprendre et de savoir mettre des mots sur les silences. Elle se moqua de lui en lui rappelant que c’est lui qui l’avait menacé de la mettre dans un placard si elle parlait trop. Effectivement, à ce moment là, il n’avait pas vraiment vu les choses sous cet angle et il valait mieux éviter de la mettre dans un placard pour qu’elle se taise, il trouverait une solution plus physique et plus agréable. Ou alors, proposition parfaite, il allait dans le placard avec elle. Il retint un petit rire en voyant la réaction physique de Soledad, ce moment où précis où elle était complètement dépassé ses propos avant qu’elle parvienne à se reprendre pour lui adresser quatre mots auxquels il répondit, amusé « Ravi que tu le vois ainsi. Les placards n’ont qu’à bien se tenir. »

Tandis qu’il trinquait au fait que le début de soirée avait été très bon et cela même si elle avait rencontré cette fratrie qu’elle ne voulait surtout pas rencontrer, elle rajouta des mots sur la fin de soirée qu’ils vivaient à présent. Il en était vraiment ravi, une fois le son de leurs verres s’entrechoquant terminé, il but une gorgée ou plutôt plusieurs, comme pour se donner du courage. Alors qu’il n’y avait pas besoin de courage en réalité, au pire, c’était un échec et il devrait bien parvenir à passer au-dessus. Il se lança, voulant savoir si quelque chose avait changé entre eux du côté de Soledad. Il l’empêcha de répondre, il s’en rendit bien compte mais il voulait qu’elle ait toutes les cartes en mains, c’est bien elle qui se plaignait de ne pas savoir ce qu’il pensait, alors il essayait de lui faire part de ses pensées, de ses envies, son envie plutôt. Bon par contre, il ne pu s’empêcher de rajouter un peu d’humour, réflexe. Elle se défendit à ce sujet et il la regarda les yeux brillants d’affection « Je sais, tu es une bonne danseuse. Mais une parole de trop de ma part et ton pied aurait pu malencontreusement se poser sur le mien pour me faire taire. » ou tenter tout du moins, probablement qu’il y aurait eu une onomatopée de prononcé sous la surprise cumulé à de la douleur.

Néanmoins, le sujet à la base, ça n’était pas vraiment ses pieds endoloris, surtout qu’ils allaient très bien mais plutôt le fait qu’il ne voulait pas perdre ce qu’il y avait entre eux. Il ne savait pas exactement ce que c’était mais il voulait continuer à la voir, continuer à l’embêter, provoquer des rougeurs à ses joues, voir son regard briller et être le destinataire de ses sourires. Il ramena donc le sujet sur cela et suite à ses paroles, il y eut un silence. Un silence, un peu stressant parce que si elle avait besoin de réfléchir avant de parler, ça n’était pas rassurant il trouvait. Elle posa son verre de la même manière qu’il l’avait fait avant de parler et il eut un sourire lorsqu’elle vint se saisir de sa main, cela lui rappelait leur journée au zoo, une chose agréable donc. Il écouta ses paroles avec intention, soulagé d’apprendre qu’ils continueraient à se parler, se voir aussi certainement. Que dire des paroles suivantes, pleines de promesses, la promesse qu’elle serait aussi longtemps qu’il lui demanderait de venir. Bien sûr qu’il n’y aurait pas qu’une soirée, ils en auraient plusieurs parce que c’était agréable de passer du temps avec elle. Il ne répondit pas tout de suite, réfléchissant à ce qu’il devait lui dire à présent.

Il faut croire que les silences de Doryan étaient un peu comme une porte qu’il laisserait entrouverte pour les plaisanteries, une porte que Soledad n’avait aucun mal à pousser pour venir le taquiner. Il aimait un peu trop la mettre dans l’embarras, si peu voyons. Il hocha néanmoins la tête lorsqu’elle parla de ne pas s’arrêter en si bon chemin. Elle ferait un effort, il inclina la tête essayant d’avoir l’air solennel, ce qui était très dur lorsqu’il répondit « Ton sacrifice est apprécié à sa juste valeur. » Cette fois, il rigola franchement lorsqu’elle parla de s’enfuir à chaque fois qu’ils croiseraient un membre de sa famille ou de ses amis. Grosse responsabilité qu’elle lui mettait sur le dos « Je te rattraperais toujours, Soledad. » Il ne la laisserait pas s’échapper, surtout si c’était pour de la gêne, parce que si elle voulait lui échapper d’une vrai volonté parce qu’elle ne se retrouvait pas en lui, là, ce serait différent, bien entendu.

Il y avait encore une chose qu’il voulait aborder avec elle ce soir, il posa son regard sur leurs mains liées. Comment aborder cela de la meilleure façon qui soit, juste en se faisant confiance, en se disant qu’il n’avait rien à perdre ? En fait si, si tout à l’heure, il n’avait pas la moindre crainte car il n’avait plus rien à sauver selon lui, ayant l’impression qu’elle lui filait entre les doigts parce qu’il n’avait pas réussi à provoquer en elle l’envie de préserver ce lien auquel lui tenait si fort. Là, c’était différent, il pouvait donner un léger coup dans le château de cartes et tout s’effondrerait, il releva la tête pour observer son visage, son regard s’attardant une seconde de trop sur ses lèvres. Il était incapable d’être juste un ami, il voulait plus, il attendait plus. « Je t’ai embrassé. » Il fallait un peu de temps pour formuler ses paroles, il tentait déjà de ne pas buter sur chaque mot « ça n’était pas un accident, pas un moment d’égarement non plus, ni même un baiser d’adieu. » Non, c’était une véritable envie, une envie qui s’infiltrait dans ses rêves régulièrement depuis quelques semaines. « Je ne veux pas m’arrêter à un baiser. J’en veux d’autres, j’en veux plus. » Il fronça les sourcils, tandis qu’une pensée parcourait son esprit « ça me tue de le dire mais je crois qu’Alice n’avait pas forcément tort. » un sourire se dessina, un peu hésitant parce que bien que l’humour soit présent dans les paroles qui suivirent, la question était tout à fait sérieuse « Je voudrais que tu sois mon amoureuse. » Franchement, c’était bien plus mignon quand c’était dit par une petite de six ans mais vu ce lien un peu particulier entre eux, ça allait très bien. Et cette fois-ci, il lui laissa un droit de réponse, il ne reprit pas la parole, pas tout de suite en tout cas, se contentant de la regarder, essayant d’ignorer ce cœur qui battait vite dans sa poitrine, l’appréhension si on se posait la question.


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Soledad Velasquez
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Ven 30 Juil - 12:09




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Soledad ☽ ☾ Doryan ♥



S’en était fini de la gêne et du silence. Des regards lourds de reproches et des non-dits qui empoisonnaient l’air. Tout ça semblait avoir été mis derrière eux, au plus grand soulagement de Soledad. Ca n’avait pas été totalement oublié, elle savait que ce ne serait pas aussi simple pour elle, mais elle avait au moins l’impression qu’ils avaient dépassé ce cap et qu’ils pouvaient avancer. Ou plutôt reprendre le chemin sur lequel ils étaient engagés depuis qu’ils avaient commencés à se fréquenter plus régulièrement. Et ce chemin, les silences n’en faisaient pas partie. Ou du moins, ce n’était pas les mêmes, ils n’étaient pas lourds et douloureux, ils étaient plutôt plein de sous-entendus et de malices. Parce que c’était ça qui les liait et que Soledad appréciait tant, cette complicité qui les poussait à se chercher sans cesse, cette manie de se taquiner sur absolument tout et de ne surtout rien lâcher quitte à partir dans des débats sans fin, juste pour le plaisir d’embêter l’autre. C’était ce qu’elle appréciait le plus entre eux, et qu’elle était parfaitement heureuse d’avoir retrouvé. Même si Doryan s’amusait d’elle, l’inverse était aussi vrai et elle retombait dans ce petit jeu avec un soulagement non dissimulé. Cette habitude était tellement plus rassurante que de devoir faire face à tous les doutes qui l’avaient assailli, qu’elle y replongeait les yeux fermés avec une satisfaction qu’elle ne cherchait pas à cacher. Embêter Doryan, c’était familier et rassurant, alors elle ne voyait pas pourquoi elle se priverait. Surtout quand il lui tendait la perche de la sorte. Il tenait à tout prix à lui faire dire qu’il embrassait bien, alors bien sûr Soledad faisait tout le contraire. C’était tellement plus drôle ainsi. « Oui, ça me tracasse. C’est très important pour moi ce genre de détails. Je veux pas être le pire, moi je veux être le meilleur. » C’était qu’il ne s’avouait pas vaincu aussi facilement le moldu. Soledad lui aurait bien rétorqué qu’il était terriblement arrogant de dire ça mais elle savait de source sûre qu’il n’exagérait pas. Après tout, son dernier baiser en date était celui qu’ils avaient échangé, elle était plutôt bien placée pour en juger. « De si beaux rêves de grandeurs menacés par un baiser, je m’en voudrais de détruire tout ça. » Lança-t-elle avec un grand sourire malicieux. Oui, elle se payait sa tronche et oui, elle s’amusait follement. Elle resta là un instant, à le narguer du regard avant de capituler. « Très bien, j’avoue tout, tu embrasses très bien Doryan Rosebury. » Ce qui était bien, c’était que même en laissant cette petite victoire au moldu, elle n’avait pas l’impression d’être la perdante dans l’histoire. De toute façon, elle n’avait jamais eu l’intention de lui mentir, ce baiser, il lui avait beaucoup plu. Il était totalement inutile de prétendre le contraire, à part peut-être pour avancer qu’elle avait besoin d’un second baiser pour comparer mince une occasion manquée. « Mais c’est juste pour que tu cesses de te tracasser. » Ajouta-t-elle tout de même, pour faire bonne mesure.

Il y eut tout de même du sérieux au milieu de leurs taquineries, preuve qu’ils avaient tous les deux conscience qu’il était nécessaire d’avoir certaines discussions pour avancer et surtout qu’ils souhaitaient tous les deux repartir sur une meilleure base. Ce ne fut pas une conversation aisée, surtout pour Soledad qui craignait de répéter les mêmes erreurs et de leur entrainer dans un nouveau moment de gêne dont il serait plus difficile de se sortir. Mais ce fut nécessaire, et peut-être même salvateur, Doryan paru comprendre ou du moins faire des efforts pour tenter de la comprendre. Il avait affirmé que les peurs de Soledad étaient infondées et ça avait suffi à l’apaiser. Alors bien sûr, il ne leur fallu pas longtemps pour retomber dans leurs travers. C’était fou comme il leur était facile de repartir dans les plaisanteries même après des instants aussi sérieux. Mais c’était comme naturel, et Soledad n’avait pas besoin de se faire prier pour prendre ce chemin, il était tellement plus simple de se cacher derrière l’humour plutôt que de se montrer vulnérable. Même si, comme souvent, ça lui retombait sur le coin du nez. A peine avançait-elle que Doryan ne pourrait pas trouver plus gênant que leur histoire de fiançailles que voilà qu’il prenait ça pour un défi. Elle n’aurait pas dû en être étonnée, elle le connaissait, mais elle s’en offusqua quand même. Ce qui fut parfaitement inutile. « C’est trop tard mon amoureuse, j’ai déjà relevé ce défi. » Soledad soupira. Bien sûr, il fallait qu’il voie des défis absolument partout et qu’il se mette en tête de les relever. Même quand ce n’était pas le cas. La mexicaine allait vraiment devoir faire attention à ce qu’elle disait. « Ce n’est vraiment pas nécessaire. » Glissa-t-elle tout de même rapidement sans pour autant y croire un seul instant. Oh non, il avait bien trop l’air de s’amuser pour renoncer aussi facilement, surtout quand c’était à ses dépends.

Apparemment la perspective de la faire rougir lui plaisait trop pour qu’il fasse marche arrière. C’était toujours elle qui se faisait avoir, même s’il tentait d’arguer du contraire. « Tu sais que c’est à mes dépends aussi ? La demande en mariage on me regardait autant que toi, tu as pas été cuisiné par ton frère et ta sœur suite à cette sortie toi à ce que je sache. » Soledad lui adressa un regard peu impressionné, ses arguments ne prenaient vraiment pas avec elle. D’accord il avait été cuisiné par sa fratrie -elle en avait assez entendu parler pour le savoir- mais ça elle n’y était pour rien. C’était lui qui avait choisi de la présenter à sa nièce comme Tata Sol et qui n’avait pas vu les conséquences que ça aurait derrière. D’ailleurs elle l’avait prévenu. Et pour le reste, elle n’était pas plus convaincue. « Ce n’est pas à tes dépends si tu choisis le moment de t’embarrasser toi-même. Toi tu contrôles la situation alors que moi je me retrouve à rougir comme une idiote. » Malgré son argumentaire, Soledad ne quittait pas son sourire. Bon après, elle n’irait pas jusqu’à dire qu’elle avait hyper mal vécu ces moments, mais son point n’était pas là. L’important était que Doryan savait ce qui l’attendait puisque c’était lui qui provoquait tout là où elle se faisait surprendre. « Je sais, c’est ma faute, j’aurais mieux fait de fermer ma bouche mais si c’était à refaire, je referais la même chose parce que cette journée était géniale. » Le sourire de la mexicaine se fit plus joyeux encore à l’évocation de leur journée au zoo. Là elle n’avait absolument rien à redire car elle n’avait pas la moindre intention de contredire Doryan. « C’est vrai que cette journée était géniale. » Affirma-t-elle avec les yeux pétillants de joie. Ca avait été une journée pleine de surprise, et aussi de pas mal d’embarras, mais elle n’en aurait pas changé un seul instant.

Une fois installés chez elle, il fut de nouveau question du silence de la sorcière. Décidemment, Soledad n’aurait pas imaginé un seul instant que son manque de mot puisse perturber à ce point Doryan. Mais elle le comprenait, elle n’avait jamais été ainsi en sa compagnie et leur relation n’avait jamais été composé de silence, c’était même plutôt l’inverse. Il y avait de quoi être déstabilisé alors elle ne se fit pas prier pour s’excuser. Le mettre mal à l’aise et se sentir mal à l’aise n’avait pas été ce qu’elle avait voulu, c’était même tout l’inverse. Néanmoins, elle choisit de ne pas s’attarder sur cet épisode, l’essentiel avait été dit et elle ne voulait pas risquer de plomber de nouveau l’ambiance. Il était plus sage de repartir sur un sujet plus léger. Enfin sage c’était vite dit, puisque Doryan en profita pour glisser que s’il devait l’enfermer dans un placard pour la faire taire alors il voulait venir avec elle. Ce n’était absolument pas innocent comme remarque et Soledad n’eut pas de mal à le comprendre. Son cœur loupa un battement, ses joues la trahirent aussitôt en rosissant mais elle s’efforça de ne pas se laisser démonter face à un Doryan certainement satisfait de son petit effet. « Ravi que tu le vois ainsi. Les placards n’ont qu’à bien se tenir. » La mexicaine soutint son regard sans rien ajouter. Franchement que dire de plus à ça, on ne pouvait pas faire plus clair. Vu comment Doryan était capable de renchérir sur tout, il était sûrement plus sage de ne rien dire et de se contenter de trinquer avec lui en guise de changement de sujet. Et quel sujet. Apparemment ce soir Doryan avait besoin de mettre les choses à plat et Soledad n’allait pas s’en plaindre. Parce que ces mots, elle avait plaisir à les entendre alors il pouvait les dire autant qu’il voulait. Il souhaitait savoir si les choses avaient changé, si après leur mésaventure elle voulait revenir sur sa parole de passer d’autres soirées en sa compagnie. La mexicaine aurait pu répondre à tout ça sans avoir besoin du moindre instant de réflexion mais il fallut que le brun fasse de l’humour et l’embête sur ses talents en danse et la possibilité qu’elle lui écrase les pieds avec ses chaussures à talons. Ce fut donc sur ça qu’elle se défendit en premier. « Je sais, tu es une bonne danseuse. Mais une parole de trop de ma part et ton pied aurait pu malencontreusement se poser sur le mien pour me faire taire. » Oh, mais pour qui il la faisait passer ? Il avait beau parler d’accident malencontreux, elle n’était pas dupe. Comme si elle aurait été capable de faire ça chut Théo. De toute façon ce n’était pas comme si elle avait à sa disposition une myriade de moyen de faire taire le moldu. « On ne peut pas tous menacer l’autre de l’enfermer dans un placard. J’aurais fait ça, tu m’aurais ri au nez. » Elle haussa un sourcil, parfaitement consciente qu’il ne pourrait pas nier et en profita pour prendre une nouvelle gorgée de sa boisson. Maintenant que l’idée de se faire enfermer dans un placard avait un nouvel attrait, autant en profiter.

Soledad n’avait cependant pas besoin d’alcool pour savoir comment répondre aux dires de Doryan. Les mots lui vinrent naturellement, tout comme glisser sa main dans la sienne. Ses envies, elle les partageait. Continuer à se voir, d’autres soirées, d’autres moments, encore plus de rires et de complicité. En fait, rien n’avait changé, malgré les difficultés sur leur route, même si elle disait qu’il était le pire, ça ne voulait pas dire que Soledad voulait renoncer à sa présence. Malgré tout, elle savait ce que ça voulait dire avec le moldu, ça voulait dire s’exposer à toutes les situations où il n’hésiterait pas à l’embarrasser volontairement. Ce qui, elle en était consciente, continuerait à arriver, surtout avec ce défi dont il se croyait investi. « Ton sacrifice est apprécié à sa juste valeur. » Elle hocha la tête d’un air magnanime. Il tentait de paraitre sérieux, mais Soledad voyait bien l’éclat dans ses prunelles et le coin de ses lèvres qui tressaillait sous l’effort. Il suffit qu’elle annonce être prête à prendre la fuite à chaque fois qu’un membre de sa famille où de ses amis s’approcherait pour qu’il rigole. C’était qu’il la prenait vraiment au sérieux dis donc. « Je te rattraperais toujours, Soledad. » La mexicaine l’observa un instant en silence. Mince, c’était qu’il était doué pour lâcher des phrases ambiguës dans le plus grand des sérieux. Etait-elle la seule à voir ces doubles sens ? Etait-ce seulement le résultat de son imagination ? Normal qu’elle ne sache plus sur quel pied danser après ça. « Je ne sais pas si je dois trouver ça inquiétant ou rassurant. » Souffla-t-elle finalement en sentant un sourire ourler ses lèvres. Ou un peu amusant aussi, songea-t-elle en imaginant brièvement Doryan la porter comme un sac à patate au beau milieu d’un bar pour la forcer à faire face à ses amis. Elle avait beau trouver ça drôle, elle espérait bien ne pas en arriver jusque là.

Dans le silence qui s’installa, Soledad suivi le regard de Doryan jusqu’à leurs mains jointes. Vu ses paroles précédentes, ce geste lui avait paru naturel, ce n’était pas la première fois qu’elle liait leur main, mais cette fois ce n’était pas pour répondre à une provocation ou satisfaire un public de curieux. Ca avait été juste par envie. Quand il releva les yeux, elle laissa leurs prunelles se rencontrer. « Je t’ai embrassé. » Elle cligna des paupières, surprise par cette déclaration. Certes, c’était effectivement ce qu’il s’était passé, il l’avait embrassé et elle avait répondu à son baiser, mais elle ne s’était pas attendue à ce qu’il le dise ainsi à haute voix. « C’est vrai. » Se contenta-t-elle de souffler, faute d’une meilleure réponse à lui fournir. Puisqu’il semblait vouloir continuer, elle serra simplement ses doigts dans les siens, parfaitement attentive. « Ca n’était pas un accident, pas un moment d’égarement non plus, ni même un baiser d’adieu. » Figée face à Doryan, Soledad n’osait plus esquisser le moindre geste. « Je ne veux pas m’arrêter à un baiser. J’en veux d’autres, j’en veux plus. » Dans sa tête, les mots que Doryan prononçaient résonnaient inlassablement et Soledad se dit qu’elle avait eu raison d’espérer. Dans sa poitrine, son cœur battait de manière totalement déraisonnée mais elle s’en fichait. « Ca me tue de le dire mais je crois qu’Alice n’avait pas forcément tort. » Sans réfléchir, la mexicaine eut un sourire. Alice. Après leur journée au zoo, elle s’attendait à peu près à tout, mais étrangement elle n’avait aucune crainte. « Je voudrais que tu sois mon amoureuse. » Le sourire de Soledad ne fit que s’agrandir à ces paroles. Entre rire et plaisir, il illuminait son visage. Il n’y avait bien que lui pour formuler les choses de cette manière. Et elle pour ne pas trouver ça ridicule. Mais c’était leur langage -et celui d’Alice- ça leur appartenait, à eux et à eux seuls.

En cet instant, il n’y avait plus de silence qui tenait, parce que ces mots, elle ne pouvait pas ne pas y répondre dans l’immédiat. Soledad n’avait même pas besoin d’y réfléchir. « Ça tombe bien. » Et alors qu’elle soufflait ces quelques syllabes, elle sentait son cœur s’emballer dans sa poitrine. Doucement, elle dénoua leurs doigts pour venir poser sa main sur la joue de Doryan. « Parce que moi j’ai très envie que tu sois mon amoureux. » Pas juste pour rigoler dans un zoo. Pas juste avec une fausse bague au doigt pour faire plaisir à une enfant. Pas juste pour embêter l’autre face à leur fratrie. Elle voulait que ça soit vrai. Elle aussi, elle voulait d’autres baisers. Elle aussi, elle en voulait plus, tout simplement. A quoi bon se voiler la face, la vérité était là, sous ses yeux. Soledad cessa de réfléchir pour suivre son instinct, elle se pencha vers Doryan, ne s’arrêtant que lorsque quelques millimètres seulement séparaient leurs bouches et qu’elle pouvait sentir son souffle contre le sien. Mais finalement, après une seconde d’hésitation, ce fut elle qui combla la faible distance entre eux et qui posa ses lèvres sur les siennes. Doryan le lui avait dit, il en avait envie, alors pourquoi hésiter, il ne la repousserait pas et cette certitude rendit l’instant encore meilleur. La sensation était encore plus enivrante que lors de leur premier baiser, parce que cette fois il n’y avait pas de surprise, juste de l’envie. C’était plaisant, terriblement plaisant. Quand ils se séparèrent, une éternité aurait pu passer sans que la mexicaine ne s’en rende compte, elle avait le souffle court et le cœur au bord des lèvres. « Vraiment, aucune raison de se tracasser. » Souffla-t-elle malicieusement tout contre lui. Sans plus résister, elle vint de nouveau sceller leurs lèvres, juste parce qu’elle en avait envie. Ce baiser fut plus court, mais quand Soledad recula, elle eut le sentiment que jamais elle ne pourrait reprendre son souffle. Confusément, elle se demanda pourquoi ils avaient attendu aussi longtemps avant de s’embrasser, il n’y avait pas la moindre place pour le regret dans ce qu’elle ressentait. D’ailleurs, ça la fit penser à autre chose. « Tu me feras penser à remercier Alice. » Glissa-t-elle avec un léger rire comme si la gratitude envers la nièce du moldu était la chose la plus importante en cet instant. Elle adressa un sourire à Doryan. « Cette petite est définitivement une très bonne influence, je ne sais pas où on en serait sans elle. » Comment ça ce n’était absolument pas le moment de parler de la fillette de six ans ? Voyons, c’était Doryan qui avait commencé.

CODAGE PAR AMATIS




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Doryan Rosebury
Doryan Rosebury
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Ven 30 Juil - 23:54
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Abandonner sans avoir obtenu gain de cause, ça n’était pas dans les habitudes du Rosebury. Il voulait aller au bout de son idée et qu’elle revienne sur ses précédentes paroles, même si ça n’avait pas du tout ce genre de propos qu’elle lui avait tenu. Il souhaitait l’emmener où lui le souhaiter et si pour cela, il fallait en faire des caisses, prétendre qu’il vivrait très mal la chose, Doryan en était plus que capable. Sauf qu’en face de lui, ça restait Soledad, cette fille qui prenait plaisir à le taquiner autant que l’inverse et quand elle parla de rêve, aie. Il ne voulait pas que ça soit un rêve, non en fait il voulait que ça soit la réalité, il allait travailler ce point alors. Il lui lança un regard peu convaincu lorsqu’elle osa dire qu’elle s’en voudrait, ah oui la culpabilité se lisait sur son visage si on se concentrait bien on arrivait presque à la voir. S’il n’avait pas eu autant confiance en lui, il aurait pu douter de lui-même sous ce regard le défiant. Et pourtant, elle finit par accéder à sa requête sans qu’il n’ait besoin de la pousser davantage. Il la regarda les yeux brillants de satisfaction mais de plaisir aussi ça c’est parce qu’il sait pas qu’il vient de manquer une occasion. Il reconnaissait bien là Soledad lorsqu’elle prétendit qu’elle disait cela juste pour qu’il cesse d’être tracassé. « Tu es quelqu’un de bien Velasquez, vouloir faire plaisir aux gens de la sorte, c’est tout toi. »  

Il semblerait que le naturel soit revenu bien vite du côté des deux, c’était un moyen de communiquer comme un autre et après cette période un peu trop longue où ils avaient dû s’abstenir parce qu’ils n’arrivaient plus à se parler, il fallait bien qu’ils reprennent leurs bonnes habitudes. A commencer par le fait de voir des défis partout et de tous les relever. Pourtant, elle le connaissait, elle savait qu’il était incapable de passer à côté d’un défi sans le relever sauf celui d’être fidèle là c’est un défi trop chiant quel intérêt alors de lui dire que ça n’était pas nécessaire, il le savait très bien mais il s’était engagé pour le meilleur et pour le pire « Un défi relevé est un défi qu’il faut mener à bien. »  Cela ne voulait pas dire que ça serait tâche aisée pour autant, le coup des fiançailles c’était quelque chose mais il avait tout le temps de trouver mieux, il n’y avait pas de date d’expiration.  

Si elle avait été gênée par la demande en mariage, il tenta de lui rappeler qu’elle n’était pas toute seule et qu’il s’était donné en spectacle lui aussi et que ça ne s’était pas arrêté à cette journée, merci à Alice la balance. Bon, ses arguments tombèrent à l’eau, il le sut rien qu’à la façon qu’avait Soledad de le regarder, bien tenté, mais loupé pouvait il lire dans son regard. En revanche, elle avait parfaitement raison lorsqu’elle répliquait, c’est vrai que c’est lui qui avait choisi son moment pour faire cela et qui savait qu’il allait s’embarrasser là où elle avait été prise par surprise. Par contre, il y a un point sur lequel elle avait tort et il s’empressa de lui faire remarquer « Tu n’as jamais l’air d’une idiote, même quand tu rougis, moi je trouve ça mignon. » surtout parce que c’était la preuve ultime qu’il la déstabilisait.  
Par contre, il dû bien admettre que c’était sa faute s’il avait été embarrassé, c’est lui qui avait décidé de l’appeler tata Sol et que s’il n’avait pas eu cette idée et bien rien de tout cela ne serait arrivé. Mais, comme il le lui avoua, il ne regrettait rien. ça les avait rapproché, il avait apprécié cette journée et il semblerait que les plaintes de Soledad n’étaient que pour la forme puisqu’elle confirmait ses dires. Il y aurait d’autres journées comme cela, en tout cas il l’espérait.

De la même façon, il espérait qu’un jour ils trouvent le moyen de finir dans un placard tous les deux. Enfin un placard ou tout autre lieu, pour le coup Doryan n’était pas si exigeant que cela. Elle ne releva pas, se contentant de le regarder, semblant faire preuve de prudence en ne le relançant surtout pas, la peur qu’il voit ça comme un défi ? Dommage, celui là il aurait été ravi de le relever mais qu’importe ils pouvaient trinquer à leur soirée qui bien qu’ayant connu des hauts et des bas semblait se terminer de la meilleure des façons. Ce qui ne l’empêcha pas de vérifier qu’il ne comprenait pas mal les choses, qu’elle acceptait de le revoir après ce soir. Bien entendu c’est sur l’humour qu’elle revint en premier et ça y est, ils étaient repartis sur les taquineries. Il admettait, il aurait certainement rigolé si elle avait décidé de l’enfermer dans un placard. « Je pense en effet que ça aurait été compliqué de m’y entraîner mais je demande à voir. » Juste pour le plaisir de rigoler quelques instants, après il y a fort à parier qu’il se serait laisser faire pour lui faire plaisir mais aussi parce que ça n’avait rien de drôle de résister à la demoiselle, ça aurait été même frustrant pour elle s’il n’y mettait aucune bonne volonté.

Quel plaisir de savoir qu’elle acceptait qu’ils se revoient même si la façon dont elle le formulait faisait vraiment celle qui faisait un effort. Il savait qu’il n’en était rien, elle appréciait ces moments, elle était loin d’être la dernière à plaisanter et trouvait rapidement de quoi rétorquer. L’idée de la voir prendre la fuite pour échapper à une situation déstabilisante le fit rire, comme s’il la laisserait partir comme une voleuse. Non, il la rattraperait, il lui en faisait la promesse sans le dire véritablement et bien évidemment il fallait qu’elle cherche un sens inquiétant à ses propos. Il se contenta de rouler des yeux, comme s’il avait dit quelque chose pour être inquiétant. Elle allait chercher ça où encore ? En plus il était certain qu’elle avait une image en tête vue son sourire mais elle ne lui dirait rien même s’il demandait gentiment, avec un beau sourire.

Est-ce que la situation se prêtait réellement à des confidences, probablement que non. Doryan n’était peut être pas le plus doué pour choisir ses moments mais y-avait il seulement un bon moment pour parler de cela. L’entrée en matière sembla déstabiliser Soledad et en temps normal il aurait sûrement trouvé que faire de l’humour en lui expliquant ce qu’était un baiser était une idée parfaite. Mais là, il était dans son truc, il ne voulait pas s’écarter de son fil de pensée même si ça aurait été sûrement très rassurant pour lui de retomber dans un domaine qu’il connaissait bien. Il cligna des yeux comme pour la remercier de confirmer et de ne pas le charrier, ce qu’à sa place il aurait sûrement fait d’ailleurs. Non Soledad avait, semblait-il, parfaitement compris le sérieux de la situation, essayant de lui venir en aide comme elle pouvait en serrant ses doigts. Il continua donc à parler, arrivant à la faire sourire en mentionnant leur journée au zoo, chacun étant parfaitement conscient que ça avait joué un tournant dans leur relation. Il n’y avait pas meilleur moyen, selon lui que d’utiliser le terme amoureuse pour commencer leur histoire ou la continuer avec plus de réalisme au choix. Si pour la terre entière, cette phrase était ridicule et il en avait bien conscience, il y a une personne pour qui cela résonnait autrement et c’était la fille à ses côtés qui avait un grand sourire.

Même durant les quelques secondes de silence, il ne sentit aucun malaise, ça n’était pas le même silence que précédemment, là il y avait le sourire de Soledad plein de chaleur, elle était présente avec lui réellement. Ce fut bien la première fois que le terme mon amoureux ne paraissait pas ridicule à Doryan, voir même qu’il trouvait ça mignon. Elle se rapprocha de lui mais sembla hésiter sur la marche à suivre, s’arrêtant alors même que son souffle venait caresser les lèvres de Doryan, lui donnant envie d’effacer cette distance entre eux. Il fallait cependant faire preuve de patience, ce n’est pas parce qu’il avait envie de l’embrasser qu’il ne devait pas attendre de voir ce qu’elle comptait faire. Comme pour récompenser cette pseudo patience, les lèvres de son amoureuse vinrent se poser sur les siennes et pour le coup ça n’avait plus rien du baiser un peu hésitant de tout à l‘heure, là c’était un vrai baiser. Il paraissait encore plus évident à Doryan qu’il n’aurait pas pu se contenter d’un baiser ce soir, bien trop agréable comme sensation. Lorsque leurs lèvres se séparèrent pour qu’ils puissent reprendre leur souffle en paix, elle trouva le moyen de faire une remarque et il la regarda les yeux brillants d’amusement, sachant très bien à quoi elle faisait référence, il murmura taquin « Peut être que je voulais juste t’entendre dire que j’embrassais bien. » Elle vint chercher un nouveau baiser comme pour confirmer ses dires et qu’elle avait aussi du mal à s’en passer.

C’était exactement les mêmes tous les deux. S’il trouvait souvent l’occasion de faire de l’humour, elle démontra ce soir qu’elle lui ressemblait en tout point. Le moment semblait très mal choisi, de l’extérieur en tout cas, pour faire de l’humour et dire à Doryan qu’il devrait lui faire penser à remercier Alice. Si c’était très mignon, il y avait quand même une question à laquelle il songeait  en cet instant « Et tu comptes lui dire quoi à ta nièce ? »  Elle avait cependant raison sur le compte d’Alice avec son innocence d’enfant et sans se rendre compte de la réalité qui l’entourait, elle les avait fortement influencé et ils lui devaient probablement une fière chandelle. D’ailleurs maintenant qu’il y réfléchissait, il n’y avait pas que la petite Alice qu’il fallait remercier, il n’y avait pas qu’elle qui était une très bonne influenceuse « Et tu ne trouves pas que je suis un peu voyant ? Te présenter comme tata Sol directement, si ça c’est pas le talent » Oui bon, disons plutôt que c’était un gros coup de chance, parce que l’idée avait plus été de tester l’autorité de Soledad, inexistante que parce qu’il voulait en faire la tata de la demoiselle mais c’était bien plus intéressant d’attirer la couverture à lui et de dire qu’il avait bien deviné les choses.


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Soledad Velasquez
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Métier : Co-gérante du Witches Bazaar et diseuse de bonne aventure au cirque Neverland sous le pseudonyme de "La Catrina". Intervenante occasionnelle aux cours de divination à Poudlard. Sorcière accréditée auprès du Ministère de la magie.
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Mar 3 Aoû - 22:44




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Soledad ☽ ☾ Doryan ♥



Oui, oui, elle était quelqu’un de bien Soledad, c’était une évidence. Vouloir faire plaisir aux gens c’était tout elle. Si elle avait admis face à Doryan qu’il embrassait bien, c’était uniquement pour voir ses yeux briller de satisfaction, pour qu’il ne se tracasse pas avec cette question qui semblait un peu trop lui tourner en tête. Elle avait avoué ça pour lui, il disait vouloir être le meilleur, elle pouvait bien lui offrir ça. Son aveu n’avait absolument rien à voir avec le fait qu’elle savait qu’il ne lâcherait pas l’affaire avant d’avoir obtenu gain de cause. Quoi que. Elle commençait à bien le connaitre Doryan, Soledad, il suffisait de voir comment cette conversation avait débuté autour d’une simple expression pour finalement tourner uniquement autour de son baiser. Il voulait l’entendre prononcer certains mots et la mexicaine savait qu’il n’abandonnerait pas avant d’avoir réussi. Pour le moldu, tout devenait un défi, même quand Soledad spécifiait expressément que ce n’était pas le cas. En fait, ça avait l’air de le motiver encore plus quand elle disait cela. La preuve, quand elle avait dit que ce n’était pas la peine de chercher à surpasser l’histoire de leurs fiançailles, il avait aussitôt annoncé qu’il relevait le défi et depuis il n’en démordait pas. Elle avait beau chercher à le faire revenir sur sa parole, il n’en démordait pas. « Un défi relevé est un défi qu’il faut mener à bien. » Soledad se retint de rouler des yeux. Clairement, c’était une bataille perdue d’avance et il en profitait.

Comme si ça ne suffisait pas, il s’amusait grandement à l’idée de la faire rougir et s’il tenta de se justifier en avançant qu’elle n’était pas la seule à se trouver embarrassée dans l’histoire, elle ne se laissa pas démonter. Elle ne partageait pas son point de vue, lui il choisissait sciemment de s’embarrasser tout seul face à d’autres personnes, elle, elle se faisait surprendre à chaque fois et rougissait sans pouvoir lutter. Le tout devant un parterre de spectateurs bien sûr, sinon ce n’était pas drôle. « Tu n’as jamais l’air d’une idiote, même quand tu rougis, moi je trouve ça mignon. » Soledad sourit, elle était touchée par le compliment mais quand même pas totalement convaincue. Doryan pouvait parfaitement dire ça pour se dédouaner et surtout, ça ne changeait rien au fait qu’il s’amusait à ses dépens. Qu’il trouve mignon ses joues rosies ne voulait pas dire qu’il allait s’abstenir de l’embêter, loin de là. « Tu dis ça parce que ce n’est pas toi qui rougis devant tout le monde. » Souffla la mexicaine, quand même un brin amusé. Après elle l’avouait, elle n’était pas non plus complètement traumatisée par tout ça. Elle était gênée et maudissait souvent Doryan, mais ça ne l’empêchait pas d’apprécier les moments qu’elle passait en sa compagnie. La preuve, quand il affirma avoir passé une journée génial au zoo, elle ne put que lui donner raison, même si niveau taquinerie cette journée avait été pas mal.

Encore heureux, d’ailleurs, que Soledad apprécie les moments passés en la compagnie du brun -bon à part une partie de cette soirée mais elle savait qu’elle avait également son rôle à jouer dans ces instants compliqués- sinon l’inviter à monter chez elle n’aurait eu aucun sens. Pourtant, ils étaient là, installés dans son canapé avec un nouveau verre à la main et, surtout, avec Doryan qui avançait que l’idée de se retrouver enfermer dans un placard en sa compagnie n’était pas vraiment désagréable à ses yeux. Si Soledad était plutôt d’accord avec cette idée, elle jugea plus sage de ne pas relancer. Elle savait très bien que Doryan était capable de répondre à toutes les provocations ou presque, et après une telle déclaration elle ne voyait pas bien ce qui l’empêcherait de mettre cette menace à exécution. Or, il semblait à la mexicaine que si cette perspective ne la laissait pas indifférente, ils n’en n’étaient pas là, du moins pas encore. Peut-être qu’au fond, le moldu songeait la même chose car lorsqu’il plongea son regard dans le sien ce fut pour lui demander si elle comptait toujours le revoir après cette soirée. Quelle question. La réponse était évidente, rien n’avait changé, Soledad avait bien l’intention de passer d’autres soirées avec Doryan, mais tout d’abord elle avait eu besoin de défendre ses talents de danseuse. Voilà qu’il s’imaginait qu’elle pourrait lui marcher sur les pieds pour le faire taire, mais quelle image il avait d’elle. C’était bien mal la connaitre -ou pas. Enfin, ce n’était pas comme si elle pouvait se permettre de faire les mêmes menaces que lui. La preuve, l’idée qu’elle puisse, elle, tenter de l’enfermer dans un placard le faisait rire. « Je pense en effet que ça aurait été compliqué de m’y entraîner mais je demande à voir. » Soledad eut un sourire. Ah oui, il demandait à voir ? Ca sonnait comme une bravade, ça. Il n’avait pas l’air inquiet du tout, comme si pour lui il ne faisait aucun doute qu’elle échouerait. « Ca c’est si j’avais tenté d’utiliser la force pour t’y entrainer. Mais il n’y a pas que la méthode forte qui fonctionne. » Souligna la voyante en lui adressant un sourire en coin par-dessus son verre. Oh, elle savait bien que tenter d’utiliser la force contre Doryan serait inutile, mais elle avait d’autres cordes à son arc, Soledad. Et après leur petite conversation sur l’intérêt des placards, elle savait bien quels arguments feraient mouche.

Le reste des propos de la mexicaine furent parfaitement sincères et dénués de la moindre taquinerie. Non, elle n’avait pas changé d’avis sur son invitation précédente. Tout le monde avait des hauts et des bas, eux aussi, même si c’était nouveau ce n’était pas pour autant qu’il fallait baisser les bras à la première difficulté. Le silence entre eux avait été dur à vivre mais même si Doryan l’avait laissé rentrer chez elle sans rien tenter de plus, elle n’aurait pas pu tout simplement balayer l’idée de le revoir. Il lui aurait peut-être fallu du temps, mais elle savait au fond d’elle qu’il lui aurait manqué. Alors des soirées avec lui, elle en voulait d’autres, des qui se passaient bien et où sa seule inquiétude était de deviner à quel moment précis il allait la mettre dans l’embarras. Parce que ça allait arriver, elle le savait, c’était de Doryan qu’il s’agissait, il ne résistait jamais à l’envie de la taquiner. Surtout quand ça la faisait rougir, apparemment, et entre eux il y avait toujours de quoi faire. Rien que ce défi dont le moldu se croyait investit était la promesse d’un futur embarras cuisant. Franchement, avec tout ça, Soledad trouvait ça logique de chercher à fuir. Elle savait ce qui allait lui tomber dessus alors Doryan ne pourrait pas s’étonner de la voir se précipiter vers la première issue de secours disponible. Sauf qu’il comptait bien la rattraper à chaque fois. Ah, bien sûr il n’allait pas la laisser s’en tirer aussi facilement, Soledad n’avait pas non plus compté la dessus, elle n’était pas assez naïve pour ça. Elle se demanda juste si elle devait se sentir inquiète ou rassurée à cette perspective. Ou alors simplement amusée par la scène qu’un Doryan la rattrapant en pleine tentative de fuite pourrait créer. Peut-être un peu des trois à la fois, avec lui tout semblait possible.

La suite, Soledad ne pouvait pas dire qu’elle s’y était attendue. Une part d’elle savait qu’ils allaient devoir revenir sur le baiser qu’ils avaient échangé mais elle ignorait ce qu’une telle conversation donnerait. Qu’est-ce que ça voulait dire, pour eux, pour l’avenir ? Est-ce que ça voulait au moins dire quelque chose ? Il y avait beaucoup de questions et plusieurs réponses que la mexicaine craignait d’entendre. Par prudence -ou par lâcheté chut Jonas- elle avait choisi de ne pas formuler ses interrogations à haute voix, ils étaient bien là, ils avaient enfin retrouvé un équilibre, elle n’avait pas voulu menacer ça de nouveau. Alors quand Doryan choisit d’aborder le sujet, elle se fit attentive et silencieuse. Aucune blague, aucune provocation ne vint s’échapper de ses lèvres alors qu’il lui disait que leur baiser n’avait pas été une erreur ni un geste désespéré. Qu’il voulait d’autres baisers, qu’il voulait plus que des baisers. Il voulait qu’elle soit son amoureuse, ces mots, s’ils firent sourire Soledad, firent aussi se gonfler son cœur d’un mélange de joie et de plaisir. Il n’y avait rien de ridicule dans ce qu’il disait, bien au contraire, alors elle lui répondit de la même manière, avec ce langage qui leur appartenait et dont ils jouaient bien souvent. Mais ce soir, leur petit jeu avait une saveur différente, celle des lèvres de Doryan quand la mexicaine vint l’embrasser. Juste un instant d’hésitation, à peine le temps d’un battement de cœur, parce que cette fois c’était elle qui faisait le premier pas, avant qu’elle ne scelle leurs lèvres. Elle se perdit dans ce second baiser, bien moins hésitant que le premier mais tout aussi plaisant. Quand ils se séparèrent, Soledad réalisa qu’elle ne pouvait que partager l’avis du moldu, elle aussi elle en voulait plus de ses baisers. Croire qu’elle ne pourrait se contenter que d’un seul aurait été se voiler la face. Maintenant qu’elle connaissait la sensation des lèvres de Doryan contre les siennes, elle n’était plus sûre de pouvoir -et de vouloir- s’en passer. Clairement, il n’avait aucune raison de se tracasser quant à ses baisers, c’était une certitude et quand Soledad le lui glissa, elle reçut en retour un regard particulièrement amusé. « Peut être que je voulais juste t’entendre dire que j’embrassais bien. » Tiens donc, elle n’y avait absolument pas pensé. Toute cette histoire d’inquiétude, de vouloir être le meilleur en tout, ça aurait donc été juste pour l’entendre prononcer ces fameux mots ? Ça n’avait pas traversé l’esprit de la voyante un seul instant. « Oh, c’était donc ça. » Souffla-t-elle sur le même ton avant de venir lui voler un autre baiser. Juste pour vérifier.

Etait-ce vraiment le moment idéal pour parler d’une fillette de six ans ? Certainement que non, Soledad s’en rendait bien compte et pourtant elle ne parvint pas à s’en empêcher. Le moment ne s’y prêtait peut-être pas, mais c’était plus fort qu’elle. Après tout, elle devait le reconnaitre, Alice avait joué un grand rôle dans l’avancement de leur relation, sans elle et ses petites manipulations d’enfant Merlin seul savait où ils en seraient aujourd’hui. Dire qu’ils devaient l’évolution de leur relation à une gamine de six ans, ils faisaient fort. Mais Soledad ne voyait pas de raison de s’en plaindre, au fond la blondinette ne les avait forcés à rien, s’il n’y avait pas eu de l’envie de leur côté, elle aurait pu faire toutes les allusions qu’elle voulait, rien ne se serait passé. Alice n’avait fait que leur faciliter les choses. Et pour ça Soledad avait bien envie de la remercier, même si le moment n’était pas exactement idéal pour le souligner. « Et tu comptes lui dire quoi à ta nièce ? » La brune eut un sourire. Doryan se prêtait au jeu et elle n’en n’était pas étonnée, pour le coup ils étaient façonnés sur le même modèle et ne résistaient jamais à l’humour. Même quand le moment ne s’y prêtait pas vraiment. Pour se laisser le temps de réfléchir, parce que bien sûr elle avait lancé ça sans réfléchir, Soledad se détacha doucement du moldu et se pencha pour récupérer son verre sur la table basse. « Sûrement quelque chose comme : merci Alice d’avoir poussé ton oncle à faire de moi son amoureuse, maintenant j’ai le droit à des bisous et ils sont vraiment pas mal. » Lança-t-elle en suivant son inspiration au fur et à mesure. Elle lui adressa un grand sourire innocent, parfaitement consciente qu’il n’allait pas rester sans réagir. « Qu’en dis-tu ? » Souffla-t-elle joyeusement avant de prendre une longue gorgée de sa boisson.

Le regard amusé, Soledad observa Doryan par-dessus son verre. « Et tu ne trouves pas que je suis un peu voyant ? Te présenter comme tata Sol directement, si ça c’est pas le talent. » La mexicaine étouffa un rire. C’était lui qui parlait de voyance ? Oh par Merlin, quelle ironie. Si seulement il savait qu’il avait une véritable voyante en face de lui. Bien sûr elle ne pouvait pas lui dire, il était bien trop tôt pour ça, mais ça ne l’empêchait pas de savourer le comique de cette situation. Elle pencha la tête pour l’observer, réfléchissant à ses propos. Il était vrai qu’il l’avait présenté comme tata Sol à sa nièce bien avant que quoi que ce soit ne se passe entre eux et que ça pouvait passer pour une prédiction, mais bizarrement Soledad avait une autre interprétation en tête. « Ah oui ? Moi qui croyais que c’était juste un moyen de m’embêter qui t’était retombé sur le coin du nez, je suis impressionnée. » Lança-t-elle, l’air de rien. Si elle se souvenait bien, il y avait eu une sombre histoire d’autorité envers Alice à laquelle elle n’avait pas voulu adhérer justement parce qu’elle n’avait pas de lien de parenté avec la fillette. En la présentant comme tata Sol, Doryan avait tenté de la piéger, pas de faire d’elle son amoureuse. Cependant il fallait admettre qu’au final, le résultat était là. « Mais c’est vrai, on pourrait presque croire que tu as tout vu avant que ça n’arrive. Ou alors que tu avais parfaitement bien prévu ton coup. » Reprit-elle amusée. Après tout il avait dit quoi un peu plus tôt à sa sœur ? Qu’elle était la proprio bien à son goût ? Peut-être que tout ça n’avait pas eu lieu parce qu’il l’avait vu, mais parce qu’il l’avait prévu depuis le début. Se redressant dans le canapé, elle fit passer son verre dans sa main gauche et posa sur le moldu un regard pétillant. « On devrait tester ton talent ! Si je te donne ma main, qu’est-ce que tu y lis ? » Joignant le geste à la parole, Soledad tendit à Doryan sa main droite, paume ouverte, curieuse de ce qu’il allait pouvoir y trouver avec son fameux talent de voyant. Elle aurait bien pu lui proposer pleins d’autres artefacts, ce n’étaient pas les tarots ou boules de cristal qui lui manquaient, mais ça aurait été se trahir que de faire ça. Il allait donc devoir se contenter des lignes de sa main.

CODAGE PAR AMATIS




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Doryan Rosebury
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Jeu 5 Aoû - 22:16
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Ce qu’il ne fallait pas faire pour que Soledad cède à ses caprices et finisse par dire qu’effectivement, il embrassait bien. Ça n’avait aucun intérêt en réalité de l’enquiquiner à ce sujet mais il était tout fier qu’elle ait cédé. De toute façon dès qu’il y avait un défi dans l’air, il fallait que Doryan le réalise. C’était plus fort que lui. Quand bien même certains défis se révélaient pour le moins compliqué. Non parce qu’il faudrait quand même qu’il prépare bien son truc mais ça n’était pas le moment d’y réfléchir, quand bien même c’était intéressant, il aurait tout le temps d’y réfléchir lorsqu’il serait seul. Là il était avec Soledad et il préférait carrément discuter avec elle, surtout après les longs moments où ils n’avaient pas pu discuter.
Doryan aimait l’embêter, ça c’était un fait et il devait admettre que la voir rougir en réponse à ses provocations, ça avait un petit côté satisfaisant. De là dire qu’elle avait l’air d’une idiote, jamais de la vie. Elle se méprenait totalement, elle était mignonne, il la trouvait mignonne. Bon il n’y avait que ça qu’il trouvait mignon chez elle mais ça en faisait partie. Madame était dur en affaire aujourd’hui, il ne pouvait nier le fait qu’effectivement, ça n’était pas lui qui rougissait donc qu’il n’était pas celui à plaindre. En revanche, pour ce qui était d’avoir l’air idiote, là elle se trompait « Justement, tu ne te vois pas, je peux te dire que tu n’as pas l’air idiote. » Aucune promesse ne fut faîte du côté de Doryan pour la rassurer sur le fait qu’il ne la ferait pas rougir, autant être honnête, bien trop amusant pour qu’il soit raisonnable je le hais . De toute façon, étant donné qu’elle trouvait toujours le moyen de répliquer, c’est qu’elle n’était pas tant à plaindre que ça.

Comment en étaient ils venus à parler des placards ? Mais quelle idée de l’avoir menacé de ça aussi, forcément que c’était tendancieux comme parole. Néanmoins, si les trois quarts du temps, Soledad avait réponse à tout et n’hésitait pas à relancer – quitte à déclencher des défis dont elle se passerait bien après une courte réflexion – là elle ne relança pas, jugeant plus prudent de ne surtout pas s’engager dans ce genre d’échanges avec Doryan… supposant à juste titre qu’elle risquait vraiment de finir avec lui dans un placard. Après l’histoire de parler trop, vint celle de l’écrabouillage de pieds par Soledad et là, elle marquait un point en disant qu’elle ne pouvait pas le menacer elle de son côté, de l’enfermer dans un placard. En effet, ce serait un échec critique mais ça aurait bien amusé Doryan de la voir tenter de le tirer dans un placard. Enfin ça, c’était jusqu’à ce qu’elle prononce la phrase suivante, il la regarda, surprit, comprenant parfaitement le sous-entendu derrière les paroles, le sourire dessiné sur ses lèvres ne laissait aucun doute, il avait très bien comprit ce qu’elle avait voulu dire. Si durant quelques secondes, il hésita sur la réponse à donner, il finit par admettre sa défaite « D’accord, j’admets, tu aurais réussi. » Est-ce qu’il était nécessaire de rajouter « T’es sûr tu veux pas qu’on essaie juste pour voir si tu y arrives ? » Absolument pas mais si elle pouvait réagir au défi comme lui, voilà qui serait très intéressant à voir.

De plaisanteries en paroles sérieuses, il arriva à avoir la certitude qu’ils se reverraient, que cette soirée ressemblant quand même à un fiasco ne serait pas un frein à leur entente, elle accepterait d’autres soirées avec lui, bien qu’elle essaierait de se faire la malle. Oui alors ça, maintenant qu’il était prévenu, ça ne risquait pas d’arriver, il la rattraperait pour l’empêcher de le fuir et de fuir les situations gênantes où elle finissait les joues colorées. Il s’engageait à la rattraper, toujours. Enfin pour rattraper quelqu’un, il ne suffisait pas de le vouloir, il fallait que l’autre le veuille aussi, sinon Doryan n’avait aucune chance. De la même façon, ce qu’il voulait lui pouvait ne pas être partagé et malheureusement, il n’y avait aucun moyen de savoir les choses sans poser la question. Aussi aborda-t-il le sujet du baiser. Et là, il devait admettre qu’il n’était pas non plus la personne la plus sereine, parce que ce n’est jamais facile d’aborder ce genre de propos et qu’il y avait toujours le risque qu’elle ne veuille pas la même chose et qu’elle parte – bon pas de chez elle on s’entend – de sa vie. Mais il avait aussi besoin de savoir, oh bah parce que si les choses n’étaient pas dîtes réellement, il se connaissait aussi, il allait tenter parce que lui en avait envie. La satisfaction illumina son regard en comprenant que c’était jackpot et de se dire qu’il allait pouvoir embrasser son amoureuse aussi souvent qu’il le souhaitait. Même si pour le coup, ce fut elle qui vint l’embrasser en premier, tout en rajoutant juste derrière qu’il n’y avait aucune raison pour qu’il se tracasse au sujet de ses baisers. Oh qu’elle ne s’inquiète pas, il n’était pas du tout tracassé et il admit sans le moindre mal qu’il avait juste cherché à lui faire dire qu’il embrassait bien. Il semblerait qu’elle soit loin d’être dupe, au ton de sa voix. Il n’eut pas le temps de répliquer quoi que ce soit que ses lèvres se posèrent de nouveau sur les siennes pour un baiser plus court certes, mais un baiser tout de même.

Puisqu’elle parla de son adorable nièce qu’il faudrait remercier. D’ailleurs, il notait au passage qu’elle, elle était embarrassante mais qu’il fallait la remercier alors que lui, il fallait le fuir… ah non mais pas tous logé à la même enseigne c’est clair. Néanmoins il voulait savoir, curieux comme pas deux. Elle prenait son temps en plus, il leva les yeux au ciel lorsqu’elle s’écarta de lui pour s’occuper de prendre son verre. Non mais est ce que c’était vraiment le moment de boire, zut ils avaient une question importante sur le feu là. Ah oui, non mais elle allait plus se sentir la petite si elle lui disait que c’était elle qui avait poussé Doryan à demander à Sol d’être son amoureuse. Mais déjà que ça c’était limite et que si elle faisait ça, il allait en entendre parler régulièrement que c’était grâce à Alice. Non mais le pire c’était le reste de la phrase… les bisous étaient pas mal.. c’est même pas ils étaient parfaits, bon d’accord là c’est vantard, on va donc se contenter de bien… même s’ils étaient parfaits c’est évident. Mais c’est absolument pas ce que disait Soledad, d’après elle, ils étaient pas mal – bon il y a le vraiment devant mais il sert un peu à rien le vraiment -. Il la regarda blasé, encore plus d’ailleurs quand elle lui adressa son grand sourire innocent avant de le provoquer avec sa question.  « J’en dis que tu cherches les ennuis mademoiselle Velasquez. » Il la laissa finir sa gorgée, non parce que quand même, il avait une éducation et salir les canapés c’est quelque chose qui ne se faisait pas. Une fois cela fait, il se leva, attrapa le verre de sa copine pour le remettre sur la table basse, avant de se pencher vers elle, posant ses mains sur ses épaules « Flatter sa nièce, c’est moche ça comme comportement. » Il la regarda dans les yeux « Et c’est quoi cette histoire de bisous vraiment pas mal, tu peux pas flatter mon ego à moi plutôt ? » Non mais si ça se trouve c’est qu’elle avait la mémoire courte, en deux secondes, elle avait déjà oublié l’effet que ça lui faisait. Il profita donc qu’il était debout et penché sur elle pour l’embrasser, histoire de passer du vraiment pas mal oh très bien, voir excellent. Oui c’était clairement une excuse toute trouvée pour l’embrasser de nouveau, trouver un prétexte bidon mais ça lui faisait plaisir et ça c’était le principal.

C’est fou mais elle n’avait pas l’air convaincu par son immense talent de voyance... Pire encore, elle mettait le doigt sur ce qui ne fonctionnait pas dans son histoire en rappelant la véritable raison du pourquoi elle s’était retrouvée affublée du surnom tata Sol. Elle avait l’air tout sauf impressionnée d’après Doryan « Non mais tu as mal interprété voilà tout. »  Voilà, elle mettait en doute le pourquoi du comment mais si ça se trouve, c’était une stratégie de Doryan pour ne pas qu’elle soit trop impressionnée justement. « Comme si j’étais du genre à t’embêter en plus, tellement pas »  Oui bon pour la crédibilité il faudrait sans doute repasser. Mais c’était beau de tenter de donner l’illusion alors qu’elle savait très bien que si, elle avait parfaitement raison. En revanche pour le reste, il secoua la tête négativement, il n’avait rien prévu du tout. Au contraire, il cherchait à éviter  de se rapprocher un peu trop de Soledad de cette façon pour ne pas gâcher leur amitié à laquelle il tenait. Bon, c’est vrai que ça avait foiré mais c’était un léger petit détail, largement compensé par le fait d’avoir Sol en amoureuse véritable. « Je serais quand même une catastrophe si pour réaliser ce coup j’avais mis autant de mois. Tu penses à quelque chose en particulier pour émettre cette hypothèse ? »

Tester son talent de voyant? Non mais parce qu’elle mettait en doute son don inné, quelle saleté. Après c’est vrai qu’il n’avait pas vraiment cette compétence... Est-ce que pour autant, il allait se défiler, mais absolument pas. Elle pouvait pas lui demander un truc simple aussi, genre des tours de magies avec des cartes – oui c’est pas du tout la période pour faire ça mais bon, là il pouvait donner l’illusion - pour la voyance... Il allait devoir improviser et essayer d’avoir l’air sérieux. Non parce que dans les films, les gens avaient toujours l’air ultra sérieux quand ils lisaient dans les lignes de la main... Par contre ils sortaient toujours des trucs ultra négatifs et ça, non, Doryan ne voulait pas. Il s’empara donc de la main de Soledad, se râcla un peu la gorge pour avoir un peu plus de prestance puis, il se lança. « Je peux te prédire que tu ne vas pas t’ennuyer avec moi. »  Il lui adressa un sourire amusé « Je dirais même que bien souvent, tu vas me maudire et te dire mais qu’est-ce que je fais avec. »  il se doutait que ça arriverait, parce qu’il l’enquiquinerait toujours, ça aussi, il pouvait lui prédire sans trop se tromper mais c’était le risque qu’elle revienne sur ses paroles précédentes et maintenant qu’il avait une opportunité avec elle, il ne voulait pas tout gâcher. « Tu ne seras jamais toute seule, tu pourras toujours compter sur moi. »  et ça, ça n’avait rien à voir avec le fait d’être en couple, peu importe si ça ne fonctionnait pas entre eux, ce qui était possible, il n’avait pas la moindre idée de quoi leur avenir était fait, il n’empêche qu’il était certain de ce qu’il avançait, elle pourrait toujours compter sur lui, il lui viendrait en aide. Il ne voyait aucune raison pour laquelle, il ne voudrait plus lui parler, il était pour le moins serviable donc il pouvait lui annoncer ça, dans l’avenir, si elle avait besoin d’aide pour quoi que ce soit, il serait là. Et parce que le sérieux et Doryan ça n’était pas vraiment un couple qui matchait bien, il rajouta « Je peux aussi te prédire pas mal de plaisir et pas que dans les placards. »  Il lui décrocha un grand sourire, très fier de ses prédictions, oh combien réalistes, non franchement, elle ne pouvait qu’être épatée par son immense talent et alors un don de voyance, franchement du jamais vu sur terre... Il lâcha sa main, c’est bon ils en avaient assez vu, il fallait un peu de surprise dans la vie sinon ça n’était pas drôle « Alors, t’es convaincue ? »  Pour ce qui était du plaisir en lui-même, franchement il pouvait se charger de la convaincre si elle était mitigée. Elle était épatée là non ?



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Soledad Velasquez
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Mar 10 Aoû - 0:53




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Soledad ☽ ☾ Doryan ♥



Il n’y avait aucun doute, Soledad était vraiment quelqu’un de bien. Non seulement elle cédait aux caprices de Doryan pour lui faire plaisir -bon et un peu aussi parce qu’elle ne comptait pas mentir au sujet de son baiser- mais elle acceptait également de continuer à le fréquenter alors qu’il avait annoncé très clairement avoir l’intention de continuer à l’embarrasser à la moindre occasion. Apparemment, il appréciait de la voir rougir, et sûrement encore plus de savoir que c’était de son fait, et Soledad avait beau protester, il trouvait toujours un argument pour la contrer. Même là, alors qu’elle avançait qu’elle se retrouvait à rougir comme une idiote il trouvait à redire. Soit disant qu’il avait un point de vue extérieur et qu’il n’était pas d’accord. Soledad s’était retenue de rouler des yeux devant un argument si facile. C’était son point de vue à lui, et on voyait bien que ce n’était pas lui qui se retrouvait les joues rouges devant des inconnues à devoir réagir aux surprises qui lui tombaient dessus. Il ne la trouvait peut-être pas idiote, mais elle, elle se sentait toujours un peu stupide de se faire avoir à chaque fois. Bon, la mexicaine n’était pas en reste pour autant et s’assurait qu’il partage, au moins un peu, son embarras, mais ce n’était pas pareil, lui il se trouvait face à des personnes qui le connaissait tandis qu’elle, la première impression qu’elle donnait c’était ses joues rouges. Avec tout ça, Il n’avait pas besoin de s’étonner qu’elle le menace de prendre la fuite dès qu’ils approcheraient de quelqu’un qu’il connaissait. D’ailleurs, c’était à peu près la seule chose dont elle pouvait le menacer ouvertement. Prendre la fuite -enfin tenter parce qu’il avait l’air décidé à ne surtout pas la laisser faire, décidemment il ne cessait de la contredire, ça aussi ça devait l’amuser- et lui écraser les pieds, ça ne lui laissait pas beaucoup d’options.

Soledad le reconnaissait, menacer d’enfermer de force Doryan dans un placard, ce n’était pas pour elle. Elle n’avait pas besoin de prétendre le contraire, même pour son égo, elle ne ferait pas le poids, elle avait beau s’entrainer avec Théo depuis un moment maintenant elle doutait que ça change grand-chose. Mais ça n’était pas bien grave, il n’y avait pas que la force physique qui pouvait se révéler utile pour ce genre de choses et elle savait parfaitement qu’elle avait d’autres arguments à sa disposition. Le genre d’argument auquel elle savait que Doryan ne pourrait pas résister bien longtemps et qui ne demanderait pas beaucoup d’efforts de sa part. Son sourire s’agrandit en voyant la surprise se peindre sur les traits du moldus, apparemment il ne s’était pas attendu à ça de sa part. Tant mieux, c’était infiniment plus drôle ainsi. « D’accord, j’admets, tu aurais réussi. » Un éclat satisfait passa dans les prunelles de la brune. Non seulement elle avait réussi à le surprendre mais en plus il avouait sa réussite. Voilà qui faisait plaisir à entendre, surtout avec Doryan qui ne se laissait pas avoir si aisément. « T’es sûr tu veux pas qu’on essaie juste pour voir si tu y arrives ? » Ca en revanche, ça ne surprit absolument pas Soledad. Vraiment, il ne laissait passer aucune occasion alors pourquoi ce serait-il privé de celle-là ? Il lui avait dit qu’il voulait se trouver enfermé dans un placard avec elle alors son intérêt n’était pas nouveau, mais c’était quand même terriblement flatteur à entendre. Soledad lui sourit. « Parce que tu en doutes ? Ne t’en fais pas, je n’ai pas besoin d’entrainement. » Oui, elle était terriblement sûre d’elle, mais en même temps elle était sûre de ce qu’elle avançait. Non elle ne reculait pas, elle n’avait pas changé d’avis depuis quelques instants plus tôt, elle trouvait cette idée tout aussi attrayante que lui, mais après tous les remous de la soirée ça lui semblait tout simplement un peu précipité. Alors elle ne faisait que décaler ce moment, ça c’était une promesse. puis faut pas oublier qu’on est au milieu du rp alors c’est compliqué.

Avant de songer à se retrouver dans un placard leur nouvelle obsession apparemment ils avaient quelques points à mettre à plat. Mais ça n’eut absolument rien à voir avec leur fin de soirée au Regent’s College. Cette fois-ci tout se passa pour le mieux, en fait Soledad eut enfin l’impression d’être sur la même longueur d’onde que Doryan. Il voulait la revoir, elle aussi. Il voulait des soirées qui se passaient bien du début à la fin, elle aussi. Il voulait d’autres baisers, et ça aussi elle le voulait. Et finalement bien plus encore. Devenir son amoureuse, faire de lui son amoureux, c’était leur manière de dire les choses mais Soledad trouvait ça vraiment parfait parce qu’au moins ça leur ressemblait. Ils se cherchaient, mais cette fois ça n’avait rien de paroles en l’air. Etait-ce que tout ça était vraiment une surprise ? Plus vraiment vu la tournure qu’avait pris la soirée, mais elle sentit tout de même son cœur s’emballer quand leurs lèvres se rencontrèrent à son initiative. Pas de crainte d’être repoussée, pas de doutes, juste à cause de ce changement soudain dans leur relation. C’était nouveau, c’était différent, mais Soledad trouvait ça terriblement agréable. Elle le redit, Doryan n’avait eut aucune raison de se tracasser avec ses baisers, pas vraiment pour le rassurer -il n’en n’avait pas besoin-, mais plutôt pour le taquiner alors quand il avoua qu’il avait simplement cherché à recevoir des compliments, elle ne feignit même pas la surprise. Après elle n’allait pas prétendre ne contraire, c’était un point sur lequel il avait bien raison de se montrer vantard, il embrassait bien elle l’avait reconnu un peu plus tôt et elle n’avait pas l’intention de revenir sur sa parole. D’ailleurs elle retourna chercher ses lèvres, juste pour en profiter un peu plus. Clairement, parler de la petite nièce de six ans de Doryan -et apparemment la sienne aussi maintenant vu qu’il ne cessait de le dire- entre deux baisers n’était pas vraiment recommandé. Ce n’était pas le moment idéal et pourtant ça ne les empêcha pas de partir sur ce sujet, vraiment il n’y en avait pas un pour rattraper l’autre. Quand Doryan demanda à la mexicaine comment elle comptait remercier Alice exactement, Soledad ne se priva pas pour prendre son temps avant de répondre. Déjà parce qu’elle n’avait pas eu de réponse toute prête en lançant ça au moldu, mais aussi parce qu’elle l’avait vu lever les yeux au plafond, il était curieux de sa réponse alors le faire mariner était bien plus amusant. Dire que Soledad fournit une réponse totalement sérieuse aurait été mentir. Le fond était là, mais pour ce qui était de la forme elle fit en sorte de tourner ses mots d’une certaine manière, juste pour embêter Doryan. Oh le regard blasé qu’il portait sur elle était vraiment à la hauteur. « J’en dis que tu cherches les ennuis mademoiselle Velasquez. » Elle, chercher les ennuis ? Avec lui ? Jamais voyons, ça ne lui ressemblait pas, elle n’oserait pas.

Sans quitter son sourire, la mexicaine regarda Doryan se lever. Son expression assurée se fit outrée quand il s’empara de son verre sans lui demander son avis. C'était déjà la deuxième fois qu'il lui faisait le coup ce soir.« Hé ! » Protesta-t-elle en le voyant poser son verre sur la table basse, juste assez loin pour qu’elle ne puisse pas s’en saisir sans avoir à se lever. Ce qu’elle aurait bien fait -oui par provocation, comme d’habitude- s’il n’était pas venu poser ses mains sur ses épaules, l’empêchant de bouger sans devoir le repousser. Et alors qu’il se penchait vers elle, elle se surprit à ne pas vraiment avoir envie de le repousser. Son verre pouvait attendre. « Flatter sa nièce, c’est moche ça comme comportement. » Soledad soutint son regard sans ciller et sans perdre son petit sourire satisfait, pas vraiment impressionnée par ce petit numéro. « Pas si elle le mérite. » souffla-t-elle malicieusement. Quoi, il ne reconnaissait pas le rôle qu’avait joué Alice dans tout ça ? Ce n’était pas très fair play. Ce n’était pas de la flatterie quand c’était justifié. Surtout que pour le coup, la blondinette avait joué un rôle particulièrement actif lors de leur journée au zoo, sans elle, toutes ses insinuations pas du tout cachées et ses questions gênantes, ils n’en seraient certainement pas là ce soir. « Et c’est quoi cette histoire de bisous vraiment pas mal, tu peux pas flatter mon ego à moi plutôt ? » Soledad retint un rire. Voilà ce qui l’embêtait réellement. Pas le fait qu’elle flatte Alice, mais sa remarque sur les bisous, vu comment il l'avait tanné pour avoir des compliments un peu plus tôt, ça n'avait rien d'étonnant. Est ce que la brune l'avait fait exprès ? Oh si peu. Elle posa une main sur don poignet et l'observa un instant. « Comme si ton égo avait besoin d’être flatté. » C'est vrai ça, il avait l'air si peu sûr de lui en cet instant, surtout quand il effaça la distance entre eux pour poser ses lèvres sur celles de la mexicaine. Oui, vraiment, aucune assurance dans ce baiser, il ne faisait aucun effort pour la faire changer d'avis. Si elle se pencha à son tour vers lui, ce ne fut pas pour pouvoir en profiter un peu plus. Comme si elle avait changé d'avis en quelques minutes d'ailleurs, elle s'était juste contentée de minimiser la réalité pour les petites oreilles d'Alice. Mais si provoquer Doryan pouvait lui permettre d'obtenir des baisers tels que celui ci, elle n'allait sûrement pas s'en priver. Et encore moins se plaindre. « Jolie démonstration. » souffla-t-elle avec un grand sourire quand ils se détachèrent. Elle le regarda, le rire aux lèvres et un éclat pétillant dans les prunelles. « D’accord, les bisous sont plus que vraiment pas mal, mais je ne le dirai pas à Alice, il faut conserver son innocence. » admit-elle sans lâcher Doryan du regard. Alice avait beau avoir passé la journée au zoo à leur demander s'ils allaient se faire des bisous, ce n'était certainement pas de ce genre de baiser qu'elle parlait, il y avait des choses qu'elle n'avait pas besoin de savoir.

Et voilà que maintenant il se trouvait des talents de voyant. Soledad du prendre sur elle pour ne pas rire. Ah si seulement il savait qu'il avait une véritable porteuse du troisième œil face à lui. Bien sûr elle ne pas lui dire, il était infiniment trop tôt pour ça et le moment était carrément mal choisi mais l'ironie était là. Elle était capable de lire l'avenir sans avoir à fournir le moindre effort et c'était lui qui s'en vantait. Mieux encore, il se vantait d'avoir vu l'évolution de leur relation, tout ça parce qu'il avait décidé de l'appeler Tata Sol. C'est vrai, la ou ils en étaient ce soir n'avait rien à voir avec des mois de fréquentation, de complicité et de rapprochement. Rien à voir avec une certaine Alice qui s'était mise à jouer les entremetteuses miniatures. Oh non s'il avait décidé de laffubler du surnom de tata Sol, c'était parce qu'il l'avait vu, pas parce qu'il avait voulu la piéger. Mais bien sûr. « Non mais tu as mal interprété voilà tout. » Ah, maintenant c’était de sa faute, décidemment, elle aura tout entendu. Doryan avait vraiment réponse à tout mais Soledad n’allait pas se faire avoir aussi facilement. Elle fit la moue, absolument pas convaincue. « Oh ça doit être ça, c’est vrai que ce n’était pas clair. » Oh si, c’était plus que clair. D‘ailleurs lui-même n’avait jamais tenté de lui cacher que ce surnom était d’abord pour tester son autorité -inexistante- c’était ensuite que les choses avaient basculées. Le pire, c’était qu’il se vantait d’être voyant parce qu’il lui avait donné ce surnom, alors que c’était elle qui avait souligné que ça donnerait des idées à sa nièce. En fait c’était qu’il lui piquait sa reconnaissance. « Comme si j’étais du genre à t’embêter en plus, tellement pas » Soledad se contenta de rouler des yeux, amusée par son aplomb. Ce n’était même pas la peine de répondre, ils savaient tous deux que c’était tout ce qu’il y avait de plus faux. Il ne se passait pas dix minutes sans qu’il l’embête, et c’était réciproque. « Je serais quand même une catastrophe si pour réaliser ce coup j’avais mis autant de mois. Tu penses à quelque chose en particulier pour émettre cette hypothèse ? » Une catastrophe, tout de suite les grands mots. Soledad aurait pu parler de génie de la planification à long terme -mais elle n’allait pas le faire sinon son égo ne passerait plus les portes- étant donné que la remarque qu’elle avait entendue ce soir datait au moins du mois de mars. « Il me semble avoir entendu une certaine remarque à ta sœur, quelque chose sur une « proprio à ton goût » ? » Elle haussa un sourcil, elle ne l’avait pas oublié celle-là, ni la manière dont il avait balayé son interrogation à ce sujet. Elle avait un peu de mal à croire qu’il puisse lui en dire plus maintenant, mais ça ne coutait rien d’essayer. « Il y a un dicton qui dit « tout vient à point à qui sait attendre » non ? Ce ne fait pas de toi une catastrophe ça. » C’était le résultat qui comptait.

S’il préférait s’octroyer des dons de voyance, autant les tester sur le champ. Cette idée amusait beaucoup Soledad alors elle lui tendit la main pour qu’il puisse lire son avenir dans sa paume. Elle l’observa prendre un air sérieux et se saisir de sa main pour effectuer les mêmes gestes qu'elle avait lorsqu'elle officiait à Neverland. « Je peux te prédire que tu ne vas pas t’ennuyer avec moi. » la mexicaine eut un sourire, ça elle n'avait pas de mal à le croire. S'ennuyer avec Doryan, ça paraissait impossible. « Je dirais même que bien souvent, tu vas me maudire et te dire mais qu’est-ce que je fais avec. » la encore elle n'eut pas de mal à le croire. Après tout il lui avait promis beaucoup d'embarras et de joues rouges. Et il avait un défi à relever, même si Soledad ne trouvait pas ça nécessaire elle savait qu'il n'oublierait pas. « Tu es sûr que tu n’essayes pas de me faire fuir ? » glissa-t-elle en étouffant un rire. Après tout, il lui disait de manière à peine détournée qu'il comptait continuer de l'embêter, et qu'elle allait s'en mordre les doigts. Elle était en droit d'envisager de nouveau la fuite. « Tu ne seras jamais toute seule, tu pourras toujours compter sur moi. » Soledad le regarda en silence, touchée par ce sérieux soudain. Elle s'était attendue à des prédictions qui ressemblaient plus à des plaisanteries mais il avait réussi à la surprendre et à lui faire plaisir. Elle était soulagée et heureuse de l'entendre dire ce genre de choses, surtout après les doutes qui l'avaient assailli un peu plus tôt. C'était ce qu'elle avait besoin d'entendre, elle lui aurait bien dit combien elle était émue qu'il lui dise ça mais il enchaîna. « Je peux aussi te prédire pas mal de plaisir et pas que dans les placards. » ah oui il pouvait lui adresser ce grand sourire fier de lui. Soledad s'efforça de ne pas se laisser démonter par cette dernière prédiction malgré le soubresaut qu'elle provoqua dans sa poitrine. Elle était... très agréable à entendre elle n'allait pas prétendre le contraire. Il lui était difficile de ne rien laisser transparaître mais elle fit de son mieux, Doryan parvenait assez à la déstabiliser comme ça.

« Alors, t’es convaincue ? » Soledad récupéra sa main qu'elle trouva soudainement bien vide sans son verre ou celle de Doryan. Elle le considéra un instant, le sourire aux lèvres toujours amusée qu'il ait joué le rôle du voyant avec elle. Si seulement elle avait pu lui dire que sa seconde activité professionnelle était diseuse de bonne aventure dans un cirque nocturne. Jamais elle n'aurait pensé pouvoir faire ça avec un moldu, surtout en ce moment. Et surtout avec tant de simplicité. Mais c'était ce qu'elle appréciait avec Doryan, une fois les doutes oubliés, tout paraissait si simple Ah si elle savait. « Oui, je suis convaincue. » admit-elle sans hésitation. Il fallait dire que ça donnait bien à ses oreilles tout ça, ça faisait battre son cœur un peu plus vite et plaquait un sourire sur ses lèvres, alors elle avait envie d'y croire, de laisser une chance à tout ça d'arriver. Que Doryan l'ait vu ou non. « Je suis sûre que tes prédictions vont toutes se révéler parfaitement vraies. » Oui même la dernière. D'ailleurs elle n'avait aucune raison d'en douter, ça lui avait plus paru être une promesse qu'une prédiction. Et puis elle était bien placée pour croire dur comme fer à la voyance. « J’ai un avenir bien plus intéressant que je ne le croyais. » Lança-t-elle en se fendant d’un grand sourire malicieux. En fait, ça avait été le cas à partir du moment où il l’avait embrassé dans la rue, mais inutile de le préciser, elle ne voulait pas casser son délire de voyant. Et puis ses prédictions, elle avait bien envie qu’elles se réalisent, même si ça voulait dire qu’il n’allait pas se gêner pour la mettre dans l’embarras. « Tu sais si un jour tu en as marre de sauver des bébés chats dans des arbres braver les flammes, tu pourras penser à te reconvertir en voyant. Madame Irma n’a qu’à bien se tenir. » Ajouta-t-elle avec humour. Quel beau choix de carrière après une telle démonstration, elle aurait tellement de conseils à lui donner. Mais ça soulevait un autre point. « Par contre je ne te garantis pas autant de succès auprès des filles, c’est vrai que ça a un tout petit peu moins la classe que pompier. » Mais pour le coup, Soledad s’en fichait bien, il aurait toujours du succès auprès d’elle et c’était ce qui importait à ses yeux. Toujours assise sur son canapé, elle leva vers lui un regard amusé. « C’est pour ça que tu t’es levé ? Tu as vu quelque chose ? Ou tu voulais juste m’empêcher de boire ? » Elle n’oubliait pas qu’il l’avait privé de son verre sans raison apparente et qu’il n’avait pas l’air décidé à le lui rendre immédiatement. Bien sûr, elle pouvait se lever pour aller le chercher elle-même, mais il y avait aussi une autre option. « Non parce que si c’est ça pas la peine de te donner tant de mal, je peux toujours récupérer la bouteille. » D’un geste, elle désigna ladite bouteille, posée non loin sur la table basse, mais sans pour autant amorcer un geste dans sa direction. Pour le moment.

CODAGE PAR AMATIS




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Doryan Rosebury
Doryan Rosebury
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Dim 29 Aoû - 23:04
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Un jour, elle s’habituerait aux propos de Doryan et ne réagirait même plus, c’était une certitude, à force ses joues ne se coloreraient même plus puisqu’elle s’attendrait, à chaque instant, à ce qu’il vienne l’enquiquiner. Alors bien sûr, ça ne serait pas très drôle pour lui de ne plus avoir de réactions aussi visible mais quelque part ça voudrait probablement dire qu’ils resteraient proche longtemps et ça, après la soirée un peu stressante qu’il venait de passer, c’était un plaisir que de se dire cela. Bon, elle tenterait quand même de prendre la fuite, sûrement parce qu’en vrai, elle aimait bien qu’on lui court après. Mais, il était beau joueur, s’il n’y avait que ça pour lui faire plaisir et bien Doryan se chargerait de la rattraper.

S’il l’avait menacé lors de cette soirée de la mettre dans un placard… à la base, il y avait zéro sens caché à cela. Non c’était juste pour qu’elle évite de ruiner sa réputation auprès de son frère et sa sœur et même d’autres personnes qu’ils pouvaient rencontrer et que Doryan connaissait bien. Cela n’avait pas spécialement bien fonctionné d’ailleurs, non parce que maintenant ils avaient un thème tout pourri à leur mariage fictif… merci Soledad. Et comme ça ressemblait, un peu à un défi et bien Doryan ne dirait rien, c’était logique. Sauf qu’à présent, ce même placard semblait beaucoup plus intéressant et n’avait pas pour vocation de réduire Soledad au silence loin de là. Et si c’était, au départ, sa menace à lui. Voilà que Soledad aussi avait envie de s’y mettre et de menacer Doryan. C’était un peu moins crédible jusqu’à ce qu’elle donne la manière dont elle serait arrivée à ses fins. Et là, autant avec de la force aucune chance qu’elle réussisse, autant avec ce genre d’insinuations… Bien sûr qu’elle y serait parvenue. Il admit donc sa défaite bien que tentant que la menace soit mise à exécution mais Soledad ne se laissa pas faire. L’inverse aurait été étonnant tiens, par contre l’argument était bon, il leva les yeux au ciel, bien sûr que non il doutait pas qu’elle y arriverait, ça n’était pas pour autant qu’il allait lui dire ça. Elle n’avait pas besoin d’entraînement, mais quelle reloue et en plus, elle avait doublement raison, bien sûr qu’elle n’en avait pas besoin, il suivrait sans hésiter, il ne pouvait donc même pas faire semblant du contraire. Ça finirait par arriver, il pouvait le lire dans le regard de Soledad, autant qu’elle pourrait le lire dans celui de Doryan, ce n’était qu’une question de patience. c’est surtout ça oui, on est qu’au milieu du rp non mais

Si coucher ensemble était un but en soi. En réalité, c’était plutôt une chance que Soledad n’ait pas réagi au défi – même si en vrai ça aurait fait du bien à tous les deux et que la tension aurait diminué grandement – parce qu’ils avaient des choses à se dire. Il voulait lui dire des choses, il ne voulait pas coucher avec elle pour coucher avec elle et que derrière, leurs chemins se séparent. Non il avait envie de passer d’autres moments avec elle, qu’ils se prennent la tête avec leurs emplois du temps respectifs pour réussir à passer des journées ensemble. Peut être par contre qu’ils éviteraient d’emmener Alice, c’est bon ils avaient compris leur douleur. Mais en réalité, l’avaient ils vraiment comprise ? Est-ce qu’au contraire, ça n’avait pas été un moment génial, d’accord un peu embarrassant par moment mais ils avaient apprécié ça tous les deux cette journée, c’est donc qu’Alice était bien moins enquiquinante que son oncle le prétendait. Il voulait pouvoir l’embrasser quand il en avait envie et non pas juste se l’imaginer. Il voulait qu’elle soit son amoureuse et pouvoir la présenter comme tel – bon même si âme sœur c’est cool aussi et que ça risque de sortir régulièrement. Si durant la soirée, ils n’avaient pas vraiment été sur la même longueur d’ondes, il semblerait que ça soit enfin le cas. De la crainte de ne plus se revoir, il passait quand même à l’opposé et elle ne se faisait pas prier pour l’embrasser et il n’était pas en reste pour le coup. Il en profita pour admettre qu’il ne se tracassait pas le moins du monde pour ses baisers, même avant qu’elle lui fasse des compliments. Ce dont elle avait eu conscience dès le départ. Comme quoi, elle le connaissait vraiment très bien.

La discussion bascula, sans que ça soit véritablement une surprise sur la petite  Alice qu’il fallait remercier. Ce qu’il ne fallait pas entendre tout de même. Mais non seulement elle disait que des bêtises, mais en plus elle ne le respectait plus du tout là. Sûrement qu’elle avait trop bu – ou qu’elle le cherchait. Voilà qu’il s’emparait donc de son verre, ignorant sa protestation. Hé ho, lui au moins il ne disait pas que ses baisers étaient pas mal. Déjà, régler le problème de Soledad qui voulait faire copine avec Alice, que c’était moche. En plus elle le méritait, non mais elle avait juste voulu les embêter, pourquoi elle récupérait tous les lauriers « Elle nous inventait juste une vie à nos dépens. » Bon d’accord, au final ils n’avaient pas à se plaindre mais il pouvait quand même dire « C’était son idée les bagues, j’ai pas eu l’impression que tu la remerciais beaucoup quand je t’ai demandé ta main » Bon d’accord, la réalisation ne venait pas d’elle – comme quoi c’est bien Doryan qui faisait tout le travail – mais ça n’arrangeait pas ses affaires donc il ne dit rien.
Il décida de revenir aussi sur le point le plus important de ses paroles, cette histoire de baiser pas mal. Non mais elle était ultra vexante comme copine et en plus ça la faisait marrer ? Il était vraiment blessé par ce manque évident de sympathie à son égard. Oui, il avait besoin d’être flatté, c’est que Doryan doutait vraiment beaucoup de lui, bon d’accord, pas du tout. Il n’empêche qu’il décida de lui apprendre ou de lui rappeler, au choix, qu’il embrassait mieux que vraiment pas mal. Et pour le coup, il était prêt à l’embrasser aussi souvent que nécessaire pour que ça rentre dans la tête de la demoiselle. Son sourire faisait echo à celui de Soledad lorsqu’elle lui parla d’une jolie démonstration, il fallait bien puisqu’elle semblait avoir la mémoire courte. Il n’empêche qu’il obtint ce qu’il voulait, une nouvelle fois, elle reconnaissait que ses baisers n’avaient pas comme limite le vraiment pas mal. Bon, il lui concéda en retour qu’il ne valait mieux rien dire à Alice à ce sujet. « Tant que toi tu ne l’oublies pas, je pense que je peux t’accorder le fait de ne rien lui dire. » L’inverse serait peut-être même problématique, Soledad avait raison. Elle pouvait bien s’imaginer que son oncle et sa nouvelle tata se faisaient des bisous chastes, ça n’était pas un problème.

Entendre Doryan s’accorder des talents de voyance, ça pouvait surprendre ou impressionner au choix. Soledad n’avait pas l’air d’être impressionnée, surprise alors ? Il ne semblait pas non plus. Doryan décida de lui prouver son talent inexistant en prétextant qu’il l’avait appelé tata Sol parce qu’il savait où ça allait les mener tous les deux. Si elle songeait l’inverse, c’était une erreur d’interprétation. Non mais elle ne croyait pas en la voyance voilà tout, elle refusait de voir les preuves qui étaient pourtant évidentes, Doryan était doué. Par contre, ce qu’il n’était absolument pas, c’était du genre à embêter Soledad – les gens en général – pas crédible du tout cette phrase au vu de la réaction chez Soledad. En revanche, il préférait avouer qu’il n’avait pas fait en sorte que tout se déroule selon un plan précis et avec une visibilité sur des mois. Vraiment pas, ça n’était pas un compliment ça, elle sortait ça d’où encore ? Ah, il ne s’attendait pas à cette réponse là, flûte, il aurait peut-être mieux fait de s’abstenir sur ce coup-là, Soledad refusant d’avoir la mémoire courte. « Si je prétends que tu as mal entendu, tu n’accepteras pas de faire comme si, pour me faire plaisir ? » Bah non, bien sûr que non, elle avait entendu, ça la concernait, bien sûr qu’elle voulait savoir. En étant parfaitement honnête avec lui-même, si les rôles avaient été inversés, il l’aurait tanné pour savoir ce qu’il en était. « Charly pense que si je me suis donné tout ce mal niveau bricolage, c’est uniquement parce que la proprio était à mon goût. C’est un tantinet réducteur mais je ne pouvais pas non plus tout nier en bloc, surtout si plus de six mois derrière, je lui ramène la fameuse proprio. » Et encore moins après ce soir, comme quoi, il avait bien fait de ne surtout pas nier trouver Soledad à son goût parce que sinon il en aurait entendu parler… même si il allait en entendre parler dans tous les cas. C’est dubitatif qu’il la regarda tandis qu’elle sortait un dicton à propos d’attendre « C’est pas toi qui tout à l’heure demandais pourquoi je ne t’ai pas embrassé une demi-heure plus tôt, tu reviens sur tes précédentes paroles du coup ? »

Elle voulait une preuve de son talent, il attrapa donc sa main pour tenter de lire son avenir. Pour le coup même en inventant totalement, il essayait de rester le plus crédible possible, pas qu’il voulait que Sol le croit, ça elle devait bien se douter qu’il n’avait aucune compétence là-dessus, mais parce qu’il voulait jouer le jeu jusqu’au bout. Ses premières prédictions firent sourire Soledad avant qu’elle ne lui pose une question. Il secoua la tête négativement « Bien sûr que non. Je pense que si tu n’aimais pas ça, il y a bien longtemps que tu ne répondrais plus à mes messages. » Il continua les prédictions, visiblement  le fait qu’il puisse être là pour elle sembla lui faire plaisir. Tant mieux, c’était le but escompté. Tout comme celui de la prédiction suivante était de faire des promesses, ayant la certitude qu’il ne se trompait pas le moins du monde. Le silence qui en découla le remplit de fierté, elle ne savait plus quoi dire, déstabilisée à coup sûr, ce qui l’amusait grandement lui de son côté.

Etait elle convaincue ? Il attendait sa réponse avec impatience, souhaitant continuer la plaisanterie, son regard brillant d’amusement, puis de satisfaction en entendant qu’elle était convaincue. Ce qu’il était important de noter, c’était surtout cette confiance qu’elle plaçait en lui. Elle choisissait de le croire et ça lui plaisait beaucoup. Ils ne tenaient qu’à eux de faire en sorte que ça soit vrai et il allait faire de son mieux pour les réaliser au mieux. Il ignora totalement le fait que c’était de l’humour lorsqu’elle parlait d’un avenir plus intéressant, touché, par le fait qu’il puisse rendre l’avenir de quelqu’un intéressant. Surtout qu’en réalité il ne faisait pas grand-chose, se contentant d’être lui-même, ce qui n’est pas difficile.
Il semblerait qu’il puisse envisager une reconversion professionnelle d’après Soledad, il eut un petit rire en s’imaginant expliquer pourquoi il posait sa lettre de démission. Ah les gens allaient se payer sa tronche, c’était sûr. « J’y songeais justement. Tu accepterais d’être mon assistante ? » Bon c’est sûr qu’il y a quelques mois en arrière, il lui proposait la carrière de ministre, c’était peut être un peu plus prestigieux, mais sûrement qu’ils s’amuseraient plus en devenant voyants tous les deux. Enfin c’était plaisant comme idée jusqu’à ce qu’elle parle du succès auprès des filles qui diminuerait. Oulah, alors là Doryan était beaucoup moins intéressé… non mais à quoi ça servait un métier si on ne pouvait même pas en profiter pour faire du charme aux demoiselles en détresse. Il fit la moue, pas du tout emballé tout d’un coup. « Après une petite réflexion, je suis pas sûr d’en avoir marre. Avoir du succès auprès des filles, c’est quand même pas mal. » Bon après, est ce que c’était vraiment le fait d’être pompier qui apportait le succès, pas certain, les filles ne le savaient pas forcément lorsqu’il les rencontrait en soirée et ça ne l’avait jamais empêché de conclure.

Mais dis donc, c’est qu’elle se payait sa tronche Soledad. Comme s’il avait vu quoi que ce soit. Il ne répondit rien, faut dire qu’elle avait l’air fière d’elle là et pleine de provocation. Pour preuve la phrase suivante à propos de la bouteille qu’elle pouvait toujours récupérer. Il tourna la tête vers la bouteille en question, devant admettre, au moins mentalement que c’était tout à fait vrai, elle était tout à fait en mesure de la récupérer… En même temps, il ne pouvait penser à tout. « J’ai l’impression que tu me lances un défi, celui de t’empêcher d’atteindre cette bouteille. » Il laissa ses doigts glisser le long des bras de Soledad jusqu’à ses mains qu’il prit dans les siennes pour les bloquer. « Tu sais ce que je vois actuellement ? Que tu vas galérer à atteindre cette bouteille, ou ton verre. » Il devait donc se débrouiller pour occuper assez Soledad afin que son verre ou sa bouteille ne soit plus une priorité. C’était parfaitement dans ses cordes. « Tu comptes faire comment maintenant pour atteindre ta boisson ? »  Histoire de la provoquer un peu plus, il libéra une de ses mains, tâtonnant sur la table basse derrière lui puisqu’il regardait Soledad, jusqu’à mettre la main sur son propre verre, le porta à ses lèvres non sans dire avant « A la tienne. » et d’en boire une gorgée, amusé et peut être un brin enquiquineur de première, il est vrai.


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Soledad Velasquez
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Mon allégeance : L'Ordre du Phénix, ma famille & Doryan
Jeu 2 Sep - 22:37




Je ne peux plus retourner d'ou je viens
Soledad ☽ ☾ Doryan ♥



En cet instant, parler d’Alice n’avait absolument rien de logique. Ils étaient là, à se tourner autour et surtout à se trouver, à se dévoiler et à lier leurs lèvres sans plus se retenir, parler d’une enfant de six ans n’avait pas sa place dans ces moments. D’ailleurs, ils ne pouvaient certainement pas trouver plus mauvais moment pour ça -en vrai si y’a pire. Et pourtant, c’était loin de les empêcher de discuter d’Alice. Pour le coup, il n’y en avait même pas un pour rattraper l’autre et les ramener sur un sujet un peu plus intéressant pour eux deux, clairement ils s’étaient bien trouvés pour ça. Si Doryan était le pire, Soledad devait avouer qu’elle n’était pas en reste, ils s’embrassaient et elle enchainait en parlant de sa nièce de six ans. Elle faisait quand même fort, mais ça n’avait pas l’air de particulièrement perturber le moldu alors elle ne s’arrêta pas en si bon chemin. Tant qu’il entrait dans son jeu, elle ne voyait pas de raison de s’arrêter. Surtout qu’ils s’amusaient tous les deux, ils n’allaient pas dire le contraire. Et puis ce n’était pas si hors sujet que ça de parler d’Alice, c’était quand même elle qui avait passé leur journée au zoo à les pousser l’un vers l’autre. Elle avait été la première à les appeler les amoureux et à réclamer qu’ils se fassent des bisous. Elle y avait cru avant eux et aux yeux de Soledad cette conviction devait être récompensée. Ainsi la petite méritait des remerciements, ils seraient peut-être arrivés au même résultat sans elle, mais en bien plus longtemps. Alors non, des remerciements ce n’était pas exagéré, même si Doryan avait l’air de dire le contraire. « Elle nous inventait juste une vie à nos dépens. » Soledad roula des yeux. Il jouait vraiment sur les détails. Oui, la petite Alice leur avait carrément inventé une vie ensemble sans qu’ils n’aient eu leur mot à dire et pourtant la mexicaine avait souvenir qu’aucun d’eux n’avait réellement protesté ce jour-là. Même si elle avait affabulé tout le long de la journée sur leur relation, le résultat restait le même et Soledad n’en démordrait pas. De toute manière, ce n’était pas comme s’ils s’en étaient plaints. Au contraire, ce jour-là ils en avaient joué tous les deux, sûrement même un peu plus que ce que la prudence aurait voulu. « C’était son idée les bagues, j’ai pas eu l’impression que tu la remerciais beaucoup quand je t’ai demandé ta main. » La brune ne put retenir un sourire à l’évocation de ce moment. Elle oscillait encore entre se sentir bêtement heureuse et complètement mortifiée quand elle revoyait Doryan poser un genou à terre pour lui présenter la bague à la cerise. Mais s’il voulait que tous les lauriers reviennent à sa nièce, ce n’était pas un problème. « C’est vrai, tu as raison, il faut que je répare cet oubli. Tu crois qu’il est trop tard pour l’appeler ? Ou tu penses qu’il faut que je lui envoie une carte ? » Lança-t-elle amusée, à la fois parce que ça la faisait rire et qu’elle ne résistait pas à l’envie d’embêter Doryan. Bientôt, elle allait faire une liste de tous les remerciements qu’elle devait à Alice, et vu le déroulement de leur journée au zoo, elle aurait de quoi faire.  
 
Pour la seconde fois de la soirée, Soledad se retrouva privée de son verre. Décidément, Doryan avait un problème avec ça, il allait falloir qu’il apprenne à prendre sur lui, à ce rythme la brune ne pourrait plus jamais terminer un verre. Ou alors elle allait devoir se mettre à boire vite mais dans ce cas là il fallait que le moldu s’attende à ce qu’elle raconte beaucoup de bêtises, c’était à lui de voir. Enfin, pour le moment il avait autre chose en tête que la consommation d’alcool de son amoureuse. Elle avait eu le malheur de dire que ses baisers étaient vraiment pas mal et c’était loin de passer. Soledad camoufla son amusement du mieux qu’elle pouvait mais c’était peine perdue, sa petite provocation avait atteint sa cible et c’était savoureux de regarder Doryan s’offusquer comme si elle avait gravement fait offense à sa fierté. C’était d’ailleurs peut-être bien le cas mais elle était tout à fait prête à recommencer étant donné que ça lui valut un nouveau baiser… Parfaitement exécuté et particulièrement à son goût. Et même un peu plus encore. Ah mais si c’était ça, il fallait qu’elle provoque Doryan un peu plus souvent, elle avait vraiment tout à y gagner. Après une telle démonstration, elle fut bien obligée d’admettre qu’elle avait sous-évalué les baisers du brun. « Tant que toi tu ne l’oublies pas, je pense que je peux t’accorder le fait de ne rien lui dire. » Oh oui pour ça il valait mieux garder quelques détails sous silence et ne rien dire à Alice. Qu’elle continue de les imaginer se tenir la main et se faire des bisous sages, c’était très bien ainsi. Pour ça, ils étaient parfaitement d’accord. Il restait juste un dernier point à éclaircir. « Si jamais ma mémoire défaille, tu n’auras qu’à me le rappeler. » Souffla Soledad en plongeant son regard dans le sien. Et à le lui montrer, bien sûr. Une piqûre de rappel, ça ne faisait pas de mal.  
 
Dans le genre surprise, cette soirée n'en finissait pas. Mais cette fois-ci, c'était une surprise qui faisait bien rire Soledad. Voilà que Doryan se trouvait un talent pour la voyance, l'ironie était flagrante et si la mexicaine trouvait ça dommage de ne pas pouvoir la partager avec le moldu, ça ne l'empêchait pas de la savourer. Face à une sorcière née avec le troisième œil, Doryan se déclarait voyant. Tout de même, il fallait le faire, de tous les talents qu'il pouvait s'inventer c'était celui-là qu'il choisissait. Évidemment, ça n'empêchait pas la brune de le chercher à ce sujet. De la voyance, bien sûr, il s'était surtout fait avoir avec cette histoire de tata Sol. Ou alors ça avait été un plan parfaitement planifié depuis des mois qui arrivait enfin à son terme, mais cette supposition n'avait pas l'air de lui plaire plus que ça. Puisqu'il demandait des explications, Soledad mentionna les quelques mots qu'il avait adressé à Charly et qui avaient particulièrement attiré son attention. « Si je prétends que tu as mal entendu, tu n’accepteras pas de faire comme si, pour me faire plaisir ? » Elle fit la moue, et pourtant la réponse était toute trouvée, elle avait l’occasion de savoir ce qu’il avait pu dire exactement à sa sœur et elle ne comptait pas s’en priver. La curiosité était peut-être un vilain défaut mais quand Doryan disait devant elle qu’elle était à son goût, elle avait bien envie d’en savoir plus. « Ca dépend, j’ai quelque chose à y gagner ? » Lança-t-elle tout de même. Connaissant Doryan, il allait bien trouver quelque chose, autant attendre un peu et voir ce qu’elle en penserait. Enfin, la connaissant elle, il devrait se douter que ça n’effacerait pas sa curiosité. D’ailleurs, peut-être y pensa-t-il car il enchaina. « Charly pense que si je me suis donné tout ce mal niveau bricolage, c’est uniquement parce que la proprio était à mon goût. C’est un tantinet réducteur mais je ne pouvais pas non plus tout nier en bloc, surtout si plus de six mois derrière, je lui ramène la fameuse proprio. » C’était donc ça. Soledad aurait pu trouver ça réducteur, voire un peu vexant, qu’on insinue qu’elle avait reçu de l’aide uniquement parce qu’elle avait un joli fessier minois. Mais puisqu’ils avaient continué à se fréquenter sans que rien ne se passe véritablement entre eux jusqu’à ce soir, elle reconnaissait qu’il ne l’avait pas aidé avec sa vitrine juste pour ses beaux yeux fessier. Ca avait sûrement joué s’il avait dit à sa sœur qu’elle était à son goût, mais ça n’avait pas été uniquement ça. « Je me disais bien que tu ne m’avais pas aidé juste pour l’amour du bricolage. » Souffla-t-elle quand même dans un sourire. Oui parce qu’elle avait souvenir que niveau bricolage, lui non plus n’avait pas vraiment de quoi se vanter. Quant à se vanter d’autre chose, Soledad proposait un plan élaboré par ses soins et étalé sur des mois pour la faire tomber dans ses bras, mais il trouvait que ça aurait fait de lui une catastrophe, ce avec quoi elle n’était pas d’accord. « C’est pas toi qui tout à l’heure demandais pourquoi je ne t’ai pas embrassé une demi-heure plus tôt, tu reviens sur tes précédentes paroles du coup ? » La mexicaine roula des yeux, elle trouvait de quoi l’avantager mais bien sûr ça ne lui convenait pas. Quand il s’agissait de la contredire, il était toujours prêt. Et puis c’était quoi cette comparaison ? Comme s’il tenait à ce qu’ils se rappellent l’état dans lequel ils avaient quitté la soirée. « J’ai attendu pendant le trajet en voiture le plus déprimant et le plus long au monde, c’est déjà pas mal je trouve. » Pour le coup, elle ne voyait pas comment il pourrait la contredire.

Puisque Doryan se disait voyant, Soledad demanda une démonstration. Elle lui tendit sa main pour qu’il puisse lire son avenir dans ses lignes, ou du moins l’inventer, étant donné qu’aux dernières nouvelles, la seule voyante dans la pièce c’était elle. En toute sincérité, elle s’attendait à ce qu’il enchaine les bêtises et les provocations, lire son avenir était l’occasion parfaite de lancer ces plaisanteries qu’il aimait tant et qui la faisaient immanquablement rougir. Ca ne l’aurait d’ailleurs pas dérangé, après tout l’humour avait toujours été présent entre eux. Et il parvint à en glisser en affirmant qu’il voyait dans le futur qu’elle allait le maudire, certainement parce qu’il comptait continuer de la taquiner. A moins que ce ne soit une manœuvre pour la pousser à fuir, ce avec quoi il n’avait pas l’air d’accord. « Bien sûr que non. Je pense que si tu n’aimais pas ça, il y a bien longtemps que tu ne répondrais plus à mes messages. » Soledad lui adressa un sourire. Il n’avait pas tort, elle avait beau le maudire et râler à ses bêtises, jamais elle n’avait eu l’intention de vraiment le fuir. Elle avait plutôt tendance à faire de son mieux pour ne pas se laisser démonter et entrer dans son jeu. Ce fut sûrement pour ça qu’au lieu d’acquiescer sagement elle déclara « Je suis peut-être juste trop polie pour cesser de te répondre du jour au lendemain. » Ce qui, bien sûr, était un mensonge. Quant à ses autres prédictions, Soledad devait avouer qu’elles étaient d’un sérieux auquel elle ne s’était pas attendue et qu’elles la touchèrent. Bon, la dernière était un peu moins sérieuse mais il ne fallait pas trop en demander, et puis elle ne manquait pas d'intérêt. L’avenir dont lui parlait Doryan, Soledad avait hâte de le voir se réaliser, et pas seulement parce qu’il lui parlait de plaisir, mais surtout parce qu’il lui assurait de sa présence à ses côtés et qu’elle en était persuadée, avec lui sa vie prendrait un tournant bien plus intéressant. C’était ça qui la touchait plus que le reste, il affirmait qu’elle ne serait pas seule, il serait là, tout simplement. Elle n’était pas si exigeante que ça, Soledad, elle n’en demandait pas plus, l’avoir à ses côtés l’emplissait de joie.

Que Doryan soit voyant ou pas, le résultat restait le même, cet avenir plaisait beaucoup à la mexicaine. Dans ses yeux brillaient le même éclat que dans ceux du moldu. Il avait réussi à la convaincre, elle l'avouait sans mal. Son talent n'était peut-être pas si fictif que ça finalement, s'il continuait ainsi une reconversion professionnelle était tout à fait possible. De pompier, il pouvait passer à voyant professionnel, Soledad était sûre qu'il serait très crédible dans ce nouveau rôle, même si lui ça le faisait plutôt rire. « J’y songeais justement. Tu accepterais d’être mon assistante ? » Elle étouffa une expression amusée. Elle, la Catrina du cirque Neverland, qui officiait depuis des années, en assistante d'un voyant moldu, c'était quand même cocasse. Il allait falloir qu'elle raconte ça à Toni, elle était sûre que sa cousine saurait apprécier l'ironie de la situation. « Seulement si je n’ai pas besoin de porter un turban de voyante. Ce n’est plus à la mode depuis au moins trente ans. » Déclara-t-elle malicieusement. Si elle avait refusé de porter un costume ridicule à Neverland, ce n'était pas pour en porter un en tant qu'assistante de Doryan le voyant. Par contre, lui il pourrait porter tous les costumes qu'il voulait, turban, bracelets par milliers, grandes robes chatoyantes, il y avait de quoi faire. C'était lui qui voyait mais ça faisait déjà rire Soledad d'imaginer la scène. En tout cas, une chose était sûre, en tant que voyant il aurait moins de succès auprès de la gent féminine qu'en tant de pompier. Sans grande surprise ce fut cette réflexion qui le fit réfléchir. La mexicaine sourit en le voyant faire la moue, elle avait touché juste. « Après une petite réflexion, je suis pas sûr d’en avoir marre. Avoir du succès auprès des filles, c’est quand même pas mal. » Un rire échappa à la brune, étrangement elle n'était pas surprise de ce soudain revirement. Voyant, c'était quand même un peu moins la classe que pompier, même elle l'avouait. Elle aurait bien avouer qu'auprès d'elle, il aurait toujours du succès mais elle ne voulait pas trop en faire, alors à la place elle lança « Ce fut donc la carrière la plus courte au monde. ».

Au milieu de tout ça, Soledad n'oubliait pas un point très important. Pour la seconde fois de la soirée, Doryan s'était abrogé le droit de lui confisquer son verre et elle n'avait pas l'intention de laisser passer cet affront sans rien dire. Ce fut avec un brin de provocation dans la voix qu'elle affirma que, de toute façon, elle pouvait toujours récupérer la bouteille. La moldu l'avait peut-être privé de son verre, mais la bouteille attendait toujours sagement sur la table basse, à portée de main. « J’ai l’impression que tu me lances un défi, celui de t’empêcher d’atteindre cette bouteille. » Soledad haussa un sourcil sans le lâcher du regard. Encore une histoire de défi, décidemment il ne manquait pas une occasion, même quand les paroles de la mexicaine ne comportaient pas le moindre défi. Il allait vraiment falloir qu'elle fasse plus attention à ce qu'elle disait. Ou pas. « Il faut que tu arrêtes de voir des défis partout. » Souffla-t-elle dans un sourire mutin. Ses doigts qui glissèrent le long de ses bras pour se saisir de ses mains lui arrachèrent un frisson. Il la déstabilisait, c'était de la triche. « Tu sais ce que je vois actuellement ? Que tu vas galérer à atteindre cette bouteille, ou ton verre. » Et après c’était lui qui parlait de défi. Elle ne tenta même pas d’ôter ses mains des siennes, elle pouvait déjà sentir que la poigne était trop forte et ça le ferait bien rire de la voir s’escrimer. Elle n’allait pas lui faire ce plaisir alors qu’il la cherchait. « Et moi je vois que tu as bien trop confiance en toi. » Rétorqua-t-elle presque aussitôt. Elle aussi, elle pouvait jouer l’assurance et la provocation, même si elle ne savait pas exactement comment elle allait s’en sortir. Ce n’était qu’un détail. « Tu comptes faire comment maintenant pour atteindre ta boisson ? » Et après il osait affirmer qu’il n’était pas du genre à l’embêter. Comme il abusait.

Quand Doryan se décida à lâcher une des mains de Soledad, ce ne fut que pour trouver une nouvelle provocation. Et pas n’importe laquelle, il attrapa son propre verre pour la narguer. « A la tienne. » Un air exagérément outré se peignit sur les traits de la mexicaine tandis qu’il buvait une gorgée. C’était qu’il osait en plus. Le tout en la défiant du regard. Elle avait raison en fait, il était vraiment le pire. Soledad tira sur leurs mains liées pour se relever du canapé et, profitant du déséquilibre causé, elle chipa le verre du moldu. Elle aussi elle pouvait jouer à ce petit jeu. Sans lui laisser le temps de protester, elle but cul-sec ce qu’il restait de sa boisson. Ce ne fut peut-être pas la décision du siècle, l’alcool lui brûla instantanément la gorge mais elle l’ignora, trop contente de son petit effet. « Si je ne peux pas boire, alors toi non plus. » Lança-t-elle avec un grand sourire innocent en secouant le verre vide. Oh non, Doryan ne l’aurait pas aussi facilement, il pensait avoir réussi à la bloquer mais ce n’était pas tout à fait vrai. Elle savait déjà ce qu’il allait dire, il avait parlé de son verre ou de la bouteille, et il n’allait certainement pas lui céder le passage aussi aisément, très bien, c’était à elle de jouer maintenant. Sans plus réfléchir, Soledad l’embrassa. Pas un baiser chaste, non, un de ces baisers qui donnaient le tournis et faisaient oublier tout le reste. Elle passa son bras libre autour du cou du moldu pour l’approcher encore davantage. Elle aurait bien glissé une main dans ses cheveux mais elle tenait toujours son verre vide alors elle devait composer avec. Elle posa sa main toujours liée à celle du moldu sur sa taille. Il ne tenait qu’à lui de la lâcher pour pouvoir poser sa main sur elle. Perdue dans leur étreinte, Soledad fini par réaliser qu’elle était en train de perdre son objectif de vue. Oups. Ce n’était pas parce que ce baiser faisait perdre tout sens du rythme à son cœur qu’elle devait en oublier ses provocations. Elle manœuvra pour les faire tourner afin d’échanger leurs places puis fit reculer Doryan de sorte qu’il se retrouve forcé de s’assoir sur le canapé, rompant enfin le baiser.

Sauf qu’au lieu de le rejoindre -et par Merlin c’était tentant- Soledad s’assit sur la table basse. Là, malgré son souffle court et son cœur qui battait à tout rompre, elle se saisit de la bouteille et rempli le verre qu’elle avait volé au moldu. Comme si c’était la chose la plus naturelle à faire en cet instant. Sans le lâcher du regard, elle but une longue gorgée. « C’était presque trop facile. » Alors ça c’était un joli mensonge, séparer leurs lèvres avait été bien plus difficile qu’elle ne l’avait escompté, mais inutile de le dire. « Je t’avais dit que je n’aurais pas besoin d’utiliser la méthode forte. » Soledad lui adressa un grand sourire. Elle lui avait dit de ne pas douter d’elle, non ? En voilà la preuve. Elle leva brièvement le verre et le porta de nouveau à ses lèvres. « Je te dirai bien qu’on peut partager, mais je ne suis pas sûre que tu le mérites. » Comment ça maintenant c’était elle qui le provoquait ? Chacun son tour.

CODAGE PAR AMATIS




— And all the pieces fall right into place
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Doryan Rosebury
Doryan Rosebury
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Mon allégeance : les Rosebury, Belle et Soledad
Dim 5 Sep - 0:02
Je ne peux plus retourner d'où je viens
Beauté Exotique

Non mais ce soir, Soledad énonçait les bases de leur couple, elle ne serait jamais de son côté, convoitant plutôt le rôle de la tata gentille et voulant rester parfaite aux yeux d’Alice. Les arguments de Doryan, elle n’en avait que faire et s’en débarrassait d’un roulement d’yeux parfaitement maîtrisé. Il va sans dire qu’ils n’avaient pas à se plaindre de l’aide fournie par l’enfant, vu où ils en étaient mais c’était bien plus intéressant de tenter de pousser Soledad dans ses retranchements afin qu’elle admette que sa nièce n’avait pas vraiment eu le monopole de la sympathie, ayant été aussi un peu relou. Puisque Soledad avait un peu la mémoire courte, Doryan décida de lui rappeler l’épisode de la demande en mariage. Un argument imparable qui fit sourire Soledad avant qu’elle ne le pare sans l’ombre d’une hésitation. Cet oubli, Non mais quelle saleté, impensable. Elle la remerciait même pour cela. Voilà qu’en plus elle voulait l’appeler maintenant ou à défaut lui envoyer une petite carte « Et c’est moi le pire, non mais tu t’es regardé ? » Il lui offrit néanmoins un petit sourire avant de jouer le rôle de l’oncle modèle – rôle qu’il maîtrisait à la perfection, son statut ne souffrant d’aucune concurrence par ailleurs. « Il est un peu tard pour l’appeler et comme elle sait pas encore bien lire, je te propose que la prochaine fois qu’il y a un repas de famille, tu lui dises en face à quel point elle a été génial… bla bla bla. » Comme ça même en concédant le fait qu’ils doivent tout à Alice, il enquiquinait une fois de plus Soledad, tentant de la ramener à un truc familial et tentait de la piéger, ni plus ni moins. Ce n’était que cela entre eux, perdre un peu pour obtenir une victoire bien plus éclatante. Le problème étant malgré tout qu’elle était douée la demoiselle Velasquez, un peu trop même, puisque des victoires qu’il pensait évidente ne l’étaient pas, pouvant plutôt s’apparenter à des défaites puisqu’elle trouvait toujours un moyen de retomber sur ses pattes.

Quand il ne s’agissait pas d’avoir raison, elle se débrouillait pour heurter son ego. Plus indigne comme copine, ça n’était tout simplement pas possible, il avait le top du top là. En plus ça l’amusait de l’embêter – oui c’est de bonne guerre – il pouvait le lire dans son regard plein de malice. Il était tout bonnement intolérable pour Doryan de la laisser dire cela. C’était son honneur qui était en jeu, il l’embrassa. Baiser qui eut le mérite de la faire revenir sur ses précédentes paroles et admettre qu’elle avait sous évaluer le baiser, oui c’est une honte. Il avait obtenu ce qu’il souhaitait, il acceptait donc de ne rien dire à Alice – ce qui l’arrangeait aussi bien entendu. Il s’amusa de constater que Soledad avait l’intention d’avoir une mémoire à la hauteur de Dory, tout ça pou qu’il lui fasse d’autres démonstrations « C’est promis, je ne te laisserais pas oublier » Surtout que ça portait préjudice à Doryan, bien sûr qu’il ne la laisserait pas oublier. Rien que d’imaginer Soledad dire à Charly que les baisers de Doryan étaient pas mal, il le vivait très mal donc, connaissant sa sœur, elle allait se foutre de lui et c’est dingue mais une alliance Soledad et Charly oh bon sang que ça serait déplaisait donc oui, il allait lui rappeler très régulièrement, parce qu’il était charitable, bien sûr.

L’oubli dépendait du sujet de ce qu’il comprenait, parce que si Doryan s’arrogeait le talent de voyance, Soledad pouvait sans problème obtenir celui de la mémoire excellente mais uniquement quand ça l’intéressait. Pourquoi les propos qu’il avait échangé avec sa sœur n’étaient pas tombés dans l’oreille d’une sourde. Il essaya bien d’obtenir de son amoureuse qu’elle oublie mais ça ne fonctionna pas particulièrement bien. Il y eut tout d’abord la petite moue montrant que bof, elle n’était pas convaincue et alors sa question par la suite… Non mais qu’est ce qu’il pouvait dire sinon rien ? C’est plutôt lui qui avait à y gagner. Dans ce cas de figure, parce qu’il sentait que c’était une bataille qu’il ne remporterait pas, il répondit à la question. A sa réponse, il poussa un soupir, même s’il n’était pas fan du bricolage en effet, il n’était pas particulièrement satisfait de l’image que les autres se faisaient de lui pour l’occasion « C’est ça, j’ai bricolé juste parce que tu me plaisais. » Doryan serviable sans arrière-pensée ? Non voyons il fallait obligatoirement qu’il y ait un gain à la clé. Et puis alors bonjour le pas doué, des mois pour parvenir à ses fins et surtout ne tenter aucun rapprochement d’aucune sorte avant ce soir, limite il pouvait prétendre avoir sciemment plombé l’ambiance à la soirée pour pouvoir l’embrasser, ça passerait à merveille.
Non, il refusait d’être voyant à ce sujet et montrait ou plutôt tentait de démontrer que même elle était contre le fait de prendre son temps. Non mais c’est fou, elle avait réponse à tout cette fille, il eut un petit rire, pas franchement perturbé par le fait que le trajet ait été un calvaire, en même temps, il s’en était rendu compte tout seul « Je savais que j’aurais dû mettre de la musique pour mettre l’ambiance. » Un grand sourire illuminait son visage tandis qu’il rajoutait rapidement « Trajet le plus long au monde, t’exagère, je ne me suis pas trompé de chemin une seule fois. Attends de partir en vacances avec moi, tu verras ce que c’est un long trajet quand je ne sais pas où je suis et où je vais. » S’il l’embêtait pour le plaisir de ne pas lui laisser le dernier mot, il rajouta quand même « D’accord, c’était une attente suffisamment longue et tout sauf agréable, tu méritais ton baiser. »

Le voyant de la soirée ayant une mission à mener à bien, il s’empressa de planifier l’avenir de Soledad. Bien sûr il ne pouvait pas lui prédire la grande maison, la richesse, la santé, ni même des enfants parce qu’il n’en savait rien et que ça ne ferait pas très sérieux. Ce qu’il pouvait faire en revanche c’était prédire des choses qu’il savait vrai, sur lesquelles il ne pouvait se tromper puisque se connaissant et pensant connaître assez bien Soledad. Non, il ne voulait pas la faire fuir en disant cela et feint de s’étouffer en entendant que si elle répondait encore à ses messages, ça n’était pas parce qu’elle aimait bien Doryan mais par politesse « Tu vis un véritable calvaire avec moi, t’as l’air malheureuse. Je culpabilise tellement de t’infliger cela que je vais continuer à t’envoyer des messages et puis si un jour tu réponds plus parce que ta politesse a des limites, t’en fais pas je sais où t’habites, je viendrais sonner chez toi et comme tu es trop polie, tu ne pourras t’empêcher de m’ouvrir. » Oui, ça faisait très égoïste en puissance mais surenchérir était une seconde nature chez lui. Il ne se contenta pas seulement d’embêter Soledad avec ses prédictions, il essaya aussi de lui montrer qu’elle pouvait compter sur lui, réellement, il serait là pour elle. Promesse qui n’était pas basé uniquement sur l’aide, il comptait bien être là pour lui donner du plaisir et il ne s’en cachait même pas.

Il semblerait qu’il ait un véritable talent, aussi bon en voyance qu’en bricolage, elle était quand même ultra bien tombée. Un talent tel que Soledad lui proposa de changer de métier. Fini le fait de combattre des incendies et risquer sa vie pour les autres, il pouvait faire se réorienter et devenir voyant – avec le risque que les prédictions pourries ne plaisent pas aux gens et que ces derniers veuillent le tuer… comme quoi voyant c’est un métier ultra dangereux. De son côté, il était plutôt partant, si Soledad acceptait de l’accompagner dans cette carrière pour le moins surprenante. Ses exigences pour qu’elle accepte, ne pas porter un turban. Doryan regarda son amoureuse, essayant de l’imaginer avec un turban sur la tête avant de secouer la tête de droite à gauche « Tu as raison, pas question qu’on ait l’air ringard. » Non mais si les gens venaient uniquement pour se foutre d’eux, ça n’allait pas le faire. Ce qui convainquit monsieur Doryan de ne pas changer de métier, ça n’était pas le ridicule, loin de là, Soledad évoqua le fait qu’il risquait d’avoir moins de succès auprès des filles. C’était pas possible ça, lui il voulait continuer à avoir du succès uniquement en évoquant à quoi il occupait ses journées. Il refusa donc le changement de métier, ce qui fit rire Soledad avant qu’elle ne parle de la carrière la plus courte au monde. Il haussa les épaules d’un air fataliste « Je ne peux pas faire ça à la gent féminine, c’est important d’être sauvé par des beaux pompiers. » Voilà c’était uniquement pour elles, lui était juste serviable.

Le défi de la demoiselle fut relevé. Bien que cette dernière ait prit la parole pour dire qu’il fallait qu’il arrête de voir des défis partout. Paroles qui auraient pu être plein de bon sens s’il n’y avait pas eu ce regard qui  avait plus l’air de vouloir dire qu’elle avait parfaitement conscience qu’avec ses propos, elle provoquerait quelque chose chez lui, surtout qu’à force, elle le connaissait que trop bien. Les hostilités furent donc lancées avec une seule envie, remporter son défi… ce qui allait être un jeu d’enfant, il l’enquiquina même un petit peu au passage et il ne se passa pas trois secondes avant qu’elle ne réplique. Comment ça elle voyait des choses ? Ah non mais elle aussi c’était une voyante ? Mais si elle ne disait pas tout, c’était de l’anti jeu ça. En plus, elle ne voyait rien du tout, il n’avait pas trop confiance en lui, il savait ce qu’il valait, voilà tout. Puis alors la petite grignette, il ne voyait pas comment elle pouvait s’en sortir. Par conséquent, il pouvait se permettre de pousser la provocation un peu plus loin, sur de son triomphe et se satisfaire de l’expression de sa copine qui ne semblait pas pleine d’amour pour lui en cet instant.

La réaction de Soledad, il ne s’y attendait pas vraiment et fut pris au dépourvu, tant et si bien qu’il découvrit une nouvelle facette de son amoureuse, c’était une voleuse. Et ho, c’était son verre qu’elle piquait et qu’elle avait manqué de renverser – on s’en fiche c’est chez elle, c’est elle qui aurait nettoyé. Il n’eut même pas le temps de dire quoi que ce soit que déjà, elle avait vidé le verre de Doryan. Elle allait finir bourrée si elle descendait les verres à cette vitesse. En plus non seulement, elle buvait son verre, ce qui pouvait s’apparenter à du vol, mais elle ne s’arrêtait pas là, elle le provoquait en essayant de les mettre sur un pied d’égalité. N’importe quoi en plus, il n’avait jamais parlé de son verre à lui, il rentrait même pas dans l’équation celui-là. Est-ce qu’elle s’attendait à ce qu’il proteste au sujet des règles transgressées, certainement puisqu’elle vint plaquer ses lèvres contre celle de son partenaire, dans le seul but qu’il la boucle, c’était évident. Si l’idée de la repousser pour pouvoir rétorquer en paix effleura l’esprit de Doryan, la réalisation fut laborieuse voir complètement inexistante et pour cause, c’était trop agréable comme contact, il aurait été idiot de stopper le baiser, il aurait tout le temps de parler de la triche de Soledad après. Voilà, ça n’était pas du tout parce qu’en cet instant, rien n’était plus important que ce contact et qu’il en oublia tout le reste, pas du tout. Son corps contre le sien et ce baiser qui gagnait en ardeur au fil des secondes qui passaient eurent raison de toute réflexion. Plus rien n’avait d’importance si ce n’est la fille qui le maintenait contre elle et avec qui il échangeait un baiser. Dans ce cas de figure, il lâcha bien entendu la main qu’il tenait précédemment pour glisser ses mains sur le corps de Soledad, en voulant plus, clairement plus. Ce ne fut donc pas difficile du tout d’obtenir de Doryan qu’il s’assied sur le canapé, pour l’occasion il se montrait on ne peut plus docile, même si ça voulait dire rompre le baiser durant quelques secondes le temps qu’elle le rejoigne pour reprendre là où ils avaient été coupé à cause d’un canapé.

Cela ne se passa pas du tout ainsi. Qu’est ce qu’elle faisait au juste à s’asseoir sur la table basse pour reprendre son souffle ? Chose qu’il faisait aussi, soit dit en passant mais avec un petit sourire très satisfait de la façon dont les choses s’étaient déroulées. Il fallait quand même le faire, être obligé de mettre une distance de sécurité entre eux pour pouvoir se remettre de ses émotions, bien sûr que ça l’amusait. Sourire qui s’agrandit en la voyant agir. Attraper la bouteille, remplir le verre, boire une gorgée, ah bah il fallait bien reprendre des forces. Non ce qui fit que le sourire de Doryan se figea se fut plutôt les mots qu’elle prononça. Nul besoin d’explications pour l’occasion, il comprit à la seconde la signification des propos de la demoiselle et roula des yeux, trop facile ça dépendait pour qui hein. Néanmoins, il devait admettre qu’elle avait raison sur un point, effectivement, elle avait dit qu’elle n’avait pas besoin d’utiliser cette méthode pour parvenir à ses fins et il avait effectivement la preuve sous le nez « Je ne crois pas avoir émis le moindre doute sur tes chances de réussites. » Il retenait qu’il n’y avait pas de limites pour parvenir à ses fins, tous les stratagèmes étaient bons. C’était bon à savoir, même s’il se doutait que pour le coup, à ce petit jeu, elle s’en sortirait bien mieux que lui, puisque très rapidement, il était plus intéressé par elle que par tout le reste. Elle était d’ailleurs incroyable, comment elle faisait pour garder son self contrôle dans ce genre de situation. Non parce que là quand même, au vue de sa poitrine qui se soulevait à une cadence plutôt rapide, ce baiser était loin, très loin de l’avoir laissé insensible, alors parvenir à y mettre fin, tout ça pour picoler en paix et faire suer son amoureux – ce qu’elle réussissait avec brio -  respect. Il la regarda tandis qu’elle parlait de partager son verre, ce qui était gentil, avant qu’elle ne parle de mérite, beaucoup moins gentil. Comment ça elle n’était pas sûr qu’il mérite de boire en sa compagnie. C’était bien la seule fille au monde qui lui sortait cette phrase. Doryan regarda la bouteille et le verre, son regard s’attardant sur les lèvres de Soledad « Je mérite un verre, voire même plusieurs verres pour tenter d’effacer de ma mémoire cet échec. » Ce qui ne fonctionnerait d’ailleurs pas le moins du monde et il le savait très bien. Et puis, ce n’est pas comme si l’échec était désastreux ou qu’il le vivait mal. Non, il était bon joueur, trouvant ça même plutôt amusant la façon dont elle avait obtenu ce qu’elle souhaitait. Il se leva pour récupérer la bouteille par lui-même, pas certain qu’elle partagerait avec lui. Etant donné qu’elle avait l’air d’être très attaché au verre qu’elle avait volé à Doryan, il se chargea de récupérer celui de Sol et de le remplir avant de venir faire tinter les deux verres. « A ta victoire écrasante. » Il avala une gorgée du précieux liquide pour lequel ils se cherchaient avant de poser la bouteille sur la table basse. De sa main nouvellement libre, il attrapa le poignet de Soledad pour la pousser à baisser un peu le verre, tout ceci afin de dégager un accès à ses lèvres et pouvoir l’embrasser, un baiser tout ce qu’il y a de plus soft.

Ceci étant fait, il s’installa de nouveau sur le canapé, la fixant comme si elle avait un léger problème, ce qui était sûrement le cas. « Donc toi, tu trouves que boire est plus intéressant que la partie baisers. » Il secoua la tête d’un air navré, son doigt caressant le pied du verre qu’il tenait entre ses doigts avant de lui faire un petit sourire se remémorant de paroles précédemment échangées « Je crois que tu as aussi un don de voyance soit dit en passant. » Bon d’accord, elle était novice, mais elle pouvait croire l’expert en bêtise elle avait un petit quelque chose, fallait qu’il fasse gaffe, bientôt elle allait lui faire de l’ombre avec ses prédictions. Déjà qu’elle lui donnait du fil à retordre avec les défis, si en plus elle faisait des prédictions mieux que lui, où allait le monde ? Il la regardait les yeux brillants d’amusement « Par contre, tu peux toujours rêver pour que je sois ton assistant, pompier est toujours plus attirant. » même si c’était plus dangereux, il faut croire qu’il aimait braver le danger.


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Soledad Velasquez
Soledad Velasquez
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Métier : Co-gérante du Witches Bazaar et diseuse de bonne aventure au cirque Neverland sous le pseudonyme de "La Catrina". Intervenante occasionnelle aux cours de divination à Poudlard. Sorcière accréditée auprès du Ministère de la magie.
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Dim 5 Sep - 23:38




Je ne peux plus retourner d'ou je viens
Soledad ☽ ☾ Doryan ♥



Comment ça elle devait se regarder ? Mais comme il exagérait. Tout ce qu’elle disait c’était qu’il ne fallait pas oublier que la petite Alice avait bel et bien joué un rôle actif dans leur rapprochement. D’accord, elle avait mis les pieds dans le plat non stop et leur avait foutu la honte à longueur de journée, mais le résultat était là. Désormais ils étaient de vrais amoureux, alors ça méritait bien quelques remerciements. Et si ça pouvait embêter Doryan au passage, c’était parfait vraiment la copine idéale cette Soledad. Quand il lui parla des bagues données par la fillette, Soledad ne se laissa pas avoir. Certes, elle avait eu envie de se cacher dans un trou tout le long de la demande de Doryan -quelle idée de faire ça au milieu d’un zoo aussi !- mais elle avait aussi été touchée et avait bien rigolé, alors finalement elle pouvait la remercier, la petite. Vu l’heure un coup de fil était certainement exclu, mais à la place elle pouvait lui envoyer une petite carte. Arguments que Doryan s’empressa de réfuter, vraiment rien ne lui convenait. A la place, il lui parlait d’un repas de famille où remercier Alice. Ah non mais quel piège grossier. Voilà qu’il tentait encore de la faire se retrouver sous les regards de toute sa famille, avec toutes les questions gênantes qui allaient avec. Ils étaient ensemble depuis quoi, trente minutes ? Et déjà il lui parlait de repas de famille. Soledad ne se faisait pas d’illusion, ce n’était pas parce qu’il voyait déjà en elle la femme de sa vie et qu’il voulait la présenter à tout le monde pour ne pas perdre de temps. Oh non, il voulait la voir se dépatouiller face aux Rosebury au complet. Il ne l’aurait pas aussi facilement. « Hum, non la carte c’est bien. Je lui en trouverai une mignonne, son père n’aura qu’à la lui lire. » Décréta-t-elle avec un petit hochement de tête satisfait. Elle avait tout son temps pour se retrouver sous le feu des questions des Rosebury, même si elle se doutait qu’elle ne pourrait pas éviter bien longtemps de recroiser Lyam et Charly.

Si Soledad ne se laissait pas avoir aussi facilement avec cette histoire de réunion, elle était en revanche tout à fait prête à concéder quelques points à Doryan. Surtout quand ça concernait ses baisers en fait, pour la deuxième fois de la soirée elle se retrouva à affirmer qu’il embrassait bien -et même mieux que ça- mais en même temps, elle n’allait pas mentir. Surtout après le baiser qu’ils venaient d’échanger. Il avait eu à cœur de recevoir des compliments et il les méritait, Soledad ne pouvait pas dire le contraire. A tel point que la mexicaine s’arrangea pour recevoir d’autres baisers tels que celui-ci dans le futur, juste histoire de lui rafraichir la mémoire. « C’est promis, je ne te laisserais pas oublier » La brune adressa un grand sourire satisfait au moldu. En revanche, ce qu’elle refusait d’oublier c’était les mots que le moldu avait eu la concernant à la soirée. Elle était la proprio bien à son goût, ça ne s’oubliait pas comme ça, elle voulait en savoir plus. Et d’ailleurs comme il n’avait pas d’argument à avancer pour acheter son silence, il fini par tout lui expliquer. Sauf que la remarque qu’elle voulait pleine d’humour lui arracha un soupir. « C’est ça, j’ai bricolé juste parce que tu me plaisais. » Soledad eut le sentiment étrange qu’elle venait de faire un faux pas. Elle préféra donc garder le silence sur ce sujet pour se concentrer sur le reste de leur échange. Elle prenait un risque en mentionnant leur trajet en voiture qui avait été plus similaire à un long chemin de croix qu’à une agréable balade mais au moins cette fois elle parvint à faire rire Doryan. « Je savais que j’aurais dû mettre de la musique pour mettre l’ambiance. » Soledad mêla son rire au sien. Au fond, la musique n’aurait sûrement rien changé à l’ambiance déprimante qui les avait suivis pendant tout le trajet mais elle était soulagée de pouvoir plaisanter un peu sur ce sujet. « Trajet le plus long au monde, t’exagère, je ne me suis pas trompé de chemin une seule fois. Attends de partir en vacances avec moi, tu verras ce que c’est un long trajet quand je ne sais pas où je suis et où je vais. » Soledad rendit son sourire à Doryan. Elle sentit son cœur se gonfler de joie en l’entendant émettre l’idée qu’ils partent en vacances ensemble. Ce n’étaient que des paroles pour le moment, elle ne voulait pas faire de plans sur la comète, mais ça lui faisait plaisir qu’il dise ça aussi naturellement. « On choisira une destination où il faut prendre l’avion alors. » Répondit-elle avec un air malicieux. Et s’il lui parlait de se perdre sur le chemin de l’aéroport, il leur suffirait de prendre un taxi. Comme quoi il y avait une solution à tout, même à son sens de l’orientation désastreux. « D’accord, c’était une attente suffisamment longue et tout sauf agréable, tu méritais ton baiser. » Le sourire de la mexicaine s’agrandit de satisfaction.

Quoi de plus décalé qu’un moldu qui faisait une démonstration de voyance à une sorcière porteuse du troisième œil ? Comment est-ce qu’ils en étaient arrivés là, Soledad se le demandait encore. Pourtant la situation, en dehors de la surprendre, l’amusait beaucoup. Ce fut de bonne grâce qu’elle avait tendu sa main à Doryan, un brin impatiente de savoir ce qu’il allait bien pouvoir trouver à y lire dans ses lignes. Clairement, elle fut loin d’être déçue, le moldu lui promettait des choses particulièrement plaisantes. Elle avait été un peu surprise qu’il ne se saisisse pas de cette occasion pour enchainer les bêtises, mais c’était une agréable surprise elle n’allait pas dire le contraire. Enfin, il parvint quand même à glisser une plaisanterie entre deux prédictions, la promesse qu’elle allait le maudire parce qu’il allait continuer de l’embêter. Il était vrai que lorsqu’elle s’en plaignait elle était particulièrement sérieuse, d’ailleurs elle affirma avec humour que si elle continuait de répondre à ses messages c’était seulement par politesse. Doryan fit semblant de s’étouffer ce qui la fit rire. « Tu vis un véritable calvaire avec moi, t’as l’air malheureuse. Je culpabilise tellement de t’infliger cela que je vais continuer à t’envoyer des messages et puis si un jour tu réponds plus parce que ta politesse a des limites, t’en fais pas je sais où t’habites, je viendrais sonner chez toi et comme tu es trop polie, tu ne pourras t’empêcher de m’ouvrir. » Oh oui, elle était particulièrement malheureuse à ses côtés, ça se voyait. Tout ce qu’elle faisait, ce n’était que parce qu’elle était bien élevée. Et que dire de ses baisers alors, la politesse à son plus haut niveau. La déclaration du moldu, et sa manière bien à lui de culpabiliser lui arracha un nouveau rire. « Je ne vois plus qu’une solution, je vais devoir déménager. » Déclara-t-elle comme si c’était la solution qui s’imposait. Il n’y avait malgré tout aucun sérieux dans les paroles de la mexicaine. Elle était bien loin de vivre un calvaire avec Doryan, mais jouer le jeu était trop tentant. Tout comme lorsqu’il lui demanda d’être son assistante après qu’elle lui eut suggéré de laisser tomber sa carrière de pompier pour devenir voyant à temps plein. Elle, assistante d’un voyant moldu, c’était terriblement tiré par les cheveux, mais ça l’amusait alors elle ne refusa pas, se contentant d’émettre une condition très importante. Pas de turban, ce n’était plus à la mode. Après un instant à l’observer, sûrement pour l’imaginer avec l’accessoire, Doryan paru d’accord avec elle. « Tu as raison, pas question qu’on ait l’air ringard. » Elle hocha la tête, c’était important. Mais, au final, la question n’allait pas se poser. Le changement de carrière fut annulé quand Soledad souligna que voyant ça attirait moins les filles que pompier. « Je ne peux pas faire ça à la gent féminine, c’est important d’être sauvé par des beaux pompiers. » Oh oui, quel service important il rendait à la gent féminine.

Comme c’était assez souvent le cas avec eux, la suite fut composée de défis et de provocations. Une nouvelle fois, Doryan avait vu un défi là où il n’y en avait pas. Il avait suffi que Soledad mentionne la bouteille posée sur la table pour qu’il se mette en tête que sa nouvelle mission était de l’empêcher de s’en saisir. Il ne suffisait de rien de plus pour qu’il lui emprisonne une main dans la sienne et se mette à fanfaronner avec son verre. Ce n’était pas comme si la mexicaine allait abandonner aussi rapidement, ça aurait été mal la connaitre. Un instant de déséquilibre, et elle lui piquait son verre pour le vider aussitôt. L’éclat à la fois déstabilisé et offusqué dans le regard de Doryan fut très satisfaisant à voir. Tout comme lier leurs lèvres. Ca elle ne l’avait pas calculé, elle avait juste voulu surprendre le moldu. Rapidement, le baiser échappa à son contrôle. Pourtant c’était elle qui l’avait initié, c’était elle qui se pressait contre lui et c’était encore elle qui avait posé leurs doigts liés sur sa taille pour l’inviter à poser ses mains sur elle. Elle avait cru maitriser la situation, elle n’aurait pas pu avoir plus tort. Sentir le corps de Doryan contre le sien, ses mains sur elle et leurs lèvres qui se trouvaient avec de plus en plus d’ardeur, soudainement plus rien d’autre n’existait. Soledad du faire un effort bien plus difficile que prévu pour séparer leurs lèvres et encore plus pour s’arracher à l’étreinte de Doryan. Alors qu’elle s’asseyait sur sa table basse, elle dû faire appel à toute sa volonté pour ne pas renoncer et le rejoindre sur le canapé. Toutes ses pensées se tournaient vers le moldu et pourtant elle se saisit de sa bouteille et se servit dans le verre du brun avec des gestes tranquilles et assurés. Comme si son cœur ne battait pas n’importe comment et que son corps ne réclamait pas de sentir de nouveau Doryan contre lui.

Ne pouvant résister plus longtemps, Soledad reprit ses provocations. Même si sa première affirmation était un mensonge éhonté, elle s’amusa de voir le sourire de Doryan se figer sur ses lèvres. Elle l’avait prévenu, pourtant, qu’elle n’utiliserait pas la méthode forte. « Je ne crois pas avoir émis le moindre doute sur tes chances de réussites. » La mexicaine pencha la tête sur le côté pour acquiescer. Effectivement, il n’avait pas protesté un peu plus tôt, ce qui avait été sage de sa part. Soledad sourit à l’idée de l’effet qu’elle avait sur lui. Bon, elle devait l’admettre, l’inverse était également vrai. Elle avait eu le plus grand mal du monde à ne pas le rejoindre sur le canapé et encore maintenant cette envie était particulièrement forte. Sûrement ne disparaitrait-elle pas de sitôt, il allait falloir qu’elle y remédie. Mais d’abord, elle ne résista pas à l’envie d’embêter de nouveau Doryan en affirmant qu’il ne méritait pas qu’elle partage son verre avec lui. « Je mérite un verre, voire même plusieurs verres pour tenter d’effacer de ma mémoire cet échec. » Un rire s’échappa des lèvres de la brune. Ah, il avait l’air parfaitement contrarié par cet échec. Effacer ce baiser de sa mémoire serait peut-être bien la seule manière de s’en remettre. Mais bien sûr. « C’est vrai que cet échec doit être terriblement dur à vivre. » Souffla-t-elle malicieusement. Soledad avait gagné de manière affreusement désagréable d’ailleurs, il allait devoir noyer ça dans l’alcool. Sans rien ajouter, elle l’observa se lever et le laissa lui prendre la bouteille. Il se servit dans son verre, toujours abandonné plus loin, et ils trinquèrent. « A ta victoire écrasante. » Grand sourire aux lèvres, Soledad leva le menton pour plonger ses prunelles dans les siennes. « A ma victoire. » Elle ne prit qu’une petite gorgée de sa boisson. Elle avait assez bu comme ça et ne souhaitait pas que l’alcool vienne lui faire tourner la tête, Doryan s’en chargeait bien assez comme ça tout seul.

Sans protester, elle baissa son verre quand le moldu l’y invita et accueilli son baiser avec un frisson de satisfaction. Un peu comme elle l’avait fait quelques instants plus tôt, Doryan retourna s’assoir de l’autre côté, sur le canapé. C’était de bonne guerre, elle devait l’avouer. « Donc toi, tu trouves que boire est plus intéressant que la partie baisers. » Soledad l’observa par-dessus son verre. Il la regardait comme si elle était un mystère à élucider, clairement il n’avait pas senti à quel point ça avait été compliqué pour elle de se détacher de lui. S’ils n’étaient pas sans cesse engagés dans ces petits jeux de provocations sûrement aurait-elle abandonné la lutte pour le suivre sur le canapé et ne surtout pas arrêter ce qu’ils avaient commencé. « Pas du tout. » Affirma-t-elle sans hésitation. Oh non, boire n’était pas plus intéressant que de l’embrasser, mais il oubliait quelque chose. « Tu m’as provoqué, je ne pouvais pas rester sans rien faire. Je suis sûre que tu en aurais fait de même. » Enfin, aurait-il eu assez de volonté pour rompre leur étreinte ? La question se posait. « Et puis, ça valait le coup, non ? » Elle lui adressa un grand sourire. Oui, ça aurait encore plus valu le coup si elle n’avait pas tout stoppé, mais bon, ça aurait fait perdre tout leur intérêt à ses provocations. Perdre la face n’était pas une option, surtout que rien ne les empêchait de reprendre là où ils s’étaient arrêtés. Soledad aurait pu se laisser séduire par cette idée si Doryan n’avait pas lâché une petite phrase. « Je crois que tu as aussi un don de voyance soit dit en passant. » La mexicaine releva la tête pour le regarder, surprise. Quoi ? Il avait dit quoi ? Soudainement, il la voyait en voyante, il ne fallait pas qu’il lui fasse des coups comme ça, son cœur n’allait pas supporter. Oh par Merlin. Heureusement que l’alcool ne la poussait pas encore à dire n’importe quoi, la soirée aurait pu prendre un tournant bien différent si ça avait été le cas. S’efforçant d’effacer son air déstabilisé, elle lui offrit un fin sourire. « Je commence peut-être juste à bien te connaitre. » Souffla-t-elle pour éluder. C’était vrai en plus, pas besoin de mêler la magie à tout ça, c’était bien trop gênant et ce n’était pas le moment de souligner tout ce qu’elle ne lui avait pas dit sur elle.

« Par contre, tu peux toujours rêver pour que je sois ton assistant, pompier est toujours plus attirant. » Soledad roula des yeux. Mais quel mufle. Elle, elle acceptait plus ou moins de l’aider, mais pas lui. Heureusement qu’elle n’avait aucune intention de devenir voyante à temps plein, que ce soit pour de faux chez les moldus, ou pour de vrai parmi les sorciers. Peu à l’aise avec cette conversation qu’elle trouvait bien trop délicate à son goût, Soledad décida de ne pas mentionner de don de voyance, fictif ou réel. « Ah merci, je note que satisfaire la gent féminine est plus important pour toi que d’assister ton amoureuse. » Lança-t-elle en haussant un sourcil. Malgré ses paroles, un sourire flottait sur ses lèvres. Elle n’était pas vraiment vexée étant donné qu’elle n’avait pas l’intention de faire quoi que ce soit des paroles de Doryan concernant son possible don de voyance. La mexicaine posa son verre presque terminé sur la table basse et se leva pour rejoindre son amoureux sur le canapé. La table basse ça avait été bien sympa pour l’embêter mais elle était bien mieux à ses côtés. Là elle s’appliqua à ne laisser aucun espace entre eux. « Est-ce que je dois m’inquiéter ? Ou être jalouse ? » Demanda-t-elle avec un petit sourire en coin. Après tout, il faisait passer la gent féminine avant elle, elle avait donc le droit de se demander. Au fond, elle n’était pas vraiment jalouse -elle devrait- elle s’efforçait juste de changer subtilement de sujet, et celui là en était un parmi tant d’autres. « Je devrais peut-être glisser une photo de moi dans ta poche. » Ajouta-t-elle en levant les yeux pour laisser leurs prunelles se rencontrer. Du bout des doigts elle vint toucher la poche sur la poitrine de Doryan. Elle n’était pas sérieuse, bien sûr, mais inutile de le préciser. Sans lâcher le moldu du regard, elle fit remonter ses doigts. « Ou laisser une marque par ici. » Continua-t-elle en s’arrêtant sur le côté de son cou. Oui, elle faisait allusion à un suçon, mais en vérité ce n’était absolument pas son style. Elle avait passé l’âge depuis longtemps de ce genre de choses. Néanmoins, elle enchaina. « Ou alors m’arranger pour que tes vêtements sentent mon parfum. » Elle posa finalement sa main sur la joue du moldu mais ne fit pas un geste de plus en sa direction. Pour l’instant. « Qu’est-ce que tu en penses ? Des suggestions ? » Elle lui offrit un sourire, parfaitement attentive.

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Doryan Rosebury
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Mar 7 Sep - 23:18
Je ne peux plus retourner d'où je viens
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Arnaquer Soledad, un emploi du temps à plein temps et ça n’était pas évident de réussir à la contraindre. Il faut dire qu’à force, elle connaissait très bien Doryan, savait qu’il n’y avait jamais rien d’anodin avec lui, pressentant à juste titre que faire un repas de famille avec Alice et les autres Rosebury, ça pouvait s’apparenter à une entourloupe de la part de son copain. Dans ce cas de figure, pouvait il vraiment être surprit d’un refus ? Absolument pas mais il réagit quand même en roulant des yeux lorsqu’elle préféra l’option de la carte. Il ne pouvait pas réfuter l’argument, c’est vrai qu’une carte c’était très bien mais il ne put s’empêcher de mettre les points sur les i quant au sujet qui l’intéressait « Tu sais, mon amoureuse, que je finirais par réussir à te traîner à un repas de famille ? Je t’en fais la promesse. » Cela prendrait du temps mais Doryan était du genre à ne pas lâcher quand il avait un objectif en tête. Et puis de toute façon, était donné qu’il était prévu de faire un bout de chemin ensemble, il faudrait bien qu’elle vienne à ce genre de repas, hyper drôle en plus. D’accord en tant qu’amie, elle était tout à fait dans son droit lorsqu’elle refusait – se doutant certainement qu’elle allait être la cible de pleins de questions, voir de l’attention de tout le monde – mais alors en tant qu’amoureuse, pas question qu’il la laisse se défiler. Surtout quand lui de son côté était quand même bien grillé auprès de sa famille au sujet de Soledad, pouvant remercier Alice pour cela et peut être aussi le tata Sol. Il percuta le problème de la lettre à cet instant, elle avait bien dit que Lyam allait la lire, ça sentait le roussi ça. Marche arrière toute, sinon son frère allait se payer sa tête parce que c’était sûr connaissant le phénomène que Soledad ne le louperait pas « En fait la prochaine fois qu’elle passe un aprem à l’appart, je te préviens pour que tu viennes lui déclamer à quel point elle est géniale » C’était encore la meilleure solution pour les deux parties, elle n’allait pas avoir quelque chose à redire si ?

Lui de son côté ne chercha pas à négocier trop longtemps au sujet de la proprio à son goût. Il savait qu’elle ne le lâcherait pas, autant abdiquer et essayer de gagner une autre bataille. Par exemple la faire relativiser sur le trajet horrible qu’ils avaient vécu. La musique aurait peut être adouci tout cela, bien qu’en étant honnête avec lui-même, la seule chose qu’avait souhaité Doryan dans cette voiture, c’était de préserver leur amitié. L’objectif n’était pas atteint, loin de là, mais il n’en était que plus heureux, ayant l’impression d’être le grand gagnant de la soirée. Même s’il partageait cette belle victoire avec la fille installée dans le canapé avec lui. Ne souhaitant pas parler de ce moment fort peu agréable qu’ils avaient vécu, Doryan préféra évoquer le fait que ça n’avait pas été si long que ça, la préparant aux voyages en sa compagnie, voyage souvent rallongés par la faute de Doryan. S’il s’était attendu à ce qu’elle refuse, par conséquent de partir avec lui, ce ne fut pas le cas. Elle acceptait les vacances mais le moyen de transport ne serait pas gérer par Doryan, non ils prendraient l’avion. Il lui adressa un sourire, plutôt satisfait qu’elle ne cherche pas à esquiver cela « Va pour l’avion, je nous perdrais une fois arrivé à destination si on loue une voiture. » Promis, il retrouverait l’aéroport pour le retour – quoi que ça pouvait être intéressant de prolonger les vacances – il suivrait les avions dans le ciel, technique infaillible.

Tandis qu’il faisait ses prédictions avec un sérieux, rarement égalé, il apprenait qu’elle était la politesse incarnée, au point de se forcer à lui répondre. Non mais aussi c’était compliqué de lire l’avenir, les relations humaines c’est pas évident à déchiffrer. Enfin, elle était tout sauf crédible dans le rôle de la fille qui ose pas recaler quelqu’un et lui se chargeait de ne pas être crédible dans le rôle du harceleur pas capable de voir les signes. Il essaya de montrer qu’il culpabilisait à l’aide d’un grand sourire et il la fit rire avant qu’elle ne parle d’un déménagement « Oui alors pas trop loin parce que pour m’habituer au nouveau trajet, ça va pas être évident. Je t’aiderais à monter tes nouveaux meubles si tu veux ? » Comment ça elle déménageait pour le fuir et il s’accrochait ? Mais pas du tout, il était serviable, une fois de plus.  A un point tel qu’il acceptait de laisser un métier qu’il aimait pour servir une noble cause, celle d’aider les gens en lisant leur avenir, avec sa super assistante canon. Assistante qui avait déjà des exigences, dis donc, les assistantes dans les films elles ont pas des idées sans arrêt… Ne pas avoir de turban, ah oui mais ça c’est une bonne idée, bon son assistante était tout simplement géniale. Pour preuve supplémentaire, elle lui rappela qu’il n’aurait plus la côte auprès des filles. Il abandonnait donc le fait de la noble cause, il continuerait à sauver des vies, c’était très bien aussi.

Il y avait une cause qu’il n’abandonnerait jamais, c’était répondre à un défi. Sa mission était toute trouvée grâce à son amoureuse, elle voulait atteindre la bouteille ou son verre, il allait l’en empêcher. Ce qu’il n’avait pas envisagé c’est qu’elle savait très bien répondre aux défis de son côté. Récupérer le verre de Doryan fut une formalité pour elle, le boire aussi et derrière… et bien le calumet de la paix représenté par un baiser. Le genre de baiser qui allait les emmener loin, très loin. La façon de faire la paix de Soledad était grandiose, plaisante à plus d’un titre. Il était bien contre elle, ses mains posées sur son corps pour la maintenir contre lui, leur baiser passionné porteurs d’une requête, celle d’aller plus loin. Et pourtant, il fut arrêté, Soledad manquant vraisemblablement de souffle et ayant besoin de faire une pause et de boire un coup pour se remettre de ses émotions. Ce qui était flatteur pour Doryan, ah bah oui lui faire perdre pied de la sorte, c’était satisfaisant. Jusqu’à ce qu’il comprenne qu’il s’était juste fait avoir en beauté par sa copine. D’ailleurs, il n’avait jamais dit qu’elle n’arriverait pas à obtenir de lui qu’il se laisse entraîner dans ce genre de comportements. Bien au contraire, il savait très bien qu’il serait partant, toujours. Comprenant qu’il fallait à présent tempérer ses ardeurs, il répondit à la provocation de la boisson qu’il ne méritait pas selon elle. Il redressa la tête amusé lorsqu’elle se moqua de lui « Je suis au bord de la déprime, ça se voit non ? » Oh la seule chose qu’elle verrait c’était son regard pétillant de plaisir, peinant à se remettre de ce qu’il venait de vivre et sa respiration un peu plus rapide que d’ordinaires. Bon perdant – même si vu le baiser qu’il avait reçu, il n’était pas perdant du tout.

Il voulait vérifier une chose avant de se rasseoir, vérifier après avoir bu un peu qu’il était toujours plus intéressé par les lèvres de sa copine que par le liquide dans le verre. Elle le laissa agir sur son poignet et l’embrassa puis, constatant que non, vraiment ce qu’il voulait c’était Soledad, Doryan se rassit et chercha à savoir comment elle voyait les choses. Comment l’alcool pouvait-il être plus intéressant ? Il ne l’était pas. Pourtant elle avait bien trouvé le moyen de s’éloigner. La raison le fit sourire, effectivement, elle avait été provoquée et sa réaction était on ne peut plus compréhensible. Il ne chercha même pas à nier cela « Bien sûr que j’aurais fait la même, avec peut être un tantinet moins de réussite parce que je me serais perdu entre temps. » De la franchise toujours. Son sourire fit echo à celui de son amoureuse lorsqu’elle parlait du baiser qui valait le coup. Il ne pouvait qu’être d’accord, c’était une étreinte tout ce qu’il y avait de plus agréable  et qui laissait présager bien des choses agréables.

Parler de voyance fit que Soledad posa un regard intrigué sur lui, ah bah elle voyait des choses qui s’étaient avérées vrai, si ce n’était pas de la voyance et bien c’était… le fait de bien connaître Doryan. Il fit la moue, oui aussi. C’était moins drôle, qu’on se le dise mais c’était tout à fait réaliste, à force de fréquenter Doryan, elle commençait à le connaître et semblait savoir comment obtenir ce qu’elle voulait de lui. Sauf une chose, si elle décidait de devenir voyante, il refusait d’être son assistant. Il eut un petit rire en la voyant rouler des yeux, bah quoi, c’est elle qui lui avait démontré le fait qu’il aurait moins de succès avec les filles, déjà en tant que voyant mais alors en tant qu’assistant d’une voyante, c’était charisme zéro là sur une échelle du charisme. Tandis qu’elle râlait, bien qu’ayant un beau sourire démontrant qu’elle n’en avait pas grand-chose à faire en réalité, Doryan ne chercha pas à se défendre « Tu as tout à fait raison, quand tu seras en détresse je viendrais t’assister, ne t’en fais pas. »

Il la laissa venir jusqu’à lui et s’installer à côté de lui, c’était bien mieux qu’être sur la table basse selon lui. Il la regarda amusé tandis qu’elle parlait d’être inquiète ou devoir être jalouse. Jalouse de qui ? Les autres n’avaient pas la moindre importance. Quelle idée lui passait donc par la tête, glisser une photo d’elle dans sa poche. Non mais mieux, elle pouvait faire un t-shirt à son effigie, comme ça aucune fille ne pourrait passer à côté du fait qu’ils étaient ensemble. Il eut un frisson en sentant les doigts venir toucher la fameuse poche. Il suivait la progression des doigts de Soledad sur le haut de son corps et eut un sourire en l’entendant parler de marquer son territoire à l’aide d’un suçon. En soi, il s’en fichait pour le coup, bon il aurait sûrement le droit à des remarques à ce sujet de la part des collègues – il ferait bien attention à ne surtout pas voir Charly tant qu’il aurait la marque de Soledad dans le cou – mais il dirait de qui ça venait et c’est elle qui se ferait chambrer donc bon. Par contre, il devrait peut-être lui dire qu’il y avait plus de chances pour que ça amuse les autres filles, pas toujours très sympa entre elles, sûrement qu’elles auraient un sentiment de puissance en pensant voler le gars d’une autre… ce qui ne fonctionnerait pas mais alors pas du tout, Doryan sachant très bien avec qui il voulait rester au final. Et puis mieux valait il que ça soit Soledad qui marque et d’autres qui le voient, plutôt qu’une reloue le marquant et que Soledad tombe dessus lorsqu’ils dormiraient ensemble. La dernière tentative pour montrer aux autres filles qu’il était avec elle fit sourire Doryan, à moins que ça soit le fait qu’elle pose sa main sur sa joue. « On va déjà commencer par mettre ton odeur sur mes vêtements, c’est faisable rapidement. »

Son regard planté dans celui de son amoureuse, son corps contre le sien, il était évident que ça allait aller plus loin. Premièrement parce que ça se lisait dans le regard du nouveau couple, cette envie. Deuxièmement, s’il n’y avait pas eu cette histoire de défi et qu’elle ait voulu à tout prix le mettre en échec, ils seraient allés beaucoup plus loin avec le baiser qu’ils avaient précédemment échangé. Et, troisièmement, quel intérêt d’être ensemble s’ils ne faisaient qu’échanger des baisers qui l’enflammaient lui et le faisait désirer et espérer plus de baiser en baiser. Il délaissa donc le verre de pétillant -encore bien rempli- le déposant sur la table basse afin de ne pas être encombré. Ceci étant fait, il pouvait se concentrer sur les suggestions à apporter à Soledad « Il y a bien quelque chose que tu puisses faire. » Il rapprocha sa tête de celle de son amoureuse sans pour autant l’embrasser non plus, continuant de parler. « Avant que tu aies la brillante idée de t’asseoir sur la table basse » Brillante n’étant pas dit négativement, il était plutôt impressionné, bien qu’il ait bien compris comment cela fonctionnait : la prochaine fois, il ne comptait pas lui laisser l’opportunité de se mettre hors de portée. Cette réflexion étant faîte, il pouvait continuer « Tu remplissais à merveille ta mission d’éclipser toutes les autres filles. »  Oh il aurait pu ne pas en parler, voir même nier en bloc cette attraction mais à moins que Soledad ne soit attentive à rien, elle avait forcément remarqué qu’il était des plus investis et que rien ne le captivait plus qu’elle – pas même remporter des défis. « Pour te rassurer quant au fait que la gent féminine n’est pas plus importante que toi et que tu as zéro raison d’être jalouse pour le moment ...» Il plaqua ses lèvres contre les siennes. Nul besoin de se perdre en explication, il était avec elle, c’est avec elle qu’il voulait être, à cet instant, et il voulait qu’elle ne pense à rien d’autres qu’à lui. De plus il était bien décidé à reprendre là où ils en étaient restés précédemment. Cette fois, pas question qu’elle se dérobe une nouvelle fois, il la fit basculer sur le canapé. Alors peut être que pour une première fois ensemble, le lit aurait été un endroit plus conventionnel mais c’était toujours mieux que finir dans un placard – encore que franchement Doryan n’aurait pas protesté non plus – et puis de toute façon il n’avait pas la moindre volonté d’attendre. Le lieu n’avait que peu d’importance, la seule chose qui comptait c’était de le faire avec elle.


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