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Le serpent aux fleurs, l'épine aux roses Ϟ Luca - Rose :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
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Mar 22 Déc - 2:26
Le serpent aux fleurs, l'épine aux roses
Luca Zabini Ϟ 17 Avril 2020


Rose se laissa tomber dans son canapé, dans un grand bruit d’air soufflé hors de la mousse. C’était étonnant de voir à quel point ce genre d’objet pouvait s’avérer incroyablement confortable quand la semaine avait été rude.
Dimanche dernier encore, elle sortait de son séjour à l’hôpital de Saint-Mangouste, pour apprendre le lendemain dès le petit jour qu’un stagiaire avait été attribué à son partenaire pour quelques semaines. Le jeune Eirian, malgré sa réserve apparente assez habituelle chez certains Serdaigle, avait une volonté intrigante. Suffisamment tout du moins pour que Rose se donne l’objectif de vouloir lui donner les moyens de se hisser vers le haut. Mais former un étudiant, aussi court et rudimentaire fut son stage, prenait du temps et une sacrée quantité d’énergie. Ressource qu’il fallait malgré tout fournir pour réaliser les tâches quotidiennes de son activité d’agent du Ministère en plus de ladite formation. Un enjeu de chaque instant. D’autant que chez les Aurors, difficile d’imaginer rester sagement derrière un bureau à trier de la paperasse. Non l’étudiant en voyait déjà de toutes les couleurs, encadré du duo qui ne le quittait pas souvent des yeux.

Rose ajusta sa position parmi les coussins si agréables qu’ils lui donnaient l’envie subite de s’endormir sur le champ. Ses muscles douloureux auraient sans doute gémit de contrariété s’ils l’avaient pu, mais elle ignora leur réprimande, s’efforçant de trouver une posture qui les contenterait tous, aussi bien eux qu’elle-même.
Au cours de la semaine, une information était parvenue jusqu’au sein du bureau des Aurors, circulant à toute vitesse parmi eux. Les rafleurs avaient réussi à faire main basse sur un membre du Blood Circle détenant des informations particulièrement préjudiciables. Après être parvenu à le faire parler, le Conseil avait décidé d’organiser une opération de sauvetage dans un institut, laquelle devrait se tenir dans une semaine. Cela leur laissait à la fois suffisamment de temps pour se préparer, et à la fois bien peu pour optimiser réellement leurs actions.
À côté de tout cela, Rose poursuivait ses activités pour protéger les divers membres de la Cosa Nostra en secret, dont Theodora qui avait rejoint leurs rangs depuis un an déjà. Jouer la taupe au sein du Ministère était certes risqué, mais cela était nécessaire pour couvrir les activités de la mafia et s’assurer que personne n’y mette son petit nez.

Rose hésita un moment entre l’idée de s’endormir tout de suite et d'aviser ensuite, ou avec celle de se lever maintenant, prendre le temps de s’alimenter et ensuite faire place au sommeil réparateur. Mais elle n'eut finalement pas le temps de se décider que son buste tout entier se releva du canapé. Le visage fermé. Les sens en éveil. Le son caractéristique d’un transplanage dans son couloir. Juste devant sa porte. Son regard glissa vers l'entrée.

Trois coups portés. Deux battements de cœur précipités. Un souffle inspiré.

Rose aurait reconnu ce son, cette façon de s'annoncer à sa porte, entre mille. Ces trois notes sur cette frontière entre son espace et les parties communes. Mais l'espoir, qui l'avait rongeait des mois et des mois, une année dans sa totalité même, lui vrilla le cœur. L'ordre se fit frénétiquement dans ses pensées tandis qu'elle se confortait dans l'idée qu'elle avait dû mal entendre, que ce n'était rien de plus qu'un malheureux hasard et seulement l'elfe de maison qui gérait la résidence qui souhaitait lui parler de quelques détails de copropriété. Oui, certainement. Elle s’emportait pour un rien...
Pour autant, et alors que ses pas la ramenaient vers la porte, son cœur, lui, ne cessait de s'affoler, dénué de raison et de mesure. Il savait. Il croyait savoir. Il voulait savoir... La main de la sorcière se posa sur la poignée, ne sachant plus qui croire, entre son esprit raisonné et son cœur lourd. Il n'y avait plus qu'un moyen de trancher...
La clé tourna dans sa serrure, provoquant le complexe mécanisme d’ouverture, et le pan de porte pivota pour révéler à l'Auror l'auteur de ses doutes.
Luca.
Son cœur s'emporta, entre la panique, la joie irrationnelle et la douleur de l'abandon.
Luca...
Son esprit cria rage, révolté et la vida de ses mots.
Luca !
Rose aurait voulu crier son nom. Le murmurer seulement. Mais d'entre ses lèvres rien ne sortit. Un silence dans un souffle qui allait de pair avec son regard stupéfait.
Les larmes trouvèrent bien vite leur chemin, bien plus vite que sa verve. Alors qu'elles menaçaient d'apparaître et de se répandre hors d’elle pour inonder ses yeux, Rose empoigna le Prince mafieux, le forçant à entrer. Dans le même mouvement, elle se glissa à son cou, l'enserrant de ses bras, avec un naturel dont elle ne se rappelait plus. Avec douceur, le dos du sorcier fut repoussé contre la porte qui se referma en un petit claquement léger.
Un unique mot lui vint alors, entre deux sanglots qu'elle se mit à mépriser à défaut de maîtriser :
- Idiot…
Elle n’aurait jamais cru que ces retrouvailles-ci puissent l’affecter davantage que celles d’il y a trois ans. Elle ne pouvait pas lui dire à quel point il lui avait manqué, à quel point le perdre si soudainement avait déchiré quelque chose en elle et se retrouver sans nouvelles de lui n’avait fait que gangréner cette part d’elle-même. À défaut, comme souvent avec Luca, ses mots passaient par ces gestes silencieux, cette tendresse que lui seul pouvait recevoir et comprendre.
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Luca Zabini
Luca Zabini
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Mer 30 Déc - 23:33

Le serpent aux fleurs, l'épine aux roses.

Rose&Luca - 17 avril 2020

Lorsque tu étais en Italie et que tu pensais à ton retour à la vie londonienne, cela te semblait si simple. Cela fait à peine trois jours que tu es rentré mais tu sens déjà à quel point cela ne le sera pas. Simple, tu veux dire. Ton départ a laissé un grand vide au sein de la Cosa Nostra qu’Anjelica s’est évertuée de combler de la meilleure de manière. Après avoir passé plusieurs jours auprès de ta sœur à éplucher les comptes avec elle, vérifier les fournisseurs, les papiers, faire le tour de quasiment tous les employés, annoncer ton retour, tu t’es rendu compte à quel point elle avait géré la boîte d’une main de fer, comme si elle avait fait ça toute sa vie. Reprendre ton travail prendra du temps. Tu le sais que cela est tout bonnement nécessaire pour que tu puisses à nouveau te sentir bien dans ton rôle de dirigeant. Anje t’a laissé reprendre les rênes très facilement. Tu comprends que tout cela ne lui convienne pas ; cela a toujours été ta mission à toi, ton job, ton rôle d’aîné. Reprendre tout là où tu l’as laissé il y a onze mois te submerge et tu sais que tu auras besoin d’alliés, de personnes sur qui compter. Tu ne souhaites pas laisser les choses dégénérer comme la dernière fois, tu ne le permettras pas. Tu ne permettras pas non plus de faire souffrir encore une fois ta sœur. Pour ça, tu auras besoin de soutien. Et il y a une personne en particulier qui pourra te l’apporter.

Comme Anje, comme Jaeden, Rose n’a eu que peu de nouvelles de toi durant ces quelques mois. Tu n’as épargné personne avec tes conneries. T’as préféré disparaître, peut-être comme un lâche, mais c’est ce qui t’a semblé la meilleure solution il y a un peu moins d’un an. Tu te dis aujourd’hui que tu aurais peut-être dû faire autrement, en parler davantage, déléguer un peu plus. Vouloir tout gérer, ça a été ta grande erreur. Ce qui est fait est fait. Tu transplannes dans l’immeuble où vit Rose, devant la porte de son appartement. Sans hésiter, tu frappes trois coups. C’est ta marque de fabrique, tu sais qu’elle te reconnaitra. Tu n’appréhendes pas une seule seconde vos retrouvailles car tu sais déjà comment ça va se passer ; Rose va être bouleversée. Qui ne le serait pas ? Votre relation est particulière, de celles qu’on ne peut oublier. T’as rencontré Rose en Italie alors qu’elle était en planque pour une famille mafieuse adverse. Il en a fallu des mois de filature et un coup de filet formidable pour que tu la sortes de là., tu l’avoues avec une idée dernière la tête. En effet, en premier lieu, son pouvoir de métamorphomage t’avait semblé utile, tu savais que tu pourrais t’en servir pour la cause, pour la famille. Mais tu t’es attachée à cette femme et le lien que vous avez créé et construit au fil des années des années va au-delà de la simple envie de l’utiliser. Cette pensée t’est sortie de la tête il y a bien longtemps.

Alors que tu attends qu’elle ouvre la porte, ta respiration s’emballe légèrement, non pas que tu t’inquiètes de vos retrouvailles mais plutôt parce que tu as hâte. Elle t’a manqué. Rose occupe une place importante dans ton cœur, elle a su t’aider lorsque t’en avais besoin, te rendant la pareille après tout ce que tu as bien pu faire pour elle. Tu entends la clé tourner avec une lenteur inégalée dans la serrure et tu t’énerves de voir à quel point elle n’a pas changé. La porte entrouverte, tu plantes ton regard dans le sien et dis avec une simplicité déconcertante : « Rose. » Sa stupéfaction te submerge tout comme les larmes qui s’accumulent doucement dans le coin de ses yeux mais qui ne coulent pas encore. Tu la laisses t’attirer à elle, te forçant à entrer. Elle te pousse ensuite contre la porte et se blottit dans tes bras, sa tête trouve facilement son chemin au creux de ton cou. Tu t’abandonnes sans demander ton reste à cette étreinte singulière. Tu sens qu’elle ne peut plus refreiner son émotion et les sanglots font sursauter son corps. Tu resserres tes bras autour de sa carcasse frêle et déposes un léger baiser dans la cime de ses cheveux. « Idiot… » Un sourire apparaît sur tes lèvres tant ce simple mot lui ressemble. Tu sais que tu mérites qu’elle te traite ainsi parce que rien n’excusera jamais le fait que tu n’aies pas pris de nouvelles d’elle. D’elle, ni de personne d’ailleurs. C’était plus simple pour toi de te couper de tout, c’était plus simple d’être loin de ce qui te fait du mal, de ce qui te fait sombrer. « C’est comme ça que tu m’accueilles ? En pleurant ? J’suis déçu. » murmures-tu tout bas, prolongeant l’étreinte jusqu’à ce que ses larmes se tarissent. Tu te doutais qu’elle réagirait ainsi, t’as toujours su que Rose entretenait une relation de dépendance assez malsaine avec toi depuis que tu l’as sauvé. Elle a trop besoin de toi, parfois, c’en est même flippant. À demi-mots, tu chuchotes à nouveau : « Tu m’as manqué. » Tu ne la lâches pas, pas encore. Tu profites de cet instant pour te rappeler de la dernière nuit que tu as passée ici. T’avais réussi à te traîner ici après une soirée particulièrement longue où les mélanges entre l’alcool et la drogue n’avaient pas fait bon ménage. Plutôt que de t’abandonner à ton overdose, t’avais réussi à transplaner sans vraiment savoir comment jusque chez elle. Après qu’elle t’ait sauvé, vous aviez beaucoup discuté et tu t’étais alors rendue compte à quel point tu étais dépendant. Tu le savais déjà avant cela mais le fait d’avoir probablement échappé à la mort remettait les pendules à l’heure. Alors que tes yeux se baladent à travers son appartement, ce moment te revient à l’esprit et tu serres Rose encore plus fort contre toi.
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Mer 3 Mar - 23:14
Le serpent aux fleurs, l'épine aux roses
Luca Zabini Ϟ 17 Avril 2020


Son cœur battait à tout rompre. Incapable de se calmer sur le moment, elle laissait ses larmes déborder, teintées d’autant de peine que de joie. Ses sentiments avaient si longtemps été retenus, qu’elle avait du mal à faire le tri quand elle essayait de songer à ce qu’elle éprouvait vraiment à l’instant présent. Une vague de fureur embrasait ses chagrins. Puis un ravissement incroyable éblouissait son monde jusque-là en perdition. Contradictoires autant que complémentaires. Elle avait mené sa barque personnelle dans un immense océan de solitude, parsemé çà et là d’îles inhospitalières où elle avait tenté de faire germer toutes sortes d’espoirs. Pour se retrouver. Pour ne pas se condamner davantage. Pour garder sa détermination et avancer. Une nouvelle voie qu’elle avait dû chercher et trouver. En son absence.
Alors quand ses lèvres tremblaient contre le corps de Luca, c’était en réalité son âme tout entière qui était ébranlée. Elle s'accrochait à lui comme si, soudainement, quelque chose allait à nouveau s’en emparer et l’emporter loin d’elle à jamais. Elle ne le lâchait plus, comme si au bord de la noyade depuis toujours il était la main tendue qui la sauvait de sa mort imminente. Et il l’était réellement, tout cela. Il l’avait sauvé, offert sa vengeance, une renaissance. Elle lui en était tellement reconnaissante, que sa dette ne serait à ses yeux jamais remboursable. Sa vie entière ne suffirait pas à rendre à Luca ce qu’il lui avait permis d’accomplir, sous le nez et la barbe des diverses mafias Italiennes et de deux Ministères Magiques. Ainsi que la porte ouverte qu’il lui avait permis d’emprunter pour appartenir à son monde, à sa famille. Il était celui qui avait vu l’ancienne Rose faner et la nouvelle éclore. Il était le dernier fragment de ce qu’il restait de sa vie d’autrefois. Le souvenir vivant le plus lié à la mort d’Erwan et au désespoir qui l’avait habité des années durant.

Rose prit une inspiration plus puissante que les autres, tentant de retrouver ses esprits. À mesure qu'elle émergeait de son monde intérieur, la présence de Luca se faisait plus réelle. Son parfum mêlé au cuir de son blouson, les battements de son cœur contre elle, le rythme de son souffle dans son cou, la chaleur de son baiser sur sa chevelure qui se parait de bleu, l’affection dans sa voix. Alors qu’il murmurait quelques phrases à son oreille, entre l’amusement et le tracas, le cœur de Rose bondit à nouveau. Plus que la douleur d’avoir été privée de sa présence, elle essaya d’amener vers elle le réconfort que son retour lui procurait. Sa chevelure, qui avait pris des teintes bleutées durant son envolée larmoyante revint à sa couleur naturelle peu à peu, à mesure que ses pleurs s'asséchaient. Elle s’essaya à un sourire, fragile, avant de murmurer les seuls mots qui lui venaient alors :
- Sois déjà content que je ne te hurle pas dessus à en alerter les voisins.
Bien entendu, elle n’aurait pas été capable de ça. D’autant plus que les appartements étaient si bien isolés magiquement qu’il faudrait une véritable prouesse pour réussir une telle chose. Mais, surtout, elle n’en avait ni l’envie, ni la raison. Qu’importe sa colère ou son chagrin, ils s’effaçaient peu à peu pour laisser place au bonheur de le savoir de retour. Par ailleurs cet appartement était le repaire de Luca lorsqu’il avait quelque chose à fuir ou qu’il cherchait un lieu où se poser, le temps d’abandonner son masque parfait de Zabini. Hors de question qu’elle lui donne la moindre raison de croire qu’il n’était plus le bienvenu ici.
Lorsqu’il resserra son étreinte sur elle, en lui soufflant quatre mots, simples mais ô combien puissants pour elle, Rose referma aussitôt les yeux. Elle mit toute sa volonté pour ne pas sombrer à nouveau. Incapable de lui répondre autrement que par des gestes, son visage s’enfouit d’autant plus dans le cou de Luca et sa peur de le relâcher s’affola. La dernière fois qu’elle l’avait tenu ainsi, il avait été à un cheveu de passer de vie à trépas entre ses murs. La confiance qu’il avait misée sur elle avait coûté toute une nuit blanche à la sorcière, qui avait passé des heures éveillée à tenter de le maintenir hors de portée de la Faucheuse. À coup de potions, sortilèges et protocoles en tous genres, elle avait réussi là où elle ne s’était jusqu’alors jamais risqué. Ce n’était pourtant pas la première fois qu’elle s’était occupée de lui, le recousant ou lui portant secours. Mais cette nuit avait été particulièrement éprouvante... Le départ de Luca peu de temps après, assassin.

Dans une dernière inspiration, Rose se soustrait enfin à lui. Son esprit plus serein, son apparence naturelle de retour, ses larmes envolées, elle ressemble à nouveau à celle dont il a l’habitude. Un an de plus au faciès cela dit. Un sourire plus franc aux lèvres, elle s’appliqua à tapoter le torse du mafieux du plat de la main, se voulant rassurante. Envers lui. Et concernant son état :
- Aller entre. Tu as mangé ?
L’Auror le savait, le Zabini n’était pas vraiment bon cuisinier. Pas grand monde à la Cosa Nostra ne l’était d’ailleurs. Heureusement que le White Thestral tournait à côté, les membres du garage avaient ainsi l’occasion d’aller se réconforter avec la nourriture là-bas. Mais au vu de l’heure, la sorcière n’était pas certaine que ce soit chose faite pour ce soir. Elle-même venait seulement de rentrer et n’avait pas eu le temps de se préparer quoi que ce soit. Elle ne doutait pas que Luca ait beaucoup de choses à lui dire, et elle aussi honnêtement. Une longue soirée en perspective donc.
Avec un entrain renouvelé, l’Irlandaise invita le Prince mafieux à pénétrer dans le vaste salon. Rien n’avait particulièrement changé, si ce n’était davantage de livres entassés dans ses bibliothèques ou un désordre de parchemins plus archaïque que lors de sa dernière visite sur la table basse. Cette dernière était toujours encerclée des deux fauteuils, ainsi que du canapé où trônaient un plaid et quelques coussins. D’un geste, l’Irlandaise l’invita à s'installer où il le souhaitait. S’il le souhaitait. Elle se dirigea d’un pas rapide vers sa cuisine ouverte, à la recherche d’une petite boisson qu’elle avait conservée en espérant silencieusement que ce jour arrive enfin. D’un mouvement précis, elle envoya tout droit la bouteille dans les mains de Luca pour qu’il la rattrape et en juge le contenu :
- On peut toujours fêter ton retour, le temps que tu me racontes ce que j’ai raté.
Elle se laissa aller à un sourire, accompagné d’un clin d'œil complice. Rose ne pouvait laisser cette journée être éclipsée par sa tristesse. Luca était là. Face à elle. Il ne repartirait plus. Il fallait qu’ils profitent de cet instant avant d’être à nouveau bousculés par la vie. Et quoi de mieux pour purger ce brouillard que de renouer avec les anciennes habitudes.
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Luca Zabini
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Sam 20 Mar - 16:44

Le serpent aux fleurs, l'épine aux roses.

Rose&Luca - 17 avril 2020

Tu te demandes comment elle va réagir même si tu te doutes qu’elle va être surprise. La relation qui te lie à Rose remonte à bien des années et pourtant maintenant que tu es derrière sa porte, l’appréhension monte. Tu n’es pas angoissé, ni même stressé. Tu te demandes simplement ce qu’elle va ressentir à la vue de ta silhouette qui lui était il y a encore un an si familière, toi qui l’a lâchement abandonné, au même titre qu’Anjelica et Jaeden, sans donner la moindre nouvelle, sans écrire la moindre lettre, si ce n’est quelques mots griffonnés à la va-vite pour exprimer le fait que tu étais encore en vie. Tu n’es pas sans ignorer que tes parents sont en communication régulièrement avec ta sœur, donc elle a eu de tes nouvelles par ce biais, mais tu ne sais pas si ces informations ont également été transmises à Rose. Ta préoccupation se situe là. Et si elle t’en voulait ? Et si elle t’avait oublié ? Ses simples pensées te traversent l’esprit mais ne s’y attardent pas car tu ne peux te résoudre à ce que ce soit la vérité. Alors tout simplement, tu attends qu’elle ouvre et lorsqu’elle se retrouve face à toi, les mots qui sortent de sa bouche te rassurent, tu sais que rien n’a changé tandis que vos corps se trouvent et se serrent comme ils ont déjà pu le faire des millions de fois. Tu essayes de faire le tri parmi les multiples sentiments qui te traversent mais il y en a un en particulier qui rayonne : la joie. La joie de l’avoir retrouvée. C’est ce même sentiment que tu as ressenti en retrouvant Anjelica et Jaeden. Être avec Rose, c’est retrouver ta vie d’avant. Et même si tu ne souhaites pas repartir exactement là où tu t’es arrêté lorsque tu es parti en Italie, tu sais que tu as besoin de t’accrocher à ce qui te maintient en vie, ce qui te maintient en Angleterre. Et Rose en fait partie.

Tandis qu’elle semble reprendre peu à peu ses esprits, se rendant compte que tu es vraiment là et que ce n’est pas un de ses souvenirs, ni même une chimère, tu te perds dans cette étreinte où tout te semble coutumier. La chaleur de son corps, les inspirations saccadées qui relèvent son buste à chaque fois qu’elle respire, son odeur, ses cheveux qui changent de couleur. Un sourire s’installe sur ton visage : son côté métamorphomage t’a toujours amusé. Encore davantage lorsqu’elle est submergée par ses émotions et qu’elle ne parvient pas à en maîtriser chaque aspect. Doucement, elle te dit qu’elle devrait plutôt te hurler dessus mais cela suffit pour accentuer ton sourire. Tu murmures : « Même pas cap. » Les larmes de la jeune femme se tarissent peu à peu et tu ne peux t’en empêcher d’en essuyer une avec ton pouce, puis tu essuies celle qui prend sa place et ainsi de suite. Rien n’a plus d’importance qu’elle et toi à ce moment précis tandis que tu lui dis à quel point tu lui as manqué. Ce ne sont pas des mots que tu prononces à la légère, ce ne sont pas de mots que tu balances sans les penser. Tu n’es pas le genre d’hommes qui s’ouvre facilement aux autres, bien au contraire. Tu as plutôt tendance à garder tout pour toi. Pourtant, Rose occupe une place particulière à laquelle tu as souvent pu t’accrocher quand cela devenait trop difficile ; c’est elle qui t’a sauvé de ton overdose, c’est elle qui a su avoir avant tous les autres que ta dépendance dépassait largement ce que tu pouvais en dire. Alors avec Rose, il t’est facile d’être sincère. Vous restez là pendant ce qu’il te semble des heures jusqu’à ce qu’elle veuille se soustraire à toi, tu relâches alors ton étreinte. Tu remarques que ces cheveux ont repris leur teinte naturelle. C’est la Rose que tu as toujours connu. Avec une ride en plus peut-être. 11 mois, c’est long. Mais cette ridule est rapidement effacée par son sourire qui se veut amical. Elle te propose de manger.

Un léger ricanement s’échappe bien malgré toi de tes lèvres et tu dis : «  Je n’attendais que ça. » Rose est bien meilleure cuisinière que n’importe qui au Thestral Motor. La famille Zabini remporte la palme des sorciers les plus feignants du monde et détiennent le record de plats à emporter commandés. « C’est même pour ça que je suis venu en première intention. » ironises-tu tout en sachant très bien qu’elle comprendra que tu plaisantes. Ton regard se perd dans l’appartement que tu as déjà observé tout à l’heure, rien n’a vraiment changé. Sans que tu ne saches pourquoi, tu trouves cette perspective très rassurante. Rose est une constante dans ta vie. Rose lui fait signe de s’installer et tu restes planté au beau milieu de la pièce avec aucune envie de t’asseoir dans l’un de ses canapés. Tu n’as pas le temps de décider qu’elle te balance une bouteille de champagne que tu rattrapes adroitement avant de lire l’étiquette collée sur le verre. Elle te dit que c’est pour fêter ton retour « Whaou, tu t’es pas foutu de ma gueule. Ça coûte un bras ça. Ils ont augmenté ton salaire ? » dis-tu en pointant la bouteille, tout en riant. Tu t’approches d’elle et de la cuisine, tu ne sais pas ce qu’elle compte préparer mais il est hors de question que tu attendes dans le canapé. Tu préfères rester auprès d’elle et échanger. Cela fait si longtemps. Tu poses la bouteille sur le plan de travail et sort d’un des placards deux coupes. Tu fais comme chez toi, c’est ainsi que vous avez toujours fonctionné de toute manière. Tu débouchonnes la bouteille puis verses avec délicatesse le liquide doré dans les deux verres. Tu lui en tends un et vous trinquez immédiatement. « À mon retour ! » Et soudainement, te reviennent en pleine figure les raisons de ton départ et tu ajoutes sommairement : « En espérant n’être jamais obligé de repartir. » C’est énigmatique mais tu es certain qu’elle en comprendra la subtilité. Repartir, cela voulait dire replonger, replonger dans la dépendance. Tu repenses à la phrase qu’elle a prononcé et tu dis : « Ce que tu as raté ? Rien d’extraordinaire de mon côté tu sais. Je me suis beaucoup reposé, on a beaucoup travaillé et refixé le cadre des affaires avec le paternel, j’ai fait du sport. » Cela pouvait se voir à ta carrure qui avait sacrément augmenté en quelques mois. « Par contre ici… Il y a eu du changement. » dis-tu d’un ton amer. Tu avais continué de recevoir la presse anglaise même lors de ta désintoxication et les nouvelles ne sont pas rassurantes. Du moins en ce qui concerne le pays. « Entre le Blood Circle qui prend ses aises, le conseil d’administration et le mariage de Jaeden et Anjelica, on peut dire que ça en fait des nouvelles à encaisser. » Bon, pour le mariage, c’est une excellente nouvelle. Même si cela risque d’être un peu plus long que prévu compte tenu de ce qu’il s’est passé en Italie, tu as bon espoir que les deux tourtereaux puissent s’unir rapidement. Tu demandes : « Toi. Raconte-moi. Je veux tout savoir. »

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Dim 9 Mai - 13:29
Le serpent aux fleurs, l'épine aux roses
Luca Zabini Ϟ 17 Avril 2020


Bien que toujours un peu remuée par ces retrouvailles, l’ambiance générale de l’appartement se détendait peu à peu. La bonne humeur de Luca faisait rayonner le cœur de Rose, éclipsant graduellement ses plus sombres pensées. Elle retrouvait bien là l’homme qu’elle connaissait si bien.
Lorsque Luca indiqua qu’il était venu principalement dans l’idée de dîner chez elle, Rose ne put se retenir de rouler des yeux, visiblement amusée. Elle se doutait bien qu’il plaisantait sur le sujet, et cela acheva de dissiper sa mélancolie.

Quand Luca récupéra la bouteille d’alcool de ses mains habiles, la métamorphomage eut la joie de voir la surprise autant que la satisfaction frapper, dans un harmonieux tandem d’émotion. Effectivement, ce n’était pas une cuvée facilement accessible à toutes les bourses, mais Rose se moquait bien de ce genre de détails, dès lors que ça concernait l’Italien. Elle avait pris le temps de sélectionner l’effervescent des mois auparavant, embrassant le doux espoir que Luca revienne un beau jour sur les terres anglaises et qu'ils puissent y goûter ensemble. Ce n’était donc pas cher payé que de voir son vœu réalisé, même après tant d’attente :
- Pas vraiment. Cela dit, y a de sacrées primes de risque ces derniers temps.
Ah ça ! Le département ne lésinait pas sur les missions audacieuses. Il n’y avait qu’à voir le nombre d’agents de terrain qui se rendaient à Sainte-Mangouste toutes les semaines. Et le nombre de décès… L’argent n’épargnait pas de tout, même s’il rassurait ceux qui pouvaient encore marcher.

Alors qu’elle se tâtait encore sur ce qu’elle allait confectionner pour le repas, Luca finit par la rejoindre dans la cuisine. Un doux sourire s’étendit sur ses lèvres, tandis qu’ils cherchaient tous deux ce qu’ils souhaitaient, lui dans les placards, elle dans le garde-manger magique. La présence du mafieux, mais également le fait de le voir retrouver si vite ses repères, la rassurèrent. C’était une preuve, à ses yeux, qu’il ne l’avait effectivement pas oublié. C’était presque comme si soudainement il n’était jamais parti. Un mauvais mirage qui se dissipait à leur contact.
Tous deux s’activaient, l’un remplissant les coupes du liquide ambré, l’autre en commençant à préparer une poêlée d’oignons, échalotes et aneths, accompagnés de poivre, sel et d'un poil d'huile d’olive. Sa baguette lui était fort utile, lui permettant de gagner bien plus de temps que si elle réalisait les découpes à la façon moldue.
Bien vite son verre lui fut tendu par son ami, avec qui elle trinqua aussitôt, rejoignant ses dires :
- J’espère bien ! fit-elle en fronçant des sourcils, avant de troquer ce faciès pour un nouveau sourire, plus confiant
Rose ne laisserait jamais tomber Luca. Ni hier, ni aujourd’hui, ni jamais. Et si son addiction s'avérait trop forte au point de ressurgir à nouveau, elle ferait tout son possible pour l’accompagner dans son combat. Comme toujours, elle demeurait à ses côtés, qu’importe l’entité contre laquelle il fallait lutter. Si la drogue semblait, en première intention, bien moins dangereuse que les terroristes du Blood Circle, Rose n’était pas sans savoir qu’elle était bien plus pernicieuse. C’était un tout autre genre de bataille. Même si la désintoxication était censée avoir réglé le plus gros du problème, l’usure mentale était un point critique que Rose se devrait de surveiller pour le bien-être de son protecteur.
Dans le cas contraire où Luca sombrerait à nouveau dans la dépendance, elle ne doutait pas un seul instant qu’il serait rappelé à nouveau en Italie. Et cette fois-ci, son retour était bien plus incertain. Il était donc hors de question qu’un tel scénario aboutisse. Pour le bien de Luca, sa sœur, ses proches, la Cosa Nostra… et Rose.
Tandis qu’elle songeait à ce qu’elle devrait envisager dans le pire des cas, Luca lui livrait son parcours dans son pays natal. À la mention de son activité physique, Rose lui adressa un sourire allongé par la malice, tout en tapotant de l’index le bras du Zabini :
- Hum… Ça ne se voit pas du tout.
Bien sûr que si. Sa masse avait bien évolué depuis sa dernière visite, mais c'était si tentant de le chahuter un peu. Ne serait-ce que pour reprendre les bonnes vieilles habitudes.
Le sérieux revient néanmoins bien vite lorsque Luca évoqua les changements, notamment politique, de ces derniers mois. Rose jeta un œil au mafieux quand le mariage d’Anje et Jae fut mentionné. En y resongeant, il était vrai que leur relation d'autrefois était bien loin de se diriger vers une si belle idylle, il y avait un an de ça. En étant sans grandes nouvelles des évènements internes et relationnels des deux tourtereaux, il n’était finalement pas si étonnant que cette annonce l'ait particulièrement marqué.
Après s’être servi de sa baguette pour retirer la peau et les arêtes de deux beaux pavés de saumon, Rose les déposa au fond de la poêle où les accompagnements avaient déjà pris une belle couleur :
- Tu as presque tout dit. Du côté de ta sœur, peu de choses, si ce n’est son mariage. Elle a assez peu fait appel à mes services. Mais elle a su se débrouiller, envers et contre tout. Même si ce n'était pas une mince affaire parfois, elle a obtenu le respect des membres de la famille à la force de ses convictions plus que par celle de sa position. Tu peux la féliciter.
Rose se retourna vers Luca, récupérant la bouteille de champagne en lui adressant un clin d'œil, et commença à verser l’équivalent d’un bon verre dans sa préparation. Tout en discutant, elle entreprit d’imbiber régulièrement les deux morceaux de poisson afin qu’ils profitent du jus dans leur entièreté, tout en rendant le feu bien plus doux :
- Comme pour Jae, notre relation a beaucoup évolué et de façon favorable. Même si ça n’a pas été simple à ton départ, je pense avoir gagné sa confiance au cours des derniers mois. C’est elle qui m’a fait l’annonce de l’évènement, il y a quelques semaines.
Recouvrant le tout, elle s’empara de son verre pétillant de petites bulles pour en boire quelques gorgées, le temps d’une petite pause, faisant face à Luca.
- Pour ce qui est du reste… c’est très prenant. Depuis que le Conseil est au pouvoir et la guerre officiellement déclarée, les opérations se multiplient, certaines mieux préparées que d’autres. Beaucoup de civils se portent volontaires, qu’ils soient de l’Ordre, des Mangemorts ou d’aucun de ces horizons. C’est une aide conséquente pour nous, et en même temps… les victimes sont d’autant plus nombreuses.
Rose était toujours aussi mitigée sur l’intérêt d’inclure des débutants dans leurs rangs, notamment des étudiants, voire même des collégiens. Combien de fois des adultes s’étaient posés en défenseurs de ces individus afin de leur éviter le pire, ralentissant ainsi les opérations. D’un point de vue stratégique, il y avait des choses à revoir.
La sorcière reposa son verre sur le plan de travail et commença à farfouiller à nouveau pour sortir un large plat circulaire, un saladier, des pommes et de quoi faire une pâte à gâteau. Elle s’activa tout à d’abord à réaliser cette dernière, se montant minutieuse sur les proportions, comme si elle réalisait là une potion :
- En parlant de ça, une équipe a mis la main sur des membres du Blood Circle et a réussi à les faire parler. Un institut où ils expérimentent sur des sorciers captifs a été localisé. Le Conseil en a été informé il y a peu et la suite est en train de se planifier. Il y a de grandes chances pour qu’on lance un sauvetage fin de la semaine prochaine, au plus tard. J’ai déjà prévu de m’y rendre avec mon partenaire et notre stagiaire veut absolument en être lui aussi.
Surprise elle-même de mentionner Eirian, elle se rendit compte qu’il s’agissait là d’une information aussi nouvelle qu’importante pour Luca :
- Ah… Oui, on a un petit nouveau dans l’équipe depuis lundi. Il ne reste pas longtemps, jusqu’à la fin du mois seulement. Mais il est plutôt prometteur et s’entend bien avec mon collègue. Si ça continue de bien se passer, il y a des chances pour qu’on renouvelle son stage l’an prochain, voire qu’il rejoigne les rangs à la fin de ses études.
C’était certes beaucoup d’informations à encaisser, mais en une année d’absence il aurait été étrange que Rose n’ait finalement rien à dire. Au contraire, cela aurait été particulièrement suspect au vu des évènements. Elle espérait même n’avoir rien omis par mégarde.
L’Auror jeta un œil à la poêle en soulevant le couvercle, embaumant la pièce d’un parfum délicieux, à la fois iodé, sucré et légèrement alcoolisé. Elle tourna le buste vers le Prince de la Cosa Nostra, un sourire mi sérieux, mi amusé aux lèvres :
- Tu veux bien éplucher et couper les pommes pendant que je m’occupe de la sauce ? C’est bientôt prêt.
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Rose&Luca - 17 avril 2020
« Pas vraiment. Cela dit, y a de sacrées primes de risque ces derniers temps. » Tu hausses un sourcil mais tu ne dis rien de plus. Tu as tout confiance en Rose pour être performante et efficace sur les missions qu’on lui assigne. Ce n’est pas pour rien qu’elle joue au jeu d’agent double pour la Cosa Nostra depuis des années : elle a des compétences dignes des meilleurs Aurors. Son don de métamorphomage était également un atout considérable dans son travail comme dans les missions d’infiltration ; cela ne t’inquiète nullement. Ce qui par contre t’alarme davantage, ce sont les raisons pour lesquelles les risques augmentaient. Même si tu te doutes que cela concerne plus ou moins le Blood Circle ; tu as l’impression que tout tourne autour d’eux ces derniers temps. Même les sorciers en arrivent à oublier les anciennes guerres entre les partisans de la magie noire et les autres. Comme quoi, un ennemi commun rassemble même les pires ennemis. Te concernant, cela ne modifie en rien tes affaires donc cela ne te concerne peu. Par contre, il est vrai que tu n’as jamais vraiment compris comment on pouvait se sentir supérieur juste parce qu’on a des pouvoirs ou justement parce qu’on n’en a pas, ou parce qu’on a du sang pur. Tu es né dans une de ses familles où l’on conservait jusqu’à il y a encore peu la pureté du sang. Anjelica et toi allez sans doute déroger à cette vieille tradition familiale, vos parents en ayant clairement rien à foutre, et vous aussi.

Rose commence à s’affairer à préparer le repas dans la cuisine et tu la rejoins rapidement pour être au plus proche d’elle. C’est étrange comment cette scène pourtant si simple te réconforte et te semble habituelle. Tu as presque l’impression de n’être jamais parti et que c’était hier la dernière fois où tu as franchi la porte de son appartement. Il faut pourtant avouer, cette fois-ci, tu n’étais pas en grande forme -pour ainsi dire tu étais presque à l’article de la mort, Rose t’a sauvé et tu en es bien conscient-. Bref, tu retrouves tes aises très facilement et tu débouchonnes et verses rapidement le champagne dans les verres que tu viens de sortir. Vous trinquez ensemble et tu aspires à espérer souhaiter une vie moins compliquée même si tu sais que la saveur de ton existence réside dans son imprévisibilité. Après avoir tenté de rassurer Rose, tu lui fais un bref résumé de ses onze mois passés sous silence même s’il n’y a clairement rien de palpitant à raconter en dehors des journées passées à réfléchir, à penser, à faire le vide. Après l’acceptation de la culpabilité et de la honte, est venue la résignation. Puis la volonté farouche de reprendre ta place au sein de la Famille. Au sens large d’ailleurs. Anjelica te manquait tant et tu ne savais même plus comment lui écrire, comment lui dire. Tu as trouvé ton salut dans l’annonce du mariage de ta sœur et de ton meilleur ami. Ça a été la nouvelle qui a tout changé. Tu ne souhaitais plus manquer quoi que ce soit : il peut se passer tant de chose en un an. On passe des deux personnes qui se détestent à deux personnes qui vont se marier. Il y avait pourtant eu des signes déjà quelques temps avant son départ mais tu étais tellement aux prises de ta propre douleur que tu n’as pas su les interpréter autrement. « Mais oui, ça se voit à peine n’est-ce pas. Je suis certain que tu peux maintenant me battre facilement au bras de fer. » dis-tu pour la narguer avec son petit poids plume même si au fond, Rose est bien plus combative qu’elle peut laisser paraître. Son entraînement au sein des Aurors et son expérience font d’elle une adversaire plus que redoutable.

Après les nouvelles relativement pauvres qui viennent d’Italie, tu attaques directement le vif du sujet avec tous les changements qui se sont opérés en Angleterre. Onze mois, cela paraît peu mais cela a suffi pour modifier le visage de la scène politique ; cela fut assez pour étendre l’influence et le pouvoir du Blood Circle sur tout le territoire. C’était aussi une des raisons pour lesquelles tu avais souhaité rentrer. Tu ne voulais plus qu’Anjelica ait à gérer ça toute seule. Tu souris allégrement en entendant les compliments de ta meilleure amie : « Je le sais. Jaeden m’a dit tout ce qu’elle avait fait. Mais tu sais, je n’ai jamais douté d’elle, pas une seule seconde. C’est la Zabini attitude ça. » Tu ajoutes : « Elle a toujours eu le respect de la famille, c’est elle qui s’était mise en retrait volontairement. Mais elle a largement les épaules pour diriger. » Tu aimes ta sœur, plus que tout au monde. Mais ce n’est pas pour cela que tu tiens un discours aussi élogieux sur elle. Ce que tu viens de dire, tu en es tout simplement persuadé. Anje n’a jamais voulu du poste de dirigeante, elle préférait rester à la mécanique. Au fond, tu la comprends. C’était plus simple. Tu regardes Rose mettre du champagne dans la préparation des pavés de saumon. « Bah putain, ils en ont de la chance ces pavés. » ricanes-tu dans un aparté alors qu’elle les arrose allégrement. « Anje sait que je t’accorde toute ma confiance donc forcément… Je suis ravi d’apprendre que mon départ a au moins eu un effet positif. » conclues-tu sur ce sujet avant de boire une autre gorgée du verre. Le pétillant est un putain de délice et tu trempes rapidement tes lèvres à nouveau pour en avaler une autre lampée.

Le sujet dérive sur le Conseil. Tu écoutes chacun des mots de Rose et tu te mords furieusement les lèvres comme lorsque tu n’approuves pas quelque chose. Tu avoues à la jeune femme : « C’est abominable… En parlant du Conseil… Bon, tu le sauras bien assez tôt de toute manière… Je vais être obligé de m’impliquer dans le Conseil. Ils tiennent Anje. Ombrage notamment. Ce connard, il a pris la Cosa Nostra en étau, on va probablement être obligé de bosser pour eux sur certaines missions. Je vais probablement devoir me faire connaître comme Ambassadeur pour couvrir le tout. Cela ne me plaît pas du tout. » Ce salop avait profité de ta désintoxication pour passer à l’attaque… « J’espère juste que cela ne va pas exposer la Cosa Nostra. Mais de toute manière, avec tout ce qu’il se passe en ce moment, je dois te dire que nous ne sommes pas la préoccupation principale des autorités… » Le seul point positif de l’arrivée du Conseil et de la propagation de la propagande des Blood Circle. Tu écoutes Rose évoquer une des découvertes du Conseil concernant un Institut qui retiendrait des sorciers. Cela te fait froid dans le dos. « Je vais voir avec Anje et Jaeden si c’est utile que nous soyons sur place. Les véhicules pourraient éventuellement être utiles pour ramener les captifs. » Tu n’apprécies pas spécialement t’impliquer dans ce genre de mission mais si tu peux garder un œil sur Rose pendant celle-ci, cela ne mange pas de pain. « Ah ouais, vous formez des mioches maintenant ? » Un rire rauque s’échappe de tes lèvres puis tu ajoutes : « Avec toi comme référente, il devrait pas pouvoir en réchapper le pauvre gamin. » dis-tu un sourire aux lèvres, pour la taquiner.

Rose doit savoir comment répondre à ta taquinerie de manière moins frontale parce qu’elle te demande soudainement de participer à l’élaboration du repas. Tu hausses les sourcils et demandes : « T’es sûre de toi là ? » Tu n’es pas connu pour tes talents culinaires, bien au contraire. Tu dois savoir cuisiner trois plats et demi et encore, ce ne sont que des choses basiques. Prenant ton courage à deux mains, tu retires ton cuir et vas le déposer sur une des chaises du salon. Tu fais mine de remonter tes manches et dis : « Allons-y gaiement, saccageons ce délicieux repas. » Tu attrapes l’économe dans un des tiroirs et débutes cette tâche difficile et ardue. D’un geste maladroit, tu te mords la lèvre et te concentres fortement. C’est laborieux, Rose va se foutre de toi. Un sourire s’installe doucement sur tes lèvres tandis que tu demandes : « Tu l’aurais cru ça ? Me voilà réduit à l’état d’esclave pour manger. » Tu chuchotes : « Décidément, l’Italie m’a plus changé que je ne le croyais. » Tu te demandes soudainement si elle va poster la question qui fâche, le question de la drogue.
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Rose souleva un sourcil, amusée, son sourire s’élargissant :
- Au bras de fer, peut-être pas. Mais sur le terrain qui sait. Je te retourne peut-être…
La phrase plana, comme un air de défi amical. Si Rose avait eu de très bonnes bases à son arrivée en Italie, elle devait une partie de son talent au corps à corps à son errance aux côtés de Luca. Ensemble, ils avaient perfectionné leurs pratiques, avec ce subtil mélange entre le sérieux terrifiant, teinté par l’ombre de la vengeance que Luca avait longuement entretenue chez elle, et cette douce complicité, infiniment particulière entre eux. Aujourd’hui encore, Luca vivait un peu à travers certains coups que Rose pouvait donner sur le terrain en mission. Un détail qu’elle se gardait bien de lui avouer, même s’il pouvait sans doute le deviner lorsqu’ils leur arrivaient de s’affronter, et ce même si le dernier duel entre eux datait depuis plus d’un an. Depuis leur départ de l’Italie et leur arrivée à Londres, ils avaient principalement misé sur la discrétion pour poursuivre leur relation. Et cela impliquait de ne pas laisser de trace du passage de l’un dans la vie de l’autre. Comme des marques de coups potentiels. Si chahuter gentiment avait été possible plus d’une fois, surtout dans l’appartement de Rose, se battre ou s’entraîner plus sérieusement était une autre paire de manches et méritait beaucoup d’organisation entre eux.
Les deux continuèrent à discuter calmement, dénouant les derniers évènements. En entendant les compliments de Luca au sujet de sa sœur, Rose ne put qu’approuver, tout en versant le champagne dans sa poêle. Elle était on ne pouvait plus d’accord avec ses dires. Un sourire étira par ailleurs ses lippes lorsqu’il fut plus particulièrement question de la relation qu’Anjelica avait désormais avec l’Auror.
Celui-ci disparut néanmoins lorsqu’ils abordèrent ensemble le Conseil. Rose ne tarda pas à voir Luca se mordre la lèvre, témoignant de son dérangement. À ses mots, elle fronça les sourcils. William Ombrage… Il est Mangemort, membre éminent du Conseil d’Administration, et chef du service des Oubliators. Très clairement un gros morceau. Trop pour elle. Tandis que le mafieux poursuivait sur le sujet, Rose commença à échafauder des brides de plans, cherchant malgré elle une méthode pour protéger rapidement la Cosa Nostra de cette influence. Mais rien. Rien qui ne finisse bien du moins…  Ce serait mettre en jeu sa couverture et prendre des risques imposants. Pas étonnant qu’Anjelica ne lui en avait toujours pas parlé.
Seule bonne nouvelle au milieu de tout cela, le fait que la mafia ne soit pas l’ennemi principal du Ministère. La menace du Blood Circle pesait bien trop fort dans la balance. Mais ce réconfort n’était qu’en demi-teinte, mettant principalement en avant le danger que représentait ces terroristes pour la population magique.
Les mots filèrent, sur cette organisation, l’opération qui allait se lancer dans l’Institut, puis sur Eirian. La surprise marqua rapidement Luca et Rose suivit bien vite son ami dans son rire avant d’enchaîner :
- On le traite un peu à la dure, ouais. Mais il est débrouillard et vraiment volontaire. Ça fait plaisir à voir.
Son coeur à nouveau chaleureux, elle se laissa aller à une idée farfelue : demander à Luca de participer à l’élaboration du repas. Ou plutôt du dessert. À la vue de son regard étonné, cela tira aussitôt un nouveau rire à l’Auror :
- Certaine !
Non elle ne se moquait pas réellement de lui. C’était juste… un peu inattendu de leur part. Elle de lui demander. Lui de ne pas refuser aussi sec. Il y avait un quelque chose dans la scène qui comblait son cœur de nostalgie et lui rappelait également que les temps avaient changé. Qu’ils avaient tous les deux changés. Chacun de leur côté. Rose testait, comme pour redécouvrir son ami, ses nouvelles limites et facettes. Et, en un sens, elle était rassurée par ce qu’ils vivaient. Rassurée d’avoir toujours une place quelque part. Une place suffisante pour que l’héritier de la Cosa Nostra retrousse ses manches et, empoignant un éplucheur, commence cette terrible tâche que de peler des pommes. Si la Rose d’autrefois voyait ça… pour sûr elle n’y aurait pas cru.

Pendant ce temps Rose s’activait. Elle n’avait pas menti et mettait tout en œuvre pour réussir sa sauce. À côté, elle avait mis à cuire du riz et commençait désormais à préparer une pâte pour la fameuse tarte aux pommes dont Myrna lui avait confié la recette il y avait de cela quelques années. Un peu comme Luca dans sa vie d’Auror, Myrna aussi avait sa touche en elle, lors des moments plus… familiaux. Pouvait-on vraiment être une famille quand on vivait seule ? Ou avec des amis ? La Cosa Nostra était une vraie famille, à bien des égards, mais Rose y vivait en marge. Dans l’ombre, elle protégeait ses membres, qui n’avaient pas la moindre idée de son existence. Seul Luca, puis peu à peu Anjelica et Jaeden, pouvaient la remarquer, silhouette anonyme lorsqu’elle passait dans leur repaire. Les O’Malley aussi étaient comme une famille à ses yeux, mais d’une manière bien différente. Ils avaient droit aux moments les plus tendres et la vision la plus épanouissante de Rose, là où la Cosa Nostra elle profitait de toutes ses facettes, jusqu’aux plus horribles. De celles qui pourraient la mener pour un aller simple directement à Azkaban.
Les yeux de l’Irlandaise se tournèrent vers l’Italien, l’écoutant se plaindre de la situation avec un trait d’humour. Au fond, c’était lui sa famille. Et elle avait adopté ceux qui l’étaient pour lui. C’est ce que son coeur lui confirmait dans un murmure maintenant qu’il était de retour :
- Tu fais ça très bien, ne t’en fais pas.
Il y avait dans sa voix un grain de réconfort au milieu de cet air fripon qu’elle s’était donné jusque-là. Elle se voulait plus engageante. Plus… elle.
Rose n’était pas idiote. Elle savait que sa vie d’Auror ne pourrait pas durer pour toujours et que sa tâche parmi la Cosa Nostra n’était pas des plus sûres non plus. Combien de temps avant la blessure de trop ? Un an ? Un mois ? Une semaine ? Dans cet institut ? Une patrouille de routine ? Un nouvel attentat ? Elle ne pourrait pas toujours veiller sur lui. Et lui non plus… Alors elle préférait profiter de ces rares moments d’intimité qu’ils pouvaient de nouveau avoir chez elle. Ces petites bulles dans le temps où presque plus rien n’avait d’importance pour elle que de le suivre dans ses pas.
Relâchant son attention sur le plat principal, elle se rapprocha de Luca, entreprenant de récupérer deux des pommes qu’il avait terminé d’éplucher pour faire la base compotée de la tarte. Ce n’était effectivement pas parfait, mais elle n’avait pas l’envie de lui reprocher quoi que ce soit. Il faisait déjà un effort considérable en souhaitant lui faire plaisir, ce n’était certainement pas pour qu’elle critique sa façon de faire ou le résultat. Il y avait bien plus important dans la vie que de débattre de l’aspect final de quelques pommes.
Méthodique, Rose passait d’une chose à l’autre, se plaisant à garder un contrôle global de tout à la fois. Quand elle fut certaine qu’elle avait tout bien en main, elle inspira profondément avant de souffler :
- J’ai vu la tombe d’Erwan.
Ce n’était que quelques mots lancés comme ça, mais ils ne l’avaient pas été par hasard. Le regard un peu perdu dans ce qu’elle faisait, un sourire pincé persistait malgré tout. Luca n’était pas sans savoir tout l’impact que son défunt fiancé avait eu sur elle. Sur eux. Ni qu’elle n’avait jamais été capable d’accepter son deuil et d’avancer avec. Le déni, elle avait survécu longtemps avec. Des années. Et sans Luca elle se serait laissée mourir en Italie, sans même songer à quoi que ce soit d’autre qu’un vide angoissant de silence. Ce n’était pas qu’un simple pressentiment. C’était une certitude. La rage sanglante n’était survenue qu’après, au contact du mafieux. Elle, elle n’était déjà plus qu’une enveloppe vide et apathique à son arrivée.
Ses yeux se levèrent de sa tâche, se plantant droit sur Luca, sans détour ni façade. Juste ce sourire, teinté d’une sincérité fragile :
- Je vais mieux.
Elle n’était pas très bavarde sur le sujet. Celui-ci du moins. Le plus important était là, sans détour. Les mots importaient assez peu entre eux dans ces moments-là. Ils s’en étaient très souvent passés en Italie, et même ici en Angleterre. Leur complicité se reflétait plutôt dans les rares gestes d’affection qu’ils s’accordaient, notamment ceux que Luca pouvait lui apporter ou savait accepter.
Rose aurait aimé qu’il puisse être là lorsque c’était arrivé, mais savait bien que cela été bien impossible. Luca était encore en désintoxication. Et puis il s’agissait d’une cérémonie du Ministère, clairement pas la place du gérant de la Cosa Nostra anglaise. Sans parler qu’elle ne pouvait en rien regretter ce qu’il s’était produit avec Sean par la suite. Tout cela avait fini par rapprocher les deux collègues, achevant de briser une distance entre eux qu’ils avaient gardé depuis le début de leur collaboration, ne souhaitant ni imposer leur deuil, ni empiéter sur celui de l’autre.
Sans plus de retenue, Rose poursuivie sur sa lancée, le regard franc, toujours ce très léger sourire au bord des lèvres :
- Et toi ? Qu’en est-il vraiment ?
Elle ne voulait pas tourner autour du pot. Ils n'avaient jamais eu besoin de ça.
S'il était évident que la tare de Rose était bien d’avoir vu Erwan lui être arraché, celle de Luca était sans conteste la drogue. Avec la sincérité dont elle avait fait preuve, elle espérait qu’il saurait faire de même. Qu’il le souhaiterait. Qu'il n'avait pas tant changé au fond.
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Mer 28 Juil - 22:59

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Rose&Luca - 17 avril 2020
Tu souris à sa remarque. Tu n’es pas certain qu’elle puisse te retourner comme elle le dit mais tu laisses planer le doute que cela est possible. « Peut-être, qui sait ? » Tu sais. Tu connais les techniques de Rose puisque tu lui en as enseigné la plupart. Et même si elle en a acquis de nouvelles grâce à son travail au Ministère de la magie en tant qu’Auror, il n’en demeure pas moins que vous avez passé de nombreuses années à vous entraîner ensemble et que tu connais toutes ses parades. Te concernant, ces derniers mois, les exercices physiques sont devenus ta manière de combattre ton addiction pour la drogue et tu as réussi à te forger une musculature plus importante que celle que tu arborais avant de partir, donc malgré toute la bonne volonté du monde, tu ignores si Rose pourrait te mettre au sol mais tu acceptes de relever le défi. Tu dis en plaisantant : « Ok ça marche, en un contre un après le repas. » Quelle bonne idée, un entraînement juste après avoir mangé, cela promet d’être très amusant.

Tu retrouves tes habitudes avec la jeune femme comme si tu étais parti hier, comme si ces longs mois éloigné d’elle n’avaient pas tari l’affection réciproque que vous vous portez. Vous prenez mutuellement des nouvelles et rien ne te semble plus naturel que cette simple conversation que vous avez. Rose t’explique ce qu’il se passe en ce moment dans sa vie et tu es surpris d’apprendre qu’elle forme désormais la prochaine génération de sorciers. « Cela ne m’étonne pas que tu le traite à la dure mais c’est ainsi qu’on forme les meilleurs éléments. Il a de la chance de t’avoir ce petit. » dis-tu après avoir plaisanté sur le fait que le stagiaire avait peu de chance de survivre. Rose est maîtresse dans bien des arts et tu connais ses points forts en tant que femme, en tant que sorcière, en tant qu’Auror et en tant que membre de la grande Famille de la mafia. Tout cela fait d’elle une arme incroyablement puissante et tu es fier d’avoir contribué à ce que cette rose éclose. Elle n’a plus rien de la fleur aux pétales fanées que tu as rencontrée il y a de ça des années. Elle est plus forte, beaucoup plus forte. Subsistent des fêlures, vous en avez tous. Mais les blessures se referment doucement. Jusqu’au jour où elles se rouvriront. Tu es bien placé pour le savoir.

Rose te demande de participer à l’élaboration du repas. Refreinant l’envie catégorique de refuser, tu acceptes parce que tu sais que cela lui fera plaisir. Ces moments simples du quotidien sont aussi votre marque de fabrique, du moins tu aimerais que cela le devienne. Vous avez passé tellement de temps en Italie à survivre que vous en avez oublié de vivre. Ici aussi, il fallait toujours combattre les familles rivales, les gangs adversaires mais au moins, le gouvernement anglais vous oubliait un peu, il a d’autres chats à fouetter en ce moment et c’est tout à votre avantage. Même si tu n’approuves pas ce qu’il se passe actuellement dans le pays, ce n’est pas ton combat ; tu as suffisamment à faire avec les tiens pour te préoccuper de ceux des autres. Le Ministère de la magie est là pour ça, après tout. Tu continueras ton business comme si de rien n’était. Tu te reconcentres sur l’épluchage des pommes tandis que Rose t’affirme que tu t’en sors comme un chef. « Je devrais peut-être me reconvertir dans la restauration alors. Mais je perdrais ma prime de risque, ça serait dommage. » dis-tu d’un ton très sérieux mais tu ne peux empêcher un sourire de s’installer sur tes lèvres. Ce sourire disparaît lorsqu’elle évoque Erwan. Tu t’arrêtes soudainement et tu lèves les yeux vers elle, pas certain de ce que tu vas lire en elle.

Erwan, c’est la raison pour laquelle vous êtes si proches elle et toi. Si jamais elle savait… Le perdre, c’est ce qui t’a permis -à l’époque- d’avoir une sorte d’emprise sur elle, de pouvoir l’approcher plus aisément alors qu’elle était dans une période de vulnérabilité et de fragilité. Tu voulais te servir d’elle, te servir de ses pouvoirs pour qu’elle puisse agir dans l’ombre et venant te faire des rapports quand cela le nécessitait. Les choses ont tellement changé depuis ce temps-là et tu te demandes comment cette relation unilatérale s’est finalement transformée en une amitié franche et réciproque. Rose s’arrête enfin pour lever les yeux vers toi elle aussi et elle t’avoue à demi-mots qu’elle va mieux. Tu lâches ton couteau et poses ta main doucement sur son avant-bras pour lui témoigner toute ton affection. Tu n’es pas du genre à t’épandre en effusion amicale mais tu sais être présent lorsqu’il le faut. Tu veux que Rose sache que ton absence n’a rien changé. Tu es revenu désormais et tu resteras auprès d’lele le temps qu’il faudra. « Je sais Rose. Mais je suis là si tu as besoin de moi. Vraiment. » Tu sais qu’il faudra sans doute quelques jours, peut-être quelques semaines pour retrouver vos anciens usages mais tu ne veux pas qu’elle pense que tu te fiches de ce qu’elle ressent. Au contraire. C’est très important pour toi, cela l’a toujours été. « Je suis désolé de ne pas avoir été là pour t’aider à traverser ça. » dis-tu humblement. Rose vient de vivre ce qui sera sans doute une étape dans son existence et tu te mords les doigts de ne pas avoir pu être présent pour elle dans cette transition. Tout cela à cause de ton addiction. Tout cela à cause de la drogue. Elle t’a pris tellement de choses. Le pire dans tout cela, c’est que cela va continuer.

Alors que tes pensées sont dirigées vers ta dépendance, Rose appuie pile à l’endroit où ça fait mal et te demande ce qu’il en est vraiment de ta désintoxication. Elle a toujours su lire en toi comme dans un livre ouvert et tu souris tristement alors que tu lâches son avant-bras pour retourner à ton poste de travail. Tu attrapes l’économe et te concentres sur les pommes à éplucher, comme si cela allait suffire à dissimuler ta honte. La honte de ne pas avoir réussi. « Je ne vais pas te mentir Rose. Je l’ai déjà fait à Anje et Jaeden. Enfin, plus ou moins. » Anjelica n’avait pas vraiment demandé, et avec Jaeden tu avais réussi à éluder et à t’en sortir grâce à une pirouette. Mais aucun n’avait posé la question aussi franchement qu’elle. « J’ai pas arrêté. Je n’y arrive pas. » Tu soupires doucement avant de dire : « Mais j’ai vraiment réduit. Vraiment. Je me sens bien. Je me sens vraiment bien, vraiment mieux. Je gère. » Lol Lulu c’est pas beau de mentir. Tu ajoutes : « C’est redevenu comme avant, comme lorsqu’on vivait encore en Italie. Le week-end et parfois en semaine mais plus tous les jours. Mais j’arrive pas sans. Je sais que je suis accro, je le sais Rose. J’arrive pas à faire moins. » Nul besoin de plus de mot pour l’expliciter. Rose avait vu à quel point la drogue t’a détruit ; tu t’es enfermé dans cette spirale d’autodestruction après avoir failli perdre Anjelica. « J’ai trop eu peur de perdre Anja, ça m’a permis de tenir. Et je sais plus faire sans. » Tu t’acharnes sur cette pomme qui n’a rien demandé et tu déclares : « Promets-moi de m’arrêter si tu vois que je replonge. »
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L’attitude de Luca tira un tendre sourire mutin à sa meilleure amie. Loin de se démonter, bien au contraire, il s’aligna sur le défi, tout sourire et dans un air de défiance assumé. De quoi renouer avec leurs plus vieilles habitudes. De se retrouver sur un autre terrain d’entente. Celui qui les avait lié au départ, bien avant que leur confiance aveugle l’un pour l’autre ne survienne. L’Auror ignorait encore à quel point ils se donneraient dans ce jeu entre eux, mais elle ne tenait pas à ce que l’un ou l’autre se sente lésé ou n’en ressorte blessé. C’était des retrouvailles, pas un règlement de comptes. Si elle avait bien des choses à reprocher au mafieux, certes, ce n’était en rien une raison pour les lui faire comprendre avec ses poings. Ils n’en étaient pas là. Elle espérait qu’ils ne le soient jamais…
- Avec plaisir, fit-elle simplement, acceptant la proposition avec assurance

La discussion dériva alors sur les aventures qu’ils avaient eu tous deux, chacun de leur côté. Leur quotidien, comme leur tracas. Des sujets légers pour débuter, avant de glisser doucement vers ceux bien plus délicats, de ceux qui hantaient leur esprit et brûlaient les lèvres. Lorsqu’il fut question d’Eirian et de sa formation, les paroles de Luca eurent tôt fait de la réconforter. Oui, elle était fière, à sa manière, d’avoir droit à sa chance. D’avoir enfin le niveau de sa mentor Myrna et d’avoir la confiance de ses supérieurs pour faire partie de ceux pouvant former les générations futures. Avoir atteint cette expérience propice pour partager savoir et compétence, ça ne signifiait pas rien à ses yeux. C’était, intimement, important pour elle. Évidemment, le stagiaire était avant tout celui de Sean, mais elle faisait malgré tout partie de l’équation et ne doutait nullement que son tour personnel viendrait bientôt. Peut-être pour la prochaine vague l’an prochain ? Toujours fut-il qu’il y avait chez son meilleur ami un quelque chose d’enorgueillissant derrière ses propos. Elle était comblée, et touchée, que l’on puisse penser qu’elle était “une chance”. Que Luca puisse le penser lui-même. Était-ce ce qu’il pensait aussi de leurs relations ? Qu’il avait de la chance de l’avoir près de lui ? L’Auror cacha alors son léger embarras dans un sourire silencieux, mais dont le regard associé respirait d’une douce satisfaction.

Alors qu’ils s’activaient à préparer le repas, Luca et elle poursuivirent sur des notes de malice. Tantôt joyeuses, tantôt plus insidieuses. Que Rose doucha en abordant le sujet d’Erwan, évoquant ainsi la tombe qu’elle avait vue il y avait de cela quelques mois désormais, dans le cimetière sorcier lors d’une cérémonie du Ministère. Alors que son protecteur, lui, n’était déjà plus à ses côtés depuis de bien trop nombreuses lunes, mais sur les lointaines terres italiennes, à presque deux milliers de kilomètres d’elle. L’Auror ne le lui reprochait pas, elle savait très bien pourquoi il y avait été envoyé, et la santé du Prince mafieux comptait bien trop pour elle, bien plus que son propre bien à elle. Mais Rose ne pouvait pas le lui cacher. Elle ne pouvait pas non plus lui mentir. Elle ne s’était senti ni le courage, ni l’audace de faire comme si rien de tout cela ne s’était produit.
C’est lorsqu’il releva ses yeux sombres vers Rose qu’elle put prendre conscience des ombres qui semblaient y danser. Était-ce une culpabilité qui habitait Luca ? Il ne lui laissa pas le temps de raisonner cette interrogation évanescente, déposant une main sur son avant-bras dénudé. Simple. Efficace. Tout Luca… La chaleur qui se diffusait entre leurs deux peaux était suffisante pour apaiser son cœur à vif. Les mots qu’il porta à son attention firent le reste du travail. Comme un cataplasme qu’elle n’attendait pourtant plus, après l’avoir si longtemps espéré. Soulageant son irrécupérable peine. Ses irrecevables regrets. Ses plus irréalistes craintes :
- Ce n’est pas de ta faute, Luca.
Un si beau semi-mensonge… Mais au fond, elle y croyait. Oui, ils en étaient là car Luca n’avait pas réussi à lutter contre son addiction. Oui, s’il avait fait plus attention, s’il n’avait pas commencé, s’il avait écouté… mais on pouvait tout changer avec des “si”. Réécrire l’histoire et se positionner de coupable à victime. Or, pour Rose, c’était surtout elle la fautive. Elle n’avait pas été une assez bonne amie pour lui. Elle lui avait fait confiance, n’intervenant que lorsqu’il venait ici dans son appartement et se confiait à elle, ne révélant rien de son état à Anje pour rester loyale, pensant naïvement qu’il s’en sortirait. Parce que c’était Luca. Parce qu’elle s’était persuadée qu’il n’aurait pas pu plonger autant, qu’il était plus fort que ça. Mais quelle erreur ce fut…
- Je sais que tu aurais été là si tu l’avais pu. De toute façon tu n'as rien perdu. Ce n’était pas très beau à voir, fit-elle dans un rire léger qui s'éteignit aussi rapidement qu’il naquit
Sans Sean ce jour-là, elle serait sans doute restée là-bas. Des heures sûrement. Elle n’aurait pas eu le courage de rentrer chez elle. Pas avant un long moment. Elle ne se serait tournée vers personne. Jamais. Elle aurait sans doute erré… jusqu’à n’avoir plus nulle part où aller que dans cet appartement vide que seule la présence de Luca savait recolorer. Et depuis peu, celle de Sean aussi. À sa manière.

Lorsqu’elle osa enfin le lui demander, Rose aborda alors l’autre sujet le plus épineux : celui de la drogue. Après tout, elle n’avait pas été la seule à lutter seule. Ils avaient tous deux mené leur combat personnel, loin du soutien de l’autre.
La réponse du Zabini se lut tout d’abord dans sa gestuelle, bien avant de pouvoir s’entendre. L’Auror le vit à son sourire, qu’elle ne connaissait que trop bien, qu’elle décrypta rapidement tandis qu’il relâchait sa prise sur son avant-bras. S’éloignant, reprenant sa place, il se retourna. Se détourna plutôt, fuyant ce regard qui le scrutait pour le deviner, empêchant Rose de pousser plus loin son analyse. L’Irlandaise savait déjà pourquoi, mais elle souhaitait y croire encore. Quelques secondes de plus. Avant que les mots ne soient enfin prononcés, coupant ce mince fil d’espoir qui maintenait sa confiance jusque-là.
Rose fit claquer sa mâchoire aussitôt, la mordit si fort, faisant glisser son regard sur le côté. Il avait menti à Anje et Jae ? Encore ? Elle était de nouveau la gardienne de son secret… Prisonnière de cette fidélité qu’il attendait d’elle. Mais ce n’était pas ça qui la blessait réellement. Ce fut qu’après tout ce temps, tous ces efforts, il n’avait pas atteint le but qu’il s’était fixé. Il avait réussi à faire reculer l’addiction, mais ne l’avait pas faite plier. Pourquoi ? Comment ce poison pouvait-il être si fort contre lui ? Que pouvait-il faire de mieux que ce qu’il avait déjà tenté de faire ces derniers mois ?
Les prunelles de Rose remontèrent vers lui, tandis qu’elle déposait tout son ouvrage et éteignait le feu de la cuisson. Elle fixait ce dos qu’il dressait entre eux. Comme une muraille derrière laquelle il se retranchait. Chaque révélation était autant une caresse pour la confiance qu’il portait à Rose, qu’un coup nuisible en son être. Et elle encaissait. Elle l’avait toujours fait. Elle attendait, silencieuse, dans une écoute douloureuse autant qu’indéfectible. Il parlait d’Anje, remontait ce passé du tréfond de leurs mémoires comme si cette affaire datait d’hier. Il n’avait pas oublié. Il n’avait pas passé le cap. En retour, la métamorphomage entendit les coups que Luca donnait dans cette pomme qu’il tenait. Qu’il ne voulait plus lâcher et qui devint le temps de ses aveux comme sa cible privilégiée. Puis, sans plus attendre, il lui sollicita une promesse.

Les mots manquèrent à Rose sur l'instant, comme s’ils avaient tous été soufflés tout à coup. Alors elle fit ce qui lui sembla le plus authentique pour exprimer ses sentiments. Se rapprochant de lui, de ce dos impassible, elle l'enlaça avec une douceur toute particulière. Sa main gauche glissa du flanc de Luca à son torse, remontant jusqu'à son cœur, se déposant là, la paume ouverte et tournée vers lui, comme une présence sincère. L'autre parcourue l'avant-bras de son meilleur ami, se calant contre lui, y prenant place et faisant rouler son pouce sur la peau de son poignet, dans une caresse affectueuse. Déposant son front contre l’échine de Luca, Rose laissa ses paupières se refermer, coupant sa vue pour se laisser davantage aller à ses sensations et au fil de ses pensées.
Une inspiration profonde. Douloureuse :
- Je te le promets. Je serais toujours là pour toi, Luca. Toujours. Tu le sais, je ne te laisserai pas sombrer… Plus jamais.
Elle était terrifiée. Terrifiée à l'idée que cela puisse se reproduire. Qu'elle puisse échouer à le sauver si une seconde fois survenait. Qu'elle puisse le perdre… définitivement. La dernière nuit qu'elle avait vécue à ses côtés avait été traumatisante, à bien des égards. Mais comment pouvait-elle réellement l'aider quand tant de professionnels et toute la désintoxication n'y étaient pas parvenus. Pouvait-elle vraiment prétendre pouvoir faire mieux ? Tout le soutien et l'affection qu'elle pouvait lui témoigner pouvaient-ils seulement suffir ? Elle doutait… mais elle n'abandonnerait jamais la lutte. Jamais :
- Tu sais être plus fort que ça, tu y arriveras j’en suis convaincue. Demain, dans trois mois, deux ans, qu'importe. Mais je serais là. On sera tous à tes côtés.
Rose déglutit, difficilement. Elle avait pourtant pensé être prête à tout entendre. Elle avait réellement cru être prête… Elle n’était pas sûre de trouver les mots justes. Elle avait peur de se tromper. Mais elle ne pouvait pas reculer :
- On trouvera une solution… Je peux étudier la médicomagie plus dure, trouver d’autres potions, les tester sur moi, même arrêter ma carrière s’il le faut. Mais surtout, je t’en empêcherai.
Il avait toujours été son protecteur. Depuis l'Italie, il n'arrêtait pas, la cachant aux yeux des autres membres de la Cosa Nostra pour leur bien commun, la laissant vivre en lisière de la Famille tout en veillant sur elle. Et depuis plus de quatre ans, elle le lui rendait aussi bien que possible. Mais ce soir elle n'en était plus aux demi-mesures. Rose ne pouvait plus se le permettre. Pas avec lui. Pas dans cette situation et avec ce qu'il traversait. S'il fallait en arriver là pour le sauver, elle s'en contrefichait éperdument. Il allait peut-être se braquer, refuser, trancher, ou au contraire solliciter cette aide, approuver, faire le nécessaire. Mais elle s'en moquait tout autant. Elle avait seulement besoin qu'il le sache. Qu'il sache pertinemment, en son âme et conscience, jusqu'où elle pouvait aller pour lui. Contre ce monstre qui le dévorait à petit feu. Qui s'était installait et ne voulait plus partir depuis bien trop de temps désormais. Ce qu'elle pouvait sacrifier s'il plongeait à nouveau.
Plus que de la douleur dans sa voix, c'était une détermination profondément ancrée en elle qui s'élevait. Un feu endormi presque un an qui se réveillait soudainement à son contact.
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Luca Zabini
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Mar 7 Sep - 22:12

Le serpent aux fleurs, l'épine aux roses.

Rose&Luca - 17 avril 2020
Tu as l’impression de pouvoir simplement reprendre tes bonnes vieilles habitudes, de renfiler tes chaussures, ton vieux blouson et la vie reprendra là où tu l’as laissée. Rose à tes côtés, c’est comme si ces onze mois n’avaient pas vraiment existé. Cette rencontre, hors du temps, te semble presque irréelle, comme si tout s’effaçait. Pourtant, rien n’est plus comme avant et tu le sais fort bien mais le prétendre, rien que quelques instants, t’empêche de sombrer immédiatement dans les abymes. Car il faut l’avouer, il faut être honnête, ces derniers mois ont laissé des traces indélébiles dans vos vies et dans la tienne tout particulièrement. Après avoir fait le tour des nouvelles réjouissantes où tu ne peux t’empêcher de laisser échapper un certain sentiment de fierté et de satisfaction à l’évocation des nouvelles attributions de Rose, la conversation prend un tournant plus grave. Tu n’en es pas vraiment surpris ; Rose et toi avaient toujours pu tout vous dire, sans condition. Aucun sujet n’avait sa place au placard et l’honnêteté primait sur tout le reste. C’était ainsi que vous avez toujours fonctionné et tu espères que tu pourras toujours avoir ce rôle privilégié auprès d’elle, comme elle d’ailleurs. L’inverse était plus souvent vrai.

Pour autant, alors qu’elle évoque Erwan, tu sens ton cœur se serrer et la tristesse de Rose, bien que palpable, te semble moins flamboyante qu’elle n’a pu l’être. Avait-elle enfin réussi à tourner la page ? Mieux encore, à fermer ce chapitre de sa vie ? Tout semblait le laisser croire. Tu ne peux néanmoins pas te résoudre à éluder le sujet et encore moins à l’ignorer alors tu te contentes d’être là pour elle, tentant maladroitement peut-être de rattraper ces mois à être éloignée d’elle. Ta main sur son bras n’est qu’un petit témoignage de l’affection que tu lui portes tandis que les mots de Rose n’éteignent pas du toute l’once de culpabilité qui t’envahit. Bien sûr que c’est de ta faute. Bien sûr que tu aurais dû être là pour elle tout comme elle l’est pour toi à chaque fois que tu la sollicites. Tu ne surenchéris pas, n’ayant pas envie de parler de toi alors que tout ce que tu veux, c’est qu’elle te parle d’elle. De ce qu’elle ressent, de comment elle vit la situation. « Tu ne m’empêcheras pas de penser que j’aurai dû être là pour toi. » C’est un fait que tu ne peux pas ignorer. Même si ce n’était pas très beau à voir, au contraire. Parce que ce n’était pas beau à voir tu aurais dû être à ses côtés. La drogue avait gagné cette bataille, tu pries de toutes tes forces pour qu’elle ne gagne pas la guerre.

Le sujet délicat de la désintoxication arrive bien vite dans la conversation, trop vite peut-être pour toi. Tu savais qu’elle ne pourrait s’empêcher de poser la question et tu savais que tu ne pourrais pas t’empêcher d’être honnête. Si tu n’as pas pu l’être avec Anjelica et Jaeden, c’est bien parce que la honte te ronge et la culpabilité grandit tout en sachant que tu es parti sans réussir à enrayer ton addiction. Certes, tu gères bien mieux qu’avant et tu te contrôles davantage, réduisant les doses consommées à peau de chagrin mais pourtant, ce poison te maitrisait encore et t’empêchait d’être totalement sincère avec ta sœur. Avec Rose, c’était plus simple parce qu’elle était trop loyale pour te porter préjudice et c’est probablement la raison pour laquelle tu l’as choisi pour être la détentrice -une fois encore- d’un secret trop gros à garder pour elle. Tu t’en veux de lui infliger cela une fois de plus mais tu ne peux te résoudre à conserver cela pour toi car tu sais que tu as besoin d’un garde-fou, tu as besoin qu’elle puisse t’arrêter dans le cas où cela dégénérait à nouveau. Tu as besoin d’elle. Comme toujours. Tu continues de t’acharner sur la préparation du dessert, tes yeux fixant cette malheureuse pomme, tes doigts continuant leur besogne sans se poser de questions, comme si cette tâche te permettait simplement de ne plus penser au reste.

Trop concentré sur cela, tu ne remarques pas Rose éteindre la cuisson du plat ni même s’approcher de toi. Tu sursautes lorsqu’elle se glisse derrière toi, t’enlaçant tendrement, ses mains s’aventurant sur ton torse. Tu lâches sans ménagement l’économe et le fruit que tu massacrais à l’instant et tes doigts viennent doucement enserrer les siens. Cette tendresse est tellement inhabituelle avec les femmes, tellement naturelle avec Rose. Tu fermes les yeux doucement alors qu’elle te promet qu’elle sera toujours là pour toi et qu’elle ne te laissera jamais sombrer. Ces quelques mots t’apportent un certain réconfort, souhaitant de tout ton cœur qu’elle soit dans le vrai et qu’elle n’aura jamais à t’aider à t’extraire des profondeurs. « Bien sûr que je le sais Rose. » Tes paroles sont un murmure mais elles résonnent avec une sonorité toute particulière au plus profond de toi. « J’ai tellement besoin d’y croire moi aussi tu sais… Je peux pas faire ça à Anje, pas encore une fois… C’est pour ça que j’ai besoin de toi… » L’aveu de ta faiblesse n’est qu’un fardeau de plus à porter, à supporter mais tu ignores si tu peux faire autrement. Rose explique ensuite qu’elle veut aider, qu’elle veut t’aider. Comme à son habitude. Tu fronces les sourcils et écartes rapidement ses bras qui t’enserrent afin de lui faire face. « Je t’interdis de faire ça Rose. » C’en est trop. « Tester des potions sur toi ou arrêter ta carrière ? Ne me fais pas ça. Je t’en prie, ne me fais pas ça. Je supporterai jamais. » Sans ménagement, ta main vient trouver sa nuque et elle se retrouve à nouveau collée à toi. Ta tête vient trouver délicatement ses cheveux et tu humes ce parfum si familier. « Je ne le permettrai jamais. Tu es à ta place ici, tu es totalement à ta place. Tu m’aides plus que tu ne le crois. Mais jamais je ne te demanderai un tel sacrifice. Je préfère mourir. » Luca, le mec extrême, le retour. Tu soupires doucement et déclares : « Rose, tu me connais. Je te dis tout. Sans conditions. Ne t’inquiète pas. Surtout ne t’inquiète pas. Sois juste là pour moi, comme tu le fais depuis toujours. Et cela ira. Je te le promets. » Tu as envie de terminer sur des paroles réconfortantes, des paroles qui lui permettront de comprendre que peu importe sa détermination à te sauver, ta volonté de la protéger -envers et contre tout- était plus grande encore.

Vous restez ainsi pendant ce qu’il te semble des heures jusqu’à ce que vos cœurs à nouveau réunis puissent enfin se séparer. « Alors ? Tu me le fais goûter ce délicieux repas ? » demandes-tu d’un ton plus léger. Tu profites de chaque instant de ce repas improvisé, de cette soirée inopinée, de cette nuit passée avec elle, retrouvant avec plaisir votre complicité passée. Onze mois, c’est long. Mais il en faudra davantage pour ébranler l’affection que tu lui portes, il en faudra davantage pour vous séparer, il en faudra davantage pour bousculer Luca Zabini et Rose Cartwright, le serpent aux fleurs, l'épine aux roses.
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Le serpent aux fleurs, l'épine aux roses Ϟ Luca - Rose
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