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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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You're insane ✘ Luly :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
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Dim 13 Jan 2019 - 19:21
You're insane.

Feels like I'm livin' in a madhouse, the smoke and mirrors deceive. The devil in me shivers every time that you breathe.


Tes doigts glissent sur les feuilles d’un dossier. Tu as beau lire et relire le compte rendu, tu n’arrives pas à joindre tous les morceaux de cette histoire. Entre ton index et ton majeur, tu coinces une photographie. Le corps d’une jeune femme dénudé marqué d’une croix rouge sur la poitrine. Tu cherches le moindre détail qui aurait pu échapper à ton attention quand un bruit dans le couloir attire ton attention. Tu relèves les yeux et regarde à travers la vitre de ton bureau, rayée par des stores. Tu aperçois des collègues maintenir un jeune homme. Tu plisses les paupières. Il est à poil ? Il jacte en Italien ou tu ne sais quelle langue et les flics qui tentent de le tenir en place semble galérer. Un soupir s’échappe d’entre tes lippes alors que tu cherches de nouveau à te concentrer sur les images qui dessinent des scènes plus atroces les unes que les autres. Comme un puzzle tu les changes de place, chercher à les associer les unes aux autres. Déjà cinq victimes et tu ne parviens pas à comprendre comment ce tueur fonctionne. Ton esprit déraille. Les sorciers envahissent un instant ton esprit mais ce type de meurtres, non, ce n’est pas leur marque.
Soudain, ça toque à ta porte. « Entré ! » Tes yeux clairs se posent sur l’homme qui pénètre dans ton bureau. Tu affiches une mine agacée. « Lyrae on a besoin de toi pour interroger un type. » Tu lui adresses un regard sombre.  « C’est pour l’affaire des croix rouges ? » Tu le vois hocher la tête en signe de négation. « C’est une blague ? » Ta voix se fait légèrement hautaine à ces paroles. Tu as autre chose à foutre que de te farcir un interrogatoire à la con. « Il gueule comme un con dans la pièce des entretiens. En Italien et on en tire rien. Peut-être qu’une… » Tu te lèves brusquement, le plat de tes mains claquant le bois de ton bureau. « [color:309c= WHEAT]Termine même pas ta phrase. » Cette fois, tu es tranchante. Le ton est sec et il t’a mis d’une humeur de chien. Tu ne supportes pas quand ces trous d’uc se permettent de faire ce genre de remarque sexiste. Car si tu réussis pour eux, ce n’est que grâce à ton cul et à ta paire de seins. Tu contournes ton bureau fixant ton collègue de ton regard acéré et le contourne pour te rendre dans la salle des auditions. « On l’a arrêté dans la rue, complètement bourré et à poil. On arrive pas à en savoir plus et… »

Tu n’écoutes pas la suite. Peut-être que tu aurais dû. Tu passes rapidement la porte et à peine as-tu le temps de la refermer que tu ne peux que remarquer un fait évident. Debout devant toi, un dos musclé, des fesses, une peau ambrée. La carcasse du métisse pivote légèrement à ton entrée, un sourire ourle ses lippes alors que tu lèves les yeux au ciel. « Oh bordel… » Tu fais quelques pas en arrière et sors de la pièce en claquant la porte. Tes collègues se marrent comme des cons. Super. Super la blague de merde. « Bande d’abrutis ! » Tu files dans les vestiaires d’entrainement et récupère une tenue de sport propre avant de retrouver le type dans la salle d’auditions. Tu lui jettes sur le torse les fringues que tu as récupéré avant de t’installer sur une des chaises qui entourent la table. « Tu parles Anglais ou pas ? » Tu plantes tes yeux dans les siens. Comment ne pas être dérangée par ce type complètement à poil ? Tu ne peux t’empêcher d’observer son torse blessé. Certains tatouages. Bon il s’habille ce con ?


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Dim 13 Jan 2019 - 19:30



You're insane

You're just the one i've been looking for

« Tu en es certain ? » Le mafieux acquiesce d'un signe de tête. Enfin quelque chose de concret. J'observe et décrypte le visage autoritaire de la jeune femme sur la photo fraîchement tirée de l'enveloppe jaunie. J'entends les deux hommes présents dans la pièce balancer quelques blagues peu recherchées sur son physique aguichant mais je ne les écoute pas, mes pensées obnubilées par les potentielles connexions entre cette agent de police et les ravisseurs du membre de la Cosa Nostra disparu. Ils prennent mon silence pour une désapprobation et d'un accord tacite se taisent d'une seule et même voix penaude. Si je ne passe pas beaucoup de temps auprès des membres moldus de notre organisation, ils n'échappent pas à mon autorité. Tous ici présents me connaissent et me respectent. Ou ont appris à me respecter à leurs dépens. Je tourne la photo de ma jolie brune, au dos sont gribouillés quelques mots. Un nom. L'adresse d'un commissariat. Bien, tout ce dont j'avais besoin. Leader intransigeant mais pas ingrat, je dépose mon Graal sur l'office et tire une liasse de billets de ma poche. Père m'a enseigné bien des leçons sur la loyauté et la motivation des hommes. Ou comment quelques chiffres joyeusement alignés pouvaient raviver une enquête qui patinait depuis d'infructueuses semaines déjà. 

« Comme promis. » C'était mon mot d'ordre. Mon mantra. Une promesse est une promesse. J'achetais bien plus que leurs services. Je leur prouvais que j'étais un homme et un dirigeant de parole. D'après mon père, ça n'avait pas de prix. Je partageais cette pensée et sa vision de la Famille. Je tends au jeune investigateur la rançon de sa réussite. Mille livres sterling. Une somme généreuse pour une photo mais qui ne représente pas grand-chose à mes yeux. Ses doigts effleurent les précieux billets mais ma main libre agrippe en un éclair son avant-bras, l'oblige à me confronter du regard. Une poigne ferme pour lui rappeler son engagement, un regard intraitable pour lui intimer une entière discrétion. Un échange silencieux de quelques secondes qu'un fin sourire satisfait achève. « C'est du bon boulot, si seulement tu réparais les bagnoles aussi bien. » Je détaille une dernière fois les traits joliment dessinés de l'inspectrice, les ancre dans ma mémoire. Si tu as quoi que ce soit à voir avec l'enlèvement, Lyrae Mackenson, je le découvrirai. L'un des nôtres, un sorcier de la Cosa Nostra a disparu. Et sa piste me conduit jusqu'à... Je glisse la photo à l'intérieur de son enveloppe, la referme et la confie au patron du garage — le mafieux qui me supplée et me représente dans la branche moldue. Dans mon dos, je l'entends ranger mon bien à l'abri. Je m'empare de ma veste, me rhabille et prends la direction de la sortie. Mon temps ici est terminé. « Et maintenant, que vas-tu faire ? » me demande-t-il à mi-chemin. Si d'ordinaire je n'apprécie pas la curiosité mal placée, je suis d'humeur à la tolérer pour une fois. J'hausse les épaules en répondant le plus simplement : « Fêter ça. » 

Ce n'est pas le meilleur plan de ma carrière, j'en ai conscience. Ces menottes ridicules sont là pour me le rappeler. J'ai déjà fait preuve de plus de finesse, c'est vrai. Ca me semblait pourtant être une bonne idée de me faire coffrer pour ivresse publique — pas une idée de génie, mais une bonne idée malgré tout. Elle m'était apparue aux alentours du troisième verre. La sobriété me réussit si bien... Au cinquième verre je m'étais promis d'éviter les mélanges. Au septième je trinquais avec une inconnue. Neuf et je jouais l'entremetteur entre Vodka et Tequilla — tant pis pour mes résolutions. Douze et je perdais mon tee-shirt. Quinze et je me réveillais dans une cellule. Seul et à poil. Une bonne soirée a priori. Et une franche réussite. Je suis au bon endroit. A poil certes, mais à poil au bon endroit. Qu'à cela ne tienne, ces enfoirés surestiment ma pudeur. Je m'installe sur la banquette comme un prince dans son divan. Mains derrière la tête, pieds croisés, je gratifie toutes les personnes qui passent devant la grille d'un joyeux « Buongiorno ! » Je reste dans ma cage ce qui me semble être une éternité. J'essaie de ne pas penser à ces chaînes qui entravent mes poignets, mes cauchemars me rappellent trop souvent encore les évènements survenus la dernière fois que j'étais immobilisé. 

Lorsqu'enfin la grille s'ouvre, ce n'est pas un mais deux policiers qui entrent à l'intérieur et m'intiment de les suivre. « Due uomi ? Voi inglesi siete perversi. » Ca me fait marrer. Je suis un bon public. Ils ne comprennent pas un mot, c'est d'autant plus drôle. Le premier me relève sans me ménager. « Brusquo di più. » Je n'y mets pas du mien, je ne fais pas le moindre effort. Ils me poussent, ça m'agace. Soit j'ai été un bel emmerdeur toute la nuit, soit ce sont de parfaits connards. J'ai étrangement ma petite idée sur la réponse... Je me débats, je gueule quelques insultes bien placées dans ma langue natale. Quitte à exhiber mon anatomie, autant que tout le monde en profite. Je suis le regard qui s'égare d'un agent derrière son bureau et lui adresse un sourire compatissant. « Non essere geloso. » Finalement c'était peut-être une idée de génie. Ils m'enferment dans une nouvelle pièce. Super. Je quitte une cage pour une autre. Après quelques minutes deux nouveaux types se pointent. Toujours avec des têtes de con. Ils me parlent comme si j'étais un attardé. Je continue de faire mine de ne pas piger un mot. Ce n'est toujours pas la bonne personne en face de moi. « Ho un po' freddo. » Ils soupirent, soufflent, râlent. « È per le mie parti intime. Sono preziose. » Ils se lèvent, veulent me dire quelque chose, se ravisent, quittent la pièce. « Un mutande sarebbe sufficiente. Pulito per favore. » Je reçois pour toute réponse un désobligeant « Va chier. » Et je me retrouve à nouveau tout seul. Toujours à poil. « Stronzi. » 

Je fais les quatre cents pas dans ma nouvelle cellule jusqu'à ce que la porte s'ouvre à nouveau. C'est pas trop tôt ! Je me retourne, tout impatient de pourrir la vie d'un nouveau gugusse mais, surprise, ce ne sont plus les deux abrutis qui me font face. Un sourire mi-aguicheur, mi-satisfait, étire mes lèvres lorsque je découvre une chère brune gravée dans ma mémoire à l'intérieur de la pièce. Je ne connais pas la gêne, ça ne fait pas parti de mon vocalubaire. « Buongiorno signorina... » mais déjà elle quitte la pièce. « Ma... Arriverdeci... ». 

Quelques minutes plus tard la porte s'ouvre à nouveau et des fringues atterrissent dans mes mains, accompagnées par le tintement de mes bracelets de fortune. « Grazie mille. » Je balance la veste de jogging sur le dossier de la chaise devant moi et entreprends d'enfiler le pantalon salvateur. Enfin mes bijoux de famille au chaud. Je passe une jambe, je galère avec ces menottes à la con. La fameuse Lyrae s'installe sur une chaise. « Tu parles Anglais ou pas ? » La situation a l'air de l'agacer, ce qui ne m'empêche pas de remarquer son regard porté sur les tatouages et cicatrices qui s'entremêlent sur mon torse. « Non ti piace la vista ? » Ses pupilles curieuses m'offrent un regain d'assurance et d'espièglerie, je prends tout mon temps pour enfiler mon froc. De toute façon il est trop petit. Elle n'avait probablement pas bien regardé, ce qui est plutôt dommage. J'en fais des tonnes, je tire dessus, ça moule comme pas possible, ça coince au niveau de la tuyauterie, je force sur l'élastique pour l'élargir assez. Voilààà. Un semblant de pudeur. Je regarde la veste. Je l'enfilerai bien mais comment dire... Je tire avec dépit sur mes bracelets. Ca sera pour une prochaine fois. Je m'assois face à elle, à moitié sapé, et dépose mes poignets emprisonnés sur la table. « Anglais, italien, français... La langue que vous voulez. » lui répondè-je enfin dans un anglais impeccable, teinté des douces rondeurs du langage méditerranéen. Je lui adresse une mine angélique, tout fier et curieux d'observer sa réaction. « Il faut que je vous dise... Vos collègues sont des gros cons. Vous pourrez rajouter outrage à agent sur la liste des charges, tant pis, mais fallait que ça sorte. » Je plonge mon regard dans ses prunelles azurées. Je lutte contre l'envie de la dévisager, de détailler ce visage après lequel j'ai tant couru et dont les attraits m'ont déjà convaincu. C'est contre-nature mais je m'impose cette rigueur inhabituelle... m'octroyant malgré tout quelques coups d’œil volages par-ci, par-là... Mais pour ma défense, elle ne s'est pas gênée non plus !


☾ anesidora
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Sam 19 Jan 2019 - 21:17
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T’as envie de les tuer. Ces cons de collègue avec les blagues stupides. Envie de les étouffer avec leur langue quand tu entends leurs rires. Et lui là ? C’est quoi cet Italien qui se retrouve à poil dans une cellule ? Tu auras tout vu. Tu viens de passer commandant et tu te retrouves encore à traiter ce genre de cas. Tu perds ton temps avec ces idioties alors que de véritables fous courent les rues de Londres. Si tu n’avais pas assez des criminelles classiques, les sorciers, ces êtres contre nature évoluaient toujours plus dans votre monde sans se soucier des conséquences. Le Blood Circle prenait de l’amplitude. Du poids. Les Kane s’imposaient doucement dans le gouvernement. Quant au Terry, ils sont davantage dans les tortures et autres joyeuseté. Tu n’aimes pas spécialement cette famille. Si tu te retrouves face à un sorcier, tu le tues. Et si tu t’amuses de la traque, tu ne prends aucun plaisir à les faire souffrir. Aussi anormaux qu’ils sont. C’était dans tes gênes. Les Mackenson étaient des enfants du terrain. Etre flic, cela t’avait toujours semblé être une évidence. Depuis ton enfance. Mais quand se dressait devant toi un type dans le sang avait certainement été imbibé d’alcool plus que de raison, tu te demandais si c’était bien la bonne voie que tu avais prise. « Buongiorno signorina... » C’est tout ce que tu as le temps d’entendre alors que tu claques la porte en ressortant.  

Lorsque tu reviens lui balançant les vêtements à la figure, il te réponds de nouveau en italien. T’es pas dans la merde tiens. T’as pas pris option rital à l’école toi… Rapidement tu cherches dans tes contacts qui pourraient t’aider à comprendre ce type. Tandis que tu t’installes sur une chaise, tu assistes à un nouveau spectacle. Tu clignes une fois des yeux tandis qu’il se contorsionne de façon exagérée devant toi pour enfiler son pantalon. Il t’interpelle, toujours en Italien, alors que tes prunelles glissent un instant sur sa carcasse dénudée. Un peu trop transparent, tu as l’impression de saisir ce qu’il te dit. Et volontairement ton regard s’arrête sur ses bijoux de famille qu’il a tant de mal à faire rentrer… Une lueur provocatrice dans le regard alors que l’azur de tes yeux rejoint les siens alors qu’il s’assoit et qu’il concède enfin à parler en anglais. Quel con. penses-tu alors que tu le toises en silence. Tu esquisses un sourire alors qu’il traite tes collègues de gros cons. « Ca vous fait un point commun. » Tu te relève et glisse ta main dans la poche arrière de ton jean en sortant une petite clé. Tu lui balances, l’objet glissant entre vous sur le bois de la table. « Suffisait de demander. » Pointe narquoise dans ta voix alors que tu fais le tour de la table pour prendre appuie sur cette dernière, de son côté. « Tu as froid peut-être ? » Allusion moqueuse à la taille de son engin. Il croit te perturber par son manque de pudeur ? T’en as vu d’autres. Peut-être moins bien… membré… et moins agréable à regarder de façon générale. Les tueurs et autres criminels sont rarement de charmants jeunes hommes. « Un café pour te réchauffer ? » Good cop ? Bad Cop ? Un putain d’entre deux. Tu peux pas t’empêcher d’être cynique avec lui. Tu as d’ailleurs continué de le tutoyer alors qu’il t’a vouvoyé. Tant pis. Tu l’observes galérer avec les clés des menottes sans pour autant l’aider. Faudrait pas trop t’en demander. « On peut savoir ce que tu foutais à poil dans la rue ? » Tu plantes ton regard dans le sien. Qu’est-ce que tu vas faire de lui ? Un couillon bourré. Une amende ? Tu vas pas le garder ici quand d’autres types sûrement bien plus dangereux trainent dans les rues. Un soupir s’échappe d’entre tes lippes.  « Comment tu t’appelles ? » La fatigue se fait sentir. Ca fait des jours que tu es sur cette enquête. Plusieurs nuits que tu patrouilles la nuit pour protéger la population de ces sorciers. Tu en as encore achevé un l’autre fois qui tentait de tuer un pauvre type. Que dire de celui qui était retenu chez les Terry ? Personne n’aimerait être à sa place…


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Jeu 31 Jan 2019 - 18:15



You're insane

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Ma chère inspectrice ne semble pas apprécier mon petit numéro de polyglotte et me fustige du regard alors que je jongle entre ma langue natale et celle de ma nouvelle terre d’accueil. Je ne peux pas m’empêcher de lâcher quelques insultes à l’égard de ses collègues, c’est plus fort que moi et je saisis cette opportunité de prendre la température. Savoir à quelle sauce je vais être mangé en les qualifiant outrageusement de gros cons. « Ca vous fait un point commun. » Ouuuch. Je me marre, on a dépassé l’étape de la rencontre formelle apparemment... bien que je ne commence que rarement mes présentations en exhibant mes bijoux de famille, ou pas avant le troisième verre du moins.  « C’est de bonne guerre. » concédè-je en français avec un mince sourire. Je ne peux pas lui enlever ce mérite. 

Mademoiselle Mackenson de son joli nom se lève et fait le tour de la table, non sans avoir balancé au préalable les clés de mes foutus bracelets vers moi. Je les saisis par réflexe. « Grazie. » Le tour de l’Europe dans une cellule. Elle se tient à côté de moi, appuyée sur la table alors que je tente désespéramment de faire rentrer cette saloperie de clé dans la menotte. « Tu as froid peut-être ? » Je lève les yeux vers elle. Vraiment ? Ma flic préférée depuis cinq minutes vient-elle vraiment de me dire ça ? Oh, il en faut plus pour m’atteindre, je ne me démonte pas et affronte son regard, les pupilles armées de malice. « Une chance… je suis déjà assez à l’étroit comme ça. »  Je m’abstiens d’un commentaire vulgaire sur le volume de l’entrejambe prétendu du propriétaire de ce fute, me contentant de tirer sur l’élastique et d’hausser les épaules dans un geste assez équivoque. De toute évidence ils n’avaient pas la taille Zabini. Je souris, je m’amuse tout seul. Je devrais picoler plus souvent, ça nous réussit plutôt bien, à moi et au public qui ovationne dans ma tête. 

Le comportement de cette Lyrae me laisse perplexe. Elle est loin de l’image que j’avais d’une policière ayant potentiellement une dent contre les sorciers ou la Cosa Nostra ; avec les temps qui courent, faire la distinction n’était pas évident. Après le traitement lamentable que m’avaient réservé ses collègues, je m’étais attendu à ce que l’inspectrice soit fidèle à ces troufions mais chacune de ses répliques était une douce surprise. « Un café pour te réchauffer ? » Ouais, je suis perplexe. Cette enquête s’annonce plus longue et passionnante que prévue. « Je ne dis pas non… » Je retourne à l’assaut de mes menottes. Putain de bracelet de merde. « Je vous en aurais bien offert un en retour mais j’ai laissé ma monnaie dans mon autre pantalon… » ironisé-je sur ma situation. Lorsqu’enfin la clé décide de rentrer dans la fine ouverture, je déverrouille mes chaînes l’une après l’autre et fais glisser ces attaches cauchemardesques sur le bois. « Ecco ! » 

Je me retourne pour attraper la veste sur le dossier de ma chaise et l’enfile. Si je n’ai rien contre un peu d’exhibitionnisme de temps en temps, je ne vais pas aggraver les charges d'atteinte à la pudeur qui pèsent déjà sur mes épaules. Je prends le soin de ne remonter la tirette que jusqu’à mi-chemin, laissant la moitié de mon torse découverte ; vous connaissez le refrain sur le naturel… « On peut savoir ce que tu foutais à poil dans la rue ? » Je me surprends à ignorer son regard et à détailler une poignée de secondes le brin de jeune femme qui me domine, debout à côté de moi. Impossible à chasser ce foutu naturel… Je me reprends l’instant qui suit. « C’est une excellente question, je suis content qu’on me la pose enfin ! Tout a commencé par une soirée avec mon ami Pietro. Pietro m’a présenté à ses amies, Vodka, Gin et Tequila. Plus tard on a rencontré Brandy et son cousin Saké. Une délicieuse rencontre qui n’a pas plu à Vodka, ooooh qu'elle est possessive lorsqu'elle s’y met… Mais on s’est réconcilié elle et moi, je vous épargne les détails inavouables et quelques heures plus tard j’avais perdu la mémoire. Et Pietro. Et mon calbut. Je dois faire une déposition ? »

Je la regarde le plus sérieusement du monde, attendant vraiment une réponse de sa part. C’était soit cette histoire ingénieuse et finement élaborée, soit je lui avouais m’être vu à poil dans un miroir et m’être senti obligé d’en faire profiter la moitié de Londres. L’un ou l’autre j’y appose ma signature avec plaisir et satisfaction. Bien que je doute qu’elle soit aussi emballée que moi… « Comment tu t’appelles ? » Ah, la fameuse question. Inévitablement… « Luca. Luca Mancini. » 

Il existait réellement, ce monsieur Mancini. C’était mon double moldu, une identité créée de toute pièce depuis mon arrivée en Angleterre dans l’hypothèse d’une telle situation. Ressortissant italien débarqué en même temps que moi, il bossait au garage moldu où je me trouvais pas plus tard qu’hier en tant que mécano. J’avais de faux papiers tous en règle au nom de ce brave homme. La Cosa Nostra avait le bras long, et ce n’était qu’une mesure de sécurité que j’avais instauré parmi tant d’autres. Je savais que ça me serait utile un jour où l’autre, d’où mon petit éclat dans un commissariat moldu sans crainte, ni retenue. 

« Je vous aurais bien présenté mes papiers, inspectrice, mais je ne vais pas vous faire un dessin… » A walpé, pas de papier. Je m’aime, moi et mon sens de l’humour inimitable. A nouveau je m’autorise un coup d’œil volage, devine des cernes et une fatigue refoulées. Je m’appuie contre le dossier de ma chaise tel un pacha. « A défaut de pouvoir vous en offrir un, je peux vous proposer de partager un café ? Vous avez l'air d'en avoir autant besoin que moi. Et puis, je ne suis pas de si mauvaise compagnie... si ? » Le tout les mains croisées derrière la tête, comme si j’oubliais totalement où je me trouve et pour quelles raisons. Fidèle à moi-même. 


☾ anesidora
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Sam 2 Fév 2019 - 16:20
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Tu le traites indirectement de gros cons à l’instar de tes collègues. Tu peux pas lui retirer les faits. La majorité des types qui travaillent par ici ne sont pas des futés. Etre obligé de t’appeler toi pour un simple interrogatoire montre bien qu’ils ne sont même pas fichus de s’en sortir. C’est ridicule. Pourtant quelque chose attise ta curiosité à l’égard de cet italien. T’as l’impression de perdre ton temps, il t’agace plus que de mesure mais dans le fond tu réalises que ça t’amuse. Et que c’est pour ça que tu ne peux t’empêcher de le piquer à chacune de ses remarques pour voir quelles réactions il pourrait avoir. D’ailleurs alors que tu lui fais remarquer qu’il a donc un point commun avec ce qui te sert de collaborateur, il se met à rire franchement. Il te réponds encore une fois dans une langue que tu ne comprends pas. Français, te semble-t-il… « Tu te caches derrière ton talent de polyglotte quand tu n’assumes pas tes propos ? »

Tu le vois saisir rapidement les clefs que tu lui as balancé sur la table alors que tu viens t’installer face à lui t’appuyant sur la table. Au moins grazie, ça tu le comprends… Tu croises un instant les bras l’observant se battre avec ses menottes. Un léger sourire en coin étire tes lippes devant le spectacle. Tandis que tu lui demandes s’il à froid, à sa réponse, tu es obligée de te lever faisant mine de retourner à ta place pour dissimuler un léger rire de ta chevelure. C’est loin d’être pro ça, Lyra’, tu déconnes là. Tu reprends ta place sur la chaise que tu occupais il y a quelques minutes mettant de la distance avec l’Italien. Tu lui proposes alors un café qu’il accepte. Après tout, vous n’êtes pas non plus payé pour les laisser crever de soif et de faim. Même si certains n’ont pas bien compris ce principe. « Je vous en aurais bien offert un en retour mais j’ai laissé ma monnaie dans mon autre pantalon… » Un fin sourire étire mes lippes et mes prunelles se glissent dans les siennes. « Ne t’en fais pas, c’est l’Etat qui régale. » Tu quittes de nouveau ta chaise. De toute façon, tu tiens rarement en place. Toi t’es faite pour le terrain. Réfléchir, mener les attaques. Mener des interrogatoires ? Trop chiant, trop long. Tu te diriges vers le fond de la pièce et attrapes deux gobelets sur le côté de la machine. Tu lui tournes le dos mais ça ne t’inquiète pas. Au pire, tu es entrainée pour te défendre. Et vraiment au pire ? Les couillons qui regardent à travers la vitre finiront par intervenir. Tu laisses les cafés couler et lorsqu’ils sont prêts tu entends un « Ecco ! » victorieux. Tes prunelles claires glissent un instant sur son torse qu’il recouvre partiellement de la veste alors que tu lui déposes son café avant de t’asseoir de nouveau face à lui, contre le rebord de la table. Il n’a pas fermé complètement le sweat. Ce crétin a du remarquer que tes yeux s’étaient laissés aller, c’est certain. Il ne se gêne pas non plus ceci dit. Qu’est-ce que tu disais au sujet d’être pro déjà ? Tu l’écoutes alors parler de son histoire avec un Pietro et tout l’alcool qu’ils ont pu ingurgiter. Tu prends un air sérieux pourtant. Un masque bien entendu. L’échange continu. Tu obtiens même facilement son nom que tu retiens. De toute façon, il faudra que tu l’emmènes faire sa déposition dans ton bureau. Tu pourras faire des recherches sur son casier à ce moment là. « A défaut de pouvoir vous en offrir un, je peux vous proposer de partager un café ? Vous avez l'air d'en avoir autant besoin que moi. Et puis, je ne suis pas de si mauvaise compagnie... si ? » Tu ne peux t’empêcher de rire cette fois. Tu ris parce que c’est bien la première fois que ça t’arrive qu’un type flirte avec toi en plein interrogatoire sans se soucier d’être observer. « Viens, je vais prendre ta déposition dans mon bureau. Ca sera plus… tranquille. » Tu te lèves et l’invite d’un geste de la main à faire de même. Tes mains récupèrent ses bracelets ainsi que la clef abandonnée sur la table et les glissent dans la poche arrière de ton jean. Tu le fais déambuler dans les couloirs dans sa magnifique tenue. Les regards des femmes sont aussi attirés que le tien n’a pu l’être l’être. Les hommes, eux, se marrent de son accoutrement ne réalisant même pas que même ainsi fagoté, il est dix fois au-dessus d’eux…  Tu l’attrapes par le bras et l’attire vers la pièce du fond, ton bureau et referme la porte à l’aide de ton pied. « Installes toi… » Tu te glisses derrière ton pc dont tu saisies le mot de passe. Silencieuse, tu tapes rapidement dans tes applications le nom de Luca Mancini. Rien ne ressors. Casier vierge. Mécanicien dans un garage. Italien arrivé sur le sol Anglais il n’y a pas si longtemps. D’un main tu enclenches le haut parleur de ton téléphone, et composes un numéro. « Oui Lyra, je t’écoute ? » Tu t’éclaircis la gorge, plante avec provocation ton regard azuré dans l’ambre du bel Italien et prends la parole. « Oui Claire, est-ce que tu peux me bloquer un rendez-vous urgent avec l’équipe médicale ? Je voudrais être sûr qu’un de mes détenus n’ait pas été abusé sexuellement cette nuit. » Tu coupes le haut parleur alors que Claire reprends la parole et enchaine. « Ouais, il se souvient de rien… Super, merci. » Tu raccroches sans l’avoir quitté un instant du regard. « Tu comprends, nu, sans mémoire, ton pote qui est plus là… Faut s’assurer que tu n’aies rien. » Un sourire en coin étire mes lippes. Ce con te donne envie de jouer. Et tu t’éloignes clairement d’un chemin professionnel en agissant ainsi. Tu portes enfin le café à tes lèvres et en boit une longue gorgée. « Donc, je vais reprendre ta déposition, tu disais ? » Tu te tournes vers ton écran prête à saisir ses propos.


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Ven 15 Fév 2019 - 20:38



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You're just the one i've been looking for

Anglais, italien, français… Je jongle entre mes trois langues de prédilection avec aisance et provocation. Un petit clin d’œil sournois aux heures passées en cellule à faire croire à ces troufions que je ne comprenais pas un seul mot échappé d'entre leurs lèvres. Peut être auraient-ils tenu à moins m’humilier s’ils avaient su… « Tu te caches derrière ton talent de polyglotte quand tu n’assumes pas tes propos ? » Je ne retiens pas mon sourire amusé. J’aime sa répartie. Elle est piquante, vive. Je sens que tout, absolument tout ce qu’il se passe en cet instant l’agace au plus haut point, et pourtant elle est toujours là, condamnée à me faire face parce que ses collègues sont de sales enfoirés, bonne guerre ou pas. « Seulement quand je veux emmerder le monde. » Je dirige mon regard vers la vitre teintée, adressant un petit coucou de la main à destination des observateurs. Tout en arrogance, comme toujours.

Je me défais tant bien que mal de ces saloperies de menottes tandis que l’inspectrice me propose un café. « Ne t’en fais pas, c’est l’Etat qui régale. » J’hausse les épaules. Vendu. Je n’ai pas pu m’empêcher de remarquer son sourire dissimulé à ma remarque, un air détaché inapproprié aux circonstances… Pourtant ses répliques cinglantes et son tempérament sulfureux à son arrivée m’ont prouvé qu’elle avait une sacrée force de caractère. Je n’en doutais pas une seule seconde vu le milieu dans lequel elle exerçait, inspectrice au milieu de ces messieurs. Alors je me pose une question, une question à approfondir ; ces écarts, m’étaient-ils destinés ? Elle se rend à la machine à café, me tourne le dos… Décidément cette Lyrae ne fait rien comme les autres flics. Je m’étire, la détaille de haut en bas et de bas en haut en toute impunité tandis qu’elle attend que les gobelets se remplissent. Je ne connais pas la pudeur et je n’ai besoin de me cacher derrière aucun talent pour satisfaire ma curiosité mal placée.

La détective Mackenson s’installe à nouveau sur le rebord de la table. Une attitude mi-imposante, mi-décontractée. Je ne dévie plus mon regard alors que viennent alors les questions fatidiques. Qu’est-ce que je foutais à poil ? Quel est mon nom ? Je déblatère de fieffés mensonges – ou semi-mensonges, ça dépend du point de vue – sans sourciller. Me fondre dans le personnage, c’est comme une seconde peau. Une couverture indispensable lorsque l’on menait une vie telle que la mienne. Je bois une gorgée de café. Son air sérieux, imperturbable, ne laisse fuiter aucune information à laquelle me raccrocher. Est-ce qu’elle y croit ? Aucune idée. Est-ce qu’elle me prend pour un abruti ? Probablement.

Je lui propose un café. J’abats mes cartes, et il va sans dire qu’à poil dans un commissariat ma main n’est pas très étoffée. Il ne me reste que mon impertinence et mon culot pour me frayer un chemin dans la vie de mademoiselle Mackenson et fort heureusement, mon effronterie ne connait aucune limite. Un rire s’échappe de ses lèvres, suivi d’un signe de main ; une invitation. « Viens, je vais prendre ta déposition dans mon bureau. Ca sera plus… tranquille. » Je ne me fais pas prier. Enfin un peu d’animation. Je quitte la pièce à sa suite, non sans avoir adressé un dernier au-revoir à la vitre opaque.

J’aurais pu refermer la veste, sauver le peu de dignité qu’il me reste, essayer de me fagoter un minimum malgré ces fringues de sport bien trop petits ; stupide tissu qui me moulait intégralement, faute de sous-vêtement, si vous voyez ce que je veux dire. J’aurais pu mais c’aurait été mal me connaître. Me pavaner comme un coq et faire l’intéressant tout le trajet, ça c’est du Luca Zabini tout craché. Sourires charmeurs par-ci, grimaces provocatrices par-là, il y en avait pour tous les goûts et tous les publics. Un court voyage animé jusqu’à son office. Lyrae m’attrape par le bras et m’enjoins d’y rentrer avant de refermer la porte derrière-elle. Désolé messieurs dames, le spectacle est fini.

« Installes toi… » Je me laisse tomber sur une des chaises, attends sagement qu’elle reprenne la parole. Elle tapote silencieusement sur son clavier et je devine qu’elle interroge leur base de données. Alors inspectrice, avez-vous quelque chose à reprocher à ce cher Luca Mancini ? J’aurais pu changer de prénom. J’aurais probablement dû. Cette précaution m’a été chaudement recommandée par les miens. Mais j’y tiens à mon prénom, c’est sentimental. Et je laisse généralement un souvenir indélébile de mon passage partout où je me rends. J’aurais l’air malin qu’on m’interpelle d’un joyeux « Luca » si j’avais menti tout ce temps à mes interlocuteurs. Non Luca Mancini fait très bien l’affaire. Un jeune italien sans histoire ; c’est tout moi.

L’inspectrice pianote à présent sur son téléphone, le haut-parleur activé pour me prouver qu’elle ne bluffe pas. « Oui Claire, est-ce que tu peux me bloquer un rendez-vous urgent avec l’équipe médicale ? Je voudrais être sûr qu’un de mes détenus n’ait pas été abusé sexuellement cette nuit. » Je me redresse vivement sur ma chaise. WOW. Je lève l’index pour essayer de l’interrompre mais elle continue. « Ouais, il se souvient de rien… Super, merci. » Super, super, super. Qui a dit que mon plan était génial ? Je tiens malgré tout tête à son regard provocateur. « Tu comprends, nu, sans mémoire, ton pote qui est plus là… Faut s’assurer que tu n’aies rien. » Ca m’aurait fait marrer… s’il ne s’agissait pas de mes fesses dont on parlait. « Très prévoyant. » Félicitation Luca, tu as encore fait fort. Ca devient une dangereuse habitude.

Elle se tourne vers son écran, les mains déjà sur le clavier. « Donc, je vais reprendre ta déposition, tu disais ? » Tiens j’ai comme l’impression que la mémoire me revient. C’est marrant comme un simple déclic peut raviver des souvenirs vaguement enfouis. « Maintenant que vous en parlez, je me souviens de deux-trois trucs. C’est fascinant la mémoire... » Mes racines refont surface, j’accompagne mes paroles en parlant avec les mains. Ca donne un côté théâtral à mon récit mais c’est inscrit au plus profond de mes gènes. « Vous voulez la vraie histoire ? Je vous ai vu entrer dans le commissariat avec votre plaque et je me suis dit qu’il fallait absolument que je vous invite prendre un café. » Un demi-mensonge. « MAIS comme je ne fais jamais les choses comme tout le monde, j’ai pris une murge avec mon copain Pietro – Lana, en vérité, elle s’appelait Lana - jusqu’à ce que le patron du bar appelle les flics et tadam. J’ai parlé italien à tous les gugusses que j’ai croisé jusqu’à retomber sur vous. » Demi-vérité. « On peut reparler de l’équipe médicale… ? » Je lui adresse un grand sourire. Rien n’a profané l’entrée de ce royal popotin, promis juré. Je l’interpelle une dernière fois. « Oh, par ailleurs inspectrice... Est-ce que je peux vous inviter à prendre un café ? Quand j’aurais retrouvé ma monnaie… » C’est que je me suis donner beaucoup de mal pour en arriver là…

☾ anesidora
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Anonymous
Invité
INRP
IRL
Ven 22 Fév 2019 - 0:43
You're insane.

Feels like I'm livin' in a madhouse, the smoke and mirrors deceive. The devil in me shivers every time that you breathe.


Il s’amuse à user de plusieurs langues. Faut avouer qu’il semble en avoir un beau panel. Il en change d’ailleurs plutôt aisément même si son accent Italien caresse la moindre de ses paroles. Lorsque tu lui demandes si c’est pour ne pas assumer ses propos, il répond tout en faisant un signe de la main à la vitre teintée. « Seulement quand je veux emmerder le monde. » T’as franchement envie de rire car tu n’as jamais vu ça. Ce type te semble pas bien dangereux en plus. Comme on dit, l’habit -enfin… pour le peu qu’il portait… - ne fait pas le moine, mais il ressemble plus à un fêtard trop alcoolisé pris au mauvais endroit qu’autre chose. « Ca semble être souvent alors… » Tu quittes ses yeux pour regarder à mon tour vers la vitre. C’est certain qu’ils sont derrière pour vous observer. Ils ne savent pas faire le boulot mais espère bien se marrer en t’observant faire le boulot. Tout juste promue sur ce poste, ils semblent assez sceptique sur mon savoir faire. Comme toujours, avec le temps, je saurais m’imposer et gagner leur respect. Aussi stupides soient-ils…

Pour éviter de te trahir devant l’amusement qu’il éveille en toi, tu te lèves pour aller récupérer les cafés que tu lui a proposé. Lorsque tu te tournes afin de rapporter les boissons, ton regard tombe sur le sien. Tu le soutiens un instant. Silencieuse tu parcours les quelques pas qui vous séparent. Ton instinct te dit qu’il n’était pas en train d’observer ta chevelure ou encore ta façon de préparer les cafés. Tu ne dis rien pour le moment mais c’est une chose que tu gardes dans un coin de ton esprit. Tu lui poses alors quelques questions afin d’en savoir plus sur lui. Son nom et prénom notamment. Tu cherches à comprendre ce qu’il faisait à poil. Et son histoire qui ne tient pas la route, te donne une idée pour tenter le faire parler pour de bon. Tu l’invites à sortir de la  salle d’interrogation pour te rendre dans ton bureau. Tu ne t’étais pas attendue à ce que monsieur fasse un défilé. Les regards féminins glissent sur lui et sa tenue légère et tu ne peux t’empêcher de lever les yeux au ciel devant son attitude. Tu accélères le pas et l’entraines rapidement dans ton bureau en lui attrapant le bras.

Tu fais quelques recherches sur tes outils ne trouvant rien de bien fou à son sujet. Même une contravention. Tu notes que vous avez le même âge sans savoir pourquoi cette information t’intéresse. Enfin si tu sais pourquoi et comme depuis le début de cet entretien, ça n’a rien de professionnel comme réaction. Et quitte à user de méthodes peu protocolaire, autant jouer le jeu à fond. Comme ton appel auprès de Claire. Tu ne peux retire un sourire en coin cette fois alors que tu le vois se redresser sur sa chaise et te mords la lèvre inférieure afin de ne pas rire devant son index qui se dresse comme un signe de refus. Mon regard se perds à nouveau dans le sien. Ils s’ancrent l’un dans l’autre alors qu’il résiste à mon étincelle provocatrice. Tu exposes pourtant les faits de façons posées. Presque professionnelles. « Très prévoyant. » Tu lui adresses un sourire qui se veut sincère mais est en réalité teinté d’une pure moquerie. « Tu es peut-être une victime et non un coupable. C’est mon métier de révéler la vérité. » Tu te tournes alors devant ton ordinateur et lui demande de te donner sa déposition. « Maintenant que vous en parlez, je me souviens de deux-trois trucs. C’est fascinant la mémoire... » Tu fais pivoter de nouveau ta chaise afin de plonger à nouveau ton regard dans le sien. Ca évite en plus de dériver sur sa veste encore ouverte. Pourtant tu l’observes voyant ses mains s’agiter alors qu’il commence son nouveau récit. Et là tu t’enfonces un peu dans ta chaise parce que tu sais pas si ce qu’il raconte est sérieux ou pas. Parce que si c’est le cas, c’est complètement fou… « Et donc c’est une méthode italienne que de finir nu dans un commissariat pour proposer un café ? » Tu croises un instant les bras sur ta poitrine prenant quelques secondes pour réfléchir. Tu te décides à appuyer sur la touche bis de ton téléphone laissant de nouveau le haut parleur. « Lyra ? » s’étonne-t-elle au bout du fil. « Claire, désolée, c’est encore moi oui. C’est pour annuler. Oui, l’examen médical semble avoir raviver la mémoire de mon détenu… » Tu glisses un regard en coin vers Luca tandis que Claire éclate de rire comprenant bien trop le revirement de situation. Tu mets fin à l’appel et te contente de le fixer un instant. Tu attrapes un de tes cartes de visite. Dessus se trouve ton prénom et ton nom bien sûr, un portable pro tout comme le mail. Tu griffonnes au dos de cette dernière ton numéro de téléphone personnel. « On va dire que ton passage ici est un avertissement. Il n’y aura rien sur ton casier. » Ta main glisse la carte vers lui. « Et si ton envie de café persiste, je te laisse me recontacter. » T’es peut-être en train de faire une belle bêtise. Tu en as parfaitement conscience mais tu dois bien admettre que son grain de folie a su te charmer et attirer ton attention. Tu n’es pas certaine de savoir réellement ce qu’il a fait pour terminer nu dans les rues de Londres mais cette rencontre sortie de nulle part était bien trop folle pour y mettre un terme définitif. « Par contre traine pas trop dans cette tenue dans les rues ou demain je vais te retrouver encore une fois ici et je devrais appeler Claire une nouvelle fois. » Tes lippes s’étirent en sourire en coin alors que tu te lèves pour l’accompagner à la porte de ton bureau. « A une prochaine Mancini. »

Et lorsqu’il prendrait le temps de regarder la carte avec ton numéro de téléphone, il y trouverai aussi un petit mots : « J’espère que la vue t’a plue. »


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