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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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C'est toi et moi, petite soeur || Les Panini :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
Luca Zabini
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Sam 8 Mai - 14:13

Petite soeur
Je connais ta peine et ta douleur parce que j'avais la même dans mon cœur

Luca & Anja - Juillet 2020, Appart de Luca

Quelques secondes après la sentence

Tu ne t’es jamais senti aussi furieux, aussi exalté, aussi incompris. Que ce soient les mots de Jaeden, de Théodora ou même d’Anjelica, jamais tu n’as eu ce sentiment d’avoir tout fait pour que cela se passe au mieux pour au final qu’on te crache ainsi à la gueule. C’est ainsi qu’on te remercie ? Ils ne le comprennent peut-être pas, mais tu as dû te mouiller, tu as du prendre un risque en promettant à ton père que si jamais une autre affaire venait secouer l’intégrité et la loyauté de la famille, tu devrais céder ta place à quelqu’un de plus compétent. Jamais tu ne t’es senti aussi impuissant face à la colère des uns et des autres et jamais tu n’as ressenti toi-même autant de fureur. Tu le sais, après ce soir, tout va changer ; rien ne sera jamais plus comme avant alors que tu quittes la salle où vient de se dérouler un spectacle des plus déconcertants et insupportables. Est-ce que tu t’attendais à cela hier soir en recevant le courrier de ton vieux paternel ? Évidemment que non, la confiance en ton frère a toujours été inébranlable et c’est maintenant que tu sais qu’elle a été bâtie sur du vent. Pas totalement et tu le sais. Mais il te faudra du temps pour concevoir les raisons qui ont motivées Jaeden à te mentir même si au fond de toi tu les connais déjà ; il voulait protéger ce qu’il avait de plus cher au monde et il l’a fait sans se poser de questions, sans imaginer un seul instant que cela pourrait se retourner contre eux, contre vous. Mais pour le moment, cette explication demeure bien enfouie au fond de ton inconscient car seule la colère anime ton corps.

Tu viens de traverser le garage l’air déchaîné, courroucé, enragé. Les gens s’écartent sur ton passage. Anjelica ne dit rien mais elle te suit et tu te demandes si c’est parce qu’elle a envie de te tuer ou de te remercier. Elle t’a demandé de l’attendre dans la salle et même si tu es parti comme un fou, elle reste à quelques pas de toi. Tu comptais t’enfermer dans ton bureau mais tu n’as plus envie d’être dans cette pièce où ton père t’a appris l’innommable et dans laquelle tu viens de passer des heures à te battre pour que Jaeden et Théodora aient le droit de rester. Et quand on voit comment ils t’ont remercié, t’as envie de les dégommer. D’un geste de la main, tu indiques à ta sœur que tu montes dans tes appartements. Tu gravis les quelques marches qui te séparent de cette pièce si rassurante. Mais une fois à l’intérieur, tu as presque aussitôt envie de t’en extraire. D’abord, c’est le bordel. Bon comme d’habitude. Des fringues un peu partout, des dessins éparpillés au sol et sur la table ; certains représentant tantôt Anja, tantôt les paysages d’Italie, certains Théodora. Ça aussi c’était nouveau que son putain de visage de merde t’obsède. Il y avait aussi ce putain de lit… Tu chasses les images indécentes de tes derniers débats avec elle pour te précipiter vers le mini bar. Tu y sors la bouteille de Whiskey pur Feu la plus forte que tu trouves. Tu te sers un verre puis un deuxième pour ta sœur. Tu t’affales sur le lit, ton verre à la main, manquant d’en renverser un peu partout. « Quelle journée de merde putain. » Tes yeux fixent le plafond parce que tu ne sais pas encore où regarder ailleurs. Tu es perdu, désabusé. La colère est toujours bien présente mais putain il y a ce sentiment que tu ne saurais qualifier qui grouille au fond de ton cœur. Est-ce l’échec ? La trahison ? La déloyauté ? Ou tout simplement le fait qu’on a trahi ta confiance ? Celle qui ne l’a pas trahi, par contre, est juste à côté de toi.

Ton regard se plonge aussitôt dans les yeux de ta sœur. Cette femme est tout ce qui te reste dans ce monde, la seule personne en qui tu as réellement confiance, la seule personne pour qui tu pourrais tout sacrifier sans condition. Elle ne savait pas pour le mensonge, t’en es persuadé vu sa réaction lors du châtiment. Elle est là et tout ce que tu vois d’elle, c’est qu’elle semble partager les mêmes contradictions que toi, les mêmes interrogations, les mêmes assentiments. La même rage ? Tu n’en sais rien mais tu voudrais bien le savoir. Tu portes le verre à tes lèvres et le vides dans son intégralité avant d’aller te resservir. Tu dis dans votre langue maternelle : « Je suis désolé que ça se soit passé comme ça Anja. » Ce n’est qu’un murmure, qu’un chuchotement mais pourtant, c’est tout ce que tu peux dire pour l’instant. Trop de chose se bousculent dans ta tête, trop de questions s’entrechoquent, trop d’émotions contradictoires te traversent. T’es tellement paumé. Tu fais alors les cent pas dans la pièce comme si le fait de bouger te permettait d’extérioriser toute cette colère. Tes mains tremblent mais pas seulement à cause de la hargne qui t’enveloppe. Non il n’y a pas que cela. Tu as besoin d’une dose mais Anja est là et jamais tu ne feras ça devant elle. Tu sais que tu passeras bientôt à la casserole sur ce sujet-là, elle t’a grillé tout à l’heure ; elle a vu tes yeux et tu as lu dans les siens toute la désapprobation. Mais pour le moment, c’est un autre sujet de discussion qui vous attend. Et tu ne sais pas comment il va finir ; sûrement dans les coups, il n’y a que cela que vous connaissez. C’est ainsi que vous êtes faits ; votre relation fraternelle a toujours été singulière et tu ne la changerais pour rien au monde. Soudainement, tu regardes tes mains et les siennes dont la teinte vermeille te rappelle ce que vous avez fait à Jaeden. Sans un mot, tu te diriges vers la salle de bain et récupères la trousse de secours. « Fais voir. » demandes-tu en lui tendant la main.

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Ven 28 Mai - 1:55

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⚜ C'est toi et moi, petite soeur  ⚜

J’avais encore du mal à réaliser que tout cela était bel et bien réel. La douleur au bout de mes doigts, mes phalanges égratignées étaient là pour me le faire comprendre. Me faire assimiler que si mon cœur battait à tout rompre, que je le sentais pulser dans mes tempes et à chaque extrémité de ma carcasse, c’était que tout cela était bel et bien arrivé. Qu’est-ce qui était le pire ? Je ne parvenais même pas à me décider… La colère coulait le long de ma colonne vertébrale, se noyait dans mes tripes. J’en voulais à Jaeden pour m’avoir menti sciemment. Il avait eu tellement d’occasions de me dire la vérité. Combien de fois lui avais-je répété de ne pas s’inquiéter, qu’il y avait eu pire que cela, qu’il n’y aurait pas de conséquences si graves à ce mensonge concernant le bordel ou sa demie-sœur. Pourquoi avait-il gardé le silence ? Je comprenais bien à présent les doutes qui l’avaient envahi. Je réalisais à quel point il avait conscience que sa tromperie  allait nous mettre dans la merde si cela était découvert. Et cela l’avait été… Je ne l’avais pas vu venir. Je pensais que tout avait été dit entre nous, qu’il n’y avait aucun secret… Et si l’enquête ne l’avait pas trouvé ? L’aurait-il avoué ? Où auraient-ils gardé ce secret avec Theodora jusqu’à la fin ? Je me sentais trahie. Un tourbillon me chahutait entre l’impression d’avoir été prise pour une idiote et le fait qu’il n’avait visiblement pas confiance en moi. La colère, la tristesse, la déception. Quand je repensais à cette Theodora qui me snobait lorsqu’elle était arrivée au sein de la Cosa Nostra tandis qu’elle ne méritait même pas sa place parmi nous. Avec elle, ça venait de faire un pas en avant, dix en arrière. Et cette pointe de jalousie au milieu de la rage… Il ne m’avait pas adressé la parole… N’avait trouvé son souffle que pour la défendre elle. Pas une tentative de me parler, pas un murmure d’excuse.


Et au milieu de ce chaos, mon frère. Ma chair, mon sang… J’avais dirigé ma colère sur lui au départ avec cette décision qui m’avait semblé totalement folle. Mais dans le fond, c’était mon père qui avait manié les ficelles. Qui ne m’avait pas jugée assez forte pour gérer la situation. Et ça aussi, cela me blessait d’avoir été mise ainsi de côté. J’avais assumé et assuré l’intérim pendant que Luca ne pouvait plus le faire, trop en prise avec la drogue, mais cela ne semblait pas compter aux yeux de notre géniteur. Et si je l’avais cru sorti d’affaire, ce n’était visiblement pas le cas, j’avais reconnu ce regard… ces pupilles. La Terre était en train de s’ouvrir sous mes pieds. La chute était vertigineuse et sans fin. Je cherchais à quoi m’accrocher sans y parvenir. Jusqu’à ce que finalement, je fasse un choix. Celui de la Famille. J’avais jeté un dernier regard à Jaeden m’interrogeant sur son silence et s’il allait enfin me dire quelque chose, avant de me détourner pour suivre Luca. Je m’agrippais, sortais de cette torpeur, de mon mutisme, pour lui demander de m’attendre et précipitais mes pas derrière lui.

Je vois sa main s’agiter, désignant les étages, et je comprends qu’il veut aller chez lui. Je monte les marches tout en le suivant sans prononcer un mot et une fois dans son appartement mon regard se pose sur son bordel habituel. Ce qui fait que c’est son univers et que je me sens bien un peu chez moi aussi. Ca me rappelle quand nous étions gamins et que je traînais toujours dans sa chambre à fouiner dans cette caverne d’Ali Baba. Des dessins, des fringues, parfois une petite pilule… Étrangement, j’ai un frère tatoueur et je ne porte que deux tatouages. Tous les deux réalisés par ses soins. J’admire ses œuvres sans pour autant me marquer la peau. Pendant qu’il s’affaire à nous servir, j’attrape du bout des doigts un dessin qui me représente et j’esquisse un léger sourire. Sourire qui s’estompe alors que je vois le visage de Theodora quelques papiers plus loin. Je connais Luca. Assez pour l’avoir remarqué en train de reluquer ses fesses quand elle avait le dos tourner et comprendre qu’il finirait certainement entre ses cuisses. Mais s’il y avait autre chose ? Il ne dessinait pas n’importe qui. Et puis… C’était étrange sa réaction dans cette salle. Enfin, qu’est-ce qui ne l’avait pas été ?


J’attrape le verre et je viens m’asseoir à ses côtés, plus délicatement que lui, me laissant glisser sur le matelas, fixant à mon tour le plafond. « Je sais plus quoi penser… » Je réponds dans notre langue maternelle parce que c’est plus naturel, plus facile. C’est nous. Entre nous. Sans les autres qui semblent avoir des allures de traites en cet instant. Seul Luca, mon pilier, m’importe. Nous avons été bafoués tous les deux. Mis dans une position plus que délicate. Nous passons clairement pour des incapables aux yeux de notre père, j’en suis certaine. Nous faire avoir par des personnes aussi proches… Je me redresse légèrement pour boire d’une traite mon verre, agissant en miroir avec Luca sans même le réaliser. Mon regard s’ancre dans le siens alors qu’il s’excuse. Je poursuis également en Italien. C’est plus simple, plus naturel. Et on a pas se forcer pour que les autres autour puissent nous comprendre. « C’est pas ta faute. C’est même pas celle de papa. C’est la leur. » L’amertume perce ma voix. Je suis en colère contre eux de ne pas nous avoir fait confiance. Je tends mon verre pour qu’il me resserve également. J’en ai besoin. C’est pas une solution bien sûr, mais ça aide…

Je le vois s’éloigner et me penche légèrement m’inquiétant qu’il puisse aller se chercher une dose. Il revient rapidement avec une trousse de soins. Je m’assois au bord du lit, pose le verre au sol après en avoir pris une longue gorgée et lui tends mes mains. « Je suis tellement en colère… Ils ont menti depuis le début. Jae a eu mille occasions de me le dire. Pourquoi ne l’a-t-il pas fait ? Il n’a pas confiance en moi ? Je me sens trahie, prise pour une idiote. » Je parle vite quand l’Italien passe mes lippes, mais aussi à cause du flot d’émotions contradictoires. « Je me suis attaquée à toi tout à l’heure et je suis désolée. J’en veux à papa de pas m’avoir fait confiance et de m’avoir mise sur le côté… J’en veux à Jaeden de me faire passer pour une faible à ses yeux. » J’inspire profondément retenant un frisson en regardant mes mains. « Il m’a obligé à frapper l’homme que j’aime… » soufflais-je. Dans quel monde ce genre de choses arrivaient ? Je relève mes prunelles vers Luca alors qu’il s’affaire à me soigner. « J’aurais été capable de comprendre son acte s’il me l’avait dit avant… » terminais-je enfin totalement désabusée. Mais l’apprendre ainsi avec toutes les conséquences qui avaient suivi… J’ai besoin de savoir ce que Luca pense, ce qu’il a ressenti. J’attrape finalement ses mains tremblantes dans les miennes, réalisant qu’il est certainement en manque. « Mia Luce. » Je serre doucement nos doigts entre eux. « Je t’aime quoi qu’il advienne. » J’attrape à mon tour les compresses et commence à lui soigner ses blessures.
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Luca Zabini
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Lun 31 Mai - 23:56

Petite soeur
Je connais ta peine et ta douleur parce que j'avais la même dans mon cœur

Luca & Anja - Juillet 2020, Appart de Luca

Tu as le cerveau en vrac, le cœur en miette et aucune idée de comment résoudre les deux problèmes. Supposé que cela soit effectivement un problème de ressentir cela après avoir été obligé de faire ce que tu as fait et après avoir pris les décisions qui ont entraînées cette douleur incroyable. Tu as toujours su qu’être dirigeant d’une mafia entraînerait son lot de sacrifices et d’actions parfois injustes et incomprises par les autres membres : mais tu n’aurais jamais pensé en arriver à ce degré de trahison, tu n’aurais jamais pensé que celle-ci viendrait de l’intérieur, d’un des membres les plus chers et les plus fervents de la cause. Jaeden a humilié ton autorité en la bafouant ainsi et il a rendu la Cosa Nostra faible. Les familles rivales vont s’en donner à cœur joie si cela se sait et tu espères simplement que la nouvelle ne se répandra pas comme une traînée de poudre. C’était aussi l’idée d’effectuer la sentence uniquement devant les représentants afin que cela ne s’ébruite pas trop mais il est peu probable que cela s’arrête aux portes de la Cosa Nostra. Les ennemis seront bientôt au courant et pourront aisément s’en servir contre vous. Cela va être dur de paraître fort à nouveau tout en sachant que les fêlures sont importantes et touchent le noyau dur de la Famille. Jaeden gravitait depuis des années autour de ce noyau composé de ta sœur et de toi-même, prenant même certaines responsabilités qu’il n’aurait pas dû prendre lorsque tu étais en désintoxication. Alors sa trahison était d’autant plus insupportable à tes yeux. Celle de Théodora, tu la trouvais accessoire mais tout aussi offensante. Toi qui lui avais offert ta confiance récemment, tu as l’impression d’être le dindon de la farce, d’être au milieu d’une vaste mascarade. Tu le sais, avec le temps, tu pourras pardonner à ton meilleur ami, une fois que vous aurez pu en échanger ensemble. Mais concernant la jeune comptable, tu n’en savais encore rien.

Au milieu de toute cette merde, il y avait Anjelica. Ta sœur, ton roc, celle sur qui tu as toujours pu compter et te raccrocher. Enfin presque. Cette histoire de drogue a bien failli vous déchirer, surtout lorsque dans un accès de colère suite à une prise trop importante, tu n’as pas su te maîtriser. Mais Anja a toujours été l’épaule sur laquelle tu pouvais te reposer, la personne pour qui tu pourrais tout abandonner. Sans conditions. Et c’est elle qui t’accompagne encore une fois dans tes appartements, elle qui te suit pour que vous puissiez décharger ensemble votre colère, votre incompréhension, votre trahison. Envers Jaeden d’une part, envers Théodora d’autre part. Pourquoi était-ce si compliqué ? Pourquoi ne vous ont-ils pas fait confiance ? Tu aurais pu comprendre que Théodora n’ait pas assez confiance en toi pour t’avouer un tel secret, mais Jaeden ? Ton meilleur ami, le fiancé d’Anja ? Pourquoi ? Comment ? Ce secret était trop lourd à porter à deux et cela t’est insupportable de penser qu’il n’ait pas assez confiance en toi pour le protéger lui et la protéger elle. Tu ne sais pas ce que Jae a pu savoir, voir et comprendre de la relation qui vous lie avec Théodora mais il avait bien du remarquer que c’était différent ces derniers mois. Il y avait ces réunions qui se passaient mieux, cette fois où vous vous êtes embrassés au White Thestral et qu’elle avait fini dans ton lit. Alors pourquoi ?

Tu sers un verre à ta sœur et t’en prend un pour toi. L’italien s’impose assez facilement dans votre bouche comme toujours lorsque vous étiez tous les deux. C’était un des trucs que vous avez gardés pour maintenir ce lien indéfectible : pouvoir parler dans une langue que personne ne comprenait si ce n’est vous. Anja s’allonge à côté de toi, tu es si en colère, si assoiffé de rage que tu avales le contenu de ton verre en moins de temps qu’il ne le faut pour le dire. Tu t’excuses mais Anja ne t’y permet pas, expliquant que seul Jaeden et Théodora sont responsables de ce qui vient de se passer. C’est vrai, tu as peut-être tiré la balle mais c’est eux qui tenaient le révolver, comme disent les moldus.

Tu reviens de la salle de bain avec de quoi soigner ses phalanges parce que tu ne supportes pas qu’elle soit blessée. Doucement, avec précaution, tu attrapes ses mains meurtries par les coups donnés à Jaeden. Est-ce qu’elle ressent la même douleur à l’âme que toi alors que cette douleur plus physique des poings semble davantage superficielle ? Tu n’en sais strictement rien parce que tu n’arrives pas à savoir ce qui la traverse ou qui l’anime avant qu’elle dise à son tour ce qu’elle ressent. Sa colère est comme la tienne, intense et incroyablement extensive. Tu désinfectes ses mains et elle tressaille sous la douleur. D’un geste calme et méticuleux alors que tes propres mains souffrent le martyr, tu l’écoutes se poser exactement les mêmes questions que toi, les mêmes interrogations la traversent et tu te sens brusquement un peu moins seul. C’est encore elle et toi contre le reste du monde, comme ça l’est depuis vingt-sept années, depuis qu’elle a fait inopinément irruption dans sa vie ; tu as immédiatement aimé ce bébé dans ce couffin, tu as tout de suite voulu la protéger et jouer ton rôle de grand frère et ce soir tu te sens comme impuissant, dans l’impossibilité d’aider la chair de ta chair, d’aider celle que tu aimes le plus ou monde.

Tu veux à plusieurs reprises lui couper la parole et lui répondre mais tu n’y parviens pas, tu la laisses terminer et tu lèves les yeux vers elle lorsque ses mains arrêtent les tiennes qui tentent vainement de panser ses blessures. « Mia Luce. » Tu as toujours aimé quand elle t’appelle ainsi ; tu as l’impression de revenir ce gosse de dix ans qui explique à sa petite sœur comment on allume une moto et comment on en démonte le moteur. « Anja. » dis-tu en écho. Elle serre tes doigts avec une force insoupçonnée alors qu’elle souffre tout autant que toi. « Je t’aime aussi, tu le sais bien. » dis-tu sans prendre le temps d’en dire davantage. Anja et toi vous n’avez jamais eu besoin d’effusions d’amour, vous n’avez jamais eu besoin de vous dire ces mots, vous n’avez jamais eu besoin de vous montrer que vous vous aimez, vous le savez, c’est tout. Pourtant, ce soir, tu le sais, il est probable qu’elle cesse de t’aimer à jamais. Mais tu ne veux pas lui mentir, pas encore, pas cette fois. « C’est moi qui lui ai proposé. » dis-tu très vite tout en sachant bien que tu vas devoir expliciter. « C’est moi qui ai proposé cette solution à papa. C'était mon idée. » Je ferme les yeux pour ne pas voir la réaction d’Anja tandis que ces mains se crispent sur les miennes qu’elle tente tant bien que mal de soigner. « J’ai essayé de penser au moins pire… A la solution la plus acceptable. Papa était furieux. Ce que j’ai dit tout à l’heure c’était vrai, c’était la mort ou le bannissement. » C’est ainsi qu’on gère les trahisons d’ordinaire. Tu soupires doucement et tu ajoutes : « Avec tout ce que ça impliquait pour toi : pas de mariage avec Jaeden. Avec tout ce que ça impliquait pour moi : la possibilité que tu partes avec lui s’il était bani. » Bien sûr que tu as été égoïste sur ce coup là. Un flot de sentiments contradictoires te traverse mais tu ne parviens absolument pas à les maîtriser ; « J’ai voulu trouver une solution qui puisse satisfaire tout le monde… Je savais que Théodora réussirait à tuer l’autre connard grâce à son don, je ne l’ai pas dit à Papa non plus. Je savais qu’il y avait aucune chance qu’ils ne meurent. Mais même si Théodora obtenait réparation, il fallait trouver un châtiment pour Jaeden… » Penser à lui te fait trop mal, tu le détestes, tu le détestes tellement pour l’instant. Ce qui ne t’empêche pas de dire : « Je pense pas que c’était la volonté de Jae de causer du tort à la Famille mais putain oui, moi aussi je lui en veux. Je comprends pas qu’il nous ait caché ça, je comprends pas qu’il nous ait pas fait confiance, je comprends rien Anja. Je lui ai tout donné, je l’ai fait entré dans la Cosa Nostra, il était comme mon frère. » Tu murmures : « Quant à papa… Il a accepté le deal que je lui ai proposé. Mais au prochain esclandre, c’est moi qui saute. » Tu ajoutes pour que cela soit plus clair : « Définitivement. » Tu demandes : « Tu crois que j’ai eu raison de le faire ? Tu crois qu’ils méritent que je mette ma tête à prix pour eux ? Qu'ils le méritent ? Tous les deux ? » Tu ne sais pas où tu en es, tu ne sais plus quoi penser, tu as besoin de réfléchir à voix haute, tu as besoin de ta sœur ; c’est tout ce qui importe.
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Anjelica Zabini
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Ven 25 Juin - 1:27

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Est-ce que j’ai mal ? Partout. J’ai l’impression que ma carcasse n’est qu’ecchymoses sur lesquels on ne cesse d’appuyer. C’est pire à l’intérieur. Ça brûle, ça me secoue brutalement. J’ai encore des difficultés à réaliser tout ce qui vient d’arriver. C’est tout simplement impensable pourtant… pourtant c’est bel et bien vrai. Je ne sais même pas ce qui me perturbe le plus. Le mensonge de Jaeden ? La punition qu’il a subie de mes propres poings ? Le fait d’avoir été jugée par l’ensemble des familles influentes de la Cosa Nostra ? D’avoir été prise pour une idiote ? Une incapable aux yeux de mon père ? Je me sentais trahie, humiliée. Blessée. Pas un mot pour moi. Rien. Oh pour défendre Theodora face à Luca, là il était parvenu à en prononcer des mots. Mais pour moi… C’était une vraie tempête qui se déchaînait dans mon esprit. C’était comme si plus rien n’avait de sens et pourtant, il y en avait un seul à qui je pouvais m’accrocher pour retrouver l’équilibre. Mon frère. Cela avait toujours été ainsi depuis que nous étions enfants. Malgré les quelques années qui nous séparaient, j’avais collé mon aîné, le voyant comme un modèle à suivre. Et en parlant de modèle, ce n’était pas celui de la vertu. Mais c’était bien plus amusant. Toujours fourrés ensemble, toujours à couvrir l’autre en cas de besoin. Et puis toutes ces soirées passées tous les deux… Mais surtout… Grandir dans une mafia. Comme ça, si on écoutait Theodora il y a quelques minutes, cela ressemblait à une partie de plaisir. Nous n’avions certes pas connu la prostitution pour nous en sortir, mais il fallait se montrer forts. Toujours. Aujourd’hui encore. Quels enfants normaux vivaient des guerres de familles ? Des ennemis cherchant à dépasser votre père, qui gérait d’une main ferme toute cette organisation ? Chaque jour avancer avec une menace, car vous portiez depuis votre majorité un tatouage et un nom au lourd passif ? Non ça, il n’y avait que Luca qui pouvait le comprendre. Je me croyais au fond du gouffre quand nous avions été enlevés. Les tortures qui n’en finissaient plus. Pourtant, encore une fois, nous l’avions surmonté tous les deux.

Et ce soir… C’est encore et toujours nous. En cet instant, il n’y avait que ça qui comptait. Je me sentais forte, rassurée d’être avec mon frère. J’avais l’impression d’être moins seule dans ce brouillard, car même si nous ne savions pas comment trouver notre chemin, nous étions ensemble. Rapidement, nous parlons. Dans notre langue. Notre identité. Je souhaiterais tellement me retrouver chez nous. Après la mort d’Andrea, j’ai voulu fuir notre terre, car j’étais trop meurtrie, trop loin de Luca également. Mais mon pays me manquait. S’exprimer en Italien, c’est se relâcher. Se poser entre nous et emmerder ces anglais… Je resserre doucement mes doigts à ceux de mon frère alors qu’il me dit à son tour qu’il m’aime. C’est tellement rare que ces mots soient prononcés entre vous. À dire vrai, je le sais. Je n’ai pas besoin de les entendre. La réciproque est vraie. Mais il faut admettre qu’à certains moments, ça fait du bien malgré tout. Je l’écoute attentivement alors qu’il me raconte que c’était son idée. Est-ce que je devrais lui en vouloir ? Cela ne m’effleure même pas une seconde. J’ai conscience qu’il a fait ce qu’il pouvait à mesure qu’il m’explique la situation dans laquelle il s’est retrouvé. Est-ce que j’aurais suivi Jaeden s’il avait été banni ? Merlin, je n’en sais tellement rien en cet instant et pourtant je ne peux que comprendre cette forme d’égoïsme dont Luca a fait preuve. J’aurais sûrement agi de la même manière.

Je me décompose quand il me dit qu’il risque de sauter s’il se passe encore la moindre esclandre. Avec toutes les menaces qui pèsent, ici, en Angleterre. Rien que le Conseil qui nous tient ou les Giacometti avec qui nous sommes en guerre permanente… « Je t’en veux pas Luca. Tu as fait ce que tu as pu. Et ne t’en veux pas. Je le redis… C’est leur faute. Je crois qu’ils n’ont pas conscience de ce qu’est notre Famille, que ce n’est pas juste des petits trafics, des courses organisées… Ils ne réalisent pas tout ce que ça représente et à quoi l’on s’expose. Ils ont pris ça à la légère en nous mentant. Comme si… ce n’était qu’un jeu. » Ils n’étaient pas nés dedans. Ils ont cru que ça serait facile de roubler des mafieux… Ils avaient tort. Quant à sa dernière question, je secouais la tête, totalement impuissante. « Je pense qu’ils ont de la chance que tu tiennes à eux et qu’ils ne méritent pas que tu perdes ta place à cause de leurs conneries. » Peut-être que c’était encore trop frais… Peut-être que je ne réalisais pas vraiment tant la colère qui me rongeait petit à petit de l’intérieur…

Je me dirigeais vers la bouteille que mon frère avait ouverte quelques minutes plus tôt et buvais directement au goulot. La chaleur de l’alcool glissa sur ma langue et le long de ma gorge. J’avais envie d’être enivrée, peut-être même plus. Mais je n’oubliais pas le regard de Luca. Ses pupilles que j’avais vu dilatées. Ses mains qu’il cherchait à maîtriser. « Ca fait combien de temps ? » Je ne précisais pas davantage le sens de ma question. J’étais sûre qu’il comprendrait. Je pensais qu’il avait vraiment réussi à décrocher. Si encore cela lui arrivait avec parcimonie… Mais vu son passif, je doutais qu’il parvienne réellement à contrôler tout cela. Je reprenais de longues gorgées avant de lui tendre la bouteille. « Est-ce que je ne suis pas assez présente ? » demandais-je en un souffle. A son retour, je m’étais juré de l’aider au maximum. De ne pas le laisser gérer seul comme au début. Je voulais être un vrai soutien pour qu’il ne ressente plus cette oppression. Mais peut-être que mon père avait raison dans le fond. Je n’étais peut-être pas assez forte pour apréhender tout ça…
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Lun 28 Juin - 22:36

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Je connais ta peine et ta douleur parce que j'avais la même dans mon cœur

Luca & Anja - Juillet 2020, Appart de Luca
La douleur était diffuse dans tout ton corps mais particulièrement dans le fond de ton cœur. Peu importe les coups donnés, ce sont ceux que tu as reçu qui te bouleverse davantage. Tu n’arrives pas à savoir si la fureur que tu ressens est dirigé contre eux ou si elle est dirigée contre toi. Rien n’est moins difficile à saisir que la complexité des relations humaines et tu viens simplement de t’en rendre compte. Auparavant, tout te semblait facile, tout te semblait naturel : tu diriges, les autres exécutent. Les gens proches de toi t’accompagnent dans les décisions importantes, il n’y a pas de faux semblant, pas de mensonge, aucune fausseté. Et pourtant, une des personnes en qui tu avais le plus confiance vient de te planter un couteau dans le dos. Tu n’es pour l’instant pas en mesure de comprendre les motivations de Jaeden même si tu peux aisément les imaginer. Mais les comprendre non. À tes yeux, il était comme un frère que la vie t’offrait sur un plateau. Il a été au courant de tout, tu lui as toujours tout dit -du moins les choses importantes-, et ce mensonge avec Théodora l’était. Il l’était vraiment. Ce n’était pas un vulgaire mensonge de pacotille ; celui-ci venait de tout chambouler dans l’équilibre déjà précaire de la Cosa Nostra qui a connu des heures sombres et complexes suite à ton départ. Comment pouvait-il à ce point haïr la famille au point de la fragiliser encore ? Comment a-t-il pu mentir à Anjelica ?

Tu te tournes vers ta sœur et tu vois dans ses yeux la même douleur, la même colère, la même incompréhension. Comme en miroir, les faits et gestes de ta petite sœur reflètent ce qu’elle ressent et ce que tu ressens. Rien n’est différent, vous vivez la même chose. Le même sentiment de trahison, l’impression d’avoir été floué et bafoué. Tu ne parviens pas à remettre tes idées en ordre tandis que les mots de Jaeden et Théodora viennent à nouveau se fracasser dans ton esprit. Comment a-t-il pu ? Comment a-t-elle pu dire que vous ne pouviez pas comprendre ? Bien sûr qu’ils ont vécu l’innommable dans ce bordel mais comment pouvaient-ils croire que votre enfance a été rose ? Anja et toi vous vous êtes construits ensemble parce que c’était le seul lien sécurisant et contenant qui existait. Dans une mafia, si on ne se serre pas les coudes, on meurt. Alors Anja est devenue au fur et à mesure des années ton repère, ton ancre, ton port d’attache. Il fallait toujours paraître forts, durs, insaisissables. Ne pas montrer ses faiblesses quand l’un des membres de la famille mourrait suite à une rixe, un règlement de compte, une trahison.  C’était différent de la prostitution mais jamais tu ne comparerais les deux. C’est impossible.

Tu racontes à Anjelica la longue discussion entre votre père et toi. Cette discussion de laquelle elle a été exclue. Tu ignores encore si cela a été une bonne décision mais tu as fait le choix d’aller au plus simple. Mais tout te semble si compliqué. Les nœuds se forment dans ton cerveau et tu ne parviens pas à les démêler. C’est vraiment trop dur. « Oui c’est leur faute. » dis-tu pour te dédouaner, un peu. « C’est leur faute. » répètes-tu pour que cela s’imprime dans ton cerveau même si tu sais qu’il en faudra plus que cela pour t’en convaincre. « Non ils ne réalisent pas, ils n’ont pas compris ce que c’était, tu as raison. » Tu avoues : « Je me sens tellement con putain. Tellement con. Je sens bien les gens pourtant normalement. » Jaeden. Puis Théodora… Tu avais pourtant remarqué que Jaeden avait un comportement étrange depuis ton retour ; tu avais mis ça sur le compte de ton retour, de l’approche du mariage et de l’enquête bien sûr. Mais il avait eu cent fois l’occasion de te parler de ce qu’il avait fait. Cent fois. Quant à Théodora… T’avais été aveuglé par son cul putain. Par ce que tu ressens quand tu es auprès d’elle. Que ressens-tu Luca ? te demande la petite voix dans ta tête que tu cherches désespérément à faire taire. Ce n’est vraiment pas le moment. « Tu as raison. Encore. Ils ne me méritent pas. Ils ne nous méritent pas. » Tu te sens tellement idiot, tellement faible. « Je sais pas comment je vais pouvoir digérer ça Anja. Mais quand papa m’a parlé des différentes possibilités… » Tu frissonnes en repensant au mieux au bannissement, au pire à la mort. « Je pouvais pas me résoudre à les abandonner. » Tu dis les au lieu de dire Jaeden. Pourquoi les ? Qu’est-ce que tu en as à foutre de Théodora maintenant ?

Toujours allongé sur ton lit, tu fermes les yeux et laisses le silence s’installer, comme si tu en avais besoin pour reprendre pied, pour refaire surface et pour remettre de l’ordre dans tes idées. Les mots prononcés par ta sœur te force à rouvrir les paupières. Tu ne pouvais plus le cacher davantage, elle avait remarqué de toute manière. Tu soupires et récupères la bouteille des mains de ta sœur après qu’elle se soit servie. Tes mains tremblent et tu ignores si c’est à cause de l’énervement, de l’angoisse ou du manque de drogue. Peut-être les trois à la fois. Le liquide brûle les parois de ton œsophage dans une sensation réconfortante. Au moins, la bouteille ne ment jamais elle ; elle est toujours là où tu l’attends. Tu ne dis rien, ne sachant pas vraiment par où commencer mais la suite de sa phrase te force à sortir de ton état végétatif : « Non. Absolument pas. Tu n’y es pour rien. » Bien sûr que si. C’est à cause d’Anja tout ça. Mais elle n’y est pour rien. C’est toi. C’est ta manière de gérer la peur de la perdre. Depuis toujours, l’alcool et la drogue ne sont pas des tabous dans votre famille ; c’est ce qui vous aide à tenir lorsque cela devient trop difficile. Mais toujours dans des quantités qui demeurent raisonnables et qui empêchent l’addiction. Tu n’as pas su gérer cela après votre séquestration. Cela a été le point de départ de la décadence, de ta chute vers les abymes. Tu n’es jamais vraiment sorti du gouffre. Tu la regardes dans les yeux parce que tu lui dois bien ça et tu dis : « J’ai jamais vraiment arrêté Anja. » Tu avoues cela dans un murmure. « J’ai vraiment essayé tu sais. J’avais vraiment diminué. Mais en revenant ici… Tout est remonté. » Et pourtant… « Cela n’a rien à voir avec toi. Tu m’aides déjà suffisamment comme ça. Laisse-moi gérer ça seul. Je te promets que je ne laisserai pas les choses dégénérer comme la dernière fois. » Tu ne le permettrais pas. Jamais. Elle ne mérite pas ça.
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Est-ce que la blessure profonde au fond de mes entrailles qu’avaient causée Jaeden et son mensonge était moins importante que les coups qu’il avait reçus en châtiment ? Si je devais répondre maintenant je dirais que non. Que je souffrais autant que lui sans avoir la moindre ecchymose, si ce n’était les replis de mes doigts meurtris. Mon âme, elle, au fond de ma carcasse, hurlait de désespoir. Elle se sentait trahie, blessée. Désespérément vide. Seule ? Non. Celle de mon frère lui faisait un écho terrible dans cette souffrance partagée. Au milieu de cette tornade de désillusion, nous résistions ensemble, devant la vérité dévoilée… Elle était dure et revêche. Cruelle. Mais elle s’imposait à nous sans pitié : nous ne pouvions faire confiance à personne. Pas même celui que l’on aime de tout son être. Celui qui connaît toutes vos failles, vos plaies. Qui sait tout de vous. Au final, il se joue de vous sans scrupule. Je lui en voulais de ses mensonges. J’avais pu passer les premiers. Le bordel n’était à mes yeux qu’une dure épreuve dans sa vie. Sa soeur… un contretemps avant qu’il ne me le dise. Surtout qu’elle avait par la suite joué un rôle pour nous aider. Mais ça… J’étais parfois tellement stupide. Quand il m’avait évité durant des jours après notre retour d’Italie, que j’avais décelé ce manque de confiance en l’amour que je pouvais lui porter, j’aurais du réaliser qu’il y avait autre chose. J’avais tant cherché à le rassurer n’ayant pas toutes les cartes en main pour mieux comprendre la suite de la partie qui allait se jouer. C’était cela qui l’avait tant fait douter. Mais jamais sa langue ne s’était déliée pour se confier. Il s’était enlisé dans ce mensonge et nous avait entraînés avec lui dans sa chute. Comment allions-nous nous relever de tout cela ? J’avais encore son image au sol. Et tandis que mon myocarde souffrait de le voir ainsi, d’avoir dû agir de la sorte, il ne m’avait même pas parlé. Je m’étais murée dans le silence attendant jusqu’au dernier moment. Un mot. Rien qu’un seul. Mais s’il y avait bien une chose qui resterait telle quelle : Luca serait toujours ma priorité. Jaeden avait choisi Theodora. Alors j’avais laissé choir celui qui devait être mon futur mari pour suivre ma chair, mon sang. Ma vie.

Nos regards s’accrochent et c’est dur de voir son reflet agonisant. La tempête se déferle dans ses pupilles dilatées de colère - par la drogue ? Malgré les quelques années d’écart. Malgré qu’il soit un homme et moi une femme. Nous sommes identiques. Dans toute notre complexité. Nous offrons au monde de charmants sourires. Une légèreté qui peut passer pour de l’insouciance, mais la réalité est bien différente. Ce sont nos armes, nos boucliers pour nous parer aux assauts extérieurs. Et visiblement, cette fois, nous avons merdé. Nous avons baissé notre garde et s’est fait baiser. Ni plus ni moins. Alors oui, cette arrogance naturelle, nos rires à toute épreuve peuvent laisser penser à des personnes comme Théodora que notre vie est superficielle, qu’elle n’est pas jonchée d’épreuves. C’est juste qu’elle n’en connait rien. Elle ne nous connaît pas. Nous juge et je lui en veux pour ça. Je l’avais cru différente.

Je lâche un soupir las alors que Luca dit se sentir con par rapport à toute cette situation. « Je sais plus quoi croire. J’imagine… qu’ils ne pensaient pas à mal, mais j’en viens à douter. Pourquoi Jaeden a gardé ce secret pour lui. Il a eu tant d’occasion de me le dire ? » Mes prunelles ambrées se perdent dans celles de Luca. Cette question, ni lui, ni moi n’en avons la réponse. J’écoute avec attention chaque mot qui file des lippes de mon frère. Les solutions de notre père. J’avais bien saisi qu’elles étaient bien plus radicales. En un flash, je revois toutes ces mains se lever pour voter et valider les sentences. Je ferme quelques secondes les yeux. « Je sais même pas comment mon couple pourra se relever de ça… » Ma main glisse soudainement dans la poche de mon jean. J’en ressors ma bague de fiançailles que j’observe, hésitant à la mettre à mon doigt. « Est-ce que Dora et toi… il s’est passé quelque chose ? » Je ne suis pas aveugle. Je le connais par coeur. Mais de là à ce que cela soit sérieux ? Pourtant j’avais l’impression qu’il y avait quelque chose de plus. Il se sentait trahi aussi par elle. Je le comprenais au travers de ses ressentiments.

Je m’étais redressée pour me saisir de l’alcool et je finissais par poser une autre question qui me brûlait les lèvres. Suivi d’une seconde, que je pensais être en lien à la réponse de la première… Il sort de sa léthargie après avoir pris la bouteille pour me répondre. Je ne sais pas réellement pourquoi, mais je ne le crois qu’à moitié. Je fais mon maximum pour l’épaule. A dire vrai, je ne vois même pas comment je pourrais faire mieux ou davantage. Je ne dis rien et me contente d’écouter la suite de ses paroles. Je sens mon coeur rater un battement alors qu’il me concède n’avoir jamais arrêté. Tout est remonté. Toutes ces histoires de merde avec les Giacometti bien sûr. C’est le noeud si serré qu’il est à présent ancré. « Non… » soufflais-je alors qu’il me disait de le laisser gérer ça tout seul. Je ne le croyais plus. Une fois, pas deux. « Je suis désolée Mia Luce, mais tes fausses vérités ne m’auront plus. Je vais t’aider et tu ne seras pas seul. » Une idée folle me traverse l’esprit, mais j’ai conscience de risquer gros… J’observe alors la pièce et me mets à marcher. Ma main glisse sous une table puis dans les replis d’un tiroir. Je connais ses planques. J’ai les mêmes, il m’a donné ses astuces. « Dis-moi ce qui te pousse à faire ça… On le fait tous mais il y a une telle colère en toi quand tu vas trop loin… » Il y avait quelque chose de plus profond et d’ancré qui m’échappait, j’en étais certaine. Je continue ma recherche et tire le second tiroir. Trop petit pour ce que j’ai tâté du dessous. Mes doigts filent sur la cloison du fond. Un sourire étire mes lippes alors que je sens une minuscule fente. J’abaisse la plaque de bois et ressors un sachet de gélules en tout genre. « Tu dois regretter de m’avoir tout appris. » J’ouvre le paquet et avale un comprimé au hasard. « A chaque fois que tu en prendras, j’en prendrais. Je te trouve les yeux dilatés, en train de planer. J’en prendrais. » J’attrape plusieurs cachets d’avance et lui balance le reste comme pour le tenter, le provoquer. « Ca sera toujours toi et moi Luca. Tu tombes ? Je tombe. Tu te détruis. Je me détruis. » Je ne le lâchais pas des yeux. Si je devais me ruiner la santé pour qu’il sauve enfin la sienne, alors je le ferais. Je savais à quel point je comptais pour lui et me faire mal indirectement à cause de ses propres actions, il n’allait pas le tolérer. Après tout, c’était peut-être la seule solution…
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Luca & Anja - Juillet 2020, Appart de Luca
Si tu es en colère, Anjelica semble fulminer et il y a de quoi. Ce qu’il vient de se passer est grave, cela témoigne de la fragilité de l’implantation de la famille en Angleterre et de la précarité des liens créés entre ses membres. Si tu avais cru trouver en Jaeden un allié de taille depuis ces dernières années, tu te rends compte qu’au-delà de votre amitié, subsistaient des mensonges et une part d’ombre qu’il n’avait jamais pris la peine de vous confier, que ce soit à toi ou à Anjelica. Tu penses que tu aurais pu te relever d’un tel affront si ta sœur avait été au courant, si au moins l’un de vous connaissait la vérité. En tant que dirigeant de la Cosa Nostra et Anjelica en tant que ton commandant en second -si tu oses le dire ainsi alors qu’elle est bien plus que cela au fond-, le fait qu’aucun de vous deux n’aient vu la supercherie signifiait beaucoup. On ne vous prend pas assez au sérieux, on ne vous craint pas assez. Vous demeurez naïfs, trop confiants. Voilà ce qui ressort de ce putain de procès. Tu promets de sévir oh oui, Anjelica et toi allaient devoir prendre des mesures radicales. Peut-être pas tout de suite, il allait d’abord prendre le temps de se reconstruire, de penser à faire sans. Sans quoi d’ailleurs ? Sans Jaeden ? Sans Théodora ? Tu ignores si cela est possible pour ta sœur, tu ignores si cela est possible pour toi. La désillusion est si grande et vous vous rendez compte que vous avez fait aveuglement confiance sans prendre le temps de se protéger, de protéger la Cosa Nostra. Et si ce n’était que le début de la décadence ? Tu le refuses. La famille a déjà souffert de ton départ, elle souffrira à nouveau de cette histoire sordide. Justice est faite oui, mais la confiance ne se regagnera pas si facilement. Il en faudra du temps, à condition que tu décolères d’ici là et qu’Anjelica aussi. Une seule chose t’apparaît claire dans cette histoire ; dans tous les cas, toi et Anje suivrez le même cap, la même route et vous vous soutiendrez dans cette épreuve, comme c’est le cas depuis qu’elle est venue au monde. Anjelica et toi êtes si semblables malgré vos différences mais pourtant, vous vous ressemblez en bien des points : les mêmes fêlures, le même masque d’insouciance et de désinvolture sous lequel se dissimulaient d’autres travers, d’autres blessures. La vie n’a pas épargné les Zabini, malgré la belle devanture et les sourires de façade, symboles des mécanismes de défense que vous mettez en place pour vous protéger, vous protéger des autres, envers et contre tous.

Ton ressentiment envers Jaeden et Théodora ne faiblit pas, autant que celui que tu ressens envers toi-même. Tu te sens si con d’avoir accordé ta confiance trop facilement. Tu te sens si bête de ne pas avoir vu ce qu’il se tramait, de ne pas avoir su inspirer davantage de respect. Si même ton meilleur ami ne te respecte pas, pourquoi les autres le feraient ? Anjelica dit à voix haute ce que tu penses tout bas. « Je sais pas, je me posais exactement la même question. Je pensais aussi à tous ces moments où il aurait pu me l’avouer. » Tu ajoutes : « Même Théodora, elle a eu dix milles occasions de cracher le morceau. » Peut-être pas avec Anjelica, elles ne sont pas si proches. Et toi ? Peux-tu dire que tu es proche d’elle ? Non, définitivement non. Sinon, vous n’en seriez pas là. Ta sœur plonge son regard dans tes prunelles émeraudes et tu y lis toute sa détresse. La difficulté est la suivante : tu n’as aucune idée de comment la réconforter parce que tu ne sais même pas comment tu vas pouvoir te relever de ça toi aussi. Pourtant, tu le sais, la souffrance d’Anjelica doit dépasser la tienne ; elle a été trahie par l’homme qu’elle aime, l’homme qu’elle devait épouser. Mais, muré dans cette peine qui ne semble pas se tarir, tu ne vois pour le moment aucun éclaircissement, le tableau semblant se noircir d’heures en heures. Tu regardes Anjelica sortir sa bague et la scruter attentivement sans savoir quoi en faire. Doucement, ta main vient rencontrer la sienne et tu refermes ses doigts sur l’anneau. « Rien ne t’oblige à prendre une décision tout de suite. Mais Jaeden et toi vous êtes forts. Je suis sûr que vous saurez vous relever de tout ça. » dis-tu fermement, sans savoir si tu le penses réellement. Pour le moment, tu ne souhaites qu’offrir une lueur d’espoir à Anja, quelque chose en quoi elle peut croire. Une faible lumière au bout du tunnel qui témoigne que tout n’est peut-être pas perdu.

Soudainement, la conversation prend un virage inattendu et tu te tends de manière presque imperceptible lorsqu’Anjelica te demande ce qu’il s’est passé entre la jeune comptable et toi. Tu soupires longuement avant de lui offrir une réponse sèche, ferme et définitive : « On baise. » Dire ça d’un ton si détaché, si dégagé, si désinvolte, comme si cela ne comptait pas, voilà à quoi tu en es réduit. Tu te reprends : « Enfin, on baisait. » Bien sûr que tu parles de vos parties de jambes en l’air au passé. Tu es trop meurtri pour imaginer autre chose. Tu te rallonges sur le lit, les yeux fixant le plafond. Anjelica n’est pas idiote. C’est ta sœur, elle te connaît mieux que quiconque. Elle était présente le soir où tu l’as embrassé au White Thestral et tu sais qu’elle a surpris Théodora quasi nue sortant de ton appartement il y a quelques semaines. Si le premier fait pouvait sembler habituel -après tout, tu embrasses énormément de nanas, qu’elles soient tes employées ou non d’ailleurs-, le second l’était moins. Jamais tu ne faisais monter quelqu’un dans cet appartement : ici, c’est ton espace à toi, un lieu sécurisant où seules quelques personnes triées sur le volet pouvaient se targuer d’être entrées. Faire venir Théodora ici, c’était déjà dire beaucoup. Tu ajoutes : « S’il y avait quelque chose entre Théodora et moi, je peux t’assurer qu’il y a plus rien désormais. » dis-tu pour conclure sur le sujet.

Étrangement, le virage suivant dans la conversation te plaît encore moins. Tu préférerais presque revenir à Théodora. La drogue. Cette affliction intense, cette lente destruction. Anjelica te dit qu’elle t’aidera. Tu fermes les yeux et tu dis : « Je vois pas comment. Laisse-moi gérer ça Anja. » répètes-tu. Tu réouvres l’une de tes paupières lorsque tu la sens bouger puis tu la regardes d’un air distrait déambuler dans l’appartement. Elle cherche. Qu’elle trouve. Peu importe qu’elle mette tout à la poubelle, tu en rachèteras, ce n’est pas vraiment un souci ça. Mais tu comprends sa démarche, elle est légitime, tu en ferais de même pour elle. Tu la laisses faire, sachant que lorsqu’Anja a une idée en tête, nul ne peut lui ôter. « Je sais. C’est pour ça que je veux pas que tu t’en mêles. Je veux pas que ce qu’il s’est passé avant mon départ ne se reproduise. » Tu ne veux plus jamais faire du mal à ta sœur, intentionnellement ou non. Cela fait partie de ce qui te hante la nuit. Tu te redresses alors qu’elle trouve l’un des sachets dissimulés dans une des cloisons. Alors que tu t’attends à ce qu’elle les détruise, tu gueules : « Tu fous quoi là ? Putain arrête !» Mais c’est trop tard, le comprimé a déjà passé son œsophage et Anjelica t’expose son plan foutrement diabolique. Parce que c’en est un. Elle te balance le reste du sachet après en avoir pris un certain nombre pour elle et tu la rejoins précipitemment. Tu tapes sur sa main pour qu’elle lâche les comprimés dont certains se fracassent au sol. « Joue pas à ça Anja. » dis-tu d’un air furieux. Mais Anja est déterminée, tu le vois dans ses yeux tandis qu’elle ne te quitte pas du regard. Elle est prête à tout, même à se flinguer pour toi. Tu la dévisages avec une fureur inégalée mais elle ne faiblit pas et au bout de quelques secondes, c’est toi qui baisse le regard, abasourdi par l’ultimatum qu’elle te propose, tout en sachant qu’elle gagnera à ce jeu. Tu n’arriveras pas à arrêter et tu le sais. « Alors je te regarderai sombrer Anja. Et tu t’enliseras avec moi. » dis-tu pour la provoquer à ton tour. Le ton revêche, retrouvant ton dédain, tu sens tes doigts trembler et tu te détournes d’elle. Rattrapant la bouteille entamée, tu avales à nouveau une longue gorgée. Tu peux pas la laisser faire ça putain. Tu peux pas. Tu secoues la tête encore une fois, signe que tu refuses le marché. « Pourquoi faut-il que tu m’aimes tant Anja ? » Tu le sais. Ce qu’elle fait là, c’est une marque d’amour, aussi étrange que cela puisse paraître. Anjelica t’aime suffisamment pour refuser que tu t’autodétruises. Et tu l’aimes suffisamment pour refuser de l’entraîner dans cette spirale suicidaire. Lentement, très lentement, tu fais le tour de toutes tes planques, celles qu’Anja n’a pas trouvées. La coke. Le cannabis. Les gélules et les comprimés en tout genre. Le tout se retrouve doucement sur la table basse et tu dis : « Dégage déjà ça de ma chambre. » demandes-tu en fermant les yeux, tout en sachant qu’il en reste partout ailleurs. Dans la poche intérieure de ta veste, au White Thestral, dans ton bureau : multiples sont les cachettes. Mais tu veux montrer à ta sœur que tu vas essayer. Que tu veux essayer. Pour elle. La question est la suivante : le pourras-tu vraiment ? Mettra-t-elle ses menaces à exécutions ?
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Lun 23 Aoû - 15:58

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Etions-nous si naïfs ? Nous nous étions fait avoir par deux personnes qui étaient proches de nous. Que nous avions sous nos yeux chaque jour. Et pourtant, nous n’avions rien vu, rien deviné. Si des gens qui vivaient avec nous ou presque parvenaient à nous mentir sous notre propre toit, que pouvions-nous imaginer ? Notre père avait voulu marquer le coup en faisant ce procès. Il n’avait pas puni que les fautifs. Nous étions passés aussi à la moulinette… Il avait sciemment pesé la sanction même s’il l’avait assoupli au contact de Luca. M’obliger à frapper l’homme que j’étais censée épouser n’avait rien de sain. Rien de normal. Mais notre géniteur l’avait voulu. Pour Luca également c’était une punition. C’était lui qui avait amené Jaeden à la Cosa Nostra. C’était son meilleur ami, presque un frère. Quant à Dora, je ne pensais pas que notre père avait conscience qu’il pouvait y avoir quelque chose entre Luca et elle. Mais sans le vouloir, il avait été taper exactement là où il fallait. Pourquoi ? Pour nous réveiller. Pour que nous arrêtions de nous reposer sur les acquis qu’il avait installés si durement. Je crois en cet instant que nous n’étions que des amateurs à ses yeux. Et c’était la vérité. Nous étions rentrés dans cette cour des grands en pensant tout savoir et pourtant… La preuve en étant, l’ennemi pouvait finalement se trouver tout proche. En était-ce vraiment un ? Dans le fond, je pouvais presque comprendre le geste de Jaeden, il n’avait pas voulu à mal, simplement protéger son amie d’enfance. Mais il avait brisé la règle imposée par la Famille, il avait caché son acte. Il aurait pu me parler surtout qu’il savait ce qui était en train de se faire au sein de la mafia. Que l’enquête était en cours. Ce qu’il avait fait, aussi généreusement qu’il avait pensé l’être, nous avions ridiculisé Luca et moi. Des amateurs, oui, c’était vraiment ce que nous étions aux yeux de toutes les familles importantes de la Cosa Nostra. De notre père. Pour tout ça, je me sentais en colère, fâchée… Trahie par Jaeden, humiliée devant tous. Brisée par ce que j’avais dû faire. Les blessures sur mes phalanges n’étaient rien en comparaison de la faille qui s’était ouverte dans mes entrailles et au creux de coeur.

Etre avec Luca n’adoucit pas ma colère. Au contraire, nous nous enlisons ensemble dans cette rage et ces sentiments troubles envers Theodora et Jaeden. « Ils avaient donc conscience qu’ils avaient merdé… Et ils ont préféré nous mentir plutôt que nous faire confiance… » La confiance. J’ai l’impression que je ne parviendrais plus à l’offrir à Jaeden. Quelque chose s’est cassé en moi. Bien sûr, je ne peux pas dire que je ne l’aime plus. Les sentiments ne s’envolent pas du jour au lendemain. Surtout après tout ce que nous avions partagé, depuis tout ce temps… Mais c’était encore trop frais, trop présent. Trop grave pour faire comme si de rien n’était. J’en étais tout bonnement incapable… Tandis que je joue avec la bague entre mes doigts me posant mille questions, la main de Luca referme la mienne sur l’anneau. « Il va me falloir du temps… » Et puis il m’avait tellement blessé à ne pas me parler, à ne défendre que l’autre sans même tenter de voir comment moi j’allais. Il n’avait pris la parole que pour elle et la défendre. Pas un mot, une excuse pour moi… « Il ne m’a pas adressé la parole. Il s’est juste exprimé pour intervenir en sa faveur. Comme si… elle comptait plus. » Etait-ce de la jalousie ? Peut-être. Mais je me posais tellement de questions. Et si je n’étais qu’une couverture ? Et si finalement nous n’étions qu’une protection pour ces deux-là qui avaient connu le bordel ? Qu’une roue de secours qui les avait sauvés de ce milieu chaotique ? Je lâche une expiration saccadée pour tenter de chasser ses idées folles.

Le sujet dérive sur Theodora et la relation qu’elle entretient avec mon frère. A sa réponse, je le regarde doucement tandis que je me rappelle de sa main qui s’est agrippée à moi alors qu’elle devait se défendre face au Giacometti. Je ne dis rien, mais je ne le crois pas vraiment. S’ils ne faisaient que baiser, il n’aurait pas réagi ainsi. Et puis, je l’avais vu sortir de son appartement et ça, ce n’était pas rien connaissant mon frère. Je préférais ne rien dire. Ce n’était pas le moment. Ce ne serait que rajouter une couche supplémentaire sur la souffrance actuelle. Mais quand la drogue fut mentionnée, là je prenais clairement les choses en main. Je sentais la tension de Luca monter à mesure que je me déplaçais et que je parlais. Ce fut pire tandis que j’avalais le premier cachet, d’ici quelques minutes, je n’allais pas tarder à planer alors il faudrait que je fasse vite pour être efficace… Je resserre ma paume pour sauvegarder un maximum de comprimés dans ma main. « Ou quoi? » Je le provoque quand il me dit de ne pas jouer à ça. Sa réponse aurait dû me faire peur, me faire frissonner, mais au contraire, je suis décidée. Je me redresse pour le confronter. « Alors on finira ensemble, c’est comme ça que ça doit être. » Je sens déjà mon esprit s’alléger. Il faut reconnaître que c’est puissant ce qu’il prend. Je suis habituée à consommer, mais je ne suis pas accroc, je le fais uniquement pour me divertir. « Parce qu’on partage notre sang, notre chair. Chez nous ça veut dire beaucoup. » Il se met alors à fouiller à son tour et sort d’autres sachets. Je m’étais arrêtée à ma première trouvaille sachant pertinemment qu’il y en avait d’autres. Quand il me les tend, je suis sûre qu’il en restte encore. « Très bien. » Je ferme mes paupières me sentant lentement me déconnecter. « Je vais aller me reposer dans ma chambre… » Je m’éloigne vers la sortie, mais pivote un instant vers Luca et lui dit : « Ne t’avise pas de te planquer pour te droguer. J’ai des yeux et des oreilles partout. » Je quitte les lieux sur cette pseudo menace, mais je le connais, il est capable de se terrer dans un placard pour que je ne le vois pas et pour prendre sa dose. Je traverse le palier. Fixe un instant les escaliers, tends l’oreille vers en bas sans rien entendre. Je ne sais pas ce que Jaeden peut faire, mais moi je vais aller me terrer dans mon lit et profiter de la légèreté que m’offre cette gélule… Juste quelques minutes pour oublier.
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Mar 24 Aoû - 21:07

Petite soeur
Je connais ta peine et ta douleur parce que j'avais la même dans mon cœur

Luca & Anja - Juillet 2020, Appart de Luca
Tu es complètement paumé et perdu. Lorsque tu regardes ta petite sœur, tu n’y vois que ton propre miroir ; la souffrance à l’état pur, le même sentiment d’exclusion, le même sentiment d’abandon et de trahison. Jaeden et Théodora vous ont floué, vous ont menti. Ce secret aura tenu plus d’un an. Et que ce serait-il passé s’il avait mis davantage de temps à exploser ? Anjelica se serait mariée avec lui tout en ne sachant pas qu’il lui avait menti. Quant à toi, ta relation avec Théodora aurait peut-être évolué autrement, tu n’en sais rien. Dans un sens, cela te soulage que ces horreurs soient dévoilées maintenant et que tu puisses ainsi être libéré des sentiments contradictoires que tu commençais à ressentir envers la comptable. Tu n’as plus vraiment envie de prononcer son nom, tu n’as plus envie de parler d’elle, tu es simplement blessé dans ton orgueil. Que ce soit Anjelica ou toi, vous avez été bien bêtes, bien candides et vous avez accordé votre confiance trop rapidement. Comment peut-on être aussi idiots ? Tu n’en sais rien, la seule chose que tu sais, c’est que tu refuses que cela se reproduise. Il faudra que tu en parles avec ta sœur, pas ce soir car vous êtes trop sous le choc pour ça, mais il va falloir que vous preniez des décisions plus radicales, des décisions qui monteront qui décident et qui commandent surtout. Il est hors de question qu’on ne vous y prenne à deux fois, tu ne veux plus jamais ressentir ça. Ce que tu sais, c’est que tu vas serrer la vis. Comment, tu l’ignores encore mais jamais tu ne laisseras passer ça. Cet affront, c’est l’humiliation pour toi ; c’est le summum de la honte, cela a montré à ton père que vous n’étiez que des amateurs incapables de diriger en instaurant un climat de confiance et de respect mutuel. Ils ont joué, vous avez perdu mais tu ne manqueras pas d’inverser la tendance.

« C’est ce qui me tue… Je pensais qu’on était comme des frères… » dis-tu en écho aux paroles d’Anjelica. C’est cette trahison qui te bouleverse tant. Celle de Théodora est… différente. Tu ne sais pas, tu ne sais plus où tu en es. Tout est encore trop frais. Tu as tout fait pour les sauver mais le méritaient-ils vraiment ? Le méritent-ils ? Leurs réactions après le procès ne t’ont pas convaincu. Ils auraient dû te remercier, être reconnaissant pour ce que tu as fait. Au lieu de cela ils vous ont jugé, ils ont jugé votre enfance et votre existence, comme s’ils portaient à deux seuls tous les malheurs du monde et que vous n’aviez pas connu la souffrance. Tu leur en veux tellement. Pour autant, tu ignores si tu peux imaginer une vie sans Jaeden à tes côtés, et encore moins si Anje le peut. Alors tu tentes comme tu peux de lui redonner de l’espoir ; demandant de laisser le temps au temps. Tu crois en leur histoire mais peut-elle seulement se relever de tout cela ? « Moi aussi. » lorsqu’elle dit qu’il lui faudra du temps. Tu ignores si tu parles uniquement de Jaeden pour le coup, tout est si flou dans ta tête mais tu hais tellement Théodora, tu la hais tellement. « Je comprends pas ce qu’il lui a pris. » Tu ne peux faire que des suppositions. « J’imagine qu’il a été bouleversé par la sentence et qu’il n’a pas su comment réagir. » Tu déclares : « Non, c’est toi qui l’aimes. Mais… » Mais en es-tu seulement persuadé ? « Le lien qu’ils ont, peut-être on ne le comprendra jamais. » Toi y compris.

Lorsque la conversation dérive sur Théodora, tu ne peux t’empêcher de te fermer. Si parler d’amour entre Anje et Jaeden est facile, évoquer ta relation avec la jeune comptable n’est pas aisée parce que tu ne sais juste pas quoi en dire. Mettre tout cela à distance en parlant uniquement d’une histoire de sexe te rassure et te permet de relativiser les choses. Pour le moment. Ce n’est vraiment pas le jour pour évoquer cela. Par contre, apparemment, pour Anjelica, il est temps d’évoquer la drogue. Si ce mensonge là n’en était pas vraiment un, il faut quand même l’avouer, ce n’est pas évident du tout d’en parler avec ta sœur. Surtout lorsqu’elle prend le chemin totalement surréaliste de l’autodestruction. Elle le sait bien et c’est ainsi pourquoi elle joue carte sur table ; en s’infligeant cette torture, elle espère te faire réagir. Un électrochoc, voilà ce qu’elle espère. Et c’est l’effet qu’elle te fait. Elle est décidée et tu le sais, elle ne changera pas d’avis. Cette pente dangereuse où tu peux l’emmener avec toi, elle est prête à s’y engouffrer sans perdre une minute, pourvu que cela te libère de tes démons. Tu aimes cette femme, tu aimes ce qu’elle est devenue au fil des années et jamais tu ne pourras supporter qu’elle se détruise par ta faute. Tu fermes les yeux alors qu’elle parle de votre sang, de votre chair. C’est vous. C’est ce que vous êtes. Elle et toi. Ensemble dans toutes les épreuves. Envers et contre tous. Tu es prêt à faire tous les efforts pour elle alors tu lui fournis une preuve de ta bonne volonté tout en sachant que cela ne sera jamais suffisant.

Tu la regardes sombrer, son esprit se déconnectant peu à peu. Anje n’y est pas autant habituée que toi, son cerveau n’y est pas accoutumé et celui-ci s’embrume bien vite. Tu l’observes traverser la pièce et tu te demandes si tu dois l’accompagner jusqu’à sa chambre. Puis elle se retourne et t’offres une menace à peine voilée. D’un ton peiné, tu fermes les yeux. Faisant allusion à Théodora et Jaeden, tu dis : « C’est ce que je croyais moi aussi. » Et puis, tu ajoutes : « Cela ne sera pas si simple et tu le sais. » Qu’elle se prépare à être régulièrement défoncée. Tu aimes Anjelica de tout ton cœur, mais si tu arrêtes maintenant, si tu arrêtes d’un coup, ton corps ne le supportera jamais et elle le sait.
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