Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes, alors pensez à les privilégier pour vos personnages
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Sam 6 Mar - 22:55
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Erin Delacour & Balthazar Salvan Fin juillet | Liverpool | Journée
La vie était faite de petites attentions. Saluer son voisin, donner sa monnaie aux miséreux, offrir un café à un ami ou encore emmener sa copine fraichement rétablie en week-end. Balthazar regardait sa montre en patientant devant la fameuse statue des Beatles, à quelques pas des quais de Liverpool. Trois semaines que le jeune homme n’avait pas vu Erin et il commençait à trouver le temps long. Déjà, elle était partie sans lui dire au revoir à cette fameuse soirée à Poudlard. Puis tout de suite après, elle était tombée malade et était restée au lit un long moment, refusant catégoriquement qu’il vienne la voir. À force de lettres – Arsène était devenu un hibou au cardio surdéveloppé à cause des nombreux allers-retours- et du rétablissement d’Erin, Taz avait réussi à convaincre sa blonde de le voir quelques jours. Il était tenace lorsqu’il voulait quelque chose. Il comprenait qu’Erin n’ait pas forcément eut envie de se montrer sous son pire jour, prise par la maladie mais tout de même…. Après six ans ensemble, Taz avait espéré qu’elle ne s’arrêterait pas à ce genre de choses et pourtant… Parisienne un jour, parisienne toujours. Il aurait été mentir que de dire qu’il n’avait pas été blessé par ces refus. Mais c’était son choix et il l’avait respecté. Il l’aimait trop pour lui en vouloir bien longtemps. Il savait qu’il ne pourrait s‘empêcher de sourire à la seconde où elle apparaitrait dans son champ de vision. Par la barbe de Merlin, que c’était irritant !
Balthazar avait choisi Liverpool pour essayer de faire découvrir à Erin une part non négligeable du monde moldu : sa musique. Le jeune homme n’avait jamais eu l’occasion de visiter les grandes villes anglaises et Liverpool, avec sa vénération pour les Beatles, lui tendait les bras. L’avantage de la magie résidait dans la possibilité de transplaner, laissant les considérations de déplacements aux moldus. Ses parents étaient jaloux de ça et cela était devenu une blague récurrente dans la famille. Tybalt n’allait pas non plus tarder à pouvoir transplaner et alors peut-être que les fils Salvan pourraient se faire des petites excursions ? Balthazar haussa les épaules. Il n’était même pas sûr de savoir ce qu’aimait Tybalt maintenant. L’un des désavantages notables d’avoir été en pension à Beauxbâtons résidait dans l’éloignement que cela avait créé entre les enfants de la famille. Le jeune Salvan s’asseya sur un banc. Il appréciait Aline, Tybalt et Zoé tout autant et même plus que s’il avait vécu avec eux sans interruption. Au moins, ils ne se disputaient que rarement.
Les passants étaient nombreux en ce beau jour d’été et avec ses lunettes de soleil sur le nez, assis négligemment sur le banc, une jambe sur l’autre, Taz profitait du soleil, trop rare en Grande-Bretagne. Qu’est-ce que cela lui avait manqué. À Toulouse, le soleil et la chaleur arrivaient toujours tôt dans l’année et trainaient les pieds pour partir. Tout le contraire de l’Ecosse ou même de Londres où la pluie semblait être une coutume aussi tenace que les pubs. Son téléphone émit un petit bruit de notification et il sourit à la vue de la photo sur laquelle l’avait taggué Zoé. Alors qu’Erin avait était en convalescence chez ses parents, il en avait profité pour faire de même. Zoé, comme la millenial qu’elle était, adorait les photos et personne de la famille n’avait pu y échapper. Et plus la photo était raté pour certain, plus cela faisait hurler de rire la jumelle. Et évidemment, sur celle posté sur facebook, c’était lui l’attraction phare, avec son sourire à moitié formé et ses yeux fermés. Il secoua la tête de dépit et rangea son téléphone. Lui aussi avait des photos ridicules de sa petite sœur, si elle voulait lui déclarer la guerre, elle risquait fort d’être surprise.
Les minutes s’écoulaient et toujours pas d’Erin. « J’étais sûr que j’aurai dû passer la chercher… » Maugréa-t-il dans sa barbe. Après avoir jeté un énième regard sur l’écran de son téléphone en vérifiant l’heure, il bascula la tête en arrière et ferma les yeux pour profiter du soleil. Quel serait le planning de la journée ? Balthazar n’avait pas voulu prévoir trop de choses au risque qu’Erin se fatigue rapidement. Il avait pensé au musée des Beatles bien sûr, ainsi qu’à la maison d’enfance de Paul McCartney. Ensuite une petite balade près du port entre les bâtisses en briques et finir au pub pour une bonne pinte et un fish & chips. Bien sûr le programme était libre et il adapterait en fonction. Cette sortie n’était après tout qu’une excuse pour pouvoir voir Erin. Une ombre qu’il reconnut tout de suite vint d’ailleurs lui cacher le soleil et interrompre ses pensées. Il eut un sourire pour la fautive. « Miss Delacour. » Dit-il en se relevant lentement. Au moins ces trois semaines n’avaient rien changé, il avait toujours une folle envie de l’embrasser.
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Mar 9 Mar - 21:54
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Balthazar Salvan
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Dim 21 Mar - 22:01
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Erin Delacour & Balthazar Salvan Fin juillet | Liverpool | Journée
Balthazar s’était lentement relevé en reconnaissant Erin. Un sourire sur ses lèvres avait trahi sa joie de la revoir. « Monsieur Salvan. » Il souffla légèrement alors que son sourire s’agrandissait encore davantage. Qu’est-ce qu’elle lui avait manqué. Elle glissa lentement ses bras autour de son cou et Balthazar eut l’impression qu’ils auraient toujours dus être là, qu’il ne comprenait pas comment il avait pu survivre sans cette fille à ses côtés pendant ces trois semaines. Le Poufsouffle enlaça la jeune femme : ses bras, entourant doucement la Delacour, ses mains, posées négligemment sur ses hanches rapprochant légèrement sa bien-aimée. Il avait l’impression d‘être revenu à ses quinze ans, croisant les jolies filles de Beauxbâtons et arrachant un sourire à l’une d’entre elle. « Vous aurais-je manqué ? » Il secoua légèrement la tête, amusé. Qu’est-ce qu’elle croyait ? Il n’avait pas arrêté de penser à elle ces dernières semaines, plus encore lorsqu’il avait appris qu’elle était malade. Il avait été inquiet et cette dernière sensation n’arrivait pas vraiment à le quitter alors qu’il la regardait, plus pâle et amincie que lors de leur dernière rencontre.
Il n’eut pas le temps de répondre que la jeune femme relevait ses lunettes de soleil et un frisson le parcourut à ce contact. Il cligna quelque peu des yeux, ces derniers s’habituant à la soudaine luminosité, et ses paroles furent à nouveau empêchées par un traitre baiser de sa Parisienne. Son corps entier se détendit et il pressa un peu plus fort Erin contre lui lors de cette étreinte. Il ne voulait plus qu’elle le quitte, une tentative comme une autre de s’assurer qu’elle était bien là, avec lui, et qu’ils n’avaient plus rien à craindre. À son plus grand désespoir, leur embrassade prit fin et Balthazar se recula difficilement d’Erin. « En tout cas toi tu m’as manqué. » Son sourire ne le quittait plus. « Qu’est-ce que tu m’as manqué toi aussi… » Dit-il honnête. Il accueillit ce second baiser comme une satisfaction, la satisfaction de retrouver une certaine normalité, une certaine habitude de leur relation qu’il avait eu peur de perdre. Son esprit rationnel essayait de lui rappeler que cela n’avait été que trois petites semaines, qu’ils avaient fait bien pire pendant sa première année à Poudlard. Mais ce dernier éloignement avait été si impromptu, si soudain, qu’il n’avait pas réussi à s’y préparer ou à l’accepter.
Erin vint poser sa tête dans le creux de son cou et Balthazar en profita pour passer sa main dans ses cheveux et humer son parfum. Ainsi enlacés, le jeune homme ferma quelques secondes les yeux pour s’imprégner de la présence de la jeune femme. Son odeur bien sûr mais aussi son corps contre le sien, son souffle régulier à son oreille, et le goût de ses lèvres qui s’effaçait petit à petit. Elle lui avait terriblement manqué. Il ne s’était pas rendu compte qu’il comptait autant sur elle au quotidien. Ils étaient ensembles depuis tellement longtemps, qu’ils avaient en un sens grandis ensemble, ils s’étaient construit l’un avec l’autre. Et Balthazar avait du mal à se rappeler de ses habitudes avant Erin, comme si elle avait toujours été là dans ses péripéties, ses déboires, ses réussites et ses peines. Elle lui avait manqué et il avait été inquiet. Inquiet pour elle, sa santé et pour ce qu’il aurait pu faire si elle avait été véritablement mal. Il n’osait pas vraiment y penser mais en un sens, au fond de lui-même, il était persuadé d’être pratiquement prêt à tout pour elle. Il ne préféra pas s’attarder trop longtemps sur cette idée, aussi effrayante qu’elle pouvait être.
Alors qu’Erin se détachait de lui, il fut rappelé à la réalité et reposa son regard brun sur le visage si parfaitement parfait de la jeune femme, ses lèvres rosés l’appelant furieusement malgré lui. « Liverpool, hein ? Qu’est-ce qui t’a fait choisir cette ville ? » Ces questions lui arrachèrent à nouveau un sourire et il ne put se résoudre à lui répondre qu’après lui avoir de nouveau volé un baiser fugace. « Liverpool, ma chère Erin, est le temple des Beatles, un groupe moldu iconique. Et vous, madame, êtes restée bien trop longtemps dans l’ignorance de la grandeur de leur musique. » Il prit un air le plus sérieux possible, ce qui se traduisit par un air plus malicieux que véritablement sérieux car avec Erin il n’y arrivait pas vraiment le premier. Il était prêt à l’entrainer dans les rues pavées. « Ne me dis pas que tu connais déjà, si ? » Il se pinça les lèvres. « Parce que sinon, peut-être que c’est plutôt toi qui me fera la visite ! » Balthazar se sentait un peu idiot de ne pas s’être informé de cette possibilité. À vrai dire, il avait cherché toutes les excuses possibles pour revoir la Delacour sans vraiment chercher à justifier ses actes. « Je te propose musée des Beatles, petite balade sur les quais, maison d’un de ses membres, diner et bière, comme une vraie moldue… » C’était une des choses qu’il adorait : retrouver son côté moldu qui le définissait. Erin n’était certes pas une sang-pur mais ses deux parents étaient sorciers, ce qui changeait énormément de choses. Il l’avait trainé à plusieurs reprises faire la moldue avec lui. Faire des activités dignes de l’humain normal qui était bien loin du banal que certains voulaient bien lui attribuer. « J’ai même pensé à prendre des Pounds ! » Ajouta-t-il particulièrement fier de lui. Il avait dû supplier Zoé de lui en refiler avant de partir, n’ayant pas eu le temps d’en retirer au distributeur.
Ainsi aux côtés d’Erin, sous le soleil rayonnant, il put enfin se permettre d’admirer un peu la jeune femme. Et les remarques qu’il s’était faites un peu plus tôt lui sautèrent une nouvelle fois au visage, plus violentes encore. Elle était pâle. Bien sûr, Erin n’était déjà pas très bronzée d’ordinaire mais cette pâleur était bien plus importante que tout ce qu’il lui avait connu. De même que les quelques kilos qui l’avaient désertée. Une part peu reluisante de lui-même avait presque doutée d’elle : qu’elle ne voulait plus le voir, qu’elle cherchait des excuses pour faire autre chose, ne plus rien avoir à faire avec lui. Voir ainsi des « preuves » de sa maladie le rassurait égoïstement. Il s’en voulut terriblement pour ces pensées. Comment pouvait-il douter d’elle maintenant alors que cela ne lui était jamais arrivé ? Il ne put s’empêcher de passer un bras autour des épaules d’Erin et de l’attirer un peu vers lui. S’ils devaient marcher ensemble pour visiter la ville, il ne voulait pas la lâcher : se rassurer sur sa présence et s’assurer qu’elle allait bien. Il n’avait pas osé aborder le sujet dès son arrivé. Il se décida finalement à y faire une allusion. « Tu sembles aller beaucoup mieux. J’espère que c’est le cas ? »
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Jeu 25 Mar - 23:43
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Balthazar Salvan
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Lun 5 Avr - 19:28
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Erin Delacour & Balthazar Salvan Fin juillet | Liverpool | Journée
La relation entre Erin et Balthazar avait toujours été particulière pour ce dernier. Erin n’avait pas été sa première petite amie mais c’était bien avec elle qu’il s’était construit pour devenir l’adulte qu’il était aujourd’hui. De ses dix-sept ans à aujourd’hui, il s’en était passé des choses. Des bonnes et des mauvaises mais celles-ci l’avaient petit à petit amené à se construire, à mûrir pour arriver à devenir un homme, une personne qu’il arrivait plus ou moins à regarder dans une glace. Et puis, dans presque un an, un juge, il l’espérait, émérite. Erin avait toujours été là dans toutes les grandes décisions qu’il avait prises. Elle était une normalité dans son univers où son absence aurait été l’étrangeté. Alors la voir ainsi sourire et rire avec lui, cela lui permettait de respirer à nouveau.
L’air outré d’Erin arracha au Poufsouffle un sourire. « Est-ce que tu insinues que ça fait de moi une inculte ? » Balthazar ne put pas vraiment rester sérieux devant cette question. Erin Delacour ? Une inculte ? Voilà deux termes qui n’allaient pas du tout ensemble ! Erin Delacour était studieuse, incroyablement vive et terriblement intelligente. Mais lorsque cela touchait aux moldus… Et bien, Balthazar s’enorgueillait d’être le plus calé sur le sujet. Après tout il avait survécu avec deux sœurs moldues alors… « Jamais je n’oserai insinuer ça Erin… Juste qu’il y a certains sujets que tu pourrais… Un peu approfondir ! » Répondit-il prudent dans le choix de ses mots. Une moue moqueuse accompagna ces quelques paroles alors qu’il scrutait les réactions de la blonde.
Au moins, il n’avait pas tout perdu : il était encore capable de la faire rire. « On peut faire ça… Mais seulement si tu veux qu’on se perde. » Balthazar l’attira un peu plus encore vers lui avec un petit rire moqueur. « Si c’est avec toi que je me perds, ça me va. » Cela serait un moyen comme un autre d’oublier leurs soucis du moment : la maladie d’Erin et les inquiétudes de Balthazar. Ils ne seraient que des touristes un peu perchés tentant de s’y retrouver dans cette ville de briques et de quais. L’idée séduisit un temps le jeune Salvan mais il se rappela finalement les incroyables pièces qu’il avait vu sur le site internet du musée des Beatles et convint de se perdre une fois le musée visité. Quoiqu’ensuite le pub au bord de l’entrée du port pouvait être vraiment sympathique. Non finalement, il était bien mieux de rester à suivre le plan qu’il avait pris du temps à faire pour éviter toute mauvaise surprise. Ils se « perdraient » pendant la balade dans la ville, créneau d’une heure sur leur planning. Alors qu’il détaillait ce fameux planning, il vit passer chez Erin une certaine crispation à la mention du mot moldu. Il en fut un peu surpris, cela n’avait jamais dérangé la jeune femme avant. Être un moldu n’était pas si horrible que ça ! À commencer par la propre famille du Salvan qui était des gens tout à fait recommandables. Il fut étonné de sa réaction mais laissa bien vite couler cette histoire. Il devait se faire des idées. Le sourire d’Erin alors qu’il lui présentait fièrement son argent le conforta dans cette vision.
Ainsi à marcher au soleil, enlacés, Balthazar profitait de la journée. Une seule question et il la laisserait tranquille. Voilà ce qu’il se disait en demandant à Erin si elle allait véritablement mieux. Le regard de Balthazar se plongea dans celui bleu d’Erin alors qu’elle se tournait vers lui. Il ne savait pas si elle le verrait mais l’inquiétude était bien présente dans ses yeux bruns. « Ça va mieux oui. » Balthazar avait une certaine capacité à savoir quand on lui mentait. Plutôt pratique quand on voulait devenir juge ! Mais c’était encore davantage le cas avec les gens qu’il connaissait particulièrement bien. Aline sa sœur quand elle lui disait qu’elle n’avait pas pris le dernier biscuit, Sophie sa mère quand elle lui assurait qu’elle n’était pas inquiète et surtout Tybalt lorsqu’il essayait de camoufler ses conneries. Et puis il avait Erin. Elle ne lui mentait jamais. Il en était persuadé car il le lui avait demandé. La vérité avant tout. Le monde se porterait bien mieux si le mensonge y était absent. Alors quand elle lui assura aller mieux et qu’elle envoya botter en touche le sujet, minimisant ces longues semaines alitée, Balthazar ouvrit la bouche pour faire un commentaire mais se retint. Peut-être qu’effectivement ce n’était pas si grave. Peut-être qu’effectivement elle allait bien. Tu en es sûr Taz ? Lui demanda une petite voix. Non. Évidemment que non. Quelque chose clochait. Et il n’arrivait pas à mettre le doigt sur ce quelque chose. Ce n’était surement rien mais… Une frustration semblable à ce moustique invisible mais dont le son empêche de s’endormir lui habitait le crâne. « On n’est pas là pour parler de moi, d’accord ? » Balthazar ne la quitta pas des yeux, tentant de percer cette chose qui l’embêtait. « D’accord. » Répondit-il gentiment, un sourire rassurant aux lèvres.
Balthazar se tourna vers le bâtiment qu’indiquait Erin, brisant sa concentration. « L’entrée est au sous-sol, faut descendre les quelques marches là-bas. » Évidemment qu’il avait regardé les entrées. Il avait préparé son escapade, c’était la moindre des choses non ? Le jeune Poufsouffle entraina Erin à sa suite. Ils descendirent les marches et entrèrent. Ils avaient de la chance, il n’y avait quasiment personne, chose rare, et déjà la musique que crachait les enceintes au coin de la pièce faisait se déhancher légèrement Balthazar, sans qu’il n’y puisse quoi que ce soit. Il s’approcha de la caisse et paya deux tickets étudiants. La guide leur indiqua le début de l’exposition, indications que s’empressa de suivre Balthazar, attrapant tendrement la main d’Erin pour l’entrainer à sa suite. Leur précédente conversation avait laissé une certaine gêne qu’il tenta d’effacer en lançant des sujets anodins. « Tu sais que ma mère s’est trouvé une nouvelle passion pour le cor de chasse. Je te jure, que ce n’est pas une blague. Les jumeaux sont à deux doigts de déménager chez Aline et mon père… Et bien heureusement qu’il est amoureux. » Un petit sourire vint ponctuer sa phrase. « Ton frère va bien d’ailleurs ? Ça se passe bien Poudlard ? »
Détaillant chaque petit écriteau, Balthazar était comme un gosse. Les Beatles, même chez les français, il s’agissait d‘un groupe mythique. Le jeune homme connaissait par cœur leurs chansons les plus connues et s’émerveillait des guitares exposées, des images d’archives et de la musique qui emplissait la pièce. N’y tenant plus, il commença à se dandiner. Certes, il était meilleur en chant qu’en danse mais il avait le rythme dans la peau, ce qui lui permettait à minima d’être en rythme ! Il attrapa la main d’Erin et commença à vouloir la faire tourner, en plein milieu de l’exposition. Qu’importe, il n’y avait qu’eux et Erin avait bien besoin de se changer les idées.
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Dim 11 Avr - 0:11
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Sam 24 Avr - 10:25
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Erin Delacour & Balthazar Salvan Fin juillet | Liverpool | Journée
C’était un monde étrange dans lequel vivait Balthazar : un pied chez les sorciers et un pied chez les moldus. Une désagréable sensation d’être à sa place partout mais étrangement nulle part. Pas tout à fait un sorcier et pourtant pas tout à fait un moldu. Cette sensation pouvait s’approcher de ce que ressentait une personne apprenant une langue étrangère : elle pourrait maîtriser toute la grammaire, toute la conjugaison et tout le vocabulaire possible, il lui manquerait toujours la culture du pays, les anecdotes et l’humour qui rassemblait un peuple. Balthazar se sentait un peu comme cela chez les sorciers et les moldus. Alors lorsqu’il y avait des objets, des personnes et des expériences qui liaient un peu tout cela, il s’y accrochait avec ferveur : Erin, Tybalt, ses voyages, les langues, tant d’exemples qui lui permettaient de s’ancrer un peu, mettre du plomb dans ses chaussures pour éviter de s’envoler et se perdre dans un méli-mélo d’identités qui n’étaient pas les siennes.
Erin se tenait là, la tête légèrement penchée, ce qu’elle faisait bien souvent lorsqu’elle savait qu’il la menait un peu en bateau, que les piques fusaient des deux côtés et que l’accalmie ne s’imposerait qu’à la défaite ou la reddition d’un des deux partis. « Laisses moi deviner… Tu te portes volontaire pour être mon professeur ? » Balthazar gonfla le torse, cet air moqueur ne quittant pas on visage. « Tu me connais, je ne pourrais jamais laisser une aussi belle demoiselle dans l’embarras de l’ignorance… » Répliqua-t-il avec un brouillon de révérence. Cette phrase était relativement vrai : il n’envisageait pas une seconde de ne pas partager ses connaissances avec ceux ou celles que cela intéressait. Il aimait cette lueur dans le regard d’apprentis qui comprenaient enfin. Ce n’était pas grand-chose mais pour Balthazar, cela signifiait plus de portes ouvertes pour ses protégés. Il n’était pas infaillible, et ne réussissait pas à aider tous ceux qu’il se mettait en tête de soutenir, comme Kayla pour n’en citer qu’une, mais un seul qui réussissait, c’était déjà suffisant et justifiait son engagement.
Des montagnes-russes : voilà les sensations que connaissait son cœur aujourd’hui. Tout d’abord il draguait ouvertement Erin avec son petit sourire, l’approchant contre lui et se promettant que cette journée serait formidable, pour que l’instant d’après, elle se fige pour une raison qu’il n’arrivait pas à saisir et qu’elle se comporte de façon étrange, distante et presque inquiétante. Mais Balthazar avait en Erin une confiance aveugle. Si elle lui avait demandé de sauter de la Tour d’Astronomie en lui demandant de lui faire confiance, il l’aurait probablement fait. Avec sa baguette dans la main mais tout de même. Alors quand elle lui demanda de changer de sujet, il s’exécuta à regret. Quelque chose clochait et il voulait aider Erin de toutes les manières possibles. Mais sans plus d’informations, il était pris au piège et inutile. Et qu’est-ce qu’il détestait cela. Le fin sourire d’Erin ne le rassura pas davantage mais que pouvait-il faire d’autre ? Demander à Elise ce qui pouvait bien embêter Erin ? Pour croiser sa compatriote française, il devrait attendre la rentrée malheureusement…
Arrivés au musée et deux tickets achetés plus tard, les deux étudiants se retrouvaient dans une des salles d’exposition. Peut-être était-ce le jour de semaine ou l’horaire d’après-mangé qui avait dissuadé d’autres touristes de visiter en même temps qu’eux. Peu importait, du moment qu’ils n’étaient pas coincés dans une foule compacte. « Le cor de chasse… Ta mère est géniale. Je me demande ce sera quoi sa future nouvelle passion, elle vous a déjà fait le coup de la sculpture sur bois ? » Balthazar se joignit à l’hilarité d’Erin. « Non je ne crois pas… Mais ne lui donne pas trop d’idée s’il te plaît… » Il acquiesça à la remarque de la blonde sur son père : « Effectivement. Peut-être que c’est sa longue expérience à gérer des enfants qui lui a permis de survivre ! » Hans Salvan était véritablement l’homme le plus patient de l’univers. Balthazar espérait avoir hérité d’un peu de ces capacités mais il n’était qu’un apprenti dans le domaine, qui risquait fortement de ne jamais pouvoir dépasser le maître.
Le sujet dériva vers la famille d’Erin. Le Poufsouffle écouta attentivement les nouvelles d’Evan et ne put retenir un petit pouffement devant la remarque de la blonde. « Oh, ce n’est pas que pour lui tu sais, vous les enfants Delacour tout semble vous réussir que ça en deviendrait presque agaçants pour le commun des mortels ! » Balthazar repartit dans la contemplation d’une guitare et ajouta avec honnêteté : « Je suis en tout cas ravi pour lui ! » .
La musique commença à être trop forte pour Balthazar et il dut rendre les armes : il commença à se déhancher en rythme et n’y tenant plus, attrapa Erin pour la faire valser dans la pièce. Il répondit à son petit cri de protestation pour un joyeux : « Erin ! » avant de la faire tourner sur elle-même. « Tu sais qu’il y a des caméras ici ? Le gars de la sécurité va bien rigoler. » Balthazar prit un air innocent pour rétorquer : « Il n’y a personne aujourd’hui, faut bien qu’on le divertisse un peu le gars de la sécurité ! » Ils dansèrent ainsi quelques longues minutes et ce fut tout ce que Taz avait espéré retrouver avec la Serdaigle. Ils riaient aux éclats, tournoyaient en rythme, en oubliant tout le reste. Et qu’est-ce que ça faisait du bien !
Mais comme tout rêve, celui-ci finit inexorablement par le réveil. Et ce dernier se manifesta sous la forme de la grimace de douleur qui apparut furtivement sur les traits d’Erin et stoppa net leur virevoltante échappée. « Pardon.. Je… » Le Poufsouffle resta silencieux, ne sachant comment agir ou quoi dire. Il resta interdit devant une Erin qui tentait de trouver ses mots. Les sourcils froncés, le regard posé sur la jeune femme, il redescendit lentement ses bras qui quelques minutes plus tôt leurs avaient permis de s’évader. « Je vais devoir faire une petite pause. Les médecins m’ont recommandé de ne pas trop en faire d’un coup. » De nouveau, les questions brulaient les lèvres de Balthazar. Il avait envie qu’elle lui explique tout en détail, tout ce qu’il pouvait faire pour la soulager, lui assurer que tout irait pour le mieux. Mais de nouveau, il était totalement dans le noir. Perdu, paumé avec devant lui une personne qu’il avait connu une bonne partie de sa vie, de laquelle il connaissait les mimiques, les envies, les joies et les peines. Mais aujourd’hui, il lui semblait que des murs venaient d’être élevés. Peut-être aurait-il dû se battre pour les briser mais s’ils avaient élevés par Erin, elle devait avoir ses raisons, pas vrai ? Alors il ne la pressa pas de questions et se contenta d’une brève réponse neutre. « Désolé… Tu veux t’asseoir un moment ? » Il regarda autour d’eux. « Je pense que la visite n’est plus très longue. Tu veux qu’on avance rapidement sur la fin pour aller se poser quelque part ? » Son cœur se serra un peu à cette proposition. Il l’avait tellement attendu cette exposition que de devoir en abréger la visite ne l’enchantait guère. Mais en même temps, le musée serait toujours là pour une prochaine visite. « On peut sauter la marche et aller directement au pub ? » proposa-t-il. Cette superbe journée qu’il avait prévue allait s’en retrouver particulièrement réduite. Mais ne s’était-il pas douté que l’état de santé d’Erin ne lui permettrait pas de tout faire ? Peut-être. Tout faire n’était plus le plus important pour le moment. Son regard inquiet posé sur Erin reflétait suffisamment ses soucis de l’instant.
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Jeu 6 Mai - 22:18
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Balthazar Salvan
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Jeu 20 Mai - 19:12
If one day you realize that we’re drifting apart, it’s because you’ve pushed me away ~ Eriaz I
Erin Delacour & Balthazar Salvan Fin juillet | Liverpool | Journée
Il y avait des moments où Balthazar se sentait comme un super-héros. Et cela se manifestait souvent lorsqu’il savait le regard d’Erin posé sur lui. Il se sentait alors capable de tout pour l’impressionner, pour la sauver ou la divertir. Il se sentait pousser des ailes comme une harpie, prêt à fendre les airs pour impressionner la belle blonde. La main de cette dernière dans la sienne acheva de lui réchauffer le cœur. Il se demandait parfois si un jour l’un et l’autre se lasserait de cette relation. Mais toutes les émotions qu’il éprouvait à ses côtés lui affirmaient que ce ne serait pas pour tout de suite. Balthazar sourit à la remarque de la jeune femme et entreprit de ne surtout pas détacher ses doigts pour les prochaines minutes au moins. Son absence avait été trop douloureuse pour que cela ne se reproduise aussi vite.
La conversation dériva sur leurs familles respectives et cela fit du bien au Poufsouffle de discuter de sujets plus légers. Plus encore de sa famille qu’il affectionnait tant. La réponse innocente d’Erin sur une possible idée de lubie de Madame Salvan lui fit immédiatement faire une grimace. Il était persuadé qu’Erin savait qu’il chercherait à se venger de cet affront ! Cette perspective termina de le dérider et il pensa un instant que ce serait toujours une idée supplémentaires pour passer du temps avec la Serdaigle. Après les Salvan, ce fut au tour des Delacour. La réponse amusée de Balthazar ne sembla pas plaire à Erin qui lui répondit avec une tape sur l’épaule. « Hé ! Je travaille pour réussir. » Le jeune homme étouffa un « Aie » et leva les bras en signe de reddition. « Je sais bien, excuse-moi. » Au moins les deux enfants Delacour réussissaient, c’était bien le principal !
L’exposition était véritablement à la hauteur des espérances de Balthazar. Tout était d’exception. Il adorait la musique, un trait familial plus ou moins poussé en fonction des membres de la famille. Le Poufsouffle aimait chanter et danser. Il ne maitrisait malheureusement aucun instrument de musique moldu ou magique mais ne désespérait pas d’apprendre un un jour. Après tout, personne ne savait de quoi demain serait fait. Alors avec la musique des haut-parleurs, le Salvan fut bien obligé de se lancer dans quelques pas de danse et après avoir un instant hésitée, Erin accepta de se joindre à lui. Il se demandait parfois comment Erin Delacour, la fille la plus élégante de Beauxbatôns, avait bien pu s’intéresser à lui. Un incroyable concours de circonstances dont il n’arrivait parfois pas à se convaincre. Elle riait et lui aussi. Ils tournoyaient, virevoltaient en rythme sur les Beatles. On aurait pu les prendre pour des fous mais que valait la vie sans un peu de folie ?
Leur interlude dansant prit fin lorsqu’Erin s’arrêta, blessée. Les excuses fusèrent des deux côtés et dans les quelques instants qu’il fallut à Erin pour retrouver son souffle, Balthazar se sentit terriblement mal. « Ça va, ça va... » Alors que leurs regards se croisaient, cela acheva de rendre le Poufsouffle furieux envers lui-même. Mais quel idiot, elle lui avait pourtant dit qu’elle était encore faible. Il n’aurait pas dû se laisser porter par la musique ainsi. La moindre des choses était de se rattraper et tenter de rendre le reste de la journée le plus agréable possible, et tant pis pour ses propres envies.
Alors que Balthazar proposait justement un planning alternatif, la réaction d’Erin le laissa perplexe. Il voyait son regard qu’il n’arrivait pas à comprendre. Elle ne semblait, de plus, pas d’accord. Le jeune homme tenta de varier les solutions pour essayer de la satisfaire mais cela ne fit que renforcer ses mouvements de la tête. « Non ! » Balthazar sursauta presque devant l’intensité du mot. Il resta silencieux alors qu’Erin justifiait ses paroles. Il acquiesça en réponse à sa question sans la quitter des yeux. Mais que se passait-il exactement ? Erin n’était vraiment pas du genre à répondre aussi sèchement, à ne rien lui expliquer, à le laisser dans le noir le plus complet. Plus la journée avançait, plus Balthazar avait du mal à comprendre et reconnaître la jeune femme qui lui faisait face. Bien sûr, il s’agissait sans nul doute des traits d’Erin, mais derrière ces yeux, ce n’était plus la même lueur. Il cligna un instant des yeux. Mais que racontait-il ? Il n’était pas sérieux ! Le Salvan se laissa tirer par Erin. « Tu as préparé toute cette journée juste pour nous, je ne veux pas tout gâcher. » Il secoua vigoureusement la tête. « Tu ne gâcheras rien du tout Erin. Ce programme était surtout une excuse pour te voir. Je me suis un peu laissé emporter dans toute cette organisation, c’est tout. » Ces yeux de biche, il ne pouvait lutter. Mais il n’osa pas attraper la jeune fille par la taille de peur d’à nouveau la blesser. Il se contenta de serrer sa main et d’alterner les regards entre les pièces du musée et Erin. Il sourit au résumé approximatif de cette-dernière. « Maison de Paul McCartney, s’il te plaît montre un peu de respect au plus grand guitariste de la ville ! » Rétorqua-t-il avec un faible sourire. Voir ainsi la blonde plaisanter le rassura un peu. Un peu seulement.
Le reste de la visite se fit en silence. Les quelques moment de complicité échangés plus tôt s’étaient envolés. Ils sortirent du musée mais l’excitation du début l’avait quitté. Balthazar ne pouvait pourtant pas s’agacer de choses qui étaient en dehors de son contrôle et de celui de la Serdaigle. Il la savait en convalescence, il se devait de se plier à son rythme et à ses envies. Le soleil continuait de les honorer de sa présence et le Poufsouffle ressortit ses lunettes de soleil. Il posa une seconda sa tête contre Erin lorsque celle-ci lui serra le bras. Il avait tellement envie de la serrer contre lui pour lui assurer qu’il ferait tout pour elle. Mais de nouveau, il se retint, ne voulant pas la brusquer. « Continuons, d’accord ? » Il se força à sourire. « Bien sûr. C’est toi qui me dis si tu fatigues. »
Le petit couple commença à déambuler dans les rues de la ville plutôt animée, probablement par une majorité de touristes. Ne voulant que de bons souvenirs de la journée, Balthazar se persuada de laisser ses appréhensions de côté. Il les dirigea vers une sculpture étrange, emblème de Liverpool, posée sur une place en face de l’université et proche du canal. « Laisse-moi te présenter… Le Lambanana ! » Il était particulièrement fier de son effet. « C’est un mélange d’agneau et de banane… L’art moldu me fascinera toujours ! » Ajouta-t-il sur le ton de l’humour, se sachant en un sens inclus dans ce terme générique de moldu. « Un mélange étrange de créatures… Heureusement qu’ils n’ont aucune idée de ce que renferme la Forêt Interdite. » Il farfouilla dans sa poche. « On ne peut pas faire nos moldus sans prendre de photo. Tiens, mets-toi devant et prend la pose. » Dit-il en sortant son téléphone. Balthazar arrêta un passant et lui demanda de jouer au photographe. Il lui laissa le portable et vint se placer à côté d’Erin. Le passant les cadra et avec un sourire, leur intima d’en faire de même. « Rapprochez-vous un peu… Voilà. Dites Bananaaaaa ! » Balthazar s’exécuta en écartant les bras. Après plusieurs clichés –les fameux « pour être sûr »-, le Poufsouffle remerciant l’inconnu et récupéra son téléphone. « J’espère ne pas avoir fermé les yeux… Ces images ne bougent pas et si c’est raté, c’est raté ! » Se lamenta-t-il. Balthazar entreprit alors de regarder la galerie pour juger du résultat.
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Mar 25 Mai - 22:40
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Jeu 24 Juin - 22:16
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Erin Delacour & Balthazar Salvan Fin juillet | Liverpool | Journée
Tout avait commencé avec une balade. Dans les jardins printaniers de Beauxbâtons, entourés par les montagnes. Un premier rendez-vous où Balthazar avait su qu’il tombait amoureux sans vraiment se l’avouer. Il avait trop peur que cette histoire ne mène à rien mais plus encore qu’Erin ne soit pas intéressée. Pourtant, à cette époque, Balthazar avait enfin réussi à s’assumer, à garder la tête haute et les idées claires. Sportif, artiste, joueur, abordable, il avait tout pour être un garçon sympathique et populaire. Mais lors de ce premier tête-à-tête, il avait douté. Douté d’être à la hauteur d’Erin. Comme il doutait aujourd’hui. La Delacour n’avait pas tant changé que ça. Bien sûr son corps s’était transformé, laissant éclore une belle femme là où il n’y avait qu’une jeune adolescente quelques années plus tôt. Mais son caractère, pointilleux, pétillant, drôle, tout cela lui était resté. Balthazar s’était senti soulevé de terre devant ces grands yeux bleus pour ne jamais y remettre un pied. Pourquoi n’arrivait-il pas à être là pour elle, simplement ?
Sa main dans la sienne, serrant malgré lui ces doigts qu’ils avaient si ardemment voulu tenir, il fut soulagée de sentir cette pression amoureuse lui être retournée. « Tu n’as pas besoin d’excuse pour me voir. Mais je compte quand même faire honneur au programme que tu nous as préparé. » Balthazar sourit au reproche déguisé. Il rétorqua outré qu’elle devait montrer un peu plus de respect à Paul et la mine désolée de la Serdaigle eut raison de son faux outrage. N’arrêtait-il pas de se le répéter qu’il ne pouvait pas lutter face à elle ? « Excuse-moi, ça ne se reproduira plus. » Cette mine moqueuse lui fit battre le cœur et, n’y tenant plus, il déposa délicatement un baiser sur les lèvres de sa jolie blonde. « Ça ira pour cette fois Madame. » Il tenta un trait d’humour pour cacher cette inquiétude qui ne le quittait plus. Il voulait couvrir de baisers Erin, la faire virevolter, la voir sourire, rire. Mais il en était incapable et cela le minait. La suite de la visite se fit en silence.
Une fois dehors, ils eurent quelques gestes l’un envers l’autre et Balthazar profita de chacune de ses secondes avec force. Il voulait garder la jeune femme près de lui. Il voulait que son parfum l’enivre et que ses bras le berce. « Tout ira bien. » Il croisa son regard et il se laissa embrasser. Il voulait la croire. Mais cette foutue inquiétude qui ne le quittait pas l’en empêchait. Il opina du chef et laissa ses pas le guider vers la suite de son planning. Il avait besoin de quelque chose pour leur remonter le moral à tous les deux. Et il savait exactement ce que ce quelque chose serait. La sculpture du Lambanana trônait au milieu du parvis de l’université et Balthazar fut plutôt satisfait de son effet : les yeux plissés d’Erin trahissait son incompréhension la plus totale. « Je trouve qu’on dirait un chien, non ? » Balthazar détailla un instant l’œuvre. « Oui bon c’est pas faux. Ça pourrait être beaucoup de chose… Il a choisi l’agneau pour le nom probablement… Doggybanana ne sonne pas aussi bien. » Répondit-il avec un sourire.
Balthazar parla de la Forêt Interdite et Erin abonda dans son sens. Il lui sourit mais ne s’y attarda pas. Tous les deux se doutaient de ce que renfermaient cette forêt tout autant que l’un comme l’autre ne voulait jamais le rencontrer. Le Poufsouffle n’aurait pas hésité à aller au-devant du danger si cela signifiait protéger Erin. Acromentule, centaures, chaporouges et autres loup-garous. Il n’était pas un très bon duelliste mais sous l’adrénaline du moment, il serait fortement capable de se battre. Il espérait que cette hypothèse serait vérifiée le plus tard possible.
La proposition de photographie moldue sembla plaire à Erin et il ne fallut pas longtemps à Balthazar pour trouver un passant capable de les prendre en photo. La pose fut prise, les sourires affichés sur les visages et l’instant capturé à jamais. Après quelques clichés, ils purent enfin voir le résultat. « Si c’est raté on n’aura qu’à commencer une collection de photos ratées. Ce sera quand même plus original ! » Balthazar leva un instant son regard vers Erin et ne put retenir un sourire devant cette proposition incongrue. « Tu sais que les photos ratées sont rarement flatteuses hein… Est-ce que Miss Delacour pourra le supporter ? » Il imaginait très mal Erin faisant une grimace étrange sous un effet de photographe raté. Ils passèrent en revu les clichés. « Regarde, cella là est très bien. Tu me l’enverras ? » Le Poufsouffle détailla les deux personnages qui occupaient le cadre. Erin et lui, souriait, sous le soleil anglais de juillet. Se souviendraient-ils dans quelques années en revoyant cette photo de toute l’étrange atmosphère qui avait entouré leurs retrouvailles ? « Bien sûr. J’oublie que j’ai réussi à te convertir aux technologies moldues… » Répondit-il en prenant un air satisfait de lui-même.
La balade continua vers le passage obligé de tout fan des Beatles venant à Liverpool : la maison d’enfance de Paul McCartney. Un classique inébranlable. Balthazar ne voulait pas le laisser paraître mais il était excité comme une puce à l’idée de fouler le même sol que l’une de ses idoles. La balade qui menait jusqu’au lieu se passa sans encombre. Les deux amoureux papotaient tout en détaillant des yeux la vile qui défilait. Après un nécessaire trajet de bus, ils parvinrent sans encombre jusqu’au lieu. Les yeux du Poufsouffle brillaient. « Oh, je m’attendais à une maison un peu plus impressionnante. » Le jeune homme se mordit la lèvre inférieure pour réprimer un sourire. « C’est la maison d’enfance de Paul. » Erin ne semblait pas particulièrement impressionnée. « Tu es sûr qu’il est si célèbre que ça ton Paul McCartney ? » Balthazar lui lança un regard faussement empli de reproches et de trahison devant cet air dubitatif. « Sa famille n’était pas particulièrement riche… Mais c’est bien ici que s’est forgé une légende… » Dit-il d’un ton qu’il voulait solennel. Balthazar avisa la queue qui s’était formée devant la porte et se retint de trépigner d’impatience comme un enfant. Il ne fit que serrer un peu plus fort la main de sa compagne.
Une guide sortit de la maison à son air désolé, Balthazar savait qu’elle n’était porteuse que de déception. « Messieurs, dames, je suis désolée mais les visites doivent être interrompues suite à des soucis de plomberie et ne pourront reprendre que demain. Pour celles et ceux qui ont déjà pris un billet… » Balthazar n’écouta pas la suite, trop occupé à se retenir de s’effondrer dramatiquement à terre. Il prit une grande inspiration et se détourna rapidement des lieux, voulant mettre le plus de distance possible entre ses attentes et les contrariétés qu’il avait rencontré. « Tant pis… Nous pouvons directement retourner sur les quais pour finir au pub. » Un peu abattu, mais ne pouvant pas y faire grand-chose, Balthazar déposa un baiser sur le front de la Serdaigle. Il l’entraina ensuite vers leur prochaine destination. Il voulait changer de sujet pour masquer sa déception tout en se disant qu’il pourrait bien revenir pour la voir un autre jour. « Tu veux qu’on transplane dans les quartiers sorciers pour éviter de se refaire tout le trajet ? Enfin je veux dire, tu te sens toujours de marcher ? » Malgré toutes les émotions et visites de la journée, Balthazar n’avait pas oublié la vive réaction d’Erin plus tôt dans la journée.
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Dim 11 Juil - 19:25
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Dim 8 Aoû - 22:46
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Erin Delacour & Balthazar Salvan Fin juillet | Liverpool | Journée
Comment définir la relation entre Erin et Balthazar ? Pour beaucoup, il semblait être le couple parfait : intelligents, drôles, sympathiques et ouverts. Enfin c’était comme cela que les décrivaient pas mal de leurs connaissances. À chaque fois, Balthazar était le premier à balayer ces compliment d’un « Merci » poli sans vraiment y croire lui-même. Ils avaient leurs hauts et leurs bas comme tout à chacun. La perfection n’existait pas dans ce monde bien trop peu manichéen. Et pourtant, Balthazar lui-même s’était laissé bercer par la facilité de leur relation. Il voyait les couples se disputer, s’envoyer au visage les pires atrocités alors qu’avec Erin ils n’en étaient jamais arrivés à de telles extrémités. Avaient-ils eu un manuel qui manquait à beaucoup d’autres ? Étaient-ils véritablement des âmes-sœurs, ayant une compatibilité si parfaite que les violents désaccords étaient exclus ? Il arrivait aux deux tourtereaux d’échanger quelques mots plus au-dessus que les autres… Mais ce n’était rien à côté des pires éclats de voix de nombreux de leurs camarades. Alors quoi ? Qu’avaient-ils de plus que les autres ? Avec leur relation qui semblait s’effilocher depuis plusieurs mois, Balthazar avait peur de la réponse : peut-être qu’après tout ils étaient comme tous les autres. Leur sursis n’avait fait que durer un peu plus longtemps que la moyenne.
Le Lambanana eut cet effet qu’il avait sur beaucoup de monde : un certain temps de réflexion pour bien appréhender cette sculpture jaune pétant. Voir Erin accepter son explication donna un certain orgueil à Balthazar. Il était plutôt fier de son point et la blonde sembla le partager. L’objectif de la journée, qui était clairement d’oublier tous leurs soucis pour s’amuser ensemble, commençait à prendre forme. Légèrement jouer la comédie jusqu’à ressentir véritablement les émotions. Ainsi, lorsqu’ils posèrent tous les deux pour les photos, Balthazar sortit son plus beau sourire et se permit même un clin d’œil sur la dernière salve de clichés. Alors qu’Erin proposait une collection de photos ratées et que Balthazar se moquait d’elle, la réponse de la première se fit piquante. Le jeune homme sentit qu’il était peut être allé un peu loin et préféra rester muet malgré un petit sourire qui se dessinait sur ses lèvres. « Je ferai un effort, on évitera juste de les encadrer. » Balthazar laissa Erin afficher les photos sur l’écran en retenant de rire à sa remarque. « Bien Madame ! » Une victoire !
Une autre fut d’avoir converti Erin aux technologies moldues. Celle-ci avait bien sûr des facilités et elle apprenait extrêmement vite. Alors, comme dans toutes les matières, Balthazar s’était entêté à donner à Erin des cours dont elle n’avait pas franchement besoin, avec cette envie d’être avec elle plus qu’autre chose. Il la fixa pianoter avec dextérité sur le téléphone. Ainsi concentrée, ses yeux bleus happés par l’écran, elle semblait être la même Erin qui s’évertuait à tout réussir, tout comprendre, tout faire. Celle aux pieds de laquelle il était tombé. Il lui sourit timidement lorsqu’elle le loua. Malgré l’exploit, le cœur n’y était pas : la Erin qu’il avait devant lui avait quelque chose de changé. Quelque chose d’affreusement différent qu’il craignait.
La visite continua par la maison de Paul MacCartney, un classique devant lequel tout touriste se devait d’à minima passer. Et Balthazar n’y fit pas exception. Il était comme un gamin devant le Père Noël. Il s’approchait un peu plus de l’une de ses idoles. Il y avait peu de personne devant lesquels il se permettait d’ainsi retourner en enfance. Après tout, s’il voulait être un jour un juge respecté, sautiller devant une maison d’un musicien moldu, cela n’allait pas aider à sa crédibilité. Mais avec Erin… Et bien elle le connaissait depuis trop longtemps, ils avaient tellement vécu de choses tous les deux qu’elle ne semblait plus s’étonner de rien venant de lui. C’était plutôt une bonne chose non ? Mais l’univers ne semblait pas vouloir que cette journée se déroule sans accroc et bien vite une fuite d’eau vint bouleverser le planning minutieusement réglé. Taz soupira, hésita un instant à se proposer pour la réparer mais la guide retourna trop rapidement à l’intérieur pour qu’il ne puisse tenter quoi que ce soit. Les mots agacés d’Erin entrèrent en résonnance avec ses propres pensées mais le sorcier préféra se détourner de cet acte manqué que de ressasser sa déception. Il fallait accepter et avancer. Une résilience que tu devrais appliquer plus souvent… Souffla sa conscience moqueuse.
De nouveau, Balthazar s’assura de l’état d’Erin. Ce qu’elle avait affirmé quelques heures plus tôt pouvait avoir évolué depuis, surtout en rémission d’une longue maladie. La réponse de la sorcière fut directe et sans ambiguïté, ne laissant pas de possibilité à Taz d’argumenter. Il acquiesça et suivit Erin pour rejoindre les bus qu’ils avaient empruntés à l’aller. Après cette journée, il avait bien besoin d’une pinte pour se remettre de toutes ces péripéties. Une fois proche des quais, le couple détailla les lieux avec attention. « Tu as un pub en tête ? » Évidemment que oui il en avait un. En fait il en avait quatre pour être précis avec chacun ses avantages et ses inconvénients. Le Poufsouffle avait préféré se garder diverses possibilités. Le pub étant la dernière étape de leur périple, il n’avait pas pu fixer un horaire précis d’arrivée ou les envies qu’ils pourraient avoir après leur marche. Mais il remarqua du coin de l’œil qu’Erin commençait déjà à s’intéresser aux devantures et il se ravisa de citer ses adresses. « Non pas trop, on peut flâner et s’arrêter dès qu’on en trouve un qui nous plaît ? » Proposa-t-il. Ils avancèrent donc et chaque façade fut détaillée par le petit couple. Devant l’un d’eux, Balthazar sembla satisfait mais alors qu’il s’apprêtait à parler, Erin le tira pas la manche. Il ne comprit pas bien les réticences de la jeune femme mais il avait appris à lui faire confiance. Il se laissa donc faire sans batailler. « Qu’est-ce que tu dis de celui-là plutôt ? » Il acquiesça en camouflant un sourire. C’était l’un de sa liste préparée, comme quoi… « Pas mal, pas mal. Allons-y. »
Installés confortablement dans l’établissement, Balthazar était absorbée par la carte, cherchant ce qu’il allait bien pouvoir boire et manger. Il avait toujours apprécié les pubs anglais. Avec ces boiseries sur tous les murs, ces lumières un peu tamisées et ce sentiment d’être chez soi dans une autre ville. « Je vais juste éviter la bière pour aujourd’hui, ce n’est pas très conseillé. » Balthazar se força à sourire pour la boutade mais le cœur n’y était pas. Il n’arrivait pas à s’arrêter d’être inquiet pour la jeune femme. Alors qu’ils se posaient enfin, la peur, l’incompréhension et la tristesse revenaient le hanter avec plus de force encore qu’en début de journée. « Oui bien sûr c’est évident. Je dois moi-même arrêter un peu si je veux pouvoir remonter sur un balai à la rentrée ! Je te dis pas la descente qu’ont les parents en ce moment… » Il tenta de faire passer ce petit moment de gêne en plaisantant et rappelant qu’avec une mère française amatrice de vin et un père allemand friand de bières, la sobriété était quelque chose d’assez rare dans les grands diners de famille. « Je vais prendre un… » Il parcourut la carte des yeux. « Un Coca ce sera très bien. Et pour manger… Un fish & chips, on est bien là pour ça non ? » Dit-il en relevant les yeux vers Erin. La serveuse revint à leur table prit leur commande et s’éloigna les laissant à nouveau en tête à tête. Balthazar n’avait plus son menu pour se cacher derrière et il ne savait pas quoi dire. Il avait l’impression de se retrouver lors de leur premier restaurant en tête à tête. « Adèle et Elise vont bien ? » Tenta-t-il de lancer la conversation. Balthazar ayant suivi Erin à plusieurs rencontres familiales, il avait pu rencontrer les deux jeunes femmes à quelques reprises. Après avoir pris des nouvelles du frère, il fallait bien étendre le champ familial. « Et j’ai entendu dire qu’ils avaient rénové une partie de l’aile Ouest de Poudlard. Ça fera du bien aux vieilles pierres… » Même lui ne croyait pas forcément à ce sujet-ci. Pourquoi n’arrivait-il pas à converser comme avant ? Parce qu’elle te repousse non ? Non, elle ne le repoussait pas, elle avait juste besoin de temps ! Mais quelque chose cloche… Pas vrai ? Oui… Là il était obligé d’être d’accord. Quelque chose clochait et il n’arrivait pas à comprendre quoi. Et Erin ne semblait pas vouloir l’y aider. « T’as des achats à faire au Chemin de Traverse avant la rentrée ? Tu veux que je te passe mes manuels de quatrième année ? Je vais encore en avoir besoin d’un ou deux mais ça pourrait t’éviter une journée dans la cohue de premières années dans les boutiques. » Voilà, parler de la rentrée, du futur, quand tout irait mieux entre eux, ça c’était une bonne idée. Car oui. D’ici un mois, Erin serait de nouveau comme avant et tout redeviendrait idyllique entre eux. Oui, à la rentrée tout irait mieux.
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