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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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Un coup de téléphone sonne | Raphaël Millet :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
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Dim 9 Mai - 1:27
Un coup de téléphone sonneAlice Swan & Raphaël MilletEté 2016, Alice âgée de 15 ans.

Je bouquine dans mon lit tranquillement avec un peu de musique dans les oreilles. C'est un roman qui parle de chats qui font la guerre, à la fois moderne et pas très original, La Guerre des Clans. J'ai acheté ça à la librairie du coin en revenant de Poudlard pour les vacances d'été, je me suis dis qu'un peu de lecture ne me ferait pas de mal pour oublier les évènements récents.

Balançant ma tête de gauche à droite, je soupire en entendant du bruit malgré le son jovial de Radioactive. J'enlève un écouteur avant d'entendre mon père qui casse un objet contre le sol en s'énervant contre ma mère qui fait tout autant de bruit dans ses cris. Je soupire longuement. Habituellement la maison est calme, pas une mouche ne vole, et pourtant on habite dans la campagne. D'un certain côté c'est rassurant d'avoir un peu de bruit dans la maison familiale, il faut avouer que depuis que Rosalynda a disparu, le silence est devenu très vite pesant. Mais si c'est pour entendre encore une fois les plaintes de mon père, ce n'est pas forcément la peine.

Je lâche un souffle et remets le deuxième écouteur dans l'oreille en augmentant le son le plus fort possible. Je me replonge alors dans ma lecture, faisant comme si de rien n'était. Ce n'est que quelque minutes plus tard que j'entends les cris se rapprochant étrangement de ma chambre, et là, sans que je ne puisse dire quoi que ce soit, mon père déboule dans la pièce et commence à m'incendier. Il m'ordonne d'enlever mes écouteurs, mais comme je fais comme s'il n'existait pas il m'enlève les écouteurs de force et arrache mon livre des mains. Il me dit que je ne suis qu'une bonne à rien, que j'ai certes étais acceptée dans une école de magie mais que je ne suis pas spéciale pour autant, que si j'étais aussi magique que ça j'aurais pu retrouver ma petite-sœur d'un claquement de doigts, que je ne sers à rien. En bref, le même discours qu'il tient depuis quelques mois maintenant.

Mais je ne dis rien et je me suffis à le regarder dans les yeux, aucune émotion ne me traverse, j'ai mal mais je ne le montre pas. Et comme je n'ai pas de réaction, il enchaîne de plus belle, en continuant de m'insulter. Je sens une présence derrière moi, près de la porte de ma chambre, sûrement ma mère qui nous regarde impuissante. Quand mon père est comme ça, elle ne fait rien et se permets de seulement observer, elle doit sûrement penser qu'elle n'est plus le souffre-douleur de mon père pendant un instant. Et si ça peut la soulager, tant mieux, après tout, je ne vois pas pourquoi elle devrait se prendre autant de rancune, seule. Même si la plupart du temps c'est contre moi qu'il s'en prends. Heureusement qu'il est encore assez lucide pour poser sa main sur les objets ou les murs de la maison plutôt que nos corps frêles.

Une fois qu'il eut finit son speech, je le regarde sortir de ma chambre et claquer la porte en insultant ma mère au passage. Je soupire. Le silence revient dans la maison quand j'entends le moteur de la voiture s'allumer et le son des pneus grinçant contre le sol, il est sûrement sorti prendre l'air. Bon débarras. Oui, depuis que Rosalynda a disparu, l'ambiance à la maison avait complètement changer. Et je ne peux que comprendre. Je suis moi-même beaucoup touchée par la situation et je me sens fautive. C'est à cause de moi que la petite est sorti sans permission après avoir était blessée par mes mots. Et c'est à cause de moi qu'elle n'est plus là aujourd'hui. Chaque jour j'espère la retrouver, je n'allais plus à Poudlard pendant quelques mois pour la chercher dans tous les recoins de ma ville. Mais il n'y a jamais eu aucune trace de la petite brune dans les parages. Et, je m'en suis beaucoup voulu.

* * *

Le soleil s'est couché, et après un dîner silencieux en compagnie de mes parents je suis retournée dans ma chambre. Mon corps s'est étalé de lui-même sur mon bureau et j'ai poussé un long soupir de désespoir. Je suis fatiguée. Je suis triste. Je ressens tellement d'émotions à la fois que je ne sais même plus laquelle je pourrais décrire spécifiquement.

Je sors mes manuels de sorcellerie de mon armoire et j'essaie de penser à autre chose en apprenant le monde nouveau qui s'ouvre à moi. Quelque chose que tous les moldus n'ont pas eu la chance d'avoir et que moi, par je ne sais quel hasard, j'ai eu.
J'active avec mon téléphone la musique dans mes oreilles. Et je tombe sur la musique que j'écoutais avec ma petite-sœur, le soir où elle est partie. Les larmes coulent d'elle-même sur mes joues sans que je ne puisse les contrôler. Mon souffle se coupe et je sanglote en écoutant les paroles. Don't worry, Be happy. Assise sur la chaise roulante, je me couche sur les livres fermés et je continue de pleurer en silence. Plongée dans le noir, apaisée par le calme de la nuit.

Lorsque la musique se termine, une notification résonne dans le silence et une lumière parcourt l'obscurité. Je me relève et sèche mes larmes avec la paume de ma main avant de regarder le sms. Il vient d'un inconnu qui dit :

'' Bonjour, je viens pour l'annonce de la chaise star wars, est-elle toujours libre ? "

Cette langue m'est familière, ce n'est pas de l'anglais, je crois que c'est du français. Un numéro étranger ? Je fronce les sourcils. Après être passer sur google traduction, je comprends enfin ce qui est écrit. Un léger rire sort tout de même de mes lippes malgré la situation saugrenue. Sûrement une blague ou une publicité. Lâchant tout de même un soufflement agacé, je mets mon téléphone en veille avant de le reposer sur le côté. Prenant un mouchoir dans la boîte à côté du bureau je me mouche bruyamment avant de sursauter lorsque mon téléphone émet des vibrations indiquant que j'ai un appel. Je me penche au dessus pour regarder, c'est le numéro inconnu. Intriguée, curieuse, je prends mon téléphone entre mes mains et réponds.

" Allo ? "
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Raphaël Millet
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Lumos
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Mar 11 Mai - 13:36
Un coup de téléphone sonne
«Été 2016»


Été 2016. Raphaël était en vacances chez Samuel, son meilleur ami londonien. Les deux garçons s’étaient rencontrés en faisant la queue pour essayer un jeu lors d’une convention de jeux vidéos. L’anglais et le français avaient rapidement sympathisé et après toutes ces années ils étaient inséparables. Même la Manche ne pouvait les empêcher de se revoir plusieurs fois par an. Bien qu’ils étaient de jeunes adultes, les deux amis prenaient plaisir à se voir et à s’amuser comme quand ils étaient enfants et sont toujours resté en contact. Jeux en ligne, jeux de rôles ou sorties tranquilles au parc pendant les vacances , tout était prétexte pour passer du temps ensemble. C’était les vacances et, si pour certains, ça voulait dire stress et anxiété pour les dossiers à remplir pour la prochaine année scolaire, ou réviser les cours dans le but de ne pas rater une nouvelle année, pour Raphaël et Samuel c’était une période d’insouciance totale.

L’anglais avait découvert un groupe Facebook francophone qui était basé sur le partage d’informations, mais aussi des échanges et la vente d’objets à Londres. Il l’avait montré à Raphaël qui fut surpris par le nombre de francophones résidants dans la capitale anglaise. Même s’il parlait couramment anglais, il appréciait toujours de pouvoir lire et parler sa langue natale en étant à l’étranger. Ces annonces pour vendre des objets leur avait donné envie de se lancer des gages. Ils devaient jouer à un jeu de combat en trois manches gagnantes, et le perdant devait contacter quelqu’un pour répondre à une de ses annonces et lui acheter un objet.

Les termes du pari étant clairement énoncés, ils jouèrent et Raphaël perdit.

«Vas-y, tu saoules, c’est pas du jeu, tu fais que spammer les attaques à distances.»

Son ami se moqua de la mauvaise foi du français avant de lui répondre.

«T’avais qu’à contrer. En attendant, t’as peeeeerdu, gros nul ! Bon alors, qu’est ce qu’on a de bien ?»  

Ils regardèrent ensemble la liste des différentes annonces.

«La chaise est cool, tu trouves pas ?» Il faisait allusion à une annonce concernant une chaise pliante à l’effigie de Dark Vador, avec un porte Gobelet. «Ça pourrait être cool en convention, non ? Plus besoin de rester des heuuuures à faire la queue debout.»

Son ami le dévisagea.

«T’es pas sérieux ? Jamais je te suis où que ce soit avec ça sur le dos, en plus ça doit faire mal au cul ce truc.»  

«Ouais bah écoute, t’avais qu’à perdre si tu voulais acheter autre chose. File moi ton tel, je vais essayer de le contacter.»

«Pardon ? Jamais de la vie on utilise mon tel. J'veux pas être mêlé à cette horreur.»

«Tu déconnes là ? Ça va niquer mon crédit. Fais pas ton crevard putain.»

Ils convinrent finalement que ça faisait partie du gage et que Raph n’avait qu’à gagner. Raphaël composa le numéro pour envoyer un message en français, puisqu’il savait que son interlocuteur était francophone, pour demander à acheter la chaise pliable. Il ne reçut aucune réponse.

«Il est un peu tard non ? Faudrait peut-être attendre demain ?»

«Appelle.»

«À cette heure ?» Samuel haussa les épaules et Raphaël leva les yeux au ciel, résigné. «Okay, ,mais si ça répond pas, j’attends demain.»

Le français alla dans ses messages pour reprendre le numéro et  appela. Une sonnerie, deux sonneries. Une voix féminine répondit.

Allo ?

Raphaël commença à parler en français, mais il comprit rapidement que son interlocutrice n’avait pas l’air de comprendre ce qu’il voulait dire. Il reprit donc en anglais pour être sûr d’être compris.

«Euh… Bonjour, je vous appelle pour l’annonce sur le groupe Facebook à propos de la chaise Star Wars. Je sais qu’il est un peu tard, mais j’avais peur qu’elle ne soit plus disponible d’ici demain.»

À côté de lui, Samuel était hilare, comme à chaque fois que Raphaël prenait un air sérieux pour parler aux gens. Il trouvait que l’accent du français rendait la chose ridicule. Ce dernier lui donna un coup de coude pour le faire taire.

«Du coup je voulais savoir si elle était toujours à vendre et si on pouvait se rencontrer. »


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HRP : Oh là là c'est tellement pas la même ambiance des deux côté du téléphone, la pauvre Alice Un coup de téléphone sonne | Raphaël Millet 3057728048



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Anonymous
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Mar 11 Mai - 23:24
Un coup de téléphone sonneAlice Swan & Raphaël MilletEté 2016, Alice âgée de 15 ans.

Lorsque je décroche le téléphone c'est une voix grave qui me réponds, un garçon. Il parle d'une langue que je ne pourrais pas traduire mais que je reconnais comme étant du français, la langue de Molière. Je tourne sur ma chaise roulante le téléphone en main et regarde le plafond en essayant de lui faire comprendre que je ne comprends absolument rien à ce qu'il me raconte.
Finalement, il se gratte la gorge et me réponds avec un accent très prononcé, une langue que je peux enfin reconnaître, car c'est de l'anglais, ma langue natale en somme. Même si il y a quelque fautes grammaticales, j'arrive à déchiffrer ses mots. J'écoute plus attentivement sa voix, grave mais pas trop, je dirais même plutôt sensuel, adulte mais pas trop non plus. Par instinct je dirais un jeune adulte, peut-être la vingtaine ?

«Euh… Bonjour, je vous appelle pour l’annonce sur le groupe Facebook à propos de la chaise Star Wars. Je sais qu’il est un peu tard, mais j’avais peur qu’elle ne soit plus disponible d’ici demain. Il me questionne, puis il continue de plus belle sans que je n'ai pu rétorquer quoi que ce soit. Du coup je voulais savoir si elle était toujours à vendre et si on pouvait se rencontrer.
- Une chaise star wars ? Je me retiens de rire par respect. Je n'ai jamais vu les Star Wars donc ça risque d'être compliqué de me procurer ça.  Un groupe facebook ? Je suis sur un groupe facebook qui vends des objets comme ça moi ? Je lâche un petit ricanement. Je pense que vous vous êtes trompé de numéro. Je pouffe. Excusez-moi c'est juste que cette situation est assez farfelue. »

Je gigote sur ma chaise, le sourire aux lèvres puis finis par dire avant de raccrocher.
«En tout cas merci beaucoup de m'avoir fait rire et désolée de ne pas avoir pu vous offrir l'objet en question. Au revoir monsieur, bonne soirée. »

Je raccroche et repose le téléphone sur mon bureau, et là, mon regard se perd dans l'obscurité de ma chambre, seulement éclairée par les lampadaires de la rue. Mes lippes ne peuvent plus s'empêcher de se redresser, pour sourire. Je suis à la fois pensive et vide. Comment a-t-il eu mon numéro ? Peut-être est-ce une blague que m'a fait Molly, elle en est capable après tout. Molly c'est mon amie de primaire, elle vit près de chez moi, je dirais à quelques pas de maison. C'est elle qui m'a accueilli quand je suis arrivée en cours d'année à Londres à mes 7 ans. Elle ne sait pas pour l'existence des sorciers et c'est bien mieux comme ça. Je lui ai dis que je faisais mes études à Oxford maintenant et que j'étais en internat, ce qui expliquerait pourquoi je ne reviens que pendant les vacances scolaires. Quand je reviens, elle me sort pour qu'on aille faire des soirées, rencontrer des gens, j'ai l'impression que son cercle d'ami ne s'arrête jamais. Heureusement, je reste toujours la première dans son cœur, apparemment personne ne peut me détrôner. Mais dans le mien, je ne sais pas vraiment. Ces derniers mois ont étaient très durs et elle n'a pas été présente pour moi. Toujours là pour parler d'elle mais quand moi j'ai besoin de quelqu'un il n'y a plus personne. Oui, je me sens vide, seule, abandonnée. Cette évènement m'a permis de sourire quelque temps, à présent je m'en vais retourner à mes livres en espérant trouver les bras de morphée le plus vite possible pour penser à autre chose.

* * *

Quelques jours sont passés depuis cette évènement, au final, cela n'a conduit à rien. Je ne sais pas vraiment ce que je pensais ou espérer. C'était juste un appel comme ça d'une personne qui s'était trompé, rien de fou.
Nous sommes en été, même si nous sommes à Londres, il fait une chaleur à tomber par terre. J'ai donc décidé de mettre un crop-top et un jean à trous pour compléter tout ça. Vers 12h, Molly m'invite à sortir, j'accepte avec joie, cela me permettra de me changer les idées. Lorsqu'elle me voit, elle rigole en disant que je ressemble à un gros tas avec mon ventre qui ressort légèrement de mon crop-top, je ne dis rien, je suis tout de même heureuse de la voir, tous le monde a ses défauts. Elle me prends dans ses bras et commence à me raconter ses péripéties, je l'écoute en silence, elle ne m'a même pas demander comment j'allais. Peut-être qu'au final ce n'est pas si important que ça ? On passe au Starbucks pour récupérer des boissons fraîches puis on décide de retourner chez Molly où il y a une piscine. On passe chez moi tout d'abord pour aller chercher mon maillot de bain puis on trace jusqu'à chez elle. En enfilant mon maillot, elle constate que j'ai maigri et ne retiens pas son envie de me le dire. Je ne rétorque rien et me permets de faire un énorme plongeon dans sa piscine en guise de réponse. La fraîcheur de l'eau me refroidit immédiatement le corps et ça me fait énormément de bien. En remontant à la surface, je joue à éclabousser Molly et elle également, on se coule, on se taquine. Puis au final, on arrive au bord de l'eau et on s'appuie sur la rambarde en faisant bouger nos jambes pour rester à la surface.

C'est là qu'elle décide de me raconter LE potin de la soirée de la vieille que j'ai raté parce que je ne voulais tout simplement pas venir, fatiguée. Elle me raconte que Ruby et Joris ont rompu parce que Joris avait apparemment tromper Ruby avec sa meilleure amie, mais apparemment Ruby aussi l'aurait trompé avec Paul qui est le meilleur ami de Joris, qui lui, serait amoureux de Joris, qui lui est amoureux en fait de la meilleure amie à Ruby, qui a décidé de tout balancer à Ruby ce qui a fait que Joris et Ruby ont rompu, pour qu'au final ils se remettent ensemble une semaine plus tard, en apprenant que Joris était gay, Ruby l'a requitter une seconde fois et l'a dit à Paul, Paul a tenté sa chance avec Joris mais Joris a refusé et il a balancer une photo de son engin sexuel à toute la bande, qui apparemment, était tout petit, et Joris n'a pas voulu sortir avec Paul parce qu'il ne lui faisait pas assez plaisir sexuellement parlant, Ruby est finalement devenue lesbienne en cours de route et a décidé de sortir avec la meilleure amie de Joris qui était amoureuse de Joris de base mais qui a décidé de tenter sa chance avec Ruby pour qu'au final elle la trompe avec une autre personne et là je n'arrive plus à suivre parce qu'il y a trop de prénoms et trop de personnes infidèles et trop de couples, et trop de tout en fait. En bref, des potins nul de soirées, répétitifs et ennuyeux. Mes pensées ne peuvent pas s'empêcher de dériver vers ma petite-sœur pendant qu'elle est en train de parler, et de radoter, encore et encore. Est-ce qu'elle va bien ? Est-ce qu'elle est à l'abri ? Est-ce qu'elle a trouver un refuge ? Est-ce qu'elle est encore en vie? Comment je pourrais la retrouver, où a-t-elle pu aller ? Pourquoi elle est partie ? Est-ce que c'est vraiment ma faute ? Est-ce que j'aurais dû réagir plus tôt ? Est-ce que j'aurais pu faire quelque chose qui aurait changer le cours de l'histoire?

Molly finit enfin sa longue tirade et me demande ce qu'il y a de nouveau dans ma vie. J'aimerais lui parler de ma sœur, mais je n'y arrive pas, alors je me contente de lui parler de cette étrange appel qui a eu lieu il y a de cela quelque jours et mon ressenti envers la magnifique voix grave et sensuel de l'inconnu. Il n'a suffit que je lui dise que cette personne avait une voix à tomber par terre pour qu'elle sorte de la piscine sans que je n'ai pu faire un seul geste. Elle se jette hors de l'eau, cours vers nos affaires étendues sur un transat et prends mon portable entre ses mains. Je ne bouge pas en me disant qu'elle n'a pas mon code, et puis j'entends qu'elle arrive à le déverrouiller. J'hurle alors en lui demandant ce qu'elle fait et quand je la vois pianoter sur le clavier je décide de me lever hors de l'eau et de la rejoindre. Etant plus petite qu'elle, elle s'amuse à lever le téléphone en hauteur pour ne pas que je l'atteinte et ce n'est que lorsque j'entends qu'elle a envoyer le message que j'arrête de sautiller pour essayer de récupérer mon bien précieux. Elle me tends mon téléphone avec un grand sourire aux lèvres, fière de sa blague. Je lis.

«Bonjour, je suis la fille de l'annonce. Je voulais juste vous dire que vous aviez une voix très sensuelle et je voulais savoir si nous pouvions apprendre à nous connaître en faisant plus ample connaissance ? J'ai vingt ans, après tout, comme le dit le dicton, one life, alors je tente ma chance. »

J'ouvre la bouche en grand, ne sachant pas quoi dire, ni quoi faire. Comment elle a pu faire ça, comment j'étais sensé faire, que devais-je dire ? Pourquoi je lui ai dit pour cette homme, qu'est-ce qui va se passer maintenant ? J'ai tellement honte. Je ne sais pas où me mettre et en même temps j'ai envie de rendre la monnaie de sa pièce à celle qui est la cause de toute cette histoire. Je m'apprête à me retourner pour me battre avec Molly, lui faire quelque chose, la jeter dans la piscine, partir en furibonde, n'importe quoi mais quelque chose qui l'a ferait se sentir aussi gênée que je ne le suis à présent.
Mais la notification de quelqu'un qui est en train d'écrire résonne. Eh merde.


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Raphaël Millet
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Jeu 13 Mai - 13:11
Un coup de téléphone sonne
«Été 2016»


La réponse de son interlocutrice surprit le jeune homme. Comment ça elle n’avait pas de chaise Star Wars ? Il y avait bien une annonce de publiée avec ce numéro, non ? Pendant qu’elle exprimait sa surprise sur le fait d’appartenir à un groupe qui vendait des objets, Raphaël en profita pour jeter un œil à l’annonce pour regarder le nom de la personne.

«Vous ne connaissez pas de Thomas Martin ? »

La voix de jeune femme lui confirma ce qu’il craignait déjà : il s’était trompé de numéro, ou était victime d’un canular. Il pouvait l’entendre rire à l’autre bout du fil, avant de s’excuser de s’amuser de la situation.

«Non, non. C’est moi. Désolé pour le dérangement.»

«Qu’est ce qui se passe ?»  

Le français fit signe à son ami de se taire, parce qu’il voulait entendre ce que son interlocutrice avait à lui dire. Elle le remerciait de l’avoir fait rire et lui souhaitait une bonne soirée.

«Bonne soirée à vous aussi. Ravi de vous avoir faite rire, et encore désolé pour le dérangement. Bonne soirée à vous. Merde, je vous l’ai déjà dit. Euh, pardon. Désolé. Pardon.»

Uns fois raccroché, impossible de calmer l’hilarité de Samuel qui ne pouvait pas s’empêcher de se moquer de lui.

«Ah bordel ! Je pensais vraiment pas qu’on se marrerait autant !»

«Ouais, regarde moi… Je suis mort de rire… Qu’est ce qu’on se bidonne. »

Raph compara le numéro de téléphone donné dans l’annonce, et celui qu’il a utilisé.

«Ah merde, j’avais inversé un chiffre. J’envoie juste un message, j’ai pas la foi d’appeler ce soir, c’est un peu tard pour appeler des randoms. »

Samuel ne s’y opposa pas, après tout il savait que Raphaël voulait cette chaise.

«Revanche ? Mais sans enjeu cette fois, sinon j’aurais pas assez de place dans le train pour rentrer. Même si j’aurais forcément une place assise, grâce à mon incroyable chaise ! »

Ils passèrent toute la soirée à jouer, ainsi qu’une petite partie de la nuit. Le lendemain, Raphaël reçut une réponse pour l’annonce ; le vendeur lui proposait un rendez-vous début après-midi. Rendez-vous qui se passa sans soucis, en dehors du fait que le vendeur tentait de lui vendre un violon pour enfant dont il n’arrivait pas à se débarrasser.

«Non, non je suis juste venu pour la chaîse.» Raphaël devait insister encore et encore en français avec la personne qui ne lâcha l’affaire que quand le jeune homme finit par lui dire «Mais si un jour j’ai besoin d’un violon, promis je pense à vous.»

Une fois avoir quitté le lieu de l’annonce, l’ami du français ne put s’empêcher une fois de plus de rire et de se payer la tête de Raphaël.

«Ah cette chaise… Cette chaise putain, on s’en souviendra ! C’était vraiment une bonne idée !»  

«M’en parle pas… Putain, quel relou ce type ! »

«Oh tu sais ce qu’on dit : La joie est en tout ; il faut savoir l'extraire.»

«C’est de toi ça ? »

«Presque ! Confucius. Un grand Homme.»  

«Quelle taille ?»

Les deux amis éclatèrent de rire en retournant chez Samuel pour poser la nouvelle acquisition de Raphaël, avant de se motiver à sortir pour essayer le tout dernier jeu à la mode. Un jeu capable de faire sortir les geek dehors et même de les faire courir !

. . .

Plusieurs jours passèrent. Raphaël et son ami gambadèrent joyeusement dans les rues de Londres, téléphone à la main pour chasser des créatures virtuelles. Au début, le français était moyen convaincu par le concept mais en fin de compte, c’était plutôt cool comme jeu. Il passait du temps avec son meilleur pote, il complétait sa collection virtuelle et découvrait des recoins de Londres qu’il ne connaissait pas trop. Bien qu’ils passaient une grande partie de leurs journée à Regent’s Park qui était le lieu le plus rentable pour jouer.

«T’as combien en batterie ?»

«85, tu veux la batterie externe ?»

«Ouais, le partage de co ça me pompe la batterie super vite.»  

Sam utilisait le partage de connexion pour que Raphaël puisse jouer sans exploser son forfait et, surtout, lui éviter de se faire exploser par sa mère. Cependant, la manipulation épuisait très rapidement la batterie de Samuel, d’autant plus que leur jeu était très gourmand en ressources. Raph débrancha la batterie de son téléphone et la tendit à son ami. Au moment où il réactiva l’économie d’énergie, il reçut un message. en le lisant, il se sentait extrêmement mal à l’aise.

«Mec… » L’anglais releva la tête «J’ai reçu un message, viens voir.» Il lui tendit son téléphone pour qu’il puisse lire le message. «Putain, je réponds quoi ?»

Un sourire se dessina sur les lèvres de Samuel.

«Bah déjà, évite de lui dire que tu chasses des créatures virtuelles. Pas sûr que tu marques des points. Quoi que… Avec la hype du moment, peut-être que si ?»  

«Nan mais sérieusement. J’peux pas lui foutre un vent.»

«Laisse faire, je gère.» Samuel répondit à la place du français avant de lui rendre le téléphone. «Tiens ! C’est cadeau !»

Le geek reprit son téléphone et lut la réponse envoyée par son ami. Il avait complètement perdu les pédales !

«Hey ! Ta voix était pas mal non plus ! Perso j’suis partant, en plus je suis toujours puceau à mes vingt ans, et comme tu l’as dit : One life !»

«Alors, elle a répondu ?»  

«Putain Sam, t’es vraiment un gros con quand tu t’y mets.»

Raphaël pianota rapidement sur son téléphone pour tenter de dissiper au plus vite le malentendu.

«Bonjour c’est un ami qui a pris mon t’épelons et qui a répondu à ma place. Ça aurait été très ceplace de ma part de rekfnre comme ça. » Il envoya ce premier message et constata qu’il n’était pas forcément très lisible. Il se dit qu’il pouvait se permettre de répondre plus lentement désormais. «Je suis vraiment désolé, je ne suis pas intéressé par une relation amoureuse. Mais cela ne nous empêche pas de rester en contact si vous (tu ?) le souhaitez. Pour le jour où vous aurez vous aussi une chaise Star Wars à vendre. Peut-être pas Dark Vador, j'en ai déjà une du coup, mais une chaise de camping Yoda, je suis preneur !» Il envoya le second message, suivi d'une photo de la chaise achetée quelques jours plus tôt.

«Alors… Ça matche ?»  

Raphaël ne savait pas où se mettre. Il espérait ne pas avoir blessé cette fille et qu’il avait eu assez de tact pour ça et que la petite touche d'humour à propos de la chaise permettait de faire glisser la pilule. Mais avec les faux espoirs que pouvait potentiellement donner le message de Samuel, ce n’était vraiment pas gagné. D’un autre côté, ce premier message sentait le troll à des kilomètres, donc il ne devrait pas avoir trop de mal à la convaincre de sa bonne foi. Putain, Sam était vraiment casse couilles...

«Appelle la, elle pourra entendre ta belle voix sensuelle !»  

«Ferme la.»

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Sam 15 Mai - 16:18
Un coup de téléphone sonneAlice Swan & Raphaël MilletEté 2016, Alice âgée de 15 ans.

Quand je vois que l'inconnu du téléphone est en train d'écrire pour me répondre, je me dépêche de pianoter sur le clavier de mon téléphone pour lui répondre que c'était une amie qui avait écrit une réponse à ma place et que je n'étais en aucun cas mêlée à cette affaire.

«Bonjour, désolée ce n'est pas moi qui ai écrit ça, désolée pour le dérangement au revoir, bonne journée.»

Le message étant en cours d'envoi, je croise les doigts pour qu'il le reçoive avant d'envoyer le sien. Cette situation me mets réellement mal à l'aise, je ne sais pas si Molly s'en rends compte. En attendant, elle est penchée au dessus de mon épaule, un petit sourire en coin.

«Hey ! Ta voix était pas mal non plus ! Perso j’suis partant, en plus je suis toujours puceau à mes vingt ans, et comme tu l’as dit : One life !»

J'écarquille les yeux devant cette réponse, ne m'attendant pas du tout à y être confronter. Alors il a vingt ans, ma meilleure amie a menti sur mon âge, je n'ai que quinze ans, ce qui fait quand même cinq ans d'écart avec cet inconnu. Néanmoins, je ne m'étais pas trompé, sa voix à la fois encore peu viril et mature m'avait tendu la puce à l'oreille.

«Ah beh tu vois ?! » Ricane Molly dans mon dos, fière d'avoir fait la cupidon.

Je le vois en train d'écrire un autre message mais mon cerveau est en surchauffe, je décide donc d'éteindre mon téléphone dans la précipitation, ne voulant plus rien recevoir d'autre. Molly me regarde, un air surpris sur le visage et me demande ce que je fais.

«Je ne veux plus rien savoir.» Je réponds en reposant mon téléphone, je suis certaine que Molly n'a pas mon code PIN, elle ne viendra pas farfouiller cette fois-ci.

Je repars dans la piscine comme si de rien n'était d'apparence, même si la réponse du jeune homme tourne dans ma tête. Molly lâche un long soupir en tournant les yeux dans ses orbites, l'air dépitée après avoir vu que j'avais effectivement bien fermer l'accès à mon téléphone en l'éteignant. Finalement, elle hausse les épaules avant de me rejoindre dans l'eau tiède. Fuir, fuir, c'est la meilleure solution, du moins pour l'instant. Il y aura bien un moment où je devrais rallumer ce téléphone pour x raison. A ce moment-là, il faudra que je trouve une bonne excuse, quoique je peux toujours l'ignorer. De toute façon j'ai l'impression que tous les hommes sont identiques dans ce monde. Flasque, sans intérêt quelconque, sans humour. Quand j'entends les histoires et les potins de Molly, je suis bien contente de me tenir éloignée de tout ça.

La nuit tombe, je suis dans la chambre de Molly, allongée à ses côtés, on papote avec une musique en fond. Des fois elle se colle sur son téléphone et ça me donne envie de rallumer le mien qui est sur la table de chevet, mais je me contrôle et je regarde le plafond en attendant qu'elle ait fini de répondre à ses dizaines de messages. Apparemment ce serait des gars qu'elle aurait essayer de pécho en soirée et avec qui elle a garder contact. Elle appelle ça des target, elle a donc, en tout, onze target pour l'instant. Il y en a pour tous les goûts et pour toutes les couleurs, elle a des roux, des bruns, des blonds, des métisses, des bronzés, des cheveux longs, des cheveux courts, des bouclés, des lisses, des musclés, des petits, des grands. Molly a le même âge que moi, pourtant, j'ai l'impression, que dans sa vie sociale et sexuelle elle est beaucoup plus avancée et épanouie que moi. Je la vois baisser un peu son t-shirt et prendre une photo avec une bouche de canard avant de l'envoyer accompagné d'un petit filtre. Elle me regarde, et je hausse un sourcil

«Beh quoi ? Elle me demande.
- Ca va, je te dérange pas trop ? Je ris. »

Elle me fait un clin d'œil accompagné d'un petit rire. Peut-être n'est-ce pas qu'une impression. Je ris avec elle avant de me replonger dans mes pensées tout en l'observant. Puis, sans savoir pourquoi, je la regarde, et mon cœur se met à battre un peu plus fort. Molly est une fille très jolie, elle a déjà tout pour plaire. Elle est rousse avec quelques tâches sur le visage, un petit nez, de beaux yeux verts émeraudes. Ses cheveux escalade et épouse le haut de son corps, légèrement ondulé. Je baisse mon regard vers ses lèvres, pulpeuses à souhait, toujours maquillé d'un brin de rouge à lèvres, et des papillons virevoltent dans mon ventre. Que se passe-t-il. Je secoue légèrement la tête et je reviens à moi et regarde l'heure sur son téléphone.

«Déjà vingt-trois heures ? Je m'exclame, puis je relève mon torse en m'étirant. Il vas falloir que j'y ailles, belle demoiselle. Elle regarde l'heure et fait une moue d'enfant.
- Oh non! Déjà? Tu reviens demain ? Je la regarde et souris.
- Peut-être que oui, peut-être que non, on verra demain. »

Et en un instant, le téléphone à la main, me voilà dehors, le vent frais soufflant sur mon visage. Je traverse la rue pour arriver devant ma maison où les lumières du salon sont encore allumés. Je prends les clefs dans ma poche et ouvre la porte dans un grincement sourd. Au loin, je vois mon père bouquinant un journal sur le canapé, une pipe à la bouche, quel cliché. Mes chaussures qui se nettoie sur le palier et j'entends au loin, la voix grave de mon père s'élever.

« Si c'est pour rentrer aussi tard, autant rester dehors. »

Je ne dis rien, enlève mes chaussures pour les porter de mes mains et monte les escaliers, silencieusement. Puis je m'enferme dans ma chambre et lâche un soupir décontenancé. Je suis épuisée de ses remarques. Je rallume mon téléphone, oubliant complètement l'évènement de cette après-midi. Celui-ci vibre dans mes mains lorsque je me mets dans le lit et je me rends compte que j'ai reçu trois nouveaux messages de l'inconnu. Prenant mon courage à deux mains et enfin seule, je lis.

«Bonjour c’est un ami qui a pris mon t’épelons et qui a répondu à ma place. Ça aurait été très ceplace de ma part de rekfnre comme ça. »

Je fronce les sourcils ne comprenant pas, je me demande alors si il a consommer de l'alcool. Puis le message suivant me semble plus clair, accompagné d'une photo d'une chaise tout autant bizarre que le premier message reçu de cette personne.

«Je suis vraiment désolé, je ne suis pas intéressé par une relation amoureuse. Mais cela ne nous empêche pas de rester en contact si vous (tu ?) le souhaitez. Pour le jour où vous aurez vous aussi une chaise Star Wars à vendre. Peut-être pas Dark Vador, j'en ai déjà une du coup, mais une chaise de camping Yoda, je suis preneur !»

Je rigole à l'évocation d'une relation amoureuse, si il savait le genre de personne que je suis. Je ne suis pas comme Molly à enchaîner, je ne suis jamais non plus tomber amoureuse d'une personne, je ne suis même jamais sorti avec quelqu'un. A vrai dire, je n'ai que quinze ans, au final c'est peut-être normal. L'exemple de Molly est un très mauvais exemple. Et avec les cours à Poudlard et mes problèmes à la maison. Je n'ai pas le temps de me consacrer aux relations amoureuses. Je pianote sur mon clavier pour lui donner une réponse, des heures plus tard. C'est vrai qu'il est un peu tard, mais au fond de moi j'espère qu'il soit encore réveillé pour voir que j'ai toujours un minimum d'intérêt pour lui. J'ai bien dit, un minimum.

«Vous êtes vraiment aller chercher cette chaise ? Quelles sont donc vos motivations pour qu'elle vous soit si cher? En toute politesse, je trouve qu'elle a l'air de faire un peu mal aux fesses. Je peux vous tutoyer ? Je ne sais pas si tu as lu mon message qui a suivi, mais c'est mon amie qui a envoyer le premier message. Je ne cherche absolument pas à faire ce genre de folie. Par contre je veux bien qu'on reste en contact, vous avez l'air drôle, j'aimerais bien apprendre à vous connaître. Pour bien commencer les festivités, enchantée, je suis ... »

Je m'arrête dans mon message, je ne peux pas lui révéler mon vrai prénom, imaginons c'est un fou furieux. Je réfléchis alors à un pseudonyme que je pourrais inventer en sa présence. Après tout il croit déjà que j'ai vingt ans alors ce n'est pas bien grave. Je finis donc d'écrire le message.

«... Molly. »

Dans quoi est-ce que je m'embarque.

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Raphaël Millet
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Mar 18 Mai - 14:30
Un coup de téléphone sonne
«Ouvrir ? Ne pas ouvrir ?»


Après avoir fini d’écrire ses explications ainsi que ses excuses, puis engueulé l’abruti qui lui faisait office de meilleur ami, Raphaël reprit sa chasse aux créatures virtuelles. Ils croisèrent d’autres joueurs mais ils n’appartenaient pas dans la même équipe. Des insultes amicales fusèrent entre les deux groupes avant que chaque clan ne prenne un  chemin différent. La chasse fut bonne, mais éprouvante. La nuit était déjà tombée lorsque les garçons rentrèrent, totalement épuisés. Pour Raphaël en tout cas, car contrairement à son ami, il n’était pas du tout habitué au sport ; et même si ce n’était que de la marche, la pratiquer pendant des heures au soleil, c’était éreintant.

«J’suis pas mécontent de rentrer.» Il enleva ses chaussures et une forte odeur de pieds se fit aussitôt ressentir. «Oh bordel, c’est mes godasses qui schlinguent comme ça ?»

La honte. Mais heureusement, les chaussures de Samuel n’étaient pas tellement en meilleure état. En même temps, avec les heures de marche et la chaleur, ce n’était pas si étonnant.

«Tu va vouloir te mater un film ?»  

«Nan j’suis naze et j’ai mal au crâne. J’me douche et je vais direct au pieu.»

«Fantasme pas trop sur la meuf de l’annonce, à l'imaginer en bikini, et entraîne ta belle voix sensuelle avant de te coucher !»

«Ouais. Voilà. C’est précisément ce que je viens de dire, t’es rasoir à mort et tu me files la migraine. À demain.»

Il alla mettre son téléphone en charge dans la pièce qui lui servait de chambre et récupéra des sous-vêtements propres ainsi que sa serviette dans ses affaires. Il entra dans la salle de bain et regarda la cabine de douche en poussant un long soupir de fatigue. Il n’avait vraiment pas la foi de se doucher. Il n’avait qu’une envie, c’était de s’allonger et de dormir. Raphaël se déshabilla et jeta ses vêtements sales en boule contre la porte. Il renifla ses aisselles. Effectivement, il avait bien besoin de cette douche. Il entra dans la cabine et commença à faire couler l'eau. Pendant que l’eau tiède lui coulait sur la peau, il repensa à la proposition de la femme de l’annonce. Avait-il eu raison de refuser ses avances ? C’était pas un homme à femme ; il n’avait jamais eu de petite amie, ni de relation sexuelles. Les gens parlaient souvent de coup d’un soir lors d’une fête, ou après être allé en boîte, ou encore rencontré sur des applications de rencontre, mais tout ça n’avait jamais attiré le jeune homme. Il ne s’était jamais vraiment intéressé aux autres, du moins pas sur le plan amoureux ou sexuel. Quand il était au lycée, certains de ses camarades avaient toujours un préservatif dans leur portefeuille, au cas-où. Mais au cas-où quoi ? Qu’une femme assoiffée de sexe leur saute dessus à l’improviste et qu’ils ne pouvaient pas dire non ? C'était quelque chose qu’il n’avait jamais compris. Être puceau, c’était toujours mal vu entre garçons. Mais lui il s’en fichait. Ça n’avait jamais été un concours pour lui. Du moins… Il pensait qu’il s’en fichait. Est-ce qu’il avait foutu en l’air une occasion de le faire avec une fille ? D’un côté, il était flatté qu’une femme s’intéresse à lui, même si c’était juste pour sa voix qu’elle jugeait sensuelle. De l’autre… Il ne voulait pas le faire pour le faire. Il était contre ce genre de rites initiatiques, le fait de coucher avec le première occasion venue juste dans le but de perdre son pucelage. Il empoigna ses poils pubiens, en se disant que le jour où il sera prêt à envisager quoi que ce soit avec une fille, ils seront les premiers au courant et seront rasés de près. Il savait qu'il n'était pas asexuel, il avait des besoins et des désirs, mais il n'était tout simplement pas encore prêt à les assouvir avec qui que ce soit, pour le moment.

Il sortit de la salle de bain en boxer, la serviette sur la tête et ses vêtements sales dans les bras qu’il jeta à côté du lit en rentrant dans la chambre. Il s’allongea et consulta son téléphone. Deux nouveaux messages. Tous deux de la mystérieuse inconnue. Il sentit comme un choc dans la poitrine. Ouvrir ? Ne pas ouvrir ? Il avait peur de la réaction de cette femme. Il ne voulait pas d’histoires. En fin de compte, il se dit qu’il pouvait toujours la bloquer si elle était trop toxique. Après tout, ce n’était qu’une inconnue du Web. Il scrolla le pavé pour remonter jusqu’au message précédent dans lequel elle expliquait que ce n’était pas elle qui avait écrit ça. C’était un peu gros comme excuse, mais si ça permettait d’établir des bases saines ce n’était pas plus mal. Concernant le deuxième message, il rassura aussitôt Raphaël qui répondit aussitôt et ça l'aida à laisser le bénéfice du doute. Après tout, lui aussi c'était son idiot d'ami qui avait fait des conneries avec son téléphone.

«Hey ! Ravi de te connaître Molly. Moi c’est Raphaël, mais tu peux m’appeler Raph. Bien sûr que je suis allé chercher cette chaise. C’était un pari que j’ai perdu, et je tiens toujours mes engagements ! Puis bon… Elle est grave cool cette chaise ! Je viens seulement de lire ton message, j’étais sous la douche. C’était vraiment pas cool de la part de ton amie de te faire une blague pareille, mais je ne peux rien dire sur le choix tes amis puisque le mien n’est pas mieux pour le coup mdr. Sinon tu fais quoi dans la vie, t’es étudiante encore ?» Il ajouta un autre message. «Au fait !Ne le prends pas comme une approche de drague mais… Je ne suis que de passage à Londres, je vais retourner en France d’ici quelques jours. Tu as What’s App ou une autre application pour qu’on reste en contact sans se taper des SMS qui vont nous taxer jusqu’à la moelle ?»

Il ne pensait pas qu’il se sentirait autant à l’aise à parler avec cette Molly. Il n’était pas à l’aise pour parler aux filles en général. Il avait toujours peur qu’il y ait le moindre malentendu sur ses intentions. Il supposa que le fait qu’il y ait eu un malentendu dès le départ avait aidé à briser la glace à vitesse grand V. Il mit son téléphone en silencieux, pour pas que Samuel ne le chambre en entendant le vibreur ou la sonnerie du téléphone, et attendit une réponse de la jeune femme. Il avait hâte d’en savoir plus sur elle. Il avait toujours été quelqu’un de curieux, et cette femme était aussi mystérieuse que les circonstances qui les ont réunis.

Mais il était épuisé, et malgré ses tentatives de lutte contre le sommeil. Ce dernier finit par avoir raison de lui, le laissant endormi, le téléphone dans la main.

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Lun 28 Juin - 22:51
Un coup de téléphone sonneAlice Swan & Raphaël MilletEté 2016, Alice âgée de 15 ans.

Quelques semaines sont passées depuis ma rencontre avec Raphaël. C'est une personne étrangement douce et gentille qui n'hésite pas à me lancer sur des blagues nulles pour me faire rire. Je tique encore parfois quand il me renomme Molly, ne m'habituant définitivement pas à ce mensonge. Et parfois je me trouve bête d'avoir pris l'option d'utiliser le prénom de ma meilleure amie au lieu d'en inventer un. Cela aurait pu m'éviter un amalgame de prénom maladroit. Par ailleurs, la vraie Molly ne sait pas que j'ai continuer de parler avec lui, je n'ai pas oser lui en parler et j'ai plutôt opter pour l'option que l'inconnu ne m'a jamais répondu. Mais, à vrai dire, depuis qu'il s'est trompé de numéro on se parle tous les jours par texto. Et elle trouve ça suspicieux de me voir plus souvent sur mon téléphone qu'avant, mais bizarrement, elle ne dit rien, pourtant je sais qu'elle n'en pense pas moins.
Avec Raphaël, on se raconte nos vies tout en restant à la surface, nos points de vues sur certaines situations, il me parle de ses vacances et je lui raconte mes journées à Londres, qui se résument la plupart du temps à des sorties avec ma meilleure amie. Une meilleure amie que j'ai décidé de renommer Alice pour Raphaël. Un vrai plan merdique.

Aujourd'hui, c'est un jour pluvieux à Londres et j'ai décidé de ne pas sortir de la journée et de rester tranquillement dans ma chambre pour lire. Un choix qui a été amèrement critiquer par Molly qui tenait à ce que je vienne chez elle cette après-midi pour ne pas qu'elle soit seule. Lui porter un peu tête parfois ne lui fera pas de mal, et puis j'avoue que j'ai mis de côté un livre qui attends d'être lu depuis quelques semaines déjà et que l'intrigue me nargue certaines nuits.
Mon téléphone est à côté de mon bassin, sur vibreur, à l'affut d'un quelconque message. Je plonge entre les lignes de l'histoire de mon livre quand une notification retient mon attention. Les battements de mon cœur redescendent quand je me rends compte que ce n'est ''que'' Molly, la vraie. Elle m'invite à aller à une soirée ce soir, apparemment c'est la soirée de l'année à ne pas rater, et il y aura son crush du moment du lycée. Elle doit deviner que je suis en train d'écrire pour refuser car elle relance un autre message en me disant qu'elle arrêterait de bouder pour cette après-midi si je venais avec elle ce soir. Je lâche un long soupir et me masse les tempes avec les index en refermant mon livre. Je prends un choix et décide d'envoyer à Raphaël :

«Choisis entre 1 ou 2. Réfléchis pas, juste choisis !»  

Je croise les doigts pour ne pas qu'il choisisse le chiffre du destin qui m'obligerait à devoir accepter la proposition de Molly. Après quelque minutes d'attente, Raphaël me réponds par le chiffre du destin et je grommelle dans ma barbe. Je vais devoir me préparer pour ce soir.
Du bout des doigts je réponds par la positive à Molly qui ne tarde pas à dire qu'elle arrive pour se préparer avec moi et je réponds un simple : «Merci.» assez froid à Raphaël pour lui faire comprendre qu'il n'a pas choisis la bonne destinée.

J'ouvre la fenêtre pour faire rentrer de l'air et ainsi m'aérer en même temps, je n'ai pas le moral à faire la fête, j'ai encore plein de pensées qui me perturbent l'esprit et beaucoup de remords à ressasser dans ma tête. Est-ce que j'ai fais le bon choix ? Je décide de filer à la douche en attendant que Molly arrive et me vide l'âme en sentant l'eau chaude sur mon corps, ça fait du bien.
Quand je retourne dans ma chambre, Molly est allongée sur mon matelas, la tête dans mes coussins, elle se retourne quand elle me voit et se lève pour me faire un câlin alors que je suis enroulée dans ma serviette. Je lui souris en soupirant.

«Mes parents t'ont fais rentrer ?
- Bingo. Elle sourit. Je leur ai aussi dit pour ce soir, ils avaient pas l'air contre.»

Je ne dis rien et regarde dans mon placard en serrant d'une main la serviette contre ma poitrine. Plutôt normal qu'ils n'osent pas dire non, de une parce que c'est Molly et qu'ils aiment particulièrement Molly ( et son argent ) et de deux parce qu'ils feraient tout pour que je parte le plus loin possible d'eux. Rosalynda était notre encrage dans la famille, c'était celle qui faisait qu'on arrivait tous à s'entendre depuis la découverte de ma magie. Maintenant qu'elle n'est plus là, ce ne sont que des inconnus pour moi et pour eux je suis une intrue.
Décidant d'opter pour une tenue confortable ce soir, je sors mon jogging et un t-shirt d'été sous le regard ahuri de ma meilleure amie. Elle arrête de me raconter sa journée et s'exclame.

«Tu ne vas pas porter ça quand même ?
- Beh .. Si, pourquoi ? Je réponds naturellement.
- C'est une soirée, pas juste une nuit chez moi. Tu permets ? »

Elle se relève pour fouiller à son tour dans mes vêtements et ronchonne dans sa barbe en notant mes habits comme pas assez sexy pour une soirée de ce type. Ce que je ne cherche pas forcément par ailleurs. Je reste silencieuse. Elle finit par me sortir une combi-short rouge bordeaux avec un grand sourire.

«Celle-là est parfaite !
- Molly... Cette tenue est bien trop courte, c'est une combi que je portais quand j'avais treize ans.
- Raison de plus, tu seras encore plus sexy.
- Surtout serrée je dirais. Je peste silencieusement en prenant l'habit du bout des doigts. »

Pour son plaisir personnel, je décide tout de même de l'essayer devant elle pour lui prouver que ce choix est voué à l'échec. Après qu'elle se soit tourner pour que j'enfile des sous-vêtements, je me tourne dos à elle pour enfiler la combi. Une combinaison qui a du mal à passer, surtout au niveau des hanches et du ventre, j'ai sûrement pris un peu de poids après trois années. Je regarde dans le miroir et effectivement cette tenue est très courte, elle arrive juste en dessous de mes fesses. Je fais les gros yeux à ma meilleure amie, il était hors de question que je me promène comme ça en public, on va me prendre pour une pute. Molly me regarde, attentive, elle a toujours beaucoup aimer la mode mais bizarrement sur ce choix là je ne lui fais pas vraiment confiance.

«Elle est parfaite ! Elle s'exclame finalement après quelque temps de réflexion pendant que je me sèche les cheveux.
- Tu déconne, je porte pas ça en soirée moi.
- Roh, avec un collant ça passe, c'est pas si court que ça t'exagère ! »

Je hausse un sourcil et montre de mes mains l'arrêt de la combi sur mes cuisses. Elle me jette un collant à la figure et je n'ai pas la motivation de lui faire face, alors j'enfile le collant et mets mes doc Martens. Avec un manteau je pourrais sûrement cacher ça. Je vois au loin que mon portable vibre pour faire comprendre que j'ai un nouveau message, sûrement Raphaël, un sourire ne peut s'empêcher d'apparaître au coin de mes lippes quand j'imagine que c'est lui. Je regarde Molly qui termine de s'habiller.

«Tada ! Elle s'écrit. La soirée commence à vingt heures, il n'est que dix-neuf heures mais il faut compter le temps de marche donc je te propose qu'on y aille maintenant? »

Je juge de haut en bas sa tenue, qui est beaucoup moins courte que la mienne. C'est une petite robe d'été rouge flashy qui m'irrite un peu l'œil mais qui mets bien en valeur son commencement de forme. Je soupire longuement en enfilant ma grande veste noire et acquiesce de la tête. Elle a l'air toute excitée d'aller à cette soirée. Elle prévoit par ailleurs d'y faire sa première fois.

«Tu ne te maquille pas ? Elle me demande en enfilant sa petite veste en moumoute.
- N'abuse pas. Elle rit. »

Je ne prends pas la peine de dire au revoir à mes parents qui sont dans le salon contrairement à ma meilleure amie qui s'en fait une joie. Ce froid avec eux étant toujours présent, je préfère éviter d'alimenter le feu. Après avoir fermer la porte à clef, je n'ai même pas le temps de dire ouf que la pluie vient agresser mon visage, Molly, ma sauveuse, sort son parapluie et je m'y engouffre en ronchonnant. Moi je dis c'est une soirée de merde qui s'annonce.

* * *

Il n'y a absolument rien d'intéressant, mon verre à la main je juge les gens qui sont autour de moi d'un regard qui se veut effrayant. Je bois et je juge. Molly n'a pas tarder à m'abandonner pour aller roucouler au creux du bras d'un garçon un peu plus âgé que nous. De toute façon elle m'avait prévenu, c'est pour ça qu'elle est venue ce soir, c'était sa target du moment. Je dérive mon regard sur mon téléphone, aucune nouvelle notification, pourquoi Raphaël ne m'envoie pas de messages ce soir ? Après mon merci un peu froid il n'a rien rétorquer et à laisser un vide. Ce n'était pas lui la notification de tout à l'heure, juste une nouvelle personne sur Instagram qui s'est abonné à moi. Qu'est-ce qu'il peut bien faire ? Est-ce qu'il est rentré en France ?
Après m'être installé sur un bout de canapé de la maison, je finis mon troisième verre. La chaleur me pousse à enlever mon manteau et je tire légèrement sur le bas de ma combi. Heureusement que j'ai des collants. Une personne s'affaisse à mes côtés et décide de sympathiser avec moi. Un garçon un peu plus âgé, brun, qui fait deux tête de plus que moi. Il me parle de lui et je l'écoute sans vraiment écouter avec la musique en fond qui ne me permets d'entendre qu'un mot sur deux. Quand il passe sa main autour de ma nuque pour se rapproche de moi je ne dis rien et je finis mon quatrième verre. La terre commence à tourner, ah, l'alcool. Je commence à rire bêtement, ça m'aide à me décoincer. Je reprends mes esprits quand l'inconnu de la soirée s'approche de moi et pose sa main sur ma cuisse. Puis pour essayer de m'embrasser, j'essaie de le repousser mais il force le passage jusqu'à mes lèvres. Je crie et agite mes bras dans tous les sens pour qu'il me lâche.

« Mais ça va pas ?! Je hurle. »

Il me regarde étonné, tout comme certaines personnes autour de nous. Je décide de chercher Molly pour m'en aller en me relevant, dans la foule je la retrouve au creux des bras d'un homme, en train d'enrouler sa langue avec celle de l'élu de la soirée. Je tapote son épaule.

« Molly, on peut rentrer ?
- Oh non, pas maintenant, ça fait pas longtemps, s'il te plaît restons encore un peu. Elle me montre des yeux discrètement sa préoccupation qui l'oblige à rester à la soirée.
- S'il te plaît Molly je ne me sens pas très bien, j'ai envie de rentrer.
- Eh bien rentre si tu veux, moi je reste ici. Elle hausse les épaules.
- Mais je connais même pas le chemin du retour ! »

Mon cœur se serre quand elle me tourne le dos pour retourner à ce qu'elle était en train de faire. Je soupire et sors finalement de la maison, une maison qui commençait sévèrement à m'angoisser. Je marche, seule, sur le trottoir, tard dans la nuit, je ne sais même pas quelle heure il est, je ne sais pas où je vais, tout ce que je sais c'est que j'ai un peu trop bu.

« Poruquoi tu réspond plius ? Je textote maladroitement à Raphaël.
- Tusj asais pas quoi ? Mollyuu m'a laisser tormber ! Je continue.
- Poour un meeeec en pluzs ! »

J'observe la conversation et j'avoue être fière de ce que j'ai envoyer. Puis là, une pensée traverse mon esprit. Je n'ai pas entendu sa voix depuis l'appel où il s'est trompé. J'avoue que j'aimerais bien l'entendre à nouveau. Alors je décide d'appuyer sur le bouton vert de WhatsApp qui énumère le numéro avant de faire sonner la ligne. Je me ronge l'ongle en avançant prudemment sur le trottoir, mon cœur battant un peu plus fort sous l'adrénaline de l'attente, va-t-il répondre aussi tard ?  

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Raphaël Millet
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Sam 24 Juil - 15:06
Un coup de téléphone sonne.
«Molly, tout va bien ?»


Les jours et les semaines passèrent. Raphaël était retourné en France. À Lyon, il avait repris sa routine habituelle: jouer, manger, jouer, dormir un peu, jouer, manger un peu, jouer. La seule différence par rapport à d’habitude, c’était qu’il avait continué de participer à l’engouement général autour du nouveau jeu mobile de l’été, en réalité augmentée, qui passionnait les foules. Le Parc de la Tête d’Or (Cherchez pas, je suis pas sur la photo ) était envahi de joueurs. Le jeune homme se laissa séduire quelques jours, mais les mouvements de foules et la chaleur eurent rapidement raison de lui. Sans Samuel, le jeu était clairement moins intéressant et il retourna rapidement jouer à la console ou sur son ordinateur.

Le français était toujours resté en relation avec cette mystérieuse Molly, qu’il avait contactée par erreur. Avec l’anglaise, ils parlaient de tout et de rien, principalement de rien, mais un peu de tout. Depuis qu’il était de retour en France, il répondait un peu moins à ses messages. Chez ses parents, il avait pris l'habitude de couper le son des notifications pour les messages, et comme il jouait, il n'avait pas forcément toujours son téléphone à portée de main ; ainsi il ne voyait pas toutes les notifications en temps réel lorsqu'il était occupé à jouer. Il avait un peu honte de foutre involontairement des vents à cette pauvre fille, mais il se voyait pas trop lui dire “Oups désolé j’ai pas vu, j’étais trop occupé à jouer” ; alors il se contentait de lui dire qu’il était occupé, laissant potentiellement sous-entendre que comme il était encore chez Samuel, il ne regardait pas toujours son téléphone. De ce fait, il n’avait pas encore révélé à la jeune femme qu’il était retourné en France.

Heureusement, il n’est pas tout le temps en retard pour réagir. Comme cette fois où elle lui a demandé de choisir entre le nombre 1 ou 2. Ne pas réfléchir. Bien choisir. Est-ce qu’elle tentait de lui faire un Horoscope numérologique ? Dans le doute, il resta fidèle à lui-même, et dans un sourire il envoya sa réponse.

«1,5»

Il n’était pas peu fier de sa connerie. Après tout, elle a dit de “choisir entre 1 ou 2”. Un ou deux, un et deux, la nuance était si faible. On n’allait tout de même pas l’accabler parce qu’il avait peut-être potentiellement mal compris la question, n’est-ce pas ? Pour toute réponse, il reçut un “merci” ponctué d’un point glacial. La blague ne semblait pas avoir fait mouche. Ne sachant pas comment désamorcer ce début de conflit, il décida de laisser couler et de ne pas répondre. Ils se reparleraient quand l’affaire sera tassée.

Il occupa le restant de sa journée comme il l’avait prévu, c'est-à-dire en ne faisant rien d’autre que de jouer en ligne et en commandant une Pizza pour bien faire monter son taux de cholestérol .

«Comment ça, “go wipe et retry” ? Le DPS était bon, ça aurait pu passer là, on aurait pu le tomber malgré le pull foireux du départ.»

Enfin large… Le mot était fort. Mais pour une fois, lui et sa guilde étaient plutôt bien partis pour enfin tomber ce boss. Pendant son séjour à Londres, l’avancée PVE de la guilde n’avait pas trop avancé. Cela dit, ils avaient tout de même réussi à améliorer le stuff des membres les plus faibles du roster. Le seul obstacle maintenant, c’était la strat en elle-même. Le groupe avait donc wipe une fois de plus sur le boss et tout le monde s’était remis en place pour une nouvelle tentative.

«Tout le monde a ses conso ? J’ai pas besoin de fournir ?»

Les stocks de consommables du coffre de guilde étaient souvent trop rapidement vidés, par conséquent chacun devait faire de son mieux pour apporter ce qu’il fallait pour que le combat se déroule dans les meilleures conditions. Raph faisait partie de ceux qui prévoyait large, afin de pouvoir fournir pour ceux qui ne pouvaient pas. Petit rappel de la stratégie à appliquer, tandis que des marques étaient assignées à des joueurs pour faciliter l’application de ladite stratégie. Un appel pour s’assurer que tout le monde était prêt pour une nouvelle tentative. Pull. Le groupe s’en sortait plutôt bien, le pull était parfait cette fois-ci, pas de morts dans les AOE, les heals tenaient en mana, le DPS était assez bon pour finir le combat avant la fin du timer imposé. C’était bien parti, Raph se voyait déjà loot le médaillon qu’il convoitait depuis si longtemps… Du moins, il se voyait le loot… jusqu’à ce qu’un coup de téléphone sonne.

«Merde, attendez je me mute.

Le téléphone n’étant pas à portée de main, le plus simple pour lui était donc de couper son micro pour pas que le bruit ne dérange les autres membres du groupe de raid. Le soucis, c’était que pour ce faire, il devait quitter l’écran du jeu pour désactiver son micro. Le timing était mauvais. Il avait quitté l’écran de jeu pile au moment où son avatar devait bouger pour éviter une attaque. Il se faisait engueuler en vocal.

«Quoi ? Quoi ? »

Mais personne ne pouvait l’entendre, il venait de couper son micro. Le temps de retourner sur le jeu, c’était trop tard, le corps de son personnage servait de tapis pour la salle du boss. Il balbutia des excuses dans le chat écrit, prétextant un appel important.

Pour le coup, il pouvait se lever pour voir qui l’avait appelé. En regardant, il constata que c’était Molly. Il vit également qu’il avait reçu trois messages de sa part, qu’il n’avait pas eu l'occasion de lire. Les messages étaient assez confus, il ne comprenait pas très bien. C’était encore Alice, l’amie de Molly, qui avait pris le téléphone de l’anglaise pour faire une blague ? Ça n’avait pas l’air spécialement important, mais dans le doute, il rappela quand même. Au pire, ça permettait de se donner bonne conscience pour justifier le fait qu’il était mort dans le jeu.

«Molly ? Tout va bien ?»

Le jeune homme espérait qu’elle ne soit pas victime d’une agression ou d’une autre mésaventure du genre. Si c’était un véritable appel en détresse, il serait au bout du rouleau de ne pas pouvoir agir. Londres, c'était un peu trop loin...

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