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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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Oh no pas la piqûre [Phobos] :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
Abigail MacFusty
Abigail MacFusty
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Dim 2 Mai - 16:10

Septembre 2020

Je détestais venir ici, mais là pour le coup, je n'avais guère le choix. Connaissant mes limites, je savais que je pouvais encore résister bien que ce ne soit pas raisonnable. En réalité, ce qui m'avait décidé à venir jusque devant cette porte, ça avait été l'écoulement de sang de ma narine droite durant de longues secondes. J'en avais étalé partout dans le livre que j'étais en train de lire à ce moment et, dans la panique, j'en avais mis également par terre dans mon bureau.
Saloperie.
Autant j'étais habituée à avoir mal à la tête, être prise de vertiges, avoir la toux, des insomnies, des faiblesses musculaires et des frissons, autant saigner du nez ça m'arrivait vraiment rarement. Je n'étais donc pas habituée à gérer ça toute seule, et puisque je savais que c'était inhabituel, je m'étais enfin décidée à contacter Phobos. Le sorcier me connaissait depuis mon entrée à Poudlard, car quelque personne des hautes sphères de l'école et de l'université connaissait le mal qui m'habitait. Ainsi, c'était donc lui qui suivait étroitement mon traitement et me prescrivait les doses adéquates suivant la saison et mon état de santé. Ce n'était pas pour autant que c'était un ami, bien que je l'apprécie comme collègue malgré la personne qu'il était, dans le fond j'appréciais globalement tout le monde, car je savais voir le bon en les gens.

Bien que j'ai essayé de faire attention à ma santé durant les vacances d'été, parce que je ne voulais pas effrayer Thomas, je reconnaissais tout de même ne pas être dans le meilleur des états. J'avais repris des forces durant la fin du mois d'août, mais ce n'était de loin pas suffisant. Il me fallait donc de l'aide pour pouvoir gérer et assumer cette rentrée scolaire, car il était hors de question que je sois absente pour le moment. Je ne voulais pas que ma maladie dirige ma vie. Je ne voulais pas être prise en pitié. Je ne voulais pas perdre la face devant les gens, ceux qui me croyaient faible ou pas capable. Je ne voulais pas perdre la face devant ces élèves qui se croyaient plus intelligents que les autres. Je ne voulais pas sombrer pour continuer à assumer mes engagements auprès des élèves qui étaient venus me demander de l'aide… Nymphea, Eponine, Septima, Kayla. Tous comptaient sur moi pour les guider lorsqu'ils en avaient besoin. J'étais une personne de parole, je ne voulais pas manquer à toutes ces promesses que j'avais donné. Enfin, je ne voulais pas décevoir ma famille ni l'inquiéter, tout comme je ne voulais pas inquiéter Thomas.
Au mieux, je faisais en sorte de me débrouiller seule, parce que c'était ainsi que je fonctionnais et que j'avais toujours fonctionné. Je ne savais pas faire autrement en réalité. Et à qui pouvais-je demander de l'aide ? William ne connaissait pas ma maladie, tout comme Harper, et ils avaient tous deux bien mieux à faire que de me materner. Je ne voulais pas inquiéter et prendre du temps à Thomas. Ludivine et Luca n'étaient pas ce genre d'amis devant qui je m'épanchais.
Non, j'étais seule, et je ne pouvais compter que sur moi-même, comme d'habitude. Je ne me plaignais pas pour autant, j'assumais et avançais sur mon chemin de vie à petits pas.

Présentement, j'avançais dans le couloir, le nez pincé par le mouchoir maintenu en place entre mes doigts. Le sang qui avait coulé le long de mon bras était à présent séché et courait sur mon tatouage animé, le dragon semblant presque vouloir éviter les marques rouges. En tout cas, il n'approchait plus de ma main pour le moment. Main libre posée contre le mur, je déambulais rapidement devant les tableaux afin d'atteindre l'appartement de mon médicomage à Poudlard, essayant de ne croiser personne, surtout pas des élèves. La rentrée venait de sonner, les premiers cours commençaient à être donnés. Il ne fallait pas que je sois en retard, j'avais quelques minutes devant moi pour rencontrer Phobos et être remise sur pied. Ce soir, ce sera un bon bain et au lit tôt ! Fort heureusement en cette période de l'année je n'avais pas encore de copies à corriger et mes cours étaient prêts depuis plusieurs semaines déjà. Je pouvais m'accorder un peu de repose, au moins pour cette nuit. En espérant que ça suffise (c'est beau de rêver).
Arrêtée là, devant sa porte, je soupirais, par habitude, mais me retenait bien vite en sentant une ou deux gouttes de sang s'échapper dans mon mouchoir. Débile Abigail, débile. Il n'en fallut pas plus pour me décider à frapper à sa porte. Pourvu que je ne le dérange pas. Pourvu que Gérard soit allé le prévenir dans les temps. Malgré la situation, je restais toujours polie et courtoise. Seulement, j'espérais ne pas déranger le spécialiste, il avait sûrement des patients plus importants et plus urgents que moi à consulter.


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Ven 7 Mai - 9:01

Oh no…

Depuis que je travaillais à la fois à Sainte-Mangouste et à l’université, j’avais parfois à gérer des situations un peu inhabituelles. Entre les patients des urgences – pas toujours si urgentes que ça, soit dit en passant –, les patients qui se mettaient dans des situations délicates pour des raisons débiles et les étudiants pour qui ce n’était pas mieux, il arrivait aussi que je doive intervenir pour des collègues professeurs de l’université ou même du collège.
C’était dans ce contexte que je suivais le cas de Miss McFusty, une jeune enseignante, pas bien grande, dont je m’occupais de temps à autre, quand elle n’avait pas d’autre solution ou pas d’autre choix. Du moins, c’était l’impression que j’avais : elle ne venait jamais me voir pour autre chose, alors je la considérais plus comme une patiente que comme une collègue. Et c’était sans doute bien mieux comme cela. Je n’aimais pas vraiment me lier aux personnes malades, n’était-ce pas le meilleur moyen de se retrouver à leurs funérailles une fois la fin arrivée ?

Ce jour-là, j’avais reçu le parchemin officiel présentant les attributions pour la nouvelle année académique. Et, autant le dire tout de suite, je n’étais pas de l’humeur la plus joviale ni même la plus cordiale. C’était normal, aussi : outre les cours de médicomagie que je devais prodiguer à des étudiants pour la plupart incapables de faire la différence entre une ischémie et une infection, j’avais toujours eu à assurer les cours de biologie magique aux étudiants soi-disant scientifiques… de jeunes benêts qui pensaient que les sciences magiques étaient une filière où ils allaient faire mumuse avec des chaudrons et des éprouvettes en appelant ça de la recherche… sans compter les étudiants de magizoologie et de botanique qui, eux, n’en avaient rien à foutre parce que ça ne ressemblait ni à une plante ni à une bestiole… et, cette année, avec l’ouverture de la section sportive, devinez qui allait se taper les cours de premiers soins et secours aux sportifs ? C’était moi.
J’avais une idée assez arrêtée sur le niveau intellectuel des sportifs. Tout le monde n’était pas capable d’appliquer l’adage Mens sana in corpore sano… et l’énergie que les sportifs mettaient dans leurs muscles, ils ne l’utilisaient que rarement pour la réflexion. C’était un peu comme des trolls, mais en version civilisée. Enfin, plus ou moins.

En somme, cette nouvelle année académique s’annonçait, une fois de plus, assez laborieuse. Sans compter l’idée de génie de William Ombrage d’ajouter la charge aux médicomages d’étudier les méthodes utilisées par les moldus pour combattre les sorciers… En soi, l’intention était louable, mais qui allait encore se coller à ces heures de recherches et d’études ? A force, j’allais finir par demander à être fourni en retourneurs de temps par l’université et par Sainte-Mangouste pour pouvoir être où il fallait et quand il le fallait !
Enfin, d’un autre côté, j’avais besoin d’être très occupé. Cela m’évitait de penser au passé, de ressasser et de rester coincé dans une sorte de marasme émotionnel. Au moins, je n’aurais même pas le temps de songer une seule seconde à recommencer ce pour quoi Alexis avait dû intervenir. J’avais encore un peu de mal à penser à cela avec les vrais termes, ceux qui choquaient, ceux qui faisaient mal… mais il le faudrait bien, à un moment ou à un autre… Même Angus, mon meilleur ami, n’avait été au courant que de façon très succincte. Je lui avais dit que je n’étais pas un de ses patients et que je ne voulais pas avoir l’impression d’en être un. Forcément, il n’avait pas voulu insister, sachant très bien que j’aurais fini par partir en vrille.

Cette année, je ne voulais plus en arriver à de telles extrémités. Je pouvais compter sur quelques amis… les vrais, ceux qui se dénombraient sur les doigts d’une main – à savoir, donc, Angus, Alexis et William. Les autres personnes… eh bien… je n’y accordais que l’importance que j’estimais qu’elles méritaient. Je ne voulais pas entrer dans un cercle infernal où je me sentirais obligé de quoi que ce soit envers des gens qui, finalement, ne méritaient peut-être pas mon attention.

***

Le hibou qui était arrivé pour me porter un message d’Abigail McFusty avait manqué de crever un œil à Aphrodite. Atterrissage raté. Ma maine coon était prête à croquer le volatile, j’avais dû intervenir parce que les deux animaux n’allaient visiblement jamais pouvoir s’entendre.

J’allais déjà commencer l’année par m’occuper de ma patiente officieuse. Et quand on frappa à la porte, je savais que cela ne pouvait qu’être elle.

« Entrez, miss McFusty, c’est ouvert. » Je laissais Aphrodite prendre place sur son arbre à chat, et je me préparais mentalement à travailler. Il fallait faire preuve de sang-froid et de calme, c’était un fait. Je n’avais pas pour habitude de travailler dans le stress ou la pression, j’avais toujours fait en sorte de pouvoir me concentrer sur ma tâche en faisant abstraction du reste, ce qui, faut-il le dire, faisait de moi un professionnel de la santé assez compétent.



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Sam 8 Mai - 14:11

Septembre 2020

En entendant sa voix, je fus presque soulagée, et, avec précaution, j'ouvrais la porte pour la refermer derrière moi, prenant garde à ce que je ne mette pas du sang partout. Sans doute devais-je être blanche comme un linge, car je commençais à voir un peu trouble. Par Merlin j'aurai largement préféré que je sois dans cet état à cause de l'alcool et non pas à cause de ma maladie. Cela dit, je n'allais pas trop me plaindre, Monsieur Asclépiades s'occupait très bien de moi lorsqu'il m'était impossible de me rendre à Sainte-Mangouste et que j'avais besoin rapidement de soin.
Le visage toujours enfoncé dans mon mouchoir maculé de rouge, je regardais le sorcier en clignant des yeux afin de faire la mise au point de ma vue un peu chancelante. Essayant de ne pas soupirer, je me tenais devant lui, un peu confuse, comme une enfant turbulente rentrée chez ses parents trop tard et sacrément amochée. Avec un air désolé, je le fixais (essayant de ne pas faire mes yeux de chien battu) avant de remuer les épaules, présentant mon malaise.

- Je suis vraiment navrée de vous déranger, j'espère que vous ne m'en voudrez pas trop.

À chaque fois que nous nous voyons lui et moi, je ne pouvais m'empêcher de lui dire cette phrase, comme une litanie devenue presque un réflexe. Je savais que ce n'était pas de ma faute si j'étais malade, je savais aussi que c'était son métier que de s'occuper de personnes comme moi, mais voilà, je ne me complaisais pas dans ma maladie, et tant que je pouvais me débrouiller seule, je le faisais. C'était d'ailleurs ce que j'avais fait durant toutes les vacances d'été, et ça se voyait : devenue blonde, j'étais très amaigrie et les poches sous mes yeux montraient à quel point j'avais manqué de sommeil. Fort heureusement je me rattrapais, mais sans doute me faudra-t-il encore de longues semaines pour récupérer totalement. Mes saignements de nez inhabituels venaient sûrement du fait que j'avais trop forcé. Voilà, c'était sûrement ça, un symptôme en plus à rajouter dans la longue liste déjà existante. Ce qui m'ennuyait en revanche, c'était que je n'avais pas présenté ces maux les dernières fois, car oui je n'en étais pas à mon coup d'essai de me négliger. Étudiante ou même dragonologiste dévouée, il m'était arrivé de me plonger à ce point dans mon travail que j'en étais venue à oublier de prendre soin de moi et de ma santé. Pourtant jamais je ne m'étais sentie aussi fatiguée, aussi vide, et jamais au grand jamais je n'avais saigné du nez. C'était ces nouveautés qui m'avaient poussé à aller voir le sorcier devant lequel je me trouvais présentement.
Encore une fois, j'agitais les épaules, prouvant ma nervosité, le regard éternellement fuyant.

- Vous allez bien ?

Être dans l'urgence ne m'empêchait pas de rester polie et courtoise, à croire que j'aurai pu rester là, plantée comme un radis à commencer une conversation vide de sens tandis que je perdais du sang par les narines. J'étais comme ça, à ne jamais me considérer comme une urgence ou comme quelque chose qui en valait la peine. Non pas que j'aie été mal-aimée durant mon enfance, bien au contraire, mais ma timidité dictait un bon nombre de mes comportements, et jamais je ne voulais me mettre en avant, jamais je ne voulais déranger, et jamais je ne voulais m'imposer. C'était d'ailleurs extrêmement difficile pour moi de devoir m'imposer en tant que professeure, et je devais souvent me faire violence pour y parvenir. William m'avait appris que le respect ne se gagnait pas uniquement en se faisant marcher dessus. Il m'avait prouvé qu'en m'imposant un peu, ne serait-ce qu'au ministère au sein des autres dragonologistes, ils seraient plus à même de m'écouter et me prendre au sérieux. Il y avait des moments où je pouvais me permettre d'être moi, dans toute ma discrétion, et d'autres instants où la nécessité de me mettre en avant était indiscutable.
Cependant aujourd'hui je ne voulais absolument pas m'imposer, alors je décidais de reprendre la parole en mâchant mes mots, sans articuler, parlant bien trop rapidement pour pouvoir le faire. Autant ne pas perdre de temps, comme ça je libérerais plus vite mon humble hôte.

- Je me suis permise de venir vous voir parce que j'ai de nombreux vertiges et je saigne régulièrement du nez ça ne m'arrive jamais, comme vous le savez mais plutôt que de vous cacher des symptômes qui sont sûrement sans importance je préférais vous prévenir pour qu'on regarde ensemble. Reprenant ma respiration après ma tirade inarticulée, je reprenais avec la même vivacité. Je pense pas que ça vous prendra du temps de m'ausculter et le plus vite sera le mieux comme ça je ne vous dérange pas trop longtemps et nous pouvons tous les deux aller faire des choses bien plus intéressantes.

En réalité je n'avais pas grand-chose à faire aujourd'hui, j'avais déjà préparé tous mes cours et mes créatures se portaient toutes à merveille. Le reste ne serait que de la routine, mais c'était ce genre d'habitudes qui faisaient du bien, celles qui vident la tête et qui permettent de s'évader un peu. En plus, je me sentais vraiment parfaitement bien. En dehors du saignement de nez. Et des vertiges. Et de ma vue trouble. Et de ma grande fatigue. Oui voilà, en dehors de ça, je pétais le feu, mais à mille pour cent ! Pas besoin d'en faire tout un cake de ce qui m'arrivait, vraiment.


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Mer 12 Mai - 8:55

Oh no…  

Le hibou qui était venu me prévenir avait l’air abruti de tous les volatiles. Mais peu importait, c’était le message qui comptait. Et donc, aux coups contre ma porte, je savais qu’il ne pouvait s’agir que d’Abigail McFusty.
Elle entra et commença par s’excuser. Je me levais de mon fauteuil pour lui faire face et je commençais par rester silencieux quelques instants. Blonde… elle était devenue blonde ? Je plissais les yeux une seconde. Non, je ne rêvais pas. J’eus un soupir.
« Je vous préférais brune. Le blond ne vous va pas du tout. »
Je n’avais jamais été réputé pour être un type affable et jovial. Et j’avais tellement passé l’âge et l’habitude de taire les choses… je disais ce que je pensais et je pensais ce que je disais. Je n’aimais pas les artifices de ce genre. Changer de couleur de cheveux… c’était idiot. Ça n’avait aucun sens. Et puis… je la trouvais vraiment, réellement, plus jolie au naturel.

Enfin, je la fis entrer, jetant un coup d’œil rapide aux légères traces de sang qui maculaient encore le bord de ses narines. Des saignements à ce niveau-là pouvaient indiquer un tas de choses et je ne pouvais pas faire sans lui poser la question.
« Vous avez encore un peu de sang, miss McFusty. C’est fréquent ? »

Oh, elle pouvait s’excuser pour le dérangement, cela ne changeait rien au fait : la jeune femme était une patiente régulière et je pouvais dire que je commençais à la connaître. Si elle venait jusqu’à moi, c’était qu’il y avait un problème. Elle ne serait jamais venue me voir par plaisir ou pour faire la conversation, allez savoir pourquoi. Pourtant, elle ne m’avait jamais semblé être ce genre de personnes centrées sur elles-mêmes qui se contentaient toujours d’être demandeuses… Non, en dépit de ses problèmes de santé qui faisaient que je la voyais plus ou moins régulièrement, mademoiselle McFusty était, me semblait-il, une personne plutôt tournée vers les autres que vers elle. Mais, à vrai dire, c’était une patiente, pour moi, et je ne voulais pas me lier plus que nécessaire avec mes patients.

Elle était pâle. Livide, même. Et puis elle avait perdu du poids. Sans doute trop rapidement. Une alimentation peu équilibrée, des carences diverses… je devais m’attendre au pire. Et elle déviait la conversation en me demandant de mes nouvelles. Technique habituelle, mais efficace avec certaines personnes, évidemment. Mais je ne me laissais pas déstabiliser par ce genre de choses.
« Eh bien, je pense que je vais mieux que vous… regardez, je ne saigne pas du nez, je n’ai pas perdu de poids et j’ai même pris un peu de couleurs en Grèce. »
Tout le contraire d’elle, visiblement. Pourtant, je ne pouvais pas dire que j’avais pris beaucoup de plaisir à retourner dans ma patrie. Il y avait eu quelques soucis avec Erebos et puis la concession familiale où reposaient les corps de ma femme, de Deimos et de Charon avait un peu souffert de mon absence… j’avais donc passé du temps à rendre la sépulture digne de notre rang et de notre sang pur. J’en avais profité, aussi, pour essayer de retrouver une quiétude que je ne pouvais pas avoir dans la grisaille du Royaume-Uni… le calme du soleil, l’omniprésence de la nature… j’avais fait quelques randonnées pour me recentrer un peu, notamment la marche dans les gorges de Samaria, que j’aimais refaire à chaque occasion, car cette marche me donnait des indications sur moi, mine de rien.

Et puis, assez rapidement, la jeune femme m’exposa les faits, décrivant des symptômes qui ne m’enchantaient guère. Saignements de nez – ah tiens, je n’avais pas remarqué… –, vertiges réguliers… Rien que cela, ça pouvait indiquer pas mal de choses.

« Ces vertiges, ils ont lieu à des moments particuliers ? » De plus, il allait me falloir quelques indications supplémentaires… il y avait toutes sortes de vertiges et je ne pouvais pas laisser la moindre part au hasard. « Vous avez la tête qui tourne ou bien c’est plutôt l’impression de perdre pied ? »

Bien sûr que j’allais l’ausculter. Il était hors de question que je laisse une patiente dans une situation délicate. Comme nous étions dans mes appartements, je n’avais pas de brancard ici, alors je l’invitais à prendre place sur le canapé en cuir de dragon. « Installez-vous. Je vais avoir besoin de vérifier vos constantes. »
Avec elle, je pouvais utiliser des objets moldus, je le savais bien, elle n’avait rien contre la médecine que les non-mages utilisaient, tant que cela pouvait aider et soigner. J’allais donc chercher un peu de matériel moldu et sorcier.

« Vous avez perdu beaucoup de poids, miss McFusty… Dites-moi un peu comment vous vous alimentez. » Je pris son poignet, remarquant sa maigreur et je vérifiais d’abord son pouls. Régulier, sans danger. « Vous dormez suffisamment ? »
Vu sa pâleur, j’avais un doute sur la question. Et les valises sous ses yeux ne pouvaient mentir, cette jeune femme était aussi fatiguée que si elle avait réduit ses heures de sommeil depuis des semaines.



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Ven 14 Mai - 12:22
Le laissant me dominer de toute sa hauteur alors qu'il s'était rapproché de moi une fois entrée chez lui, je le laissais me dévisager sans rien dire. Je savais que mon état ne devait guère lui plaire, d'autant plus qu'il connaissait ma maladie, je savais que j'avais peut-être (sûrement) abusé en repoussant à ce point mes limites et que j'avais, littéralement, risqué ma vie de façon idiote. Remonter la pente était donc évidemment chose difficile, mais ça, je me sentais capable de le surmonter. C'était bien parce qu'il y avait quelque chose en plus, un truc qui clochait, que j'étais venue ici. Mais dans le fond, pourquoi venir après m'être négligée tant de semaines ? La vie m'avait paru si fade qu'elle ne me semblait pas valoir la peine d'être vécue durant les deux mois de relâches scolaires. Maintenant que j'étais là, que la date fatidique avait été dépassée, reprenais-je un peu confiance en l'existence ? Voulais-je tout de même essayer de continuer malgré tout ? Malgré le fait que je sois isolée, malgré le fait que je n'avais pas d'amis, malgré le fait que je n'avais aucune importance pour personne, malgré le fait que je sois un être humain étrange qui préférait la compagnie des animaux plutôt que des miens, malgré le fait que nous vivions une époque de conflits ce qui me débectait ? Qu'y avait-il donc encore à voir et à découvrir ?

J'étais las, et si je ne me voilais pas la face, j'étais clairement déprimée par les événements qui m'entouraient. Alors oui, je ne comprenais pas très bien pourquoi j'étais venue voir Phobos dans le fond. Pourquoi ne pas plutôt continuer à me laisser couler ? Personne ne remarquerait mon absence.
Toutefois, comme une tigresse blessée, lorsque, de son air détaché il en vint à me donner son avis que je n'avais pas demandé quant à ma coloration, je fronçais les sourcils, retenant un léger grognement. Je faisais ce que je voulais avec mon corps et mon apparence, j'en assumais totalement les conséquences, et je n'étais pas venue ici pour lui demander des conseils capillaires.
Néanmoins, j'eus la délicatesse de me mordre la langue pour ne pas lui répondre, car je savais comment était le sorcier. Son franc parlé pouvait être aussi respectable que blessant, mais c'était aussi tout ce que j'appréciais chez lui, au moins, il ne passait pas par quarante chemins comme les autres médicomages à Sainte-Mangouste. Je ne voulais pas que l'on prenne de gant avec moi et monsieur Asclépiades le savait très bien. Alors comme toute réponse je me contentais de fermer un peu les paupières tout en haussant les épaules, signalant ainsi que je me fichais bien de ce qu'il pouvait penser vis-à-vis de ma coloration. Sûrement qu'un jour je retrouverais ma véritable chevelure, mais pour l'heure, j'avais besoin de hurler mon mal-être de cette manière. Certains s'ouvraient les veines, moi, je me teignais les cheveux. J'avais été assez violente comme ça avec mon être, je n'avais pas en plus besoin de faire couler du sang, surtout que mon nez s'en chargeait très bien tout seul.  

Secouant simplement la tête à sa question quant à ces saignements, je lui indiquais que tout cela n'était pas de l'ordre de l'habituel. Quand bien même je ne souhaitais pas lui prendre trop de son temps, je tenais tout de même à rester quelqu'un de poli et de courtois, et à cette question si banale, il réussissait encore à être presque désagréable et désobligeant. Fort heureusement, je connaissais l'animal et j'étais bien trop habituée à ce genre de comportement pour y réagir d'une quelconque manière, il n'était ni le premier ni le dernier à s'adresser de cette manière à moi. Peut-être étais-je un parfait paillasson sur lequel on pouvait s'essuyer les pieds, mais je n'allais pas rétorquer. Il m'en fallait bien plus pour m'énerver, et je ne souhaitais pas relever l'idiotie humaine (j'en relevais déjà trop au quotidien), alors je lui répondais avec une simplicité presque déconcertante.

- Certes je crois que ce n'est pas difficile d'aller mieux que moi. Je pris alors le temps de le regarder convenablement et de constater qu'effectivement son teint avait sensiblement changé. Je souriais alors un peu. La Grèce vous sied bien.

Inutile de m'étendre davantage sur le sujet, je n'étais pas ici pour me rapprocher de lui et m'en faire un ami. Il était mon médecin et je refusais d'être la victime de quelqu'un comme lui, professionnel de la santé. J'avais toujours soigneusement évité de me rapprocher du cercle amical de ces gens, car je savais ma situation difficile, et donc je ne voulais pas qu'on me plaigne. Je n'étais pas une pauvre petite chose et je refusais que ma maladie dicte ma vie (c'était aussi pour cela que je pouvais prendre des risques inconsidérés). Je n'avais pour ainsi dire jamais parlé de ma maladie à qui que ce soit, il n'y avait que ma famille qui en avait connaissance, et c'était largement suffisant. Personne n'y pouvait rien, pas même le sorcier en face de moi, c'était ainsi, et j'allais vivre le temps que j'avais à vivre avec tout cela. Je ne tenais pas non plus à devenir un rat de laboratoire sur qui le corps médical pouvait faire un millier de tests pour des recherches et trouver potentiellement un remède miracle. Non, il n'y avait rien à faire c'était ainsi, j'étais née comme ça et il fallait l'accepter.

À son invitation, je m'approchais du canapé et soupirais en reconnaissant son cuir, pourtant, je n'y portais guère plus d'attention. J'étais hélas bien trop habituée à la cruauté de l'être humain envers les animaux, et un tel cuir n'était malheureusement pas rarissime dans le monde magique. Je n'étais donc pas dégoûtée de poser mon arrière-train sur ce canapé, tout comme je n'étais pas dégoûtée de manger de la viande malgré le grand amour que je portais à la nature. J'étais une sorcière pleine de contradictions que moi-même ne comprenais pas entièrement, mais c'était un sujet vaste avec lequel je ne souhaitais guère débattre pour l'heure. J'allais avoir bien assez de temps après ce rendez-vous pour refaire une liste mentale de tout ce qui n'allait pas chez moi entre mes convictions et mes manières de faire et d'être.
Réfléchissant un peu aux questionnements du médicomage, je l'observais rassembler son matériel tout en serrant nerveusement le mouchoir maculé de sang que je tenais dans mon poing droit. La main gauche, je la lui tendis sans aucune résistance afin qu'il puisse prendre mes constantes, le dragon tatoué sous ma peau se déplaça alors pour remonter jusqu'au coude. Là, il sembla s'enrouler autour de mon bras, comme s'il souhaitait rester en retrait.

- Aussi bien les vertiges que les saignements sont inhabituels, ça m'arrive pour ainsi dire jamais. Quant aux vertiges… je dirais que… qu'il y  a un peu des deux. De temps à autre ce n'est que la tête qui tourne, mais des fois c'est si violent que je n'ai plus aucun repère. Ça m'est déjà arrivé de perdre l'équilibre à cause des vertiges. Je parlais sans chercher à cacher quoique ce soit, je savais que c'était inutile, et plus vite j'allais donner de détail au médicomage, plus vite il allait pouvoir trouver ce qui m'arrivait et donc, que je puisse plus vite prendre congé de lui. Mais je ne me suis jamais évanouie.

Détail peut-être subtil, mais je savais à quel point ce genre de petites choses pouvaient être cruciales. Puis, sans surprise, mon état physique vint sur le tapis. Là, je dus prendre une grande inspiration et fermer un peu les paupières pour me donner le courage nécessaire à lui répondre sans détour.

- Du mois de juin à la mi-août, je me suis beaucoup négligée oui. J'ai très peu mangé et je dormais très mal. J'arrivais à faire ni l'un ni l'autre, je suis entrée dans un état de dépression sévère pour un événement personnel très douloureux dont je ne souhaite pas spécialement parler. Heureusement qu'il n'était pas psychomage, et enfin, je doutais qu'il souhaitait que je m'épanche sur ma vie personnelle. Je continuais donc. Depuis la mi-août je recommence à convenablement me nourrir et je retrouve des heures de sommeil décentes. Je dirais même que je me sentais bien jusqu'à il y a quelques jours, quand ces vertiges et saignements ont commencé. Au départ je me suis dit que c'était à cause de mon été pourri, mais puisque ça ne passe pas…

Je ne terminais pas ma phrase, plongeant un instant dans mes pensées. Mais puisque ça ne passait pas, je venais le voir pour essayer de comprendre ce qui m'arrivait. Il y avait néanmoins une dernière question à laquelle je n'avais pas répondu, et il me fallut donc du temps pour pouvoir y répondre, sans compter que dans le fond, je n'étais pas certaine de ce que j'allais avancer.

- Pour revenir aux vertiges… je ne crois pas qu'ils ont lieu à des moments précis… enfin, je vous avoue que je n'ai jamais vraiment fait attention. J'y prendrai garde et si jamais je vous tiendrai informé. Puis j'osais poser mon regard brun sur son visage, sans toutefois prendre le risque un seul instant de croiser ses yeux. Une question me taraudait à mon tour, et je souhaitais en être certaine. Avez-vous déjà entendu parler de tels vertiges lors de moments en particulier ?

Peut-être que s'il avait eu ouïe de quoique ce soit, ça allait pouvoir me mettre sur la voie et je serai plus à même de lui répondre. Mais là comme ça, j'avais beau me souvenir des événements passés, il n'y avait rien de bien particulier qui me venait en tête.  


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Mar 8 Juin - 9:19

Pas la piqûre !

Le problème avec les patients, c’était qu’ils n’avaient souvent aucune idée de la façon de s’occuper d’eux-mêmes. C’était un problème dans le sens où, la plupart du temps, leurs mauvaises décisions faisaient pire que mieux. Et nous, les médicomages, nous devions alors parvenir à rectifier le tir et à réparer leurs propres conneries, parce qu’ils n’étaient pas fichus de suivre un traitement ou de suivre des conseils.
Plusieurs fois dans ma carrière, j’avais fini par refuser de soigner certaines personnes, parce qu’elles ne m’écoutaient pas ou parce qu’elles pensaient savoir mieux que moi ce qu’il leur fallait. Si c’était comme ça, eh bien, qu’elles se démerdent. Je ne courais pas après les patients, j’en avais bien assez à l’hôpital. Et en dehors.

Abigail McFusty n’était pas tout à fait de ces patients que je maudissais. Elle suivait généralement les consignes et faisait en sorte de limiter les dégâts, mais cette fois, elle était dans un sale état. Et ce n’était pas dû qu’à la maladie. Il ne fallait pas faire dans la divination pour s’en douter. Elle ne réagissait que très peu à mes remarques, comme si tout ce qui pouvait se passer ne l’atteignait pas. Mais j’étais quelqu’un de franc, je disais ce que je pensais… et je pensais ce que je disais. Je la préférais brune, c’était un fait.

Oh, j’aurais volontiers évoqué les vacances en long et en large avec elle, j’aurais pu parler des gorges de Samaria, de mes randonnées en solitaire pour retrouver le calme de la nature et les bienfaits du silence au milieu du chant des cigales et des parfums d’origan… Mais je me doutais bien qu’elle n’était pas venue pour m’entendre vanter les beautés et les mérites de ma patrie.  Un autre jour, peut-être… Mais je restais persuadé que les gens de ces contrées manquaient de soleil et que la fameuse vitamine D leur faisait cruellement défaut. Cependant, de là à tomber dans des considérations dignes des médecins moldus, il n’y avait qu’un pas, que je me refusais à franchir devant n’importe qui. En réalité, Alexis Fawley et mon meilleur ami, Angus Worthington, mis à part, je n’abordais pour ainsi dire jamais la question de l’alliance possible entre médecine moldue et médicomagie.

Alors je n’enchéris pas plus. Oui, le soleil m’allait bien. Oui, retrouver mes racines me rassérénait. Oui, la cuisine grecque, avec des produits grecs, au son de musique grecque… tout cela me donnait l’impression d’être quelqu’un de meilleur. Je songeais d’ailleurs, parfois, à retourner au pays, à laisser tomber cette grisaille pour retrouver l’île de Crète qui faisait battre mon cœur, cette île qui me permettait de ne guère trop penser à tout le négatif qui enveloppait mon existence. J’avais perdu ma femme et mon fils au Royaume-Uni. Dans des circonstances que je ne souhaitais à personne. Mais j’avais déjà perdu ma joie de vivre lorsque Deimos n’avait pas survécu.
Pourquoi rester, à ce compte-là ? Pour l’amitié, peut-être. Pour garder un sens à ma vie… Je n’aurais pas voulu refaire ma vie, non, je n’en ressentais ni l’envie ni le besoin, car, au fond, il n’y avait que Belisama qui m’avait fait ressentir le véritable amour… Et ce n’était pas non plus le fait de ressentir de l’attachement pour Alexis qui me donnait la motivation de m’accrocher et de continuer à vivre. Certes, elle m’avait sauvé la vie, mais… Je la considérais presque comme l’un de mes enfants, à quelques détails près. J’aurais peut-être aimé avoir une fille, au fond. Je n’en savais rien. Mais j’aurais peut-être pu avoir une belle complicité avec elle, comme celle que je me permettais d’avoir avec Alexis, parce que je savais qu’elle était comme moi pour certains aspects.

Cela dit, pour l’heure, Abigail avait besoin de moi. Ou de mon expertise, plutôt. Et ce fut donc avec un esprit médical que j’écoutais la description de ses nouveaux symptômes. Les constantes n’étaient pas mauvaises, mais trahissaient une grande fatigue. « Vous devriez prendre un peu plus de temps pour vous reposer, miss McFusty, avant que votre corps ne vous lâche tout à fait. »
Ce n’était qu’un conseil, mais je ne tenais pas à devoir intervenir sur elle suite à une perte de connaissance ou pire. Au moins, elle n’avait encore jamais eu à subir d’évanouissement depuis qu’elle se sentait comme cela. C’était déjà ça.
Elle reconnaissait, aussi, s’être négligée. Elle évoqua quelque chose de personnel, dont elle ne voulait pas parler, ce qui tombait plutôt bien, puisque je n’avais aucune envie d’écouter ses histoires. C’était ce que j’aimais le moins dans mon métier, ça, les gens qui racontaient leur vie. Au moins, Abigail n’était pas comme cela.

« Vous avez voyagé ? Vous êtes allée à un endroit inhabituel ? » Ses symptômes pouvaient faire penser à un empoisonnement, je n’étais pas expert dans ce domaine, mon truc à moi étant plutôt la pathologie des sortilèges, mais je connaissais les bases, comme tous les médicomages. « Je n’aime pas trop ça. »

Sa question, alimentée par mes pensées et par des choses que je connaissais également, me sembla pertinente. J’eus un instant de réflexion. « C’est un symptôme courant dans plusieurs types de cas. Il faudrait pouvoir faire quelques examens pour vérifier, mais vous pourriez être victime d’un empoisonnement, d’un sortilège particulièrement sadique, d’une intoxication ou même d’une pathologie d’origine moldue. A ce stade-ci, je ne peux pas m’avancer plus. »

Je pris quelques instruments que je posais près de moi. « Tournez-vous. » A travers ses vêtements, je cherchais à écouter les battements du cœur, mais il me faudrait aussi vérifier les poumons. « Inspirez profondément. Et expirez… »

Ce n’était pas parfait, mais vu son état de faiblesse, ce n’était guère étonnant. Je lui demandais ensuite : « Avez-vous des marques inhabituelles ? Des hématomes qui ne se résorbent pas ? Une décoloration de la peau en certains endroits ? Une sensibilité accrue à la lumière ou à la température ? »

J’avais besoin de faire une petite anamnèse tout de même, sans quoi, il me serait difficile de pouvoir m’avancer dans un diagnostic.

« Miss McFusty, je n’aime pas ça, mais je vais avoir besoin que vous me racontiez ces deux derniers mois. Ce que vous avez fait. Où vous êtes allée. Avec qui. Ce que vous avez mangé… Je dois pouvoir analyser tout cela pour pouvoir établir clairement ce dont vous souffrez. Et faire en sorte que vous alliez mieux. »
Mais, là encore, il arrivait que les patients mentent. Alors, il valait mieux que je puisse me rendre compte par moi-même, ensuite.
« Prenez votre baguette et montrez-moi tout ça. »



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Abigail MacFusty
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Jeu 17 Juin - 21:43
Essayer de faire la discussion avec le sorcier était peine perdue avec son caractère et le mien qui n'étaient pas compatibles. Qui plus est, peut-être valait-il mieux que ce soit ainsi, pour que l'un n'ait pas à supporter plus que de raison la présence de l'autre. Non pas que nous étions ennemis, mais j'appréciais ne pas m'attarder auprès de n'importe quel médicomage, et lui avait sûrement des  patients bien plus intéressants à traiter que moi.
Alors oui, autant faire ça vite et bien comme dit l'adage que je puisse rapidement retourner à mes occupations diverses et variées, qui ne consistaient en rien à me reposer. Les paroles du sorcier me firent sensiblement grommeler.

- Oui c'est ce que tout le monde me dit, mais je n'y arrive pas, j'ai trop de choses à faire, surtout avec le rentrée.

C'était un fait. Je n'étais pas quelqu'un qui se plaignait de ne pas se sentir bien, et je n'étais pas non plus une flemmarde. Davantage j'étais de ceux qui mettaient du cœur à l'ouvrage, qui appréciaient prendre de l'avance sur certains devoirs pour, de mon temps libre, faire d'autres tâches. C'était un cercle vicieux dont je n'arrivais pas à me défaire. Mais la solitude avait eu cet effet sur moi que de m'occuper l'esprit intelligemment, d'autant plus que dans un monde sec et dur comme la dragonologie, j'avais dû faire mes preuves, et cela, j'avais pu le faire uniquement en travaillant de manière acharnée et en prouvant mes nouvelles méthodes.
Tout le moins, les réflexions du médicomage n'étaient pas pour me rassurer, mais dans un sens, je n'étais pas venue ici pour ça, mais pour poser un diagnostic sur mon état. Mes nouveaux symptômes m'avaient déjà prouvé que ma santé n'avait rien de rassurant, et je soupirais un peu en affaissant mes épaules alors que je me retournais pour le laisser m'ausculter, inspirant et expirant sous ses ordres. Par chance, il m'était facile de lui résumer mon été en une seule phrase concrète.

- Non pas de voyage, je suis sagement restée chez moi, à boire des boissons habituelles et à manger uniquement lorsque c'était nécessaire. Ma maigreur prouvait que je ne mentais pas. Après une seconde de réflexion, je reniflais un peu par le nez avant de reprendre. Cela dit, je me suis rendue à Pré-Au-Lard durant la soirée de conflit avec le Blood Circle. J'y suis retournée juste une fois après coup pour faire des observations sur l'état de dégradation de la faune et de la flore après la bataille.

Encore une fois, mon attitude qui pouvait sembler idiote, de revenir sur de tels lieux après des combats et des mises en garde de centaures, mais pourtant, mes intentions étaient loin d'être absurdes. Comme dit, j'étais une professionnelle, et quand bien même j'étais avant tout une magizoologiste, j'étais aussi une botaniste passionnée, et par extension de ces deux métiers, le sort de la faune et de la flore du monde magique me concernait tout particulièrement. Bien sûr, je n'avais pas la prétention de trouver moi-même les causes de ce qui arrivait à Pré-au-Lard ni trouver le remède, mais je n'avais pas pu m'empêcher d'aller faire mes prélèvements pour mes propres recherches, ça avait été un besoin presque viscéral, et j'aurais été une bien piètre spécialiste si je n'avais rien essayé de faire.
Triturant le mouchoir imbibé de rouge, je réfléchissais à ce qu'il me disait avant de secouer lentement la tête.

- Non rien de tout ça, mes blessures se soignent comme d'habitude et ma sensibilité à la lumière reste celle d'une habituée à la pluie et au temps grisâtre.

Je n'étais pas Luca Zabini qui appréciait à ce point se dorer la pilule au soleil. Forcément, il avait la peau pour, moi si je faisais ça je devenais rouge tomate en deux minutes. Je n'étais pas un vampire non plus, j'aimais la lumière, mais il y avait des limites à ma tolérance.
Récupérant mon bras une fois les constantes relevées par le médicomage, je clignais des yeux, circonspecte, devant la demande du sorcier. Alors certes je n'avais rien à cacher, mais tout de même, révéler tous les instants de ma vie pendant 2 mois, ça allait être difficile, je n'appréciais guère que l'on fouille dans ma vie privée, même si c'était pour ma propre santé. Cela dit, puisque j'étais une sorcière avec une fierté proche du niveau zéro, je me contentais de grincer des dents avant de sortir ma baguette de ma poche et de sortir un petit miroir de mon sac que j'avais par chance pris avec moi.
Regardant le sorcier, j'hésitais encore une dernière seconde avant de lancer mon sortilège. Une poudre dorée jaillit doucement de la pointe de ma baguette pour s'écraser lentement contre le miroir. Elle le traversa, et, comme une télévision moldue, l'image se fit nette. On pouvait m'y voir en train de préparer mes affaires à la fin des examens scolaires de Poudlard, je m'apprêtais apparemment à rentrer chez moi pour l'été, comme je l'avais déjà spécifié. Plus les images défilaient, plus les minutes s'écoulaient, et plus je sentais un nouveau vertige me prendre. Je luttais tant bien que mal en clignant des yeux et en secouant de temps en temps la tête, jusqu'à ce que la sensation désagréable d'un liquide poisseux et chaud se dégagea de mes narines. Rapidement, je plantais mon mouchoir devant mon nez en fermant les paupières, interrompant alors mon sortilège et la visualisation de mes souvenirs. La vue tachetée de points noirs, j'inspirais pour essayer de retrouver contenance. Un peu plus et je me serais sûrement évanouie.


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Ven 25 Juin - 17:39

Oh nooooo ! pas la piquouze !

Il y avait déjà quelque temps que je connaissais l’enseignante et, entre nous, hormis ses cheveux, je n’avais pas vraiment l’impression qu’elle avait beaucoup changé. Enfin, si, il y avait eu des changements dans sa vie dont elle ne parlait pas et qui se trahissaient par des comportements un peu inhabituels… mais n’était-ce pas là le lot de chacun ? Tout le monde était appelé, un jour ou l’autre, à changer, plus ou moins, et c’était le cours normal des choses…

Quand j’entendis qu’elle n’allait pas prendre le temps nécessaire pour elle aller mieux, je haussais les épaules. « A ce rythme, vous allez vous effondrer avant le solstice d’hiver. Enfin, vous êtes adultes, je vous imagine assez mature pour savoir ce qui est le mieux à faire. »
Choisir, c’était renoncer. En choisissant son boulot, elle renonçait à sa santé et à son bien-être. Mais bon, c’était elle qui voyait, je n’allais pas juger, c’était grâce à de mauvaises décisions de ce genre-là qu’il y aurait toujours des patients pour les médicomages. Un métier d’avenir, très certainement. Voilà bien pourquoi il fallait continuer à susciter l’envie de soigner chez les jeunes étudiants. Il fallait toujours des volontaires pour réparer les conneries et les erreurs des autres, même si ces erreurs n’étaient, finalement, que des mauvais choix.

Au moins, elle n’avait pas voyagé, c’était déjà cela. Il n’aurait plus manqué que ça, qu’elle ait chopé un virus méconnu au fin fond de je ne savais où – car, entre nous, il fallait bien garder à l’esprit qu’Abigail MacFusty était bien du genre à aller traquer les monstres marins du côté du triangle des Bermudes – et elle n’avait pas dû aggraver les choses avec des changements d’alimentation ou que savais-je encore.
Tiens, par contre, retourner sur les lieux d’un conflit entre moldus et sorciers, au lendemain de la lutte… ce n’était peut-être pas l’idée du siècle. Je pouvais comprendre que, professionnellement, ce soit intéressant pour elle d’étudier les dégâts, mais n’était-ce pas là une entreprise un peu risquée, malgré tout ?

Je fronçais les sourcils.

« Miss MacFusty… c’est un peu irresponsable d’y être retournée… Je n’ai rien contre les moldus, mais il est évident que si les membres du Blood Circle trouvent un lieu intéressant pour les sorciers, ils ne vont pas le laisser sans y toucher. » En tout cas, à leur place, je le piègerais, histoire d’affaiblir les opposants et de faire un maximum de dégâts. Mais cela se saurait si une bombe moldue avait explosé… et ce n’était pas le cas. Aucune trace nulle part de ce genre de fait et je me disais que la Gazette du Sorcier ne se serait pas fait prier pour sortir des gros titres si quoi que ce soit avait filtré. A moins que je n’aie pas été suffisamment attentif aux feuilles de choix, ce qui était bien possible également.

« Quelque chose m’échappe… Comment ces moldus ont-ils pu trouver Pré-au-Lard ? » Le village sorcier était caché aux yeux des moldus, si je me souvenais bien de mes cours d’histoire de la magie, et il me semblait qu’il avait d’ailleurs été fondé par Woodcroft pour qu’il puisse se protéger des persécutions moldues, au Moyen Âge. Alors, soit les moldus avaient percé à jour un secret pluriséculaire… soit il devait y avoir des sorciers qui trahissaient notre monde. Dans un cas comme dans l’autre, cela ne pouvait que mettre en péril Poudlard, les élèves et les étudiants.

Mais la question demeura en suspens, puisque la jeune femme sortit un petit miroir pour me montrer un peu ce qu’elle avait fait durant ces deux mois. A vrai dire, c’était sans doute ce que j’aimais le moins dans ma profession, cette nécessité de devoir faire l’anamnèse et d’écouter les gens raconter leurs vies alors que cela ne m’intéressait pas… enfin, seuls les éléments pertinents médicomagiquement m’intéressaient.
Le temps passa, alors, et je regardais ce miroir en songeant à tout ce que ces informations ne m’apportaient pas. Et puis, à nouveau, des saignements de nez apparurent chez ma patiente.

« Arrêtez tout. »
Il n’y avait pas eu de saignement quand elle me parlait. C’était revenu, là, quand elle avait fait son truc du miroir. « Puis-je vous demander de participer à une petite expérience ? »
Il fallait vérifier ce qui me venait à l’esprit, mais je ne pouvais pas faire cela sans son consentement.
Je sortis ma baguette et la pointai sur elle. « Réagissez le plus naturellement possible. »
Je déviai ma baguette et lançai un sortilège d’aguamenti sur a tenue vestimentaire, puis je plissai les yeux et lui adressai un gentil : « Rictusempra. », en espérant qu’elle allait lancer un contresort rapidement. Il allait bien falloir cela pour que je puisse confirmer ou infirmer mon hypothèse. Dans tous les cas, j'observais le visage de ma patiente et collègue, en songeant à ce qui pouvait être possible comme traitement idéal pour elle.



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Abigail MacFusty
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Sam 26 Juin - 22:18
Tu ne tiendras jamais. Tu es trop fragile. Tu ne devrais pas faire ça. Tu ne devrais pas faire ci. Tu es irresponsable. Tu n'aurais pas dû. Tu ne m'écoutes pas. Tu assumeras lorsque tu seras au fond du lit. Et patati. Et patata.
Depuis que j'étais enfant, on me couvait bien trop, et on me rabâchait les oreilles sans cesse avec ce que j'étais capable de faire ou non, comme si les autres savaient mieux que moi mes limites. Quand bien même ils avaient raison de temps en temps, ce n'était pas non plus une science exacte. Avec l'âge, j'avais appris à être têtue, responsable de moi-même, continuer à avancer tel un train marchandise lancé en plein élan. M'arrêter, c'était comme mourir. M'arrêter, c'était commencer à me perdre dans mes pensées, à me questionner sur certains de mes agissements et à regretter certaines parcelles de ma vie.
Bien sûr, pour la plupart des personnes qui se permettaient de me dire ça, c'était des gens de mon entourage proche, comme mes parents ou mes cousins, de temps en temps des amis. Je savais que venant d'eux, ils voulaient simplement me protéger et m'aider. Oui, mais voilà, à force de me couver, j'en étais devenue plus fragile à l'époque, j'étais gravement tombée malade durant une petite partie de mon adolescence, ce qui m'avait apporté d'énormes lacunes dans mes études. Fort heureusement, Harper avait été là pour m'aider à rattraper mon retard, et ce fut à cette époque que j'avais appris à devenir aussi studieuse que je le suis encore aujourd'hui. À appartenir à l'élite, car je connaissais la théorie sur le bout des doigts, et parce que, ayant compris que je n'avais qu'une vie, je me lançais à corps perdu dans l'action de la pratique. Mes nombreuses erreurs m'avaient certes valu quelques cicatrices, mais j'en avais appris bien plus que n'importe qui derrière un livre… ou cloitré dans un lit parce que "tu es trop fragile pour y arriver". Ce fut à cette période que je ne supportais plus qu'on vienne à me dicter ce que je devais faire, ce fut à cette période que j'avais compris que je devais cacher ma maladie aux yeux du monde afin qu'on me traite enfin comme une personne normale, ou à défaut de normalité à cause de mes nombreux autres défauts, comme une personne en bonne santé.

Monsieur Asclépiades, c'était un cas de figure encore différent. Du fait de sa présence régulière à Poudlard, c'était lui que je venais voir régulièrement, lorsque mon corps n'arrivait plus à suffisamment se défendre contre les virus et autres merdes contre lesquels je ne pouvais rien. Je ne le connaissais pas davantage (et je ne le désirais pas), je me contentais de répondre à ses questions, d'attendre qu'il pose un diagnostic sur les maux qui m'habitaient puis je repartais avec les remèdes, qui, la plupart du temps, faisaient des merveilles, je devais bien le reconnaître.
Ainsi, ses avis personnels quant à ma manière d'agir ou à mon changement capillaire, j'en avais que faire. Je ne le critiquais pas sur cette barbe qu'il arborait et que je trouvais de très mauvais genre, car je savais que c'était un sentiment qui m'appartenait et que ce n'était qu'une question de goût. C'était son corps, si ça lui plaisait à lui, alors c'était le principal.
Que je ne tienne pas jusqu'au solstice d'hiver était un peu son problème puisque c'était lui qui me soignait, mais qu'en avait-il à faire ? Non seulement ça lui donnait du travail, mais si vraiment ça l'ennuyait, je pouvais encore me rendre à Sainte-Mangouste. Par la grâce des esprits, monsieur Asclépiades n'était pas le seul médicomage compétent sur cette terre.
Enfin, son avis sur l'irresponsabilité d'être retournée sur les lieux de la bataille avec le Blood Circle m'indifférait à ce point que je ne prenais même pas la peine de lui répondre. Certes ses paroles faisaient sens, mais c'était aussi bien pour ce point-là, entre autres, que j'avais désiré retourner sur les lieux, mais aussi pour celui qu'il évoqua et que je trouvais enfin plus intéressant, puisqu'il ne mettait en cause ni mes agissements ni ma santé.

- C'était ce que je souhaitais savoir… Une faille dans la protection magique ? Un pur hasard ? Un miracle de leur technologie ? Je n'ai pas la prétention de tout connaître et tout savoir, mais je ne me serais pas pardonnée de ne pas être allée vérifier.

Sans doute que cette minuscule confidence allait se retourner contre moi, mais j'en avais que faire. Après tout, pourquoi revenir sur ma visite à Pré-Au-Lard ? C'était fait et on ne pouvait rien y changer, quand bien même les retourneurs de temps étaient incroyablement surprenants. Il y avait des choses qu'il ne fallait pas changer parce que c'était nécessaire qu'elles se passent, quand bien même l'on n'en comprenait pas la raison sur le moment.  
Ce fut parce que je devais montrer des souvenirs bien trop personnels que je grommelais un peu. Ce qui me rassurait dans un sens, c'était que le médicomage ne semblait pas non plus enchanté de voir ma vie défiler. Mettons donc cela sur la nécessité du travail et de ma santé.
Faisant un effort et daignant enchanter le miroir pour montrer sans retenue les dernières semaines de ma vie, je sentais mes forces m'abandonner petit à petit. Saignement au nez coulant de plus belle, je sentais un vertige entraver mon équilibre et me faisant chanceler sur le canapé du médicomage. À son ordre, je levais mon sortilège, soulagée de ne pas avoir à forcer (et de toute façon je n'en aurais pas été capable).

Il me fallut quelques longues secondes pour reprendre mes esprits et parvenir à comprendre ce que voulait faire le sorcier. Hochant la tête, le visage toujours enfoncé dans mon mouchoir, pour donner mon consentement quant à sa question, je le regardais dégainer sa baguette en la pointant vers mon visage. Wow il faisait quoi là ? Qu'il laisse mes cheveux en paix ! Relevant la tête, je me saisissais à mon tour de ma baguette, essayant de rassembler tant bien que mal mes esprits, et lorsque l'Aguamenti jailli de sa baguette, je le déviais d'un geste rapide et maladroit, stoppant uniquement la moitié du sortilège. J'avais toujours été nulle en combat rapproché (c'était pour cela que je m'entrainais avec Sean), mais je l'étais encore plus après un vertige et le nez qui pissait le sang. Je soupirais en sentant mes vêtements se mouiller et commencer à me coller à la peau. Au moment de l'impact pour dévier le sortilège du médicomage, j'avais senti un nouveau coup de grande fatigue m'envahir, me faisant à nouveau osciller alors que j'étais seulement assise. Sans me laisser de répit, il enchaîna sur un Rictusempra, et cette fois plus préparée, je lançais un contre sort… qui m'explosa littéralement au visage. Déjà affaiblie par la situation, cette fois-ci je ne luttais plus et me laissais emporter par la petite déflagration de la rencontre des deux sortilèges, m'envoyant valser fortement au fond du canapé. Le choc fut si violent (dans mon état) que de petites étoiles blanches apparurent derrière mes paupières closes et j'en vins à gémir de douleur. Ce fut en rouvrant les yeux que je réalisais à quel point la terre tournait vite, m'obligeant à poser ma main sur mon front comme si cela pouvait maintenir le vertige violent dans lequel j'étais enfermée, qui engendra un haut-le-cœur. Repliée dans le canapé, le visage un peu noirci, les cheveux en bataille, le teint blafard, je me mis à avoir de légers frissons. Tant bien que mal, je réussissais à articuler.

- La… vache c'est la première fois qu'un contre sort… m'explose au visage… ça n'a pas arrangé… mon cas.

Oh purée Abigail, tais-toi tout de suite sinon tu vas rendre ton déjeuner sur ces belles écailles de dragon qui constituaient ce canapé. Sage, résignée, je restais alors recroquevillée en position presque fœtale, les vêtements mouillés, attendant que ça passe.


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