Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes, alors pensez à les privilégier pour vos personnages
J’entrai dans la pièce en boitant légèrement. La soirée du 3 août avait laissé des traces et, bien que j’aie pu limiter la casse, je ne pouvais que déplorer le fait d’avoir été blessé par ce fichu sorcier. Cela dit, étant moi-même médecin, j’avais réalisé un garrot sur mon bras avant de prendre la fuite. Pour ma jambe, c’était plus délicat, l’entaille était profonde et il était impossible de faire ce qu’il fallait au milieu des bois. J’avais donc attendu d’être rentré à la maison pour laisser ma femme, Helen, rafistoler un peu tout cela.
Aucun point vital n’avait été touché et c’était le principal. Mais j’aurais aimé pouvoir rentrer avec un prisonnier. A défaut, j’avais pu récupérer l’ADN de mon assaillant. Je ne savais pas encore exactement ce que je pourrais en faire, à vrai dire, mais nous avions là peut-être une base intéressante pour avancer dans nos recherches : peut-être pourrions-nous faire une version plus aboutie du sérum anti-magie et l’adapter à l’ADN de ce sorcier pour le priver définitivement de ses pouvoirs… J’étais bien conscient du travail et de la minutie que cela pouvait demander, mais je n’avais pas encore récupéré toute la motricité fine de ma main, ce qui rendait impossible toute intervention chirurgicale faite par mes mains. Je profitais dès lors du temps dont je disposais pour passer plus de temps auprès de mes patients, pour les rassurer, leur expliquer le protocole qui les attendait, leur prouver qu’une chirurgie cardiaque, à l’heure actuelle, n’était pas quelque chose dont il fallait avoir peur…
Mais qu’il s’agisse de mon bras ou de ma jambe, je devais me ménager et changer mes pansements régulièrement. Je prenais de l’ibuprofène pour la douleur, car il était hors de question que j’arrête de travailler, même pour un jour ou deux, et je tenais bon. Mais puisque c’était l’heure de la pause de ma fille et que je n’avais pas ma femme sous la main pour refaire mes pansements, c’est vers ma progéniture que je voulais me rendre.
Il était rare que les médecins se mélangent aux infirmières. Peut-être pour une obscure raison liée à une différence de diplôme, mais j’étais plutôt du genre à penser que les deux professions étaient complémentaires et qu’un bon médecin n’était rien sans une bonne infirmière. Ne poursuivions-nous pas tous le même objectif, au fond ? celui de sauver des vies… Alors, pour moi, venir dans la salle de repos du personnel infirmier, cela n’avait rien d’une intrusion ou d’un abus de pouvoir ou que savais-je encore. J’avais besoin de soins et je savais que ma fille pourrait être à la fois discrète et digne de confiance.
« Bonjour à toutes et tous ! » Saluer les gens, c’était la moindre des choses. Je songeais que j’aurais peut-être dû prévoir d’apporter des biscuits, comme pour me faire pardonner de ma présence… Mais cela aurait été un geste pouvant être interprété… alors peut-être une autre fois. J’avançais vers ma fille, en essayant de faire en sorte que ma démarche puisse avoir l’air à peu près normale. A tous ceux qui me demandaient ce que j’avais fait pour me blesser, j’avais servi une excuse liée au sport, car tout le monde ici savait que je pratiquais pas mal de sports et que je me donnais à fond… mais la vérité sur ce qui m’était arrivé, seuls les membres du Blood Circle la connaissaient. « Euxane, puis-je te voir un instant ?»
Je lui demandais presque l’autorisation, parce que c’était comme ça que je fonctionnais. Je ne voulais pas imposer des choses à ma fille, enfin, disons plutôt qu’en public, je voulais surtout garder l’image d’un bon père de famille, bien sous tous rapports et soucieux du bien-être de ses enfants. « J’ai besoin de toi…»
(c) oxymort
Invité
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Sam 15 Mai - 11:04
It's a beautiful day to save lives ;
— ft. Robert & Euxane
Je passais de chambre en chambre, distribuant les médicaments et un peu de réconfort aux quelques patients de mon service. Aujourd’hui était une journée plutôt calme et ce n’était pas pour me déplaire, même si nous savions tous que c’était souvent le calme avant la tempête. En tout cas, ma garde se terminait dans quelques heures et j’espérais bien y échapper. D'ailleurs, c’était l’heure de ma pause. Du moins en théorie, car j’étais à peine en train de prendre quelques petits gâteaux avant de rejoindre la salle prévue à cet effet que le démon qui me servait de titulaire et de responsable de stage préféra m’envoyer accueillir un nouveau patient, prétextant qu’elle avait grandement besoin de s’asseoir un peu après une matinée aussi rude. Je lui offrais mon plus beau sourire avant de m’exécuter non sans lever les yeux au ciel une fois le dos tourné. En tant qu’étudiante c’était ce qu’on attendait de moi, et vu la renommée de mon père dans cet hôpital, je faisais en sorte que rien ne remonte jusque lui. Même s’il était rare que les médecins se mélangent véritablement avec les infirmiers. Il y avait toujours eu un espèce de fossé implicite. Pourtant, rien ne pouvait fonctionner sans l’intervention de l’un ou l’autre.
Après plus d’une heure de sourires et d’explication, je me laissais tomber sur la chaise de la salle de repos, me jetant presque sur ma bouteille et mes quelques petits gâteaux. Je sortais mon portable et envoyais un message rapide à Victor. Nos horaires étaient décalés aujourd’hui. Nous n’allions surement pas nous croiser… Et je dois avouer que j’avais besoin de quelqu’un à qui me plaindre de l’horrible infirmière Thénardière en chef. Je souriais comme une idiote sur mon téléphone et sa réponse me fit pouffer d’un rire discret, mais qui me valut tout de même quelques petits regards qui me firent légèrement rougir. Je n’aimais pas être le centre de l’attention.
Une voix s’éleva dans la salle de pause. Une voix que je connaissais par cœur : celle de Robert Terry. Mon père. Je relevais automatiquement la tête, jetant un coup d’œil vers lui, qui était en train de se rapprocher. Impossible de louper sa démarche légèrement clopinante, résultant dans sa blessure. Je savais que quelques jours plus tôt, il était rentré à la maison, blessé assez grièvement après une mission du Blood Circle. Ma mère avait pu s’occuper de lui, mais il avait indubitablement besoin de repos… Sauf que c’était quelque chose qu’on ne connaissait pas vraiment dans la famille. Toujours fidèle au poste. Le sport permettait de justifier les blessures sans attirer l’attention. Même si dans le fond personne ne se permettrait la moindre remarque à ce sujet.
Mon père s’approcha de moi avant de m’adresser la parole, je relevais et hochais la tête. « Oui bien sûr ! » Il avait surement besoin d’aide avec les pansements. J’étais dans le fond assez fière et touchée qu’il me demande de l’aide. J’avais souvent l’impression d’être… en dehors de la famille et chaque pas en avant était bon à prendre. Même si ce n’était qu’un geste basique de soin, n’importe qui aurait pu l’aider. Je ramassais mes quelques affaires et rangeais mon portable dans la poche de ma blouse. Je lui faisais signe de me suivre. Je savais que l’une des salles de soin à l’étage était libre. On allait pouvoir faire ça tranquillement !
J’ouvrais la porte et refermais derrière nous. « Ici, on sera tranquille. » et surtout j’avais l’ensemble du matériel à portée de main sans avoir besoin de courir à gauche et à droite et attirer l’attention. Je l’observais légèrement inquiète. « Tu es sûr que ça va ? »
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