Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes, alors pensez à les privilégier pour vos personnages
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Mer 23 Fév - 1:50
Tu as le coeur trop fragile, évite les idylles
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Ven 25 Fév - 17:07
Tu as le coeur trop fragile, évite les idylles ❝ AnjEL - Début février 2021 ❞
Affairé à son établi, Elwyn n’avait que peu quitté sa boutique cette semaine bien trop pris par son travail et les inventions sur lesquelles il travaillait. D’ordinaire, l’ancien champion se tuait à la tâche pour oublier qu’il ne faisait plus parti de ceux qui pourraient enfourcher ces balais et récolter les lauriers d’une victoire méritée. Les heures et les jours défilaient, se répétant inlassablement. Seul l’alcool et la drogue lui permettaient de tenir quand il oubliait de se reposer. Cette semaine en revanche ça n’était pas les conséquences de sa blessure qui le tourmentaient mais bien Anjelica. Choc très rapidement suivi par des regrets, Hell ne parvenait toujours pas à comprendre comment ils en étaient arrivés à coucher ensemble et surtout d’où lui venait cette tendresse dont il avait fait preuve. Le souvenir de son corps nu contre le sien, du goût de ses lèvres, du plaisir de la retrouver et l’entendre gémir sous ses assauts étaient autant d’éléments perturbateurs qui n’avaient de cesse de le torturer. Il se retrouvait partagé entre excitation, envie de plus et dégoût. Comment s’était-il laissé prendre au piège ?! Pourquoi n’avait-il pas été capable de lui résister quand elle s’était livrée à lui ? Putain de faiblesse… Elwyn s’en voulait à mort. Maintenant qu’il avait ravivé cette attirance irraisonnée, pratiquement chimique qui les unissait, l’Irlandais était pris au piège. Il savait que seul le travail lui permettrait de l’éloigner de son esprit. Dormir n’était clairement pas une option viable. Pas quand son corps se réveillait avec le souvenir entêtant de sa silhouette enchanteresse.
Cela faisait donc bien deux jours qu’il se maintenait en éveil grâce à quelques pincées par ci par là de drogue et des projets de balais volants. Quelques clients étaient venus le distraire temporairement, ne se formalisant plus (du moins pour la plupart) de la tenue complètement négligée du propriétaire des lieux. Fidèle à lui-même, Hell restait ce jeune homme arrogant, désagréable et imbu de sa personne. Rares étaient ses clients qui poussaient sa porte par hasard. On venait le voir car on savait qu’il était l’un des meilleurs dans son domaine, le reste importait peu au final. Affairé sur un nouveau prototype, il n’entendit pas la clochette de la porte d’entrée retentir, bien trop concentré sur sa tâche. A en voir par l’état bordélique de son atelier, on devinait facilement qu’il avait peu quitté les lieux. Peu de temps après son acquisition de la boutique, Hell avait aménagé cet espace pour ne manquer de rien. Il y disposait d’une petite pièce d’eau sommaire pour prendre une rapide douche, un canapé-lit constamment déplié dans un coin sur lequel il s’assoupissait entre deux sessions de travail et bien évidemment l’établi central avec tout son matériel et différentes essences de bois. Ici et là ses affaires traînaient accompagnées de bouteilles d’alcool ou emballages de nourriture vide. Elwyn n’avait pas quitté les lieux de la semaine. Négligemment vêtu d’une chemise à carreaux rouges ouverte sur un tee-shirt, son jean arborait de nombreux trous tandis qu’il était resté pieds nus une grande partie de la journée.
Ce fut quand la porte de l’atelier s’ouvrit brusquement accompagné de la voix d’Anje qu’il releva enfin le nez, ses prunelles azurées se voilant instantanément de colère. Putain mais qu’est-ce qu’elle fout là ?! Non clairement il n’avait pas besoin de la voir débarquer en trombe telle une harpie, surtout pas maintenant. Cela dit, peut-être que se prendre la tête avec elle lui permettrait d’extirper les souvenirs de leurs ébats. Y a de l’idée. Il eut à peine le temps de lire le titre et inspecter la photo du journal brandit devant lui qu’elle le lui retirait déjà, entamant la lecture. Rien que le titre lui fit lever les yeux au ciel. Voilà pourquoi il ne voulait plus lire la presse à scandales. Bien qu’habitué depuis qu’il avait eu le poste de capitaine des Gryffondors à Poudlard à ce qu’on parle de lui dans les journaux, Hell avait vite compris que ce type d’attention médiatique ne lui apportait rien de bon. Si au début il s’agissait de quelques lignes ou courts articles dans des revues spécialisées, à l’instant où il avait arraché le titre de champion du monde du bout des doigts il était devenu une cible de premier choix pour les journalistes. Le grand public était au courant d’à peu près tout sur lui. Revenir sur le devant de la scène et à ses côtés en plus avait donc de quoi profondément l’agacer. Appuyé sur son établi, il l’écouta non sans pousser de profonds soupirs destinés à calmer la colère qui montait en lui. L’évocation de leurs ébats lui fit fermer les yeux, une raison supplémentaire de s’en vouloir d’avoir cédé à l’italienne. Quand il les rouvrit, il ne put qu’enfin remarquer la tenue des plus attirante dans laquelle elle était venue lui piquer sa crise. C’est une blague ? Elle me cherche encore ou quoi ?! Tiré de ses pensées par le journal qu’elle lui lançait, il attrapa ce dernier pour enfin avoir le loisir d’observer le cliché ainsi que l’article. Ce fut sa phrase suivante qui le fit tiquer.
« Fait exprès ? » Répéta-t-il en anglais, les sourcils froncés alors que ses prunelles orageuses glissèrent de la couverture du journal à la silhouette d’Anje. « T'es sérieuse là ?! Tu crois vraiment que ça me fait plaisir de faire encore la une de leur journal de merde ?! » Comme à chaque fois qu’il échangeait avec la belle, Hell s’était exprimé en italien, cette langue qui avait longtemps été bien plus naturelle que l’anglais ou même le gaélique. Si elle avait pu avoir des doutes sur ses intentions, la colère qui transpirait à présent par le moindre de ses pores ne laissait plus la place aux interrogations. Non seulement il se retrouvait à ce qu’on parle de lui et de sa vie privée mais en plus il s’agissait du même torchon, le même journal rempli d’immondices qui avait parlé en premier de sa blessure. Les mots choisis à l’époque avaient été crus, presque moqueurs pour couvrir le tragique accident qui lui avait coûté sa carrière. Ils s’en étaient mordus les doigts d’ailleurs avec le procès qui avait suivi. D’un air dégoûté, il jeta le journal sur son établi, replongeant ses prunelles courroucées dans les siennes. « Je te rappelle que c’est toi qui est venue vers moi pour échapper au vieux con libidineux qui te tournait autour. Je t’ai simplement aidé. Tout le reste, les insinuations graveleuses, le rapprochement, le baiser… C’est toi qui en est l’instigatrice alors viens pas me parler d’un éventuel piège ! » Il fallait remettre les pendules à l’heure. S’il y avait bien quelqu’un à l’origine de ce merdier c’était elle. Après tout, il n’avait fait qu’éloigner un prétendant en glissant sa main sur sa hanche. Une fois l’homme dérouté, Hell avait lâché sa prise. Une excuse toute trouvée pour ne pas assumer l’attirance magnétique qu’elle exerçait sur lui. « Je t’ai pas forcée à m’embrasser, à te mettre en petite culotte face à moi ou à me provoquer et puis… Dans mon souvenir t’as plutôt apprécié, t’étais même loin de t’en plaindre. » A ces paroles un maigre sourire railleur s’était frayé un chemin sur ses lippes, détendant l’air si sérieux dont ses traits s’étaient imprégnés depuis son arrivée en trombe dans l’atelier. Par pure provocation alors que les souvenirs doucereux de leurs ébats lui revenaient une fois de plus, il ajouta d’un ton moqueur. « Enfin, sauf quand je mettais trop de temps à ton goût avant de revenir en toi. Là oui je te le concède, t’as râlé. » Son regard glissa sur sa silhouette prenant l’espace de quelques secondes pour la détailler avant de se ressaisir. Il s’était efforcé toute la semaine à ne pas penser à elle, pas comme ça. Il n’allait pas céder maintenant. « Viens pas me faire chier car tu t’es littéralement mise à nue face à moi, que t’as pris ton pied au point d’en redemander et qu’on nous a entendu. » Gronda-t-il en prenant un air suffisant. « Tu m’as cherché, tu m’as trouvé avec tes histoires de vérifier si j’étais toujours capable de satisfaire une femme. Et puis, c’est pas ton nom qui fait la une ! C’est pas ta réputation et ta vie privée qui, une fois de plus, est en jeu, étalée à la vue de tous ! Crois-moi qu’ils vont bien vite enterrer le sujet. » Lâcha-t-il finalement. Il savait qu’à l’instant où son ancien coach de Quidditch découvrirait la une du journal, la direction de ce dernier s’en mordrait les doigts et enterrerait bien vite le sujet. Anjelica n’avait donc aucun soucis à se faire. Comme pour se calmer, Hell se saisit d’un petit pochon présent sur son établi pour en tirer une pincée de poudre noire oui oui qu’il inhala longuement. Il laissa le rush de la drogue magique l’envahir alors que les paroles de l’italienne tournaient en boucle dans sa tête. « Faire exprès… Putain Zabini ! » Grogna-t-il en anglais avant de reprendre en italien. « Comme si j’avais que ça à foutre de te faire chier ! T’es pas le centre du monde ! Qu’est-ce que ça m’apporterait que tu apparaisses ainsi dans la presse à scandale avec moi ?! Non vraiment je te pose la question car là je vois pas ce que ça pourrait me faire… » Pour qui se prenait-elle à croire qu’il avait un quelconque intérêt à la piéger et se retrouver à faire les gros titres de la presse à scandale.
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Anjelica Zabini
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Sam 12 Mar - 13:22
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Sam 12 Mar - 16:39
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Il y avait de meilleures façons de terminer la journée qu’avec une Anjelica furibonde qui débarquait sans prévenir dans son atelier pour lui gueuler dessus. Surtout avec ce chiffon dans les mains qui trouvait une énième manière de traîner son nom dans la boue. Elwyn s’était habitué très jeune à ce qu’on parle de lui dans la presse. Plus d’une fois son nom était apparu dans les colonnes de plusieurs journaux, faisant à de nombreuses reprises les gros titres. En revanche, la presse à scandales, ce ramassis d’ordures en particulier… Il n’en gardait que d’atroces souvenirs. Ils l’avaient achevé alors qu’il était déjà à terre. Heureusement qu’à l’époque il était bien entouré et que la perspective qu’ils en prennent pour leur argent d’avoir osé parler de lui de la sorte l’avait maintenu à flot. Pendant un temps il s’était cru épargné, définitivement écarté de l’intérêt de ces rats en quête de la moindre petite miette à jeter en pâture à leurs lecteurs avides. A croire que tout dans le simple fait de croiser Anjelica ne lui apportait que souffrance. Les souvenirs amers d’un passé à tout jamais derrière lui, les échos de leur relation brisée et maintenant ça… Il en venait même à douter sur ses réelles intentions. Peut-être se vengeait-elle. Elle l’accusait d’avoir tout orchestré mais la possibilité qu’elle soit derrière tout ça avec son père et son frère semblait de plus en plus probable dans l’esprit de l’Irlandais.
L’entendre ainsi l’accuser ne fit qu’accroître l’agacement qui montait en lui depuis qu’elle avait déboulé sans prévenir. Anje voulait lui rejeter la faute ? Insinuait que c’était lui qui avait commencé ? Pourtant il n’avait pas le souvenir qu’elle l’ait repoussé une seule seconde ou même menacé. Elle semblait oublier que, tout comme lui, elle avait un rôle de taille à jouer dans les événements de cette soirée. En revanche, presque instantanément quand elle prononça les mots « pour alimenter ce torchon », ses sourcils se froncèrent et la colère assombrit un peu plus ses prunelles azurs qui la fixèrent avec toujours plus de dégoût. Comment osait-elle insinuer qu’il ait pu travailler avec ces commères ?! Il bouillonnait de rage, les poings serrés posés à même son établi alors que son regard accusateur ne la lâchait plus. Chacun de ses mots étaient une raison de plus de s’agacer. Ils avaient chacun leur part de responsabilités dans les événements de cette soirée mais c’était comme si admettre le fait indéniable qu’ils pouvaient s’attirer et en avaient envie surtout était trop dur. Armé d’une patience inédite il la laissa donc finir avant de s’exclamer. « Pour alimenter ce torchon ?! T’es sérieuse là ?! Tu crois vraiment que mes actes étaient calculés juste pour qu’on parle de nous dans ce putain de journal de merde ?! » Il était hors de lui. Qu’elle puisse le penser si mauvais pour prévoir quelque chose de si tordu lui faisait mal. Certes il l’avait trahie à l’époque bien que leur relation n’avait été qu’un malheureux accident mais de là à être catalogué de calculateur et manipulateur juste pour le plaisir de la blesser… A croire qu’elle n’avait pas compris qui il était vraiment. « Oui j’ai profité de la situation. J’ai aucun mal à l’avouer. Le baise main c’était pour te faire chier et tout le reste c’était pour mon petit plaisir. Te peloter, rapprocher mon visage du tien… J’avais envie de te faire rager, tout en en profitant, sans que tu puisses ouvertement me repousser et t’énerver. » Au moins une chose qu’elle ne pouvait pas lui retirer c’était son honnêteté. « Que tu cèdes en revanche… Ça je l’avais pas prévu. Je vais pas m’en plaindre mais clairement je ne m’y attendais pas. Pas avec la haine que je provoque visiblement chez toi à chaque fois qu’on se croise. » Ça elle ne pourrait pas le nier. Depuis qu’ils s’étaient quittés en Italie, la jeune femme avait nourri une colère sans nom à son égard. Légitime, certes, bien qu’elle n’ait jamais eu les explications qu’elle méritait.
Motivé par le besoin de retrouver un esprit clair, il prit une petite dose de la fameuse poudre magique noire qu’il se procurait en boîte ce qui lui permis d’aborder la fameuse question des supposées motivations de ses actes à la soirée. Sa réponse le laissa dubitatif. Si sa première question ne calma pas sa colère, ce qui suivit en revanche eut l’effet d’une douche froide. Plus que d’être vue à son bras, c’était tout l’aspect trahison et révélations compromettantes qui la mettait en rogne. Un aspect qu’il avait clairement éludé, à des lieux de telles préoccupations. Pensif, il encaissa sa colère sans un mot, les sourcils froncés, ses prunelles accrochant le bois de son établi sans trop savoir comment prendre toutes ces informations. Finalement, il tourna la tête vers elle quand elle s’installa à ses côtés, l’air toujours aussi sérieux avant de demander non sans une pointe d’agacement. « Me venger de la Cosa Nostra ?! Pour quoi faire exactement, hein ?! Parce que mon travail d’infiltration pour le gouvernement italien a éclaté au grand jour ? Tu penses sincèrement que j’en ai quelque chose à foutre de m’être fait prendre la main dans le sac ? » Finalement, peut-être que les explications sur ses motivations et ce qu’elle avait pris comme un simple jeu allaient enfin arriver. « J’avais un boulot, je l’ai fait. Ça n’a pas marché aussi longtemps que prévu et aussi bien que prévu, surtout avec toi et moi au milieu de tout ça, mais ça s’arrête là. Au final je suis même content que tout ça ait pris fin rapidement. J’ai jamais eu l’intention de vous faire du mal pour X raisons obscures, c’était juste un job comme un autre et toi… » Il marqua une brève pause en soupirant longuement, reportant son regard sur le sol alors qu’il s’éloignait de l’établi, incapable de rester proche d’elle alors qu’il abordait de tels sujets sensibles. « Toi tu t’es retrouvée au milieu de tout ça… » Un nouveau soupir lui échappa, profondément agacé d’avoir à évoquer des souvenirs si pénibles surtout face à elle, préférant même lui tourner le dos pour formuler tout cela. « Crois-moi que d’apparaître dans cette merde me fait autant chier que toi. » Annonça-t-il alors que son regard croisa le journal roulé en boule à même le sol. « Qu’ils écrivent sur moi, passe encore, j’ai l’habitude de traiter avec ces sous-merdes mais qu’ils te mêlent à ça. Si déjà à l’époque je ne te voulais aucun mal, que ça puisse avoir des répercutions sur toi… » Il n’osait même pas imaginer le sort que sa famille pourrait réserver à Anje pour se faire prendre avec un traitre comme lui. Il ne préférait tout simplement pas y penser à vrai dire. Dans un geste nerveux, il passa une de ses mains dans sa tignasse noire en désordre, replaçant sa longue mèche vers l’arrière. Pensons pragmatique !« C’est que des mots ! Mon ancien coach doit déjà être sur le coup. Après la façon dont ils ont parlé de… »de l’accident. Juste le prononcer était douloureux. Il s’assit sur le rebord du canapé-lit déplié, le regard rivé sur ses mains salies par le travail du bois et reprit. « Après leur dernier article sur moi, le procès et les menaces qu’ils se sont pris pour ce qu’ils ont dit… Crois-moi que sur ce coup l’histoire va très vite être enterrée et probablement même démentie. » Hell avait une confiance aveugle en son coach sur ce coup-ci. Il restait le problème de la famille d’Anje. « Pour ton frère et ton père en revanche… Va falloir prier pour que personne ne lise ce type de torchon dans votre garage et s’ils en viennent à l’apprendre j’irai leur parler moi-même. Hors de question que tu payes le prix de ma connerie. » Dit-il en relevant, pour la première fois depuis qu’il s’était éloigné d’elle, son visage et capter ses prunelles. Si on pouvait lire du sérieux sur ses traits, toute forme de colère semblait s’être dissipée pour ne laisser place qu’à une certaine nostalgie. D’une certaine façon elle avait raison. Leur rencontre avait été salie par sa mission d’infiltration et maintenant leurs « retrouvailles » venaient compromettre la stabilité de sa position dans sa famille. « Réjouis-toi d’une chose. » Lâcha-t-il en attrapant au sol un vieux tee-shirt pour s’essuyer grossièrement les mains. « Ta simple présence est une véritable torture pour moi… » Une confession qu’il avait énormément de mal à admettre mais il devait se rendre à l’évidence : la voir faisait remonter tant d’émotions contraires qu’il se laissait happer, englué dans une colère sourde d’avoir absolument tout perdu. Une seule chose demeurait du passé : son attirance inexorable pour Angel.
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Anjelica Zabini
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Dim 13 Mar - 23:33
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Mar 15 Mar - 20:19
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Il y avait quelque chose de paradoxal dans la situation qu’il vivait. Une visite imposée. Exigée par le contenu infâme du même affreux torchon qui avait osé, des années plus tôt, coucher tout un tas d’immondices au sujet de son accident sur ce qu’ils osaient appeler un journal. Une insulte aux métiers de l’information plutôt, oui. Voilà ce qui avait poussé Anje à franchir le seuil de sa boutique. Sans quoi, Elwyn n’aurait jamais été gratifié de sa présence en ces lieux qu’il considérait comme sacrés. C’était son sanctuaire dans lequel elle avait débarqué telle une harpie, faisant voler en éclats sa concentration et par la même occasion, réveillant une colère sombre. Comme à chaque fois qu’il se retrouvait dans ses parages il faut dire. Si durant les quelques jours ayant séparés leurs ébats lors de la soirée et cette nouvelle rencontre son esprit avait osé vagabonder, se remémorant les formes enchanteresses de son ancienne amante, succombant par la même occasion à cette emprise qu’elle exerçait sur lui, la revoir en chair et en os avait l’effet inverse. Tiraillé entre deux eaux, il avait fantasmé à son sujet pour à présent souhaiter son départ. Etait-ce le motif belliqueux de sa venue ? Ou s’agissait-il bel et bien de cette réalité cruelle à laquelle il faisait face ? Une réalité où il était confronté à une rage qui miroitait la sienne. Là où tous ces scénarios qu’il s’inventait n’avaient plus leur place. Ce moment passé dans le bureau du manoir quelques jours plus tôt n’était qu’un lointain souvenir. Il gardait quelques traces de ses ongles sur son épiderme mais tout était déjà oublié alors qu’il se confrontait au courroux de la belle italienne.
Abrité derrière sa verve acérée, Elwyn avait tout le loisir de lui cracher son venin, défendant bec et ongles son honneur. Non seulement Anje venait sur son lieu de travail le déranger pour lui jeter cet atroce torchon au visage mais en plus elle insinuait qu’il aurait fait exprès ?! Exprès de la piéger pour se venger ?! Non. C’était trop. La patience déjà inexistante de l’Irlandais venait de céder. Il s’évertua donc à démonter son argumentaire point par point, énumérant à son tour sa position. Leurs torts étaient partagés. Elwyn n'avait aucun mal à l’admettre, il se savait mauvais mais de là à être accusé de tous ses maux… Fidèle à lui-même, il lui confia alors avoir apprécié ce jeu du chat et de la souris mais dans un objectif purement malsain. Il voulait la faire craquer. La faire sortir de ses gonds. A aucun moment l’ancien champion ne s’était attendu à ce qu’elle ne lui cède ainsi. Ce que lui confia en réponse Anje eut le don de le laisser perplexe un instant. Ses prunelles orageuses agrippèrent les siennes comme pour sonder le sens caché de cette confidence énigmatique. Qu’y avait-il à comprendre par là ? Devait-il comprendre que oui, il avait le don de l’énerver au plus haut point ou bien qu’il l’attirait toujours autant ? Ou les deux ? Bien que complètement perdu dans cette réflexion, Hell décida de continuer son argumentaire. Il avait un honneur à défendre, une vérité à rétablir. Après tout, ils n’avaient jamais eu l’opportunité d’en discuter ensemble. Son départ du cercle très fermé des proches de la Cosa Nostra puis d’Italie fut si précipité que justifier ses actes n’avait pas été une option pour Elwyn. Il s’était retrouvé contraint et forcé de l’abandonner, la laissant derrière lui avec une image faussée de ses intentions.
C’était le moment ou jamais de rétablir la vérité, d’exposer enfin sa version des faits, sa partie de l’histoire, celle dont Anje avait été privée pendant toutes ces années. Pour la seconde fois il laissa sous-entendre qu’elle n’avait jamais fait partie de son plan, qu’elle était même un obstacle à ce qui se trouvait être un simple job. Bien loin d’une quelconque forme de vendetta personnelle ou autres conneries. Vider son sac faisait un bien fou. Pour la première fois depuis des années, Hell se sentait enfin léger. Parler de leur relation passée, évoquer son accident… Tenter de prendre ses responsabilités. Aidé par le simple « je te crois » soufflé d’Anje, Hell n’osa pas relever ses prunelles sur elle, beaucoup trop empêtré avec ses propres démons pour supporter le poids de son regard sur sa carcasse. Finalement, ce fut non sans une certaine difficulté qu’il arracha cette dernière phrase. Un aveu de faiblesse. Un aveu de tous ces sentiments ambivalents qu’elle faisait naître encore en lui. Un aveu, s’il en fallait encore un, qu’il ne parvenait pas à la rayer de sa vie. Pas après tout ce temps et encore moins après cette soirée passée entre ses bras, après cette douceur inédite trouvée au creux de son épiderme réchauffant son coeur. Après tout cela, une partie de lui espérait qu’elle fuit sa présence, rebutée par cette position de faiblesse qu’il venait d’adopter pour la première fois face à elle. Tandis qu’il triturait machinalement le tissu du tee-shirt, espérant entendre le craquement distinctif annonciateur de départ, ce fut sa voix qui brisa le silence de l’atelier.
Presque instinctivement, ses prunelles revinrent se poser sur sa silhouette bien trop familière, interloqué par sa réaction. Ses prochaines paroles eurent pour simple effet d’étirer le coin droit de ses lippes en un triste rictus. C’était plus simple, c’était presque voulu. Qu’elle le déteste, qu’elle l’oublie, qu’il devienne la bête noire… Si seulement ça n’avait pu être que ça. Si seulement il avait écouté à cette foutue réunion avant sa mission. Il ne serait pas tombé dans le piège de ses beaux yeux et la fréquenter n’aurait même pas été une option. Durant quelques instants, ses prunelles claires la suivirent jusqu’à ce qu’elle n’évoque l’accident. Par réflexe, ses sourcils se froncèrent et il reporta son attention sur le tissu entre ses paumes qu’il triturait avec toujours plus de virulence. Les avants-bras appuyés sur ses cuisses, prostré, Elwyn tentait de chasser les lignes de l’article qui lui revenaient, passant en boucle dans son esprit. Heureusement que le sujet de la famille d’Anje arriva sur le tapis. S’il y avait bien une chose dans toute cette histoire, dans cette situation merdique à souhait qui l’emmerdait c’était ça ! Que faire si ils venaient à l’apprendre, à la reconnaître à son bras ? Lui le traître. Dans un profond soupir il laissa le tee-shirt sale échouer à ses pieds pour se passer les mains sur le visage comme si tout disparaîtrait. Il n’y avait pas trente-six solutions possibles au problème. Ses mains glissèrent de ses yeux jusque dans ses cheveux, se penchant un peu plus au dessus de ses genoux avant qu’elle ne s’accroupisse à son niveau. L’avoir si proche de lui, son regard ancré dans le sien, cette lueur teintant l’ambre de ses iris… Tout dans cet instant lui donnait mal au coeur. Il pouvait sentir son myocarde se contracter, sa gorge se serrer et une chape de plomb s’abattre sur ses épaules. Cette simple question à nouveau soufflée. Cette interrogation à laquelle lui-même ne voulait pas répondre.
Durant l’espace de quelques secondes, Elwyn resta silencieux, la fixant alors que la nostalgie avait pris possession de son être. Comment pouvait-il passer de l’agacement à cette envie, ce besoin presque viscéral de contact avec l’Italienne. Il avait suffit de si peu pour que ce désir intenable de la toucher, de réduire l’abysse entre leur corps ne vienne le dévorer. Comme pour résister et ne pas être englouti par l’attraction qu’elle exerçait sur lui, Hell se redressa très légèrement, posant ses mains sur son jean qu’il frottait nerveusement. « J’en sais rien… » Souffla-t-il pour toute réponse. Un mensonge mal assumé qui lui fit presque immédiatement détourner le regard en secouant la tête pour finir par se reprendre. « Enfin, pas complètement. » Hell eut un nouveau soupir destiné à se redonner un peu de contenance avant de revenir la fixer. « C’est tout ce que tu es, tout ce que tu représentes, tout ce qu’on a été, tout ce que j’étais… à l’époque, avant... »Avant l'accident. Guère plus clair mais c’était un début. « Quand je t’ai rencontrée la première fois aux courses clandestines puis après au garage, je savais pas qui tu étais. T’avais aucune idée de qui j’étais non plus. » Lâcha-t-il non sans un léger sourire à moitié triste et amusé. Un paradoxe quand on savait qu’à cette époque là il était l’un des joueurs de Quidditch les plus populaires d’Europe et qu’il était déjà champion du monde. « Tu me plaisais, j’ai pas cherché plus loin. Si j’avais su qui tu étais… Jamais je ne t’aurais draguée mais c’était trop tard. Le mal était déjà fait. » Il abaissa son regard dans un nouveau soupir, les confessions n’étaient pas simples. « Oui, je t’ai menti. Par omission. Jamais en revanche je ne t’ai manipulée pour obtenir des informations. Te manipuler toi c’était hors de question. J’ai peut-être trahi ta confiance, j’ai menti pour effectuer la mission qu’on m’avait confiée mais je n’arrivais pas à correctement faire tout ça à cause de toi. » De maigres justifications quand on savait à quel point la famille passait avant tout dans la mafia et pour Anjelica. « Je comprends pourquoi tu me hais autant et quelque part tu me sors par les yeux pour tout ça. Pour les souvenirs qu’on a en commun, ce que je t’ai fait, pourquoi je l’ai fait et tout ce que j’avais que je n’ai plus maintenant… » Ses prunelles revinrent un instant accrocher son regard avant de rejeter la tête en arrière pour tenter de détendre cette tension qui l’écrasait. « Tu représentes ce que je ne pourrais plus jamais avoir et être. » L’aveu était une nouvelle fois douloureux, lourd et pourtant si libérateur. Un soulagement qui serait toutefois de courte durée car après de telles révélations, il ne s’attendait qu’à une chose : qu’elle lui tombe dessus une fois de plus, déferlant toute sa colère justifiée sur lui. Après tout, c’était amplement mérité.
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Dim 20 Mar - 19:57
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Lun 21 Mar - 12:39
Tu as le coeur trop fragile, évite les idylles ❝ AnjEL - Début février 2021 ❞
Jamais, ô grand jamais Elwyn ne s’était imaginé un jour évoquer son passé d’espion pour le Ministère de la Magie italienne à Anje. Pas après la trahison commise, pas après la façon dont toute cette histoire s’était terminée. Il l’avait trahie, s’était enfui en laissant planer le doute sur ses intentions et la véritable nature de leur relation. Un traître parmi la mafia italienne, qui en plus avait eu une relation intime avec la fille du boss. Dans quatre vingt dix neuf pour-cent du temps, cette histoire se serait mal finie. C’était digne d’une série ou d’un film de mafieux leur histoire. Il l’aurait eu son grand frisson. Il aurait vécu cette vie à cent à l’heure, la brûlant par les deux bouts. Champion de Quidditch le jour, espion infiltré dans la mafia la nuit, une passion sauvage venant s’immiscer entre les deux. Le récit de ses aventures aurait donné quelque chose. Oui, mais le destin en avait voulu autrement. Il avait été repéré, Anjelica lui avait sauvé la mise sans qu’il ne comprenne pourquoi. Il avait repris le cours de son existence non sans une certaine pression exercée sur son père, non pas que ça l’ait empêché de dormir la nuit après l’abandon total de ce dernier. Les entraînements et matchs glorieux s’étaient enchaînés jusqu’à ce que tout bascule tragiquement. Le karma peut-être ? Le retour de bâton pour avoir été malhonnête. Qu’importe ce dont il était question, Elwyn avait tout perdu. Sa vie s’arrêta quand il heurta violemment la pelouse de ce terrain irlandais, son balais venant s’imiter dans sa chair pour l’estropier à tout jamais. On lui avait coupé les ailes.
Devoir affronter Anjelica était une torture pour tout ce qu’elle représentait, tout ce qu’ils avaient été ensemble, la complexité des sentiments qu’elle lui évoquait et ce souvenir d’une époque révolue que plus rien ne pourrait lui ramener. Non sans peine, il se retrouva à enfin verbaliser tout ce qui aurait dû être dit à l’époque. L’occasion lui était enfin offerte de s’expliquer. Non pas que cela effacerait ce qu’il avait fait ou même changerait la dynamique entre eux mais au moins il pourrait mettre définitivement toute cette histoire derrière lui. Les non-dits de cette période de sa vie enfin énoncés. Passés de la colère au sérieux des confessions, elle réussit tout de même à lui arracher un sourire en parlant de son désamour pour le Quidditch. Au moins ils s’étaient trouvés à l’époque sur leur pratique commune des courses de motos volantes. Cela dit, ce bref instant de légèreté fut bien vite oublié quand il poursuivit ses aveux, concluant sur ce qu’elle représentait actuellement dans toute sa complexité. S’il s’attendait à subir son courroux pour ce qu’il venait de dire, la voir si calme troubla Elwyn. Ses prunelles accrochées à sa silhouette, l’ancien champion s’empara du joint pour en tirer une première longue taffe dans l’espoir un peu fou qu’elle l’apaise. Difficile quand la première phrase qui perça les lippes de l’italienne vint le percuter de plein fouet, appuyant là où ça faisait déjà bien mal. « On peut pas vraiment dire qu’on ait eu l’occasion d’en parler à l’époque. C’était mieux ainsi. » Pas vraiment une façon de se défendre mais plus un rappel des faits et du contexte brutal dans lequel il avait été obligé de fuir avec son aide. Malgré leur relation, malgré le fait qu’il n’avait pas prévu de craquer pour elle, Elwyn avait préféré croire que c’était mieux ainsi. Qu’il était préférable qu’elle le croit mauvais, qu’elle le déteste. Sa haine lui donnait une bonne raison de se tenir éloignée de lui. Les prunelles rivées sur le sol de son atelier, l’entendre dire qu’elle tenait à lui à l’époque fut un énième coup de couteau en plein coeur. Il réalisait à la fois ce qu’il avait eu mais surtout ce qu’il n’avait plus et ne pourrait plus jamais avoir. Un coup dur. Surtout après les événements de la soirée mondaine et cette tendresse qu’elle lui avait inspirée sur le moment. Amer, Hell tira à nouveau sur le joint avant de souffler sans oser lui jeter le moindre regard. « Moi aussi… » Un aveu complexe.
La suite fut bien pire. Si d’ordinaire Elwyn détestait qu’on puisse ne serait-ce qu’évoquer son accident, parler de ses effets, encore plus avec elle, relevait de la torture. Il avait fallu qu’on parle d’eux dans ce journal. Ça aurait pu être un autre mais non… C’était le même. Comme à chaque fois qu’on lui en parlait, Hell se referma un peu plus sur lui-même. Prostré, l’échine courbée, il tentait de trouver un apaisement qui tardait à arriver grâce au joint, l’écoutant alors que chacun de ses mots lui rappelait à quel point personne ne pourrait jamais le comprendre. Il lui rendit le joint, ses prunelles venant brièvement capter les siennes avant de doucement secouer de la tête. « Non… Tu ne comprends pas. » Soupira-t-il avant de détourner son regard du sien, fixant ses mains jointes dont il ne parvenait pas à calmer l’agitation, frottant mécaniquement ses phalanges. Cette discussion il avait l’impression de l’avoir déjà eu mille fois comme avec Maxime pour ne citer qu’elle. Ça ne finissait jamais bien. Soit il s’énervait, rejetant violemment toute main tendue, soit il sombrait dans un profond désespoir que même tout le whisky du monde ne pourrait noyer. Incapable de supporter plus longtemps sa proximité et surtout son regard sur lui, Hell préféra se lever, reprenant la direction de l’établi pour lui tourner le dos. Nerveusement, ses doigts vinrent se saisir d’une pincée de poudre qu’il inspira pour son rush de courage. « C’est le Quidditch qui a fait de moi qui j’étais. Sans ça… Je ne suis plus que l’ombre de moi-même. » Une nouvelle confession pas simple à admettre, qu’importe à qui il la formulait. Peut-être que le fait qu’il s’agisse d’Angel empirait les choses. Allez savoir ! Presque déçu que la poudre ne fasse pas immédiatement effet, anesthésiant son myocarde devenu subitement bien lourd dans sa poitrine, il tira une caisse de sous l’établi pour en extraire une bouteille à peine entamée de whisky irlandais dont il préleva une longue gorgée. « Ton accident, aussi tragique qu’il ait pu être, ne t’a pas privée de ta pratique. C’est ton mental qui te bloque, la peur, mais tu peux toujours faire des courses. Moi c’est mon corps qui fait défaut. Je peux voler mais plus jamais je ne pourrais jouer au Quidditch et… »être un champion. Il marqua un temps d’arrêt dans un profond soupir, prenant à nouveau une longue lampée de whisky avant de reposer la bouteille sur l’établi, ses poings se serrant douloureusement contre le bois alors qu’il luttait contre lui-même pour ne pas craquer. Non sans grande difficulté, Hell enchaina dans un soupir. « On m’a amputé de ce qui faisait ma raison d’être, de ce qui m’a forgé. Il ne me reste plus rien. » Le Quidditch lui avait littéralement sauvé la vie. Sans la pratique de ce sport, Elwyn n’était même pas sûr qu’il aurait fait quelque chose de son existence. Cela l’avait canalisé, calmé d’une certaine manière. Il y avait également trouvé une famille là où la vie n’avait pas été tendre dans ce département. Les gens le reconnaissaient enfin pour ses talents, pour qui il était à travers sa pratique du sport. Imaginer qu’on puisse l’apprécier autrement était inconcevable. C’était le Quidditch qui avait forgé son caractère, l’avait endurci, rendu plus sûr de lui et ouvert aux autres autrement que par la violence. A présent que restait-il ? Un jeune homme aigri, dépressif, porté sur la bouteille et la drogue qui passait son temps à rembarrer tous ceux qui voulaient de prêt ou de loin l’aider. Anje et le souvenir de leur histoire passée venait un peu plus remuer le couteau dans une plaie béante qui n’avait jamais cicatrisée. Peut-être parce qu’il n’en avait pas envie, n’en voyait pas l’intérêt. Une excuse pour progressivement se laisser aller et sombrer un peu plus dans la dépression. « Je sais même pas pourquoi je te dis tout ça. Qu’est-ce que t’en as à foutre après tout… » Marmonna-t-il en secouant doucement la tête et attrapa un de ses instruments pour machinalement poncer le bois sur son établi. Une façon comme une autre de s’occuper pour ne pas sombrer, de feindre que tout ceci ne l’affectait pas quand ça le rongeait littéralement de l’intérieur, embrumant jusqu’à ses prunelles océan.
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Anjelica Zabini
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Tu as le coeur trop fragile, évite les idylles
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Tu as le coeur trop fragile, évite les idylles ❝ AnjEL - Début février 2021 ❞
Aussi loin qu’il se souvienne, Elwyn avait toujours dû lutter. Lutter ne serait-ce que pour avoir le droit de venir au monde quand sa mère voulait se débarrasser de lui. Lutter pour avoir le droit d’être avec ses parents. Lutter pour s’affirmer et ne plus être cette poupée vivante adorable qu’on parade en soirées mondaines. Lutter pour attirer l’attention et obtenir l’amour d’une mère plus obnubilée par son rang social que son propre fils. Lutter pour se faire une place dans un monde dont il ignorait tout. Lutter pour enfin pouvoir briller dans quelque chose qui lui apportait de la joie, dans lequel il était bon. Dans l’équipe de Quidditch on l’acceptait enfin tel qu’il était, avec ses qualités et ses nombreux défauts. Il avait enfin la sensation d’appartenir à une famille, d’être aimé pour lui et pas ce qu’on aimerait qu’il représente. Il avait trouvé sa place. Un équilibre un peu bancal qui ne tenait qu’à un fil mais où il n’avait plus besoin de lutter que pour conserver un titre et obtenir la victoire. Pendant quelques années Elwyn pouvait affirmer fièrement avoir trouvé la paix, ne plus devoir lutter et puis… Et puis il y avait eu ce tragique matin de printemps où tout lui avait été violemment retiré en une fraction de seconde. Retour à la case départ. Il se retrouvait emprisonné dans son propre corps devenu trop faible, défectueux, incapable de le porter et lui offrir ce qu’il avait mis des décennies à obtenir. Bientôt trois ans. Trois petites années qui semblaient être une éternité à son échelle. Comment les autres pouvaient-ils comprendre ? Appréhender ce qu’il vivait, sa souffrance et le tourment quotidien vécu par l’ancien champion.
Ce fut vaguement ce qu’Elwyn tenta de lui expliquer, de mettre des mots sur ce que l’accident représentait. Une tâche toujours aussi douloureuse malgré le temps qui passait. Peut-être même plus pénible compte tenu que c’était elle. Elle face à qui il voulait rester fort, ne pas faiblir, garder une position dure pour ne pas attirer sa sympathie. Pour le coup, jouer les gros durs c’était raté. Histoire de faire passer le tout et anesthésier ces violentes émotions l’assaillant, Elwyn tenta les moyens s’étant toujours avérés efficaces jusque là : drogue, alcool… Il aurait pu opter pour du sexe plus tard mais son état s’avérait bien trop instable pour espérer séduire qui que ce soit. Son dernier murmure sonna presque comme une porte de sortie offerte à Anje. Malgré le joint, la poudre et le whisky, l’ancien champion pouvait sentir les larmes lui monter aux yeux, la colère et la tristesse se mêler dans un cocktail détonnant qui ne promettait rien de beau. Pourtant aucun craquement sonore ne retentit dans son atelier, pire même elle reprit la parole. D’un geste nerveux, il préféra continuer de longuement raboter le manche du balais en préparation pour occuper ses pensées et ne pas chercher à comprendre ce qui l’avait poussé à lui répondre. Il aurait pu l’ignorer, s’agacer, l’envoyer bouler même mais non, il avait fallu qu’il l’ouvre, qu’il lui dise la vérité, qu’il se confie sur le tourment qu’il vivait au quotidien depuis trois ans bientôt. Putain ce que je suis con… Tandis qu’un long soupir d’exaspération lui échappa, les paroles d’Anje tombèrent tel un couperet. Figé dans son geste, son souffle coupé par la révélation, il détourna ses prunelles vers elle comme en quête d’une explication plus poussée. Une part de lui espérait qu’elle puisse balayer violemment le doute qui venait de s’immiscer en lui mais à la place elle ne vint qu’enfoncer un peu plus le couteau dans la plaie. Presque immédiatement son regard se détourna, pinçant l’arrête de son nez de deux doigts. Il ne voulait pas l’entendre. Il ne voulait pas le savoir. Elle hantait suffisamment son esprit comme ça sans en plus avoir connaissance que ça puisse être réciproque. Elwyn avait dépensé tant d’énergie à ne pas la voir occuper ses pensées, il se tuait à la tâche, consommait toutes sortes de substances pour justement ne pas revoir ce qui avait pu se passer entre eux quelques nuits plus tôt. Le temps de digérer l’information et voilà qu’elle reprenait déjà la parole. Devenu incapable de faire front plus longtemps, ses lippes emprisonnent une fois de plus le goulot de la bouteille pour espérer adoucir ces révélations. Que tout s’arrête. Que tout finisse dans un flou artistique le lendemain matin. Voilà quel était son souhait au moment présent. Il n’était pas prêt, il ne voulait pas savoir… L’évocation de son propre accident lui fit cependant relever la tête. Elwyn avait beau savoir qu’elle avait raison, il ne pouvait se soustraire à la facilité de la détester pour ce qu’elle représentait dans son essence pure. Tous deux n’étaient plus les mêmes pour de multiples raisons mais il demeurait encore entre eux un attrait qu’il n’expliquait pas et faisait remonter ces sentiments incohérents. Son nouvel aveu a une saveur amer. Celle de l’échec.
Les poings appuyés sur son établi, Elwyn encaissa en silence. Jamais il n’aurait dû être honnête avec elle. Piégé dans le souhait de se défendre suite à la parution de cet article dont elle le pensait responsable, il avait craché une vérité qui aurait dû rester secrète. Après un long silence durant lequel l’ancien champion tenta de rassembler ses esprits, le timbre de sa voix vint finalement s’élever dans les airs. « Parce que je ne mérite rien d’autre que ta haine. » Souffla-t-il en relevant ses prunelles azur pour capter son regard. « Tu ne faisais peut-être pas partie de mon plan mais je t’ai tout de même trahi, je t’ai menti alors oui… Vas-y ! Détestes-moi. Méprises-moi. Hais-moi de tout ton être parce que c’est tout ce que je mérite. » Elwyn était presque énervé qu’Anje exprime l’ambivalence des sentiments qu’il pouvait encore faire naître chez elle. La belle italienne lui compliquait la tâche. Comment la mépriser à son tour quand elle avouait penser à lui et préférer que les choses se soient déroulées autrement entre eux. C’était trop tard pour revenir sur ce passé. Un profond soupir lui échappa, fermant les yeux dans une tentative inespérée de tout faire disparaître comme par magie. Quand il rouvrit ses paupières, la situation était toujours aussi merdique. L’ancien champion préleva une nouvelle longue lampée de whisky avant de se tourner face à elle pour prendre appui sur son établi, remontant mécaniquement les manches de sa chemise sur ses avants-bras avant de les croiser sur son torse. « Jamais je n’aurais dû te céder et entrer dans ce jeu avec toi. Tu méritais et continue de mériter mieux. » Il l’avait senti. Dès que son regard avait accroché la silhouette d’Anje lors de cette première course en Italie, une attraction s’était déclenchée. Irrépressible. Un sentiment confirmé quand il l’avait revue dans le garage et où un jeu de séduction avait débuté entre eux. Il le regrettait amèrement. « C’est pour ça que je préfère que tu me détestes, je préfèrerais même te faire oublier mon existence et tout ce qui s’est passé si ça peut t’éviter de penser à moi… » Ses prunelles revinrent se poser un instant sur elle avant de se déporter sur sa baguette présente sur l’établi dont il finit par s’emparer pour se rapprocher d’elle. « C’est à notre portée. Un simple mot et tu oublies tout. » Une proposition soufflée à demi-mots alors qu’il réduisait dangereusement l’espace entre eux. A mesure que sa carcasse se rapprochait de la sienne, cette envie tenaillante de la toucher, de l’effleurer et capter la douceur de son épiderme revenait au galop. Un silence de mort s’installa alors dans le petit atelier bordélique, parfait écho des sentiments tumultueux qui l’agitaient depuis des mois maintenant. Incapable de résister, ses doigts vinrent emprisonner une des longues mèches ondulées de sa chevelure poudrée. Le contact de ses cheveux si soyeux glissant entre ses doigts vint malmener son myocarde. Comme happé par sa présence entre torture et plaisir, Elwyn plongea ses prunelles océan dans l’ambre de celles d’Angel. Un instant hors du temps où le trouble de ce qu’elle lui faisait ressentir, la douleur de leur passé tumultueux mêlée à cette attirance insupportable se mêlaient à la perfection. Il voulait rester fort, ne surtout pas céder. Ne pas se laisser aller à la folie de vraiment la toucher et la posséder une nouvelle fois. Qu’importe à quel point il pouvait en mourir d’envie, il ne supporterait pas qu’elle hante un peu plus son esprit par la suite. « Je pense que tu devrais y aller… » Murmura-t-il dans un souffle alors que ses iris se déportaient douloureusement pour échapper à son emprise devenue torture. Fuir était plus simple. Fuir avait été sa solution depuis le début pour s’extraire des problèmes. Fuir plutôt que d’admettre échouer lui aussi à ne pas la voir hanter son esprit. Il n’avait su se résoudre à l’oublier complètement. Il aurait pu. Plus d’une fois l’idée lui avait traversé l’esprit mais quelque chose l’avait arrêté. Comme pour éliminer toute tentation supplémentaire, il se recula légèrement, rangeant sa baguette dans la poche arrière de son jean, un dernier regard empli de tristesse se posant sur elle. « Va-t’en. » Formula-t-il en français cette fois-ci, une supplique qu’il n’assumait pas. Une demande qu’il espérait secrètement qu’elle refuse. Entre besoin d’être seul et peur de se retrouver livré à lui-même.
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Tu as le coeur trop fragile, évite les idylles ✘ AnjEl III
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