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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
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Mais moi, j'avais tellement hâte que ça change ! [Titi] :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
Maëlle Rosier
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Mar 26 Jan - 22:45
Mais moi, j'avais tellement hâte que ça change !
Tristan  

Le miroir reflétait le visage complètement stressé d’une Maëlle qui lissait, consciencieusement sa robe. Et oui, cette fois, elle avait enfilé sa robe, acheté spécialement pour l’occasion. Elle l’avait voulu blanche au départ, simplement parce qu’elle aimait le blanc, sans message à comprendre pour quiconque mais la mère de la demoiselle s’y était opposé. Non pas qu’elle doutait que le message que signifiait cette couleur soit faux mais qu’il y a certaines couleurs qu’il vaut mieux réserver pour certaines occasions. Voilà pourquoi Maëlle se retrouvait avec une robe rose pâle plutôt que du blanc. Après, plus elle se regardait dans la glace, plus elle se mettait en retard elle trouvait sa robe jolie. Lorsque son père vint la chercher, Maëlle l’observa à travers la glace, avant de demander, essayant de faire de l’humour bien que sa voix soit un peu faiblarde, signe de son état de stress avancé, bien qu’il n’y ait pas vraiment de raison à cela « effet wouahou ? » Son père esquissa un sourire avant de la ramener contre lui, de prendre ses mains dans les siennes et de répondre « mais oui ma poulette. » Maëlle eut un sourire mélange d’amusement, parce qu’en soit, l’effet wouahou n’avait que très peu d’importance à part pour son ego de demoiselle qui aime plaire, puisque de toute façon quoi qu’il arrive, ce n’est pas vraiment comme si Tristan pouvait revenir sur sa décision. Elle fronça les sourcils… quoi qu’en réalité, si, il pouvait, mais aussi de nostalgie pas forcément positive, parce que cette sensation de stress, ça n’était pas la première fois qu’elle la ressentait et son esprit semblait avoir gravé que ça c’était très mal passé la dernière fois et elle avait beau tenter de se rassurer, de se dire que cette fois, ils se connaissaient et il voulait créer de nouveaux souvenirs, bon certainement pour faire plaisir à Maëlle qu’on ne se mente pas mais le résultat était là tout de même là.

Le regard de son père se chargea d’une vague d’inquiétude et sans qu’il n’ait besoin de poser la moindre question à la demoiselle, cette dernière savait pertinemment de quoi il allait parler, elle prit la parole, s’expliquant sur l’absence de bague « Je l’ai rendu à Tristan. » Oh, elle vit bien l’inquiétude redoubler d’intensité, raison pour laquelle Maëlle eut un véritable sourire « Tout va bien, je suis toujours sa fiancée. Nous ne sommes pas en froid. » Non, ils étaient même de véritables amis à présent « Et je compte bien la récupérer avant la fin de la soirée » qu’on se le dise, elle lui avait rendu pour être parfaitement dans son rôle mais il était hors de question qu’elle franchisse les portes à la fin de la soirée sans avoir récupéré SA bague. Si ça se voyait dans le regard du père qu’il ne comprenait absolument pas de quoi sa fille parlait mais bon, tant qu’elle ne pourrissait pas ses plans, y avait-il vraiment une raison pour qu’il ne lui foute pas la paix ? En tout cas c’est ce que Maëlle comprit par son silence. Elle expliqua donc pour ne pas trop perturber « Nous avons décidé » enfin surtout elle mais bon c’est un détail « de refaire notre première fois. » Bon sang, que ne venait elle pas de dire. Son père se raidit d’un coup comme si elle venait de dire quelque chose d’affreux. Elle fronça les sourcils tandis qu’il se faisait légèrement accusateur… ah les pères des fois, un fléau « Vous avez couché ensemble ? » Non mais déjà, à quel moment, si c’était le cas et avec le père qu’elle avait, elle dirait oui ? Mais ça c’était un coup à se faire trucider avec Tristan, ah oui parce que là ce serait les deux qui auraient le droit à des remontrances. Mais surtout, plus important encore selon elle, à quel moment elle était ce genre de personne, elle était indignée, il gâchait tout « Non ! » Elle s’écarta de ses bras pour rejoindre sa mère, clairement blasée par l’attitude du paternel qui les prenait Tristan et elle pour des imbéciles pas foutu de se tenir. Non mais bientôt c’est qu’ils allaient devoir faire des comptes rendus de leurs soirées. Une fois avec sa mère, il fallut décompresser, non parce qu’en plus froncer les sourcils, ça donne des rides mais elle était agacée, ayant envie de provoquer en disant que de toute façon, vu qu’elle allait finir marié avec, c’était bien son programme non que de coucher avec et de donner l’héritier tant convoité ? Mais elle évita parce que ça c’était un coup à se prendre une baffe et Maëlle n’était pas chaude. Sans oublier que sa mère venait à sa rescousse en lui rappelant de ne pas oublier le cadeau pour Tristan. C’est vrai que ça c’était ultra important de ne pas l’oublier celui-là.

Contrairement à il y a quelques années en arrière, pour le coup, Maëlle n’était pas collée à ses parents, enfin, elle était proche d’eux, ça oui mais elle avait aussi envie de se tirer vite fait bien fait parce que la compagnie de Tristan lui paraissait mille fois mieux au vu du regard de son paternel pour le moins suspicieux et cela malgré le fait que Maëlle s’efforçait de lui faire son plus beau sourire de petite fille pour qu’il cesse de la regarder comme il le faisait. Au moins, la question ne se posait pas tellement, sûrement que c’était lui qui avait eu la brillante idée de les séparer tout ce temps… Donc à cause de lui qu’elle n’avait pas pu dire oui avec son bouquet de tulipe… et si ça semblait dérisoire, en vérité ça ne l’était pas tant que ça pour elle parce qu’au final c’est bien elle qui avait ramassé alors oui les gens pourraient dire oh grandis un peu, mais ça n’avait rien d’agréable d’être repoussée.

Devait elle prévenir Tristan qu’ayant mal tourné sa phrase, ils allaient être scruté. Si elle s’approchait de lui dans cette optique, le fait que tout le monde les regarde déjà l’en dissuada, il n’était pas crétin ça dépend des fois il se doutait bien qu’ils seraient observés… ça n’était pas nouveau et ça ne s’arrêterait pas de sitôt. Enfaite la seule façon pour qu’ils soient tranquilles… encore que, ce serait que Tobias soit dans les parages, là Eponine et lui se débrouillaient à merveille pour être la cible des regards et pour le coup Maëlle trouvait ça très bien. Il faut croire que ce soir ça ne serait pas le cas puisqu’un regard vers Eponine apprit à Maëlle qu’elle était avec sa détestable sœur et elle n’avait pas l’air ni stressée, ni angoissée ELLE… tant pis. A peine eut elle quitté du regard Eponine, même si elle irait probablement la rejoindre au fil de la soirée pour une danse, que son futur beau père était déjà sur la famille Rosier. Elle lui adressa un sourire, un peu timide, il est vrai puisqu’il lui demanda ironie ou sérieux, difficile à dire si cette fois-ci, elle avait prévu un discours, ce fut son père qui répondit à son meilleur ami et lui par contre, il n’y avait pas la moindre trace d’humour et le sous-entendu était assez clair « La prochaine annonce, ce sera pour la grossesse. » Oh s’il ne le dit pas ouvertement, c’était limpide, il n’y avait pas intérêt à avoir de grossesse pour le moment. Maëlle évita de lui lancer un regard noir, sachant que ça déclencherait des hostilités et que ce soir tout devait être parfait. A la place elle prit une profonde inspiration, se désintéressa de son père pour se concentrer uniquement sur son fiancé et là, une boule immense s’empara de sa gorge, la timidité la gagnait… pourtant, c’était justement ce qu’elle devait éviter, elle devait lui dire bonjour… flûte, habituellement elle y arrivait très bien. Une phrase, elle devait juste dire une phrase, allez du nerf. Elle s’efforça de lui parler en Néerlandais, elle s’était entraînée après tout ça ne pouvait pas être pire qu’il y a quatre ans déjà parce qu’il y a quatre ans elle parlait pas tant que ça « Monsieur Vandwyck, c’est un plaisir de vous rencontrer. » Elle le regarda dans les yeux, enfin et peut être qu’elle aurait dû le faire avant parce que son regard avait quelque chose de rassurant, de familier et qui lui rappelait que cette soirée, contrairement aux deux précédentes, ils feraient en sorte, tout les deux, qu’elle soit parfaite.

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Mer 27 Jan - 20:44
Mais moi, j'avais tellement hâte que ça change !
Mai 2020

☆ Maëltan VII ☆
*Respire* c’était ce que je m’inculquais depuis quelques minutes alors que je perdais patience en essayant tant bien que mal de faire mon nœud de cravate entre mes doigts qui étaient bien trop moite pour faire quoique ce soit. Bordel, ce n’était pourtant pas la première fois que j’avais rendez-vous avec Maëlle bien au contraire et le dernier c’était vraiment bien passé. J’étais encore plus anxieux que la première fois que vous vous étiez vraiment vue. Comme si cela aurait dû être ainsi que j’aurais être lors de cette fameuse fois justement… Je soupire près à jeter cette cravate à travers la pièce lorsque quelques coups discrets sont tapés contre la porte, avant même de lui dire d’entrer, je sais de qui il s’agit et je suis soulagé de la savoir là. Eponine entre dans la chambre au moment où je lui réponds et comme souvent lorsque je suis trop stressé pour le faire c’est elle qui vient nouer le nœud de ma cravate. A son air moqueur qui en disait long, je la faisais taire d’un regard qui faisait comprendre qu’elle n’avait même pas intérêt à y songer. Je la remerciais bien évidemment avant d’échanger quelques mots avec elle avant qu’elle ne retourne rejoindre nos parents tandis que je finissais de me préparer… Les prunelles plongés dans mon reflet du miroir je soufflais un instant. Je savais ce qu’il y avait en jeu, je n’oubliais pas mon but, mais il y avait plus que ça. Au-delà de vouloir ma revanche, une part de moi voulais vraiment lui plaire, voulait vraiment réparer cette première fois qui avait été ratée. Une main sur la poche de sa veste de costume à l’intérieur il y avait la bague de fiançailles que j’avais offerte à Maëlle et qu’elle m’avait rendu pour la soirée. Mon regard se posait ensuite sur mon lit, sur lequel était posé deux feuilles de papiers un peu froissés, deux dessins que j’avais retrouvés dans mes affaires que j’avais fait pour elle lorsque j’étais gamin et vue qu’elle m’avait demandé à les voir, je les avais sortis. Une fois plier, je les rangeais également dans une de mes poches pour lui donner plus tard. Sachant pertinemment qu’il allait être l’heure et que je ne voulais pas louper l’arrivée de Maëlle et qu’elle pense une seule seconde que j’en avais rien à faire, je quittais ma chambre à moi aussi et allait rejoindre ma famille dans la salle de réception tandis que les invités commençaient à arriver. Un sourire entendu à Eponine, et mon regard se posait ensuite sur la plus jeune qui n’avait pas l’air d’être réellement ravie d’être ici. J’arrivais alors près d’elle et glissa quelque mot à son oreille.

« Fais pas cette tête, je te promets une danse ce soir. » Glissais-je dans un sourire avant de me rapprocher de mes parents au moment même où les Rosiers firent leur entrer dans la salle. Mon regard allait directement se porter sur Maëlle et je ne pus m’empêcher de la dévisager de haut en bas. Sa robe était somptueuse évidemment et je ne pouvais m’empêcher à cette fois ou je l’avais vue se changer, devinant ses formes sous cette nouvelle robe… Avant que je ne puisse dire quoique ce soit, ce fut mon père qui ouvrit la bouche et si j’avais envie de lever les yeux au ciel, je me tendis instantanément aux paroles du père de Maëlle. Il n’allait pas un peu vite en besogne ? Nous n’étions même pas encore mariés que la prochaine annonce serait pour la grossesse ? Il allait devoir attendre un moment alors, parce que je n’allais pas m’empresser d’engrosser Maëlle, ce serait UNIQUEMENT lorsqu’elle en aurait envie et pas avant. Si j’avais envie de répondre avec ironie, je me retenais, je sentais le regard de Maëlle sur moi et je tournais alors le mien dans le sien. Sa timidité était palpable et je trouvais cela adorable. Je souris bien évidemment à sa phrase en néerlandais tandis que nos parents ne devaient pas comprendre ce que nous faisions réellement. M’approchant d’elle avec tout de même une certaine chaleur dans le regard parce que ce n’était pas totalement faisable de faire comme si je ne la connaissais pas du tout, je prenais sa main dans la mienne et la montait à hauteur de ma bouche avant de répondre « Tout le plaisir est pour moi, Mademoiselle Rosier. » dans un sourire légèrement complice tout de même, avant de faire un léger baise main sur celle que tu tenais dans la tienne avant de la relâcher et de lui faire signe pour s’éloigner un peu des parents sans aller très loin pour le moment, vous pourriez vous éclipser plus tard, mais pour le moment tous les regards étaient évidemment braqués sur vous et l’image du couple que vous renvoyez.

« Anxieuse ? » Demandais-je à mi-voix légèrement amusé de voir que je n’étais pas le seul dans cet état. Une fois tout de même bien assez loin de nos parents, je reprenais une nouvelle fois la parole. « Je sais qu’on doit faire comme si c’était la première fois qu’on se voyait mais, tu peux m’expliquer pourquoi ton père annonce déjà que la prochaine annonce sera ta grossesse ? Je ne savais pas qu’il faisait une fixette là-dessus. » D’accord, cela allait être important, je ne savais, elle le savait, mais pas besoin de vous mettre déjà la pression non ? Et puis encore une fois, j’avais toujours promis à Maëlle que nous ne ferions rien tant qu’elle ne serait pas d’accord et je comptais bien tenir ma promesse à ce propos.

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Maëlle Rosier
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Sam 30 Jan - 22:19
Mais moi, j'avais tellement hâte que ça change !
Tristan  

Si personne ne devait véritablement comprendre ce qui se passait ici. C’était hyper important pour Maëlle. A chaque fois qu’elle avait mis les pieds dans cette demeure, tout ne s’était pas extrêmement bien passé et puisqu’ils avaient l’air chacun de leur côté de vouloir faire des efforts et d’effacer le passé qui n’était pas glorieux, autant reprendre depuis le début. Sauf que maintenant, ils se connaissaient, c’était une certitude parce que le sourire que Tristan lui adressait, ça n’était pas celui d’un inconnu mais bien d’un ami, un ami qui acceptait de jouer le jeu pour lui faire plaisir. Le regard de Maëlle pétilla d’une joie intense tandis qu’il lui attrapait la main pour déposer ses lèvres dessus délicatement. Ça y est, elle était bouche bée, le regardant toute attendrie sans savoir quoi dire. Probablement que le fait que les gens les scrutent n’aidaient en rien.

Si elle s’attendait à danser, calquant un peu cette soirée sur la première qu’ils avaient vécu, Tristan semblait avoir d’autres idées en tête et puisqu’il lui faisait signe de s’éloigner des parents, elle s’apprêtait à le suivre, non sans avoir auparavant quémander silencieusement l’autorisation auprès de ses propres parents, ou plutôt de sa mère non parce que l’avis de son père, pour le moment, elle ne voulait pas spécialement le connaître. L’autorisation ayant été donné, Maëlle s’empressa de suivre Tristan. Il plaisantait à ses dépens, elle s’en rendait bien compte à la question en un seul mot mais aussi à l’intonation de sa voix et si elle fut tenter de nier l’évidence, elle s’abstint, acceptant de reconnaître la vérité « Je suis terrifiée. » parce qu’elle craignait de ne pas savoir quoi dire, d’être épuisante pas forcément parce qu’elle parlerait trop, non ça elle savait très bien lire sur les visages de ses interlocuteurs quand elle devait se taire, épuisante dans le sens que ça n’était pas évident d’être sous le feu des projecteurs ou plutôt des regards dans le cas présent et que si elle n’avait pas été là et bien il pourrait être avec des jeunes gens de son âge ou même avec ses sœurs. Enfin, elle essaierait de faire attention à ce qu’il pouvait ressentir et si elle s’apercevait qu’il perdait un peu patience, ce qui n’était pas évident parce que Tristan savait parfaitement comment se comporter en société, elle rejoindrait ses parents pour le laisser en paix.

Le sujet qu’il aborda la fit poser un regard sur son père, puis sur Tristan avant qu’elle ne pousse un léger soupir et qu’elle s’explique « Il s’est aperçu que je n’avais plus ma bague. » à moins qu’il faille dire ta bague, elle n’en savait rien mais préférait dire que c’était la sienne parce que c’était elle qui la portait et qu’elle l’avait prêter à Tristan ce soir et qu’il allait la lui rendre – ah il a intérêt, elle le soulerait sinon mdr- « J’ai tenté de le rassurer sur le fait que tout allait bien. Il était un peu sceptique. » A croire qu’elle changeait d’avis comme de chemises alors qu’à chaque fois elle était campée sur ses positions et que c’était Tristan qui la faisait plus ou moins changer d’avis. « J’ai expliqué qu’on refaisait notre première fois. Il a compris ça de travers et croit que. » Elle le regarda incapable de le dire à haute voix, ça n’était pas convenable, normalement elle ne devait pas parler de ça, il avait parfaitement bien compris ce qu’elle voulait dire n’est-ce pas ? « L’idée ne l’enchante pas vraiment, je ne pense pas qu’il fasse vraiment une fixette et je pense que si j’annonçais cela, nous ne recevrions pas du tout des félicitations. » Autant le mettre en garde, plaisanter à ce sujet n’était pas la chose à faire et en sous-entendu, elle lui rappelait au passage qu’elle était fille unique et que pour son père, Maëlle était clairement un trésor. Ce qui pouvait s’avérer utile mais qui dans des cas comme celui-là, était extrêmement frustrant. Après étant donné que Maëlle n’avait pas mais alors pas du tout envie de coucher avec Tristan, son père ne devrait pas trop s’inquiéter.

Décrétant que son père, quand bien même elle l’aiamit beaucoup ne devait pas leur gâcher la soirée, que la musique venait de s’arrêter, signe qu’une nouvelle danse n’allait pas tarder, elle tendit une main amicale à Tristan avant de lui demander « M’accorderais tu cette danse ? » Et là était toute la différence par rapport au passé. Oui elle était intimidée parce qu’elle était scrutée et en avait conscience, qu’elle voulait vraiment que tout se déroule à la perfection ce soir, ayant pour ambition qu’il se dise que d’accord ça n’était pas un mariage d’amour, loin très loin de là, qu’il avait agi uniquement pour ne pas être déshérité mais qu’il n’avait pas tout perdu, il l’avait elle et qu’elle ferait toujours de son mieux pour être à la hauteur. Il n’empêche que si tout ceci la stressait, elle n’oubliait pas qu’en plus du garçon qu’elle essayait d’impressionner, c’était celui avec qui elle sortait voir du Quidditch et avec qui elle pouvait discuter de ce sport sans craindre une seule seconde de l’agacer, celui qui semblait croire qu’elle arriverait à devenir une joueuse de Quidditch professionnelle, celui avec qui elle avait partagé son plat dans un restaurant et pour qui elle avait eu la trouille, une véritable trouille en le voyant partir derrière un inconnu et la seule personne en dehors de sa famille qu’elle avait emmené dans le plus bel endroit du monde à ses yeux. Tristan c’était tout ça et c’est pleine de fierté qu’elle l’entraîna sur la piste pour l’inviter à danser avec elle – parce que de toute façon il serait bien mal avisé de refuser – « Est-ce que nous pourrons aller voir Tempête de Sable ce soir ? » D’accord, ils ne l’avaient pas fait la première fois mais il faut dire qu’à part chercher comment fuir Maëlle, Tristan ne s’était pas montré extrêmement présent ce soir là. Ce soir, il n’y avait aucune raison pour qu’il s’éclipse, elle allait lui parler, montrer qu’elle était une compagnie intéressante et tout irait bien. « Oh et j’ai promis une danse à Eponine à chaque fois que soirée il y aurait, ça ne te dérange pas ? » ça ne l’avait pas dérangé la dernière fois, il avait dit que tant que ça n’était pas un garçon, elle avait le droit, mais mieux valait il vérifier et ne pas faire de boulette.

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Jeu 4 Fév - 14:18
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Mai 2020

☆ Maëltan VII ☆
Alors que c’était avec humour que je lui demandais si elle était anxieuse, ce que je ne trouvais pas absurde puisque j’étais moi-même anxieux, en revanche, je ne m’attendais pas à une telle réponse… Terrifiée ? Je cherchais une pointe d’humour, quelque chose qui me ferait comprendre qu’elle plaisantait mais cela n’avait pas l’air d’être le cas. Je lui prenais alors doucement la main. « Hé tout va bien d’accord ? Je suis là. » Disais-je alors afin de la rassurer, mais je me disais soudainement que ça allait peut-être avoir l’effet inverse. « A moins que tu sois terrifiée à cause de moi ? » Demandais-je un peu plus anxieux que je ne l’étais déjà tout en cherchant son regard. « Je… Je ne compte pas m’éclipser avec une autre que toi si ça peut te rassurer. » Glissais-je alors en me disant qu’elle avait peut-être peur que les choses se répètent ? Mais je n’étais pas aussi idiot que cela, j’avais mille et une façon de pouvoir lui faire du mal si je le voulais, celle-là serait réellement cruelle. Curieux, je finissais tout de même par demander pourquoi est-ce que son père avait parlé d’annonce et de grossesse. Je savais bien que se serait la suite logique de notre mariage, mais tout de même dans sa façon de le balancer aussi soudainement, j’avais trouvé cela étrange. Elle lui expliquait alors que son père c’était aperçu qu’elle n’avait plus sa bague, oui ça d’accord, moi je savais où elle était puisqu’elle était dans ma poche, mais je ne voyais pas le rapport, le fait de ne pas porter une bague n’indiquait pas qu’elle était enceinte, ou alors on m’avait menti sur la façon de concevoir un enfant… Mais apparemment ce n’était pas tout et je finissais par retenir un rire lorsqu’elle m’annonçait comment elle avait expliqué tout ça à son père, comprenant évidemment pourquoi est-ce qu’il avait compris de travers.

« Effectivement je crois que ton explication était un peu ambigüe. » Lâchais-je alors amusé avant qu’elle explique que l’idée n’enchantait pas son père. « Oui il ne serait sans doute mal venu d’avoir un enfant avant le mariage, mais en dehors de cela, il n’a pas son mot à dire tu sais, il n’y aura que toi pour décider quand ce sera le bon moment. » Assurais-je alors tout bas à ma jeune fiancée. Autant le moment de votre première fois, qu’autant le moment où elle désirerait avoir un enfant. Quand bien même c’était votre devoir et que vous devriez avoir un héritier, ce serait lorsqu’elle serait prête et pas avant. Maëlle m’invitait à danser et un sourire étirait alors mes lèvres. « Avec plaisir et puis, profitons-en pour rassurer ton père et lui montrer qu’on s’entend parfaitement bien. » Ajoutais-je au passage avant de poser ma main sur sa taille tout en l’entrainement, ou plutôt c’était elle qui m’entrainais vers la piste de danse en effectuant déjà quelques pas, mon regard qui était rivé au sien en cet instant était empli de tendresse. Sa demande me fit sourire. « On devrait réussir à leur fausser compagnie dans la soirée oui. » Acceptais-je alors sans problème, j’aimais passer du temps avec Tempête-de-Sable et puis notre balade de la dernière fois était un excellent souvenir pour moi aussi. Je me disais que ce serait certainement plus simple après mangé, car jusque-là, vous alliez sans doute être épiés à chaque instants. D’autres couples se mêlaient à vous pour danser et tu faisais doucement tournoyer Maëlle lorsqu’elle me posa une autre question. Je haussais un sourcil, posant mon regard sur Eponine l’espace d’un instant.

« Heureusement qu’il s’agit de ma sœur, que je l’aime et que je sais qu’elle ne me ferait jamais ça, sinon je pourrais penser qu’elle veut me voler ma fiancée. » Lâchais-je dans un sourire en me rappelant une discussion que j’avais eu avec elle après l’annonce officielle de nos fiançailles avec Maëlle, faisant remarquer que les deux jeunes femmes s’entendaient un peu trop bien. « Bien sûr que ça ne me dérange pas. » Répondais-je dans me départir de mon sourire. « En revanche, moi je te réserve la première danse de chacune de ses soirées. » Glissais-je alors à son oreille. « Enfin si ça ne te dérange pas. » Dis-je alors en reprenant ses mots, mais nous n’allions pas se mentir, si ça l’a dérageait, cela risque de me vexer un chouilla quand même car dans ce genre de soirée, la première danse était assez importante, mais moi l’étais-je à ses yeux pour y avoir le droit à chaque fois ? Les danses s’enchainèrent jusqu’au repas avec quelques pauses de temps en temps tout de même et j’avais cette sensation au fur et à mesure qu’elle se détendait, mais peut-être que je faisais erreur ? Le repas se passa également sans encombre, Maëlle étant placée comme la dernière fois à tes côtés avec ses parents de l’autre côté d’elle. Une fois le repas terminé tandis que certains convives se relevaient, je profitais d’un moment d’inattention de Maëlle pour lui fausser compagnie un sourire aux lèvres. J’avais cette petite idée depuis un moment, je me doutais que ça n’allait pas lui plaire, en revanche je savais que la suite n’allait pas se dérouler comme la première fois que nous nous étions vue puisque cette fois il n’y avait pas d’autres filles. C’était elle que j’attendais. Je m’arrêtais dans un couloir, posant mon dos et un pied contre le mur et l’attendait avec décontraction. Je me doutais qu’elle allait certainement flipper un moment, mais je me promettais de me racheter avec la suite de la soirée… Je ne sais pas combien de temps j’attends seul dans le couloir, mais lorsque j’entends des bruits de pas, mon cœur cogne dans ma cage thoracique et j’espère que c’est elle. Elle passa devant moi sans me voir et un sourire étirait mes lèvres.

« Par ici. » Murmurais-je en attrapant sa main afin de l’attirer vers moi. « Pile celle que j’attendais ! J’ai failli vous attendre mademoiselle Rosier. » Ajoutais-je avec humour. Alors que je nous tournais pour que ce soit elle qui se retrouve dos au mur, mais rien à voir avec la fois ou j’avais envahi son espace et ou j’avais voulu l’intimider, cette fois je laissais un espace respectable entre nous. Mon regard se perdant un instant dans le sien, je fouillais ma poche en quête de ce que j’avais gardé pour elle. « Tiens, c’est pour toi. » Disais-je en lui donnant quelques feuilles de papier qui contenait certains dessins que j’avais fait lorsque j’étais enfant. « Je n’avais pas tout jeter apparemment. » Bon il ne fallait pas qu’elle juge mes coups de crayon, je n’étais pas un artiste et encore moins à cet âge-là. Mais elle les avait demandés et quand je les avais retrouvés cela m’avait paru une bonne idée de les lui donner…

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Maëlle Rosier
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Dim 7 Fév - 21:26
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Tristan  

L’excès de franchise de la demoiselle sembla perturber Tristan. Elle hésita à revenir sur ses propos en voyant la façon dont il la regardait mais c’était trop tard, il savait qu’elle ne mentait pas, le lisait dans ses yeux et il s’empara de sa main, tentant de la rassurer par ce contact mais aussi par les mots qu’il prononça. Oui, tout allait bien se passer, il fallait juste lui laisser un peu de temps pour se dire que tout n’allait pas exploser en plein vol, qu’ils étaient sur la même longueur d’ondes. Oh flûte, elle n’avait pas répondu à sa question donc il pensait que c’était sa faute « J’ai confiance en toi. » Il n’aurait pas dit qu’il était d’accord sinon n’est-ce pas ? ça n’aurait pas de sens de lui dire oui si c’était pour lui faire du mal ? Non vraiment elle avait confiance en lui, elle le connaissait, c’était quelqu’un de bien. Elle serra les dents en l’entendant revenir sur un épisode qui serait probablement gravé  à vie en elle, cette fille elle ne l’oublierait jamais, cette scène non plus et cette détresse qu’elle avait ressenti, elle espérait ne plus jamais avoir à la revivre. Elle ne répondit rien, essayant plutôt de paraître détaché à ce sujet, de toute façon, le passé était ce qu’il était et elle préférait autant ne plus en entendre parler. Il n’agirait pas pareil, c’est tout ce qu’elle lui demandait.

La discussion dévia sur les propos de monsieur Rosier et ses insinuations qui n’étaient pas tombées dans l’oreille d’un sourd. Maëlle expliqua donc le pourquoi du comment et ne fut pas surprise par l’éclat pétillant dans le regard de Tristan et non seulement ça se voyait qu’il se retenait de rire mais en plus voilà qu’il s’amusait de la situation. Maëlle lui lança un regard faussement exaspéré « Tu te souviens que normalement tu es sensé être de mon côté, pas te moquer ? » Bon après, il avait raison, c’est bien ça le problème ça avait été ambigüe, c’est consterné par elle-même qu’elle rajouta « J’étais contente, je pensais pas à mal, comment j’aurais pu deviné que la première chose à laquelle il penserait ce serait ça ? » Elle l’observa tandis qu’il faisait remarquer qu’avoir un enfant avant le mariage serait mal venu, surtout quand la demoiselle n’avait pas du tout envie de coucher avec son fiancé. Elle le regarda tandis qu’il la rassurait sur le fait que ça serait à elle de décider de quand le faire. Elle souffla « Merci. » Elle se doutait que ça n’était pas évident pour lui et lui en était réellement reconnaissante. Surtout qu’il le lui rappelait régulièrement prouvant par ce biais que ça n’était pas des paroles en l’air. Maëlle eut un sourire lorsqu’il accepta de lui accorder une danse – enfin pas qu’une – non sans dire que c’était pour rassurer le père de la demoiselle « Oui alors s’il pense que nous sommes en instance de procréation d’un héritier Vandwyck, crois-moi qu’il voudrait que nous nous entendions un peu moins bien. » Mais pour le coup, elle s’en moquait, eux deux savaient très bien ce qu’ils faisaient et si elle voulait danser avec son fiancé, elle ne laisserait personne l’enquiquiner. Au passage, elle en profita pour essayer de grapiller quelques instants en compagnie de l’étalon du jeune homme, ce qui sembla ne pas déplaire à Tristan. A croire que lui aussi ne voulait pas spécialement être sous le feu des projecteurs sans arrêt.

A la demande de Maëlle, il observa sa sœur quelques secondes avant de commenter. Maëlle le regarda « C’est la fiancée en question qui propose la danse Tristan. Je ne te ferais pas ça non plus, c’est toi que je vais épouser et personne d’autres. » Elle fit une pause avant de dire sincère « et j’en suis fière. » Oh oui ça avait beau avoir débuté de façon chaotique, au final elle était bien contente d’être sa fiancée et puis sa bague était canon, qui laisserait passer une occasion pareille. Elle lui adressa un sourire en l’entendant accepter avant de demander quelque chose retour. Si elle fit mine d’hésiter pour le plaisir de l’enquiquiner, c’est avec un grand sourire aux lèvres qu’elle finit par répondre « ça ne me dérange pas le moins du monde. » Au contraire, c’était plutôt flatteur. Sans oublier le fait que vu le nombre de danses qu’ils enchaînèrent ce soir, Tristan était un très bon partenaire et qu’il était difficile de voir le temps passer, bien que la pause repas soit la bienvenue. Sans être parfaitement à l’aise, le serait-elle vraiment un jour, tout se déroulait parfaitement bien, elle arrivait même à discuter avec les membres de sa table, bien que parlant en grande majorité avec Tristan. A la fin du repas, elle se fit alpager par un petit bout de chou de quoi, cinq ans qui s’essaya à une courbette bien maladroite avant de l’inviter à danser d’une façon tellement solennelle et pleine d’espoir que Maëlle ne put que lui tendre sa main pour se laisser entraîner sur la piste. Une danse des plus compliquée en réalité parce qu’il essayait vraiment de diriger mais il débutait du coup elle devait sans arrêt le remettre dans la bonne cadence et ses pieds en étaient les premiers témoins. Néanmoins, c’était mignon et encore plus d’entendre ses remerciements oh combien exagérer. Elle chercha Tristan du regard pour lui dire qu’il avait de la concurrence enfin de compte sauf que pas de Tristan là où elle l’avait laissé avant cette danse. Elle regarda sur la piste, peut être que lui aussi était avec une demoiselle toute jeune à se faire marcher sur les pieds ? Non plus. Ça n’était pas trop grave, il devait être occupé et il allait revenir… sauf que voilà, les minutes passaient sans qu’il ne revienne et même si elle se concentrait sur la persuasion que tout allait bien, le fait de ne pas le voir revenir finit par avoir raison de son optimisme.

Son cœur se serrait peu à peu, douloureusement. Qu’avait-elle mal fait cette fois-ci pour qu’il quitte la pièce sans elle ? Combien de fois faudrait-il qu’il détruise leur relation avant qu’elle comprenne qu’il se jouait de sa crédulité. Et elle, que devait-elle faire au juste ? Elle n’avait pas plus envie qu’il y a quatre ans d’être la fille cocue. Sauf que voilà, il y a quatre ans, elle était juste en colère contre lui, contre ses parents, contre tout. Là elle était juste, triste d’avoir donné sa confiance à quelqu’un qui la piétinait. L’espoir est une émotion bien cruelle, puisque malgré tout, elle l’attendait, lui cherchant des excuses, ne voulant pas être ce genre de personnes qui saute aux conclusions hâtives. Sauf que voilà quand un gens qu’elle ne connaissait pas vint l’aborder pour lui proposer une danse, Maëlle craqua. Non elle ne se ferait par courtiser et lui, il allait se débrouiller comme il voulait pour donner le change, mais il n’allait pas la laisser toute seule à une soirée devant toute sa famille. Elle refusa donc poliment et parti à la recherche de son fiancé de pacotille et de la fille avec qui il serait.

Dire que ça ne se passa pas vraiment comme elle l’avait escompté était un euphémisme. Ses poings étaient serrés, elle savait très bien où elle allait. Ce trajet elle le connaissait et si la première fois elle était juste en quête de son fiancé pour essayer d’apprendre à le connaître, là c’était pour lui dire que lorsqu’elle lui avait demandé de refaire leur soirée, ça n’était pas pour qu’il lui prouve qu’il n’avait pas envie d’elle mais qu’il était forcé. Ça va, elle avait compris, elle était désolée mais elle n’y pouvait pas grand-chose et c’était exactement la même chose pour elle, sauf qu’elle ne cherchait pas à lui nuire, elle essayait de faire en sorte que ça marche. Il lui avait promis qu’il ferait la même chose, pourquoi revenir en arrière et ! Hé ! Elle eut un sursaut quand une main vint s’emparer de la sienne pour la tirer en arrière. Cette voix, Tristan ? Elle le regarda les yeux ronds tandis qu’il la plaçait contre le mur. Celle qu’il attendait ? Aucun son ne s’échappait de sa gorge, elle n’en revenait pas, les connexions avaient bien du mal à se faire dans sa tête. Elle attrapa cependant les feuilles qu’il lui donnait. Avant de baisser le regard sur ses vestiges d’un passé, elle vérifia quelque chose « Tu m’attendais, moi ? » ça paraissait évident à moins qu’il donne les dessins la concernant à la première qui passait « Ne refais jamais ça, j’ai cru que tu voulais me faire comprendre que rien n’avait changé. » les mots s’enchaînaient à toute vitesse, signe de l’émotion qui l’avait envahi. « Je veux pas être remplacé. Je veux que tu m’aimes moi, pas une autre. Je veux pas que d’autres personnes pense que je suis libre dès que tu n’es pas dans les parages, je ne sais pas quoi dire moi après. Et puis pourquoi dès que tu n’es pas dans les parages, les gens pensent que ça y est je suis plus fiancée. Tu vois même eux ils se disent que c’est louche notre histoire alors que moi j’ai pas envie que ça soit louche. » Oui pardon les dessins il fallait qu’elle regarde les dessins. Elle cessa de parler pour observer les dessins.

Effectivement, impossible de douter du fait que ça soit fait par un enfant qui apprenait tout juste à écrire. Bon déjà le dessin en lui-même n’était pas ultra ressemblant, ah non clairement elle se doutait que c’était elle et Tristan représentés mais ils ressemblaient tout deux à des grosses patates, ce qui était en soit très mignon, on sentait qu’il s’était donné à fond le garçon et le mieux c’était quand même le petit mot, enfin petit, c’est vite dit il était écrit en énorme en lettre capitale avec des pâtés, ah l’encre au début ça ne pardonne pas, je t’aime Maëlle. Un sourire tout attendri se déposa sur les lèvres de la demoiselle, elle n’osa pas le taquiner à ce sujet, ressentant juste une émotion toute particulière. Elle tourna la feuille pour voir marqué en énorme, sur toute la page Tristan, aussi en capitale, il était adorable. La seconde feuille, le garçon devait avoir un peu grandi, les patates ressemblant à des personnes, alors ça n’était toujours pas le genre de dessins qui se vend des milliards mais c’était très bien comme ça. Cette fois, il semblerait qu’ils soient à un bal ou alors ils étaient vraiment collés bizarrement les deux personnes les représentant et il semblerait qu’il y ait d’autres couples, ses sœurs semblaient être de la partie d’ailleurs. Cette fois il était écrit autre chose, le jour de mon mariage, moins gros mais toujours en capitale. Maëlle releva le nez du dessin pour observer son fiancé « Tu veux cette danse pour l’ouverture de bal ? Cela me semble légèrement indécent mais cela serait fait selon votre bon plaisir monsieur Vandwyck. » Elle se décolla un peu du mur pour venir déposer un baiser sur sa joue – et mettre du brillant à lèvres partout, merci Maëlle -.


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Mai 2020

☆ Maëltan VII ☆
Elle avait confiance en moi… Bien. Elle n’avait donc pas peur part ma faute ? Je n’étais pas certains de ce que ses mots voulaient dire dans le fond mais je me contentais de cette réponse pour le moment me disant que le mieux était de laisser les actes parler pour moi n’est-ce pas ? Si je ne lui faisais pas à l’envers elle verrait que j’avais effectivement mûrit et que je ne comptais pas répéter les mêmes erreurs. Il valait peut-être mieux changer de sujet et ce dernier était tout trouver puisque je finissais par l’interroger à propos de ce qu’avait dit son père. Et je devais avouer que je m’attendais presque à tout, mais pas à cela et je ne pouvais m’empêcher de la taquiner un peu à ce sujet. Je souris d’un air amusé à sa réponse. « Oh je suis de ton côté Maëlle, n’en doute pas, mais cela ne veut pas dire que je ne peux pas me moquer un peu. » Répondais-je alors sans me départir de mon sourire, encore plus lorsqu’elle m’expliquait qu’elle avait dit cela de façon totalement innocente et qu’elle n’aurait pas pu deviner que son père penserait à cela. « Peut-être parce que tu es un brin trop naïve ? » Relevais-je sans que cela ne sonne comme un défaut, ce n’était pas ce que je voulais.  « Mais cela te va bien, je te rassure. » Ajoutais-je alors le regard rieur tout de même parce que je ne pouvais pas m’en empêcher. Elle me remerciait tout de même lorsque j’assurais que dans tous les cas, votre première fois, cela sera son choix. En acceptant son invitation à danser, je lui glissais que nous pouvions en profiter pour faire plaisir à son père et montrer que nous nous entendions bien. Sa réponse me fit sourire une nouvelle fois tandis que je laissais simplement entendre. « Effectivement, il y a des choses qu’il ferait bien d’ignorer, si cela devait arriver. » Je disais cela d’un ton détacher, je ne voulais pas qu’elle pense que j’espérais que c’était le cas. Espérais-je d’ailleurs cela avec elle ? Probablement, mais pour le moment c’était bien trop tôt, même pour moi. Mais dans tous les cas, je ne voulais pas qu’elle se méprenne et pense tout à coup que j’allais la presser, loin de là étaient mes intentions. Non ce que je voulais c’était qu’elle me veuille, qu’elle me désire, moi et pas un autre. Aux demandes de la jeune femme, j’omettais aucune objection, que ce soit pour aller voir mon cheval ou pour danser avec ma petite sœur, même si je ne peux m’empêcher de faire un peu d’humour à ce sujet. Sa réponse me surprit un instant, elle était fière ? Un sourire plus doux, sans aucune trace de moquerie cette fois se dessinait sur mon visage.

« J’espère que je m’en montrerais digne alors. » Répondais-je solennellement avant de lui demander en contrepartie toutes les premières danses des soirées où ils devront se montrer et si elle fit mine d’hésiter, ce que je comprenais rapidement comme étant une blague, elle finissait par accepter à son tour. La conversation continua tandis que les dansent défilaient les unes après les autres sous les regards approbateurs de vos parents, mais aussi des convives qui étaient présents. Le repas fut bienvenu et entre quelques discussions je glissais souvent mon regard vers Maëlle afin d’être certains que tout allait bien pour elle… A quel moment avais-je réellement prévu de filer dans les couloirs pour l’y attendre ? Je ne savais pas vraiment, mais lorsque j’ai vu un petit garçon haut comme trois pommes me voler ma fiancée pour une danse, c’est à ce moment-là que j’en profitais pour m’éclipser. A quoi je pensais au fond ? Une manière pour moi de refaire les choses différemment ? Une manière de l’attirer ici afin d’être seul avec elle, j’en avais assez d’être au milieu de la foule avec tous les regards braqués sur nous, les meilleurs moments sont ceux que nous passions tous les deux en réalités. Alors attendant dans l’un des couloirs, le dos contre le mur, j’attends qu’elle se décide à venir me trouver, elle viendrait n’est-ce pas ? Combien de temps est-ce que j’attendais réellement ? Je ne savais pas le dire, mais je fus rassurée en entendant des bruits de pas et encore plus lorsque je la reconnus avant de prendre sa main pour l’attirer vers moi et d’échanger nos places, elle ne réagissait pas tout de suite et je finissais par lui tendre mes dessins. Son cerveau avait l’air d’avoir du mal à comprendre ce que je disais puisqu’elle semblait surprise que je l’attendais, elle.

« Qui d’autre ? » Répondais-je alors en plongeant mes prunelles dans les siennes. A sa réponse, je me rendais compte que j’avais eu raison, elle n’avait pas l’air de l’avoir bien pris et je la regardais un instant un peu penaud… Alors que j’allais reprendre la parole, je n’en eu pas le temps, elle enchainait alors à toute vitesse. Et lorsqu’elle indiquait qu’elle voulait que je l’aime, je haussais un sourcil… Interessant et elle, m’aimait-elle en retour ? En revanche, je ne comprenais pas, quelqu’un avait-il cru qu’elle était libre ce soir ? « Attend… Va moins vite s’il te plait, il s’est passé quoi exactement ? » Demandais-je en fronçant les sourcils attendant qu’elle reprenne. « Pardonne-moi…Je… Je sais que ce n’était pas l’idée du siècle, mais je… Je voulais me racheter et vivre ce moment tel qu’il aurait dû l’être en réalité, ce n’était visiblement pas une bonne idée… » Ajoutais-je par la suite tandis que je me disais que j’allais toucher deux mots à mes parents si certains de nos invités draguait ma fiancée quand je n’étais pas là… Il y avait autre chose qui n’était pas tombé dans l’oreille d’un sourd et hors de question que je la laisse se défiler. « Et toi ? » Demandais-je alors soudainement avant de reprendre pour qu’elle puisse me suivre. « M’aimes-tu ? Ou en seras-tu capable ? Me feras-tu les mêmes promesses ? » C’était bien beau de demander à l’autre d’éprouver des sentiments, mais fallait-il encore que ce soit réciproque et jusqu’ici elle m’avait toujours fait comprendre qu’elle en était loin… Quelque chose avait-il changer ? Elle se concentra finalement sur les dessins, je n’en étais pas spécialement fier, mais lorsque je voyais les dessins de mes sœurs au même âge, je me dis que Maëlle devait pas faire beaucoup mieux et que donc je n’en avais pas à rougir. Si je ne disais rien, je ne loupais rien des réactions de la demoiselle, voyais son sourire s’étirer sur son visage, comme quoi ce qu’elle voyait semblait lui plaire. Elle passait ensuite au second qui n’était pas aussi vieux que le premier, même si j’étais également très jeune lorsque je l’avais fait. Lorsqu’elle releva les yeux vers moi après ce qui m’a paru être des heures, mes prunelles sondaient les siennes. Sa phrase m’amuse tandis qu’elle vient déposer un baiser sur ma joue, je la retiens et l’empêche de se reculer la gardant tout contre moi.

« T’es sûr ? Moi je ne vois pas le problème avec mon dessin. » Répondais-je alors avec amusement. « Expliquez-moi ce qui est indécent selon vous mademoiselle ? » Tandis que tu l’entrainais dans une nouvelle danse d’une manière beaucoup plus proche que celle que vous aviez échangés tout à l’heure devant tous les invités… Il n’y avait aucune musique mais ce n’était pas grave, je l’entrainais sur un air que j’avais en tête et puis en cet instant ce n’était pas vraiment le plus important n’est-ce pas ?

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Maëlle Rosier
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Lun 15 Fév - 21:28
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Tristan  

Et bien heureusement qu’il était du côté de Maëlle comme il disait si bien parce que vu son sourire, l’éclat moqueur dans son regard et ses propos, elle aurait pu en douter. Bien entendu qu’elle essayait de se défendre, ce qui était peine perdue puisqu’elle avait un petit peu légèrement foiré et que Tristan ne la loupa pas lorsqu’elle essaya de se justifier en disant que pas une seconde elle n’aurait pu imaginer que son père aurait cette réaction, ni même cette pensée. Naïve ? Elle lui jeta un regard perplexe, d’accord, elle était certainement, ne cherchait pas à le nier d’ailleurs, à quoi bon tout le monde s’en était aperçu mais sur ce sujet était ce vraiment de la naïveté ? Oh elle se fichait bien que ça lui aille ou non, elle n’avait pas bien le choix de toute façon. « C’est logique pour toi sa manière de penser ? » Maëlle cligna des yeux, déboussolé. « Mais enfin tu me connais, tu sais bien que je, enfin je. » Oulah c’était bien trop difficile à dire pour Maëlle, elle se contenta d’un bref mais catégorique « Pas avant le mariage enfin. » Après est ce que demander à Tristan s’il la connaissait était logique, étant donné que de toute façon, le seul avec qui ça pouvait arriver c’était lui, effectivement, il n’avait pas besoin de trop réfléchir pour savoir qu’il ne s’était rien passé et qu’ils ne referaient pas leur première fois ce soir…

La discussion prenait une tournure des plus spectaculaires et Maëlle lui lança sans la moindre animosité tandis qu’il venait quand même de dire si cela devait arriver. « Tristan, comment ça si cela devait arriver ? » Non mais c’est bien lui qui avait légèrement forcé la chose, s’assurant bien comme il faut un héritier. Et d’ailleurs, même s’il ne l’avait pas fait terre à terre, Maëlle rappela « Ce n’est pas vraiment comme si nous avions le choix. » Oui autant être réaliste et à moins que son père soit un peu à l’ouest, pour faire des héritiers, ce n’est pas vraiment comme si les deux fiancés pouvaient faire autrement que coucher.

Problème numéro un réglé donc, demander la permission pour danser avec Eponine, accepté. Accepter toutes les premières danses avec Tristan, c’était bon aussi. L’entendre dire des propos tout à fait sympathique, parfait aussi. Elle lui adressa un sourire tandis qu’il lui disait espérait être digne de la fierté de Maëlle. Et bien si rien ne changeait, il n’y avait pas de raisons qu’il n’en soit pas digne. Elle ne demandait pas grand-chose en réalité, enfin selon son propre point de vue et en ne le voyant pas réapparaître, et bien en plus d’avoir un problème numéro deux sur les bras. Il y avait ce sentiment d’imposteur qui la tiraillait. Elle lui en avait trop demandé ? Elle cherchait dans sa mémoire une phrase qu’elle aurait pu dire qui lui aurait déplu ? Une action peut être ? Mais le problème avec Tristan c’est qu’il ne lui disait rien. Elle voulait bien essayer de coller à ce qu’il attendait d’elle, vraiment mais s’il ne lui disait pas ce qu’il attendait, elle ne pouvait qu’être elle-même. Et faire des efforts, oui c’était dans sa nature, s’adapter, elle savait bien faire mais bon sang, ça faisait des mois qu’elle lui rabachait qu’elle avait très mal vécu la première soirée, qu’il lui avait répété maintes et maintes fois – et qu’elle l’avait cru naïve qu’elle était – qu’il était idiot à l’époque. A l’époque ! Pas maintenant ! Il savait très bien ce qu’il faisait, il la prenait juste pour une imbécile sans cervelle et ça l’énervait franchement

Comment dans cette explosion d’émotions, Maëllle aurait pu capter que le type qui l’attrapait n’était autre que Tristan et en même temps, heureusement que c’était lui. Oui, elle eut un moment d’incertitude tandis qu’il lui disait qu’il l’attendait et à sa question, elle le regarda indécise avant de peut être parler rapidement. Si Maëlle était habituellement une demoiselle plutôt posée prenant le temps de faire ses phrases, sous le coup de l’émotion les phrases s’enchainaient à un rythme fou et Tristan dû même l’arrêter. Elle fit donc une pause, pour le moins obéissante. Que s’était il passé ? Elle le regarda dans les yeux avant de donner son impression mais qui était elle pour dire que c’était réellement ce que la personne avait songé. « Je pense que les gens se doutent que nous n’avons pas vraiment le choix d’être ensemble, qu’ils se souviennent très bien de la dernière fois. Si tu disparais et que je te cherche partout dans la salle, ça donne juste l’illusion que tu refuses d’être mon fiancé. Qu’est ce qui les empêche de tenter leur chance ? » Qu’il ne se méprenne pas, elle ne disait pas une seule seconde qu’elle était intéressée, juste que d’un point de vue extérieur, tout ceci était ambiguë. Elle regarda ses propres pieds tandis qu’il se critiquait avant d’admettre « Je crois que tu n'as pas à demander pardon, c’est moi le problème, j’ai juste craint que tu… que je n’ai pas réussi. »

Maëlle releva le menton lorsqu’il lui demanda et toi ? Comment ça et elle ? De quoi parlait-il ? Probablement qu’elle n’aurait jamais voulu savoir parce qu’à sa première question, ses joues chauffèrent instinctivement et leur couleur devait être proche du cramoisi. Mais c’est quoi cette question ? Pourquoi il lui demandait ça ? A cause d’elle… il lui fallut quelques secondes pour se souvenir exactement de ce qu’elle avait dit et elle resta muette quelques secondes, se détestant elle-même d’avoir emmené bêtement ça sur le tapis, maintenant revenir en arrière semblait compliqué. C’est la gorge sèche, très mal à l’aise qu’elle répondit à une seule des questions qu’il avait posées, occultant sciemment les autres « Je n’ai pas l’impression que tu m’aies fait la moindre promesse Tristan. » Voilà ça c’était parfait comme réponse, elle ne se mouillait pas, il allait changer de sujet et tout irait bien.
Quoi que pourquoi se contenter d’un Tristan qui changerait de sujet, le mieux c’était encore que Maëlle soit occupée à autre chose et pour le coup les dessins l’intéressaient grandement. Cela permis mêmes à ses joues d’arrêter de rougir, voilà concentré sur les dessins, c’était la parade idéale. Elle se permit même de le taquiner un peu quant à son dessin. Ne voulant surtout pas qu’il se vexe et voulant le remercier pour ce présent, elle se décolla du mur pour venir lui faire un bisou. Elle ne pu revenir à sa place initiale puisque Tristan l’avait attrapé pour l’empêcher de bouger. Ils se regardèrent l’espace de quelques instants, leurs regards à chacun pétillant tandis qu’il lui posait une question qui n’avait pas lieu d’être. Il ne lui laissa pas le temps de répondre à la question qu’il lui posa en second lieu, l’entraînant dans une danse bien moins protocolaire que toutes celles qu’ils avaient effectuées avant et Maëlle se laissa entraîner par son fiancé « Je crois que je n’ai jamais été proche de quiconque comme ça. » Excepté peut être son ex petit ami mais ça il semblerait que ça soit un sujet tabou. « Tu es collé à moi Tristan. » Elle jeta un coup d’œil vers l’endroit d’où elle venait « Si quelqu’un arrive, notre excuse c’est quoi ? » Elle le regarda dans les yeux, ne faisant malgré tout aucun geste pour s’écarter de lui. Cette danse était parfaite en réalité… tant qu’ils n’étaient que tout les deux.



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Jeu 18 Fév - 19:07
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Taquiner Maëlle était assez facile surtout en cet instant, mais non elle n’avait pas à s’inquiéter, c’était bien de son côté que je me trouvais surtout quand il s’agissait de ses parents en face, j’avais promis d’être un soutien pour elle et je n’allais pas faillir à ma promesse. Alors qu’elle m’assurait ne pas avoir pensé à mal ce dont je ne doutais pas, je faisais alors remarquer que sur ce coup-là, elle avait peut-être été un brin trop naïve ? Mais cela n’était pas péjoratif pour le coup et j’espérais qu’elle ne le prenait pas mal, ce qui n’avait pas l’air d’être le cas. A sa question en revanche, je fronçais les sourcils et cherchais mes mots pour lui répondre. « Disons que c’est souvent ce qui vient aux pensées des gens lorsqu’on parle de première fois, c’est tout. En revanche, te connaissant effectivement il aurait sans doute dû se douter que toi, tu ne parlais pas de cela. » Lui accordais-je tout de même. Si la réaction de son père était logique, elle ne l’était pas forcément lorsque c’était Maëlle qui lui faisait la conversation. « Et puis… Tu ne lui aurais peut-être pas raconter cela de cette façon. » Peut-être même qu’elle n’en aurait pas parlé du tout. « Bien sûr, mais tout le monde n’obéis pas forcément à cette règle lorsque les sentiments sont en jeux. » C’était assez facile à dire de ne pas coucher avant le mariage, mais lorsqu’on aimait sincèrement la personne, qu’on avait envie d’elle et que c’était réciproque, cela rendait les choses beaucoup plus compliqués soudainement. Alors que j’ajoutais qu’il y avait effectivement des choses que son père devrait ignorer si elles devaient arriver, Maëlle reprit mes mots et sur le coup je n’avais pas compris ou elle voulait en venir… Je pensais qu’elle voulait me faire comprendre que cela n’arriverait pas tout court, je fus un peu pris de court lorsqu’elle ajoutait que ce n’était pas comme si nous avions le choix… « Non bien sûr, mais ce que je voulais dire, c’est euh et bien… Si ça devait arriver plus tôt que prévu… » Répondais-je un peu penaud en me sentant un peu con il fallait bien le dire. Plusieurs danses et un repas plus tard, nous nous trouvions finalement dans un couloir de la demeure à l’abris des regards des convives et alors qu’elle parlait à toute allure, me faisant comprendre que m’éclipser de la sorte n’était pas vraiment une bonne idée, je lui demandais d’y aller plus doucement afin de m’expliquer ce qui s’était passé. Je ne m’attendais pas du tout à cela, sous prétexte que je n’étais pas dans la même salle que ma fiancée, certains lui tournait déjà autour ?

« Qui ? » Demandais-je d’une voix sourde. Oh je n’étais pas en colère contre elle, en revanche le type qui avait osé lui faire des avances, lui, il ne remettrait plus les pieds chez moi. « Je sais qu’on n’a pas eu le choix Maëlle, mais je t’assure une chose, c’est que je ne laisserais pas n’importe qui te tourner autour. Ce n’est pas parce qu’on a pas choisi, qu’ils peuvent s’autoriser à… » Je ne finissais pas ma phrase, mais je ne me faisais pas de soucis pour qu’elle en comprenne le sens. Et s’il fallait que je montre qu’elle était mienne quand bien même nous n’avions pas couché ensemble, je n’allais pas me gêner pour le faire. Je m’excusais de tout de même pour le fait de lui avoir fait peur en venant ici et pourtant elle dit que je n’ai pas à m’excuser, je fronce alors les sourcils lorsqu’elle dit craindre de ne pas avoir réussi… « Réussi quoi ? » Demandais-je alors sans comprendre ce qu’elle voulait dire. Et parce que ses mots n’étaient pas tombés dans l’oreille d’un sourd, je revenais enfin sur la partie qui m’intéressais, ses sentiments. A la couleur que prenait ses joues, je ne peux m’empêcher de sourire, fier de mon petit effet, comme quoi, si ses mots ne cachaient rien, elle n’aurait pas rougi n’est-ce pas ? Elle tentait de se reprendre grâce à un retournement de question, le souci, c’est que moi, j’avais une réponse, et elle ? « Et si j’étais prêts à le faire ? Si j’étais prêts à promettre de t’aimer ? En serais-tu capable en retour ? » Demandais-je avec un petit air de défis dans le regard. Elle finissait par se plonger dans les dessins que j’avais fait enfant, une façon pour elle de pouvoir s’éloigner de la discussion actuelle ? En tout cas elle finissait par faire un peu d’humour, cela dit, je sautais évidemment sur l’occasion pour la retenir contre moi et lui demander si elle était certaine que cela serait indécent, avant de continuer en lui demandant de m’expliquer en quoi ce dessin était indécent tout en l’entrainant dans un autre style de danse, beaucoup plus collé serré celui-ci envahissant l’espace vitale de la jeune femme. Je souris lorsqu’elle avoue ne jamais avoir été proche de quelqu’un comme cela, quelque part cela gonfle mon égo. Lorsqu’elle fait remarquer que je suis collé à elle, je ne peux m’empêcher de rire.

« Oui, je crois que c’était l’idée, n’est-ce pas ainsi sur le dessin ? Tu venais juste de dire que tu étais pourtant d’accord pour l’ouverture de notre bal. » Faisais-je alors remarqué à mon tour amusé. « Il faut bien qu’on s’entraine, on leur dira que c’est pour notre mariage. » Ajoutais-je alors quand elle me demanda ce qu’on allait dire si quelqu’un nous trouvait ainsi. Redevenant légèrement sérieux, je reprenais. « Ils sont tous dans la salle de réception, personne n’a d’intérêt à venir ici. » Disais-je alors d’un ton plus bas tandis que ma main glissait de ses côtes à sa hanche… Je posais mon front contre le sien et plongeait mon regard dans celui de la jolie Poufsouffle. « Tu veux que j’arrête ? » Demandais-je alors dans un souffle tandis que nos pas nous ramenaient vers ce même mur ou elle se tenait quelques instants plus tôt… Contre le mur, elle se trouvait entre ce dernier et moi-même sauf que cette fois, elle avait tout mon corps contre elle… Dans un geste naturel, ma main venait caresser sa joue l’espace d’un instant tandis que mon regard tombait sur ses lèvres qui me faisaient soudainement très envie. Sans que je me rende réellement compte ma bouche s’approchait de la sienne et alors que j’étais à quelques millimètres de mon but, je me souvenais alors de ce que je m’étais promis… C’était à elle de le vouloir… De le désirer… Je m’arrêtais donc sans me reculer, mes prunelles sondant de nouveau les siennes, le désirait-elle ?

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Maëlle Rosier
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Tristan  

Bon d’accord, elle lui accordait, elle avait manqué de jugeotte puisque Tristan semblait convaincu que c’était la manière de pensée si ce n’est universelle, la plus courante. Voilà qui chagrinait un peu Maëlle même si au final, ça ne changeait rien au fait qu’il ne se passait pas grand-chose de ce côté-là de sa vie et que son père pouvait bien penser ce qu’il voulait, au final elle savait la vérité. Elle confirma les dires de son partenaire de danse d’un hochement de tête, oui voilà ! C’est exactement ce qu’elle pensait, que même si pour la plupart des gens, c’était logique de penser cela, Maëlle était loin d’être comme ça et elle pensait que son père le savait. Un léger sourire flotta sur ses lèvres lorsque Tristan rajouta qu’elle ne l’aurait pas dit ainsi, elle le corrigea pour l’occasion « Je ne lui aurais pas dit du tout. » avait elle besoin de dire pourquoi ? Oh non, il devait avoir un père du même acabit, pour qui c’était impensable que sa fille couche avant le mariage. Cela n’avait jamais vraiment perturbé Maëlle qui lança un regard un peu perplexe à Tristan qui passait outre cette règle visiblement « Le jeu en vaut il la chandelle ? » Elle ne se rendait pas bien compte de ce qu’impliquait le terme faire l’amour parce qu’elle n’en avait jamais vraiment parlé à personne, n’avait pas cherché à se renseigner. A ses yeux, c’était prendre un risque, rien ne garantissait que derrière le garçon veuille bien l’épouser. Et ça, c’était un risque qu’elle ne souhaitait pas prendre, sa réputation serait détruite si Tristan décidait derrière de la lourder.  D’ailleurs, n’avait elle pas raison de s’inquiéter quand il mettait du conditionnel sur leur futur. Tout compte fait, ils ne s’étaient pas compris, elle le regarda les yeux ronds comme des soucoupes. Si elle ne dit rien, il était évident pour elle que ça n’arriverait pas, elle ne dérogerait pas à cette règle que ses parents lui inculquaient depuis qu’elle était enfant. La seule raison pour laquelle elle y aurait dérogé c’était pour sa première fois avant d’être coincé avec Tristan pour l’éternité mais puisqu’il lui avait refusé, ils attendraient le mariage ensemble.

Les soirées se suivent mais ne se ressemblent pas sur tout les points. Si comme bien souvent, ils avaient dansé et que la suite des évènements prenait une tournure qui déplaisait à la demoiselle Rosier, les similitudes s’étaient arrêtés là puisqu’ils étaient de nouveau ensemble tout les deux. A la question qu’il lui posa d’une voix excédée, Maëlle répondit avec un agacement certain « Tu ne feras rien. » Pas question de créer des incidents diplomatiques à tout va. D’ailleurs, elle avait trop peur qu’il s’énerve pour lui dire maintenant, elle attendrait le lendemain pour le lui dire. En revanche, elle se satisfaisait pas mal du fait qu’il veuille bien sauver les apparences, au moins pour son ego à elle qui avait un peu de mal à accepter de n’être rien d’autre qu’une obligation. Elle essaya de le rassurer, même si elle avait conscience que ça ne serait probablement pas utile « Je n’ai pas encouragé, je t’assure. » A la question qu’il posa, elle regarda ses pieds, ne sachant pas comment formuler les choses, si elle disait à te garder, ça faisait possessif et ce n’était pas de la possessivité, plutôt un espoir de la part de Maëlle d’arriver à faire en sorte qu’il ne s’ennuie pas avec elle. « à ce que ta soirée ne soit pas un fardeau. » C’était bien comme réponse ça non ?
En revanche, il y aurait des questions auxquelles il n’aurait pas de réponse. Ah bon sang ce qu’elle pouvait se détester d’avoir parlé trop vite parce qu’il jouait de la situation, elle s’en rendait bien compte que lui, contrairement à elle était tout à fait à l’aise et elle ne savait que lui répondre alors le mieux était encore de fuir cette tension, fuir ce regard qui la défiait et de se concentrer sur les dessins qu’il lui avait fait.

Tout cela pour terminer dans ses bras et se laisser entraîner pour une danse des plus singulières. Si elle avait fait de l’humour à propos du dessin, elle ne pensait pas qu’il la prendrait au mot et qu’il rigolerait quand elle lui ferait remarqué qu’ils étaient un peu collé, ce qu’il savait forcément. Evidemment, il en rajoutait une couche en lui demandant si ça n’était pas ainsi sur le dessin « Si, tu as raison. » Et oui, c’est ce qu’elle avait dit, pour plaisanter, elle ne pensait pas qu’il prendrait cela pour une invitation. Elle ne pouvait plus se retirer maintenant, c’était malin. Et lui qui surenchérissait toujours plus « C’est toi qui le dira, moi je compte me cacher derrière toi. » Ils avaient plutôt intérêts à ce que personne ne vienne dans les parages. Elle voulait bien le croire néanmoins lorsqu’il disait que personne n’avait d’intérêt à venir ici, c’est juste qu’eux et bien… ils avaient visiblement oubliés que la soirée était là-bas. Peut être devait elle lui rappeler qu’ils feraient mieux de retourner là-bas, sauf qu’une main l’en empêcha. Alors non, elle ne s’était pas posé sur sa bouche pour l’empêcher de parler, juste sur sa hanche, déroutant un peu Maëlle avant que le front de Tristan vienne doucement toucher celui de Maëlle avant qu’une question un brin fourbe ne soit posée et qu’elle ne sache quoi répondre. Non, elle n’en avait pas envie mais l’admettre lui semblait non seulement compliqué et pas très convenable. Une nouvelle fois il l’entraîna sauf que leurs pas ne les menèrent pas bien loin, contre le mur pour être précis. Si quelques secondes avant c’était à la limite du tolérable, là ils avaient basculé dans ce qu’il ne faut pas faire et pourtant, elle ne bougeait pas, restant contre lui, son cœur battant la chamade dû à la danse… ou à autre chose. Elle sourit lorsqu’il vint caresser sa joue, appréciant ce moment de tendresse. Et oui, elle eut bien conscience que ses lèvres se rapprochaient des siennes et pour la première fois, elle était réellement prête, voir même elle l’attendait ce baiser. Sauf qu’il ne vint pas, elle le regarda complètement perdue. Enfin, il était évident il y a trois secondes qu’il allait l’embrasser, pourquoi s’était il arrêté ? Il s’était souvenu que c’était elle, n’est ce pas ? C’est la voix ayant un peu tendance à partir dans les aigus, signe qu’elle était loin, très loin d’être à l’aise et qu’elle faisait un effort, qu’elle demanda « Pourquoi tu t’es arrêté ? » Il ne suffisait de presque rien, un rien séparait ses lèvres de celles de Tristan et pourtant elle n’osait franchir cette barrière invisible qu’il avait laissé entre eux et pourtant, elle en avait envie. Ce baiser, elle le voulait.

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J’avais hésité à rajouter que peut-être elle n’aurait rien dit du tout, mais je ne connaissais pas assez bien la relation entre Maëlle et son père pour prétendre savoir ce qu’elle lui aurait dit ou ne pas dit. Je lui offrais donc un léger sourire à sa réponse et alors qu’elle dit qu’elle ne ferait jamais cela avant le mariage, ce qui au passage me disait exactement à quoi m’attendre avec elle, je lui expliquais que parfois les choses étaient différentes lorsque les sentiments de l’un et de l’autre sont en jeu. C’est difficile d’aller à l’encontre de ce qu’on ressent et puis si on est sûr de son partenaire… Le jeu en valait-il donc la chandelle ? Je ne savais pas vraiment quoi lui répondre et finissais par hausser les épaules. « J’imagine que c’est propre à chacun, que pour certains oui et pour certains non ? Je ne saurais répondre à cette question. » Parce que je n’avais jamais été dans cette situation, les filles avec qui j’avais pu avoir des rapports n’ont jamais été mes fiancées, il n’y avait jamais eu de question d’avant ou d’après le mariage pour le coup. En revanche, comme je l’avais promis à Maëlle, je ferais comme elle le voudra tout simplement. Enfin à quelques exceptions près, si dans cinq minutes elle me sautait dessus, non je ne me permettrais pas de lui voler ainsi sa vertu. Lorsque nous nous retrouvions, pas mal de temps plus tard dans les couloirs, un flot de paroles discontinues sortaient de sa bouche, si bien qu’en dehors du fait qu’elle désirait que je me l’aime, je n’avais pas tout saisi et tout retenu, je lui demandais donc de reprendre plus doucement et de m’expliquer ce qui s’était passé. Evidemment lorsqu’elle me dit qu’un abruti a cru que sous prétexte que je n’étais pas dans les parages il pouvait faire la cour à ma fiancée, je voyais rouge. Si je lui demandais l’identité de cette personne, sa réponse, ne m’allait pas du tout. « Dans un premier temps Maëlle, je fais ce que je veux. Mais ne t’en fais pas non, je ne comptais rien faire directement. » Ce n’était pas ce qui était prévu. Je n’allais pas aller dans cette salle bondée de monde pour aller écraser mon poing dans la figure de ce type, ce n’était pas ainsi qu’on réglait les problèmes de ce genre et j’en étais bien conscient. Lorsqu’elle reprit la parole pour m’assurer qu’elle ne l’avait pas encouragé je fus surpris, à aucun moment je n’avais imaginé cela et l’avait laisser entendre.

« Je sais bien Maëlle, tu ne te serais pas énervée de cette façon si c’était le cas. » Cela serait un peu mal placé de venir me reprocher de la laisser seule parce qu’elle se fait courtiser, si c’est elle-même qui l’avait cherché n’est-ce pas ? Et je n’étais pas un abruti. Alors que je m’excusais pour cette soirée elle finissait par dire que je n’avais pas besoin de m’excuser et que c’était elle qui n’avait pas réussi… Réussi quoi ? Je n’en savais rien, je ne comprenais pas et encore une fois je fus surpris de sa réponse… Alors qu’elle regardait ses pieds, je venais relever son visage en plaçant mon index sous son menton. « Maëlle, cette soirée est loin d’être un fardeau d’accord ? Si j’ai accepté au départ c’est que j’en avais aussi envie. » La rassurais-je avant de lui poser d’autres questions qui la fit tellement rougir que j’avouais en tirer une certaine fierté, en revanche, je n’obtiens pas plus de réponse puisqu’elle finissait par se cacher derrière les dessins que je lui avais faits. Tiens donc… Mais je n’avais pas dit mon dernier mot et à sa dernière phrase, j’en jouais de nouveau, l’attirant contre moi dans une danse des moins… Conventionnelles… Je m’amusais je devais bien l’avouer et je voyais bien dans le fond de ses yeux que si elle se posait des questions sur le fait que nous pouvions être vue, elle s’amusait elle aussi et appréciait le moment. Alors qu’elle me répondait que j’avais raison, un sourire s’agrandissait sur mon visage tandis que je lui glissais que si quelqu’un arrivait et bien nous lui racontions que nous nous entrainions pour la danse que nous ferions à l’ouverture du bal le jour de notre mariage. Je pouffais un instant lorsqu’elle laissait entendre qu’elle se cacherait derrière moi, j’approchais alors ma bouche de son oreille pour lui répondre. « Bien entendu, je te protègerais. » Disais-je alors sur le ton de la promesse, alors que je faisais bouger mes doigts de ses côtes à sa hanche, collant mon front contre le sien je lui demandais si elle voulait que j’arrête… Son absence de réponse, en disait certainement encore plus long que si elle avait dit quoique ce soit et nos pas nous menait une nouvelle fois contre le mur. Alors qu’elle me sourit, je la trouve encore plus belle, attirée par elle, par ses lèvres, je m’oublie l’espace de quelques secondes alors que ma bouche se rapproche de la sienne, pourtant au fond de moi je n’oublie pas cette promesse que je me suis faite et c’est ce qui me retiens d’aller plus loin… Restant en suspend l’espace de quelques secondes, je ne m’attends pas à sa question. Mon regard est plongé dans le sien tandis que je déglutissais légèrement pour pouvoir reprendre la parole…

« Parce que je… Je ne sais pas ce que si tu le veux… » Répondais-je alors simplement dans un chuchotement sans m’écarter de sa bouche qui n’était qu’à un cheveux de la tienne. « Que veux-tu Maëlle ? » Finissais-je alors par demander après quelques secondes de silence, la bouche devenant presque pâteuse, impatiente de prendre se baiser dont elle avait envie depuis bien trop longtemps, mais je ne ferais rien, si ce n’était pas ce qu’elle désirait…

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Maëlle Rosier
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Tristan  

Est-ce que coucher pour coucher avait de l’intérêt ? La réponse de Tristan n’était pas vraiment des plus claires, n’expliquant rien à Maëlle, ça dépendait des gens donc ? Est-ce que cela dépendait uniquement d’eux ou bien est ce qu’il était possible que ça dépende d’un élément extérieur. Puisqu’il était certainement la seule personne qui serait franche à ce sujet parce qu’il était déjà fiancé et qu’il savait déjà tout ce qu’il y avait à savoir sur Maëlle, elle lui demanda « Et à cette question ci : Est-ce que ça changerait quelque chose dans ta façon de concevoir ton mariage si ta fiancée était déjà… » Flûte mais aussi pourquoi c’était si compliqué de le dire, surtout qu’elle avait emmené les choses de telle façon à ce qu’elle ne parle pas forcément d’elle, sinon elle aurait dit je, tout simplement. Elle reprit après une longue hésitation « avait déjà eu des relations avec un autre jeune homme. » Non parce que si ça n’avait pas grand intérêt, elle ne voyait pas pourquoi ses parents l’avaient stressé toute sa vie avec ça. Alors bien sûr, peu importe la réponse, qu’elle soit positive ou négative, ça ne changeait pas le fait que Maëlle n’avait rien à dire sur le passé de Tristan parce que les garçons bénéficiaient toujours de cet espèce de passe-droit et qu’elle avait déjà exprimé à quel point elle avait été blessé qu’il la rejette des années auparavant, même si au final, elle avait carrément riposté ce soir-là.

Si Maëlle et Tristan arrivaient, la plupart du temps, à être sur la même longueur d’ondes, la limite fut atteinte dans ce couloir où le caractère de chacun se faisait bien ressentir. Alors qu’il la reprenait pour lui dire qu’il faisait ce qu’il voulait, elle secoua négativement la tête « Tu sais très bien que non, tu ne fais pas ce que tu veux. » Est-ce qu’il avait besoin d’une piqure de rappel, de se souvenir que la bague qu’il avait dans sa poche était destinée à une fille qu’il n’avait pas voulu mais bien qu’on lui avait imposé. Non elle ne remua pas la baguette dans la plaie, surtout quand ça faisait certainement bien plus mal à elle qu’à lui au final, se contentant de relever la seconde phrase par un simple « Tu m’en vois ravie. Moins nous nous ferons remarquer et mieux je me porterais. »
En revanche, elle n’avait pas été énervée, stressée et triste ça oui, mais énervée non pas vraiment ou alors un peu mais ça n’avait pas été l’émotion qui prédominait chez Maëlle, loin de là. Elle ne voulait cependant pas qu’il s’excuse de l’avoir un peu stressé, le problème venait d’elle et de cette pression qu’elle se mettait toute seule. Personne ne lui avait jamais dit que tout se passerait bien avec Tristan, bien sûr que non, elle avait été mise en garde, dès le départ par ses propres parents. Un mariage arrangé ça voulait bien dire ce que ça voulait dire, ça n’était pas un mariage d’amour et si elle le prenait relativement bien, ça n’était pas le cas de son partenaire, elle le savait et savait qu’elle était quelqu’un de conciliant mais ça ne voulait pas dire que ça fonctionnait comme elle le désirait. Oui il était capable de faire des efforts pour elle, bien entendu puisqu’ils étaient amis mais ça s’arrêtait là et c’est elle qui se mettait la pression pour qu’il ne soit pas lésé dans l’histoire qu’il trouve son compte. Pas une seconde elle ne s’était attendue à sa réponse, lui aussi en avait envie. Si elle ne dit rien ce fut à partir de là que tout commença à dérailler et que Maëlle était rouge tomate ou pivoine au choix.

Elle provoqua une danse qu’elle n’aurait jamais imaginé dans ses rêves et pourtant, elle suivait son partenaire, s’amusant sûrement autant que lui bien qu’ayant un peu la trouille de se faire attraper même si Tristan avait une parade à tout. Le courage de Maëlle étant ce qu’il était, il était clair que la demoiselle n’en mènerait pas large si ça venait à arriver et elle préférait annoncer la couleur à Tristan, elle se glisserait discrètement derrière lui pour ne pas se faire enguirlander par qui que ce soit. Un immense sourire éclaira le visage de la demoiselle en entendant la réponse de Tristan, ça avait quelque chose d’adorable et de plaisant de se dire qu’il la protégerait. L’instant d’après ils bougeaient de nouveau, leur promiscuité étant un peu plus flagrante que précédemment jusqu’à ce que le dos de Maëlle vienne heurter le mur. Cet impact signifiant qu’il n’y aurait plus de pas de danse possible. Non c’est quelque chose qui semblait se jouer entre eux.

Pourtant, il ne se passa rien. C’était totalement déroutant, pourquoi il ne se passait rien ? Quand bien même c’était dangereux ce genre de sujet et qu’il y avait un risque que son ego prenne une sacré claque et qu’elle se sente bien insignifiante, elle osa poser la question. Elle voulait savoir ce qui le retenait et le plus dingue, c’était quand même qu’il eut l’air surprit. Enfin quoi, ça lui arrivait souvent de s’arrêter à quelques millimètres de la bouche d’une fille et de ne pas l’embrasser ? Et si encore il s’écartait mais ça n’était pas le cas, elle pouvait sentir la chaleur de ses lèvres sans même les toucher, ce qui rendait le tout encore plus attractif au passage. Et alors sa réponse, ah non mais alors la vision qu’il avait d’elle bonjour. Il croyait quoi, qu’elle se laisserait coincer par un mur par n’importe qui ? Elle avait quand même un peu d’amour propre. Il enfonça le clou en lui demandant ce qu’elle voulait. Pas évident comme question, ce qu’elle voulait elle ? Et bien en réalité, elle voulait juste qu’il soit heureux avec elle. Elle voulait reproduire le couple que formait ses parents, un mariage arrangé peut être mais avec la sensation qu’ils n’auraient pas pu mieux tomber. Sauf qu’elle ne pouvait pas décemment lui dire ceci, trop peur qu’il la prenne pour une folle ou qu’il rigole ou encore qu’il la regarde avec pitié parce que c’était des rêves de petites filles cela, pas forcément d’adultes. Alors plutôt que de répondre à sa question, c’est elle qui vint délicatement poser ses lèvres sur les siennes. Est-ce qu’il y avait une meilleure réponse à sa question ?

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Jeu 25 Mar - 20:11
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Comment est-ce que nous en étions arrivés à parler de ce genre de choses déjà ? Tout simplement à cause d’une phrase qu’avait prononcé le père de Maëlle et à présent… A présent voilà qu’elle me demandait si cela aurait changé ma vision de ma fiancée si elle n’était pas vierge. Me posait-elle la question à moi, parce qu’elle voulait mon avis ? Ou est-ce qu’elle pensait que ce serait tous les hommes qui pensaient ainsi ? Je réfléchissais un instant, de toute façon de ce côté-là je n’avais rien à cacher, mais je ne savais pas si cela allait changer sa façon à elle de me regarder… Quoiqu’elle pensait déjà que j’avais couché avec cette fille il y a quelques années, donc elle devait déjà s’attendre à ce que j’ai déjà eu des relations n’est-ce pas ? « Je trouverais ça bien hypocrite. » Répondais-je alors dans un premier temps avant de continuer sur ma lancée. « Parce qu’en face je ne peux pas offrir la même chose. Donc non si tu avais déjà eu ce genre de relation avec un autre, cela n’aurait rien changé. Mais je ne peux pas répondre pour d’autres hommes… » Expliquais-je alors en regardant la jeune femme dans les yeux. Qu’elle comprenne que ce n’était pas forcément une généralité.

Je souris un instant, lorsque Maëlle me dit que je sais très bien que je ne peux pas faire ce que je veux dans ce foutu couloir. « Tu paris ? » Demandais-je sur le ton du défi. « Je n’avais peut-être pas le choix de ma fiancée Maëlle, mais si vais parler à mon père en lui expliquant ce qui se passe, je peux très bien obtenir que celui qui t’embêtes ne mette plus les pieds ici. » Je n’avais pas forcément le choix de mon avenir, oui mes parents décidaient beaucoup de chose, mais j’avais également beaucoup de poids, j’étais l’héritier, tout reposait sur mes épaules, ils n’avaient pas d’autres garçon, j’étais aussi en droit d’obtenir des choses et je le savais. Je lui assurais en tout cas, que je ne comptais rien faire directement, créer des scandales ce n’était pas vraiment ma spécialité, mais plutôt celle de la jeune femme en face de moi si je me souviens bien. « T’ai-je déjà fait honte en publique ? » relevais-je ne réponse à sa remarque, certes, je l’avais déjà humiliée en privé, nous en étions tous les deux questions, en revanche, devant tout le monde, il ne me semblait pas m’être mal comporté alors que peut-être elle pourrait me faire un minimum confiance ? Comme je lui faisais confiance sur le fait que je savais qu’elle n’avait pas du tout cherché ce qui était arrivé. Nous ne nous connaissions pas encore suffisamment et pourtant je ne remettais pas sa parole en doute. M’excuser de lui avoir fait peur me semblait être la chose à faire, je ne m’étais pas attendu à ce qu’elle se retourne la faute contre elle et pense que je prenais cette soirée comme un fardeau. J’avais été sincère lorsque j’avais dit vouloir faire des efforts, j’étais conscient qu’on devait en faire tous les deux si nous voulions une chance de vivre heureux, c’était notre avenir qui se jouait dans ce genre de moments. Les choses basculèrent au fur à mesures alors qu’elle avait commencé par regarder les dessins, par me taquiner un peu sans s’attendre à ce que je la prenne au mot et ne l’entraine dans une danse bien plus collée serrée que celle que nous avions eu dans la salle de réception avant le repas. Si elle semblait avoir peur d’être prise sur le fait, je promettais de la protéger, ce qui me valut l’un des plus adorables sourires de la jeune femme. Doucement, peu à peu, nos pas nous menèrent de nouveau contre le mur et avant que je comprenne réellement ce que je faisais, mes lèvres se dirigeaient dangereusement vers les siennes. Est-ce que je désirais l’embrasser ? Goûter ses lèvres ? Bien évidemment, mais je n’en oubliais pas la promesse que je m’étais faite, je n’en n’oubliais pas mon honneur que je voulais laver, elle qui avait jurer que jamais elle ne voulait de moi… Alors quand elle me demandait pourquoi je m’étais arrêter, je me montrais simplement honnête, je ne savais pas si elle le voulait. Ma bouche tremblait d’envie et pourtant je ne bougeais pas tant qu’elle ne répondait pas. Mais je n’aurais finalement pas de réponse… A la place se fut sa bouche qui vint rejoindre la mienne.

Passer la demie seconde de surprise, en était-ce vraiment une alors que l’on pouvait sentir cette tension entre nous ? Non en revanche, aurais-je oser imaginer qu’elle le ferait ? Pas forcément. Passé aussi ce moment où il y avait cette fierté de se dire que j’avais réussi. Ce baiser elle l’avait voulu et elle était venue le chercher. Un sourire étirait alors légèrement mes lèvres tandis que je répondais à son baiser. Venais ensuite ce moment où je percutais réellement ce qui se passait et le fait que se baiser, même si j’avais attendu qu’elle le veuille, je l’avais terriblement désiré moi aussi. Cette vérité était sans doute assez difficile à admettre, mais à ce moment-là, ma bouche contre la sienne, je n’en avais rien à faire. Sans en faire de trop, je venais volontiers prolonger ce baiser, me permettant juste d’appuyer un peu plus sur ses lèvres pour être un peu plus présent. Laissant mes mains passer sur ses hanches pour la décoller du mur et la rapprocher un peu plus de moi. Après un certain temps qui paraissait bien trop court, nos lèvres finissaient par se décoller mais je ne me séparais pas d’elle pour autant, un sourire se dessine sur mon visage tandis que je viens doucement coller mon front au sien. Doucement, l’une de mes mains descendait à la recherche de la sienne, les liant ensemble. Et sans rien dire, je venais déposer un baiser furtif dans le creux de son cou, avant de proposer, « Tu veux toujours aller voir Tempête-de-Sable ? » Dis-je dans un chuchotement. Oh on pouvait aussi rester ici à s’embrasser, mais pour le coup si nous nous retrouvions pris sur le fait j’aurais beaucoup plus de mal à trouver une excuse que pour la danse et puis, je le savais, ma bouche en voulais encore et je ne voulais pas brûler les étapes…

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Maëlle Rosier
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Tristan  

Donc il trouverait ça bien hypocrite. Pendant une courte période, Maëlle fut plongée dans ses propres réflexions. Pourquoi avoir enquiquiné la demoiselle, même si au final, ça ne l’avait pas le moins du monde affecté puisqu’elle n’était pas portée sur ça, si au final les garçons s’en fichaient. Qu’il ne puisse pas offrir la même chose, ça n’était une surprise pour personne mais elle avait toujours cru que ça revêtait d’une importance si ce n’est capitale, vraiment élevée d’être le premier. Même pour elle d’ailleurs, si elle était honnête avec elle-même, oui ça la faisait légèrement suer qu’il ne l’ait pas forcément attendu. Surtout que lui savait très bien, depuis le tout début que de toute façon qu’il le veuille ou non, leurs existences étaient liées. Elle le regarda pensive tandis qu’il terminait par le fait que cela n’aurait rien changé pour lui mais qu’il ne pouvait parler pour les autres. Ce fut à cette phrase qu’elle répondit en premier. « Cela tombe plutôt bien puisque je ne suis pas fiancée à un autre. » Avant de reprendre avec le reste de ses propos, ayant besoin d’être éclairé pour l’occasion.  « Il y a une chose que je ne comprends pas, tu dis que ça ne te dérangerait pas, pourtant j’ai souvenir que la fois où tu m’as vu embrasser quelqu’un » Même si soyons sincère, c’était plutôt l’inverse qui s’était produit « Tu es intervenu, n’ayant pas spécialement envie de me partager. » Afin qu’il ne prenne pas la mouche, ni qu’il se braque à ce souvenir qui n’était pas forcément un des souvenirs qu’il appréciait, Maëlle rajouta dans un sourire  « Ce que je comprends parfaitement. Quelle est la différence ? »

Parfois il ressemblait à un enfant, mais un enfant pas forcément dans le bon sens du terme à savoir mignon, câlin et tout le tralala. Non, Tristan c’était le genre qui défie avec la petite étincelle dans l’œil démontrant qu’il serait capable d’aller au bout de son idée, ce qui était profondément agaçant et cela fit battre en retrait Maëlle sur le champ  « Non, je ne parierais rien. » Il était évident qu’il avait raison sur toute la ligne et que s’il en parlait à son père, il y avait une chance que celui-ci intervienne. Néanmoins, il y avait une infime chance que ça ne se passe pas totalement comme escompté par le jeune fiancé.  « Tristan, ton père ne peut pas m’encadrer » Avant même qu’il lui dise on se demande pourquoi, elle anticipa le reproche « Oui, je sais, c’est ma faute et c’est mon problème pas le tien mais si tu vas lui dire qu’un garçon me tourne autour, il y a fort à parier qu’il me méprise un peu plus, j’aimerais que nos relations s’apaisent, pas mettre de l’huile sur le feu.  »

Parce qu’il savait aussi bien qu’elle comment ça marchait, c’était toujours la faute de la fille et elle aimerait autant éviter de se prendre ce reproche, surtout qu’elle n’avait cessé de se demander où était Tristan et n’avait voulu que sa compagnie. La suite fit froncer les sourcils de Maëlle, sérieusement, il posait vraiment la question ? « Tout dépend de ce que l’on appelle public, si c’est plus de deux personnes, alors oui, plusieurs fois, la première fois en me laissant tomber le soir de notre rencontre, la seconde fois en embrassant une fille, la seule chose qui a vraiment empêché qu’elle apprenne brutalement ma présence, c’est que j’ai préféré m’éclipser et éviter de vous faire un scandale. La troisième fois, quand tu as exigé ma main dans une auberge, là encore ce qui t’a sauvé la mise c’est moi en préférant me taire plutôt que de nous donner en spectacle. Je te sauve la mise régulièrement Tristan, tu ne peux le nier. » Parce que c’est vrai, la seule qui avait pris la parole une fois en public c’était elle, c’est un fait mais il faut aussi dire qu’elle était beaucoup plus posée et qu’elle ne le provoquait que rarement. Pour autant, ça n’était pas un reproche de sa part, vraiment pas, juste qu’il voyait les choses d’une manière qui l’arrangeait bien et parfois, il était nécessaire de rappeler qu’il ne pouvait s’arrêter à sa propre vision du monde et que si tout s’était bien passé en général c’était plutôt l’œuvre de Maëlle qui évitait les scandales au maximum – sauf quand c’était trop pour elle – qu'à la volonté de Tristan de ne pas faire honte à la demoiselle.

La situation ne dégénéra pas, une chance. Il faut dire que les dessins de Tristan étaient géniaux, cette importance qu’elle avait eue pour lui transparaissaient dans chaque coup de crayon. Elle était touchée, attendrie par ses efforts, plaisantant avec lui sur les positions de ses personnages avant de se laisser entraîner dans une danse des plus surprenantes avant de terminer contre le mur. Drôle de sensation que celle vécu par la demoiselle, certainement qu’elle était dans l’émotion suite à la vision de ses dessins, des propos qu’ils échangeaient depuis le début de la soirée, de cette promiscuité entre eux. Tout simplement, elle avait l’impression d’être à sa place avec lui et au lieu d’un baiser qui lui semblait pourtant promis. Il n’y eut qu’un souffle sur ses lèvres, la chute fut quelque peu douloureuse. Que devait elle comprendre de cette absence d’action si ce n’est qu’il ne voulait pas d’elle. Pourtant, plutôt que d’accepter sans savoir, elle décida d’aller au cœur des choses, voulant connaître sa raison. Et c’était un peu déstabilisant d’apprendre qu’il voulait savoir ce qu’elle voulait. Elle ne lui dirait pas, elle voulait bien trop de choses et elle était dans l’incapacité de les obtenir, alors elle venait poser ses lèvres contre les siennes. Qu’on ne se mente pas, elle ne respirait pas la sérénité, ayant plus peur qu’autre chose de se faire repousser. Il y eut d’ailleurs un court, très court instant où il ne se passa pas grand-chose, comme si Tristan réfléchissait à ce qui devait être fait. Puis, l’instant d’après, un fin sourire étira ses lèvres avant qu’il ne lui rende ce léger baiser. Est-ce que ce baiser, ça n’était pas une sorte de consécration pour lui aussi ? Par ce baiser, ils se prouvaient qu’ils tenaient l’un à l’autre. Il la ramena contre lui et lorsque leur baiser cessa, il posa son front contre celui de la demoiselle, le sourire de Tristan faisant echo à celui de Maëlle. S’il s’empara de sa main, elle referma ses doigts à son tour pour lier leurs deux mains et poussa un doux soupir, contente d’en être arrivé là avec lui.

Si la question était posée dans le but qu’elle dise non et qu’elle veuille rester ici, Maëlle allait être décevante puisqu’elle s’écarta de lui, non sans lâcher sa main « Bonne idée ! » Elle l’entraîna à travers la propriété des Vandwyck, sachant visiblement parfaitement bien se repérer pour retrouver les écuries. Une fois la porte ouverte, elle se dirigea directement vers le cheval à la robe dorée qui sortait sa tête… bon comme tous ses copains d’écuries donc pour ne pas faire de jaloux, Maëlle caressa chaque tête qui se présentait à elle avant de s’arrêter devant le bon box et de faire un bisou sur les naseaux du cheval « Tu crois que nous pouvons rester caché ici jusqu’à la fin de la soirée ou nous risquons de voir débouler nos parents ? » surtout le père de la demoiselle d’ailleurs mais bon ça n’était pas drôle de le dire ça.


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« Effectivement. » Répondais-je alors dans un premier temps en souriant lorsqu’elle me répond que cela tombait bien puisque c’était à moi qu’elle était fiancée et pas un autre. C’était vrai. C’était donc bien mon opinion à moi qu’elle cherchait à avoir ? J’en profitais alors pour lui assurer autre chose tout de même. « Alors sache que si cela ne m’aurait pas dérangé, cela ne veut pas dire que cela n’a pas d’importance pour moi que tu te sois gardée pour l’homme que tu épouserais, je dis juste que si ça n’avait pas été le cas, je ne me serais pas permis de te repousser à cause de ça. » Expliquais-je alors pour qu’elle comprenne que je n’en avais pas non plus rien à faire de sa vertu, loin de là.  A son autre question, je souris un instant, parce qu’elle si elle ne saisissait pas la différence, moi je la voyais comme le nez au milieu de la figure. « Passer outre le passé que tu aurais pu avoir Maëlle, cela ne veut pas dire que je suis prêt à te voir batifoler sous mes yeux avec un autre… Surtout qu’à ce moment-là je savais déjà que… Mon père ne lâcherait pas le morceau et que nous n’aurions pas d’autre choix… Alors oui je suis intervenu, tu peux dire que c’était de la jalousie, s’en était. » Assumais-je alors en regardant la jeune femme dans le blanc des yeux. Autant j’aurais accepté si elle avait eu un autre passé parce que je n’aurais pas eu le choix en revanche, non il ne fallait pas me demander de fermer les yeux et de la voir s’envoyer en l’air avec un autre, même si évidemment l’autre fois elle en était encore loin, mais rien qu’un baiser représentait la tromperie dans mon esprit… Et quand bien même nous n’étions pas encore officiellement fiancés, elle restait ma promise. La voyait-elle la différence désormais ? J’espérais que oui. Quant au fait que je n’aurais pas le dernier mot avec mon père, moi je ne mettrais pas ma main à brûler là-dessus, mettant au défis Maëlle de parier à ce sujet, autant elle avait raison sur le fond, je n’avais pas le choix sur tout, en revanche je savais sur quoi je pouvais avoir le dernier mot et ça, c’était un sujet sur lequel je pouvais l’avoir. En revanche la suite, je ne m’y attendais pas. Je m’approche un peu plus d’elle et pose mon regard dans le sien.

« Maëlle, si mon père ne pouvait pas t’encadrer, tu ne serais pas sur le point de devenir ma femme. » Affirmais-je alors dans un premier temps. « Je ne dirais pas qu’il t’adore non plus, je dirais seulement qu’il ne te connaît pas assez bien pour avoir une opinion réellement tranchée et qu’il ne s’occupe pas vraiment de savoir s’il aime bien ou non la future fiancée de son fils. Mais si vraiment il ne t’aimait pas, crois-moi, tu le ressentirais bien plus que ça. Certes, il est rancunier et pardonne difficilement les erreurs du passé et il aime assez bien les rappeler, mais il ne te déteste pas tu sais. » Assurais-je alors afin qu’elle s’enlève ce genre d’idée qu’elle avait dans la tête. « Mais je te promets de rien faire si cela peu t’apaiser d’accord ? » Promettais-je alors à la jeune femme. Continuant sur ma lancée, je me prenais à risquer de lui demander si je lui avais déjà fait honte en publique. Evidemment moi je parlais d’une grande foule comme ce soir ou même plusieurs personnes, pas lorsqu’il y en avait qu’une seule et effectivement, Maëlle avait peut-être raison, tout dépendait ce que je voulais dire par là. Mais je n’avais pas le temps de préciser qu’elle avait déjà plusieurs réponses à cette question. Aurais-je du me taire ? Non pas forcément, régler nos comptes pouvait être une bonne chose aussi. Je n’étais donc pas d’accord avec son second exemple puisqu’en dehors de la fille que tu avais embrassée, il y avait eu personne dans ce couloir, ce n’était donc pas réellement en publique… En revanche lorsqu’elle parle de cette fameuse fois ou j’ai demandé sa main et qu’elle m’avait rejeté sans aucune politesse, je me ferme l’espace d’un instant. Oui bon d’accord j’avais merdé quelques fois…

« Le baiser n’était pas en publique et pour le scandale tu l’as fait juste après si je me souviens bien. » En parlant de personne qui n’oubliait pas les erreurs du passé et qui était rancunière, Maëlle se posait bien là finalement. « Mais je… Je ferais de mon mieux pour que tu n’aies plus le moindre sentiment de honte à mes côtés. » Moi qui avait voulu lui démontrer qu’elle pouvait compter sur moi et me faire confiance, c’était complètement raté… Heureusement, la suite de la conversation, mes dessins, tout était là pour sauver la mise. Sinon probablement que jamais nous ne serions arrivés à ce qui allait suivre… A cet instant tout contre le mur ou j’avais envie de l’embrasser attendant de savoir ce qu’elle désirait vraiment jusqu’à ce que finalement se soit les lèvres de la jeune femme qui rejoignent les tiennes. Mon cœur s’était emballé durant ce laps de temps que j’avais tout de même trouvé trop court où nous partagions ce tout premier baiser je m’étais écarté doucement pour ne pas qu’elle pense que je n’avais pas apprécié et alors que mon front avait été se coller au sien, mes doigts eux étaient partis à la recherche de sa main avant de lui proposer d’aller aux écuries. Elle opina très rapidement et nous étions déjà partis tandis que c’était-elle qui nous guidait à travers le domaine des Vandwyck à croire qu’elle avait plutôt bien repéré le chemin. Nous nous retrouvions rapidement pour la seconde fois devant Tempête-de-Sable. A la question de Maëlle, je haussais des épaules. « Je ne sais pas, mais rester là ce serait dommage, moi je suis certains que Tempête-de-Sable serait partant pour une balade, hein mon vieux. » Disais-je alors en venant poser ma main contre la main de dernier qui se mettait à hennir comme s’il avait compris mes paroles. « Ce serait cruel de l’en privé non ? » Demandais-je d’un air complice à ma fiancée. « On pourrait même avoir chacun le sien si tu veux, je peux te montrer comment guider toi-même ? » Proposais-je à Maëlle, ce n’était pas les chevaux qui manquait ici et si Tempête-de-Sable était mon cheval, il m’était déjà arrivé d’en monter d’autre parfois, ce ne serait donc pas un soucis, sauf si la jeune femme n’était finalement pas partante.

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Tristan  

Au moins, ils étaient d’accord sur un point, elle était sa fiancée. Qu’il ne soit pas au courant aurait été pour le moins embêtant mais fort heureusement, ça n’était pas le cas. Elle écoutait attentivement ce qu’il avait à dire. Ça avait donc de l’importance mais pas au point qu’il la repousse, c’était noté. Au moins c’était rassurant, bien que ça ne change rien dans les faits, elle ne se serait pas vu coucher avec quelqu’un hors mariage. Quant à la différence entre ce qu’il lui disait et, elle était certain qu’il était sincère, et la façon dont il s’était comporté avec elle, le fait qu’elle ait besoin d’explication fit sourire Tristan. Ainsi, le passé de Maëlle tant qu’ils étaient séparés par un océan lui appartenait. Une fois dans la même école et sous ses yeux, elle était donc devenue sienne. Elle fronça les sourcils, c’est vrai qu’il avait eu une longueur d’avance par rapport à elle et qu’à travers les yeux de Tristan, il savait qu’ils finiraient ensemble et donc qu’il laissait sa… fiancée ? future fiancée ? future femme ? entre les mains de quelqu’un d’autres. Oui, avec le recul, logique qu’il soit intervenu.  Est-ce qu’elle pouvait considérer comme de la jalousie alors ? Non, pas vraiment, c’était du savoir vivre presque, juste qu’elle n’avait pas eu les cartes en mains et n’avait donc pas eu conscience de faire n’importe quoi. « Merci pour ton explication. Si ça peut te rassurer, batifoler sous le nez de mon fiancé ne me fait pas vibrer, si j’avais eu conscience des volontés de ton père, jamais je n’aurais agi de la sorte et je suis désolée. »

En parlant du père du jeune homme, en était-il vraiment sûr de cela ? « Tu ne crois pas que c’est uniquement l’identité de mon père qui fait que je suis sur le point de devenir ta femme ? Si demain, coup du sort, je ne suis pas la fille de mon père, tu ne crois pas que ton père t’autoriserait à briser ses fiançailles ? » Aucun risque que ça arrive soit dit en passant, Maëlle était bien la fille de son père, aucun doute possible et elle ne voulait pas être la fille de quelqu’un d’autres. Elle eut un sourire en entendant Tristan dire que son père ne l’adorait pas, tien comme c’était étonnant. Les propos de Tristan étaient cependant logique et elle eut un frisson en imaginant ce que ça donnerait, bien qu’en vrai, elle bénéficiait certainement d’une aura protectrice en la personne de son père. S’il était assez chiant en public, il défendrait certainement sa fille si d’aventures ça se passait mal avec son plus proche ami. Au moins, elle apprenait que beau papa était rancunier et qu’elle allait en entendre souvent parler de ce repas. Elle hocha la tête, s’il lui soutenait que son père ne la détestait pas, elle ne pouvait que le croire. Cependant ce qui la rassura, ce fut la promesse qu’il lui fit et auquel elle adhéra rapidement « Merci. » Et puis, il ne fallait pas oublier que c’était le début pour tout le monde et que si par malheur, elle enlevait sa bague, les gens pensaient directement à des trucs, qu’elle ne trouvait pas logique. Quand bien même, avec Tristan ça se finissait, aux yeux du monde en tout cas. Si ça venait d’elle, à quel moment elle serait assez bête pour flirter sous le toit de son ex fiancé et si ça venait de lui… elle compterait le récupérer donc aucun risque qu’elle accepte qu’on la drague, la logique n’était pas bonne.


Le sujet les mena petit à petit sur la honte en public et pour le coup, Maëlle ne se laissa pas démonter, il fallait arrêter de croire qu’elle faisait tout ma, ça n’était pas le cas. il a demandé sa main ? C’est nouveau ça XD, il a rien demandé du tout, il a posé une question à laquelle elle a dit non. Le baiser n’était pas en public… bien sûr que si, c’était elle le public ou alors l’autre fille mais à partir du moment où ils n’étaient pas que deux, public il y avait et il pouvait dire ce qu’il voulait, il y avait eu intention de faire honte et de faire mal. Ce n’est cependant pas sur ça qu’elle décida d’intervenir mais bien sur le scandale. « J’étais amoureuse Tristan. » Elle  le regarda gravement, reprenant « J’étais amoureuse et on venait de me briser le cœur. » Cela n’expliquait peut être rien à ses yeux mais elle n’avait pas pu accepter ce comportement, cette fierté qu’avait son père alors que son fils s’était foutu ouvertement de la tête de Maëlle. Non mais pigeon d’accord mais à ce point c’était attendre de Maëlle l’impossible et qu’il ne se méprenne pas, si elle avait un tempérament relativement placide, pas pour autant qu’elle laissait tout passer avec un sourire. Elle opina de la tête à ses propos, bien qu’en réalité ça importe peu. La question n’était pas là, bien sûr qu’il y aurait des moments où l’un ou l’autre ferait des erreurs, ils n’étaient pas parfaits. Ce qu’elle avait voulu démontrer c’est juste qu’il n’était pas blanc comme neige et que Maëlle ne se faisait que très rarement une opposante.

Ce baiser, elle l’avait espéré et attendu durant des années, puis s’était fait une raison et il n’avait plus eu la moindre d’importance. Ce soir pourtant, alors qu’elle se retrouvait face à lui, le désir vint de nouveau pointer le bout de son nez et il n’y eut aucun obstacle à la réalisation de ce baiser. Il rendait honneur à ce qu’elle avait espéré. Si en début d’année, elle avait apprécié le baiser avec son camarade de classe, ça n’était en rien comparable à ce moment précis. Ce qui expliquait certainement cette mini frustration lorsqu’ils durent s’arrêter, bien que ça soit totalement justifié et que ça leur évite, potentiellement, des réprimandes. Ils partirent donc en direction des écuries du jeune homme. Une fois devant l’animal à la robe dorée, Maëlle essaya clairement de se défiler de la soirée. Il faut dire que c’était bien plus intéressant d’être tranquille ici. Enfin, elle disait cela mais il y avait aussi du bon à être au milieu des gens aussi, juste pas ce soir. Elle trouvait en la personne de Tristan un allié pour l’occasion, il ne voulait pas rester dans les écuries mais bien partir en balade, utilisant même l’argument imparable que ce serait cruel de laisser Tempête de Sable enfermé ici, Maëlle acquiesça « Nous ne nous le pardonnerions jamais d’être aussi cruel envers lui. » Son regard pétilla de plaisir à la proposition qu’il lui fit de pouvoir guider elle-même un des chevaux de la propriété « Oh oui ! » il n’y avait pas de raisons pour qu’elle refuse. Elle observa les boxes, il y en avait beaucoup, vraiment beaucoup « Lequel prenons nous ? Ils s’entendent tous bien ou il y a des duos qui fonctionnent mieux que d’autres ? » Elle ne s’y connaissait pas assez en équidés, voir même en règne animal pour se rendre compte de cela. Les seuls animaux de la famille Rosier étant les chouettes servant à transporter le courrier, ça n’aidait pas beaucoup. Décidant de montrer qu’elle était motivée à aider et à apprendre, elle se chargea d’aller récupérer les affaires de monsieur Tempête de Sable, avec la magie parce que faut pas rêver, elle n’allait pas porter. Elle ramena donc la selle, le filet et le tapis parce que la flemme de prendre l’amortisseur, ça va elle est  légère les déposant proche de Tristan. Là par contre, elle ne savait pas faire et soyons honnête, ça ne l’emballait pas vraiment de seller un cheval.


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Jeu 29 Avr - 0:25
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☆ Maëltan VII ☆
Est-ce que cela me rassurais le fait de savoir que batifoler avec un autre sous mon nez ne la faisait pas vibrer ? Oui évidemment, mais de toute façon j’avais bien compris que ce n’était pas son genre. Je ne disais pas qu’elle ne serait jamais tentée, ça je n’en savais rien, je disais juste que ce n’était pas dans son caractère en tout cas. Du moins pour ce que j’en avais vue jusqu’ici. « Ne t’excuse pas Maëlle, tu ne savais pas… » Même si bon quelque part vous étiez fiancés depuis l’enfance donc bon… Mais elle se pensait libre, comme moi il y a quelques années je me pensais libre de faire comprendre à ma fiancée qu’elle ne me tiendrait pas en laisse tout en imaginant qu’il n’y aurait aucune conséquence par la suite… Quant à ce que pensait mon père d’elle, difficile à dire… Il la pensait digne de devenir une Vandwyck en tout cas, sinon il ne laisserait pas ce mariage se faire quand bien même il s’agissait de la fille de son meilleur ami. En revanche, la question de Maëlle me fit réfléchir quelques secondes… « Il est certain que si tu n’avais pas été la fille de tes parents, nous aurions sans doute jamais été fiancés. En revanche tant que tu lui apporte l’alliance qu’il désire, je ne pense pas non qu’il m’y autoriserait. » Et puis maintenant est-ce que je voulais rompre ces fiançailles si j’en avais la possibilité ? Je n’en étais plus si sur… Saurais-je simplement ce que je voudrais réellement ? Toute ma vie je n’ai pas eu le choix, alors l’avoir soudainement serait assez… Etrange… En tout cas lui promettre de ne rien faire pour l’apaiser était dans mes cordes et je le faisais même si cela me démangeais d’aller voir mon père pour lui faire comprendre que je n’étais pas tellement fan de l’idée que lorsque j’ai le dos tourné, ses amis se permettent de faire la cour à ma fiancée… Si je me pensais malin en lui demandant si je lui avais déjà fait honte en public, j’aurais mieux fais de me taire puisqu’elle me trouvait quelques exemples ou effectivement je ne lui avais pas vraiment fait honneur, si je pouvais me défendre sur certains points, j’avais bien conscience que je ne pouvais pas le faire sur tous. Sa réponse en revanche, je ne m’y attendais pas… D’accord oui, nous avions été fiancés l’un à l’autre depuis l’enfance, d’accord je l’avais désirée pendant des années et quand j’étais petit j’avais fait des dessins à la con, mais… Lorsque je l’avais finalement rencontré je ne pouvais pas parler d’amour… Je restais comme un con pendant quelques secondes, mon regard plongé dans le sien.

« Amoureuse ? » Demandais-je comme si ça n’avait pas été assez clair, en réalité j’avais surtout besoin de le répéter pour bien comprendre. C’est avec beaucoup de douceur que je reprenais, parce que je ne voulais pas qu’elle pense que j’étais en train de la juger. « Mais Maëlle, tu ne me connaissais pas… Tu ne savais pas qui j’étais dans le fond et si j’avais été un… Non laisse tomber… » J’allais dire et si j’avais été un connard, mais je m’étais comporté comme un connard alors ça revenait au même n’est-ce pas ? En tout cas de tout ce que j’avais voulu faire ce jour-là, lui briser le cœur n’avait jamais été dans mes intentions, je n’avais jamais songé au fait qu’elle puisse m’aimer sans même me connaitre… Et maintenant ? J’avais tout gâché ? Elle n’avait même pas su me répondre si elle serait capable de m’aimer un jour… Etait-ce ce fil de pensée qui nous menait à ce baiser ? Est-ce que si cette discussion n’avait pas eu lieu mes prunelles se seraient tout de même arrêtée sur ses lèvres de cette manière ? Aurait-elle eu envie de se baiser comme elle en avait eu envie ? Je n’en savais rien et est-ce que c’était vraiment important de le savoir ? Pas du tout, en revanche ce qui était important c’était qu’il avait eu lieu et que surtout, elle l’avait désiré. Elle m’avait désiré ! En revanche continuer sur ce terrain-là dans le couloir n’était pas la meilleure idée qui soit, alors quand nos bouches se sont écartés je proposais de faire un tour aux écuries pour rejoindre Tempête-de-Sable, proposition qui fut retenus, sa réponse m’arrachais d’ailleurs un sourire et nous voilà donc fin prêt pour une balade nocturne. Je savais qu’elle aimait ça et c’était quelque chose que nous avions en commun, sauf que contrairement au quidditch, là j’avais des choses à lui apprendre. Je lui proposais donc de prendre deux chevaux pour qu’elle puisse mener le sien. Evidemment hors de question de partir au grand galop, le pas suffirait amplement. Quant au second cheval, le regard de Tristan se posait sur un vieil ami à la robe noir pangaré.

« Viens-voir. » Répondais-je alors à Maëlle en lui tendant la main afin de l’amener vers le box du cheval en question. « Lui c’est Coeur-d'ébène, avant d’avoir mon propre cheval, il m’a fallu apprendre et grandir. Il a été un fidèle ami depuis toutes ses années. Hein tu veux venir avec nous toi aussi ? » Demandais-je alors tandis que le cheval hennissait, bien heureux qu’on s’occupe de lui. « Il n’est plus tout jeune, mon père l’utilise plus pour les balades tranquilles. » Expliquais-je alors à ma jeune fiancée. « Ils s’entendent plutôt bien tous les deux. » Rajoutais-je pour répondre à sa seconde question. Alors que Maëlle fit venir la scelle de Tempête-de-Sable, moi je m’occupais de la seconde avant de les sceller tous les deux ensuite. « Et voilà, votre carrosse est prêts mademoiselle Rosier ! » Disais-je que Tempête-de-sable se mit à ronchonner comme s’il venait de comprendre que c’était lui que j’appelais carrosse « Il est un peu susceptible. » Faisais-je alors remarquer avec le sourire. Nous sortions donc accompagner tous les deux de nos compagnons de promenade et une fois dehors je me tournais vers Maëlle. « Tu te souviens de comment monter ? » Demandais-je alors en venant me placer d’arrière elle afin d’aider en cas de besoin, sans lui mettre la main aux fesses cette fois une fois sur Tempête-de-Sable, je montais à mon tour sur Coeur-d'ébène. Je tirais les rênes vers Maëlle pour me diriger vers elle et lui expliquer comment faire. « Tiens il faut que tu tiennes ça dans tes mains. » Dis-je en lui montrant celles de Tempêtes-de-Sable. Pour avancer il te suffit de donner un petit coup avec ton pied juste ici. Je lui montrais directement sur le cheval que je montais. Coeur-d'ébène se mit à avancer directement et je l’arrêtais rapidement. « Tu vois pas besoin d’y aller fort bien entendu le but n’est pas de lui faire mal, mais pas trop doux non plus sinon il ne va rien sentir. Ensuite si tu veux l’arrêter tu tires sur les rênes comme je viens de faire. » Je répétais l’opération une nouvelle fois pour qu’elle puisse analyser ce que je venais de lui dire. « A toi maintenant, avance et arrête-toi. » Soufflais-je alors en restant juste à côté, prêts à aider s’il y avait le moindre problème. Une étape après l’autre et elle deviendrait bientôt une véritable cavalière !

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Tristan  

Bien sûr qu’elle n’en savait rien mais ça n’empêchait en rien le fait qu’elle avait dû le blesser, de la même façon qu’il l’avait blessé des années auparavant. Elle n’avait jamais souhaité se venger, souhaitant plutôt oublier Tristan. Souhait qui avait d’ailleurs très bien fonctionné un temps, jusqu’à ce qu’il décide, un peu poussé par son paternel, de prendre la place qui lui revenait de droit dans la vie de Maëlle et ma foi, avec un peu de recul, elle était plutôt ravie d’être l’amie de Tristan, pas que son amie d’ailleurs. Elle le remercia d’un regard de ne pas lui en tenir rigueur. En revanche, il y en a un dans la famille Vandwyck qui avait la volonté d’en tenir rigueur à Maëlle, c’était le père du garçon. Est-ce que c’était véritablement une surprse, n’était il pas en tout point semblable au père de cette dernière qui, sans être aussi insistant avec sa fille que l’était le père de Tristan avec son fils, avait assez mal pris le fait que Maëlle n’en fasse qu’à sa tête. La question qui se posait alors était la suivante Est-ce qu’elle était tolérée pour elle-même ou  était ce uniquement son non ?  
Oui, elle savait que si elle avait été la fille d’Ignatus ou celle d’Elyssa, elle n’aurait jamais été la fiancée de Tristan. Ils en avaient conscience tous les deux. Pour ce qui était de l’alliance qu’elle apportait en revanche, Maëlle n’était pas certaine, voir même l’inverse était convaincue de l’inverse, elle n’était pas d’une importance capitale en tant que personne. Elle avait donc beaucoup de mal à saisir pourquoi les Vandwyck seraient restés sur leur engagement initial si Maëlle s’était révélée ne pas avoir la moindre goutte du sang Rosier finalement. Néanmoins, cela voulait dire qu’elle avait sa réponse, elle comptait en tant que personne et ce fut la raison pour laquelle elle répondit  « Je lui montrerais qu’il a raison de m’accepter dans sa famille. »

Les épaules de la demoiselle s’affaissèrent tandis qu’il répétait qu’elle venait de dire. Son regard se voila de tristesse en entendant qu’il reprenait la parole pour lui démontrer à quel point elle s’était montrée stupide et naïve. Elle comprenait bien ce qu’il était en train de lui dire et oui, il avait raison, bien sûr qu’il avait raison. Elle le regarda dans les yeux admettant sans le moindre mal  «  Je n’étais pas très maligne. » Qu’avait-elle à dire de plus si ce n’est qu’elle était une gamine stupide, qui vivait dans ses illusions. Elle avait payé cher ce manque de discernement et cela devait assez bien expliquer, qu’après cette soirée, elle ne soit jamais tombée amoureuse.  

Pourtant, si elle n’était pas amoureuse de Tristan, il est évident qu’il y avait une certaine attirance. Pour preuve, le fait qu’ils s’embrassent. Ce n’était en soi qu’un baiser, mais il se révélait pour Maëlle en tout cas, porteur de promesse. S’il était évident qu’elle n’était pas un choix pour le Vandwyck, ou plutôt si, il avait choisi Maëlle plutôt qu’être déshérité. Il ne la voyait pas non plus uniquement comme son fardeau. Le baiser dû cependant s’arrêter et ne pas avoir de suite pour des raisons évidentes. Maëlle voulait cependant qu’il y en ait d’autres, elle ne savait pas comment le lui dire, comment aborder le sujet mais il est évident qu’elle l’aborderait.  

La soirée continuerait proche de l’écurie. Avoir la possibilité de monter à cheval c’était déjà quelque chose mais cette fois-ci, ils auraient tout deux un cheval. Maëlle avait les yeux brillants de plaisir et lorsqu’elle voulut connaître l’identité de la seconde monture, Tristan attrapa sa main pour l’emmener voir un animal de couleur sombre Cœur d’ébène donc. Et bien de la même façon que le nom du cheval de Tristan allait très bien avec sa couleur, Cœur d’ébène siait à merveille à cet animal. Maëlle posa sa main sur la tête du papy de l’écurie pour lui dire bonjour, laissant à Tristan le soin de s’occuper de son cheval à la robe dorée. Lorsqu’il l’interpela pour lui dire que son carosse était prêt, elle eut un petit rire et le cheval renacla, ce qui poussa Tristan à préciser que l’animal était susceptible. Maëlle caresse le susceptible en question avant de le défendre  « Tu l’insultes aussi, le pauvre. » Elle attrapa Tempête de sable par la bride et suivit Tristan. Bon, à la base, elle voulait être à sa hauteur mais n’osa pas brusquer Tempête de Sable. Une fois que son fiancé s’arrêta, elle fit de même, hochant la tête lorsqu’il lui demanda si elle se souvenait de comment monter à cheval. Elle prit d’ailleurs son élan pour faire une démonstration mais en le voyant se déplacer pour venir derrière elle, elle attendit qu’il soit en position, au cas où elle ne s’y prenait pas bien. Elle n’eut cependant pas besoin d’aide et le regarda triomphale. « Bientôt, je serais assez douée  pour que nous puissions partir en week end randonné tous les deux. » Oui alors là, elle mettait le carosse avant les Sombrals. Son père ne la laisserait jamais passer une nuit avec Tristan. Peu importerait le fait qu’elle dise qu’il n’y avait rien entre eux, ce qui était faux d’ailleurs, qu’elle fasse la promesse qu’il n’y aurait aucun geste déplacé, elle connaissait son père, elle n’aurait pas gain de cause mais c’est beau de rêver.

Tristan se rapprocha d’elle pour la première leçon de la soirée à savoir tenir les rênes dans les mains; Elle s’exécuta, essayant de calquer sa manière de tenir les rênes à celle de Tristan. Pour avancer, il fallait, quoi taper l’animal?  Maëlle regarda Tristan s’apprêtant à lui demander s’il plaisantait mais puisqu’il fit directement la démonstration, elle comprit que ça n’était pas le cas. Il anticipa même sa crainte de faire mal au super carosse. Pas assez fort en revanche, il ne sentirait rien. Très bien, c’était noté. De la même façon qu’elle avait retenu que pour freiner, il fallait tirer délicatement sur les rênes. C’était son tour à présent. Le premier essai fut un échec, Maëlle n’y alla pas assez fort, l’animal ne bouge pas d’un sabot. Si elle tapa un peu plus fort la seconde fois, il semblerait que Tempête de Sable ne se sente toujours pas concerné. Après avoir regardé Tristan et ne voulant surtout pas être jugé, elle y mis plus d’entrain et sons sourire illumina son visage « Il avance, regarde! » Elle rejoignit Tristan avant d’immobiliser l’anima à côté de celui du jeune homme, regardant ce dernier, ravie. C’était de cette manière qu’aurait dû se dérouler leur premier soirée.Tout se passait à merveille, elle était contente Il démarrèrent en même temps et il semblerait que les chevaux s’en sortent très bien pour calquer leur vitesse l’un sur l’autre  « Je crois qu’il va falloir que je prenne des cours avec toi plus souvent. Professeur de Néerlandais puis d’équitation, mon cher Tristan vous m’être précieux » Elle fit une mini pause avant de se reprendre  « Indispensable »


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Lun 10 Mai - 21:55
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Mai 2020

☆ Maëltan VII ☆
Je souris un instant, elle se donne tellement de mal pour plaire à des gens qui de toute façon ne nous ont même pas laissé le choix. Qu’elle plaise ou non à mon père, je m’en fichais après tout c’était lui qui avait forcé pour que je l’épouse. Qu’il vienne se plaindre qu’elle n’était pas à son goût… Pour le coup je me risquerais bien de lui rire au nez, peu importe si je me prends une baffe pour autant d’arrogance, cela en vaudrait bien la peine. Quand elle m’annonça qu’à l’époque de notre première rencontre elle était amoureuse, j’avouais que cela m’étonnais… Bien sûr je comprends qu’elle s’était fait des illusions, tout comme moi pendant toutes ces années ou je rêvais d’elle, mais de là à parler d’amour ? Alors oui j’avais écrit moi aussi, des je t’aime sur des dessins mais à cette époque-là j’étais bien jeune, je ne savais pas ce que c’était d’aimer quelqu’un… Alors oui, je suis étonné, un peu abasourdis, cherchant mes mots pour ne finalement pas finir ma phrase parce que je savais très bien que je m’étais mal comporté ce jour-là et je prenais alors toute l’ampleur du mal que je lui avais fait… Alors qu’elle répond qu’elle n’était pas très maligne, je la regarde un instant dans les yeux avec une certaine culpabilité, c’était la première fois que je regrettais réellement ce que j’avais fait. Du moins la première fois que je le regrettais par rapport à elle, sinon je l’avais regretté à partir du moment où elle avait juré que jamais elle ne m’épouserait et que cela avait bien failli me coûter ma place dans ma famille…

« Non Maëlle, c’est moi qui a été un véritable crétin. » Répondais-je alors et probablement que si j’avais connu ses sentiments à l’époque, cela n’aurait rien changé, alors qu’à présent je me rendais compte de ce que c’était, d’à quel point c’était précieux, surtout que je savais que je l’avais perdue… Enfin peut-être pas pour toujours ? Ce baiser elle en avait eu envie n’est-ce pas ? N’était-ce pas là une preuve que ça pouvait encore fonctionner, que nous ne nous battions pas en vain pour ce futur dont nous n’avions pas le choix ? Seul le temps nous le dira très certainement. Pour l’heure, le temps était venu pour une petite balade à cheval et cette fois, je proposais à Maëlle de mener elle-même Tempête-de-Sable tandis que pour ma part je prendrais un vieil ami, Cœur-d’ébène. Une fois les deux chevaux apprêté je fis une blague en annonçant à ma jeune fiancée que son carrosse était prêt. Blague que le cheval lui-même ne semblait pas apprécié, je relevais donc que ce dernier était susceptible, Maëlle prit alors sa défense et cela m’arrachait un sourire. « N’est-ce pourtant pas des chevaux qui tirent les carrosses ? Nous en sommes donc pas très loin. » Faisais-je alors remarquer avec un clin d’œil pour la jeune femme. Une fois sortis des écuries, je laissais Maëlle monter sur son cheval tout en me plaçant derrière au cas où, manquerait plus qu’elle se blesse ce soir, je serais vraiment le fiancé le plus nul au monde… Sa remarque une fois au sommet du cheval triomphante me fis rire.

« Rien que tous les deux pendant tout un week end ? Tu crois qu’on nous laisserait faire ? » Faisais-je alors remarquer amuser. Quand bien même je jurerais de ne pas la toucher, personne ne nous croirait très probablement. En tout cas une fois monter à mon tour sur mon équidé, je commençais alors à montrer à Maëlle les premiers gestes pour faire avancer et arrêter son cheval. Je liais les paroles aux gestes pour qu’elle puisse voir comment s’y prendre. Lorsque ce fut son tour, je me retenais de rire lorsque je voyais qu’elle n’y allait pas assez fort, je m’en serais douté qu’elle n’aurait pas osé donné un coup de talon au cheval, mais elle n’allait pas avoir le choix si elle voulait que ce dernier commence à bouger. Je souriais de plus belle en revanche lorsque Tempête-de-Sable se mit enfin à bouger et que je pouvais avoir le visage de Maëlle s’illuminer. Elle est tellement belle fut les mots qui me traversèrent l’esprit à cet instant. Une fois qu’elle arrivait à ses côtés et stoppa l’animal, je la félicitais. « Bravo mademoiselle Rosier, c’est parfait. » Alors que nous reprenions le pas en même temps, elle reprenait la parole et me fis sourire une nouvelle fois. J’avais presque envie de lui dire que ce n’était pas la seule chose que j’allais lui apprendre, mais je ne voulais pas paraitre trop prétentieux, ni la mettre mal à l’aise de plus, le mot qu’elle ajoutait après cette petite pause comme si c’était un peu… Solennel, me coupais dans mon élan me touchant d’une façon à laquelle je n’étais pas préparé. Mon regard allait alors fouiller le sien et ma main allait chercher un instant la sienne sur les rennes qu’elle tenait fermement et je serrais ses doigts l’espace d’un instant.

« Ce sera avec plaisir. » Répondais-je alors sur un ton chaleureux. « Et puis qui sait, peut-être que quand tu seras devenue une cavalière hors pair, tu pourras avoir ton propre cheval ? » Glissais-je alors en relâchant ses doigts, pas parce que j’en avais envie, mais parce que la leçon n’était pas encore terminée. « Regardes. Pour tourner c’est très simple, fait comme moi. Si tu veux aller sur la gauche, il te suffit te tirer vers la gauche avec celle que tu tiens dans ta main gauche. » Expliquais-je alors en liant toujours le geste à la parole afin de suivre la courbe du chemin que nous suivions depuis tout à l’heure. « Et pour la droite, c’est la même chose, mais avec ta main droite. » Expliquais-je simplement en lui montrant également un exemple. « Et voilà, tu as les bases pour les balades dans les parcs. » Dis-je alors avec le sourire aux lèvres. Elle ne pourrait pas partir au trot ou au galop évidemment, mais pour ce genre de balade comme ce soir, c’était amplement suffisant. « Alors ? Qu’est-ce que tu préfères, le balais ou le cheval ? » Finissais-je par demander, amusé. L’équitation allait-il dépasser sa passion pour le quidditch ? Il y avait peu de chance n’est-ce pas ?


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Il ne comprenait pas, elle en était persuadée. Pas une seconde, les gens avaient songé à cela, catégorisant Maëlle comme une jeune fille arrogante qui se croyait au-dessus de tout et qui ne supportait pas le moindre affront. Ça n’était pas le cas, ça n’avait jamais été le cas, elle était juste un peu naïve et avec un trop plein d’espoir, à force de lire des histoires et d’entendre que tout se passerait bien, elle y avait cru de tout son cœur, s’étant emballée pour ses fiançailles au moins autant que les adultes. Ils avaient tous été déçu, ça elle l’avait bien compris mais de tous ces gens qu’elle avait déçu, elle était certainement celle qui l’avait été le plus parce que ses rêves s’étaient évaporés. Est-ce qu’il avait vraiment été un crétin, elle ne savait pas trop, s’ils partaient du principe qu’aucun des deux n’avait conscience qu’ils seraient obligés, quoi qu’il advienne de se marier, non il n’avait pas agi en crétin. Il ne lui avait rien promis, c’est elle qui avait merdé en croyant au prince charmant. « Rien de tout cela ne serait arrivé si j’avais eu plus de jugeotte. » mais elle n’y connaissait pas grand-chose et si elle s’était un peu plus renseignée sur les couples de sang pur, les mariages arrangés et bien elle n’aurait sûrement pas été la même mais, on ne peut pas revenir dans le passé, elle ne pouvait reprocher à personne sa naïveté à elle. La seule chose qu’elle pouvait reprocher à Tristan c’est de ne pas l’avoir considéré comme un être humain avec des sentiments.

Alors que les deux fiancés avaient pris la décision de ne pas retourner tout de suite à la fête, ce qui est d’ailleurs une très mauvaise idée pense la rpgiste avec le recul, ouh qu’ils vont prendre cher, Tristan qui avait à coup sûr des problèmes de vues confondit son cheval avec un carrosse. Ah oui, c’est compliqué à partir de là, même Tempête de Sable fut vexé, à juste titre d’ailleurs, Maëlle prit son parti avant que Tristan ne contre cela avec un argument bancal certes mais véridique. Elle accepta donc la défaite, n’ayant rien à redire à cela.
A la place, elle préféra montrer que même en ayant un cheval haut sur jambe, plus haut à atteindre qu’un carrosse, Maëlle était assez sportive pour monter en un tour de main. Néanmoins, prévoyant le cas où elle ne serait pas si douée que ça, elle préféra attendre que Tristan se mette derrière elle et assure ses arrières, un excès de confiance pouvant coûter très cher. Une fois sur son fidèle destrier, elle se permit une remarque avec un fond de vérité bien qu’étant une plaisanterie à la base, ce n’est pas avec ses maigres connaissances qu’elle pourrait partir en randonnée. Elle observa longuement Tristan suite à ses propos, au moins, ils avaient la même vision de leurs parents surtout ceux de Maëlle et ne se faisaient guère d’illusions « Non, ils ne nous laisseraient pas faire. Je pourrais partir une week end avec Orion qu’ils ne diraient rien mais avec toi, non ça n’est pas possible. » ça n’était donc pas un problème de garçon, Orion ne posait aucun problème, enfin elle le supposait, ne pouvant être sûre de rien. Avec Tristan, ce serait la peur que ça dérape, sous prétexte que de toute façon ils étaient condamnés à finir ensemble. Une crainte stupide selon la demoiselle, n’étant pas du tout motivée pour les contacts charnels.

D’ailleurs, les contacts en règle générale ne semblaient pas être le truc de Maëlle vu les difficultés de cette dernière pour faire avancer l’animal à la robe dorée. Mais il faut croire que sa volonté de bien faire prit le dessus puisqu’elle finit par réussir à faire avancer l’animal. La fierté faisait briller ses prunelles et le compliment de Tristan ne fit qu’accentuer cette fierté. C’était parfait, voilà des propos qui ne pouvaient que faire plaisir à la demoiselle. Tristan se révélait un excellent professeur, patient avec une Maëlle qui faisait néanmoins de son mieux à chaque fois. Elle observa non sans surprise la main du jeune homme se posant sur la sienne, ne comprenant pas tellement ce qu’il faisait mais puisque ça n’était pas dérangeant, elle ne voyait aucune raison de le repousser. Elle lui adressa la réplique exact de son sourire lorsqu’il lui disait qu’il l’entraînerait avec plaisir avant de le regarder avec intérêt lorsqu’il parla d’avoir son propre cheval. Si l’idée était des plus alléchante, elle dû rappeler à son partenaire de balade quelque chose « Si tu arrives à convaincre mes parents, tu es un champion. » Pour avoir des animaux chez les parents Rosier, il fallait s’accrocher, à part la chouette, bien entendu, Maëlle n’avait jamais réussi à obtenir gain de cause. La leçon continua, pour tourner il fallait donc écarter la main, bien plus simple que pour obtenir de l’animal qu’il marche. Elle avait donc les bases pour la balade, elle se sentait sur un petit nuage. Tandis qu’ils avançaient tous les deux – et que Maëlle était plus à l’écoute des envies de Tempête de Sable que l’inverse – Tristan lui posa une question, un instant la flamme de la combativité de Maëlle s’éclaira dans ses yeux avant qu’elle ne réponde sans l’ombre d’une hésitation « Le balai. » Aucune chance que ça change, Maëlle était réellement fan de son balai déjà mais surtout de Quidditch, c’était plus fort qu’elle et il n’y avait rien en ce monde qui arriverait à la détourner réellement de ce sport. Elle posa sa main sur l’encolure de l’animal sur lequel elle était « Désolée Tempête de Sable mais je doute pouvoir faire gagner mon équipe en étant sur ton dos. » Après, il devait y avoir plein de sport avec les chevaux, il faudrait qu’elle se renseigne parce qu’elle pouvait essayer la compétition équestre aussi. Il n’y avait pas de raisons qu’elle ne réussisse pas dans cette discipline, bien entendu, ce serait à un niveau moindre parce qu’on ne pouvait pas attendre qu’elle ait un niveau équivalent au Quidditch et en équitation alors que pour le premier sport elle en faisait depuis une quinzaine d’années, là où l’équitation, elle était montée deux fois. « Si me faire monter à cheval était une technique pour que j’abandonne le Quidditch, je suis navrée mais tu as aucune chance Tristan. » elle souriait, sachant très bien que ça n’était pas ça.

Alors que la balade durait depuis une vingtaine de minutes et qu’ils amorçaient le retour vers les écuries, une lumière faiblarde semblait venir à leur rencontre. Maëlle retint un soupir de frustration, se contentant de faire remarquer à Tristan « comment veux tu que nous puissions passer un week end ensemble si déjà une soirée, ils peuvent s’empêcher de venir nous chercher. On parie sur l’identité de la personne qui nous attend ? » Est-ce que vraiment il y avait besoin de parier ? Dans tous les cas, elle invita Tempête de Sable à accélérer, marmonnant « Comme s’il y avait le moindre risque qu’il se passe quelque chose… ils sont vraiment lourds. » Et pourtant, quel ne fut pas ce surprise de voir que ça n’était pas ses parents à elle mais le père de Tristan, oups… Elle tourna la tête vers son partenaire comme s’il allait lui donner la raison de la présence de son père par la pensée… au moins, elle n’était pas dépaysée au niveau de son beau père, c’était exactement la copie conforme de son père à elle.

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Ven 11 Juin - 20:29
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☆ Maëltan VII ☆
Plus de jugeotte ? Elle était dure avec elle-même… Je savais quelle enfance elle avait eu, je savais dans quel rêve elle avait grandi, cette envie de connaitre son fiancé, j’avais eu la même il fut un temps, elle n’avait juste pas eu le côté désillusion que moi j’avais connu. « Alors disons que j’ai été un crétin et que tu n’as pas été maligne ça te va ? » Proposais-je alors afin de couper la poire en deux, ayant quelque part à cœur qu’elle ne prenne pas l’entière responsabilité sur les épaules. Les sentiments ça ne se contrôlait pas, je le savais bien et même si depuis notre naissance on nous répétait que nous allions nous marier l’un avec l’autre et bien… Ceux qu’elle avait éprouvé étaient sincères et je ne la trouvais pas idiote pour cela. Maëlle apprenait vite et elle le démontrait ce soir tandis qu’elle arrivait après quelques coups d’essais tout de même à faire avancer toute seule tempête-de-sable. Alors qu’elle plaisantait sur le fait de pouvoir bientôt partie en randonnée avec moi, je ne pouvais m’empêcher de faire remarquer que nos parents ne seraient probablement pas d’accord. En revanche sa réponse me fait tiquer. Ah oui ? Il la laisserait partir avec n’importe quel autre garçon mais pas moi ? Je hausse un sourcil, au-delà de la jalousie que je pouvais ressentir, je ne trouvais pas cela très logique. « Avec un autre garçon ? Sans chaperon ? » Demandais-je un peu étonné. « Je ne dis pas que tu es ainsi Maëlle d’accord, gardes bien ça à l’esprit, mais imagine une autre fille qui part en week end avec un autre garçon que son fiancé sans personne d’autre ? Qu’est-ce qui les empêches de faire quoique ce soit ? Du coup pourquoi t’es parent ferait plus confiance en un autre qu’en moi ? » Demandais-je sans vraiment comprendre, me disant qu’en plus s’il devait se passer quelque chose, est-ce qu’il ne vaudrait pas mieux que ce soit avec son fiancé ? C’était à ne rien y comprendre… Quant au reste, bien sûr que ça ne me plaisais pas de toute façon, mais ça c’était un autre détail. Alors qu’elle se débrouillait admirablement bien, je lui faisait remarquer et disait que plus tard peut-être elle aurait son propre cheval, cependant elle n’a pas du comprendre ce que je voulais dire puisqu’elle me parla de convaincre ses parents, seulement pour ce que j’avais en tête, je n’en aurais clairement pas besoin.

« Une fois que nous serions mariés Maëlle, que nous aurions notre chez nous, tu n’auras plus besoin de l’accord de tes parents. » Faisais-je alors remarqué, pour qu’elle comprenne que je ne parlais pas du tout dans l’immédiat mais bien quand nous aurions notre vie à deux.  Je lui montrais ensuite comment changer de direction avec son cheval afin de ne pas être bloqué en sachant seulement aller tout droit, je ne lui avais pas tout dis en même temps afin qu’elle puisse tout intégrer plus facilement et cela avait l’air de porter ses fruits, je finissais alors par lui demander si elle préférait le balais ou le cheval, sa réponse ne me surprenais pas plus que cela à vrai dire, je savais combien le quidditch comptait pour elle. Je souriais en l’entendant s’excuser auprès de Tempête-de-sable. Et je ris franchement lorsqu’elle me demande si c’était une technique pour lui faire abandonner le quidditch. « Non, t’en fais pas, si j’avais voulu que tu abandonnes je m’y serais pris autrement. » Dis-je alors en gardant le mystère. A vrai dire je ne sais pas du tout comment je m’y serais pris, en revanche je savais que je n’aurais pas manqué de ruse et que même Grigori se serait probablement fait une joie de m’aider ! Alors que la balade se prolongeait doucement et que nous continuons à parler, nous n’étions plus très loin de revenir vers les écuries, si je n’ai pas tout de suite remarqué qui nous attendait, ce ne fut pas le cas de Maëlle. Mon regard se portait alors au loin en reconnaissant alors la silhouette de mon père. Quoi ? Sérieusement ? Aux dires de Maëlle, mes lippes s’étirèrent dans un sourire. « Oh j’ai quand même souvenir que ma bouche c’est effectivement retrouvé contre la tienne. » Glissais-je alors dans un clin d’œil, assez bas pour ne pas être entendu. Arrivé à la hauteur de mon père, je m’arrêtais et attendais que Maëlle en fasse autant attendant de voir si elle se souvenait comment il fallait faire.

« Bon sang mais où étiez-vous ?! Vous avez conscience que tous les regards sont posés sur vous et que votre absence à fait parler ? » Commençait-il en prenant sa grosse voix comme pour essayer de vous impressionner. Je descendais de mon cheval sans rien dire faisant signe à Maëlle de rester sur le sien. « On a juste été se promener. » Répondais-je alors en plantant mes prunelles dans celles de mon père. « Seuls… » Faisait alors remarquer mon père avant que je n’hausse les épaules. « Vous devriez être contents, on fait connaissance, n’étais-ce pas ce que vous souhaitez ? » Oh je voyais bien que dans son regard il bouillait en revanche jamais il ne se permettrait une scène en en public, j’attrape alors la bride de cœur d’Ebène et prend la direction des écuries, faisant bien attention à ce que Maëlle suive. « Vous avez cinq minutes, pas une de plus ! » Indiquait-il et pour ne pas le mettre plus en colère, je hochais la tête pour faire comprendre que c’était compris. Ceci dit il ne fallait pas croire qu’il allait nous laisser seuls même pendant cinq minutes, il ne fallut que quelques secondes pour que l’on soit rejoint par l’un des elfes de maison. Une fois devant les écuries, Maëlle descendait à son tour de cheval.

« Je crois bien que la fête est finie… » Faisais-je alors remarquer dans un soupire. Tandis qu’une fois à l’intérieur il suffisait de quelques minutes pour défaire les scelles et les ranger d’un coup de baguette, surtout aidé par un elfe de maison, ensuite j’allais prendre la main de Maëlle, il ne valait mieux pas trainer si nous ne voulions pas nous attirer plus d’ennuis que c’était déjà le cas. « Je te promets que nous nous ferons de nouveau la malle une prochaine fois. » Ajoutais-je pour qu’elle comprenne que j’en avais que faire de mettre fais prendre et que je remettrais cela autant de fois qu’il le faudrait !

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Maëlle Rosier
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Dim 27 Juin - 22:45
Mais moi, j'avais tellement hâte que ça change !
Tristan  

Pouvait elle accepter le fait qu'il se considère comme un crétin ? Elle n'en était pas sûr, elle savait bien qu'il essayait de ne pas la froisser, de se montrer compréhensif mais il y avait sûrement une grosse part de lui qui se disait qu'elle était complètement à côté de la plaque à l'époque. Elle aurait aimé qu'on la mette en garde en réalité, qu'on lui explique que le monde qu'on lui avait vendu depuis toute petite était illusoire. Elle aurait moins eu l'impression d'être dupée et aurait sûrement moins souffert de ce rejet, parce que c'était bien ce que c'était, un rejet.

Pourtant, ils essayaient d'apprendre à cohabiter, à se connaître, de faire des activités ensemble et semblaient être très doués pour fausser compagnie aux adultes. Chose que la demoiselle vivait par ailleurs très bien. C'est ainsi qu'après un baiser des plus plaisant, ils se retrouvaient sur deux chevaux dans la propriété immense des Vandwyck et alors qu'elle plaisantait sur le fait qu'ils pourraient partir en excursion, elle dû se raviser et reconnaître que ses parents lui interdiraient de partir un week end entier avec Tristan, non mais déjà une soirée, ça serait tendu. Il se posait tout un tas de questions suite aux propos de Maëlle et elle posa un regard plein de sérieux sur lui avant de répondre. « Tu te poses la mauvaise question Tristan, ce n'est pas une question d'avoir confiance en Orion plutôt qu'en toi, c'est en moi qu'ils ont confiance, tout simplement. Pourquoi il n'y a pas besoin de chaperon pour Orion et moi ? Parce que s'il avait dû se passer quelque chose entre nous, que j'étais amoureuse de lui et que je voulais faire ma vie avec lui, j'avais quatre ans pour leur dire et pour les faire céder. Je n'ai rien dit, je n'ai rien fait. Oh et il y a certainement le fait qu'ils savent que je suis fiancée à toi, ils doivent être convaincu puisque ça vient de nous surtout de lui d'ailleurs mais ce détail ils l'ignoraient que nous filons le parfait amour et que je ne te trahirais pas et ils ont raison. » Même si lui devait se dire que c'était grâce à lui et ce serment qui les liait. «  Là où avec toi, ils se disent qu'il peut se passer quelque chose, que rien ne nous empêcherait. » et là, ils se trompaient totalement, Maëlle était terrifiée à l'idée de se compromettre et derrière d'être rejetée par Tristan donc elle ne risquait pas de faire quoi que ce soit avec lui, elle pouvait le garantir.

Il se projetait bien plus loin qu'elle pour le coup avec cette histoire de cheval. Elle fronça les sourcils, oui bah si c'était pour avoir un cheval dans dix ans, c'était pas l'éclate non plus. « Tu ne veux pas essayer de les motiver pour que j'en aie un pendant que je suis ta fiancée plutôt ? » Après, ça ne la dérangeait pas non plus d'avoir Tempête de Sable, c'était un animal fort agréable et il y mettait de la bonne volonté pour obéir à une débutante. C'était plutôt Tristan que ça devait embêter s'il devait prêter son animal à Maëlle à chaque fois, parce qu'il y aurait d'autres fois c'était une certitude.
A la question Quidditch ou équitation, aucune hésitation de la part de l'attrapeuse de Poufsouffle, ce serait le Quidditch. Elle regarda néanmoins étrangement Tristan lorsqu'il lui parla de s'y prendre autrement s'il avait voulu qu'elle abandonne «  Tiens donc, je pourrais savoir comment tu compterais t'y prendre parce que tu te doutes bien que si j'arrive à tenir tête à mon oncle à ce sujet, c'est bien que je n'aie pas l'intention d'abandonner ? » Elle était très intéressée, quel serait le stratagème de son fiancé pour parvenir à ses fins.

Le temps des réjouissances se termina en constatant qu'il y avait quelqu'un qui semblait les attendre et si Maëlle rouspétait sur le fait que les adultes ne semblaient pas vouloir les laisser alors qu'il ne se passait rien, Tristan revint précisément sur ce point et Maëlle lui lança un regard noir, même s'il n'avait pas tellement tort. Elle s'arrêta proche de lui lorsqu'ils se pointèrent devant le propriétaire des lieux et ne fut pas tellement surprise qu'ils se prennent des reproches. Ce serait étonnant qu'il soit venu ici pour dire qu'il était ravi de leur comportement. Elle se tassa sur sa selle, impressionnée par son ton Elle. Cela ne sembla pas être le cas de Tristan qui prenait le temps de descendre de son cheval, de faire signe à Maëlle de ne pas bouger, puis de répondre à son père la stricte vérité. Cela ne sembla pas réellement passer aux yeux du paternel qui en rajouta une couche. Comment ça seuls, ils s'attendaient à ce qu'ils couchent ensemble dans les écuries ou au détour d'un couloir pour faire passer le temps ? Si à la rigueur, elle pouvait le penser, elle avait la certitude que dans ce genre de cas, le mieux était encore de la boucler... ce qui ne semblait pas être le cas de Tristan, oh bon sang il  empirait les choses. Elle se retint de lui donner un léger coup de pieds pour qu'il arrête la provocation. A quoi il jouait bon sang, il se rendait bien compte que ça énervait son père. Alors qu'il avançait en direction des écuries, Maëlle ne souhaitant surtout pasrester seule avec son beau père – surtout quand il était énervé – fit avancer Tempête de Sable rapidement, pas assez pour qu'il passe au trot, heureusement mais le pas était rapide. Tandis que merveilleux beau papa leur donnait un ordre, elle fit exactement comme Tristan, à savoir hocher la tête pour montrer qu'ils avaient compris. Elle descendit de son cheval une fois devant les box et poussa un soupir de frustration, réel celui là, en constatant qu'ils étaient de nouveau surveillés comme des enfants par les elfes de maisons. C'est dans ces moments là qu'elle avait envie de dire vivement qu'ils soient mariés mais c'était stupide comme réflexion, la liberté ne serait pas plus sienne. Elle tourna la tête vers lui, arrêtant d'observer un cheval qu'elle ne connaissait pas lorsque la main de Tristan s'empara de la sienne, esquissant un sourire tandis qu'il lui faisait une promesse. Il est évident que des deux, il était loin d'être plus raisonnable  « Je pense qu'au contraire, nous avons tout intérêt à ne pas nous faire la malle la prochaine fois Tristan. Plus nous les agaçons et plus nous risquons de ne pas apprécier les retombées. » Elle allait se montrer raisonnable pour deux, elle attrapa la main de son jeune promis dans l'intention d'aller voir son beau père avant de constater en baissant les yeux que son annulaire était toujours nu. Ça lui faisait tout drôle maintenant qu'elle s'était habituée. Enfin là n'était pas le sujet, elle avait quelque chose à lui offrir elle aussi « Je suppose que si nous nous éclipsons encore ce soir, nous allons nous faire tordre le cou toi et moi. Je ne serais donc pas avec toi quand tu rentreras dans ta chambre mais sache qu'un cadeau t'y attends et qu'il est de moi. » Ce serait totalement déprimant qu'il lui dise la prochaine fois qu'ils se verraient qu'une fille lui avait offert un tableau et qu'il critique le dit tableau, ou encore qu'il complimente cette autre fille. Autant poser les bases dès à présent et lui dire que ça venait d'elle. Elle l'entraîna plus ou moins joyeusement jusqu'à la salle de bal.


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Moi aussi je t'aime ma chérie d'amour ♥️
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Dim 11 Juil - 21:35
Mais moi, j'avais tellement hâte que ça change !
Mai 2020

☆ Maëltan VII ☆
Est-ce que la réponse de Maëlle me rassurait ? Difficile à dire… Elle avait raison elle avait eu quatre ans pour faire ce qu’elle voulait avec cet Orion et que si elle n’avait rien fait c’est que sans doute il n’y avait rien entre eux ou alors il ne voulait pas d’elle et c’était un abruti au choix. En revanche j’étais tout de même surpris qu’à mon sujet ils n’aient toujours pas confiance en leur fille. Me tomberait-elle si facilement dans les bras si j’insistais un peu ? Je n’avais pas du tout l’intention à la forcer à quoique ce soit, j’avais toujours dis que ce serait quand elle le voudrait, ce que je n’avais pas prévu en revanche à ce moment-là c’est que les choses se passent aussi bien entre nous… Et si finalement il était question d’amour… Cela changerait-il la donne pour elle ? Question que je gardais pour moi, je ne désirais pas la mettre mal à l’aise alors que nous venions à peine d’échanger notre premier baiser. Je méditais donc sa réponse tandis que nous avancions sur nos chevaux et qu’elle se débrouillais admirablement bien, je lui proposais alors que plus tard elle puisse avoir son propre cheval et si elle parle d’arriver à motiver ses parents, moi je voyais bien au-delà lorsque nous serions libres de nos choix. Sa réponse me fit lever un sourcil. « Tu es si pressée d’en avoir un ?  Se serait si horrible d’attendre quelques années ? Tout en sachant que tu pourras monter Tempête-de-Sable chaque fois que tu en auras envie bien entendu. » C’était mon cheval, je pouvais déjà le monter dès que je le voulais, alors le partager avec Maëlle n’était pas un problème pour moi bien au contraire. Mais motiver ses parents me paraissait être une tâche bien compliquée, la preuve si même elle semblait de pas pouvoir y arriver, il n’y avait aucune chance que j’y parvienne si ? La question de ce que préférait Maëlle entre le cheval et le quidditch finissait par être posée et alors qu’elle laissait entendre que pour la faire abandonner ce dernier ce n’était pas ainsi qu’il fallait s’y prendre, je laissais entendre que si c’était ce que j’avais voulu je m’y serais pris autrement. Bien content de mon petit effet, Maëlle ne mit pas très longtemps pour mordre à l’hameçon.

« Voyons très chère, je ne vais pas vous dévoiler tous mes secrets. » Lâchais-je alors amusé, me laissant du temps pour réfléchir à comment j’aurais pu m’y prendre d’ailleurs. Alors que la balade était comme d’habitude très agréable, elle dû prendre malheureusement fin lorsque mon père fit son apparition, en revanche si Maëlle était de nature docile et à se laisser faire surtout face à ses parents, ce n’était pas mon cas. Je faisais ce qu’on attendait de moi, j’obéissais de manière assez naturelle, mais il ne fallait pas abuser non plus et la mon père était clairement en train d’abuser et il le savait. Evidemment ma manière de répondre ne lui plaisait pas et je n’insistais pas plus que cela lorsqu’il annonçait que nous avions cinq minutes pour rejoindre tous les autres dans la salle de réception, hochant la tête pour faire comprendre que j’avais bien compris. Nous nous retrouvions donc rapidement avec Maëlle aux écuries et évidemment mon père avait chargé un elfe de maison de nous chaperonner… Si je voulais me montrer rassurant envers ma fiancée en lui assurant qu’on leur fausserait de nouveau compagnie, Maëlle ne semblait pas pensé que ce serait une si bonne idée que cela… Evidemment elle avait raison bien sûr, « Peut-être que nous pourrions nous montrer sage une ou deux fois, pour nous éclipser une prochaine fois alors… » Glisses-tu alors avec un léger sourire. Sa main vint chercher la mienne et j’allais la suivre lorsqu’elle s’arrêtait de nouveau. A ses paroles je fus surpris, ne m’attendant pas du tout à cela, un cadeau ? Dans ma chambre ? Elle y avait mis les pieds ? Alors qu’elle prenait de nouveau le chemin de la salle de réception je tirais sur sa main pour la faire s’arrêter. « Oui je sais ils nous attendent, mais il manque quelque chose. » Faisais-je alors remarquer en sortant de nouveau sa bague de fiançailles, elle avait été séparé de son doigt bien assez longtemps n’est-ce pas ? « Il est temps qu’elle reprenne sa place. » Dis-je alors que je glissais la bague à son doigt et au lieu de reprendre notre chemin, je m’avançais vers elle, afin de faire une chose que j’avais envie depuis la première fois que nous l’avions fait, je posais doucement mes lèvres de nouveau sur les siennes et mis un doigt sur ses lèvres avant qu’elle ne cherche à faire des remontrances parce que si mon père nous tombait de nouveau dessus il allait nous épingler.

« C’est pour te remercier, du cadeau qui m’attend dans ma chambre… » Murmurais-je alors avant de finalement reprendre sa main et rejoindre enfin la salle de bal ou notre entrée ne passa évidemment pas inaperçu… Effectivement notre retour était attendu, je cherchais alors du regard Eponine qui ne devait pas être trop loin afin de la rejoindre aussi naturellement que possible, comme si notre absence n’avait été qu’un mirage et que nous avions jamais quitté les lieux, ce qui était totalement faux, nous en avions bel et bien conscience…

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