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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
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Sometimes when you lose your way, you find yourself (Iouri) :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
Anonymous
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Dim 4 Avr - 22:37
En Août, presque deux semaines après l'attaque, en fin de journée

Je venais tout juste de finir ma journée à la librairie à laquelle je travaillais : le Part Chemin. J’avais vécu une semaine stressante depuis la réception d’une convocation du tribunal magique, le Magenmagot rattaché au ministère de la magie anglais. Je devais m’y rendre demain et plus j’y pensais, plus je perdais mes moyens. Ma faute était marquée noir sur blanc : pratique illégale de la magie, animagus non déclaré. Comment pouvais-je m’en sortir concrètement ? Mes cartes étaient minces, même si je m’étais renseignée de mon côté pour en savoir plus sur les conséquences d’un tel enfreint à la loi magique. Mes recherches avaient abouti grâce à Erin et j’étais contente d’avoir pu compter sur son aide. Seulement, malgré une situation plus compréhensible, les conséquences restaient les conséquences et je n’arrivais toujours pas y croire. Allais-je vraiment entacher ma carrière de sorcière par ce simple secret ? Je doutais que mes raisons puissent m’excuser et je devais me préparer au pire. J’avais fauté et je n’avais pas su garder ce secret correctement. Face au mur, j’avais abandonné, préférant dévoiler ce mystère plutôt qu’être un poids mort pour mes camarades durant l’attaque. A ce moment-là, j’avais jugé le sacrifice indispensable, ne pensant nullement que mon acte me suivrait jusqu’au tribunal magique.

Or, embrumées par mes pensées, je ne fis nullement attention sur la route, me ramenant au Chaudron Baveur. Sans un seul bruit, je sentis deux mains me saisir les poignets et m’ordonner en russe. « Suivez-nous mademoiselle Dimitrova. » C’était étrange d’entendre tout d’un coup ma langue natale. Après tout, cela faisait plus d’un an que je n’y avais plus mis les pieds et le russe n’était nullement une langue courante au Royaume-Uni. Perdue, je regardais les deux hommes avec des gros yeux, tout en essayant de comprendre cet ordre. « Que me voulez-vous ? » dis-je d’une voix mal assurée tout en essayant de garder un calme apparent. Les deux hommes se regardèrent, eurent un regard entendu et l’un d’eux leva le mystère. « Monsieur le ministre, Iouri Dimitrov exige de vous voir de toute urgence. Veuillez-nous suivre, madame ! » Ce seul nom eut l’effet de me faire perdre toute couleur sur mon visage. Je sentis une anguille sous roche, voyant bien que cette convocation n’avait rien de bienveillante. Que me voulait-il ? Cette question résonnait dans mon esprit alors que mes mains tremblèrent légèrement. J’acquiesçai de la tête, ne voyant nul issu et ne pouvant fuir la poigne des deux hommes. Je devais me soumettre à leur volonté et les suivre sans un mot. L’un d’eux sortit un objet étrange et il précisa tout naturellement qu’il s’agissait d’un portoloin. Il décompta à haute voix, indiquant que dans dix secondes, je reverrai la mère patrie et affronterai mon père, Iouri Dimitrov. Malgré l’avertissement, l’impression de ce voyage instantané n’avait rien d’agréable, comme si une main m’agrippait au niveau du nombril et me tirait vers l’avant, un peu trop violemment. Confuse, je mis les pieds dans une pièce étrange, à peine éclairée par des chandeliers, dont les murs étaient faits de pierres anciennes. Il y avait un parfum de peur, de sang et d’urine séché, mon esprit n’eut aucun mal à donner une identité à ce lieu et cela me fit froid au dos.

Reprenant contenance après ce voyage inattendu, mes yeux se portèrent au bout de la pièce où un siège en bois trônait et où se trouvait assis mon père. Il n’avait pas changé, il arborait une tenue sorcière, reflétant son statut social dont sa prestance soulignait son pouvoir politique. A sa droite, un homme encapuchonné avait le visage caché par un masque et son identité m’était inconnu. Néanmoins, le masque m’apparaissait familier et mon esprit l’associait avec effroi à un groupe de sorcier extrémiste. Que faisait-il au côté de mon père ? Je l’ignorais tout simplement et je n’aimais pas la tournure que prenait cette convocation. N’oubliant pas mes manières malgré la crainte s’insufflant peu à peu en moi, je saluais mon père poliment. « Bonsoir Père… Je… Je suis là comme vous l’avez exigé. » dis-je en chuchotant les derniers mots. Je baissais la tête, craignant d’affronter son regard et pensant que c’était une bonne manière de me présenter. Seulement, sans crier gare, je sentis une force magique me tirer violemment vers le siège où était assis mon père. J’eus la mauvaise idée de résister, sentant mes muscles s’étiraient au point de créer une vive douleur, comme si un fil était déjà trop tendu. Gémissant, je me pliais à la volonté de la magie qui me força d’apparaître à genou au pied du fauteuil. Une main m’empoigna ma gorge et m’obligea à ancrer mes yeux dans ceux de mon père. Un frison parcourut chaque centimètre de mon corps en lisant le dégoût et une sourde colère faire briller son regard. La poigne au niveau de ma gorge se renforça, affirmant mes pires craintes et m’empêchant d’émettre le moindre son. L’air dans mes poumons manqua rapidement, me rappelant que trop bien, une sensation familière, déjà vécue de la main d’Andreï quelques années auparavant.

Prenant conscience du risque de mort imminente, je me mis à me débattre, gesticulant dans tous les sens et me faisant perdre plus rapidement encore l’oxygène résiduel de mes poumons. Alors que j’allais plaquer mes mains dans un dernier espoir sur ceux de mon père, il lâcha prise et une violente quinte de toux m’empêcha de dire le moindre le mot. Les larmes s’étaient échappées sans que je m’en rende compte et ma gorge me brûlait à présent. « Père ? » murmurai-je surprise et d’une voix brisée suite à la compression de mes cordes vocales. Abasourdie, j’étais incapable de l’interroger davantage sur ce comportement violent. Seulement, par ce simple geste, il m’avait rappelé ma misérable place et à quel point ma vie ne tenait finalement qu’à un fil. Ainsi, peut-être que si je me taisais, j’éviterais de la violence inutile, mais en étais-je capable ? Je n’étais plus cette petite fille angoissée et démunie face à un adulte violent, j’avais grandi et après les coups de mon père, j’avais affronté ceux de mon frère. Or, cela n’avait rien d’un jeu malsain entre moi et Andreï, ma petite voix me criait que le jeu revêtait d’une toute autre signification.  
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l'ombre
l'ombre
PNJ L'ombre
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Lumos
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Mar 6 Avr - 22:06
Sometimes when you lose your way, you find yourself
Iouri Dimitrov
La nouvelle lui était déjà parvenue depuis plusieurs jours. Iouri avait été informé qu’une enquête était en cours sur Ielena, la bâtarde de la famille. Seulement, jusqu’à aujourd’hui, il ignorait ce secret et cela, il ne pouvait l’accepter. Il avait perdu le contrôle et il se devait de le reprendre rapidement, en usant de la force si besoin. La colère le consumait toujours. Il avait réfléchi à bien des solutions pour éviter tout scandale associé à la famille Dimitrov. L’une d’elle avait été de rapatrier d’urgence la bâtarde, tout comme il l’avait fait avec son fils, Andreï. Cependant, l’éloigner de Russie avait toujours été son plan initial, pour ne plus à devoir affronter une erreur passée. Il ne pouvait pas non plus fermer les yeux sur son comportement, il se devait de la recadrer et de lui rappeler qui elle était et ce qu’elle devait à sa famille. Elle avait brisé cette confiance et cela, il ne manquerait pas de lui faire payer à juste prix. Ainsi, le russe avait patienté jusqu’à la veille de sa convocation pour organiser un face à face, tout en réglant dans l’ombre, cette nuisance de pratique illégale de la magie. Il avait envoyé deux hommes de main pour aller la chercher et il s’était amusé à trouver un endroit digne de ce rendez-vous. Il s’agissait d’une ancienne salle de torture, où dans l’air, persistait une odeur de souffrance, de sang et de pisse. D’autres surprises s’y trouvaient, pour répondre à son besoin de reprendre le contrôle sur cette vermine. Il se frottait déjà les mains, savourant d’avance et n’attendant qu’à apercevoir un regard supplicateur dans les yeux de la bâtarde.  

Installé dans son siège, il attendit patiemment sa future victime avec un sourire carnassier. Il n’eut pas à attendre longtemps pour la voir apparaître et se délecta d’observer l’expression de son visage par la découverte du lieu choisi. Faisant le tour de la pièce, ses yeux croisèrent enfin les siens, mais elle dévia bien vite son regard en l’abaissant. Elle salua son père et celui-ci n’eut qu’une envie : la soumettre à son emprise. Sans lui laisser le temps de souffler, il l’attira à lui grâce à la magie. La russe eut la mauvaise idée de résister à l’appel, elle lutta quelques secondes jusqu’au moment de succomber à la douleur et de se retrouver au genou de son bourreau. Iouri empoigna d’une main forte la gorge de la jeune femme et la força à ancrer son regard au sien. Celui-ci brûlait de dégoût et d’une colère sourde à son égard. « Tu es une honte ! » Dit-il d’une voix forte et empreinte de dégoût alors qu’il resserrait brusquement sa prise. Il n’eut aucun mal à comprimer son larynx, sentant du bout des doigts les battements de son cœur s’accélérer et la panique se dessinait peu à peu sur le visage de sa victime. Iouri la dominait complètement et il pouvait à tout moment décider de sa vie ou de sa mort. Au bout d’une minute, la bâtarde se mit à gesticuler, comme si cela pouvait changer quoique ce soit à la situation. Aucun son ne sortait de sa bouche alors qu’elle l’avait ouverte et semblait vouloir crier son désespoir. Son regard perdait en intensité, signe que la vie n’allait pas tarder à la fuir. Dans un geste généreux, il retira sa main et savoura le résultat. Sa victime s’était écroulée au sol, toussant et haletant en même temps, alors que des larmes continuèrent de s’échapper de ses yeux clairs. Pourtant, aux yeux du chef de famille, ce n’était pas suffisant et il n’en avait nullement fini avec elle. Alors qu’elle l’interrogeait d’une voix vacillante, il saisit sa crinière claire, preuve qu’elle n’était nullement sa progéniture et la tira violemment en arrière. Il approcha son visage de son oreille, inspirant par la même occasion son parfum et constatant une familiarité déconcertante. « Je connais ton petit secret. » murmura-t-il d’une voix suave. « Pensais-tu vraiment pouvoir me le cacher ? » A ses mots, il tira davantage sur la chevelure de la jeune femme et avec un sourire malsain il fit glisser sa baguette magique le long de son cou, tout en susurrant. « Que vais-je faire de toi ? » Puis, sans un mot, le bout de la baguette devint incandescent et il marqua à vif le cou de sa fille, en simulant une coupe transversale comme il l’aurait fait s’il avait voulu lui ouvrir la gorge. Seulement, à la place, il l’avait brûlé et à son cri, cela n’avait rien d’agréable. « Dois-je vraiment te punir comme l’ancienne madame Dimitrova, vermine ? » Dit-il d’une voix froide et calme, s’amusant même de sa propre référence.

Puis, ne voulant nullement se montrer clément, il continua son jeu et trouva une autre partie du corps à abîmer. Toujours avec le bout de sa baguette incandescent, il l’enfonça sur la blessure à peine cicatrisée de la slave. La peau neuve brûla au simple contact de la baguette, une odeur de chair animal fumé se propagea dans l’air ambient alors que la victime se mordit sa lèvre inférieure à sang, avant de s’époumoner de douleur alors que l’outil de torture s’enfonçait de plus en plus dans le muscle de sa cuisse. Son corps se mit à trembler et voyant qu'elle allait bientôt perdre connaissance à cause de la souffrance, il arrêta et lui mit un coup dans le ventre pour la maintenir éveiller. « Inutile et faible… Comment pourrais-tu racheter ta conduite ? » Il donna un deuxième coup de pied alors qu’elle ne daignait plus bouger et s’était mise dans une position de fœtus. Il soupira, perdant patience face à l’attitude de la jeune femme. « Relève toi ! Je ne marchande pas avec un cadavre. » S’exclama-t-il d’une voix autoritaire, ne s’attendant nullement à se faire défier. Paresseusement, la victime mit bien trop de temps à se relever et cela n’arrangeait rien aux nerfs à vif du slave. Perdant patience, lorsqu’elle daigna enfin se relever, il l’aida à sa manière en saisissant à nouveau sa crinière. « Bien… Me remercier ne sera pas suffisant. J’ai arrangé ton histoire, tu es désormais une Animagus déclarée. » Dit-il avec un sourire moqueur, avant de s’exclamer surpris. « Une chatte ? Vraiment ? » Un rire gras s’échappa de ses lippes. Il se calma, avant de caresser doucement le visage de sa fille adoptive, visage qu’il n’avait pas encore abîmé et qu’il lui rappelait fortement son ancienne femme. Il pourrait presque s’y tromper même si certains détails lui rappelaient la tromperie de cette femme. Légèrement perturbé, il cligna plusieurs des yeux, avant de se reprendre et d’annoncer. « Il n’y aura pas de deuxième chance, Ielena. Ta vie ne sera pas seulement en jeu… Je sais très bien que sinon, tu n’en feras qu’à ta tête. Peut-être que la valeur d’une autre vie te fera ouvrir les yeux. » Il se délecta de l’expression faciale de la russe, voyant bien que tout d’un coup, la douleur émise par son corps n’avait plus aucune importance et que son attention lui était toute acquise. Il lui tardait de révéler l’intégralité de son plan, mais il voulait d’abord savourer la détresse dans son regard.

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Anonymous
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Mar 11 Mai - 23:31
En Août, presque deux semaines après l'attaque, en fin de journée

Avais-je un jour imaginé cette scène ? J’allais payer mon mensonge, je le savais et à cette simple idée, j’en frissonnai d’effroi. Etais-je suffisamment forte pour ressortir indemne de cette confrontation ? Allais-je vraiment m’en sortir cette fois-ci ? Forte, je devais l’être, mais ces derniers mois m’avaient prouvé que je n’étais pas infaillible. Le lieu de notre confrontation annonçait déjà l’ambiance et j’avais commis ma première erreur en tentant de résister à son attraction magique. Par force et souffrance, je m’étais pliée à la volonté de sa baguette pour me retrouver à genou. Je n’eus pas le temps d’émettre le moindre bruit ou la moindre résistance que sa main enserra ma gorge et que son regard s’ancra au mien. J’y lus du dégoût et de la colère, n’annonçant rien de bon pour moi. Ses mots confirmèrent mes craintes et donnèrent du sens à ses émotions. Puis, brusquement, il m’étrangla en comprimant mon larynx et en m’empêchant d’inspirer de l’oxygène. Je détestais cette sensation, j’étais entièrement soumise à son bon vouloir et plus les secondes passèrent, plus des souvenirs surgissaient, revoyant des images de mon enfance. Mon corps réagit de lui-même, tentant désespérément de gesticuler et ouvrant la bouche comme si cela allait permettre à l’air de gonfler mes poumons. Une douleur aiguë me saisit alors que je sentais mon esprit s’obscurcir et que mes yeux restaient ancrer bêtement à ceux de mon père. Les larmes coulaient sans que je m’en rende compte, perdant toute notion du temps et m’imaginant cette fois-ci partir pour de bon. L’idée en était presque alléchante, pourtant mon envie de vivre était suffisante et je ne me lutais pour me maintenir consciente. Alors que j’allais saisir les poignets du russe dans un dernier mouvement de détresse, il me relâcha et je n’eus pas la force d’amortir ma chute. Je m’écrasais durement sur le sol, sentant la pierre froide contre mon visage et essayant de reprendre mon souffle. C’était à la fois douloureux et agréable, néanmoins, je fis abstraction de ce désagrément en avalant de grande coulée d’air. Ce temps de repos fut rapidement écourté et une main me saisit mes cheveux en me tirant en arrière. Je sentis un souffle contre mon cou puis la voix suave de mon père indiquant qu’il connaissait mon secret. A ses mots, je visualisais mieux mon échec, j’avais retourné ma protection contre moi-même. Le russe tira davantage ma chevelure, avant de glisser sa baguette magique le long de mon cou et de demander ce qu’il allait bien pouvoir faire de moi. Sur le coup, j’étais pétrifiée, voyant bien qu’il m’était impossible de le défier ou de me protéger, ma vie était entre ses mains et aux moindres mots de travers, je risquais de m’éteindre pour de bon. Or, il était d’avoir fini de s’amuser avec moi, il me brûla littéralement la gorge en m’infligeant une coupure transversale et je ne pus m’empêcher d’émettre un cri. Puis, il ajouta d’une voix froide s’il devait ou non me punir comme il l’avait fait avec ma mère. A ses propos, je frissonnai à la fois de peur mais aussi de colère. Avais-je vraiment bien entendu ses propos ? Avait-il réellement puni ma mère de cette façon ? Ne m’avait-il pas toujours accusé de sa mort ? Je m’étais toujours sentie responsable, or l’étais-je vraiment ?

« Ma mère… Vous… » Ce doute me fit un instant oublié le danger imminent, perdant du temps à analyser ses provocations au lieu de porter mon attention à ses gestes. Ainsi, il me surprit en s’attaquant à une autre partie de mon corps et s’en prenant cette fois-ci à ma récente blessure. Comment était-il au courant ? La précision avec laquelle il enfonça sa baguette incandescente m’indiquait qu’il s’était renseigné sur mes récentes mésaventures au Royaume Uni. Il brûla la chair neuve, créant une odeur de viande fumé désagréable et me rappelant la définition de la douleur. Je mordis ma lèvre inférieure pour contenir un hurlement, mais bien vite, je me retrouvais la bouche en sang. Sa baguette s’enfonçait de plus en plus et la douleur devenait totalement insupportable que je me mis à hurler à en vider l’air de mes poumons. C’était une souffrance déchirante, indescriptible comme je n’en avais jamais ressenti auparavant. Mon corps se mit à trembler et ma conscience se fit de plus en plus lointaine. Accueillant avec bienveillance cette potentielle perte de connaissance, je n’eus pas de ce luxe de le vivre que mon bourreau stoppa net et me donna un coup de pied au ventre pour me réveiller. Seulement, même si sa baguette ne s’enfonçait pas davantage dans ma cuisse, la douleur restait toujours aussi désagréable et je me mis instinctivement en position de fœtus. Mon père ne sembla pas apprécier mon attitude et souligna mon inutilité et ma faiblesse. Cependant, si je voulais me racheter à ses yeux, je devais lui prouver quelque chose, mais quoi exactement ? Sa réponse fut de me donner un deuxième coup de pied ce qui n’arrangeait nullement ma situation. Perdant patience, il s’insurgea et exigea que je me relève. Difficilement, je mis toute ma meilleure volonté pour me relever.

Or, avec une jambe brûlée, il n’était pas simple de prendre appui dessus. Ma détermination ne sembla pas le satisfaire car il prit les choses en main et se saisit de ma chevelure à nouveau. Il m’annonça avec un sourire moqueur qu’il avait arrangé mon problème et que j’étais désormais une Animagus déclarée. Seulement, le remercier n’allait pas être suffisant et je me demandais bien de quelle manière j’allais payer ce service. Sur le coup, je n’arrivais nullement à me réjouir de cette bonne nouvelle, voyant bien que le prix était bien trop élevé. Néanmoins, je jouais la carte de la bonne petite fille et je le remerciai quand même. « Merci… » Dis-je d’une voix brisée alors que de son côté, il se moquait littéralement de moi et de ma forme animale. Je ne trouvais pas la force de m’énerver, préférant garder cette énergie pour le reste de la soirée.

Sans raison particulière, Iouri se mit à caresser doucement mon visage et ce simple geste me déconcerta. J’eus envie de m’écarter de sa main mais ses paroles me glacèrent le sang. Ce n’était pas la deuxième chance qui me posait problème, c’était le fait qu’il associait ma vie avec une autre et que mes erreurs pouvaient influer sur quelqu’un d’autre. C’était inacceptable, il n’avait pas le droit et je refusais de jouer à son jeu. « Je refuse… Vous n’avez pas le droit ! » M’écriai-je en ancrant un regard déterminé au sien. Ne voulant pas lui laisser une marge de manœuvre, je saisis sa main dans laquelle il tenait sa baguette et je collais le bout de sa baguette encore incandescente à ma gorge. « Punissez-moi si cela vous enchante… Tuez-moi si c’est cela que vous désirez au plus profond de vous ! Mais je ne veux être liée à personne ! » Avec sang-froid, j’appuyai un peu plus sa baguette contre ma gorge, créant une nouvelle entaille et sentant un liquide chaud s’en échappé. « Punissez-moi comme ma mère ! » Cependant, mes derniers propos se firent avec moins de conviction, j’avais peur. Voulais-je vraiment me sacrifier ? Est-ce que la vie d’une autre personne valait la mienne ? C’était un affreux dilemme et je redoutais d’entendre son identité. Des larmes de désespoir coulaient à nouveau le long de mes joues et suppliant du regard mon père.
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Anonymous
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Ven 10 Sep - 17:11
En Août, presque deux semaines après l'attaque, en fin de journée

J’avais cessé d’agir comme une enfant, j’en avais marre d’être une victime et de le laisser me dominer par sa force. J’étais capable de me rebeller, j’avais encore ce choix qui s’offrait à moi et j’essayais tant bien que mal de me redonner un quelconque avantage. Seulement, ma rébellion eut aucun effet, au contraire, cela eut un effet négatif. Sa main se crispa sur sa baguette et son regard devint encore plus noir que d’habitude. J’avais l’impression de faire face aux ténèbres et de voir son vrai visage. Toute ma force s’essouffla, perdant toute ardeur à le combattre et abandonnant la partie. « Vraiment ? » murmura-t-il à mon oreille alors que sa main fit enfoncer un peu plus sa baguette au niveau de mon cou. Le liquide chaud continuait de me couler et sa chaleur me donnait l’illusion d’une coulée de lave. L’air autour de moi semblait s’étioler, ralentir et jusqu’à en devenir flou. « Tu n’as aucun droit ! » ricanait-il alors qu’il ne cessait nullement d’appliquer sa force. Je commençais à avoir froid et à perdre pied petit à petit alors qu’il haussa le ton. « Tu es en vie car je l’autorise ! Mais… Si tu es si curieuse de connaître le sort de ta mère, cela peut se faire vermine. » Un sourire carnassier s’étirait sur ses lèvres alors qu’il ancrait mon regard au sien. Il semblait attendre comme un signe de ma part et j’étais prête tenter de hocher la tête. A quoi bon, pensai-je, à quoi bon lutter, j’allais céder d’une manière ou d’une autre. Un simple hochement de tête m’éviterait de vivre des souffrances inutiles et cela mettrait fin à cette mascarade. Seulement, proche de ma décision, des paroles me troublèrent. « Père, arrêtez ! » Je devais rêver, impossible qu’Andreï puisse être dans cette pièce. Cela devait être une illusion ou un signe pour ne pas baisser les bras si rapidement. J’étais perdue alors que cette opportunité d’en finir s’envola et que sa baguette cessa de tourmenter la chair de mon cou. A bout de force, je basculai en avant et je me rattrapai in extrémis sur mes mains. « Elle ne mérite pas ta pitié ! Je n’ai fait qu’écouter sa proposition… Soit, revenons au plan initial. »

Il ne me laissa aucun temps de répit et je n’eus pas la force de protester davantage lorsqu’il me souleva sans douceur pour que nos yeux puissent se croiser. « Ta vie, aussi misérable qu’elle est, va être liée à une personne. Tu n’aurais plus le droit à l’erreur, aucun mensonge ne sera toléré et crois-moi que je vais porter un œil attentif aux moindres de tes gestes. » Je déglutis, sentant que je perdais petit à petit la liberté que j’avais gagné en partant de la Russie. J’avais l’impression de revenir au point de départ, sauf que ce départ prenait en compte de mes erreurs passées et que je n’étais plus toute seule sur l’équation. Je craignais d’entendre le nom, je craignais de fauter et d’avoir à vivre avec ce genre de conséquences sur le dos. Comment allais-je être à la hauteur ? Je détournais le regard, mais il ne me laissa nullement ce droit car il saisit avec force ma tête et la remit dans la position de son choix. « Regarde-moi et assume tes actes ! » Être Animagus n’avait jamais eu objectif de me mettre dans ce genre de situation. Au contraire, j’avais cru être enfin libre et pouvoir me cacher à ma guise. Pourquoi, avais-je envie d’hurler alors que ses lèvres bougées pour exprimer ma pire crainte. « J’ai longtemps réfléchi à cette personne, me demandant bien comment elle pouvait s’intéresser à toi et j’ai fini par comprendre… Aussi pathétique que toi, incapable de voir la chance que la famille Dimitrov lui offrait. Ai-je vraiment besoin de prononcer son nom ? » Mes yeux s’écarquillèrent alors que je mettais bout à bout les pièces du puzzle et que je distinguais la personne sélectionnée. « Alcy… » murmurai-je alors qu’une larme coulait le long de ma joue. Qu’avais-je fait ? Je revoyais dans mon esprit le sourire qu’elle avait eu lors de l’inauguration de sa boutique. Or, à tout moment, si je faisais un faux pas, j’allais nuire à sa vie. Je ne pouvais me le pardonner et je pouvais encore moins accepter sa décision. J’étais en colère, à la fois contre moi-même mais aussi contre lui. J’avais peut-être mal agi, mais j’étais la seule responsable de mes actes et il n’avait pas le droit de mettre Alcyone dans le même panier. J’étais une bâtarde, elle ne l’est pas alors pourquoi ? « Choisissez quelqu’un d’autres ! N’importe qui ! Ce n’est pas la seule à faire partie de ma vie ! » Iouri se mit à rire à mes propos et à tourner lentement autour de moi comme un serpent s’enroulant petit à petit autour de sa victime. « Je ne changerai pas d’avis… Ta façon de réagir montre que j’ai fait un excellent choix ! »

Que faire ? Sans davantage réfléchir, je laissais mon instinct me dominer et je le pointais de ma baguette. Là encore, il éclata d’un rire tonitruant et il s’amusa à me défier. « Que vas-tu faire concrètement ? » Je ne me laissais pas désarçonner si facilement. Je suivais ses mouvements et je continuais à le pointer de ma baguette alors que je réfléchissais à un sort offensif. Je devais remonter dans mes souvenirs de Durmstrang et mes cours de défenses. Peut-être que la première étape était de le désarmer pour qu’il ne puisse plus riposter. Ainsi, je le pointais tout en murmurant l’incantation d’expelliarmus. A la place de faire voler sa baguette, je sentis la mienne s’éjecter de ma main et m’enlever toute protection. Le bruit du bois rencontrant le sol me confirma qu’elle était à plusieurs mètres de ma position. « Pathétique… » s’insurgea-t-il en continuant à me pointer. « Je vais te rappeler comment attaquer un adversaire. » Désarmée, je n’avais pas la possibilité de me protéger et je pris de plein fouet un sort qui m’envoya avec force contre le mur de la salle. Le choc fut si fort que je sentis l’une de mes côtes se rompre et mon souffle s’accélérait brusquement. J’allais pour essayer de me relever mais il m’immobilisa et continua comme si notre confrontation n’avait jamais eu lieu. « Je n’en ai pas entièrement fini avec toi… Tu vas me servir pour une fois et rejoindre une cause qui me tient à cœur. Je n’ai pas meilleure recrue sous la main donc ils vont devoir se contenter de toi. » Qu’avait-il encore en tête ? De quelle cause parlait-il ? Je n’avais aucun moyen de parler, je ne pouvais qu’observer et entendre ce qui se passait dans cette pièce. De ma position, je ne voyais pas grand-chose, juste des ombres sur le plafond et le bruit d’une porte s’ouvrant. « Cette cause ne se rejoint pas aussi facilement, il va falloir prouver ce dont tu es capable. Bien sûr, dans ton cas, l’échec est synonyme d’impacter la vie de l’anglaise. » Sa dernière phrase me fit froid dans le dos, pourtant, je devais commencer à m’habituer à cette nouvelle réalité. J’allais devoir devenir quelqu’un d’autres pour ne pas le décevoir et ne pas risquer la vie d’Alcy. Etais-je assez forte pour survivre à tout ça ?

Des pas approchèrent, je comptabilisais trois nouvelles personnes dont une immobilisée mais étant capable de se faire entendre. J’entendis un bruit de crachat alors qu’il jura. « Putain de sorciers… Je ne vous dirai rien ! » Ignorant totalement les propos de cette personne, Iouri continua son monologue. « Ta mission va être très simple vermine, fais-le parler ou tue-le. L’un n’empêche pas l’autre, seul le résultat compte. » Comment, pensai-je alors que j’étais à nouveau capable de bouger. Je me relevai, tant bien que mal, observant mieux la scène et le nouveau protagoniste car les deux autres personnes avaient disparu. Son visage était méconnaissable, il était tuméfié et tout son corps semblait être dans le même état. Je remarquai qu’au niveau de sa main, il lui manquait des ongles et que tous les os de cette main avait été brisés. Cette vision me dégoûta et je détournai les yeux pour chercher ma baguette. L’homme remarqua ma faiblesse et me la fit souligner. « C’est une blague… Une fillette, cela est sensé m’intimider ? A part me donner la trique, je ne vois pas ce qu’elle va me faire… » J’ignorais ses propos déplacés alors que je saisissais ma baguette et que je reprenais un peu confiance en moi. Je devais le faire parler mais cela voulait tout dire et rien dire en même temps. Je n’avais aucune information le concernant, j’identifiai seulement qu’il n’avait rien d’un sorcier. Pouvait-il faire partie d’un groupuscule moldu de la même veine que le Blood Circle ? Cette simple pensée me fit frissonner alors que j’essayais de le dévisager. « Fais-moi signe quand il y aura du nouveau… » Dit mon père en s’adressant à l’homme encapuchonné alors qu’il se dirigeait vers la sortie. Seulement, avant de disparaître entièrement de mon champ de vision, j’entendis un bruit de métal tombant sur le sol. Le prisonnier eut plus de réflexes car il se jeta littéralement sur l’arme et essaya de la saisir avec ses mains entravées.

PS: Le RP n'est pas fini. Je le compléterai lundi pour enfin finaliser ce rp. Je n'ai pas utilisé l'Ombre car ce n'est pas si simple de jouer un tout autre personnage donc je préfère simplement jouer Ielena selon la trame que j'ai créé.
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