C’était quelque chose d’assez étrange, une amitié un peu particulière qui te liait au moldu et pourtant te voilà assis avec lui au bar du White Thestral. Tout c’était fait plus ou moins assez naturellement de base vous aviez simplement fait vaguement connaissance lors d’une mission ou tu avais dû faire le chauffeur. Ta première impression ? C’était qu’il n’avait rien à faire là. Trop gringalet et puis c’était un moldu, donc pas de pouvoir, tu n’avais pas compris son rôle dans cette histoire, mais par instinct protecteur tu avais gardé un œil sur lui, bon il n’était pas rentré totalement indemne, mais il était entier c’était déjà ça n’est-ce pas ? Et puis la seconde fois où tu l’avais aperçu ce fut lors d’une soirée course de moto mais côté moldu bien entendu tu étais là pour faire un transfert de marchandise et tu ne t’étais pas attendu à le trouver là. Oh ce n’était pas de la méchanceté loin de là, mais Raphaël n’avait pas vraiment la tête d’un gars motard, ni même qui s’intéressait au moto, tu le voyais bien plus derrière ce qu’ils appelaient la télé ou quelque chose dans ce genre-là. Et pourtant il était là. Alors quand ils avaient commencé à le pousser pour qu’il monte sur une moto, tu avais tout de suite senti son malaise et tu ne sais pas pourquoi mais tu étais intervenu. Pourtant tu avais l’habitude de ce genre d’initiation, toi aussi tu avais poussé des gens à monter avec les autres… Mais jamais un moldu et jamais personne qui n’avait jamais mis un pied dans leur monde en réalité. C’était drôle comme à partir du moment où tu avais pris sa défense, personne n’avait osé la ramener, peut-être parce qu’avec ta carcasse et tes tatouages tu en imposais un peu. Et puis il y avait autre chose qui t’avais décidé, tu revoyais le visage d’Anjelica lorsqu’ils avaient essayé de la pousser à monter et qu’elle avait totalement déraillé, depuis tu avais compris une chose, monter sur une moto devait être un choix, son choix et celui de personne d’autre. Depuis tu avais décidé d’aider le petit moldu à gagner en confiance en lui, de faire de lui un mec, même si ce n’était pas tout à fait l’idée, mais que quand il dise non, personne ne vienne l’emmerder. Et depuis il n’était pas rare de te découvrir dans le salon de Raphaël tandis qu’il te mettait une raclée à ses jeux vidéo, si en vrai tu étais bon à la course, avec une manette dans les mains ce n’était plus tout à fait la même chose, mais tu n’avais pas dit ton dernier ton dernier mot et au fur et à mesure tu avais appris à apprécier la présence du petit moldu ! Tu avais même demandé à Anjelica de passer, te disant qu’il était temps que tu lui présente, mais comme elle avait les mains dans un moteur tu savais qu’il y avait des chances qu’elle ne voit pas l’heure passer. Tu étais à deux doigts de recracher ce que tu venais de boire lorsque Raphaël t’annonçait qu’il aimerait bien piloter une moto, quoi ? Le même Raphaël qui aurait presque fait pipi dans son pantalon il y a quelques temps ? Ton regard se pose sur lui étonné, écarquillant les yeux, tu n’as pas le temps de dire quoique ce soit qu’il reprend déjà la parole, ayant bien senti que tes arguments n’allaient pas aller dans son sens.

« Non mais…Je sais ce que tu vas dire…  C’est pas pareil. Cette fois je me sens prêt à essayer. C’est pas monter pour monter. Personne ne me force à quoi que ce soit. C’est très sérieux, j’aimerais bien apprendre. » Tes prunelles le fixent un instant le jaugeant du regard, pesant le pour et le contre, était-il réellement prêt ? N’allait-il pas crier comme une petite fille une fois qu’il serait dessus ? Tu souris alors que le moldu reprend la parole. « T’essai de m’acheter avec des belles paroles ? » Demandes-tu amusé avant de reprendre une gorgée de ta boisson. Alors que tu n’avais pas fini de réfléchir, un bras te surpris l’espace d’une seconde, mais tu te calmais dès que tu reconnus la présence de ta fiancée. Passant ta main sur la sienne et souriant en entendant ses paroles. « Bonsoir ma future femme. » Répondais-tu alors totalement absorbée par la nouvelle venue qui s’adressait ensuite à Raphaël. Alors qu’elle s’installait sur tes genoux, tes gestes étaient naturels, comme si elle avait toujours été là, une main passait derrière sa taille enroulant cette dernière tandis que l’autre venait doucement caresser son bras. Ton nez quant à lui venait instinctivement sentir son odeur dans son cou avant de déposer un baiser à cet endroit totalement captivé par cette femme que tu allais épouser. Trinquant ensemble, elle demandait vos projets pour la soirée avant de reprendre elle-même la parole, plus elle parlait et plus tu comprenais qu’elle avait sans doute bu un coup de trop, ce qui n’était pas pour te déplaire loin de là. S’il était trop tard pour dépuceler quoique ce soit là concernant, tu glissais autre chose à son oreille qu’elle seule pourrait entendre. « C’est moi qui vais te faire vibrer quelque chose entre les jambes mio amore » susurrais-tu avant que ses paroles viennent éclairer le reste, elle avait donc entendu votre conversation. Tu prenais sur toi, pour tenir tes mains en laisse ce n’était pas le moment de te laisser aller vous aviez de la compagnie. C’est dingue comment en quelques phrases et rien que par sa présence, Anjelica savait s’accaparer toute son attention. Soudain tu te rappelais que les présentations n’avaient pas été faites. « Anjelica, je te présente Raphaël, Raph, je pense que tu auras compris qu’il s’agit de ma fiancée. » Glissais-tu alors amusé, souriant de toutes tes dents blanches, fier de pouvoir l’appeler ainsi. « Et oui Raphaël désire apparemment apprendre à monter sur une moto. Qu’est-ce que tu en penses ? » Demandais-tu alors à la petite sorcière avant de tourner ton intention vers le moldu. « Tu veux ta première leçon ce soir ? » Proposais-tu tout en te disant qu’au moins vous seriez fixés sur le fait de s’il avait assez de cran ou non, il y avait un monde entre vouloir apprendre et passer le pas. « Mais avant dis-moi une chose, pourquoi le fais-tu ? C’est quoi ta motivation ? » Parce que d’accord, ce n’était pas monter pour monter, mais tu avais besoin d’en savoir plus avant de savoir si réellement tu allais l’aider ou non.

Vivement ce soir… Cela allait devenir votre credo à tous les deux à force. Combien de fois vous vous promettiez ce genre de choses ? Frustrés de ne pas pouvoir allez régler vos histoires sur le moment même. A la patience, vous connaissiez à force et tu étais d’accord sur le fait que cela rendait encore les choses meilleures, mais parfois tu aimerais juste pouvoir faire ce dont tu avais envie, au moment où tu en avais envie. Alors que les présentations se faisait et que tu sentais bien ton nouvel ami un peu mal à l’aise, faut dire qu’Anjelica ne faisait pas les choses à moitié comme toujours et que cela pouvait être… Perturbant lorsqu’on était pas habitué. Même si pour toi, c’était certainement son comportement qui t’avais attiré sans que tu ne le sache puisqu’au début vous ne saviez faire rien d’autre que vous envoyez des insultes au visage. Ce temps-là avait bel et bien changé depuis des mois. Lorsque tu demandes à Anjelica son avis sur le fait que Raph semblait vouloir faire de la moto, elle se contente de hausser les épaules dans un premier temps, mais tu savais qu’elle allait méditer la question tandis que Raphaël répondait à tes questions et apparemment l’idée de monter tout de suite sur une moto ne semblait pas l’emballer, tiens donc. Voulait-il réellement apprendre dans le fond ? S’il n’était pas prêt à se lancer, c’est qu’il n’était pas aussi prêt qu’il le prétendait.

Quant à ses motivations… Ah il était vrai que le comparer au tout début ou tu l’avais rencontré il ne pouvait qu’avoir évoluer, il était genre de type, qu’un mec comme toi aurait mangé tout cru au petit dèj et pourtant, allez savoir pourquoi, tu avais voulu lui laisser une chance, faire de lui un homme, faire qu’il se fasse pas dégommer à la moindre embûche sur sa vie. Au moment où il parlait d’être terrifié à l’idée de monter sur une moto, tu sentais la main d’Anje’, se resserrer sur la tienne et tu comprenais pourquoi sans avoir à poser la moindre question, tu connaissais son passé et instinctivement ta propre main serrais la sienne, comme d’habitude pour lui donner tout le soutient dont elle avait besoin. Faire monter quelqu’un sur une moto de force n’était pas une bonne idée, c’était pour cela que tu étais intervenus, tout ce qu’ils risquaient c’était de le tuer… Tu ne voyais pas tellement ce qu’il y avait de drôle là-dedans. En tout cas tu écoutes, tu analyses chacun de ses propos, tu le jauges, certains arguments sont plutôt bons, mais il fallait surtout qu’il le veuille, pour lui-même tout simplement. Mais ce ne fut pas toi qui repris la parole non et tu laissais Anjelica s’exprimer, parce que son avis comptait. En revanche un sourire étires tes lippes alors qu’elle parle de vélo, oh tu le sais qu’elle plaisante, en revanche tu te doutais que Raphaël se demanderait pendant deux secondes si elle était sérieuse. Elle se levait ensuite annonçant qu’elle allait chercher sa veste et tu la suivais un instant du regard avant de revenir vers ton ami.

« Elle a raison tu sais ? Pas sur le fait que tu as une tête à faire du vélo, mais sur le fait que ce n’est pas un jeu et que ça peut prendre des vies, il ne faut pas prendre cela à la légère. Et elle a aussi raison sur le fait que c’est n’est pas de la théorie, si tu veux apprendre mon pote, on y va, maintenant ! » Tu te levais à ton tour, tu finissais ton verre cul sec et prenait ta veste en cuir pour l’enfiler avant d’attendre que ta fiancée revienne. A sa question tu réfléchissais elle avait raison à trois sur la moto ça allait être compliqué et Anje’ n’était clairement pas en état de conduire… « J’espère que tu gères plutôt bien le transplanage ! » Lançais-tu alors au moldu, vous n’aviez pas le choix. Une fois dehors à côté de ta moto, tu prenais alors ta baguette, faisait signe à tes deux acolytes de se donner la main tandis que toi tu attrapais le guidon de ta moto et dans la seconde qui suivait vous transplaniez jusqu’au terrain de course habituel ou pas mal de gars étaient déjà sur place. Vous pouviez entendre les moteurs vrombir, les rires, les bruits de verres de bouteille, c’était une toute autre ambiance que celle du bar. Tu n’avais pas voulu partir sans ta bécane parce que c’était celle-ci que tu voulais pour apprendre à ton ami à monter dessus.

« Déstresse. » Lançais-tu à ce dernier. « On ne te fera pas courir aujourd’hui. Faut apprendre à marcher avant de courir. » Non il était hors de question de le lancer directement dans une course en revanche c’était le terrain idéal pour apprendre. « La combinaison t’en a pas tellement besoin pour apprendre. Le casque… » A l’aide de ta baguette tu fis un Accio piquant celui d’un de vos amis. « Je te l’emprunte ! » Lançais-tu au gars concerné. « Tiens. » Dis-tu en le tendant à Raphaël. « Allez montes » L’encourageais-tu, tu avais besoin de voir sa posture sur l’engin, voir déjà comment il se tiendrait, s’il y avait des choses à corriger. Viendrait ensuite l’apprentissage des poignées, comment accélérer, comme freiner, comment tourner etc… « Evans, Zabini, mais qu’est-ce vous nous avez ramenés là ? » Demandait alors un membre de la Cosa Nostra en s’approchant de nous intrigué. Tu hoches alors la tête vers Raphaël avant d’expliquer. « Il veut apprendre. » Des discussions se font alors entendre, de l’argent passe de main en main, tu comprends que les paris sont déjà ouverts… Raphaël avait-il ce qu’il fallait entre les jambes pour pouvoir faire de la moto ? Tu souris, il y a quelques temps, tu ne lui aurais pas donné la moindre chance, en revanche c’était toi qui allait lui apprendre, tu étais certains qu’il allait relever le défi et que le peu de personne qui aurait parié sur lui allait se faire un max de blé !

Tu te rendais bien compte que soudainement parce que cela devenait réel, Raphaël avait l’air nerveux et en même temps qui ne l’était pas avant sa première séance de moto ? Bon lui l’était certainement plus que les autres, mais il fallait qu’il fasse un choix, il voulait apprendre oui ou non ? Remettre à dans plusieurs mois cela ne servait à rien, cela voudrait dire qu’au final il n’était pas si motivé. Donc une fois vos affaires récupérées et le fait que le petit moldu vous rappelle que vous avez certainement trop bu, l’idée de conduire passait à la trappe et finalement tu proposais de transplaner, il n’y avait pas trente-six mille solutions non plus. Tu espérais que ça airait, tu savais que ce n’était pas super simple à tolérer lorsqu’on est pas habitué, tu ferais de ton mieux pour que le voyage se fasse le plus doucement possible pour lui, mais tu ne pouvais pas trop influer dessus. Une fois que vous aviez transplané tous ensemble, tu lui laissais quelques secondes pour se reprendre. Si les plaisanteries fusaient, tu voulais quand même mettre Raphaël en confiance, tu n’allais pas le lâcher avec une moto comme ça en mode aller débrouiller toi. Tu lui trouvais un casque, afin de le rassurer en revanche une combinaison, personne n’en mettait réellement ici alors ça allait être compliqué et lui annonçait qu’il allait devoir monter. A sa question, Anjelica le taquina un peu tandis que les mecs de la Cosa Nostra commençaient à s’agglutiner tout autour de vous, curieux, près à parier, à se moquer évidemment, tu n’as pas eu besoin de réagir, ta fiancée s’en occupait. Tu souris tandis que vos potes semblent s’éloigner un peu même si tu n’étais pas dupe, ils allaient continuer de regarder.

« N’y prête pas attention. » Répondais-tu alors simplement à Raphaël. « Ils font ça tout le temps. » La moindre occasion était bonne pour parier ici, alors un petit moldu geek dans son genre voulant apprendre la moto ? Voilà une belle occasion de se faire de l’argent n’est-ce pas ? Mais tu avais confiance en votre capacité d’apprendre à quelqu’un à conduire, Raphaël n’avait juste qu’à faire ce que vous lui diriez et de ne pas se prendre pour un héro tout de suite. Anjelica pris ensuite les choses en main en montant elle-même sur la moto derrière Raphaël et commençait à lui faire un cours sur ce qu’il devait savoir, c’était plus ou moins ce que tu avais eu en tête. Tu te plaçais devant la moto, cette dernière se mettait à vombrir une fois la clé tournée. A chaque dire de ta fiancée tu hochais la tête. Mais tu avais conscience que tout cela faisait peut-être beaucoup d’un coup. Tu n’aurais pas eu dans l’idée de le faire avancer tout de suite, un check-up des poignets et des freins auraient été une bonne idée, mais Anjelica lui demandait d’avancer et tu trouvais plus pertinent de t’enlever de la moto pour qu’il te roule dessus, instinct de survie tout ça… Ils avançaient lentement de quelques mètres et ensuite Anjelica lui proposait d’essayer. Bon il était vrai que s’il merdait dans tous les cas elle était là pour assurer ses arrières, mais bordel, c’était ta fiancée sur cette moto avec lui, tu savais ce par quoi elle était passée alors autant tu préférais éviter que pour sa première fois en moto, Raphaël ne soit pas traumatisé et tu ne voulais pas non plus qu’il arrive quoique ce soit à celle que tu aimes.

« Attends. » Lâchais-tu alors en mettant ta main sur celle de Raphaël pour pas qu’il se mette tout de suite en route. « Avant j’aimerais que tu me répète tout ce qu’elle ta dit. A quoi correspond cette poignée ? » Demandais-tu avant d’enchainer avec la suite. « Et celle-ci ? Et les pédales ? Elle ta dit quoi ? » Ce n’est qu’une fois que tout avait été répété et corrigé si besoin que tu te reculais et lâchais la poignée pour le laisser essayer. « Tu la relâche vraiment tout doucement d’accord ? » De toute façon pour cette fois ce serait Anjelica qui gèrerait les freins, mais tu préférais quand même prendre les devants. Mais déjà s’il arrivait à avancer plus ou moins tous seul, déjà cela ferait fermer le clapet de certains gars de la Cosa Nostra qui n’arrêtaient pas de regarder dans votre direction, avec ces petits rires qu’ils faisaient semblant de cacher mais qui étaient assez fort pour se faire entendre tout de même. Tout était dans l’art de les ignorer. Il n’y avait plus qu’à. Tu t’éloignes de quelques pas et tu attends de voir ce que cela va donner, s’il va falloir revoir certaines choses ou s’il avait compris au moins les quelques bases que vous veniez de lui donner.

Anjelica lui expliquait des choses simple, basique que n’importe quel membre ici présent comprendrait en deux secondes parce que vous baignez tous dans cet univers… Le truc c’est que Raphaël était étranger à tout cela, il n’était même jamais monté sur une moto, alors vous ne pouviez pas lui demander d’enregistrer ce genre d’informations aussi rapidement que vous et tu en avais conscience. C’est pour cela que tu avais demandé au moldu de répété tout ce que ta fiancée venait de lui dire. Et tu avais bien fais, car s’il avait pigé certaines choses, d’autres étaient passés à côtés et donc tu prenais le temps de lui réexpliquer les choses. A la remarque d’Anjelica, après que Raphaël est dit qu’il allait essayer de ne rien casser, tu braquais tes prunelles de glace aux siennes. « Si ma moto à la moindre rayure, je te tiendrais pour responsable Zabini et ma vengeance sera… Terrible… » Ton regard flamboie malgré leur couleur l’espace d’un instant, oui cette promesse n’avait rien de catholique et tu n’avais aucun doute sur le fait que le message était passé du côté d’Anjelica, évidemment ce n’était pas une raison pour rayée ta bécane et tu espérais bien qu’elle n’aurait aucune égratignure. Quant au fait de tomber de plus haut, tu ne relevais pas mais tu n’en pensais pas moins… Tu ne voulais pas qu’elle est un autre accident en moto et tu ferais de ton mieux pour l’éviter, enfin si tu le pouvais bien entendu. En revanche pour le mode spécial tu n’étais pas du tout convaincue, mais tu n’avais pas besoin de répondre, Anjelica s’en occupait très bien. Alors que tu t’étais écarté pour lui laisser la place d’avancer, tu regardais ses gestes, voir où il faisait des erreurs pour ensuite les corrigés si besoin, sauf que rien ne venait, tu fronçais les sourcils tandis qu’il demandait tout haut s’ils avaient bougé… Ah… Ouais… On en était donc là… A la remarque de ta fiancée, tu lâches un petit rire. « Même pas en rêve. » Répondais-tu en souriant de toutes tes dents. « Reste calme Raphaël, détend toi, fais ce qu’on ta expliqué, vas-y doucement et ça va aller. » De toute façon vous ne lui demandiez pas de traverser plusieurs kilomètres pour le coup, mais seulement d’avancer d’un mètre ou deux, cela devait aller non ? Dans les premiers temps, c’était bien, tu voyais bien qu’il prenait son temps et ce n’était pas plus mal, cela permettait à la moto de ne pas partir toute seule, il démarrait donc tout doucement et tu avais presque cru que tout se passerait bien jusqu’au coup de frein qui pour le coup fut très brusque, heureusement pas assez pour créer une catastrophe.

« Et oui c’est comme avec les gonzesses Raph’, faut pas y aller comme une brute. » Dis-tu sur un ton un peu moqueur, mais en vrai pour une première il s’était quand même pas mal débrouillé. Tu levais les yeux au ciel en entendant la remarque d’Anjelica, sachant pertinemment que de ce côté-là tu n’avais pas trop de soucis à te faire. Ton regard fut attiré ailleurs, là ou d’autres motards beaucoup plus expérimenté que ton ami se mettait en route, vous entendiez alors les moteurs vrombir, signe qu’une course se préparait. « Effectivement, je suis d’accord avec elle, c’est pas mal, mais faudrait que tu t’entraines un peu plus et… Ailleurs… » Rajoutes-tu à la suite d’Anjelica, oui non parce qu’au milieu de toute la mafia un soir de course avec une Zabini légèrement bourrée fallait dire que ce n’était pas l’idéal pour vraiment le faire sérieusement, mais il s’était bien débrouillé. Ta main serrait celle d’Anjelica qui était venue te trouver puis tu la lâchais venant carrément enlacer ses épaules avant de déposé un léger baiser sur sa tempe. A sa proposition tu hochais la tête, vous l’aviez mérité après tout. Tu tournais ton regard vers ton ami. « Ça te dis de jeter un œil ? » Après tout il avait déjà vue quelques courses oui, mais du côté moldu, jamais du côté sorcier. « Installe-toi, ça vaut le détour ! » Promettais-tu alors. « Allez-vous trouver un endroit, je reviens avec les boissons. » Glisses-tu alors à Anjelica avant de te défaire dans ses bras. Comme promis tu allais prendre de quoi vous désaltérer et tu revenais rapidement alors que toutes les motos étaient en l’air sur la ligne de départ… Revenant près de Raphaël et Anje, tu leur donnais leur boisson et venais t’installer derrière elle, passant tes jambes de part et d’autre des siennes, son dos contre ton torse, déposant furtivement un baiser dans son cou avant de prendre une gorgée de ta boisson.

« Peut-être qu’un jour tu seras là-haut toi aussi ! » Lâchais-tu à l’attention du moldu. Oui bon dans très longtemps certainement, ou peut-être pas, s’il le voulait tu pourrais lui proposer de monter avec toi, pas forcément pour une course de base, de toute façon il ne serait pas prêt pour une siamoise, mais tu te dis que si tu ignorais tout de ce monde-là, c’est tout de même quelque chose que tu aurais aimé essayer, rien qu’une fois.

Tu plaisantais, mais soyons clair, si la leçon de conduite se finissait avec une belle rayure sur ta bécane, tu allais beaucoup moins rigoler tout à coup. Pas que tu étais quelqu’un de matériel, mais la moto c’était ta passion, ta moto tu en prenais soin et tu n’avais pas envie qu’elle soit abimé, bien sûr que tu pourrais la réparer la question n’était pas là. Ceci dit ce petit jeu de menace voilée et de regard qui sous entendait bien plus que ce que vous vouliez bien dire à voix haute t’amusais tu devais bien l’admettre un peu. Et pousser la moto était évidemment hors de question, c’était un regard dénué d’humour que tu lançais à Raphaël lorsqu’il en rajoutait une couche, cela dit tu ne gardais pas ton sérieux bien longtemps et finissais par secouer la tête lorsqu’il parlait de faire le bruit du moteur avec la bouche. Oui alors là, s’il faisait ça, le pauvre, il n’allait pas comprendre ce qui allait se passer. Probablement que toute la Cosa Nostra allait te dire que tu avais tiré le gros numéro et lui n’oserait sans doute plus venir ici. En tout cas pour une première Raphaël ne se débrouillait pas trop mal. Bien sûr qu’il lui faudrait beaucoup d’autres heures d’entrainement, mais pour ce soir cela suffirait bien. Ta moto était entière, ta fiancée aussi, oui c’était une vraie réussite, même si tu le charriais un peu alors qu’il avait freiné un peu trop brutalement. Alors qu’Anjelica proposait d’aller voir la course, tu leur disais d’aller se choisir une place, tu allais chercher des boissons afin de les rejoindre ensuite. Tu ne mettais pas longtemps à les repérer et tu transplana pour y être plus rapidement. Sur place tu leur donnas leur boisson et venait t’installer derrière Anjelica, alors qu’elle cale son dos contre toi, ta main qui est libre s’installer autour de sa taille tu t’adresses alors à ton ami en lui indiquant que peut-être un jour il serait là-haut. Sa réponse te fit tout d’abord hausser les sourcils, puis tu finis par sourire lorsqu’il parla d’une grande sage, tu n’avais même pas besoin qu’il te dise de qui il parlait pour le savoir. Evidemment, Anjelica ne perdait pas un instant pour rebondir sur ses paroles.

« Je crois que je respecte déjà assez bien le grand sage que tu es ! » Réponds-tu alors en riant tout contre sa gorge. « Tu as raison de l’écouter, c’est un sage conseil qu’elle ta donnée. » Réponds-tu alors à l’intention de Raphaël avec un clin d’œil. Les moteurs ne tardèrent pas à vrombir signalant que le départ allait être imminent. Ton regard se pose alors en l’air te demandant lequel de tes frères allaient gagner ce soir. Qui était le plus en forme ? Quelle moto était également plus performante ? C’était ce genre de question que tu te posais en regardant les motos s’envoler à vive allure et les cris de ceux qui sont restés au sol et qui les encourages. En entendant Anjelica critiquer certaines manières de conduire, vous échangiez sur le sujet, tandis que tu en profitais également pour glisser quelques conseils de plus à Raphaël, lui montrant alors certaines choses qu’il ne fallait absolument pas faire, ou au contraire qui pourrait l’aider quand bien même la conduite sur le sol n’était pas tout à fait pareil que celle qui se déroulait dans le ciel mais les bases et la posture restaient très semblables. Buvant une gorgée de ta boisson, tu étais dans ton élément, savourant ce monde qui ta sauvé d’une destinée qui aurait pu être bien pire…