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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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Do you ever feel guilty? (Erin) :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
Anonymous
Invité
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Dim 28 Mar - 11:37
En Août, quelques jours après l'attaque, en fin de matinée

Le retour à la réalité n’avait pas été simple. Je ne m’étais nullement attendue à me faire attaquer par ces moldus durant une fête étudiante. C’était pour cette raison que j’avais pris aucune précaution particulière et que j’étais partie dans l’optique de me changer les idées. Or, cette soirée avait été un carnage et je m’étais retrouvée à nouveau à St Mangouste. Blessée à la jambe par balle, acculée par les ennemis tout autour, j’avais pris une décision radicale : me transformer en chat et révéler mon secret. Sur le moment, je n’avais pas pensé aux conséquences, m’inquiétant de la vie de mes camarades prenant un risque à vouloir me ramener en lieu sûr alors qu’ils auraient pu fuir et ne pas être blessés. Je n’avais pas porté attention aux visages surpris des personnes m’entourant, me focalisant seulement sur le contrôle et me rassurant égoïstement dans les bras de mon fiancé. L’erreur avait été faite aussi simplement et ce n’est qu’en voyant le courrier de ce matin, que je prenais conscience de ma sottise. Tandis que je prenais un petit-déjeuner avant de démarrer ma journée à la librairie, mon hibou, Icare s’était posé sur la table et m’avait tendu solennellement un courrier marqué du sceau du ministère. Sur le coup, je pensais qu’il s’agissait d’une enquête de routine, pour récolter un maximum d’information des personnes présentes lors de l’attaque, mais le parchemin était clair comme de l’eau de roche : j’étais convoquée pour pratique illégal de la magie. Le choc s’était lu sur mon visage, avalant difficilement la nouvelle et mettant un nom à cette accusation. En quelques secondes, j’étais devenue blanche comme un linge, lâchant un petit cri d’effroi tout en tordant entre mes doigts la feuille. Qu’allais-je faire ? Qu’est-ce que je risquais concrètement ? Ses questions tournèrent en boucle dans ma tête, délaissant mon repas et donnant plus d’importance à m’apitoyer sur mon pauvre sort. J’étais finie, pensai-je naïvement, me voyant déjà mise à l’égard de la communauté sorcière, voir déjà à Azkaban en compagnie de mon oncle et de ma tante. Aucune de ses visions m’aidait, contribuant à me faire perdre ma lucidité et à oublier la notion du temps. C’est le tavernier lui-même qui me fit remarquer l’heure et que tremblante comme une feuille, je le remerciai tout en me précipitant vers la sortie, puis vers la librairie en tenant toujours en mes doigts l’objet de mes craintes. Essoufflée, j’entrai comme une furie dans la boutique, grimaçant par le tiraillement au niveau de ma jambe qui guérissait petit à petit. N’ayant pas envie d’être vue par un client ou par Aiko dans un tel état d’esprit, à pas de chat, je m’isolais dans la réserve et fit mine d’être absorbée dans mon travail de vérifier la commande du jour. Je saluais d’une voix distante mes deux collègues, donnant l’impression d’être à fond dans la tâche alors que j’étais incapable de compter correctement les livres reçus. Je sentis une larme de désespoir coulée le long de ma joue, mais cela me frustra davantage de voir à quel point, je me laissais dominer par mes émotions. J’étais faible, pensai-je, essuyant rageusement ma joue et respirant un grand coup. Forte, je devais l’être et je n’avais pas envie de devoir m’expliquer davantage sur cette histoire.

La matinée s’écoulait au ralenti jusqu’au moment d’entendre la porte s’ouvrir et le signe d’Aiko me demandant de m’occuper du client entrant. Je m’exécutai malgré moi, faisant mine d’arborer un sourire chaleureux et me dirigeant d’un pas calme et calculé vers la nouvelle personne. A peine, j’eus aperçu son dos et sa chevelure blonde que je reconnus la jeune femme : Erin. C’était la préfète de ma maison, la même personne qui avait essayé de me soutenir après mon enlèvement et que j’avais rejeté, pensant de ne pas mériter une telle attention de sa part. J’avais manqué de diplomatie, pire, j’avais été ingrate alors qu’elle voulait m’aider et essayer de comprendre mon comportement du moment. Peu de personnes avaient réussi à m’approcher à cette période, rejetant tout mon entourage, culpabilisant des personnes mortes ou blessées lors du sauvetage et n’arrivant nullement à tourner complètement la page. J’avais eu l’impression de vivre l’évènement en boucle, hantant mes rêves et mes pensées et m’empêchant de retrouver un semblant de normalité. Habituée à me relever seule après une douloureuse épreuve, j’avais adopté la même mentalité que j’avais enfant et cela n’avait nullement été bénéfique. J’arborais un air surpris alors que ma camarade de maison se retournait et me faisait face. N’oubliant pas complètement mon métier, je la saluais courtoisement. « Bonjour Erin ! » Me cachant derrière mon rôle de libraire, j’observais le rayon dans lequel elle se trouvait pour comprendre l’objet de son achat. C’était la section des livres à sortilège en tout genre, mélangeant différente connaissance, impossible à classifier réellement. « Cherches-tu un livre en particulier ? Ou, as-tu besoin d’être conseillée ? » Or, en l’interrogeant, mon esprit me rappela un détail sur la filière de la jeune sorcière. Elle n’était pas en protection magique, là il suivait des cours de sortilèges avancés, mais en droit magique. En droit magique, me répétai-je à moi-même alors que je la dévisageais. C’était peut-être ma chance de découvrir les conséquences de ma convocation. Peut-être pourrait-elle m’apporter des réponses ? Un fin espoir raviva mon sourire, avant d’être brutalement remise en face d’un problème : allait-elle m’aider ? Après tout, j’avais refusé son soutien à l’époque et je ne m’étais jamais excusée jusqu’ici. Dilemme, j’avais l’impression de faire des nœuds à mon cerveau.

Nerveuse sur le coup, je repris entre mes doigts le fameux parchemin, sentant tout le poids de mon inconscience au creux de mes mains. Maladroite, je le lâchais et je mis quelques secondes à m’en apercevoir. Sans un bruit, le parchemin se retrouvait au sol, dévoilant une partie de son contenu et surtout le sceau indiquant son origine. « Excuse-moi… » m’écrai-je d’une voix défaillante, en ajoutant. « Je… Je suis maladroite aujourd’hui. Ne fais pas attention ! » Cependant, au lieu de le récupérer en m’apaisant simplement, je sortis ma baguette et murmurai-je : « Wingardium Leviosa » Le parchemin vola très doucement vers ma main, laissant tout le temps à Erin de déchiffrer le contenu du message. Légèrement paniquée, j’avais dit le premier sort me venant à l’esprit, alors que le sort d’attraction aurait été plus rapide. Me rendant compte de ma bêtise, je devins rouge de gêne et j’essayai de me justifier d’une manière totalement hasardeuse. « Ce n’est pas ce que tu crois… Je… » Je suis une animagus non déclarée, voulais-je dire tout haut, mais j’étais incapable de le prononcer. Depuis mes quinze ans, cela avait été mon secret, celui que je m’étais tuée à garder et ne pensant nullement le dévoiler de la sorte. C’était stupide de ma part, je n’étais pas déclarée et j’allais certainement le payer d’une manière ou d’une autre. Pouvais-je réellement justifier ma cause ? Expliquer que je voulais le cacher à tout prix à ma famille, avoir quelque chose qu’elle n’avait pas et qu’elle ne pouvait contrôler. Cela avait été mon repaire, ma cachette quand je souhaitais fuir l’ombre de mon frère et m’évader en oubliant tout de moi-même. J’avais échoué, me retrouvant désormais face au mur et aux accusations.
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Erin Delacour
Erin Delacour
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Métier : Etudiante en 5ème année de droit magique, préfète de Serdaigle
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Lumos
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Mon allégeance : Neutre avec un penchant clair pour l'Ordre du phénix
Dim 11 Avr - 21:32
⊱ Erin & Ielena ⊰

Do you ever feel guilty ?

Début août 2020

Si Erin avait eu l’espoir que la tempête d’émotions qui s’était emparée d’elle à l’approche de la pleine lune se calme une fois celle-ci passée, elle dû bien admettre qu’il n’en n’était rien. Oh, cela n’avait plus rien à voir avec sa condition. Ses nerfs avaient été mis à rude épreuve par l’approche de la pleine lune, de jour en jour elle avait pu sentir sa nervosité croitre alors qu’elle devenait de plus en plus irritable et impulsive dans ses mots comme dans ses gestes. Plusieurs fois elle s’était surprise à rabrouer des personnes qui ne l’avaient pas mérité ou à repousser ceux qui cherchaient juste à savoir si tout allait bien. Elle s’était même disputée avec Evan alors qu’en temps normal ça n’arrivait jamais, enfin ils se chamaillaient, ils n’étaient pas frère et sœur pour rien, mais ça ne prenait jamais des proportions plus importantes. Sauf cette fois là. Tous les deux avaient vite compris que la morsure et la pleine lune étaient responsables de son irascibilité, mais si le jeune Delacour avait choisi de tourner la page rapidement, cet épisode avait franchement ébranlé Erin. Ce serait donc ça son avenir ? A s’en prendre à tout le monde quand la date de la pleine lune approchait, à redouter cet instant ? Cette réalisation n’avait fait qu’accentuer l’amertume qui accompagnait la sorcière depuis la nuit de sa morsure. D’accord, elle ne se transformait pas en loup-garou à chaque fois que l’astre se faisait rond dans le ciel, mais elle n’était pas sûre que ce soit vraiment mieux. Le seul point positif à tout ça c’était qu’elle avait senti un réel changement une fois la pleine lune passée. Au matin, elle avait senti l’irritation et la colère grondante qui l’avaient accompagnées pendant une bonne semaine se dissoudre. Elle s’était levée épuisé par ses dernières nuits sans sommeil et par les montagnes russes que lui avaient fait vivre ses émotions, mais avec aussi le sentiment de se retrouver. Pour la première fois depuis la morsure, elle avait presque l’impression d’être de nouveau elle-même.

Sauf que son moment de grâce avait pris fin abruptement. Alors qu’Erin s’imaginait déjà pouvoir profiter de ces instants qu’elle comparait à une libération, une nouvelle l’avait instantanément stoppé dans son élan. Une attaque avait eu lieu à Pré-au-Lard alors qu’une fête étudiante se déroulait dans les environs. Une fête où Balthazar lui avait dit qu’il allait se rendre pendant qu’elle était bloquée chez elle, rendue à moitié malade par la pleine lune de ce soir là. Alors qu’elle aurait dû ressentir du soulagement après avoir vécu sa première pleine lune sans trop d’encombres, c’était l’angoisse qui l’avait étreinte. L’idée que Balthazar ait pu se trouver sur place, une nuit de pleine lune en plus, avait été terrifiante. Elle avait fini par recevoir un hibou de sa part, un message qui se voulait rassurant où il lui annonçait avoir été blessé mais aller bien puisqu’il avait été pris en charge à Sainte Mangouste. Si cela avait aidé à faire refluer l’inquiétude de la française, ça ne l’avait pas empêché de se rendre aussitôt sur place pour rejoindre son petit ami. Elle ne pouvait rester loin de lui, surtout en le sachant blessé. C’était une attitude assez hypocrite, étant donné que elle-même ne lui avait pas dit ce qu’il lui arrivait réellement en juillet, mais tant pis, elle aurait d’autres moment pour se sentir coupable. Pour l’instant, Balthazar avait eu besoin de sa présence, alors elle avait été là. Mais le moins que l’on puisse dire, c’était que ça ne l’avait pas aidé à profiter de son soulagement d’après pleine lune. Même si les jours de Balthazar n’avaient pas réellement été en danger à cause de ses blessures et qu’il s’était rapidement rétabli grâce aux bons soins des médicomages, la parisienne ressentait toujours une pointe d’inquiétude. Apparemment elle allait devoir s’habituer à se sentir ainsi.

Avec tout ce qu’il lui arrivait, une chose était sûre, Erin avait grandement besoin de se changer les idées. La rentrée scolaire en se profilait pas encore à l’horizon, Balthazar avait encore besoin d’un peu de temps pour se remettre correctement de ses blessures et la française ne se sentait pas encore prête à affronter ses amis. Elle avait trop peur qu’ils l’interrogent sur sa disparition lors de la fête de début juillet et elle n’avait pas envie de leur mentir. Cacher la vérité à Taz et à ses parents pesait déjà assez lourd sur sa conscience. D’autant plus qu’elle savait que le retour à Poudlard ne serait sûrement pas de tout repos à cause de sa nouvelle condition. Elle n’avait pas hâte de chercher des excuses à son comportement et ses insomnies, encore moins de tromper ses amis. Alors pour le moment elle préférait prendre un peu de temps pour elle, histoire de remettre de l’ordre dans ses idées. Aujourd’hui, ses pas l’avaient conduit sur le Chemin de Traverse. Il faisait un temps magnifique sur Londres et après avoir passé trois semaines enfermées en juillet, elle n’avait pas pu résister à l’appel du soleil. Sans trop d’objectif en tête, elle avait flâné dans les ruelles sorcières, entrant dans les magasins au rythme de ses envies sans forcément chercher à acheter quoi que ce soit. Elle voulait juste profiter de quelques heures de tranquillité. Finalement, elle tomba sur une petite librairie qu’elle n’avait jamais remarqué : le part-chemin. Le jeu de mot la fit sourire. Elle observa avec curiosité la devanture faite de petits carreaux où les nouveautés étaient mises en avant. Erin ignorait comment elle n’avait pas pu remarquer cette boutique plus tôt, mais l’important c’était que c’était le cas désormais. Il n’y avait pas l’air d’avoir grand monde à l’intérieur et les ouvrages exposés dans la vitrine lui donnaient envie d’en savoir plus.

Sans se poser plus de questions, la Serdaigle poussa la porte de la librairie. Elle resta un instant là, laissant la porte se refermer tranquillement derrière elle. En bonne représentante de la maison des érudits, Erin avait toujours aimé entrer dans des bibliothèques ou librairies, les livres étaient porteurs de connaissances et sa curiosité et soif de savoir étaient sans limite. Dans de tels lieux, elle se sentait dans son élément. Après avoir salué celui qui était sûrement le propriétaire, elle avança parmi les rayonnages, attirant de temps en temps un livre à elle quand la couverture retenait son regard. Presque naturellement, elle se retrouva dans la section qui semblait consacrée au sujet des sortilèges. Il y avait un peu de tout mais elle ne pouvait pas résister à ce qui avait été sa matière préférée à Beauxbâtons. « Bonjour Erin ! » La blonde sursauta, trop concentrée sur sa recherche, elle n’avait pas entendu quelqu’un l’approcher. Peut-être aurait-elle dû faire un peu plus attention à ce qu’il se passait autour d’elle. Elle se retourna pour découvrir une de ses camarades de maison à ses côtés : Ielena. « Oh, bonjour Ielena. » Lança-t-elle en lui adressant un sourire. Elle observa un instant la jeune femme et nota qu’elle n’avait pas de livres dans les mains. Peut-être n’était-elle pas une cliente des lieux. Erin allait lui demander si elle travaillait ici quand la Dimitrova la devança. « Cherches-tu un livre en particulier ? Ou, as-tu besoin d’être conseillée ? » Ielena travaillait donc dans cette librairie. Voilà qui devait être un emploi agréable, travailler entourer de livres, pour Erin ça sonnait comme le boulot parfait, même si elle se destinait à une carrière différente dans le droit. La russe sembla se plonger dans ses pensées mais la Serdaigle se dit que peut-être qu’elle cherchait déjà quel livre elle pouvait lui conseiller. Elle ne s’en formalisa donc pas et se contenta de désigner le rayon d’un geste vague de la main. « Je fouinais juste un peu parmi les livres sur les sortilèges pour le moment. Je crois que j’ai lu un peu trop de livres sur le sujet alors j’aimerais un livre un peu plus original ou rare, quelque chose qui sort de l’ordinaire. Je ne sais pas si ça te fait penser à quelque chose ? » Expliqua-t-elle tout en sachant que sa demande était tout sauf précise et donc tout sauf aisée à répondre. Même si Erin avait cessé les cours de sortilèges avec son entrée en droit magique à Poudlard, elle avait réussi à obtenir du professeur Auburn des cours particuliers pour continuer d’en apprendre plus sur cette magie qui la fascinait. Peut-être pourrait être trouver un livre intéressant à partager avec Harper. Erin avait le sentiment de connaitre Fleury & Botts sur le bout des doigts, cette librairie lui semblait donc pleine de promesses et pour le coup, peut-être que Ielena la connaissait par cœur et pourrait l’aider.

Erin observa sa camarade avec un peu plus d’attention, détournant son regard des livres, Ielena avait l’ai soudainement un peu plus soucieuse. Elle avait sorti un parchemin mais ne semblait pas vraiment faire attention à ce qu’elle faisait, ou même ne pas savoir ce qu’elle souhaitait faire, puisque la missive finie par lui échapper. En tombant sur le sol à leurs pieds, un sceau de cire fut dévoilé. Et même si Erin ne souhaitait pas fouiner dans le courrier de sa camarade, elle ne pouvait ignorer que le sceau en question était celui du Ministère. C’était le genre de marque que tous les sorciers connaissaient. Voyant que Ielena n’avait pas l’air d’avoir remarqué que son parchemin était manquant, Erin s’apprêtait à le lui dire mais de nouveau la russe fut plus rapide qu’elle. « Excuse-moi… » Entendant que la voix de la Serdaigle avait gagné en aigue, Erin garda le silence. Elle se contenta de lui adresser un sourire rassurant pour lui montrer qu’il n’y avait rien de grave. « Je… Je suis maladroite aujourd’hui. Ne fais pas attention ! » De nouveau, Erin se contenta d’un léger haussement d’épaules. Ielena n’avait pas besoin de se mettre dans tous ses états, mais il semblait être trop tard pour ça. Apparemment quelque chose la tracassait alors Erin tentait d’être la plus compréhensive possible. « C’est pas grave. » Lui assura-t-elle sans se départir de son sourire. Voyant que Ielena semblait prête à perdre tous ses moyens, Erin s’apprêta à se baisser pour ramasser sa lettre pour elle, mais déjà la sorcière sortait sa baguette. Un peu interloquée, la française l’observa lancer un Wingardium Leviosa sur la missive. Celle-ci se mit à léviter dans les airs tranquillement, avec ce qui paraissait même être de la paresse. Comme si rien au monde ne pressait, le parchemin s’élevait lentement vers sa propriétaire, donnant tout le loisir aux deux sorcières de lire quelques mots particulièrement révélateurs. Usage abusif de la magie. Convocation au Ministère. Sanction. Et bien d’autres encore qui donnèrent un aperçu clair à Erin du contenu de ce courrier.

Les secondes défilèrent, terriblement gênantes pour les deux étudiantes. Erin ne savait pas trop ce qui était le pire, qu’elle continue de fixer le parchemin ou qu’elle détourne le regard pour faire comme si de rien n’était. Ca semblait être une de ces situations où aucune solution n’est là bonne. Un peu perdue, elle finit par relever ses prunelles bleutées vers Ielena qui semblait prête à creuser un trou sous terre pour s’y cacher. « Je crois qu’un accio aurait été plus rapide. » Souligna-t-elle doucement, avec humour. Une tentative d’alléger un peu l’atmosphère dont elle ignorait si ça allait fonctionner ou pas. Le visage de la pauvre Ielena était rouge de gêne, un peu plus et elle pourrait fait concurrence aux briques de la devanture. « Ce n’est pas ce que tu crois… Je… » Erin lui adressa un doux sourire. Ielena n’avait pas besoin de se justifier devant elle, ou de lui expliquer quoi que ce soit. Ce courrier ne regardait pas la française et si elle le souhaitait, elles pouvaient tout simplement prétendre que cet incident n’avait jamais eu lieu et continuer de discuter de livres. Cependant, la Serdaigle voyait bien que sa camarade avait l’air en plein conflit avec elle-même, alors elle ne pouvait pas la laisser comme ça. « Vraiment ? » Demanda-t-elle doucement. Inutile de prétendre qu’elle n’avait rien vu du parchemin, celui-ci s’était littéralement ouvert devant ses yeux. Erin n’avait pas l’intention de faire l’hippogriffe qui mettait la tête dans le sable. Ce n’était pas ça qui aiderait Ielena. « Parce que ça m’avait tout l’air d’une lettre du Ministère de la magie. Une lettre très sérieuse même. » Reprit-elle sans une once de jugement dans la voix. Elle ne faisait qu’exposer des faits. Le sceau, les mots qu’elle avait lus, ils n’annonçaient rien de bon. En fait, elle avait plutôt l’impression que la Dimitrova avait des problèmes avec le Ministère de la magie britannique, et elle ne pouvait se contenter de détourner le regard comme si ce n’était rien. « Tu sais, mon offre tient toujours.. Si tu as besoin d’un coup de main, ou juste de parler, je suis là. Ou si tu préfères qu’on fasse comme si de rien n’était, ça me va aussi. » Proposa-t-elle finalement. Ainsi le souaffle était dans son camps.

code by bat'phanie


No light, no light
in your bright blue eyes
Would you leave me If I told you what I've done ? And would you leave me If I told you what I've become ? 'Cause it's so easy To say it to a crowd, But it's so hard, my love To say it to you out loud


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Anonymous
Invité
INRP
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Jeu 12 Aoû - 23:33
En Août, quelques jours après l'attaque, en fin de matinée

Ne pas paniquer, voilà une phrase que je me répétais depuis ce début de matinée plutôt cauchemardesque. Cette missive n’annonçait rien de bon et le pire était que j’ignorais la gravité de cette convocation. Je m’imaginais le pire, me voyant déjà renvoyer en Russie ou pire à Azkaban. Mes pensées ne me laissèrent nullement le loisir d’être lucide et de ne pas perdre la face. Je m’engluais dans ces fausses idées alors que j’étais bloquée à mon travail sans solution. Allais-je pouvoir garder mon calme toute la journée ? Je doutais, mais je ne pouvais abandonner mon poste et encore moins fausser compagnie à Aiko. Ce n’était pas du tout mon genre d’être une personne aussi irresponsable et j’étais prête malgré moi à assumer ma folie du jour. Pensant pouvoir m’isoler toute la journée dans la réserve pour contrôler des commandes reçues, je ne m’imaginais pas une seule seconde de devoir arborer mon rôle de libraire et encore moins face à une camarade de maison. Néanmoins, je ne pouvais refuser et je m’exécuté essayant d’arborer une mine chaleureuse. Je reconnus rapidement la jeune femme, me rappelant de mes dernières conversations que j’avais eu en sa présence ainsi que mon mauvais comportement. Sans vraiment m’en rendre compte, j’avais avancé discrètement vers la Serdaigle et je m’étais d’un coup exclamé ce qui provoqua un sursaut de surprise du côté de la blonde. Celle-ci se retourna vers moi et me salua accompagné d’un sourire. Sur le coup, cela me redonna un peu confiance en moi et je repris mon rôle de libraire. Après tout, Erin était une cliente et je me devais de la conseiller au mieux. Ceci eut l’avantage de me faire oublier sur le moment mon problème urgent, me concentrant sur son besoin à elle et essayant d’être intuitive à ce propos. Elle me répondit en désignant vaguement le rayon et en annonçant l’objet de sa venue : rechercher un livre original ou rare sur les sortilèges. A cette demande, je réfléchis soigneusement à l’idée et j’essayais de me rappeler les derniers livres qu’on avait reçu à ce sujet. L’un d’eux me vint à l’esprit et instinctivement, je partageais ma découverte. « Un livre sur les sortilèges sortant du lot. Voilà une demande bien particulière. Il me semble qu’on a reçu récemment un ouvrage à ce propos, plutôt original. » Sans grand effort, je désignais le livre et je poursuis. « Ce livre est une pépite si tu souhaites rendre ta bibliothèque magique, certains sorts énoncés dans cette ouvrage permettent par exemple de ranger automatiquement les livres par domaine ou de faire un inventaire rapide de ta collection. Ce sont des sortilèges très spécifiques mais originaux ! »

Seulement, alors que je venais d’aborder ce sujet intéressant, mon esprit me fit remarquer un fait intéressant sur la jeune femme : sa filière universitaire. Elle est en droit magique, elle devait certainement pouvoir m’aider avec ma convocation. L’espoir scintilla en moi, mais il fut de bien courte durée quand je pris conscience que je n’avais aucune certitude si la Serdaigle souhaitait m’aider ou non. Après tout, la dernière fois qu’elle s’était proposée, j’avais refusé et non de la manière la plus douce. Or, sur le coup de la nervosité, je pris entre mes doigts le fameux parchemin et maladroitement, je le fis tomber. Je me rendis compte qu’une partie de son contenu était visible et sans plus attendre, je m’écriai pour m’excuser tout en essayant de rattraper ma bêtise. Seulement, cela fut pire alors qu’Erin soulignait que ce n’était pas grave. Paniquée, je sortis ma baguette et dis le premier sort me venant en tête : Wingardium Leviosa. Damnation, la lettre vola très doucement vers ma main, laissant tout le temps du monde pour déchiffrer son contenu. Je devins rouge de gêne alors que le regard d’Erin se posa sur moi. Celle-ci s’essaya à l’humour, en soulignant qu’un Accio aurait été bien plus rapide, mais je n’étais pas moi-même pour rire de ma maladresse. Je m’enfonçais davantage, essayant de me justifier alors qu’il était trop tard. Je n’eus pas la force de finir ma sentence, ayant cette horrible sensation d’être face à un mur. La fuite n’était plus possible et le baratin n’avait plus lieu d’être. Devais-je lui avouer ? Son doux sourire me poussait à lui faire confiance, mais je restais néanmoins sur mes gardes, ne m’avouant pas si facilement battue. Cependant, ma camarade ne semblait pas vouloir oublier ce moment de gêne et retourna doucement le couteau dans la plaie avec sa simple interrogation. Je devins tout d’un coup blême, sentant un coup de mou et m’appuyant un peu trop au rayon. Sa question n’avait rien d’agressif ou de méchant, au contraire, elle semblait s’inquiéter de mon sort. Par mon absence de réponse, elle reprit, soulignant avoir vu la missive et la provenance. A ses yeux, cela semblait être très sérieux et ce mot eut énormément de signification à mes yeux. « Très sérieuse… » répétai-je comme étourdie par ses propos. « Comment faire ? » me dis-je à moi-même en sentant tout le poids des conséquences de mon inconscience. Seulement, je n’étais pas seule, Erin ne semblait pas vouloir fermer les yeux sur mon problème et me proposer chaleureusement son aide. Elle me laissait la possibilité de m’aider ou de faire comme si elle n’avait rien vu. La dernière proposition n’avait rien d’une solution et il fallait être sotte pour se jeter dessus.

Je baissai les yeux sur le parchemin, soupirant de désespoir. Je crispais légèrement la feuille, tout en prétextant. « Je n’ai pas été correcte avec toi… Vraiment, je ne sais pas pourquoi je t’ai rembarrée de cette manière à l’époque… Je m’excuse, même si cela est peut-être trop tard. » Avouai-je d’une voix fluette. « Je ne mérite pas ton aide ! » M’exclamai-je vivement en relevant mes yeux vers les siens. C’était ainsi que je le ressentais, j’avais l’impression de profiter de sa gentillesse alors que je ne la méritais pas. Néanmoins, je ne pouvais refuser son offre. « C’est peut-être égoïste de ma part, mais j’ai besoin d’un coup de main… Mais, je ne peux l’accepter gratuitement. Laisse-moi d’aider d’abord en retour, de quoi as-tu besoin ? » Sur le coup, l’idée de contrebalancer son aide m’était venue sur le coup et il me semblait évident de faire un échange équitable. Avais-je vraiment la possibilité de l’aider en premier ? Elle pouvait tout me demander et j’étais prête à faire mon maximum pour. C’était farfelue de ma part d’émettre ce genre de proposition. Encore une fois, j’étais face à un mur et le destin semblait me positionner un coup de main sur ma route. Ainsi, je ne pouvais faire la sourde oreille et faire tomber ce secret une fois pour toute.

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Erin Delacour
Erin Delacour
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Dim 17 Oct - 22:33
⊱ Erin & Ielena ⊰

Do you ever feel guilty ?

En sortant ce jour là, Erin n’avait pas vraiment eu d’objectif en tête. La pleine lune était passée, sa première d’une longue lignée, et elle avait l’impression d’enfin sortir la tête de l’eau. Malheureusement, ça avait été une épreuve aussi difficile qu’elle l’avait craint, elle avait bien cru devenir folle pendant les jours qui avaient précédés cette nuit fatidique, et ça avait été encore pire une fois l’astre parfaitement rond dans le ciel. Mais maintenant que la lune n’était plus pleine, la française se sentait revivre. Elle avait retrouvé le sommeil, le calme et le sourire. Elle se sentait de nouveau elle-même et c’était une sensation délicieuse. Elle avait craint d’oublier ce que ça faisait alors elle était heureuse de retrouver ces sensations si familières. Erin savait que ce n’était qu’une question de temps avant que la lune n’ait de nouveau un effet sur son organisme mais pour le moment elle comptait bien en profiter. Elle aurait aimé pouvoir faire ça avec Batlhazar, se rattraper de leur journée étrange à Liverpool, juste passer du bon temps en sa compagnie. Mais ce plan si simple et si attrayant avait été chamboulé par l’attaque du Blood Circle à Pré-au-Lard. Le Poufsouffle avait fini à Sainte Mangouste, merci Merlin il n’avait rien eu de grave, mais ça les avait empêchés de profiter pleinement de ces derniers jours. Erin voulait lui laisser le temps de se remettre mais en même temps, elle n’avait pas envie de sortir seule pour affronter le monde. Pour la première fois de sa vie, se trouver face à ses amis lui semblait une idée bien trop intimidante. Et si elle ne trouvait pas de réponses à leurs questions ? Et s’ils voyaient à travers ses mensonges ? Et s’ils découvraient tout pour finir par la repousser ? Elle avait trop d’interrogations en tête dont les réponses la terrifiaient. Elle ne se sentait pas encore la force d’affronter tout ça, la rentrée viendrait bien assez tôt pour l’y confronter de force.

C’était donc une sortie en solitaire que la française avait choisie aujourd’hui. Un moyen aisé de se mêler au monde sans trop en faire. Un premier pas dans ce qu’elle espérait être la bonne direction, juste pour se réhabituer à être entourée sans que ce soit trop d’un coup. Elle n’avait pas d’autre objectif que de marcher un peu et de profiter du beau temps estival qui planait sur Londres. Bien sûr, elle n’avait pas résisté à l’envie d’entrer dans quelques magasins, surtout cette petite libraire Le part-chemin, qu’elle n’avait jamais vu avant. Elle était une fière Serdaigle, elle aimait les livres et tout ce qu’ils pouvaient renfermer. Aventures, découvertes, connaissances, tout l’émerveillait tant que ça se trouvait sur des pages. Pour ça, la française était un véritable cliché de sa maison, mais ça lui convenait parfaitement bien. Ainsi elle savait que le Choixpeau avait fait le bon choix. Elle était donc entrée dans la librairie et avait flâné un peu avant de se trouver, sans grand hasard, dans le rayon dédié aux sortilèges. C’était depuis toujours sa matière favorite et même si ces cours ne faisaient plus partie du cursus de droit magique, elle continuait d’entretenir ses connaissances et de s’entrainer à cette matière. Les sortilèges étaient passionnants, et c’était aussi le cas des ouvrages qui leurs étaient consacrés. Ce fut donc à ce sujet qu’elle interrogea Ielena lorsque celle-ci vint lui demander si elle cherchait quelque chose en particulier. Apparemment la russe travaillait dans la librairie pour l’été. « Un livre sur les sortilèges sortant du lot. Voilà une demande bien particulière. Il me semble qu’on a reçu récemment un ouvrage à ce propos, plutôt original. » Erin hocha la tête, attentive à toutes les idées que l’apprentie libraire pourrait avoir pour elle. Au fil des ans, elle avait lu tellement de livres sur le sujet qu’elle avait parfois l’impression d’avoir fait le tour. Se tourner vers quelqu’un d’autre, dans une librairie inconnue, lui paraissait donc une bonne idée. Elle fut ravie de voir Ielena se saisir d’un grimoire pour le lui montrer. « Ce livre est une pépite si tu souhaites rendre ta bibliothèque magique, certains sorts énoncés dans cette ouvrage permettent par exemple de ranger automatiquement les livres par domaine ou de faire un inventaire rapide de ta collection. Ce sont des sortilèges très spécifiques mais originaux ! » Erin prit le livre avec un sourire. Sa couverture était d’un cuir bleu très joli et le titre était gravé en lettres d’or. C’était un bel objet, et vu ce que lui décrivait Ielena, le contenu semblait juste assez original pour piquer sa curiosité. Elle le feuilleta rapidement, ses prunelles bleutées parcourant les pages sans chercher à en accrocher les mots. « Une bibliothèque qui se range toute seule, j’aime l’idée. Je suis sûre que la professeure Auburn y trouvera son bonheur aussi. » Souffla-t-elle, songeuse. Comme la blonde ne suivait plus de cours de sortilèges, elle s’était arrangée avec la professeure occupant ce poste pour suivre des cours particuliers en sa compagnie. La plupart du temps ça voulait dire tester de nouveaux sortilèges et parfois provoquer des catastrophes mais Erin aimait beaucoup ces séances. Même si le contenu de ce livre paraissait assez sage, elle ne doutait pas que Harper saurait en faire bon usage pour pimenter leurs sessions. « Merci du conseil, je vais le prendre. » Lança-t-elle en refermant l’ouvrage pour adresser un sourire à Ielena.

Si Erin était parfaitement contente de la trouvaille de sa camarade de Poudlard, ça n’avait pas l’air d’être le cas de celle-ci. En fait, Ielena avait l’air particulièrement soucieuse, inquiète même. Un parchemin à la main, elle semblait un peu perdue quant à la marche à suivre. La Serdaigle aurait bien suggéré qu’elles passent en caisse pour régler son livre, mais elle sentait que quelque chose lui échappait. Ce fut finalement le parchemin qui lui donna des clés de réponses. Celui-ci s’échappa des mains de sa propriétaire, et si elle avait l’air catastrophée de sa maladresse, elle enchaina les boulettes ramenant à elle son parchemin à l’aide d’un sort peu adapté et surtout très lent. Même si elle aurait voulu détourner le regard, Erin n’aurait pas pu ignorer le sceau du Ministère de la magie qui s’étalait fièrement sur le papier. Quelques mots lui sautèrent aux yeux et lui suffirent pour comprendre que la jeune femme faisait face à de gros problèmes. C’était terriblement gênant comme situation, et si Erin se sentait mal à l’aise, c’était encore pire pour Ielena. La Serdaigle tenta donc d’encourager la jeune femme à lui parler, avec un peu de chance elle pourrait l’aider ou au moins, ça lui ferait du bien d’en discuter. Après tout, cette lettre avait l’air affreusement sérieuse et pas du tout rassurante. « Très sérieuse… » Erin hocha doucement la tête pour l’encourager à lui parler. Comprenant que les mots que la slave marmonnaient étaient pour elle-même, la Serdaigle garda le silence. Il valait certainement mieux lui laisser le temps de s’exprimer par elle-même, la braquer ne servirait à rien. Erin n’aurait déjà pas dû voir son courrier, elle n’allait pas la forcer à parler si elle ne s’en sentait pas capable. Vu comment Ielena serrait son parchemin contre elle, ça n’avait pas l’air simple alors la française choisie de faire preuve de patience. « Je n’ai pas été correcte avec toi… Vraiment, je ne sais pas pourquoi je t’ai rembarrée de cette manière à l’époque… Je m’excuse, même si cela est peut-être trop tard. » Apparemment, le silence avait été le bon choix, mais Erin fut surprise des paroles de Ielana. Elle se rappelait cet épisode, quand après la mort de la mère de la russe, elle avait voulu lui tendre la main mais que celle-ci l’avait repoussé. Elle ne lui en avait pas tenu rigueur à l’époque et ce n’était toujours pas le cas aujourd’hui. « Ne t’en fais pas pour ça, c’est déjà oublié. » Lui assura-t-elle avec un sourire encourageant.

Alors qu’Erin cherchait comment pousser la jeune sorcière à lui parler sans lui forcer la main pour autant, celle-ci se décida. « Je ne mérite pas ton aide ! » L’exclamation surprit la française mais elle s’efforça de ne pas trop le montrer. Ielena avait déjà l’air assez sur la réserve comme ça, pas la peine de la pousser à se retrancher de nouveau dans le silence. Sourcils froncés par la réflexion, Erin tentait de connecter les points. D’accord, la russe avait refusé sa main tendue quelques années plus tôt, et elle ne l’avait pas fait avec beaucoup de tact, mais tout de même, ce n’était pas une raison pour qu’elle refuse de l’aider. « Tu ne mérites pas de te retrouver seule face à tes problèmes. » Lui souffla la Serdaigle en conservant son sourire compréhensif. A l’époque, Ielena était en plein deuil, certainement étouffée par les sentiments, qu’elle ait choisi la colère pour répondre à Erin n’avait pas grand-chose d’étonnant, c’était légitime, une manière comme une autre de se protéger. La Serdaigle ne lui en voulait pas le moins du monde. « C’est peut-être égoïste de ma part, mais j’ai besoin d’un coup de main… Mais, je ne peux l’accepter gratuitement. Laisse-moi d’aider d’abord en retour, de quoi as-tu besoin ? » Erin cligna des yeux, un peu perdu. Voilà que maintenant la slave parlait de lui être redevable. Alors ça elle ne l’avait pas vu venir. Quand elle aidait les gens c’était parce qu’elle en avait envie, pas parce qu’elle attendait quelque chose en retour. D’ailleurs son rôle de préfète, elle l’avait accepté en sachant que ça ne lui apporterait rien de plus qu’une satisfaction personnelle. Ce fut donc naturel que son premier réflexe soit de s’exclamer « Oh, je n’ai besoin de rien. » Erin s’arrêta cependant dans sa réflexion. Elle n’avait besoin de rien, vraiment ? Elle était dans le brouillard le plus total depuis sa morsure et la rentrée approchait tranquillement. Pour le moment, elle avait l’impression de maitriser la situation, mais une fois à Poudlard elle risquait de déchanter. Cette idée ne lui plaisait pas beaucoup, mais avoir quelqu’un pour l’aider en cas de besoin pourrait lui être utile. « Hum, j’aurais peut-être besoin d’aide pendant l’année, d’excuses ou d’un alibi, sans questions de ta part. Je ne sais pas trop encore. Tu crois que tu pourras faire ça pour moi ? » Demanda-t-elle, à son tour gênée de demander une telle chose. Elle ne pouvait pas en dire plus, et ne voulait pas en dire plus alors elle espérait simplement que Ielena lui ferait assez confiance pour accepter sans en savoir davantage. Au fond, Erin ne pensait pas avoir besoin de grand chose, juste de quelqu’un pour lui trouver des excuses quand elle s’éclipsait parce que l’approche de la pleine lune devenait trop insupportable. Elle espérait bien ne rien avoir besoin de plus.

D’un geste, la Serdaigle fit passer son livre dans sa main gauche pour venir effleurer le bras de Ielena du bout des doigts. Une fois son attention acquise, elle lui adressa un léger sourire et désigna du menton son parchemin maintenant tout froissé. « Et si tu me disais ce qui te tracasse ? Je peux peut-être t’aider. » Proposa-t-elle doucement. Après tout, c’était ce que la Dimitrova avait l’air de croire alors autant tenter le coup. Erin en était à sa quatrième année d’études supérieures, elle commençait à accumuler pas mal de connaissances. Si ça pouvait servir, ce serait tant mieux. Ielena avait l’air tellement désemparée. La française jeta un coup d’œil autour d’elle, quelques clients flânaient dans les allées, feuilletant des livres au fur et à mesure de leurs découvertes. « Il y a un endroit tranquille où on peut s’installer ? » Demanda-t-elle finalement. Ici il n’y avait pas l’air d’avoir d’oreilles indiscrètes, mais il valait mieux être prudent, et puis ça pourrait aider Ielena à se sentir plus à l’aise. Les allées d’une librairie n’étaient pas exactement le lieu idéal pour exposer des problèmes avec le Ministère de la magie, Erin voulait bien en convenir.

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No light, no light
in your bright blue eyes
Would you leave me If I told you what I've done ? And would you leave me If I told you what I've become ? 'Cause it's so easy To say it to a crowd, But it's so hard, my love To say it to you out loud


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