Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes, alors pensez à les privilégier pour vos personnages
En Août, quelques jours après l'attaque, en fin de matinée
Le retour à la réalité n’avait pas été simple. Je ne m’étais nullement attendue à me faire attaquer par ces moldus durant une fête étudiante. C’était pour cette raison que j’avais pris aucune précaution particulière et que j’étais partie dans l’optique de me changer les idées. Or, cette soirée avait été un carnage et je m’étais retrouvée à nouveau à St Mangouste. Blessée à la jambe par balle, acculée par les ennemis tout autour, j’avais pris une décision radicale : me transformer en chat et révéler mon secret. Sur le moment, je n’avais pas pensé aux conséquences, m’inquiétant de la vie de mes camarades prenant un risque à vouloir me ramener en lieu sûr alors qu’ils auraient pu fuir et ne pas être blessés. Je n’avais pas porté attention aux visages surpris des personnes m’entourant, me focalisant seulement sur le contrôle et me rassurant égoïstement dans les bras de mon fiancé. L’erreur avait été faite aussi simplement et ce n’est qu’en voyant le courrier de ce matin, que je prenais conscience de ma sottise. Tandis que je prenais un petit-déjeuner avant de démarrer ma journée à la librairie, mon hibou, Icare s’était posé sur la table et m’avait tendu solennellement un courrier marqué du sceau du ministère. Sur le coup, je pensais qu’il s’agissait d’une enquête de routine, pour récolter un maximum d’information des personnes présentes lors de l’attaque, mais le parchemin était clair comme de l’eau de roche : j’étais convoquée pour pratique illégal de la magie. Le choc s’était lu sur mon visage, avalant difficilement la nouvelle et mettant un nom à cette accusation. En quelques secondes, j’étais devenue blanche comme un linge, lâchant un petit cri d’effroi tout en tordant entre mes doigts la feuille. Qu’allais-je faire ? Qu’est-ce que je risquais concrètement ? Ses questions tournèrent en boucle dans ma tête, délaissant mon repas et donnant plus d’importance à m’apitoyer sur mon pauvre sort. J’étais finie, pensai-je naïvement, me voyant déjà mise à l’égard de la communauté sorcière, voir déjà à Azkaban en compagnie de mon oncle et de ma tante. Aucune de ses visions m’aidait, contribuant à me faire perdre ma lucidité et à oublier la notion du temps. C’est le tavernier lui-même qui me fit remarquer l’heure et que tremblante comme une feuille, je le remerciai tout en me précipitant vers la sortie, puis vers la librairie en tenant toujours en mes doigts l’objet de mes craintes. Essoufflée, j’entrai comme une furie dans la boutique, grimaçant par le tiraillement au niveau de ma jambe qui guérissait petit à petit. N’ayant pas envie d’être vue par un client ou par Aiko dans un tel état d’esprit, à pas de chat, je m’isolais dans la réserve et fit mine d’être absorbée dans mon travail de vérifier la commande du jour. Je saluais d’une voix distante mes deux collègues, donnant l’impression d’être à fond dans la tâche alors que j’étais incapable de compter correctement les livres reçus. Je sentis une larme de désespoir coulée le long de ma joue, mais cela me frustra davantage de voir à quel point, je me laissais dominer par mes émotions. J’étais faible, pensai-je, essuyant rageusement ma joue et respirant un grand coup. Forte, je devais l’être et je n’avais pas envie de devoir m’expliquer davantage sur cette histoire.
La matinée s’écoulait au ralenti jusqu’au moment d’entendre la porte s’ouvrir et le signe d’Aiko me demandant de m’occuper du client entrant. Je m’exécutai malgré moi, faisant mine d’arborer un sourire chaleureux et me dirigeant d’un pas calme et calculé vers la nouvelle personne. A peine, j’eus aperçu son dos et sa chevelure blonde que je reconnus la jeune femme : Erin. C’était la préfète de ma maison, la même personne qui avait essayé de me soutenir après mon enlèvement et que j’avais rejeté, pensant de ne pas mériter une telle attention de sa part. J’avais manqué de diplomatie, pire, j’avais été ingrate alors qu’elle voulait m’aider et essayer de comprendre mon comportement du moment. Peu de personnes avaient réussi à m’approcher à cette période, rejetant tout mon entourage, culpabilisant des personnes mortes ou blessées lors du sauvetage et n’arrivant nullement à tourner complètement la page. J’avais eu l’impression de vivre l’évènement en boucle, hantant mes rêves et mes pensées et m’empêchant de retrouver un semblant de normalité. Habituée à me relever seule après une douloureuse épreuve, j’avais adopté la même mentalité que j’avais enfant et cela n’avait nullement été bénéfique. J’arborais un air surpris alors que ma camarade de maison se retournait et me faisait face. N’oubliant pas complètement mon métier, je la saluais courtoisement. « Bonjour Erin ! » Me cachant derrière mon rôle de libraire, j’observais le rayon dans lequel elle se trouvait pour comprendre l’objet de son achat. C’était la section des livres à sortilège en tout genre, mélangeant différente connaissance, impossible à classifier réellement. « Cherches-tu un livre en particulier ? Ou, as-tu besoin d’être conseillée ? » Or, en l’interrogeant, mon esprit me rappela un détail sur la filière de la jeune sorcière. Elle n’était pas en protection magique, là il suivait des cours de sortilèges avancés, mais en droit magique. En droit magique, me répétai-je à moi-même alors que je la dévisageais. C’était peut-être ma chance de découvrir les conséquences de ma convocation. Peut-être pourrait-elle m’apporter des réponses ? Un fin espoir raviva mon sourire, avant d’être brutalement remise en face d’un problème : allait-elle m’aider ? Après tout, j’avais refusé son soutien à l’époque et je ne m’étais jamais excusée jusqu’ici. Dilemme, j’avais l’impression de faire des nœuds à mon cerveau.
Nerveuse sur le coup, je repris entre mes doigts le fameux parchemin, sentant tout le poids de mon inconscience au creux de mes mains. Maladroite, je le lâchais et je mis quelques secondes à m’en apercevoir. Sans un bruit, le parchemin se retrouvait au sol, dévoilant une partie de son contenu et surtout le sceau indiquant son origine. « Excuse-moi… » m’écrai-je d’une voix défaillante, en ajoutant. « Je… Je suis maladroite aujourd’hui. Ne fais pas attention ! » Cependant, au lieu de le récupérer en m’apaisant simplement, je sortis ma baguette et murmurai-je : « Wingardium Leviosa » Le parchemin vola très doucement vers ma main, laissant tout le temps à Erin de déchiffrer le contenu du message. Légèrement paniquée, j’avais dit le premier sort me venant à l’esprit, alors que le sort d’attraction aurait été plus rapide. Me rendant compte de ma bêtise, je devins rouge de gêne et j’essayai de me justifier d’une manière totalement hasardeuse. « Ce n’est pas ce que tu crois… Je… » Je suis une animagus non déclarée, voulais-je dire tout haut, mais j’étais incapable de le prononcer. Depuis mes quinze ans, cela avait été mon secret, celui que je m’étais tuée à garder et ne pensant nullement le dévoiler de la sorte. C’était stupide de ma part, je n’étais pas déclarée et j’allais certainement le payer d’une manière ou d’une autre. Pouvais-je réellement justifier ma cause ? Expliquer que je voulais le cacher à tout prix à ma famille, avoir quelque chose qu’elle n’avait pas et qu’elle ne pouvait contrôler. Cela avait été mon repaire, ma cachette quand je souhaitais fuir l’ombre de mon frère et m’évader en oubliant tout de moi-même. J’avais échoué, me retrouvant désormais face au mur et aux accusations.
Erin Delacour
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Jeu 12 Aoû - 23:33
En Août, quelques jours après l'attaque, en fin de matinée
Ne pas paniquer, voilà une phrase que je me répétais depuis ce début de matinée plutôt cauchemardesque. Cette missive n’annonçait rien de bon et le pire était que j’ignorais la gravité de cette convocation. Je m’imaginais le pire, me voyant déjà renvoyer en Russie ou pire à Azkaban. Mes pensées ne me laissèrent nullement le loisir d’être lucide et de ne pas perdre la face. Je m’engluais dans ces fausses idées alors que j’étais bloquée à mon travail sans solution. Allais-je pouvoir garder mon calme toute la journée ? Je doutais, mais je ne pouvais abandonner mon poste et encore moins fausser compagnie à Aiko. Ce n’était pas du tout mon genre d’être une personne aussi irresponsable et j’étais prête malgré moi à assumer ma folie du jour. Pensant pouvoir m’isoler toute la journée dans la réserve pour contrôler des commandes reçues, je ne m’imaginais pas une seule seconde de devoir arborer mon rôle de libraire et encore moins face à une camarade de maison. Néanmoins, je ne pouvais refuser et je m’exécuté essayant d’arborer une mine chaleureuse. Je reconnus rapidement la jeune femme, me rappelant de mes dernières conversations que j’avais eu en sa présence ainsi que mon mauvais comportement. Sans vraiment m’en rendre compte, j’avais avancé discrètement vers la Serdaigle et je m’étais d’un coup exclamé ce qui provoqua un sursaut de surprise du côté de la blonde. Celle-ci se retourna vers moi et me salua accompagné d’un sourire. Sur le coup, cela me redonna un peu confiance en moi et je repris mon rôle de libraire. Après tout, Erin était une cliente et je me devais de la conseiller au mieux. Ceci eut l’avantage de me faire oublier sur le moment mon problème urgent, me concentrant sur son besoin à elle et essayant d’être intuitive à ce propos. Elle me répondit en désignant vaguement le rayon et en annonçant l’objet de sa venue : rechercher un livre original ou rare sur les sortilèges. A cette demande, je réfléchis soigneusement à l’idée et j’essayais de me rappeler les derniers livres qu’on avait reçu à ce sujet. L’un d’eux me vint à l’esprit et instinctivement, je partageais ma découverte. « Un livre sur les sortilèges sortant du lot. Voilà une demande bien particulière. Il me semble qu’on a reçu récemment un ouvrage à ce propos, plutôt original. » Sans grand effort, je désignais le livre et je poursuis. « Ce livre est une pépite si tu souhaites rendre ta bibliothèque magique, certains sorts énoncés dans cette ouvrage permettent par exemple de ranger automatiquement les livres par domaine ou de faire un inventaire rapide de ta collection. Ce sont des sortilèges très spécifiques mais originaux ! »
Seulement, alors que je venais d’aborder ce sujet intéressant, mon esprit me fit remarquer un fait intéressant sur la jeune femme : sa filière universitaire. Elle est en droit magique, elle devait certainement pouvoir m’aider avec ma convocation. L’espoir scintilla en moi, mais il fut de bien courte durée quand je pris conscience que je n’avais aucune certitude si la Serdaigle souhaitait m’aider ou non. Après tout, la dernière fois qu’elle s’était proposée, j’avais refusé et non de la manière la plus douce. Or, sur le coup de la nervosité, je pris entre mes doigts le fameux parchemin et maladroitement, je le fis tomber. Je me rendis compte qu’une partie de son contenu était visible et sans plus attendre, je m’écriai pour m’excuser tout en essayant de rattraper ma bêtise. Seulement, cela fut pire alors qu’Erin soulignait que ce n’était pas grave. Paniquée, je sortis ma baguette et dis le premier sort me venant en tête : Wingardium Leviosa. Damnation, la lettre vola très doucement vers ma main, laissant tout le temps du monde pour déchiffrer son contenu. Je devins rouge de gêne alors que le regard d’Erin se posa sur moi. Celle-ci s’essaya à l’humour, en soulignant qu’un Accio aurait été bien plus rapide, mais je n’étais pas moi-même pour rire de ma maladresse. Je m’enfonçais davantage, essayant de me justifier alors qu’il était trop tard. Je n’eus pas la force de finir ma sentence, ayant cette horrible sensation d’être face à un mur. La fuite n’était plus possible et le baratin n’avait plus lieu d’être. Devais-je lui avouer ? Son doux sourire me poussait à lui faire confiance, mais je restais néanmoins sur mes gardes, ne m’avouant pas si facilement battue. Cependant, ma camarade ne semblait pas vouloir oublier ce moment de gêne et retourna doucement le couteau dans la plaie avec sa simple interrogation. Je devins tout d’un coup blême, sentant un coup de mou et m’appuyant un peu trop au rayon. Sa question n’avait rien d’agressif ou de méchant, au contraire, elle semblait s’inquiéter de mon sort. Par mon absence de réponse, elle reprit, soulignant avoir vu la missive et la provenance. A ses yeux, cela semblait être très sérieux et ce mot eut énormément de signification à mes yeux. « Très sérieuse… » répétai-je comme étourdie par ses propos. « Comment faire ? » me dis-je à moi-même en sentant tout le poids des conséquences de mon inconscience. Seulement, je n’étais pas seule, Erin ne semblait pas vouloir fermer les yeux sur mon problème et me proposer chaleureusement son aide. Elle me laissait la possibilité de m’aider ou de faire comme si elle n’avait rien vu. La dernière proposition n’avait rien d’une solution et il fallait être sotte pour se jeter dessus.
Je baissai les yeux sur le parchemin, soupirant de désespoir. Je crispais légèrement la feuille, tout en prétextant. « Je n’ai pas été correcte avec toi… Vraiment, je ne sais pas pourquoi je t’ai rembarrée de cette manière à l’époque… Je m’excuse, même si cela est peut-être trop tard. » Avouai-je d’une voix fluette. « Je ne mérite pas ton aide ! » M’exclamai-je vivement en relevant mes yeux vers les siens. C’était ainsi que je le ressentais, j’avais l’impression de profiter de sa gentillesse alors que je ne la méritais pas. Néanmoins, je ne pouvais refuser son offre. « C’est peut-être égoïste de ma part, mais j’ai besoin d’un coup de main… Mais, je ne peux l’accepter gratuitement. Laisse-moi d’aider d’abord en retour, de quoi as-tu besoin ? » Sur le coup, l’idée de contrebalancer son aide m’était venue sur le coup et il me semblait évident de faire un échange équitable. Avais-je vraiment la possibilité de l’aider en premier ? Elle pouvait tout me demander et j’étais prête à faire mon maximum pour. C’était farfelue de ma part d’émettre ce genre de proposition. Encore une fois, j’étais face à un mur et le destin semblait me positionner un coup de main sur ma route. Ainsi, je ne pouvais faire la sourde oreille et faire tomber ce secret une fois pour toute.
Erin Delacour
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