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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages


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"Finish what you started" eliam :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
Anonymous
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Jeu 18 Mar - 15:22

WILL & ELIAS ; AOUT 2020
⤜⤐⤞
Les vacances étaient passées trop vite, pas assez de temps, pas assez d’occupation pour oublier. Au final je redoutais mon retour à Poudlard et c’était bien la première fois que j’avais ce sentiment. L’endroit avait toujours était salvateur et l’année dernière j’avais trouvé et perdu l’amour… Mon premier amour, celui qui faisait mal au point que mon monde avait véritablement arrêté de tourner. L’année prochaine pourtant, j’allais devoir reprendre, faire semblant, accepter sans doute de le voir, de suivre cette fausse vie qu’il allait s’inventer et ne rien regretter, ne pas repenser à ce que j’aurais pu faire et être dans cette histoire. J’allais devoir dépasser cette douleur, me renforcer aussi, créer un mur pour ne pas en souffrir, ça ne pourrait qu’aller mieux non ? Ça devrait. Ça allait…

Aujourd’hui, pour une fois, j’avais décidé de sortir, de faire autre chose pour me changer les idées. Jouer aux jeux vidéos c’était bien, mais prendre l’air aussi. Alors avec mon vélo, j’avais rejoint une de mes librairies préférées. Il y avait des nouveautés et j’avais réussi à me faire de l’argent de poche en travailllant un petit peu. Alors autant se faire plaisir pendant ce moment de déprime, replonger dans un monde que je ne verrais plus avant noël. Autant rattraper mon retard. Abandonnant mon vélo contre une barrière, je rentrais sans vraiment attendre pour filer dans la partie plus geek des lieux. Y passant au moins quelques heures pour lire et rattraper mon retard, j’étais suffisamment habitué des lieux pour qu’on me laisse faire. Après tout, tout ce que je lisais j’allais l’acheter. J’aimais juste cette ambiance, cette odeur de livre… De citron.

Sans vraiment le vouloir, mon esprit glissa vers d’autres souvenirs avec lui, dans cette bibliothèque qui en avait vu beaucoup trop et… Secouant la tête, je refusais d’y penser, je préférais penser à cette histoire, celle de ce nouveau Spider Man. D’ailleurs j’aimais assez cette nouvelle version, bon ca n’égalait pas la première dont je portais un t-shirt vintage, un peu passé. D’ailleurs je n’étais pas très bien habillé, basket, jean avec quelques trous et un peu de graisse sur une des chevilles et une casquette noir mise à l’envers qui n’était plus à la mode, mais dont je me fichais pas mal.

Quoi qu’il en soit, j’arrivais à la fin de ce que j’avais choisi et après l’avoir mit avec le reste de ma sélection, je m’étais remis sur pieds pour regarder d’autres volumes à prendre dans ma valise. A ne pas regarder devant moi, ce qui devait arriver arriva, je percutai quelqu’un, quelqu’un qui rien qu’à l’odeur me serra le cœur. Relevant les yeux, ma groge se noua presque aussitôt, et malgré ce qu’il avait pu faire, la douleur de cette rupture, durant une minute, mes yeux n’eurent de cesse d’enregistrer chaque détail, chaque centimètres de son visage. Un moment d’oubli avant que la réalité ne me retombe en plein visage et que je finisse par baisser les yeux et reculer de quelques pas. Je ne devais pas ouvrir la bouche. Je devais tout faire pour ne pas être un crétin et dire quelque chose de stupide. Ca avait fait trop mal.


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Anonymous
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Jeu 25 Mar - 12:13

WILL & ELIAS ; AOUT 2020
⤜⤐⤞
Il est à peine quatre heures du matin lorsque Will émerge d’un nouveau cauchemar, le corps couvert de sueur et le visage, de larmes. Son souffle, court, résonne dans le silence encore pesant de la nuit. Les premières secondes, alors qu’il se redresse brusquement, il est complètement perdu, n’a même aucune idée d’où il se trouve. Ça ne dure qu’une seconde ou deux avant que les souvenirs ne reviennent. Il passe une main sur son visage, repoussant quelques mèches de cheveux collées à son front, alors que peu à peu ses yeux s’habituent à l’obscurité. Il se réveille avec la même violence toutes les nuits depuis une bonne semaine. Depuis sa petite promenade avec Tobias, dont les souvenirs terrifiants le hantent. Les habitudes sont bien installées maintenant : quand son cœur bat à un rythme un peu plus normal, il sort de son lit et va se glisser sous la douche. L’eau brûlante ne suffit pas tout à fait à nettoyer la culpabilité et l’horreur qui lui collent à la peau, mais pour quelques heures au moins l’impression d’être un peu moins sale s’accroche et lui offre un semblant de paix. Après sa douche, il se faufile jusqu’aux cuisines et prépare le petit-déjeuner sous l’oeil réprobateur de l’elfe de maison des Burbank, outrée de voir son jeune maître faire son travail à sa place, comme si elle n’était tout à coup plus assez bien pour le servir. Il se sent coupable, mais ne lui explique pas qu’il a tout simplement besoin de quelque chose pour s’occuper l’esprit. Les premières heures de la journée sont les plus difficiles. Il n’y a pas grand chose à faire au Manoir, après le petit-déjeuner, de la préparation jusqu’à la vaisselle. Parfois, il passe un peu de temps avec son grand-père, l’interroge sur son travail au Ministère, mais William n’est pas à la maison aujourd’hui, parti pour un voyage d'affaires aux Etats-Unis, probablement pour toute la semaine. À la place, l’adolescent s’occupe donc d’abord en courant une bonne heure dans le parc, puis en avalant un livre qu’il a déjà lu trois fois et quand même ça ne suffit plus à lui changer les idées… Il ne reste plus qu’une seule solution.

Discrètement, Will retourne à sa chambre où il troque sa chemise en coton et son pantalon d’uniforme contre un jeans et un t-shirt anthracite sur lequel est imprimé en grand le blason de Serpentard, un cadeau qu’il a reçu de son grand-père pour ses seize ans et dont il ne comprend toujours pas la magie. Sur tous ses autres vêtements, s’ils portent le moindre signe d’un écusson ou d’autre chose, alors celui-ci est brodé soigneusement à la main. Comment les moldus parviennent à mêler si bien les tissus, ça le dépasse complètement. Dans son déguisement de moldu, il s’éclipse de la maison en prenant soin de ne surtout pas croiser la route de Daisy. Officiellement, il n’a toujours pas l’autorisation d’arpenter seul le monde des moldus, mais si William voulait le garder captif, il aurait dû le confier aux soins d’un sorcier plutôt qu’à ceux de leur elfe. Bien sûr, elle finira par remarquer son absence, mais d’ici là, il sera déjà loin.

Il ne connaît pas Londres. Chaque fois qu’il y va, William est là et ils ne font que transplanner directement au Chemin de Traverse ou ailleurs, s’il arrive que ce ne soit pas leur destination. Au bout de deux bonnes heures à marcher sans savoir où il va, Will admet donc officiellement qu’il est perdu. Étrangement, ça ne l’effraie pas et au contraire, l’idée lui plaît beaucoup. Ça l’oblige à se concentrer sur chaque détail qu’il croise s’il veut retrouver sa route un jour. Pour une fois, il n’a pas besoin de se forcer pour penser à tout sauf à cette nuit avec Tobias. Il visite au hasard des boutiques : une galerie d’art, un supermarché et même un atelier qui répare des vélos. Tout ça n’a aucun sens pour lui et c’est parfait. Et bien sûr, quand il passe devant une librairie - enfin quelque chose qu’il reconnaît - c’est sans hésiter qu’il y entre, même s’il n’a que quelques galions en poche et pas le moindre signe d’une pièce moldue pour espérer ressortir avec un nouvel ouvrage pour sa collection. Ses cheveux sont toujours trop longs, ébouriffés, ses joues pâles et creuses, ses yeux cerclés de cernes qui font comme des ombres noires sur ses joues, il a toujours l’air au fond du gouffre, mais l’ombre d’un sourire menace enfin d’étirer ses lèvres alors qu’il vagabonde dans les allées de livres sans regarder où il va.

L’accident se produit à cause de ce dernier détail. Ses doigts et ses yeux, tous occupés à avaler les tranches colorées d’ouvrages, ne lui sont d’aucune utilité au moment où on le percute soudainement. Il a le réflexe de revenir à lui bien avant la chute et se rattrape même de justesse à une étagère, tandis que son regard file chercher le moldu qui vient de le bousculer. La grimace colérique sur ses traits s’envole aussitôt qu’il croise le regard de l’assaillant, remplacée par une onde de choc assez violente pour entrouvrir ses lèvres. “Elias.” Ils n’ont pas échangé un seul mot depuis Juin. Deux longs mois à s’éviter scrupuleusement, s’ignorer, voler des regards quand l’autre a le dos tourné. Et après tout le mal qu’ils se sont donné pour ne pas se croiser, il faut qu’ils se retrouvent ici. Will est comme paralysé et observe impuissant tandis qu’Elias s’éloigne de lui comme si le bref contact entre leurs corps l’avait brûlé. Personne ne dit rien, personne ne prend vraiment la fuite non plus. De longues secondes s’étirent au cours desquelles le temps semble s’être arrêté. Quand il reprend enfin sa course, le cœur de Will bat à tout rompre dans sa poitrine, au point de lui faire mal. Avant que cette nuit en Enfer ne prenne toute la place, toutes ses pensées ne se tournaient que vers Elias. Les regrets au premier plan, il a cherché encore et encore, quels mots dire pour le ramener à lui, effacer cette dernière conversation idiote et le retrouver. Il fait un pas en avant sans s’en rendre compte et tend une main vers le Poufsouffle. Elle reste dans le vide malgré tout. “J’ai voulu t’écrire.” souffle-t-il, “Mais je ne savais pas si tu lirais une seule de mes lettres.” Ce n’est pas la conversation qu’il imaginait pour tout arranger, mais il n’est plus très sûr d’en avoir envie aujourd’hui. Après ce qu’il a fait, Elias est sans doute bien mieux sans lui. Pourtant, il n’arrive pas à partir, n’arrive pas à se taire non plus. Pour quelques instants au moins, c’est de nouveau Elias sa seule obsession. “Tu me manques.” dit-il, avant d’ajouter, très vite : “Est-ce que ça va ?”

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Anonymous
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Jeu 25 Mar - 15:32

WILL & ELIAS ; AOUT 2020
⤜⤐⤞
Quelque chose me disait qu’on allait rapidement apprendre à compter les coups de couteaux que mon coeur allait recevoir. Déjà juste l’entendre souffler mon prénom eut ce terrible effet de me faire frissonner, tout comme le mouvement qu’il initia vers moi et qui avorta bien rapidement. Je n’avais pas bougé, comme un animal pouvait le faire devant une voiture. Entre peur et fascination de découvrir ce qu’il se passerait à l’impact, lorsqu’il n’y aurait plus de solution de secours. Pour mon bien il ne fit rien, mais il brisa de nouveau le silence, avouant qu’il aurait voulu m’écrire, mais il n’aurait pu prédire la suite, alors il n’avait rien fait. Un deuxième coup frappa mon coeur qui se serra si fort que j’en eus des vertiges. Et puis, comme si ce n’était pas assez, il avoua une chose, un manque, il manque de moi et là… Là, ce fut le pire. Dire qu’il n’y avait rien de réciproque serait mentir, dire que j’avais cessé de mentir aussi. Mais il était parti, il avait préféré me tourner le dos alors que j’étais prêt à endurer bien des choses. Il avait choisi.

« J’étais sorti acheter des comics pour la rentrée, je les ai déjà lu, mais... », j’étais incapable de réellement répondre, j’avais soulevé ce que j’avais dans les mains pour justifier, mais rien ici n’était une réponse à la question principale, est-ce que j’allais bien. « Je vais aussi bien qu’un gars qui s’est fait plaquer comme une merde, qui a essayé d’oublier ce mec et qui se retrouve dans un endroit qu’il pensait sans risque avec son ex qui lui avoue qu’il lui manque. », j’étais amère, mais c’était davantage la douleur qui régnait dans ma voix. La douleur de cette absence qui était toujours aussi douloureuse, qui était toujours aussi vive. « Si je te manque à ce point ne me le dit plus, gardes le pour toi. », parce que je pouvais supporter une fois, deux fois, mais là non. C’était trop difficile.

Malheureusement pour moi, il avait l’air mal, c’était comme inscrit sur son visage et avec tout l’égoïsme du monde, je ne pouvais pas tourner le dos à ça. J’étais pas un Poufsouffle pour rien, « T’as pas l’air au top de ta forme toi. » soufflais-je simplement. Je sais pas si c’était dans le regard, ou le super radar d’un ado face à l’objet de ses désirs, mais ça clochait, et au final ca me faisait encore plus mal. Alors après une seconde, je reculais de nouveau avant de souffler incertain, « Je crois pas qu’on devrait faire ça... », parler, faire semblant, quoi qu’il le fasse très mal. Dans l’histoire il faisait pitié, ou j’avais envie qu’il le fasse ça ça serait plus simple pour justifier le fait que je reste là, à assouvir une envie muette d’être avec lui, mais c’était tout. C’était pas ce que je devais faire. Alors pourquoi je restais là, devant lui, planter comme un idiot désépérait et rêvant peut-être d’une scène bien différente. Qu’il s’excuse, qu’il me dise tout un tas de choses que personne ne croyait vraiment et qui pourtant pourrait tout changer. Qu’il me demande de recommencer, de reprendre à zéro car dans son plan c’était réellement me faire moins mal de sortir en cachette ensemble que de n’avoir aucune place dans sa vie.

J’aurais voulu tout ça, mais c’était dans les films et visiblement, à 16 ans, je savais déjà que l’amour finissait rarement bien.

On aurait dit un blog d’adolescent...


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Anonymous
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Sam 27 Mar - 13:44

WILL & ELIAS ; AOUT 2020
⤜⤐⤞
Leur conversation n’a aucun sens. C’est Will qui a commencé après tout, balançant des mots les uns après les autres sans chercher à instaurer un fil de cohérence entre chaque aveu. Il dit seulement ce qui lui passe par la tête, un peu comme s’il craignait que cette conversation soit la dernière qu’ils aient jamais. Sa dernière chance. Il y a de grandes chances que ce soit le cas, à vrai dire. Alors il ne flanche pas quand Elias, pour toute réponse, explique ce qu’il fait là, hoche seulement la tête en baissant les yeux sur les comics que le Poufsouffle tient contre lui. Ça ne le dérange pas tellement, qu’ils parlent comme ça. En tout cas, ça le dérange beaucoup moins que les premières paroles censées ne soient prononcées, que le Poufsouffle réponde à sa question. C’est difficile à entendre, au point d’arracher une grimace de douleur à Will qui baisse les yeux comme un gamin pris en faute. Il l’a bien mérité, sans aucun doute. Et puis, il sait qu’Elias a raison, que par respect pour lui, il devrait se tenir loin au lieu de venir le torturer avec ses déclarations stupides. Le souci, c’est bien que rester loin est la dernière chose dont il ait envie.

Il passe une main tremblante sur son visage quand le jeune homme lui fait remarquer qu’il a l’air mal. Ça n’est pas vraiment agréable, ça non plus, mais toujours plus que de l’entendre dire qu’ils ne devraient pas continuer à faire ça. Quoi, parler ? Will aimerait tellement lui donner ce qu’il veut, mais rien ne parvient à le convaincre de laisser tomber. “J’ai plein de choses à te dire.” lance-t-il de sa petite voix timide. Tellement de choses, à vrai dire. Il n’y a pas pensé depuis des jours, mais elles sont toutes inscrites à l’encre noire sur des kilomètres de parchemins, des lettres qu’il n’a pas eu le cran d’envoyer, mais qu’il a relu souvent avant que toute sa vie ne soit soudainement bousculée. Repenser à cette nuit lui donne le courage qui lui manquait encore. Il est prêt à tout pour ne pas se souvenir de tout ça ne serait-ce que quelques minutes. Tout, y compris laisser Elias lui briser le cœur. “C’est toujours toi qui parle. T’es l’expert des longs monologues enflammés et j’écoute toujours.” continue-t-il, plus fermement. Ça ressemble un peu à des reproches, mais ce n’en est pas. Il retrouve seulement l’assurance qui lui manque depuis quelques jours et qu’il croyait perdue à jamais. “J’ai un grand monologue à te faire, moi aussi et j’aimerais bien que tu l’écoutes pour cette fois.”

Pas ici, cela dit. Non pas qu’il n’aime pas cette librairie, mais il y a d’autres clients devant qui il n’a aucune envie de livrer son cœur et puis, il y a quelque chose au sujet des livres qui le retient de parler à voix haute. Il n’a pas envie de prononcer toute sa petite tirade à voix basse, il veut qu’Elias l’entende bien, distingue chaque mot. Il veut que ça fonctionne, de tout son cœur. “J’ai vu un parc dehors, en venant ici.” indique-t-il. Il n’a rien à perdre de toute façon, n’est-ce pas ? Elias le déteste déjà, ça crève les yeux. “Retrouve-moi là-bas. Je te demande juste de m’écouter, d’accord ? T'es même pas obligé de me répondre.” La seule faille dans son plan, c’est qu’il n’a pas vraiment de long monologue tout prêt, plus qu’à servir. Cela dit, il doit bien pouvoir improviser. Honnêtement, ça ne lui semble pas très difficile, là tout de suite. “S’il te plaît.” Un regard appuyé suit cette demande mal déguisée qui tient plutôt de la supplique, mais avant de s’entendre dire non, Will tourne les talons et sort de la librairie comme une tornade. Il ne peut pas laisser une chance à Elias de refuser, alors… Il traverse la rue en courant presque, dépasse les boutiques et les passants sans un regard et entre dans le parc. Il s’arrête au pied d’un arbre, se laisse tomber au sol et prend son visage entre ses mains. Il a trop peur de relever les yeux, trop peur de découvrir qu’Elias ne l’a pas suivi. Tant qu’il ferme les yeux, tant qu’il ne voit pas la place vide devant lui, tout est encore possible.


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Anonymous
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Sam 27 Mar - 20:03

WILL & ELIAS ; AOUT 2020
⤜⤐⤞
Pourquoi continuait-il à parler ? Pourquoi il avait des choses à me dire, pourquoi il comprenait pas ? Je voulais bien croire qu’il avait des choses à dire, mais c’était pas trop tard ? Quoi qu’il puisse me raconter est-ce que cela aura la moindre chance d’effacer tout ce qu’il a pu dire et faire avant aujourd’hui. Je n’en étais pas sûr, comme je n’étais pas certain de vouloir me rendre à son rendez-vous. Le regardant partir, je m’empressais d’aller à la caisse pour tout payer avant de ranger mes achats dans mon sac et de me rendre jusqu’à mon vélo pour y grimper et pédaler dans la direction opposée à ce parc.

Quelque part, je voulais l’écouter, l’entendre, mais je savais sans doute au fond de moi qu’il n’y aurait jamais réellement de place pour moi. Même à l’ombre, même au fond, je n’aurais jamais rien à faire avec lui si ce n’est souffrir de ses décisions, de ce qu’il choisirait de faire sans moi. Je ne voulais pas y aller, je voulais rentrer chez moi et espérer que ce sentiment passe, que tout s’efface et que je puisse reprendre ma vie. Malheureusement, sans vraiment le réaliser, ce que mon cerveau voulait rationaliser était de facto contré par mon coeur et c’était lui qui avait guidé mes pas, ou mes roues jusqu’à l’entrée de ce parc. Je pouvais encore sans doute faire demi-tour, repartir d’où je venais, mais ça serait me mentir et nier la vérité. J’étais là car je voulais l’entendre, même si je savais d’avance que j’en souffrirais.

Rentrant dans le parc, je ne tardais pas à le trouver, par terre, les mains cachant son visage et un air pitoyable. Une part de moi aurait dû en être satisfait, mais la réalité c’était bien que j’avais mal de le voir ainsi. « Si tu comptes me parler il va falloir sortir ta tête de là. » soufflais-je la voix légèrement nouée. « Il y a un coin plus tranquille plus loin si tu préfères. », un renfoncement derrière une haie avec des bancs improvisés en palette. Tout le monde savait qu’il était là, mais la ville avait décidé de ne rien faire et de toute façon personne n’y avait jamais rien fait d’illégale étrangement. C’était sans doute parce qu’on pouvait voir tout ce qu’il se passait sans grande difficulté, la haie étant assez basse en soit. C’était juste vraiment éloigné et on ne pouvait pas vraiment entendre ce qu’il s’y disait.

« Lèves toi… » ajoutais-je avant de décider de nous y cacher. Quoi qu’il dise, je préférais qu’on ne puisse pas voir avec certitude combien je risquais d’être déçu et blesser. Me jeter dans un ravin ne réclamait pas qu’on puisse m’observer et me juger. Déposant mon vélo contre le tronc d’un arbre, je finis par m’asseoir sur ce siège improvisé en essayant de ne pas fixer Will. Je ne pourrais rien y lire si ce n’est la vérité que j’allais sans doute manger en pleine face et j’avais besoin d’encore un peu de temps. Quoi qu’il puisse me dire, vu l’état dans lequel il était, soit il mériterait un césar, soit il y avait vraiment quelque chose de grave, ou d’important…


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Lun 29 Mar - 14:07

WILL & ELIAS ; AOUT 2020
⤜⤐⤞
Une éternité passe avant, qu’enfin, la voix d’Elias ne ramène Will sur la terre ferme. Son ton ne laisse rien au hasard : il n’est pas heureux d’être là et sans doute qu’il y a de quoi, que n’importe qui d’autre comprendrait ses réticences. Will, lui, a un peu plus de mal à comprendre. Il lève les yeux vers le Poufsouffle, mais n’arrive pas à sourire au moment de croiser son regard. C’est difficile pour lui aussi, partagé entre l’envie que tout rentre dans l’ordre entre eux et celle de disparaître à tout jamais. Il passe une main dans ses cheveux, toujours nerveux et visiblement désespéré de gagner encore un peu de temps. Il attend qu’Elias s’assoit, aussi, mais ne trouve pas la force de le lui demander. À la place, le jeune homme l’invite - lui ordonne ? - de le suivre dans un endroit plus tranquille et même si Will se fiche complètement qu’ils soient à découvert ou pas, il se lève et suit docilement. Il regarde autour de lui quand Elias s’arrête et, vraiment, il ne voit pas quelle différence ça fait qu’ils parlent ici ou ailleurs. Ce n’est qu’un détail de toute façon, sur lequel il tente de ne pas s’attarder, en grande partie parce qu’il sait qu’il s’en fiche et qu’il essaye de trouver des excuses pour repousser la conversation. Son grand monologue. Il aurait dû tourner sa langue sept fois dans sa bouche avant de faire une promesse aussi stupide.

“J’ai eu tort.” souffle-t-il après de longues secondes de silence relativement gênant. Parfois, il faut juste sauter dans le vide et espérer que ce n’est pas une falaise. Où est-ce qu’il a lu ça ? Aucune idée, mais l’image ne lui a jamais semblé plus exacte. “Je pensais que ce serait mieux comme ça et que ça t’éviterait de souffrir par ma faute. C’est tout ce que je voulais, tu sais ? Que tu ne passes pas le reste de ta vie à attendre après moi. Je ne comprends même pas pourquoi tu voudrais être avec moi, pourquoi tu voudrais t’infliger ça... Je sais que je ne pourrais jamais te donner ce que tu veux, et encore moins ce que tu mérites. Mais…” Il baisse les yeux, se mord les lèvres. Encore une fois, il a le sentiment d’agir comme un égoïste. Elias serait cent fois mieux sans lui et pourtant, il continue d’espérer que le Poufsouffle lui laissera une autre chance. Qu’il est toujours prêt à n’être que l’autre, le sale petit secret jalousement gardé, ne serait-ce que pour quelques mois encore. “La vérité c’est que je suis une loque depuis ce soir-là. Ma vie entière est en train de virer au désastre et la seule chose qui me donne un peu d’espoir, c’est toi. Alors... J'ai eu tort, même si je voulais seulement te protéger, je n'aurais pas dû prendre cette décision pour toi. Si le peu que j'ai à t'offrir te suffit encore, prends-le s'il te plaît, parce que...”

Une autre hésitation. Quelques mots qu’il tente de retenir une dernière fois, mais il n’a plus rien à perdre, n’est-ce pas ? Et il est prêt, ou du moins il croit l’être. Prêt à voir son cœur piétiné. Tout va déjà mal de toute façon, il doute de pouvoir souffrir plus que ça. Alors, il prend une profonde inspiration. Les laisse s’échapper. “Je t’aime, Elias.” Un grand saut dans le vide, en effet. C’est l’impression qu’il a, en tout cas, à la façon dont son cœur s'accélère, bondit dans sa poitrine. Il ne l’a jamais dit à personne d’autre, pas depuis la mort de ses parents en tout cas et c’est plutôt étrange, mais après une seconde, libérateur aussi. “Je t’aime.” répète-t-il, comme s’il n’arrivait pas à le croire lui-même. Ce n’est pas le grand monologue de sa vie, mais ces trois petits mots pèsent des tonnes et il n’arrive plus à respirer maintenant, alors parler ?

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Lun 29 Mar - 14:48

WILL & ELIAS ; AOUT 2020
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L’entendre dire qu’il avait eu tort eu un effet libérateur. Mais ce soulagement ne fut que de courte durée car il ne tarda pas à me briser le cœur. Il avait pensé quelque chose, il se justifiait encore, comme si sa décision allait subitement prendre un sens. Comme si le fait qu’il m’avait tourné le dos serait finalement acceptable. Ce n’était pas le cas. Pas plus que le fait qu’il avoue avoir touché le fond. Mon coeur avait beau se serrer en l’entendant parler de l’espoir que je représentais, le simple fait qu’il reparle de la protection qu’il avait voulu m’imposer me coupa dans ma faiblesse. Il voulait que je le reprenne et… Et il finit par dire quelque chose qui serrra mon coeur avec une telle violence qu’il fut difficile de ne pas défaillir. Seulement cette déclaration n’arrivait pas trop tard ? Si il avait souffert depuis ce jour, pourquoi n’avoir rien dit ? Pourquoi avoir laissé cette souffrance grandir ?

« C’est trop tard Will. J’ai espéré te l’entendre dire pendant des mois, je savais la nature de tes sentiments, j’avais conscience que ce n’était pas essentiel, mais c’est pas maintenant, alors que t’es au fond du gouffre que cette déclaration aura un impact sur nous deux. » soufflais-je sans poser mes yeux sur lui, sans laisser transparaître la moindre douleur dans ma voix. Pourtant je souffrais à cet instant, terriblement, car comme il l’avait dit, il avait décidé pour nous et il continuait à le faire. « T’es partie Will, j’acceptais de n’être rien de plus qu’une ombre avec qui tu pourrais partager un peu de cette vie qui te faisait souffrir et tu as refusé. Tu as décidé, tu as choisi que la seule chose à laquelle j’aurais le droit c’est ton corps sans ton esprit, tu m’as repoussé et tu es parti. » ajoutais-je, les poings tremblant légèrement sur mes genoux.

« Tu sais ce qui distingue les Poufsouffles des autres maisons ? C’est la nature même de notre âme, de notre cœur. C’est ce que nous sommes et c’est ce qui fait de nous des personnes loyales, patientes, gentilles, sincères, tolérantes, persévérantes, modestes... » c’était peut-être une erreure de dire ça ici à haute voix et pourtant je m’en fichais, j’avais mieux à faire que de mesurer mes mots. « Je t’étais loyale malgré les épreuves qui nous attendaient, j’étais et j’aurais été patient quant au temps que tu aurais à m’accorder, je suis gentil et je l’aurais encore été, quelque soit ta peine, j’étais sincère dans mes sentiments, dans mes intentions à ton égard, j’étais tolérant face à la situation, face à l’idée de n’être qu’au second plan, j’étais persévérant, prêt à affronter cette épreuve avec toi et j’étais modeste face à ma place, face à mon importance et à ce que tu avais à m’offrir. » il fallait que j’aille plus loin ? « Je savais que ça a de quoi effrayer une telle assurance dans mes sentiments et je ne demandais pas à ce que tu sois aussi franc, aussi vite, je voulais simplement avoir mon mot à dire, exister, même juste pour toi. Pour le reste, ma vie aurait tourné d’elle même, j’aurais eu un travail, des activités, des amis et toi dans l’ombre d’une soirée. J’étais assez grand pour savoir si je voulais réellement sacrifier quelque chose pour mon premier amour et c’était le cas. Je voulais sacrifier un peu de confort pour ce sentiment que tu créais en moi. » je ne le regardais toujours pas, car la faiblesse serait facile, mais la chute terriblement douloureuse.

« Tu veux que je revienne car tu souffres trop. Me protéger, du moins ta vision de ce que tu croyais faire chevaleresquement pour moi, n’a plus d’importance face à ta souffrance. C’est égoïste… Tu ne peux pas tourner le dos à quelqu’un sous un prétexte pour finalement le bafouer quand de toute évidence ta souffrance est trop grande. » il ne pouvait pas. « Je voudrais prendre le peu que tu peux m’offrir, mais qui me dit que demain, quand tu iras mieux, je ne serais pas le premier dégât collatéral de ta reprise en main ? », personne, rien ni personne pourrait m’assurer ça et j’en avais assez. J’avais vu des dizaines de films où l’héroïne redonnait sa chance à un autre, à celui qui l’avait brisé, mais ici, dans la vraie vie… Dans cette vie terriblement compliquée qui se présager pour lui. Comment croire quoi que ce soit. Je n’avais aucune assurance, je ne pouvais pas flancher, me laisser avoir et souffrir sans que cela ne soit terriblement dangereux. Je ne pouvais pas prendre ce risque.


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Sam 3 Avr - 13:33

WILL & ELIAS ; AOUT 2020
⤜⤐⤞
Il sait tout de suite qu’il ne possède pas le même talent qu’Elias pour les grandes déclarations. Pourtant, il lit bien plus de belles histoires d’amour que le Poufsouffle, connaît des passages entiers de Shakespeare par cœur, tellement de poèmes que son grand-père se demande parfois s’il n’y a finalement rien d’autre dans son crâne que des vers moldus… Il devrait savoir faire ça comme un professionnel. Rien qu’au regard qu’Elias pose sur lui, il sait pourtant que ce n’est pas le cas. Au point qu’il voudrait fuir avant que le garçon ne prononce le moindre mot. Sauf que ses jambes refusent de lui obéir, il est paralysé d’angoisse et ne peut échapper à la douloureuse réponse qu’il reçoit.

Trop tard. Ces deux mots suffisent à le faire trembler. Ils réveillent son corps engourdi de peur, assez pour qu’il esquisse l’ombre d’un pas en avant, que ses doigts remuent, brûlant de s’accrocher à Elias pour l’empêcher de lui échapper à nouveau. Par un étrange miracle, il parvient à lancer tout son corps vers Elias, sans s’approcher d’un seul millimètre. Plus douloureux encore que le rejet dans ses mots, c’est la façon dont il évite son regard qui fait le plus de mal à Will. Et une fois encore, Elias le bat à plate couture au jeu du grand monologue enflammé. Dès qu’il commence à parler, ses mots assassins, rien ne semble pouvoir l’arrêter. Une fois n’est pas coutume, Will se dit qu’il a faux sur toute la ligne, mais il ne trouve pas de mots aussi puissant pour le prouver.

“Ce n’est pas ça !” dit-il quand même, lamentablement. “Je suis égoïste, c’est vrai, mais ce n’est pas parce que je suis dans cet état que je te dis tout ça ! J’ai regretté ce qui s’est passé à la seconde où tu es parti. Je serais revenu plus tôt s’il n’y avait pas eu tout le reste, c’est vrai, mais ça n’a rien à voir avec ce que je viens de te dire.” Il a des dizaines de lettres pour le prouver, dommage qu’elles soient bien à l’abri dans le tiroir de son bureau au Manoir, inaccessibles pour l’instant. Et même s’il les envoyait toutes à la seconde où il rentrera chez lui, changeraient-elles réellement quelque chose ? Elias a toujours le chic pour faire de grands discours, mais au fond, il ne vaut pas beaucoup mieux que Will avec ses bons sentiments et ses grandes déclarations dramatiques. Il le prouve une fois encore quand il lui fait sa petite leçon du Poufsouffle au grand cœur, prêt à tout pour sauver l’amour de sa vie. Ils ont seize ans, certainement pas l’âge pour se dire des choses comme ça. “T’es égoïste, toi aussi ! T’as jamais pensé à ce que ça me faisait à moi, de savoir tout le mal que ça te ferait qu’on soit ensemble ? Pourquoi il faudrait que ce soit toi, le grand héros qui se sacrifie ? Pourquoi est-ce que l’un de nous devrait jouer au chevalier servant et maudit ?”

Dans son beau monologue, Elias prouve à Will qu’il a eu raison de mettre fin à cette histoire. Il le regrette toujours, veut toujours revenir en arrière, mais il faut voir les choses en face. Ils sont trop jeunes pour une telle tragédie. “Tu ne crois pas qu’il y a bien assez de drames qui nous attendent ? Pourquoi est-ce que ce serait si mal de profiter des quelques années qu’on a encore devant nous avant que ça ne devienne l’horreur ? On pourra se morfondre bien assez tôt, est-ce qu’on pourrait essayer d’être heureux en attendant ? C’est tout ce que je te demande, c’est pour ça que je suis là. Parce que je t’aime et que c’est la seule belle chose qui me sera permise de toute ma vie ! Toi, tu peux tourner la page, vivre ta vie, aimer quelqu’un d’autre qui aura le cran de ne pas faire de toi son sale petit secret, moi je n’aurais jamais rien d’autre que ça ! Et si tu trouves que je suis égoïste à cause de ça, alors ainsi soit-il. Je le suis et je veux continuer de l’être aussi longtemps que possible. Sois égoïste avec moi.” Ça devrait être aussi simple que ça. Si Elias l’aimait autant qu’il le prétend, l’aimait plus qu’il n’aime être le martyr, ce serait aussi simple que ça. Que deux gosses qui vivent dans leur bulle sans penser aux conséquences, comme ils sont censés l’être à seize ans. Est-ce vraiment un drame que Will ne veuille pas grandir trop vite ? Avec la vie qui l’attend, il ne sait pas comment réagir autrement.



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Sam 3 Avr - 15:10

WILL & ELIAS ; AOUT 2020
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Il ne venait pas car il n’avait plus le choix, il venait car il était égoïste, qu’il avait regretté dès la première seconde et qu’il n’avait pas pu revenir plus tôt. Je voulais bien le croire, quoi que non, c’était difficile d’imaginer qu’il puisse y avoir quelque chose qui puisse le tenir aussi loin pendant autant de temps. Rien qui ne puisse occuper des jours et des nuits… Quant à me dire que j’étais égoïste moi aussi, c’était facile, mais vrai. Je voulais d’une chose qui puisse exister malgré les obstacles. Je n’étais pas un héros, je ne me sacrifiais pas, c’était normal que celui qui ai moins d’obligation se plie à l’autre pour le bien de tous.

C’était rageant de se dire qu’on pensait tous les deux à la même chose, qu’on voulait être ensemble, qu’il y avait un futur possible malgré tout et qu’il en refuse l’existence. Soupirant avant de lever les yeux vers lui, je ne savais pas combien de fois on se ferait mal, mais je voulais qu’il comprenne une chose, juste une chose, « Je ne joue aucun rôle, je suis moi, avec aucune obligation envers personne. Je n’ai jamais eu d’image à tenir, je dois juste ne jamais dire que je suis une sorcier dans ce monde, mais c’est tout, je suis libre de tout Will car je n’ai aucun compte à rendre… », personne à satisfaire sauf ma grand mère qui pourrait être blessé que je puisse souffrir, mais qui se contenterait d’être là dans les moments les plus difficiles. « Je veux vivre et profiter du temps que nous offre l’école, enfin je voulais… Mais je suis optimiste, tu ne peux pas me retirer ça et je suis assez optimiste pour penser et croire qu’un avenir avec mon premier amour était possible quelque soit les tempête, quelque soit les sacrifices. », c’était pas ça aimer ? Être capable de s’oublier pour l’autre, « Penser à demain te fait croire qu’il y aura une fin, mais c’est faux. Demain c’était une porte ouverte, un point qui voulait surtout dire que toi et moi nous n’étions pas destiné à devoir se séparer. Ca voulait dire qu’on pouvait s’aimer sans devoir craindre une date, qu’il n’y aurait jamais d’incertitude car on pourrait y arriver, car après ces années à s’aimer dans l’ombre à l’école, on pourrait réussir à s’aimer dans l’ombre d’une vie d’adulte… », qu’il n’y avait rien d’impossible, « Toi tu t’inquiétais et c’était normal, tu avais raison et tu sacrifiais déjà qui tu étais pour un autre, moi j’étais là pour porter l’espoir, pour être le plus flexible pour nous offrir des instants volé qui voulaient dire quelque chose… », rien d’incompatible, « Je comprenais que tu ne veuilles pas me faire souffrir, et c’était gentil, mais je voulais que tu comprennes qu’une fin n’était pas obligatoire, qu’on pouvait y arriver en se faisant confiance. », juste en se faisant confiance.

« Ta prison n’en était pas forcément une pour nous… Et penser au jour le jour n’empêchait pas de pouvoir réussir, on aurait même pu chercher les études les plus longues à Poudlard pour voler autant d’années que possible dans ce cadre, en sécurité, avant de se lancer dans la vrai vie… Il y avait dis milles autres solutions et aucune n’impliquaient de mettre fin à notre histoire. », détournant les yeux.

« Si m’aimer est la seule chose permise, alors pourquoi m’avoir tourné le dos, pourquoi ne pas m’avoir fait confiance pour l’avenir ? » demandais-je simplement. Pourquoi ne pas avoir voulu se reposer sur moi ? Pourquoi avoir fait justement ce cette histoire un drame qu’on aurait pu éviter. « Si on ne pouvait pas changer l’autre, autant l’accepter. Toi et tes craintes, ton passé, ton futur. Moi, ma confiance, mon passé, mon futur. Rien d’incompatible. On pouvait y arriver. », ma voix s’était étouffé sur la fin, à raison, car à présent, cette espoir, ma confiance avait fané. À tort, ou a raison, mais j’étais censé croire et aimer ce couteau qui m’avait été planté en plein coeur ?


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Mer 7 Avr - 14:02

WILL & ELIAS ; AOUT 2020
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Le sens de cette conversation commence sérieusement à échapper à Will. Un instant, alors qu’Elias se targue de pouvoir être lui-même en toute occasion, le Serpentard se demande s’il ne cherche pas simplement à lui faire du mal. Il comprend vite que le message est ailleurs, mais il n’a plus l’envie de chercher à le comprendre. Il voit surtout qu’Elias veut obtenir le dernier mot, qu’ils ne vont nulle part sans doute. Plus le Poufsouffle parle d’avenir, de faire des projets et d’envisager un futur ensemble, plus Will a du mal à respirer sereinement. Elias parle comme s’ils étaient deux adultes dans une tragédie, mais Will est un enfant. Après ce qu’il a fait il y a seulement quelques jours, il veut plus que jamais rester un enfant. Alors que peuvent-ils faire maintenant ? Pour une brève seconde, Will le déteste de tout son cœur. Il ne se rend pas compte comme l’avenir dont il rêve est horrible, comme c’est affreux de grandir trop vite. Il n’a rien à craindre, sa vie est facile, sa seule complication c’est Will. Will qui voudrait tellement avoir cette chance, lui aussi. Will qui en a assez des grands discours et des promesses et qui veut seulement que quelqu’un lui dise que tout ira bien. Dommage qu’il n’ait personne. “Qu’est-ce qui se passe, alors ?” demande-t-il, défait, quand Elias en a terminé avec son dernier monologue. “C’est terminé ? Tu ne changeras jamais d’avis ?” C’est tout ce qu’il retient de ce petit discours. Le passé, sans arrêt, mais rien dans le futur, malgré les grands airs d’optimiste du Poufsouffle.

“Parce que je ne veux pas parler sans arrêt du reste de notre vie ensemble, que je veux être avec toi dans le présent, on ne peut pas être ensemble ? Je ne comprends pas ce que tu veux.” Il a attiré Elias jusqu’ici avec la promesse d’un beau discours, mais les trop nombreux mots échangés jusqu’à maintenant l’ont épuisé, guéri de toute envie d’une conversation. “Laisse tomber les monologues enflammés et dis-moi simplement ce qui se passe, s’il te plaît ? Si l’avenir est tellement important pour toi, alors oublie le passé une seconde et dis-moi, je veux savoir ce que tu veux maintenant, ce que je peux faire pour tout arranger.” Et s’il n’y a rien ? Eh bien, sans doute qu’il devra s’y faire. Un avenir tout tracé l’attend de toute façon, Elias n’en fait pas partie ou alors seulement comme une ombre qu’on tentera de faire disparaître. Tout le monde lui demande déjà de changer et étrangement, il réalise que de la part d’Elias, il attendait autre chose. Mieux. Il attendait que ses grandes déclarations aient un minimum de réalité et que le grand amour qu’il lui promet soit vraiment pour lui, celui qu’il est et pas celui qu’Elias voudrait aimer.

“Tout ce que tu veux. Dis-moi et tu l’auras.” Il tend les bras, comme s’il s’offrait pleinement à Elias. C’est le cas, dans un sens. Il lui donne tout ce qu’il veut, parce que c’est sa seule chance. Qu’il ne pourra jamais espérer mieux que ce garçon qui croit l’aimer, mais veut quand même le changer coûte que coûte. Alors il changera, ou du moins il fera en sorte que ça y ressemble. Il ne peut pas expliquer à Elias pourquoi plus rien n’a d’importance maintenant, de toute façon, il ne peut pas lui dire qu’aujourd’hui plus que jamais, tout son avenir est perdu et ne lui appartient plus. Qu’il a commis une erreur qu’il ne pourra jamais corriger. Il ne pourra jamais partager ses rêves naïfs et optimistes, jamais lui donner entièrement tout ce qu’il est, mais qu’importe puisque de toute façon, Elias n’en veut pas vraiment. “Je n’ai plus rien à perdre, alors peu importe le prix, je le paierai pour toi.”


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Jeu 8 Avr - 20:32

WILL & ELIAS ; AOUT 2020
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C’était la toute la question, que se passait-il ? Était-ce vraiment terminé ? Allais-je changer d’avis ? Une décision car il refusait de parler de notre avenir, car il voulait n’être que dans le présent, ce qui rendait ça impossible. J’avais peur, peur d’un futur que je ne pourrais pas apprendre à maitriser. Il voulait tout arranger, il voulait que je lui dise quoi faire pour que ça arrive. Quoi que je dise, je l’aurais. Il n’avait plus rien à perdre alors il paierait ce qu’il faudrait pour moi. « Je voulais que tu ne me plaque pas. » soufflais-je simplement, une douleur certaine au coeur. Je voulais quelque chose qui appartenait au passé, car c’était dans le passé que tout c’était joué, que j’avais découvert la douleur d’être seul, d’être abandonné, de voir celui qu’on aimait partir car on ne s’accordait pas. Je voulais revenir en arrière pour que rien de tout ça arrive.

« Je voulais que tu m’abandonnes pas… » ajoutais-je sans réellement réalisé que si ma voix venait de se briser, mes yeux eux s’étaient chargés de larmes acide. J’étais toujours dans le passé, toujours accroché à cette image qui avait disparu en une seconde. « Je veux plus souffrir Will. » finis-je par dire. C’était enfin quelque chose au présent, mais pouvait-il réellement y faire quelque chose ? Pouvait-il effacer tant que mois à penser et repenser à ce qui aurait pu être fait, à ce que j’aurais pu sauver. « Et je suis pas certain que tu puisses faire quelque chose pour ça. » ajoutais-je, le coeur serré, bien trop pour mon bien. Dans un moment de faiblesse je pourrais tout balayer, revenir vers lui et juste, juste une fois, débrancher mon cerveau pour profiter de ce que j’avais, de ce qu’il me donnait. Après tout c’était ça qu’il voulait, qu’on vive sans conséquence, sans penser à rien, mais je me posais tellement de question que je n’étais même pas sûr d’y arriver, de pouvoir empêcher mon esprit de vagabonder, de courir, découvrir le monde et de se projeter. J’avais toujours été fort pour ça, pour penser plus loin qu’à demain, c’était sans doute le problème de vivre dans un internat. Si c’était d’autant plus vrai pour des passions, qu’en serait-il de la vrai vie ?

Effaçant mes larmes du revers de la main, je ne voulais pas sombrer, pas comme ça, pas face à lui, « C’est quelque chose que tu peux promettre et que tu peux tenir ça ? Ne plus m’abandonner ? Ne plus me faire… » souffrir ? C’était cruel de réclamer ça quand on savait ce qu’il se passerait pour lui, quel enfer ça pourrait être, mais je m’en fichais presque. Il demandait, je lui répondais, c’était aussi simple que ça, aussi évident aussi. Je voulais ne plus avoir ça en tête, je voulais juste que ça s’arrête et j’étais sans doute trop faible pour comprendre que je n’y arriverais pas avec lui. Du moins pas comme ça, pas de cette façon.


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Sam 10 Avr - 15:41

WILL & ELIAS ; AOUT 2020
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Au moins cette fois, Elias a la gentillesse de lui épargner les longs discours. Dommage qu’il ne donne pas non plus à Will ce qu’il veut. Peut-être qu’il n’y a aucune formule magique pour arranger tout ça, après tout… Mais pour quelqu’un qui se vante d’être un optimiste ayant foi en l’avenir, Elias n’a de cesse de se tourner vers le passé. Cette erreur ne peut plus être réparée, malheureusement et le fait que ce soit tout ce qu’on lui demande plonge Will dans un profond désarroi. La seule chose qu’Elias lui demande et qui soit enfin ancrée dans le présent n’apporte guère d’espoir. Comment ose-t-il demander une telle promesse, alors qu’il sait pertinemment que c’est impossible ? Que quoi qu’il arrive, même si Will lui donne tout ce qu’il veut pour le reste de leur vie, ce ne sera jamais sans douleur. C’est cruel, mais après tout puisque Will a promis de payer le prix qu’il faut… Il a honte, au moins. Ca le rassure sincèrement, quand il décide qu’il va faire cette promesse, dire ce mensonge, de ressentir une pointe de honte et de dégoût envers lui-même. Il a peut-être perdu un morceau de son âme, récemment, mais ce qui reste n’est pas encore totalement noirci. Il prend une profonde inspiration avant d’oser le moindre mot, et pèse soigneusement l’acte qu’il s’apprête à faire. Ses bras retombent le long de son corps et cette fois, il n’hésite pas, fait quelques pas pour s’approcher d’Elias. Ses deux mains échouent sur les jours du Poufsouffle, dont il maintient le visage pour l’obliger à regarder dans ses yeux.

“Je t’aime.” répète-t-il, surpris d’à quel point c’est devenu facile de laisser ces mots flotter dans l’air maintenant qu’il a pris le risque de les dire une fois. Il aurait dû avoir le courage de les dire plus tôt et craint que ce ne soit plus aussi facile à l’avenir, qu’importe ce qui se passe aujourd’hui. “Alors oui, si c’est ce que tu veux. Je te le promets. Je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour que tu ne souffres plus jamais par ma faute.” Il ne sait pas encore comment il peut s’essayer à un tel miracle, sait seulement qu’il échouera forcément un jour ou l’autre, mais il peut essayer. Le malaise ne le quitte plus, pourtant. Pour autant qu’il voudrait que tout ça soit pleinement sincère, quoique naïf, il ne croit pas à ce qu’il dit. Ses yeux débordent de larmes qu’il refuse de laisser tomber. Au lieu de ça, il se force à soutenir le regard d’Elias, se disant que le garçon prendra certainement ces larmes pour une preuve de son désespoir et c’est ce qu’elles sont, même si ce n’est pas de la façon dont il croit. Mais s’il lui disait ce qu’il a fait, ça le ferait souffrir, n’est-ce pas ?

“Laisse-moi une chance, s’il te plaît.” Ce sont les derniers mots qu’il veut bien dire. Si Elias accepte tant mieux, mais s’il refuse Will a déjà décidé qu’il s’en irait. Ils ont tous les deux assez souffert pour aujourd’hui, pour un long moment sans doute. L’une de ses mains abandonne la joue d’Elias pour glisser dans ses cheveux, mais elles retombent ensuite toutes les deux, le libérant enfin. Pas la peine d’insister et de le forcer. Soit il veut, soit il ne veut pas. Will a fait tout ce qu’il a pu, il ne lui reste plus rien à offrir aujourd’hui.


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Mar 13 Avr - 10:44

WILL & ELIAS ; AOUT 2020
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L’entendre me redire je t’aime m’avait de nouveaux secoué, figé dans cette réalité où je l’aimais, où tout le reste n’avait plus d’importance. Il pouvait me promettre ça si je le voulait, il ferait tout ce qu’il pouvait pour que je ne souffre plus. Il voulait une chance, et son contact me brûla subitement. J’avais mal, je voulais juste que ça s’arrête et il était là, si proche et… Avec toute la volonté du monde il avait raison sur un point, on était des gamins, on avait pas à s’occuper du futur, on avait pas à y penser. On ne pouvait de toute façon pas le faire car penser à l’autre était plus important. J’aimais Will et avec toute la colère que je pouvais avoir pour lui, je l’aimais toujours.

Réduisant finalement la distance entre nous, je glissais finalement mes bras autour de son cou pour y cacher mon visage juste quelques secondes, quelques instants dans une position étrange qui pourtant m’importait peu. J’avais besoin de ce contact pour clarifier mon esprit, pour rappeler à mon cœur son odeur, sa chaleur. Je n’avais rien oublié, c’était impossible. Et mon cœur non plus n’avait jamais rien oublié. Il m’avait quitté, mais il était revenu… Ca ne pouvait pas suffir ? Ça devait suffir. Et ça l’était. Quoi que la raison veuille, quoi que j’aurais dû faire, c’était impossible. Le temps n’était qu’une chose qui filait, qu’une chose éphémère. Qu’une chose qu’on ne pouvait pas rattraper, mais qui savait faire son office, qui aurait dû l'effacer et pourtant… Il n’y avait rien eu, aucun changement, juste une colère qui n’avait jamais rongé l’amour que j’avais pour lui.

Le serrant un peu plus contre moi, je finis par m’éloigner, par glisser une main entre la sienne, prudemment, comme si j’allais me brûler, et pourtant, comme si c’était vitale, impossible de m’en passer. « On est que des ados... » soufflais-je d’une voix noué, « Et je t’aime encore, même si j’ai essayé de me convaincre du contraire... », ajoutais-je conscient que je m’exposais à souffrir, que ça recommencerait, mais refusant d’y penser. On avait mieux à faire, j’avais mieux à faire. « Tu m’as manqué... » ajoutais-je en acceptant de lui donner une seconde chance en quelque sorte. Je ne me voyais pas lui dire, je ne savais de toute façon pas quoi dire. Je savais simplement que j’avais besoin de mettre fin à cette guerre dans mon cœur. J’avais besoin de retrouver mon innocence.

Je me rangeais à son avis, je me rangeais à cette chose que j’avais refusé, à ce qui m’effrayait en balayant le futur, mais qui restait mieux que rien. Peut-être que j’apprendrais à profiter de ces instants, à ne plus ne vivre qu’en pensant à la suite. Ça convenait à beaucoup de monde alors pourquoi je n’y arriverais pas ? Ce n’était pas car je vivais dans un monde différent avec des parents qui pouvaient ruiner ma vie à tout instant que je devais me condamner à ça. J’arrivais bien à le faire avec des comics… Ou avec des jeux vidéo plus simples et sans prise de tête. J’y arriverais bien avec lui. J’allais apprendre. Je devais. Car souffrir comme cet été me serait impossible.


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Ven 16 Avr - 13:08

WILL & ELIAS ; AOUT 2020
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Sans la moindre hésitation, Will attend qu’Elias confirme que c’est trop tard, que plus rien ne peut changer maintenant. Il n’envisage pas une réponse différente de celle-là, même en se forçant à faire preuve de beaucoup d’imagination. Il n’a même plus l’envie ni la force de retenir son souffle en attendant le verdict, à quoi bon ? Ses sourcils se froncent subitement quand, au lieu des mots qu’il attend, le Poufsouffle approche à son tour. Il ne comprend pas bien ce qui se passe, à vrai dire, mais abandonne l’idée d’essayer assez rapidement et se contente plutôt de passer ses bras autour d’Elias, de le serrer contre lui sans chercher à savoir s’il s’agit d’adieux ou d’autre chose. Contre toute attente, ce contact parvient au moins à l’apaiser légèrement. Il a beau sentir l’angoisse monter lentement devant le silence si peu caractéristique d’Elias, il se sent un peu plus lui-même en sentant son corps sous ses doigts. Et ne pense pas une seule seconde au fait qu’ils sont dans un lieu public et que si quelqu’un regardait vers eux en ce moment, il serait difficile de prétendre qu’ils ne sont que des amis.

Malgré tout, le moment ne dure pas et Elias finit par s’éloigner. Par retrouver l’usage de la parole aussi, laissant Will avec un air interdit collé au visage. Tout ce temps perdu, toutes ces peines et ces blessures, pour qu’enfin il admette qu’ils sont trop jeunes pour se faire tant de mal ? Est-ce que ça valait vraiment le coup ? Obtenir gain de cause laisse une saveur amère dans la bouche du Serpentard, en tout cas. Il force quand même un sourire, un peu attristé de constater que ce n’est pas si difficile pour lui de faire semblant, même maintenant. L’important, au fond, c’est que même s’il semble ne rien faire de plus qu’abandonner le combat, même s’il aurait pu leur éviter tout ce désastre en admettant tout ça plus tôt, Elias accepte enfin de lui donner raison. Amèrement, Will se demande s’il prétend lui aussi, ou s’il consent réellement à vivre dans le moment présent.

Doucement, Will s’extirpe de ce qu’il reste d’étreinte et tente d’étirer son sourire un peu plus. “Faut que je rentre avant que mon grand-père envoie une armée d’Aurors à ma poursuite.” souffle-t-il, le ton vaguement moqueur. “Je ne suis pas censé me balader seul dans Londres…” Il hausse les épaules, malgré la tension qu’elles retiennent toujours et s’éloigne encore d’un pas. “Mais je t’écris, d’accord ? Ce soir ou demain. Et on se voit à la rentrée.” Plus que quelques jours pour se remettre de ses émotions et reprendre le cours de leur petite vie cachée dans l’ombre… Ce ne sera certainement pas une mince affaire et vu l’état dans lequel il se trouve, Will doute qu’il soit redevenu entièrement lui-même en seulement quelques jours, mais… Quelle autre solution a-t-il ? Cet été aura apporté son lot de déconvenues. Une sorte de rite de passage à l’âge adulte, peut-être ? Il a définitivement abandonné la naïveté de l’enfance quelques nuits plus tôt, en tout cas et n’apprécie pas tellement l’idée. Au point d’espérer sincèrement qu’Elias ne changera pas d’avis trop vite et qu’il voudra bien se contenter de jouer l’adolescent encore quelque temps. Ils n’ont plus que deux ans devant eux, après tout.

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