Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes, alors pensez à les privilégier pour vos personnages
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| | Harper MacFusty INRP Métier : Professeur de Sortilège
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| Sam 13 Mar - 19:18 Entretien de débauche... euh d'embauche ft. William Ombrage
Il y a des gens qui arrivent en avance, d’autres pile à l’heure, et il y a ceux qui arrivent en retard. En ce 24 septembre 2012, Harper Auburn est en retard pour son entretien d’embauche dans le quartier général des Oubliators.
C’est absolument pressé qu’elle déboule dans le hall du ministère, à cette heure-ci, pas encore en retard. Sa main tremblante rempliera à la hâte les nombreux formulaires. Ses pieds martèleront le carrelage glissant du couloir longeant l’accès aux ascenseurs. Le premier lui fermera au nez. Le deuxième emportera en priorité des employés vers une réunion dite de crise. Le troisième rendra officiel son arrivée en retard dans la salle d’attente où une secrétaire grincheuse à l’air pincée remplie avec désolation des kilomètres de parchemins. Après s’être acquittée des dernières formalités, Harper pose son postérieur sur l’une des chaises de la pièce, à côté d’un haut tableau représentant un homme, un espace vide à la place du cerveau, l’expression aussi grognon que l’employée de bureau. La jeune Harper songe qu’elle aussi serait déprimée en passant toute la journée en compagnie de Madame « Signature-s’il-vous-plait-merci-ne-posez-pas-vos-coudes-sur-le-bureau-allez-vous-assoir-merci-bonsoir ». La femme n’avait même pas daigné lui répondre lorsqu’elle lui avait demandé si son interlocuteur était déjà arrivée, sous-entendant, s’il était déjà au courant de son regrettable retard. La femme s’en foutait bien pas mal, elle désigna la chaise près du haut tableau d’une main osseuse. Sans ajouté un mot, Harper suit son geste, les épaules basses.
Une pochette posée sur les genoux, elle tamponne avec un mouchoir les quelques gouttes de sueur (due au stress et à la course), respire un grand coup, évacuant toute cette pression qu’elle venait d’accumuler. Dans son esprit, en silence, elle récite les arguments préconçus spécialement pour l’occasion. Pour ne rien oublier, elle s’était constituée une mnémotechnique : Crame. Véritable tête de linotte, c’est Abigail, à l’époque, qui lui avait soufflé la technique pour être certaine de ne jamais rien oublié : constituer un mot avec des lettres logiques pour se souvenir de tout.
Un homme rentre, parle à Miss-Ronchon qui l’enjoint de passer par l’unique porte accessible dans la salle (hormis la porte d’entrée). L’homme suit ses indications, rentre dans l’autre pièce et n’en ressortira que quarante-cinq minutes plus tard.
Quarante-cinq minutes interminables durant lesquels la patience d’Harper est mise à rude épreuve. Elle sait foncer dans le tas, elle sait démarrer au quart de tour, mais elle ne sait pas attendre. Sauf que la situation ne lui permet pas de faire la fine bouche. Elle doit attendre.
Quand l’homme sort, une femme trapue rentre à son tour pour parler à la secrétaire. Un instant, Harper craint qu’elle reçoive les mêmes instructions. En réalité, elle dépose une boîte de biscuits à l’attention du « chef de ces lieux ». La femme repart, et Harper, tendue, récite à nouveau dans sa tête tous les points essentiels à aborder. Si bien absorbée par son exercice cérébrale qu’elle n’entends pas la voix qui l’appelle…
Game of Blood Ϟ Tous droits réservés | | | Invité INRP IRL | Dim 14 Mar - 0:18 Entretien de débauche d’embauche24 septembre 2012
J’étais entré au Ministère en 1985, soit vingt-sept ans auparavant. Deux ans plus tard, je devenais chef de brigade et en 1989, j’avais obtenu ce poste de chef du département des oubliators. Oh, j’aurais sans doute pu faire autre chose de ma vie, mais avec les préoccupations liées à mes choix idéologiques, ce poste était un excellent moyen d’avoir de bonnes entrées au Ministère tout en ayant la possibilité de surveiller plutôt qu’être surveillé. C’était une question de stratégie, au départ, mais avec le temps, je devais reconnaître que j’avais pris goût au fait d’être un homme ayant de l’autorité et du pouvoir. Avoir une secrétaire, même si elle approchait de l’âge de la retraite et que je n’allais sans doute pas tarder à lui chercher une remplaçante jeune et, de préférence, jolie, en plus d’être compétente. Mais la vieille Vestalia était le genre de secrétaire si professionnelle qu’elle avait sans aucun doute déjà pensé à la relève. Vieille fille, elle n’avait jamais rien eu d’autre à penser que son boulot, d’ailleurs, que ce soit auprès de moi ou auprès de mon prédécesseur.
Vestalia, donc, avait l’habitude de prendre note de mes rendez-vous et de me fournir, chaque matin, un parchemin où tout était soigneusement consigné. Elle n’omettait jamais aucun détail et c’était ce qui faisait toute la différence dans son incroyable compétence. Ainsi, ce matin, j’avais découvert que j’avais plusieurs rendez-vous prévus : un entretien d’embauche puis un rendez-vous avec Kaeminus, un des sorciers qui faisaient partie des langues-de-plomb du département des Mystères, puis… Bref, je n’aurais pas le temps de m’ennuyer.
Avant cela, je réglais la paperasse. Parchemins à lire, à signer, à classer… La partie la plus ennuyeuse de mon boulot de chef des oubliators consistait à être maniaque et minutieux. C’était parfaitement dans mes cordes et je ne l’avais jamais caché. J’avais toujours été assez à cheval sur les principes et le respect, notamment le respect de la ponctualité. Je ne supportais que difficilement d’avoir à attendre des personnes qui n’étaient pas foutues de faire ce qu’il fallait pour être là à l’heure. Alors, bien évidemment, quand je sortis de mon bureau pour aller voir Vestalia et lui demander si mon entretien d’embauche était arrivé, l’entendre me répondre par la négative ne me fit pas vraiment plaisir. J’avais prévu de lui consacrer une bonne demi-heure, mais si cette miss Auburn se croyait au-dessus de tout, elle allait devoir patienter comme elle me faisait patienter.
« Quand elle arrivera, faites-la patienter. Je l’intercalerai quand j’aurai un moment. » Sous des apparences sympathiques, il était clair que cela n’augurait pas d’un empressement très net à recevoir la retardataire.
Mon emploi du temps étant relativement minuté, je pus donc m’octroyer un thé, un excellent darjeeling, pour attendre que le langue-de-plomb vienne à moi. Nous devions parler d’une affaire où il allait falloir que nos deux départements puissent collaborer, ce qui supposait une parfaite harmonie entre les deux équipes qui seraient envoyées sur le terrain.
Kaeminus était à l’heure, lui. Même un peu en avance. Nous prîmes donc le temps de partager un thé et de bavarder un peu, en plus de ce que nous avions à faire. Ce n’était pas tous les jours que nos deux bureaux travaillaient ensemble, alors il était important de faire en sorte que cela se passe bien. Nous passâmes environ trois quarts d’heure ensemble, lui et moi, et cette entrevue me fut plutôt agréable.
Après cela, je me levai de mon bureau pour en sortir et Vestalia me montra une boite de biscuits. Je n’étais pas un grand amateur de ces petites choses-là, mais pour accompagner le thé, ce pouvait être sympathique. « Miss Auburn ? » J’avais adressé la parole à une jeune femme qui semblait très absorbée par je ne savais quoi. Je répétai, légèrement plus fort : « Miss Auburn, veuillez me suivre, je vous prie. »
Je la détaillais du regard. Elle devait bien avoir une vingtaine d’années de moins que moi. L’air angoissé de quelqu’un qui avait mal agi ou qui savait qu’il allait subir une remarque ou des remontrances. J’étais libre de décider… Je la laissais entrer dans mon bureau et prendre place dans le fauteuil vis-à-vis du mien. « Donc… Je note que la ponctualité n’est pas votre fort. Vous avez d’autres points faibles à me présenter ? »
Autant jouer franc jeu directement. Heureusement qu’elle n’était pas désagréable à regarder, en fait. Cela rendrait l’entretien plus sympathique.
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| Mar 16 Mar - 22:05 Entretien de débauche... euh d'embauche ft. William Ombrage
Une voix lointaine la tire de ses songes. Réalisant qu’on l’interpelle, Harper se lève d’un bon, sa pochette fermement tenue entre ses deux mains. William Ombrage se tient dans l’encadrement d’une porte. Il l’invite à la suivre dans son bureau. Une fois assise, Harper fait grincer sa chaise en s’installant. Rapidement, elle détaille l’homme qui lui fait face, remarquant en premier lieu les traits anguleux de son visage. Un visage géométrique inspirant le respect. Et le respect, ça fait peur.
A l’évocation de son retard, Harper rit niaisement. Pour sa part, c’est une façon de vouloir apaiser les tensions et minimiser les choses. Pour le reste du monde, c’est absolument ridicule. Elle gigote sur sa chaise avant de répondre, malheureusement du tac au tac, en toute sincérité :
« Initialement, j’étais à l’heure. Puis il y a eu l’hôtesse d’accueil avec ses formulaires interminables. Qu’est-ce qu’elle peut raconter comme ragot ! Puis j’ai dû laisser passer vos collègues très pressés dans l’ascenseur puis… ».
Elle se racle la gorge, consciente qu’il devait s’en foutre bien pas mal. Puis en toute sincérité :
« Je suis une habituée des pense-bêtes, je ne me sépare jamais de mon carnet de note… tout le monde n’a pas la chance d’avoir une secrétaire aussi psychorigide que la vôtre… ».
Harper accompagne la fin de sa phrase par un rire appuyé : complètement sincère et complètement amusée. Ses doigts se crispent sur sa pochette, consciente qu’elle a de nouveau dépassée les bornes.
« Sinon, je suis une personne énergique… »
Sans blague ? Même trop.
« Particulièrement téméraire… »
Merci Grand-Père Vicky de le lui avoir rabâché jours après jours, années après années.
« Grand-Père Vicky m’a toujours dit que lorsque j’ai une idée en tête je ne l’ai pas au… ».
Quelqu’un frappe à la porte. Harper sursaute, poussant un petit cri. Elle plaque une main sur la bouche, honteuse, avant de se retourner pour observer Vestalia rentrer dans le bureau pour remettre un parchemin à son interlocuteur.
Harper profite de cet instant de répit pour respirer à fond, une main plaquée sur sa poitrine. Elle ne peut pas louper cet entretien. Elle ne doit pas. L’échec de l’élite… « L’échec » l’a jeté dans les bas-fonds. Elle ne doit pas tomber plus bas que les bas-fonds. Elle ne peut pas. Dans son esprit, pour elle-même, elle se répète « CRAME, CRAME, CRAME »… puis ses pensées divagues. « CRAME, pense-bête, Abi… ce n’est pas le moment de penser à elle. CRAME, échec, échec, échec, retard, rire niais, visage qui fait peur, CRAME ».
La secrétaire se retire. Harper se demande si à force d’avoir cet air pincé, ce nez froncé, ce visage renfrogné, il lui arrive de souffrir de crampe le soir ? Elle l’imagine vieille fille sur son canapé, recouvrant son visage de Detendidas Absolutis, une potion de relaxation ? Est-ce que je vais devenir une vieille fille ? Je ne veux pas avoir des rides de psychorigide. Elle papillonne des yeux pour en revenir à son entretien, suivant William du regard. Pourquoi les gens du nord ont tendance à porter les cheveux longs ou légèrement long ? Cette petite frange (mèches ?) qui forme une pince là, au-dessus de son front ? En attendant que son interlocuteur reprenne la parole, l’esprit de Harper imagine William se coiffer tous les matins, cette vision s’enchaînant sur une armée de viking aux cheveux blonds entrain de brosser leurs chevelure dorée.
Game of Blood Ϟ Tous droits réservés | | | Invité INRP IRL | Jeu 18 Mar - 12:25 Entretien de débauche d’embauche24 septembre 2012Quand je recevais des candidats pour un poste dans mon service, j’aimais que ces personnes remplissent plusieurs critères assez précis. D’abord, il fallait qu’elles soient ponctuelles, qu’elles démontrent un réel intérêt pour la préservation du secret magique, puis que leurs motivations n’aient rien de vénal ou de délétère… enfin, il fallait qu’elles fassent preuve d’une parfaite obéissance. Je n’aimais pas les têtes brûlées. Et encore moins les nids à problèmes. Je constatais d’abord que cette jeune femme en face de moi analysait ma personne. Un bon esprit d’analyse pouvait être un atout, mais… dès qu’elle ouvrit la bouche, j’eus envie de la faire taire. Elle se justifiait, me présentait les choses pour expliquer l’inexplicable et excuser l’inexcusable. Je soupirai. Elle m’ennuyait déjà. Puis elle commença à essayer de se vendre en me présentant ses arguments, non sans lancer une petite pique à l’égard de cette chère Vestalia qui m’était toute dévouée. Et elle continuait ensuite, allant même jusqu’à me raconter les propos d’un vieillard avec un surnom féminin qui lui avait servi de grand-père. Par Merlin, je n’avais jamais vu un truc pareil ! Heureusement que Vestalia vint apporter un parchemin, c’était une occasion en or pour avoir un bon prétexte pour tester cette candidate.
Parce que, franchement, jusque-là, ce qu’elle me disait n’était pas vraiment l’idéal pour le poste. Une oubliator qui serait une habituée des pense-bêtes… elle était en train de me dire, de façon détournée, qu’elle était distraite et désorganisée… Ensuite, elle avait qualifié ma secrétaire de psychorigide… alors que Vestalia ne faisait que son travail. Cette Harper Auburn se permettait de juger et de critiquer une femme compétente… et ce, sans qu’on ne lui demandât son avis. Quand elle s’était décrite comme énergique et téméraire, j’avais eu une pensée assez ennuyeuse. Il devait s’agir, encore une fois, d’une ancienne Gryffondor qui allait foncer dans le tas sans réfléchir et sans prendre la peine d’analyser le pour et le contre.
Je remerciai Vestalia poliment, en ignorant totalement Harper devant moi, et je déroulai le parchemin pour en lire le contenu. Ce n’était pas quelque chose de très urgent, mais je demeurais impassible quant à cette missive que je repliai soigneusement avant de la déposer sur mon bureau. Je me croisais les bras et regardais la jeune femme qui semblait perdue dans ses pensées.
« Donc, manque de ponctualité, distraction, désorganisation, impulsivité, manque de discernement, têtue ou bornée… » Je faisais la liste des défauts qu’elles m’avait laissé entrevoir ou qu’elle m’avait présentés. « Quant à la partie de votre corps qu’évoquait votre grand-père Vicky, je n’ai guère pris le temps de l’analyser. »
Elle semblait concentrée sur quelque chose dont je n’avais pas connaissance. Ce qui était sûr, en cet instant, c’était que cette jeune femme était plutôt mal partie dans cet entretien. Et je supposais qu’elle devait bien s’en rendre compte par elle-même.
« Vous êtes bien consciente, j’imagine, que jusqu’à présent, vous ne me donnez pas de vraie bonne raison de m’intéresser à votre profil. » Je n’avais pas relevé son rire bête, mais je mettais cela sur le dos du stress. Disons que c’était même le seul élément jusque là que je pouvais me permettre d’occulter. « Et, pitié, ne faites pas une blague sur le fait que vous soyez en face de moi et non de profil. »
J’anticipais, parce que, mine de rien, j’avais le sentiment que c’était le genre de conneries qu’elle aurait pu dire. Sans le moindre doute, d’ailleurs. Pour détendre l’atmosphère ou pour donner l’impression de faire un trait d’esprit… mais je ne voulais pas de cela. Cela m’ennuyait, à vrai dire. Cette jeune femme était là, sans doute par dépit, et elle ne semblait pas fichue de faire en sorte qu’on puisse se rendre compte de ses atouts.
« Essayez donc de me donner envie de vous engager, miss Auburn. C’est pour cela que vous êtes ici, après tout… »
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| Dim 21 Mar - 12:41 Entretien de débauche... euh d'embauche ft. William Ombrage
Papillonnement des cils pour un retour à la réalité. Son interlocuteur venait de reposer le parchemin transmis par miss Pincée. William Ombrage parla. Apparemment, pour Harper, c’était mal barré. Mais rien ne saurait atteindre l’optimisme fou de Harper Auburn. Ces remarques quant à son comportement, Harper les occulte. La peur de l’échec et le stress sont déjà bien assez présents comme ça. De l’angoisse, inutile de s’en rajouter une couche.Tant qu’elle était là, assise, face au Chef des Oubliators, la chance de réussir demeure. Pour ce qui est de l’allusion à la face et au profil, Harper s’en veut de n’y avoir pas pensé. La blague est excellente.
Qu’est-ce qui pourrait lui donner envie de l’engager ? Le pense-bête du jour lui revient à l’esprit.
« Mes capacités. Durant ces derniers années, j’ai développé des aptitudes très polyvalentes grâce à mes diverses expériences. A ma sortie de Poudlard, j’ai passé un an aux Etats-Unis comme stagiaire au Macusa pour certifier ma volonté de travailler au service de la communauté sorcière ».
Elle détourne la vérité. En réalité, ce stage lui a été soufflé par son grand-père. Il visait à s’assurer qu’elle était prête à travailler dans l’élite très dangereuse des Aurors. Prête à se donner corps et âme. C’est-à-dire en s’investissant à fond. C’est-à-dire en potassant ces bouquins après les cours au lieu de sortir avec les copains.
« Ceci, en plus de mon diplôme en Protection Magique qui a développé ma réactivité. J’ai appris à développer mes réflexes, aussi bien moteur que psychologique, tout en conservant une certaine contenance, je veux dire par là… en maîtrisant mes émotions. »
C’est en partie vrai. Elle omet de préciser qu’elle sautait au cou de tous ses camarades, rivaux ou ami, capable ou coupable d’injustice.
« J’ai travaillé dans des métiers très divers pendant mes études. Je suis capable de m’adapter à n’importe quelle situation ».
Sa meilleure adaptation fut de loin celle à Poudlard. Une née moldue qu’on a balancé sans aide dans l’école d’un nouveau monde, livrée à elle-même, encouragée par une mère nombriliste, opportuniste et pourvu d’une cervelle de moineau. Des éléments qu’elle n’avouera pas. Des éléments qu’elle masque et se cache. Par fierté.
« Je suis également une personne minutieuse… ».
Ce qui est en partie faux. La caresse de Harper s’adapte mieux à un tigre qu’à un chat.
« J’aime le travaille bien fait. Je n’ai pas peur d’y passer du temps. »
Sauf peut-être lorsqu’il s’agissait de ses devoirs.
« Je ne pars pas tant qu’un travail n’est pas terminé… ».
Peut-être parce qu’elle met du temps pour le faire.
« … Ceci-dit, je n’ai pas peur de la nouveauté. Au contraire, j’aime apprendre de nouvelle chose, et toute nouvelle expérience est un nouvel apprentissage. J’ai grandi bercé par ces paroles : ce que tu apprends aujourd’hui tu le feras demain. Grand-Père Vicky me disait toujours que ne rien apprendre aujourd’hui c’était être oisif demain ».
Ce seront les seules paroles censées et entièrement vraie qu’elle est prononcée. Harper inspire profondément. Elle sourit, ravie de l'élaboration de son mémotechnique. Crame. Plus détendue, elle ajuste sa position sur la chaise.
Game of Blood Ϟ Tous droits réservés | | | Invité INRP IRL | Dim 21 Mar - 17:45 Entretien de débauche d’embauche24 septembre 2012
Plus je l’observais et plus je me disais que cette jeune femme n’avait pas grand-chose à faire ici, en face de moi. Ses battements de cils étaient la seule chose qui maintenait mon attention pour le moment, mais il fallait dire, aussi, qu’elle n’avait même pas pris la peine de porter un décolleté. J’écoutais ce qu’elle me disait, mais j’étais un peu distrait. Elle avait quelques arguments pour elle, bien sûr, mais pour l’instant, je devais surtout reconnaître que je la regardais en ayant mis le focus sur sa bouche. Et pas pour me concentrer sur ses paroles, à vrai dire. J’observais l’ourlet de ses lèvres, le grain de sa peau, la forme que prenait sa bouche lorsqu’elle prononçait certains mots… Et je me demandais si elle pouvait être agréable sans qu’aucun son n’en sorte. Je notais mentalement quelques éléments de ce que me disait Harper Auburn, bien sûr, son diplôme, ses compétences, son expérience… cette volonté… et ce goût du travail bien fait, évidemment. Quitte à y passer du temps.
Pouvais-je rêver meilleure recrue qu’une jeune femme qui n’était pas désagréable à regarder et qui, de surcroît, était bonne dans d’autres circonstances que celles qui étaient indiquées dans la description du poste ? Quand elle eut terminé l’exposé de ses aptitudes et compétences, qu’elle changea légèrement sa position sur son siège, je me levais pour aller chercher de quoi la recevoir un peu mieux. « Mettez-vous à l’aise, miss Auburn, je souhaiterais approfondir certaines choses. » Une bouteille de vin elfique des montagnes, deux verres et je vins poser cela sur mon bureau, devant elle. Je servis deux verres et lui en tendis un avant de déboutonner ma veste pour être un peu plus à l’aise. « Dites-moi, êtes-vous flexible dans vos horaires ? Les heures supplémentaires ne vous font pas peur ? »
Je posais une fesse sur mon bureau et je lui adressai un petit sourire, mon verre à la main. « C’est une bonne chose d’être toujours prête à apprendre des nouveautés. J’aime ça, en fait. Et je pense que je peux sans doute vous apprendre des techniques intéressantes que vous pourrez reproduire par la suite. Vous verrez que cela peut être très satisfaisant. »
Je parlais à demi-mots, évidemment, je ne me voyais pas lui dire ouvertement ce que j’avais en tête, mais il était clair que si je pouvais me la taper aujourd’hui, je pourrais l’engager pour le plaisir, juste pour la retourner dans tous les sens, comme bon me semblait. Et ensuite… eh bien, quand je serais lassé, je verrais bien si je la garde ou non dans mon service. « Alors, miss Auburn, qu’est-il important que je sache d’autre à votre sujet ? Vous avez des obligations familiales ? Des ambitions particulières ? »
Même si je commençais sérieusement à vouloir faire autre chose que l’écouter, il était important de ne rien brusquer. J’amenais les choses doucement, sans être trop rapide ou trop brutal. Il était primordial de prendre un peu la température avant de me lancer, de toute évidence. Je ne voulais pas me retrouver au cœur d’un scandale, après tout. « Vous aimez ce vin ? » Me montrer sympathique, me montrer disponible et disposé à être agréable. C’était le plus important pour le moment.
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| Jeu 25 Mar - 22:14 Entretien de débauche... euh d'embauche ft. William Ombrage
Etonnée, Harper observe William Ombrage se lever pour s’enquérir d’une bouteille de vin. Redoublant de surprise, la jeune femme entrouvre la bouche, béate, silencieuse devant le vin elfique des montagnes. La surprise est à son comble lorsque le chef du service des Oubliators s’assoit près d'elle à même sur le bureau. Après les premiers bégaiements, Harper réussi à formuler une réponse claire :
« Je n’ai pas d’obligations familiales, je suis totalement flexible sur les horaires, et les heures supplémentaires ne me font pas peur ».
A son porte-monnaie non plus. Harper sourit de contentement. Naïve, elle pense que cet entretien prend une bien jolie tournure. L’espoir de décrocher ce job redouble d’intensité, sa jambe en remue incessamment d’excitation. Toutefois, sa béatitude atteint des sommets lorsque William place la bouteille de vin sous son nez.
Est-ce un piège ? Serait-ce un test ? Admettons qu’elle accepte ? Il lui jette la bouteille à la figure en annonçant qu’elle a misérablement échoué au test, qu’on ne boit pas sur son lieu de travail (d’ailleurs pourquoi il garde une bouteille de vin dans son bureau ?), que ce n’est pas professionnel, qu’elle n’est pas professionnelle, qu’elle peut prendre sa pochette et transplaner directement dans le service de la honte. Et si elle refuse et qu’il s’offusque ? Il a juste envie de boire un verre à la santé de la future employée de service.
En plein dilemme, Harper avale sa salive. Mal à l’aise, elle tire son col à l’aide de son index, se raclant la gorge. Elle doit prendre une décision. Cette attente va paraître bizarre. Est-ce qu’il y a de la place pour l’indécision dans le métier des oubliators ?
« J’aime bien le vin », répond-elle finalement en essayant d’employer un ton assuré. « C’est le vin qui ne m’aime pas ».
A la fin de sa déclaration, elle s’accorde un nouveau rire détonnant. En réalité, elle est plus habituée aux beuveries équipées de pinte de bière avec leur lot de rot, bien loin de la dégustation des vins délicats. La dernière fois qu’elle a bu trois verres de vin, c’était lors d’un rendez-vous soit-disant galant où elle finit par dire à son chevalier du soir qu’elle préférait les chiens. Il n’a pas aimé. Harper n’a jamais compris pourquoi. Ce que les gens peuvent être susceptibles ! Aucun humour. Aucune imagination. Elle ne se souvient même pas pourquoi elle lui a répondu ça. Elle sait simplement qu’elle faisait allusion à l’animagus de son premier amour.
« J’ai toujours souhaité être au service de la communauté sorcière ».
En tant qu’Aurore, certes.
« C’est une ambition que ne m’a jamais quitté, qui ne me quitte pas, et qui ne me quittera jamais. Dévouée corps et âme en bon petit soldat prêt à l’action… ».
…De l’efficience et de l’utilité…
« … j’en veux encore et toujours plus...».
... de se préoccuper du bien d’autrui et de tous...
« … je ne m'en lasserai jamais ».
Fière de sa déclaration pleine d’entrain, d’ambition et de passion, Harper inspire gaiement, le sourire aux lèvres.
Game of Blood Ϟ Tous droits réservés | | | Invité INRP IRL | Mar 30 Mar - 9:51 Entretien de débauche d’embauche24 septembre 2012
- Spoiler:
Eh oui, je mets en hide même s’il ne se passe rien de concret ^^
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| Ven 2 Avr - 22:52 Entretien de débauche... euh d'embauche ft. William Ombrage
Passer des heures au bureau à carburer au café, tarder sur le terrain en arpentant les rues à s’en user les semelles, voilà des situations qui n’effraient pas la jeune Harper. Vivre pleinement son job fait partie intégrante de sa vision professionnelle. Combien de fois s’était-elle imaginer rentrer à point d’heure, satisfaite par une bonne partie de cache-cache avec la vilénie ? Les doigts crispés à force d’utiliser sa baguette, le dos courbé par le poids des monstruosités affrontées, le cœur léger de s’être échinée à faire régner la justice. L’élite des Aurors, un doux rêve, le rêve d’une vie, celui qui lui avait échappé.
Ne souhaitant pas être mal poli, Harper quitte le flot de ses pensées et c’est d’une main gênée qu’elle tente de refuser un verre de vin. Nonobstant, le Chef de Service des Oubliators en a décidé autrement. Deux verres sont remplis.
« Je suis en bonne forme physique. Je ne fais pas « un » exercice physique en particulier. Je n’en ai jamais eu besoin. Je suis quelqu’un d’assez énergique, voyez-vous. Je fais tout très rapidement, énergiquement, j’ai un tempérament relativement nerveux. Mon chef d’équipe de Quidditch, à l’école, me disait que si j’avais la tête aussi dure que mes abdos, je servirai efficacement de bouclier… les cognards ont toujours eu un faible pour moi. Ces boules de colère n’en n’ont jamais assez ».
Sans nul doute, la tournure de l’entretien tourne à son avantage. Harper ne peut s’empêcher de sourire de contentement. Elle attrape son verre machinalement, bravant l’impolitesse, oubliant un temps soit peu les raisons de sa présence. C’est bien lui qui l’a dit ! Il y a des chances pour qu’ils s’entendent. Enfin la chance lui sourit !
« Je n’ai aucun problème avec l’autorité… ».
Odieux mensonge.
« …je suis une bonne vivante ».
Une vérité qui rattrape les fausses promesses. Déjà, Harper, plus détendue, commence à parler plus librement et reprendre ses vraies manières. Elle croise les jambes, laisse tomber sa pochette sur le sol et pose son coude sur la table.
« Je passe le plus clair de mon temps avec mes amis. Nous faisons tout ensemble. A plusieurs. Je collectionne les ouvrages consacrés aux sortilèges. Des ouvrages du monde entier. J’adore essayer de nouveaux sorts et utiliser ma baguette. On m’a toujours dit que j’avais un excellent déhanché du poignet… ».
De sa main libre, elle agite son poignet sous le nez de William.
« … je sais aisément l’utiliser dans tous les sens. Notre baguette nous est utile pour tant de chose ! ».
Consciente que peut-être elle est allée trop loin, elle se renfonce dans son siège avant de demander :
« Est-ce que nous allons passer à la pratique ? »
Déjà, Harper commence à faire le point sur les sortilèges qu’elle avait recensé de potentiellement utile pendant les épreuves pratiques. Reste à savoir comment William compte s’y prendre pour la tester.
Game of Blood Ϟ Tous droits réservés | | | Invité INRP IRL | Sam 3 Avr - 22:59 Entretien de débauche d’embauche24 septembre 2012
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| Ven 9 Avr - 8:05 Entretien de débauche... euh d'embauche ft. William Ombrage
Harper n’arrive pas à le croire. Cet entretien est un franc succès. Les mises en garde implicite de Grand-Père Vicky n’étaient qu’un faux prétexte pour l’enfermer dans un bureau afin de s’assurer qu’elle ne causerait pas d’incident diplomatique ou de catastrophe nationale. Décidément, les apparences sont parfois trompeuses. Le prime abord aussi. A son arrivée, William Ombrage paraissait froid, distant, fermé. Maintenant, un nouvel angle du Chef du Service des Oubliators se profile. Un angle nouveau, un meilleur angle. Un angle engageant. Harper obtiendrait ce poste, sa fierté et sa dignité et son nom seront redorés. Enfin, elle allait pouvoir faire ses preuves, prouver à la communité ce qu’elle vaut, servir la juste cause, rattraper son échec, quitter son appartement miteux, s’acheter une vitrine pour exposer sa collection de cartes de chocogrenouille. Un nouvel espoir fou s’insinue dans les tréfonds de son âme, faisant palpiter le feu de son optimisme dont les flammes ardentes étincelèrent dans son regard brun tandis qu’elle porte le verre de vin à ses lèvres. Sans quitter son interlocuteur des yeux, elle boit quelques gorgées. Elle est ravie. Elle est détendue. Elle va lui montrer ce dont Harper Auburn est capable.
William Ombrage se déleste de sa veste pour allier le geste à la parole. La partie pratique peut commencer. Joignant ses deux jambes qu’elle tapote comme pour encourager sa hargne, un sourire crispé témoigne de son appréhension. Malgré l’espérance qui l’anime, malgré son courage gonflé à bloc, Harper ne peut s’empêcher de ressentir une pointe de peur et de stress. C’est la réalité qui vous gagne, ça. Le feu de l’optimisme brûle en vous et la réalité vous regarde en portant un sac de sable à bout de bras, prêt à l’étouffer à la première occasion. Foutue réalité. Les flammes de l’espoir sont si douces.
Il commence à faire chaud. Le stress augmente la température de son corps. Harper déboutonne le col de sa chemise pour libérer son cou tiraillé par une boule d’angoisse dans le creux de sa gorge. Elle effectue plusieurs rotations d’épaules à l’unisson, fait craquer ses doigts, s’aperçoit que c’est peut-être mal venu, s’excuse, tape une dernière fois sur ses genoux et se relève d’un bon.
Le moment est venu, ça y est. Il est l’heure. L’heure de faire ses preuves. Prouver qu’elle est capable. Capable de montrer ce qu’elle vaut. Depuis sa plus tendre enfance elle s’y est préparée : être au service des autres, faire régner l’ordre et la justice. Si son entrée dans l’élite des Aurores s’avérait être un échec, tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir. L’espoir de mener à bien le rêve de toute une vie, même si ce n’est pas comme cela qu’elle se l’était imaginé.
Harper dégage des mèches de cheveux rebelle venu accrocher ses lèvres peintes de rouge, et tire de manière brutale sa baguette coincée dans une poche de sa cape. Pointe de baguette en l’air, un sourire presque idiot tant elle est surexcitée, pressée de commencer, elle annonce, d’un ton plus jovial et la voix plus forte qu’elle ne l’aurait voulu :
« Je suis prête !! Par quoi est-ce qu’on commence ? A l’école j’ai réussi oubliet du premier coup et je connais trois dérivés de ce sort. »
Elle tapote du pied, trépignant d’impatience, sans quitter son sourire aux lèvres.
Game of Blood Ϟ Tous droits réservés | | | Invité INRP IRL | Lun 12 Avr - 23:09 Entretien de débauche d’embauche24 septembre 2012
| | | Harper MacFusty INRP Métier : Professeur de Sortilège
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| Ven 16 Avr - 8:00 Entretien de débauche... euh d'embauche ft. William Ombrage
Ce n’est pas qu’une impression ni les effets du stress, il fait sacrément chaud dans ce bureau. William desserre sa cravate. Non sans surprise, elle l’observe lui retirer son verre de vin non sans regret (elle commençait a en apprécier les effets) et en lui effleurant la main. Harper, qui ne connait rien au monde du travail, se demande si c’est normal pour un chef de service d’être tactile. Après tout pourquoi pas ?! Ce n’est pas parce qu’on dirige des gens que l’on doit mettre de côté son instinct naturel.
Du potentiel. Le visage de Harper se fend d’un large sourire prêt à relier ses oreilles. C’est l’entièreté de son visage qui rayonne de flatterie, ses yeux ne sont plus que deux minuscules fentes tant ils sont étirés. Enfin on s’en aperçoit ! Enfin quelqu’un le remarque ! Enfin quelqu’un LA remarque. Son potentiel. Le potentiel de Harper Auburn. Celui que ces vieux rabougris d’Aurores, sélectionneurs d’élite, n’ont pas su voir, leurs regards de vieux guerriers recherchant constamment une âme d’élu, celui ou celle qui met en garde sa baguette comme un chevalier son épée, dont la simple apparition inspire le respect, la crainte, la défaite de l’adversaire. Et le courage au cœur, et l’envie de faire régner l’ordre et la justice, dans tout ça ? A-t-on besoin de ressembler à une armée de Gobelins enragés pour terrasser la vilénie ? Quelque chose lui dit qu’elle gardera cette rancœur pendant longtemps.
En attendant, Harper Auburn a du potentiel. Et comment ! Depuis son entrée à Poudlard, elle nourrit le seul et unique rêve de toute une vie, un rêve qui s’était brisé, mais dans lequel elle s’était acharnée avec hargne, force et foi. Elle avait travaillé dur (vraiment ?), avait quitté sa famille pendant un an pour un stage, seule loin de tous, aux Etats-Unis, elle avait dû (vraiment ?) rompre avec Abigail pour poursuivre son rêve le cœur léger, le regard clair, sans distraction ni œillères. Elle s’était opposée, ô combien de fois, à des détracteurs qui la jugeaient frivole avec sa langue trop pendue et sa capacité à se prendre les pieds dans le tapis. Mais aujourd’hui, c’est différent. Un chef de service du ministère voit en elle le véritable potentiel qui sommeil, que personne n’a voulu utiliser, et qu’elle sait là, au fond, tout au fond (bien au fond). Quelqu’un la remarquer, quelqu’un savait quel super oubliator elle deviendra. Téméraire, travaillant sans relâche (certes en arrivant en retard), Harper Auburn est prête à tout pour valider l’instinct de William. Elle ne le décevra pas. Elle sent toute la puissance de sa détermination et l’énergie prête à exploser à travers sa baguette (qui a cessé de faire des étincelles depuis la quatrième année à Poudlard, fatiguée du sentiment d’héroïne fantasmagoriques de sa maîtresse). Cette fois, elle va réussir, faire taire toutes les mauvaises langues, prouver au monde entier ce qu’elle vaut, montrer que tous ses efforts auront servi, se délester de la culpabilité d’avoir rompu avec Abi (Abi…), se… Aux toilettes ? Triturant sa baguette entre ses doigts, Harper ouvre des yeux ronds comme des billes. De l’index, elle se gratte le crâne.
« Aux toilettes ? Vraiment ? Ça va faire si peur que ça ? L’exercice va se passer en immersion sur le terrain ou dans une salle de simulation ? La missive que vous avez reçu tout à l’heure, c’est la mission que je dois accomplir pour savoir si je suis prise ? Pardon, je n’aurai pas du vous demandez ça… ».
Elle s’était un peu laissé aller. Par Merlin ! Non ! Sa langue de pipelette n’allait pas tout gâcher ?
« Je n’ai pas envie de faire pipi, Monsieur Ombrage. On peut commencer tout de suite. Je peux laisser ma pochette ici ? »
Game of Blood Ϟ Tous droits réservés | | | Invité INRP IRL | Mer 21 Avr - 10:55 Entretien de débauche d’embauche24 septembre 2012
La véritable question, à présent, c’était de savoir comment j’allais la baiser, car ce n’étaient pas les possibilités qui manquaient. Et avec ma capacité spéciale, j’étais capable de bien des acrobaties qu’on n’aurait pas pu soupçonner pour un homme de quarante-cinq ans comme moi. Mais c’était là tout le plaisir de la surprise : sous mon costume trois pièces parfaitement ajusté, je cachais un corps musclé, taillé par la danse et les combats divers, commencés à Durmstrang et poursuivis ensuite par ici. J’avais toujours été un bon duelliste, excellent dans mes techniques d’esquive, toutes en souplesse. Et j’utilisais cela pour entretenir mon corps, encore maintenant. Je mettais un point d’honneur à rester en forme : comme tous les sorciers, je comptais bien vivre jusqu’au moins cent ans, je n’étais donc même pas à la moitié de mon existence, alors, je m’entretenais et je comptais bien poursuivre cet entretien de mon corps et de ma forme par après également. Je ne voulais pas devenir un bureaucrate qui s’empâterait derrière son bureau, à se gaver de pâtisseries et regarder sa bedaine s’agrandir à mesure que s’amollirait son cerveau. J’avais vu assez de collègues passer par là.
« Pas de souci. La curiosité peut être une qualité, à mes yeux… Mais c’est parfait, alors, si vous êtes à l’aise et que vous n’avez pas besoin de passer vous rafraîchir… » Était-elle aussi empressée que moi ? Son attitude le laissait penser, en tout cas… Elle trépignait d’impatience, elle triturait sa baguette, elle se laissait submerger par le désir naissant, c’était une évidence… « Nous commencerons ici même. Et si vous le désirez, nous pourrions envisager de nous rendre ailleurs par la suite. Tout dépendra de vous, à vrai dire. »
Je n’avais pas besoin de verrouiller la porte de mon bureau. Quand j’étais en entretien, tout le monde savait qu’il ne fallait pas me déranger.
| | | Harper MacFusty INRP Métier : Professeur de Sortilège
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| Jeu 22 Avr - 21:58 Entretien de débauche... euh d'embauche ft. William Ombrage
Les prochaines heures promettent d’être mouvementées. Prête à l’action, Harper enroule les épaules pour chasser la pression venue lui tapoter le dos, rappelant à la jeune femme tous les enjeux suscités par la réussite de l’exercice : redorer une fierté bafouée, nettoyer une estime de soi traînée dans la boue, gagner un salaire décent pour vivre non pour subsister, limiter l’inquiétude de ses proches, laisser ce passé perdu derrière elle une bonne fois pour toute.
Obtenir ce job transformera sa vie toute entière. Elle ne craindra plus de croiser ses anciens camarades de l’université clamant haut et fort les dernières prouesses accomplies dans leur nouveau super-top-incroyable job. Elle n’aura plus besoin de détourner la conversation pour éviter de parler d’elle. Grand-père Vicky ne lui téléphonera plus tous les deux jours pour s’assurer qu’elle a manger. Malgré l’intérêt de l'expérience acquise, elle pourra quitter ce job de serveuse dans un bar sorcier. Pour fêter ça, Winston, son crapaud, sera nourri avec les plus grosses mouches qu’il puisse exister. Son cœur bat à tout rompre en s’imaginant offrir à ses grand-parent ce voyage en Russie dont ils rêvent depuis longtemps. Et qui sait, peut-être pourra-t-elle recontacter Abi ? S’agenouiller à ses pieds pour lui présenter ses excuses, lui crier qu’elle est la femme de sa vie, qu’elle veut mourir à ses côtés et lui demander de l’épouser ?
Obtenir ce job, c’est résoudre l’étendue de ses problèmes. Que la pression et le stresse aillent au diable saluer Voldemort et Grindelwald. Harper va réussir. Elle va l'obtenir. Elle va… qu’est-ce qu’il fait ? William s’adonne à déboutonner sa chemise en commençant par le haut, dévoilant en partie son torse. Dans la foulée, il détache sa ceinture. Surprise, Harper plisse les sourcils :
« Je ne savais pas qu’il fallait porter son maillot de bain », dit-elle incrédule, un petit rire dans la voix pour détendre l’atmosphère (surtout celui qui règne au plus proche d’elle).
Déstabilisée, elle se demande si par hasard, elle n’aurait pas sauté une ligne à la lecture de la candidature. Subrepticement d’abord, un point rouge clignote en son for intérieur. C’est son instinct qui lui envoi un message d’alerte. Le point rouge grossit, sa luminescence devient presque aveuglante. Il cligne avec insistance, chaque jet de lumière lui martèle le ventre, dans un cri de désespoir, frappant comme un tambour. A l’unisson, sa bouche et ses yeux s’arrondissent, criant d’abord silencieusement au scandale. D’un bond, elle s’éloigne du chef du Service des Oubliators, renversant sa chaise au passage. Prestement, sans hésitation, Harper brandit sa baguette, désignant d’un geste tremblant d’offense William Ombrage :
« Pour qui me prenez-vous ? »
Son poignet mouline, le bout de sa baguette retombe pour viser l'entrejambe couroucé qu'est le sien.
« Castae maxima » prononce-t-elle à la limite de l’apoplexie. « Ce que vous faites là est ignoble ! » gonde-t-elle.
Il n’y avait plus d’entretien, de chef, de nécessité de salaire qui compte. La véritable Harper sort au grand jour, tremblante d'outrage. Une sphère dorée entoure désormais son entre-jambe jusqu’au bassin, comme si elle avait revêtu une bulle pailletée flottant dans l’air.
« Osez simplement me toucher ! » tonne-t-elle sur un ton de défi, la baguette tendue.
Game of Blood Ϟ Tous droits réservés | | | Invité INRP IRL | Dim 25 Avr - 21:39 Entretien de débauche d’embauche24 septembre 2012
| | | Harper MacFusty INRP Métier : Professeur de Sortilège
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| Mer 28 Avr - 8:35 Entretien de débauche... euh d'embauche ft. William Ombrage
Ce n’était plus une douche froide. La sorcière eut l’impression qu’on la jetait sous une cascade, martelée sous la puissance des trombes d’eau, paralysée par sa température glaciale. Le bras toujours tendu, il lui semble recouvrer peu à peu ses esprits au gré de sa colère s’apaisant lentement. Elle ne quitte plus William du regard, ne bouge plus d’un poil, l’écoutant parler, l’observant regagner son bureau, pantalon rattaché, chemise boutonnée.
Elle n’en croit pas ses yeux. Ni ses oreilles. Est-ce qu’elle appartient à une autre réalité ? Certainement va-t-elle se réveiller. Ce rêve n’est qu’un cauchemar bientôt terminé. Un message de son subconscient pour lui apprendre d’avaler un copieux petit-déjeuner avant de démarrer la journée, lui intimant que si elle avait pris le temps de nourrir son corps, des pieds jusqu’au cerveau, cet entretien aurait-été un franc succès. C’est ça. Ce n’est qu’une histoire avec une morale, un conte inventé par son esprit.
Une réaction excessive aux stimuli. Ce comportement sordide n’était qu’un piège tendu, un test auquel elle avait d’échoué. Vraiment ? Elle ne sait pas se maîtriser. Elle n’a pas les nerfs solides. Elle a agi sans réfléchir. Un sentiment ambivalent l’investi, tiraillée par cette partie d’elle-même convaincus par les prétentions de William Ombrage, et cette autre partie qui n’est pas dupe désireuse de lui incendier le visage. Elle n’a pas le profil.
Elle n’a pas le profil. La sentence l’assomme comme un coup de massue. Sous sa cascade d’eau froide, un troll vient d’abattre son coup mortel. Harper est révoltée, désabusée par la difficulté de la situation. Elle n’a pas le profil. Après tout ce qu’elle a vécu, sacrifié, donné. Elle n’a pas le profil ? Pour l’échec d’une épreuve puérile ambigu ? Sa flamme de féminisme explose. Une colère grandiloquente reprend le dessus, quel macho, quel affront, quel dégoût, quel scandale ! Il est hors de question qu’elle se laisse piétiner par un Ombrage fort de sa renommée. Personne ne la croira, bien-sûr, on ne peut pas rivaliser avec la notoriété, la hiérarchie, l’influence. Et pour une fois, Harper réfléchi avant d’agir, et elle en remercie la cascade d’eau froide ainsi que les paroles de William Ombrage. Il est hors de question de se laisser traîner dans la boue par un test aussi abjecte ! Qu’il aille au diable, lui et sa secrétaire grincheuse. Elle voudrait fomenter une sortie digne de ce nom, qu’il n’oubliera pas, au lieu de ça, elle s’écrie :
« C’est n’importe quoi ! »
Réplique inoubliable. Le sort de chasteté s’estompe, elle empoigne sa pochette pour sortir du bureau du chef de service des oubliators à pas lourds de dégoût. Ayant laissé la porte ouverte, elle revient sur ses pas pour la claquer.
« Honte à vous ! » crache-t-elle à la secrétaire en la croisant assise à son bureau.
Vestalia ne bronche pas, le regard vide et immobile derrière ses lunettes. Avant de quitter les quartiers des oubliators, tournant le dos à la secrétaire, Harper murmure « sermixtas » et, sur le bureau de Vestalia, les lettres sur la pancarte affichant son nom se mélangent pour former la phrase « 1 gallion 1 sourire ».
C’est avec fracas que Harper Auburn quitte le ministère, l’âme en peine, le cœur lourd de déception, la rage attisée par la révolte, dégoutée par l’injustice. Ce sont les larmes de l’échec qui couleront ce soir. C’est bien son pathétisme qu’elle noiera dans la fête et l’alcool durant les prochains jours (ou nuit, ou jour et nuit). Qu’importe l’outrage de William Ombrage, aujourd’hui Harper avait abattu sa dernière carte pour rentrer au ministère, une dernière chance d’exercer un métier qui lui prend aux tripes. Le rêve de toute une vie s’envole. Le joli monde de Harper s’écroule et avec lui, un vent nouveau aux relents d’amertumes souffle.
Game of Blood Ϟ Tous droits réservés | | | Invité INRP IRL | Dim 2 Mai - 17:47 Entretien de débauche d’embauche24 septembre 2012Face aux attitudes quelque peu excessives de cette jeune femme, j’avais eu l’idée de lui servir ce prétexte pour justifier tout cela. Aucune employée digne de ce nom ne se mettrait dans un état pareil, à moins de ne pas être tout à fait saine d’esprit. J’avais déjà eu affaire à des gens qui n’avaient pas toute leur tête, mais là, c’était quand même le pompon. Qui, à notre époque, était encore aussi paranoïaque que cette Harper Auburn ? Il faudrait que j’en touche un mot à Angus, mon psychomage, pour avoir son avis sur le sujet, mais cette personne me semblait tout à fait être un danger public. Oui, car, si on faisait abstraction de la situation, elle était tout de même bien incapable de se contrôler et de se comporter en adulte. Lâcher une folle comme elle dans la nature ou, pire, dans le monde moldu, c’était courir à la catastrophe directement !
Reprenant ma place, donc, je retrouvais également mon attitude professionnelle et stoïque, laissant cette greluche s’époumoner comme une truie qu’on égorge. Il y avait quelque chose de pathétique – pour ne pas dire pitoyable – dans sa réaction et cette façon de se montrer outrée comme une petite vierge effarouchée.
Silencieux face aux propos quelque peu insignifiants de la jeune femme, je lâchais juste. « Je ne vous raccompagne pas, vous connaissez le chemin. » De toute manière, vu son manque de ponctualité, il était évident que cette fille n’aurait rien pu amener d’autre que des problème dans le service. Et ça, je n’en voulais pas. Je sélectionnais soigneusement mes collaborateurs et je me refusais à engager n’importe qui, surtout s’il s’agissait de personnes incapables de faire preuve d’un minimum de sang froid.
Elle quitta mon bureau, toujours aussi ridiculement énervée et je vis les dernières paillettes et volutes dorées de sa ceinture de chasteté disparaître avec elle. Le seul endroit où cette fille aurait pu trouver un job, à mes yeux, aurait été un cirque. Ou peut-être un théâtre. Elle exagérait tellement qu’un métier sur scène me semblait bien plus adéquat qu’une profession demandant calme, compétence et ponctualité. Elle m’avait montré qu’elle n’avait pas le profil et c’était donc ce que j’indiquais sur le parchemin où s’étalaient son curriculum vitae et sa lettre de motivation.
La suite de la journée se passa sans encombre, puisqu’il s’agissait encore et toujours de paperasse et je n’attendais qu’une chose : pouvoir rentrer chez moi, retrouver mon épouse et mes enfants. Il fallait que je profite de leur présence au manoir, car dès l’an prochain, Marcus entrerait à Poudlard, en internat, donc, et je ne le verrais plus aussi souvent.
Ce fut en quittant mon bureau et en passant vérifier auprès de ma secrétaire qu’il n’y avait rien eu de spécial à signaler que je constatais que la plaque comportant son identité présentait un message bien immature. Je levais la plaque pour la montrer à Vestalia : « Vous avez dû faire forte impression à quelqu’un dont l’âge mental avoisine celui de ma fille ! »
Mieux valait en rire, n’est-ce pas ? Septima avait l’âge de faire des blagues de ce genre et si elle avait été aussi immature que ma candidate du jour, elle aurait sans doute pu faire cela, mais j’avais la très nette impression que ma fille était bien loin d’avoir le même manque de maturité que cette Harper Auburn. Je me doutais que cette jeune femme n’avait pas dû lire autant que ma fille, alors qu’elle était trois fois plus jeune. Autant dire que je n’avais pas miss Auburn en très haute estime. Vestalia arrangea sa plaque en grommelant quelque peu et je lui adressais un sourire. « Allons, il est temps de rentrer profiter un peu de la fin de votre journée. Vous direz bonjour de ma part à Edmundo, cela fait longtemps que je ne l’ai pas vu… »
Ma veste sur le bras, je m’éloignais d’un bon pas vers les ascenseurs. Le moment de rentrer chez moi pour y retrouver ma famille, c’était véritablement le meilleur moment de ma journée. Les retrouvailles, les instants où l’on pouvait se raconter nos journées respectives, passer du temps ensemble… J’adorais tout cela. Je quittais donc le Ministère le cœur léger, avec cette folle envie de faire plaisir à Elianor. Mon épouse aimait les surprises et j’aimais lui en faire… alors je faisais en sorte de lui permettre de se sentir comme une reine, au quotidien, parce que c’était la façon la plus simple pour moi de lui montrer ce que je ressentais pour elle et ce qu’elle m’inspirait, elle, la femme de ma vie… Je la retrouvais toujours avec le sourire, elle me rendait heureux et le fait d’avoir cet arrangement, elle et moi, me permettait de lâcher prise lorsque c’était nécessaire. Nous étions bien, ensemble, nous étions heureux. Et pour rien au monde je n’aurais voulu que cela change.
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