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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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J'espérais pouvoir tout changer Je commence déjà à le regretter [Kesa] :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
Maxime Whitefield
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Sam 20 Fév - 17:01
J'espérais pouvoir tout changer
Je commence déjà à le regretter
Grand méchant loup

Ces gens qui oublient leurs affaires au travail mais vraiment, ce sont des gens chiants. Mais est ce que vraiment, j’avais la foi de marcher jusqu’à la grille de l’école pour pouvoir transplaner jusqu’à la boutique où je travaillais, bah bien sûr que non. J’étais occupée à faire une compétition de ricochets au bord du lac et j’avais pas envie de bouger. Sauf qu’il y en a un – ou une hein on s’en tape – qui avait décidé de me faire suer avec son objet qu’il m’avait prêté et que j’avais un  peu oublié à la boutique. Ça va, j’avais passé deux plombes à le nettoyer son machin, je pense honnêtement que j’avais le droit de l’oublier. Sauf que voilà, il ne me lâchait plus le gars – ou la fille – tant et si bien que sous la pression grandissante de son regard posé sur moi et des manches qui s’enchainaient, mon galet fit un flop, clairement il ne fit pas un seul ricochet sous mon regard un peu éberlué… C’était possible ça une pierre qui refusait de faire des ricochets. Je regardais les ondes un peu dégoutée avant que la personne qui allait se prendre une pierre dans la tronche si elle continuait me fit remarquer de sa mélodieuse voix que maintenant que j’avais perdu, je pouvais y aller. « Mais j’ai pas perdu, j’ai un autre essai. » et là allez savoir pourquoi, le juge… qui était sûrement gavé par la présence intempestive de l’autre ronchon de première décréta je cite : Ne t’en fais pas Maxime, quelqu’un va prendre ta place le temps que tu récupères l’objet demandé. Dis comme ça, c’est sûr ça fait vendeur, on dirait Indiana Jones, grosse mission, du danger à la pelle mais alors excusez moi quand c’est Jack mon remplaçant, moi j’ai pas envie de filer hein. Alors bien sûr je lui donnais des conseils « Si tu me fais perdre, je te tue. » Bien sûr que si c’est un conseil, comme ça il sait qu’il doit pas perdre. Je rajoutais quand même, parce que vraiment, j’étais super sympa que la façon pour lancer un galet c’était de la manière suivante et alors que j’allais faire une démo, il me coupa en disant qu’il savait lancer des galets… Oui bah c’est pas marqué sur sa tronche excusez-moi.

Je laissais donc ma place contrainte et forcée à mon nouveau partenaire, ne lui faisant absolument pas confiance pour lancer des trucs. Raison pour laquelle je tapais une pointe jusqu’à la grille de Poudlard, qu’une fois cette dernière franchie, je transplanais en toute hâte devant la boutique. Je poussais la porte et la seule raison pour laquelle je scandais pas un c’est moi ! qui aurait bousillé les oreilles de Sol, à n’en pas douter, c’est bien parce que j’étais en train de reprendre mon souffle. Comme à mon habitude, je humais les odeurs pour voir quelle composition Soledad avait utilisé pour la journée, sauf qu’aucun encens ne vint chatouiller mes narines. La seule odeur que je sentais c’était une odeur que j’aurais voulu ne jamais sentir ici. Je me crispais, tandis qu’une vague de terreur m’envahissait. J’observais les lieux en toute hâte comme pour voir s’il y avait une étagère brisée, une tâche de sang, je cherchais d’ailleurs dans un même temps ce côté ferrailleux dans les odeurs mais non, il n’y avait pas de sang. Pour autant, est ce que j’étais vraiment rassurée ? Absolument pas. Sans attendre, je fis demi-tour, oubliant ce pourquoi j’étais venue. Une seule chose importait, qu’il lui foute la paix.

A cette heure de la journée, je pensais savoir où il était, direction donc Gringotts. Un endroit où je n’allais pas souvent vu que visiblement ma mère n’avait pas jugé bon de me léguer quelque chose, mon père pareil. Vraiment du côté sorcier, je n’avais pas spécialement été gâtée, merci les parents pour m’avoir aidé à bien commencer dans la vie. Donc une fois à Gringotts, j’allais voir un petit Gobelin qui me regardait de travers, c’est quoi son problème à lui ? ça va il y avait marqué sur mon visage un peu crispé, que je ne lui apportais pas de l’argent mais que je venais faire chier le monde. Je demandais donc où je pouvais trouver Kesabel, ce à quoi il me répondit qu’il n’y avait pas de gobelins ayant ce nom. Qu’il était mignon lui, est ce que si je prenais sa tête et que je l’encastrais dans son espèce de bureau, il arriverait à connecter ses neurones et me dire où trouver le Kesabel que je cherchais. Mais merde j’ai une tronche à taper la discute avec des gobelins ? C’est dingue. Je pris une profonde inspiration avant d’essayer d’être un peu plus clair « Le type qui s’occupe des dragons. » Il me regarda avant de demander de sa douce et mélodieuse voix qui démontrait clairement que je le gavais si c’était pour un stage. Oui, exactement, on va dire que c’est pour un stage… Et là il me fit une description des lieux, ohlala descendre les marches, troisième couloir à droite, cinquième à gauche puis encore un à droite et pour finir deux fois à gauche. Je clignais des yeux tant et si bien qu’il demanda de sa voix blasée s’il fallait qu’il répète ? « Non c’est bon, je vais me débrouiller. » Ouai j’allais flairer quoi hein, autant se servir de son nez, ça pourrait être utile… D’ailleurs maintenant que j’y pense j’aurais dû faire œnologue en plus de picoler gratos, j’aurais été hyper talentueuse. Quoi c’est pas le sujet, si il a parlé stage, c’est donc le sujet.

Une fois non loin de lui, ce qui était évident à l’odeur, je prenais une profonde inspiration. C’était la toute première fois que j’étais stressée, un véritable stress, parce que là ce n’était plus seulement ma vie et mes choix. Quelqu’un risquait sa vie à cause de moi. Si rester dans le couloir était bénéfique pour mon esprit, je finissais par avancer, restais un moment dans son dos sans rien dire, l’observant juste puis après avoir bien dessiné sa silhouette du regard, je finissais par toussoter pour qu’il sache que j’étais là – même s’il devait s’en douter – et essayai tant bien que mal de ne pas être agressive « J’exige que tu ne retournes pas là-bas et que tu foutes la paix à mon employeuse. » Oui ce n’était pas une demande, c’était une exigence, je ne voulais discuter, pas de modalité, pas de négociation, il prenait mes mots comme il le souhaitait mais il lui foutait la paix.

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Mer 24 Fév - 3:34

Maxime et Kesabel
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T’aime pas Gringott. Au départ, ce fut une opportunité pour toi d’apprendre. Ils n’étaient pas si nombreux les lieux qui avaient besoin de Dragons. Mais la banque sorcière… t’étais loin de cautionner leurs méthodes. Putain… Quand tu voyais ces pauvres bêtes dans les bas fonds de cette bâtisse merdique avec des chaines au cou, tu ne le supportais tout simplement pas. Tu avais fini par arrêter de bosser pour eux. Tu ne voulais pas leur fournir un de tes précieux dragons. Cette situation imposée, ce n’était pas vivable pour ces créatures fantastiques. Tu te revoyais dans ta cellule les soirs de pleine lune. Dire que pour eux, c’était ça à longueur de journée. Pourtant cas de conscience… tu ne pouvais pas l’abandonner la dedans. Alors tu t’étais engagé auprès de ces foutus Gobelins à venir en prendre soin et à t’assurer que tout allait bien. En cas de besoin, tu avais des contacts pour les faire soigner si besoin. Vêtu d’un jean et d’un vieux sweat, le Gobelin de l’accueil te fustigea du regard. Visiblement tu n’avais pas la tête approprié pour demander un crédit à ces crevards. Tu lui présentes ton badge sans même prononcer le moindre mot. Ton regard sombre le toise alors qu’il prends note de l’heure de ton arrivée. Il t’informe qu’ils ont fait venir le matériel que tu as demandé. Le minimum pour assurer le bien être de ces pauvres bêtes. Tu lâches un support agacé alors qu’il demande ta pièce d'identité et qu’il l’observe dans tous les sens pour être sûr de ne pas se faire avoir. La patience, c’est pas ton truc et dernièrement, on te l’a légèrement élimé… Quand il te dit enfin que c’est bons, tu lui arraches les documents des mains et te tire sans même écouter ce qu’il te raconte. Tu sais parfaitement te rendre jusqu’à la dragonne qui hante ces lieux. T’es un putain de loup garou, tu as envie de lui dire. Comme tu avais besoin de son plan merdique.

Tu traverses les dédales de la banque pour te rendre à destination. Une fois sur place, ça te faisait chier de ne rien pouvoir faire pour la libérer. Tu retires ton manteau et t’approches doucement. A force, elle te connait, mais elle reste une bête sauvage qui hante ces lieux depuis bien trop longtemps. Ses écailles sont pales de ne pas voir la lumière du jour et ses yeux ont grandement besoin de soins. Les lieux sont si sombres qu’elle va finir aveugle. « Salut ma Belle ! » La Magyar à pointe se redresse. Même si tu y vas doucement, tu sais que tu vas devoir l’endormir. Tu agrippes ta baguette et provoque un ensorcellement pour la faire tomber doucement dans le sommeil. Tu commences alors à l’inspecter. Tu lui retire ces maudites chaines voir si elle n’a pas de plaie, inspecte ses écailles, ses griffes. C’est physique, tu t’aides de ta baguette mais c’est loin d’être évident. Tu ne veux rien laisser passer. Tu essuies ton visage alors que tu transpires avec le bas de ton t-shirt et finis par le retirer. Tu t’accordes un instant pour souffler et pose ta main sur son museau en une caresse apaisante. Les Dragons t’ont toujours fasciné. Si puissants, si forts et élégants. Pourtant la sérénité que tu ressens en cet instant se rompt soudainement. Quelqu’un approche et plus les pas se font présents, plus tu détectes de qui il s’agit. Et clairement, tu sais pas si t’as envie de l’éclater pour oser se pointer ici après des jours à se planquer ou si tu te sens rassuré qu’elle soit finalement entière. Tu l’entends se racler la gorge et tu jettes un regard à la Magyar encore endormie. Elle l’est pour un moment. Tu t’écartes d’elle et finis par te tourner vers Maxime. Ton regard glisse sur elle. T’es toujours indécis quant à ce que tu ressens en la voyant là mais ses paroles… Ses paroles. Tu éclates de rire. L’écho des bas fond de Gringott répercute le son de ta voix durant quelques secondes. « Quoi ? Ca te dérange que je rende visite à une vieille amie ? » Le sourire en coin qui étire tes lippes reflète l’ironie de tes paroles. Elle se foutait de ma gueule. T’avais pas digéré ses paroles quand elle avait quitté ton appart. T’avais pas non plus encore apprécié le fait qu’elle ait disparu des jours et des jours. Et quand tu cherchais à avoir des nouvelles d’elle… Elle débarquait pour exiger ? « J’en ai rien à foutre de ce que tu exiges, Whitefield. » Est-ce que c’était assez claire comme réponse ? Tu lui tournais le dos et te baissais vers le flanc du dragon qui s’était blessé avec ses griffes trop longues. « En fait, j’en ai plus rien à foutre de toi. » Les paroles de Lexi te revenaient en pleine gueule. T’avais perdu le contrôle. Ta main se crispait sur ta baguette et tu jetais un sort pour limer délicatement les lames aiguisées de la créature. « Tu disparais je sais pas combien de jours sans donner signe de vie et tu rappliques pour me donner des ordres ? Tu t’es crue où en fait ? » D’un mouvement de baguette tu fis venir un baume pour soigner la plaie. Une fois longue appliquée, tu sais qu’à présent les premières douleurs de la dragonne ne seront plus d’ici peu. Tu te détournes d’elle et te relèves pour t’approcher de Maxime. Tes obsidiennes la dévisage, la scrute. Tu serais capable de la plaquer contre ce mur. Pour lui faire mal. Pour la prendre sauvagement, parce que putain, ta queue, elle, elle avait bien envie d’aller se faire foutre avec elle. Mais t’es en colère. Parce que ça te fais chier de le reconnaître mais tu t’es inquiété. Et elle, elle arrive avec ses grands airs ? Si elle a cru un instant qu’elle avait voix au chapitre, elle pouvait toujours espérer. Là tout de suite, tu avais surtout envie qu’elle dégage.
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Maxime Whitefield
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Sam 6 Mar - 19:22
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Ah merde, ça devrait être interdit d’être aussi beau, c’est un scandale. Non mais si déjà de dos, je le trouvais canon, de face… aie aie aie. J’étais pas prête psychologiquement à ce qu’il se retourne et puis forcément que ça devait se voir que je le contemplais, essayant vainement de me dire que le mieux, ce serait encore de lever la tête pour le regarder dans les yeux plutôt que d’admirer ses tablettes.

Une vieille amie ? Quand bien même l’ironie était ultra présente, il y avait quelque chose de déplaisant dans ses paroles. Ils se connaissaient ? C’était quelque chose que je n’arrivais pas à imaginer dans mon esprit, comment deux personnes qui me semblaient opposées tant dans leur manière de penser que de voir le monde et les gens pouvaient s’être côtoyés. Je fronçais les sourcils sans dire un mot, ce ne serait pas lui qui m’informerait. L’instinct – l’habitude plutôt – m’indiquant qu’il était plus facile d’obtenir des choses de Sol que de cette tête de pioche de Kesabel. Après, je dois l’admettre, c’était un peu ma faute si là monsieur était de mauvais poil. Certainement qu’il aurait été plus enclin à discuter si je n’avais pas utilisé ces mots. Un peu trop tard pour revenir en arrière et il se chargea bien de me rappeler que mes exigences il s’en tamponnait royalement.

Je l’avais mérité celle-là n’est-ce pas ? Je pris une profonde inspiration pour que mes idées se remettent en place et que je ne me saisisse pas de ses paroles pour nous lancer dans un débat stérile. Non, ça n’était pas une nouvelle résolution et oui, j’avais envie de répliquer mais je n’oubliais pas un détail, il ne s’agissait plus que de lui et moi mais à présent il y avait Sol. Mauvais calcul de ma part que de ne pas avoir parlé à la sorcière avant et d’avoir foncé ici pour retrouver Kesabel, parce que maintenant, il était évident pour tout le monde que j’étais bien bien attaché à la sorcière et que je devais par conséquent faire attention à chacune de mes phrases pour ne surtout pas que mon empressement à faire chier tout le monde, en particulier le gars présent ici, ne se retourne pas contre elle.

Pluie de reproche, je gardais le silence. Il est vrai que vu comme ça, j’étais probablement en tort.  Je ne répondis pas tout de suite, l’observant tandis qu’il prenait soin de la grosse bestiole à écaille et le laissant faire ce pour quoi il était là avant qu’il ne termine et qu’il se rapproche de moi. Ohla hé, distance de sécurité mon garçon, je reculais d’un pas, n’ayant pas spécialement envie de me trouver à portée de ses mains, non parce que je le connaissais quand il était énervé contre moi et je n’avais pas spécialement des tendances masochistes, n’aimant pas mais alors pas du tout qu’on m’étrangle – qu’on me fasse mal en règle générale -. « Donc, tu es allée la voir parce qu’elle te manquait, ça n’a aucun rapport avec moi ? » Oui ça faisait egocentrique maintenant que j’y réfléchissais, le monde ne tournait pas autour de moi, mais sur le coup, je ne m’étais même pas dit qu’ils pouvaient se connaître.  Je devais répondre aux autres questions, je marmonnais de mauvaise grâce « Je ne voulais pas être responsable des ennuis qu’aurait pu avoir mon employeuse par ma faute. Ça t’arrive jamais de t’inquiéter pour des gens qui te sont proches ? » Je retins un petit rire sarcastique, encore fallait-il qu’il soit proche de quelqu’un, ce dont je doutais fortement. Quoi que non, je mentais en disant cela, étant donné la loyauté de l’autre folle à liercoucou Lexi c’est de toi qu’on parle envers lui, il était évident que quelque chose de puissant les liait l’un à l’autre et qu’il saurait pertinemment de quoi je parlais quand je parlais de m’inquiéter pour quelqu’un. Par contre il y a un point que je voulais aborder avec lui, outre celui de où je me croyais, parce que si je répondais à cette question, ce serait par de l’ironie et je sais pas j’avais la sensation qu’il n’avait pas beaucoup d’humour comme type. « Ce n’est pas un soulagement pour toi que je disparaisse justement ? Ce n’est pas exactement ce que tu voulais Kesabel, me sauter et c’est tout ? C’est bien toi qui as répété maintes et maintes fois que je sapais ton autorité, que tu étais l’alpha tout ça tout ça ? » De quoi il se plaignait au juste à présent ? Que je ne sois pas là pour l’enquiquiner, il faut savoir mon petit gars, est ce que je t’agace plus quand je suis là ou quand je ne suis pas là ? Je détournais le regard, observant le dragon, me demandant s’il ne valait pas mieux orienter la conversation sur l’animal endormi… après tout j’étais là pour un stage non ?


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Mar 9 Mar - 0:14

Maxime et Kesabel
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Quand tu es avec un dragon comme en cet instant, tu es dans ton monde. Plus rien ne compte à l’extérieur. Tu fais ton maximum pour que la créature se sente au mieux. Plus encore celle-ci, coincée dans les bas fonds de Gringott pour quelques sorciers cupides. Alors quand les pas résonnent au loin et que son odeur vient effleurer tes sens, la bulle éclate brutalement. La colère et l'incompréhension te submergent. Cette fille va juste te rendre dingue. Tu devrais simplement la dégager de la meute. L’envoyer valdinguer. Elle n’avait, à tes yeux, aucune logique, aucun contrôle. Ne dissociait pas ton rôle de responsable de meute de cette pseudo relation joueuse qui vous unissait. Et ça, tu ne commençais à ne plus le supporter. Dire que tu avais été assez con pour aller voir Soledad. Pourquoi ? Parce que dans le fond tu t’inquiétais. Ca te faisait chier de l’admettre, mais c’était bel et bien le cas. Pourtant alors qu’elle débarque ici, sur ton lieu de travail  et vient clamer qu’elle exige de toi certaines actions, tu as juste envie de l’encastrer dans un mur pour la remettre à sa place. Elle se fout littéralement de toi. Tu ne vois pas d’autres mots pour expliquer son attitude. Disparaître plusieurs et revenir te voir avec ce ton ? Elle est peut-être suicidaire…

Quand tu délaisses le dragon pour t’avancer vers elle, t’as presque un sourire satisfait en la voyant reculer. Alors quoi Maxime, tu as peur du grand méchant loup finalement ?  Tu laisses un rire amer s’échapper de tes lippes alors qu’elle demande, se doutant parfaitement de la réponse, si tu y es vraiment allé juste pour Soledad. « Ouais… ca et parce que je voulais acheter une boule de cristal. » réponds-tu avec cynisme. Si elle savait où tu avais envie de lui balancer la boule en cet instant… Quant à sa remarque suivante, tu n’as même pas envie de répondre. T’inquiéter pour des proches ? Encore une fois tu te dis qu’elle se fout de ta gueule. C’est justement ce que t’as fait pour elle et elle débarque en mode hystérique alors que tu bosses. Alors qu’elle vienne pas te faire des leçons de morale à la con parce que tu allais la recevoir. Putain. Tu sens tellement la colère ronger tes entailles. Remonter lentement dans ta poitrine. Et la dedans, ça tambourine. Ton palpitant tape fort contre tes côtes à en vouloir les péter.


Aux phrases qu’elle prononce ensuite… Tu la fixes avec une certaine intensité. Est-ce qu’elle le fait exprès de ne même pas se rendre compte qu’elle touche parfaitement le problème du bout du doigt ? Qu’elle le met en exergue sans plus de cérémonie comme si tu allais trouver là, comme ça, une superbe réponse qui pourrait étouffer tous les deux qui peuvent l’habiter et les miens au passage. Tu avances lentement jusqu'à elle. Ta carcasse s’immobilise face à elle alors que tu t’es muré dans le silence. Ton assassine se lève, frôle sa joue. « Le problème est bien là… » Murmure qui franchit tes lèvres alors que ta main retombe. « Et toi, tu les as les réponses à ces questions Whitefield ? » Tu inclines légèrement la tête. « Tu voudrais que je te dise que tu me rends dingue, que tu m’obsèdes ? » Et si dans le fond, tu sais que c’est vrai tu éclates d’un rire moqueur avant d’enchainer. « On a baisé, faut passer à autre chose Princesse. Ce qui me fait surtout chier, c’est que tu as un boulot à faire pour moi et il s’appelle Jack. Ca serait quand même con que sa mentor le plante quelques semaines avant sa transformation et qu’il soit virer de la meute à cause d’elle. » Est-ce que tu te sers de Jack pour l’atteindre ? Bien sûr. Tu sais qu’elle l’apprécie, tu sais qu’elle a pris son rôle à coeur. Alors autant en profiter. Et puis tu n’allais pas non plus admettre que tu l’avais cherché parce que tu t’inquiétais de ne plus entendre sa grande gueule. Est-ce que ta réponse qui pouvait laisser entendre que oui avant de faire volteface était digne d’un grand connard ? Tu laisses Maxime en juger. Mais t’es tellement pas d’humeur à supporter tout ça. Parce que t’as juste l’impression qu’elle te prends pour un con. Qu’elle te fasse la gueule pour x ou y raison… mais ne plus venir au point de la meute, c’est encore une fois faire preuve de dissidence et ça te rends dingue. Ce qui te rend dingue surtout, c’est de l’avoir en face de toi et d’avoir dans le fond, envie que d’une chose, la seule qui soit bien réelle dans ta cervelle, c’est la plaquer contre un mur et de la prendre sauvagement. Parce qu’une fois… Ca n’a clairement pas suffit.

« Retourne donc à ta formation et dégage d’ici. » dis-tu en la fixant droit dans les yeux.
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Mer 10 Mar - 15:00
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Oh mais c’est qu’il me cherchait le petit loup. Je le regardais tandis qu’il parlait d’acheter une boule de cristal. Si seulement j’en avais eu une à cet instant de boule, je lui aurais fait bouffer à cet imbécile. Il me prenait donc clairement pour une conne et bien on pouvait être deux à jouer à ce petit jeu de prendre l’autre pour un con « Et malin comme tu es, tu t’es dit mais je vais aller dans la boutique où Maxime travaille comme ça mon odeur sera partout et ça va forcément l’inquiéter. Bah faut pas s’étonner que je rapplique. Et puis la prochaine fois, si tu as besoin d’une boule de cristal pour ta nouvelle lubie, mais demande moi, je t’en offrirais une pour te remercier de tout ce que tu fais pour moi. » cynisme contre sarcasme. Ah la discussion commençait bien, il n’y a pas à dire.

Si j’avais reculé la première fois qu’il s’était rapproché de moi, étant donné que son sourire m’avait fortement déplu, je ne fis pas un seul pas en arrière lorsqu’il bougea de nouveau pour me rejoindre après mes paroles. Je le regardai dans les yeux tandis qu’il me toucha, une furieuse envie de l’embrasser me submergeant sans que je n’en fasse rien. A la place, je déglutissais, tendue, n’appréciant pas vraiment que mes questions me soient retournées parce que non je n’avais pas les réponses. Je ne comprenais rien à cette attraction merdique mais bien présente que je ressentais pour lui. J’avais tout essayé ne pas céder à cette dernière, céder, être présente, prendre de la distance. J’avais tout tenté et pourtant, j’étais là tout sauf rassasié de lui. Quand il était présent, il me donnait des envies de meurtres et quand il était absent et bien soyons honnête il me manquait. Il mettait exactement les mots sur ce qu’il se passait à l’intérieur de moi, c’est ça il me rendait dingue et il m’obsédait, littéralement. La suite fut comme un coup de poing, deux même, le premier à son rire qui me blessa en premier, puis à sa phrase. Je ne demandais que ça passer à autre chose et j’avais vraiment cru que c’était en couchant que je trouverais mon salut. C’était visiblement passé que d’un côté et ça faisait bien plus mal que je l’aurais cru. Mes oreilles bourdonnaient tandis qu’il m’expliquait très clairement son problème à lui. Ah oui non mais nous n’avions pas du tout les mêmes problèmes. J’aurais pu lui dire qu’en réalité, pour moi c’était une étape importante aussi, que j’avais eu besoin de souffler, que plus l’échéance se rapprochait et plus j’étais tendue et que la présence de Greyback n’arrangeait rien. Je n’en eus pas le courage, me contentant d’un simple « Je vois, merci de ta franchise. »

Si j’étais un brin déstabilisée, je le reconnais volontiers, il faut reconnaître une chose à Kesabel, il savait parfaitement bien comment me faire réagir, ah purée dès qu’il commençait à me  donner des ordres, c’était plus fort que moi, je partais au quart de tour, ça y est il m’agaçait, il fallait que je rétorque. « Un jour monsieur Greyback, il va falloir imprimer dans votre caboche que votre stratégie ne fonctionne pas avec moi. Je ne dégagerais pas, parce que tu me l’imposes. Tu gouvernes bien assez ma vie au quotidien. » Je croisais les bras pour montrer que je faisais encore ce que je voulais et que je n’étais pas un mignon petit caniche bien docile. « Déjà, on va rétablir la vérité. Je ne fais pas un boulot pour toi mais pour aider quelqu’un à devenir un loup-garou parce qu’il le désire. » Oui même si je ne comprenais en rien ses motivations. « Je ne suis pas rassurée à l’idée de faire ça, oui ça te choque parce qu’être un loup-garou c’est génial, que massacrer des gens tu trouves ça formidable. Et bien je n’ai pas envie d’être comme ça, je n’ai pas non plus envie qu’un type que je transforme aille massacrer des gamins qui n’ont rien demandé à personne parce que ça l’éclate et que c’est ultra jouissif de s’attaquer à des enfants sans défense en pleine nuit. » Mes poings se crispaient automatiquement tandis que les visions du passé m’enveloppaient me faisant frémir, non pas de colère, plutôt de frayeur en réalité. « Je me mets à leur place deux secondes. » ce qui pour le coup n’était pas tellement difficile « C’est terrifiant d’être à la fois le témoin d’un massacre et la victime et pour peu qu’ils survivent, c’est leur vie qui est bousillée à jamais parce que dorénavant quand ils fermeront les yeux ils revivront en boucle l’attaque, que certainement, ils culpabiliseront pourquoi eux ont survécu et pas les autres ? Et ça ne passera jamais. Oh et découvrir ce qu’ils sont, tout seul, en ayant l’impression de devenir taré, parce qu’ils découvrent tout à la fois, ce sera pas le meilleur moment de leur vie, je peux te le garantir » J’avais bien conscience que tout cela il s’en moquait éperdument « Mais qu’est ce qu’ils sont au juste si ce n’est un grain de sable, une poussière, des gamins ? » C’est bien ce que j’étais à ses yeux non ? Une gamine qui l’exaspérait. Sauf que c’était lui qui était rentrée dans ma vie pour la faire voler en éclat, donc maintenant il m’en voulait, d’accord mais s’il n’avait pas cherché à massacrer tout le monde, il n’en serait pas là. « Alors oui si tu savais à quel point j’ai envie de te répondre vire le de ta meute sauf que j’ai conscience qu’il n’en démordra pas et qu’il trouvera un autre loup, une autre façon et pour peu que ça dérape, j’aurais les mains rougies du sang de ses victimes parce que je n’étais pas là pour me soucier des dégâts collatéraux. » Je soufflais parce que tout ceci me dépassait totalement, j’étais coincée dans un rôle qui me déplaisait fortement et tout vacillait sans arrêt dans ma tête parce que c’est moi qui changeait, j’en avais bien conscience que je m’attachais à cette meute et comble du comble à cette espèce de tête de pioche exaspérante au plus haut point.


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Lun 22 Mar - 16:18

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Est-ce que c’était normal d’avoir autant envie de la prendre contre ce mur que de vouloir l’attraper pour la secouer dans tous les sens. Cette fille te rendait complètement dingue. Quand tu repenses à Lexis qui te dit amoureux d’elle, tu as juste envie d’éclater rire en cet instant. Elle t’horripile avec ses grandes phrases et son regard flamboyant. « Tout ce que j’ai fait pour toi ? C’est toi qui est venu me chercher. Tu connaissais les règles alors viens pas te plaindre maintenant. » grondais-tu. Qu’est-ce qu’elle te reprochait au juste ? Elle avait débarqué dans ta vie du jour au lendemain en forçant l’entrée de ta meute. Elle avait voulu vous rejoindre, alors de quoi se plaignait-elle ? Tu ne lui avais pas forcé la main pour rester avec toi. Alors ses reproches, tu commençais à en avoir ras le cul. Elle n’avait qu’à assumer ses choix bordel.

Ce que tu fis après ? Digne d’un connard. Tu devais l’admettre. Parce que c’était belle et bien la réalité. Elle t’obsédait. Tu n’arrivais pas à la sortir de ta tête. Tu t’étais inquiété pour elle. Et ça, putain, c’était clairement pas dans tes habitudes. Pas au point d’aller chercher dans sa vie pour savoir si elle allait bien. Parce que c’était clairement ce que tu avais fait alors que tu étais allé voir Soledad. Même si tu l’admettrais certainement jamais devant elle. Ta fierté te tenait bien trop par les couilles pour que tu reconnaisses quoi que ce soit. Tu ne comprenais pas ce besoin presque viscéral qui t’accrochait à elle. C’était presque instinctif mais tu savais que cela allait même au delà de cela. Tu n’arrivais pas à mettre de mots, d’explication sur la tornade qu’elle provoquait en toi. Tu es amoureux Les mots de Lexis revenaient te fouetter brutalement l’échine. Elle délirait. Tu n’étais pas amoureux. Tu ne l’avais jamais été et ça n’allait pas commencer avec cette chieuse.

Tu éclates d’un rire désabusé aux paroles qui suivent. Est-ce qu’elle était vraiment sérieuse ? Elle tentait de te convaincre ou de se persuader elle-même. « C’était le deal pour que tu entres dans la meute. Fais pas comme si tu faisais acte de charité Whitefield. Tu as voulu rejoindre ma meute. C’était mes conditions. Pourquoi tu te cherches des excuses pour avoir un semblant de libre arbitre ? » tranches-tu avant qu’elle ne poursuivre son monologue. Mais ce qu’elle raconte ensuite… Ca a le don de te rendre complètement dingue. Déjà que sa présence ici, qu’elle s’impose, tu n’en avais clairement pas eu envie, mais elle venait pour déblatérer des conneries et clairement ça ne passait pas. Tout ce qu’elle racontait faisait parti d’un passé que tu avais aboli. Tu savais que le passif de la meute était toujours ancré dans les esprits et vous étiez clairement pas des petits loups tendres mais ça, c’était ton père. Ton passé. Ces pratiques, elles ne se faisaient plus. Alors qu’elle te les sorte en pleine figure comme pour t’accuser de tu ne savais quoi ça te gonflais. Putain, tu lui avais pas demandé de rejoindre la meute. Pourquoi elle venait te jeter toutes ses merdes à la gueule comme si tu en étais le responsable ? Tu la fixais et ton regard devait trahir la pulsion colérique qui te traversait. Tu réalisais que tu avais les poings et la mâchoire serrés. Tes pupilles étaient dilatées par la colère et tu attrapais brusquement son avant bras, l’attirant vers toi, sans réellement savoir ce que tu voulais faire. « Je t’ai jamais forcé à nous rejoindre. Pourquoi tu balances des histoires d’un autre temps ? Si on te dégoûte tous tant que cela, personne te retiens. Je le redis, tu es la seule responsable de ta présence ici. Alors viens pas nous cracher à la gueule tes jugements dont on a rien à foutre. T’es pas contente, tu te tires. » Est-ce que ses paroles te blessaient ? Bien sûr. Tu ne supportais pas qu’on s’attaque d’une façon ou d’une autre à la meute. Tu te sentais pleinement visé par ses paroles. Tu n’avais que peu de remords ou de scrupules. Tout ce que tu avais fait, tu l’avais fait pour arriver à cette place que tu gardais précieusement à présent. Emporté par le vice et le pouvoir, tu avais du asseoir ta place. Qu’est-ce que tu y pouvais toi, si ton père était complètement fracassé et qu’il adorait bouffer des gosses au petit déjeuner ? Tu ne te voilais pas la face non plus. Tu en avais fait autant à ta première transformation. A l’époque le loup t’avait complètement subjugué, tu t’étais laissé porter par sa force. Allant jusqu’à savourer la peur des autres. Enfin, tu étais de l’autre côté de la barrière. Enfin ce n’était plus toi qui était terrorisé. Une vengeance au goût amer quand tu y repensais à présent. Mais on ne changeait pas le passé et tu assumais tous tes actes.

Tu tenais toujours son bras, sans esquisser le moindre geste. Ton regard s’imposait dans le sien comme si tu cherchais à comprendre d’où lui venait cette aigreur. Qu’est-ce qu’elle voulait te dire que tu ne comprenais pas ? Quel était le lien entre toi et ce dont elle parlait. Tes doigts se crispèrent sur sa chair ayant soudainement trop peur de comprendre. Elle avait toujours évité ce sujet. Elle n’avait jamais parlé de comment elle avait été transformée. Tu sentis ton palpitant accélérer dans ta poitrine devant le dessin qui apparaissait dans ton esprit. « Qui t’as transformée Whitefield ? »
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Je n’aimais pas mais alors pas du tout son ton condescendant. Bon probablement parce qu’il avait à moitié, je dis bien à moitié raison. Effectivement, c’était moi qui était venu le chercher, ça le nier serait d’une bêtise sans nom. Est-ce que je connaissais les règles lorsque j’avais pointé mon nez dans ce bar, pas complètement. Aucun auteur ne s’était penché réellement sur la meute Greyback ah des manuels sur la religion, sur des tueurs en série, ou même des biographies sur des gens dont tout le monde se foutait, ça il y en avait par contre une petite note pour m’expliquer que je mettais les pieds dans un monde où je remettrais en question beaucoup de choses, personne n’avait jugé bon de la rédiger. Après, est ce que je l’aurais lu, ce n’est déjà pas sûr mais est ce que j’aurais écouté ce qui se disait, là c’est sûr que non. Quoi qu’il en soit, moi j’avais une idée bien définie dans ma tête lorsque j’étais rentrée dans cette meute. Je ne m’étais pas attendue à trouver la plupart des membres la composant cool et je ne parle pas du meneur. Mais plutôt que d’admettre qu’il me chamboulait complètement, je préférais rouspéter « Oui alors il y a certaines choses qui sont venus se glisser dans le package, je m’en serais bien passé. » à commencer par cette attraction de merde dont je n’arrivais plus à me défaire, je ressemblais à ces espèces de goéland englués dans des marées noires qui ne parviennent à s’en sortir. Je pouvais aussi évoquer le fait de m’être fait poignarder par un gamin qui avait paniqué en voyant un loup se rapprocher de lui, ce que je comprenais d’ailleurs en réalité. Il y avait aussi la fois merveilleuse où j’avais fini dans une espèce de cage et ça ce n’était pas parce que j’avais été imprudente moi – bon ça m’arrivait aussi hein qu’on ne se mente pas – mais bien parce que je n’avais pas pris ma potion et qu’un loup même garou, bon dieu que c’est con, la mienne en tout cas elle était gratinée. Oh et la merveilleuse foi où j’avais failli finir cramé puis étranglé, là aussi moi j’avais pas vraiment signé pour que toutes les merdes de cette meute me retombe dessus. Je dirais même qu’en réalité je m’étais plutôt bien intégré donc bon, il était gentil mais il y avait des mentions cachées dans les règles qu’on m’avait fourni.

« Tu m’agaces Kesabel. » Oui, parce qu’il était dans le vrai, c’est un fait. Niveau charité, on était pas dans le top du top. Mon plan à la base c’était quand même de coucher puis de tuer Greyback avant qu’on arrive en juin ou juillet et que je doive bouffer un gamin. Ça avait totalement merdé, déjà parce que moi j’avais un peu traîné mais que l’autre neuneu de Jack, il était motivé à devenir loup-garou. Mais comment on peut être motivé à ça ? Bonne question, moi j’avais abandonné l’idée de le comprendre sur ce point précis.

Qu’est ce qui me prit de balancer autant de choses sur cette peur de créer, un monstre ? Bonne question, surtout que je connaissais Jack, je le connaissais même très bien et il ne me semblait pas être ce genre de personnes, jamais il s’en prendrait à des enfants pour le plaisir. Sauf que je connaissais Kesabel aussi et qu’il avait beau être chiant, parfois un peu violent, je n’avais jamais eu l’impression depuis que je le côtoyais de très prêt qu’il était du genre à s’en prendre à des petits bouts. Sauf que je ne me trompais, son pelage, les nuances dans celui-ci, le regard de ce loup, ce serait la dernière chose que j’oublierais, sa voix méprisante, lui tout simplement, impossible de l’oublier. Si lui avait été capable de ça, je ne vois pas pourquoi, Jack n’en serait pas capable. Donc oui, je balançais, lui confiant mes craintes à ce sujet. Je sentais bien que je l’énervais mais je n’inventais rien.
En moins de trois secondes à la suite de ma phrase je me faisais attraper et ramener tout proche de lui, voilà j’avais raison tout à l’heure en parlant des distances de sécurité. Je me raidissais, prête à défendre chèrement ma peau pour le coup. Pourtant, aucune violence physique ne fut à noter. Je le regardais dans les yeux tandis qu’il prenait la défense de… la meute… comme si j’avais accusé la meute dans sa globalité. La déception dû parcourir intensément mon regard à son avant dernière phrase. C’était bien ça le problème, il n’en avait rien à foutre, ils en avaient tous rien à foutre des gamins laissés sur le côté. Cette foi aveugle envers un meneur ça avait du bon, oui ça faisait famille, une véritable famille qui s’entraidait, je le voyais bien. Sauf que quand le meneur a des mauvaises intentions, c’était une catastrophe, aucune remise en cause de ses volontés, pas de remise en question de chaque membre rien. Néanmoins, je marmonnais « Je n’ai pas dit que la meute me dégoûtait. Je sais que je suis responsable et que personne ne me retient ! C’est bon je crois que tu as été assez clair avec ça ! » Bon d’accord, je n’avais pas fait que marmonner mais il faut aussi dire que c’était agaçant. J’avais passé des dizaines et des dizaines d’heures avec la meute, à m’intégrer. Il n’était pas obligé de dire que tout le monde s’en fichait de ma pomme surtout quand de mon côté, j’étais prête à me battre pour chacun d’entre eux, y compris Kesabel, surtout Kesabel.

S’il me fixait sans que je ne comprenne vraiment pourquoi, j’eus un électrochoc en sentant qu’il serrait sur mon bras, j’essayais de me dérober de sa poigne n’ayant pas spécialement envie qu’il me marque. Ses battements de cœur s’intensifièrent d’un coup et réellement je me demandais s’il avait pas une attaque avant que ça soit moi qui manque d’avoir une attaque à sa question. Je détournais prudemment les yeux. « C’est une obsession chez toi bon sang. Ça ne te regarde pas et de toute façon le loup-garou qui m’a mordu ne s’est pas présenté, ne m’a pas laissé de cartes de visites non plus pour que je puisse le retrouver. » Je faisais bien attention à ce que je disais, déjà que mon cœur tambourinait, se sentant en danger, il fallait que je fasse bien gaffe à ce qui sortait de ma bouche, ne pas dire de mensonges, pas toute la vérité certes mais je ne mentais pas. Je sentais que la situation m’échappait totalement et là, j’étais effrayée, réellement en sentant qu’il enquêtait et que j’avais, comme une débile, glissé beaucoup, beaucoup d’indices tout d’un coup.

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Tu étais dans une rage excessive. Même toi, tu te rendais bien compte que ta réaction était démesurée. Cette nana avait le don de te mettre dans tous tes états et cela te rendait complètement dingue. Bordel. T’étais pas habitué. A ce qu’on te tienne tête. A ce qu’on te résiste. A ce qu’on exprime tout haut le fait qu’on était pas d’accord avec toi. Pour tout et n’importe quoi. Tu l’étais encore moins quand c’était une femme. Une qui venait jusque sur ton lieu de travail pour venir te menacer. Certes, ses avertissements, ça t’en touchait une sans faire bouger l’autre. En clair ? T’en avais clairement rien à foutre. Mais le fait qu’elle ose venir te balancer tout ça à la figure, qu’elle se déplace avec cet objectif, ça oui, ça te faisait complètement vriller. Tout ce qu’elle te jetait à la figure, tu lui renvoyais sans même chercher à passer par quatre chemins. Tu n’étais pas là pour prendre des pincettes. De toute façon, avec elle, que tu cherches à peser tes mots ou non, elle était capable de trouver la virgule, qui changeait le sens d’une phrase pour se mettre en rage. Clairement, t’avais aucun filtre. Pire, tu te jouais d’elle. Tu lèves les yeux au ciel alors qu’elle te parle de package. « Ouais, paraît que c’est la vie. Rien n’est jamais parfait. » Parce qu’en vrai, c’était le bordel dans ta tête. Pourquoi elle t’attirait à ce point ? Tu en avais croisé des femmes, dont la plupart se seraient soumises bien plus qu’elle… Mais non, toi, tu accrochais sur la chieuse de service. Est-ce que c’était à cause de ça justement ? Parce qu’elle n’était pas comme les autres ? Parce qu’elle ne te cirait pas les pompes juste pour finir que tu finisses entre ses cuisses ? Si c’était ça, tu te découvrais un côté masochiste… Pourtant, si t’étais loin de te croire amoureux, tu sentais bien au fond de ta carcasse que cette attraction envers Whitefield n’était pas comme d’habitude. Même si tu avais voulu faire la sourde oreille. Te dire qu’une fois que tu l’aurais baisé, ça serait terminé, tu devais bien reconnaître que ce n’était pas vrai. Ca te faisait chier. Tu ne te l’expliquais pas, mais c’était bel et bien présent.

« Et moi tu me fais chier. » Ca sort comme ça vient. Tu ne réfléchis même pas alors que tu lui réponds du tac au tac. T’as toujours été d’une nature impulsive, mais t’as l’impression que c’est pire quand il s’agit d’elle. Surtout quand elle se trouve si proche de toi. Puis elle te jetait à la figure des choses que tu aurais voulu oublier, étouffer. Oh ton passé, il n’était pas tendre. Tu l’assumais, mais cela ne voulait pas pour autant dire que tu étais fier de tout. Enfin… Ce passé, il était toujours sujet à débat entre ta conscience, toi et une part de Lua qui ne cessait de vivre dans ton esprit. Plus le temps passait, plus la voix de ta soeur se faisait entendre et plus tu comprenais que tu avais fait des choses qui ne lui auraient pas plus. Et c’était ça que tu regrettais le plus. Notamment ce que Maxime était en train de te jeter à la figure. Tu ne peux pas renier ce que tu as fait à une époque, agiter par la colère et l’esprit de la vengeance. Non, c’est ancré en toi, ça t’a forgé, mais bouffer des gamins… C’était le délire de ton vieux et tu l’avais fait à ta majorité, à ta première transformation, comme le voulait la tradition de l’époque. Bien que tu ne prenais pas le même plaisir que ton géniteur. Toi, tu étais là pour les buter. Enfants ou pas… Mais ressurgir dans ce passé, c’est comme une décharge de violence qui t’anime. Alors tu l’accroches par le bras avec nervosité.

Tu ne réponds pas lorsqu’elle te dit que tu as été assez clair. Le fait qu’elle assure que la meute ne la dégoûte t’apaise légèrement. Tu le sais dans le fond qu’elle les apprécie. Ca se voit quand elle passe du temps avec eux. Elle a bien des défauts, mais le mensonge perd devant sa franchise. Tu doutes qu’elle sache feindre à ce point ces moments où elle est heureuse de partager quelques instants avec les lupins qui gravitent autour de toi. Mais ses paroles te font cogiter. Pourquoi a-t-elle parlé de ces actions si anciennes perpétrées par ton père quand il dirigeait encore la meute ? Tu repenses à ce pensionnat que tu avais attaqué quand tu étais plus jeune. Putain. Ton palpitant s’excite dans ta poitrine. Ta main se resserre sur son avant-bras. Qu’elle âge a-t-elle déjà ? Tu la fixes avec une intensité folle. La question franchit tes lèvres. Encore une fois. Et encore une fois, elle refuse de te répondre. Mais cette fois, tes doigts sur ses veines te permettent de ressentir d’autant plus son myocarde qui s’embrase. Putain, réfléchis, Greyback. Cette gamine elle ressemblait à quoi ? Tu la dévisages. Merde. Ta main se crispe. Tu n’as jamais voulu transformer personne. Tu te souviens de cette fillette Arrête de pleurer. Tu as survécu parce que la nature t'as jugée assez forte pour le faire. Prend ça pour une bénédiction. Avait-elle survécu ? Est-ce qu’elle se tenait vraiment devant toi ? Tu l’avais mordu où ? Tu te souviens de son flanc en sang. Ta respiration se coupe. C’est un bordel sans nom dans ta tête parce que les fils de la toile finissent de se tisser et le dessin qui apparaît dessus est en train de te faire flipper. Elle ne t’a jamais laissé regarder à cet endroit quand vous aviez couché ensemble.

Tu l’attires alors brutalement à toi et cherches à tirer sur son haut pour vérifier par toi même. Elle ne veut pas te le dire, très bien. Mais toi, t’as besoin de savoir. Est-ce qu’elle se laisse faire ? Bien sûr que non. « C’est moi, c’est ça ? » lui demandes-tu abruptement alors que tu parviens à lui bloquer les poignets d’une main, l’autre se posant à l’endroit exacte où tu te souvenais avoir mordu cet enfant. Tu te sens pas bien parce qu’elle n’a pas besoin de répondre. C’est pour ça qu’elle voulait rejoindre ta meute. « Bordel ! » Tu la relâches brutalement et lui tournes le dos. Tes doigts glissent dans tes cheveux, tes yeux se posent sur la dragonne endormie. Depuis que tu avais tué le gamin dont tu étais le mentor, tu t’étais toujours refusé de transformer quelqu’un. Le loup qui t’habitait était empli de rage et bien trop dangereux. Transmettre ce don… c’était une responsabilité à tes yeux et cela te liait éternellement à l’autre. Cela ne s’expliquait pas. Tu avais beau avoir peu de moralité, tu avais certains principes et ce que Maxime venait de te jeter à la figure, cela en ébranlait plus d’un. Elle était… un dommage collatéral du Kesabel porter par la rage et la colère. Etait-ce de la culpabilité qui venait te ronger lentement les entrailles ? « Pourquoi tu ne voulais pas me le dire ? » Tu cherches à garder ton calme. Parce que tu te sens soudainement fautif, responsable et surtout complètement largué. Tu veux comprendre ce qui l’a poussé à te retrouver et à vouloir se rapprocher de toi sans pour autant ne jamais rien te dire. Mais si quelque part… Tu avais une idée assez claire de ses intentions et qui lui en aurait voulu ?
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Voilà que monsieur se la jouait philosophe maintenant. Qu’est ce qu’il me gavait, en fait avant de rencontrer ce type, j’aurais dit que c’était impossible de rencontrer quelqu’un qui me tape autant sur le système. Mais le pire ça n’était pas qu’il ait toujours la formule pour que j’ai envie de lui en retourner une – tout en sachant pertinemment que ça n’était pas l’idée du siècle -  le pire c’est qu’on était pas foutu de rester à distance l’un de l’autre, qu’on me dise pas que c’était uniquement moi, s’il voulait pas que je traîne dans ses petites patounes de loups, il n’avait qu’à trouver une autre boutique pour une boule de cristal… oui désolée Soledad de ne pas vouloir gonfler ton chiffre d’affaires mais il pouvait très bien aller à la concurrence. Je lui décrochai un regard assassin, avant de répondre « Ah bah ça n’a jamais été aussi vrai que depuis que je te connais ça. » Oui bon, ça n’était pas tout à fait vrai, ma vie n’était pas non plus un conte de fée avant que je le rencontre mais bon c’était facile de tout lui foutre sur le dos et puis si ça pouvait l’agacer un peu plus, et bah c’était cadeau, ça me faisait plaisir.

Je le faisais chier, il m’agaçait, c’était de bonne guerre. Je ne savais pas comment expliquer que le fait d’être mentor en réalité, ça me terrifiait. Enfin non, ça n’était pas exactement ça, je n’avais pas l’impression de faire complètement n’importe quoi. D’après moi, Jack ne deviendrait pas quelqu’un d’autres après la transformation et ça n’était pas une brute. Il n’empêche qu’après cette nuit, j’avais bien conscience que je ne prendrais pas de potions et c’est de ça dont j’avais peur, que je sois incapable d’intervenir si ça dérapait et que la tentation de tuer était forte. J’avais bien essayé de tuer mon chat dès ma première transformation et je ne parlerais pas non plus de Kayla qui avait manqué de se faire bouffer lors de la dernière pleine lune. Donc, non, je n’étais pas rassuré. Cependant, j’avais conscience que j’allais trop loin dans mes propos, que ce que je reprochais, c’était profondément injuste puisque ça ne se passait pas ainsi. Depuis que j’étais avec eux, pas une seule fois nous nous étions approchés des habitations. Mais la peur était irrationnelle, je ne la contrôlais pas et le spectre de mes souvenirs ne pouvait disparaître, c’était un fait.

En revanche, qu’il m’accuse de ne pas apprécier la meute, je le trouvais profondément désagréable. Il était totalement aveugle comme type c’est pas possible. Ce n’est pas parce qu’eux n’en avaient rien à faire de ma pomme que l’inverse était vrai. Alors je répliquais, vexée qu’on remette en cause mon affection pour eux. Merde, il se rendait bien compte tout de même que quand quelque chose ne me plaisait pas, je le disais. Pourquoi la discussion ne restait pas concentrée sur la meute, pourquoi tout d’un coup le sujet glissa sur un terrain qui ne me plaisait pas du tout. Sa question, une fois de plus, je la balayais. Je sentais son regard me scruter et même si j’avais envie de détourner le regard, je l’observais avec une folle envie de lui dire de lâcher mon bras. Il allait me faire un bleu à force de serrer dessus ce crétin. D’ailleurs j’étais plus concentré sur mon bras que sur lui, les questions qu’il se posait, sa respiration qui s’était brusquement stoppé, je n’avais fait attention à rien, manquant de prudence par habitude, partant du principe que s’il n’avait pas été foutu de me reconnaître pendant neuf mois, ça ne serait pas aujourd’hui que ça changerait.

Tout d’un coup il me ramenait contre lui, sous la surprise, je percutais son torse brutalement et mon regard s’éclaira sous la volonté farouche de ne pas me laisser faire tandis qu’il essayait clairement de me déshabiller. « Lâche moi ! » J’ignorais sa question essayant de me soustraire, en vain, à sa poigne. « Kesabel, arrête ! » Ça ne fonctionna pas comme escompté, je me retrouvais les mains coincées dans l’étau de la sienne. Est-ce que pour autant ça m’arrêtait, mais pas du tout, j’étais déterminée à ne pas me laisser faire et me tortillais pour qu’il lâche, jusqu’à ce que sa main se pose sur mon flanc. Je me raidissais instantanément, réflexe, mon regard se remplissant d’une crainte sans nom avant qu’il ne me lâche presque aussitôt.

Je restais immobile, le souffle court. Impossible de se méprendre, il savait. Alors que je me préparais pour une bataille que je savais d’ores et déjà perdue d’avance, parce qu’autant, lors d’une attaque en fourbe, j’avais mes chances, autant là… Je n’en avais aucune. Si défendre ma vie avait toujours été ma priorité dans ce monde – encore que bien souvent, ma vie passait après celles des gens que j’aimais – je n’étais pas certaine d’avoir la volonté nécessaire pour lui faire mal, réellement mal et je ne parle même pas de tuer. Je soufflais, soulagée par le sursis qui semblait m’être accordé en constatant qu’il me tournait le dos et si mon instinct de survie me soufflait d’en profiter, que c’était la ma seule de chance, je n’en fis rien, incapable de l’attaquer dans le dos, incapable de l’attaquer tout court.  A la question qu’il posa, je pris une profonde inspiration, puis me déplaçai pour me retrouver face à lui et le regarder dans les yeux « Parce que je voulais vivre. » Tout me paraissait si évident à ce moment-là, le plan était tellement bien défini dans ma tête, je voulais vivre – chose que je voulais toujours autant – et je voulais venger tout ces gens que j’avais côtoyé, apprécié, détesté aussi parfois, en le tuant. « En quoi c’est important de savoir ? » C’était quelque chose que je n’avais jamais compris, en quoi c’était important l’endroit où la personne se faisait mordre, qui l’avait transformé ? Qu’est ce que ça pouvait bien faire ? D’accord, pour le coup, il avait eu le nez fin, enquêteur de merde je vous l’accorde mais la réponse le concernait, mais en règle générale… à moins qu’il se soit éclaté à démolir tous les orphelinats des environs, ce qui n’était pas le cas, on avait épluché les journaux avec Georges, lui tout seul au départ, puis moi une fois que je l’avais rejoint, pour être certain que ça ne se reproduise pas… Son obsession était flippante… bon en même temps.  Est-ce que je n’étais pas un peu con aussi de ne pas tenter de me carapater, préférant discuter avec lui ? Si, complètement.


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Ven 9 Avr - 1:42

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Mais qu’est-ce que tu avais fait pour mériter une plaie pareille qui venait jusqu’à te poursuivre sur un de tes lieux travail ? Sérieusement, tu te demandais comment ces abrutis de Gobelins avaient pu la laisser passer, eux qui se disaient plus que sécuriser au niveau des finances de leurs clients. Tu n’y laisserais pas un gallion de côté tien. C’était vraiment du n’importe quoi cette banque. Et après ils te foutaient des dragons pour rattraper leurs conneries à l’entrée. Pauvre animal qui devait faire le boulot à leur place. Tu marchandais avec eux depuis un moment pour sortir cette pauvre bête de cette caverne et quand tu constatais leur incompétence en cet instant, tu en avais encore plus envie. C’était peut-être aussi parce qu’elle te mettait en rage. Entre sa présence non désirée, son regard qui se voulait meurtrier et ses paroles, tu avais juste envie de l’attraper par le col de sa veste et de la foutre dehors. Bien sûr que tu te foutais de sa gueule. Elle n’avait pas donné signe de vie depuis des jours et elle se pointait comme une fleur sur le point d’éclore parce qu’elle n’était pas contente que tu mènes ta vie de ton côté. T’avais bien le droit d’aller visiter une boutique si tu en avais envie. A croire qu’elle pensait que t’allais buter toutes les personnes que tu croisais sur ton chemin pour te venger d’elle. Elle se croyait si importante que ça celle-là ? Putain, tu fulminais intérieurement. Tu ne pris même pas la peine de répondre alors qu’elle te disait que sa vie était pourrie depuis qu’elle te connaissait. Elle était visiblement branchée sur un disque rayé et elle commençait sérieusement à te taper sur le système à radoter. Tu avais compris la chanson. Tu te contentais de lever les yeux ciel plutôt que de renchérir, car tu allais vraiment finir par la retourner brutalement contre un des murs histoire de la calmer.

Et si elle te faisait chier, tu n’étais pas en reste de ton côté pour lui rendre la monnaie de sa pièce. Il n’y avait pas de raison pour que tu sois le seul à morfler. Elle critiquait les méthodes de la meute, tu lui remettais dans les dents. De quoi elle vous accusait au juste ? Cela faisait des mois qu’elle vous côtoyait. Avait-elle assisté à la moindre pleine lune qui ressemblait aux paroles dont elle osait vous accuser ? Ca te révoltait qu’elle ose tenir ce genre discours. Elle avait quoi dans la cervelle cette fille à la fin ? Elle était pleine de contradictions juste pour tenter de prouver qu’elle avait raison et elle en devenait presque ridicule. Pourquoi vous insulter de la sorte alors que dans le fond elle aimait être avec vous ? Est-ce qu’elle prenait au moins le temps de réfléchir avant de parler ou son but était juste d’être désagréable et mordante avec la capacité intellectuelle d’un veracrasse ? Tu te demandais comment tu parvenais encore à supporter sa présence. Au point que tu l’avais attrapé par le bras sans réellement savoir si tu comptais la balancer plus loin ou la traîner hors de ta vue et de Gringott quitte à l’en faire bannir s’il le fallait.

Pourtant ses paroles tournaient en rond dans ta tête. Comment pouvait-elle parler de ce passé comme si elle l’avait connu ? Ce fut comme si c’était un puzzle dont il te manquait plusieurs pièces qui commençait à se former dans ta tête. Des bribes d’informations qui revenaient te percuter. Des choses qui ne t’avaient pas marqué sur le moment, mais qui à présent semblaient faire sens : ne jamais vouloir te dire qui l’avait mordu, pourquoi elle avait absolument voulu rejoindre ta meute, le fait de cacher une partie bien spécifique de son corps alors que vous vous étiez envoyé en l’air, ne jamais dire d’où elle venait. Oui, à présent tout cela faisait sens et plus encore alors qu’elle esquivait encore la réponse, mais que les réactions de son corps la trahissaient. Alors tu te dis que finalement, il n’y avait rien de mieux que de vérifier par toi même. Tu raffermissais ta prise sur elle malgré le fait qu’elle ne se laisse pas faire, cherchant à soulever son haut et voir si tes pensées étaient exactes. Finalement, tu n’eus pas réellement besoin d’aller jusqu’au bien, car encore une fois, c’est toute sa carcasse qui répondit à sa place. Surtout lorsque ta main se posa sur son flanc. 

Lorsque la vérité te frappe de plein fouet et tu la relâches pour t’éloigner, chercher à prendre du recul sur les informations que tu viens d’apprendre. Jamais elle ne te répond alors que tu lui demandes de te confirmer si c’est toi. Elle finit par se placer en face de toi alors que tu veux comprendre pourquoi elle ne te l’a jamais dit avant et sa réponse te laisse complètement perplexe. « Tu voulais vivre ? » réponds-tu avec hargne. Qu’est-ce que ça voulait dire ça encore. « Ca veut dire quoi ça ? T’as cru que j’allais te buter en l’apprenant ? Vu que t’as l’air branché préjugé ce soir. » Tu mords, tu agresses. T’as pas envie d’être sympa. Parce que t’as du mal avec l’idée d’avoir transformé une personne sans même l’avoir vraiment su, vraiment assumé. Tu avais étouffé ça dans un coin de ta mémoire et elle surgissait de nulle part, te cachant la vérité. « C’est important pour moi. » Réponds-tu à sa dernière question sans lui dire les raisons lesquelles ça l’était. Tu t’avances vers elle t’imposant de toute ta carcasse. « Dis le putain. Pourquoi tu oses pas le dire à voix haute que c’est moi ? »
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Maxime Whitefield
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Mar 13 Avr - 21:33
J'espérais pouvoir tout changer
Je commence déjà à le regretter
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Est-ce que je n’aurais pas dû me tirer en réalité ? Je ne la sentais pas cette discussion. Il faut dire que même lorsque j’étais honnête, il fallait qu’il s’agace. Bon en même temps, sans vouloir le vexer, j’avais toujours été honnête, je ne lui avais pas menti, j’avais omis de dire certaines choses, ça arrive à tout le monde ? Lui il avait bien oublié de me prévenir sur le fait qu’il avait massacré des enfants pour le fun hein. Alors voilà, lorsque je lui disais qu’une des raisons pour laquelle j’avais tenu ma langue – pour une fois d’ailleurs, jamais content hein – c'était parce que mourir n’était pas dans mes plans d’avenirs. Il répétait la question sur un ton qui me fit cligner des yeux. Non mais il allait se détendre hein. C’est fou quand même, il posait des questions mais il ne voulait pas de mes réponses, je me retenais difficilement de l’envoyer bouler, sentant que ça n’arrangerait rien et pourtant bon sang que j’avais envie de lui dire de me filer les répliques que je devais dire s’il n’était pas content.  

Mon regard se chargea de ressentiment à son égard tandis qu’il m’accusait d’avoir des préjugés. Non mais, c’était du délire. En fait, il se foutait de ma gueule ouvertement, dans trois secondes, il allait me sortir que j’avais tout inventé que j’avais foncé sur un loup-garou à la pleine lune et que je l’avais bien cherché. J’étais frustrée, ayant l’impression désagréable d’être prise pour une fille parano. Je ne répondis même pas à son attaque directe, agacée par ce détachement. Oh, bien sûr, je ne m’étais pas attendu à quelque chose de positif, sinon clairement quel intérêt de ne rien dire mais il y avait une différence entre être énervé et prendre l’autre pour la débile du siècle.

C’était important pour lui de savoir l’endroit où j’avais été mordu, Est-ce que cela me concernait moi en tant que personne ou tout le monde avait le droit à son petit questionnaire de la sorte lorsqu’il arrivait. Je sifflai entre mes dents  « Pourquoi il y a une compétition à savoir qui arrive à mordre le plus proche d’un organe vital sans que la victime ne succombe à ses blessures ? » Si mon esprit me soufflait mollo, pressentant que l’énerver n’était pas l’idée du siècle, bien que ça soit très alléchant, je ne pouvais m’empêcher de le tacler. J’avais bien conscience que non, il n’y avait pas de concours, que non, il n’avait pas souhaité que je m’en sorte et probablement qu’il était même en train de se reprocher de ne pas avoir terminé le travail des années plus tôt.

Alors qu’il s’avançait vers moi, réduisant l’écart entre lui et moi très nettement, tandis que je résistais à l’idée de plus en plus oppressante de me faire la malle, il s’énervait, sans que je ne comprenne vraiment à quoi cela l’avançait.  « Qu’est ce que ça change ?! » Et pourtant son ton qui me défiait, cette impression qu’il me prenait pour une froussarde, je réagissais à ses mots, à ses provocations. « Bien sûr que si j’ose le dire à voix haute. » Ce n’était pas si évident que ça en réalité. Je pris une profonde inspiration, faisant le vide dans mon esprit, essayant d’évacuer au passage toute frayeur « Tu es la personne qui m'a laissé pour morte après m’avoir fait vivre une nuit de cauchemar. » Parce qu’il ne s’agissait pas seulement d’une morsure, son but n’avait jamais été de me transformer, ça avait été clairement de me tuer, c’est juste que moi j’étais accrochée à la vie et qu’on était venue m’aider par la suite... sans soin, il est évident que je serais morte. « Tu veux vraiment me faire croire que c’est moi qui aie des préjugés Kesabel? Tu veux que je te rafraichisse la mémoire, très bien. » J’énumérais sur mes doigts « La première fois que je t’ai rencontré, tu as essayé de me bouffer. La seconde de me buter parce que j’ai eu le malheur de poser mes pattounes sur ton territoire. La troisième, après m’avoir insulté alors qu’on était dans la même merde, tu m'as étranglé. La quatrième, tu m’as menacé, si je te faisais chier, j’étais dégagé de la meute et si je revenais, tu me tuais. Et tu te demandes pourquoi à ta question, je réponds je n’ai rien dit parce que je voulais vivre ? » Non mais alors le toupet qu’il avait ce type c’est pas croyable. J’inspirais profondément avant d’enchaîner puisqu’il voulait discuter, très bien discutons. « Si je t’avais dit la vérité dès le départ et que tu n’avais pas eu l’intention de me tuer. Tout aurait été biaisé et moi je voulais savoir qui tu étais réellement. » pas forcément par bonté d’âme, on était bien d’accord mais bien pour comprendre qui était ce cinglé que j’allais devoir tuer. Je jetais un coup d’œil au dragon qui roupillait « Tu as fini avec lui ? On peut aller ailleurs pour discuter ? » Je n’avais pas spécialement envie de discuter ici, ni même d’y passer là… C’est bof de mourir dans un sous sol.


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Maxime et Kesabel
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Tu étais loin de te douter de ce qui allait te tomber dessus aujourd’hui. Tu étais plutôt sur les nerfs ces derniers temps et tu ne pouvais même pas mettre ça sur le dos de la pleine lune. Elle était encore trop lointaine pour être à l’origine de tes sautes d’humeur. Mais devant toi se dressait à présent le parfait coupable. La parfaite coupable. Celle qui mettait en vrac tes nerfs depuis des mois. Celle qui t’attirait autant qu’elle te faisait chier. Tu ne comprenais pas ce bordel qui s’agitait en toi. Une véritable tempête, toxique qui te rongeait de l’intérieur et que tu ne parvenais absolument pas à maîtriser. A un point tel que tu ne savais même plus comment penser ou agir toi même. Tu ne comprenais rien à ses réponses complètement floues. Elle voulait vivre ? C’était quoi son délire ? Tu l’avais pas forcé à vous rejoindre. Et elle pensait quoi ? Que tu allais la tuer sous prétexte que c’était toi qui lui avais transmis le gène du Loup-Garou ? Alors ça... Tu avais tué par accident celui que tu avais dû mentorer tu devais bien l’admettre, mais alors que la personne était déjà un loup... Elle me regardait fixement, ses yeux clignant comme si en plus je devais trouver le menu pour y foutre des sous-titres. Mais c’était bien ça le problème avec cette nana, il n’y avait pas de manuel. De toute façon quoi que tu dises, ou quoi tu fasses, elle parvenait à se mettre en rage. Alors à un moment, fallait pas non plus te demander de faire des miracles. Pourquoi tu t’étais inquiété pour elle en fait ?
Tu voyais bien qu’elle se contenait alors que tu lui balançais tes quatre vérités à la figure. En même temps, elle te parlait d’une époque révolue. Alors à quoi elle s’attendait en vrai ? Que tu le prennes avec le sourire et que tu t’excuses pour les horreurs passées qui avaient été commises par la meute ? Ben putain, qu’elle prenne un siège parce que ça risquait de prendre vraiment beaucoup de temps. Pourquoi tu restais à écouter ces absurdités ? Le fait qu’elle garde le silence te rendait peut-être encore plus dingue si cela était possible. Tu mis plusieurs instants avant de réellement comprendre ce qu’elle était en train de te reprocher. Les liens se firent avec horreur dans ton esprit et tu ne savais pas comment réagir parce que tu te souvenais parfaitement de ce qui s’était passé cette nuit-là. Tu étais pris entre ce souvenir de toi jeune et impétueux qui était animé par la vengeance et qui se foutait de tout le reste et ce que tu étais devenu aujourd’hui. Tu n’étais pas un enfant de choeur loin de là, mais tu avais certains principes et ceux de cette époque étaient révolus.
Finalement quand elle finit par l’ouvrir, tu aurais préféré qu’elle garde sa bouche fermée.
« Mais tu le fais exprès, rassure-moi ? » Tu ne parlais pas de la morsure, mais du fait de l’avoir transformée. Soit elle était dérangée soit elle te prenait réellement pour un abruti fini et ça avait le don de te mettre encore plus en rogne, si cela était possible. Le mieux pour tout le monde serait que tu te tires. Après tout, tu avais terminé les soins sur la dragonne. Tu n’avais plus qu’à lui remettre ces horribles chaînes et à te barrer. Mais dans le fond, t’avais besoin de l’entendre le dire elle-même. Chose que pour le moment elle avait étouffée. Puis lorsqu’elle le formula enfin à voix haute et intelligible, tu te demandais une nouvelle foi pourquoi elle avait rejoint ta meute spécifiquement alors qu’elle avait tant de haine à ton égard ? Bien sûr que dans le fond t’avais une petite idée, mais aurait-elle le courage de l’assumer ? Tu écoutes alors son monologue sur vos rencontres. Un rire bref et amer franchit tes lippes. « T’as oubliée les partis où on a failli baiser, celles où on a baisé et celle où je me prends un sortilège pour toi. » dis-tu avec une ironie mordante. En vrai, avoir pris un sort pour elle ne rachète pas toutes les autres fautes. Tu ne le dis même pas pour ça. Juste pour la faire chier et lui rappeler que dans ses souvenirs, elle était pas si écoeurée quand ils s’étaient rapprochés à plusieurs reprises.
« Et toi Maxime ? Pourquoi t’as tant voulu rejoindre ma meute hein ? » Dis-tu en la surplombant de toute ta taille. Mais dans le fond, tu veux même pas de sa réponse, t’as même pas envie de l’entendre. Pas maintenant en tout cas. « Ouais, j’ai fini, mais j’ai pas envie de discuter maintenant. » Elle devait se dégoûter d’avoir couché avec toi et toi, tu te dégoûtais pour ce que tu lui avais fait. Tu comprenais mieux pourquoi elle avait disparu après ça. Ta voix s’était faite plus calme pour tenter de lui faire comprendre que là, ce n’était vraiment pas le moment pour toi et que rien ne sortirait de bon de cet échange. Tu devais prendre du recul. Dans un mouvement de baguette tu rattachais la pauvre bête et attrapait son sac à dos. Tu en sortais plein de la nourriture que tu réservais à tes propres dragons pour qu’elle puisse se régaler à son réveil. Tu passais à côté de Maxime, lui jetant un regard qui lui intimait de ne même pas essayer de t’empêcher de partir ou de te suivre. Tu te tirais dans les dédales de Gringott pour rentrer chez toi. Ce soir... la bouteille de Whisky Pur-Feu serait ta meilleure amie.
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