15 Décembre 2018

Refaire le monde, c’est beau, c’est bien, ça prend du temps, beaucoup de temps. Mais en même temps, quand les plus jeunes sont à Poudlard, que les plus vieux bossent, voir même ont quitté le foyer – horrible moment que celui-ci -, le temps passe beaucoup plus lentement. Il fallait bien s’occuper. La télévision, entre les films d’amour de noël que les programmations balançaient de plus en plus tôt dans l’année, bientôt en Août il y aurait déjà des films sur le thème de noël, mais aussi les informations à entendre les journalistes il n’y avait jamais rien de positif, une petite épidémie par ci, une petite guerre par-là, ça donnait plus envie de se couper des informations qu’autres choses. Tien pourquoi ne parlaient-ils pas du nouveau Disney à sortir ? Ou encore des dernières naissances au zoo de Londres. Le négatif ça ne donnait pas du tout à Myrna l’envie de regarder la télé pour le coup, non pour voir du négatif il y avait le ministère déjà, alors si après les malheurs des sorciers, elle avait le droit aux malheurs des moldus, niveau positivisme c’était zéro. Sinon il y avait aussi les programmes jeux et tout mais là, c’était pas vraiment le domaine de Myrna qui devait reconnaître qu’elle n’était pas non plus extrêmement bien calée sur les moldus, enfin surtout sur l’Histoire, de ces derniers. Et non ça n’était pas drôle du tout et puis certainement qu’elle avait d’ailleurs des dates totalement erronées parce que Colin s’était occupé de la formation, mais c’est Colin hein, il avait sûrement donné 50 infos vrais pour 50 fausses et c’était bien le seul que ça faisait rire…  Voilà, elle n’avait donc aucune raison de regarder la télé, oui même pour le fond sonore pendant qu’elle faisait autre chose, ça lui tapait plus sur le système qu’autre chose.

A la place et parce que c’était beaucoup plus intéressant, elle faisait l’inventaire des décorations de noël… oui c’était encore un peu tôt, il est vrai, mais il fallait bien le faire un jour et le plus tôt sera le mieux. Surtout que ça permettait d’acheter des trucs moldus très très mignons, comme le petit train électrique qu’elle allait installer - faire installer par un des enfants serait plus exact – autour du sapin. Et plus Myrna s’y prenait tôt et entassait tout cela dans le garage, non sans montrer chaque nouvelle trouvaille à Leah, qui devait être gavée à force, plus elle pouvait acheter de décorations. Même si après il fallait ranger en Janvier, ce qui l’emballait beaucoup moins et très franchement, elle préférait clairement veiller jusqu’à trois heures pour utiliser sa magie afin de tout ranger, que de devoir faire manuellement chaque détail, non parce que les petits stickers sur les fenêtres, à enlever c’est tout de même une galère.

Si l’installation des décorations de noël était, il est vrai, un passe-temps formidable, il y avait malgré tout beaucoup mieux à faire, comme discuter, tout simplement, avec la voisine. Le hasard avait fait drôlement bien fait les choses pour une fois, les Prewett c’était le pied comme voisin. L’ainé des enfants était le meilleur ami de Jimmy et donc était souvent à la maison pendant les vacances, et quand ce n’était pas le cas, c’était Jimmy qui squattait chez les voisins, avec toujours cette fâcheuse tendance à ne pas être capable de dire qu’il filait. A force de devoir aller toquer chez eux pour récupérer son fils, forcément que les parents avaient fini par discuter, sympathiser et heureusement d’ailleurs que les deux familles s’entendaient bien, parce que ça aurait été compliqué vu les réactions physiques de Jimmy lorsqu’il voyait la cadette Prewett. C’était assez drôle de le regarder faire à vrai dire, même si Myrna préférait penser qu’il était hyper mignon de réagir comme ça. Ah pour le coup il ressemblait à l’un de ses deux parents, aucun doute, il n’avait pas été adopté, au cas où ça n’était pas évident.

Forcément que c’était un sujet de conversation intéressant à avoir que les deux petits derniers. Et aujourd’hui serait le jour idéal pour en parler. Ça faisait quelques temps qu’elles ne s’étaient pas retrouvés un après midi l’une chez l’autre – parce que sinon quand même elles s’étaient croisées, tout de même - pour des raisons diverses et variées, le temps qui manquait, le problème fiancé moldu dont toute la famille O’Malley sans exception se serait passé, les vacances d’été où ici en tout cas ça avait été galère de réunir tout ce merveilleux petit monde en même temps. Tout ça pour dire qu’il fallait marquer le coup, Myrna avait donc sortit les petites assiettes et les petites cuillères, parce que oui qui dit heure du thé, dit gâteaux, chocolats et tout un tas de choses à manger, au cas où, de toute façon les restes n’étaient jamais jetés, et encore moins quand Jimmy était à la maison. Rejoignit bientôt sur la petite table du salon, les tasses et leurs coupelles ainsi que des verres, au cas où quelqu’un voulait du jus de pomme. Myrna n’avait finalement fait qu’un gâteau parce que connaissant Shelby, elle allait revenir avec la cargaison de gâteaux, comme à chaque fois en fait, ça ne servait à rien de lui dire ne ramènes rien. L’inverse était tout aussi vrai, dans un cas comme dans l’autre, il fallait toujours aller chez la voisine avec tout un tas de truc.

Lorsque la sonnerie retentit dans la maison, Myrna abandonna l’idée de préparer le café, ça pouvait bien attendre cinq, dix minutes, voir même une heure si elles papotaient beaucoup, ce qui était souvent le cas. Alors que de faire attendre, dehors, sous la pluie, la pauvre voisine, tout ça pour du café, ça ne se faisait pas. Elle ouvrit la porte à madame Prewett, qui allait peut être bientôt faire partie réellement de la famille, enfin si Jimmy et Dawn se bougeaient un peu les fesses. Oh après, elles pouvaient tout aussi bien leur filer un coup de main.- Bonjour ! Rentre vite, il fait meilleur à l’intérieur. Tu as fait bonne route ? Quoi c’est parce qu’il y avait à peine deux cents mètres entre les deux maisons qu’il fallait se montrer grossière et ne pas poser la question.

15 Novembre 2018

A l’instant même où elle ouvrit la porte sur son adorable voisine, son regard se posa sur ce qu’elle tenait entre ses mains et non ça n’était pas un parapluie, en même temps qui prend un parapluie pour faire deux cents mètres ? Le premier qui répond moi… Franchement c’est qu’il a du temps à perdre et qu’il kiff son parapluie parce que sinon le temps de l’ouvrir puis de le refermer avant d’arriver, c’est trois minutes en plus sur le trajet, et vu que le parapluie ne protège de toute façon pas bien le pantalon et bah pour 200 mètres c’est nul de perdre du temps. Surtout que dans ce cas de figure précis et bien les mains de Shelby étaient occupées et justement c’est ça qui était intéressant à la base. C’est quoi cette pile de crêpes ? Elles étaient deux hein, Elinor était pas là Allez passe pour une goinfre Elinor, c’est cadeau :P. En plus comme à chaque fois, en partant Shelby allait soit faire exprès de les oublier, soit dire oh c’est pour qu’il vous en reste et comment dire elle étaient deux… à moins d’inviter Sean, qui avait toujours mieux à faire que de venir ici, si si toujours une excuse pour pas venir celui-là, ou Thomas qui tien… lui aussi avait toujours des excuses pour pas être là. A croire qu’ils avaient une vie en dehors de cette demeure, c’était désolant. Tout ça pour dire qu’avec Leah elles allaient manger des crêpes sur plusieurs jours, après est ce que c’est vraiment un point négatif, pas vraiment c’était plus pour la bonne conscience que c’était pas l’idée du siècle, après comme les crêpes de Shelby étaient super bonnes, la conscience tout le monde s’en foutait pour le coup, bon les kilos en plus… un peu moins mais les filles O’Malley trouveraient bien le moyen de les perdre… ou de s’en foutre totalement parce que dans un mois et demi c’était noël et qu’elles allaient tout reprendre.

Elle ferma la porte juste après que Shelby soit rentrée se mettre à l’abri, hochant la tête à sa remarque sur la pluie. Non mais ça c’était la faute à Colin, il ne pouvait pas être muté en Espagne, là au moins il y avait moins de pluie.  Le seul inconvénient c’est qu’elle n’aurait pas eu Shelby comme voisine et peut être qu’il valait mieux avoir la pluie. Même si tout le monde aurait pu vivre en Espagne, c’est bien l’Espagne mais non eux ils avaient le droit à Londres et 340 jours de pluie pour 20 jours de neige, formidable.

- C’était pour pas que tu t’attardes en chemin.

Vint alors sur le tapis, le sujet marche cassée qui fit soupirer Myrna. Oh non mais cette dalle était un cauchemar, un jour quelqu’un allait se rompre le coup dessus, après si ça pouvait être un démarcheur, c’était pas non plus hyper grave dans ces cas-là. Et le problème avec les garçons O’Malley c’est qu’ils disaient oui pour faire plaisir, quand même ils étaient sympas, mais après soit c’était trop compliqué pour eux, ce qui semblait quand même peu probable vu que ses deux grands garçons étaient PARFAITS, soit ça les gavait, beaucoup plus probable et du coup ils prenaient le premier sort qu’ils connaissaient. Ce qui expliquait que Shelby avait encore manqué de tomber. Myrna acceptait donc sans le moindre problème l’aide proposée.

- Tu connais les garçons… ils disent oui on s’en charge et huit mois après on y est encore. S’il n’est pas trop débordé et que Thomas ou Sean ne passent pas dans la semaine, c’est avec grand plaisir que j’accepte son aide.

Bon après, elle aurait pu essayer de s’y coller elle-même, mais ce n’était pas son truc. A la limite appeler un maçon pour qu’il vienne se charger de ce détail lui ressemblait beaucoup plus. Enfin quand même les deux plus grands pouvaient faire des efforts, pauvre voisin il était plus vieux et c'était lui qui se tapait la maçonnerie des voisins.
Myrna la laissait faire comme chez elle, vu qu’elle avait l’habitude de venir, ce n’est pas comme si elle ne connaissait pas les lieux Puis dis donc elle est bien élevée Shelby, elle se nettoie BIEN les chaussures sur le tapis :P. En attendant, elle alla dans la cuisine pour lancer le café, parce que Shelby et bah c’est pas une O’Malley elle descend pas les briques de jus de pomme ELLE. Enfin préparer le café et récupérer les confitures pour les crêpes pour les emmener dans le salon et demander en même temps.

- Dis est ce que tes enfants t’envoient beaucoup de lettres à toi ou si tu ne leur en envoies pas ? Tu n’as pas de nouvelles ?

Non parce que le petit dernier ce n’était pas vraiment la personne qui donnait le plus de nouvelles au monde, il devait être trop occupé à essayer de courtiser Dawn, ce qui n’était pour le moment pas non plus un franc succès. Il ne pouvait pas se grouiller un peu, mais c’était quoi ces enfants, aucun ne voulait se marier, enfin aucun… passons le sujet Leah, les trois autres étaient des catastrophes, à croire qu’ils n’avaient jamais vu l’amour de leurs parents. Ils attendaient quoi que leur mère soit morte de vieillesse pour se marier et faire des enfants. Les gosses indignes quoi, si elle avait su elle en aurait fait huit Oh le supplice s'il y en avait eu 7 qui se disputent au repas de famille O'Malley ARG comme ça là au moins elle aurait eu une petite chance d’avoir des petits enfants.

15 Novembre 2018

La problématique de tous les parents que d’arriver à faire décoller ses enfants pour qu’ils mettent un peu la main à la pâte. C’était un travail de tout les jours parce que pour faire les grands hommes – et les grandes femmes, n’oublions pas Leah :P – de demain, il fallait se prendre la tête  parfois avec eux mais le résultat était pour ainsi dire grandiose aux yeux de Myrna, ses trois ainés s’en tiraient admirablement même si les deux garçons ne venaient pas assez souvent voir leur mère. Quant au petit dernier, c’était finalement celui qu’elle voyait le moins, non parce qu’à moins d’installer sa tente dans la forêt interdite pour le voir plus souvent, il était difficile de le voir autant que les deux premiers, au grand désespoir de Myrna à qui il manquait tout de même énormément. Ça irait mieux l’année prochaine, si ça se trouve ce serait même Jimmy qui par la suite serait celui qui prendrait sans broncher les outils pour bricoler ou alors il serait comme les autres, confirmant le fait que les filles sont décidément beaucoup plus famille que les garçons.
Elle offrit un sourire à sa voisine qui reconnaissait avoir les mêmes, Myrna s’en doutait, ce n’était même pas une question d’éducation, autant à trois ans les enfants veulent tout faire, mettre la table, passer l’aspirateur, ça ne dure jamais très longtemps et puis c’est bien connu, les parents sont là pour casser les pieds. Maintenant pour qu’ils mettent la table, il fallait s’y prendre tôt et encore ça c’était quand Jimmy n’était pas déjà fourré chez les voisins. Ah non mais à force Shelby pouvait demander un loyer au dernier O’Malley tellement il passait de temps chez elle. C’était limite si les Prewett faisaient pas des stocks de jus de pomme pour faire plaisir au squatteur. Mais bon il semblerait que Jimmy ne soit pas un problème pour eux, Myrna n’avait donc pas à lui remonter les bretelles pour qu’il arrête d’y aller.

« J’essaierais de promettre de la nourriture pour qu’ils viennent, souvent ça marche ça. Sinon et bien ça sera pour Henry dimanche, évite de faire des desserts s’il passe à la maison, sinon tu vas avoir trop de desserts vous allez avoir des restes pour une semaine. Merci à vous deux d’être des voisins en or. »

Elle déposa tout sur la table du salon avant de s’installer sur un des sièges, pile à temps pour entendre la réponse de Shelby. Donc elle recevait des lettres de ses deux enfants, Jimmy craignait clairement et puis il ne pouvait pas sortir l’excuse bidon que l’encre ça coûte cher vu qu’il ne payait pas de sa poche.
Oui, les siens devaient aussi se souvenir qu’ils avaient une mère, elle espérait en tout cas que Jimmy s’en souvenait, sinon ce serait désolant tout de même qu’il oublie ce genre de détail. Pour ce qui est des autres c’était différent, Leah était là tous les jours donc leurs échanges par sms étaient rares, surtout que Myrna était vraiment pas douée pour écrire les textos et évitaient donc de rendre dingue sa fille qui devait traduire à chaque fois. Sean, elle le voyait tous les jours ou presque au travail, quand elle serait à la retraite, elle pourrait peut-être critiquer mais c’était dans très longtemps ça vu qu’elle était TRES jeune et que c’est les vieux qui vont à la retraite. Et Thomas, il devait se douter que c’était important pour sa mère puisqu’il en envoyait régulièrement.
Non, elle n’en voulait pas à Jimmy, c’était son bébé d’amour, elle ne pouvait pas lui en vouloir. Par contre, connaissant la crapule, elle n’était pas certaine qu’il bosse hyper dur. Elle ne s’en faisait en revanche pas du tout pour lui, il était talentueux son garçon, c’est juste qu’il avait d’autres préoccupations dans la vie que ses études et très franchement, elle n’était pas de ses mères qui enquiquinent leurs enfants pour savoir ce qu’ils veulent faire dans la vie, leurs projets, non tant elle leur laissait le temps à tous et puis la maison était toujours ouverte s’ils avaient envie de se poser, tant qu’ils donnaient un petit coup de mains aux deux filles qui habitaient ici.

«  Les études ou une certaine Dawn Prewett ? Non parce je crois que c’est surtout ta fille qui le distrait et il en oublie qu’il a une mère, mon garçon. Je crois bien qu’il est très amoureux et ça c’est vraiment une bonne chose. »

Non parce que vraiment il y avait peu de chances pour que leurs deux enfants tombent amoureux et il paraîtrait que forcer ses enfants à épouser l’enfant du voisin, c’est pas bien Désolée j’ai essayé de contrôler l’humour… j’ai pas réussi ^^ et pourtant sans forcer leurs enfants et de la part de Myrna, sans trop vanter les qualités de la fille de la voisine, voir de la famille en entier, elle devait reconnaître que Jimmy avait fait un choix parfait. Ça excusait PRESQUE le fait qu’il ne donnait pas de nouvelles ce sale gosse .

15 Novembre 2018
Myrna n’avait jamais eu l’impression d’être très observatrice en matière de sentiments amoureux, déjà pour elle-même, elle avait mis un petit temps avant de comprendre que si son rythme cardiaque battait plus vite lorsqu’elle était avec Colin, ce n’était pas parce qu’elle avait un peu peur que son idiot de chien lui saute dessus, quoi que si aussi, faut dire que Napoléon était quand même un peu gros pour Myrna et que se le prendre dans le dos ou dans les jambes ça n’aidait pas à être debout.
Tout cela pour dire que jamais elle n’avait eu de longueurs d’avances sur les gens dans ce domaine, c’était Colin qui arrivait toujours à déterminer lorsque ses enfants avaient le béguin, alors que d’étonnement que de voir Shelby avaler de travers son thé lorsque Myrna parla de son fiston et des sentiments amoureux qu’il éprouvait pour Dawn. Non quand même, Shelby ne pouvait pas être passé à côté de ça, c’était plus visible que le nez rouge de Rodolphe. C’était limite si Jimmy regardait ses pieds à chaque fois que quelqu’un faisait mention de Dawn, c’est dire à quel point le jeune homme était discret, après il faut reconnaître que c’était touchant de le voir si timide et puis il n’y a rien de mal à être intimidé et à ne pas savoir se dépatouiller avec ses sentiments, cet enfant était parfait de toute façon, non ?
Parfait oui mais aux yeux de Myrna qui eut un moment d’hésitation suite à la question de Shelby, oh comme ce n’était pas rassurant, le ma princesse sonnait ultra négativement aux oreilles de la mère O’Malley. Lorsque les parents disaient princesses en parlant de leur fille, ça signifiait légèrement intouchable, alors oui d’accord elle voulait bien que Shelby et Henry couvent leur fille, elle concevait parfaitement que c’était une attitude normale, pleine d’amour envers leur fille mais dans un même temps, il s’agissait de Jimmy, son fils à elle, ce n’était pas un parfait inconnu, loin de là vu le temps qu’il passait depuis des années chez les Prewett. Sans oublier qu’en tant que mère, elle défendrait forcément son rejeton si quelqu’un venait à le trouver indigne de quelqu’un, oui même de la fille de la voisine, voisine qu’elle estimait énormément. C’est un peu moins à l’aise en se disant que ça ne plaisait visiblement pas à Shelby que Myrna hocha la tête, oui, elle en était sûre. Elle secoua négativement la tête à la parole suivante, impossible de faire erreur et vraiment, elle ne voyait pas le problème, Jimmy était parfait non ? Bon sauf pour ce qui était d’envoyé des lettres... là d’accord ce n’était pas le top mais bon on n’envoie pas des lettres à sa belle-mère si ? Oui d’accord, Myrna angoissait totalement tout d’un coup à l’idée que ça ne plaise pas à la voisine.

Pourtant, elle aurait du savoir qu’elle se trompait lourdement et que seule son amour pour Jimmy l’empêchait de voir l’évidence, le fait que Shelby était parfaitement au courant de toute cette histoire – en même temps il aurait fallu être aveugle pour ne rien remarquer, nous sommes d’accord -. Le soulagement se peignit sur le visage de Myrna en entendant que non seulement ces deux-là étaient très mignons mais qu’en plus elle ne pouvait pas espérer mieux pour sa princesse mais après tout c’était bien normal, Jimmy était grand prince, qui de mieux que lui pour ce rôle. « Ils sont un peu long à se déclarer leur flamme ? Ils attendent quoi d’après toi ? C’est fou, tout le monde remarque l’amour entre deux personnes avant les principaux concernés. Tu penses qu’on devrait essayer de leur faire comprendre quelque chose ou il faut les laisser se débrouiller et qu’ils mettent vingt ans avant de reconnaître à haute et intelligible voix qu’ils sont amoureux l’un de l’autre ? »

Pour une fois, Myrna ne fit pas le moindre commentaire sur les petits enfants, oui elle en voulait toujours, oui elle serait ravi que Jimmy fasse des enfants avec Dawn, bon d’accord pas tout de suite parce que les études c’est important,  mais bon vu que Shelby s’était étouffé précédemment avec le thé, si sa voisine commençait à parler petits enfants, la pauvre Shelby allait finir par cracher le thé par le nez et ce n’était pas la chose la plus agréable au monde.
Myrna grignota à son tour, suivant l’exemple de Shelby, une crêpe avec de la confiture dessustu crois que ça existe la confiture de pomme ?, avant de revenir au sujet lettres inexistante de Jimmy, elle plissa le regard avant de demander.

« Tu es au courant de quelque chose ? Ethan t’a parlé  à ce sujet ? Tu crois que c’est délibéré ? »

Cette dernière question l’inquiéta un peu, Jimmy n’avait peut-être tout simplement pas envie de communiquer, il ne s’agissait pas d’une question de motivation, de temps ou d’occupations diverses et variées mais tout simplement une envie d’être tranquille. Elle parvenait à comprendre cette envie de s’éloigner mais ce n’était pas pour autant que c’était plus agréable. Mais si c’était le cas, elle voulait bien essayer de le laisser tranquille.

15 Novembre 2018
C’est pas beau de faire peur aux gens de cette façon, Myrna elle avait craint de s’être aventuré sur un chemin dangereux que celui des sentiments de son fils pour la fille de son amie. Et à présent, Shelby elle hochait la tête pour confirmer les dires de Myrna comme quoi les deux adolescents là, ils mettaient leur vie à se déclarer leur flamme. Purée, heureusement que tout le monde n’était pas comme eux sinon, ça aurait été pour le moins problématique. Alors oui, même si ce n’était pas vraiment le rôle de deux mères de famille que de se mêler de la vie amoureuse de leurs enfants, bien sûr que non, elles étaient là pour en faire des personnes bien sous tous rapport, pas forcément – voir pas du tout – pour les mettre en couple, même si ça n’était absolument pas avec la première ou le premier venu, ni même pour les forcer. Là, il paraissait évident que c’était un véritable amour, tout comme l’amour de Shelby pour son mari et vice versa ou comme l’amour de Colin pour Myrna et là aussi et vice versa. Donc, puisque leurs mères étaient sûres d’elles toutes les deux, impossible qu’elles se plantent. De toute façon, les mamans ça n’a jamais tort… il fallait tous qu’ils se mettent ça dans la tête, maman a toujours raison et quand elle a tort… c’est de la faute de papa… voilà c’est comme ça.

Shelby était donc plus que partante pour donner un petit coup de pouce aux deux tourtereaux, bon par contre… si elle pouvait éviter de ficher des frayeurs à Myrna, non pas qu’un peu de thé par terre soit embêtant, c’est plutôt que si la tasse se brise, Myrna allait être triste… oui même si une tasse ça peut se réparer, ça n’empêchait pas que Myrna stresse pour ses tasses… surtout qu’elle en avait prêté une très jolie à Shelby et qu’elle n’avait pas envie de la perdre. C’est pensive qu’elle proposa l’idée suivante « On ne peut pas vraiment les enfermer dans la même pièce, ça ne se fait pas trop. On pourrait faire le lendemain du réveillon chez nous ? » Et oui ce n’était pas uniquement chez Myrna mais bien chez tout les O’Malley, même quand elle vivrait seule ici, elle dirait nous, ça avait tellement plus de sens pour elle que chez moi. « Et on pourrait se faire des cadeaux les uns pour les autres… et aider Jimmy et Dawn à choisir des cadeaux qui feraient plaisir à l’un et à l’autre… comme ça avec ça ils seraient forcés de reconnaître qu’ils s’aiment ! » Franchement, c’était une de ses meilleures idées et puis il faut reconnaître aussi qu’elle était ravie à l’idée de faire une sorte de deuxième repas de noël avec les Prewett même si ça donnait un peu plus de travail mais ses quatre enfants seraient là et seraient tous très enthousiastes à l’idée de donner un coup de main à leur mère préférée pas de chance, ils en ont qu’une, ça serait hyper sympa et puis ils étaient déjà un peu comme de la famille… ils le seraient entièrement lorsque Dawn et Jimmy se seraient bougés les fesses.

Alors que Myrna s’était un peu inquiétée à l’idée qu’Ethan ait dit des choses à sa mère quant au fait que Jimmy n’envoyait pas de lettres alors que Myrna n’étouffait pas, enfin presque pas plutôt, son fiston chéri, Shelby réagi ultra rapidement… Comme quoi elle savait très bien ce qu’était le stress d’une mère. Elle pouvait se tromper ? Oui mais pourquoi alors Jimmy n’envoyait pas de lettres, ce n’était quand même pas compliqué d’écrire une dizaine de mots sur un parchemin, il pouvait même faire des fautes et gribouiller que ça ne poserait pas de problèmes à Myrna. Sauf que comme disait son amie… difficile de savoir ce qu’avaient les adolescents dans la tête, à l’âge de son fils elle était tellement obnubilée par le fait d’être auror qu’elle oubliait même parfois de manger pour lire des traces écrites d’illustres Aurors qui donnaient des conseils pour aider à ce que ça se passe mieux pour les futures générations. Même si, en réalité, c’était surtout la motivation qui faisait tout le boulot. Shelby n’avait donc pas tort, les études et l’amour devaient prendre beaucoup de place dans la tête d’un jeune garçon. Par contre, connaissant un peu Jimmy, pour sûr qu’il ne préparait pas tout un stratagème pour séduire Dawn… non à mon avis il essayait de trouver des solutions pour éviter de se comporter comme ce qu’il jugeait être imbécile alors que c’était juste de l’amour et une difficulté réelle à le reconnaître. « J’ai pas eu l’impression d’être comme ça lorsque j’étais jeune, pour moi c’était évident que c’était Colin, alors je t’avoue que je les comprends pas, quand c’est évident… pourquoi traîner. Comment ça s’est passé toi avec Henry ? Plus comme Jimmy et Dawn ou plutôt comme Colin et moi ? » Peut être qu’avec Colin, ils étaient une exception, difficile à dire et un avis extérieur ça aiderait à comprendre les jeunes.