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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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If one day you realize that we’re drifting apart, it’s because you’ve pushed me away ~ Ft. Erin Delacour :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
Balthazar Salvan
Balthazar Salvan
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Sam 6 Mar - 22:55


If one day you realize that we’re drifting apart, it’s because you’ve pushed me away ~ Eriaz I
Erin Delacour & Balthazar Salvan
Fin juillet | Liverpool | Journée

La vie était faite de petites attentions. Saluer son voisin, donner sa monnaie aux miséreux, offrir un café à un ami  ou encore emmener sa copine fraichement rétablie en week-end. Balthazar regardait sa montre en patientant devant la fameuse statue des Beatles, à quelques pas des quais de Liverpool. Trois semaines que le jeune homme n’avait pas vu Erin et il commençait à trouver le temps long. Déjà, elle était partie sans lui dire au revoir à cette fameuse soirée à Poudlard. Puis tout de suite après, elle était tombée malade et était restée au lit un long moment, refusant catégoriquement qu’il vienne la voir. À force de lettres – Arsène était devenu un hibou au cardio surdéveloppé à cause des nombreux allers-retours- et du rétablissement d’Erin, Taz avait réussi à convaincre sa blonde de le voir quelques jours. Il était tenace lorsqu’il voulait quelque chose. Il comprenait qu’Erin n’ait pas forcément eut envie de se montrer sous son pire jour, prise par la maladie mais tout de même…. Après six ans ensemble, Taz avait espéré qu’elle ne s’arrêterait pas à ce genre de choses et pourtant… Parisienne un jour, parisienne toujours. Il aurait été mentir que de dire qu’il n’avait pas été blessé par ces refus. Mais c’était son choix et il l’avait respecté. Il l’aimait trop pour lui en vouloir bien longtemps. Il savait qu’il ne pourrait s‘empêcher de sourire à la seconde où elle apparaitrait dans son champ de vision. Par la barbe de Merlin, que c’était irritant !

Balthazar avait choisi Liverpool pour essayer de faire découvrir à Erin une part non négligeable du monde moldu : sa musique. Le jeune homme n’avait jamais eu l’occasion de visiter les grandes villes anglaises et Liverpool, avec sa vénération pour les Beatles, lui tendait les bras. L’avantage de la magie résidait dans la possibilité de transplaner, laissant les considérations de déplacements aux moldus. Ses parents étaient jaloux de ça et cela était devenu une blague récurrente dans la famille. Tybalt n’allait pas non plus tarder à pouvoir transplaner et alors peut-être que les fils Salvan pourraient se faire des petites excursions ? Balthazar haussa les épaules. Il n’était même pas sûr de savoir ce qu’aimait Tybalt maintenant. L’un des désavantages notables d’avoir été en pension à Beauxbâtons résidait dans l’éloignement que cela avait créé entre les enfants de la famille. Le jeune Salvan s’asseya sur un banc. Il appréciait Aline, Tybalt et Zoé tout autant et même plus que s’il avait vécu avec eux sans interruption. Au moins, ils ne se disputaient que rarement.

Les passants étaient nombreux en ce beau jour d’été et avec ses lunettes de soleil sur le nez, assis négligemment sur le banc, une jambe sur l’autre, Taz profitait du soleil, trop rare en Grande-Bretagne. Qu’est-ce que cela lui avait manqué. À Toulouse, le soleil et la chaleur arrivaient toujours tôt dans l’année et trainaient les pieds pour partir. Tout le contraire de l’Ecosse ou même de Londres où la pluie semblait être une coutume aussi tenace que les pubs. Son téléphone émit un petit bruit de notification et il sourit à la vue de la photo sur laquelle l’avait taggué Zoé. Alors qu’Erin avait était en convalescence chez ses parents, il en avait profité pour faire de même. Zoé, comme la millenial qu’elle était, adorait les photos et personne de la famille n’avait pu y échapper. Et plus la photo était raté pour certain, plus cela faisait hurler de rire la jumelle. Et évidemment, sur celle posté sur facebook, c’était lui l’attraction phare, avec son sourire à moitié formé et ses yeux fermés. Il secoua la tête de dépit et rangea son téléphone. Lui aussi avait des photos ridicules de sa petite sœur, si elle voulait lui déclarer la guerre, elle risquait fort d’être surprise.

Les minutes s’écoulaient et toujours pas d’Erin. « J’étais sûr que j’aurai dû passer la chercher… » Maugréa-t-il dans sa barbe. Après avoir jeté un énième regard sur l’écran de son téléphone en vérifiant l’heure, il bascula la tête en arrière et ferma les yeux pour profiter du soleil. Quel serait le planning de la journée ? Balthazar n’avait pas voulu prévoir trop de choses au risque qu’Erin se fatigue rapidement. Il avait pensé au musée des Beatles bien sûr, ainsi qu’à la maison d’enfance de Paul McCartney. Ensuite une petite balade près du port entre les bâtisses en briques et finir au pub pour une bonne pinte et un fish & chips. Bien sûr le programme était libre et il adapterait en fonction. Cette sortie n’était après tout qu’une excuse pour pouvoir voir Erin. Une ombre qu’il reconnut tout de suite vint d’ailleurs lui cacher le soleil et interrompre ses pensées. Il eut un sourire pour la fautive. « Miss Delacour. »  Dit-il en se relevant lentement. Au moins ces trois semaines n’avaient rien changé, il avait toujours une folle envie de l’embrasser.
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Erin Delacour
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Mar 9 Mar - 21:54
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If one day you realize that we’re drifting apart, it’s because you’ve pushed me away

Fin juillet 2020

Pour la première fois depuis bien longtemps, Erin se sentait nerveuse à l’idée de revoir Balthazar. Son cœur battait un peu plus vite à mesure que l’heure de leur rendez-vous approchait et ses mains étaient prises de tremblements, légers mais qu’elle ne parvenait pas à maîtriser. Par Merlin, elle avait l’impression d’être revenue des années en arrière, quand elle était encore une adolescente énamourée. Quel retour dans le passé déroutant. Depuis combien de temps est-ce que ce sentiment ne l’avait pas étreinte lorsqu’il s’agissait de son petit ami ? Cela devait au moins faire cinq ans et demi, si ce n’était plus. Cette nervosité, elle l’avait ressentie lorsqu’elle avait compris que ce n’était pas que de l’amitié qu’elle ressentait pour le Salvan, qu’elle ne le voyait plus juste comme un camarade d’atelier à Beauxbâtons. Elle l’avait accompagné lors de leurs premiers instants à deux, ces moments fébriles qui précédaient la naissance d’un couple quand la simple idée d’aller lui parler lui donnait le sentiment d’avoir des papillons dans l’estomac. Elle l’avait saisi avant chacun de leur rendez-vous, lorsque la seule perspective de revoir le jeune homme l’emplissait d’un mélange d’euphorie et d’anxiété qui lui donnait des ailes tout en lui serrant la gorge. Et puis les mois avaient passés et cette nervosité adolescente avait laissé place à un calme bienvenu, c’était toujours le même ravissement qu’elle ressentait mais il était accompagné d’assurance. Tout ça, elle avait appris à l’associer aux bras de Balthazar et dès lors ça lui avait semblé être la normalité à laquelle elle avait toujours aspiré. Ils s’étaient apprivoisés, lentement mais sûrement, sans se presser, mais Erin n’en n’avait jamais regretté le moindre instant. Être avec Balthazar était une évidence telle qu’elle s’étonnait désormais d’avoir pu un jour être nerveuse à l’idée de le retrouver.

Pourtant, elle devait se rendre à l’évidence, ce sentiment était de retour, et encore plus fort qu’auparavant. Sauf que cette fois ce n’était pas dû aux sentiments qu’elle nourrissait pour le jeune homme, du moins pas entièrement. Cette fois il y avait quelque chose en plus, il y avait cette morsure qui n’avait pas seulement marqué ses côtes, mais aussi toute son existence. Trois semaines avaient passées depuis le fameux soir de l’incident et pourtant Erin se sentait toujours aussi perdue, et plus les jours avançaient pire c’était. Ce qu’elle avait subi, rares étaient ceux à l’avoir subi avant elle, et à y avoir survécus, alors il n’y avait rien ni personne pour l’aider. Pas de témoignages, pas de soutiens, pas de réponses. C’était une plongée dans le vide, et ça la terrifiait. Cette chose, ce demi-loup qui s’était jeté sur elle ce soir là n’avait pas seulement laissé des traces dans sa chair, sa morsure impliquait des conséquences, elle en était consciente, mais elle en ignorait les détails. Même le médicomage qui l’avait soigné n’avait pas été en capacité de le lui dire et c’était certainement ça le pire. Elle vivait depuis trois semaines avec un secret dont elle ne comprenait même pas les implications. La seule chose qu’elle ne pouvait pas maîtriser était désormais qui elle était. Ce qu’elle était. Et cette idée la paralysait. Alors elle gardait le silence, elle avait fait promettre à son frère Evan de ne rien dire. Même Balthazar ne savait rien, elle ne pouvait pas le lui dire, elle avait bien trop peur que cela change le regard qu’il avait sur elle. Erin elle-même avait du mal à se regarder dans un miroir sans avoir envie de le jeter par terre alors qu’en serait-il de son petit ami ? Une petite voix dans sa tête lui murmurait que tout irait bien, qu’il comprenait qu’il l’aiderait, Taz avait toujours été ainsi, là pour les autres, c’était une des qualités qu’Erin aimait le plus chez lui. Mais une autre voix lui susurrait qu’elle ne pouvait être sûre de rien, qu’elle n’était plus totalement humaine, plus sorcière, pas vraiment louve, elle n’était plus qu’une bête de foire qui ne mériterait jamais quelqu’un comme Balthazar. La Serdaigle aurait aimé être capable de faire taire cette voix, mais la vérité c’était que ses doutes étaient plus forts que ses convictions. Alors ils gagnaient et elle gardait le silence, s’enfonçant dans un mal-être qui ne faisait que grandir au fur et à mesure que la pleine lune approchait.

C’était pour ça qu’Erin était nerveuse à l’idée de revoir Taz. Trois semaines avaient passées. Elle avait combattu la fièvre et la douleur, les doutes et les pleurs mais aussi la culpabilité de ses mensonges et le poids de son silence. Elle lui avait dit qu’elle était clouée au lit chez ses parents à Paris, atteinte par une maladie pulmonaire qui l’empêchait de se déplacer ou de recevoir de la visite. Ça n’avait été qu’un demi-mensonge puisqu’elle avait réellement passé de longs jours à délirer sous l’effet de la fièvre. Sauf que ça n’avait rien eut à voir avec un virus quelconque. Qu’elle ne s’était pas trouvée dans l’appartement parisien de ses parents mais bien à Londres avec son frère cadet. Et que maintenant, elle ignorait totalement ce qu’il allait se passer. La pleine lune était dans une petite semaine et pour Erin c’était toujours le trou noir. Il n’y aurait pas de transformation, le médicomage le lui avait assuré et elle s’accrochait à cette promesse pour ne pas se noyer, mais quoi alors ? Parce qu’elle pouvait sentir que l’approche de l’astre plein avait un effet sur elle et ses émotions. Plus les jours passaient et plus elle se sentait à fleur de peau, irritable et impatience -enfin, plus que d’habitude. Si elle était déjà passablement sur les nerfs aujourd’hui alors qu’est-ce que cela allait donner une fois la lune bien ronde dans le ciel ? La réponse lui faisait peur. C’était pour cette raison qu’elle avait tant hésité quand Balthazar lui avait proposé qu’ils se retrouvent ce week end là, parce qu’elle sentait qu’elle n’était pas dans son état normal et qu’il serait encore plus dur de lui taire son secret. Mais le manque avait eu le dessus sur ses craintes. Au cours des trois dernières semaines elle n’avait pas coupé le contact avec son petit ami, ils s’étaient envoyés de nombreux hiboux, mais sa présence lui manquait terriblement. Et puisqu’elle l’avait informé que son état était désormais meilleur, elle n’avait eu aucune raison de refuser de le voir. Qu’aurait-elle pu faire d’autre ? Refuser de le voir jusqu’à la rentrée scolaire ? La fin de sa vie ? C’était impossible, surtout que cette morsure sur ses cotes, elle n’était pas près de disparaitre alors elle n’avait pas de date de délivrance.

Ce jour là elle s’était donc préparée à se rendre à Liverpool rejoindre Balthazar. Le matin même, elle avait vu son médicomage une dernière fois afin de s’assurer qu’elle pouvait transplaner ou utiliser de la poudre de cheminette sans danger. Le sorcier lui avait donné son aval et elle en avait été soulagée, au moins elle pouvait reprendre une forme de vie normale. Mais ce sentiment avait vite laissé place à de l’irritation quand il avait tenté de l’interroger sur les effets de l’approche de la pleine lune. Elle avait pincé les lèvres pour empêcher les mots de sortir, à la fois étonnée et peinée de ce vif sentiment d’exaspération qui ne lui ressemblait pas. La visite s’était terminée en demi-teinte, surtout que le médicomage lui avait de nouveau confirmé que si les cicatrices sur sa peau étaient belles et bien guéries, elles ne disparaitraient pas. Ce qui voulait dire qu’un jour elle allait devoir répondre à des questions. Tout en se préparant à partir, Erin s’était efforcée d’oublier cette idée. Elle allait enfin revoir Taz, elle devrait être comblée de joie et surexcitée à cette idée. Et une partie d’elle l’était, mais l’autre était criblée de craintes et de doutes. Il ne devait rien savoir mais elle ne voulait pas que ça gâche leurs retrouvailles, elle se promit de faire tous les efforts qu’il fallait. Pour lui. Balthazar méritait mieux que ça. Alors, pour l’occasion, Erin enfila un short en jean et un t-shirt simple, son premier réflexe avait été de se couvrir mais au final ça aurait été plus suspect qu’autre chose alors elle avait opté pour une tenue qu’elle portait souvent l’été. Elle savait qu’elle était plus pâle et qu’elle avait perdu un peu de poids mais avec l’excuse de sa fausse maladie ça semblerait normal. Elle prit un sac pour y ranger sa baguette, dit au revoir à son frère qui se préparait aussi à partir pour la journée et sorti.

Elle ne s’était pas laissée le temps de réfléchir avant de quitter Londres, elle ne voulait pas se laisser l’occasion de se trouver des excuses à la dernière minute. Et elle n’aimait pas l’admettre, mais elle était un peu en retard. Balthazar l’avait déjà attendu trois semaines, Erin n’avait pas envie qu’il l’attende encore davantage. Pourtant quand elle arriva au point de rendez-vous et qu’elle le vit sur un banc avec ses lunettes de soleil sur le nez, elle ne put s’empêcher de s’arrêter. Par Merlin, elle avait presque oublié combien elle le trouvait beau. Le cœur battant un peu plus fort, la française s’avança vers lui, juste assez pour que son ombre dévoile sa présence. « Miss Delacour. » Un sourire s’épanouit sur les lèvres de la sorcière, reflet de celui du Poufsouffle. Elle s’appliqua à repousser ses doutes tandis qu’il se relevait et prit un instant pour le contempler. « Monsieur Salvan. » Souffla-t-elle doucement, un brin amusée par ce petit jeu. Si elle s’écoutait elle se jetterait dans ses bras sans réfléchir, c’était certainement ce qu’elle aurait fait en temps normal. Mais il n’y avait plus rien de normal. Alors à la place elle s’approcha et vint passer lentement ses bras autour du cou de son petit ami, priant pour qu’il choisisse de poser les siennes sur ses hanches plutôt que sur ses côtes. Elle n’avait plus de bandage mais les cicatrices restaient sensibles. « Vous aurais-je manqué ? » Reprit-elle dans un sourire. D’un geste qu’elle espérait naturel, elle repoussa les lunettes de soleil de Balthazar dans ses cheveux. Elle n’aimait pas voir son reflet où elle avait l’impression que ses mensonges baignaient dans ses prunelles. Et puis comme ça elle voyait mieux ses yeux. Sans pouvoir se retenir davantage, elle posa ses lèvres sur les siennes. Elle laissa les secondes filer, comme pour mieux s’imprégner de sa présence. « En tout cas toi tu m’as manqué. » Lança-t-elle lorsqu’ils rompirent leur baiser. Le contact de ses lèvres lui manquait déjà mais elle savait que c’était un jeu dangereux. Elle s’autorisa donc un dernier baiser un peu moins long avant de venir poser sa tête dans son cou quelques instants. Son odeur l’enivrait, était-ce parce qu’il lui avait manqué ou à cause de ce qu’il lui arrivait ? Erin n’aurait su le dire et ce fut peut-être à cause de cette question qu’elle recula finalement. « Liverpool, hein ? Qu’est-ce qui t’a fait choisir cette ville ? » Elle regarda brièvement autour d’eux avant de reporter ses prunelles sur Balthazar.

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No light, no light
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Would you leave me If I told you what I've done ? And would you leave me If I told you what I've become ? 'Cause it's so easy To say it to a crowd, But it's so hard, my love To say it to you out loud


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Balthazar Salvan
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Dim 21 Mar - 22:01


If one day you realize that we’re drifting apart, it’s because you’ve pushed me away ~ Eriaz I
Erin Delacour & Balthazar Salvan
Fin juillet | Liverpool | Journée

Balthazar s’était lentement relevé en reconnaissant Erin. Un sourire sur ses lèvres avait trahi sa joie de la revoir. « Monsieur Salvan. » Il souffla légèrement alors que son sourire s’agrandissait encore davantage. Qu’est-ce qu’elle lui avait manqué.  Elle glissa lentement ses bras autour de son cou et Balthazar eut l’impression qu’ils auraient toujours dus être là, qu’il ne comprenait pas comment il avait pu survivre sans cette fille à ses côtés pendant ces trois semaines. Le Poufsouffle enlaça la jeune femme : ses bras, entourant doucement la Delacour, ses mains, posées négligemment sur ses hanches rapprochant légèrement sa bien-aimée. Il avait l’impression d‘être revenu à ses quinze ans, croisant les jolies filles de Beauxbâtons et arrachant un sourire à l’une d’entre elle. « Vous aurais-je manqué ? » Il secoua légèrement la tête, amusé. Qu’est-ce qu’elle croyait ? Il n’avait pas arrêté de penser à elle ces dernières semaines, plus encore lorsqu’il avait appris qu’elle était malade. Il avait été inquiet et cette dernière sensation n’arrivait pas vraiment à le quitter alors qu’il la regardait, plus pâle et amincie que lors de leur dernière rencontre.

Il n’eut pas le temps de répondre que la jeune femme relevait ses lunettes de soleil et un frisson le parcourut à ce contact. Il cligna quelque peu des yeux, ces derniers s’habituant à la soudaine luminosité, et ses paroles furent à nouveau empêchées par un traitre baiser de sa Parisienne. Son corps entier se détendit et il pressa un peu plus fort Erin contre lui lors de cette étreinte. Il ne voulait plus qu’elle le quitte, une tentative comme une autre de s’assurer qu’elle était bien là, avec lui, et qu’ils n’avaient plus rien à craindre. À son plus grand désespoir, leur embrassade prit fin et Balthazar se recula difficilement d’Erin. « En tout cas toi tu m’as manqué. » Son sourire ne le quittait plus. « Qu’est-ce que tu m’as manqué toi aussi… » Dit-il honnête. Il accueillit ce second baiser comme une satisfaction, la satisfaction de retrouver une certaine normalité, une certaine habitude de leur relation qu’il avait eu peur de perdre. Son esprit rationnel essayait de lui rappeler que cela n’avait été que trois petites semaines, qu’ils avaient fait bien pire pendant sa première année à Poudlard. Mais ce dernier éloignement avait été si impromptu, si soudain, qu’il n’avait pas réussi à s’y préparer ou à l’accepter.

Erin vint poser sa tête dans le creux de son cou et Balthazar en profita pour passer sa main dans ses cheveux et humer son parfum. Ainsi enlacés, le jeune homme ferma quelques secondes les yeux pour s’imprégner de la présence de la jeune femme. Son odeur bien sûr mais aussi son corps contre le sien, son souffle régulier à son oreille, et le goût de ses lèvres qui s’effaçait petit à petit. Elle lui avait terriblement manqué. Il ne s’était pas rendu compte qu’il comptait autant sur elle au quotidien. Ils étaient ensembles depuis tellement longtemps, qu’ils avaient en un sens grandis ensemble, ils s’étaient construit l’un avec l’autre. Et Balthazar avait du mal à se rappeler de ses habitudes avant Erin, comme si elle avait toujours été là dans ses péripéties, ses déboires, ses réussites et ses peines. Elle lui avait manqué et il avait été inquiet. Inquiet pour elle, sa santé et pour ce qu’il aurait pu faire si elle avait été véritablement mal. Il n’osait pas vraiment y penser mais en un sens, au fond de lui-même, il était persuadé d’être pratiquement prêt à tout pour elle. Il ne préféra pas s’attarder trop longtemps sur cette idée, aussi effrayante qu’elle pouvait être.

Alors qu’Erin se détachait de lui, il fut rappelé à la réalité et reposa son regard brun sur le visage si parfaitement parfait de la jeune femme, ses lèvres rosés l’appelant furieusement malgré lui. « Liverpool, hein ? Qu’est-ce qui t’a fait choisir cette ville ? » Ces questions lui arrachèrent à nouveau un sourire et il ne put se résoudre à lui répondre qu’après lui avoir de nouveau volé un baiser fugace. « Liverpool, ma chère Erin, est le temple des Beatles, un groupe moldu iconique. Et vous, madame, êtes restée bien trop longtemps dans l’ignorance de la grandeur de leur musique. » Il prit un air le plus sérieux possible, ce qui se traduisit par un air plus malicieux que véritablement sérieux car avec Erin il n’y arrivait pas vraiment le premier. Il était prêt à l’entrainer dans les rues pavées. « Ne me dis pas que tu connais déjà, si ? » Il se pinça les lèvres. « Parce que sinon, peut-être que c’est plutôt toi qui me fera la visite ! » Balthazar se sentait un peu idiot de ne pas s’être informé de cette possibilité. À vrai dire, il avait cherché toutes les excuses possibles pour revoir la Delacour sans vraiment chercher à justifier ses actes. « Je te propose musée des Beatles, petite balade sur les quais, maison d’un de ses membres, diner et bière, comme une vraie moldue… » C’était une des choses qu’il adorait : retrouver son côté moldu qui le définissait. Erin n’était certes pas une sang-pur mais ses deux parents étaient sorciers, ce qui changeait énormément de choses. Il l’avait trainé à plusieurs reprises faire la moldue avec lui. Faire des activités dignes de l’humain normal qui était bien loin du banal que certains voulaient bien lui attribuer. « J’ai même pensé à prendre des Pounds ! » Ajouta-t-il particulièrement fier de lui. Il avait dû supplier Zoé de lui en refiler avant de partir, n’ayant pas eu le temps d’en retirer au distributeur.

Ainsi aux côtés d’Erin, sous le soleil rayonnant, il put enfin se permettre d’admirer un peu la jeune femme. Et les remarques qu’il s’était faites un peu plus tôt lui sautèrent une nouvelle fois au visage, plus violentes encore. Elle était pâle. Bien sûr, Erin n’était déjà pas très bronzée d’ordinaire mais cette pâleur était bien plus importante que tout ce qu’il lui avait connu. De même que les quelques kilos qui l’avaient désertée. Une part peu reluisante de lui-même avait presque doutée d’elle : qu’elle ne voulait plus le voir, qu’elle cherchait des excuses pour faire autre chose, ne plus rien avoir à faire avec lui. Voir ainsi des « preuves » de sa maladie le rassurait égoïstement. Il s’en voulut terriblement pour ces pensées. Comment pouvait-il douter d’elle maintenant alors que cela ne lui était jamais arrivé ? Il ne put s’empêcher de passer un bras autour des épaules d’Erin et de l’attirer un peu vers lui. S’ils devaient marcher ensemble pour visiter la ville, il ne voulait pas la lâcher : se rassurer sur sa présence et s’assurer qu’elle allait bien. Il n’avait pas osé aborder le sujet dès son arrivé. Il se décida finalement à y faire une allusion. « Tu sembles aller beaucoup mieux. J’espère que c’est le cas ? »
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Erin Delacour
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Jeu 25 Mar - 23:43
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Jamais trois semaines n’avaient paru aussi longues à Erin. Les jours, les heures semblaient s’être égrenés avec une lenteur toute particulière qui l’avait mise à la torture. Et maintenant qu’elle retrouvait Balthazar, ça lui semblait encore plus flagrant. Pourtant, ce n’était pas la première fois qu’ils vivaient une période loin l’un de l’autre. En fait, ils avaient même vécu pire. Lorsque le Salvan était parti pour sa première année d’étude universitaire à Poudlard, ils n’avaient pu se voir que tous les deux mois en moyenne. Erin étant alors encore en premier cycle scolaire à Beauxbâtons, les seuls instants à leur disposition pour se voir n’étaient que pendant ses vacances scolaires. L’absence et le manque ne leur était pas inconnu, pendant une année entière ces deux paramètres avaient fait entièrement partie de leur relation, ça n’avait pas été simple, mais ils avaient fait avec. Mieux, ils les avaient surpassés, de sorte à ce que l’absence et le manque finissent par rendre leurs retrouvailles plus douces encore. Alors après tout ça, après les mois et les trimestres passés loin l’un de l’autre, trois semaines, ce n’était vraiment pas grand-chose. Et pourtant, ces quelques jours avaient paru être une éternité à Erin. Pas un seul instant, Balthazar n’avait déserté les pensées de la jeune femme. A chaque seconde, il lui avait manqué un peu plus, à chaque instant l’envie de le revoir se faisait plus forte. Mais c’était là le plus complexe. Parce qu’au même rythme que cette envie lui emplissait le cœur, la crainte lui tordait les entrailles. Elle voulait revoir son petit ami, elle ne demandait que ça, elle voulait reprendre cette relation qui lui tenait tant à cœur, sentir ses bras autour d’elle, sa chaleur l’envelopper, mais elle avait peur. Parce que cette paix qui l’envahissait à chaque fois qu’elle se retrouvait aux côtés de Balthazar, elle craignait de l’avoir perdue. Parce qu’elle n’était plus la même, que la morsure était là désormais et que rien ne serait plus jamais pareil.

Désormais Erin avait peur. Elle avait peur de cette morsure qui avait changé qui elle était -ce qu’elle était- et de ce secret qui lui pesait constamment sur l’estomac. Elle aurait pu en parler à Balthazar, elle aurait lui en parler, après tout cela faisait six ans qu’ils étaient ensemble, ils avaient tout vécu ensemble, elle connaissait son copain par cœur. Mais ce qui lui arrivait la plongeait tellement dans l’inconnu que la crainte avait pris le dessus. Le secret s’était imposé à elle, pressant, vital et désormais même s’il l’étouffait, elle avait le sentiment qu’elle n’avait pas d’autre choix que de le garder. S’il y avait la moindre chance, même infime, que Taz décide de la quitter à cause de cette morsure, alors elle ne voulait pas prendre de risque, le perdre était inimaginable. Et alors qu’elle le retrouvait enfin après trois semaines d’absence, elle s’en rendait compte, plus que jamais. Erin ne pouvait pas prendre un tel risque, pas alors que le sourire de Balthazar semblait tout illuminer autour de lui. « Qu’est-ce que tu m’as manqué toi aussi… » La française sentit le soulagement déferler en elle. Malgré cette distance qu’elle lui avait imposé -qu’elle leur avait imposé- le Poufsouffle ne lui en voulait pas. Elle ne doutait pas de lui, ni de leur relation, mais sa vie avait été tellement chamboulée ses dernières semaines qu’elle avait besoin de se sentir rassurée. Et pour cela, tout ce qui faisait les petits riens de sa relation avec Taz étaient parfaits. Le regard qu’il pouvait porter sur elle, son odeur si enivrante, sa présence rassurante, sa main dans ses cheveux… A ses côtés Erin se sentait comme chez elle. Quel dommage qu’elle ait dû insinuer le mensonge dans leur relation. S’efforçant de faire taire la culpabilité qui lui rongeait le cœur, elle s’appliqua à profiter de ces retrouvailles. Peut-être que si elle l’ignorait assez fort, la morsure n’aurait plus d’importance, c’était tout ce qu’elle souhaitait.

Mais malheureusement, Erin n’était pas assez naïve pour croire ça. Rien qu’en ce moment, elle pouvait sentir ses émotions se tordre en tous sens pour ne pas être ignorées. Elle avait l’impression que tout était plus exacerbé, c’était déstabilisant, surtout que tout ce qu’elle demandait c’était de pouvoir profiter de retrouver son petit ami. Rien de plus, elle n’avait jamais été particulièrement compliquée. Alors à regret, elle finit par se détacher de Balthazar, l’interrogeant sur leur présence à Liverpool pour faire taire toutes les pensées parasites qui menaçaient de venir tout gâcher. Elle accueilli son baiser avec un sourire et la pensée que jamais elle ne s’en lasserait. « Liverpool, ma chère Erin, est le temple des Beatles, un groupe moldu iconique. Et vous, madame, êtes restée bien trop longtemps dans l’ignorance de la grandeur de leur musique. » Erin roula des yeux et afficha sur ses trait un air faussement outré. Parler d’ignorance alors qu’elle avait rejoint l’illustre maison de Serdaigle qui prônait le pouvoir de la connaissance, voilà qui était ironique. D’ailleurs, l’air sérieux qu’il tenta d’adopter, Erin n’y cru pas un seul instant. Balthazar, elle avait le sentiment de le connaitre par cœur, alors quand il s’amusait à la taquiner, elle le voyait bien. Mieux, elle y répondait. Alors sur ses lèvres, le sourire de la parisienne se fit plus complice. « Est-ce que tu insinues que ça fait de moi une inculte ? » Souffla-t-elle doucement sans lâcher les prunelles de son petit ami. Bon, dans le fond, elle admettait qu’il avait raison. Erin était sorcière et elle avait grandi dans un univers essentiellement sorcier, ça ne faisait pas des Delacour une famille fermée aux moldus, mais ce n’était simplement pas l’espace dans lequel ils évoluaient. Jusqu’à ce qu’elle rencontre Balthazar, ses connaissances sur la société moldue étaient restées superficielles, au final tout ce qu’elle savait, elle le devait au Poufsouffle. C’était lui qui lui avait fait découvrir ce monde parallèle au sien, et elle avait été heureuse de le faire sa main dans la sienne.

« Ne me dis pas que tu connais déjà, si ? » Le regard de la bleue se fit plus interrogateur. « Parce que sinon, peut-être que c’est plutôt toi qui me feras la visite ! » Finalement, un bref éclat de rire s’échappa des lèvres de la Serdaigle. Même si Balthazar avait l’air de croire en ce qu’il disait, Erin n’arriva pas à l’imaginer un seul instant pour la simple et bonne raison qu’à part Londres, elle ne connaissait pas grand-chose à l’Angleterre. Et maintenant qu’elle y songeait, c’était bien dommage. En France, elle avait découvert d’autres villes avec Balthazar, peut-être pourraient-ils en faire de même de l’autre côté de la Manche. « On peut faire ça… Mais seulement si tu veux qu’on se perde. » Lança-t-elle après avoir pris quelques secondes pour faire mine de réfléchir. Oh oui, avec elle aux commandes, c’était sûrement ainsi que la journée se terminerait, avec eux tournant en rond dans les rues de Liverpool et finissant sûrement par se chamailler sur le chemin à prendre. Laisser Taz prendre les rênes était bien plus sage, et puis, venir ici était son idée. C’était sa journée, et Erin avait envie qu’elle soit à la hauteur de ses attentes. C’était sa manière de se faire pardonner, sans avoir à le dire, la distance qu’elle leur avait imposée. « Je te propose musée des Beatles, petite balade sur les quais, maison d’un de ses membres, diner et bière, comme une vraie moldue… » Un bref instant, le sourire de la blonde se figea sur son visage. Comme une vraie moldue. Elle n’était déjà plus entièrement sorcière, alors se sentir comme une vraie moldue était devenu un objectif totalement irréalisable. Au fond, elle ne savait même plus elle si pouvait être encore considérée comme véritablement humaine. Un instant, cette idée lui tordit le cœur. Repoussant ces pensées désagréables qui lui causaient des cauchemars depuis plusieurs semaines, elle se força à se détendre. Heureusement, elle fut sauvée par Taz qui reprit la parole. « J’ai même pensé à prendre des Pounds ! » Devant l’air fier de son petit ami, le sourire d’Erin se fit un peu plus grand.

Au fond, la Serdaigle aurait pu se contenter de rester là, à simplement profiter de la présence du garçon qu’elle aimait. Rester sur ce banc, juste enlacé à savourer leurs retrouvailles, elle ne demandait rien de plus. Mais Balthazar leur avait préparé tout un programme et elle voulait y faire honneur alors ils s’engagèrent dans les rues de la ville anglaise. Quand Taz posa un bras sur son épaule et l’attira contre lui, Erin se laissa faire avec délice. Son contact lui avait manqué et elle savait au fond d’elle que cette distance là n’était pas terminée, parce qu’il y avait cette petite voix désagréable dans sa tête qui lui répétait que les cicatrices étaient toujours là, sur ses côtes, et que tant que ce secret existerait elles devaient rester invisibles. « Tu sembles aller beaucoup mieux. J’espère que c’est le cas ? » Erin se raidit imperceptiblement à ces propos et s’en voulu aussitôt de sa réaction. Mais elle n’y pouvait rien, ce qui lui était arrivé tournait encore en boucle dans son esprit en un cauchemar dont elle ne pouvait se défaire, chaque mention de son état la rendait nerveuse, comme si soudainement le mot « morsure » se trouvait écrit sur son front. Elle se força à prendre une grande inspiration et à détacher son regard de la rue devant elle pour le tourner vers Balthazar. Toutes les fibres de son corps priaient pour que ces mensonges ne se lisent pas dans le bleu de ses yeux. « Ca va mieux oui. » Assura-t-elle en s’efforçant de rendre son sourire rassurant, son ton naturel. D’un geste, elle vint glisser sa main dans celle que Taz laissait reposer contre son épaule et entremêla leurs doigts. Véritable geste tranquillisant ou moyen de détourner l’attention, c’était peut-être un peu des deux et elle s’en voulu aussitôt. « Mais ne parlons pas de ça. C’était… C’était pas si grave. » Et ça c’était un mensonge de plus à ajouter à sa liste. Bien sûr que ça avait été grave, la fièvre et la douleur l’avaient fait délirer pendant des jours et même maintenant elle continuait de souffrir. Elle connaissait Balthazar, elle était touchée de son inquiétude, elle ne l’en aimait que plus, mais il était préférable de changer de sujet, de tout balayer de la main comme si ça n’avait été qu’un simple rhume. « On n’est pas là pour parler de moi, d’accord ? » Reprit-elle en sentant la nervosité la gagner. Elle entendit la pointe de supplication dans son ton et se sentit immédiatement stupide. Elle qui voulait simplement retrouver Balthazar comme avant, avait peur d’avoir mis les pieds dans le plat. « Regarde, ce serait pas ça le musée dont tu parlais ? » Lança-t-elle en montrant du doigt un bâtiment, dans une tentative de détourner le sujet. Par Merlin, pourquoi est-ce que c’était si difficile ? Pourquoi est-ce qu’elle ne pouvait pas juste être elle-même ? Mais parce qu’elle ne l’était plus vraiment, comme la petite voix nocive dans sa tête se plaisait à lui répéter.

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Lun 5 Avr - 19:28


If one day you realize that we’re drifting apart, it’s because you’ve pushed me away ~ Eriaz I
Erin Delacour & Balthazar Salvan
Fin juillet | Liverpool | Journée

La relation entre Erin et Balthazar avait toujours été particulière pour ce dernier. Erin n’avait pas été sa première petite amie mais c’était bien avec elle qu’il s’était construit pour devenir l’adulte qu’il était aujourd’hui. De ses dix-sept ans à aujourd’hui, il s’en était passé des choses. Des bonnes et des mauvaises mais celles-ci l’avaient petit à petit amené à se construire, à mûrir pour arriver à devenir un homme, une personne qu’il arrivait plus ou moins à regarder dans une glace. Et puis, dans presque un an, un juge, il l’espérait, émérite. Erin avait toujours été là dans toutes les grandes décisions qu’il avait prises. Elle était une normalité dans son univers où son absence aurait été l’étrangeté. Alors la voir ainsi sourire et rire avec lui, cela lui permettait de respirer à nouveau.

L’air outré d’Erin arracha au Poufsouffle un sourire. « Est-ce que tu insinues que ça fait de moi une inculte ? » Balthazar ne put pas vraiment rester sérieux devant cette question. Erin Delacour ? Une inculte ? Voilà deux termes qui n’allaient pas du tout ensemble ! Erin Delacour était studieuse, incroyablement vive et terriblement intelligente. Mais lorsque cela touchait aux moldus… Et bien, Balthazar s’enorgueillait d’être le plus calé sur le sujet. Après tout il avait survécu avec deux sœurs moldues alors… « Jamais je n’oserai insinuer ça Erin… Juste qu’il y a certains sujets que tu pourrais… Un peu approfondir ! » Répondit-il prudent dans le choix de ses mots. Une moue moqueuse accompagna ces quelques paroles alors qu’il scrutait les réactions de la blonde.

Au moins, il n’avait pas tout perdu : il était encore capable de la faire rire. « On peut faire ça… Mais seulement si tu veux qu’on se perde. » Balthazar l’attira un peu plus encore vers lui avec un petit rire moqueur. « Si c’est avec toi que je me perds, ça me va. » Cela serait un moyen comme un autre d’oublier leurs soucis du moment : la maladie d’Erin et les inquiétudes de Balthazar. Ils ne seraient que des touristes un peu perchés tentant de s’y retrouver dans cette ville de briques et de quais. L’idée séduisit un temps le jeune Salvan mais il se rappela finalement les incroyables pièces qu’il avait vu sur le site internet du musée des Beatles et convint de se perdre une fois le musée visité. Quoiqu’ensuite le pub au bord de l’entrée du port pouvait être vraiment sympathique. Non finalement, il était bien mieux de rester à suivre le plan qu’il avait pris du temps à faire pour éviter toute mauvaise surprise. Ils se « perdraient » pendant la balade dans la ville, créneau d’une heure sur leur planning. Alors qu’il détaillait ce fameux planning, il vit passer chez Erin une certaine crispation à la mention du mot moldu. Il en fut un peu surpris, cela n’avait jamais dérangé la jeune femme avant. Être un moldu n’était pas si horrible que ça ! À commencer par la propre famille du Salvan qui était des gens tout à fait recommandables. Il fut étonné de sa réaction mais laissa bien vite couler cette histoire. Il devait se faire des idées. Le sourire d’Erin alors qu’il lui présentait fièrement son argent le conforta dans cette vision.

Ainsi à marcher au soleil, enlacés, Balthazar profitait de la journée. Une seule question et il la laisserait tranquille. Voilà ce qu’il se disait en demandant à Erin si elle allait véritablement mieux. Le regard de Balthazar se plongea dans celui bleu d’Erin alors qu’elle se tournait vers lui. Il ne savait pas si elle le verrait mais l’inquiétude était bien présente dans ses yeux bruns. « Ça va mieux oui. » Balthazar avait une certaine capacité à savoir quand on lui mentait. Plutôt pratique quand on voulait devenir juge ! Mais c’était encore davantage le cas avec les gens qu’il connaissait particulièrement bien. Aline sa sœur quand elle lui disait qu’elle n’avait pas pris le dernier biscuit, Sophie sa mère quand elle lui assurait qu’elle n’était pas inquiète et surtout Tybalt lorsqu’il essayait de camoufler ses conneries. Et puis il avait Erin. Elle ne lui mentait jamais. Il en était persuadé car il le lui avait demandé. La vérité avant tout. Le monde se porterait bien mieux si le mensonge y était absent. Alors quand elle lui assura aller mieux et qu’elle envoya botter en touche le sujet, minimisant ces longues semaines alitée, Balthazar ouvrit la bouche pour faire un commentaire mais se retint. Peut-être qu’effectivement ce n’était pas si grave. Peut-être qu’effectivement elle allait bien. Tu en es sûr Taz ? Lui demanda une petite voix. Non. Évidemment que non. Quelque chose clochait. Et il n’arrivait pas à mettre le doigt sur ce quelque chose. Ce n’était surement rien mais… Une frustration semblable à ce moustique invisible mais dont le son empêche de s’endormir lui habitait le crâne. « On n’est pas là pour parler de moi, d’accord ? » Balthazar ne la quitta pas des yeux, tentant de percer cette chose qui l’embêtait. « D’accord. » Répondit-il gentiment, un sourire rassurant aux lèvres.

Balthazar se tourna vers le bâtiment qu’indiquait Erin, brisant sa concentration. « L’entrée est au sous-sol, faut descendre les quelques marches là-bas. » Évidemment qu’il avait regardé les entrées. Il avait préparé son escapade, c’était la moindre des choses non ? Le jeune Poufsouffle entraina Erin à sa suite. Ils descendirent les marches et entrèrent. Ils avaient de la chance, il n’y avait quasiment personne, chose rare, et déjà la musique que crachait les enceintes au coin de la pièce faisait se déhancher légèrement Balthazar, sans qu’il n’y puisse quoi que ce soit. Il s’approcha de la caisse et paya deux tickets étudiants. La guide leur indiqua le début de l’exposition, indications que s’empressa de suivre Balthazar, attrapant tendrement la main d’Erin pour l’entrainer à sa suite. Leur précédente conversation avait laissé une certaine gêne qu’il tenta d’effacer en lançant des sujets anodins. « Tu sais que ma mère s’est trouvé une nouvelle passion pour le cor de chasse. Je te jure, que ce n’est pas une blague. Les jumeaux sont à deux doigts de déménager chez Aline et mon père… Et bien heureusement qu’il est amoureux. » Un petit sourire vint ponctuer sa phrase. « Ton frère va bien d’ailleurs ? Ça se passe bien Poudlard ? »

Détaillant chaque petit écriteau, Balthazar était comme un gosse. Les Beatles, même chez les français, il s’agissait d‘un groupe mythique. Le jeune homme connaissait par cœur leurs chansons les plus connues et s’émerveillait des guitares exposées, des images d’archives et de la musique qui emplissait la pièce. N’y tenant plus, il commença à se dandiner. Certes, il était meilleur en chant qu’en danse mais il avait le rythme dans la peau, ce qui lui permettait à minima d’être en rythme ! Il attrapa la main d’Erin et commença à vouloir la faire tourner, en plein milieu de l’exposition. Qu’importe, il n’y avait qu’eux et Erin avait bien besoin de se changer les idées.
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Erin Delacour
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Dim 11 Avr - 0:11
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Comme c’était étrange, de ressentir à la fois du soulagement et de la culpabilité. De la joie et de la nervosité. Du bien-être et du malaise. Tout ça, dans le même instant, dans le même cœur. Si Erin s’était doutée que ses retrouvailles avec Balthazar seraient un maelstrom d’émotions, elle ne s’était pas attendue à ce que ce soit à ce point. Auprès de son petit ami, les choses avaient toujours été simples à ses yeux, elle se sentait bien, tout simplement. Pas de questionnement, pas de doute, pas de crainte, avec Taz à ses côtés tout devenait facile. Etre avec lui était une évidence. Et ça l’était toujours. Malgré tout, Erin ne voyait pas sa vie sans Balthazar, elle n’osait même pas l’imaginer. Ce qui avait changé, c’était la sérénité qui l’envahissait à chaque fois qu’elle se trouvait avec Taz, cette sensation que tout irait bien, qu’eux deux, ensembles, c’était naturel. Désormais elle ne pouvait plus l’affirmer avec autant d’assurance qu’auparavant, parce qu’elle même n’irait plus jamais totalement bien. Parce qu’elle n’était plus vraiment elle-même et qu’elle ignorait encore ce que cela voulait dire. Alors ce qu’elle ressentait maintenant, en rejoignant Balthazar à Liverpool, ça ressemblait plus à une mer déchainée par la tempête qu’à un lac paisible. Elle voulait croire que tout irait bien, elle ne demandait que ça, mais il y avait cette petite voix désagréable dans son esprit qui se plaisait à lui rappeler que plus rien ne serait plus jamais pareil. Portée par la joie des retrouvailles, étouffée par le poids de son secret, Erin ne savait plus vraiment ce qu’elle ressentait. Tout était embrouillé et la seule chose qu’elle distinguait réellement c’était le sentiment de culpabilité qui lui picotait la gorge, se rappelant insidieusement à elle à un moment dont elle aurait dû profiter. Et peu importait l’application avec laquelle elle tentait de la repousser, ça ne marchait pas. Sûrement que tant qu’elle gardait le silence, elle n’y parviendrait jamais. Erin allait devoir apprendre à vivre avec sa culpabilité ou accepter de dévoiler son secret, et pour le moment ces deux options l’effrayaient autant l’une que l’autre.

Mais tout ça, elle ne voulait pas y penser maintenant, surtout pas maintenant alors qu’elle retrouvait tout juste Taz. Ce n’était pas le moment de se laisser engloutir par l’angoisse, de laisser transparaitre quoi que ce soit. Erin avait assez de problèmes comme ça et beaucoup trop d’opportunités de tout gâcher, pour le moment elle voulait juste profiter. De toutes les émotions qui la traversaient, elle choisi de se concentrer sur le positif, elle avait assez souffert ces dernières semaines, elle avait bien le droit à un peu de répit. Et le positif, il y en avait, à commencer par Balthazar, sa présence réconfortantes et ses plaisanteries qui lui mettaient le sourire aux lèvres en toute circonstance et auxquelles elle ne manquait jamais de répondre. Comme en cet instant quand elle chercha à savoir s’il la qualifiait d’inculte. « Jamais je n’oserai insinuer ça Erin… Juste qu’il y a certains sujets que tu pourrais… Un peu approfondir ! » Que les mots du Poufsouffle étaient prudents alors que ses traits étaient moqueurs. Ça arracha une expression amusée à Erin, il s’en sortait bien. A la fois humble, et un brin provocateur, juste de quoi s’assurer qu’elle réagisse. Décidemment, ils se connaissaient par cœur, et c’était parfait ainsi, la Serdaigle trouvait ça rassurant. Elle pencha la tête sur le côté pour contempler un instant son petit ami. « Laisses moi deviner… Tu te portes volontaire pour être mon professeur ? » Souffla-t-elle, le sourire aux lèvres. En bonne représentante de la maison Serdaigle, Erin n’y voyait rien à redire. Elle adorait apprendre et était parfaitement capable de passer ses soirées le nez plongé dans un bouquin. Alors apprendre aux côtés de Taz, elle ne voyait rien de mieux, surtout qu’en réalité ils le faisaient déjà. Le Poufsouffle avait une année d’avance sur elle, mais ils suivaient le même cursus alors il n’était pas rare qu’ils révisent leurs cours ensembles.

D’ailleurs, c’était déjà ce qu’ils faisaient aujourd’hui. Balthazar s’était donné pour objectif de lui faire découvrir Liverpool et la musique qu’il chérissait tant, il serait donc son professeur pour la journée. C’était bien mieux ainsi, non seulement Erin aurait bien été incapable de lui apprendre quelque chose de nouveau sur la culture moldue -surtout que les trois quarts de ce qu’elle connaissait c’était grâce à Taz- mais en plus si elle devait soudainement prendre les rênes de leur journée elle aurait été fichue de les perdre dans la ville. Elle avait beau être très organisée dans sa vie de tous les jours, elle n’était pas non plus capable de prévoir la visite d’une ville inconnue en quelques minutes à peine. Et sans préparation, Balthazar et elle se seraient certainement perdus en quelques pas à peine. Mais cette perspective n’avait pas l’air de gêner le Poufsouffle. « Si c’est avec toi que je me perds, ça me va. » Erin se sentit aussitôt fondre. Comment résister à de telles paroles ? Ce n’était pas la peine, tout simplement. Et d’ailleurs elle n’en n’avait aucune envie, elle préférait se délecter des instants qu’elle passait avec son petit ami. Quand il l’attira un peu plus près de lui, elle se laissa faire, plus que jamais consciente de combien il lui avait manqué pendant ces trois semaines. Mais aussi de combien elle marchait sur un fil, la preuve, il suffit que Balthazar mentionne le fait de se sentir comme une vraie moldue pour qu’elle se fige. Se sentir comme une vraie moldue, ça n’avait jamais gêné Erin, mais aujourd’hui ça lui rappelait surtout qu’elle n’était même plus vraiment elle-même. Cette pensée était terriblement difficile mais elle s’efforça de passer au dessus. Sauf que Taz ne lui en laissa pas vraiment l’occasion puisqu’il lui demanda si elle allait mieux. Ca partait d’un bon sentiment, Erin le savait, mais ça suffit à ce que la nervosité la gagne. Après avoir tenté de rassurer son petit ami, elle chercha à clore la discussion. Pour cela elle avança qu’ils n’étaient pas là pour parler d’elle, en réalité il lui était surtout difficile d’être confronté à sa situation, et encore plus à ses mensonges. « D’accord. » Erin s’autorisa un mince soupir de soulagement. Elle avait bien vu dans le regard de Balthazar que quelque chose le tracassait et elle craignait qu’il ne mette à jour ses mensonges. Mais il n’en fit rien, et si elle lui en fut reconnaissante, elle s’en sentit encore plus coupable.

Un peu au hasard, Erin pointa du doigt un bâtiment en brique qui lui semblait être le musée qu’ils cherchaient. Ils étaient encore un peu loin pour qu’elle distingue correctement ce qui était écrit sur la façade, mais des gens y entraient en suivant des panneaux. Et elle avait besoin de détourner l’attention de Taz, quoi de mieux que leur première destination ? Par chance, elle avait vu juste. « L’entrée est au sous-sol, faut descendre les quelques marches là-bas. » Erin acquiesça avec un sourire, rassurée de voir que Balthazar n’allait pas insister pour parler de son état de santé. Un peu plus légère, elle le suivit dans le musée où le Poufsouffle acheta deux tickets avant d’écouter religieusement les conseils de la guide qui se trouvait sur place. Sa main dans celle de son petit ami, la française se laissa entrainer vers le début de l’exposition sans broncher. Il n’y avait pas grand monde et la musique qui résonnait un peu partout l’aidait à se changer les idées. « Tu sais que ma mère s’est trouvé une nouvelle passion pour le cor de chasse. Je te jure, que ce n’est pas une blague. Les jumeaux sont à deux doigts de déménager chez Aline et mon père… Et bien heureusement qu’il est amoureux. » Erin étouffa un rire en imaginant la mère de Balthazar souffler dans un énorme cor de chasse tandis que le reste de la famille tentait de fuir au plus vite. La Serdaigle savait que Madame Salvan était du genre à s’enticher d’une nouvelle passion tous les mois mais avec le cor de chasse elle avait fait fort. A n’en pas douter le reste des Salvan devait trouver ce choix carrément trop bruyant, sûrement regrettaient-ils son ancienne passion pour l’aquarelle, bien plus reposante. Dommage qu’elle s’y soit révélé assez peu douée, mais bien sûr Erin ne le lui avait jamais dit, préférant hocher poliment la tête devant les toiles qu’elle lui montrait. La blonde aimait beaucoup sa belle mère alors elle préférait l’encourager plutôt que la réfréner dans ses passions. « Le cor de chasse… Ta mère est géniale. Je me demande ce sera quoi sa future nouvelle passion, elle vous a déjà fait le coup de la sculpture sur bois ? » Demanda-t-elle avec un sourire malicieux aux lèvres. Voilà, maintenant elle imaginait Sophie Delair brandir une tronçonneuse et elle trouvait ça follement amusant aussi. Pas sûr que le reste de la famille soit du même avis. « Et ton père est l’homme le plus patient que je connaisse, mais ça ce n’est pas nouveau. » Ajouta-t-elle en serrant brièvement les doigts de Taz. Elle aurait bien dit que Hans Salvan était l’homme le plus amoureux qu’elle connaissait mais elle aimait à croire que ce rôle revenait à Taz. Et puis la patience était une jolie qualité quand on avait une famille aussi vive que celle des Salvan. « Ton frère va bien d’ailleurs ? Ça se passe bien Poudlard ? » Levant le nez d’une feuille de partitions exposée, Erin rencontra le sourire de Balthazar. Elle y répondit tout naturellement, heureuse de pouvoir parler de sujets plus légers. « Oh, tout va toujours bien pour Evan, tu sais ! Je ne sais pas comment il fait, je crois que les astres s’alignent juste pour lui. Je vais finir par être jalouse. » Déclara-t-elle avec une petite moue. C’était faux bien sûr, mais elle reconnaissait que si Evan se montrait toujours insouciant, la vie avait plutôt tendance à l’épargner. Qu’il en profite, au moins Erin savait que son frère était heureux.

Et ce qui la ravissait encore plus, c’était de voir Balthazar si heureux en cet instant. Elle savait qu’elle l’avait inquiété pendant sa convalescence alors elle était soulagée de le voir profiter de leur visite avec autant d’enthousiasme. Ils déambulèrent dans le musée presque vide, observant les pièces exposées et s’amusant de cette salle qui reproduisait un certain sous-marin jaune si célèbre. Erin s’amusait de voir Taz se trémousser en rythme. Il résistait bien mal à l’appel de la musique et ne mit que quelques instants à se saisir de la main de la Serdaigle pour l’entrainer à sa suite. « Taz ! » S’exclama-t-elle, gênée, en le sentant tirer sur son bras. Elle résista quelques secondes avant de finalement faire quelques pas vers le Poufsouffle et de le laisser la faire tourner. Par Merlin, heureusement que la pièce était vide, enfin presque. « Tu sais qu’il y a des caméras ici ? Le gars de la sécurité va bien rigoler. » Souffla-t-elle avec un grand sourire malicieux aux lèvres. Elle éclata de rire quand le Poufsouffle la fit tourner un peu plus vite. Peut-être aurait-elle dû se sentir gênée de danser comme ça en plein milieu d’un musée mais la vérité c’était qu’elle avait bien besoin de ce bref instant d’insouciance. Alors au lieu de se montrer sage, elle répondit à l’invitation de Balthazar. A son tour, elle se laissa emporter par la musique avec la seule envie de profiter de ces instants avec celui qu’elle aimait. Sûrement aurait-elle pu continuer ainsi des heures après tout, tout aussi studieuse qu’elle était, Erin n’avait jamais su dire non à une fête. Sauf que soudainement une douleur irradia dans ses cotes, lui coupant le souffle. Aussitôt, elle se raidit et cessa de danser, une grimace de douleur passant sur ses traits. Elle s’efforça de la faire disparaitre au plus vite, mais il était trop tard. « Pardon.. Je… » Balbutia-t-elle en cherchant ses mots. Comment s’expliquer sans se compromettre ? Elle se fit violence pour ne pas poser ses mains sur ses cotes, là où se trouvaient ses cicatrices. Relevant ses prunelles bleues, elle adressa un faible sourire d’excuse à Balthazar. « Je vais devoir faire une petite pause. Les médecins m’ont recommandé de ne pas trop en faire d’un coup. » Expliqua-t-elle tout en songeant que ça ne devait certainement pas répondre à la moitié des questions que le jeune homme se posait. Sauf qu’elle ne pouvait pas rester sans rien dire, mais que les réponses, elle ne pouvait pas non plus les lui donner.

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Sam 24 Avr - 10:25


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Erin Delacour & Balthazar Salvan
Fin juillet | Liverpool | Journée

C’était un monde étrange dans lequel vivait Balthazar : un pied chez les sorciers et un pied chez les moldus. Une désagréable sensation d’être à sa place partout mais étrangement nulle part. Pas tout à fait un sorcier et pourtant pas tout à fait un moldu. Cette sensation pouvait s’approcher de ce que ressentait une personne apprenant une langue étrangère : elle pourrait maîtriser toute la grammaire, toute la conjugaison et tout le vocabulaire possible, il lui manquerait toujours la culture du pays, les anecdotes et l’humour qui rassemblait un peuple. Balthazar se sentait un peu comme cela chez les sorciers et les moldus. Alors lorsqu’il y avait des objets, des personnes et des expériences qui liaient un peu tout cela, il s’y accrochait avec ferveur : Erin, Tybalt, ses voyages, les langues, tant d’exemples qui lui permettaient de s’ancrer un peu, mettre du plomb dans ses chaussures pour éviter de s’envoler et se perdre dans un méli-mélo d’identités qui n’étaient pas les siennes.

Erin se tenait là, la tête légèrement penchée, ce qu’elle faisait bien souvent lorsqu’elle savait qu’il la menait un peu en bateau, que les piques fusaient des deux côtés et que l’accalmie ne s’imposerait qu’à la défaite ou la reddition d’un des deux partis. « Laisses moi deviner… Tu te portes volontaire pour être mon professeur ? » Balthazar gonfla le torse, cet air moqueur ne quittant pas on visage. « Tu me connais, je ne pourrais jamais laisser une aussi belle demoiselle dans l’embarras de l’ignorance… » Répliqua-t-il avec un brouillon de révérence. Cette phrase était relativement vrai : il n’envisageait pas une seconde de ne pas partager ses connaissances avec ceux ou celles que cela intéressait.  Il aimait cette lueur dans le regard d’apprentis qui comprenaient enfin. Ce n’était pas grand-chose mais pour Balthazar, cela signifiait plus de portes ouvertes pour ses protégés. Il n’était pas infaillible, et ne réussissait pas à aider tous ceux qu’il se mettait en tête de soutenir, comme Kayla pour n’en citer qu’une, mais un seul qui réussissait, c’était déjà suffisant et justifiait son engagement.

Des montagnes-russes : voilà les sensations que connaissait son cœur aujourd’hui. Tout d’abord il draguait ouvertement Erin avec son petit sourire, l’approchant contre lui et se promettant que cette journée serait formidable, pour que l’instant d’après, elle se fige pour une raison qu’il n’arrivait pas à saisir et  qu’elle se comporte de façon étrange, distante et presque inquiétante. Mais Balthazar avait en Erin une confiance aveugle. Si elle lui avait demandé de sauter de la Tour d’Astronomie en lui demandant de lui faire confiance, il l’aurait probablement fait. Avec sa baguette dans la main mais tout de même. Alors quand elle lui demanda de changer de sujet, il s’exécuta à regret. Quelque chose clochait et il voulait aider Erin de toutes les manières possibles. Mais sans plus d’informations, il était pris au piège et inutile. Et qu’est-ce qu’il détestait cela. Le fin sourire d’Erin ne le rassura pas davantage mais que pouvait-il faire d’autre ? Demander à Elise ce qui pouvait bien embêter Erin ? Pour croiser sa compatriote française, il devrait attendre la rentrée malheureusement…

Arrivés au musée et deux tickets achetés plus tard, les deux étudiants se retrouvaient dans une des salles d’exposition. Peut-être était-ce le jour de semaine ou l’horaire d’après-mangé qui avait dissuadé d’autres touristes de visiter en même temps qu’eux.  Peu importait, du moment qu’ils n’étaient pas coincés dans une foule compacte. « Le cor de chasse… Ta mère est géniale. Je me demande ce sera quoi sa future nouvelle passion, elle vous a déjà fait le coup de la sculpture sur bois ? » Balthazar se joignit à l’hilarité d’Erin. « Non je ne crois pas… Mais ne lui donne pas trop d’idée s’il te plaît… » Il acquiesça à la remarque de la blonde sur son père : « Effectivement. Peut-être que c’est sa longue expérience à gérer des enfants qui lui a permis de survivre ! » Hans Salvan était véritablement l’homme le plus patient de l’univers. Balthazar espérait avoir hérité d’un peu de ces capacités mais il n’était qu’un apprenti dans le domaine, qui risquait fortement de ne jamais pouvoir dépasser le maître.

Le sujet dériva vers la famille d’Erin. Le Poufsouffle écouta attentivement les nouvelles d’Evan et ne put retenir un petit pouffement devant la remarque de la blonde. « Oh, ce n’est pas que pour lui tu sais, vous les enfants Delacour tout semble vous réussir que ça en deviendrait presque agaçants pour le commun des mortels ! » Balthazar repartit dans la contemplation d’une guitare et ajouta avec honnêteté : « Je suis en tout cas ravi pour lui ! » .

La musique commença à être trop forte pour Balthazar et il dut rendre les armes : il commença à se déhancher en rythme et n’y tenant plus, attrapa Erin pour la faire valser dans la pièce. Il répondit à son petit cri de protestation pour un joyeux : « Erin ! » avant de la faire tourner sur elle-même. « Tu sais qu’il y a des caméras ici ? Le gars de la sécurité va bien rigoler. » Balthazar prit un air innocent pour rétorquer : « Il n’y a personne aujourd’hui, faut bien qu’on le divertisse un peu le gars de la sécurité ! » Ils dansèrent ainsi quelques longues minutes et ce fut tout ce que Taz avait espéré retrouver avec la Serdaigle. Ils riaient aux éclats, tournoyaient en rythme, en oubliant tout le reste. Et qu’est-ce que ça faisait du bien !

Mais comme tout rêve, celui-ci finit inexorablement par le réveil. Et ce dernier se manifesta sous la forme de la grimace de douleur qui apparut furtivement sur les traits d’Erin et stoppa net leur virevoltante échappée. « Pardon.. Je… » Le Poufsouffle resta silencieux, ne sachant comment agir ou quoi dire. Il resta interdit devant une Erin qui tentait de trouver ses mots. Les sourcils froncés, le regard posé sur la jeune femme, il redescendit lentement ses bras qui quelques minutes plus tôt leurs avaient permis de s’évader. « Je vais devoir faire une petite pause. Les médecins m’ont recommandé de ne pas trop en faire d’un coup. » De nouveau, les questions brulaient les lèvres de Balthazar. Il avait envie qu’elle lui explique tout en détail, tout ce qu’il pouvait faire pour la soulager, lui assurer que tout irait pour le mieux. Mais de nouveau, il était totalement dans le noir. Perdu, paumé avec devant lui une personne qu’il avait connu une bonne partie de sa vie, de laquelle il connaissait les mimiques, les envies, les joies et les peines. Mais aujourd’hui, il lui semblait que des murs venaient d’être élevés. Peut-être aurait-il dû se battre pour les briser mais s’ils avaient élevés par Erin, elle devait avoir ses raisons, pas vrai ? Alors il ne la pressa pas de questions et se contenta d’une brève réponse neutre. « Désolé… Tu veux t’asseoir un moment ? » Il regarda autour d’eux. « Je pense que la visite n’est plus très longue. Tu veux qu’on avance rapidement sur la fin pour aller se poser quelque part ? » Son cœur se serra un peu à cette proposition. Il l’avait tellement attendu cette exposition que de devoir en abréger la visite ne l’enchantait guère. Mais en même temps, le musée serait toujours là pour une prochaine visite. « On peut sauter la marche et aller directement au pub ? » proposa-t-il. Cette superbe journée qu’il avait prévue allait s’en retrouver particulièrement réduite. Mais ne s’était-il pas douté que l’état de santé d’Erin ne lui permettrait pas de tout faire ? Peut-être. Tout faire n’était plus le plus important pour le moment. Son regard inquiet posé sur Erin reflétait suffisamment ses soucis de l’instant.
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Ça semblait si simple de plaisanter avec Balthazar. En fait, dès qu’elle se trouvait en sa présence, Erin avait l’impression que tout devenait plus facile. Ils se connaissaient depuis si longtemps, et partageaient la vie l’un de l’autre depuis tant de temp, qu’avec lui tout semblait évident. Alors que les taquineries volaient entre eux, la Serdaigle se sentait plus légère qu’elle ne l’avait été depuis des semaines. En quelques instants, elle avait l’impression d’oublier tous ses tracas. Il n’y avait plus de morsure, plus de cicatrices, plus d’effets secondaires. Il n’y avait plus que Balthazar. Avec lui elle oubliait son secret et ses peurs, la douleur qui ne paraissait plus vouloir la quitter et ses émotions qui semblaient s’être donné pour objectif de la rendre folle. Ça lui paraissait presque lointain, comme si elle pouvait les effacer d’un battement de paupière. Il n’y avait plus que lui qui comptait, ses grands yeux bruns, sa présence rassurante et son rire qui l’enveloppait toute entière. Pour la première fois depuis ce qui lui semblait être une éternité, Erin se sentait tout simplement bien. C’était une sensation fragile, éphémère même, elle en restait consciente, mais elle comptait bien en profiter tant que cela durait. Alors quand les taquineries avaient commencé à fuser entre eux, Erin ne s’était pas fait prier pour entrer dans ce petit jeu qu’ils connaissaient si bien. Elle aimait le Poufsouffle, et elle croyait sincèrement que c’était réciproque, mais ça ne les avait jamais empêchés de se lancer des petites piques, et d’adorer ça. « Tu me connais, je ne pourrais jamais laisser une aussi belle demoiselle dans l’embarras de l’ignorance… » Il fallait l’avouer, Balthazar était terriblement doué à ce petit jeu. Ses taquineries se paraient de compliments, alors bien sûr, Erin était incapable de résister. Des mots tels de ceux-ci lui avaient manqué pendant leur séparation, les entendre lui faisait un bien fou. Ce n’était que quelques mots, des plaisanteries même, mais ça venait de Balthazar, alors tout de suite, ça avait une valeur infinie à ses yeux. « Quel héro tu fais. » Souffla-t-elle en tourna vers lui des prunelles où se mêlaient amusement et affection. Elle serra un peu plus sa main dans la sienne alors qu’ils s’engageaient dans les rues de Liverpool.

Si seulement tout pouvait rester ainsi éternellement. Erin n’était pas bien compliqué, elle ne demandait rien de plus que ça, être heureuse aux côtés de celui qu’elle aimait. Ça ne pouvait tout de même pas être considéré comme un caprice. Et pourtant, elle voyait bien que ce bonheur que Taz lui procurait était fugace et fragile. Elle marchait sur un fil, où chaque remarque, chaque question menaçait de la faire basculer dans le vide. Il y eut d’abord cette phrase innocente sur les moldus qui lui rappela combien elle ne se sentait même plus humaine depuis sa morsure. Puis les questions de Balthazar sur son état. Oh, il était normal qui l’interroge, elle s’y était attendue, elle ne pouvait quand même pas lui demander de ne rien dire alors qu’elle lui avait dit avoir été malade pendant plusieurs semaines. Mais si ses questions lui montraient l’affection du jaune pour elle, elles la mettaient aussi dans l’embarras en la forçant à s’enfoncer dans ses mensonges. Un signe de plus que plus rien ne serait jamais pareil. Alors elle s’efforça de répondre la vérité sans entrer dans les détails avant de tenter de couper court à la conversation. Ça ce n’était pas un mensonge, elle n’avait pas envie de s’étendre sur le sujet, elle préférait qu’ils profitent de leur journée à deux, ils avaient perdu assez de temps comme ça par sa faute. Elle fut donc reconnaissante à Balthazar d’accepter de passer à autre chose, elle voyait bien qu’il était toujours soucieux, mais elle espérait que la visite du musée lui changerait les idées.

D’ailleurs, ce fut le Poufsouffle qui lui tendit la perche parfaite alors qu’ils entraient dans le bâtiment, en mentionnant la nouvelle lubie de sa mère. Le cor de chasse, Erin trouvait ça absolument hilarant même si elle mettait sa baguette au feu que le reste des Salvan n’était pas vraiment de son avis. Et que c’était encore plus le cas de son idée de sculpture sur bois, même si Taz en ri avec elle. « Non je ne crois pas… Mais ne lui donne pas trop d’idée s’il te plaît… » Soulagée de voir les instants de tension précédents s’effacer, Erin adressa un sourire complice à son petit ami. Un instant, elle fit mine de réfléchir avant de hausser les épaules dans un geste un brin fataliste. « Je ne peux rien promettre. » Déclara-t-elle innocemment, un fin sourire aux lèvres. Oh, elle se doutait bien que si ça arrivait, Balthazar ne manquerait pas de l’inviter à venir voir ses parents tous les week end pour qu’elle aussi puisse profiter du doux bruit de la tronçonneuse. Mais la taquinerie était trop tentante pour qu’elle y résiste. « Effectivement. Peut-être que c’est sa longue expérience à gérer des enfants qui lui a permis de survivre ! » Cette fois, la française ne put que hocher la tête. Avec quatre enfants, elle voulait bien croire que le père de famille avait développé une patience à toute épreuve. Quand Balthazar l’interrogea au sujet d’Evan, Erin ne se fit pas prier pour parler de la vie de son frère. Il fallait dire que l’existence du Delacour était plutôt douce, ou dans tous les cas, bien plus douce que la sienne alors elle préférait parler de lui. « Oh, ce n’est pas que pour lui tu sais, vous les enfants Delacour tout semble vous réussir que ça en deviendrait presque agaçants pour le commun des mortels ! » Erin ne put retenir une moue contrariée. Elle savait que le Poufsouffle ne pensait pas à mal, mais elle n’appréciait pas l’insinuation que tout ce qu’elle avait lui était offert sur un plateau d’argent. Certes, les Delacour menaient un train de vie aisé, mais ce que la Serdaigle avait, elle l’avait mérité. Elle avait travaillé pour ça, Taz le savait. « Hé ! Je travaille pour réussir. » Marmonna-t-elle en lui administrant une petite tape sur le bras. Cela faisait bien longtemps qu’Erin avait cessé de compter les heures qu’elle passait à la bibliothèque de Poudlard, le nez plongé dans ses bouquins de droit. Elle n’appréciait pas l’idée que ses efforts passent pour de la chance. Elle savait qu’elle donnait l’image de celle à qui tout semblait réussir, mais rien n’était le résultat du hasard. Et puis désormais ce n’était clairement plus le cas. « Je suis en tout cas ravi pour lui ! » Ces paroles la radoucirent. Au moins Evan avait une vie plus douce que la sienne, c’était sa seule consolation.

Alors qu’ils avançaient dans la visite, Erin voyait bien que Balthazar était dans son élément. Chaque pièce exposée le fascinait et surtout, la musique commençait à s’emparer de lui. Ca avait commencé par quelques dodelinements de la tête, puis un pied qui suivait le rythme, jusqu’à ce que finalement il entraine la française dans une danse virevoltante. Au début, Erin avait vainement tenté de résister, plus par gêne que par manque d’envie, elle avait mis en avant les caméras de sécurité et le gars devant son écran qui devait bien rire en les voyant danser tous seuls. Mais il en fallait plus pour décourager Balthazar. « Il n’y a personne aujourd’hui, faut bien qu’on le divertisse un peu le gars de la sécurité ! » Un rire avait échappé à la blonde alors que ses dernières réticences -pas bien efficaces de base- cédaient. La découverte studieuse du musée avait laissé place à l’improvisation. Dans les bras de son petit ami, Erin virevoltait et riait sans se soucier de rien de plus que du bon temps qu’ils passaient ensemble. Peut-être qu’ils auraient pu passer des heures comme ça, à tournoyer dans l’espace désert, mais la réalité se rappela bien vite à la Serdaigle. Un mouvement trop vif, et un éclair de douleur lui déchira le flanc. Ses cicatrices, encore sensibles se rappelèrent cruellement à elle et elle dû tout stopper devant un Balthazar qui ne devait certainement pas y comprendre grand-chose. Tout en tentant d’effacer une grimace de douleur de ses traits, Erin se répandit en excuse. Son explication ne fut pas un mensonge, le médicomage qui la suivait lui avait réellement recommandé d’y aller doucement, mais tout de même, ça lui laissait un arrière-goût désagréable. Celui de tout gâcher. Tout ça à cause d’une morsure. « Désolé… Tu veux t’asseoir un moment ? » Erin voulu lui dire de ne surtout pas s’excuser, ce n’était pas de sa faute, mais les mots ne vinrent pas. Elle avait juste besoin de quelques instants pour que la douleur reflue et qu’elle puisse continuer. Elle s’accorda quelques secondes pour reprendre son souffle avant de tenter un sourire rassurant. « Ca va, ça va… » Souffla-t-elle finalement à mi-voix. Elle releva les yeux vers son petit ami, l’air désemparé qui se peignait sur ses traits lui serra le cœur.

« Je pense que la visite n’est plus très longue. Tu veux qu’on avance rapidement sur la fin pour aller se poser quelque part ? » Les prunelles de la française se voilèrent. Ce n’était absolument pas ce qu’elle voulait. Elle savait ce que ce musée représentait pour Balthazar, combien il était heureux de cette visite, elle refusait de lui arracher ça. La morsure lui gâchait assez la vie comme ça, elle ne voulait pas que ça impacte également Balthazar. Erin savait que ce souhait ne serait pas éternel, mais pour aujourd’hui elle voulait simplement profiter de leurs retrouvailles. Elle eut à peine le temps de secouer la tête que déjà le Poufsouffle continuait. « On peut sauter la marche et aller directement au pub ? » Erin continua de secouer la tête. Non, non, non. Ce n’était pas ce qu’elle voulait. Elle refusait que cette morsure sabote ses plans avec Balthazar. Tout ça parce qu’elle avait été assez stupide pour s’aventurer seule dans la forêt. Tout ça parce qu’elle avait choisi de s’enfermer dans son secret. C’était à elle d’en payer les conséquences, pas à Taz. Mais déjà il semblait faire des plans sans elle. « Non ! » S’exclama-t-elle, un peu trop fort, un peu trop rapidement. Erin comprit que sa réaction avait été trop vive et elle la regretta aussitôt. Elle adressa un sourire d’excuse à Balthazar, si seulement elle pouvait tout lui expliquer… Mais il était trop tard désormais. « Non, je t’assure, tout va bien. » Reprit-elle plus doucement. Lentement, comme si elle craignait qu’il ne la repousse, elle glissa sa main dans la sienne. Elle détestait voir cet air peiné sur les traits de son petit ami, et savoir qu’elle en était la cause lui était encore plus insupportable. « Pardon, je ne voulais pas t’inquiéter. Je vais bien, j’ai juste besoin d’y aller un peu tranquillement, tu vois ? » Elle plongea ses prunelles dans celles de Taz pour le rassurer. Sur son flanc, la douleur avait laissé place à un élancement sourd qui allait finir par s’estomper, du moins jusqu’à ce qu’elle tire de nouveau trop sur la corde. Erin détestait l’admettre, mais elle commençait à s’habituer aux sensations de ses cicatrices.

Elle serra les doigts de Taz entre les siens avant de l’entrainer doucement à sa suite. La danse était exclue pour le moment, mais la Serdaigle comptait bien terminer la visite du musée sans en louper une miette. Balthazar avait été si enthousiaste quand il lui en avait parlé, elle voulait faire ça pour lui. Il n’avait pas à se priver pour elle et ses secrets. « Tu as préparé toute cette journée juste pour nous, je ne veux pas tout gâcher. » Erin pouvait rester debout, elle pouvait marcher toute la journée si nécessaire, le plus important était simplement qu’elle fasse attention à ne pas faire de mouvements trop brusques ou qui tiraient trop sur ses côtes, elle n’était pas sûre de pouvoir aussi bien gérer une seconde vague de douleur. Et si elle devait finir cette journée complètement crevée alors il en serait ainsi, elle pouvait bien faire ça pour Balthazar. Et puis, aujourd’hui était l’occasion d’oublier un peu ce qui lui était arrivé, écourter leur programme ferait tout l‘inverse. Erin adressa un sourire un peu plus assuré à Taz. « Je veux qu’on aille se balader sur les quais, visiter la maison de je-ne-sais-plus-qui, puis aller boire une bière et manger un fish and chips tout en se disant que les frites françaises sont quand même meilleures. » Lança-t-elle en s’efforçant de se rappeler de tout le programme de Balthazar. Elle ne voulait rien louper, même si c’était dur, même si ses émotions lui en faisaient voir de toutes les couleurs, même si ses cicatrices la faisaient souffrir. Parce que c’était du temps passé avec celui qu’elle aimait, tout simplement. Finalement, ils arrivèrent à la fin de la visite. En sortant du bâtiment, Erin trouva le soleil plus agressif que tout à l’heure, mais elle s’appliqua à ne pas se laisser démonter. Elle serra le bras de Balthazar. « Continuons, d’accord ? » Souffla-t-elle, pleine d’espoir, en désignant une allée qui avait l’air de mener vers les quais.

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Erin Delacour & Balthazar Salvan
Fin juillet | Liverpool | Journée

Il y avait des moments où Balthazar se sentait comme un super-héros. Et cela se manifestait souvent lorsqu’il savait le regard d’Erin posé sur lui. Il se sentait alors capable de tout pour l’impressionner, pour la sauver ou la divertir. Il se sentait pousser des ailes comme une harpie, prêt à fendre les airs pour impressionner la belle blonde. La main de cette dernière dans la sienne acheva de lui réchauffer le cœur. Il se demandait parfois si un jour l’un et l’autre se lasserait de cette relation. Mais toutes les émotions qu’il éprouvait à ses côtés lui affirmaient que ce ne serait pas pour tout de suite. Balthazar sourit à la remarque de la jeune femme et entreprit de ne surtout pas détacher ses doigts pour les prochaines minutes au moins. Son absence avait été trop douloureuse pour que cela ne se reproduise aussi vite.

La conversation dériva sur leurs familles respectives et cela fit du bien au Poufsouffle de discuter de sujets plus légers. Plus encore de sa famille qu’il affectionnait tant. La réponse innocente d’Erin sur une possible idée de lubie de Madame Salvan lui fit immédiatement faire une grimace. Il était persuadé qu’Erin savait qu’il chercherait à se venger de cet affront ! Cette perspective termina de le dérider et il pensa un instant que ce serait toujours une idée supplémentaires pour passer du temps avec la Serdaigle. Après les Salvan, ce fut au tour des Delacour. La réponse amusée de Balthazar ne sembla pas plaire à Erin qui lui répondit avec une tape sur l’épaule. « Hé ! Je travaille pour réussir. » Le jeune homme étouffa un « Aie » et leva les bras en signe de reddition. « Je sais bien, excuse-moi. » Au moins les deux enfants Delacour réussissaient, c’était bien le principal !

L’exposition était véritablement à la hauteur des espérances de Balthazar. Tout était d’exception. Il adorait la musique, un trait familial plus ou moins poussé en fonction des membres de la famille.  Le Poufsouffle aimait chanter et danser. Il ne maitrisait malheureusement aucun instrument de musique moldu ou magique mais ne désespérait pas d’apprendre un un jour. Après tout, personne ne savait de quoi demain serait fait.  Alors avec la musique des haut-parleurs, le Salvan fut bien obligé de se lancer dans quelques pas de danse et après avoir un instant hésitée, Erin accepta de se joindre à lui. Il se demandait parfois comment Erin Delacour, la fille la plus élégante de Beauxbatôns, avait bien pu s’intéresser à lui. Un incroyable concours de circonstances dont il n’arrivait parfois pas à se convaincre. Elle riait et lui aussi. Ils tournoyaient, virevoltaient en rythme sur les Beatles. On aurait pu les prendre pour des fous mais que valait la vie sans un peu de folie ?

Leur interlude dansant prit fin lorsqu’Erin s’arrêta, blessée. Les excuses fusèrent des deux côtés et dans les quelques instants qu’il fallut à Erin pour retrouver son souffle, Balthazar se sentit terriblement mal. « Ça va, ça va... » Alors que leurs regards se croisaient, cela acheva de rendre le Poufsouffle furieux envers lui-même. Mais quel idiot, elle lui avait pourtant dit qu’elle était encore faible. Il n’aurait pas dû se laisser porter par la musique ainsi. La moindre des choses était de se rattraper et tenter de rendre le reste de la journée le plus agréable possible, et tant pis pour ses propres envies.

Alors que Balthazar proposait justement un planning alternatif, la réaction d’Erin le laissa perplexe. Il voyait son regard qu’il n’arrivait pas à comprendre. Elle ne semblait, de plus, pas d’accord. Le jeune homme tenta de varier les solutions pour essayer de la satisfaire mais cela ne fit que renforcer ses mouvements de la tête. « Non ! » Balthazar sursauta presque devant l’intensité du mot. Il resta silencieux alors qu’Erin justifiait ses paroles. Il acquiesça en réponse à sa question sans la quitter des yeux. Mais que se passait-il exactement ? Erin n’était vraiment pas du genre à répondre aussi sèchement, à ne rien lui expliquer, à le laisser dans le noir le plus complet. Plus la journée avançait, plus Balthazar avait du mal à comprendre et reconnaître la jeune femme qui lui faisait face. Bien sûr, il s’agissait sans nul doute des traits d’Erin, mais derrière ces yeux,  ce n’était plus la même lueur. Il cligna un instant des yeux. Mais que racontait-il ? Il n’était pas sérieux ! Le Salvan se laissa tirer par Erin. « Tu as préparé toute cette journée juste pour nous, je ne veux pas tout gâcher. » Il secoua vigoureusement la tête. « Tu ne gâcheras rien du tout Erin. Ce programme était surtout une excuse pour te voir. Je me suis un peu laissé emporter dans toute cette organisation, c’est tout. » Ces yeux de biche, il ne pouvait lutter. Mais il n’osa pas attraper la jeune fille par la taille de peur d’à nouveau la blesser. Il se contenta de serrer sa main et d’alterner les regards entre les pièces du musée et Erin. Il sourit au résumé approximatif de cette-dernière. « Maison de Paul McCartney, s’il te plaît montre un peu de respect au plus grand guitariste de la ville ! » Rétorqua-t-il avec un faible sourire. Voir ainsi la blonde plaisanter le rassura un peu. Un peu seulement.

Le reste de la visite se fit en silence. Les quelques moment de complicité échangés plus tôt s’étaient envolés. Ils sortirent du musée mais l’excitation du début l’avait quitté. Balthazar ne pouvait pourtant pas s’agacer de choses qui étaient en dehors de son contrôle et de celui de la Serdaigle.  Il la savait en convalescence, il se devait de se plier à son rythme et à ses envies. Le soleil continuait de les honorer de sa présence et le Poufsouffle ressortit ses lunettes de soleil. Il posa une seconda sa tête contre Erin lorsque celle-ci lui serra le bras. Il avait tellement envie de la serrer contre lui pour lui assurer qu’il ferait tout pour elle. Mais de nouveau, il se retint, ne voulant pas la brusquer. « Continuons, d’accord ? » Il se força à sourire. « Bien sûr. C’est toi qui me dis si tu fatigues. »  

Le petit couple commença à déambuler dans les rues de la ville plutôt animée, probablement par une majorité de touristes. Ne voulant que de bons souvenirs de la journée, Balthazar se persuada de laisser ses appréhensions de côté. Il les dirigea vers une sculpture étrange, emblème de Liverpool, posée sur une place en face de l’université et proche du canal. « Laisse-moi te présenter… Le Lambanana ! »  Il était particulièrement fier de son effet. « C’est un mélange d’agneau et de banane… L’art moldu me fascinera toujours ! »  Ajouta-t-il sur le ton de l’humour, se sachant en un sens inclus dans ce terme générique de moldu. « Un mélange étrange de  créatures… Heureusement qu’ils n’ont aucune idée de ce que renferme la Forêt Interdite. » Il farfouilla dans sa poche. « On ne peut pas faire nos moldus sans prendre de photo. Tiens, mets-toi devant et prend la pose. » Dit-il en sortant son téléphone. Balthazar arrêta un passant et lui demanda de jouer au photographe. Il lui laissa le portable et vint se placer à côté d’Erin. Le passant les cadra et avec un sourire, leur intima d’en faire de même. « Rapprochez-vous un peu… Voilà. Dites Bananaaaaa ! » Balthazar s’exécuta en écartant les bras. Après plusieurs clichés –les fameux « pour être sûr »-, le Poufsouffle remerciant l’inconnu et récupéra son téléphone. « J’espère ne pas avoir fermé les yeux… Ces images ne bougent pas et si c’est raté, c’est raté ! »  Se lamenta-t-il. Balthazar entreprit alors de regarder la galerie pour juger du résultat.
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Mar 25 Mai - 22:40
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If one day you realize that we’re drifting apart, it’s because you’ve pushed me away

Était-ce ainsi qu’Erin allait passer sa vie désormais ? A éviter crise sur crise ? A lutter contre les sensations parasites qui l’envahissaient ? A trouver des parades pour expliquer les réactions impulsives que cela pouvait entrainer chez elle ? Tenter vainement d’éviter les crises, se trouver des justifications, réparer les erreurs commises… Elle ne voulait pas que sa vie se résume à ça et pourtant ces questions commençaient à tourner dans l’esprit de la Serdaigle, la tourmentant désormais sans relâche. Elle avait voulu croire qu’elle serait plus forte que la morsure, qu’elle avait la volonté de combattre ses effets. Qu’avec Balthazar avec ses côtés, rien ne pourrait l’ébranler. Elle voulait y croire, avec l’énergie du désespoir, parce que c’était son seul espoir. C’était tout ce qu’elle voulait : mettre cette fameuse soirée de juillet derrière elle et refuser à cette morsure d’avoir la moindre emprise sur son existence. Elle n’avait pas l’impression de demander grand-chose, juste retrouver sa vie d’avant. Mais plus les minutes défilaient, plus il lui semblait que cet idéal, elle ne parvenait même plus à l’effleurer du doigt. Ca n’avait d’abord été que des instants de malaise, un mot qui lui rappelait cruellement sa situation, une remarque qui la vexait bien plus qu’elle ne le devrait. Rien d’irréparable, pour le moment. Rien qu’elle ne pouvait camoufler par la suite, par un sourire rassurant ou une bonne explication. Mais ça avait été juste assez pour lui rappeler que plus rien ne serait jamais plus pareil. Et ce n’en n’était que plus terrible pour elle, alors qu’habituellement elle maitrisait le moindre aspect de son existence. Une petite piqûre désagréable, comme un souffle dans sa nuque, un rappel constant que désormais elle marchait au bord d’un précipice. Le moindre faux pas, et la chute était inévitable.

Et c’était peut-être ce qu’il s’était passé. Elle avait baissé sa garde, Erin, elle s’était laissée entrainée aux côtés de Balthazar. Une simple danse, dans une pièce vide, quel mal pouvait-il y avoir à ça ? Son petit ami lui avait tant manqué pendant ces trois semaines, elle avait bien le droit de lâcher un peu la pression, de retrouver la sensation de sa vie d’antan. Ca avait été juste une danse sur une musique qui faisait vibrer le garçon qu’elle aimait, quelques tourbillons et éclats de rires. Rien de bien terrible. Juste une bulle de bonheur au milieu de toute cette inquiétude. Ca avait été un instant parfait qu’elle aurait voulu ne jamais vouloir s’arrêter. Mais la bulle avait éclaté et la réalité avait repris le dessus, plus implacable et cruelle que jamais. La douleur dans ses cotes s’était rappelée à elle vivement, douloureusement, comme pour qu’elle n’oublie pas que ces instants de bonheur n’étaient désormais plus à elle. Incapable de continuer alors que la souffrance lui sciait les flancs, Erin avait dû mettre fin à leur danse. Elle avait cherché des excuses, fourni des explications et tenté de balayer les doutes de Balthazar. Ca ne suffisait pas, elle ne voyait bien à cette ombre dans les prunelles de son petit ami, mais elle ne pouvait pas faire mieux. Puisqu’elle se retrouvait emprisonnée dans son secret, elle devait au moins prouver à Taz que son état n’avait rien d’inquiétant, que cette douleur n’était qu’un contretemps normal et qu’elle avait simplement besoin d’un peu de repos. Mais plus le Poufsouffle suggérait de tronquer leur programme pour s’adapter à son état, plus la frustration s’emparait de la française. Ce n’était pas ce qu’elle voulait. Renoncer c’était laisser la morsure gagner et elle refusait d’en arriver là. Pourtant, quand un non vif s’échappa de ses lèvres sans qu’elle ne puisse le retenir, elle savait que c’était un signe de défaite.

Erin s’en était aussitôt voulu de sa hargne déplacée. Elle n’avait rien pu faire pour s’en empêcher et c’était encore pire. La main glissée dans celle de Taz, elle s’efforça de faire amende honorable pour tenter d’effacer cet air perdu de ses traits. « Tu ne gâcheras rien du tout Erin. Ce programme était surtout une excuse pour te voir. Je me suis un peu laissé emporter dans toute cette organisation, c’est tout. » Les yeux plongés dans ceux de son petit ami, Erin répondit à ses doigts qui serrèrent les siens. Elle savait que malgré tout, Balthazar n’était pas totalement sincère. Certes ce programme pouvait être une excuse, mais elle savait qu’il avait véritablement envie de faire toutes les activités qu’il leur avait préparé. Sinon une simple journée à la plage ou une promenade sur le Chemin de Traverse lui aurait suffi. Il ne l’avait pas fait venir jusqu’à Liverpool juste pour le plaisir de la voir. « Tu n’as pas besoin d’excuse pour me voir. Mais je compte quand même faire honneur au programme que tu nous as préparé. » La française était consciente de la place que la musique prenait dans la vie du sorcier et elle ne voulait pas le priver de tout ça. La preuve quand elle oublia le nom de l’artiste dont ils devaient visiter la maison, sa réaction fut immédiate. « Maison de Paul McCartney, s’il te plaît montre un peu de respect au plus grand guitariste de la ville ! » Sourire aux lèvres, Erin pencha la tête dans un geste de repentance un  brin amusé. Elle était un peu rassurée de voir s’éloigner l’ombre de la morsure. La crainte de voir la douleur ou ses émotions sans dessus-dessous tout gâcher était toujours présente mais elle s’efforçait de l’éloigner. « Excuse moi, ça ne se reproduira plus. » Souffla-t-elle avec humour, comme si elle avait commis un acte irréparable.

La fin de la visite se fit avec un peu moins d’enthousiasme et de légèreté mais au moins aucun nouvel incident ne survint. Erin aurait aimé que l’ambiance redevienne aussi légère que d’habitude, mais elle savait qu’elle ne devait pas trop en demander. Alors elle espérait simplement que le temps ferait son œuvre. Une fois sortis du musée, elle désigna une rue qui menait vers les quais pour montrer à Taz qu’elle avait bien l’intention de continuer leur programme. Elle ferma les yeux avec délice quand il posa sa tête contre la sienne. C’était ça qu’elle voulait, être simplement bien avec lui. « Bien sûr. C’est toi qui me dis si tu fatigues. » Rouvrant les yeux, elle posa sur lui ses prunelles bleutées et lui adressa un sourire rassurant. « Tout ira bien. » Lui assura-t-elle sans hésiter en levant le menton pour déposer un baiser sur les lèvres de Balthazar. En réalité elle n’était pas aussi sûre d’elle, mais elle savait qu’elle ferait tout ce qu’il faudrait pour que la journée se passe le mieux possible. Elle ne voulait pas voir l’ombre de l’inquiétude grandir encore dans les prunelles de Balthazar. Avait-elle réussi à le rassurer, ou au moins à éloigner ses questionnements, Erin ne savait pas trop. En tout cas Taz paru se contenter de sa réponse puisqu’ils poursuivirent leur chemin. Les rues étaient animées mais ça ne dérangea pas la Serdaigle qui appréciait de pouvoir penser à autre chose. Ils déambulèrent un moment avant d’arriver devant une sculpture jaune qui détonait dans le paysage. « Laisse-moi te présenter… Le Lambanana ! » Erin l’observa un instant. Le Lambanana ? Voilà qui était original. Elle plissa les paupières pour tenter de comprendre ce qu’elle avait sous les yeux. « C’est un mélange d’agneau et de banane… L’art moldu me fascinera toujours ! » Oh, un mélange animal-fruit, c’était même plus qu’original. Pour la banane, d’accord, ce n’était pas difficile de la distinguer. Mais pour le reste… « D’agneau ?  » Demanda-t-elle en penchant la tête pour voir le tout sous un autre angle. « Je trouve qu’on dirait un chien, non ? » Lança-t-elle. Quatre pattes, un museau et des oreilles, c’était bien un animal, mais ça aurait pu être autre chose qu’un agneau. Bon d’accord, elle exagérait pour embêter un peu Taz, mais elle n’allait pas laisser passer cette occasion d’alléger l’atmosphère.

« Un mélange étrange de  créatures… Heureusement qu’ils n’ont aucune idée de ce que renferme la Forêt Interdite. » Erin esquissa un bref sourire. Oh non, les moldus ne savaient pas et c’était bien mieux ainsi. Elle-même n’avait pas réalisé quelles créatures dangereuses la forêt interdite renfermait avant d’en être la victime. Au fond ils étaient chanceux les moldus, de vivre dans l’ignorance. En tant que Serdaigle elle avait toujours prôné le pouvoir de la connaissance, désormais son discours était un peu plus nuancé. Il y avait des choses qu’elle aurait aimé ne jamais savoir. « Oh non, heureusement qu’ils ne savent pas. » Souffla-t-elle doucement. Il lui fallut une seconde pour capter la trace de regret dans sa voix et se reprendre. « Mais ils ont déjà assez d’imagination comme ça, ils n’ont pas besoin de nous ! » Lança-t-elle avec un peu plus d’enthousiasme. Voilà qui était mieux. Et puis c’était vrai, nul besoin de tourmenter les moldus avec des loups-garous et des acromentules, ils s’en sortaient très bien tous seuls pour inventer des créatures étranges. « On ne peut pas faire nos moldus sans prendre de photo. Tiens, mets-toi devant et prend la pose. » Erin hocha la tête et laissa Balthazar aller confier son téléphone à un passant pour qu’il les prenne en photo. Elle suivi les conseils du moldu, se plaçant au mieux pour qu’il puisse les cadrer et imita Taz en écartant les bras à son tour. Elle fit cependant attention à ne pas trop lever les bras pour ne pas risquer de réveiller de nouveau la douleur. Elle sentait les cicatrices qui la tiraillaient sur ses cotes mais c’était amplement supportable. Ils firent quelques poses et quelques photos avant que le Poufsouffle ne récupère son téléphone. Ils remercièrent le moldu avant de se pencher sur le petit écran pour voir le résultat. « J’espère ne pas avoir fermé les yeux… Ces images ne bougent pas et si c’est raté, c’est raté ! » Erin observa Balthazar manier son téléphone avec aisance. Au moins grâce à lui, la française ne se sentait pas complètement paumée face à la technologie moldue, même si elle trouvait que parfois certains avantages de la magie manquaient. Comme là les photos qui ne bougeaient pas. La blonde adorait les photos magiques mais elle admettait qu’il y avait également un certain charme à leurs équivalents moldus. Ces photos gravaient un instant dans le temps. « Si c’est raté on n’aura qu’à commencer une collection de photos ratées. Ce sera quand même plus original ! » Proposa-t-elle avec un sourire. Elle avait déjà menacé de gâcher leur journée avec ses réactions et douleurs, hors de questions que des photos viennent aussi assombrir ces instants. Au moins des photos ratées c’était facile à faire. Elle laissa Taz faire défiler les photos prises par le moldu. « Regarde, cella là est très bien. Tu me l’enverras ? » S’exclama-t-elle en désignant l’une d’entre elle. Sur celle-ci, ils se trouvaient penchés l’un vers l’autre, les bras en l’air et un grand sourire aux lèvres. Ils avaient l’air… Heureux et cette idée réchauffa le cœur d’Erin. Ce que traduisait cette photo, c’était tout ce qu’elle désirait.

Une fois assurée que la photo leur convenait à tous les deux, les étudiants reprirent leur balade. Ils s’éloignèrent des rues animées de Liverpool pour marcher le long des quais. Ceux-ci étaient également bien animés mais l’étendue d’eau permettait de moins se sentir oppressé. Main dans la main, ils avancèrent en discutant de tout et de rien. Erin s’intéressa à ce que Balthazar avait fait pendant leurs trois semaines de séparation, puisqu’elle avait été clouée au lit, puis dans l’appartement qu’elle partageait avec son frère, elle avait du temps à rattraper. Le long des quais elle trouvait que les odeurs de poisson et d’eau stagnante étaient désagréables mais elle ne fit pas de remarque. Elle n’avait jamais eu l’impression d’avoir un odorat délicat alors comme Taz ne disait rien c’était peut-être normal. Au bout d’un certain moment, ils bifurquèrent pour emprunter les transports en commun parce que Google m’a appris qu’il y avait 1h30 de trajet à pied entre le Lambanana et la maison de Paul McCartney, faut pas déconner mdr. La maison d’enfance de Paul McCartney n’était pas tout près alors ça leur permis de ne pas perdre de temps. Erin fut aussi soulagée de ne pas avoir à se fatiguer en marchant autant, s’assoir dans les transports fut une pause bienvenue. Ils arrivèrent dans un quartier résidentiel où d’autres touristes étaient déjà présents. Tous se dirigeaient vers une maison bien particulière. C’était une petite demeure en brique, aux fenêtres blanches et au toit gris. Une maison tout à fait banale. « Oh, je m’attendais à une maison un peu plus impressionnante. » Souffla Erin à Balthazar après avoir observé les lieux un instant. Il y avait quelques personnes qui attendaient pour entrer, ils se placèrent donc derrière eux. « Tu es sûr qu’il est si célèbre que ça ton Paul McCartney ? » Reprit-elle de manière à ce que seulement Taz puisse l’entendre. Elle plaisantait, bien évidemment, mais si ça lui permettait de faire naitre un sourire sur les traits de Balthazar, alors elle n’allait pas s’en priver. Tout était bon pour effacer l’incident du musée.

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No light, no light
in your bright blue eyes
Would you leave me If I told you what I've done ? And would you leave me If I told you what I've become ? 'Cause it's so easy To say it to a crowd, But it's so hard, my love To say it to you out loud


If one day you realize that we’re drifting apart, it’s because you’ve pushed me away ~ Ft. Erin Delacour LVx7lg7W_o

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Balthazar Salvan
Balthazar Salvan
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Lumos
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Jeu 24 Juin - 22:16


If one day you realize that we’re drifting apart, it’s because you’ve pushed me away ~ Eriaz I
Erin Delacour & Balthazar Salvan
Fin juillet | Liverpool | Journée

Tout avait commencé avec une balade. Dans les jardins printaniers de Beauxbâtons, entourés par les montagnes. Un premier rendez-vous où Balthazar avait su qu’il tombait amoureux sans vraiment se l’avouer. Il avait trop peur que cette histoire ne mène à rien mais plus encore qu’Erin ne soit pas intéressée. Pourtant, à cette époque, Balthazar avait enfin réussi à s’assumer, à garder la tête haute et les idées claires. Sportif, artiste, joueur, abordable, il avait tout pour être un garçon sympathique et populaire. Mais lors de ce premier tête-à-tête, il avait douté. Douté d’être à la hauteur d’Erin. Comme il doutait aujourd’hui. La Delacour n’avait pas tant changé que ça. Bien sûr son corps s’était transformé, laissant éclore une belle femme là où il n’y avait qu’une jeune adolescente quelques années plus tôt. Mais son caractère, pointilleux, pétillant, drôle, tout cela lui était resté. Balthazar s’était senti soulevé de terre devant ces grands yeux bleus pour ne jamais y remettre un pied. Pourquoi n’arrivait-il pas à être là pour elle, simplement ?

Sa main dans la sienne, serrant malgré lui ces doigts qu’ils avaient si ardemment voulu tenir, il fut soulagée de sentir cette pression amoureuse lui être retournée. « Tu n’as pas besoin d’excuse pour me voir. Mais je compte quand même faire honneur au programme que tu nous as préparé. » Balthazar sourit au reproche déguisé. Il rétorqua outré qu’elle devait montrer un peu plus de respect à Paul et la mine désolée de la Serdaigle eut raison de son faux outrage. N’arrêtait-il pas de se le répéter qu’il ne pouvait pas lutter face à elle ? « Excuse-moi, ça ne se reproduira plus. » Cette mine moqueuse lui fit battre le cœur et, n’y tenant plus, il déposa délicatement un baiser sur les lèvres de sa jolie blonde. « Ça ira pour cette fois Madame. » Il tenta un trait d’humour pour cacher cette inquiétude qui ne le quittait plus. Il voulait couvrir de baisers Erin, la faire virevolter, la voir sourire, rire. Mais il en était incapable et cela le minait. La suite de la visite se fit en silence.

Une fois dehors, ils eurent quelques gestes l’un envers l’autre et Balthazar profita de chacune de ses secondes avec force. Il voulait garder la jeune femme près de lui. Il voulait que son parfum l’enivre et que ses bras le berce. « Tout ira bien. » Il croisa son regard et il se laissa embrasser. Il voulait la croire. Mais cette foutue inquiétude qui ne le quittait pas l’en empêchait. Il opina du chef et laissa ses pas le guider vers la suite de son planning. Il avait besoin de quelque chose pour leur remonter le moral à tous les deux. Et il savait exactement ce que ce quelque chose serait. La sculpture du Lambanana trônait au milieu du parvis de l’université et Balthazar fut plutôt satisfait de son effet : les yeux plissés d’Erin trahissait son incompréhension la plus totale. « Je trouve qu’on dirait un chien, non ? » Balthazar détailla un instant l’œuvre. « Oui bon c’est pas faux. Ça pourrait être beaucoup de chose… Il a choisi l’agneau pour le nom probablement… Doggybanana ne sonne pas aussi bien. »  Répondit-il avec un sourire.

Balthazar parla de la Forêt Interdite et Erin abonda dans son sens. Il lui sourit mais ne s’y attarda pas. Tous les deux se doutaient de ce que renfermaient cette forêt tout autant que l’un comme l’autre ne voulait jamais le rencontrer. Le Poufsouffle n’aurait pas hésité à aller au-devant du danger si cela signifiait protéger Erin. Acromentule, centaures, chaporouges et autres loup-garous. Il n’était pas un très bon duelliste mais sous l’adrénaline du moment, il serait fortement capable de se battre. Il espérait que cette hypothèse serait vérifiée le plus tard possible.

La proposition de photographie moldue sembla plaire à Erin et il ne fallut pas longtemps à Balthazar pour trouver un passant capable de les prendre en photo. La pose fut prise, les sourires affichés sur les visages et l’instant capturé à jamais. Après quelques clichés, ils purent enfin voir le résultat. « Si c’est raté on n’aura qu’à commencer une collection de photos ratées. Ce sera quand même plus original ! » Balthazar leva un instant son regard vers Erin et ne put retenir un sourire devant cette proposition incongrue. « Tu sais que les photos ratées sont rarement flatteuses hein… Est-ce que Miss Delacour pourra le supporter ? »  Il imaginait très mal Erin faisant une grimace étrange sous un effet de photographe raté. Ils passèrent en revu les clichés. « Regarde, cella là est très bien. Tu me l’enverras ? »  Le Poufsouffle détailla les deux personnages qui occupaient le cadre. Erin et lui, souriait, sous le soleil anglais de juillet. Se souviendraient-ils dans quelques années en revoyant cette photo de toute l’étrange atmosphère qui avait entouré leurs retrouvailles ? « Bien sûr. J’oublie que j’ai réussi à te convertir aux technologies moldues… »  Répondit-il en prenant un air satisfait de lui-même.

La balade continua vers le passage obligé de tout fan des Beatles venant à Liverpool : la maison d’enfance de Paul McCartney. Un classique inébranlable. Balthazar ne voulait pas le laisser paraître mais il était excité comme une puce à l’idée de fouler le même sol que l’une de ses idoles. La balade qui menait jusqu’au lieu se passa sans encombre. Les deux amoureux papotaient tout en détaillant des yeux la vile qui défilait. Après un nécessaire trajet de bus, ils parvinrent sans encombre jusqu’au lieu. Les yeux du Poufsouffle brillaient. « Oh, je m’attendais à une maison un peu plus impressionnante. »  Le jeune homme se mordit la lèvre inférieure pour réprimer un sourire. « C’est la maison d’enfance de Paul. »  Erin ne semblait pas particulièrement impressionnée. « Tu es sûr qu’il est si célèbre que ça ton Paul McCartney ? »  Balthazar lui lança un regard faussement empli de reproches et de trahison devant cet air dubitatif. « Sa famille n’était pas particulièrement riche… Mais c’est bien ici que s’est forgé une légende… »  Dit-il d’un ton qu’il voulait solennel. Balthazar avisa la queue qui s’était formée devant la porte et se retint de trépigner d’impatience comme un enfant. Il ne fit que serrer un peu plus fort la main de sa compagne.

Une guide sortit de la maison à son air désolé, Balthazar savait qu’elle n’était porteuse que de déception. « Messieurs, dames, je suis désolée mais les visites doivent être interrompues suite à des soucis de plomberie et ne pourront reprendre que demain. Pour celles et ceux qui ont déjà pris un billet… » Balthazar n’écouta pas la suite, trop occupé à se retenir de s’effondrer dramatiquement à terre. Il prit une grande inspiration et se détourna rapidement des lieux, voulant mettre le plus de distance possible entre ses attentes et les contrariétés qu’il avait rencontré. « Tant pis… Nous pouvons directement retourner sur les quais pour finir au pub. » Un peu abattu, mais ne pouvant pas y faire grand-chose, Balthazar déposa un baiser sur le front de la Serdaigle. Il l’entraina ensuite vers leur prochaine destination. Il voulait changer de sujet pour masquer sa déception tout en se disant qu’il pourrait bien revenir pour la voir un autre jour. « Tu veux qu’on transplane dans les quartiers sorciers pour éviter de se refaire tout le trajet ? Enfin je veux dire, tu te sens toujours de marcher ? » Malgré toutes les émotions et visites de la journée, Balthazar n’avait pas oublié la vive réaction d’Erin plus tôt dans la journée.
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Erin Delacour
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Dim 11 Juil - 19:25
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If one day you realize that we’re drifting apart, it’s because you’ve pushed me away

Utiliser l’humour comme parade, ce n’était pas vraiment dans les habitudes d’Erin. Mais il fallait dire qu’habituellement, elle n’avait tout simplement pas besoin de trouver des parades. Habituellement, son comportement ne partait pas dans tous les sens sans raison apparente et ses réactions n’étaient pas si imprévisibles et incompréhensibles. Là, elle se servait de l’humour comme un bouclier, un moyen de détourner l’attention. Si elle pouvait plaisanter alors c’était qu’elle allait bien, si Balthazar pouvait rire à ses blagues, alors pendant ce temps il ne se posait pas trop de questions. Peut-être qu’elle pourrait lui faire oublier son moment de faiblesse et ses accès de colère, en souriant et en riant. Peut-être que si elle se comportait comme si elle avait le cœur léger, elle-même pourrait finir par y croire. Donner le change était devenu une nécessité, elle s’en voulait pour ça mais une petite voix dans son esprit ne cessait de lui susurrer qu’elle n’avait pas d’autre choix, que sans ça il n’y avait plus que son secret et les conséquences qui se balançaient au dessus de sa tête. Alors elle plaisantait, tentant de retrouver cette complicité si naturelle qui la liait à Balthazar. Quelques mots, un sourire suffisait. Ou cette fois, cette statue d’un jaune éclatant en plein milieu de Liverpool, en forme de banane mixée avec un animal. Le Poufsouffle lui expliquait que c’était un agneau, mais pour sa part elle avait plutôt l’impression d’y voir un chien. « Oui bon c’est pas faux. Ça pourrait être beaucoup de chose… Il a choisi l’agneau pour le nom probablement… Doggybanana ne sonne pas aussi bien. » Erin eut un sourire, elle avait réussi à changer les idées de Taz et elle n’en n’était pas mécontente. Elle aurait préféré ne pas avoir à lui faire oublier son comportement déroutant, mais au moins elle le voyait sourire et ça n’avait pas de prix, même quand ça concernait un sujet aussi futile qu’une sculpture en pleine rue. « Hum, ça c’est vrai. » Admit-elle avec un léger hochement de tête.

Quand Balthazar proposa de jouer les touristes moldus en prenant quelques photos pour immortaliser ce moment, Erin accepta sans hésitation. Elle ne voulait pas trop réfléchir, elle ne voulait pas songer que peut-être que les effets de ces trois dernières semaines seraient gravés à jamais sur ces photos. Ces traits tirés, les cernes sous ses yeux, son teint plus pâle et ses quelques kilos en moins. Elle espérait de tout cœur que ça ne serait pas traduit sur la photo, qu’elle n’aurait pas à jamais les traces de sa convalescence. Mais elle ne pouvait pas non plus refuser. Parce que c’était ça la normalité, prendre des photos avec son petit ami, immortaliser leur bonheur. C’était ça qu’elle voulait, retrouver une forme de normalité, peu importe ce que ça voulait dire exactement. Et puis ça faisait plaisir à Taz et ça aussi c’était tout ce qu’elle voulait, qu’il oublie ses sautes d’humeur et son absence, qu’il soit heureux. Si possible à ses côtés. Elle se prêta donc au jeu des photos et proposa même qu’ils commencent une collection de photos ratées si jamais aucune n’était à la hauteur de leurs attentes. « Tu sais que les photos ratées sont rarement flatteuses hein… Est-ce que Miss Delacour pourra le supporter ? » La française tourna vers le Poufsouffle un visage aux sourcils un peu froncés. Elle savait qu’il plaisantait, qu’il disait ça uniquement pour la taquiner mais elle ne parvenait pas à repousser le sentiment de se sentir moquée. Pourquoi est-ce qu’elle avait l’impression de se faire critiquer gratuitement aujourd’hui ? Trop à fleur de peau, elle n’arrivait pas à passer au dessus. Comme un peu plus tôt, elle avait l’impression qu’il la traitait de petite fille gâtée qui ne jurait que par son apparence. Et même si elle savait que ce n’était pas vrai, que ce n’était pas ce qu’il disait, que son esprit exagérait, ça piquait. « Pour qui tu me prends ? Je ne suis pas si superficielle. » Souffla-t-elle d’un ton tout de même amusé. Bon, il n’avait pas entièrement tort, avec le train de vie et les moyens de sa famille elle aimait ne rien laisser au hasard quant à son apparence. Sauf en période d’examens, là rien ne comptait plus que ses révisions alors elle adoptait les tenues les plus décontractées possibles. Elle fit la moue et roula des yeux de manière un peu exagérée. « Je ferai un effort, on évitera juste de les encadrer. » Admit-elle. Voilà un bon compromis, des photos juste pour eux ce serait très bien. Et puis ce ne serait peut-être même pas nécessaire puisqu’elle trouva une photo où ils étaient tous les deux très beaux, qu’elle demanda à Taz de lui envoyer. « Bien sûr. J’oublie que j’ai réussi à te convertir aux technologies moldues… » La Serdaigle lui rendit son sourire. Erin avait beau être issue d’une famille de sang mêlée, elle avait principalement grandi entourée de magie. Ce n’était pas que les Delacour méprisaient les moldus, loin de là, seulement ils n’avaient jamais vu d’intérêt à vivre comme eux alors qu’ils avaient la magie de leur côté. La française avait donc été pas mal séparée de ce monde, même s’il ne lui était pas inconnue, elle n’y était pas non plus familière. Au final, tout ce qu’elle savait désormais, elle le tenait essentiellement de Balthazar. « Un de tes plus beaux exploits, c’était pas gagné pourtant. Mais je m’améliore de jour en jour. » La preuve, elle savait manipuler un téléphone portable sans provoquer de catastrophe et maitrisait le langage des technologies moldues presque comme si elle était née avec. Tout ça grâce à Balthazar.

Pour la suite de leur programme, ils prirent les transports en commun afin de se rendre dans les quartiers plus résidentiels de Liverpool. Après quelques instants de marche, ils arrivèrent devant la fameuse maison du fameux musicien si cher à Balthazar. La demeure était au final assez banale, ce qui poussa Erin à plaisanter dessus. « C’est la maison d’enfance de Paul. » Elle haussa les épaules, comme si l’explication de son petit ami ne lui convenait pas tout à fait et qu’elle était tout de même déçue de ne pas se retrouver devant une maison qui en mettait plein la vue. Le regard de Taz lui arracha tout de même une expression amusée. « Sa famille n’était pas particulièrement riche… Mais c’est bien ici que s’est forgé une légende… » Cette fois-ci, la Serdaigle hocha sagement la tête. Bien sûr que non elle ne s’attendait pas vraiment à une maison exceptionnelle, elle savait qu’il fallait bien commencer quelque part. Elle sentit la main du Poufsouffle serrer la sienne un peu plus fort et leva les yeux vers lui. Un sourire vint étirer ses lèvres quand elle le vit là, les yeux brillants à presque sautiller d’impatience à l’idée de visiter la maison d’enfance de son idole. C’était ainsi qu’elle voulait toujours le voir, et pas à s’inquiéter pour elle. Sauf qu’il fallut que quelque chose vienne faire voler cet instant de joie en éclat. Une guide venait de sortir de la maison avec un air peiné qu’il n’annonçait rien de bon. « Messieurs, dames, je suis désolée mais les visites doivent être interrompues suite à des soucis de plomberie et ne pourront reprendre que demain. Pour celles et ceux qui ont déjà pris un billet… » Erin lâcha un soupir. D’accord, cette fermeture inattendue avait une bonne raison et elle savait que les moldus ne pouvaient pas réparer ce genre de problème d’un coup de baguette. Mais tout de même, c’était terriblement frustrant. Taz avait préparé toute cette journée, il était si enthousiaste et maintenant qu’ils y étaient enfin, sans drame ni dispute, ils devaient renoncer à cause de problèmes de tuyaux. « Oh non, c’est vraiment nul. » Râla-t-elle, un peu plus fort qu’elle ne l’avait prévu. Elle n’aurait pas dû prendre ça tant à cœur, elle le savait, c’était des choses qui arrivaient, la faute à pas de chance. Mais ses nerfs étaient trop à fleur de peau pour qu’elle se raisonne de la sorte. Elle sentit le regard de Taz se poser sur elle. « Je suis juste déçue pour toi. » Expliqua-t-elle en tentant de se radoucir. Il allait vraiment falloir qu’elle apprenne à mieux maitriser ses émotions, mais elle avait l’impression qu’elles échappaient totalement à son contrôle. La moindre contrariété prenait des dimensions ridicules et elle ne pouvait rien faire pour l’empêcher. « Tant pis… Nous pouvons directement retourner sur les quais pour finir au pub. » Erin acquiesça, déçue pour lui.

Autant qu’ils enchainent directement avec la suite de leur programme, ça ne servait à rien de se morfondre. Ils pourraient toujours revenir plus tard, au moins ça avait cet avantage d’être sorcier, ils pouvaient se déplacer très rapidement. Londres, Liverpool, ça n’était qu’à un battement de cœur pour eux. « Tu veux qu’on transplane dans les quartiers sorciers pour éviter de se refaire tout le trajet ? Enfin je veux dire, tu te sens toujours de marcher ? » De nouveau, Erin sentit sa susceptibilité se réveiller de manière disproportionnée. Elle n’était pas si irritable en temps normal, juste comme tout le monde, mais plus la pleine lune approchait, plus elle sentait qu’elle prenait la moindre remarque de travers. Et ce fut le cas des mots de Balthazar, même s’ils avaient bon fond. Une partie d’elle savait qu’il ne pensait pas à mal, que c’était même tout le contraire, qu’il voulait s’assurer de son bien-être. Et elle aurait aimé pouvoir simplement en profiter. Sauf qu’une autre partie d’elle s’offusquait et avait l’impression de passer pour une sorcière fragile à ses yeux. Et quand ces deux parties se battaient dans son esprit, Erin ne savait jamais qui allait l’emporter. « Je te l’ai dit, tout va bien. » Affirma-t-elle de nouveau. Elle constatait qu’il ne l’avait peut-être pas cru un peu plus tôt et ça lui pinça le cœur. Pourtant elle était prête à faire tous les efforts qu’il fallait. Son secret prenait déjà trop de place, rien que sur ses cotes, elle refusait qu’il vienne tout gâcher. D’un signe de tête, elle montra la rue d’où ils étaient arrivés. « On a qu’à reprendre le bus de tout à l’heure pour aller aux quais. » Voilà qui serait mieux que de marcher. Ils devaient jouer les touristes moldus après tout non ? Et les touristes moldus prenaient le bus. Ce fut donc ce qu’ils firent, ainsi Erin pu reposer son flanc qui la tiraillait.

Comme à l’allée, le bus les mena jusqu’à une rue passante de Liverpool et ils firent le reste du trajet jusqu’aux quais à pied. Une fois devant les bateaux, elle observa la rue qui bordait les quais, de nombreux lieux pour manger y étaient ouverts. « Tu as un pub en tête ? » Demanda-t-elle en se tournant vers Balthazar. Il avait préparé cette journée alors peut-être avait-il déjà repéré une adresse où aller boire une bière et manger un fish and chips dans la plus pure tradition anglaise. Ils avancèrent un peu, observant les pubs au fur et à mesure qu’ils les croisaient. Alors qu’ils hésitaient devant l’un d’eux, Erin fut de nouveau assailli par une odeur de poisson particulièrement désagréable. Elle fronça le nez, passablement écœurée. Un coup d’œil autour d’eux lui permis de voir qu’un pêcheur était en train de débarquer sa récolte du jour dans de gros bacs en plastiques -ouais alors je sais pas si ça se passe comme ça dans ce port mais on va dire que oui lol. « Hum, non, évitons celui-là. » Souffla-t-elle à Taz tout en tirant doucement sur sa main pour l’entrainer ailleurs. Elle était néanmoins perturbée, habituellement elle n’avait pas l’odorat si délicat et il n’y avait pas vraiment d’odeur qui la dérangeait au point de l’écœurer. L’idée que cela puisse être un des effets de la morsure la troublait, ça l’éloignait encore plus de la condition humaine. La Serdaigle s’efforça de chasser ces pensées, elle aurait tout le temps pour ça plus tard, pour le moment elle était avec Taz. « Qu’est-ce que tu dis de celui-là plutôt ? » Suggéra-t-elle en désignant une devanture. L’endroit semblait propre et plutôt typique. Et surtout personne ne déchargeait de poisson devant. Une serveuse les installa et leur donna des cartes. Erin la parcouru du regard avant de lever les yeux vers Taz. « Je vais juste éviter la bière pour aujourd’hui, ce n’est pas très conseillé. » Elle eut un petit sourire contrit. Elle n’aimait pas devoir lui rappeler sa condition mais puisqu’ils avaient parlé de bière plus tôt elle ne pouvait pas rester sans rien dire. Habituellement elle n’avait aucun problème avec l’alcool mais là vu son état elle se disait qu’il serait plus sage d’éviter. Elle se sentait déjà bien assez sur les nerfs comme ça.

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No light, no light
in your bright blue eyes
Would you leave me If I told you what I've done ? And would you leave me If I told you what I've become ? 'Cause it's so easy To say it to a crowd, But it's so hard, my love To say it to you out loud


If one day you realize that we’re drifting apart, it’s because you’ve pushed me away ~ Ft. Erin Delacour LVx7lg7W_o

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Balthazar Salvan
Balthazar Salvan
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Lumos
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Dim 8 Aoû - 22:46


If one day you realize that we’re drifting apart, it’s because you’ve pushed me away ~ Eriaz I
Erin Delacour & Balthazar Salvan
Fin juillet | Liverpool | Journée

Comment définir la relation entre Erin et Balthazar ? Pour beaucoup, il semblait être le couple parfait : intelligents, drôles, sympathiques et ouverts. Enfin c’était comme cela que les décrivaient pas mal de leurs connaissances. À chaque fois, Balthazar était le premier à balayer ces compliment d’un « Merci » poli sans vraiment y croire lui-même. Ils avaient leurs hauts et leurs bas comme tout à chacun. La perfection n’existait pas dans ce monde bien trop peu manichéen. Et pourtant, Balthazar lui-même s’était laissé bercer par la facilité de leur relation. Il voyait les couples se disputer, s’envoyer au visage les pires atrocités alors qu’avec Erin ils n’en étaient jamais arrivés à de telles extrémités. Avaient-ils eu un manuel qui manquait à beaucoup d’autres ? Étaient-ils véritablement des âmes-sœurs, ayant une compatibilité si parfaite que les violents désaccords étaient exclus ? Il arrivait aux deux tourtereaux d’échanger quelques mots plus au-dessus que les autres… Mais ce n’était rien à côté des pires éclats de voix de nombreux de leurs camarades. Alors quoi ? Qu’avaient-ils de plus que les autres ? Avec leur relation qui semblait s’effilocher depuis plusieurs mois, Balthazar avait peur de la réponse : peut-être qu’après tout ils étaient comme tous les autres. Leur sursis n’avait fait que durer un peu plus longtemps que la moyenne.

Le Lambanana eut cet effet qu’il avait sur beaucoup de monde : un certain temps de réflexion pour bien appréhender cette sculpture jaune pétant. Voir Erin accepter son explication donna un certain orgueil à Balthazar. Il était plutôt fier de son point et la blonde sembla le partager. L’objectif de la journée, qui était clairement d’oublier tous leurs soucis pour s’amuser ensemble, commençait à prendre forme. Légèrement jouer la comédie jusqu’à ressentir véritablement les émotions. Ainsi, lorsqu’ils posèrent tous les deux pour les photos, Balthazar sortit son plus beau sourire et se permit même un clin d’œil sur la dernière salve de clichés. Alors qu’Erin proposait une collection de photos ratées et que Balthazar se moquait d’elle, la réponse de la première se fit piquante. Le jeune homme sentit qu’il était peut être allé un peu loin et préféra rester muet malgré un petit sourire qui se dessinait sur ses lèvres. « Je ferai un effort, on évitera juste de les encadrer. » Balthazar laissa Erin afficher les photos sur l’écran en retenant de rire à sa remarque. « Bien Madame ! » Une victoire !

Une autre fut d’avoir converti Erin aux technologies moldues. Celle-ci avait bien sûr des facilités et elle apprenait extrêmement vite. Alors, comme dans toutes les matières, Balthazar s’était entêté à donner à Erin des cours dont elle n’avait pas franchement besoin, avec cette envie d’être avec elle plus qu’autre chose. Il la fixa pianoter avec dextérité sur le téléphone. Ainsi concentrée, ses yeux bleus happés par l’écran, elle semblait être la même Erin qui s’évertuait à tout réussir, tout comprendre, tout faire. Celle aux pieds de laquelle il était tombé. Il lui sourit timidement lorsqu’elle le loua. Malgré l’exploit, le cœur n’y était pas : la Erin qu’il avait devant lui avait quelque chose de changé. Quelque chose d’affreusement différent qu’il craignait.

La visite continua par la maison de Paul MacCartney, un classique devant lequel tout touriste se devait d’à minima passer. Et Balthazar n’y fit pas exception. Il était comme un gamin devant le Père Noël. Il s’approchait un peu plus de l’une de ses idoles. Il y avait peu de personne devant lesquels il se permettait d’ainsi retourner en enfance. Après tout, s’il voulait être un jour un juge respecté, sautiller devant une maison d’un musicien moldu, cela n’allait pas aider à sa crédibilité. Mais avec Erin… Et bien elle le connaissait depuis trop longtemps, ils avaient tellement vécu de choses tous les deux qu’elle ne semblait plus s’étonner de rien venant de lui. C’était plutôt une bonne chose non ? Mais l’univers ne semblait pas vouloir que cette journée se déroule sans accroc et bien vite une fuite d’eau vint bouleverser le planning minutieusement réglé. Taz soupira, hésita un instant à se proposer pour la réparer mais la guide retourna trop rapidement à l’intérieur pour qu’il ne puisse tenter quoi que ce soit. Les mots agacés d’Erin entrèrent en résonnance avec ses propres pensées mais le sorcier préféra se détourner de cet acte manqué que de ressasser sa déception. Il fallait accepter et avancer. Une résilience que tu devrais appliquer plus souvent… Souffla sa conscience moqueuse.

De nouveau, Balthazar s’assura de l’état d’Erin. Ce qu’elle avait affirmé quelques heures plus tôt pouvait avoir évolué depuis, surtout en rémission d’une longue maladie. La réponse de la sorcière fut directe et sans ambiguïté, ne laissant pas de possibilité à Taz d’argumenter. Il acquiesça et suivit Erin pour rejoindre les bus qu’ils avaient empruntés à l’aller. Après cette journée, il avait bien besoin d’une pinte pour se remettre de toutes ces péripéties. Une fois proche des quais, le couple détailla les lieux avec attention. « Tu as un pub en tête ? » Évidemment que oui il en avait un. En fait il en avait quatre pour être précis avec chacun ses avantages et ses inconvénients. Le Poufsouffle avait préféré se garder diverses possibilités. Le pub étant la dernière étape de leur périple, il n’avait pas pu fixer un horaire précis d’arrivée ou les envies qu’ils pourraient avoir après leur marche. Mais il remarqua du coin de l’œil qu’Erin commençait déjà à s’intéresser aux devantures et il se ravisa de citer ses adresses. « Non pas trop, on peut flâner et s’arrêter dès qu’on en trouve un qui nous plaît ? » Proposa-t-il. Ils avancèrent donc et chaque façade fut détaillée par le petit couple. Devant l’un d’eux, Balthazar sembla satisfait mais alors qu’il s’apprêtait à parler, Erin le tira pas la manche. Il ne comprit pas bien les réticences de la jeune femme mais il avait appris à lui faire confiance. Il se laissa donc faire sans batailler. « Qu’est-ce que tu dis de celui-là plutôt ? » Il acquiesça en camouflant un sourire. C’était l’un de sa liste préparée, comme quoi… « Pas mal, pas mal. Allons-y. »

Installés confortablement dans l’établissement, Balthazar était absorbée par la carte, cherchant ce qu’il allait bien pouvoir boire et manger. Il avait toujours apprécié les pubs anglais. Avec ces boiseries sur tous les murs, ces lumières un peu tamisées et ce sentiment d’être chez soi dans une autre ville. « Je vais juste éviter la bière pour aujourd’hui, ce n’est pas très conseillé. » Balthazar se força à sourire pour la boutade mais le cœur n’y était pas. Il n’arrivait pas à s’arrêter d’être inquiet pour la jeune femme.  Alors qu’ils se posaient enfin, la peur, l’incompréhension et la tristesse revenaient le hanter avec plus de force encore qu’en début de journée. « Oui bien sûr c’est évident. Je dois moi-même arrêter un peu si je veux pouvoir remonter sur un balai à la rentrée ! Je te dis pas la descente qu’ont les parents en ce moment… » Il tenta de faire passer ce petit moment de gêne en plaisantant et rappelant qu’avec une mère française amatrice de vin et un père allemand friand de bières, la sobriété était quelque chose d’assez rare dans les grands diners de famille. « Je vais prendre un… » Il parcourut la carte des yeux. « Un Coca ce sera très bien. Et pour manger… Un fish & chips, on est bien là pour ça non ? » Dit-il en relevant les yeux vers Erin. La serveuse revint à leur table prit leur commande et s’éloigna les laissant à nouveau en tête à tête. Balthazar n’avait plus son menu pour se cacher derrière et il ne savait pas quoi dire. Il avait l’impression de se retrouver lors de leur premier restaurant en tête à tête. « Adèle et Elise vont bien ? »  Tenta-t-il de lancer la conversation. Balthazar ayant suivi Erin à plusieurs rencontres familiales, il avait pu rencontrer les deux jeunes femmes à quelques reprises. Après avoir pris des nouvelles du frère, il fallait bien étendre le champ familial. « Et j’ai entendu dire qu’ils avaient rénové une partie de l’aile Ouest de Poudlard. Ça fera du bien aux vieilles pierres… » Même lui ne croyait pas forcément à ce sujet-ci. Pourquoi n’arrivait-il pas à converser comme avant ? Parce qu’elle te repousse non ? Non, elle ne le repoussait pas, elle avait juste besoin de temps ! Mais quelque chose cloche… Pas vrai ? Oui… Là il était obligé d’être d’accord. Quelque chose clochait et il n’arrivait pas à comprendre quoi. Et Erin ne semblait pas vouloir l’y aider. « T’as des achats à faire au Chemin de Traverse avant la rentrée ? Tu veux que je te passe mes manuels de quatrième année ? Je vais encore en avoir besoin d’un ou deux mais ça pourrait t’éviter une journée dans la cohue de premières années dans les boutiques. » Voilà, parler de la rentrée, du futur, quand tout irait mieux entre eux, ça c’était une bonne idée. Car oui. D’ici un mois, Erin serait de nouveau comme avant et tout redeviendrait idyllique entre eux. Oui, à la rentrée tout irait mieux.
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Erin Delacour
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Lumos
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Mar 14 Sep - 22:50
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If one day you realize that we’re drifting apart, it’s because you’ve pushed me away

Cette journée était décidemment bien étrange. Pendant sa convalescence, il était souvent arrivé à Erin de rêvasser à ses retrouvailles avec Balthazar, sans s’imaginer tout plein de détails, elle avait été à peu près sûre de deux choses : elle serait parfaitement heureuse de le retrouver, et tout allait être d’une simplicité parfaite. Parce quand il s’agissait de passer du temps avec Balthazar, il en allait toujours ainsi. Pour le premier point elle ne s’était pas trompée -comment aurait-elle pu ?- retrouver son petit ami avait fait bondir son cœur de joie. Cependant pour le second point, elle devait bien admettre que les choses n’étaient pas aussi simples qu’elle l’aurait aimé. Elle faisait de son mieux pourtant, elle était prête à faire tous les efforts du monde pour simplement profiter de cette journée avec le Poufsouffle, mais il lui semblait que tout prenait un malin plaisir à ne surtout pas aller dans son sens. Erin faisait pourtant tout ce qu’elle pouvait, son seul souhait était d’oublier cette morsure qui promettait de lui gâcher la vie, juste pour une journée. Il lui semblait qu’elle ne demandait pas grand-chose, elle voulait juste passer une bonne journée avec son petit ami et profiter de leurs retrouvailles sans avoir à s’inquiéter de cette ombre menaçante qui planait juste au dessus de sa tête. Mais rien que ça paraissait impossible. La journée était belle, le programme intéressant et la compagnie plus que parfait, pourtant il y avait toujours un détail pour venir gâcher ce joli tableau. Une douleur qui surgissait, des émotions qui s’emmêlaient, il semblait à Erin que sa mise à l’épreuve n'avait pas de fin. La française faisait des efforts pour ne rien laisser paraitre, pour ne surtout pas effacer son sourire et inquiéter Balthazar, pour garder ce secret qui finalement lui pesait bien plus lourd qu’elle ne l’aurait cru, mais alors qu’elle se trouvait devant le fait accompli, elle se demandait si elle était bien à la hauteur de cette tâche.  
 
Le plus difficile était de se battre contre les sentiments qui l’assaillaient. Lutter contre la douleur était une chose, Erin pouvait serrer les dents, expliquer son comportement par sa convalescence et demander quelques minutes de repos pour se reprendre. Ce n'était pas simple, mais c'était faisable. Mais comment expliquer ses sautes d’humeur ? Comment expliquer cette susceptibilité extrême dont elle était normalement dénuée, cette irritabilité qui ne lui ressemblait pas, ces traits de caractère qui n’étaient pas les siens mais qui semblaient s’être fait leur place dans sa tête ? Pour tout ça, elle n'avait pas de solution et ça ajoutait à sa frustration, ce qui n’aidait à nouveau en rien. Alors il y avait des mots qui lui échappaient, des regards qu'elle ne maitrisait pas et des soupirs qu'elle aurait aimé ne pas laisser entendre. Par moment, la Serdaigle ne se reconnaissait pas, mais il n'y avait rien qu'elle puisse faire pour y échapper. Juste détourner le regard et trouver une parade, une bonne excuse, une plaisanterie, peut-être que ce serait ça sa vie désormais. Espérer que les moments suivants soient meilleurs. Sûrement devait-elle s’y habituer. Alors qu’ils flânaient le long du port à la recherche d’un pub où s’installer, Erin s’efforçait de chasser ces pensées. Il y avait déjà bien assez de choses qui la contrariaient ces derniers temps, elle n’avait pas besoin de s’en rajouter toute seule. Plutôt que de s’appliquer à se miner le moral, elle s’était tournée vers Balthazar pour lui demander s’il avait un restaurant en tête. Après tout, c’était lui qui avait organisé cette journée, peut-être avait-il déjà étudié la question, depuis le temps qu’il la côtoyait il était fort possible que le côté organisé à l’extrême de la Serdaigle ait fini par déteint sur lui. « Non pas trop, on peut flâner et s’arrêter dès qu’on en trouve un qui nous plaît ? » Apparemment ce n’était pas le cas, mais Erin ne s’en formalisa pas, ainsi le jaune pourrait continuer de se moquer gentiment d’elle et de sa manie de ne rien laisser au hasard. Elle serra la main dans la sienne. « Parfait, faisons comme ça. »  

Dit comme ça, trouver un pub où manger un fish and chips ne paraissait pas bien compliqué. Après tout, ils étaient dans une grande ville anglaise, sur un port, c’était l’endroit parfait. D’ailleurs tous les restaurants sur lesquels Erin posait les yeux déclamaient qu’ils possédaient les meilleurs plats de la ville. Trouver la bonne adresse aurait donc dû être un jeu d’enfant. Mais soudainement, la Serdaigle devait composer avec de nouveaux critères. Le bruit l’irritait, il ne devait donc pas y avoir trop de monde, le soleil lui agressait les yeux, la terrasse devait donc être ombragée, et comme si ça ne suffisait pas, apparemment même son odorat s’y mettait. Une devanture avait attiré son regard mais des pêcheurs qui débarquaient leurs poissons juste devant le restaurant l’avait fait froncer le nez de dégoût. Sans qu’elle ne comprenne vraiment pourquoi, l’odeur du poisson lui avait paru très forte et particulièrement insupportable. Habituellement elle n’était pas si sensible mais sur le coup, manger là lui avait paru inenvisageable. Gênée par le parfum de la pêche du jour, Erin avait entrainé Balthazar un peu plus loin pour finalement s’arrêter devant un pub qui remplissait tous leurs critères. D’abord à tous les deux : propre, pas trop touristique et surtout accueillant. Mais aussi ses nouveaux critères : loin du fumet du poisson. « Pas mal, pas mal. Allons-y. » Soulagée de ne pas avoir besoin de parlementer, la blonde avait suivi son petit ami dans le pub où une serveuse les avait installé à une table avant de les laisser avec le menu. Niveau plat c’était une évidence, ils étaient là pour manger un fish and chips, en revanche niveau boisson c’était un peu plus délicat. Erin détestait devoir se l’avouer, et surtout l’avouer à haute voix à Taz, mais prendre une bière n’était sûrement pas très recommandé. Elle avançait l’argument de sa convalescence et de la fatigue qui en découlait mais la vérité c’était que ses émotions étaient bien assez difficiles à gérer comme ça, elle ne voulait pas que l’alcool vienne s’en mêler. Elle avait déjà failli tout gâcher plusieurs fois alors se méfiait même d’une simple bière. Le sourire de Balthazar ne lui sembla pas totalement naturel et elle regretta aussitôt d’avoir mentionné sa maladie. « Oui bien sûr c’est évident. Je dois moi-même arrêter un peu si je veux pouvoir remonter sur un balai à la rentrée ! Je te dis pas la descente qu’ont les parents en ce moment… » La Serdaigle eut un sourire en entendant la plaisanterie de Taz. Elle voyait clair dans son jeu, il tentait de conserver une atmosphère détendue et elle ne l'en aimait qu'un peu plus. Ces dernières semaines avaient été difficiles, pour elle mais aussi pour leur couple, et sûrement également pour le Poufsouffle, mais il conservait le sourire et cette envie de lui faire plaisir. Ce n'était pas toujours simple, l'approche de la pleine lune n'aidait pas, rendant Erin un peu moins sensible à ses efforts, mais il ne baissait pas les bras. Malgré ses émotions sens dessus dessous, la française s'en rendait bien compte. Parfois, elle se demandait ce qu'elle avait fait pour mériter quelqu'un comme lui à ses côtés. « Oh, je suis sûre que tu seras aussi éblouissant que d’habitude sur un balai ! » Assura-t-elle. La Serdaigle n'avait même pas besoin d'exagérer, s'il y avait bien un truc pour lequel elle n'était pas particulièrement douée, c'était le vol sur balai. Elle savait voler et se déplacer dans les airs, mais ça s'arrêtait là, sur un balai elle était toujours mal à l'aise et un peu gauche, alors que Balthazar paraissait dans son élément. Elle avait toujours adoré le regarder voler. « Tant que tu ne vas pas voler après un de leurs fameux apéros, tout ira bien. » Reprit-elle en étouffant un rire. Elle parlait d'expérience, se souvenant d'un soir d'été passé avec la famille Salvan où il leur avait pris l'idée saugrenue d'aller voler après un apéritif un peu trop arrosé. Ils s'en étaient sortis avec beaucoup de rires, quelques bleus et de sacrés souvenirs. Erin sourit d'ailleurs en y repensant malgré son cœur qui se serrait de nostalgie. Elle se demandait s'ils pourraient revivre de tels moments d'insouciance. En fait, elle ne demandait que ça.

« Un Coca ce sera très bien. Et pour manger… Un fish & chips, on est bien là pour ça non ? » La voix de Balthazar la sortie de ses pensées. Plongée dans ses souvenirs, Erin n'avait pas vu les secondes filer. Elle releva la tête mais avant de se poser sur le Poufsouffle, son regard accrocha la serveuse en train de déposer des plats sur la table à côté d'eux. Soudainement, l'entrecôte posée sur l'assiette lui parut extrêmement tentante. Elle fronça légèrement les sourcils devant cette envie incompréhensible avant de se souvenir que ça pouvait être un des effets secondaires de la morsure dont le médicomage lui avait parlé. Un penchant prononcé pour la viande, surtout saignante, voir même crue. Génial, comme si elle avait besoin de ça pour se sentir encore un peu moins humaine. Elle ferma les yeux une seconde, chassant cette idée désagréable. « Exact, on ne peut pas passer à côté de ce monument de la gastronomie anglaise. » Répondit-elle tout de même avec une pointe d'humour. Ils savaient tous les deux que la gastronomie anglaise arrivait à peine à la cheville de celle de leur chère France, c'était d'ailleurs une plaisanterie qui revenait souvent entre eux. « Je vais prendre la même chose, mais avec de l’eau. » Annonça-t-elle finalement après avoir jeté un coup d'œil à la carte. Ils étaient là pour manger un fish and chips, ils en avaient parlé plusieurs fois, ça aurait été étrange qu’elle change soudainement d’avis. Et puis la Serdaigle ne voulait pas laisser la morsure l’influencer encore davantage, elle avait fait assez de dégâts comme ça.

Une fois que la serveuse fut repartie avec leurs commandes, Erin fut surprise de sentir une gêne s’installer entre Balthazar et elle. Enfin surprise, pas vraiment, elle savait qu’elle n’avait pas assez bien camouflé son état aujourd’hui. Elle aurait dû s’y attendre, mais ça la peina tout de même, ils avaient dépassé depuis longtemps le stade d’être gêné face à l’autre, ça lui donnait l’impression d’avoir fait trois pas en arrière. « Adèle et Elise vont bien ? » Erin jeta un regard un peu surprit au Poufsouffle, elle ne s’était pas attendue à ce qu’il lui parle de ses cousines, mais en même temps elle venait de passer trois semaines alitée, les sujets de conversation étaient un peu limités. Elle réfléchit un instant à la question, ça faisait un moment qu’elle n’avait pas passer de temps avec les de Lestang, surtout que depuis la morsure elle n’avait pas cherché à contacter qui que ce soit en dehors de Balthazar, de son frère et de ses parents. « Ca va oui ! Je crois qu’Elise a passé un peu de temps avec ses parents pendant les vacances. Pour Adèle c’est toujours compliqué avec sa famille mais je crois qu’elle avait trouvé comment s’arranger pour cet été alors ça a eu l’air d’aller. » Elle hocha doucement la tête. Elle aimait bien ses cousines, Elise avait un esprit de compétition qui pouvait faire peur mais elle aimait bien passer du temps avec elle. Quant à Adèle, elles s’étaient un peu moins fréquentées -pour une raison mystérieuse son beau-père ne semblait pas aimer la laisser aller chez les Delacour- mais elle avait toujours passé de bons moments avec elle. La bleue avait été choquée d’apprendre qu’elle avait tourné le dos à sa famille, et surtout les raisons qui l’avaient poussé à faire ça, elle savait que les mariages arrangés étaient une pratique qui se faisait encore mais elle n’avait pas imaginé que cela puisse toucher un jour sa famille. Au moins Adèle avait l’air de bien s’en sortir, c’était un soulagement. « Et j’ai entendu dire qu’ils avaient rénové une partie de l’aile Ouest de Poudlard. Ça fera du bien aux vieilles pierres… » Erin acquiesça a ce nouveau changement de sujet mais à part des banalités elle ne sut pas vraiment quoi faire de cette nouvelle. Le château ne cessait de changer, et pourtant il paraissait être toujours le même. Ca avait un côté réconfortant.

La française n’eut pas le temps de trouver quoi répondre que déjà Balthazar enchainait. « T’as des achats à faire au Chemin de Traverse avant la rentrée ? Tu veux que je te passe mes manuels de quatrième année ? Je vais encore en avoir besoin d’un ou deux mais ça pourrait t’éviter une journée dans la cohue de premières années dans les boutiques. » La rentrée, Erin avait encore un peu de mal à y penser. S’imaginer au milieu de tous les élèves, de tous ses amis, avec son secret l’angoissait grandement. Elle ignorait comment elle allait faire, tout ce qu’elle savait c’était qu’elle n’avait pas le choix. Et si elle avait du mal à se projeter à Poudlard, préparer la rentrée n’avait pas été une meilleure réussite. Habituellement, elle était si bien organisée que tout était déjà prêt à cette date, mais là ce n’était pas le cas. Il fallait dire qu’elle venait de passer trois semaines avec de la fièvre. « Il faut que je refasse mon stock de plumes, d’encre et de parchemin, comme tous les ans. Il me reste aussi quelques livres à acheter, je n’aurai qu’à commander ceux que tu veux garder comme ça pas besoin de te presser. » Répondit-elle, heureuse de sa proposition. Elle n’était pas mécontente de pouvoir éviter un peu la foule, mais surtout elle était heureuse de voir leurs habitudes perdurer. Même s’ils avaient un an d’écart, travailler ensemble avait toujours été leur petit truc. « Je sais, je suis en retard dans ma préparation de la rentrée, je failli à ma réputation de Miss-organisation. » Ajouta-t-elle avec un sourire mutin. Oh, au fond elle ne le prenait pas avec tant d’humour, voir ses plans bouleversés n’était pas facile à gérer pour elle mais elle voulait détendre l’atmosphère. Elle tendit le bras à travers la table pour se saisir des doigts de Balthazar et lier leurs mains. « J’ai hâte de commencer cette nouvelle année avec toi. » Ce n’était pas exactement la vérité, du moins pas totalement, en réalité Erin avait peur de ce qu’allait donner cette nouvelle année avec ces nouvelles épreuves qui lui tombaient dessus sans qu’elle ne sache comment s’en défaire. Mais avec Balthazar à ses côtés, elle pouvait tout affronter, non ?
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