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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
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Le temps est loin de nos 20 ans, des coups de poings, des coups de sang || SOLY I :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
Sofiane Rasak
Sofiane Rasak
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Jeu 4 Mar - 19:01
Le temps est loin de nos 20 ans, des coups de poings, des coups de sang
Charly Rosebury & Sofiane Rasak ||  Fin mars 2019


Cela fait des années que Sofiane ne s’est pas senti intégré dans un groupe. À vrai dire, il se demande actuellement s’il l’a déjà été. À l’armée, au sein du régiment, c’était un pour tous et tous pour un ; chacun aurait pu donner sa vie pour l’autre, pour sauver ses pairs. Tout le monde excepté Sofiane peut-être dont le seul but était de pulvériser l’ennemi, peu importe le prix à payer. Ainsi, il n’a jamais été très aimé parce que son égoïsme pouvait parfois -souvent- mettre les autres en danger et c’est la raison pour laquelle on l’a révoqué après dix ans de bons et loyaux services. Cela a été difficile pour Sofiane de se relever de cette dégringolade sociale, de passer d’un travail plus ou moins stable à une vie dans la rue sans moyens et sans but. Ont débuté alors les erreurs, les errances, la délinquance, la prison. Alors se retrouver ainsi au milieu de plusieurs dizaines de personnes prêtes à boire du champagne et manger des vole-aux-vents à sa gloire, c’est nouveau pour ce jeune trentenaire qui n’a jamais reçu une quelconque congratulation et qu’on n’a jamais valorisé de sa vie. Au contraire. On le congratule pourquoi ? Pour s’être laissé marquer comme du bétail une cercle au fer rouge derrière l’oreille ? C’est bien probable que ce soit le cas. Sofiane est assez intelligent pour comprendre qu’il fait ainsi partie d’une organisation qui le dépasse, une organisation qui est prête à servir une cause. Cette cause, c’est la sienne désormais : combattre les sorciers. Sa rage, sa colère, son besoin de réparation s’est désormais déplacé sur l’abomination sorcière. L’histoire contée par Ambrose a retourné les trippes du jeune syrien, faisant remonter à la surface des souvenirs douloureux et faisant écho à son enfance.

Ambrose est là, tout sourire, ravi de pouvoir participer à l’effort de guerre en enrôlant de nouvelles recrues. Sofiane le regarde tandis qu’un des hommes des familles fondatrices effectue un long discours pour remercier les nouveaux partisans de la cause. Sofiane n’écoute que d’une oreille :’’la dévotion blabla’’, ’’l’unité et patati et patata’’, ’’le besoin d’en finir avec la race sorcière blabla’’, ’’merci pour votre engagement et patati et patata’’. Le jeune homme n’est pas dupe et sait que ce discours de propagande utilise probablement le mensonge pour que chacun dorme un peu mieux la nuit mais Sofiane ne s’en formalise pas, ce n’est pas son problème de savoir ce qu’ils croient et ce qu’ils ne croient pas. La question qu’il se pose lui, c’est savoir quand il pourra commencer à ’’travailler’’. Sûrement pas ce soir tandis que les salves d’applaudissement se font enfin entendre, synonyme d’une sorte d’intronisation qui se termine ; Sofiane fait désormais partie à part entière d’un groupe et d’une cause. Il se sent aimé et cela le narcissise. Les autres nouveaux membres (une femme et deux hommes) s’éloignent de l’estrade sur laquelle ils étaient installés et Sofiane s’enfuit lui aussi mais ne s’en va pas bien loin ; il rejoint Ambrose qui se rapproche le plus d’un frère pour lui et discutent pendant quelques minutes ensemble avant que celui-ci ne prenne congé de cette petite sauterie. Il a du travail. Bientôt, cela sera celui de Sofiane également. Il lui conseille néanmoins de ne pas partir trop vite ; faire sa place dans le groupe, dans le clan, c’est aussi rester lors de ces manifestations qui ne servent à rien d’autres qu’aux familles fondatrices de se complimenter entre elles d’être les maîtresses de l’univers. Si après tout c’est ce qu’il faut pour pouvoir être accepté, Sofiane accepte cette pénitence qui ne durera qu’une seule soirée. Après, il pourra s’adonner à la raison pour laquelle il est là, à la raison pour laquelle il s’est enrôlé dans cette cause.

Il se dirige vers le buffet et attrape une coupe de champagne dans laquelle il trempe ses lèvres d’un air distrait tout en scrutant les autres invités. Certains membres lui sont déjà connus puisque ce sont eux qui lui ont fait passer le rite de passage, si on peut l’appeler ainsi, peut-être que le terme entretien d’embauche serait plus proche de la réalité. Mais en vérité, il y a beaucoup de têtes inconnues, sûrement des personnes qu’il faudra apprendre à connaître et à servir à l’avenir. L’idée d’être à nouveau subordonné à l’autorité de quelqu’un ne lui plaît pas mais pour l’instant, il faudra l'encaisser. Soudainement, alors qu’il entame sa deuxième coupe, ses yeux rencontrent les iris bleus céruléens de Charly et un léger sourire s’installe sur ses lèvres. Sans réfléchir, il traverse la pièce pour aller la saluer et lui dit : « Salut Charly. » Charly, c’est une des amies d’enfance d’Ambrose. Le hasard fait parfois bien les choses puisqu’il se trouve que ce n’est pas la première fois qu’ils se rencontrent ; Sofiane et Charly se sont rencontrés il y a de ça des années alors que Charly était reporter de guerre en Syrie. Déjà à l’époque, Sofiane avait ressenti quelque chose pour ce brin de femme, enviant la relation qu’elle avait avec son fiancé de l’époque. Il est mort, c’est ce qu’Ambrose a dit. Dommage pour lui. « Chouette soirée, n’est-ce pas ? » Sofiane ne connaît pas assez bien le jeune femme pour savoir si elle comprendra qu'il pense exactement l’inverse. « Tu crois qu’on peut fumer ici ? »

 

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Ven 5 Mar - 0:00

( Le temps est loin de nos 20 ans, des coups de poings, des coups de sang )

Cela faisait un moment que ce genre de petite fête n’avait pas eu lieu au sein des Blood Circle. Toutefois, le nombre de recrues semblait doucement augmenter à chaque fois. Je me souvenais de cette soirée, où, assise au milieu de toutes ces personnes, c’était l’arrière de mon oreille dont on avait brulé la chair. Une réminiscence douloureuse qui me fit toucher la cicatrice inconsciemment. J’avais été surprise à l’époque par cet acte barbare, trouvant cela étrange de me voir marquée tel du bétail. Signe de reconnaissance absolue au sein de cette communauté. Avec les années, je finissais par aimer l’idée que nous partagions tous cette même douleur l’espace d’un cours instant afin de nous rallier à la même cause. Une marque, un rappel. Un lien qui nous unissait. Comme quoi même mes aprioris avaient évolué. Pourtant ce soir, cela me semblait quelque peu différent. Alors que j’observais aux côté d’Ambrose, les nouveaux venus, je ne pouvais m’empêcher de le regarder lui. Ce souvenir du passé. De cette période ma vie que j’avais enfouie loin dans les méandres de mon esprit trop marquée par la violence et les morts. Sa mort à lui. Une page qui s’était tournée disait-on. J’avais complètement fermé le bouquin pour en ouvrir un autre. Pourtant je me souvenais très bien de Sofiane. De cette entrevue que j’avais eu avec lui dans le cadre de mon reportage. J’en avais entendu des militaires, mais comme lui ? Tim était si solaire à côté de lui. Je côtoyais énormément les soldats que cela soit pour les interroger ou que parfois, ils me demandent de rebrousser chemin. Mais Sofiane m’avait fait une drôle d’impression à l’époque. Il semblait… vide de l’intérieur. Je pouvais le comprendre. Les horreurs de la guerre… Mais il y avait un je ne sais quoi qui m’avait mise mal à l’aise. Depuis les années avaient coulé et alors que nous nous étions rapidement re-croisés par l'intermédiaire d’Ambrose, il avait l’air différent. La prison, ça vous change un homme à ce qu’il parait.

La séance de poinçonnage terminée, je m’adressais à Ambrose. « C’est pas le tout, mais si je veux du champagne et des petits fours, je m’éclipse ! A plus tard mon Ange ! » Je le vis lever les yeux au ciel prononçant quelque chose comme ‘tu déconnes C.’ sur un ton mi amusé, mi abusé. Ceci dit… il ne comptait pas rester. Quant à mes frères, Doryan était certainement en train de draguer je ne sais où et Lyam avait certainement déserté les lieux. Et Olivia, elle était où celle là ? Mon verre à la main après avoir mangé quelques apéritifs avant l’arrivée massive des gens, je partais à la recherche de ma meilleure amie. Je saluais quelques visages connus, d’autres un peu moins. Même s’il m’arrivait régulièrement d’être sur le terrain pour diverses missions, j’avais aussi des contacts avec les politiciens en tant que journaliste. Je diffusais de façon subtile notre message.

Je m’appuyais à une table haute, attrapant une nouvelle coupe de champagne. Un instant seule, je faisais le point. Ce genre de soirée ne me dérangeait pas réellement, elle me permettait de tisser mon réseau. Et de boire et manger à l’oeil. D’ailleurs j’avais fait quelques réserves devant moi. J’observais la foule et mes prunelles claires s’accrochèrent à un regard troublant. Le sien. Cela me faisait toujours une drôle d’impression. J’avais beau savoir que c’était un ami d’Ambrose, je ne me disais pas forcément que c’était un gage de sécurité… Pourtant, devant son allure, je crois que n’importe qui lui aurait donné le bon Dieu sans confession. Il n’y avait qu’à voir les regards discrets de certaines jeunes femmes sur sa carcasse alors qu’il s’approchait de moi. Ne pas juger un livre à sa couverture me dis-je juste avant qu’il ne me salue avec un sourire léger que je lui rendis, décidée à repousser mes préjugés. « Hey, salut Sofiane. » Je l’observais du coin de l’oeil. A dire vrai je ne connaissais pas grand chose de lui, si ce n’était qu’il avait servi en Syrie… Un petit sourire s’installa sur mes lèvres à sa remarque. « Quoi, tu n’es pas heureux que le Blood Circle honore comme il se doit ton arrivée parmi nous ? » me moquais-je gentiment. Je prenais une gorgée de liqueur pétillante laissant son goût satisfaire mes papilles. « Entre nous, c’est surtout très m’as tu vu. Mais la nourriture est bonne et que dire de ce champagne ? »  En parlant, j’avais poussé vers lui des petits fours afin qu’il puisse en jugé par lui même. Il ne fallait pas se voiler la face. Ces petites sauteries étaient un moyen comme un autre pour les familles fondatrices de montrer leurs richesses et leur forte influence sur nous autres, pauvres petits pions glissés sur leur échiquier géant. « Fumée à l’intérieur de la maison des Terry ? Tu veux finir au confessionnal pour te faire pardonner ? Viens par là, padawan… »

J’attrapais mon verre et l’invitais à me suivre, traversant non sans mal la pièce pour le mener de l’autre côté vers une baie vitrée. Faisant comme si j’étais chez moi, je poussais le rideau et j’ouvrais la fenêtre, nous donnant accès à une terrasse. Je passais la première pour aller m’appuyer contre la rambarde et observer le jardin. Le bruit de l’intérieur de la demeure était soudainement étouffé et cela faisait du bien. « Quand tu auras envie de te planquer, ici, c’est bien. » Dis-je avec un petit sourire. « Ca va ton oreille ? » demandais-je en l’observant.

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Sofiane Rasak
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Sam 6 Mar - 21:14
Le temps est loin de nos 20 ans, des coups de poings, des coups de sang
Charly Rosebury & Sofiane Rasak ||  Fin mars 2019


Sofiane n’a jamais été à l’aise dans ce genre de manifestations où le nombre de convives dépasse l’entendement et où il faut s’assurer de rester un bon petit mouton bien dans le rang. Il n’a jamais su écouter les ordres parce qu’il préfère de loin les donner. Enfin… Cela n’est pas si vrai, ce qu’il souhaite en réalité, c’est faire comme bon lui semble et comme il le conçoit sans qu’une quelconque figure d’autorité vienne lui rappeler qu’il n’en a pas le droit. Ambrose lui a vendu ça lorsqu’il lui a présenté l’organisation à laquelle il appartenait : bien loin de l’image rigide de l’armée où les ordres sont les ordres, le Blood Circle semble être davantage un groupe de personne rassemblé derrière un but commun et les moyens d’y parvenir y sont plus que tendancieux. Sofiane aime être ainsi sur le fil du rasoir, jongler avec ce qu’il aura le droit de faire et ce qu’il n’aura pas le droit tout en sachant que sa position de membre le protégera de certains aspects et de certaines condamnations. Il a été recruté pour ses compétences mais aussi parce que les familles fondatrices savent qu’il ne rechignera pas à effectuer le sale boulot puisque le sale boulot n’est rien d’autres que la normalité à ses yeux. Tuer ne le dérange pas, tuer le satisfait, tuer lui donne du pouvoir et le soulage. La personnalité de Sofiane est ainsi faite ; il peut dissocier ses envies et le reste tout en sachant que parfois, cette partie sombre de son âme prend le dessus, offrant à ses interlocuteurs toute son étrangeté, une étrangeté qui fascine tout comme elle effraye. Sofiane s’évertue assez rapidement de savoir si cela dérange ou non afin de pouvoir s’éloigner de ceux qui ne comprennent pas ce qu’il est. Mais parfois -la plupart du temps en réalité-, il ne se rend pas compte de ce qu’il renvoie. Il se contente simplement d’être lui-même, un homme déroutant avec ses imperfections qu’il ne sait définir, des imperfections illégales bien entendu. Comprenez donc que c’est une des raisons pour laquelle Sofiane n’a pas de véritables amis. Ses amis, il les perd assez rapidement, en attendant souvent beaucoup trop de ces relations amicales, exigeant l’exclusivité, entretenant une certaine dépendance. Il n’était pas rare qu’il les sabote de lui-même sans le savoir. En tout cas, pour le moment, le lien qui le lie à Ambrose, c’est la prison. Et quel lien… Sofiane s’évertue à se dire que cette rencontre a peut-être changé sa vie. À nouveau.

Il y avait peut-être une autre personne qui pouvait changer son existence et elle était en face de lui. Les yeux bleus de Charly s’accrochent aux siens et Sofiane se demande pourquoi la vie a mis la jolie blonde de nouveau sur sa route. Sofiane est cartésien, il ne croit pas au destin, quoique… Maintenant qu’il croit à la magie, tout cela peut bien changer. Pour en revenir à Charly, cette femme lui rappelle ce qu’il a perdu et sa descente aux enfers. Il l’associe à sa vie d’avant et il ne s’en rend peut-être pas encore compte, mais il se dit qu’elle pourrait lui permettre de raccrocher les différents morceaux de sa vie. Ou bien justement faire totalement l’inverse. Mais pour le moment, il se dirige vers elle accompagné d’une coupe de champagne. Elle le salue et se moque légèrement de lui mais il ne s’en formalise pas. « T’as raison, du moment que je mange à l’œil… » dit-il d’un air désinvolte lorsqu’elle pousse certains petits fours en sa direction. Il en goûte un et ajoute : « Putain. » C’est délicieux, elle avait raison. Mais en dehors de ça, il n’a pas faim, il désire encrasser ses poumons avec une petite cigarette. Lorsqu’il fait part de son envie à la jeune femme, Charly lui signifie que fumer ici est exclu s’il ne veut pas finir au confessionnal. « Je n’ai rien à me faire pardonner. Enfin… » Il ne termine pas sa phrase et il vaut mieux s’il ne veut pas qu’elle parte en courant. Sait-elle qu’il a fait de la prison ? C’est probable qu’Ambrose lui ait dit. Enfin bon, de toute manière, là n’est pas la question puisque Charly l’emmène ailleurs, derrière une baie vitrée qui mène tout droit vers une terrasse et un jardin. La vue est superbe et Sofiane se sent soudainement plus à l’aise sur ce balcon, loin du brouhaha incessant des autres convives. « Belle planque effectivement. » Avant qu’il n’ait le temps de dire autre chose, Charly lui demande comment va son oreille. De manière instinctive, sa main vient se glisser derrière celle-ci et touche la marque au fer rouge à jamais graver dans sa peau. « J’ai déjà connu bien pire. » Il faut dire que le jeune homme s’est déjà pris une balle donc, ce n’est pas cela qui va le tuer. Sans réfléchir, il glisse ensuite sa main derrière la propre oreille de Charly pour admirer la cicatrisation de sa marque. Il soupire doucement. Cela ne sera pas si terrible une fois que la peau aura guéri. « J’ai l’impression d’être un juif pendant la seconde guerre mondiale. » dit-il sans détour, sans prendre de pincettes. « Mais bon, il faut ce qu’il faut… En tout cas, oui, ils savent recevoir ici. Faire l’apologie du crime, c’est sympa. » dit-il sans se rendre compte que ce n’est pas vraiment le genre de phrase qui se dit lors d’une conversation polie hein Hermione. Enfin bon, c’est Sofiane, ses mots dépassent sa pensée plus souvent que de raison. Et de la raison, il en a peu, soyons honnête. « Comment vous vous êtes connus avec Ambrose ? » Sofiane passe du coq à l’âne, il fait ça souvent.

 

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Dim 7 Mar - 17:45

( Le temps est loin de nos 20 ans, des coups de poings, des coups de sang )
Finalement, même en traversant la foule des personnes présentes, je ne parviens pas à trouver Olivia. Ambrose est bel et bien parti comme il me l’avait annoncé plus tôt. Mes frères semblent avoir disparu de la circulation. Ceci dit, ce genre de petit évènement, ça n’a jamais été vraiment leur truc. De mon côté, ce n’est pas que je n’aime pas ça, disons que j’ai d’autres activités que je préfère faire. Pour moi, c’est une petite obligation pour maintenir mes relations avec les membres du Blood Circle et Dieu sait que c’est important les relations. Surtout dans un tel milieu et puis avec mon métier, il faut réussir à avoir le bras long lorsqu’on cherche des informations. Tenter de rester en bons termes aussi. Ca parfois, cela s’avère plus délicat. Appuyée à l’une des tables hautes, je songe à bien tôt m’éclipser. Je n’ai pas spécialement envie de rester pour faire tapisserie dans le décor. Jusqu’à ce que ce soit Sofiane qui me trouve et me rejoigne. Je tente de chasser au loin mes aprioris sur lui. Ce passé qui semble à la fois si loin et si proche. Le retrouver, c’est un peu replonger. C’est étrange le destin. Se croiser il y a cinq ou six ans en Syrie et ne jamais se revoir jusqu’à présent. Le monde était petit disait-on. Revoir Sofiane en était la preuve.  Nous échangeons quelques banalités sur la soirée. Soirée qui a été donnée en partir pour lui puisqu’elle célèbre l’arrivée des nouveaux membres du Blood Circle. Je lui propose implicitement de taper dans ma réserve et esquisse un sourire alors qu’il s’exclame d’un putain. Lorsqu’il me demande s’il peut fumer, je lui explique que cela risque de mal passer vu les propriétaires de la maison. Mon regard glisse un instant dans le sien à sa réponse. ‘Enfin…’ Ses prunelles sont déstabilisantes. La phrase qu’il prononce également. Ne pas juger un bouquin à sa couverture. A dire vrai… la couverture est charmante, c’est découvrir l’intérieur qui me fait peur.

Je le guide jusqu’à la terrasse, sans me gêner de faire comme si j’étais chez moi et que je me rendais sur mon propre balcon. Chez moi, la vue est plus jolie en plus. Je m’appuie sur la rambarde, gardant dans ma main droite ma coupe de champagne. « Ca peut vite devenir usant de les écouter. » répondis-je alors qu’il confirmait que le lieu était une bonne planque. Il fallait juste que le temps soit clément car en plein hiver c’était bien moins sympa… Je le vois glisser la main sur sa brulure quand je lui demande comment ça va de ce côté là. Sa réponse… Elle éveille un frisson le long de ma colonne vertébrale. Je cherche quelque chose dans son regard, mais je n’y vois rien. Comme des années bien avant. Bien sûr qu’il a vu pire. Je lâche un soupir en repensant à toute cette période. Tim aussi, il a connu pire. Il y a laissé la vie. Je ne sais pas réellement quoi lui répondre et je n’ai pas vraiment le temps d’y réfléchir alors que je vois sa main s’approcher de mon visage. J’ai un léger mouvement de recul à son geste. Ma méfiance est toujours là finalement… Mais je comprends rapidement ce qu’il cherche à voir. Mes cheveux relevés, je pense qu’il doit ainsi pouvoir observer ma propre marque et je n’ose pas bouger. Ni même le rejeter. « Ils n’étaient que des étoiles au milieu d’autres. Nous, nous sommes la lune. » répliquais-je pleine d’ironie alors qu’il me disait penser aux Juifs à cause de cette brûlure imposée.  Je prends une longue gorgée de champagne alors qu’il me parle d’apologie du crime. Je fronce les sourcils. Ce sentiment, celui d’être mal à l’aise avec lui revient insidieusement. « C’est comme ça que tu vois les Blood Circle ? » soufflais-je pour tenter de comprendre un peu mieux ce qui traverse son esprit. En ai-je vraiment envie ? Oui. Je ne sais pas pourquoi mais quelque chose en lui m’intrigue.

Lorsqu’il me demande soudainement comment j’ai connu Ambrose, je le fixe un instant silencieuse avant de répondre. « C’est un de mes premiers souvenirs Ambrose. » Un sourire dans le vide alors que je repense à ce duo improbable que nous faisions dans cet institut. Aussi loin que je me souvienne, je me rappelle d’abord de l’institut, d’Ambrose et de ce fichu médecin qui n’arrêtait pas de me poser des questions. « Il t’a raconté l’accident sur le pont de Brockdale ? J’y étais aussi. » Cela nous ramène si loin cette histoire. Je frôle inconsciemment la légère cicatrice que je garde à ma tempe depuis tout ce temps. « Enfin, accident… Ce sont des Mangemorts qui ont fait ça en réalité. » J’avais quatre ans. Comment du haut de ces quatre ans j’aurais pu comprendre tout cela. Tout ce que ça impliquait. « On a terminé dans un institut pour être soignés. Et je sais pas… Mes yeux de gamine se sont accrochés à lui alors que j’avais quatre ans. Il parlait pas, moi je me souvenais de rien. Je le suivais partout et il me tolérait. C’était une sorte de binôme improbable mais il existe encore malgré les années. » Heureusement, j’ai arrêté de le suivre partout depuis et il parle un peu plus depuis… Je porte une nouvelle fois le verre à mes lèvres. Ca me détends légèrement de sentir l’alcool glisser sur ma langue puis le long de ma gorge. « Et vous, il parait que vous avez été colocataires ? » Sourire en coin sur mes lippes, je plante à nouveau mes yeux dans les siens. Ils ont quelque chose d’hypnotiques. Je me tourne légèrement pour lui faire face. « Depuis quand tu es arrivé en Angleterre ? Tu étais de là-bas si je me souviens bien, non ? » Là-bas... J'ai même pas envie de prononcer ce nom de pays.

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Sofiane Rasak
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Lun 15 Mar - 19:38
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Charly Rosebury & Sofiane Rasak ||  Fin mars 2019


Sofiane se souvient de sa rencontre avec Charly comme si c’était hier alors que de nombreuses années ont passé depuis. De l’eau a bien coulé sous les ponts. La jeune femme est devenue célibataire, si on peut le dire ainsi. Son fiancé est décédé à la guerre. Comme de nombreux autres frères d’armes. La seule chose qui préoccupe Sofiane, c’est de se dire que cela aurait très bien pu être lui. Malgré tout, malgré la vie qu’il mène, il aime son existence et il tente de s’éloigner au maximum de la grande faucheuse. Quant à lui, sa vie a également radicalement changé depuis leur rencontre où il était encore soldat puisqu’il a été révoqué de l’armée peu de temps après. Suite à cela, la descente aux enfers s’est accélérée, il a fait les mauvais choix, rencontré les mauvaises personnes et s’est englué dans des conflits qui le dépassaient et qu’il n’a pas su gérer. Son arrivée en Angleterre s’est faite sur un coup de tête après une nuit passée avec une londonienne qu’il a fait fuir assez rapidement. Les femmes aiment les hommes tourmentés mais n’apprécient pas de voir leur deuxième visage ; tout doit rester en surface. Mais rien n’est en surface avec Sofiane, il transpire l’étrangeté et l’ambiguïté même s’il sait qu’il doit faire davantage attention aux mots qu’il prononce. Cela, il l’a appris à ses dépens en prison en remarquant qu’il pouvait transcender les foules rien qu’avec ses paroles mais que la moitié le suivait, l’autre moitié le craignait. Certains disent que c’est la folie des leaders qui veut ça mais Sofiane ne se considèrera jamais comme tel. Il sait ce qu’il est, il sait ce qu’il vaut, il sait qu’il a besoin d’un but pour avancer. Sa vie est régie par une succession de buts qu’il cherche à atteindre. Son but actuel ? C’est Ambrose qui le lui a insufflé en lui racontant son histoire. Et c’est grâce à Ambrose que Sofiane est face à Charly ce soir. Ce balcon, il est ravi d’y être, loin du tumulte des conversations à l’intérieur.

« Je suis d’accord. Je ne suis pas vraiment dans le délire ‘’congratulons-nous d’être les maîtres de l’univers’’, tu vois. » dit-il lorsque Charly lui fait remarquer que leurs conversations peuvent être usantes. Sofiane porte son verre de champagne à ses lèvres et laisse le liquide doré s’insinuer avec un plaisir non dissimulé dans sa bouche. « Par contre, ils se foutent pas de notre gueule avec leur champagne, c’est du Dom Pérignon ou quoi ? » Il sourit bêtement et porte à nouveau la coupe à ses lippes. C’est peut-être ça l’avantage de ses soirées : manger et boire des mets raffinés. Souvenez-vous que Sofiane a connu les rations à l’armée et puis la cantine de la prison alors tout lui semble forcément délicieux après cela. Lorsque Charly lui demande si sa brûlure lui fait mal, le jeune homme ne peut s’empêcher de caresser la marque nouvellement reçue et de vérifier au passage celle de la jolie blonde qui se recule de manière imperceptible sans qu’il ne le remarque. Sofiane a toujours été ainsi, sans-gêne. Il ne fait pas fi des convenances sociales, ni mêmes des normes sociétales. Il ne se rend pas toujours compte que cela peut-être mal vécu par les autres, il est ainsi fait. Il admire sa marque cicatrisée et se recule sans se rendre compte du malaise qu’il a créé chez son interlocutrice. Sofiane éclate de rire lorsqu’elle évoque les étoiles. « Je n’y avais pas songé, joli parallèle. » Les blagues sur les juifs, ce n’est pas drôle mais cela fait rire tout le monde. Enfin… uniquement les gens qui ont un humour plus que douteux. Comme Sofiane. En tout cas, c’est le moment pour le jeune trentenaire de se rendre compte qu’il est peut-être allé trop loin dans ses propos sur le Blood Circle lorsqu’il remarque que Charly fronce les sourcils. Sofiane réfléchit et choisit ses mots avec soin, contrairement à tout ce qu’il vient de dire depuis le début de la conversation : « Parfois il faut savoir faire des sacrifices pour que la majorité survive. » C’est ce qu’il dit mais ce n’est pas ce qu’il pense réellement. Sofiane se fiche de savoir qui survit et qui meurt. Pour le moment, la seule chose qu’il sait, c’est qu’il veut que les sorciers meurent. Que cette race disparaisse. Non pas parce qu’il pense qu’elle vaut moins que celle des non-sorciers, ça non. Mais plutôt parce qu’ils sont à l’origine de la détresse d’Ambrose. Cela a suffi à Sofiane pour les haïr. Il n’a pas d’empathie envers ce qu’il a subi mais il comprend qu’il devrait en avoir, c’est la raison pour laquelle il s’est lancé dans ce combat qui lui semble juste. « N’importe quelle cause s’écarte à un moment donné du bien ou de ce qu’on pense être le bien. » dit-il en regardant le parc qui s’ouvre devant ses yeux. Sofiane n’est pas habitué à dire de telles choses mais il sait que c’est ce qui peut être socialement attendu de lui. En tout cas, il sait que cela sera mieux perçu que de dire qu’il aime tuer, qu’il aime l’apaisement et le soulagement qu’il ressent lorsqu’il ôte la vie. Ça, peu peuvent le comprendre, peu peuvent l’entendre.

Après cela, le fait d’avoir pensé à Ambrose le pousse à lui demander comment ils se sont connus. C’est au tour de Sofiane de froncer les sourcils. Un de ses premiers souvenirs ? Il ne comprend pas bien ce que cela veut dire jusqu’au moment où elle explicite qu’elle était présente le jour de l’attaque des Mangemorts au pont de Brockdale. Sans savoir pourquoi, un long frisson fait trembler l’échine du syrien. Il ne supporte pas cette histoire, il ne supporte pas ce qu’on a fait à son ami, il ne supporte pas ce qu’on a fait à Charly. Il la regarde toucher une cicatrice qu’elle possède à la tempe et qu’il n’avait jamais remarqué. Maintenant qu’il la voit, il ne voit plus qu’elle. Symbole d’une vie brisée, cette cicatrice est là pour lui rappeler à quel point rien n’est acquis. Sofiane le sait, il a de nombreuses marques sur son corps et elles lui servent toutes de piqures de rappel. Elle se perd dans son verre et Sofiane ne peut s’empêcher de trouver sa détresse touchante. Il se revoit il y a quelques années face à la souffrance des autres qui ne l’atteignaient pas et il se demande pourquoi celle d’Ambrose et de Charly reçoit son intérêt. « J’en suis désolé. » C’est presque sincère. Égoïstement, il ne l’est pas vraiment, faisant des liens arbitraires. Sans cet incident, il n’aurait pas rencontré Ambrose, il n’aurait pas rencontré cette jolie jeune femme. Il n’aurait pas d’ami, ni même de cause à défendre. Peut-on alors être désolé dans ce cas précis ? Sofiane n’a pas la réponse.

Elle porte à nouveau le verre à sa bouche et par imitation, Sofiane en fait de même. Un sourire en coin étire les lèvres de Charly en évoquant la prison. « Sacrée colocation. Pour ma part, elle a duré trois ans et demi mais Ambrose m’a tenu compagnie pendant bien moins longtemps que ça. » Sofiane sent le regard de Charly sur lui et leurs yeux se rencontrent, se cherchent et s’admirent. L’azur de leurs prunelles s’attire et Sofiane sourit. Il n’y a pas que ses iris qui sont magnifiques. Cette femme est d’une beauté… Lorsqu’elle parle de la Syrie, Sofiane se renferme. Il n’aime pas en parler, sa vie est ici désormais. Il se détourne, brise le contact visuel qui s’était initié entre eux et s’accoude à la rambarde du balcon. « Je suis arrivé à l’été 2016. » Il repense à cette période où l’escalade de la violence se ressentait dans chacun de ses actes et où rien ne semblait l’arrêter. Sofiane se sentait tout-puissant. La vie en Syrie l’a marqué, les polices locales n’étaient pas suffisants malines pour l’arrêter, celles d’Angleterre si. « J’ai commencé ma colocation en mars 2017. » dit-il. « Oui, je suis originaire de Syrie. Rien ne me manque de ce pays. » Peut-être sa famille ? Sofiane ne sait pas vraiment quoi en penser, il ne s’était même pas posé la question. « Et toi ? Tu… » Il s’arrête, puis reprend : « Tu viens de Londres ? » Peut-être qu’elle ne le sait même pas. C’est possible.
 

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Lun 22 Mar - 2:12

( Le temps est loin de nos 20 ans, des coups de poings, des coups de sang )
Suis-je dérangée par la présence de Sofiane ? Je dois avouer que lorsque je l’ai vu fondre vers moi, j’ai eu un instant d’hésitation. Mais fuir alors que mon regard clair avait croisé l’azur de ses prunelles, ce n’était pas dans mes façons de faire. Je me martelais qu’il était ami avec Ambrose mais était-ce réellement un gage de sécurité connaissant mon meilleur ami ? Il avait sûrement changé depuis tout ce temps. Pourtant… Je me souvenais parfaitement de l’homme qu’il était là bas. De ses réponses qui m’avait fichu des frissons alors que je l’interrogeais pour mes articles. Il était dérangeant. Il n’y avait pas un mot plus haut que l’autre. Pas de geste déplacé. Mais il dégageait une aura étrange qui avait eu ce don de me mettre mal à l’aise. Je l’avais à peine revu depuis. Il m’avait semblé plus… normal. Pourtant il émanait un truc de sa carcasse. Quelque chose sur lequel je ne mettais pas le doigts mais il n’en restait pas moins… intriguant. Et puis Ambrose n’aurait jamais mis sur ma route un danger potentiel non ? Je devais arrêter de le juger. J’avais traversé les pays, les guerres et les cultures. Cela avait forgé mon caractère et une certaine ouverture d’esprit. Alors je repoussais ses préjugés et lui parlais comme à n’importe qui. Et alors qu’il m’avait demandé s’il pouvait fumer, je l’avais guider vers l’une de mes cachette favorite. « Ah nous ne sommes pas les maitres du monde ? » dis je amusée par sa remarque. Au moins, nous étions d’accord sur ce point. Les bavardages inutiles, ce n’était pas ce qu’il y avait de plus intéressant. Je me mis à rire franchement alors qu’il parlait du champagne. « Alors là…. j’en sais strictement rien. Ma philosophie c’est de goûter. Et si j’aime c’est parfait ! J’y connais rien en vin et champagne. Mais celui là, il est parfait pour nous distraire et apporter la note d’euphorie qui manque à ce genre de soirée guindée si tu veux mon avis ! » Parce que ce que j’adore avec la champagne, c’est qu’au bout de deux coupes, je peux me déclarer officiellement pompette. Alors qu’après plusieurs de vodka je peux rester parfaitement, ou presque, sobre. Je ne comprenais toujours pas comment la magie de cet alcool opérait, mais je trouvais le concept génial. Je laissais ma spontanéité parler comme toujours et peut-être que cela allait le perturber ? Aucune idée. Il m’avait connu dans des tenues de terrain, loin des paillettes d’une soirée comme celle-ci. Je devais admettre que cela le changeait de l’uniforme de soldat dans lequel j’avais été habituée à le voir. Mais étrangement sa présence ravivait beaucoup trop de vieux souvenirs. Timothy en particulier.


Sa main qui vient chercher ma cicatrice me fait reculer, je ne m’attendais pas à ce geste. Il ne semble même pas s’en apercevoir. Comme si cela était normal pour lui. Après tout… il n’avait fait qu’observer la marque sur ma propre peau suite à ma question. Ce n’était pas comme s’il avait soulever ma robe pour vérifier que je portais bien une culotte. Pourtant, je le laisse faire et me permet une remarque plus que douteuse sur les Juifs et les étoiles qui criblaient leur vêtement à une certaine époque pas si lointaine. Un sourire étire mes lippes alors qu’il éclate de rire. Un son agréable à mes oreilles alors que je porte mon verre à ma bouche pour prendre quelques gorgées.  Pourtant la seconde d’après sa remarque sur le Blood Circle m’interpelle et je ne peux m’empêcher de lui demander si c’est réellement ce qu’il pense. Mon regard s’accroche au sien alors qu’il me réponds et me laisse songeuse. Je soupire et un sourire triste étire mes lèvres. « Tu n’es pas proche d’Ambrose pour rien toi. » Une nouvelle gorgée. Je viens frôler du bout des doigts la cicatrice de la marque que j’ai reçu il y a trois ans de cela. « Je l’aime bien cette cicatrice. Elle nous mets face au fait accompli. L’espace de quelques secondes, nous sommes tous les mêmes, à serrer la mâchoire parce que ça fait un mal de chien. Nous n’avons pas tous les mêmes idées, mais un but commun, celui de nous protéger de ces sorciers. Ca me permet de me rappeler tout ça cette cicatrice. » Parce que je n’ai jamais tué pour tué. Je me défends, je blesse, c’est certain. Mais ce n’est pas mon objectif premier. Je veux les maitriser pour qu’ils ne fassent plus souffrir personne. Comme je souffre de cette partie de ma vie que je ne connais pas et que j’ai oublié. Je voudrais user de leur pouvoir pour aider les plus démunis aussi… Mais dans le fond, Sofiane a raison. Je sais très bien ce qu’Ambrose fait régulièrement dans les bas fonds du QG du Blood Circle. Malheureusement, il faut parfois en passer par là. Il me dit alors être désolé et je m’en veux d’être si transparente en cet instant. « Oh c’est rien tu sais… Je ne me souviens même plus de ce qui est arrivé. Je connaissais même pas mon prénom, c’est pour te dire. Mauvais coup à la tête apparemment. » dis je d’un ton désinvolte en désignant la fine marque sur ma tempe. « J’ai rencontré mon meilleur ami. Je suis tombée dans une famille aimante. Je ne suis pas à plaindre. » Je me suis crue immortelle. Je grimpe sur des bâtiments pour défier la gravité. La mort. Je suis partie dans les pays en guerre pour la même raison stupide. J’ai perdu l’amour de ma vie. Lui, il ne l’était pas. Immortel. Je change de sujet, l’interroge un peu sur sa vie.

Trois ans enfermés, cela me semble énorme. Je ne sais pas si je pourrais survivre à cela. J’ai besoin de ma liberté aussi illusoire peut-elle être. Nos regards s’accrochent et l’espace de quelques secondes, c’est comme s’il n’y avait plus rien autour de vous. Il dégage toujours cette aura troublante mais je ne peux m’empêcher de le trouver à tomber. Ce genre de mec qu’il ne faut pas toucher. Qui sente le danger à trois kilomètres et qui pourtant vous attire tel un papillon flottant devant une source lumineuse. Heureusement, il brise le contact visuel suite à ma question et je me dis que ce n’était pas plus mal. Je termine le fond de ma coupe. J’ai envie de lui demander pourquoi il a fini en prison mais je m’abstiens. « C’est tellement long… » soufflais-je ne pouvant m’imaginer entre quatre murs si longtemps. Je hoche doucement la tête quand il dit que rien ne lui manque la bas. Le souvenir piquant de Tim s’avive à ses paroles. « Je n’ai pas supporté de rester sur le terrain. J’ai tout arrêté en 2017. Je suis journaliste ici maintenant. C’est plus… simple. » Je me tourne, pour appuyer mon dos à la rambarde. « Sur le papier officiel, ils ont marqué Londres oui. » Je joue un instant avec la médaille que j’ai depuis toujours. Ce fameux C. avec ma date de naissance. « Mais d’après mes recherches, mon père biologique était norvégien et ma mère, suédoise. Et oui cliché de la blonde aux yeux bleus ! » dis je avec un petit rire. Parce que je préfère en rire. Mon regard accroche alors un serveur, passant devant la baie vitrée. « Deux secondes... » Je surgis à l’intérieur, le faisant presque sursauter avec son plateau et lui prends deux coupes de champagne avant de retourner sur le balcon et tendre un des verres à Sofiane. « Ils ont commencé les hostilités, ça danse. Et crois moi, si tu veux pas que la vieille Terry t’oblige à faire une valse contre elle, tu es bien mieux ici. Et moi aussi ! » dis-je pour tenter de nous sortir de ces souvenirs. Je prends une gorgée avant de le regarder un instant. « T’étais pas censé fumer ? Ou tu cherchais juste une excuse pour te planquer ? » petit sourire moqueur. C’est étrange comme en une seconde je me sens à l’aise à ses côtés et comment cela peut basculer à l’opposer tout aussi rapidement.

Je me hisse, les fesses sur la rambarde et pivote, mes jambes allant dans le vide. J'adore cette sensation. Le vide qui semble prêt à m'aspirer. Mon regard se porte sur la lune et je bois une nouvelle gorgée. Nous ne sommes pas bien haut, mais rien que cela me fait sentir mieux. « Si tu n'as pas de clopes, je vais croire que tu l'as fait exprès pour être seul avec moi. » ajoutais d'humeur taquine, peut-être un peu enjouée par les bulles que je sirote.

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Sofiane Rasak
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Charly Rosebury & Sofiane Rasak ||  Fin mars 2019


« Ah nous ne sommes pas les maitres du monde ? » Sofiane sourit lorsqu’elle lui pose cette question, plus amusé qu’il ne le devrait. Mais c’est typiquement le genre de chose qu’il ne peut supporter dans l’étalage de la « richesse » du Blood Circle et de ses actionnaires. Ils ont les moyens d’obtenir ce qu’ils veulent et ils le montrent bien. Le reste n’est que de l’enfumage politique et si on demande à Sofiane ce qu’il en pense, la réponse se fait rapidement entendre. Il n’approuve pas mais profitera du système sans s’en préoccuper. Et si profiter signifie pouvoir profiter gratuitement de bons petits plats et de l’alcool servi, il n’allait certainement pas s’en priver. Il l’écoute faire l’éloge de ce qu’elle goûte et il acquiesce sans difficulté puisqu’il pense la même chose. Pourquoi se priver de ce qui est bon après tout ? « Je pense que ce que tu cherches à dire c’est qu’on peut joindre l’utile à l’agréable. » Pourquoi s’emmerder à participer à de telles manifestations s’il n’y avait pas une juste compensation en échange ? Cela semble être un échange de bons procédés. Les anciens membres du Blood Circle viennent montrer aux nouveaux que la communauté est formidable et ils s’alourdissent de quelques grammes au cours de la soirée, c’est cohérent. Cela l’est pour Sofiane en tout cas. Il allait peut-être falloir qu’il s’habitue à tout ça mais il n’est pas inquiet, il sait qu’il a Ambrose pour l’aider à s’acclimater à ce genre de soirées mondaines qui font bien chier. Sofiane regrette qu’il soit parti si rapidement mais il comprend. Et puis, ce n’est pas comme s’il était en mauvaise compagnie. Charly est sympathique ; du moins, elle l’était dans le souvenir de Sofiane. Il ne s’en rappelle pas tant que ça des échanges qu’ils avaient eu à l’époque mais il se souvient assez aisément d’elle. Et de Timothy aussi : il n’avait pas trop apprécié son conjoint, ne lui demandez pas pourquoi mais c'est ce souvenir qu’il garde de lui.

Lorsque la jeune femme se permet une remarque douteuse sur les Juifs, Sofiane éclate de rire. Non pas que cette blague fumeuse soit particulièrement drôle, mais plutôt parce qu’il trouve sa répartie plutôt intéressante. Cette réflexion amène ensuite tout droit sur le tapis le sujet du Blood Circle. Sofiane comprend qu’il a été peut-être trop loin dans ses paroles et tente de revenir sur ce qu’il a dit en nuançant ses propos. Il le sait, c’est la condition sine qua none pour rester adapté en société, il doit parfois faire semblant. Il a appris à le faire depuis quelques années mais parfois, le naturel revient au galop et il ne peut s’empêcher de parler sans avoir pris le temps de réfléchir. Charly dit qu’il n’est pas ami avec Ambrose pour rien. Étrangement, Sofiane prend ça comme un compliment alors que ça n’en était pas forcément un. « On peut dire ça comme ça, il m’a façonné à son image. » dit-il en plaisantant alors qu’au fond, même si Sofiane ne le sait pas, c’est tout à fait ça. La haine d’Ambrose est devenue la sienne, sa colère l’a atteint en plein cœur et rien n’a semblé plus naturel que de calquer son combat. En quelques mots, sa cause est devenue celle de Sofiane. Il est probable qu’il ait besoin de cela pour ne pas sombrer : sans but, sans dessein à servir, Sofiane n’est que déséquilibre -plus qu’il ne l’est déjà-, il n’est qu’instabilité et fragilité. Alors lorsqu’Ambrose lui a servi sur un plateau doré un objectif de vie (à savoir tuer des sorciers), il s’y est accroché comme à une tique dans l’espoir de retrouver un semblant de constance. Combien de temps cela durera ? Seul l’avenir le dira.

Alors que Sofiane chasse son ami de ses pensées, Charly lui explique en quoi la cicatrice derrière l’oreille est importante et sans crier garde, Sofiane touche à nouveau la marque boursoufflée, symbole de ce ralliement à la cause des Blood Circle et sent qu’il pourrait apprécier un contact plus régulier avec cette marque, en lien avec ce que cela évoque à Charly. Il décide de la taquiner : « Pfff, ça fait pas si mal, tu dois être une chochotte. » Il sourit doucement en le pensant réellement. Ok, c’est désagréable mais ce n’est pas aussi douloureux que ce qu’elle semble dire. « Même but mais idées différentes, c’est vrai. Quelles sont les tiennes ? » De ce qu’Ambrose lui a dit, il y a des degrés dans la tolérance des Blood Circle envers la race magique. Certains pensent qu’il faudrait les enfermer, d’autres qu’ils doivent tous être exterminés sans poser davantage de questions. Sofiane se situe plutôt parmi le deuxième groupe de personne -je pense que vous l’aviez compris-. Il termine sa coupe de champagne et pose le verre vide dans un des grands pots de fleurs qui ornent le balcon. Sacrée décoration.

Le récit de Charly n’est pas très intéressant. Sofiane écoute de manière polie. Tout ce qu’il retient, c’est l’amnésie, la rencontre avec Ambrose, l’accueil dans une bonne famille. Ce n’est pas si mal que cela comme résumé. Alors ensuite, en vient le sujet de la prison. Sofiane l’évoque avec les autres sans difficultés lorsqu’on le questionne sur le sujet, il n’en a pas honte. Mais si elle ne demande pas, Sofiane ne va pas expliciter, ce n’est pas son genre de donner aux autres tous les détails affriolants de la vie entre quatre murs. Connaissant le lien entre Charly et Ambrose, il paraît presque normal qu’il lui ait dit les raisons de son petit séjour au mitard mais il ne sait pas si elle est au courant de tous les détails ou non. « Ce n’est pas si long. Il suffit de se trouver un but. J'ai trouvé le mien avec Ambrose, ça a passé le temps. » dit-il sobrement. Et quel but ? Tuer des gens ? Il ne vaut mieux pas qu’elle pose la question pense Sofiane qui a encore perdu une autre occasion de se taire.

L’évocation de la Syrie a touché Sofiane en plein cœur et il se sent soudainement vulnérable d’en avoir parlé. Toutefois, ce sentiment est soudainement exacerbé lorsque Charly lui dit qu’elle non plus n’a pas pu supporter de rester sur le terrain. Le jeune homme se demande si c’est le terrain qu’elle n’a pas supporté ou si c’est de ne plus être avec son fiancé ; mais il ne pose pas la question. Il n’est pas assez curieux pour ça et ce genre de détails ne l’intéresse pas vraiment. Il se contente alors d’acquiescer, avec un air plus ou moins compatissant sur le visage, le genre de tête qui passe partout. Cet air compatissant laisse pourtant rapidement la place à un sourire franc lorsqu’elle évoque ses origines. C’est vrai que c’est un cliché mais c’est un cliché qui lui va bien. Il demande : « Comment tu le sais ? Par des recherches génétiques ? » Elle s’éloigne soudainement et Sofiane se demande s’il a encore dit quelque chose qu’il ne fallait pas mais elle revient rapidement avec deux nouveaux verres de champagne. Sofiane s’en saisit avec grand plaisir, cela faisait quelques minutes qu’il a terminé le sien. Danser ? Sofiane jette un coup d’œil par la baie vitrée et ses yeux cherchent la vieille de la famille Terry et une expression de dégoût s’installe sur ses lèvres. « Euh… non merci. J’suis bien ici avec toi. » dit-il. Son sourire moqueur le fait doucement sourire et Sofiane répond : « Mais oui, je cherchais où me planquer, j'aime pas tellement le bruit. » Il répond ce qu’elle veut probablement entendre et cela lui va bien ainsi, même si c'est vrai que Sofiane est devenu intolérant au bruit suite à la guerre.

Il la regarde s’asseoir sur la rambarde, les jambes dans le vide et Sofiane s’accoude à ses côtés mais reste quant à lui sur le balcon. Son verre toujours à la main, il garde le silence, pensif. Charly le ramène sur terre en lui disant : « Si tu n'as pas de clopes, je vais croire que tu l'as fait exprès pour être seul avec moi. » Il avale une autre gorgée et répond d’un air taquin lui aussi : « Ouais, t'es pas au courant ? C’est la technique des serial killers. » Il éclate de rire tout en sachant que ça pourrait faire flipper n’importe quelle femme avec ce type de phrase mais bon. Il pose doucement son verre sur le petit rebord et sort de la poche intérieure de sa veste un paquet de clope. Il attrape une des cigarettes et la porte à ses lèvres tout en l’allumant avec le briquet. Il lui tend ensuite le paquet : « T’en veux une ? » Sofiane tire sur sa clope et de la fumée émane de sa bouche. Il réfléchit avant de demander : « C’est moi où tu tiens pas l’alcool ? T’as l’air toute guillerette. »

 

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Lun 29 Mar - 2:08

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C’est étrange ces sentiments contradictoires qui m’animent alors que je suis en compagnie de Sofiane. Comme s’il m’offrait deux pans de sa personnalité dont une était bien plus troublante que l’autre. Je ne jugeais pas les gens aussi facilement pourtant, prompte à leur laisser une chance. C’est ainsi que nous avions été élevés avec mes frères. Alors je tentais de chasser mes aprioris tandis que je plaisantais sur le fait que nous étions les maîtres du monde. Il sourit, visiblement amusé, et je ne peux m'empêcher de le trouver charmant. Dans le fond, je sais que nous nous sommes compris. Tout le fat des lieux, des familles fondatrices… C’est imposant, lourd. Dire qu’Ambrose est une famille cousine des Terry et Olivia des MacKenson. Il n’y a pas à dire, je sais bien m’entourer. Pourtant, j’ai tendance à ne jamais y penser à dire vrai. Ce n’est pas comme s’ils le criaient sur les toits non plus… Je détaille d’ailleurs un peu plus ma façon de voir les choses. Il faut reconnaître que j’ai appris à relativiser les choses depuis que j’ai arrêté ma carrière de reporter de guerre. Là-bas, il y avait juste ce qu’il fallait pour se nourrir. Les plaisirs étaient bien rares. C’est peut-être aussi cela qui m’avait tant lié à Timothy, un rayon de soleil au milieu de toute cette merde. Le résumé de Sofiane quant à ma philosophie me fait rire. « Monsieur Rasak, votre esprit de synthèse est pertinent ! » dis-je en reprenant une gorgée de ma flûte de champagne. Oh oui, quand je suis revenue ici, en Angleterre, j’ai appris à profiter de tout, sans limites. Je trouvais cela tout simplement parfait. Le citoyen lambda ne se rendait même pas compte à quel point une douche chaude était un luxe… Il fallait le vivre pour le comprendre. Et encore, moi, je n’avais pas eu d’arme en main. Je vivais avec l’armée, je l’accompagnais, mais je n’avais pas à affronter à proprement parlé l’ennemi… Alors oui… je me délectais des petits fours et du champagne gracieusement offerts par des types qui n’avaient jamais connu ça. Ils nous le devaient bien. « Et si tu penses qu’ils ont réussi à m’acheter avec la bouffe et l’alcool… et bien tu n’as pas tout à fait tord. » ajoutais-je malicieusement. Pas tout à fait, car ce qui m’a engrené, c’est bien plus profond. Mes parents biologiques, Alice, Doryan… Trop de gens autour de moi étaient touchés par ces sorciers.  

La conversation avance doucement sur le Blood Circle, mais de façon un peu plus sérieuse. Un sujet qui peut être épineux, mais difficilement évitable alors que vous vous trouvez en ces lieux… Nous étions téunis pour cela et Sofiane venait justement de l’intégrer. A sa réponse concernant Ambrose, je penche légèrement la tête sur le côté pour réfléchir à ce qu’il vient de dire. « Il y a besoin de tout dans ce genre d’organisation… » soufflais-je doucement. Je sais qu’Ambrose a des méthodes que je préfère ignorer. Il a été choisi pour ça, parce qu’il était capable de le faire. Aussi cruels soient ses agissements. Son oncle l’a élevé afin qu’il soit un parfait soldat prêt à tout pour cette cause. Ce qui m’a le plus perturbée quand je l’ai su… c’est de réaliser à quel point je n’avais jamais rien remarqué. Je l’appelais, mon Ange… Un putain d’Ange déchu si vous vouliez mon avis. Mais regardez-le avec sa crinière blonde et ses yeux clairs… Je lui aurais donné le Bon Dieu sans confession. Le contraste se fait avec Sofiane. Sa peau ambrée, sa chevelure sombre. Son regard si troublant. Il semble l’opposé et pourtant… Deux couvertures différentes pour une prémisse d’histoire si semblable. La main de Sofiane se tend à nouveau, sans me faire reculer cette fois. « Hey ! Je ne suis pas une chochotte. » m’exclamais-je alors. Ma main vint taper doucement son épaule en signe de rébellion, une mine faussement boudeuse sur le visage. J’ai bien des défauts, mais je ne pense pas être douillette. Je cherche d’ailleurs les situations périlleuses… Il m’interroge alors sur mes idées, concernant le Blood Circle. « Je voudrais qu’on maîtrise leur magie afin qu’ils ne puissent plus nous faire de mal. Ils se sont trop de fois approchés de ma famille. Pourtant, paradoxalement, je voudrais aussi pouvoir les exploiter… Pour aider tous ces pays qui sont en souffrance. Ils sont tellement égoïstes quand tu y penses. Ils peuvent faire apparaître de la nourriture avec leur baguette et ils laissent le tiers-monde crever de faim, sérieusement ! » répondis-je sentant la colère et le sentiment d’injustice m’envahir. Je l’avais vu cette horreur au sein de ces populations. Sofiane devait en avoir été également le témoin. Je ne parvenais pas à comprendre comment ils pouvaient vivre avec cela sur la conscience. « Est-ce que tu as déjà été confronté à eux ? » Je me demandais si seulement les échanges avec Ambrose l’avaient convaincu ou s’il avait un passif avec ces créatures.

Il me dit alors le temps qu’il a passé en prison et je ne peux m’empêcher de trouver ça long. Une nouvelle fois, je l’observe avant de poser ma question. Me moquant un peu. « Vous imaginiez comment torturer les sorciers pour mieux les faire parler dès que vous seriez dehors ? » Je ne suis pas totalement ignorante des agissements d’Ambrose, mais moins j’en sais, mieux je me porte dans le fond. Peut-être que l’alcool délie aussi ma langue… « En fait, non, ne répond pas ! » dis-je dans un petit rire. Je l’entends me poser une question sur la génétique, mais j’ai déjà filé pour aller reprendre des munitions. Je reviens, lui tendant un verre. « Me voilà rassurée d’être de meilleure compagnie que cette grenouille de bénitier. Et pour te répondre, j’ai dû faire de longues recherches, mais grâce à mon réseau de journaliste, j’ai pu remonter jusqu’au dossier médical de mes parents lorsqu’ils sont décédés. Et petit à petit, j’ai eu leurs métiers, leurs origines… » Même aux photos de leurs cadavres… Je m’en serais d’ailleurs bien passé.

Sirotant mon champagne, je sens que les bulles me montent clairement à la tête. Je m’installe alors que la rambarde, une de mes postures préférées, les pieds dans le vide. Lorsque Sofiane me dit que c’est la technique des serials-killers, je tourne la tête vers lui alors qu’il s’accoude à la rambarde avec un air faussement suspicieux. Bon, je l’avoue, l’espace d’une seconde, j’aurais pu le croire, avant qu’il n’éclate de rire. Taquinerie pour taquinerie. C’est de bonne guerre après tout.  « Tu auras du fil à retordre avec moi, c’est Ambrose qui m’a appris à me battre. » Ceci dit… j’avais beau avoir de l’entraînement, je doutais clairement de mes capacités à mettre Sofiane à terre. Mais j’aurais au moins le plaisir de ne pas faciliter la tâche à un quelconque agresseur. Il me tend alors une cigarette que j’attrape et que j’observe un instant. Sa dernière question me fait éclater de rire, me trahissant clairement. « Faux ! Je ne tiens pas le champagne ! L’alcool, ça va sinon… » Je regarde la cigarette. « Je suis peut-être un peu pompette. » avouais-je finalement le regard pétillant de malice, la voix chantante. Et s’il me propose d’allumer ma cigarette à l’aide de son briquet, je me penche vers le feu avant de tirer dessus. J’étouffe une quinte de toux. « Je ne sais même pas pourquoi je te l’ai prise, je fume plus depuis bien longtemps ! » dis-je en haussant les épaules avec un air innocent. Adolescente, je m’y étais mise… C’était cool et à la mode…« Adam m’a arraché mon paquet de clopes quand j’avais seize piges. Il paraît que c’est pas bon pour les sportifs. » J’observe de mes yeux clairs la cigarette qui se consume avant  de tenter de tirer dessus une nouvelle fois. Je ne tousse pas cette fois et libère un léger nuage de fumée. Le goût âcre glisse sur ma langue. J’en gardais un meilleur souvenir. Je pris une gorgée de ma flûte. « Ca, par contre, l’alcool… Ca n’a jamais posé aucun problème ! » Il allait me prendre pour une folle… Ceci dit, il n’avait pas l’air très normal non plus. Il ferait avec…

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Charly Rosebury & Sofiane Rasak ||  Fin mars 2019

Sofiane est du genre terre à terre. Il aime quand les choses sont simples et cadrées parce que cela le rassure et lui donne l’impression qu’il peut maîtriser ce qui lui arrive. Cela a toujours été ainsi depuis qu’il est petit, la maîtrise, c’est ce qui lui permet de ne pas sombrer et de pouvoir s’accrocher à quelque chose. Il n’est pas de ceux qui apprécient qu’on lui dicte la marche à suivre, il préfère de loin la trouver par lui-même. Bien entendu, il y a des exceptions et de grandes exceptions car l’une des plus grandes décisions de sa vie lui a été soufflée par un autre. Ambrose fut cet autre, celui qui lui a trouvé un but, celui qui a été un guide et qui lui a permis de s’extirper de l’engrenage dans lequel il était plongé, sans perspective d’en sortir. Le Blood Circle devrait lui apporter la stabilité qu’il nécessite pour ne pas poursuivre les sombres desseins dans lesquels il s’était perdu il y a de cela trois ans et qui ont continué en prison. Sofiane le sait bien désormais, sans objectif, sa vie n’est qu’illusion et que souffrance où la douleur devient son seul remède. Celle-ci, accentuée par son besoin irrépressible d’éviter les ruptures, se traduit si souvent par des actes d’autoagression que Sofiane a appris à les reconnaître au fil du temps. Les cicatrices qui ornent son corps ne sont que les symboles de son abdication face à la solitude. Alors il le sait, avec l’armée, il avait trouvé une certaine forme d’équilibre -même si celle-ci n’a pas pu durer dans le temps-, il espère pouvoir trouver la même chose au sein de cette nouvelle organisation dont les codes ne sont pas si différents de ceux de l’armée. Certes, Sofiane n’obéit plus directement à un supérieur, mais il y a des dirigeants, des lois, des droits et des devoirs. Pour l’instant, le jeune homme ne se rend pas compte des désavantages, il vienne à peine d’être admis au sein de ce cercle encore plutôt restreint. Peut-être qu’il en découvrira au fur et à mesure mais pour l’instant, il est heureux d’appartenir à cette nouvelle famille. Pour le moment, il n’en voit que les privilèges dont la nourriture et les rafraichissements offerts lors de superbes petites sauteries comme il aime les appeler. Sofiane observe Charly boire dans son verre en évoquant l’esprit de synthèse fabuleux du jeune homme. Sofiane a toujours eu de l’esprit même si celui-ci n’est pas toujours en adéquation avec les normes sociales et sociétales qu’on impose et qu’on inculque aux jeunes enfants. Sofiane est un électron libre et il le sait. Il s’incline en faisant une sorte de révérence pour lui répondre qu’il est touché par ce compliment déballé telle une plaisanterie mais il le prend au mot.

Lorsque le sujet glisse vers le Blood Circle, Sofiane n’en est pas le moins du monde dérangé. Il acquiesce doucement lorsque Charly dit que le Blood Circle nécessite de nombreuses compétences. Il se contente alors de dire : « C’est vrai. » Il se sait en sécurité ici et sait qu’il peut parler de tout ce qui concerne les actions de l’organisation tout en sachant fort bien qu’il doit probablement taire les aspects les moins reluisants, ceux dont il sera probablement amené à s’occuper en totale collaboration avec Ambrose. Cela ne le dérange pas, il a été recruté pour ça, tout en sachant qu’il pourra satisfaire son besoin de sang et de torture auprès des ennemis de la cause. On lui demandera probablement également d’effectuer le sale boulot, celui dont personne n'a envie de s’atteler mais auquel il est habitué. Il ne faut pas se mentir, tuer pour le Blood Circle ou tuer en mission pour l’armée, il n’y a pas grande différence. Enfin, si, il y en a peut-être une… Mais Sofiane n’y pense pas pour le moment.

Il ne pense qu’à Charly la chochotte et à sa main sur sa marque tandis qu’elle ne se recule pas cette fois-ci. Elle bougonne à sa manière (c’est-à-dire très adorablement) en tapotant l’épaule du jeune homme pour lui montrer son désaccord. « Mon dieu, quelle force. » dit-il en faisant un signe de croix, en référence aux hôtes du jour, cette vieille famille Terry qui transpire la religion dans le moindre de ses propos. Les Terry font partie des familles fondatrices ; ils ont forgé les lois des Blood Circle et ont défini que chaque sorcier mérite la mort. Mais Sofiane le sait, certains de leurs adeptes ne sont pas si extrémistes. La preuve en est, il en a l’un des exemples juste devant lui tandis que Charly exprime son point de vue sur la question. « Malgré ta colère, je vois que tu choisis l’option des Bisounours. » constate-t-il. Il ajoute : « Ce n’est ni un reproche, ni une désapprobation. » Sofiane comprend ce qu’elle veut dire, ils pourraient tant aider mais ont choisi de ne pas partager leur savoir. Avant que le secret magique soit révélé, le protégeaient-ils jalousement du commun des mortels par pur égoïsme ou pour maintenir une certaine tranquillité ? Sofiane l’ignore mais ce n’est pas une question qui l’empêche de dormir. Au contraire. Charly lui demande s’il a déjà été confronté aux sorciers. Il dodeline de droite à gauche sa tête et explique : « Non. C’est Ambrose qui m’a tout expliqué. Quand ensuite il est sorti, je me suis retrouvé seul. J’étais encore en prison quand on entendait des bruits de couloir, certains prisonniers recevaient des courriers disant qu’il se passait des choses étranges dans le pays et que la magie existait. On les traitait de fous. Moi je savais que c’était vrai. » Sofiane hausse les épaules. « Je suis sorti juste après ça. Puis il y a eu l’attentat de la fête foraine le mois dernier. J’avais toujours contact avec Ambrose, c’est là où je me suis décidé. » Sofiane ne sait pas pourquoi il lui explique tout ça. C’est vrai qu’il aurait pu prendre Ambrose pour un cinglé. Il n’avait jamais entendu parler de sorciers, ni même de magie avant qu’ils l’évoquent ensemble. Était-ce parce qu’il avait besoin d’y croire qu’il a immédiatement adhéré à ses idées ? Sofiane n’aura probablement jamais la question. « Tout ce que je peux dire, c’est que l’histoire d’Ambrose m’a touché et que j’ai eu envie d’apporter ma pierre à l’édifice. » Il regarde Charly, puis ajoute : « Son histoire. Et la tienne du coup. » se rappelant sa confession de tout à l’heure. Charly pose une question sur la torture puis demande à Sofiane de ne pas répondre. Celui-ci sourit. Il n’a de toute manière pas l’habitude de discuter de ses méthodes de torture avec la première venue. De toute manière, celles-ci ne sont pas bien différentes de celles utilisées lorsqu’il était à l’armée… Sofiane lève les mains en l’air en signe de reddition et ne répondra pas à la question à sa demande. Pourtant, si elle savait à tous les scénarios qu’ils ont pu imaginer ensemble… Cela lui ferait probablement froid dans le dos.

Lorsque Charly revient de son petit détour par la salle de réception avec un nouveau verre, Sofiane l’accepte sans hésiter.  La conversation se fait alors plus légère et plus simple en évoquant les origines de Charly. Il l’écoute parler de ceux qui l’ont mis au monde. Sans le vouloir, Sofiane pense alors à ses parents restés au pays qui ne savent probablement même pas qu’il est sorti de prison -si jamais ils ont su qu’il y était-. Cela fait des années qu’il n’a pas pris de nouvelles d’eux. « Et ce que tu as appris d’eux te convient ? J’veux dire, t’es pas déçue ? » Sofiane est curieux. Les liens du sang sont-ils plus forts que les autres ? Il n’en est pas persuadé, les personnes qu'il aime ne sont pas de son sang. Mais qui aime-t-il vraiment ? En dehors d’Ambrose, probablement personne.

Charly prend ses aises et s’installe sur la rambarde les pieds dans le vide. Sa remarque sur les cigarettes fait rire Sofiane qui ne peut s’empêcher de répliquer par une réponse bien énigmatique. L’air suspicieux de Charly s’efface lorsque Sofiane éclate de rire. « Je peux te l’assurer, si j’avais envie de te tuer, je ne m’y prendrais pas du tout comme ça. Et puis, tu serai déjà morte. » Un sourire amusé sur les lèvres, il porte à nouveau la coupe à ses lèvres et boit une gorgée tandis que son regard se perd devant l’immensité du jardin. Sofiane pense à son appart miteux et il se dit que c’est quand même ridicule d’avoir autant d’espace et de l’occuper aussi médiocrement. Les mots de Charly le font revenir sur terre tandis qu’elle évoque ses entraînements avec Ambrose. « Permets-moi dans douter. » dit-il sans démonter en scrutant plus attentivement le corps de Charly pour la première fois. « Quoi que… » dit-il sans terminer sa phrase. Ses bras sont fins mais musclés, ses jambes semblent également athlétiques. Elle doit s'entretenir très souvent.

Les effluves de leur cigarette respective embaument l’air ambiant tandis que le rire cristallin de Charly retentit dans le silence de la nuit. Elle avoue être pompette : son regard malicieux, sa voix chevrotante sont des indices qui ne trompent pas. Sofiane la trouve vraiment drôle. Mais son sourire est de courte durée lorsqu’elle évoque un homme nommé Adam. Il hausse les sourcils et demande abruptement : « C’est qui Adam ? » Sofiane ne connaît aucune personne au Blood Circle s’appelant ainsi mais il n’en a pas encore fait le tour. Un sentiment étrange l’envahit et il a tout de suite très envie de savoir qui est cet homme qui connaît Charly depuis sa plus tendre enfance et qui lui donne des conseils aussi pourris. « Les sportifs ? Tu fais quoi comme sport ? » Sofiane n’a strictement aucune idée de ce qu’elle pourrait pratiquer comme activité. Il la regarde tousser puis boire une gorgée dans son verre. « Pourquoi tu fumes si tu sais pas ? » Sofiane trouve ça idiot.

 

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( Le temps est loin de nos 20 ans, des coups de poings, des coups de sang )
J’ai réellement du mal à cerner le personnage taciturne qui se dresse devant moi. Il semble parfois enclin à rire, d’autre fois, il semble prendre au mot mes paroles. Presque trop terre à terre. Tantôt presque tranchant dans ses idées qu’il évoque. Je n’ai pas oublié ce sentiment étrange que j’avais ressenti et il semble revenir, jouant aux montagnes russes selon les réponses que Sofiane distille à mesure que nous discutons. Le monde était quand même bien petit si nous prenions deux secondes pour y penser. Il y avait combien de chances possibles que je croise à nouveau cet homme ? Ici, à Londres alors que je l’avais connu si loin de ma patrie d’origine. Le hasard est-il si fort au point qu’il se trouve alors sur la route d’Ambrose ? Même prison, même période. Il y avait quand même quelque chose de fou pour que ce soir, nous soyons en train de parler en tenue de soirée alors que quelques années plus tôt nous étions dans la poussière de Syrie en tenue de baroudeurs. Un monde séparait ces deux époques… A nous regarder comme ça, personne n’aurait pu se douter de ce passif que nous avions vécu. Même si je n’étais pas proche de lui. A dire vrai… Il me mettait bien plus mal à l’aise qu’aujourd’hui. Il semblait distant des autres soldats de la troupe. Ce soir… j'aperçois encore cet homme, mais il semble me montrer un autre visage. Notamment alors qu’il me fait une sorte révérence alors que je le félicite pour son esprit de synthèse. Je pince les pans de ma robe telle une princesse pour lui rendre sa courbette. Même si je plaisantais, j’étais persuadée qu’il n’était pas du genre à tourner en rond avant de dire ou faire quelque chose. Tout autant qu’il n’était pas quelqu’un qui avait envie d’écouter trop de badinages sans intérêt.

C’est presque naturellement que la conversation se détourne vers le Blood Circle. Après tout, nous sommes réunis ici à sujet. Il faut reconnaître que le mouvement est porté par divers points de vue et je me doute que Sofiane et moi n’avons pas du tout le même. Sinon… jamais Ambrose ne l’aurait convaincu de nous rejoindre, surtout pour s’occuper des tâches sombres du groupuscule. Même si je n'adhère pas,  j’ai conscience qu’il y a besoin de personne comme eux pour faire tourner la boutique. Je ne m’en cache pas : je serais certainement incapable de faire leur boulot. Même si cela me gêne de savoir que les mains d’Ambrose sont couvertes de sang, j’ai réussi à faire abstraction de ces informations. Je pouvais bien tenter d’en faire de même pour lui.

Il me traite alors de chochotte ce qui lui vaut un magnifique revers… tout en délicatesse. Ce qu’il ne manque pas de relever, singeant les Terry en faisant le signe de la croix. « Et encore, je me suis retenue ! » Dis-je avec amusement devant ses facéties. Pourtant lorsque j’exprime mon point de vue concernant les traitements des sorciers, sa comparaison aux Bisounours me fait lever les yeux au ciel. Je me préparais à lancer une réplique cinglante, mais il a du le sentir venir puisqu’il enchaîne très rapidement disant qu’il ne critiquait pas. Je préfère rester silencieuse concernant mon point de vue et l’écoute alors qu’il m’explique qu’il n’a jamais eu à faire à un sorcier. Qu’il a simplement écouté Ambrose. « Et tu l’as cru aussi facilement ? Je veux dire, tu l’as pas pris pour un fou ? » Je me souviens parfaitement de cette fois où j’avais raconté à Ambrose que mes parents biologiques se prenaient pour des chasseurs de sorciers. Lorsqu’il avait commencé à me raconter ces histoires au sujet du Blood Circle… J’avais cru qu’il se fichait tout simplement de moi. Lorsqu’il ajoute que l’histoire d’Ambrose, notre histoire l’a touché, je détourne un instant les yeux pour les plonger sur l’étendue sombre du jardin. « Moi j’aimerais bien retrouver l’ordure qui a tué mes parents. » Des témoignages que j’avais recueillis, ils n’étaient pas morts suite à l'effondrement du pont, mais à cause d’un sorcier qui avait décidé de les achever. Ma mère s’était échappée de la voiture et mon père lui disait d’attendre à distance,  le temps qu’il me sorte de la voiture. Bien sûr… je ne me souviens de rien, mais le témoin m’avait dit qu’ils avaient été tués d’un coup de baguette. Que l’homme dont le visage était masqué m’avait regardé à travers la vitre avant de partir. Visiblement, il devait savoir qu’ils étaient des membres du Blood Circle. Si je lui demande des informations sur leur discussion en prison, je préfère retirer ma question avant de le regretter. Il sourit alors que je retrouve de nouveau son regard.

« Oh… j’en sais rien à dire vrai. Ils étaient avocats et déjà des Blood Circle de ce que j’en sais. Mais ici, ils ne connaissaient visiblement personne alors je ne sais pas quel genre de personnes ils pouvaient être. » Je réponds à sa demande, parlant certainement trop, merci le champagne, concernant mes parents biologiques. Ce n’est pas comme si je pouvais me souvenir… La conversation devient plus légère ou presque quand il m’assure qu’il aurait déjà pu me tuer s’il l’avait souhaité. « Me voila bien rassurée. Merci de m’avoir épargnée… pour le moment. » Je lui fais noter malgré tout que je ne me laisserais pas faire si je devais être attaquée. Il semble douter jusqu’à ce que son regard glisse sur ma carcasse. Pas un regard libidineux, mais plutôt comme s’il analysait réellement mes chances de lui faire face. A son ‘quoi que’ je réponds amusée : « J’ai pas dit que je te mettrais au tapis, mais je te faciliterais pas la tâche. » Quitte à crever, autant le faire avec honneur !

Je parle. Comme une nana avec un verre de trop. Qui continue d’ailleurs de profiter d’un autre. Je lui prends une cigarette. Comme ça, juste pour voir. Lui parle d’Adam. Je fronce les sourcils, notant dans ma bulle que je le trouve un peu sec. « Adam ? C’est un très bon ami et mon mentor. » dis-je avec un sourire éclatant. Tout ce que je sais sur le freerun c’est grâce à lui. Il me demande quel sport je fais et je me dis que le montrer c’est plus simple. Je pose mon verre sur un petit rebord de table, ainsi que la cigarette. Il me pose alors une question sur cette dernière. « Je voulais juste voir si j’aimais encore ça. » Tout en parlant, je me penche en avant, m’agrippant d’une main à la rambarde. On pourrait croire que je vais tomber, mais cet art de l’équilibre, alcoolisée ou non, je l’ai dans le sang. Je retire mes talons, les faisant tomber côté balcon. « Je fais du Freerun ! » Je prends appuie sur mes mains et me redresse décollant mes fesses de la rampe, me tenant au-dessus du vide avec la force des bras. D’un mouvement souple, je pivote, pour lui faire face avec un petit sourire. « ,Mais honnêtement, c’est pas en robe que je vais te faire la démo de l’année ! » Et encore moins avec un peu d’alcool dans le sang, il faut le reconnaître. Je plie mes coudes pour me donner un léger rebond et parviens à me hisser tel un félin, les pieds sur la balustrade. Je me redresse de toute ma taille et marche en équilibre sur cette dernière avec une forme d’élégance féline. Mon regard cherche un instant une prise, mais il n’y a rien ici. J’avance alors là où il y a de la place sur la terrasse et j’y atterris en réalisant un salto avant. Je tire sur ma robe pour la remettre en place sur mes cuisses puis je me penche pour récupérer mes chaussures et les enfiler de nouveau. « Donc pour me tuer, me pousser d’un balcon ne suffit pas, note à toi-même. » dis-je en lui faisant un petit clin d’oeil. « Plus sérieusement, j’adore grimper et courir sur les toits de Londres. C’est une sensation qui te prends aux tripes. » Un sentiment oscillant entre l’impression d’être la reine du monde et celui qu’à tout moment, une chute peut être mortelle. Je reprends finalement ma coupe, faudrait pas gâcher et bois une gorgée. « Tu pratiques un sport en particulier toi ? »

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Sofiane sait pertinemment qu’il a été recruté au Blood Circle non pas pour ses croyances mais pour ses compétences. Il ne fait pas partie d’une des familles fondatrices et sans Ambrose il n’aurait jamais su qu’il existait des êtres humains ayant des dons qui dépassent l’imagination. Il a toujours été quelqu’un de terre à terre et ne peut penser qu’il puisse en être autrement : du moins, ça a été ainsi jusqu’à ce que sa route croise celle du jeune Dolokhov. Était-ce le destin ? Comment expliquer qu’ils se soient trouvés l’un et l’autre dans la même cellule ? Comment en sont-ils arrivés à évoquer le Blood Circle ? Sofiane ne sait plus vraiment mais il faut dire que la prison, ça change un homme. Encore davantage lorsqu’il n’y a rien à faire et qu’il faut s’occuper. Faire la conversation n’est pas le passe-temps favori de Sofiane et pourtant, il a rapidement accroché aux paroles d’Ambrose. Peut-être parce qu’il ressentait en lui autant d’étrangeté qu’en lui-même. Il avait l’impression de le comprendre. Lorsque Charly lui demande s’il l’a cru facilement, Sofiane hausse les épaules : « Je sortais de dix ans dans l’armée. De six mois dans la rue. Cela faisait deux ans que j’étais au trou. Je croyais plus en rien. J’imagine que j’avais besoin de donner à nouveau du sens à mon existence. » dit-il comme si cette explication se suffisait à elle-même. Il est vrai qu’à l’armée, Sofiane avait perdu son objectif de vue. En s’enrôlant dans celle-ci, il avait pu trouver un semblant de stabilité, un semblant de justice. Mais rapidement, il était tombé dans de sombres travers, avait vu à quel point cette instance qu’il croyait faite de moralité n’était en réalité que fourberie et qu’imposture, que les hauts gradés se graissaient la patte entre eux et que parfois, les ennemis n’en étaient pas un. À l’armée, tout est relatif. On pense être les gentils et ceux d’en face sont les méchants ; mais les soldats de l’autre front en pensent tout autant. C’est ainsi que Sofiane a commencé à désobéir, ne trouvant plus foi en ses supérieurs. Leur combat n’était plus le sien. Alors que le combat d’Ambrose est plus noble, plus justifié, plus légitime. « Il semblait tellement convaincu de ce qu’il disait. Les preuves qu’il m’a données m’ont paru vraies. » Il ajoute en haussant les épaules : « Et puis quelques mois après, le secret était révélé au plus grand nombre. Il n’y avait de toute manière plus aucun doute à avoir. » Parler de tout cela rappelle de sombres souvenirs à Sofiane, cela le chamboule plus que cela ne devrait.

Sofiane se tourne vers Chary lorsqu’elle avoue qu’elle aimerait retrouver l’ordure qui a tué ses parents. Il demande : « T’as aucun indice sur son identité ? » Sans savoir pourquoi, Sofiane se dit qu’il se ferait un plaisir de les achever lui-même. Tuer des sorciers ne lui fait pas peur et encore moins des sorciers qui ont assassiné les parents de la meilleure amie d’Ambrose. Sofiane se doute de la réponse, elle ne doit rien savoir du meurtrier. Sofiane imagine mal Ambrose avoir laissé l’homme en vie s’il savait qui avait fait ça. Sofiane écoute poliment Charly raconter qu’elle ne sait quasiment rien d’eux en dehors de leur métier, il ne pose pas davantage de questions. D’abord, parce que cela ne l’intéresse pas plus que cela et puis surtout parce que de toute manière, Charly ne semble pas en savoir plus.

Lorsqu’elle parle de la cigarette, Sofiane se rend compte que la conversation a tellement dérivé de son point de départ qu’il ne s’était même pas rendus compte qu’ils étaient à l’extérieur pour cela à l’origine. Il sort son paquet et ils rient ensemble sur le fait que Sofiane l’aurait tué s’il l’avait voulu. Le jeune homme ricane doucement lorsqu’elle lui rappelle qu’il l’a épargné pour le moment. « Oh tu sais, mes plans se contentent souvent du court-terme. Je ne m’embarrasse pas du reste. » Elle croit pouvoir donner du fil à retorde à l’ancien soldat et Sofiane se permet légèrement d’en douter. D’accord, elle a le physique d’une femme sportive, cela se voit mais Sofiane n’en pas non plus en reste. Après tout, comment pourrait-il en être autrement après 10 ans d’entraînement acharné et pointu à l’armée ? Et trois ans et demi en prison à pousser de la fonte comme un forcené ? « Si cela te fait plaisir de le penser. » dit-il en ricanant doucement. Il ne croit pas une seule seconde qu’elle puisse lui faire ne serait-ce qu’une égratignure. Mais bon, l’espoir fait vivre, c’est ce qu’on dit dans ces cas-là non ?

Charly semble être déjà pompette. L’alcool ne lui réussit pas. Qu’est-ce qu’elle parle ! Et Sofiane se surprend à causer tout autant, lui qui n’aime pas tant que ça discuter, il se retrouve au beau milieu d’une conversation qui, en plus d’être plaisante, est plutôt intéressante. Jusqu’à ce qu’elle parle d’un certain Adam. Sofiane fronce les sourcils, demande qui sait plus sèchement qu’il ne le devrait et attend la réponse avec une impatience non dissimulée. Mais que lui prend-t-il ? Charly ne remarque rien -enfin c’est ce qu’il croit- trop occupée à sourire en évoquant son mentor et très bon ami. Le jeune homme sent son corps se tendre mais il se contient. Elle parle ensuite du FreeRun. « C’est quoi ? » Elle semble peu encline à lui expliquer et doit sûrement penser qu’une démonstration vaut mieux qu’une définition parce qu’elle retire ses chaussures. Sofiane se recule, intéressé parce qu’il va se passer, tout en continuant de tirer sur sa cigarette qui se termine. Il l’écrase sur le sol avec sa chaussure et rattrape son verre qu’il avait posé sur le côté. Sans qu’il n’ait le temps de réagir, elle est dans le vide mais Sofiane ne bouge pas d’un pouce. Elle s’est mise dans cette situation, c’est à elle de s’en sortir : seule. Il la regarde sans comprendre ce qu’elle fait vraiment : « Oh putain. » C’est la seule chose qui sort de sa bouche et qui peut rationnellement exprimer ce qu’il ressent alors que Charly se tient dans le vide par la force de ses bras puis pivote à nouveau pour être face à lui. Elle grimpe avec une grâce incomparable sur la balustrade et marche comme un funambule dessus. Sofiane la suit tout en continuant de vider doucement le verre de champagne qu’il tient entre ses doigts, trouvant un intérêt tout particulier à regarder Charly marcher sur le balcon. Elle s’arrête soudainement et Sofiane en fait autant. Son acrobatie laisse Sofiane pantois tandis qu’il commente : « La vache ! Tu devrais utiliser ce genre d’acrobatie en mission, ça déstabiliserait bien l’ennemi ! » dit-il en riant. Il porte à nouveau le verre à ses lèvres et avale une autre gorgée tout en la regardant replacer sa robe sur ses cuisses et le bas-ventre de Sofiane se réchauffe en laissant ses yeux se poser sur son fessier à peine dissimulé. Elle récupère ses chaussures et lui fait un clin d’œil tout en expliquant qu’il ne sera pas si simple de la pousser d’un balcon. « Le chat retombe toujours sur ses pattes c’est ça ? » dit-il en riant doucement. « Quoi que… S’il ne tombe pas, pas besoin de retomber sur ses pattes. » De ce qu’il a vu, Charly semble être le genre de sportive qui peut se raccrocher à n’importe quelle prise pour ne pas sombrer dans le vide. Sofiane se dit alors qu’il serait peut-être intéressant qu’il fasse quelques recherches lui aussi sur le sujet. Et si ça lui permettait de… de revoir Charly ? Sofiane fronce les sourcils et ne comprend pas pourquoi il a pensé ça. « Je vois. Tu dois te sentir libre en faisant ça. » Ensuite, Sofiane fait non de la tête lorsqu’elle lui demande à son tour s’il pratique un sport. « Non, rien de particulier. Je pratique la course à pied régulièrement. Sinon je fais du sport depuis mon adolescence. Quand je me suis engagé dans l’armée, il fallait devenir fort, il fallait devenir endurant. Il y avait les entraînements obligatoires chaque jour. Depuis, je m’entretiens, on va dire ça comme ça. » Sofiane termine son verre et demande en voyant celui de Charly quasiment terminé : « T’en veux un autre ? » Il hausse les épaules en précisant : « Moi aussi j’adore boire. »

 

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Mer 7 Avr - 1:25

( Le temps est loin de nos 20 ans, des coups de poings, des coups de sang )
Je hoche doucement la tête alors qu’il m’explique pourquoi il a cru assez facilement ce que Ambrose lui avait expliqué. Je ne demande pas de détail même si dans le fond je suis assez curieuse d’en savoir plus sur son passé. Un passé qui me semble bien compliqué et qui expliquerait peut-être pourquoi je le trouve parfois si étrange. « Une raison de s’accrocher. » complétais-je simplement. Personnellement, quand Ambrose a commencé à me parler des Blood Circle et des sorciers, il a quand même dû m’apporter quelques preuves pour que je finisse par le croire. J’étais du genre à ne croire que ce que je vois. Aujourd’hui après toutes les découvertes que nous faisions sur ce monde magique, je devais admettre que j’étais plus encline à écouter toutes ces choses qui auparavant me semblaient complètement détraquées. « J’ai mis un peu de temps à y croire. » Clairement quand j’avais trouvé des histoires sur mes parents et leurs lubies de chasseurs de fantôme. Autant le dire clairement, je n’y avais pas cru. Mais lorsque j’en avais parlé à mon meilleur ami et que ce dernier m’avait confirmé ces informations, j’avais surtout cru qu’il se fichait de moi au début. Mais effectivement, Ambrose avait eu des preuves assez solides pour le coup. A faire froid dans le dos. Quelque part, j’aurais préféré que ça n’existe pas, seulement dans les contes ou à la télévision. C’était une catastrophe à mes yeux. Surtout quand il m’avait précisé que notre accident n’avait rien d’un hasard. C’était peut-être ce qui m’avait fait le plus mal dans tout cela. Ca et par la suite le fait que Doryan soit victime de ses Mangemorts, ou encore quand Alice s’était fait agresser… Mais quelque part, j’étais contente de l’avoir su avant que le pays soit informé. J’avais pu mener ma vie en anticipant certaine chose et en relativisant d’autre. J’avais aimé être membre des Blood Circle avec cette impression de faire quelque chose d’utile pour les autres.

« Aucune idée… Je sais juste qu’ils avaient survécu à l’effondrement. Qu’ils m’avaient sorti de la voiture et qu’ils ont été tués par un sorcier. » Quand j’y pense je trouve ça encore plus dingue. De se dire qu’ils étaient parvenus à s’échapper de cet enfer, mais qu’un de ces types avait décidé de les anéantir malgré tout. A croire qu’ils étaient destinés à mourir ce jour-là. Quant à moi, je cherchais toujours à comprendre pourquoi il ne m’avait pas emmenée sur le chemin de la mort avec mes parents. Peut-être parce qu’il ne touchait pas aux enfants ? Que c’était un père ? Franchement, je m’étais posé mille et une fois la question sans jamais parvenir à trouver une réponse qui me semblait cohérente. Un type qui participait à une attaque pour faire écrouler un pont et qui venait achever les personnes qui avaient survécu… Pourquoi aurait-il laissé en vie une gamine ? Je ne me souvenais de rien et quelque part, c’était peut-être un mal pour un bien. J’avais peut-être assisté à cette scène impuissante du haut de mes quatre ans. Les médecins pensaient que ça reviendrait un jour, mais cela n’avait jamais été le cas.

La conversation dérive alors sur ses projets de m’assassiner ou non. Grisée par l’alcool, je préfère ne pas le prendre au mot. Si je le sais capable de tuer, je ne pense pas qu’il s’en prendrait à moi. En tout, c’est ce que je préfère me dire en cet instant. « On ira s’entraîner au QG. J’aime toujours apprendre des méthodes des uns et des autres. » Et qui sait, peut-être qu’elle parviendrait à l’étonner au moins l'espace de quelques secondes. Je ne sais plus vraiment comment nous en venons à en parler d’Adam. Je ne sais pas pourquoi il s’agace, mais je décide de passer outre. Répondant avec un enthousiasme assez poussé. Merci l’alcool. Quand je bois, j’aime les gens quinze fois plus. Et quand je les déteste, je vous laisse imaginer. Je lui parle alors du Freerun et il ne connaît pas. Il est vrai que ce n’est pas très répandu dans le fond. Plutôt que de lui répondre, je préfère lui montrer. Une super idée quand on est en robe et qu’on porte des talons, mais je mettrais ça sur le dos du champagne. Je lui montre quelques figures simples avant d’atterrir sur le balcon à ses côtés. Je lâche un petit éclat de rire. « C’est très pratique pour les poursuivre ou encore se barrer, c’est vrai. » Je pratiquais ce sport depuis toujours pour le plaisir et je n’avais jamais pensé qu’il pourrait me servir autrement qu’en passion. Mais la vie est visiblement pleine de surprises. « T’as tout compris. » dis-je amusé quand il me compare à un chat. Je suis cassée la figure bien des fois d’ailleurs. Mais je me suis toujours relevée, poussée par le challenge. « Oui libre, c’est exactement le mot. » Un sourire étire mes lippes. Dans ma tête c’est plus compliqué que ça, mais je n’ai pas envie de lui raconter ce genre de choses qui relèvent réellement du personnel. Je l’observe alors qu’il me dit s’entretenir, pas que je le matte, peut-être un peu… mais je réalise qu’il a réellement un corps d'athlète et ça me fait penser à Timothy qui était forgé dans le marbre également. Un voile triste traverse mes yeux, mais je me reprends, ne voulant pas que l’alcool m’emmène sur cette pente. « Oui, ça se voit. Tu vas être un réel atout au sein du Blood Circle. » Je termine alors mon verre et hoche la tête alors qu’il m’en propose un autre. Ce n’est pas sérieux, mais après tout, les taxis, c’est fait pour ça. Je ris à sa remarque. « Ca nous fait un point commun alors ! »

Je pensais m’ennuyer durant cette soirée, surtout qu’il n’y avait ni mes frères ni mon meilleur et ma meilleure amis mais finalement, la compagnie de Sofiane n’était pas si désagréable si on oubliait ses remarques étranges et ses sautes d’humeur. Peut-être que ça deviendrait un rituel. Venir à ses soirées pour se cacher sur le balcon, lui piquer une cigarette tout en buvant et mangeant à l’oeil…

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Sofiane Rasak
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Ven 9 Avr - 18:53
Le temps est loin de nos 20 ans, des coups de poings, des coups de sang
Charly Rosebury & Sofiane Rasak ||  Fin mars 2019

Une raison de s’accrocher ? Elle est totalement dans le vrai, Sofiane avait besoin d’une raison pour continuer de vivre, une raison pour ne pas continuer l’escalade de la violence dans laquelle il s’était plongé, une raison pour ne pas devenir plus cinglé qu’il ne l’est déjà, une raison pour ne pas sombrer dans la folie. Cette raison lui ayant été fournie sur un plateau doré par Ambrose lui-même et Sofiane n’a pas mis longtemps à s’engouffrer dans cette brèche grande ouverte. L’homme acquiesce lorsque Charly lui dit qu’elle a quant à elle eu bien du mal à y croire au début. Sofiane le comprend aisément, il lui répond : « Quel homme sensé pourrait croire à tout ça ? » Ceci explique cela, Sofiane n’est pas sensé. Charly l’est sûrement davantage, elle s’est questionnée, elle n’y a pas cru immédiatement contrairement au jeune syrien. Voilà une jeune femme raisonnable et raisonnée. Qui peut imaginer que les histoires contées lorsque l’on est enfant pourraient avoir une part de vérité ? Les sorciers, la magie, les dragons, les balais volants, les potions et les sortilèges. Tout cela n’est qu’imaginaire ; du moins, c’est ce que la plupart des gens croyaient avant que le secret magique ne soit révélé. C’est la preuve qu’il est impossible de tout maîtriser et qu’il est impossible de savoir ce que le monde dissimule. Et quelle dissimulation… Parvenir à cacher l’existence des sorciers pendant des millénaires… Heureusement, les moldus, comme les sorciers aiment les appeler, ont évolué. Les technologies actuelles ont permis de découvrir à quel point on mentait au plus grand nombre. Et Sofiane ne peut que se féliciter de faire parti d’un mouvement tel que celui-ci, qui condamne les actions contre son peuple. Il condamne également les actes commis par les meurtriers des parents de Charly. Ils ont tué, ce sont des monstres. Oui, Sofiane occulte le fait qu’il est lui-même un meurtrier, ne dites-rien, faut le maintenir dans le déni.

En parlant de tuer d’ailleurs, Sofiane et Charly échangent longuement sur le projet d’assassinat la jeune femme. Non pas qu’il en ait vraiment envie même si Sofiane pourrait aisément le faire. Charly n’a rien fait pour mériter ça. Non pas que les victimes de Sofiane lui aient fait quelque chose, au contraire. Cela venait juste comme ça. Les circonstances, l’instinct de survie, l’envie de faire mal pour ne pas souffrir soi-même. Voilà la perversion de Sofiane, voilà comment il fonctionne et c’est ce qui le maintien sur un équilibre précaire. Il est sans arrêt sur le fil du rasoir et c’est ainsi qu’il avance. Il ne sait jamais quelle donne il aura au coup suivant et cela lui convient comme ça. Charly lui parle d’aller s’entraîner ensemble. « Avec plaisir, ton truc de FreeRun m’intéresse. » dit-il sans savoir si c’est le FreeRun qui l’intéresse ou Charly faisant du FreeRun. Sans doute un peu des deux même si l’une des deux options semblent plus plausibles que l’autre je vous laisse deviner laquelle. En même temps, cela doit être exaltant de pouvoir grimper partout, de faire des acrobaties et de prendre de la hauteur en toute circonstance. Sofiane aime parfois avoir sa solitude et l’idée d’aller dans un endroit où personne ne pourra le trouver ni même le rejoindre, cela lui plaît bien. Il n’a jamais pratiqué un sport en particulier, préférant de loin garder une forme physique olympique par le biais des divers entraînements nécessaires. Sofiane a de la force, de l’endurance, un physique harmonieux tout en musculature. Tout ce qu’il faut pour réussir dans ses missions. Il sourit quand elle lui affirme qu’il sera un atout au sein de l’organisation. Il hausse les épaules. « J’espère, je veux me rendre utile. Et si mes… » Quel mot faut-il employer ? Compétences, aptitudes, penchants, savoir-faire ou encore tendances pour le meurtre ? Sofiane choisit le plus neutre. « Si mes compétences peuvent servir, tant mieux. »

Charly hoche la tête quand Sofiane lui propose un autre verre et c’est au tour du jeune homme de se rendre à nouveau à l’intérieur pour aller chercher de quoi se désaltérer ainsi que quelques mets délicieux à avaler. La compagnie de Charly lui plaît et il n’est pas si mécontent de pouvoir continuer à discuter avec elle. Peut-être même que cela pourrait devenir une habitude. Maintenant que Sofiane connaît cette cachette, il ne compte pas se farcir les petites sauteries du Blood Circle tout en restant à l’intérieur et à s’ennuyer comme un rat mort. La soirée se termine à une vitesse folle après encore quelques verres sur le balcon, c’est l’esprit embrumé par le champagne que Sofiane rentre chez lui en n’imaginant pas que cette conversation allait l’amener sur une pente relativement glissante et dangereuse.
 

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Le temps est loin de nos 20 ans, des coups de poings, des coups de sang || SOLY I
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