Grabuge au Ministère

Freya & @William Ombrage

3 novembre 2020 - “Trop de chiens rendent la chasse difficile.”

Le mois de novembre avait presque débuté tranquillement. Je savais bien que la tranquillité est toujours toute relative quand il est question de s’occuper de créatures magiques. Mais tout de même, je n’avais pas trop eu à me plaindre de mes premiers jours de stage. D’autant plus que j’avais pu en trouver un auprès d’un magizoologue réputé plutôt que de me retrouver dans l’entreprise familiale. Certes, ça n’avait pas particulièrement enchanté mon père. Mais j’avais su employer les bons arguments pour qu’il arrête de ronchonner, avançant que j’allais pouvoir m familiariser avec d’autres créatures et que ça ne pouvait que m’être bénéfique. Bon d’accord, ma mère est tout de même venue appuyer mes arguments. Toujours est-il que ça semble avoir fonctionné puisqu'aujourd’hui, je peux me targuer de ne pas être coincée dans l’entreprise familiale. Et j’ai beau adorer les chevaux magiques, je ne peux pas nier que j’aime tout autant cette possibilité de pouvoir travailler au contact d’autres espèces. D’autant plus que cette occasion ne se représentera sans doute pas de sitôt. Bon d’accord, c’était aussi un peu de mon fait, parce que je voulais dans tous les cas reprendre l’entreprise familiale. De toute façon, ce n’était pas comme si un de mes frères semblaient prêts à s’en occuper ! Entre Magnus qui avait disparu et Björn qui était venu me question sur la réaction que pourraient avoir nos parents s’il décidait de ne pas s’occuper de notre héritage... Il était clair qu’il ne restait plus que moi pour remplir cette tâche. Ce qui risquait de ne pas ravir mon paternel.

Pour l’heure, j’avais été envoyé au Ministère de la Magie, au département des accidents et catastrophes magiques. Bon je ne vais pas m’en plaindre, je n’avais sans doute pas encore assez d’expérience avec les hippogriffes... Et des niffleurs ne risquaient pas de me blesser grièvement. Je ne me sentais pourtant pas très à l’aise face ç l’idée d’accomplir seule cette mission qui m’était confiée. Avant d’entrer, je respirais un grand coup. “Allez Freya, ce ne sont que des niffleurs !” Je vérifiais tout de même que j’avais assez de petites choses brillantes pour attirer les trois petits chapardeurs. On me guida vers le service où je devais récupérer les trois petites créatures. Il ne me fallut pas bien longtemps pour sortir ma baguette magique. Je n’avais plus qu’à espérer que j’allais vite retrouver les petites bestioles, avant qu’elles ne fassent un peu trop de ravage. Je connaissais au moins de visage la personne qui m’accueilli à mon arrivée. En même temps, ce serait presque impossible que de ne pas connaitre William Ombrage. Mais ça me mettait un peu plus de pression sur les épaules. Parce que je sais que le nom de ma famille est connu et que donc, je ne peux pas me permettre le moindre faux pas. Et évidemment, voilà qu’il me disait clairement que les niffleurs n’avaient pas intérêt à aller dans son bureau... comme si j’avais la moindre influence sur ces petites bêtes. Je m’empressais pourtant de hocher la tête, encore un peu plus nerveuse si cela était possible.

Il fallait en tout cas que je me dépêche de les attraper. Sinon, je sentais bien que ça allait vite me retomber dessus. Je sortis une cage de mon sac enchanté. Une seule ne serait évidemment pas suffisante, j’en avais deux autres dans mon sac. Mais il ne servait à rien de vouloir tous les attraper en même temps, ils risquaient de s’éparpiller encore plus. Je sentis la chaleur me monter aux joues en entendant le chef des Oubliators quasiment prêt à se mettre sous mes ordres pour que le problème soit réglé au plus vite... le tout en rajoutant une petite touche de pression. Je commençais alors par m’éclaircir légèrement la voix. “Si les portes sont bien fermées, ils ne pourront pas partir comme ça. Il va juste falloir qu’on puisse les attirer.” Je déposais ma cage au beau milieu de la pièce, y installant quelques objets brillants dans l’espoir d’attirer une des petites boules de poils qui semaient la pagaille. J’avais aussi prévu de tenter tout autre chose. Un peu nerveuse à l’idée de tenter l’expérience, j’exposais au mieux la chaine dorée qui ornait mon cou. Si un des niffleurs se décidait à venir à ce moment, je n’allais certainement pas m’en priver. J’aimais autant ne pas être obligée de les piéger alors qu’il y avait des méthodes beaucoup plus douces pour les attirer. Mais face à l’urgence de la situation, je ne pouvais pas réellement me permettre de tenter uniquement la manière douce. Espérons que les niffleurs sortent vite de leur cachette.

Grabuge au Ministère

Freya & @William Ombrage

3 novembre 2020 - “Trop de chiens rendent la chasse difficile.”

Clairement, je ne me sens pas à mon aise dans ce genre de situation. J'aime sincèrement ce que je fais mais ce n’est pas particulièrement rassurant que de se retrouver face à cet homme. Je dois bien reconnaitre que je suis même plutôt intimidée ne me retrouvant ainsi face à William Ombrage, au point de me demander si je vais vraiment réussir à accomplir ma mission. Pire encore, je me demande ce qui va m’arriver si, au contraire, j’échoue et que ces niffleurs continuent de semer la pagaille dans ce service. Et encore, ce serait presque dans le meilleur des cas. Parce que si ces petites bêtes arrivent à trouver une sortie de secours, cette fois je serais totalement fichue et je pourrais même dire adieu à une potentielle carrière, peu importe l’endroit où j’aurai envisagé de travailler. Bon, je dois bien reconnaitre que j’ai beaucoup plus de facilité avec les chevaux magiques, les côtoyant depuis mon plus jeune âge. Mas tout de même, ce n’est pas une raison pour faire n’importe quoi avec des niffleurs, alors que je les ai déjà étudiés et que j’essaie de passer du temps avec chaque créature que j’étudie pour mieux la cerner. Je baissais les yeux en entendant Ombrage me question avant de sortir une phrase d’un humour quelque peu douteux. Je commençais alors à me mordiller la lèvre inférieure, tentant de retrouver une contenance. Non, je ne pouvais clairement pas me permettre d’échouer sur cette mission qu’on m’avait confié...  Je me râclais alors légèrement la gorge. “Tout objet brillant peut nous aider à les attraper. Ça va les attirer.” Bravo Freya, très intelligent d’énoncer une vérité que tout le monde connait...

Je parcourais alors la pièce, agitant la chaine atour de mon cou dans l’espoir d’attirer une des petites boules de poils qui semaient du désordre sans en avoir même conscience. Il fallait pourtant que cela marche. Je venais de trouver un des petits chenapans qui, malgré son attrait visible pour mon collier, me regardait avec curiosité avant de commencer à s’approcher timidement. Lentement, je commençais à retirer le bijou de mon cou pour ne pas l’effrayer... Et en espérant qu’il n’en profiterait pas pour venir me l’arracher des mains sans que je puisse faire quoi que ce soit à son encontre. Et alors que sa petite patte se tendait dans la direction de l’objet de ses convoitises... un grand fracas le fit retourner se terrer sans un bureau et fuir le plus loin possible du bruit. Il ne le fallut pas bien longtemps pour comprendre ce qui avait pu se produire. Des morceaux dorés étaient éparpillés sur le sol, certains ayant volés jusqu’à moi. J’avais même de la chance de ne pas en avoir pris un au visage étant donné le désordre. Bon, visiblement ça va être encore plus compliqué que prévu... Parce qu’il va falloir faire avec ce bazar de dorure, sur lequel les créatures vont sans aucun doute se jeter. Je ne sais pas quel sort a pu être lancé, en tout cas ça a fait du dégât. Je n’aimerais pas me retrouver face au lanceur du sort.

Toujours est-il qu’il va donc me falloir une autre idée pour attraper les petites créatures. On ne peut pas les laisser circuler comme bon leur semble ! Réparer le lustre serait sans doute une idée lumineuse mais je n’irai pas jusqu’à dire que cela fait partie de mes compétences. Alors il me faut autre chose. A coup d’accio, je commence à rassembler certains morceaux en un tas, poussant d’autres éléments du bout du pied avant qu’un niffleur ne viennent s’en emparer. Je sais bien que mon idée peut ne pas fonctionner. Et dans tous les cas, il faut aussi espérer que mon piège mis en place porte ses fruits, ce dont je commence à douter tout de même, étant donné la quantité d’objet sur le sol. Ils n’ont même pas besoin de farfouiller pour chaparder, on leur a servi de quoi leur plaire ! Et les niffleurs semblent s’en donner à cœur joie pour le coup... Lâchant un petit soupir, je lance finalement un sort sur un morceau du lustre avant que le niffleur le tenant n’ait le temps de prendre la fuite. Visiblement trop fier pour lâcher sa trouvaille, la petite créature reste bien accrochée jusqu’à se retrouver dans mes bras. J’admets ne pas avoir le cœur de lui faire lâcher le débris. Au moins tant qu’il l’a, il ne semble pas trop se débattre pour le moment. “Tu sais que tu vas devoir le rendre, pas vrai ?” Juste à sa petite bouille, on pourrait croire qu’il refuse d’avance de s’en séparer. Je roule légèrement des yeux.

J’agitais sou le nez de la créature un gallion, parvenant à faire un échange contre le morceau de lustre. Puis je la plaçais dans mon sac enchanté. C’est fou tout ce qu’on peut faire avec de la magie ! Au moins, je savais qu’il n’y avait rien de trop important là-dedans. Je ne risquais donc pas grand-chose à le laisser s’y balader. Il y serait à son aise et n’avait que peu de chance de réussir à en sortir. Par sécurité, je lui laissais tout de même quelques objets brillants à disposition. J’aimais autant ne pas devoir reproduire l’opération à nouveau. J’avais à peine refermé le sac que j’entendis un claquement provenant de la cage. Avec un sourire amusé, je la soulevais de terre en observant le niffleur qui s’y était fait piéger. “Ben alors, on ne sait pas se contenter de ce que les petits copains essaient de rapporter ?” Celui-ci semblait clairement effrayé. Il faut dire que se retrouver ainsi pris au piège ne devait pas être des plus agréable pour lui. J’ouvris alors la cage et instantanément, la boule de poils vint se nicher dans mes bras. Je sentais son cœur battre la chamade. “Allez, je te laisse aller rejoindre ton copain.” Je le glissais à son tour dans le sac que je veillais à bien refermer. Il s’était fait prendre une fois, il ne se ferait pas prendre deux fois celui-ci. Il n’en restait donc plus qu’un à retrouver. Avec un peu de chance, il n’était pas bien loin.