Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes, alors pensez à les privilégier pour vos personnages
Lumos Je rp en : 800080 Mon allégeance : les Rosebury, Belle et Soledad
Sam 11 Sep - 13:26
Les citrouilles vont mourir de trouille
Beauté Exotique
L’atmosphère, ces derniers temps, avait grandement changé. Les magasins avaient paré leurs plus moches atouts pour la population Londonienne. Les employés avaient effiloché du coton, les faisant courir le long des plafonds pour imiter les toiles d’araignées. Ça et là, des grosses araignées poilues pendouillaient, ce qui parfois faisait frissonner lorsqu’on oubliait la présence de ces sales bêtes et qu’on les sentait chatouiller les cous. Il n’y avait pas que l’apparence des magasins qui avaient changé pour de l’effrayant, les rayons s’étaient chargés eux aussi de décor en tout genre et bien sûr, les rayons de déguisements. Cette année pourtant il y avait une différence par rapport aux autres années, il n’y avait pas le moindre déguisement de sorciers ou de sorcières. Si, par les temps qui couraient, il était évident que personne ne voudrait porter comme déguisement ceux d’une population leur ayant déclaré la guerre. Ils étaient plus sympas dans les histoires pour enfants, même lorsque c’était des histoires faîtes pour effrayer les plus jeunes. Il observait ce mur de décoration lorsqu’un bruit de courses suivi du fameux « Tontooon ! » Doryan tourna la tête pour voir sa nièce présenter le pire déguisement possible « Une fée ? » Non mais elle avait pas compris le principe de Halloween, sauf qu’elle avait déjà la bouille de la petite malheureuse, il ne pouvait que revoir sa vision des choses pour ne pas la vexer. Il fallait quand même qu’il fasse quelque chose pour que sa nièce se rende compte que le carnaval c’est le moment pour devenir une fée, une princesse ou qu’importe, ce qu’elle voulait mais Halloween avait des codes particuliers. Tandis qu’il essayait de motiver sa nièce à s’investir un peu pour Halloween, elle lui coupa l’herbe sous le pied, elle était déjà motivée mais pour aller chez ses grands parents parce que papy décorait la maison mieux que personne. Mieux que personne ? N’importe quoi, c’est juste qu’Alice n’y connaissait rien, que le papounet, il avait pas de concurrence dans la famille parce que Lyam avait pas le temps de décorer quoi que ce soit de grandiose vu qu’il avait une fille trop petite les années précédentes… et les deux autres étaient plus intéressés pour aller boire un coup ensemble que de faire du travail manuel. Sauf qu’aujourd’hui, les propos de la petite ressemblaient énormément à un défi… Celui de faire mieux que ses parents pour la décoration. Aucune idée de si ça allait être simple mais il allait tout faire pour que la petite nièce indigne admette qu’il avait géré.
Afin de réussir cette entreprise, plus ou moins laborieuse, Doryan acheta plusieurs bouquins sur comment confectionner des lanternes en citrouille ou d’autres trucs toujours avec des citrouilles, des choses en papier, en cartons… tout pleins de choses pour tester pleins de choses, pas sûr qu’il s’en sorte à merveille du premier coup. Les différents éléments furent mis dans un placard chez Doryan parce que déjà s’y prendre à l’avance, c’était pas tant son truc mais surtout que ses soirées étaient presque toujours prises et s’il n’y avait rien de plaisant à perdre un défi – qu’il avait inventé de toute pièce – il préférait tout de même passer du bon temps avec Soledad qu’à faire du travail manuel. Plus les jours passaient, plus l’échéance se rapprochait et c’est fou mais rien que l’idée de voir Alice revenir de chez ses grands parents, des étoiles dans les yeux et dire à quel point c’était génial chez eux – ce qui était vrai d’ailleurs en toute honnêteté – et surtout que Doryan ait rien fait alors qu’Alice l’avait vu acheté plein de trucs et peut être promettre que ça serait génial quand elle reviendrait, ça lui déplaisait. Il décida donc de profiter d’une journée de repos pour s’essayer à la création.
Autant dire la vérité, ça n’était pas évident… il avait peut-être vu les choses en un peu trop grand et il n’y parviendrait pas tout seul. Il lui fallait donc une aide digne de ce nom, il attrapa son portable et pour le coup, quelle merveilleuse idée d’avoir mis Soledad non pas à Soledad mais à âme sœur, il y avait quand même beaucoup moins de contact à faire défiler que si ça avait été à la lettre S. Il textota donc sa potentielle sauveuse du jour #Sol, j’ai besoin de toi. J’ai été défié par une enfant pour faire une meilleure déco d’Halloween que chez mes parents. Actuellement, j’envisage de prendre ma voiture pour aller jusqu’à chez eux et tout piquer pour ramener chez moi afin de gagner le défi mais ce serait un peu de l’antijeu# Hum il effaça les mots après défi… le principal c’était de gagner après tout #Si tu n’es pas trop occupée cet après midi ou ce soir, ça te dirait de passer m’aider ?# Il fallait un truc pour l’acheter mieux que ça, pour sûr que le voir perdre des défis, ça ne perturbait pas outre mesure Soledad, bien au contraire #J’ai des glaces au chocolat dans mon congel.# Forcément qu’il en avait, vu qu’elle passait régulièrement, il avait bien été obligé d’investir. Argument suffisant ? Vu qu’il n’avait pas de réponses à son texto peut être parce qu’elle bosse tout simplement Il rajouta #Ils ont installé une sorte de maison hanté, de train fantôme, tout ça sur la grande place, on pourrait faire ça après ?# C’est bon au bout d’un moment, elle pouvait que dire oui surtout que si elle dit flemme… et bah il y a pas de rp, c’est bête hein
N'ayant pas l’intention de garder son portable à portée de main, se doutant que trop bien que sa motivation risquait d’en pâtir, qu’il allait se perdre sur Youtube dans le cas où Soledad ne répondait pas et qu’il allait discuter avec si elle mettait la main sur son téléphone, il préféra balancer le dit téléphone sur son lit, en mode vibreur pour ne pas être dérangé. Pour qu’elle puisse rentrer chez lui sans avoir besoin de sonner, Doryan déverrouilla la porte d’entrée, comme souvent lorsqu’elle le rejoignait, mettant les clés au clou. De toute façon, il possédait un chien pour le prévenir d’une éventuelle intrusion. S’il n’avait aucun doute sur le fait que Belle ne défendrait absolument pas la demeure, elle irait forcément dire bonjour à l’intrus, elle préviendrait Doryan par ce biais. Ensuite, il fallait savoir si elle connaissait ou non la personne et l’avantage c’est qu’elle voyait Sol assez régulièrement et elle lui faisait la fête bien comme il fallait. Impossible de se tromper, il pouvait donc se fier à Belle et puisque Soledad n’avait pas peur des chiens, il n’y avait pas le moindre problème.
De nombreuses minutes défilèrent entre le moment où il avait envoyé les textos et celui où belle jappa comme pas permis, limite si ça ne faisait pas de Soledad sa sauveuse parce qu’elle était une chienne maltraitée, c’est bien connu. S’il ne leva pas le nez du nid d’araignée qu’il essayait tant bien que mal de confectionner, c’est parce que ça faisait huit fois qu’il recommençait, étant peut être pas très doué ou ultra exigeant au choix. Il y était presque, il le savait donc il n’allait pas lâcher ce qu’il tenait entre ses doigts, voulant que ça colle et que ce nid soit enfin terminé. Néanmoins, il s’adressa à sa copine, histoire de l’accueillir tout de même « Salut la sauveuse, quand tu auras fini de te faire agresser par Belle, si tu veux te servir un verre, j’ai mis des boissons au frigo. » Bon et si elle voulait une glace, elle se servait directement, elle savait où c’était elle faisait comme chez elle. « J’ai un peu avancé… » oh elle pourrait le constater en venant le rejoindre, la pièce était jonchée de papiers froissés, signe que tout n’était pas toujours réussi du premier coup, il y avait aussi des guirlandes noir avec des petits chats qu’il avait découpé et auxquels il avait collé des poils pour plus de réalisme… il avait détesté cela, parce que c’était long et épuisant mais qu’importe « Je me suis dit que le mieux c’était de t’attendre pour toucher aux citrouilles comme ça si on foire je t’invite à manger un truc à la citrouille genre de la purée ou une tarte et tu te sentiras obligée de dire oui vu que tu ultra polie. » Alors oui, c’était une arnaque, peut-être mais en même temps vu la quantité de citrouille qu’il avait acheté, s’ils se débrouillaient mal, Doryan allait se taper de la citrouille à manger durant des jours, ce qui l’emballait à moitié. Bon après, même sans échec côté confection des lanternes, il était évident qu’il allait tenter de la faire rester pour le repas et pour la nuit – surtout pour la nuit.
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Soledad Velasquez
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Métier : Co-gérante du Witches Bazaar et diseuse de bonne aventure au cirque Neverland sous le pseudonyme de "La Catrina". Intervenante occasionnelle aux cours de divination à Poudlard. Sorcière accréditée auprès du Ministère de la magie.
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Lumos Je rp en : #9999FF Mon allégeance : L'Ordre du Phénix, ma famille & Doryan
Dim 12 Sep - 1:24
Les citrouilles vont mourir de trouille
Soledad ☽ ☾ Doryan
En ce moment, Soledad devait bien l’avouer, elle était bien contente d’être la gérante de son propre magasin. Bon, co-gérante pour être parfaitement précise mais étant donne qu’Isobel était toujours en train de parcourir le monde et qu’elle n’avait pas vraiment l’intention de revenir en Angleterre de sitôt, c’était tout comme. Il fallait le dire, depuis quelques temps, la mexicaine n’était pas exactement une employée modèle. En fait, elle aurait même fini par se faire taper sur les doigts si elle n’avait pas été la responsable du magasin, même elle le reconnaissait. La raison était simple, et, merci Merlin, ne mettait pas la boutique en danger, depuis quelques semaines, elle avait simplement la mauvaise manie d’arriver en retard pour ouvrir le Witches Bazaar. En tant que patronne, elle avait toujours considéré que c’était son rôle d’ouvrir et de fermer la boutique alors elle ne laissait que rarement Maxime le faire. Mais aujourd’hui elle l’avouait, elle ne remplissait pas très bien son rôle. Elle aurait aimé affirmer que ce n’était pas de sa faute, mais ça aurait été un mensonge, elle était au moins partiellement responsable. L’autre coupable était facile à trouver, il s’agissait tout simplement de Doryan. S’arracher à ses bras le matin était difficile et quand il n’avait pas besoin de se rendre à la caserne, il s’appliquait à la retenir le plus longtemps possible à ses côtés. Pour lui ce n’était pas bien grave si elle était un peu en retard. Et Soledad devait bien l’avouer, le moldu savait parfaitement comment s’y prendre pour la convaincre de rester avec lui. Elle avait beau râler, protester et tenter de le raisonner, elle finissait toujours par craquer. C’était que clairement, ses protestations n’étaient pas si convaincantes, ni si convaincues que ça. Du coup le résultat était là, elle arrivait souvent en retard et blâmait son amoureux pour ça, alors qu’en réalité il lui aurait suffit de faire preuve d’un peu plus de volonté. Mais franchement, pourquoi aurait-elle fait ça ?
Pour le moment, Maxime ne lui avait encore fait aucune réflexion mais Soledad se doutait que ce n’était qu’une question de temps. Connaissant le caractère direct de la jeune femme, elle savait qu’elle finirait par la cuisiner à un moment ou à un autre jusqu’à absolument tout savoir. Et d’ailleurs avait-elle encore besoin du moindre aveu ? La mexicaine avait tendance à l’oublier mais grâce à sa condition de loup garou, Maxime avait des sens bien plus développés que la plupart des sorciers. Elle l’oubliait et après ça la mettait dans l’embarras. Sûrement que l’étudiante avait déjà senti l’odeur du moldu sur elle et qu’elle en avait tiré des conclusions. C’était une idée que Soledad trouvait assez embarrassante. Ce n’était pas qu’elle souhaitait garder sa relation avec Doryan secrète, loin de là, mais elle aurait aimé en informer la jeune femme par elle-même, et pas parce que l’odeur qu’elle portait l’avait trahi. Ca avait un coté indiscret auquel elle avait du mal à se faire, elle ne blâmait pas Maxime, absolument pas, de toute façon elle n’y pouvait pas grand-chose, elle trouvait juste ça un peu gênant. Elle était tout de même reconnaissante à son employée de ne rien dire pour le moment, même si elle se doutait que ce sursis ne durerait pas. Elle aurait aimé avoir l’opportunité de lui en parler quand elle en aurait envie, mais elle avait le sentiment que ce serait plutôt Maxime qui viendrait la taquiner avec ça pour lui tirer les vers du nez cette expression est vraiment affreuse mdr. Soledad n’avait plus qu’à se tenir prête, connaissant la Gryffondor, cette discussion pouvait lui tomber dessus à tout moment sans crier gare. A moins que son employée ne décide que c’était le genre de discussion qui nécessitait de tourner le panneau de la porte d’entrée du Witches Bazaar sur « fermé ». Là au moins elle saurait à quoi s’attendre.
En attendant, Soledad s’efforçait de ne rien laisser paraitre, de ne pas se laisser distraire, mais ce n’était pas si simple. La preuve, rien qu’aujourd’hui son téléphone n’arrêtait pas de vibrer et elle n’avait pas beaucoup de mal à deviner qui était à l’origine de ces messages. Souvent elle maudissait la technologie de mal fonctionner en présence de trop de magie, mais parfois ça l’arrangeait bien. Comme quand elle devait gérer l’heure de rush dans la boutique et qu’elle n’avait qu’une envie : voir ce que Doryan pouvait bien lui envoyer. Elle faisait de son mieux pour rester concentrer mais ce n’était pas simple. En cet après-midi, il y avait six clients dans la boutique, ce qui était beaucoup vu que les lieux n’étaient pas gigantesques et qu’elles n’étaient que deux pour répondre à toutes leurs demandes. C’était encore plus compliqué à gérer quand elle devait conseiller un vieux sorcier sur un cadeau de mariage quand son téléphone, planqué dans sa poche, ne cessait de vibrer. Elle en fit abstraction, ne s’arrêtant qu’un instant pour mettre l’appareil complètement en silencieux déso Dory, histoire de ne pas perdre ses précieux clients, et s’appliqua à chasser ces messages dans un coin de son esprit. Soledad ne pouvait pas se permettre de faire fuir des clients parce qu’elle avait envie de répondre à son amoureux. C’était qu’elle avait de la volonté quand il s’agissait de sauvegarder son emploi. Elle avait déjà perdu une partie de son commerce, elle n’était pas prête à mettre en danger celle qui lui restait. La mexicaine passa donc le reste de l’après-midi à balader les clients dans les rayons, d’article en article, à les conseiller, à passer des commandes avec eux et surtout à leur vendre les objets parfaits pour eux. C’était une de ces journées où elle n’avait pas une minute pour elle, et encore moins pour la gestion administrative du magasin, mais c’était peut-être celles qu’elle trouvait les plus gratifiantes.
Ce ne fut que lorsque tous les clients eurent quitté le Witches Bazaar et que les portes des lieux furent fermées et verrouillées que Soledad prit enfin un peu de temps pour elle. Elle salua Maxime qui retournait à Poudlard et sortit son portable de la poche. Sans grande surprise, elle y découvrit plusieurs messages de Doryan. Elle ne pu s’empêcher de sourire, tout en se sentant un brin stupide, en voyant le prénom du moldu s’afficher sur son écran. Avec la force de l’habitude, elle jeta un sortilège qui permettait de ranger tous les articles dérangés par les clients, puis un second pour que le balai se passe tout seul. Sa boutique portait peut-être à raison le nom de bazaar, mais ce n’était pas pour autant que ça ne devait pas être propre. Enfin, elle entreprit de lire les messages envoyés par Doryan. Est-ce qu’elle fut surprise d’apprendre qu’il se retrouvait avec un nouveau défi à relever ? Pas vraiment, le moldu semblait vivre pour ça. Et la faire rougir aussi, mais c’était un autre sujet. Pour le moment il était question d’Alice qui défiait son oncle de faire une meilleure décoration d’Halloween que chez ses grands-parents. Apparemment le moldu n’était pas au bout de ses peines puisqu’il songeait à aller piller la maison de ses parents, idée qui fit rire Soledad. Finalement, il lui proposait de venir l’aider et tentait même de l’appâter avec de la glace au chocolat -c’était qu’il la connaissait bien. Il essayait aussi de l’amadouer avec une maison hantée et un train fantôme. Est-ce que ça marchait ? Parfaitement. Enfin, inutile de mentir, même sans ces arguments, Doryan n’aurait eu aucun mal à faire venir Soledad chez lui. La sorcière composa une réponse rapide #Un défi lancé par une enfant de six ans, voilà une mission de la plus haute importance. J’arrive en renfort dans 15 minutes.#.
Une fois le Witches Bazaar correctement fermés et les sortilèges d’alarme posés, Soledad transplana jusqu’à son appartement. Puisque Doryan l’invitait à venir le rejoindre, elle doutait de rentrer chez elle cette nuit alors elle avait quelques points à organiser. Là, elle posa ses affaires, ouvrit une fenêtre pour que Samba puisse aller chasser pendant la nuit et administra quelques gratouilles à Salsa qui avait passé la journée avec elle au Witches Bazaar. Elle s’assura aussi que ses animaux avaient suffisamment à manger pour ne pas souffrir de son absence. Enfin, elle troqua sa cape de sorcière bien chaude pour un manteau parfaitement moldu et vérifia une dernière fois son apparence dans le miroir de son entrée avant de transplaner de nouveau. La mexicaine réapparu dans une ruelle déserte à quelques rues de l’appartement de Doryan. Il ne lui fallut que quelques minutes de marche pour rejoindre l’appart du moldu, dont elle savait la porte déverrouillée à son attention. Elle ne fut pas accueillie par Doryan mais plutôt par Belle qui s’aperçu de sa présence dans la seconde et qui se précipita sur elle -se jeta sur elle aurait été plus juste- en jappant joyeusement. Comme d’habitude, Soledad manqua de tomber sous l’enthousiasme de la chienne mais parvint à se stabiliser. Après avoir refermer la porte derrière elle, elle administra quelques caresses à Belle tout en tentant d’avancer dans l’appartement, ce qui n’était pas aisé avec un chien en mal d’amour dans les jambes.
Elle trouva Doryan dans son salon, les mains plongés dans une masse blanche et cotonneuse, avec des petites araignées en plastiques posées à côtés. « Salut la sauveuse, quand tu auras fini de te faire agresser par Belle, si tu veux te servir un verre, j’ai mis des boissons au frigo. » Soledad eut un sourire et s’avança vers lui. Avec toujours une Belle qui demandait des câlins en se mettant dans ses jambes et en manquant de la faire tomber à chaque pas. Elle repoussa doucement la chienne pour pouvoir se frayer un chemin vers le moldu sans se faire renverser au passage. « Holà mon amoureux. » Lança-t-elle une fois à sa hauteur. Puisqu’il avait l’air particulièrement occupé par sa décoration en cours, ce fut elle qui se pencha vers lui pour l’embrasser. Ce n’était pas parce qu’il était en train de se faire agresser par sa déco qu’il ne devait pas lui dire bonjour comme il se devait. « Je n’ai pas pu résister à l’appel de la glace au chocolat, tu sais me parler. » Elle lui adressa un sourire en coin. Oui bien sûr, comme si c’était uniquement pour la glace au chocolat qu’elle était venue. Il n’empêche qu’elle était toujours touchée de voir que Doryan prenait la peine d’acheter un pot de glace au chocolat alors qu’il n’aimait pas particulièrement ça. Il faisait ça pour elle, et c’était une petite attention qui lui faisait plaisir. Soledad était sensible à ce genre de geste. « Bon, je viens t’aider un peu aussi. » Admit-elle tout de même. Elle était là aussi pour profiter de sa présence et parce qu’ils passaient toujours de bons moments ensemble. Doryan l’aurait invité pour voir un film ou tout simplement pour passer la soirée à deux -trois avec Belle- qu’elle aurait aussi répondu sans hésiter par l’affirmative.
« J’ai un peu avancé… » Alors là, Soledad ne pouvait pas dire le contraire. L’appartement du moldu portait les stigmates de ses expérimentations. Il y avait du papier partout par terre, des touffes de poils noirs dans un coins et quelques décorations ratées abandonnées ailleurs. Il y en avait aussi des réussies, donc une guirlande noire avec des chats que Doryan avait du bien s’amuser à découper. Soledad eut un sourire en la soulevant pour l’admirer. Ce qu’il ne faisait pas pour Alice. Et pour remporter un défi. « Je me suis dit que le mieux c’était de t’attendre pour toucher aux citrouilles comme ça si on foire je t’invite à manger un truc à la citrouille genre de la purée ou une tarte et tu te sentiras obligée de dire oui vu que tu es ultra polie. » Soledad retint une expression amusée. C’est vrai qu’elle lui avait sorti ça quelques semaines plus tôt, et maintenant il s’en resservait contre elle. Elle n’était même pas surprise, elle avait vite compris qu’avec Doryan tout ce qu’elle disait pouvait être retourné contre elle. Est-ce que ça la poussait à un peu plus de prudence ? Pas vraiment. Elle avait plus tendance à rentrer dans le jeu du moldu pour en rajouter une couche à son tour. Tout en se redressant, elle regarda autour d’elle pour repérer les fameuses citrouilles. Elle ne pouvait pas les manquer, elles trônaient sur la table, en un nombre impressionnant. « Tu as braqué le primeur du coin ? » Le pauvre, il ne devait plus rien y avoir dans ses rayons. Clairement, soit Doryan était déterminé à détrôner ses parents pour le titre de la meilleure décoration d’Halloween en faisant de son appartement un temple dédié aux citrouilles sculptées, soit il comptait manger des plats à la citrouille tous les jours pendant les prochains mois. « C’est vrai, on a intérêt à ne pas se foirer alors. Ou alors il faut que j’apprenne à être moins polie. » Et apprendre à dire non au moldu, comme si c’était possible.
Avant qu’ils ne se lancent dans la confection de quoi que ce soit, Soledad ôta de son épaule le sac en toile qu’elle avait pris soin de remplir avant de partir de sa boutique. « J’ai ramené quelques trucs que j’avais en stock, ça pourra peut-être t’éviter de devoir monter une mission secrète pour aller piller la maison de tes parents. » Annonça-t-elle avec un sourire. Si elle devait participer à la décoration de l’appartement de Doryan, autant le faire à fond. Elle vint s’assoir à ses côtés pour pouvoir vider son sac tranquillement mais dû d’abord chasser Belle qui tentait d’y fourrer son museau dans l’espoir d’y trouver un truc à manger. Ceci fait, la mexicaine sorti du sac cinq fioles vides qu’elle posa sur la table. Elles étaient en verre teinté avec des formes tarabiscotés, en les récupérant au Witches Bazaar elle s’était dit qu’il suffirait d’y coller des étiquettes pour en faire des fioles à poison parfaites en décoration. Elle sortit également quelques branches de plantes séchées qui seraient du plus bel effet dans le genre bouquet-mort-d’Halloween, et des bougies, indispensables pour cette fête. Soledad aurait bien ramené une boule de cristal ou un pendule, mais l’allusion à la magie était trop évidente et ce sujet était trop délicat pour le moment, elle avait préféré renoncer à cette idée. Son sac vide, elle le replia et se releva pour enfin enlever son manteau. « Tu veux quelque chose à boire ? » Demanda-t-elle à Doryan par-dessus son épaule alors qu’elle allait accrocher ses affaires à un porte manteau avant de prendre la direction du frigo. Elle revint avec un verre de jus de fruit pour elle -comme ça il ne pourrait pas l’accuser de passer son temps à boire de l’alcool- et la boisson du moldu. Ce ne fut qu’à ce moment qu’elle s’aperçut que Doryan n’en n’avait toujours pas fini avec sa confection d’un nid d’araignée. Elle s’empara d’une petite araignée en plastique pour l’observer machinalement. « Tu as besoin d’un coup de main ? Ce serait embêtant que tu finisses les doigts collés entre eux à la glue. » Elle lui adressa un sourire amusé. Ce serait encore plus embêtant qu’il finisse les mains emprisonnées par sa fausse toile d’araignée.
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Doryan Rosebury
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Dim 12 Sep - 21:30
Les citrouilles vont mourir de trouille
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Dire que Belle était pot de colle était un euphémisme, la chienne ne lâchait plus Soledad d’une semelle, elle devait passer par le moment câlin, c’était important pour l’animal tacheté et il n’y avait rien à faire, à moins peut être de l’envoyer bouler ou d’exiger qu’elle aille au panier mais les gens préféraient administrer des caresses à la tornade débordante d’amour plutôt que de lui ronchonner dessus. Forcément, même sans voir la scène de ses yeux, Doryan savait très bien ce qui se passait dans l’entrée et pouvait donc se payer le luxe de parler d’agression. Aidé par le bruit des petites griffes sur le sol ou même de la queue qui par moment heurtait un mur, Doryan pouvait suivre à peu près la progression de son amoureuse. S’il était très intéressé par son nid fictif, il le fut beaucoup moins lorsque Soledad l’embrassa, trouvant que les baisers c’était quand même bien plus intéressant que d’avoir du coton plein les doigts. Elle prit la parole aussitôt que leurs lèvres s’écartèrent et il la regarda amuser d’entendre qu’elle était là pour la glace. « C’est bien pour cela que je l’ai mentionné, je savais que tu ne pourrais pas refuser de passer s’il y avait de la glace. » Comme si elle venait uniquement pour manger de la glace au chocolat, il y avait la même chose chez elle, il n’avait pas vraiment une bonne perception de la distance entre chez elle et chez lui mais il y avait un peu de marche à faire – ou prendre le métro – juste pour de la glace, il faudrait vraiment le faire. Ah elle venait aussi pour l’aider ? Comme c’était étrange, il n’avait pas du tout pris cela en compte. Il esquissa un sourire « Tu es plus que la bienvenue, j’espérais ton arrivée. » Parce que c’était toujours plaisant de passer du temps avec elle et que si elle n’avait rien de particulier à faire chez elle, probablement que des activités manuelles pour halloween ça pouvait occuper la fin de la journée.
Comme si elle n’en avait pas la preuve devant les yeux, il admit avoir commencé sans elle – bien avancé même – concentré de nouveau sur ce qu’il tenait entre les mains, il pouvait voir dans sa vision périphérique qu’elle venait de mettre la main sur une guirlande qu’il avait réalisé, sans savoir réellement laquelle elle avait récupéré. De son côté, il lui expliqua qu’il l’avait attendu pour s’occuper des citrouilles parce qu’il sentait la galère arriver. Il glissa au passage que sa politesse excessive allait l’obliger à rester manger des trucs à la citrouille… Comme si Soledad n’était pas capable de lui dire non quand elle n’avait pas envie de faire quelque chose. Ah si des fois, le matin, il lui arrivait de dire non mais d’une façon tellement peu convaincante et sans chercher à se dégager réellement donc ça ne fonctionnait pas trop mais c’était mignon et ça amusait pas mal Doryan de la voir abandonner la lutte et rester à ses côtés.
Un bref regard vers les citrouilles et un sourire se dessina sur son visage en constatant une nouvelle fois qu’effectivement, il avait abusé sur le nombre. « Oh j’en ai pas braqué qu’un seul si tu veux tout savoir. Le premier il vendait que des petites, c’était mignon mais pas très impressionnant, donc j’ai été voir un autre et là, j’ai zappé que j’en avais déjà et on se retrouve avec cette quantité de citrouilles. » Pour ne pas avoir à manger de citrouilles pendant des mois, il avait intérêt à inviter Soledad régulièrement – ce qui était déjà le cas bien sûr – hé mais non, il fallait surtout pas qu’elle travaille sa politesse, c’est quoi cette histoire. « Je préfère l’option un, l’option deux elle est nulle, c’est utile que tu sois polie, ça m’arrange bien. » Non mais comment il allait pouvoir l’arnaquer si elle apprenait à lui dire non, ça n’allait pas du tout ça.
S’il mesurait pleinement la chance qu’il avait d’avoir Soledad dans sa vie, en règle générale, elle se surpassait à chaque fois pour être encore plus impressionnante. Aujourd’hui, alors qu’il s’était lancé un défi tout seul et qu’elle avait été sympathique pour vouloir lui donner un coup de mains, elle n’était pas venue les mains vides et ça fit briller les yeux de Doryan qui délaissa complètement son nid – du regard en tout cas – pour voir ce qu’avait ramené Soledad de son stock. « Je suis sûr que notre mission secrète pillage aurait été très drôle. » Bon sauf s’ils s’étaient fait attraper par les parents qui n’auraient pas trop appréciés le duo de voleurs. Belle semblait trouver que Soledad mettait beaucoup trop de temps puisqu’elle décida de venir l’aider, à moins que ça soit parce qu’elle était gourmande et qu’elle espérait qu’il y aurait de la nourriture. Après si elle avait faim, Doryan servait ravi de partager les plats de citrouilles avec elle. Le plus important ça n’était pas ce que la chienne voulait ou non mais bien ce que Soledad avait rapporté. Des fioles ! Il n’y avait pas pensé mais c’était une idée géniale qu’elle avait eu, elles étaient un peu teintées mais il pouvait amplifié la chose en prenant les différents sirops qu’il avait afin d’en faire des mixtures rappelant des potions. Elles étaient vraiment super belles en plus, il était totalement fan. Si c’était déjà beaucoup et que l’investissement de Soledad faisait plaisir à voir, ça ne s’arrêtait pas là, elle avait aussi penser aux bouquets macabres et des bougies. Cette fille était géniale, tout simplement « J’ai bien fait de te dire de venir, tu gères. » Bien sûr qu’il voulait boire quelque chose, il demanda donc à sa charmante serveuse de lui rapporter une bière et le sirop de grenadine. Bon il aurait aussi pu lui demander la menthe et voir s’il y avait pas des colorants dans les placards mais au bout d’un moment, Sol n’ayant que deux mains, ça n’était pas possible qu’elle transporte tout. A peine revenue à sa hauteur, elle lui proposa son aide, bien que l’embêtant un petit peu au passage à propos de doigts collés. « Si je finis les doigts collés, je deviens le maître d’œuvre et tu devras faire tout ce que je dis, je suis pas certain d’être perdant. » Il fit donc mine d’avoir les doigts collés dans le seul but de pouvoir dicter sa loi « Oh zut ça colle trop. » Avant de se dire que ça c’était le risque que Soledad fasse n’importe quoi. Il détacha donc ses doigts du nid précipitamment « Après réflexion ça colle pas du tout. »
Que donnait ce petit nid alors, Doryan observa ce dernier sous toutes ses coutures pour vérifier que le huitième essai était le bon « Alors, que penses tu de ce nid, cocon ? Est-ce qu’il ressemble à un nid de bébés araignées ? » En tout cas, il était répugnant avec ses petits bouts de cotons effilés, les bouts de colles qui n’étaient pas prévus mais qui apportaient un peu de réalisme, selon Doryan. Il ne manquait plus que les occupantes mais Sol était en train d’en adopter une et il se voyait mal la lui prendre des mains. A la place il gratta du bout de l’ongle sa paume de main pour enlever les résidus de colle. Une fois cela fait, il laissa à Soledad le soin de glisser les petites araignées dans le nid pendant qu’il allait récupérer les citrouilles qu’il ramena devant eux, sur le papier journal installé à cet effet « Tu penses qu’on devrait en peindre certaines en noir et mettre des petites paillettes ? » En parlant de ça, il sortit d’une boite les petites paillettes tout ce qu’il y a de plus normales et des paillettes phosphorescentes « J’ai trouvé ça aussi, ça le fait ou tu penses que ça rendra nos citrouilles pas très effrayantes ? » En attendant l’avis, non pas de la spécialiste mais de sa partenaire, Doryan ouvrit sa bière pour en boire une gorgée et s’occupa d’ouvrir une des fioles qu’elle avait rapporté, celle dans les tons rosés, pour faire couler le sirop de fraise. Il avait un petit sourire aux lèvres ayant clairement l’impression d’être un chimiste très puissant… alors que c’était juste du sirop tout ce qu’il y a de plus banal, comme quoi le contenant était vraiment important « Tu écris sûrement mieux que moi, tu pourras faire les étiquettes ? » Il ne se mouillait pas spécialement, sachant qu’il écrivait très mal, ce serait vraiment étonnant qu’elle écrive pas mieux.
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Soledad Velasquez
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Métier : Co-gérante du Witches Bazaar et diseuse de bonne aventure au cirque Neverland sous le pseudonyme de "La Catrina". Intervenante occasionnelle aux cours de divination à Poudlard. Sorcière accréditée auprès du Ministère de la magie.
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Ven 17 Sep - 22:18
Les citrouilles vont mourir de trouille
Soledad ☽ ☾ Doryan
A chaque fois qu'elle se rendait chez Doryan, Soledad recevait un accueil des plus chaleureux. A peine passait-elle le pas de la porte qu'elle se faisait sauter dessus pour des câlins et des bisous. Mais le plus drôle dans tout ça, c'était que cet accueil ô combien affectueux n'était pas fait par Doryan, qui pourtant aux dernières nouvelles était son amoureux, mais bien par sa chienne, Belle. Entre l'animal et la sorcière, ça avait été l'amour fou dès le premier instant. Belle semblait avoir adopté Soledad, et c'était réciproque. La mexicaine adorait les chiens et avec Mademoiselle, la chienne de Ludivine version canidé géant, elle était habituée aux démonstrations d'amour brute. Elle avait même arrêté de compter combien de fois elle s'était retrouvée par terre à cause de la bestiole qui ne savait pas mesurer sa force. Belle n'avait pas grand chose à envier à Mademoiselle, maintenant qu'elle avait cessé de lui sauter dessus comme si elle avait un ressort dans les pattes, elle réclamait des papouilles à Soledad en se mettant dans ses jambes alors que celle-ci tentait d'avancer dans l'appartement de Doryan. Elle manqua de tomber au moins trois fois mais fini par arriver en un seul morceau à destination. Est-ce que le moldu serait venu la sauver de la chute, en sa qualité de pompier dévoué ? Peut-être pas, il avait l’air complètement absorbé par sa création pour ça. De quoi au juste ? Sûrement un nid d’araignées vu les bestioles en plastiques qui jonchaient la table. Tellement concentré sur sa tâche que ce fut Soledad qui vint jusqu’à lui pour le saluer d’un baiser. Pour l'embêter -pour changer- elle annonça qu'elle était venue uniquement parce qu'il lui avait dit avoir de la glace au chocolat dans son congélateur. C'était petit mais s'il avait inclus ça dans ses messages, ce n'était sûrement pas pour rien. « C’est bien pour cela que je l’ai mentionné, je savais que tu ne pourrais pas refuser de passer s’il y avait de la glace. » Bingo. Il l'achetait avec de la glace au chocolat, et il avait bien raison. C'était que Doryan commençait à bien la connaitre, et surtout il avait vite compris comment la faire réagir. Souvent il en jouait pour avoir le plaisir de la voir rougir mais là ça la faisait simplement sourire. « Je suis trop prévisible, ça ne va plus. » Souffla la mexicaine avec humour. Elle l'avoua tout de même ensuite, ce n'était pas uniquement pour la perspective de pouvoir dévaliser son congélateur qu'elle était venue. Soledad était également là pour l'aider. Préparer des décorations d'Halloween, ça lui plaisait bien, surtout si ça pouvait aussi lui permettre de profiter de la compagnie de Doryan. Elle n'était pas bien compliquée. « Tu es plus que la bienvenue, j’espérais ton arrivée. » Soledad sourit au moldu, même si c'était pour creuser quelques citrouilles, ça lui faisait plaisir d'entendre ça.
En parlant de décorations et de citrouilles, Soledad ne put s'empêcher de faire deux constats. Tout d'abord, Doryan semblait déjà bien s'en être donné à cœur joie. Le sol de son appartement pouvait en attester tant il était jonché de papiers et autres articles en tout genre, témoins de ses tentatives et aussi de ses réussites en matière de décoration. Il n'avait pas chômé, plusieurs ornements étaient déjà prêts, dont une jolie guirlande parsemée de chats noirs qu'il avait dû beaucoup s'amuser à découper. Dire que tout ça était pour Alice. Le défi, les travaux manuels... Cette pensée fit sourire Soledad, cette petite était quand même partout. Second constat : Doryan prenait sa nouvelle mission particulièrement à cœur. Oh, la mexicaine n'en n'aurait pas douté, elle connaissait l'amour que son copain portait aux défis et comment il pouvait se plier en quatre pour en sortir vainqueur, mais là il s'était surpassé. Pour le moldu décorer son appartement avec une ou deux citrouilles ne semblaient pas assez. Non, lui il avait carrément braqué le primeur du coin pour récupérer tout son stock de citrouilles, si ça ce n'était pas de la motivation. « Oh j’en ai pas braqué qu’un seul si tu veux tout savoir. Le premier il vendait que des petites, c’était mignon mais pas très impressionnant, donc j’ai été voir un autre et là, j’ai zappé que j’en avais déjà et on se retrouve avec cette quantité de citrouilles. » Soledad ne put retenir un rire devant l’histoire de Doryan. Voilà qui expliquait le nombre conséquent de citrouilles sur sa table. « En fait tu assures à toi tout seul la survie des petits commerçants de ton quartier, je suis impressionnée. » Souligna-t-elle avec un sourire taquin. Oh, il avait dû faire leur chiffre d’affaires de la journée sans souci. A ce stade, elle n’osait même plus compter les cucurbitacées. Soit ils allaient passer toute leur fin d’après midi et soirée à les creuser pour en faire des décorations, soit les repas du moldus seraient composés à 99% de citrouille pendant les mois à venir. Et pour elle aussi apparemment, vu que Doryan comptait sur sa politesse à toute épreuve pour qu’elle accepte toutes ses invitations à venir l’aider à manger tout ça. « Je préfère l’option un, l’option deux elle est nulle, c’est utile que tu sois polie, ça m’arrange bien. » La mexicaine ne put empêcher son sourire de s’agrandir. Ah bah bien sûr que ça l'arrangeait bien qu’elle soit aussi polie. Quand elle ne parvenait pas à se défaire de ses bras ou à véritablement lui dire non par politesse, et surtout manque de réelle volonté, ce n'était pas pour son déplaisir. « Profiteur. » Comme si elle n’en profitait pas un peu, elle aussi.
Puisqu’il n’y avait pas vraiment de débat à ce sujet, Soledad vint s’assoir aux côtés de Doryan. Avant de partir, elle avait eu le temps de rassembler quelques affaires qui pourraient être utiles à la décoration de son appartement. Elle travaillait dans l’endroit idéal pour ça, le Witches Bazaar était rempli d’objets étranges et un peu mystiques. Bien sûr, elle n’avait pas pu prendre tout ce qui lui avait fait de l’œil. Elle avait préféré ne pas prendre des objets qui faisaient trop référence à la magie, c’était un sujet qu’elle jugeait encore trop délicat, autant l’éviter pour le moment. Et au final, si tout ça pouvait éviter à Doryan de devoir aller piller la maison familiale des Rosebury, ce ne serait pas plus mal. « Je suis sûr que notre mission secrète pillage aurait été très drôle. » Oh ça, Soledad n’en doutait pas un seul instant. Elle s’amusait toujours beaucoup au lit quand elle passait du temps avec le moldu, alors réaliser une mission pour voler les décorations d’Halloween de ses parents, ça aurait été l’apothéose à n’en pas douter. Les connaissant, tout aurait sûrement très bien commencé, avant de dérailler complètement parce qu’ils auraient été incapables de vraiment garder leur sérieux. Ca aurait presque valu le coup d’organiser ça, juste pour s’amuser, s’il n’y avait pas un tout petit détail à prendre en compte. « Oui, enfin jusqu’à ce qu’on se fasse prendre. Je ne sais pas pour toi, mais je ne suis pas sûre que ça soit la manière idéale pour que je rencontre tes parents. » Soledad savait bien que Doryan n’avait qu’une hâte : la planter devant ses parents -et toute la famille également, si possible- pour la regarder se débrouiller avec leurs questions gênantes. Si la mexicaine savait que cela devait bien arriver un jour ou l’autre, elle jugeait que c’était encore tôt, et surtout elle préférait que ce ne soit pas juste après avoir été prise la main dans le sac en train de piller la maison des parents Rosebury. Peu importe la raison pour laquelle elle rencontrait les parents de Doryan, elle préférait faire bonne impression et pas passer pour une voleuse. Une piètre voleuse, en plus.
Après avoir chassé une Belle particulièrement curieuse qui fourrait son museau dans son sac, Soledad en sortit les décorations qu’elle avait ramené. Quelques fioles, des plantes séchées et des bougies, ce n’était pas grand-chose en comparaison de tous les objets qu’elle avait à sa disposition, mais c’était déjà ça. Elle avait eu envie de participer un peu, elle aussi, et quand elle vit l’éclat dans les yeux de Doryan, elle sut qu’elle avait eu raison. « J’ai bien fait de te dire de venir, tu gères. » La mexicaine accueilli le compliment, un air satisfait collé au visage. Une fois son sac vide, elle se leva pour aller déposer son manteau et proposa au moldu de lui rapporter une boisson. Elle revint avec un jus de fruit et une bière mais également de la grenadine, certainement pour remplir les fioles d’un liquide coloré qui donnerait un effet sympa. Bien qu’elle ait pris tout son temps pour faire tout ça, quand elle revint Doryan avait toujours les mains plongées dans son nid d’araignées. Elle ne pu s’empêcher de l’embêter à ce sujet, sans grande surprise. « Si je finis les doigts collés, je deviens le maître d’œuvre et tu devras faire tout ce que je dis, je suis pas certain d’être perdant. » Elle haussa les sourcils, peu impressionnée par cette menace qui, au fond, n’en était pas vraiment une. Pour en rajouter une couche, voilà que le brun faisait mine d’avoir vraiment les mains collées dans sa création. « Oh zut ça colle trop. » Soledad pencha la tête sur le côté avec une moue perplexe. Certes, il serait loin d’être perdant s’il pouvait s’assurer qu’elle ferait tout ce qu’il lui demanderait, mais il y avait quelque chose qu’il oubliait au passage. « Tu es sûr que tu veux jouer à ça ? Je peux aussi décider que tu m’embêtes trop et t’abandonner là avec tes doigts tous collés. » Elle l’observa un instant, un sourire mutin naissant sur ses lèvres. Comme si elle allait l’abandonner là à son triste sort, mais tout de même, la menace l’amusait beaucoup. Peut-être fit-elle son petit effet parce que, soudainement, il libérait ses mains. « Après réflexion ça colle pas du tout. » Tiens, tiens, voilà qui était bien arrangeant tout d’un coup. Soledad regarda Doryan observer sa création sous toutes les coutures. « Alors, que penses tu de ce nid, cocon ? Est-ce qu’il ressemble à un nid de bébés araignées ? » A son tour, la mexicaine y posa ses prunelles pour juger du résultat. Même sans araignées, l’effet était là. Le coton filé mélangé à la colle qui s’accrochait par endroit, ce n'était peut-être pas le nid idéal pour une famille araignée, mais c’était franchement dans le thème. D’ailleurs Soledad n’avait aucune envie de mettre la main dessus mais elle fit un effort. Puisqu’elle s’était saisie des araignées en plastique, elle entreprit de les installer dans leur petit cocon. « Il est très réalise, je ne savais pas que tu avais une âme d’artiste. Alice va adorer. » Lança-t-elle tout en admirant le résultat final. Alice allait adorer ou alors elle allait trouver ça affreux et ne jamais vouloir s’en approcher. Mais c’était Halloween alors ça allait avec le thème.
Ceci fait, Doryan alla chercher sa réserve de citrouilles. Il les disposa sur du papier journal avec tous les instruments pour les découper et les vider ainsi que des tubes de peintures et autres décorations. Il avait vraiment tout prévu. Soledad sélectionna une grosse citrouille bien ronde pour sa création. Si le moldu devait l’inviter à manger les restes, autant garder les plus petites cucurbitacées. « Tu penses qu’on devrait en peindre certaines en noir et mettre des petites paillettes ? » La mexicaine lui adressa un regard un brin surprit. Ah oui quand il pensait à tout, il pensait vraiment à tout. Elle aurait dû s’en douter, après tout il s’agissait de gagner un défi et Doryan ne rigolait jamais avec ça, elle en avait déjà fait les frais. Elle regarda les pots qu’il lui montrait tandis qu’il en sortait encore un autre. Des paillettes phosphorescentes, Soledad aurait tout vu. « J’ai trouvé ça aussi, ça le fait ou tu penses que ça rendra nos citrouilles pas très effrayantes ? » La voyante ne pu retenir un sourire, le voir si impliqué pour Alice faisait vraiment plaisir. Il se pliait en quatre pour sa nièce, Soledad n’en avait pas douté un seul instant, mais c’était agréable à voir. Et ça lui faisait aussi plaisir de pouvoir participer. Elle se saisit d’un pot de paillettes pour pouvoir mieux les observer. « Les paillettes, moi j'adore, mais ça dépend de ton objectif. Tu veux mettre des étoiles dans les yeux d'Alice ou lui filer des cauchemars ? » C’était là toute la différence. Il s’agissait d’une décoration d’Halloween, par définition ça devait faire peur, mais en même temps ils parlaient d’une petite fille de six ans. Ce n’était peut être pas la peine de la traumatiser pour gagner un défi. Bon après si Alice rentrait dormir chez elle, ce serait à Lyam de gérer les cauchemars… Ca pouvait être un argument à prendre en compte. « Dans tous les cas, je vote pour la peinture noire et les paillettes phosphorescentes. Tes parents n’auront sûrement pas fait mieux que ça. » Bon, elle n’avait aucune idée de ce à quoi pouvait ressembler la déco chez les Rosebury, mais elle maintenait son choix. La peinture noire faisait très Halloween et les paillettes permettaient d’adoucir le côté effrayant. Et puis Soledad adorait les paillettes.
Pendant ce temps, Doryan avait commencé à remplir une des fioles avec de la grenadine et le résultat promettait d’être sympa. « Tu écris sûrement mieux que moi, tu pourras faire les étiquettes ? » Soledad eut un sourire. C’était un peu stupide, mais elle était touchée que le moldu l’inclut de la sorte, sans se poser de question. En plus, ce qu’il lui demandait, ça tombait bien c’était parfaitement dans ses cordes. Elle hocha la tête. « Si tu veux. Je m'en sors plutôt bien en calligraphie, c'est un de mes nombreux talents cachés. » Oui enfin c'était surtout dû à ses études à Poudlard et à toutes ces années où elle avait dû écrire avec une plume et de l'encre sur un parchemin mais pas la peine de rentrer dans ce genre de détail. Sa calligraphie n’était pas parfaite, une partie de son éducation avait été à la moldue alors elle avait vite pris l’habitude des stylos billes tellement plus pratiques, mais ça ferait sûrement son petit effet sur les fioles. « Tu as des modèles pour les citrouilles ou on fait ça à l'inspiration ? » Demanda-t-elle en se saisissant d’un crayon pour commencer à tracer un cercle sur le dessus de la citrouille pour pouvoir y pratiquer une ouverture. Avant de recevoir les messages de Doryan, elle ignorait à quoi elle allait passer sa fin de journée mais lui il avait sûrement cette mission décoration en tête depuis un moment. Peut-être avait-il eu le temps de rassembler des idées. « Elle va préférer quoi Alice ? Citrouille joyeuse, citrouille triste, citrouille effrayée ? C'est pas les options qui manquent mais choisis bien, tu as un défi à gagner. » Rappela-t-elle avec un sourire en coin. Oh bah oui c’était important de gagner des défis, elle ne l’oubliait pas. Alors qu’elle récupérait un couteau pour s’attaquer à sa citrouille, elle se dit qu’il y avait une question qu’elle n’avait pas posé. « Au fait, tu as déjà fait ça ? » Elle aurait peut-être dû commencer par là.
CODAGE PAR AMATIS
— And all the pieces fall right into place
So it goes I'm yours to keep and I'm yours to lose
Doryan Rosebury
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Jeu 23 Sep - 21:35
Les citrouilles vont mourir de trouille
Beauté Exotique
L’inconvénient d’être en couple avec Soledad – outre le fait qu’il a même plus le droit d’aller voir ailleurs – concernait Belle. Non pas que Doryan soit un jaloux de la première heure – tout dépend du sujet plutôt – et que ça pourrait l’agacer de constater que quand son amoureuse était dans les parages, sa chienne ne jurait que par elle. C’était plutôt pour les vacances, à moins qu’ils ne réussissent pas à avoir des jours de vacances ensemble, ce qui serait quand même désolant, il ne pourrait plus essayer de refourguer gentiment Belle à Soledad pour qu’elle la garde, en prétextant que c’était parce qu’elle l’adorait. C’était quand même dommage, pour Belle qui ne pourrait même pas vivre sa meilleure vie, collée comme un parasite aux jambes de Soledad toute la journée. Elle devait en être arrivé à cette conclusion elle-même et essayait de donner un aperçu de ce qu’elle allait louper. Pas sûr que cela fonctionne, qui avait envie de tomber, embêtée par un chien un peu collant. Quelle vendue cette chienne, c’était pas croyable quand même et puis elle était douée l’air de rien, elle avait la côte avec les filles. Il faut croire que malgré tout, Soledad ne venait pas pour le chien mais pour son amoureux, vu l’entreprise digne d’un survivor pour le rejoindre, tout ça pour un baiser en plus. Dès ses premières paroles pourtant, Soledad parla de glace. Bon, d’accord, elle ne venait pas pour lui mais pour dévaliser son congélateur. En même temps, s’il y avait de la glace au chocolat, ça n’était certainement pas pour Doryan qui ne jurait que par la fraise. Lorsqu’il l’entendit se plaindre d’être prévisible, un sourire se dessina sur son visage « Tu veux être imprévisible, commence à te prendre de passion pour la glace à la fraise. » Non, non ce sujet, même après des mois passés à l’embêter, n’était toujours pas terminé, bien qu’il ait peu d’espoir de réussite.
Il semblerait que les nombreuses citrouilles aient attiré l’œil de Soledad qui parlait braquage. Ça n’était pas si loin de la réalité. Bien sûr, il n’y avait eu aucune violence, ni aucune arnaque de la part de Doryan, mais il avait bel et bien dévalisé les étals des primeurs. Il ne chercha pas non plus à nier que la quantité était dû à deux faits, le premier qu’il était réellement motivé pour de la décoration mais qu’il avait prévu des pertes, quant au second, c’était simplement qu’il avait oublié lors de sa deuxième opération qu’il avait déjà un petit stock. Bien évidemment, cela fit rire Soledad, elle rigolerait moins quand dans deux semaines, elle mangerait encore de la citrouille. En prime, elle se moquait de lui. « ça t’étonne que j’aie le cœur sur la main et que je veuille aider les petits commerçants du coin ? » Même si ça n’était pas le but au départ, ils devaient être contents que Doryan soit passé chez eux et devaient attendre avec impatience noël pour se faire dévaliser leurs rayons de marrons et de dindes, ce qui était quand même moins probable, à moins que Doryan veuille décorer sa maison de dindes suspendues, ce qui serait de mauvais goût, sauf pour Belle qui trouverait son compte. S’il comptait sur sa politesse à toute épreuve pour manger de la citrouille très régulièrement, mademoiselle trouvait quand même le moyen de dire qu’il fallait qu’elle change. Non mais jamais de la vie, il voulait ça, elle était parfaite comme elle était et puis c’était très drôle de la voir céder sans trop de difficulté à Doryan. Il ne chercha pas à nier le fait d’être un profiteur, pour cause, c’était le cas. En revanche, il décida de rappeler un fait « Dis moi si je me trompe mais j’ai l’impression que le fait que je sois un profiteur t’apporte de la satisfaction. » Oh elle pouvait nier, il lui ferait une petite piqure de rappel, tant verbalement sur le moment, que physiquement dans quelques heures.
S’imaginer partir piller la maison de ses parents, c’est quelque chose qui amusait beaucoup Doryan qui les imaginait habillés de noir à essayer de récupérer un maximum de décorations, tout en devant se retenir d’éclater de rire… Entreprise voué à l’échec, il n’en doutait même pas. Après, ça n’était que ses parents, il devrait réussir à les amadouer avec des belles paroles. La partenaire de cette mission se défila lâchement, non mais quelle rabat-joie à rappeler qu’ils se feraient prendre. Ce n’est pas comme si ils commettaient un meurtre, c’était juste des décorations. En plus, la fourbe, elle se servait du fait que ce serait une façon bien particulière – et peu recommandée – de rencontrer les parents de Doryan pour refuser cette mission. « Je trouve que ce serait une façon très originale de les rencontrer. » et que la mettre au pied du mur serait certainement la seule façon qu’il aurait de la présenter à ses parents, la seule Rosebury qu’elle ait accepté de rencontrer, de son plein gré étant finalement Alice et certainement parce que cette dernière ne se focalisait pas uniquement sur Soledad mais bien sur le duo, ce qui était certainement plus agréable pour Soledad. S’il trouvait que la rencontre mode pillage était original, il pouvait comprendre aussi que Soledad ne voit pas les choses à sa manière, s’il inversait les rôles et qu’il rencontrait la belle famille de la sorte, pas sûr qu’il apprécierait beaucoup mais ça, il n’allait pas le dire, c’était quand même moins drôle que de faire croire qu’il était partant.
Il se retrouvait avec une amoureuse des plus investis pour l’aider. Non seulement, elle venait pour l’aider – oui oui pour des glaces on sait – mais en prime elle venait avec des idées et ça Doryan ne pouvait qu’apprécier. Ils ne pouvaient s’empêcher de se chercher, alors qu’elle se moquait du fait qu’il mettait trois plombes à faire un nid, ce qui était tout à fait réalise, Doryan décida de ne pas se laisser faire, s’il avait les doigts collés, c’était tout bénéfique pour lui. Enfin ça c’était avant qu’elle ne rétorque. Ah ça y est d’amoureuse adorable, elle passait à traitresse en puissance qui voulait l’abandonner parce qu’il l’embêtait. S’il n’y croyait que moyennement, après tout depuis le temps qu’il l’embêtait, elle ne l’avait jamais laissé tomber de la sorte. Il pressentait plus qu’elle serait du genre à faire n’importe quoi pour lui montrer qu’il avait tort de la laisser aux commandes. En prime, elle avait ce petit sourire, adorable hein ça il n’y avait pas de doutes, mais surtout totalement pas fiable. Mieux valait-il faire marche arrière maintenant et se concentrer sur leurs différentes missions. Plus vite ils auraient fini et plus vite ils pourraient finir au lit aller voir la grande place.
Bon, il semblerait que le nid vaille le coup, il ne voyait pas Soledad mentir pour lui faire plaisir – pour l’embêter ça oui par contre – Il la regarda fier de lui et ayant hâte de voir les réactions d’Alice quant aux différentes décorations qu’ils allaient concevoir. Leur mission étant loin, très loin d’être terminée, Doryan se chargea de rapporter les citrouilles et de proposer d’en peindre certaines. Après tout Halloween c’était dans les tons orange et noir, ils pouvaient très bien peindre des citrouilles en noir. L’éclat dans son regard le fit sourire, ah bah il voulait faire les choses bien. En règle générale, Soledad pouvait en être témoin, il était des plus investis lorsqu’il se lançait dans une tâche, peu importe le domaine d’ailleurs. Est-ce qu’il voulait effrayer Alice ou lui mettre des étoiles dans les yeux. Cela méritait réflexion, d’un côté Halloween c’était fait pour être effrayant mais de l’autre, ils vivaient actuellement dans une période où les sorciers voulaient clairement leur peau afin d’être les seuls sur terre, c’était peut-être déjà assez effrayant comme monde sans que des adultes cherchent à effrayer une petite fille. Impossible de savoir si la réflexion de Soledad était la même que celle de son amoureux mais le résultat était semblable, elle votait pour les paillettes phosphorescentes même si ce n’était pas des plus effrayants. Bien sûr que ses parents n’avaient pas faits mieux, ils allaient les exploser à plate couture. Il faudrait peut-être qu’il aille faire un tour chez ses parents pour voir le résultat et pouvoir trancher de manière tout à fait objective – bien sûr. « Vas pour les paillettes phosphorescentes alors. »
Avant de se lancer dans le massacre de citrouilles, Doryan se chargea de remplir une des fioles ramenées par Soledad et de lui demander si elle acceptait de noter le nom des différentes mixtures. Quelle chance, elle avait un talent pour la calligraphie en prime ! Avait-elle seulement des défauts cette fille, il commençait à se poser des questions ça c’est parce que c’est tout nouveau tout beau, attends un peu tu diras pas la même Par contre aller dans son sens, c’était pas question, il préféra lui adresser un beau sourire tout à fait moqueur « Nombreux talents cachés, tu as pas trop l’impression de te mentir à toi-même ça va ? » Il ne demandait qu’à voir ce talent par contre. Il fit rouler un stylo à pointe fine vers elle ainsi que du papier jauni, espérant que ça ressemblerait un peu à un parchemin, il pencha la tête sur le côté, pensif, voulant faire les choses à la perfection, il demanda « Tu penses qu’il faut brûler un peu le papier pour que ça fasse vieilli ou c’est trop ? »
S’il avait des modèles pour les citrouilles, bien sûr que oui, ça n’était pas un expert en décoration d’Halloween, ni même en travaux manuels, forcément qu’il prenait des exemples pour ne pas que ça soit ridicule. Doryan se releva donc pour aller chercher dans un des sacs le livre sur les visages de citrouilles et les patrons qu’il avait imprimé, au cas où il était vraiment trop mauvais en reproduction « Si tu veux faire à l’inspiration, tu peux y aller, je te fais confiance. » et même si elle avait besoin de plusieurs essais pour maîtriser l’art de la sculpture sur citrouille, ça n’était pas un problème, ils avaient du stock, beaucoup de stock.
Qu’est ce que préférait Alice, elle en avait de bonne, qu’est ce qu’il en savait lui ? Il était tenté de dire citrouille joyeuse mais il eut droit à un petit coup de pression de la part de Soledad, vraiment charmante cette fille, à propos du défi à gagner. « Tu vois on aurait dû aller chez mes parents pour piller ou s’inspirer de ce qu’ils avaient fait avant mais figure toi que j’ai une amoureuse qui refuse catégoriquement de les rencontrer sous prétexte qu’elle serait la cible de questions. Comme si j’étais du genre à laisser mon amoureuse galérer face à ma famille. » Oui bon c’était totalement ce qu’il ferait mais il vaut mieux un petit mensonge plutôt que de passer pour un gars pas du tout sympa. Il décida donc, espérant que c’était les bonnes options qu’il choisissait « Je vote pour que les citrouilles noires pailletées aient l’air joyeuse et que les oranges aient l’air effrayés » comme ça il prenait aussi en compte le fait qu’il ne veuille pas effrayer Alice avec sa décoration. Il attrapa son couteau, sa citrouille et commençait à … copier Soledad en dessinant du crayon l’ouverture au sommet de la citrouille. A sa question, il fit exprès de ne pas comprendre « Remporter des défis ? Oh oui, un tas de fois. Tous les matins quand on est ensemble je me défie de parvenir à te faire rester. Devine quoi, je gagne tout le temps. » Il avait ce grand sourire très fier de lui sur le visage, déjà parce qu’il racontait des bêtises, ce qui l’amusait beaucoup mais parce qu’il y avait un fond de vérité, oui, il parvenait à la faire rester et ça pour le coup ça le rendait plutôt fier de lui. « Si tu parlais de décorer mon appartement pour Halloween. » bien sûr qu’elle parlait de ça « Pas du tout, moi je suis plutôt noël en réalité mais il faut un début à tout. » Il attrapa de nouveau sa canette pour boire avant de dire joyeusement « Et puis je vais te dire, je ne vois pas comment ils pourraient rivaliser avec nous, même avec l’expérience dû à leur vieillesse, on va les exploser et compte sur moi pour leur rappeler régulièrement qu’en une fois on a pulvérisé leur décoration. » Il s’avançait peut être un chouya mais bon, si Alice hésitait, il trouverait le moyen de lui rappeler qu’il avait fait la décoration avec tata Sol, impossible qu’elle ne les choisisse pas avec cet argument… C’était plié cette histoire. Bon encore qu’il faudrait arriver à vider les citrouilles, c’était super chiant et long en plus. Il y a vraiment des gens qui faisaient ça tous les ans ? Est-ce qu’implicitement il s’était engagé à faire ça tous les ans « Tu crois que l’année prochaine, rebelotte je devrais me coltiner la préparation d’Halloween ? ça se garde des citrouilles si je les mets à la cave ? » Oh bah oui quelle bonne idée, la cave allait se transformer en compost mais à part ça, vraiment aucun problème de conservation.
Une fois la citrouille vidée, il s’essaya à la confection d’une citrouille effrayée, prenant tout son temps pour que ça soit le plus parfait possible. En bon critique de son art, Doryan fit la moue, trouvant que la citrouille louchait un peu et regarda, par conséquent, chez la voisine pour voir si elle s’en sortait mieux. Totalement objectif ou non, il trouvait qu’elle était bien meilleure que lui « Et toi, tu as déjà fait ça ? » Autant en bricolage, Soledad ça n’était pas la meilleure, autant en citrouille, une championne… oui d’accord, encore un talent caché, une passion pour les citrouilles peut être, à moins que ça soit son côté tueuse en série, elle gérait avec un couteau.
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Soledad Velasquez
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Dim 26 Sep - 1:23
Les citrouilles vont mourir de trouille
Soledad ☽ ☾ Doryan
Si Doryan et Soledad s’entendaient à merveille, oui, surtout au lit on a compris ce n’était pas pour autant qu’ils avaient renoncé à se taquiner. En fait, cela semblait carrément faire parti de leur fonctionnement, voire même de leur équilibre. Certains aimaient avoir des conversations profondes, d’autres partir pour de longues balades dans la nature, eux ils n’étaient pas aussi compliqués, ils se cherchaient, tout simplement. Tous les sujets étaient bons, toutes les provocations étaient permises tant qu’elles plantaient des sourires sur leurs visages. Vu leurs caractères respectifs, ce n’était pas bien compliqué. Au moins sur ce point là ils s’étaient bien trouvés, ni l’un, ni l’autre ne craignait les plaisanteries et des défis, et surtout, ils ne semblaient pas prêts de s’en lasser. Alors bien sûr, quand Soledad parvint à se frayer un chemin vers Doryan sans se faire renverser par Belle et son enthousiasme redoutable, elle prétendit que sa présence dans l’appartement était uniquement motivée par la glace au chocolat. Et bien évidemment, le moldu ne loupa pas l’occasion de rétorquer. Apparemment, il avait prévu son coup, ce qui voulait dire que la mexicaine était prévisible et ça ne lui convenait absolument pas. « Tu veux être imprévisible, commence à te prendre de passion pour la glace à la fraise. » Soledad roula des yeux face au sourire de Doryan. Devait-elle souligner que pour le coup c’était lui qui était tout sauf imprévisible ? Ca faisait des mois qu’il la tannait avec cette histoire de glace à la fraise, tellement que s’en était devenu leur blague personnelle. Il aurait pu trouver mieux comme exemple. D’ailleurs, pour être imprévisible, Soledad avait une bien meilleure idée qui ourla ses lèvres d’un grand sourire mutin. « Je pensais plutôt à débarquer chez toi nue sous mon trench, mais tu préfères que je change de préférence en glace, ça peut se faire. » Déclara-t-elle innocemment tout en ponctuant sa phrase d’un haussement d’épaules fataliste. Puisqu’il préférait la faire changer d’avis sur ses goûts en matière de glace -ce qui n’arriverait toujours pas d’ailleurs- tant pis pour lui.
Ceux qui semblaient particulièrement gagnant dans cette histoire, c’était les primeurs du quartier. Clairement, Doryan ne s’était pas réfréné en allant acheter des citrouilles. S’en était à un point où il pouvait ouvrir son propre magasin pour les vendre. Son explication fit rire Soledad, il avait oublié qu’il avait un stock chez lui, il fallait le faire. Au moins il participait à la vie de son quartier, et pas qu’un peu vu le nombre de citrouilles qu’il avait acheté. « Ca t’étonne que j’aie le cœur sur la main et que je veuille aider les petits commerçants du coin ? » Ce qui ne l’étonnait pas, c’était qu’il torde ses paroles dans tous les sens juste pour l’embêter. Soledad aurait bien prétendu qu’elle allait faire attention à tout ce qu’elle disait en face du moldu, mais avec lui c’était bien trop compliqué, il trouvait toujours le moyen de tourner les choses à son avantage. Inutile de surveiller ses paroles, il lui suffisait de toujours trouver comment rebondir. « Pas du tout, j’ai tout de suite deviné que toute cette histoire d’oubli était juste une excuse pour aider ton prochain. » Bien sûr, comme s’il avait fait exprès de revenir avec un stock de cucurbitacées assez conséquent pour les nourrir tous les deux à tous les repas pendant le prochain mois. Soledad aurait bien prétendu qu’elle ne répondrait pas à ses invitations pour éviter de manger de la citrouille non stop, mais ça semblait compliqué. Doryan avançait qu’elle était trop polie pour ça et en plus il ne voulait pas qu’elle apprenne à lui dire non. Ah bien sûr, comme s’il allait se plaindre qu’elle soit incapable de lui résister. C’était un profiteur, voilà tout. « Dis moi si je me trompe mais j’ai l’impression que le fait que je sois un profiteur t’apporte de la satisfaction. » Soledad retint une moue, il avait vraiment réponse à tout. Mais en même temps, avait-elle prétendu le contraire ? Lui c’était un profiteur, mais de son côté elle ne s’en plaignait pas réellement. Certes, elle arrivait un peu plus souvent en retard au Witches Bazaar, mais ce n’était pas vraiment par déplaisir. « Je n’ai jamais dit que l’un empêchait l’autre. » Souffla-t-elle en plongeant ses prunelles dans les siennes. Inutile de nier, si elle avait tant de mal à se montrer raisonnable quand elle se trouvait dans ses bras, ce n’était pas pour rien.
Par contre, quand il s’agissait d’aller piller la maison des Rosebury de toutes leurs décorations d’Halloween, là c’était Doryan qui était tout sauf raisonnable. Non seulement ça lui paraissait une excellente idée, mais en plus il voulait entrainer Soledad avec lui. Si la mexicaine était d’accord pour dire que ce genre de mission commando serait sans doute particulièrement drôle à vivre avec le moldu, elle émettait bien plus de réserves sur un point précis. Il y avait de grandes chances qu’ils se fassent pincer par les parents de Doryan -oui il ne fallait pas rêver ce genre de mission n’était jamais destinée à réussir- et franchement Soledad imaginait une première rencontre avec eux dans un cadre bien moins gênant. Ce avec quoi le brun n’était pas vraiment d’accord. « Je trouve que ce serait une façon très originale de les rencontrer. » Ah bah oui bien sûr. On voyait que ce n’était pas lui qui devait rencontrer ses beaux-parents alors qu’il jouait les voleurs dans leur maison. Niveau première impression on faisait mieux, et Soledad tenait à faire une bonne impression auprès des Rosebury. Que son histoire avec Doryan soit récente ne changeait rien, elle ne voulait pas reproduire ce qu’elle avait vécu avec les Greengrass quand ceux-ci la prenaient pour la petite-amie de leur fils. Elle secoua la tête, pas amadouée pour un sou. « Non, tu vois, je vais plutôt voter pour la rencontre classique. Celle où je sonne à la porte avec une boite de chocolats ou des fleurs à la main. Ou les deux, ça peut se négocier. Tant que ça me montre sous mon meilleur jour et pas celui d’une voleuse, ça me va. » C’était quand même important pour elle, elle savait que tout le monde ne pouvait pas l’apprécier, mais s’ils pouvaient partir sur le bon pied ce serait déjà ça. Et clairement, être prise la main dans le sac en train de piller la maison avant même d’en avoir rencontré officiellement les occupants, ce n’était pas exactement la bonne méthode pour ça.
Maintenant que ça c’était clair, il ne leur restait plus qu’une option : décorer l’appartement de Doryan avec leurs propres moyens. Ce qui tombait bien puisque le moldu avait déjà bien commencé et que Soledad avait ramené quelques objets en plus pour l’aider dans sa décoration. La prochaine étape était de s’occuper des citrouilles et pour ça le brun avait tout prévu puisque quand il demanda son avis à la sorcière, ce fut pour savoir s’ils devaient peindre les cucurbitacées en noir et y ajouter des paillettes. Niveau implication, Doryan était vraiment à fond alors Soledad s’appliqua à en faire de même en votant pour les paillettes mais version phosphorescente. Certes, ils étaient dans le thème d’Halloween, mais il n’était pas nécessaire de terroriser Alice pour autant. « Vas pour les paillettes phosphorescentes alors. » Tout en reposant le pot de paillettes qu’elle observait, Soledad hocha la tête, contente de voir que Doryan suivait son avis. Ce n’était pas grand-chose, mais elle était ravie de pouvoir participer à tout ça. Et elle allait en avoir encore un peu plus l’occasion puisqu’il lui demandait si elle pouvait s’occuper d’écrire les étiquettes pour les fioles qu’elle avait ramené. Sans hésitation, elle accepta, s’il y avait quelque chose que ses années d’études à Poudlard lui avaient appris c’était bien la calligraphie. Elle était donc affirmative, elle se sortirait de cette mission à merveille. Doryan n’eut pas besoin d’ouvrir la bouche pour qu’elle comprenne qu’il allait se moquer d’elle, son sourire voulait tout dire. Ses mots lui donnèrent raison. « Nombreux talents cachés, tu as pas trop l’impression de te mentir à toi-même ça va ? » Ah mais quel toupet, il remettait sa parole en question. Quel amoureux en carton celui-là, il ne la croyait pas et en plus il se moquait d’elle. D’un air faussement outré, Soledad rejeta ses cheveux derrière son épaule. « Mais pas du tout ! Comment ça, tu ne me crois pas ? » Elle lui adressa un grand sourire ironique. En plus il voulait une démonstration sur le champ. Avec une plume au lieu d’un stylo ça aurait été mieux mais très bien, elle allait lui montrer. Sans se démonter, la brune se saisit du stylo et du papier qu’il lui tendait. Elle y inscrivit les mots extrait de chauve-souris d’une écriture penchée à laquelle elle ajouta quelques fioritures pour donner un effet vieillot. Elle montra le résultat à Doryan, fière d’elle. « Tu penses qu’il faut brûler un peu le papier pour que ça fasse vieilli ou c’est trop ? » Clairement pour gagner son défi, le moldu ne reculait devant rien. Mais sa motivation faisait plaisir à voir. « On peut. C’est Halloween, on en fait jamais trop ! »
Retournant aux citrouilles, Soledad en approcha une d’elle pour commencer à la creuser pour à la décorer. Avant de se lancer dans quoi que ce soit, elle demanda tout de même à Doryan s’il avait des idées en tête ou s’ils pouvaient faire comme bon leur semblait. Elle ne fut pas vraiment surprise de le voir se lever pour aller chercher un livre et même des patrons pour s’entrainer à la sculpture de citrouille. « Si tu veux faire à l’inspiration, tu peux y aller, je te fais confiance. » Tout en commençant à tracer sa future ouverture sur le cucurbitacée, la mexicaine hocha la tête. Ils ne devaient pas oublier qu’ils faisaient ça pour Alice, et surtout pour que Doryan gagne son défi, alors le choix de l’expression à donner à la citrouille avait toute son importance. « Tu vois on aurait dû aller chez mes parents pour piller ou s’inspirer de ce qu’ils avaient fait avant mais figure toi que j’ai une amoureuse qui refuse catégoriquement de les rencontrer sous prétexte qu’elle serait la cible de questions. Comme si j’étais du genre à laisser mon amoureuse galérer face à ma famille. » Soledad haussa un sourcil, voilà qu’il lui faisait tout retomber dessus, il n’avait vraiment aucune honte le moldu. Et puis en plus il affirmait qu’il ne la laisserait pas galérer face à sa famille ? Première nouvelle. Dans ses souvenirs, la brune avait plutôt l’impression qu’il avait toujours avancé le contraire. Elle n’était pas dupe. Et il ne la ferait certainement pas culpabiliser. « Hum, moi j’ai plutôt l’impression qu’elle est pleine de sagesse ton amoureuse. » Elle lui adressa un grand sourire avant de se concentrer sur ses gestes histoire de ne pas se couper juste parce que Doryan la déconcentrait. Certes, il était pompier mais ce n’était pas une raison.
En quelques gestes de la mexicaine, sa citrouille fut ouverte. « Je vote pour que les citrouilles noires pailletées aient l’air joyeuse et que les oranges aient l’air effrayés » Parfait, ils avaient donc un plan, ils n’avaient plus qu’à le mettre en œuvre avec brio. Enfin ça c’était s’ils s’en sortaient parce que soudainement Soledad se rendit compte qu’elle ignorait si Doryan avait déjà fait ça. Elle parlait de vider et décorer des citrouilles mais, sans surprise, il choisit de répondre à côté de la plaque. « Remporter des défis ? Oh oui, un tas de fois. Tous les matins quand on est ensemble je me défie de parvenir à te faire rester. Devine quoi, je gagne tout le temps. » La voyante réprima un sourire. Il n’allait jamais la laisser tranquille avec ça, c’était une évidence, il était bien trop fier de lui pour ça. Le pire, c’était qu’il avait raison. Comme si elle allait le lui dire. « Ca c’est parce que je te laisse gagner. » Souffla-t-elle à la place d’un air malicieux. Il fallait dire qu’elle ne faisait jamais preuve d’une bien grande volonté de le quitter le matin, alors ce n’était pas difficile pour lui de gagner ses petits défis. « Si tu parlais de décorer mon appartement pour Halloween. » Oui, c’était bien de ça dont elle parlait. Plus précisément de la décoration de citrouille, mais ça ferait l’affaire. « Pas du tout, moi je suis plutôt noël en réalité mais il faut un début à tout. » Soledad ne pu s’empêcher d’être surprise, elle n’avait jamais vraiment imaginé que Doryan attache de l’importance aux fêtes. Mais après tout rien ne lui avait laisser croire le contraire non plus. « Noël ? J’aurais pas cru. Mais c’est bon à savoir ! » Allait-il se lancer une nouvelle fois dans la décoration de son appartement ? Elle le saurait certainement dans quelques semaines et elle avait bien envie de voir ça. « Et puis je vais te dire, je ne vois pas comment ils pourraient rivaliser avec nous, même avec l’expérience dû à leur vieillesse, on va les exploser et compte sur moi pour leur rappeler régulièrement qu’en une fois on a pulvérisé leur décoration. » Relevant le nez de l’intérieur de la citrouille qu’elle creusait, Soledad hocha la tête avec ferveur, ça elle n’avait pas de mal à le croire. Si Alice choisissait la décoration de Doryan, les Rosebury ne finiraient jamais d’en entendre parler.
Une fois la citrouille vidée de son contenu, Soledad reprit son crayon pour y dessiner les yeux, le nez et la bouche qu’elle voulait y découper. Doryan ayant l’air de partir sur une citrouille apeurée, elle se lança dans une expression joyeuse. « Tu crois que l’année prochaine, rebelotte je devrais me coltiner la préparation d’Halloween ? Ca se garde des citrouilles si je les mets à la cave ? » Oh mais ça c’était une bonne question et Soledad n’avait pas besoin d’y réfléchir longtemps pour connaitre la réponse. Connaitre un tout petit peu Alice suffisait pour savoir que maintenant que son oncle s’était lancé dans la décoration d’Halloween, elle n’allait pas le laisser abandonner si facilement. Il s’apprêtait peut-être à gagner son défi, mais il s’était un peu piégé tout seul en l’acceptant, ce qui ne manqua pas de faire rire la mexicaine. « Ah non mais prépare-toi, tu es engagé sur au moins les dix prochaines années ! Alice ne va plus jamais te lâcher, mais avec un peu de chance, bientôt elle viendra t’aider. » S’exclama-t-elle avec enthousiasme. Il s’était peut-être un peu fait avoir au passage mais au moins il pourrait passer de bons moments avec Alice. Quant à son idée de garder les citrouilles d’une année sur l’autre, Soledad comprenait l’attrait mais elle allait devoir le décevoir. « Pour les citrouilles je te le déconseille. Enfin, ça peut toujours se faire mais ton appartement aura aussi l’odeur spéciale Halloween et pour t’en débarrasser tu seras obligé d’y mettre le feu, ce serait dommage quand même. » Elle n’osait même pas imaginer ce que donnerait des citrouilles après avoir passé un an dans une cave. Rien que l’idée la faisait frissonner de dégoût. « Tu vas devoir en décorer tous les ans, les primeurs du quartiers te remercient d’avance. » Bon il n’aurait peut être pas besoin d’en acheter autant tous les ans, mais l’embêter était trop tentant pour qu’elle s’en prive.
De la pointe de son couteau, Soledad s’appliqua à découper des formes dans sa citrouilles. Des triangles percés de trous pour les yeux et un simple petit rond pour le nez. Elle était en train de découper une grande bouche souriante pourvues de dents quand Doryan reprit la parole. « Et toi, tu as déjà fait ça ? » Elle faillit lui demander s’il parlait de gagner des défis mais se retint au dernier moment. Le moldu était bien trop attaché aux défis, il prendrait sûrement ça comme une provocation et inventerait une compétition entre eux. Ils n’en finiraient jamais. Il était bien plus sage de ne pas se lancer là-dedans et de répondre directement avec sérieux. « Quand j’étais petite on ne fêtait pas Halloween mais el dia de los muertos. Mon abuela nous faisait préparer des guirlandes en papier et des couronnes de fleurs. Il y avait des processions dans les rues et on allait au cimetière pour rendre visite aux morts et pique-niquer avec eux. » Elle faisait pas mal de raccourcis mais l’idée était là. Doryan ne lui avait pas demandé un cours sur les us et coutumes du Mexique alors autant lui faire la version courte. A Juarez, Soledad avait connu une enfance un peu différente de ce qu’avait été sa vie après son arrivée en Angleterre, mais elle en gardait des souvenirs très chaleureux. Même si ça n’en donnait pas vraiment l’impression puisqu’elle parlait de cimetières. « Promis c’était plus joyeux que ça en a l’air dit comme ça. » Ajouta-t-elle avec un sourire. Fêter les morts et pique-niquer sur des tombes après les avoir nettoyés ça ne renvoyait pas exactement l’image d’une fête joyeuse, mais au Mexique les choses étaient différentes. C’était coloré, avec de la musique, des danses et des costumes traditionnels, à travers les morts les Mexicains célébraient la vie. « On a vraiment connu Halloween qu’en arrivant à Oxford. C’est Ludivine qui nous a fait tout découvrir : les costumes, les citrouilles, le porte à porte, la totale. Je crois que c’était devenu une mission de la plus haute importance pour elle. » Soledad sourit en repensant à ses souvenirs. Elle avait souvent parlé à Doryan de sa meilleure amie et de tout le temps qu’elles avaient passé ensemble pendant leur enfance. Halloween n’était qu’un exemple parmi tant d’autre mais Ludivine s’était vraiment investit pour faire découvrir cette fête aux enfants Velasquez. « Tous les ans on décorait des citrouilles ensemble, alors il est possible que j’ai développé un certain savoir-faire. » Reprit-elle en achevant la dernière découpe sur sa citrouille. Elle ôta le morceau qui bloquait la bouche, ce qui donna au cucurbitacée un grand sourire rieur. Elle se recula pour admirer son œuvre. « Alors, tu ne me crois toujours pas quand je dis que j’ai plein de talents cachés ? » Soledad tourna sa citrouille vers Doryan, pas peu fière du résultat obtenu. Elle le lui avait dit pourtant, qu’elle était pleine de talents, c’était lui qui n’avait pas voulu la croire.
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Doryan Rosebury
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Dim 26 Sep - 22:10
Les citrouilles vont mourir de trouille
Beauté Exotique
Avant que Soledad ne réplique, Doryan était plus que satisfait de sa réflexion sur le fait d’être imprévisible et que tout d’un coup, Soledad ait pour parfum préféré de glace : la fraise. Franchement il serait grand temps d’arrêter de résister et d’accepter que la fraise c’était quand même meilleur. Mais ça, c’était avant qu’elle n’ait ce petit sourire qui le fit pressentir qu’elle avait un argument pour le contrer et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’effectivement, au niveau de la réponse, elle était imprévisible. Comment elle arrivait à passer d’un parfum de glace à une tenue, incroyable cette fille quand même. Et puis c’était malin, maintenant il voulait voir ça, il n’en avait plus rien à faire qu’elle préfère la glace au chocolat plutôt que la glace à la fraise – enfin plus rien à faire, c’est vite dit quand même, disons plutôt que le sens de ses priorités venait de changer. Néanmoins, il ne pouvait pas lui dire cela, non non, après elle allait être trop fière d’elle. Il ne pouvait pas non plus rester silencieux trop longtemps sinon il allait voir apparaître le petit sourire démontrant qu’elle aurait réussi le fait de le prendre par surprise, ce qui était d’ailleurs tout à fait vrai… En même temps comment aurait-il pu anticiper cela. « Qui te parle de faire un choix ? » Il lui fit un sourire « Tu te rends compte, tu peux être doublement imprévisible. A la fois en me demandant une glace à la fraise et à la fois en débarquant nue sous ton trench. » Il la regarda de bas en haut avant de dire joyeusement « J’ai hâte de voir si tu en as le cran. » Oui oui, il la défiait d’aller au bout de son idée, ayant très envie de la voir arriver un jour prochain avec juste un manteau à même la peau. Bon heureusement qu’elle n’avait pas fait ça aujourd’hui par contre parce qu’il aurait délaissé sa décoration, ça c’était une certitude, mais avec des fils de cotons collés sur les mains de Doryan, pas sûr que ça aurait été les sensations les plus agréables du monde.
Ça aurait été bien mal connaître Soledad que de croire qu’elle ne dirait rien au sujet des très – trop – nombreuses citrouilles. Il faut dire que là, il lui donnait une occasion en or de se moquer de lui, étant donné qu’on aurait pu croire de Doryan qu’il commençait une collection de citrouilles, comme s’il s’était pris de passion pour ce légume. S’il n’avait d’autres choix que de la laisser se moquer de lui, il retourna – comme à son habitude – les propos de Soledad pour arriver à un truc positif pour lui. Sauf que voilà, Soledad ça faisait quelques temps maintenant qu’il la fréquentait régulièrement – plus que régulièrement durant le mois qui venait de s’écouler même – elle le connaissait donc bien, savait comment il fonctionnait et arrivait habilement à rebondir sur ses pattes. S’il savait qu’elle se payait sa tronche, il trouvait quand même mignon qu’elle appuie sur sa prétendue bonté plutôt que de lui prouver par A + B que c’était surtout un pas doué dans cette histoire. Par contre, ce qu’elle voulait à tout prix, c’était de traiter son amoureux de profiteur. En même temps, il serait idiot de ne pas profiter de la prétendue gentillesse de son amoureuse et elle était bien contente qu’il en profite, jusqu’à preuve du contraire. Preuve qu’elle n’apporta pas, préférant reconnaître que oui, le fait qu’il soit un profiteur lui apportait quelque chose à elle aussi. « Je continuerais à profiter de ta politesse alors, compte sur moi. » surtout qu’il en retirait autant de plaisir qu’elle au final.
Lorsqu’il parla du fait qu’il aurait trouvé amusant le fait d’aller chez ses parents pour piller leurs décorations et être sûr de gagner ce nouveau défi, elle se défilait. Pas croyable cette fille, après il n’aurait pas été obligé de l’entraîner là dedans mais dans son esprit, les aventures de ce genre c’était mieux à deux et il trouvait Soledad parfaitement bien taillée pour le rôle et ils s’amuseraient bien tous les deux. Sauf que voilà, elle ne voulait pas, bien sûr qu’ils allaient se foirer mais ça serait certainement drôle et originale comme manière de rencontrer les parents de Doryan, pour sûr qu’il se bidonnerait à la voir essayer de se dépatouiller de tout ça. Elle ne voulait pas, elle était catégorique à ce sujet et vraiment pas drôle. Non elle voulait faire les choses bien avec les chocolats ou les fleurs… ah non pardon, rectification les chocolats ET les fleurs. Clairement, elle partait du principe qu’il fallait se faire bien voir par les parents de son amoureux. « D’accord, d’accord, fais toi bien voir, pour la première rencontre. Comme ça tu pourras plus utiliser cette excuse la prochaine fois et on pourra faire une petite virée pour piquer leurs idées. » Il ne comprenait pas vraiment cette volonté de vouloir à tout prix se faire bien voir par les parents de Doryan. Franchement, quelle importance ? Et puis, même s’ils se faisaient prendre la main dans le sac, ils se douteraient forcément que cette idée venait de Doryan et ils ne risquaient pas de dire quoi que ce soit à Soledad. Et puis connaissant Soledad, elle n’avait pas besoin de se fouler pour que les gens l’apprécient, non vraiment, elle se mettait une pression inutile sur les épaules. Mais bon, il n’y aurait que lorsqu’elle les aurait rencontré qu’elle se rendrait compte que les parents de Doryan n’étaient pas des monstres.
Pour le moment, pas besoin de faire une virée, non seulement ils avaient tout le matériel à disposition mais en plus il avait une spécialiste de la calligraphie avec lui, un talent caché de la demoiselle. Elle exagérait pas un petit peu lorsqu’elle parlait de nombreux talents cachés ? Mais c’est qu’en plus elle faisait la fière, il la regarda amusé devant son indignation feinte et secoua la tête de droite à gauche, non il ne la croyait pas. Il lui tendit donc le matériel pour qu’elle fasse une démonstration. D’accord, il se trompait, elle avait effectivement un talent pour la calligraphie. Il observa attentivement la petite étiquette, sûrement qu’elle lorsqu’elle était à l’école, ses professeurs ne disaient pas qu’elle écrivait mal, contrairement à ceux de Doryan. De très mauvaise foi, Doryan se contenta d’un ton faussement blasé « ça fera l’affaire merci. » Il attrapa une boîte d’allumette dans un des sacs, afin d’enflammer légèrement l’étiquette, la laissa se consumer moins d’une seconde et l’éteignit une fois l’effet escompté « Et voilà le travail. » Il colla l’étiquette sur le petit flacon et tout fier que ça soit si canon, il ne pu s’empêcher de dire à sa partenaire « J’avoue, tu gères. »
Maintenant qu’il savait comment faire les potions et que vu le talent de Soledad, les étiquettes seraient vite faites, ils pouvaient se concentrer sur la confection des citrouilles. Bien évidemment, il fallu dix secondes à Doryan avant que la volonté d’embêter Soledad ne remonte à la surface et qu’il l’embête de nouveau avec cette virée chez les parents. La répartie de Soledad ne tarda pas à pointer le bout de son nez « Tu es tout un tas de choses mon amoureuse mais pleine de sagesse, vois tu j’en doute fortement. » Ce qui n’était pas une mauvaise chose d’ailleurs, il était bien content qu’elle ne soit pas pleine de sagesse, ce serait moins amusant si à chaque fois elle ne répliquerait rien par sagesse. Attendez comment elle faisait pour être aussi rapide à ouvrir les citrouilles, cette dextérité, il était épaté. Ils allaient réussir haut la main le défi que Doryan avait relevé grâce à Soledad. Puisqu’elle lui posait la question, bien sûr qu’il remportait des défis régulièrement, il pouvait même lui donner une preuve qu’elle ne pourrait réfuter, tous les matins, il gagnait en la faisant rester un peu plus longtemps avec lui. Quelle mauvaise foi de la part de son amoureuse, elle le laissait gagner, non il savait y faire plutôt. « C’est plutôt que tu es incapable de me résister. » Néanmoins, c’était réciproque et elle le savait que trop bien mais il ne voulait surtout pas la laisser dévier la conversation dans ce sens ne souhaitant pas trop être défié à ce sujet, pas certain de gagner. A la place il pouvait parler de la question véritable, s’il décorait sa maison pour Halloween. Il hocha la tête, il ne lui faisait pas de farces, il aimait mieux noël, trouvant l’ambiance plus sympathique et ça permettait de voir la famille, quelque chose qu’il appréciait tout particulièrement.
Leur entreprise avançait bien, entrecoupée par les différents sujets qu’ils abordaient. Il s’était un peu piégé avec cette histoire de pari donc ? Il allait devoir faire ça sur la prochaine décennie pour faire plaisir à sa nièce. Néanmoins, il était ravi d’apprendre qu’Alice viendrait l’aider. Il jeta un coup d’œil à Soledad « Te défiles pas toi, crois pas que tu y échapperas, bloque ton emploi du temps pour les dix prochains Halloween à venir, tu nous fileras un coup de mains ma calligraphe de première. » Bon par contre, il faut croire que l’idée de garder les citrouilles était mauvaise. Si c’était pour avoir une odeur désagréable 365 jours par an, tout ça pour une toute petite période, il n’en était pas question. Y mettre le feu ? A son appart ? Alors ça jamais de la vie, il avait passé des semaines à éplucher les annonces pour trouver un appartement qui lui plaisait, il avait ensuite dû se trouver un prêt, ça n’était pas pour le faire brûler « J’éteins les feux, moi, je ne les déclenche pas. » Encore que, tout dépendait de quel feu on parlait… oui c’est pas le sujet. Effectivement, elle marquait un point, les primeurs allaient le remercier s’il leur achetait des citrouilles tous les ans, s’il n’y avait que ça pour les rendre heureux et bien Doryan voulait bien leur acheter des légumes.
Travailler en silence, ça n’était pas exactement dans les cordes de Doryan qui voulait savoir si elle avait déjà fait ça. Ils ne fêtaient pas Halloween chez elle ? Il tourna la tête surprit avant qu’elle ne s’exprime sur son passé. Toute l’attention de Doryan se porta sur elle, trouvant toujours intéressant d’en apprendre plus sur elle. Il ne connaissait pas du tout cette fête mais pique niquer avec les morts, c’était quelque chose de pas commun. Dans sa tête, il s’imaginait des guirlandes noires et des couronnes de chrysanthème, se rapprochant un peu de l’image que lui avait de la fête de morts mais il faut croire qu’il se méprenait totalement puisqu’elle parlait du fait que ça soit joyeux. « Joyeux parce que tu étais une petite fille et que tu ne te rendais pas forcément compte de ce que cela représentait ? » Il voulait en savoir un peu plus sur cette dia de los muertos. Elle avait donc découvert Halloween tel que lui le connaissait et le fêtait uniquement en déménageant sur Londres, Ludivine donc. Il comprenait parfaitement que la demoiselle ait considéré cela comme une mission de la plus haute importance. C’était génial d’aller récupérer des bonbons dans les maisons, il en gardait un très bon souvenir pour sa part, même si… il est vrai il avait un peu grogné quand ils avaient récupéré Charly parce que niania c’est la plus petite faut veiller sur elle… ah les parent…
En réalité, il devait une fière chandelle à Ludivine, grâce à elle, il avait une alliée de poids dans la confection de citrouilles. Encore que, vu la vantardise de Soledad, c’était peut être pas un cadeau. Elle avait laissé sa modestie à la porte ? Un certain savoir-faire, ça va elle faisait coupe coupe dans une citrouille. Et voilà qu’en plus elle recommençait avec son histoire de talents cachés. Doryan s’apprêtait à rétorquer quelque chose sauf que son regard fut immanquablement attiré par la citrouille qu’elle tournait vers lui. Effectivement, maintenant qu’il la voyait de face, il ne pouvait nier qu’elle avait véritablement un talent caché, la citrouille était canon. « Ce serait difficile de ne pas te croire quand j’en ai la preuve sous les yeux. » Il termina sa citrouille de son côté, un peu moins réussi que Soledad, il devait bien le dire mais ça n’était pas très grave, elle avait beaucoup d’entraînements. « Dis moi ma chère Soledad, aurais tu d’autres talents cachés ? » Non parce qu’il avait bien envie de connaître les autres talents qu’elle possédait ou, si elle n’en possédait pas d’autres, il voulait savoir quelles bêtises elle allait sortir.
Etant donné son besoin de réussite, Doryan attrapa une deuxième citrouille et se concentra exclusivement sur cette dernière. Si Soledad se débrouillait très bien pour discuter et faire des citrouilles parfaites, ça n’était pas le cas de son amoureux et puisque lui aussi voulait ce talent caché, il était bien obligé de prendre ses dispositions pour y parvenir. Après ça n’était pas non plus un silence gênant comme celui de la voiture l’autre soir, rien égalerait ce silence d’après Doryan, c’était plutôt le silence studieux jusqu’à ce qu’il finisse son œuvre et qu’il la plante sous les yeux de Soledad, manquant au passage de la faire se prendre un coup de boule par la dite citrouille mais ça c’est un tout petit détail « AH ah ! Alors qu’est ce que tu en dis, est ce que l’élève serait pas clairement en train de battre le maître du talent caché ? » Elle était parfaite sa citrouille, elle n’avait pas intérêt à dire le contraire vu comme il s’était appliqué… Si elle lui sortait une autre citrouille plus belle que la sienne, il allait se mettre à la peinture pour éviter des déceptions.
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Soledad Velasquez
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Métier : Co-gérante du Witches Bazaar et diseuse de bonne aventure au cirque Neverland sous le pseudonyme de "La Catrina". Intervenante occasionnelle aux cours de divination à Poudlard. Sorcière accréditée auprès du Ministère de la magie.
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Dim 3 Oct - 19:42
Les citrouilles vont mourir de trouille
Soledad ☽ ☾ Doryan
S'il y avait un débat sur lequel Doryan et Soledad ne trouveraient sans doute jamais de terrain d'entente, c'était bien celui de leur parfum de glace favoris. Entre la glace à la fraise et celle au chocolat, il semblerait qu'il leur soit impossible de se mettre d'accord. Cela faisait des mois qu'ils en parlaient, et tout autant de mois que chacun campait sur ses positions sans aucune intention d'en changer. Tant qu'à être en désaccord, autant que ça soit sur quelque chose d'aussi futile, ça faisait bien rire la mexicaine qui ne se laissait jamais avoir par les tentatives de Doryan. Parce que oui, malgré tout, le moldu continuait de tenter le coup de temps en temps en utilisant des méthodes plus ou moins subtiles. Celle d'aujourd'hui était tout sauf subtile étant donné qu'il se servait du fait que Soledad affirmait être trop prévisible pour la pousser à changer de parfum de glace favoris. Et bien sûr au lieu de lui proposer un autre parfum bon, il lui proposait la fraise. Comme si elle allait tomber dans le panneau. Oh non, elle avait une idée bien plus drôle à la place, et qui serait certainement encore plus appréciée par Doryan. Il lui suffisait de voir l'éclat qui apparut dans ses prunelles pour comprendre qu'elle avait visé juste. En même temps, comment aurait-il pu en être autrement ? « Qui te parle de faire un choix ? » Ah, bien sûr qu'il trouvait une parade. Doryan ne baissait jamais les bras aussi facilement. « Tu te rends compte, tu peux être doublement imprévisible. A la fois en me demandant une glace à la fraise et à la fois en débarquant nue sous ton trench. » Et voilà que maintenant il voulait tout obtenir. Enfin, vu la manière dont il regardait Soledad celle-ci n'avait pas beaucoup de mal à deviner qu'une de ces deux options avait tout de même sa préférence. Sans se laisser démonter, elle soutint son regard. « J’ai hâte de voir si tu en as le cran. » La mexicaine lui rendit son sourire. Evidemment qu'il la défiait d'aller au bout de son idée, elle s'était doutée qu'ils en arriveraient là. Quand il s'agissait de défi, Doryan était tout sauf imprévisible, que ce soit pour les accepter ou les lancer. Il ne loupait aucune occasion, et encore moins une telle que celle-ci. Bon, Soledad ne pouvait pas dire qu'elle ne comprenait pas, mais avant il y avait un point sur lequel elle devait revenir. « Non, non, non. Je te l’ai déjà dit, pas la peine d’espérer me faire changer d’avis sur la glace. Rien ne détrônera la glace au chocolat, surtout pas celle à la fraise. » Elle avait arrêté de compter combien de fois elle l'avait prévenu et elle avait bien l'intention de s'en tenir à sa parole. Il pouvait toujours tenter, il ne l'aurait jamais à ce sujet-là, défi ou pas. « Quant au reste… Eh bien j’imagine que seul l’avenir te le dira. » Reprit-elle d'un ton malicieux. En serait-elle réellement capable ? Certainement. Mais ce n'était pas aussi drôle de le dire ouvertement à Doryan. C'était qu'il y avait des avantages à pouvoir transplaner directement sur le pas de la porte du moldu, autant s'en servir. « J’ai hâte de te voir te précipiter pour m’ouvrir la porte à chacune de mes prochaines visites. » Ajouta-t-elle en adoptant le même ton que lui. Quitte à devoir relever un défi, autant s'amuser.
C'était comme le fait qu'elle arrivait souvent en retard pour ouvrir le Witches Bazaar ces derniers temps, ce n'était pas pour rien. A quoi bon être malpoli et refuser quand Doryan la poussait à rester dans ses bras ? Ca n'avait aucun intérêt, ni pour lui, ni pour elle. Elle était trop polie pour protester, et lui il en profitait, au fond il n’y avait pas de perdant et ils le savaient tous les deux. « Je continuerais à profiter de ta politesse alors, compte sur moi. » Soledad le regarda, amusée par leur échange. Sur ce sujet au moins ils tombaient d’accord sans avoir à fournir trop d’efforts. Ce n’était pas comme lorsqu’il s’agissait d’organiser une mission secrète pour piller la maison des parents Rosebury et en profiter pour que Soledad les rencontre. Doryan arguait que ce serait une rencontre pour le moins originale -ce qui au fond n’était pas faux- mais la mexicaine n’était pas vraiment fan de l’idée. A ses yeux c’était important de faire les choses bien, et se faire choper en train de voler la maison familiale n’était pas exactement un bon moyen pour ça. Non, pour sa part, elle votait pour une rencontre classique où elle pouvait s’assurer de passer pour une bonne personne et non pas une voleuse de bas étages. « D’accord, d’accord, fais toi bien voir, pour la première rencontre. Comme ça tu pourras plus utiliser cette excuse la prochaine fois et on pourra faire une petite virée pour piquer leurs idées. » Mais quelle manie d’avoir réponse à tout comme ça. Clairement, ils ne voyaient pas les choses de la même manière, mais pour Soledad c’était important de montrer aux Rosebury qu’elle était quelqu’un de bien. Elle avait toujours peur de ne pas être à la hauteur et de ne pas être acceptée. Il fallait dire que son expérience avec les Greengrass ne l’avait pas aidé à faire taire cette crainte. Elle avait été jugée indigne de son faux petit ami au bout de quelques minutes seulement, et les sorciers ne l’avaient pas prise la main dans le sac en train de piller leur maison. Il était donc normal qu’elle veuille que ça se passe mieux avec les Rosebury. Surtout que pour le coup, sa relation avec Doryan n’avait rien de fausse. « Oh non, tu sais l’image de la belle fille parfaite ça s’entretient, je ne pourrai pas gâcher tant de travail accompli. » Rétorqua-t-elle donc aux propos de son amoureux. C’était qu’elle avait l’intention de faire les choses bien. « Mais par contre je pourrai faire diversion pendant que toi tu iras piquer les idées. » D’accord, elle pouvait quand même se montrer un peu conciliante avec son amoureux et l’aider de manière détournée.
Enfin, ça c’était s’il arrêtait de remettre sa parole en question à chaque fois qu’elle ouvrait la bouche. Voilà qu’il ne la croyait pas quand elle affirmait posséder plein de talents cachés. Non mais quel toupet, s’en était presque vexant. En plus, Soledad n’exagérait même pas, sa calligraphie était vraiment bonne, c’était ça aussi l’avantage à être née sorcière, elle maitrisait la plume et l’encre comme personne. Bon, pour le moment Doryan lui tendait un stylo, ce qui ne l’aidait pas vraiment à faire son petit effet, mais elle ferait avec. La preuve, l’étiquette qu’elle lui prépara était tout à fait dans le thème d’Halloween. Alors qu’elle la lui tendait avec une fierté non dissimulée, lui se contentait d’un air blasé. « Ca fera l’affaire merci. » Ah, mais comme il abusait. Soledad haussa un sourcil, peu impressionnée. Ca fera l’affaire, non mais vraiment. C’était moche la jalousie. « Et voilà le travail. » Désormais son étiquette -qui faisait clairement plus que l’affaire, possédait des bords légèrement brûlés pour un meilleur effet. Le résultat sur la fiole était très beau. « J’avoue, tu gères. » La mexicaine eut un grand sourire. Tant qu’à aider Doryan à remporter son défi, elle préférait faire les choses bien. « Merci. » Souffla-t-elle avec un brun de fierté dans la voix. Comme souvent lorsqu’elle se trouvait en compagnie du moldu, cet instant de grâce fut bref. Déjà il recommençait à l’embêter avec, apparemment son sujet du jour, les parents Rosebury et le fait que Soledad ne voulait pas aller piller leur maison. Certes, ça les privait de pas mal de bonnes idées, mais elle trouvait que c’était faire preuve de sagesse que d’agir ainsi. Peu importe ce que Doryan en dirait, parce que bien sûr, il n’était pas d’accord avec elle. « Tu es tout un tas de choses mon amoureuse mais pleine de sagesse, vois-tu j’en doute fortement. » Oui, bon, il n’avait pas tout à fait tort pour le coup. La sagesse n’était pas exactement la qualité première de la voyante, mais c’était loin d’être une mauvaise chose. Ils s’amuseraient moins bien si elle se montrait pleine de sagesse en toutes circonstances, il pouvait tout de même le reconnaitre. « Tu pourrais au moins faire semblant d’y croire. » Râla-t-elle, plus pour l’embêter que par réel mécontentement.
Les fioles étant une affaire entendue, ils se penchèrent sur la préparation des citrouilles. C’était qu’il y avait du boulot avec tout ce que Doryan avait acheté et ça souleva une question importante : est-ce que le moldu c’était déjà adonné à ce genre d’activité. Non parce que acheter des cucurbitacées par dizaine c’était facile, mais il fallait savoir comment les transformer en lanternes d’Halloween maintenant. Est-ce que Soledad obtint une réponse directe à sa question ? Absolument pas. Est-ce qu’elle s’y attendait ? Plutôt oui, il fallait dire que maintenant qu’elle fréquentait le moldu fréquemment, elle avait appris à ne jamais obtenir tout de suite des réponses à ses questions. Il s’amusait trop à la taquiner pour ça. Au lieu de se concentrer sur les citrouilles et les décorations, il choisit donc de s’inventer le défi de la faire rester dans ses bras tous les matins, et bien sûr de s’en octroyer la réussite. Comme s’il allait perdre ce genre de défi. « C’est plutôt que tu es incapable de me résister. » Soledad secoua la tête, tout de même amusée par ses propos. Bien évidemment, il n’y avait qu’elle qui était incapable de résister. Ils savaient tous les deux que s’il cherchait à la faire rester avec lui, c’était que l’inverse était également vrai. « Dis plutôt que je n’essaye même pas. » Souffla-t-elle dans un sourire. Bon, elle râlait un peu, arguait qu'elle allait être en retard et qu'elle ne pouvait pas se le permettre, mais franchement c'était plus pour la forme qu'autre chose, sa volonté n'était jamais bien forte. En même temps entre rester dans les bras de son amoureux et aller travailler, pour Soledad le choix était vite fait, et ce même si adorait son travail au Witches Bazaar.
Enfin ça se serait un -faux- problème pour le lendemain oui elle compte déjà rester pour la nuit tkt matin, pour le moment ils avaient des citrouilles par centaine à creuser et Doryan en venait à réaliser qu’il s’était certainement engagé à faire ça tous les ans jusqu’à ce que Alice se lasse. Ce qui n’arriverait certainement jamais selon Soledad et qu’elle ne manqua pas de souligner au moldu. « Te défiles pas toi, crois pas que tu y échapperas, bloque ton emploi du temps pour les dix prochains Halloween à venir, tu nous fileras un coup de mains ma calligraphe de première. » La mexicaine retint un sourire en l’entendant l’inclure ainsi dans ces moments futurs. Elle ignorait où ils en seraient dans dix ans et ne voulait pas se poser autant de questions, mais ça lui faisait plaisir de l’entendre en parler si naturellement. Même si elle voyait bien que c’était également l’occasion de la piéger un peu en l’embauchant pour la décoration de son appartement pour les dix prochaines années. « Mais je ne me défile pas, d’ailleurs ce sera noté dans mon agenda. Tous les ans, avant Halloween, je ferai un stage de découpage de citrouille avec toi et Alice. D’ici quelques années on fera de vraies œuvres d’art. » Lança-t-elle joyeusement. Ils passaient un bon moment alors la perspective de recommencer tous les ans était bien loin de la déranger. De toute façon, dès qu’il s’agissait de passer un peu de temps avec Doryan, elle ne disait jamais non. Même si la présence d’Alice voulait certainement dire qu’elle les mettrait dans l’embarras. Enfin, ils étaient habitués maintenant. Par contre, ce à quoi elle disait non, c’était le fait de conserver les citrouilles toute l’année, même dans une cave, l’odeur serait absolument horrible. Tellement, qu’elle suggéra qu’il devrait mettre le feu à son appartement pour s’en débarrasser. Bizarrement le moldu ne semblait pas très d’accord. « J’éteins les feux, moi, je ne les déclenche pas. » Soledad lui adressa un long regard, une moue amusée sur ses traits. Sur le papier elle était d’accord, il était pompier, son rôle était d’éteindre les feux et de sauver des bébés chats dans des arbres, très important ça, pas de les allumer. Mais dans les faits, ils savaient bien que c’était un peu plus nuancé que ça. « Alors ça c’est faux, on sait tous les deux que tu aimes un peu trop jouer avec le feu. » Elle lui adressa un fin sourire alors que leur conversation au zoo lui revenait en mémoire. Si ce jour là ils avaient joué avec le feu, désormais ils dansaient au milieu des flammes.
Alors qu’ils s’appliquaient à découper leurs citrouilles, la conversation se porta enfin sur le vrai sujet que Soledad avait lancé : Halloween. Elle ne fut pas vraiment étonnée de voir un air surprit se peindre sur les traits du moldu quand elle mentionna qu’au Mexique elle ne fêtait pas Halloween mais el dia de los muertos. « Joyeux parce que tu étais une petite fille et que tu ne te rendais pas forcément compte de ce que cela représentait ? » Elle prit le temps de réfléchir à la question, mais au final la réponse était limpide. Pour une personne qui n’avait jamais vécu cette fête, c’était normal de se demander si ce n’était pas un évènement lugubre et triste, parler de la mort et mentionner les cimetières faisait toujours cet effet-là. Elle n’avait jamais vu les choses ainsi. Levant le nez de sa citrouille, elle secoua la tête. « Non, c’est vraiment différent au Mexique. Alors oui, c’est toujours un peu émouvant de se rendre dans un cimetière et de penser aux gens qu’on a perdu, surtout quand on est enfant, mais pendant el dia de los muertos on célèbre la vie de nos proches décédés, pas leur mort. » Expliqua-t-elle en cherchant ses mots au fur et à mesure. El dia de los muertos était une fête tellement ancrée dans la tradition mexicaine, qu’elle était difficile à appréhender pour ceux qui ne l’avaient jamais vécu. Mais Soledad était contente de pouvoir partager cette partie d’elle avec Doryan. « Il y a des défilés dans les rues où tout le monde danse, les gens sont déguisés, on prépare de la nourriture et des décorations colorées pour les autels, et il y a de la musique, beaucoup de musique. » Reprit-elle en tentant de retranscrire au mieux l’ambiance des rues mexicaines lors de cette fête. « Au Mexique on dit que la mort n’est pas la fin, mais le début d’un autre voyage, alors ça n’a rien de triste. Je garde de très bons souvenirs de ces moments. » D’ailleurs elle était triste d’avoir dû mettre fin à ces traditions en arrivant en Angleterre mais Ludivine avait été là pour prendre le relai et lui faire découvrir Halloween.
Désormais, la mexicaine avait des années d’expérience derrière elle quand il s’agissait de creuser des citrouilles. Il fallait dire que sa meilleure amie avait pris sa mission à cœur et n’avait pas hésité à lui faire découvrir tous les aspects de cette fête. Et ça avait porté ses fruits, quand Soledad en eut terminé avec sa citrouille joyeuse, elle n’était pas peu fière du résultat. Elle le montra à Doryan avec un grand sourire aux lèvres et une nouvelle taquinerie. « Ce serait difficile de ne pas te croire quand j’en ai la preuve sous les yeux. » Le sourire de la brune s’agrandit un peu plus, voilà elle préférait qu’il dise ça plutôt que de remettre sa parole en question. Elle n’exagérait jamais, c’était bien connu, elle était la modestie même. D’ailleurs quand il lui demanda « Dis moi ma chère Soledad, aurais tu d’autres talents cachés ? » elle eut bien l’intention de ne pas en faire des tonnes. Repoussant sa citrouille parfaite pour s’en saisir d’une seconde et recommencer la même tâche, elle ne fit même pas mine de réfléchir à la question du moldu. D’autres talents ? Bien évidemment, ce n’était pas ça qui lui manquait. « Oh j’en ai plein ! En plus de maitriser la calligraphie et le découpage de citrouille, je sais danser sans écraser les pieds de mon cavalier, je peux réciter l’alphabet à l’envers en anglais et en espagnol et je tresse les cheveux comme personne. » Lança-t-elle avec enthousiasme tout en comptant sur ses doigts à chaque talent. C’était qu’ils étaient très importants ces talents, ça valait la peine de les mentionner. « Dommage, les tiens sont trop courts sinon je t'aurais fait une démonstration. » Ajouta-t-elle pour embêter Doryan en venant glisser brièvement une main dans ses cheveux brun. « Ce n’est pas tout, mais le reste tu devras le découvrir par toi-même. » Conclut-elle avec un sourire malicieux. Après tout, il y avait un célèbre film moldu qui disait la vie c’est comme une boîte de chocolats, on ne sait jamais sur quoi on va tomber. Avec Soledad et ses nombreux talents très utiles, Doryan était bien tombé.
Soledad était en train de terminer sa seconde citrouille, à laquelle elle conférait cette fois une expression effrayée, quand elle manqua de se faire assommer par une cucurbitacée. Dans sa précipitation à lui montrer son résultat, Doryan avait failli l’assommer au passage. Elle eut un mouvement de recul. « AH ah ! Alors qu’est ce que tu en dis, est ce que l’élève serait pas clairement en train de battre le maître du talent caché ? » La mexicaine étouffa un rire, non pas pour se moquer de Doryan, mais simplement face à son enthousiasme à toute épreuve. Elle aurait dû se douter qu’avec lui, même si elle ne disait rien, ça partirait en compétition. Au moins il avait raison, le résultat était là, ce second essai était bien mieux que le premier. « J'admets que tu t'améliores à vitesse grand V, c'est ça d'avoir un super modèle dont tu peux t'inspirer. » Oui, elle l’embêtait, mais comment se priver de cette occasion en or ? C’était lui qui avait commencé. Mais malgré sa taquinerie, elle était sincère, sa citrouille était une vraie réussite. « Alice va être folle de joie. » Reprit-elle en alignant leurs quatre citrouilles terminées. Entre ça, les guirlandes et ce qu’elle avait ramené, la décoration de l’appartement de Doryan allait lui en mettre plein la vue. Quand le moldu avait quelque chose en tête, il ne faisait pas les choses à moitié, c’était un aspect de sa personnalité que Soledad aimait beaucoup. Surtout que tout ça, il le faisait pour sa nièce. La mexicaine jeta un coup d’œil au stock de citrouilles restant, ils en avaient découpé quatre mais elle avait l’impression qu’il y en avait toujours autant. Clairement, ils n’avaient pas fini. « Tu sais, si on les décore toutes, c’est peut-être toi qui va finir par faire des cauchemars à force d’être entouré de citrouilles grimaçantes. » Bon après si il souhaitait venir dormir chez elle pour éviter les cauchemars, elle n’allait pas s’en plaindre. Il pouvait aussi réquisitionner sa présence la nuit, ce serait quand même dommage qu’il ne profite pas de sa déco. Les yeux de Soledad tombèrent sur Belle qui, roulée en boule dans son panier, les observait d’un œil brillant. « Et Belle, tu as prévu quelque chose pour elle ? » Comprenant qu’on parlait d’elle, la chienne leva le museau, soudainement intéressée, l’air de dire on ne laisse pas bébé dans un coin . Soledad lui souffla un baiser, elle craquait totalement sur l’animal et sur le maitre aussi et elle ne s’en cachait pas.
CODAGE PAR AMATIS
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Doryan Rosebury
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Mar 5 Oct - 23:47
Les citrouilles vont mourir de trouille
Beauté Exotique
Essayer de tout obtenir à la fois, c’était parfaitement du goût de Doryan, même si la glace n’avait plus le moindre intérêt à ses yeux, l’effet Soledad nue. D’ailleurs, cette dernière était déterminée à ne pas lui céder la supériorité de la glace à la fraise sur celle au chocolat, une vraie tête de mule que cette Soledad mais au fond, ça n’avait pas d’importance, lui savait la vérité, la glace à la fraise. Il essaierait encore de la convaincre, sachant très bien que ça ne marcherait pas, Soledad vivait une véritable histoire d’amour avec la glace au chocolat, difficile de détruire ce couple. Il s’apprêtait à la relancer jusqu’à ce qu’elle lui rappelle l’autre parti du défi qu’il lui lançait. Seul l’avenir le lui dirait ? C’était flou ça mais elle avait ce petit air malicieux sur le visage, il était tenté de la penser assez joueuse pour le coup mais est ce que ça n’était pas l’envie qui le poussait à songer cela ? Elle enfonça le clou, démontrant qu’elle savait très bien qu’effectivement l’effet qu’elle lui faisait et elle ne se trompait pas, il se précipiterait effectivement à chacune des visites pour voir si c’était pour cette fois ou pour une prochaine. « Ce serait uniquement pour vérifier que tu n’es pas suivi par des personnes louches, je veille à ta sécurité mon amoureuse. » Voilà, il passait pour le petit ami exemplaire alors que l’envie première de Doryan lorsqu’il se précipiterait, ce serait de voir si sa copine était habillée ou nue sous son manteau. En même temps, pour peu qu’elle le connaisse, il y avait de fortes chances qu’elle sache parfaitement ce qu’il en était réellement.
S’il y avait bien un point sur lequel les deux amants s’entendaient très bien, c’était lorsqu’il s’agissait de rester un peu plus longtemps dans le lit le matin. Il faut dire que convaincre Soledad de rester n’était pas si difficile, la politesse certainement. Le problème de la politesse c’est qu’autant la faire rester au lit avec lui le matin c’était cool, ça l’arrangeait mais quand elle était polie pour ne pas se lancer dans une mission pillage des parents Rosebury, ça n’amusait pas le moins du monde Doryan. Pourquoi elle avait autant besoin de se faire bien voir par eux ? Il cédait à moitié, espérant qu’elle céderait de son côté et qu’elle accepterait une seconde virée avec lui mais il faut croire que c’était maladif chez elle, elle voulait entretenir l’image de la belle fille parfaite. Elle voulait pas jouer le rôle de la petite amie parfaite plutôt ? Ah il semblerait qu’elle ait décidé de concilier les deux puisqu’elle acceptait de faire diversion pour qu’il puisse mener leur mission à bien. « J’ai eu peur que tu préfères te faire bien voir de mes parents plutôt que de moi. » Chose tout à fait normal d’ailleurs, ils se fréquentaient déjà, elle se fichait de se faire bien voir puisque de toute façon ils étaient ensemble même sans ça. Il supposait qu’il ne servait à rien de dire à Soledad que ses parents seraient plus du genre à faire en sorte qu’elle se sente bien et qu’ils allaient lui demander ce qu’elle aimait manger et être aux petits soins avec elle. Il l’avait vu avec la mère d’Alice à l’époque, aucun doute qu’ils seraient pareil avec Soledad. Elle ne le croirait pas, il n’y aurait que lorsqu’elle aurait rencontré les parents de Doryan qu’elle se détendrait un peu et qu’il pourrait retrouver sa partenaire et non pas la belle fille parfaite.
La belle fille parfaite avait en plus un talent caché, ce qu’il ne fallait pas entendre tout de même. En plus la calligraphie, c’était bien un truc de belle fille parfaite, bientôt elle allait dire qu’elle voulait leur envoyer des lettres avec sa belle écriture. Il s’efforça donc de prendre un air blasé, alors qu’il était plus qu’admiratif de son œuvre. Il ne pu s’empêcher de retrouver son sourire et de la complimenter lorsque l’étiquette fut appliquée sur la fiole. Son sourire, sous le compliment, valait carrément le détour et puis elle était adorable de s’investir autant pour l’aider avec la décoration. Par contre, elle ne voulait pas l’aider, pas trop, lorsqu’il s’agissait de s’inspirer – piquer – les idées à ses parents. En plus elle osait parler de sagesse quand elle refusait de les voir. Il décida de lui rappeler que ça n’était pas exactement la sagesse qui caractérisait le mieux son amoureuse. La vérité la faisait râler, Doryan lui adressa un sourire « Je le ferais si ça n’allait pas contre moi. » Non parce qu’au final c’était ses parents qu’elle ne voulait pas rencontrer, bon c’est vrai, il s’agissait de sagesse à ce niveau là… Elle pressentait que son amoureux allait l’enquiquiner et elle ne se trompait pas mais il ne voulait pas le reconnaître. Tout comme elle ne voulait pas reconnaître qu’elle était incapable de lui résister. Ils se regardaient les yeux pétillants d’un mélange d’amusement et d’intérêt pour le moins réciproque. Quelle mauvaise perdante, c’était incroyable, elle n’essayait même pas. Il lui adressa un beau sourire, refusant de la laisser avoir le dernier mot « Parce que tu es incapable de me résister. » Après, il n’était pas non plus en reste mais il n’avait pas besoin de le dire, elle le savait parfaitement et il ne pouvait nier l’inverse.
Il venait de leur trouver un programme pour les dix prochaines années. Si au départ, c’était uniquement pour Alice et lui le programme, Doryan voulait la présence de Soledad. Elle était de très bonne compagnie, il s’amusait avec elle et en plus elle était douée, sa présence lui paraissait indispensable. Elle acceptait d’être piégé sans l’ombre d’une hésitation, signe évident qu’elle appréciait sa compagnie autant qu’il appréciait la sienne. Il hocha la tête essayant d’avoir l’air sérieux tandis qu’il confirmait que dans quelques années ils réaliseraient des œuvres d’arts. Même sans ça d’ailleurs, le simple fait de passer du temps ensemble, ça avait quelque chose de plaisant. Bon, ils ne manqueraient pas d’avoir des questions tout sauf innocentes du devin Alice, mais ils savaient à quoi s’en tenir et c’était une façon plus qu’amusante de connaître leur futur parce que pour le coup, elle ne s’était pas vraiment trompée avec eux, ayant vu des choses dont Doryan n’avait pas spécialement conscience. Le coup de la fainéantise en gardant les citrouilles un an complet dans le garage, ça n’était pas folichon. Soledad semblait certaine que ça allait avoir une odeur des plus désagréables. Pour éviter cette odeur, la solution, selon Soledad était de brûler la maison. Une façon tout sauf subtil d’inviter Doryan à passer sa vie chez elle. Il aurait pu rebondir là-dessus mais il préférait parler du fait que lui il éteignait les feux, il ne les déclenchait pas. Au regard lourd de sens que lui lança Soledad, elle ne semblait pas spécialement d’accord avec lui. Il s’essaya au regard innocent, accompagné du petit sourire pour l’acheter mais… sans succès. « Je ne pense pas être à plaindre, j’ai une fiancée grâce à ça. » à ça, aux défis qu’il lançait ou qu’il réalisait mais aussi à cette alchimie qui les menait où ils étaient. Jouer avec le feu ce jour-là avait donc été une très bonne chose, il aurait été bien idiot d’éteindre les flammes. S’il se le disait certainement lorsqu’ils étaient amis, maintenant qu’ils étaient ensemble et qu’il connaissait Soledad au lit, il ne pouvait qu’être encore plus certain d’avoir fait le bon choix.
L’atelier citrouille lui permettait aussi d’en apprendre un peu plus sur elle. C’était une chose d’être dans la vie de quelqu’un, c’en est une autre d’avoir des anecdotes de cette personne enfant. Sa culture était différente de la sienne et sa tradition pour cette période de l’année valait carrément qu’elle s’arrête de s’occuper de sa citrouille pour lui raconter en détail tout cela. Il essayait de s’imaginer une fête où on célébrait la vie qu’avait eu les mourants et non pas la tristesse de les avoir perdu. C’était loin d’être la fête un peu tristoune qu’il avait cru, elle semblait au contraire pleines de vies et la façon dont elle en parlait démontrait qu’elle aimait tout cela. Il pencha la tête sur le côté, c’était une belle façon de voir les choses qu’avait les Mexicains. Il regarda Soledad, silencieux pendant quelques instants, réfléchissant à ce qu’elle venait de dire avant de se lancer « Pour cette année, c’est râpé vu qu’on a les citrouilles mais si tu veux l’année prochaine on peut essayer de fêter. » Il fit une pause essayant de se concentrer pour ne pas massacrer la langue espagnole « el dia de los muertos » Bon clairement son accent était moins chantant que celui de Soledad mais il avait fait de son mieux. L’idée lui plaisait bien, ça lui permettrait à elle de se remémorer son enfance et à lui de savoir à quoi ça ressemblait réellement « ça te plairait ? »
Pour le moment ça n’était pas la fête festive qu’ils préparaient mais les citrouilles et elle lui montrait qu’elle avait de l’expérience dans ce domaine. La question à se poser c’est est ce que Soledad était une vantarde ? Totalement. Non mais il se payait sa tronche avec cette histoire de talent et elle faisait mine de réfléchir. Ça c’était sûrement parce qu’il se montrait trop subtil. Il leva les yeux en l’entendant parler de calligraphie et de découpage de citrouille. Ah non mais faut pas croire, c’est super utile dans la vie ça, elle le rajoutait sur son CV et boum, elle était prise partout. Par contren, en l’entendant parler de son talent pour la danse, un sourire éclaira le visage de Doryan « C’est ce qui m’a fait tomber sous ton charme. » Ce qui n’était pas tout à fait vrai mais pas tout à fait faux non plus, c’était une danse catastrophe qui l’avait poussé à l’embrasser. Le talent suivant par contre, est ce que c’en était vraiment un… à la bonne heure elle savait son alphabet à l’envers en anglais, ah non mais vraiment, il était sur les fesses. Ah par contre, il y avait l’espagnol en prime. Ça c’était intéressant par contre. Il n’eut pas le temps de répondre qu’elle parlait de tresse. Oui d’accord donc les talents de Soledad, niveau utilité, c’était pas foufou. Il était bien content d’avoir les cheveux trop courts pour le coup, n’ayant pas trop envie de finir avec une tresse. « Un soulagement plutôt, si tu veux tout savoir. Tu montreras ton immense talent de tresseuse à Alice, elle va être dingue de toi. Quoi qu’attends, c’est pas déjà le cas ? Ah bah si. » Par contre s’il se foutait un peu d’elle, il y a un sujet qui méritait le détour « Tu voudrais pas m’apprendre l’espagnol vraiment ? » Il y avait déjà cette histoire de demander la main de Soledad à Diego qu’il voulait au moins faire en espagnol et puis attendez la fille, elle savait réciter l’alphabet à l’envers, forcément qu’elle serait la meilleur prof du monde, de l’univers même. Il devait découvrir le reste par lui-même, c’était bien ça ? « Au lit tu as un talent certain, chose que tu m’avais d’ailleurs caché avant que l’on couche ensemble. » en même temps personne… presque personne ne disait ça. « Compte sur moi pour découvrir tes autres talents, tous aussi utiles que ceux déjà cités j’espère. »
Alors que Doryan attenta clairement à la vie de Soledad avec sa seconde citrouille, en même temps il fallait bien éliminer la concurrence… bon non c’est l’aide, flûte, il se la raconta tout fier que sa citrouille soit toute jolie. Bon, le maître n’avait pas envie de reconnaître que son élève le surpassait, elle parlait de modèle pour s’inspirer « Non mais je m’inspire pas, je surclasse ton œuvre, tu mélanges tout. » Par contre, il espérait qu’elle ait raison, qu’Alice trouverait ça bien. Alors bien sûr, il voulait gagner le défi mais il voulait surtout qu’elle ait des étoiles dans les yeux et qu’elle trouve la décoration bien, pas parce qu’il s’était investit, ça il s’investissait toujours mais plutôt parce qu’il faisait ça pour que ça lui plaise à elle. Soledad de son côté, avait décidé de le chercher, de nouveau, avec le nombre un peu impressionnant de citrouilles présentes dans la demeure. « C’est la seule façon que tu as trouvé pour venir squatter ici toutes les nuits ? Et bien sache que ta présence est la bienvenue. » Il fallait quand même qu’il aille dans son sens, même si c’était pas très crédible, il rajouta « Merci de proposer, j’avais peur de devoir dormir ici tout seul et de cauchemarder non-stop, heureusement que tu es là. » Oh bah oui, c’est sûr que s’il avait besoin d’être protégé il pouvait compter sur Soledad, une force de la nature cette fille.
Ah pardon, il semblerait que celle que Soledad veuille protéger, c’était Belle puisqu’elle tournait la tête pour regarder la chienne avant de parler d’elle. A la mention de son prénom, l’animal cité tourna la tête vers l’amour de sa vie : Soledad. Après, vu le baiser que l’amoureuse de Doryan envoya à la chienne, c’était un amour réciproque. Ça n’était pas plus mal qu’elles s’entendent bien vu qu’elles étaient amenées à se voir plus que régulièrement grâce à Doryan. En fait, il était coincé avec elles deux, elles s’aimaient trop, il était obligé de voir Soledad régulièrement au risque que l’une des deux fasse une dépression nerveuse. Voilà Doryan était donc quelqu’un d’altruiste, ça n’était pas du tout parce qu’il adorait passer ses nuits avec Soledad, pas du tout mais rien avoir. « Bien sûr que j’ai prévu un truc pour Belle. Attends je te montre ! » Il se leva pour aller récupérer dans un placard le déguisement de sa chienne. Il n’eut même pas besoin d’appeler la demoiselle que celle-ci était déjà dans ses pattes, frétillant de la queue, ayant bien compris qu’elle venait de devenir le centre d’attention. La faire s’asseoir dans ces conditions relevait de l’exploit. A peine ses fesses effleuraient elles le sol qu’elle bondissait comme si elle était montée sur ressort, pressé d’aller montrer comme elle était belle… oui c’est le cas de le dire, à Soledad. Sauf que Doryan n’avait même pas le temps de lui mettre sa cape sur le dos.Quand, enfin il parvint à ce que sa chienne se tienne tranquille, il lui enfila sa petite cape de fantôme, prenant bien garde à ce que ses yeux ne soient pas cachés. Une fois cela fait, il déposa un léger baiser sur sa truffe ayant la réactivité nécessaire pour s’écarter avant de se prendre le retour de flammes et d’amour baveux. Il attendit quelques secondes, contemplant son beau fantôme aux yeux bruns qui remuait la queue, contente de faire plaisir « Vas y, appelle là pour voir. » Ce fut certainement sa plus belle fierté de la journée que de voir sa chienne s’élancer vers Soledad à toute vitesse, sa cape blanche voletant sur ses flancs « Alors, t’en pense quoi ? Elle est canon en fantôme non ? » Canon tout le temps d’après lui mais il faut dire que c’était la sienne, elle était donc par principe la plus merveilleuse de toutes. Et puis il faut dire ce qui est, Belle était de très bonne composition, acceptant sans problème d’avoir quelque chose sur le dos, ne cherchant même pas à le mâchouiller, la chienne parfaite quoi.
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Soledad Velasquez
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Métier : Co-gérante du Witches Bazaar et diseuse de bonne aventure au cirque Neverland sous le pseudonyme de "La Catrina". Intervenante occasionnelle aux cours de divination à Poudlard. Sorcière accréditée auprès du Ministère de la magie.
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Dim 10 Oct - 22:58
Les citrouilles vont mourir de trouille
Soledad ☽ ☾ Doryan
Quand il s’agissait de déterminer quel parfum de glace, entre la fraise et le chocolat, était supérieur à l’autre, ni Doryan, ni Soledad ne manquaient de volonté. Cela faisait des mois que ce débat ô combien important les opposait et des mois qu’aucun ne flanchait. Ce jour n’était clairement pas près d’arriver, Doryan pouvait dire ce qu’il voulait, la mexicaine ne changerait d’avis pour rien au monde, peu importe ses arguments. Surtout que pour le coup, s’il voulait qu’elle se montre imprévisible, elle avait une bien meilleure idée en tête que de mentir et d’affirmer que la glace à la fraise était désormais sa préférée. Non mais quelle idée, jamais elle ne serait crédible en disant ça. La glace à la fraise, meilleure que celle au chocolat, mais bien sûr, personne n’y croirait. De son coté, elle avait une idée bien plus sérieuse et intéressante en tête. Vu l’éclat qui apparut dans les prunelles du moldu, elle ne douta pas un seul instant d’avoir retenu son attention. En même temps, elle affirmait qu’elle était capable de débarquer chez lui uniquement vêtue de son trench, il y avait de quoi être intéressé. S’il s’empressa de la défier de mettre cette idée à exécution -zéro imprévisibilité chez le moldu- Soledad ne lui fit pas le plaisir de rentrer dans son jeu, du moins pas totalement. Il était bien plus drôle de laisser planer cette possibilité et de se régaler de le voir se précipiter pour lui ouvrir la porte à chacune de ses visites futures. « Ce serait uniquement pour vérifier que tu n’es pas suivi par des personnes louches, je veille à ta sécurité mon amoureuse. » Un sourire en coin apparut sur les lèvres de la brune. Quelle excuse il lui sortait là. L’intention était touchante -et plutôt bien trouvée- mais pour la réalisation, elle n’y croyait pas une seule seconde. Pour le coup, la mexicaine était parfaitement sûre d’elle, cela faisait désormais un peu plus d’un mois qu’elle avait la preuve qu’elle était loin de le laisser indifférent. Alors s’assurer uniquement de sa sécurité quand il y avait la possibilité qu’elle ne porte rien de plus qu’un manteau en sonnant chez lui ? « Oh oui bien sûr, juste pour ma sécurité. Quel amoureux modèle tu fais. » Souffla-t-elle d’un ton qui démontrait parfaitement qu’elle n’était pas dupe. Mais bon, si ça lui faisait plaisir de croire le contraire, elle pouvait bien jouer à ce petit jeu-là.
Celui auquel elle ne voulait pas s’adonner, en revanche, c’était celui du pillage de la maison de famille des Roseburry. Oh, elle comprenait l’intention de Doryan, et elle savait parfaitement que remplir une telle mission avec lui serait terriblement drôle, mais pour le moment elle se souciait plus de l’image que les Rosebury allaient avoir d’elle que de voler leurs décorations d’Halloween. Niveau première rencontre, elle avait imaginé mieux. Elle voyait bien que le moldu ne comprenait pas pourquoi ça lui tenait tant à cœur, mais c’était ainsi, malgré les apparences Soledad avait toujours vécu avec ce besoin d’être acceptée, et la famille de son petit ami ne faisait pas exception. Cette mission pillage, ils pourraient toujours la réaliser plus tard quand elle connaitrait mieux les Rosebury. En attendant, elle lui proposait de faire diversion, c’était déjà pas mal, non ? Apparemment, ça eut l’air de convenir à Doryan. « J’ai eu peur que tu préfères te faire bien voir de mes parents plutôt que de moi. » Soledad lui adressa un regard amusé. Bien sûr qu’elle voulait bien se faire voir de ses parents, c’était réellement important pour elle. Quand elle rencontrait la famille d’un petit ami, ce n’était pas rien à ses yeux, alors bien sûr qu’elle voulait que tout se passe au mieux. Surtout quand elle se rappelait comment s’était déroulé ses deux uniques visites aux Greengrass. Plus jamais elle ne voulait avoir à subir ça. Quant au fait de se faire bien voir du brun, bien sûr que ça comptait aussi, ce qui ne l’empêcha pas de lui demander « Parce que ce n’est pas déjà le cas ? » avec un sourire entendu. Elle n’était pas vraiment inquiète, si elle était là ce soir, s’ils se fréquentaient aussi régulièrement depuis plusieurs semaines, c’était qu’elle n’avait pas à s’inquiéter de son image auprès du moldu.
D’ailleurs, l’inverse était également vrai. Doryan n’avait aucun souci à se faire quant à l’image que Soledad avait de lui, rien de ce qu’il pouvait dire ne changerait l’affection qu’elle avait pour lui (ah on me dit dans l’oreillette mais quelle naïve). Clairement, il avait l’air conscient de ce point. Non seulement il refusait de lui accorder qu’elle était pleine de talents cachés mais en plus il la contredisait sur à peu près tout ce qu’elle pouvait avancer. Voilà que maintenant il ne voulait pas lui dire qu’elle était pleine de sagesse, vraiment elle ne pouvait pas compter sur lui pour flatter son égo. C’était dingue quand même, elle ne lui demandait pas la lune. « Je le ferais si ça n’allait pas contre moi. » Ah, voilà donc la raison, si ça jouait contre lui alors il ne voulait pas aller dans le sens de Soledad. Mais quel mauvais joueur. Il ne s’était jamais caché qu’il comptait profiter de cette rencontre entre les Rosebury et la mexicaine pour l’embêter, vu comment il avait commencé lorsqu’elle avait rencontré Lyam et Charly elle savait à quoi s’attendre alors il ne devrait pas s’étonner qu’elle cherche à retarder l’échéance. Si Soledad choisi de garder le silence sur ce sujet, bien consciente que Doryan aurait toujours réponse à tout, elle ne se laissa pas faire aussi facilement quand il affirma qu’il remportait toujours le défi de la faire rester avec lui le matin. Déjà parce que c’était terriblement présomptueux de sa part d’avancer ça, mais aussi parce que, s’il n’avait pas totalement tort, l’inverse était également vrai. Cependant, elle ne s’attendait pas à ce qu’il le reconnaisse aussi facilement. « Parce que tu es incapable de me résister. » La mexicaine roula des yeux en réponse à son insistance. Il ne pouvait jamais lui laisser le dernier mot, c’était fou ça, surtout qu’elle n’avançait rien de faux. D’accord, Soledad craquait toujours face aux avances du moldu, mais ce n’était pas comme si lui était capable de faire preuve d’une volonté à toute épreuve face à elle. Qu’il ne l’oublie pas. « Si ça te fait plaisir de te dire ça. » Rétorqua-t-elle avec un grand sourire qui démontrait parfaitement combien elle n’était pas convaincue. Comme s’il allait l’avoir aussi facilement.
Et voilà, en quelques minutes Soledad venait de s’engager à participer à la décoration de l’appartement de Doryan sur au moins une dizaine d’années. Pour le coup, ça n’avait rien d’un défi à relever, ni d’un traquenard dans lequel elle se retrouverait piégée, elle s’était engagée en toute connaissance de cause. Elle aimait passer du temps avec Doryan et elle trouvait Alice adorable alors ces moments ensemble ne pourraient être que des bons moments. Elle n’avait aucune raison de tenter de s’y soustraire. En fait, ça lui faisait même réellement plaisir que le moldu l’inclus aussi naturellement. Elle n’aurait pas aimé avoir le sentiment de s’imposer dans un rendez-vous où elle n’avait pas sa place, mais puisque c’était lui qui l’invitait elle acceptait avec joie. Sa seule condition, c’était qu’il ne conserve pas ses citrouilles d’une année sur l’autre sinon le résultat serait terrible. Surtout pour leurs nez. Après une année dans le noir la seule solution serait de brûler l’appartement ce qui, sans grande surprise, n’était pas vraiment au goût de Doryan. Ah oui, c’était vrai en tant que pompier son rôle n’était pas exactement de déclencher les incendies, pourtant elle avait eu bien des fois la preuve qu’il aimait jouer avec le feu. Le regard innocent qu’il lui adressa la fit sourire, mais pas changer d’avis. « Je ne pense pas être à plaindre, j’ai une fiancée grâce à ça. » Soledad ne put s’empêcher de sourire en repensant à ce fameux moment où Doryan avait mis un genou à terre devant tous les visiteurs du zoo pour lui demander sa main avec une bague ornée d’une cerise. Bague qu’elle gardait précieusement dans une boite à bijoux, attachée à tous les souvenirs qu’elle renfermait, mais aussi à sa promesse de la porter à chaque fois qu’elle voyait la petite Alice. « J’avoue, on s’en est plutôt bien sortis avec ce feu-là. » Il fallait dire qu’ils avaient surtout été incapable l’un comme l’autre d’éteindre les flammes. Ce jour-là, ni l’un ni l’autre n’avait choisi la voie de la sagesse mais c’était sûrement mieux ainsi. Jamais Soledad n’avait été aussi satisfaite d’avoir joué avec le feu.
Tout en s'appliquant à découper sa citrouille joyeuse, Soledad essaya d'expliquer à Doryan comment se passait la période d'halloween au Mexique. Décrire el dia de Los muertos n'était pas forcément un exercice facile, elle avait tout en tête : les décors, les processions, la musique et la nourriture alors que le moldu avait en tête uniquement ce qu'il connaissait du Halloween européen. Les deux fêtes n'avaient rien à voir, les ambiances étaient totalement différentes et c'était ce que la mexicaine tentait de lui montrer. El dia de Los muertos était une occasion joyeuse et pleine de vie, contrairement à ce que son nom pouvait laisser penser. Soledad était heureuse de pouvoir partager cette part d'elle avec Doryan. Il savait qu'elle avait grandi au Mexique et avait une culture différente mais il y avait encore beaucoup de choses dont elle ne lui avait pas encore parlé. Au moins la, elle avait l'occasion de combler un peu ce manque. « Pour cette année, c’est râpé vu qu’on a les citrouilles mais si tu veux l’année prochaine on peut essayer de fêter el dia de los muertos. » Elle sourit en entendant l'accent du brun. Il était terrible à entendre mais il faisait des efforts alors bien sûr elle fut charmée. « Ca te plairait ? » Elle l'observa un instant en silence, à la fois surprise et touchée par sa proposition. En lui parlant de cette fête elle n'avait pas pensé un seul instant qu'il veuille la reproduire. Mettre en place des autels et rendre visite aux morts pour pique-niquer sur leur tombe ça plaisait rarement aux européens qui trouvaient tout ça glauque. Mais Doryan était prêt à faire cet effort et surtout il était prêt à le faire pour elle. « Ca me plairait beaucoup. » le cœur rempli d'affection pour le moldu, elle glissa une main dans sa nuque pour l'attirer à elle et déposer un baiser sur ses lèvres. « Merci Doryan. »
Cette perspective, aussi plaisante soit elle, n'était cependant pas pour tout de suite. Pour le moment ils avaient un Halloween parfaitement anglais à préparer. Ce qui voulait dire des citrouilles à creuser. Des citrouilles par dizaine même vu le nombre que Doryan avait acheté -à ce stade c'était même un investissement. Ils avaient de quoi faire alors tout en discutant, ils continuaient leur tâche, vidant et découpant les cucurbitacées pour leur donner des expressions. Sans grande modestie, Soledad fut plutôt contente du résultat qu'elle obtenu et alla même jusqu'à parler de talent. Ce fut ainsi qu'elle se retrouva à lister à Doryan ses talents cachés, tous plus utiles les uns que les autres bien évidement. Ce fut tout d'abord la fait qu’elle sache danser sans écraser les pieds de son partenaire qui retint l'attention du moldu. « C’est ce qui m’a fait tomber sous ton charme. » sa remarque lui arracha une expression amusée. Ca elle avait quand même un petit peu de mal à y croire. Il fallait dire que leur dernière -et unique- danse n'avait pas exactement été un modèle de perfection puisqu'ils étaient tous les deux complètement perdu. Elle préféra cependant ne pas relever pour se contenter d'un sourire en coin, signe qu'elle appréciait le geste mais qu'elle n'était pas dupe. Étrangement son talent de tresseuse fut loin de convaincre Doryan. « Un soulagement plutôt, si tu veux tout savoir. Tu montreras ton immense talent de tresseuse à Alice, elle va être dingue de toi. Quoi qu’attends, c’est pas déjà le cas ? Ah bah si. » Ah comme il se moquait, c'était vraiment moche la jalousie. Est ce que Soledad y pouvait quelque chose si la petite Alice était tombée sous son charme ? Pas du tout. Et si les tresses lui plaisaient alors tant mieux, la mexicaine lui en ferait avec plaisir. « C’est toujours utile de gagner des points avec les enfants, on en a jamais trop. » souligna-t-elle avec un grand sourire. Elle n'avait pas pensé que la nièce de Doryan apprécie autant sa présence aussi rapidement mais maintenant que c'était le cas elle en était ravie. « Tu voudrais pas m’apprendre l’espagnol vraiment ? » A cette question, Soledad hocha la tête avec ferveur. Ils avaient déjà émis cette idée lors de leur journée au zoo mais n'avaient pas encore eu l'occasion de la mettre en pratique. « Si. Avec plaisir même. Tu verras, si tu te présentes à ma mère en espagnol elle sera sous ton charme en moins de deux. » Elle haussa un sourcil, amusée par cette idée. Au fond Doryan n'aurait pas besoin de ça pour se faire apprécier de sa mère mais c'était plus drôle ainsi. Et puis si ses souvenirs étaient bons, il devait toujours demander sa main à Diego, toujours en espagnol. Ce qui promettait. Pour le reste de ses talents, Soledad choisi de jouer la carte du mystère, ce qui n'empêcha pas le moldu de tenter sa chance. « Au lit tu as un talent certain, chose que tu m’avais d’ailleurs caché avant que l’on couche ensemble. » Malgré elle, la mexicaine se sentit rougir. Ah elle ne s'était pas attendue à ce que Doryan mentionne ça comme talent, surtout de manière si détachée. Elle soutint son regard, à ce stade de leur relation elle n'avait plus de quoi être gênée par ce sujet. « En même temps ce n’est pas exactement une information que je donne à n’importe qui. » souffla-t-elle. C'était un peu étrange de dire ce genre de choses aux autres. Et puis, c'était mieux si c'était une surprise, une bonne surprise vu le compliment que lui faisait Doryan. « Compte sur moi pour découvrir tes autres talents, tous aussi utiles que ceux déjà cités j’espère. » Soledad eut un rire. Si peu de confiance en ses talents, s'en était presque vexant. Elle haussa les épaules dans une expression détachée. « Je ne sais pas ce que tu essayes d’insinuer, je n’ai aucun talent inutile. » Quelle idée.
Apparemment Doryan était jaloux des nombreux talents de Soledad. Sinon pour quelle autre raison tenterait-il de la tuer à coup de citrouille dans la tête ? Lui montrer le résultat de ses longues minutes de travail concentré ? Bon c'était possible. Mais la mexicaine pariait surtout sur la possibilité de se vanter. Si la seconde citrouille du moldu était bien plus réussie que la première, elle ne se laissa pas avoir aussi aisément. « Non mais je m’inspire pas, je surclasse ton œuvre, tu mélanges tout. » Il pouvait parler d'elle pour la modestie, il n'était franchement pas un modèle non plus. Elle se contenta de hocher lentement la tête, pas totalement convaincue par son explication, pour terminer sa deuxième citrouille. Comme si elle allait rabaisser son travail volontairement, c’était bien mal la connaitre. A la place, elle préféra l’embêter -pour changer- en annonçant que vu le nombre de citrouille qu’ils avaient à décorer, il allait finir par faire des cauchemars. « C’est la seule façon que tu as trouvé pour venir squatter ici toutes les nuits ? Et bien sache que ta présence est la bienvenue. » Oh mais quelles intentions il lui prêtait. Elle ne faisait que se soucier de son bien-être, rien de plus. Bon d’accord, il avait donc vu clair dans son jeu. Pourtant elle avait été la subtilité même. Elle feignit un air innocent. « En fait, je ne savais pas que j’avais besoin d’une excuse, mais je suis ravie de voir que ça fonctionne. » Lança-t-elle avec un sourire satisfait. Comme quoi, tout se goupillait à merveille à partir d’une simple plaisanterie. « Merci de proposer, j’avais peur de devoir dormir ici tout seul et de cauchemarder non-stop, heureusement que tu es là. » Même si la moquerie était claire, Soledad fut loin de prendre la mouche, bien au contraire. Doryan entrait dans son jeu alors elle était plus que satisfaite et n’avait aucune raison de s’arrêter là. « Chasseuse de cauchemars, ça me plaît bien. Je devrais ajouter ça à ma liste de talents. » Au moins celui-là, il ne pouvait pas prétendre qu’il était inutile.
Puisque niveau décoration, ils étaient bien lancés, Soledad s’intéressa au cas de Belle. La chienne les observait tranquillement depuis son panier, clairement en attente d’un peu d’attention puisqu’elle leva le museau dès que la mexicaine mentionna son nom. La voyante était curieuse de savoir si Doryan avait prévu quelque chose pour elle, mais connaissant le moldu et son implication dans les défis, elle n’en doutait pas vraiment. « Bien sûr que j’ai prévu un truc pour Belle. Attends je te montre ! » Bongo, elle avait vu juste. Pendant que Doryan fouillait dans son placard, la chienne se collant à ses jambes d’enthousiasme, Soledad en profita pour sortir la peinture et les paillettes qu’il avait achetées. Suivant leur décision précédente, elle enduisit sa citrouille joyeuse de peinture noire, laissant le moldu gérer sa chienne qui avait l’air montée sur ressorts. « Vas y, appelle là pour voir. » Alors qu’elle saupoudrait la peinture encore humide de paillettes phosphorescentes, Soledad s’arrêta dans ses geste pour appeler la chienne, curieuse de voir ce que Doryan avait préparé. En voyant un drap blanc se précipiter vers elle, elle ne pu retenir un rire. « Alors, t’en pense quoi ? Elle est canon en fantôme non ? » Posant précipitamment ses affaires pour ne pas se retrouvée recouverte de paillettes, Soledad se pencha vers Belle pour l’accueillir et l’empêcher de lui sauter dessus. Belle se précipita dans ses jambes mais elle parvint à ne pas se faire renverser par son enthousiasme à toute épreuve. Elle administra des caresses à la chienne par-dessus son costume, charmée par ses grands yeux joyeux qui perçaient son déguisement. « Elle est trop canon ! » Lança-t-elle à Doryan sans cesser de flatter Belle. Elle lui souffla encore quelques mots d’amour en espagnol avant de reporter ses prunelles sur le moldu. « Elle va faire fureur. Peut-être même encore plus que ta déco. Fais attention Doryan, tu risques de te faire voler la vedette par ton chien. » Elle lui adressa un sourire malicieux, jamais lassée de l’embêter.
Avec un chien-fantôme qui leur tournoyait autour, désormais bien trop réveillé pour retourner se coucher dans son panier, ils préparèrent chacun une troisième citrouille. Soledad jaugea le résultat de leurs heures carrément de travail. Elle était plus que satisfaite du résultat et elle espérait bien que ce soit aussi le cas de Doryan. « Si on continue de décorer des citrouilles je pense que tu vas être condamné à les stocker dans ta salle de bain. » Souffla-t-elle en souriant à l’idée de trouver une citrouille décorée en ouvrant la porte de la douche. Entre les six citrouilles, les nids d’araignées, les guirlandes et tout ce que la mexicaine avait apporté pour compléter la décoration de l’appartement de Doryan paraissait plus que complète. Le pire c’était qu’il leur restait encore de quoi faire avec tout ce que le moldu avait ramené de chez les primeurs. S’ils devaient tout décorer ils n’auraient jamais fini, et le brun n’aurait plus de place chez lui. « Et si on s’arrêtait là ? A moins que tu aies d’autres idées encore pour parfaire ta décoration ? » Proposa-t-elle finalement. De son point de vue ça lui paraissait déjà pas mal comme ça, elle était persuadée qu’Alice allait adorer toutes les décorations. Mais c’était le défi de Doryan alors peut-être avait-il encore des idées en tête. Et si ce n’était pas le cas, ses messages revinrent en tête à Soledad. « Tu avais parlé d’animations sur la place, on peut peut-être y faire un tour. » Il avait mentionné quoi déjà ? Une maison hantée ? Parfait pour ajouter quelques cauchemars à leurs nuits et les pousser à les passer ensemble. Juste pour se rassurer mutuellement, bien évidemment.
CODAGE PAR AMATIS
— And all the pieces fall right into place
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Doryan Rosebury
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Jeu 14 Oct - 22:51
Les citrouilles vont mourir de trouille
Beauté Exotique
Il faut croire que l’intérêt de Doryan pour Soledad n’était pas passé inaperçu. Il avait beau tenter de faire passer son déplacement lorsqu’elle arriverait pour de la prévoyance et une volonté de la protéger, ça ne passa pas. Son ton ne laissait aucun doute, elle avait conscience qu’il n’était pas vraiment l’amoureux modèle qu’il prétendait être. Puisqu’elle ne le croyait pas, il pouvait bien reconnaître la vérité à savoir « Bon c’est aussi parce que te voir nue m’intéresse. » Chose qu’elle avait parfaitement saisie par ailleurs. Tout comme elle avait parfaitement saisie, qu’une petite virée chez les parents de Doryan, pour une première rencontre ça n’était pas l’idéal. Surtout si elle voulait faire bonne impression, ce qui semblait être le cas. Mais bon, elle faisait des efforts, quand bien même, elle faisait bonne impression, elle décidait de faire diversion pour aider Doryan. S’il la cherchait un peu, il faut dire que c’était quand même la seule fille au monde qui tenait autant à faire bonne impression. Avait il vraiment besoin de répondre à la question qu’elle lui posa, elle savait très bien qu’il avait une très bonne image d’elle. De la même manière qu’elle l’appréciait aussi, ce qui expliquait qu’il puisse l’embêter tout le temps sans qu’elle ne trouve le moyen de se vexer ou autre, une chose fort agréable d’ailleurs. Le débat du moment, avoir le dernier mot sur le fait que s’ils restaient tous deux au lit le matin, chose qui mettait en retard Soledad, c’était parce qu’elle ne lui résistait pas. Ce n’était quand même pas dur à reconnaître ? Et pourtant, même quand elle cédait, ça n’était qu’à moitié, faisant comprendre que c’était une façon de lui faire plaisir. Il lui lança un regard blasé, mais qu’est ce qu’elle était détestable. Elle ne pouvait pas faire d’efforts un peu ? « La vérité ça fait toujours plaisir. » Faire le naïf, c’était encore la meilleure chose à faire. Surtout qu’au final, ils étaient d’accord sur un autre point. S’ils n’arrivaient pas à se mettre d’accord sur qui avait le plus envie de rester au lit, ils étaient d’accord sur le fait que jouer avec le feu lors de leur sortie au zoo avait été plus que bénéfique.
Bon pour son accent, ça n’était pas exactement ça. Oh, elle n’avait pas besoin de le dire, ça se voyait à sa tête, à son sourire plutôt, que c’était un massacre. Incompréhensible d’ailleurs, comment son accent à elle, lorsqu’elle parlait anglais pouvait être aussi mignon alors que lui, bien que faisant de gros efforts pour parler sa langue natale, c’était un désastre ? Pourtant, il y mettait vraiment du sien. Etant donné qu’il n’eut aucune réflexion sur le fait qu’il devrait peut-être arrêter de tenter, voir même qu’elle ne l’embrassait pas pour le faire taire – ce qui aurait pu être une possibilité - A la place, elle le regarda en silence un petit temps. Il faut croire qu’il arrivait à être imprévisible lui aussi – et qu’il arrivait toujours à la moucher – un sourire apparut sur les lèvres de Doryan tandis qu’elle répondait positivement à sa proposition. Il ne se rendait pas bien compte de ce que ça allait donner mais il savait une chose, il en apprendrait un peu plus sur son enfance, il ne doutait pas non plus que ça serait amusant. Sans oublier que si elle avait aimé, il y avait de fortes chances que ça lui plaise, même si cette culture était totalement différente de celle de Doryan. Il lui rendit délicatement son baiser, la sentant touchée, il ne la provoqua pas... fait exceptionnel.
En attendant la fête de l’année prochaine qu’ils fêteront peut être même pas ensemble Doryan apprenait quelque chose d’étonnant sur Soledad, elle avait des talents cachés. Il était intrigué, forcément, en savoir plus sur sa copine c’était toujours important. Il releva le plus important, celui qui lui sauvait les pieds, le fait qu’elle sache danser. Il faudrait d’autres danses entre eux parce que celle qu’ils avaient échangé avait eu une saveur particulière, oui indirectement elle les avait mené à ce qu’ils soient ensemble mais l’un comme l’autre savait surtout que la danse, un peu comme le trajet en voiture, avait été particulier. Autre talent très utile mais douloureux si elle se loupait, le fait que madame sache tresser les cheveux longs, oui Doryan se fichait éperdument de ce talent puisqu’il n’avait pas les cheveux longs et Belle avait le poil court mais bon il fallait faire honneur à Soledad qui se décarcassait pour trouver des talents qui vaillent le détour, elle montrerait à Alice qui était, de toute façon, fan de sa tata. Il leva les yeux au ciel tandis que Soledad parlait de gagner des points avec la petite « ça déborde tellement tu as de points, laisses en un peu aux autres. » Charmer la mère de Soledad en parlant Espagnol ? Mais quelle idée merveilleuse, puisque cette dernière s’occupait de charmer les parents de son petit ami, il pouvait faire pareil avec sa mère. Bon il y avait un peu plus de difficulté. Elle n’avait rien à faire de son côté, il suffirait qu’elle soit comme avec lui, faire deux trois sourires et le tour était joué… l’effet Soledad. De son côté il fallait quand même qu’il apprenne une nouvelle langue pour charmer une nouvelle personne. Néanmoins, elle n’avait aucun doute à avoir la demoiselle Velasquez, il allait le faire, c’était un défi pour lui que de se présenter en espagnol, pas question qu’il passe à côté de ça. Sans oublier que derrière si elle l’appréciait, elle l’appuierait lorsqu’il demanderait la main de sa fille à Diego, tout benef. Par contre, s’il se révélait mauvais en espagnol et qu’elle était pas sous le charme, ça allait être un peu plus embêtant. « Hâte d’épater ta mère avec mon espagnol hors du commun dû à ma professeure hors du commun aussi. » Il allait être un élève appliqué, pas comme à l’école. Peut être qu’il faudrait le motiver, non parce que s’il ratait, il allait tenter de faire autre chose avec elle pour qu’ils oublient la leçon – besoin d’un dessin ? – Puisqu’elle ne voulait pas lui révéler tous les talents qu’elle avait, Doryan se chargea de prendre le relais et d’en citer un dont il avait pris conscience il y a environ un mois et qu’il ne regrettait pas de connaître. Il ne pu retenir un sourire rempli de fierté en la voyant rougir, il ne se lasserait jamais de la voir réagir à ses propos. Néanmoins, si elle avait été prise au dépourvu par ses paroles, cela ne l’empêcha pas de le regarder dans les yeux et de rétorquer. Elle n’avait pas tort mais il ne se contenterait pas de lui accorder qu’elle avait raison « J’étais n’importe qui avant que l’on couche ensemble ? Aie mon ego. » Il savait bien que non, ils étaient amis avant cela mais il faut croire que l’enquiquiner revêtait d’un devoir pour Doryan. Il fallait à partir de maintenant qu’il découvre les autres talents, indispensable à la vie humaine même de Soledad. Pour cela, pas de miracle, il fallait la fréquenter et en apprendre plus sur elle et ça n’était pas une corvée pour Doryan, loin de là. Il hocha la tête pour lui faire plaisir, elle confondait juste utile et inutile mais ça n’était pas très grave, il l’aimait comme ça.
De la même façon, outre le fait qu’il était fier de sa citrouille décorée, ce qu’il appréciait le plus, c’était les échanges avec Soledad, s’enquiquiner mutuellement c’était vraiment quelque chose d’agréable. Il ne s’attendait pas à ce qu’elle reconnaisse que la citrouille de son élève oh combien appliqué était mieux que la sienne. Déjà parce qu’avec Soledad c’était un rapport de force perpétuel, aucun ne voulait céder mais surtout, les citrouilles de Soledad étaient bien plus belles que celle de Doryan, il faut croire que ses entraînements répétés avec Ludivine lorsqu’elle était enfant portaient leurs fruits. Bien évidemment, ça n’était pas suffisant de ne pas vouloir reconnaître qu’il était meilleur, il fallait qu’elle revienne sur le sujet de la quantité de citrouilles présente dans l’appartement de Doryan. Cette fois-ci cependant, ça n’était pas uniquement le fait qu’il y en ait beaucoup qui faisait parler Soledad mais le fait qu’elles soient toutes décorées et qu’elles rendent l’appartement de Doryan un peu effrayant. S’il n’était pas vraiment inquiet, il trouvait quand même l’occasion de l’avoir toutes les nuits à ses côtés plus qu’intéressantes, aussi accepta-t-il. Il aurait dû s’attendre au petit air innocent… c’est ça Soledad innocente, il y croyait presque. Par contre, elle disait vrai, elle n’avait pas vraiment besoin d’excuse pour venir ici, elle était la bienvenue mais là c’était une telle opportunité que les deux n’avaient pas de raisons de se priver. Plutôt que de faire la personne sérieuse sans peur et sans reproche, Doryan joua donc le rôle du poltron de première, prétextant qu’il avait peur et que la présence de sa copine serait rassurante pour lui. Elle possédait donc un nouveau talent caché, il esquissa un sourire « C’est vrai que celui là me plait bien aussi. » Probablement parce qu’il allait en profiter « Talent de cuisinière tu possèdes aussi ? Non parce que si tu ne l’as pas, je crois qu’avec la quantité de courge qu’on a, tu vas pouvoir t’entraîner. » Bon, il comptait l’aider malgré tout, bien incapable de la laisser faire tout toute seule.
L’instant d’après il délaissait ses cauchemars pour s’occuper de son chien de rêve, lui enfilant son beau costume de fantôme tandis que Soledad gérait la peinture sombre sur sa citrouille. Vraiment une partenaire en or, elle n’en profitait même pas pour se la couler douce. Le costume de la chienne fit son effet sur la jeune femme, entre rire, caresses et mot d’amour en anglais puis en espagnol, Belle était une star et le maître rayonnait de plaisir en entendant qu’elle était canon. C’était la pièce maîtresse de la décoration, Alice adorait la chienne et c’était sûr qu’elle allait être sous le charme à l’instar de Soledad. Ce qui n’échappa pas vraiment à cette dernière, il lança un regard à sa chienne qui remuait la queue… voleuse de vedette, en plus elle faisait l’innocente « Tu as raison, tu sais ce qu’on va faire ? Je vais faire des cauchemars la veille donc tu vas venir dormir à l’appart. Avant qu’Alice arrive, on mettra son costume à Belle et tu iras la balader. » Comme ça impossible pour Belle de voler la vedette bien longtemps et puis ça ferait les pieds à Soledad de voir que Belle lui piquait aussi la vedette à elle.
La vedette se débrouillait pour récupérer des caresses de ci de là, tandis que les humains se chargeaient de leur troisième citrouille respective. Citrouille qu’il mit plus de temps à faire que les deux précédentes, tellement Doryan s’appliquait pour que ça soit aussi bien que Sol. Lorsqu’ils eurent terminé et que la citrouille orange soit devenue noire avec un peu – beaucoup trop – de paillettes, Soledad, en se moquant, énonça un fait des plus intéressants. Continuer, c’était risquer d’en faire trop et que les citrouilles s’entassent. Après, ça pouvait certainement avoir un certain charme que de mettre des citrouilles dans la salle de bain mais il n’était pas convaincu que sa nièce aimerait beaucoup se doucher à côté d’une citrouille qu’elle soit souriante ou non. A sa question, il observa toutes les décorations qu’il y avait dans la pièce. Se charger de la mise en place prendrait un peu de temps mais il devrait pouvoir se débrouiller sans l’aide de Soledad. Quoi qu’en vrai, étant donné qu’elle s’était engagée à passer toutes les nuits avec lui, sauf celles où il était à la caserne, voir celles où il était d’astreinte parce que ça ne serait pas forcément agréable pour Sol d’être réveillé à cause du métier de son amoureux, Doryan pourrait certainement compter sur l’aide de son amoureuse pour tout installer, même si ça n’était pas pressé et qu’il allait attendre le tout dernier moment pour éviter un malencontreux accident dû à Belle. Non pas qu’il craignait qu’elle attaque sa décoration, plutôt qu’un coup de queue pouvait être fatal et empêcher Belle de remuer de la queue, impossible.
Tandis qu’il observait les différents endroits où entreposer les décorations – et les citrouilles qu’il faudrait manger par la suite – Soledad rappela qu’il avait parlé d’animations dans son message. Ouai en fait ranger, il ferait ça demain, c’était plus intéressant de sortir se balader avec elle « Une chance que tu sois venue habiller et non pas nue sous ton manteau, je suis pas sûr que j’aurais trouvé la motivation de sortir derrière. » Oh autant être honnête, il n’avait rien à dire sur ses tenues et elle faisait bien ce qu’elle voulait mais alors elle pouvait être sûr que l’intérêt pour une maison hantée aurait été moindre. En même temps, pas sûr qu’ils auraient décoré quoi que ce soit. Il retira quand même son costume à Belle pour qu’elle soit tranquille, le but n’étant pas qu’elle devienne dingue avec ce truc sur le dos. Costume qui fut un peu balancé sur une chaise, ranger demain toujours. A peine ouvra-t-il la porte que Belle partit comme une balle, allant se poster devant la porte des escaliers. « Je crois qu’on l’a mal habitué. » Il faut dire qu’à chaque fois qu’ils sortaient de l’appartement de Doryan, c’était soit pour balader la chienne, soit pour raccompagner Sol chez elle en voiture et Belle venait avec eux… A partir de là, logique que Belle pense que ce soir ne ferait pas exception. Doryan regarda sa chienne qui les attendait sagement, regarda Soledad « ça te dérange si on l’embarque avec nous ? » Une fois que la décision fut prise décision que je laisse gentiment à ma partenaire rp ils partirent en direction de la place. Si c’était décoré pour Halloween, Doryan fit part de son jugement en matière de décoration à sa partenaire « On a mieux décorer qu’eux, ils pourront nous demander des conseils la prochaine fois. » Des conseils uniquement parce qu’ils étaient engagés pour el dia de los muertos et que Doryan avait bien l’intention de tenir sa promesse. L’odeur dans l’air était délicieuse, sucrée, ça ne donnait pas du tout envie de retourner manger des citrouilles. « Tu as envie d’avoir peur tout de suite ou tu veux qu’on fasse une pause sucrerie ? » vu le nombre de stands de nourriture, ils trouveraient leur bonheur assez facilement. En attendant, il cherchait la fameuse maison hantée mais… ça n’était pas évident. Tous les stands se ressemblaient, impossible de trouver son chemin.
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Soledad Velasquez
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Métier : Co-gérante du Witches Bazaar et diseuse de bonne aventure au cirque Neverland sous le pseudonyme de "La Catrina". Intervenante occasionnelle aux cours de divination à Poudlard. Sorcière accréditée auprès du Ministère de la magie.
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Mar 19 Oct - 22:52
Les citrouilles vont mourir de trouille
Soledad ☽ ☾ Doryan
Apparemment, Doryan s’était donné une nouvelle mission : se faire passer pour l’amoureux modèle. Il fallait dire que jouer les protecteurs de Soledad c’était vraiment le bon plan pour devenir le petit ami parfait. Après tout, qui ne voulait pas se sentir en sécurité grâce à son copain ? Même la mexicaine était d’accord avec ça, elle ne pouvait pas dire l’inverse. Sauf qu’il y avait un hic, comme toujours avec eux. Le moldu avait beau tout faire pour gagner le titre de l’amoureux exemplaire, elle voyait clair dans son jeu. Ce qui l’intéressait ce n’était pas de faire le chevalier servant pour son amoureuse, mais bien se savoir si elle serait réellement capable de débarquer chez lui avec rien de plus qu’un simple manteau sur les épaules. C’était qu’il n’était pas aussi facile d’avoir Soledad, non seulement elle commençait à bien connaitre Doryan mais il avait cet éclat si particulier dans le regard qui ne trompait pas. Jouer les chevaliers servants, à d’autre, ce n’était clairement pas ça qui l’intéressait et il finit par l’admettre, ce qui arracha un sourire à la brune. Elle n’était pas peu fière d’avoir obtenu cet aveu, qui n’en n’était pas vraiment un, de la part de son amoureux. Elle savait bien que c’était elle qui l’intéressait le plus, il était inutile qu’il prétende le contraire. Même si elle ne doutait absolument pas qu’il lui vienne en aide en cas de besoin. Bon, il fallait l’admettre, Soledad n’était pas en reste. De son côté, ce n’était pas le rôle de petite amie parfaite qu’elle comptait bien endosser de toute façon c’est déjà le cas, mais celui de la belle-fille parfaite. Doryan avait beau ne pas comprendre, bien s’entendre avec les parents Rosebury lui tenait à cœur. Bien sûr, elle ne comptait pas faire des pieds et des mains pour ça, ni changer qui elle était, mais elle voulait simplement que les choses se passent bien. Enfin, elle n’en oubliait pas Doryan pour autant, quitte à jouer la belle-fille parfaite, elle pourrait en profiter pour faire diversion pendant qu’il pillait la maison de ses parents. Tout le monde était gagnant dans cette histoire. D’ailleurs il n’y avait pas que dans cette histoire-là. Quand il s’agissait d’avouer qu’elle était incapable de résister à son amoureux, Soledad ne voulait pas en démordre. A la place, elle avança que le brun pouvait bien croire ce qui lui faisait plaisir, ce à quoi il rétorqua que c’était la vérité. Sans grande surprise, Soledad roula des yeux, calquant sur lui une expression blasée largement exagérée. Oh, c’était absolument vrai, elle ne pouvait pas lui résister et Doryan savait parfaitement s’y prendre pour la faire craquer et rester dans ses bras. Mais l’inverse était également vrai, alors elle n’admettait rien du tout.
Il y avait tout de même des moments où ils ne passaient pas leur temps à se chamailler ou à se défier. Des moments où leur conversation n’avait pas pour but d’embêter l’autre ou de le contredire juste pour le plaisir de rétorquer. Des instants de partages où ils apprenaient peu à peu à connaitre toutes les subtilités qui les composaient l’un l’autre. Ils avaient beau se fréquenter depuis des mois, et très régulièrement depuis qu’ils formaient véritablement un couple, Soledad se rendait bien compte qu’il y avait beaucoup de choses qu’elle ignorait encore de Doryan. Il y avait des vides dans leurs passés, leurs habitudes, leurs manières d’être et elle avait envie de les combler, simplement pour pouvoir profiter un peu mieux de la personne qu’était le moldu. Il y avait des choses dont elle ne pouvait lui parler pour le moment, mais quand il l’interrogeait sur un sujet dont elle pouvait discuter, elle était toujours ravie de le faire. Comme avec el dia de los muertos. La fête mexicaine sembla grandement intéresser Doryan, au point qu’il proposa même de la célébrer l’année suivante si les rpgistes sont assez sympas. Soledad n’hésita pas à accepter, sincèrement touchée par cette proposition à laquelle elle ne s’était pas attendue. Il fallait dire que si les Anglais aimaient fêter Halloween, c’était plus pour les costumes et les bonbons que pour se sentir plus proches des morts. Là où elle n’eut pas la moindre hésitation non plus, ce fut quand Doryan lui demanda une liste de ses talents cachés. Alors là, ce ne fut absolument pas un problème, elle lui déroula toute une liste sans la moindre hésitation, simplement en réprimant un sourire d’amusement face aux bêtises qu’elle pouvait raconter. En plus ils étaient utiles ses talents cachés. Celui de danser sans écraser les pieds de son partenaire avait fait tomber le moldu sous son charme, et celui de tresseuse hors pair allait lui faire gagner plein de points auprès d’Alice. Bien sûr, le moldu ne manqua pas de lever les yeux au ciel, certainement dépité de voir que la toute nouvelle tante de sa nièce gagnait des points à vitesse grand V. « Ca déborde tellement tu as de points, laisses en un peu aux autres. » Soledad lui adressa un grand sourire, pas désolée pour un sou. Ah, c’était donc ça la jalousie. C’était moche de la part de Doryan, il aurait dû être fou de joie que son amoureuse gagne les faveurs de la cadette des Rosebury, chacun savait que l’avis des enfants était le plus important. « Jamais. Alice est ma meilleure alliée chez les Rosebury. » Rétorqua-t-elle avec une moue malicieuse. Vu comment Doryan aimait la mettre dans l’embarras, une alliée n’était jamais de trop. Et Alice, avec sa bouille adorable, était une alliée de choix.
Enfin, Soledad voulait bien partager l’avantage, elle avait Alice de son côté, mais elle acceptait de donner des cours d’espagnol à Doryan. Non seulement ça lui permettrait de demander sa main à Diego dans la plus pure tradition mexicaine -que les Velasquez ne suivaient absolument pas- mais surtout avec ça, il pourrait charmer maman Velasquez en quelques mots à peine. Bon, l’idéal aurait été qu’il tente le coup de l’espagnol avec la abuela de Soledad, mais la matriarche de la famille aurait plus été du genre à l’embêter en pointant son accent du doigt et à lui faisant répéter quinze fois le même mot pour qu’il en maitrise parfaitement la prononciation. Non, Sarah Velasquez serait bien plus facile à impressionner. « Hâte d’épater ta mère avec mon espagnol hors du commun dû à ma professeure hors du commun aussi. » Ah, s’il glissait quelques compliments à la fille au passage, c’était encore mieux. C’était qu’il savait y faire le moldu. Soledad devait l’admettre, cette histoire était déjà toute gagnée pour lui, elle n’avait pas le moindre doute que sa mère l’apprécierait au premier coup d’œil. « T’en fais pas, un simple holà et tu l’auras dans la poche. » Lança-t-elle avec un sourire. Mais s’il tenait réellement à apprendre un peu d’espagnol, elle était tout à fait prête à lui donner quelques leçons. Etrangement, l’idée qu’il puisse ne pas être l’élève le plus assidu au monde était loin de la déranger. De toute façon, avec lui elle savait qu’elle ne serait jamais tranquille. La preuve, quand elle joua la carte du mystère quant à ses nombreux autres talents cachés, il parla aussitôt de talent au lit. Même si Soledad rétorqua, ça ne manqua pas de la faire rougir, créant une jolie similitude avec la citrouille qu’elle était en train de découper. Comme si elle allait mentionner ce genre de talent au premier venu. « J’étais n’importe qui avant que l’on couche ensemble ? Aie mon ego. » Roh par Merlin mais pourquoi il fallait toujours qu’il déforme tout ce qu’elle disait. Non mais c’était maladif à ce stade, le moindre de ses mots finissait par être utilisé contre elle. Il était vraiment intenable. Elle roula des yeux et secoua la tête. « Tu étais un ami, et ce n’est pas non plus vraiment le genre de chose que je dis à mes amis. » Voilà, est-ce que c’était mieux comme ça ? Connaissant Doryan, là aussi il trouverait sûrement le moyen de l’embêter encore un peu plus. C’était un combat constant entre eux, mais ça l’amusait beaucoup.
Tout en se cherchant mutuellement, Soledad ne pu s’empêcher de souligner que s’ils continuaient à décorer toutes les citrouilles que Doryan il allait finir par faire des cauchemars. La mexicaine n’avait pas songé que cette remarque lui ferait gagner une invitation à passer ses nuits avec lui mais elle l’accepta bien volontiers et alla même jusqu’à se trouver un nouveau talent. Chasseuse de cauchemars, si ce n’était pas la classe ça. « C’est vrai que celui là me plait bien aussi. » Pour une fois qu’il était d’accord avec elle. Bon, ce n’était pas sans raisons, mais Soledad prenait toutes les petites victoires. « Talent de cuisinière tu possèdes aussi ? Non parce que si tu ne l’as pas, je crois qu’avec la quantité de courge qu’on a, tu vas pouvoir t’entraîner. » La brune étouffa un rire. Il était vrai qu’avec la quantité de citrouilles qu’il avait achetée, ils avaient de quoi faire, même en en décorant la moitié il leur en resterait pas mal à cuisine. Il n’avait pas exagéré plus tôt, ils auraient de quoi cuisiner pendant au moins une ou deux semaines faciles. Voir davantage. Elle observa un instant les cucurbitacées qui les attendaient pour essayer d’imaginer ce qu’ils pourraient en faire. Doryan avait de la chance, si Soledad n’était pas une grande chef, elle avait quand même quelques talents en cuisine, même si elle était plus habituée à faire des recettes familiales que des tartes à la citrouille. « Je me débrouille plutôt bien en cuisine. Je pourrai te faire une démonstration, mais seulement si tu joues les commis. » Souligna-t-elle avec un regard en direction du moldu. Elle n’allait certainement pas se laisser piéger aussi facilement. Cuisiner était loin de la déranger, mais elle préférait le faire avec lui à ses côtés. Ce serait quand même beaucoup plus rapide, et agréable aussi.
Puisque la décoration de l’appartement de Doryan avançait bien, Soledad l’interrogea sur Belle. Il avait prévu toute la décoration de son appartement, braqué des primeurs, s’était à moitié collé les doigts dans des toiles d’araignée, elle ne pouvait pas croire qu’il n’avait pas prévu de costume pour sa chienne. Et elle avait raison, quelques minutes plus tard le dalmatien débarquait affublé d’un drap blanc dans la reproduction parfaite du chien fantôme. Si Soledad adorait Belle, là elle était conquise et ne manqua pas de le souligner. D’ailleurs, elle ne doutait pas que ça allait également être le cas d’Alice. Un chien-fantôme aussi adorable, elle ne pouvait que craquer. « Tu as raison, tu sais ce qu’on va faire ? Je vais faire des cauchemars la veille donc tu vas venir dormir à l’appart. Avant qu’Alice arrive, on mettra son costume à Belle et tu iras la balader. » Soledad laissa échapper un rire. Voilà que maintenant Doryan était jaloux de sa chienne. Bon, en même temps il était difficile de résister à Belle, la mexicaine voulait bien lui accorder ça. Mais apparemment il avait tout prévu pour éviter de se faire piquer la vedette par son animal de compagnie. Envoyer Soledad et Bella en promenade n’était pas une mauvaise idée pour s’assurer de conserver l’attention d’Alice. Pour le coup, la mexicaine voulait bien s’y plier, surtout qu’elle y voyait un petit avantage. « D’accord, j’irai promener Belle. C’est pas plus mal, comme ça je pourrai faire une entrée remarquée. Tata Sol et son chien-fantôme, ça en jette, Alice va adorer. » Répondit-elle en laissant un grand sourire étirer ses lèvres. Ce n’était quand même pas de sa faute si Doryan ne pouvait pas penser à tout. Et puis c’était lui qui avait préparé un costume pour Belle, à lui d’en assumer les conséquences. Quant à l’amour d’Alice pour sa tata Sol, c’était aussi un peu de son fait vu que c’était lui qui avait organisé leur rencontre. Dommage qu’il n’avait pas prévu tout ça, apparemment ses talents de voyant étaient un peu cassés.
Deux nouvelles citrouilles décorées vinrent rejoindre toutes celles qu’ils avaient déjà préparé. Soledad devait l’avouer, Doryan y mettait vraiment du sien et s’améliorait de citrouille en citrouille. Le seul petit problème, c’était le stockage des courges décorées. S’ils continuaient sur leur lancée, l’appartement du moldu serait rempli du sol au plafond, même dans la salle de bain, ce qui ne serait pas vraiment pratique. La mexicaine proposa donc qu’ils s’en tiennent là pour aller se balader. Dans ses messages, le moldu avait parlé d’animations sur la place la plus proche et elle avait bien envie d’aller voir ça. « Une chance que tu sois venue habillée et non pas nue sous ton manteau, je suis pas sûr que j’aurais trouvé la motivation de sortir derrière. » Soledad réprima un sourire. Encore une preuve que cette histoire de débarquer nue sous son trench intéressait grandement Doryan, ce qui était quand même particulièrement flatteur. Elle plongea son regard dans le sien, songeant un instant qu’il n’était pas encore trop tard pour rectifier tout ça, mais fini par se décider à jouer la carte de la sagesse. Ils avaient encore toute la soirée devant eux. « Oh je crois que le programme aurait été bien différent. Je pense même que tes décorations n’auraient pas beaucoup avancées. » Avança-t-elle tout de même. Ca par contre elle n’en doutait pas un seul instant et pour le coup Doryan n’aurait pas été le seul à blâmer, elle devait l’avouer. Mais pour le moment, ils avaient décidé de sortir. Tandis que le moldu ôtait le costume de Belle, Soledad en profita pour aller chercher sons manteau. Comprenant sans mal qu’ils allaient sortir, la chienne les devança. « Je crois qu’on l’a mal habitué. » La mexicaine n’aurait pas affirmé qu’elle était vraiment mal habituée. Mais simplement habituée c’était une certitude, il fallait dire qu’il était rare qu’ils sortent sans Belle, même quand Doryan se contentait simplement de raccompagner la brune chez elle. « Ca te dérange si on l’embarque avec nous ? » Soledad baissa les yeux vers Belle qui trépignait d’impatience devant la porte. Comment résister ? Ils n’avaient pas un programme qui les empêchait d’avoir un chien avec eux, aller se balader, manger un morceau, visiter une maison hantée, ça pouvait se faire avec un chien, alors elle n’avait aucune objection à émettre. « Pas du tout, comme ça elle pourra me protéger des fantômes. » Elle adressa un sourire à Doryan tout en nouant son écharpe autour de son cou, ravie de cette nouvelle occasion de l’embêter.
Ceci décidé, ils quittèrent l’appartement et ses citrouilles par dizaine pour se rendre sur la place. Alors que le nuit commençait doucement à tomber, les lieux rassemblaient un peu de visiteurs qui déambulaient entre les différents stands. C’était que le quartier avait fait les choses bien, il y avait des vendeurs, de nourriture ou d’objets en tout genre, des animations pour les enfants et selon les panneaux disséminés un peu partout une maison hantée et un train fantôme perdus quelque part là-dedans. « On a mieux décorer qu’eux, ils pourront nous demander des conseils la prochaine fois. » Soledad regarda autour d’eux pour mieux juger de ce fait. La décoration des lieux était au point pour Halloween, composée des fameuses citrouilles, de guirlandes et de lampions en tout genre. Même les personnes qui travaillaient sur place étaient déguisées et maquillées dans le thème. Les organisateurs avaient fait les choses bien mais elle aimait à croire qu’ils avaient fait mieux avec Doryan. « Ils ont encore du boulot devant eux, on devrait peut-être leur proposer des cours. » Affirma-t-elle en hochant la tête. Ce n’était pas très modeste mais elle s’en fichait, elle n’était pas là pour ça. Puis la modestie n’avait jamais vraiment fait partie de la mexicaine. Les décorations qu’ils avaient préparées avec Doryan étaient géniales, pas la peine de prétendre le contraire. L’humilité, autant la laisser aux autres. Ils déambulèrent un instant parmi les stands sans réel but jusqu’à ce que le moldu reprenne la parole. « Tu as envie d’avoir peur tout de suite ou tu veux qu’on fasse une pause sucrerie ? » Soledad jeta un coup d’œil autour d’elle pour tenter de se repérer et étudier leurs options. Vu l’odeur sucrée qui régnait dans l’air il était difficile de résister à l’appel des stands de nourriture mais finalement un petit panneau retint son attention. Elle se dirigea dans cette direction et après quelques mètres ils purent enfin voir la maison hantée installée là. « Et si on commençait par se faire peur ? Les sucreries ça pourra être la récompense. » Proposa-t-elle à Doryan en lui désignant la maison qui avait un peu l’air d’être faite en carton.
Elle attrapa la main du moldu pour l’entrainer à sa suite je suis pas sympa je te laisse pas le choix 8D et oui on dit qu’ils peuvent y entrer avec Belle, ne s’arrêtant que pour se placer dans la petite file d’attente qui s’était formée. « Hum, je crois qu’on va faire monter la moyenne d’âge. » Vu qu’ils étaient certainement les plus âgés de toute la file c’était même une certitude, mais ça ne fit pas changer d’avis Soledad. Justement, si les plus jeunes visitaient cette maison hantée c’était que ça ne devait pas être si terrible que ça. Quelques minutes plus tard, ce fut à leur tour d’entrer dans l’attraction. Ils s’engagèrent dans un long couloir sombre où des miroirs déformants avaient été accrochés. Ils étaient occupés à observer leurs reflets quand soudainement la lumière s’éteignit, les plongeant dans le noir complet. Soledad se rapprocha un peu de Doryan. « D’après toi ça annonce quoi ça ? » Lui souffla-t-elle en serrant sa main un peu plus fort dans la sienne. « Je te préviens tout de suite, si quelque chose m’attrape je vais te hurler dans les oreilles. » Autant qu’il sache ce qui l’attendait. Maintenant la question c’était allaient-ils sortir de cette maison complètement terrifiés ou en rigolant ?
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Doryan Rosebury
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Lumos Je rp en : 800080 Mon allégeance : les Rosebury, Belle et Soledad
Dim 24 Oct - 22:46
Les citrouilles vont mourir de trouille
Beauté Exotique
Etre un petit ami modèle, il était à un rien de donner l’illusion mais il fallait qu’elle ne soit pas dupe. La faute aux paroles qu’elle avait prononcé, bon et aussi à l’attirance physique qu’il éprouvait pour elle. Comment, dans ce cas de figure, pouvait-il espérer faire perdurer l’illusion alors qu’elle évoquait le fait d’être nue – presque nue – lorsqu’elle viendrait. Il était bien obligé d’admettre que son but premier en se précipitant pour ouvrir la porte ne serait pas de la protéger, ce qui la fit sourire, signe évident qu’elle était au courant bien avant qu’il ne l’admette de vive voix. Si elle le cernait bien, lui avait eu bien plus de mal à envisager que Sol puisse autant vouloir être bien vue par ses beaux parents. Pour lui, l’intérêt était moindre, à moins de vouloir se taper beau-papa, là d’accord. Enfin d’accord, il comprenait l’idée, pour le reste pas d’accord du tout. Heureusement pour lui, Doryan gardait un chouya l’avantage puisque Sol, dans sa grande bonté, acceptait quand même de faire équipe avec lui, elle s’occupait de la diversion. C’était moins drôle que de faire équipe avec mais c’était top quand même. Super, il n’aurait pas à lui faire de petit coup de pression comme quoi, si elle n’était pas avec lui, il ferait la grève du sexe. Coup de pression qui en plus ne fonctionnerait jamais puisque Doryan serait bien incapable de rester bien tranquillement allongé contre elle. Chose qu’il prouvait assez bien le matin, lorsqu’il ne devait pas se rendre au travail bien entendu. Soledad était incapable de lui résister à chaque fois, ce n’était que la stricte vérité, quand bien même elle roulait des yeux, blasée. Il lui rappellerait à quel point il disait vrai demain matin et qu’elle sortirait du lit comblée, pas blasée.
Leur programme pour l’année suivante était donc acté, le fait qu’elle ait des talents cachés, aussi, il ne fallait pas vexer Soledad après tout. Le fait qu’elle sache danser sans écraser les pieds ne voulait pas dire qu’elle ne pouvait pas le faire pour l’embêter, autant être de son côté alors. D’ailleurs, l’embêter c’est ce qu’elle aurait voulu faire en lui tressant les cheveux et lui, comme un idiot, il avait parlé de leur nièce et ça lui retombait dessus. Cette saleté savait bien y faire avec les enfants, elle pouvait partager les points un petit peu. A la place d’un oui bien sûr, il se prit le sourire arrogant comme pas permis, elle régnait en maître et souhaitait conserver sa couronne. Alice sa meilleure alliée chez les Rosebury mais forcément ! Alice elle trouvait Sol jolie, oui c’est vraiment un argument, la tata lui cédait tout et en plus grâce à elle, son tonton avait une amoureuse, forcément que Soledad avait l’allié la plus fidèle qui soit. « Je ferais alliance avec les autres Rosebury contre toi, puisque tu oses prendre Alice comme alliée plutôt que moi. » Bon bien sûr, dans tous les cas il aurait fait alliance avec sa famille pour le simple plaisir de faire suer Soledad mais il préférait faire semblant que c’était de sa faute à elle.
Ce qui ne l’empêcha absolument pas de lui demander des cours en espagnol. Après tout, il avait une demande en mariage à faire au frère de la demoiselle en espagnol et s’il pouvait lui aussi gagner des points auprès d’un membre de sa belle famille, c’était tout benef. Il n’avait aucun doute sur le fait que Sol y mettrait du sien pour qu’il se débrouille au moins un petit peu. Un simple holà et il aurait la mère de Soledad dans la poche, ça ne pouvait pas être aussi simple tout de même. Et puis, il ne voulait pas s’arrêter à un holà, il voulait connaître les bases, pouvoir se dépatouiller en espagnol. D’accord il serait un élève pas toujours concentré, parce qu’il y aurait forcément des moments où les lèvres de Soledad seraient plus intéressantes que ce qu’elle tenterait de lui apprendre, mais il apprendrait. Quant au talent caché de Soledad qu’il appréciait le plus et qu’il avait cité… Il était amusé d’apprendre qu’elle ne le disait pas à n’importe qui et la taquinait à ce sujet, bien que n’étant pas franchement vexé, sachant que trop bien que ça n’était pas le truc que l’on annonçait aux gens. La voir réagir en secouant la tête, le fit sourire. C’est vrai, ça n’était pas non plus des choses que l’on disait à ses amis. Mais étaient-ils seulement amis ? « Je croyais que nous étions fiancé moi, c’est pas ce que nous sommes devenus après que je t’ai passé la bague cerise au doigt ? ça n’est pas non plus le genre de choses que l’on dit à son fiancé ? » S’il se payait sa tronche, il céda quand même sur une chose « Tu as bien raison, c’est plus sympa de le découvrir tout seul. »
C’est tout naturellement, grâce à un trop plein de citrouilles que Doryan se retrouva à inviter la protectrice de son sommeil à venir toutes les nuits pour qu’il ne fasse pas de cauchemars. L’excuse était bidon ça c’était une certitude mais cela leur permettait de passer des nuits ensemble et c’était plaisant à vivre. Ce petit arrangement entre eux ne durerait pas éternellement, deux semaines ou trois, tout au plus. Si Doryan avait toujours fait en sorte de ne pas ramener une potentielle petite amie chez lui, pour des raisons évidentes de liberté. Impossible de faire ce qu’il voulait si quelqu’un l’attendait ou devait le rejoindre l’appartement. Et pourtant, dans le cas présent, ça ne lui posait pas le moindre problème de savoir qu’il passerait les nuits prochaines avec Soledad, bien au contraire. Le fait qu’il y ait de nombreux cucurbitacées qu’il faudrait manger était un argument supplémentaire à la présence de Soledad en ces lieux. Il ne serait pas trop de deux pour faire diminuer le stock, Doryan en profita même pour savoir si elle n’avait pas un talent caché de cuisinière. S’il se moquait un peu de ces talents, il cligna des yeux surpris lorsqu’elle reconnut avoir ce talent. En fait, cette fille était impressionnante, il était impressionnée. Ah elle pouvait être nulle au bricolage, vu tous les talents qu’elle avait à côté ça n’était même plus un problème, c’était même plutôt logique, sinon au bout d’un moment elle allait avoir zéro défaut et Doryan ne pourrait même plus la charrier sur quoi que ce soit… Quoi qu’en fait ça n’était pas un argument, il l’embêterait quoi qu’il arrive. Bien sûr qu’il voulait une démonstration de ses talents, comme chacun de ses talents, sauf les tresses sur la tête mais là, ça n’était pas de sa faute, vraiment, c’était ses cheveux qui étaient trop courts, sinon comme il était ultra adorable comme personne, il aurait accepté qu’elle le ridiculise. Elle voulait qu’il fasse le commis, Doryan hocha la tête sans trop avoir à réfléchir « Je n’ai aucun objection, tu peux compter sur moi, j’agirais selon tes désirs. » Et puis, il connaissait bien Soledad, il savait qu’il se marrait bien plus en lui donnant un coup de main qu’en la regardant faire, ils trouveraient bien un moyen de s’amuser, comme à chaque fois qu’ils faisaient des choses ensemble.
Tout fier de pouvoir montrer qu’il n’avait rien laisser au hasard, ayant même pensé au déguisement de Belle, Doryan loupa le fait que déguiser sa chienne lui portait pour le moins préjudice. Que personne ne se méprenne, il adorait Belle, plus que tout et bien sûr que c’était la pièce majeure de la décoration et il serait ravi que tous les yeux se tournent vers elle mais puisque Soledad venait l’enquiquiner et qu’elle avait la fâcheuse tendance à être le centre d’attention d’Alice, elle aussi. Doryan essaya de se débarrasser d’elles deux. Etant donné que Soledad appréciait Belle, ce qu’il comprenait, il la mandatait pour balader la chienne pendant qu’il montrerait ce qu’ils avaient fait à la petite. Il faut croire que Sol avait décidé de l’embêter jusqu’au bout puisqu’elle parlait d’une arrivée des plus remarquée avec son chien fantôme… Doryan plissa les yeux en la regardant. Bon c’est vrai, ce serait une arrivée digne de ce nom, il devait bien l’admettre. « Je vous enfermerais peut être dehors pour pas que vous troubliez ma nièce toutes les deux. » Comme s’il en était capable, il aurait bien trop envie d’avoir Sol pour confirmer ses propos au sujet de la décoration et de donner ses anecdotes et puis c’était bien la peine de confectionner un déguisement à sa chienne si personne d’autre qu’eux deux ne pouvait le contempler. « Tant qu’elle voit ma décoration avant, elle peut n’avoir d’yeux que pour tata Sol et Belle ensuite, je m’en fiche, j’aurais réussi mon défi c’est tout ce qui compte. » Il planta un baiser sur les lèvres de Sol, uniquement dans le but d’occuper son esprit à autre chose et qu’elle n’ait ni le loisir, ni l’envie de répliquer… Oui c’était petit mais l’idée d’avoir le dernier mot de la sorte plaisait beaucoup à Doryan.
Puisqu’ils évoquaient le fait de sortir, Doryan ne pu s’empêcher de faire allusion aux propos précédents de Soledad. Oui, il était plus qu’intéressé par ce qu’elle avait dit et ne s’en cachait même pas. Son regard plongé dans celui de Doryan, Soledad semblait réfléchir, à quoi, ça il aurait bien aimé le savoir. Eventuellement que c’était la pire idée qu’elle avait eu de parler de ça, que maintenant il n’allait plus la lâcher avec ça. Ce qui était totalement la vérité. Elle finit par prendre la parole et elle était totalement dans le vrai, à la seconde où il aurait tilté l’absence de tenue chez Soledad, la décoration n’aurait plus eu le moindre intérêt pour Doryan « Une chance que tu sois raisonnable pour deux. » Oui alors ça, c’était quand elle voulait seulement. Sil aurait trouvé l’activité géniale, forcément dès qu’il y avait du cul à la clé, Doryan était des plus motivés. Il était cependant bien content d’avoir fini tout ce qu’il voulait faire et d’aller se balader avec Soledad en ville. Surtout qu’il ne se faisait pas de bile, ils coucheraient ensemble ce soir, ça n’était que partie remise cette attente. Le fait d’attendre, ça n’était pas vraiment partagé par Belle. A peine ouvrait-il la porte que la chienne se sentait concernée. Il était inutile de lui expliquer qu’il la sortirait après, en rentrant, même seul d’ailleurs si Sol n’avait pas été partante – peu de chance pour qu’elle ne vienne pas, il suffisait que la chienne la regarde pour que Sol craque – c’était tout de suite qu’elle voulait venir. Il préféra néanmoins demander à Sol si elle voulait s’encombrer d’un chien pour leur sortie. S’il n’aimait pas spécialement imposer la présence de Belle, partant du principe que c’était la sienne et que les gens n’avaient pas à subir forcément, peut être que là il aurait dû imposer et ne pas poser la question, probablement que Sol n’aurait pas eu l’occasion de dire quoi que ce soit « T’as raison, compte sur elle, c’est vrai que Belle est une protectrice hors norme. » Agressive comme elle était, c’est sûr que Sol pouvait se sentir protégée. Doryan attrapa la laisse de la demoiselle qui s’incrustait, referma la porte de chez lui avant de regarder la fameuse protectrice des fantômes qui remuait de la queue toute motivée. C’était un talent drôlement bien caché celui là, mais qu’importe, il l’aimait protectrice ou non. « Du coup, si tu as peur, nous sommes bien d’accord, tu ne veux pas de moi, c’est uniquement Belle qui doit te protéger ? Je sens qu’on va se marrer. »
Une fois sur la place, forcément, il comparait ce qu’ils avaient fait chez Doryan à ce qui était fait ici. Sans grande modestie, Doryan trouvait que leur décoration était bien mieux réussi et reflétait mieux l’ambiance d’Halloween. Il semblerait que Soledad soit aussi vantarde que son amoureux puisqu’elle voulait leur proposer des cours, il hocha la tête « Pas ce soir, désolé j’ai mieux à faire. » Il lui adressa un beau sourire qui reflétait certainement le fond de sa pensée. Etant bien incapable de retrouver son chemin, Doryan proposa autre chose que la maison hantée, manger des sucreries. Soledad semblait hésiter sur le choix à faire, du coup ils avançaient au gré des envies de la jeune femme qui, elle, ne manquait pas de talent pour se repérer. Elle les mena jusqu’à ce qu’il puisse voir la maison hantée et proposa de commencer par se faire peur. Il hocha la tête, ils auraient tout le temps de manger par la suite et c’était pour ça qu’ils étaient sortis à la base. Doryan avait juste cherché un plan B au cas où il était incapable de la mener à bon port mais puisque ça n’était pas le cas, ils pouvaient aller à l’intérieur. Il suivit donc la jeune famille au niveau de la file d’attente, après avoir vérifié que les chiens étaient admis, si ça n’avait pas été le cas, il l’aurait laissé attaché à un poteau, quand bien même depuis qu’il avait dû la laisser lors de l’incendie, Belle était beaucoup moins encline à le laisser filer et gémissait bien plus qu’avant. Pour le coup, si Belle était affectueuse, il n’avait aucun doute sur le fait que si un inconnu essayait de l’embarquer, elle y mettrait de la mauvaise volonté pour avancer et risquer de couiner pour montrer son désaccord, ce qui n’était pas ultra discret.
Une fois dans la queue, Doryan regardait la bâtisse et essayait d’écouter les sons afin de se faire une idée sur comment ça se passait à l’intérieur lorsque Sol parla de la moyenne d’âge. Effectivement, il pouvait attester que les filles présentes dans la file étaient beaucoup trop jeune pour qu’il daigne les regarder « C’est un peu notre marque de fabrique que de faire monter la moyenne d’âge des endroits où l’on va ensemble. » après tout ils étaient bien monté dans un carrousel, là aussi, ils étaient loin d’être les plus jeunes. Mais si Soledad avait un complexe avec son âge, Doryan avait un super plan pour elle « La prochaine fois si tu veux, on ira dans une maison de retraite, comme ça ne t’en fais pas, aucune chance que tu sois la plus vieille. » Oui, il aurait pu tourner ses propos d’une autre manière et parler du fait qu’elle serait la plus jeune, en toute logique, mais c’était plus intéressant de l’embêter un peu au passage. Enfin c’était à eux de rentrer, la personne qui vendait les places ne sembla pas plus étonnée que ça d’avoir deux personnes ayant dépassé la vingtaine. Elle observa Belle quelques instants, avança sa main vers elle comme pour vérifier que la chienne n’attaquait pas, ce qui laissait présager des rencontres dans cette maison.
Une fois qu’ils purent rentrer à l’intérieur, l’endroit était rempli de miroir déformant, certains donnant des silhouettes plutôt agréables et d’autres ne donnaient qu’une envie à Doryan passer son chemin. Il s’apprêtait à faire remarquer à Soledad de regarder le reflet de Belle deux secondes, histoire de faire descendre Belle de son piédestal, au moins trois secondes mais il faut croire que le karma était clairement contre Doryan puisque les lumières s’éteignirent. C’était malin ça, maintenant il voyait rien du tout, par contre il pouvait entendre des pas, ceux de Soledad qui se rapprochait de lui. Qu’est ce que ça pouvait bien annoncer « Les plombs ont sauté, ils avaient pas payé la facture d’électricité ? » Oui, même dans ce cas de figure, il pouvait sortir des âneries. En plus, il avait miss courage qui commençait à serrer ses doigts. La mise en garde de Soledad n’augurait rien de bon, comment ça elle allait lui hurler dans les oreilles si quelque chose l’attrapait. « Je te trouve drôlement proche de moi, c’était pas Belle qui devait te protéger des fantômes ? » Oui, il se payait un peu sa tronche pour l’occasion. Pourtant, il l’attira à lui, signe qu’elle pouvait quand même compter sur lui, même dans l’éventualité où elle le faisait devenir sourd. Pourtant, ce n’est pas Soledad qui sursauta en premier mais bien Doryan, il faut dire qu’il était concentré sur Soledad, s’attendant à ce que quelqu’un la touche elle, ce qui serait parfaitement logique. Il ne s’attendait donc pas à ce que quelque chose frôle ses jambes et fit un écart sur le côté, non mais qui était le malade qui touchait les gens à cet endroit-là ? En plus, non content de l’avoir fait flippé une fois, voilà que ça recommençait, il lâcha donc la taille de Sol dans le but d’aller attraper le truc qui le touchait. Main qui se prit un coup de langue, il souffla « Belle tu soules franchement. » Non mais il n’y en avait pas une pour rattraper l’autre, c’est pas possible, quelle pot de colle. Il n’y avait pas besoin de mettre quoi que ce soit dans la maison hantée, il suffisait d’éteindre la lumière et Belle ainsi que Soledad s’occupaient de stresser pour pas grand-chose et de transmettre leur stress à Doryan. La chienne étant clairement pire que Soledad – heureusement – puisqu’elle se glissait entre les jambes, histoire d’être vraiment sûre que personne ne pourrait l’atteindre. « Et donc toi, tu t’es vraiment dit que Belle allait te protéger ? » Bon, ce n’était pas tout, mais ils allaient pas resté plantés comme des imbéciles à attendre qu’une chose les touche. Doryan enjamba donc Belle qui y mettait de la très mauvaise volonté, quelle pétocharde celle-là. Il entraîna Sol à sa suite, n’ayant aucun doute sur le fait que Belle allait les suivre. L’idée était bonne, la réalisation fut catastrophique puisque se mangea une glace dans la tronche en avançant, ah bordel, c’était douloureux. En même temps quel idiot de pas avoir mis les mains pour se guider, bah bonne question, il s’était dit que ça irait. Pourtant, il était persuadé qu’il avait bien analysé la trajectoire et qu’il y a deux minutes, il n’y avait pas de glace ici. « Sol, on est d’accord, cette glace, elle vient d’apparaître ? » Non parce que si ça venait de lui, autant qu’elle dirige, ça éviterait la casse.
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Soledad Velasquez
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Métier : Co-gérante du Witches Bazaar et diseuse de bonne aventure au cirque Neverland sous le pseudonyme de "La Catrina". Intervenante occasionnelle aux cours de divination à Poudlard. Sorcière accréditée auprès du Ministère de la magie.
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Lumos Je rp en : #9999FF Mon allégeance : L'Ordre du Phénix, ma famille & Doryan
Ven 29 Oct - 21:44
Les citrouilles vont mourir de trouille
Soledad ☽ ☾ Doryan
Entre Soledad et Doryan, pas une conversation ne se passait sérieusement de bout en bout. Il fallait toujours que ça dérive à un moment ou à un autre et que la discussion finisse par se transformer en un échange de piques destinés à embêter ou à piéger l'autre. Clairement, être sérieux ce n'était pas pour eux, surtout quand ils étaient ensemble. Les débats argumentés, conversations philosophiques et autres discussions sur des sujets graves, ça ne leur ressemblait pas. Ca ne voulait pas dire qu'ils ne parlaient jamais de sujets réfléchis entre eux ou qu'ils étaient incapables de s'écouter, la preuve quand Doryan interrogea la brune sur el dia de los muertos, aucune plaisanterie ne fusa, ils savaient reconnaitre les sujets qui tenaient à cœur à l'autre. Mais en dehors de ça, il fallait voir les choses en face : ça finissait toujours par dévier et ils se retrouvaient à échanger des bêtises, principalement pour le plaisir de taquiner l'autre. Aujourd'hui ne faisait pas exception, d'ailleurs l'inverse aurait été étonnant. S'ils s'étaient montrés sérieux lorsqu'il avait été question de la culture mexicaine de Soledad, pour le reste, ils étaient bien moins sages. C'était encore plus vrai lorsqu'il s'agissait de la famille Rosebury, ça aurait pu être un sujet sérieux, ça aurait été le sujet parfait pour ça, mais pas pour eux. Doryan était clairement jaloux du lien qui se tissait entre Soledad et Alice. Et de son côté, la mexicaine n'était pas prête d'abandonner l'idée d'avoir la petite fille de son côté, tout le monde savait que dans une famille les meilleurs alliés étaient les enfants. « Je ferais alliance avec les autres Rosebury contre toi, puisque tu oses prendre Alice comme alliée plutôt que moi. » Devait-elle faire semblant d'être choquée ? Outrée ? Déçue ? Soledad aurait pu faire défiler tous ces sentiments sur son visage à l'idée que son propre petit ami n'ait pas l'intention d'être son allié face à sa famille, mais franchement c'était couru d'avance. Doryan n'avait jamais caché que s'il tenait tant à lui faire rencontrer les Rosebury c'était pour le plaisir de la voir gênée par les questions des siens. Dans un tel cas de figure, elle avait vite compris qu'elle ne pourrait pas compter sur lui pour la soutenir ou la tirer de l'embarras, il serait trop occupé à s'amuser de la situation. « Tu comptes vraiment essayer de me faire croire que c’était pas ce que tu avais prévu depuis le début ? » Souffla-t-elle en haussant un sourcil, peu impressionnée par sa petite menace. Il ne l'aurait pas aussi facilement.
Comme s’il ne venait pas de prévenir Soledad qu’il comptait se retourner contre elle dès l’instant où elle rencontrerait sa famille, Doryan lui demanda des cours d’espagnol. Et comme si Soledad n’était pas consciente que son amoureux avait bien l’intention de se retourner contre elle à la première occasion face à sa famille, elle accepta. Elle alla même jusqu’à affirmer qu’ainsi il n’aurait pas de mal à s’attirer les faveurs de sa mère, si ce n’était pas la preuve qu’elle était la meilleure copine du monde ça. Elle voulait que ça se passe bien entre Doryan et les Velasquez. Elle aurait pu en profiter pour l’embarrasser devant sa mère, comme lui prévoyait de le faire avec elle, mais non elle avait véritablement l’intention de lui donner ces cours d’espagnol. Enfin, tant qu’ils étaient capables de se concentrer sur la leçon et non pas l’un sur l’autre. Bizarrement, elle sentait déjà que ces cours ne seraient pas sans interruptions. Heureusement, qu’elle ne comptait pas être une professeure particulièrement exigeante, des pauses étaient toujours les bienvenues. Vu la remarque de Doryan sur son talent caché, il avait l’air d’être du même avis. Pour le coup Soledad n’était pas du tout étonnée, mais ça ne l’empêcha pas de rougir et de tenter de rétorquer. Bien sûr, elle allait annoncer au premier venu qu’elle avait un talent certains au lit, c’était tout à fait son genre. D’ailleurs même à ses amis elle ne disait pas de telles choses, mais bien sûr, le moldu trouvait encore quelque chose à y redire. « Je croyais que nous étions fiancés moi, c’est pas ce que nous sommes devenus après que je t’ai passé la bague cerise au doigt ? Ça n’est pas non plus le genre de choses que l’on dit à son fiancé ? » Soledad retint un soupir amusé, franchement il exagérait à chercher la petite bête comme ça. De toute façon il avait toujours réponse à tout, qu’il était énervant. Leurs fiançailles n’étaient pas exactement assez officielles pour qu’elle lui parle de ça, voilà tout. Inutile d’aller chercher plus loin. « On ne s’était même pas encore embrassés, chaque chose en son temps. » Argua-t-elle en lui lançant un long regard. Elle lui aurait bien demandé comment il aurait réagi si elle s'était mise à lui affirmer ça juste après leurs fiançailles, juste pour l'embêter. Ca aurait été quand même très présomptueux de sa part, mais ce n'était pas vraiment le genre de la mexicaine de se vanter de ça, il suffisait de voir comment la simple remarque de Doryan a ce sujet avait réussi à la faire rougir. « Tu as bien raison, c’est plus sympa de le découvrir tout seul. » La brune pencha la tête comme pour accepter ce compromis, là au moins ils étaient d'accord.
Finalement c'était plutôt une bonne chose que Doryan ait choisi de vider les stocks des primeurs de son quartiers plutôt que d'acheter un nombre raisonnable de citrouilles pour sa décoration. Et non, pas parce qu'ainsi Soledad avait l'occasion de le taquiner à ce sujet. C'était plutôt parce que grâce à ça, la brune réussie à se faire inviter à passer les prochaines nuits en sa compagnie. Bon, elle ignorait qu'elle avait besoin d'une raison pour passer du temps avec le moldu mais au final ça les arrangeait tous les deux alors ça tombait plutôt bien. La mexicaine n'allait pas mentir, que le moldu saute sur une occasion aussi futile pour passer ses prochaines soirées avec elle lui faisait plaisir, alors elle n'allait pas chipoter, si elle devait se changer en chasseuse de cauchemars pour ça, elle le ferait avec grands plaisir. Apparemment elle allait devenir cuistot aussi puisque Doryan l'interrogeait sur ses talents en cuisine. Vu le regard surprit qu'il lui lança, il ne s'attendait pas forcément à ce qu'elle réponde par l'affirmative. Bon, elle espérait qu'il n'était pas en train de s'enflammer, Soledad affirmait qu'elle se débrouillait bien en cuisine, pas qu'elle allait l'éblouir avec ce talent. Elle savait cuisiner, surtout les recettes qui se transmettaient dans sa famille et elle pensait pouvoir préparer quelques soupes et tartes à la citrouille sans trop de difficulté, mais ça ne voulait pas dire qu'elle avait le niveau d'un chef étoilé. Enfin, ça ne l'empêchait pas de vouloir de Doryan comme commis. Si cuisiner ne lui posait pas de problème, elle préférait faire ça en sa compagnie. « Je n’ai aucune objection, tu peux compter sur moi, j’agirais selon tes désirs. » La mexicaine lui adressa un grand sourire, ravie que pour une fois il ne cherche pas à l'entourlouper -du moins pour le moment. Mieux, il se mettait à son service, si ce n'était pas une bonne nouvelle. « Ca c’est bon à savoir. » Elle ne comptait absolument pas en abuser, bien évidemment.
Soledad eut la preuve, une fois de plus, que quand il s'agissait de relever un défi, Doryan ne faisait pas les choses à moitié. C'était un point que la mexicaine aimait beaucoup chez lui, même si parfois c'était elle qui en faisait les frais. Cette fois, non seulement il avait braqué tous les primeurs du coin et amassé un nombre de citrouille impressionnant, il avait fabriqué assez de décorations pour refaire tout son appartement mais il avait également prévu un costume pour Belle. D'accord, ce n'était pas un costume particulièrement complexe, mais un dalmatien fantôme, Soledad trouvait ça génial. A ses yeux, il n'en fallait pas plus pour que la chienne soit parfaite. Ce qui, de base, n'était pas très compliqué vu l'amour qu'elle lui portait. C'était certain, déguisée ainsi, Belle allait connaitre un succès fou auprès d'Alice et avait toutes les chances d'éclipser les décorations soigneusement préparées par Doryan. Celui-ci trouva donc une solution pour palier à ce problème : envoyer Soledad promener Belle pour qu'Alice n'ait pas d'yeux que pour elles. En soit, la mexicaine n'était pas contre, partir en balade avec la chienne ne la dérangeait pas le moins du monde, et elle voulait bien laisser à son amoureux son petit moment de gloire, mais ça ne l'empêcha pas de l'embêter en soulignant qu'elle ferait une arrivée remarquée. Sourire malicieux aux lèvres, elle soutint le regard de Doryan, qui devait certainement étudier ses options pour la contrer. « Je vous enfermerais peut être dehors pour pas que vous troubliez ma nièce toutes les deux. » Soledad étouffa un rire mi-amusé mi-choqué. Mais quel fourbe elle avait comme petit ami. Il comptait l'enfermer dehors juste pour s'assurer qu'elle ne lui piquerait pas la vedette. Au moins il avait compris qu'il ne faisait pas le poids face à tata Sol et son dalmatien-fantôme, la brune prenait ça comme un aveu. Mais elle ne pouvait pas laisser passer une telle provocation sans rien dire. « Si j’attrape un rhume ce sera à toi d’en assumer les conséquences. » Le prévint-elle sans quitter son air amusé. En temps normal, Soledad n'était pas une malade si insupportable que ça -même si elle aimait bien se plaindre de son état- mais elle savait que pour embêter Doryan elle serait capable de faire un effort. Ah ce qu'elle n'était pas prête à faire pour avoir la joie de taquiner le moldu. « Tant qu’elle voit ma décoration avant, elle peut n’avoir d’yeux que pour tata Sol et Belle ensuite, je m’en fiche, j’aurais réussi mon défi c’est tout ce qui compte. » Pour le coup, la mexicaine ne pouvait qu'être d'accord avec lui. Après tout c'était pour ça qu'elle était venue l'aider, pour que sa décoration d'Halloween surpasse celle de ses parents et qu'Alice en prenne plein les yeux. Elle n'eut cependant pas la possibilité de rétorquer puisqu'il s'assura qu'elle ne puisse rien dire en venant lui voler un baiser. Dommage, pour une fois qu'elle était prête à lui donner raison.
Puisque s'ils continuaient à décorer des citrouilles, ils ne sauraient bientôt plus où les stocker, Soledad proposa qu'ils sortent faire un tour pour voir les animations dont Doryan lui avait parlé dans ses messages. Il n'avait pas eu tort d'utiliser ça comme argument pour la faire venir, même si sa motivation principale avait été de le voir lui, elle avait bien d'aller s'y balader. Ce qui n'aurait été d'ailleurs pas possible si elle avait décidé de débarquer sans rien sous son manteau, elle en était bien consciente. Déjà parce que Doryan aurait été incapable de lui résister, mais aussi parce qu'elle aurait eu autre chose en tête que de fabriquer des décorations et d'aller faire un tour dehors. « Une chance que tu sois raisonnable pour deux. » Soledad eut un sourire. Oh oui, elle était la raison même, ils y croyaient, ça se voyait dans l'éclat amusé de leurs prunelles. Celle qui n'était pas plus raisonnable -mais sur un tout autre sujet- c'était Belle. A peine Doryan avait-il ouvert la porte de l'appartement, qu'elle s'y était précipitée, prête à partir en balade avec eux. Bien sûr, Soledad accepta qu'ils prennent la chienne, arguant qu'elle pourrait ainsi la protéger des fantômes. Ce n'était pas que la mexicaine n'avait pas confiance en le moldu pour ça, mais plutôt qu'elle se disait que dans une situation aussi peu dangereuse qu'une maison hantée, il serait plus du genre à se servir d'elle comme bouclier humain qu'autre chose. Autant tabler sur l'aide de Belle. « T’as raison, compte sur elle, c’est vrai que Belle est une protectrice hors norme. » Mais quel manque de confiance en son chien, c'était fou ça. Il suffisait de voir son enthousiasme et ses yeux brillants, Belle était motivée à protéger. Ca n'avait rien à voir avec le fait que Doryan s'était saisie de sa laisse et que le départ en promenade était imminent. « Du coup, si tu as peur, nous sommes bien d’accord, tu ne veux pas de moi, c’est uniquement Belle qui doit te protéger ? Je sens qu’on va se marrer. » La mexicaine roula des yeux, voilà qu'il tentait de se dédouaner. Vraiment quel petit ami modèle il faisait, elle avait de la chance de l'avoir. Mais ça ne marchait pas aussi facilement avec Soledad, elle n'allait pas le laisser l'abandonner comme ça. « Je n’ai jamais dit que je comptais uniquement sur Belle. Puisque tout à l’heure tu avais l’air si motivé à me protéger, tu vas pouvoir t’y mettre dès maintenant. » Il entendait peut-être uniquement ce qu'il voulait entendre, mais elle, elle n'oubliait rien de ce qu'il pouvait lui dire, et hésitait encore moins à s'en servir.
Arrivés sur la place où les animations avaient été installées, Soledad et Doryan ne purent s’empêcher de juger les décorations mises en place. Les citrouilles, lanternes et guirlandes étaient bien sympas mais ils étaient d’accord, ça ne valait pas ce qu’ils avaient préparés pour l’appartement du moldu. Peut-être qu’ils n’étaient pas tout à fait objectifs, mais comme ils étaient d’accord, aucun d’eux ne souligna ce fait. Au contraire, la voyante souligna que le quartier devrait leur demander des cours et Doryan ne trouva qu’une chose à y redire. « Pas ce soir, désolé j’ai mieux à faire. » Soledad rendit son sourire au moldu, bien consciente de ce qu’il voulait dire. Ils avaient prévu de passer la soirée -et la nuit- ensemble alors ce n’était pas le moment de donner des cours de décoration à qui que ce soit, il avait raison un meilleur programme les attendait. Mais d’abord ils avaient une maison hantée à trouver. Enfin, plus précisément, Soledad avait une maison hantée à trouver. Vu le sens de l’orientation catastrophique de Doryan, il valait mieux que ce soit elle qui prenne les choses en main sinon ils risquaient de tourner pendant une éternité entre les stands. Quelques minutes plus tard, ils rejoignaient la file d'attente de la maison hantée, où ils faisaient clairement remonter la moyenne d'âge. « C’est un peu notre marque de fabrique que de faire monter la moyenne d’âge des endroits où l’on va ensemble. » Un rire s'échappa des lèvres de la brune. C'était bien vrai, entre le carrousel et maintenant la maison hantée, ils ne se contentaient pas que des activités pour leur tranche d'âge. Mais c'était bien loin de gêner la mexicaine, elle gardait un souvenir particulièrement agréable du tour en carrousel avec Doryan qui les avait grandement rapprochés, alors elle ne doutait pas de passer encore un bon moment. « La prochaine fois si tu veux, on ira dans une maison de retraite, comme ça ne t’en fais pas, aucune chance que tu sois la plus vieille. » Enfin ça c'était s'il ne passait pas son temps à se moquer d'elle. Aller dans une maison de retraite, non mais quelle idée, en plus elle ne s'était jamais plainte de se sentir vieille d'où il sortait ça. Devait-elle lui rappeler qu'il avait quelques années de plus qu'elle ? Elle choisit plutôt un autre angle d'attaque. « Bonne idée, comme ça je pourrai regarder les mamies te pincer les joues en t'appelant mon petit. » Rétorqua-t-elle avec un grand sourire satisfait dans sa direction. Un pompier au beau milieu d'une maison de retraite, il pouvait dire adieu à sa tranquillité.
Enfin ce fut leur tour d'entrer dans la maison hantée. Vu la moyenne d'âge plutôt basse des visiteurs -si on ne les comptait pas- Soledad s'attendait à une attraction plutôt soft et sans réelle frayeur. Surtout un moyen de bien rire avec Doryan plutôt que de réellement se faire peur. Les miroirs déformants qui tapissaient les murs du premier couloir renforcèrent cette opinion. Niveau épouvante, elle avait connu pure, et pas uniquement dans le monde sorcier. Elle pouvait presque deviner la suite des évènements, des araignées en plastiques qui pendaient du plafond, des mannequins assez mal réalisés qui s'animaient en lançant des rires ridicules, des jeux de lumières destinés à les désorienter. Rien de bien innovant quoi, mais toujours drôle à vivre. Bon, par contre la lumière qui s'éteignait brutalement, elle devait avouer qu'elle ne l'avait pas vu venir et que ça annonçait sûrement des trucs un peu plus effrayants que ce qu'elle avait imaginé. « Les plombs ont sauté, ils avaient pas payé la facture d’électricité ? » La mexicaine étouffa un rire un brin nerveux. C'était malin ça, maintenant elle se demandait ce qui allait leur tomber dessus. Au moins ça lui donnait une bonne excuse pour se saisir de la main de Doryan -comme si elle avait besoin d'une excuse pour ça- et se serrer contre lui. Elle en profita pour le prévenir que si quelque chose d'inconnu la touchait elle allait lui hurler dans les oreilles et possiblement le rendre sourd au passage. Comment ça où était passé le courage des Gryffondors ? Soledad ne voyait pas du tout le rapport. « Je te trouve drôlement proche de moi, c’était pas Belle qui devait te protéger des fantômes ? » La mexicaine lui aurait bien tiré la langue, juste pour l’embêter mais puisqu’ils étaient dans le noir ça ne servait à rien. Elle fut tout de même bien contente de sentir son bras venir entourer sa taille pour l’attirer contre lui. Pas vraiment parce qu’elle pensait avoir réellement besoin de protection, mais surtout parce que ça lui montrait qu’il n’avait pas l’intention de l’abandonner là. Aussi un peu parce qu’elle appréciait toujours autant de le sentir contre elle. « D’habitude ça ne te dérange pas tant que ça que je sois proche de toi. Et puis, on n'a jamais trop de protecteurs. Tu voulais jouer l'amoureux protecteur, c'est ta chance de briller. » Répondit-elle. Voilà, elle aussi pouvait avoir réponse à tout.
Sauf que le protecteur fut finalement le premier à prendre peur. Doryan sursauta, faisant sursauter Soledad dans le même temps. Ah voilà, il était malin avec ses discours maintenant. Tout ça pour quoi ? Parce que Belle se baladait entre ses jambes, apparemment encore plus peureuse qu’eux deux réunis. « Belle tu soules franchement. » Un rire s’échappa des lèvres de la sorcière. Effrayé par son propre chien, il fallait le faire quand même. Bien sûr il était inutile de préciser qu’à la place de Doryan, Soledad aurait certainement fait un bon de trois mètres en hurlant -comme promis. Pour une fois ce n’était pas elle qui se mettait dans l’embarras, elle en profitait. « Et donc toi, tu t’es vraiment dit que Belle allait te protéger ? » Effectivement, sur ce coup-là Belle ne jouait pas très bien les chiens de garde ultra-protecteur. De ce que Soledad pouvait distinguer dans la semi-pénombre, la chienne avait l’air d’encore se cacher entre les jambes de son maître. Vraiment, elle ne lui aurait pas été d’une grande elle. La déception était cruelle. « J'y ai cru mais là je suis déçue. Belle je comptais sur toi, tu aurais pu faire un effort. » Lança-t-elle en se tournant vers l’ombre qu’elle devinait être le dalmatien. Malgré ses mots, son ton était léger et montrait bien qu’elle ne prenait rien de tout ça au sérieux. De toute façon si Belle avait plutôt été du genre à mordre les inconnus, Doryan ne l’aurait certainement pas emmené avec lui dans ce genre d’attraction, alors c’était couru d’avance. Puisqu’il était maintenant clair qu’ils ne pouvaient pas compter sur Belle, ils reprirent leur progression dans le noir. Sa main dans celle du moldu, Soledad suivit le mouvement. Avant de s’arrêter aussi sec en se prenant le dos de son amoureux. Il ne lui fallut que quelques instants pour comprendre qu’il venait de se prendre un mur. Ca devait faire mal, alors elle camoufla son rire. « Sol, on est d’accord, cette glace, elle vient d’apparaître ? » Pour le coup, elle-même n’en était pas vraiment sûre. Ils se trouvaient face aux miroirs quand les lumières s’étaient éteintes, alors si Doryan n’avait pas pivoté avant de repartir, il s’était contenté de foncer droit dans l’obstacle. Soledad savait que le sens de l’orientation ce n’était pas son truc, mais là il battait tous les records. « Tu veux la réponse qui flatte ton égo ou la vérité ? » Souffla-t-elle, amusée par la situation.
De sa main libre, elle le fit pivoter d’un quart, si ses calculs étaient bons ils devaient maintenant se trouver dans la continuité du couloir qu’ils avaient empruntés. « Viens, essayons par là. » Proposa-t-elle. Cette fois, ils prirent soin de mettre leurs mains devant eux, histoire de ne pas finir avec un nez cassé. Soledad aurait bien été embêtée, elle n’aurait pas pu se soigner avec la magie, ça aurait été une vraie plaie. Toute occupée qu’elle était à tenter de leur trouver un passage libre dans le noire, elle ne faisait plus attention à ce qui l’entourait, se concentrant uniquement sur le chemin devant eux. Jusqu’à ce qu’un souffle vienne lui chatouiller l’oreille. Aussitôt, elle sursauta et, réprimant un cri, elle se pressa contre Doryan. « Ah un truc m'a soufflé dessus ! » Et ça recommençait, par Merlin c’était ignoble. Soledad était incapable de dire si c’était une machine placée là exprès pour ça, où si quelqu’un s’était approché d’elle sans qu’elle ne le remarque. Et elle ne voulait pas regarder dans la direction du souffle, si c’était une personne, elle était certainement déguisée en un truc horrible qui allait lui filer des cauchemars. « Ah c'est dégoutant ! » Pesta-t-elle tout en poussant Doryan à accélérer pour échapper au machin-souffleur dont elle ne voulait surtout pas connaitre la nature. Ils passèrent devant un mur où était accrochée une araignée géante en plastique, qui aurait fait pâle figure face à une acromentule mais Soledad préférait quand même ça aux bestioles de la forêt interdite. Ils débouchèrent dans un couloir plus large équipé de néons violets qui faisaient flotter une ambiance étrange. Des lumières noires. Ils ne portaient pas de blanc, ce qui était dommage, mais Soledad pouvait voir le sourire et les yeux de Doryan briller dans la pénombre. Mais celle qui brillait le plus n’était autre que Belle et son beau pelage blanc tacheté de noir. « Oh regarde ! Belle est nulle en protectrice mais peut-être qu'elle est une meilleure guide ? » S’exclama la mexicaine en pointant la chienne du doigt. Ah quelle idée de génie d’avoir adopté un dalmatien, elle faisait littéralement office de lampe, parfait pour leur éclairer le chemin zéro respect mdr et les guider. Enfin, tant que Belle ne tenait pas de son maître.
CODAGE PAR AMATIS
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Doryan Rosebury
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Dim 31 Oct - 23:50
Les citrouilles vont mourir de trouille
Beauté Exotique
Quel mauvais calcul ça avait été de présenter Sol à Alice, voilà que maintenant son amoureuse se servait de la petite Rosebury, faisant alliance avec elle, tout ça parce qu’elle avait un talent caché pour la coiffure. Dans ce cas de figure, bien entendu Doryan se débrouillait avec les moyens du bord et puisque son amoureuse faisait équipe avec quelqu’un d’autres que lui, il ferait équipe avec tous les autres contre elle, voilà bien fait pour elle. Bon, il faut croire que Soledad savait pertinemment que Doryan n’avait pas attendu cette alliance pour se retourner contre elle. Doryan lui fit un grand sourire avant d’avouer « C’était mon intention en effet mais j’ai comme qui dirait l’impression que tu es loin d’être dupe. » Peut être parce qu’il avait trop parlé ou bien que Soledad commençait à bien le connaître, qu’elle avait eu un aperçu lors de ses rencontres avec la fratrie qu’il ne serait pas vraiment de son côté. Enfin tout était toujours relatif, il serait du côté de Soledad si ça la heurtait. S’il avait hâte d’enquiquiner Soledad lors d’une rencontre avec sa famille à lui, il avait très envie aussi de rencontrer la famille de son amoureuse et grâce au talent caché, pas du tout caché d’ailleurs, il allait pouvoir essayer de communiquer en espagnol avec cette famille et il devrait peut être s’attendre à se prendre le retour de bâton s’il l’enquiquinait parce qu’elle ne manquait ni de répartie, ni d’imagination pour l’enquiquiner… méfiance.
Cette fois ci, pour ne pas changer, ce fut lui qui vint taquiner son amoureuse à propos d’un talent caché qu’il avait découvert tout seul comme un grand. Soi-disant que ça ne se disait pas à un inconnu, pas non plus à un ami et à un fiancé alors ? Et bien il faut croire qu’à un fiancé non plus, d’après les critères de la fiancée qui ne manqua pas l’occasion d’avoir le dernier mot. Doryan leva les yeux au ciel. Chaque chose en son temps, elle n’avait pas tort, peut être qu’ils n’en seraient pas là si elle lui avait dit qu’elle avait un talent au pieu. Et étant donné qu’il devait reconnaître apprécier le fait de la voir – ou l’avoir au choix – régulièrement et de ne pas s’être contenté d’une fois pour vérifier si son talent caché était réel ou non, il ne pouvait pas se plaindre. Il pouvait lui accorder que chaque chose en son temps leur allait très bien et compléter en disant qu’il était bien content d’avoir découvert cela tout seul.
Les deux petits futés, sous un prétexte bidon de nombreuses citrouilles décorées pour Halloween, effrayantes à souhait, trouvèrent une occasion parfaite de passer toutes les nuits – ou presque – ensemble. Ah il y en avait une qui n’allait pas arriver à l’heure au travail les prochaines semaines. Elle avait l’air de bien se débrouiller avec sa patronne - tu m’étonnes – puisque qu’elle n’avait visiblement pas prévu de repousser les avances de son amoureux. Puisqu’elle allait venir régulièrement ici, qu’elle avait tout un tas de talents cachés et qu’il y avait plein de potiron et autres citrouilles pour la simple et bonne raison que Doryan n’avait pas lésiné sur la quantité, autant se renseigner auprès de Soledad pour savoir si par hasard, elle n’avait pas aussi un talent caché pour la cuisine. Jackpot, il s’avérait que oui mais elle ne voulait pas se faire arnaquer par Doryan et faire la cuisine toute seule. Pour le coup, ça n’était pas dans les plans de Doryan que de la lui faire à l’envers. En revanche, la formulation de sa phrase sembla plaire à Soledad qui ne manqua pas l’occasion de la ramener. Il n’en attendait pas moins d’elle, tant qu’elle abusait uniquement dans le cadre de la cuisine, il n’était pas tellement à plaindre.
Alors qu’il se montrait de son côté un commis exemplaire, Soledad de son côté était une copine indigne. Non seulement, elle lui volait l’amour de Belle, non mais fallait voir la chienne frétiller devant elle, Doryan devrait peut être lui rappeler que c’est lui qui la nourrissait, qui la sortait, qui la lavait quand elle avait la bonne idée de se rouler dans la boue. Elle lui volait aussi l’amour de cette vendue d’Alice et ne manquait pas de lui rappeler que le combo Belle en fantôme et la présence de Soledad, ça n’allait pas jouer en la faveur de Doryan et sa décoration allait passer au second plan. Quel autre choix avait-il si ce n’est celui de virer Belle et Soledad de chez lui le temps de montrer les décorations à sa nièce préférée. Elle la ramenait encore, oh bah il allait la laisser sur le palier… quelle idée de merde en réalité, comme si Belle n’allait pas gémir pour rentrer. Si elle attrapait un rhume ce serait à lui d’en assumer les conséquences, vraiment ? C’est elle qui lui volait la vedette, elle ne pouvait s’en prendre qu’à elle-même ou s’en prendre à Belle, il n’était responsable de rien. Mais parce qu’il était un petit ami exemplaire, même si elle ne semblait pas trop au courant, Doryan voulait bien assumer les conséquences de ses actes « Compte sur moi pour te réchauffer derrière. » Oui les assumer à sa manière. Non mais de toute façon, la question ne se posait pas, il n’aurait pas besoin de l’enfermer dehors, il lui fallait juste le temps de montrer les décorations à sa nièce et après Belle pourrait voler la vedette, à moins que ça soit Soledad bien sûr.
L’heure du départ étant arrivé, une petite demoiselle très mignonne avait décidé de s’inviter dans leur duo, pour changer. Une chance que Soledad aime les chiens parce que Bon dieu que ce Pnj est utile vu l’incruste de Belle dans leurs activités ça aurait été pour le moins compliqué. La présence de Belle donna des idées à Soledad qui avait vraisemblablement besoin d’une protectrice. Ah bah ça c’était pas tombé dans l’oreille d’un sourd, elle voulait la chienne plutôt que le maître qu’elle se débrouille. Ah il semblerait que non, ça ne se passe pas exactement comme il l’avait décrété. Quand il s’agissait de l’embêter, Sol avait les mots justes et aujourd’hui ne faisait pas exception « Tu crois que tout le monde veut te tuer que tu as besoin de deux protecteurs ? » Non mais à moins que des sorciers les attaquent, ce qui serait quand même catastrophique, le seul danger qui pouvait survenir était une petite trouille et Belle devrait suffire. Mais bon si mademoiselle était inquiète « Si Belle ne suffit plus, je prendrais le relais, t’en fais pas mon amoureuse. »
Grâce au sens de l’orientation de Doryan… quoi c’est pas la vérité ? D’accord grâce au sens de l’orientation de Doryan lorsque Soledad l’aidait, dirigeait, guidait… oui bon Soledad les mena jusqu’à la maison hantée où ils durent faire la queue parce que les enfants étaient de sorti. Il fallait vraiment que Soledad parle de la moyenne d’âge, forcément avec un Doryan taquin, c’était sûr qu’elle allait se le prendre dans les dents. Au final, elle était partante pour visiter une maison de retraite, tout ça pour voir des petites mamies lui tirer sur les joues. Mais quelle sadique, néanmoins ça le faisait rire d’imaginer la scène « ça y est, tu viens de me refroidir, je suis pas certain de vouloir t’accompagner. » Tu parles, bien sûr qu’il viendrait, des personnes âgées c’était souvent des personnes qui débordaient d’amour, au vue de son métier, elles étaient toujours pleine de bienveillance à son égard et forcément, être le centre d’attention et bien c’était quelque chose qui lui plaisait énormément. Bon se faire pincer les joues un peu moins mais il ne tenait qu’à lui de s’écarter pour être tranquille.
Etre tranquille, ça n’était pas non plus pour tout de suite, il faut dire qu’à peine les deux amants avaient ils fait une quinzaine de pas, s’observant dans des miroirs qui changeaient leurs silhouettes que les lumières s’éteignirent. A partir de là, hop hop hop, il y en a une qui se radinait contre lui. S’il se moquait un peu d’elle et du fait qu’elle avait prétendu précédemment que Belle la protégerait. Néanmoins s’il la taquinait à ce sujet, Doryan ne s’écarta pas non plus de son amoureuse, bien au contraire, il la gardait contre lui, la protégeant de dangers complètement imaginaire, il eut un petit rire en l’entendant rétorquer habilement « Faut dire que d’habitude quand tu es proche de moi comme ça, tu es nue, forcément que ça ne me dérange pas. » Non mais lui laisser le dernier mot, c’est ça, puis quoi encore. La seule déception étant de ne pas avoir le plaisir de voir les joues de Soledad se colorer de rouge. Il ne voulait pas jouer l’amoureux protecteur, il voulait voir si sa copine était venue nue chez lui et elle le savait très bien. Néanmoins briller lui allait aussi. « Le rôle de l’amoureux protecteur me va à ravir, compte sur moi. »
Le problème pour être un bon protecteur c’est qu’il ne faut pas avoir de chien, c’est la règle parce que Courage le chien froussard, elle venait de l’effrayer, tout ça parce qu’elle n’y voyait pas grand-chose. Forcément, le fait qu’il sursaute fit sursauter Soledad, pas franchement courageuse non plus et le fait qu’il se plaigne de Belle fit rire Soledad. Il allait rétablir les faits parce qu’elle faisait un peu trop la maligne la mistinguette entre ses bras, il lui rappela donc au passage qu’elle avait décidé de faire de la chienne une protectrice. Oui alors si elle voulait que Belle se sente piteuse, c’était raté, c’est quoi ce ton, elle flirtait totalement avec la chienne et forcément la protectrice en carton ne comprenant que le ton et non pas les paroles se fit une joie de montrer tout son amour à Sol en leur massacrant les jambes à coup de queue… mais quelle plaie cette chienne. « Si tu lui parles comme ça aussi… » Non mais il était à deux doigts de lui dire que le jour où il la décevrait, il voulait qu’elle utilise le même ton. Bon ce n’était pas tout mais ils allaient s’éloigner de cet endroit, il allait montrer la voie et … se prendre un truc dans la tronche. Au moins, elle eut la délicatesse de ne pas éclater de rire, gentille copine. Euh quoi que attendez mais c’est qu’en plus elle se payait sa tronche avec sa question, le ton de sa voix en prime démontrait bien qu’elle s’amusait bien à ses dépens. « Est-ce que tu es seulement capable de flatter mon ego ? » Il avait de toute façon parfaitement saisi à la tournure de la phrase qu’il avait eu un problème d’orientation, pour changer.
Etant donné que lorsqu’il s’agissait de s’orienter, mieux valait il faire confiance à Soledad plutôt qu’à Doryan qui était capable de tourner en rond entre les miroirs un bon moment. Ce fut Soledad qui prit les devants, ils pouvaient essayer ce qu’elle voulait, ça ne pouvait pas être pire que Doryan qui guidait, il fit bien attention à ne pas avancer à l’aveuglette sans mettre ses mains devant au préalable. Ils avançaient tranquillement, Doryan vérifiant au passage que sa chienne ne leur faisait pas le coup de j’ai trop peur pour avancer, n’ayant pas spécialement envie de la prendre dans ses bras mais il faut croire que Belle ne voulait surtout pas risquer de les perdre, ce qui est une très bonne chose. Alors que tout se passait bien, Soledad le percuta en haussant la voix, ne pas rigoler, ne pas rigoler, elle s’était pas moquée de lui tout à l’heure, presque pas, il pouvait faire de même et c’est vrai qu’il y avait un truc qui soufflait de l’air. Si Doryan commençait à ralentir pour voir ce que c’était, Soledad n’était pas du tout de cet avis et fit en sorte qu’il accélère, moins curieuse que lui. En fait c’est simple, elle se préparait pour le marathon, elle avançait drôlement vite, l’araignée qu’il aurait bien piqué pour la déco de chez lui, doublé en deux secondes « Hé doucement, tu risques rien, t’as deux protecteurs souviens toi. » Oui oui, il mettait Belle dans le lot pour le plaisir de ridiculiser un peu la chienne.
Ils arrivèrent dans une autre salle et là et bien c’était une tout autre ambiance même s’ils n’y voyaient pas grand-chose, c’était toujours mieux que tout à l’heure puisqu’ils pouvaient au moins voir leurs regards briller dans la nuit. Après si Doryan avait un problème d’orientation, Sol avait du mal avec les tailles. Pourquoi elle regardait aussi bas, franchement, il n’avait pas la taille d’un gamin de 3 ans ? Ah non pardon, elle parlait de Belle, oui non mais c’était pas forcément évident. Il baissa les yeux pour regarder sa chienne qui faisait néon à cet instant. Mais c’était trop la classe ! Doryan passa sa main sur la tête de sa chienne, la gratouillant sur le sommet de son crâne. Oh et en plus ça faisait ressortir son petit nez en forme de cœur. Non mais comment ne pas être dingue de ce chien. Bien sûr qu’elle était une très bonne guide, bon nombre de fois, c’est plus elle qui ramenait Doryan chez lui que l’inverse. « Belle, on compte sur toi pour trouver la sortie. » La sortie, tu parles, elle faisait des léchouilles sur la main des deux pour montrer qu’elle les aimait. Il la poussa un peu aux fesses pour qu’elle avance. Avec cette impulsion, leur lampe de chevet décida d’avancer devant eux, mais pas trop, au cas où il y avait un danger. « Tu trouves pas ça étrange leur attraction ? ça ne fait pas peur, c’est juste qu’on est plongé dans le noir. A part risquer de se cogner, il y a pas grand-chose. » Pour bien montrer qu’il avait tort de l’ouvrir, trop vite, une porte claqua derrière eux ? Aussitôt le guide revint se caler dans les jambes de Doryan l’air de dire qu’elle ne voulait pas être la première vague. Ah non mais vraiment quelle froussarde. « Belle mais pousse toi, tu m’empêches d’avancer, vas enquiquiner Sol, tu la vois moins souvent. En plus il se passe rien. »
Euh alors il venait peut être de parler un peu trop vite, il y avait des bruits de pas, impossible de savoir si ça venait d’une personne qui marchait réellement avec de l’écho ou si c’était des baffes sons, dans le doute « Tu ne cries pas, tout va bien, on avance. » Aussitôt dit, aussitôt fait il enjamba Belle une nouvelle fois pour avancer, attrapa Sol par le bras pour qu’elle vienne avec lui et… merde le chien qui n’avançait pas, il lâcha donc Sol « Continue à avancer, je la récupère et j’arrive » pour aller récupérer Belle qu’il tira par son collier, mais c’est pas possible d’être avec une angoisse pareil. Euh, c’était quoi le truc blanc qui s’approchait de Sol, un type déguisé en fantôme… et flûte… il avait suffi de quoi trois secondes de séparation et ça y est quelqu’un lui faisait du rentre dedans… c’est dingue ça quand même. Ah il venait de la toucher, une chance que Doryan ne soit pas à côté au cas où elle crisait et criait parce qu’un inconnu la touchait… en même temps quelle idée.
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Soledad Velasquez
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Métier : Co-gérante du Witches Bazaar et diseuse de bonne aventure au cirque Neverland sous le pseudonyme de "La Catrina". Intervenante occasionnelle aux cours de divination à Poudlard. Sorcière accréditée auprès du Ministère de la magie.
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Lun 1 Nov - 23:22
Les citrouilles vont mourir de trouille
Soledad ☽ ☾ Doryan
De cette visite à Doryan, Soledad savait déjà qu’elle allait en sortir avec plusieurs certitudes, mais aucune qui ne la surprenait réellement. Elle n’irait pas jusqu’à dire qu’elle connaissait le moldu par cœur ah non y’a encore des surprises qui l’attendent mdr, mais ils se fréquentaient assez régulièrement pour qu’elle ait l’habitude de son mode de fonctionnement. Ainsi elle savait qu’il ne reculait jamais devant un défi, surtout quand il s’agissait de la mettre dans l’embarras, qu’il avait réponse à tout, ou presque, et qu’il adorait avoir le dernier mot, même si parfois c’était plus de la mauvaise foi qu’autre chose. Ah, et il était incapable de lui résister aussi, mais ça c’était un tout autre sujet sur lequel ils avaient déjà débattus plusieurs fois avec toujours la même conclusion : il n’y en avait pas un capable de résister à l’autre. Ce qui était bien sûr loin de les gêner. Mais là, Soledad gagnait de nouvelles certitudes, notamment celle que son propre petit ami n’avait absolument pas l’intention de lui apporter son soutien le jour où elle se retrouverait face à sa famille. La mexicaine n’était pas dupe et il ne l’avait jamais vraiment caché, mais là il l’affirmait haut et fort. Ce qui n’était pas pour la motiver à rencontrer un jour les Rosebury au complet, il fallait le dire. Voilà que parce qu’elle avait Alice dans la poche, lui se décidait à rallier tout le reste de la famille de son côté, c’était vraiment moche la jalousie. De toute façon, dès qu’il s’agissait de la petite Alice, c’était Soledad qui avait la côte -sûrement l’effet combiné de la nouveauté et de son joli minois exotique- ce qui avait l’air de bien enquiquiner Doryan. Ainsi, fidèle à sa réputation d’avoir réponse à tout, il avançait l’idée d’enfermer la mexicaine et Belle dehors afin que celles-ci ne lui piquent pas la vedette auprès de sa nièce. C’était qu’il était vraiment un mufle quand il le voulait, qu’il la fasse donc attraper un rhume et Soledad allait le lui faire regretter en était insupportable. Sa promesse de la réchauffer ensuite la fit sourire, elle la trouvait particulièrement intéressante, mais elle ne dit rien. Avec Alice dans les parages il allait surtout se contenter de lui donner un plaid et de lui servir un thé bien chaud, même lui devait le savoir.
L’atelier décoration ayant touché à sa fin, enfin il fallait dire que s’ils continuaient sur leur lancée ils allaient envahir tout l’appartement de citrouilles creusées, salle de bain comprise, ils décidèrent d’aller faire un tour sur la place du quartier qui proposait des animations pour Halloween. La question d’emmener Belle avec eux se posa mais la réponse fut vite trouvée étant donné que Soledad n’avait rien à y redire. Tant que la présence de l’animal ne posait pas de problème, elle ne voyait pas de raison de refuser sa présence. Mieux, elle argua que la chienne allait la protéger contre les fantômes, mais Doryan n’avait pas de raison de s’inquiéter, la mexicaine comptait aussi sur lui pour se la jouer protecteur. Après tout, c’était ce qu’il disait un peu plus tôt, non ? Qu’il voulait la protéger ? C’était donc l’occasion parfaite de le monter. « Tu crois que tout le monde veut te tuer que tu as besoin de deux protecteurs ? » Loin de se laisser démonter, Soledad hocha la tête sans même avoir besoin de réfléchir. Non mais comme s’il allait l’avoir, il devrait le savoir depuis le temps que ce n’était pas aussi simple de la piéger. « On est jamais trop prudent. » Rétorqua-t-elle comme si c’était la réponse miracle. Et c’était certainement le cas. Il suffisait que le Blood Circle soit assez stupide pour associer une innocente fête d’Halloween de quartier avec de la sorcellerie pour venir tout gâcher. Et encore, dans ce cas là, elle n’aurait pas eu besoin de protecteurs, mais de prendre la fuite. Heureusement, Soledad jugeait ce risque assez peu élevé, ça faisait des jours que des animations sur le thème d’Halloween avaient envahies Londres et aucun incident n’avait été à déplorer. « Si Belle ne suffit plus, je prendrais le relais, t’en fais pas mon amoureuse. » Ah voilà, là c’était parfait. La mexicaine en avait de la chance, Doryan était peut-être décidé à ne louper aucune occasion de la taquiner, mais il savait aussi se montrer prévenant. Elle ne doutait pas qu’elle pouvait compter sur lui pour la protéger des terribles danger d’une fête de quartier. « Deux gardes du corps rien que pour moi, j’en ai de la chance. » Lui lança-t-elle avec un grand sourire avant de lui souffler un baiser. Non, elle n’exagérait pas du tout.
L’ambiance qui régnait autour des stands était particulièrement agréable. Mélange de rires d’enfants, de conversations enthousiastes et de parfums de sucreries. Soledad appréciait toujours ce genre de moments qui sentaient bons la simplicité et elle était ravie de pouvoir partager ça avec Doryan. Même s’il profitait de chaque occasion pour l’embêter et qu’il ne la loupa pas lorsqu’elle nota qu’ils étaient certainement les plus âgés à faire la queue pour entrer dans la maison hantée. Puisque soudainement il la trouvait assez vieille pour faire un tour dans une maison de retraite, elle souligna que de son côté il allait avoir beaucoup de succès avec les petites mamies. Imaginer la scène faisait bien rire Soledad et apparemment Doryan aussi. « Ca y est, tu viens de me refroidir, je suis pas certain de vouloir t’accompagner. » La mexicaine eut un sourire entendu. Voilà qu’il se rétractait alors que l’idée venait de lui, venait-elle de trouver la faille dans son plan qu’il croyait si génial ? Certainement. Il fallait dire que se faire pincer la joue par des octogénaires ce n’était pas vraiment le rêve. « Ah tiens, tu n’es plus sûr de ta propre idée, comme c’est dommage. » Elle ne put retenir un ton un brin moqueur. Pour le coup il s’était fait avoir à son propre jeu et Soledad comptait bien en profiter.
Enfin, pour le moment c’était à une activité souvent réservée aux plus jeunes qu’ils s’adonnaient, et cette fois personne n’allait leur pincer la joue mais plutôt tenter de leur faire peur. Soledad ignorait à quel degré de frayeur elle devait s’attendre mais les lumières qui s’éteignirent ne furent pas pour la rassurer. D’accord, elle savait qu’elle ne risquait pas sa vie, mais ça ne l’empêcha pas de prévenir Doryan qu’elle allait possiblement lui ruiner les tympans en lui hurlant dans les oreilles. Elle fut satisfaite de le sentir l’attirer contre lui, apparemment il était loin d’être effrayé par cette menace pour son audition, même s’il en profitait pour l’embêter au passage. Soudainement, il trouvait à redire au fait qu’elle se pressait contre lui, comme si ça le gênait. « Faut dire que d’habitude quand tu es proche de moi comme ça, tu es nue, forcément que ça ne me dérange pas. » Oh, comme s’il n’avait d’intérêt pour elle que lorsqu’elle était nue. Bon, d’accord elle pouvait comprendre que son intérêt était un peu décuplé lorsque c’était le cas, mais quand même. Elle fit mine de s’offusquer, oubliant momentanément qu’il ne pouvait pas distinguer son expression dans la pénombre. D’ailleurs, c’était tant mieux parce que oui, elle avait rougi et non, elle ne l’avouerait pas. « Shhhh y’a des enfants ici ! » Siffla-t-elle en tendant une main vers le visage du moldu pour tenter de plaquer sa paume sur sa bouche. Dans le noir, l’opération pour le faire taire ne fut pas réellement un succès et au final la mexicaine se marrait plus qu’elle ne râlait. Tant pis pour les oreilles chastes des enfants. « Le rôle de l’amoureux protecteur me va à ravir, compte sur moi. » Ah, voilà qui faisait plaisir à entendre. Elle serra un peu plus sa main dans la sienne, cette fois-ci pas parce qu’elle craignait que quelque chose ne lui tombe dessus, mais pour lui montrer qu’elle était reconnaissante. « Me voilà rassurée. » Lui souffla-t-elle. Peut-être qu’il n’allait pas la jeter au devant des fantômes finalement.
Au final, ce ne fut pas un acteur, un pantin ou un effet quelconque qui causa leur première frayeur mais plutôt Belle. Il fallait dire qu’entrer dans une maison hantée avec un chien ce n’était peut-être pas l’idée du siècle. En se pressant dans les jambes de son maitre, l’animal le fit sursauter, alors bien sûr Soledad sursauta à son tour, preuve qu’ils étaient tous les trois parfaitement sereins. Il ne s’était encore rien passé et ils avaient réussis à se faire peur tout seul, c’était du beau boulot. Forcément, la mexicaine devait admettre que niveau protection, Belle n’était pas exactement à la hauteur. Son travail c’était de la protéger, pas de lui faire peur. La brune était déçue, franchement la chienne n’avait pas de quoi être fière. Comment ça ses remontrances n’étaient pas crédibles ? Oui, bon. « Si tu lui parles comme ça aussi… » Rooh, mais en même temps comment en vouloir à Belle ? Avec ses grands yeux et son museau décoré d’un cœur, Soledad ne pouvait pas lui en tenir rigueur et encore moins la disputer. Même si elle était présentement en train de leur fouetter les jambes à force de remuer joyeusement la queue, merci pour les bleus. Ah, apparemment Doryan n’allait pas ressortir qu’avec ça comme bleus aujourd’hui, il venait de foncer droit dans une glace et vu le bruit de l’impact il n’y avait pas été de main morte. Par compassion, Soledad s’empêcha de rire du malheur de son amoureux, mais ne put s’empêcher de l’empêcher de l’embêter un peu quand il lui demanda si la glace avait toujours été là. « Est-ce que tu es seulement capable de flatter mon ego ? » Oh mais pour qui il la prenait ? Comme si elle passait son temps à l’embêter. De toute façon avec Doryan elle n’avait pas le choix, si elle passait son temps à flatter son égo il allait prendre la grosse tête et ne pourrait plus passer les portes. Elle lui rendait service en fait, grâce à elle il gardait les pieds sur terre. Il aurait pu la remercier. « Bien sûr… Mais ce ne serait pas aussi drôle. » Et ça lui arrivait en plus, elle n’était pas une si mauvaise amoureuse que ça, il devait le reconnaitre, leurs échanges n’étaient pas tout le temps des taquineries. Même si ça en représentait bien facile la moitié.
Puisque le moldu n’était clairement pas né avec un sens de l’orientation digne de ce nom, Soledad décida de prendre la suite en charge. Ils avançaient plutôt tranquillement le long d’un couloir toujours aussi peu éclairé que le reste, quelque chose lui souffla dans l’oreille, la faisant bondir contre Doryan, qui eut au moins la délicatesse de ne pas rire de sa frayeur. Aussitôt, la brune se mit à accélérer la cadence, si le moldu était curieux de découvrir ce qui lui avait soufflé dessus, ce n’était pas son cas. Humain ou machine, peu importe, elle était sûre que c’était un truc affreux qui allait lui filer des cauchemars. Autant ne pas tenter le coup et s’éloigner au plus vite, tant pis pour les décorations suivantes, Soledad n’avait pas envie de laisser une chance à qui que ce soit de l’agripper par surprise. « Hé doucement, tu risques rien, t’as deux protecteurs souviens toi. » Ah mince, il était vrai qu’elle n’était pas seule et que Doryan voulait peut-être profiter un peu plus de cette maison hantée. Comme il le lui rappelait si bien, elle avait deux protecteurs à sa disposition, bon une qui ne paraissait pas ultra douée pour ce job et un qui ne pourrait sûrement pas faire grand-chose si un comédien décidait de l’agripper, mais c’était déjà ça. Et puis comme ça, elle avait quelqu’un à qui tenir la main pour ne pas trop stresser. Toujours sur ses gardes, Soledad accepta donc de ralentir pour récupérer un rythme de marche normal au moment où ils arrivaient dans un couloir éclairé par des lumières noires. Eux ça ne leur changeait pas grand-chose mais par contre Belle brillait comme un phare dans la nuit grâce à son pelage blanc. Bingo, elle pourrait leur servir de chien guide. « Belle, on compte sur toi pour trouver la sortie. » C’était le moment de leur montrer ses talents de guide, si elle voulait briller jeu de mot de folie hein ? c’était maintenant.
Bon, Belle était peut-être une bonne guide, mais elle ne paraissait pas très motivée par la tâche qui l’attendait. A la place, elle préférait leurs lécher les mains et Doryan dû la pousser un peu pour qu’elle daigne avancer… Juste un peu. « Tu trouves pas ça étrange leur attraction ? Ca ne fait pas peur, c’est juste qu’on est plongé dans le noir. A part risquer de se cogner, il y a pas grand-chose. » En soit, il n’avait pas tort, pour le moment il n’y avait pas grand-chose qui faisait vraiment peur, même dans une maison hantée de fête de quartier. Du moins jusqu’à ce que le son d’une porte qui claque leur parvienne. Ah, peut-être venait-il de vexer un organisateur. Soledad s’empêcha de regarder derrière elle pour tenter de définir l’origine du bruit, avec le bol qu’elle avait elle allait se retrouver pile poil face à un masque horrible et hurler pour de bon. « C’est pas toi qui t’est fait soufflé dessus par un truc dégoutant. » Lança-t-elle à la place tout en avançant coute que coute. Elle réprima un nouveau frisson en repensant au souffle inexpliqué, un mystère qu’elle ne comptait pas élucider. Même Belle commençait à prendre peur et revenait dans les jambes de son maitre. C’était bien le moment tient. « Belle mais pousse toi, tu m’empêches d’avancer, vas enquiquiner Sol, tu la vois moins souvent. En plus il se passe rien. » Alors autant elle aimait beaucoup Belle, autant elle n’avait pas très envie de l’avoir dans les jambes dans un moment pareil. Si ça la faisait quand même bien sourire de voir Doryan galérer avec sa chienne, elle n’avait pas pour objectif de prendre sa place. « Arrête de dire ça, tu vas nous porter la poisse. » Souffla-t-elle à mi-voix. Comme si le coup de la porte qui claque ne lui avait pas suffi. Pour un peu il y avait des micros un peu partout dans la maison et les organisateurs allaient vouloir lui montrer qu’il avait tort.
Ah ! Qu’est-ce qu’elle avait dit ? Maintenant il y avait des bruits de pas qui se faisaient entendre. Vrais ou pas, c’était carrément flippant. « Tu vois, ça c’est le karma. » Reprit-elle d’un ton empressé en regardant partout autour d’eux pour tenter de voir si quelqu’un venait dans leur direction. Ah bah voilà, c’était fichu, ils allaient être attaqués par un clown diabolique ou un zombi affreux. Ils n’allaient jamais s’en sortir vivant. Oui, bon d’accord ça n’allait clairement pas finir comme ça, mais c’était que c’était stressant ces bruits de pas. En plus Soledad ne voyait rien du tout et ce n’était franchement pas plus rassurant. « Tu ne cries pas, tout va bien, on avance. » Bon à première vue, Doryan craignait plus pour ses oreilles que en ce qui risquait de leur tomber dessus, certainement à raison. Elle lui aurait bien rétorqué qu’il n’avait pas confiance en elle mais en même temps elle se connaissait. Elle n’était pas particulièrement une petite nature, mais elle savait que dans les situations angoissantes, elle avait tendance à bondir pour un oui ou pour un non. Et là c’était exactement le cas. « Tu pourras pas m’empêcher de te hurler dans les oreilles, c’est trop stressant par ici. » Argua-t-elle en esquissant tout de même un sourire. Elle était complètement stressée mais en même temps elle savait que rien de mal ne pouvait leur arriver alors elle tentait de se détendre. Que Doryan ne pense pas ses tympans sauvés pour autant. Surtout que soudainement Belle se la jouait capricieuse et ne voulait plus avancer, forçant le moldu à prononcer la phrase que Soledad ne voulait surtout pas entendre : « Continue à avancer, je la récupère et j’arrive. » Mais quelle mauvaise idée. Et en plus il venait de la lâcher ! Ils auraient pu aller récupérer Belle ensemble voyons. Mais non, la mexicaine se retrouvait toute seule au milieu de la pièce et soudainement elle se sentait particulièrement exposée.
N’écoutant que son courage -Gryffondor, tout ça tout ça- Soledad avança à petits pas dans la pièce. Elle préférait se montrer prudente au cas où quelque chose lui tombait dessus, et l’absence de Doryan n’était pas pour l’aider à se sentir brave. En plus elle ne voulait pas risquer de le semer, ils étaient venus ici ensemble, ce n’était pas pour se perdre au bout de dix minutes. Soudainement, quelque chose vint lui tirer -doucement- les cheveux. La mexicaine se retourna vivement mais tomba face au vide. « Doryan c’est pas drô… » marmonna-t-elle plus pour tenter de se convaincre que par réelle conviction qu’il s’agissait du moldu. Elle n’eut cependant pas le temps de terminer sa phrase, quelque chose venait de lui agripper l’épaule et quand elle se retourna, elle se retrouva face à un horrible visage plein de sang. Une silhouette habillée de blanc et recouverte de -faux- sang se trouvait à quelques centimètres d’elle. Un cri lui échappa et elle bondit alors que la silhouette s’éloignait en courant dans un rire démoniaque. Une floppée d’injures en espagnol franchit la barrière de ses lèvres, son cœur battait à mille à l’heure, elle n’allait jamais s’en remettre. Sans attendre, Soledad s’empressa d’aller rejoindre Doryan, son protecteur absent pile quand il fallait. « Tu vois ce qu’il se passe quand on se sépare ? C’est comme dans les films d’horreur, il faut jamais se séparer ! » Lança-t-elle sur le même rythme que les battements de son cœur. Un rire nerveux lui échappa. Il devait certainement bien se marrer après la scène qui venait de se dérouler sous ses yeux. Au moins ce n’était pas lui qui risquait la surdité mais plutôt l’inconnu qui avait choisit de venir la toucher, ça lui apprendra.
Pas vraiment remise de ses émotions, la brune prit sur elle pour continuer à avancer. Enfin, pas avant d’avoir de nouveau glisser sa main dans celle du moldu. Hors de question qu’ils se séparent de nouveau après ce qu’il venait de se passer. Lui il avait Belle, mais elle, elle faisait une cible trop facile. Elle ne voulait pas se faire avoir de nouveau. Ils avancèrent dans un décor constitué de toiles d’araignées géantes, de fausses tombes et de squelettes, le tout toujours sous la lumière noire, jusqu’à arriver devant une porte peinte en noire sur laquelle des traces de mains étaient visibles. Toujours fidèle à son courage hors du commun, Soledad laissa Doryan se charger de l’ouvrir. Elle avait déjà eu assez de frayeur comme ça, chacun son tour. Sur une musique angoissante, qui allait parfaitement avec l’ambiance, ils pénétrèrent dans une pièce ou des dizaines de bâches transparentes pendaient du plafond. Installées un peu partout, elles empêchaient de voir correctement ce qu’il se passait dans la salle. Ou si quelqu’un s’y cachait. La seule chose qu’ils pouvaient voir c’était une seconde porte à l’autre bout de la pièce. Soledad s’arrêta sur le pas de la porte et jeta un coup d’œil à Doryan. « Oh, alors ça ça promet. » Ah oui, ça promettait sûrement de nouveaux hurlements.
CODAGE PAR AMATIS
— And all the pieces fall right into place
So it goes I'm yours to keep and I'm yours to lose
Doryan Rosebury
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Jeu 4 Nov - 22:18
Les citrouilles vont mourir de trouille
Beauté Exotique
Que cette relation avec Soledad était plaisante à vivre. Il comprenait un peu mieux l’intérêt que sa sœur portait au sex-friend, même s’il demeurait persuadé qu’il était impossible – totalement impossible même – de ne rien éprouver du tout pour une personne que l’on côtoyait régulièrement. D’ailleurs le régulièrement se transformait en très régulièrement grâce à une ribambelle de citrouilles et une volonté des deux amoureux à passer la plupart si ce n’est toutes leurs nuits ensemble. Pour autant, ils n’étaient pas alliés sur tous les sujets, loin de là, chacun prenant un malin plaisir à faire suer l’autre. Doryan était privé de toute subtilité lorsqu’il s’agissait d’annoncer à Soledad que lors des réunions ou repas de familles auxquels elle était bien évidemment conviée, elle serait seule. Certes sur le papier, elle avait Alice mais étant donné la longueur de ces repas, la demoiselle sortait bien souvent de table avant la fin et à partir de là et bien, pauvre Soledad. De toute façon, elle était vraiment à plaindre comme fille entre les repas de famille et le jour d’Halloween où elle allait s’enrhumer car enfermée dehors à cause d’un Doryan sadique, sa vie était plus que difficile. Quelle idée saugrenue que d’avoir voulu Alice de son côté plutôt que Doryan. Au moins l’objectif final de Doryan à savoir l’entraîner dans son lit semblait faire écho en la demoiselle au vue de son sourire. Vivement qu’elle s’enrhume à cause de lui, il prendrait grand soin d’elle.
Après avoir passé des heures sur la décoration, il fallait bien comparer à la déco de la ville. Du coup direction la place avec une chienne qui se tapait l’incruste mais que voulez-vous, d’après Soledad, elle permettait une meilleure protection. Parce que oui, un amoureux dévoué, ça ne suffisait pas, il fallait la chienne de l’amoureux en prime. Sans trop de surprise, il la taquina à ce sujet et sans plus de surprise du côté de Soledad, elle avança une histoire de prudence, elle plaçait beaucoup trop d’espoir sur les épaules de Belle, elle allait tomber de haut la pauvre fille quand elle allait se rendre compte que Belle était une chienne qui manquait un peu de courage. Puisqu’il avait décrété être un protecteur précédemment – alors qu’il voulait juste la voir nue -Doryan assuma si besoin était de la protéger. En échange de quoi, Soledad lui souffla un baiser. Enfin après avoir dit qu’elle avait de la chance, il ne trouva rien à répliquer, étant tout à fait d’accord avec elle, elle avait de la chance de l’avoir. Lui par contre rien était moins sûr, elle le laisserait se faire massacrer les joues par des petites vieilles, sans pression. Mais c’est qu’en plus, elle se moquait de lui, comment osait elle « Ah si mon amoureuse, je suis sûre que la maison de retraite c’est une sortie géniale pour toi. Mais comme je suis persuadé que tu ne seras pas en danger là-bas, je t’attendrais dans la voiture. Tu prends du gallon, t’as même un chauffeur rien que pour toi. » Petite inconsciente, comme s’il n’était pas en mesure de répliquer, niveau répartie, il s’en sortait plutôt pas mal, elle ne s’en était pas encore rendue compte ?
Plus tôt que prévu, il dû jouer le rôle de protecteur puisque Soledad se rapprocha de lui à peine la luminosité avait-elle baissé. S’il se plaignit, ce fut uniquement pour la forme puisqu’il la ramena bien volontiers contre lui. En réponses à ses paroles, voilà qu’elle trouvait le moyen de lui demander de se taire, prétextant qu’il y a des enfants, tout en utilisant la manière forte, à savoir plaquer sa main sur ses lèvres pour qu’il ne puisse plus partir. Elle visait comme une quiche, c’était pas du tout ses lèvres qui furent touchées, ce qui fit beaucoup rire Doryan bien qu’il eut la délicatesse de ne pas la chercher plus. De toute façon, il n’y avait personnes d’autres qu’eux dans les parages et même si elle avait eu raison, qu’il y avait des enfants, il fallait bien qu’ils apprennent un jour comment tout ça se passait. Bon dans tous les cas, elle pouvait compter sur lui qu’elle soit nue ou habillée, comme si elle avait besoin d’être rassurée, n’importe quoi. Certainement par contre que Sol aurait mieux fait de ne pas être contre Doryan, puisqu’en sursautant à cause de Belle, il la fit sursauter aussi… Désolé Soledad, ça n’était pas prévu qu’un chien haut sur pattes vienne se blottit contre lui. Soledad essaya de complimenter Belle pour son manque de courage, si si d’après le ton employé c’était clairement des flatteries et Belle, en retour leur prouva tout son amour en leur défonçant les jambes, merci Belle, merci Sol.
Doryan s’éloigna donc des deux filles pas sortables pour… se prendre un miroir dans la tronche, certainement que ça venait de lui remettre les idées en place et alors qu’il cherchait du soutien auprès de Soledad, cette dernière se paya sa tronche. Néanmoins, il ne pouvait que lui accorder que ce serait beaucoup moins drôle si elle passait son temps à flatter son ego et il faut aussi reconnaître que si ça marchait si bien entre elle et lui, c’est bien parce qu’elle ne passait pas son temps à le brosser dans le sens du poil. Pour son ego, certainement, elle ne fit aucun commentaire sur le fait qu’il était nul en orientation, ce qui est vrai, c’est pas sur lui qu’il faudrait compter pour une épreuve d’orientation à Koh Lanta, elle s’empara de sa main pour … tracer. Ah non mais là, sa copine faisait un marathon et l’entraînait à sa suite… Comme si le fait d’accélérer allait l’aider à éviter le danger, elle était drôle quand même. En plus, elle n’était pas toute seule, elle pouvait se détendre un peu. Il lui fallut quand même une remarque pour qu’elle daigne ralentir. En plus, quelle chance ils arrivaient dans une nouvelle pièce où Belle pouvait faire loupiote, si ça c’est pas niquel. Certainement que ça aurait été encore plus la classe si elle avait eu sa cape de petit fantôme mais c’était déjà pas mal.
Si comme protectrice, Belle n’était pas géniale et bien comme guide, ça n’était pas ça pour le moment. Non mais pour la défense de sa chienne géniale, Doryan pouvait toujours dire que Sol stressait tout le monde, c’était une boule de nerfs l’amoureuse. Du coup la chienne hésitait, ne sachant pas trop si elle pouvait y aller parce que c’était sûr ou s’il valait mieux rester dans les pieds des humains pour qu’ils la protègent. Doryan essayait donc de la pousser gentiment pour qu’elle avance… un petit peu mais pas trop vite, ce qui allait faire plaisir à Soledad sûrement. En attendant, il pouvait parler avec elle sur le fait que l’attraction était un peu spéciale selon lui, pas effrayante, ils s’effrayaient juste tout seul. Elle trouva le moyen de rétorquer et il se moqua d’elle « Si ça se trouve c’était juste la soufflerie et tu as cru que c’était un truc dégoûtant. » c’était tout à fait possible, vu le comportement de Sol dans cet endroit. Et pour rien arranger, voilà que Belle fidèle à elle-même, revenait dans ses jambes, ah bah oui la porte qui claque, c’était une source d’angoisse tout d’un coup… mais quelle relou cette chienne parfois. Il essaya de faire en sorte qu’elle le lâche pour Sol et de la rassurer au passage mais voilà que Sol le réprima. Non mais il y mettait pas du sien elle non plus. Il ne rétorqua rien, ça n’était pas la peine. Par contre lorsqu’elle parla de karma, il rétorqua amusé « C’est peut-être les enfants de tout à l’heure, tu sais ceux qui n’ont pas le droit de savoir que quand tu te colles à moi, régulièrement on est nu et c’est pour coucher ensemble. Oups j’ai pas préservé leur innocence. »
Ce n’était pas que ça l’amusait beaucoup cette situation mais il fallait qu’ils avancent un peu et si possible qu’elle évite de le rendre sourd. Ça n’était visiblement pas dans les plans de son amoureuse. Bon et bien il ferait avec, avait il vraiment le choix ? Tout comme avait-il vraiment le choix de revenir en arrière pour aller récupérer sa chienne qui avait cessé de marcher pour on ne sait quelle raison. Ça va ça prenait quoi deux minutes, le temps de la prendre par le collier pour qu’elle avance. Deux minutes de trop visiblement, ce fut amplement suffisant pour que Soledad se fasse attraper par quelqu’un. La personne regretta certainement dans la seconde d’avoir fait ça puisque Sol se la joua alarme de voiture, que c’était désagréable et en prime, elle en profita pour rappeler qu’elle avait un talent caché en parlant espagnol, alors ça n’était pas l’alphabet à l’envers mais c’était très mignon quand même. Beaucoup moins mignon le fait qu’elle fonce sur lui. D’ailleurs comment elle faisait pour se diriger dans le noir, c’est inju, il baissa les yeux… Ah oui c’est vrai il avait le phare à côté de lui, vu comme ça. Et voilà qu’elle lui reprochait des choses et il fit l’innocent « Il s’est passé quelque chose ? Tu m’as l’air un peu stressée, ça va tu veux un bisou magique ? » Mais non, il se moquait presque pas d’elle, faut dire qu’elle était marrante, elle était partie en cacahuète pour pas grand-chose.
Bien évidemment, elle ne fit pas un pas de plus sans avoir récupéré la main de Doryan dans la sienne, ah oui là ça n’était pas la peine de rêver, elle ne le lâcherait pas d’une semelle et il devait se retenir de se bidonner devant son courage à toute épreuve. D’après lui, elle essayait encore d’accélérer tandis qu’il s’efforçait de ralentir un maximum pour avoir le temps de tout voir. Si la décoration n’égalait celle pas des deux amoureux, en toute modestie bien entendu on parle de Doryan tout de même, c’était quand même super sympa, il avait oublié d’acheter un squelette pour chez lui, quel dommage qu’ils ne soient pas venu avant, il aurait pu s’inspirer… sûrement que son père y avait pensé lui… Si Soledad n’avait pas décidé de jouer la belle fille parfaite, ce qu’elle serait dans tous les cas en plus, elle les achèterait avec son sourire et bim jackpot, il voyait déjà le tableau, et bien ils auraient pu avoir des squelettes. Il s’apprêtait à lui faire la remarque mais elle venait de s’arrêter devant une porte et ne faisait même pas mine de l’ouvrir. Sans trop de mal il pouvait lire dans ses pensées, le talent tout ça tout ça. Il ne lui fit pas l’affront de lâcher sa main, de toute façon, il n’aurait pas réussi, qu’on ne se mente pas, là c’était peine perdue. Il lâcha le collier de sa chienne, lui offrit une caresse sur le sommet du crâne avant d’ouvrir la porte. La porte s’ouvrit sur un spectacle des plus particuliers, qu’est ce que c’était que ces bâches ? Il tourna la tête pour observer sa copine avant de marmonner, pour le simple plaisir d’être agaçant « Si j’avais été intelligent, j’aurais mis à Belle un bandana, ça aurait été un bâillon parfait. » En parlant de Belle, n’ayant pas spécialement envie de n’avoir aucune main de libre, il attacha sa chienne pour être tranquille et ouvrit le bal. Pour une fois pas besoin d’avoir un sens d’orientation de folie, la porte il la voyait et il suffisait d’avancer à travers les bâches pour l’atteindre, rien de trop méchant. Sur les premiers pas, tout se passa à merveille, Doryan avançait tranquillement en entraînant les deux autres. Les bâches, l’air de rien, formait une espèce de chemin à suivre, juste assez large pour passer à deux – ou trois quand il y a un chien entre les deux. Oui non mais, Belle avait pas bien saisi son rôle. A ses yeux, elle allait être protégé par les deux humains et pour le coup, elle était certainement dans le vrai, Soledad ne la laisserait pas en plan et cela même si elle avait un peu peur.
Il ne savait pas trop où regarder pour anticiper les problèmes qui pouvaient arriver. Du coup, probablement qu’il avait l’air un peu parano – et qu’il ne devait pas arranger les affaires de Soledad à regarder – à observer à droite puis à gauche, tout ça dans le seul but d’éviter des cris à Soledad -et sauver ses oreilles au passage mais ça n’était pas le moteur premier de ceci. Franchement comment aurait il pu anticiper qu’en marchant sur une dalle, depuis quand il y a des dalles dans des maisons hantés bah c’est aussi la question que se posait Doryan pour le coup, ça ouvrirait une trappe au niveau du plafond et qu’un nid d’araignée en plastique leur tomberait dessus. Franchement, c’était de la poisse, ni plus ni rien, le gars il manquait d’orientation et il ne trouvait jamais son chemin, par contre pour trouver l’endroit fatidique qui poserait problème à tout le monde, là pas de problème, un grand champion. Belle fit un bond en avant à la seconde où les insectes la touchèrent avant de se dire que le danger serait bien plus grand si elle s’éloignait d’eux -et puis elle va éviter de déboiter l’épaule de Doryan en tirant comme une barge sur la laisse parce qu’il me fait savoir qu’il a pas envie -. Si encore il n’y avait eu que ça, ça aurait sûrement été. Non, le problème vint des deux côtés à la fois en même temps, des espèces de crétins sans nom, qui n’avaient sûrement pas conscience que ok l’accent espagnol de Soledad était ultra mignon et que lorsqu’elle parlait espagnol, même pour dire des vilaines choses que Doryan ne comprenait pas, c’était charmant, mais quand elle criait comme précédemment et bah ce n’était franchement pas agréable. Forcément quelle idée de taper sur les bâches de part et d’autre du couple avec un rire démoniaque. Après la logique de Doryan n’était peut être pas la meilleure non plus, probablement qu’il aurait été plus simple d’avancer mais franchement si c’était pour qu’à chaque pas quelque chose leur tombe sur la tronche, il n’était pas convaincu que ça soit la meilleure des idées. Il observait donc les deux zigotos, serrant doucement les doigts de Soledad pour lui rappeler que tout allait bien… Enfin ça c’était avant qu’il n’y ait un bruit qui ressemblait à un bruit de tronçonneuse. Ouai tout compte fait, les machins qui tombaient du ciel rien à faire et plutôt que de passer par le chemin et faire des cibles beaucoup trop évidentes, Doryan décida de passer à travers les bâches, oui ça n’était pas agréable car pas simple d’avancer là dedans mais ça allait leur éviter des mésaventures, enfin il l’espérait. Après est ce que ça l’éloignait pas un peu de la porte, ah si totalement et est ce que bientôt il n’allait plus voir la sortie et devoir laisser Sol les remettre dans le bon chemin, si totalement mais pour le moment il s’en moquait, tout ce qu’il voulait c’était jouer son rôle de protecteur en paix. Franchement pour les efforts qu’il déployait pour elle, elle avait intérêt à être reconnaissante ce soir parce que sinon… bon il changeait pas de copine parce qu’elle était cool mais franchement… voilà.
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Soledad Velasquez
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Métier : Co-gérante du Witches Bazaar et diseuse de bonne aventure au cirque Neverland sous le pseudonyme de "La Catrina". Intervenante occasionnelle aux cours de divination à Poudlard. Sorcière accréditée auprès du Ministère de la magie.
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Mer 10 Nov - 22:59
Les citrouilles vont mourir de trouille
Soledad ☽ ☾ Doryan
La plupart du temps, Soledad se disait qu’elle avait de la chance d’avoir Doryan à ses côtés. Les seuls moments où elle ne se le disait pas, c'était quand il l'embêtait. Et encore. Mais sinon, c’était même une évidence. Ils s’entendaient à merveille et passaient toujours de bons moments l’un avec l’autre. Jamais elle n’avait regretté un instant passé en sa compagnie, même les moments compliqués qu’ils avaient connus lors de la soirée déguisée au Regent’s College avaient été amplement rattrapés. Bon, Soledad n’avait aucune envie de les revivre, pour rien au monde, mais le principe était là. C’était simple, le moldu avait toujours le mot pour la faire rire ou l’idée saugrenue parfaite pour la distraire et franchement elle ne demandait rien de plus. Passer de bons moments en sa compagnie était tout ce qu’elle voulait. En tant qu’ami Doryan avait été génial et en tant qu’amoureux il l’était tout autant. Oh, elle n’allait pas le lui dire à voix haute sinon il prendrait la grosse tête et il ne la laisserait jamais tranquille, mais elle était sincèrement heureuse que leurs chemins se soient croisés. Sans Doryan à ses côtés, l’existence de Soledad n’aurait certainement pas été aussi drôle. Elle aurait été animée, ça ne faisait aucun doute quand on avait une employée loup-garou, un ex-ami chef de meute, une meilleure amie qui s’occupait de créatures magiques et une cousine qui pouvait discuter avec les morts comme si c’était tout à fait banal, sans oublier qu’elle-même était capable de lire le futur à la demande, mais certainement pas aussi divertissante qu’avec le moldu. Il n’y avait vraiment que lui pour la faire rire autant qu’il la provoquait, l’amuser autant qu’il l’embêtait et lui faire vivre de si bons moments autant qu’il tentait de l’entrainer dans des pièges. Vraiment avec Doryan elle avait pris l’habitude de s’attendre à tout, elle le savait une simple visite pouvait rapidement se transformer en traquenard où il s’amuserait à ses dépens. C’était un peu un passage obligé avec le moldu, mais elle n’y voyait pas d’inconvénients, ça aussi elle l’admettait : elle s’amusait autant que lui.
D’autant plus que Soledad n’était jamais en manque de répartie. Il n’était pas le seul à tenter de la piéger, l’inverse était tout aussi vrai. Entre eux c’était toujours un match nul d’avance tant aucun n’était prêt à lâcher prise. Il y avait toujours un point sur lequel rebondir, une remarque à faire ou une faille dans laquelle s’engouffrer pour embêter l’autre. C’était un petit jeu beaucoup trop amusant pour s’en priver. Comme avec cette histoire d’aller visiter une maison de retraite, non seulement cette idée sortait de nulle part mais en plus Doryan avait bien l’intention de piéger Soledad avec, ça c’était s’imaginer à tort que la mexicaine ne trouverait rien à y redire. « Ah si mon amoureuse, je suis sûre que la maison de retraite c’est une sortie géniale pour toi. Mais comme je suis persuadé que tu ne seras pas en danger là-bas, je t’attendrais dans la voiture. Tu prends du galon, t’as même un chauffeur rien que pour toi. » La brune secoua la tête amusée, mais quel argumentaire vraiment nul. Déjà c’était lui qui avait lancé cette idée d’aller dans une maison de retraite, à aucune moment Soledad n’avait dit qu’elle était motivée pour ça. Elle savait qu’ils pouvaient trouver bien mieux comme activité qu’aller jouer au loto avec des mamies qui pinceraient les joues du moldus et des papys qui tenteraient certainement de lui pincer les fesses. D’ailleurs c’était injuste. Quant à cet argument de devenir son chauffeur, elle ne voyait pas bien en quoi c’était prendre du galon. « Oh non, c’était ton idée, tu assumes. Et puis je n’ai pas besoin d’un chauffeur, tu te perds trop souvent pour ça. » Rétorqua-t-elle en lui adressant un grand sourire. Doryan en chauffeur, ce n’était vraiment pas l’idée du siècle. Enfin si, s’ils voulaient tourner pendant des heures parce qu’il s’était paumé en chemin et qu’ils décidaient de tout annuler. Soledad savait parfaitement que s’il n’y avait pas de problème quand il la reconduisait chez elle, c’était uniquement parce qu’il connaissait le chemin par cœur, sinon franchement il valait mieux que ce soit elle qui joue les chauffeurs. Clairement, elle préférait l’avoir en protecteur, c’était beaucoup plus intéressant.
Enfin, s’il prenait son rôle de protecteur au sérieux parce que pour le moment ce n’était pas trop trop ça. Après leur petite plongée dans le noir et le coup du machin dégoutant qui avait soufflé sur la mexicaine, il semblait plus décidé à se moquer d’elle qu’à la protéger de toutes les horreurs que lui réservaient cette maison hantée. Elle avait pensé quoi déjà ? Qu’elle avait de la chance d’avoir deux gardes du corps rien que pour elle ? Ah elle s’était bien loupée sur ce coup là, de Doryan et Belle il n’y en avait pas un pour rattraper l’autre. La chienne était trop apeurée pour protéger qui que ce soit et le moldu beaucoup motiver à s’amuser de ses réactions. Au moins Belle leur servait de lampe de poche sur patte avec son pelage blanc qui brillait dans la lumière noire. Voilà que maintenant Doryan se mettait à critiquer l’attraction, mais quelle idée géniale pour vexer les organisateurs et les pousser à leur faire encore plus peur. La mexicaine argua qu’il allait leur attirer des ennuis s’il continuait ainsi mais il n’avait pas l’air du même avis. « Si ça se trouve c’était juste la soufflerie et tu as cru que c’était un truc dégoûtant. » Soledad lui adressa une moue boudeuse. Alors ça c’était bien l’explication de celui qui était le plus tranquille depuis qu’ils étaient entrés dans la maison hantée. Tout ce qui lui avait fait peur c’était son propre chien, ce qui n’était pas beaucoup plus glorieux mais au moins la brune avait fait l’effort de ne pas se moquer de lui. « Tu dirais sûrement autre chose si tu avais été à ma place. » Bon d’accord, il n’aurait peut-être pas fait un bon comme elle, mais tout de même c’était trop facile de se moquer d’elle. A croire qu’il avait déjà oublié qu’il était censé la protéger. Mais c’était qu’en plus il en rajoutait une couche en affirmant qu’il ne se passait rien. C’était extrêmement faux puisque maintenant ils entendaient distinctement des bruits de pas qui venaient vers eux. C’était ce qu’on appelait un retour de Karma. En plus, impossible de savoir si les bruits de pas étaient vrais ou simplement des enregistrements. Si ça faisait stresser Soledad, Doryan lui avait l’air de bien s’amuser. « C’est peut-être les enfants de tout à l’heure, tu sais ceux qui n’ont pas le droit de savoir que quand tu te colles à moi, régulièrement on est nu et c’est pour coucher ensemble. Oups j’ai pas préservé leur innocence. » Ah mais comme si c’était le moment de sortir ce genre de chose. Un instant la mexicaine en oublia son angoisse pour rougir vivement. Maintenant elle espérait encore plus que les bruits de pas soient causées par un enregistrement parce que si un inconnu entendait ça ce serait beaucoup trop gênant. Par Merlin il arrivait bien trop facilement à la déstabiliser. « J’espère qu’un jour Alice t’entendra dire ce genre de chose et qu’elle te posera plein de questions gênantes. » Lui souffla-t-elle après un instant de silence, tout de même amusée. Et surtout, elle espérait bien être là pour y assister.
Doryan lui avait dit quoi déjà ? Qu’il prendrait le relai de Belle pour la protéger ? Qu’elle pouvait compter sur lui ? Ah oui mais s’il commençait par la laisser avancer toute seule dans son coin ça allait être compliqué aussi. Bon, il fallait dire que Belle n’y mettait pas beaucoup du sien et refusait soudainement d’avancer, peut-être auraient-ils dû prendre ça pour un signe. Il n’empêche que Soledad se retrouva toute seule au milieu de la pièce sombre avec des bruits de pas stressants pour l’accompagner. Gryffondor ou pas, elle ne faisait pas la maligne, persuadée que quelque chose allait en profiter pour lui tomber dessus. Et ça ne manqua pas, une silhouette ensanglantée se planta devant elle, lui arrachant un cri digne d’un film d’horreur, quelques insultes en espagnol mais aussi certainement un début de crise cardiaque. Sans perdre une seconde, elle s’était précipitée vers Doryan qui ne cachait pas très bien qu’il trouvait ça très marrant. « Il s’est passé quelque chose ? Tu m’as l’air un peu stressée, ça va tu veux un bisou magique ? » Soledad lui adressa un regard courroucé. Mais quel protecteur en carton, dire que quelques minutes avant il critiquait sa chienne. Aucun n’était un exemple en la matière, ça c’était une évidence. En plus il se fichait d’elle, même en amoureux il n’était pas un exemple à suivre. « Oui, pleins. Mais une fois sortis de cet enfer. » D'accord elle exagérait complètement cette maison hantée n'avait rien d'un enfer. Sûrement qu'une fois sortie elle pourrait admettre que ça avait même eu un côté excitant. Mais pour le moment tout ce qu'elle voyait c'était que c'était vachement angoissant d'ignorer ce qui allait lui tomber dessus. Surtout que depuis le début ça semblait toujours la viser elle, et non pas Doryan. Ca aussi c'était injuste.
Cette minuscule frayeur passée, ils reprirent leur avancée dans la maison. Cet endroit était bien plus grand que Soledad ne l'aurait cru, et plus stressant aussi, elle s'était attendue à des décors en carton-pâte qui la feraient bien rire, pas à des acteurs qui lui sautaient dessus. Comme ce squelette devant lequel ils passèrent, lui il ne sautait sur personne c'était parfait ça. Mais apparemment le quartier avait décidé de faire les choses bien, la preuve avec la nouvelle salle dans laquelle ils entrèrent. Si la musique qui y résonnait était bien angoissante, ce n'était rien en comparaison de toutes les bâches transparentes qui pendaient du plafond. Soledad aurait pu être impressionnée si elle ne se doutait pas que cette salle renfermait plein d’horreurs pour eux. Elle frissonnait rien qu’à l’idée de ce qui pouvait se cacher là. « Si j’avais été intelligent, j’aurais mis à Belle un bandana, ça aurait été un bâillon parfait. » Oh alors ça c'était vraiment pas sympa, quel amoureux en carton celui-là. Il lui avait pourtant dit qu'il la protégerait mais voilà qu'il voulait la faire taire, et pas de la manière la plus agréable qui soit en plus. Elle l'avait prévenu pourtant alors que rien ne l'y obligeait, elle aurait très bien pu laisser la surprise à ses tympans. La mexicaine l'aurait bien planté là pour le punir mais elle n'avait pas envie d'affronter seule ce qui les attendaient dans la salle -et puis elle était attachée à lui quand même un peu- alors à la place, elle lui fila un coup de coude dans les côtes. « Tss comme tu es désagréable, tu devrais avoir honte. Je sais pas si tu mérites que je joue les chasseuses de cauchemar pour toi. » Décréta-t-elle pour l'embêter à son tour. De toute façon ce n'était pas comme si l'un d'entre eux avait véritablement envie que ça arrive. Mais au moins, pour le coup Soledad se disait que ça ne manquerait pas de motiver Doryan.
Les premiers mètres dans la salle se passèrent parfaitement bien, la porte était en vue et ne paraissait pas si lointaine que ça. Peut-être même un peu trop bien selon Soledad. Son amoureux était passé en mode parano à regarder partout et elle devait avouer qu’elle aussi. Elle s’était fait assez surprendre comme ça. Ils étaient dans une maison hantée, tout ne pouvait pas se passer indéfiniment aussi bien. Finalement ce fut du plafond que vint la surprise. Un pas de travers et une trappe s’ouvrait, leur faisant dégringoler dessus un nid d’araignées -beaucoup moins réussi que celui de Doryan soit dit en passant. La mexicaine réprima qui cri qui se transforma plutôt en rire, elle préférait ça aux personnes vivantes chargées de leur faire peur. Ce fut certainement Belle qui eut le plus peur au final, démontrant clairement que compter sur elle pour jouer les protectrices avait été une erreur dès le départ, elle avait plutôt l’air d’avoir envie de sortir de là le plus vite possible. Ce fut donc en toute logique pile à ce moment là que les choses empirèrent davantage. Quelque chose se mit à taper sur les bâches qui les entouraient alors qu’un rire démoniaque se faisait entendre. Soledad sursauta mais parvint à retenir un cri. Bon son cœur s’emballa et elle broya peut-être un peu la main de Doryan dans la sienne, mais c’était une réaction tout à fait normale, son corps ne faisait que réagir au danger. Elle s’efforça quand même de prendre sur elle afin d’avancer et d’affronter ce qui les attendait -alors qu’elle avait plutôt envie de reculer. Le regard de Doryan trouva le sien et elle répondit à la pression sur ses doigts. Comme si ça ne suffisait pas le son d’une tronçonneuse en marche vint rejoindre le vacarme qui les entourait. Ah, ils n’étaient pas dans la démesure dans cette maison hantée, c’était bien ça. Maintenant il ne leur restait plus qu’à traverser tout ça en essayant de ne pas faire une crise cardiaque au passage.
Sauf que Doryan en décida autrement. Au lieu de foncer tout droit vers la sortie, ce qui aurait été le plus logique, il bifurqua et s’engouffra directement au milieu des bâches. Soledad eut à peine le temps de protester qu’il était déjà trop tard, ils se trouvaient au milieu des plastiques semi-transparents à avancer un peu à l’aveuglette. Le seul avantage c’était qu’entre la pénombre et les bâches qui leur bloquaient la vue ils ne voyaient pas grand-chose, alors ce serait la même chose pour de possibles acteurs venus là pour leur faire peur. Le désavantage c’était qu’ils avaient l’air de s’éloigner de la porte et que vu le sens de l’orientation de Doryan, Soledad allait devoir prendre le relai. Une fois qu’elle eut l’impression qu’ils avaient assez avancé au milieu des morceaux de plastique, elle entreprit de les faire se diriger en diagonale pour retourner vers leur objectif : la porte. Mais alors qu’ils en approchaient enfin, une ombre apparue devant eux, levant ce qui ressemblait fortement à une tronçonneuse. Vraie personne ou effet de lumière, c'était difficile à dire mais la décision était facile à prendre. N’ayant aucune envie de jouer un remake de massacre à la tronçonneuse, même pour de faux, la mexicaine poussa Doryan sur le côté -après avoir sursauté une énième fois bien sûr- pour changer encore de direction. Ils refirent un tour parmi les bâches qui ressemblaient de plus en plus à un labyrinthe, avant de finalement déboucher sur une ouverture non loin de la porte. « Dis-moi que c’est la sortie, mon cœur va jamais tenir plus longtemps. » Souffla-t-elle à Doryan d'un ton qui mêlait son appréhension et son amusement. D'accord, là encore elle exagérait, elle comptait bien sortir de là vivante. Mais si jamais le moldu voulait mettre à profit ses talents de pompier, elle voulait bien faire semblant de tourner de l'œil.
Quand ils arrivèrent au niveau de la porte, Soledad cru leur salut arrivé. Ils avaient traversé la pièce et aucune catastrophe ne leur était tombé dessus, c’était un miracle. Plus qu’une porte à pousser et ce serait bon, du moins si d’autres pièces ne les attendaient pas derrière. Même Belle avait l’air contente puisqu’elle se dirigeait vers la mexicaine l’air ravie, sûrement à la recherche de papouilles. Sauf qu’elle ne s’arrêta pas au niveau de la brune et choisi plutôt de lui mettre un vent pour aller voir ce qui se trouvait juste derrière elle. Sentant le piège venir, Soledad se redressa mais elle n’eut pas le temps de faire le moindre geste. Avec une lenteur mesurée, une main venait de se poser sur son épaule gauche. Elle ne l’agrippait pas, ne la tirait pas, elle se contentait d’être posée là. Aussitôt la voyante se figea. « Doryan… C’est pas ta main sur mon épaule, n’est-ce pas ? » Souffla-t-elle en s’efforçant de garder le contrôle de sa voix. Le calcul était assez simple à faire, elle tenait la main de Doryan dans la sienne, il ne pouvait donc pas s’agir de celle là, et elle savait que son autre main était occupée avec la laisse Belle, ce n’était donc pas celle-ci non plus. De plus, le moldu se trouvait à sa droite, il aurait donc fallu qu’il se contorsionne beaucoup pour parvenir à lui toucher l’épaule gauche. Ça ne pouvait pas être lui. Ce qui voulait dire qu’un inconnu posa sa main sur son épaule, certainement un inconnu déguisé et maquillé de manière à lui filer des vrais cauchemars -pas comme ceux causés par les citrouilles de Doryan. Les yeux obstinément fixés sur le moldu, Soledad reprit. « Je vais pas regarder, regarde toi, vas-y. » Il était hors de question qu’elle tourne la tête. L’autre allait certainement en profiter pour lui filer la peur de sa vie, elle ne lui laisserait pas cette occasion. D’ailleurs elle allait totalement occulter le fait que désormais elle pouvait sentir un souffle contre sa peau -et c’était bien celui d’un être humain cette fois- ce qui voulait dire que l’inconnu était terriblement proche d’elle. Non, elle allait juste ignorer sa présence, voilà qui serait plus sage.
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Dim 21 Nov - 19:26
Les citrouilles vont mourir de trouille
Beauté Exotique
Bon essayer d'arnaquer Soledad avec cette histoire de maison de retraite, ça n'était pas si évident que ça. En même temps, elle l’avait totalement refroidi avec cette histoire de petites vieilles qui lui pinceraient les joues. Il n’avait pas envie de subir les assauts des personnes âgées, pour autant il était prêt à emmener Soledad et de l'attendre en bas. Franchement Sol aurait au moins pu le remercier mais non, elle préférait lui dire d’assumer. Il trouverait certainement un moment pour assumer et l’entraîner dans cet endroit du coup, juste pour lui prouver qu’elle avait tort de le sous estimer. Pour le moment elle venait de de critiquer son sens de l’orientation, quelle copine indigne, c’était la seule chose qu’elle notait alors que lui parlait de l’attendre durant des heures en bas, dans le froid, sans aucune exagération bien entendu. Il essaya bien de lui lancer un regard hautain mais son regard pétillait bien trop pour que ça soit crédible. Surtout qu’elle avait bien raison, il se perdait régulièrement. « Tu me connais trop bien, ça ne m’arrange pas trop cette histoire. On va peut être changer nos plans. » non mais de toute façon, il savait comment il était et si c’était trop galère, à cause du manque de réseau par exemple, il pouvait laisser le volant à Soledad, il lui faisait confiance… même s’il devait avouer qu’il aimait bien conduire et puis si elle indiquait la direction il écouterait, il avait confiance en elle plus qu’en lui.
Il faut croire que la tentative de Doryan pour faire croire à son amoureuse qu’elle avait un peu exagéré les choses et qu’il n’y avait pas eu la moindre soufflerie bizarre, que c’était un hasard, ça ne fonctionna pas des masses. Il pouvait sentir sur lui le poids de son regard tandis qu’elle rétorquait « Probablement. » Oui alors par contre, il n’était pas certain de réagir comme elle non plus, Soledad étant quand même une sacré pétocharde. Pour ne rien arranger, Doryan eut la brillante idée de dire qu’il ne se passait pas grand-chose, ce qui était tout à fait vrai, outre cette soufflerie, il n’y avait pas de raisons de flipper. Le fait qu’il dise cela fit râler Soledad, non mais elle n'était pas honnête, elle s’était rendue compte aussi que tout allait bien et qu’elle anticipait les choses plutôt qu’elle ne les vivait. Forcément, il fit de l’humour, au silence de quelques secondes il sut qu’il l’avait déstabilisé, quel dommage de ne pas être éclairé, pour sûr qu’elle avait rougit, ce qui l’amusait grandement. Sa répartie aussi d’ailleurs, quand elle eut retrouvé sa langue, fut mémorable et n’empêcha absolument pas Doryan qui était plus que ravi de pouvoir continuer la petite discussion coucherie. « Tu veux dire que tu as envie qu'Alice sache que toi et moi on couche ensemble ? » ah bah bien, elle ne voulait même pas préserver les oreilles de sa nièce quelle tante indigne. Pour ce qui était des questions gênantes, Doryan avait la solution « Si ça venait à arriver je lui dirais demande à tata Sol, c’est un truc de filles. » non mais il fallait surtout pas que ça arrive surtout, son frère allait le tuer s’il apprenait que Doryan parlait de ce genre de choses devant sa fille. Il y avait que Sol pour avoir envie de ce genre de choses et ça c’était uniquement parce qu’elle savait très bien que Lyam n’oserait pas lui dire la moindre chose, là où ça ne lui posait pas le moindre problème d’aller enguirlander Doryan, quand bien même ce serait la faute de Soledad et bien sûr que c’était sa faute c’est elle qui voulait que sa nièce entende ce genre de propos.
Leur avancée dans la maison ne se passait pas ultra bien, la faute à Belle – et aussi aux gens – qu'il fallut récupérer. Peut être qu’il aurait été plus logique de rester avec Soledad, il avait un peu zappé qu’elle n’était pas sereine et il se prit d’ailleurs des réflexions lorsqu’elle revint se coller à lui. Après, ça n’était pas le genre de réflexions gavante, c’était mignon et puisqu’elle râlait, c’est que ça allait encore. Doryan fit donc l’innocent, bien qu’ayant été aux premières loges et lui proposa un bisou magique. Il fit la moue en l’entendant parler d’après être sorti de cet endroit « Oui alors le principe du bisou magique c’était pour te réconforter pas pour te féliciter. » Elle gâchait tout là mais bon il allait faire en sorte de les faire sortir rapidement histoire de pouvoir réclamer son dû. Oui c’est vrai, à la base ça n’était pas ça mais vu qu’elle comprenait de travers ses propos, il pouvait très bien faire de même. Leur fausse incompréhension ne les empêcha absolument pas de continuer leur bout de chemin ensemble. En même temps vu comment Sol était tendue elle aurait fait la tronche à Doryan qu’elle serait quand même restée à ses côtés. Ils arrivèrent dans un nouvel endroit pour le moins étrange. Doryan n’était pas certain d’aimer l’effet rideau de bains et il sentait que l’endroit n’allait pas être une partie de plaisir pour ses oreilles donc il plaisanta à propos d’un bandana qu’il aurait pu mettre à sa chienne pour ensuite bâillonner sa copine d’amour. Bien évidemment ça ne passa pas, l’inverse eut été étonnant. Il se fit maltraiter par Soledad qui essayait de lui briser les côtes, ce qui fit rire Doryan pas franchement traumatisé par ce traitement. Bon les paroles par contre, la saleté elle était en train de se défiler, ce n’était pas cool du tout ça. « J’ai honte, j’ai honte ! Je ne vais pas pouvoir dormir si tu ne viens pas chasser mes cauchemars, t’as pas le droit de me faire subir ça. » et puis il n’avait pas particulièrement envie de coucher avec quelqu’un d’autres, il allait donc devoir faire mieux que ça s’il ne voulait pas qu’elle déserte son lit, le message était entendu et prit en compte
Est-ce que le regain de motivation de Doryan pouvait être uniquement imputé au coup de pression de miss Velasquez, pas forcément. C’est sûr qu’il y avait de ça, faut dire que passer à côtés de soirées ensemble juste pour une histoire de bâillon ça ne plaisait pas des masses à Doryan mais en dehors de ça il n’était pas non plus insensible au sort de son amoureuse et puisqu’il était avec elle autant faire en sorte que tout se passe bien. Si c’était l’intention de Doryan, il semblerait que les personnes gérant cet endroit n’aient pas forcément la même volonté. C’est ainsi qu’il se retrouva à devoir foncer à travers les bâches. D’après lui, pas forcément d’après ses partenaires, il s’en sortait admirablement bien, il les avait éloignés du danger relatif et les avait peut-être un peu paumés. Écoutez il ne pouvait pas leur sauver la vie – aucune exagération- et en plus savoir où il allait. C’était trop lui demander. C’est naturellement qu’il passa la main à Soledad, sans une parole échangée signe qu’ils commençaient tout deux à bien se connaître. Si le sens d’orientation de Doryan était catastrophique, Soledad avait un autre talent caché celui de foncer droit sur les ennuis. Ce n’était pas possible autrement en moins de trois minutes. Elle avait réussi àe les remettre sur le chemin de la tronçonneuse, une vrai championne. Le fait qu’elle sursaute ne fut rien à côté du fait qu’elle le bouscula sans véritable raison. Alors ok, c’était un poids plume mais il n’empêche que ne s’y attendant pas Doryan protesta contre ce traitement brutal ayant manqué de marcher sur Belle qui eut la chance d’être réactive, comme quoi flipper ça a du bon. Visiblement elle s’en fichait un peu, elle préférait l’entraîner de nouveau à travers les bâches pour fuir cet ultime danger, enfin Doryan l’espérait. Lorsqu’ils arrivèrent à ce qui semblait être la sortie de la pièce, Soledad trouva le moyen d’exagérer de nouveau, ce qui fit une nouvelle fois rire Doryan. Non mais ce qu’il y avait de bien avec elle c’est qu’elle n'en faisait jamais de trop. « Je te réanimerais mon amoureuse. Et tu sais quoi même que je ne me contenterais pas d’un massage cardiaque pour faire repartir ton cœur, je te ferais du bouche à bouche et j’en profiterais pour te rouler un de ces patins, tu m’en diras des nouvelles. » Pour une fois que c’était autorisé il n’allait pas se priver. Si ça se trouve c’était même plus efficace que tous les massages cardiaques du monde, après tout Blanche Neige, elle était bien revenue à la vie grâce à un baiser et puis il n'allait pas se priver d’embrasser sa copine.
Enfin, s’en était fini des bâches et des problèmes. Il était soulagé et il semblerait que Soledad et Belle aussi. Sol ça se ressentait au niveau de sa poigne plus légère et Belle parce qu’elle remuant de la queue en avançant vers sa chouchoute. Doryan cessa de regarder sa chienne indigne qu’il avait protégé et qui préférait quand même aller vers Soledad. Pendant l’instant papouilles des deux – très court l’instant -, Doryan observait la sortie suivante. C’est fou ils étaient encore dans une salle mais il n’y avait rien, pas de décor, pas de dalles au sol d’après lui. Il s’apprêtait à demander à son amoureuse si d’après elle ils ne s’étaient pas trompés de salle mais elle prit la parole avant lui. Ce qu’elle disait n’avait d’après lui aucun sens. En plus au lieu d’avoir la présence d’esprit de se taire, surtout qu’au son de la voix de sa copine Doryan aurait pu se douter qu’elle était stressée « Non c’est pas moi. » il n’était pas idiot il savait qu’elle stressait il l’embêtait déjà assez en temps normal, il n’allait pas en rajouter une couche dans un endroit où elle était tendue. Bien sûr qu’elle savait que ça ne venait pas de lui. D’ailleurs dans son courage légendaire, elle refusait de voir par elle-même, demandant au protecteur de regarder. Doryan tourna donc la tête, essayant vainement de la rassurer sans la prendre pour une andouille pour autant, se doutant vu le peu de décor qu’elle ne s’inquiétait pas pour rien « ça va aller ne t’en fais pas. C’est une attraction. » il aurait potentiellement dû prendre en compte ce qu’il venait de dire parce qu’à la seconde où il tourna la tête, il oublia complètement qu’il était dans une attraction. Pour la défense de Doryan il faut dire que des choses qu’il avait toujours cru fausses s’étaient révélés vraies et tellement moins glorieuses, plus sombres que ce qu’il imaginait – coucou les sorciers- alors voir un gars ressemblant à l’idée qu’il se faisait d’un vampire se pencher sur le cou de sa copine, copine qu’il était censé protéger en plus, c’était sa mission, il est possible qu’il ait mis de côté le fait que les vampires n’existent pas, après tout, les loups-garous et les sorciers existaient pourquoi pas les vampires les trolls et les hobbits. Il tira donc sa copine pour la mettre hors de danger derrière lui, le cœur battant la chamade, pas forcément rassuré, ayant conscience qu’il ne faisait pas forcément le poids mais est-ce que ça avait seulement de l’importance en cet instant ? Le plus important n’était-il pas de venir en aide à Soledad ? Il se passa très peu de temps en réalité avant qu’il ne croise le regard rieur de la personne qui n’avait strictement rien fait à Soledad si ce n’est l’effrayer et qui ne ferait rien à Doryan non plus, ça n’était pas là son but. Le but avait été de les inquiéter et sa mission était parfaitement réussie. D’ailleurs le voilà qui s’éloignait en sautillant, provoquant chez Doryan un rapide « crétin. » avant qu’il ne se retourne pour regarder Soledad et vérifier que tout allait bien pour elle. Il semblerait que oui.
Étant donné qu’il n’y avait plus le moindre danger, qu’il voyait la porte de sortie et qu’il ne pourrait donc pas les perdre, il emmena Sol dehors. Enfin c’était la sortie, les lumières des lampadaires avaient quelque chose de rassurant pour le coup il devait bien l’avouer. Il leva la tête pour regarder le ciel étoilé pas si étoilé que ça et poussa un soupir avant de se souvenir d’une chose, il fit donc volteface pour venir plaquer ses lèvres sur celles de sa copine et s’occuper de la multitude de bisous magiques qu’il lui devait. Le naturel revenant au galop il murmura contre ses lèvres « Alors, je suis un bon protecteur ? Je t’ai emmené à bon port sans me perdre une seule fois. » oui bon c’était un tout petit mensonge ça passait « Je mérite que tu viennes à l’appartement chasser mes cauchemars non ? » Elle n’avait pas intérêt à dire non franchement il avait fait de son mieux.
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Soledad Velasquez
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Métier : Co-gérante du Witches Bazaar et diseuse de bonne aventure au cirque Neverland sous le pseudonyme de "La Catrina". Intervenante occasionnelle aux cours de divination à Poudlard. Sorcière accréditée auprès du Ministère de la magie.
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Mar 23 Nov - 22:25
Les citrouilles vont mourir de trouille
Soledad ☽ ☾ Doryan
Pour Soledad c’était toujours plaisant de saisir l’instant exact où Doryan regrettait -plus ou moins- ses provocations. Ou alors ceux où il réalisait qu’il avait en face de lui quelqu’un avec autant de répartie et qui n’avait pas peur de s’en servir. C'était qu'elle n'était pas si facile que ça à arnaquer, la mexicaine, et elle prenait toujours un malin plaisir à le prouver au moldu. Il y avait bien des moments où il parvenait à la prendre au dépourvu, à la déstabiliser, et même à la piéger. Il y avait encore plus de moments où il réussissait à la faire rougir, mais ça ne l'empêchait jamais de rétorquer. Et parfois, elle visait juste. Comme en cet instant avec cette histoire de visite en maison de retraite. En même temps elle se demandait bien où est-ce qu'il avait été pêcher ça, surtout qu'il était plus âgé qu'elle, il devait bien se douter qu'elle n'allait pas se laisser avoir aussi facilement. Une maison de retrait, il aurait quand même plus trouver plus sympa que ça. Tant pis pour lui, ça la força à sortir l'argument qui tue : celui des mamies qui allaient obligatoirement lui pincer les joues parce qu'il était trop mignon. Soledad était d'ailleurs d'accord avec ça, Doryan était quand même particulièrement mignon, mais au moins elle ne lui pinçait pas les joues. Elle comprit tout de suite qu'elle avait trouvé l'argument imparable, soudainement l'enthousiasme du moldu avait grandement diminué et surtout il cherchait un moyen de reculer sans perdre la face. Ainsi il deviendrait son chauffeur et se sacrifierait pour l'attendre dans la voiture pendant qu'elle rendrait visite aux papys et mamies. Mais oui bien sûr, alors qu'il passait son temps à se perdre, autant qu'elle prenne le volant, ça irait plus vite. La mexicaine sourit en voyant Doryan tenter de rester digne, sans réussir à atteindre un résultat particulièrement convainquant. « Tu me connais trop bien, ça ne m’arrange pas trop cette histoire. On va peut être changer nos plans. » Soledad sentit son sourire s'agrandir, et voilà, il faisait marche arrière. Apparemment souligner les failles dans ses plans avait été utile, il fallait dire que même Doryan ne cachait pas que le sens de l’orientation n’était pas son point fort. Il n'empêche qu’elle n’était pas mécontente d’avoir réussi à le faire plier. Ce que bien sûr, elle camoufla à la perfection, c’est-à-dire absolument pas. « Oui faisons ça, je suis sûre que tu peux trouver mieux qu'une virée dans une maison de retraite. » Le connaissant ce n’était pas une supposition, c’était une certitude. Il trouverait bien mieux qu’une maison de retraite, même si c’était encore pour l’embêter.
D’ailleurs, il ne perdit pas de temps dans la maison hantée, tout semblait bon pour taquiner Soledad. Dire qu’il était censé jouer les protecteurs, déjà qu’elle ne pouvait clairement pas compter sur Belle pour remplir ce rôle, apparemment il n’était pas un exemple en la matière non plus. Si elle avait su, la mexicaine ne l’aurait pas prévenu qu’elle risquait de lui crier dans les oreilles et il n’aurait plus eut qu’à s’en mordre les doigts tiens. Mais non, elle avait voulu faire l’amoureuse attentive et voilà comment il la remerciait, en se servant de sa nervosité pour se moquer d’elle. Ce n’était quand même pas de sa faute si toute l’attraction semblait décidée à lui tomber dessus. Depuis le début c’était toujours elle qui prenait alors que lui s’amusait à dire que l’attraction n’était vraiment pas effrayante. C’était facile à dire, il était tranquille lui, il avait juste eu peur de Belle, il n’y avait pas de quoi s’en vanter, mais ce n’était pas non plus la fin du monde. Alors quand il affirma qu’elle exagérait, Soledad n’hésita pas à souligner son désaccord, tant qu’il n’avait pas vécu la même chose qu’elle, il n’avait pas le droit de critiquer. Voilà. « Probablement. » Moui, la voyante avait bien l’impression qu’il disait ça juste pour qu’elle arrête de râler. Et en plus il trouvait que c’était le moment parfait pour faire de l’humour. Ils étaient dans une maison hantée où n’importe quoi -et n’importe qui- pouvait leur tomber dessus à tout moment -comme l’indiquaient les bruits de pas qui raisonnaient partout- et lui il blaguait sur le fait que Soledad voulait préserver les oreilles des enfants en évitant de leur dire qu’ils couchaient ensemble. Il parvint à la déstabiliser, certainement à son plus grand plaisir, il fallait dire qu’elle ne s’attendait pas vraiment à ce qu’il reparle de ça ici. Il fallut quelques instants à la mexicaine pour se ressaisir et rétorquer. Ce qui n’empêcha absolument pas Doryan de trouver à y redire. « Tu veux dire que tu as envie qu'Alice sache que toi et moi on couche ensemble ? » Soledad prit un air scandalisé. Non mais vraiment il déformait tout ce qu’elle disait, c’était dingue ça. Et voilà qu’en plus il retournait le tout pour laisser penser que c’était ce qu’elle voulait. Elle n’avait pas été assez naïve pour croire qu’elle l’avait mouché, mais elle n’avait pas imaginé qu’il irait jusque-là. C’était officiel, son amoureux était un fourbe. « Non, je veux dire que si tu continues comme ça tu vas faire une bourde et qu'Alice ne te loupera pas. » Souligna-t-elle. Autant préciser parce que vu comment il était parti, il allait bientôt insinuer qu’elle avait pour objectif de corrompre une adorable fillette de six ans. « Si ça venait à arriver je lui dirais demande à tata Sol, c’est un truc de filles. » Ou alors lui faire avoir tout plein de conversations gênantes avec elle. Oui mais non, Soledad aimait beaucoup Alice, c’était une petite fille très mignonne, mais elle n’avait pas envie de se retrouver à devoir lui expliquer ce genre de choses. Ou plutôt à chercher des parades pour ne pas lui expliquer. D’ailleurs, il y en avait un autre qui cherchait des parades. « Comme tu te défiles. » Siffla-t-elle en lui adressant un sourire peu dupe.
En attendant cette fameuse conversation, que Soledad entendait bien ne jamais avoir avec Alice, ils devaient encore sortir de cette maison hantée de malheur. Autant dire que rien ne se passait comme sur des roulettes, il suffit que Doryan abandonne la sorcière pendant quelques minutes pour que celle-ci manque de se faire tuer par un moldu, déjà à moitié mort vu tout le sang qui tâchait son visage. Le cœur battant à tout rompre et la gorge en feu d’avoir crié, elle se précipita vers celui qui était censé la protéger et qui ne remplissait pas très bien sa mission pour le moment. Nouvelle preuve de sa flagrante incompétence il lui proposa de la réconforter grâce à un bisou magique. Même si elle était bien consciente qu’il se fichait d’elle, Soledad avait acquiescé et même rajouté une couche pour en réclamer plein. Doryan n’avait jamais été avare en baiser mais autant s’assurer d’en recevoir plusieurs. « Oui alors le principe du bisou magique c’était pour te réconforter pas pour te féliciter. » La mexicaine roula des yeux, vraiment rien ne lui convenait à ce moldu. La maison hantée n’était pas assez hantée et maintenant il chipotait à propos d’un bisou. Il aurait pu en profiter, mais non il choisissait de l’embêter. Ca voulait tout dire sur la relation qui les liait. « C'est qu'un détail ça, de toute façon je suis sûre que j'aurai besoin d'être réconfortée à la sortie. Considère ça comme une réserve. » Et s’il n’était toujours pas content il n’aurait qu’à demander une pause aux comédiens de l’attraction pour pouvoir l’embrasser. En soit, Soledad n’aurait pas été contre. Cependant, quand elle vit la salle qui les attendait, elle songea que faire une réserve de bisous magique n’était pas une mauvaise idée. Les bâches qui pendaient du plafond ne pouvaient vouloir dire qu’une chose : beaucoup de frayeur l’attendaient. Doryan paru avoir la même idée puisqu’il parla de la bâillonner, en bon petit ami indigne qu’il était. La réaction de Soledad fut sans appel : peut-être ne méritait-il pas qu’elle joue la chasseuse de cauchemars pour lui finalement. Ah, elle sembla avoir touché une corde sensible puisqu’il réagit aussitôt. « J’ai honte, j’ai honte ! Je ne vais pas pouvoir dormir si tu ne viens pas chasser mes cauchemars, t’as pas le droit de me faire subir ça. » Il en faisait peut-être des tonnes, mais ça eu le mérite de faire sourire la mexicaine. Elle pressa sa main dans la sienne. « Tu peux avoir honte, mais si tu te rattrapes tu peux encore me faire changer d’avis. » Glissa-t-elle malicieusement. Elle avait bien l’intention de passer ses nuits avec lui, pour s’assurer que les cauchemars restaient loin de lui bien sûr, mais l’avouer ainsi aurait été trop facile.
L’occasion de se rattraper arriva rapidement, l’inverse aurait été étonnant vu l’endroit où ils se trouvaient. La pièce pleine de plastique se révéla être un énorme piège. Des toiles d’araignées tombaient du plafond, des personnes tapaient contre les bâches et une tronçonneuse raisonnait quelque part, déjà trop proche au goût de Soledad. Au moins Doryan reprit son rôle de protecteur au sérieux, même si la mexicaine ne comprenait pas trop pourquoi il choisissait de les faire foncer à travers les bâches au lieu de les approcher de la sortie, mais peu importe. Il prenait les choses en mains, du moins jusqu’à ce qu’elle comprenne qu’en continuant ainsi il était surtout en train de se paumer. Et à part ça il voulait devenir son chauffeur, hein ? Ca promettait tout ça. La brune s’efforça donc de les remettre dans le droit chemin, non sans manquer de rejouer une scène de massacre à la tronçonneuse au passage. Ah, ce n’était pas de sa faute si cette maison cherchait à tout prix à les piéger, elle faisait de son mieux. Un petit détour, une chute évitée de justesse et quelques palpitations plus tard, ils approchèrent enfin de la porte. Tant mieux, Soledad n’en pouvait plus, à ce rythme elle ignorait si son cœur allait tenir, ce qui n’était pas du tout une exagération. Elle ne voyait pas du tout pourquoi Doryan rigolait. « Je te réanimerais mon amoureuse. Et tu sais quoi même que je ne me contenterais pas d’un massage cardiaque pour faire repartir ton cœur, je te ferais du bouche à bouche et j’en profiterais pour te rouler un de ces patins, tu m’en diras des nouvelles. » Malgré sa nervosité, Soledad ne pu s’empêcher d’étouffer un rire. Il était bien vrai que s’ils voulaient jouer à ça, il y avait de grandes chances que ça dérape, et d’une manière particulièrement agréable. Elle sourit à la pensée de ce sauvetage qui se transformerait inévitablement en câlin. « N'en fais pas trop, sinon je risque de tourner de l'œil dès maintenant rien que pour que tu me sauves. » Souffla-t-elle, amusée. Ils avaient eu tout un débat sur le fait qu’ils étaient incapables de résister l’un à l’autre, ça n’aurait été qu’une preuve de plus.
Terminé les bâches, les dalles piégées et les tronçonneuses dans tous les coins, il ne leur restait plus qu’une porte à franchir et ils seraient tranquilles. Mais avant ça, Doryan allait peut-être pouvoir faire bon usage de sa formation de pompier, et de sa proposition précédente. Une main sortie de nulle part et vint se poser sur l’épaule de Soledad, manquant de lui provoquer une énième syncope. Même si elle connaissait déjà la réponse à sa question, elle demanda à son amoureux s’il s’agissait de sa main. « Non c’est pas moi. » Bon, elle en était sûre mais elle aurait préféré se tromper, parce que ça voulait dire qu’un inconnu avait sa main sur son épaule et qu’il était certainement déguisé de sorte à lui filer la frousse de sa vie -et elle en avait vu des choses dans sa vie. Aussitôt la sorcière prit une décision, une décision stupide mais aussi particulièrement censée, elle n’allait pas regarder. Oui d’accord, en bonne Gryffondor elle aurait pu combattre sa crainte, mais elle n’avait pas envie. Voilà, comme ça elle n’aurait pas peur, que Doryan regarde lui, il voulait jouer les protecteurs c’était l’occasion parfaite de le faire. Qu’il la rende fière. « Ça va aller ne t’en fais pas. C’est une attraction. » Alors ça c’était quand même vite dit. Elle lui avait dit quoi sur le karma déjà ? Ils avaient déjà eu la preuve que ce n’était pas la peine d’insulter l’attraction sous peine de se prendre un retour de karma, il n’avait vraiment pas retenu la leçon. Bon peut-être parce que à chaque fois il n’avait même pas eu peur. « Une attraction bien trop flippante, oui. » Siffla Soledad alors qu’il tournait la tête. Peut-être aurait-elle dû se préparer à la suite au lieu de se concentrer sur cette main sur son épaule. Oublier sa nervosité pour ne pas se laisser surprendre. Parce que ce fut exactement ce que fit la réaction de Doryan, elle la prit complètement par surprise. Elle s’attendait à ce qu’il lâche une plaisanterie ou qu’il trouve le moyen de l’embêter encore. Mais absolument pas. Soledad eut à peine le temps de voir un air anxieux se peindre sur ses traits qu’elle se retrouva tirée en arrière et dû s’agripper à lui pour ne tomber. Se pourrait-il qu’il ait eu peu lui aussi, ne serait-ce qu’un instant ? Alors qu’il marmonnait un « Crétin. » en direction du comédien qui s’en allait en se marrant, apparemment déguisé en vampire, Soledad oscillait entre divers sentiments. Elle était un peu amusée de voir le moldu avoir des réactions aussi disproportionnées que les siennes, mais aussi et surtout touchée de son geste. « Mon sauveur. » Lui glissa-t-elle, un grand sourire aux lèvres alors que leurs regards se croisaient. Il avait fini par le jouer, son rôle de protecteur.
Enfin ils ouvrirent ce qui était la dernière porte puisqu’ils débouchèrent sur l’extérieur. Tout en profitant de l’air frais, Soledad retint un rire un brin nerveux, dans quelques minutes elle pourrait sûrement dire qu’elle avait trouvé cette aventure follement amusante mais pour le moment elle était surtout contente d’être sortie. Elle n’eut cependant pas le temps de faire un pas de plus, que Doryan vint poser ses lèvres sur les siennes. Bien qu’un peu surprise, la mexicaine ne manqua pas de profiter pleinement de ce moment. Il était vrai qu’il lui devait plein de bisous magiques et elle comptait bien les savourer alors elle passa ses bras autour de son cou pour se rapprocher un peu plus. « Alors, je suis un bon protecteur ? Je t’ai emmené à bon port sans me perdre une seule fois. » Il n’avait même pas prit la peine de se reculer pour reprendre la parole, ce qui fit rire Soledad contre ses lèvres. Elle aurait pu souligner qu’il exagérait mais il ne lui en laissa pas le temps. « Je mérite que tu viennes à l’appartement chasser mes cauchemars non ? » La mexicaine sourit, c’était qu’il ne perdait vraiment pas le nord. Elle recula légèrement, le temps de le regarder dans les yeux et d’afficher une moue perplexe. Est-ce qu’elle faisait exprès pour l’embêter ? Mais pas du tout voyons. « Hum, attend, laisse moi y réfléchir. » Souffla-t-elle comme si c’était la réflexion du siècle et qu’elle avait besoin d’étudier ses arguments. Se penchant vers lui, elle revint poser ses lèvres sur les siennes pour un nouveau baiser qu’elle méritait amplement. Et lui aussi d’ailleurs, pour avoir si bien joué les protecteurs contre le vampire. « Oui tu le mérites, je viendrai chasser tes cauchemars jusqu'au dernier. » Conclut-elle en se séparant finalement de lui. Non sans avoir déposé un dernier baiser chaste au coin de ses lèvres.
Ils devaient en rester là sinon, elle le savait, ils feraient bien vite une croix sur la suite de leurs plans pour reprendre la direction de l’appartement du moldu. Oh, Soledad n’était absolument pas contre cette idée, bien au contraire, mais puisqu’ils étaient là autant en profiter, d’autant plus que cette animation d’Halloween ne resterait pas bien longtemps là. Parfaitement détendue maintenant que plus rien de terrifiant ne pouvait lui tomber dessus -bon à part le Blood Circle mais elle n’avait pas envie d’y penser- elle glissa sa main dans celle de Doryan, dans ce geste devenu parfaitement naturel à ses yeux. « Et si on allait se chercher cette sucrerie dont on parlait plus tôt ? » Proposa-t-elle les yeux pétillants. Toutes ces émotions, c’était que ça creusait et le parfum sucré qui flottait sur la place donnait envie de craquer. Il n’y avait aucune raison qu’ils résistent. Sans plus attendre, Soledad commença à entrainer Doryan au milieu des stands, parfaitement consciente que c’était à elle que revenait la tâche de les diriger dans ce labyrinthe. « On a survécu à la maison hantée, il faut bien fêter ça. » Les cauchemars pouvaient bien attendre un peu.
CODAGE PAR AMATIS
— And all the pieces fall right into place
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Doryan Rosebury
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Dim 28 Nov - 21:29
Les citrouilles vont mourir de trouille
Beauté Exotique
Ce que Doryan appréciait le plus chez Soledad, sa modestie à toute épreuve. Jamais elle ne se permettrait, lorsqu’elle le mettait en échec, de rayonner de plaisir, jamais. Elle avait toujours la victoire modeste, toujours. Par exemple, là, actuellement, elle n’avait pas du tout ce sourire très fier d’elle après avoir obligé Doryan à changer ses plans, pas du tout. En même temps, à qui ça plairait de se faire massacrer les joues, peu importe la raison ? Sa défaite actée par le triomphe tout à fait modeste de Soledad, voilà qu’elle le défiait de trouver mieux qu’une après midi dans une maison de retraite. Il regarda son amoureuse d’un air entendu sans rien répondre néanmoins, elle le connaissait, elle savait que ses propos sonnaient comme un défi et que son copain était dans l’incapacité de résister à un défi, en plus de ne pas résister à son amoureuse, bien entendu.
Une seconde qualité de Soledad très apprécié de Doryan, son calme en toute circonstance. Rien ne pouvait l’ébranler cette fille, c’était impressionnant. Par exemple, une sortie dans une maison hantée pour enfant, mais jamais de la vie elle était effrayée. Si elle avait parlé précédemment de bousiller les oreilles de Doryan, c’est certainement qu’elle était trop modeste comme fille, elle s’entraînait pour son énième talent caché, la chorale… Voilà c’était exactement ça. De la même façon, un défaut que Doryan n’avait pas du tout, c’était le fait de se moquer d’elle, non il compatissait de fou à l’idée qu’une souffleuse de feuille mortes puisse effrayer son amoureuse. Il était grand temps de lui faire penser à autre chose, quel petit ami prévenant il était, est ce qu’il ne mériterait pas une médaille ? Bien sûr que si, il faudrait qu’il soumette l’idée à Soledad pour sûr qu’elle dirait oui. Pour que l’esprit de Soledad s’éloigne de l’endroit où ils étaient, il y avait une multitude de sujets, vraiment, des centaines, il aurait pu parler de leur prochaine sortie ensemble, lui demander si elle voulait pas commander ce soir plutôt que de faire cuire des courges, mais non, le sujet que Doryan décida de lancer se résumait en deux mots le cul . Alors soit elle venait d’avoir la peur de sa vie à cause d’un autre parasite et elle venait d’avoir un arrêt cardiaque, chose qui ne plairait pas mais alors pas du tout à Doryan, qu’on se le dise il l’aimait beaucoup sa copine et il n’avait pas envie de la perdre, soit il venait de la déstabiliser et devinez pour quelle solution la balance penchait ? La gêne bien sûr que oui. Le triomphe modeste lui par contre, il ne connaissait pas du tout, il avait du mal à se bidonner depuis le début qu’il était ici, si en plus elle était gênée dès qu’il parlait de cul, forcément, il continuait. Et voilà qu’elle mentionnait Alice, c’était certainement le côté tata exemplaire, elle voulait préserver sa nièce préférée, normalement, elle n’en avait qu’une ou alors elle avait oublié de dire à Doryan qu’il était tonton de son côté de la famille, ce qui serait vraiment pas cool. Et Doryan, comme à son habitude, déforma ses propos, ah bah ça, des années d’entraînements, elle ne pouvait pas s’attendre à autre chose de sa part. Elle le prenait pour qui d’ailleurs ? Lui faire des bourdes, non mais c’est quoi cette confiance quasi inexistante qu’elle plaçait en lui. « Tu m’as déjà vu faire des bourdes ? » Elle allait faire une liste longue comme une liste de cadeau qu’un enfant réclame au père noël, raison pour laquelle il précisa quand même « La réponse que tu dois donner, je t’aide, c’est : non mon amoureux. » Il fallait qu’il lui donne ses répliques parce que sinon, elle allait s’éloigner de la perfection en allant pas dans son sens. Au passage, si par malheur, il faisait une bourde et bien il avait la solution au problème, la discussion, ce serait avec tata Sol. Oh quelle mauvaise foi de la part de Soledad, il se défilait mais pas du tout, elle comprenait tout de travers « Je t’offre un moment privilégié avec ta nièce plutôt. » Non franchement, il était presque crédible.
Tout comme il était presque crédible quand il essayait de réconforter son amoureuse en lui proposant des bisous magiques. Mais évidemment, c’était pour après, elle exagérait quand même. La prochaine fois, il ne demanderait pas, il lui ferait un bisou magique direct et comme ils avaient tout deux un problème pour résister à l’autre, elle ne pourrait que répondre à son baiser. Il avait manqué le coche. Il apprenait au passage qu’il devrait la réconforter après être sorti d’ici, pas de problème, elle pouvait compter sur lui. Bon peut être que l’histoire de la bâillonner était la pire des idées qu’aurait pu avoir Doryan, elle était carrément en train de déserter son appartement, sa chambre et son lit là ? ça ne passait pas du tout. Ah si, il était mort de honte, pas question de passer à côté d’une soirée avec Sol. Dans sa grande mansuétude – pas du tout parce qu’elle était aussi intéressée que lui, c’est faux c’est bien mal la connaître – Soledad lui donna l’opportunité de la faire changer d’avis, chance dont il allait le saisir, intéressé comme il était, il ne pouvait en être autrement.
Après ce qu’il y avait de bien c’est que Soledad avait quelque peu tendance à sursauter rapidement, quel l’endroit s’y prêtait aussi, il faut le dire et que ça donnait à Doryan l’occasion de … la massacrer à coup de bâche. Oui alors l’idée première n’était pas ça mais il y eut potentiellement un petit loupé, de la même façon, gros loupé sur la direction à prendre… En même temps, Doryan était désolé pas du tout mais toutes les bâches se ressemblaient, Sol était magicienne c’est tout…elle avait un radar intégré dans la tête qu’est ce qu’il y pouvait lui si elle partageait pas ses dons. Elle le faisait néanmoins beaucoup rire avec son histoire de cœur qui ne supporterait pas de nouvelles frayeurs. Qu’elle ne s’inquiète pas trop, Doryan avait la solution, il pouvait lui faire un massage cardiaque, du bouche à bouche et en profiter pour l’embrasser… Il fallait bien des avantages à être en couple. Il semblerait que contrairement à la conversation coucherie précédente, celle-là intéressait plus Soledad, pourquoi ah bah bonne question, c’était nouveau le fait que coucher la dérange. Ça c’est parce qu’elle avait oublié ce que ça faisait, purée mais quelle mauvaise mémoire elle avait. Si Doryan ne répliqua rien, c’est uniquement parce qu’il avait ce sourire très fier de lui.
L’épisode des bâches terminé, ils arrivèrent dans une salle normale, tout à fait normale et pas du tout flippant. Le genre d’endroit où rien ne pouvait arriver. Enfin, il y en avait un, il avait complètement loupé le mémo puisque Soledad demanda à Doryan si la main posée sur son épaule lui appartenait. Et bien non, ça n’était pas la sienne, il avait beau être un chieur en puissance, jouer avec les craintes de Soledad, ça n’était pas son but, surtout qu’il était non loin et que si elle hurlait, ce serait ses oreilles à lui qui morflerait… oui, tout à l’heure c’était un talent caché qu’elle aurait, c’est vrai et bien Doryan ne devait pas avoir l’oreille musicale, voilà tout. Il essaya bien de rassurer son amoureuse en lui rappelant que ça n’était qu’une attraction, il n’y avait pas de danger. Elle ne semblait pas partager son état d’esprit et s’il n’était pas d’accord à la base, l’instant d’après, il partageait entièrement son avis. Il réagit comme un parfait crétin, avec impulsivité, sans forcément chercher à voir plus loin que le bout de son nez, la seule chose qui comptait sur le moment était d’empêcher un type de s’en prendre à Soledad. L’instant inquiétude passé, assez rapidement fort heureusement et leur assaillant pas du tout agressif parti, Doryan l’insulta, en anglais lui par contre, il faudrait attendre quelques mois pour qu’il puisse sortir tout un tas d’insulte en espagnol comme Soledad, avec un accent bien moins agréable à entendre néanmoins. Il obtint un nouveau surnom et il esquissa un sourire bien que ne rétorquant rien, ça lui allait très bien d’être un sauveur.
Une fois que le couple de stressé de la vie fut sortit de cette maison, pas très effrayante sur le papier mais qui avait parfaitement atteint son objectif à savoir tendre les gens, Doryan se chargea de sa mission première, à moins que la mission première ait été de la protéger, difficile à dire. Dans tous les cas, il vint poser ses lèvres contre les siennes pour un passage obligatoire par la case bisou magique. Il les lui devait, il était de son devoir de les lui donner. Il semblerait que cette intention plaise à Soledad puisqu’elle passa automatiquement ses bras autour de sa nuque pour se rapprocher de lui. Il n’attendit que quelques secondes et quelques baisers pour se la raconter un peu. Son regard pétilla en l’entendant rire à ses bêtises, il enchaîna donc, souhaitant qu’elle passe à l’appartement ce soir et les prochains soirs. Elle écarta ses lèvres des siennes, semblant pensive, parce qu’elle avait l’intention de dire non peut-être ? Elle avait besoin d’y réfléchir, oui bien sûr. Et pour réfléchir, elle avait besoin d’un baiser, ah bah c’était essentiel. Elle vérifiait que les baisers étaient agréables et que ça valait la peine de venir chercher plus tous les soirs de la semaine ? voire de la prochaine quinzaine, pour peu qu’il laisse les décorations d’Halloween longtemps dans son appartement – et on peut être sûr que ça va être le cas du coup. La sentence tomba et elle était des plus plaisantes, il allait pouvoir profiter de sa présence encore et encore « Tu m’en vois ravi. » Pouvait-elle seulement en douter ?
Bien qu’étant plus que motivé pour un instant baiser, Doryan comprenait que trop bien le fait que Soledad finisse par s’écarter, ils se connaissaient l’un l’autre et s’ils commençaient, ils risquaient de trouver l’endroit où ils étaient particulièrement inintéressants et voudraient rentrer. Il sentit la main de Soledad venir chercher la sienne et eut un sourire en retour. Ils commençaient à prendre de sacrées habitudes ensemble et cela ne déplaisait pas le moins du monde à Doryan qui passait de très bons moments avec elle. Il hocha la tête avant de chercher du regard les stands qui pouvait les intéresser. Hum pas facile de se repérer, il hésitait, partir à droite ou à gauche. Il n’aurait pas à se poser la question bien longtemps, Soledad prit les devants. Ah, il n’aurait pas pu prétendre qu’elle ne le connaissait pas. Si elle exagérait, une fois de plus, en parlant de survivre à leur virée dans la maison hantée, Doryan faisait surtout un autre constat. « Ils ont dû bien se marrer avec nous, pour peu qu’on ait été filmé, ils vont bien rigoler durant les prochaines semaines. J’ai découvert un autre de tes talents cachés mon amoureuse, le courage. » Après, parce qu’il était de bonne foi – ou parce qu’il savait très bien qu’elle allait lui retourner la politesse, il anticipa « D’accord, j’ai pas non plus respiré la sérénité, je te l’accorde. » parce qu’il n’avait pas le choix de lui accorder en même temps.
Tandis qu’ils marchaient, certainement selon un plan précis pour miss Velasquez, Doryan observait les devantures des boutiques, cherchant une friandise qui pourrait leur plaire. Difficile de choisir entre les gaufres, les crêpes, les pommes d’amour -ouai non ça vraiment pas – les guimauves ou encore les churros – pas les glaces non sinon il va ENCORE y avoir débat. Après une longue hésitation devant un stand, Doryan jeta son dévolu sur les churros et surtout le petit récipient pour mettre la pâte à tartiner afin de pouvoir trempouiller les churros déjà tout plein de sucres dedans. Ils le méritaient après tout et s’il fallait éliminer en faisant du sport, Doryan ne s’inquiétait pas spécialement. Il ferait même du sport dès ce soir avec Soledad en grand sportif qu’il était. Etant donné le courage dont avait fait preuve mademoiselle Belle, après tout, elle aurait pu partir en courant et abandonner les deux humains, Doryan lui offrit un bout de churros, voir le churros entier, mais pas de nutella pour elle. Il laissa le paquet à Soledad puisqu’elle avait une main libre, qu’il tenait laisse, bien qu’il aurait pu la libérer en réalité mais il ne le ferait pas, la deuxième main étant occupée à être dans celle de Soledad, pas question de la retirer. S’ils déambulaient tranquillement à travers les stands, Doryan supposant qu’elle les ramenait vers chez lui, même s’il ne pouvait pas en être certain, à moins de sortir son téléphone et encore. Une espèce de cabine attira son regard « Sol, attends, regarde ! » Pauvre Belle qui se fit un peu tirer brusquement puisqu’il montra de la main qui tenait la laisse l’endroit qu’il voulait. Oh ça va, c’est pour toutes les fois où c’est Belle qui tirait sur la laisse comme par hasard dans une maison hantée lorsqu’elle avait la trouille. Il entraîna Soledad jusqu’à la petite cabine qui était décorée de mains ensanglantés mais ça n’était pas ce qui était intéressant, non c’était la cabine en elle-même qui intéressait Doryan « ça te dit une photo souvenir ? » en plus l’appareil leur donnait un aspect vieillit et il y avait une espèce de maison qui ressemblait fortement à la maison qu’ils venaient de quitter. Comme ça il pourrait la montrer à tout le monde et dire à quel point il s’était marré de voir sa copine si stressée et surtout ça leur permettrait de se remémorer cette soirée.
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Soledad Velasquez
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Métier : Co-gérante du Witches Bazaar et diseuse de bonne aventure au cirque Neverland sous le pseudonyme de "La Catrina". Intervenante occasionnelle aux cours de divination à Poudlard. Sorcière accréditée auprès du Ministère de la magie.
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Mer 1 Déc - 23:57
Les citrouilles vont mourir de trouille
Soledad ☽ ☾ Doryan
Décidemment, à chaque fois que Doryan et Soledad parlaient d'Alice, c'était quand le moment s'y prêtait le moins au monde. Déjà la dernière fois qu’ils avaient eu toute une discussion sur la fillette, c’était après avoir décidé de jouer les amoureux. Clairement, parler d’une gamine de six ans entre deux baisers, ce n’était pas vraiment la chose la plus recommandée à faire. Pourtant ça ne les avait pas découragés ce jour-là. Aujourd’hui, si la situation était un peu différente, ce n’était pas pour autant le meilleur des moments non plus. Certes, ils se trouvaient dans une maison hantée, lieu souvent adoré des enfants qui aimaient jouer à se faire peur, ce n’était pas là que reposait le problème. Non, ce qui ne collait pas c’était qu’ils se retrouvaient à discuter d’Alice alors qu’ils parlaient du fait qu’ils couchaient ensemble. Pour le coup ce n’était pas une conversation pour toutes les oreilles. Encore moins pour celles de la nièce Rosebury. Ca, Soledad était parfaitement d’accord pour le dire, mais bien sûr, il fallut que Doryan déforme ses paroles pour leur donner un tout autre sens. Elle aurait pu prétendre qu’elle ne s’y attendait pas, que son amoureux ne jouait jamais à comprendre uniquement ce qu’il voulait, mais ce n’était pas le cas. Pour ça, le moldu était le pire. Tout ce qu’elle faisait, tout ce qu’elle disait, il s’amusait à le tordre dans tous les sens pour pouvoir l’embêter avec. Ou juste pour le plaisir de la contredire. Et il était particulièrement doué à ça, la mexicaine devait bien l’admettre. C’était d’ailleurs peut-être un point qui lui plaisait bien chez lui, sa capacité à toujours la surprendre, même si c’était pour la taquiner. Mais bien évidemment elle n’allait pas le lui dire, ça lui aurait fait trop plaisir. A la place elle s’efforçait d’avoir toujours son mot à dire, elle aussi. Il était peut-être doué pour l’embêter, mais elle n’était jamais en reste, elle s’y appliquait.
Même quand il insinuait qu’elle voulait qu’Alice sache qu’ils couchaient ensemble, elle trouvait de quoi rétorquer. Il fallait dire qu’elle ne pouvait pas le laisser avoir le dernier mot sur ce coup là. Il pouvait toujours tenter de lui faire dire ce qu’il voulait, Soledad ne se laissait pas faire si facilement. Après tout c’était lui qui semblait à tout prix vouloir que des enfants sachent qu’ils couchaient ensemble, pas elle. S’il continuait ainsi, avec tant de désinvolture, il allait finir par faire une bourde face à sa nièce. Il ne pourrait pas dire qu’elle ne l’avait pas prévenu. « Tu m’as déjà vu faire des bourdes ? » Oh, bah oui, il se la jouait Monsieur parfait maintenant, Soledad n’en était même pas étonnée. Si elle disait ça c’était parce qu’elle ne le connaissait pas du tout, c’était une évidence. Elle n’eut cependant même pas le temps de lever les yeux au plafond que déjà il enchainait. « La réponse que tu dois donner, je t’aide, c’est : non mon amoureux. » La mexicaine ne put retenir un sourire. Il avait dû sentir le retour de bâton, preuve que lui aussi la connaissait plutôt bien désormais. En même temps, en lui tendant une telle perche, il ne pouvait pas s’attendre à ce qu’elle ne s’en saisisse pas. Par contre, s’il croyait qu’elle allait l’écouter si sagement, il se trompait, et de loin. « J’allais plutôt te proposer de te lister toutes les fois où tu t’es trompé de chemin, que ce soit à pied ou en voiture. Ça me paraissait pas mal pour commencer, non ? » Lança-t-elle avec un grand sourire innocent. Elle aurait certainement pu continuer sa liste bien plus longtemps que ça. Pour côtoyer Doryan très régulièrement depuis un moment maintenant Soledad savait qu'il n'était pas si parfait qu'il aimait à le prétendre. Ce qui était loin de la déranger, quand elle lui avait dit qu'elle trouvait la perfection ennuyeuse elle n'avait pas menti pour lui faire plaisir. Elle l'appréciait même avec tous ses petits défauts. Même quand il ne reconnaissait pas à sa juste valeur sa magnanimité et tentait de lui faire avoir des conversations particulièrement gênantes avec Alice. Tout ça parce que selon lui c'était une conversation de fille, mais bien sûr. « Je t’offre un moment privilégié avec ta nièce plutôt. » Mais oui bien sûr, un moment privilégié, mais quel beau parleur. Soledad de son côté parlait surtout de discussion terriblement gênante. Elle n'avait aucune envie de parler de ce genre de chose avec un enfant, et que ce soit la nièce de son amoureux n'y changeait rien. Elle passait son tour. Non, mieux, elle l'offrait à Doryan, si elle n'était pas généreuse. « Oh non, si c’est un moment si privilégié je préfère te le laisser. Je ne voudrais pas te priver. » Franchement, est-ce qu'il s'imaginait encore pouvoir la piéger si facilement ?
Enfin, pour le moment c'était eux qui vivaient un véritable moment privilégié dans la maison hantée. Ce lieu que Soledad avait cru parfaitement inoffensif et fait pour les enfants était en réalité carrément stressant. Ah oui, c'était une visite de qualité. Bon, surtout pour elle puisqu'à part avoir été effrayé par Belle, Doryan était plutôt tranquille. Ce n'était pas juste, lui avait tout le loisir de se moquer d'elle, mais l'inverse n'était pas vrai. Plutôt que de s'enfoncer dans la honte, la mexicaine s'efforçait donc de saisir toutes les opportunités au vol. Il lui proposait un bisou magique pour la réconforter ? Elle en réclamait pleins en récompense pour sa survie à cette terrible épreuve. Il allait bien lui falloir ça, parce que la suite de la visite fut loin d'être de tout repos. Des bâches partout, des araignées qui tombaient du ciel et des gens effrayants armés de tronçonneuses, ceux qui aimaient les sensations fortes étaient servis dans cette attraction. De son côté, la voyante avait surtout l'impression que son cœur allait lâcher à force d'avoir peur et de sursauter toutes les deux minutes. Heureusement qu'elle avait Doryan, parce que si niveau protection il n'était pas exactement à la hauteur, préférant se moquer d'elle que de la protéger de tous les dangers de la maison hantée, il pouvait au moins la réanimer. Bon d'accord, elle était surtout intéressée par le moment où il comptait en profiter pour l'embrasser, mais était-il vraiment étonné ? Sûrement que non, d'ailleurs le sourire qu'il arborait montrait que cette idée lui plaisait bien à lui aussi. Ce qui était également loin de surprendre Soledad, au contraire, ça lui faisait plutôt plaisir. Mais le moment n’était pas exactement bien choisi pour ça, déjà parce qu’ils étaient dans une maison hantée et que comme elle l’avait souligné plus tôt, des enfants pouvaient croiser leur chemin, mais aussi parce qu’il y avait un peu partout des acteurs près à leur sauter dessus pour leur faire peur. Enfin, rectification, à sauter sur Soledad puisque c’était TOUJOURS sur elle que ça tombait.
Et ça ne manqua pas. Il suffit d'une main posée presque nonchalamment sur son épaule pour qu'elle se tende et imagine le pire. Ah, la maison hantée avait assez joué avec ces nerfs comme ça, elle refusait de s'imposer une frayeur de plus, elle avait assez donné. Ce qu'elle n'avait pas imaginé, c'était que la frayeur c'était finalement Doryan qui allait l'avoir. Et pas qu'un peu vu l'expression qui s'était peinte sur son visage. Si Soledad avait trouvé sa réaction exagérée assez drôle, elle fut aussi touchée par son réflexe de la protéger. Lui qui avait passé pas mal de temps à se moquer d'elle se révélait être un sauveur hors pair. Finalement, il n'était pas si mal que ça cet amoureux. En plus, il n'oublia pas tous les bisous magiques qu'il devait à la mexicaine, vraiment il se rattrapait sur ce coup-là. D'accord, il était motivé par l'envie qu'elle accepte de jouer les chausseuses de cauchemars pour lui -quelle jolie métaphore pour dire coucher- mais ça n'était pas bien dérangeant puisque Soledad n'avait pas réellement eu l'intention de le priver de sa présence. Il fallait dire qu'elle non plus n'avait pas eu envie de se priver de sa présence à lui. Si elle fit mine de réfléchir à sa question, ce fut donc uniquement pour l'embêter. Ah, et pour gagner quelques baisers en plus aussi, inutile de mentir là dessus, d'ailleurs elle ne s'en priva pas, le tout camouflé sous le prétexte qu'elle devait réfléchir. Au fond, il n'y avait rien à réfléchir et elle avait encore moins besoin d'excuse pour lui voler un baiser, mais la tentation était trop grande. Encore plus si ça pouvait servir à le taquiner au passage. Tout de même, elle n'allait pas lui laisser cette petite victoire aussi aisément. « Tu m’en vois ravi. » Un sourire vint naitre sur les lèvres de la mexicaine, savoir que sa présence à ses côtés le ravissait était toujours agréable à entendre
Dans un élan de sagesse -parce que oui ça lui arrivait de faire preuve de sagesse contrairement à ce que Doryan pouvait bien dire- Soledad se détacha de son amoureux. Oh, elle n'était jamais lassée de ses baisers mais justement c'était bien là tout le problème et ils avaient toute la soirée devant eux pour y faire face. Pour le moment, ils étaient ensemble au milieu de ces animations d'Halloween alors autant en profiter pour faire un tour avant de rentrer. Un peu plus tôt, le moldu avait mentionné l'achat de sucreries, ce fut donc vers cet objectif que toute l'attention de la mexicaine se tourna. Sa main dans celle de Doryan, elle l'entraina au milieu des stands à la recherche d'un truc à se mettre sous la dent. Elle nota avec un sourire qu'il ne cherchait même pas à prendre la direction des opérations, comme quoi il était bien conscient que le sens de l'orientation ça n'était pas vraiment son fort. Ce n'était pas bien grave, Soledad se dévouait, et puis il avait bien d'autres qualités. « Ils ont dû bien se marrer avec nous, pour peu qu’on ait été filmé, ils vont bien rigoler durant les prochaines semaines. J’ai découvert un autre de tes talents cachés mon amoureuse, le courage. » Bon, apparemment il n'avait pas celle d'être indulgent avec sa copine. A la place il préférait se la jouer moqueur. Non mais vraiment, il n'en loupait pas une pour l'embêter. C'était bien dommage que Soledad ait déjà accepté d'être sa chasseuse de cauchemars attitré sinon elle aurait pu lui rendre la monnaie de sa pièce. « Bien sûr, d'ailleurs s'il y avait un prix du meilleur visiteur, on le gagnerait haut la main. » Lança-t-elle en choisissant de d'abord se concentrer sur la partie presque agréable de sa remarque. Elle préférait rire de leur visite et de ses réactions plutôt que de s'en vexer, surtout qu'elle le savait pour un œil extérieur ça avait dû être bien drôle. « Mais je ne vois pas pourquoi j'aurais fait preuve de courage, tu étais sensé être là pour me protéger. » Rétorqua-t-elle tout de même en levant le menton. Certes, elle n’allait pas tarder à en rire elle aussi, mais elle avait quand même un honneur à défendre. Ca la faisait sourire qu’il dise ça alors que le choixpeau magique avait choisi de la répartir chez les courageux Gryffondors. Soledad savait qu’elle n’en donnait pas souvent l’impression, mais ce choix n’avait pas été une erreur. Quel dommage qu’elle ne puisse en parler à Doryan. « D’accord, j’ai pas non plus respiré la sérénité, je te l’accorde. » La mexicaine lui adressa un petit signe de tête, satisfaite de ce bref instant de sincérité. En même temps, il avait passé les trois quarts du temps de leur visite de la maison hanté tranquille, alors ça n’avait pas été trop difficile pour lui. Mais effectivement, l’arrivée du vampire avait eu l’air un peu traumatisante pour lui aussi. « Il faut dire que Dracula était très convaincant. » Lui glissa Soledad avec un sourire en coin. Pour une fois, c’était plus de la sollicitude que de la moquerie qui brillait dans son regard.
Pendant ce temps, les différents stands défilaient devant eux, avec un choix de sucreries assez impressionnant. Il leur fallu un peu de temps mais ils finirent par se décider pour des churros. Ce qui donna l’occasion à Soledad de faire une démonstration de son joli accent espagnol. Paquet de friandise dans une main, ils grignotèrent tout en faisant le tour des stands restants par contre je sais pas comment ils font pour manger avec leurs deux mains prises mdr. Même Belle eut le droit à son churros, certainement en récompense pour avoir accepté d’avancer dans la maison hantée alors qu’elle avait certainement été la moins rassurée d’entre eux. En les guidant au milieu du dédale des stands, Soledad n’avait pas vraiment d’autres but que de voir un peu tout ce qui était proposé le temps qu’ils finissent leur paquet de churros. « Sol, attends, regarde ! » La mexicaine s’arrêta net pour voir ce qui avait attiré l’attention de Doryan. Elle se laissa entrainer vers une petite cabine décorée de mains ensanglantées. Après l’épisode de la maison hantée, Soledad aurait pu se sentir inquiète à ce qui l’attendait là mais elle reconnut bien vite un photomaton alors elle s’approcha sans discuter. « Ca te dit une photo souvenir ? » La brune observa Doryan quelques instant avant de tourner ses prunelles vers la cabine photo. Même si elle avait passé la moitié 90% ouais de la visite précédente à avoir la trouille, elle passait tout de même un excellent moment avec le moldu alors elle n’avait aucune raison d’hésiter. « Oh, bonne idée, viens ! » Sans plus attendre, ils s’approchèrent de la cabine. Cependant, avant d’en tirer le rideau, Soledad marqua un temps d’arrêt. Après tout ce qui lui était tombé dessus dans la maison hantée, elle craignait un peu une nouvelle surprise. Sous la forme d’un acteur qui attendait sagement à l’intérieur pour bondir et faire peur aux innocents visiteurs. Finalement, le rideau, une fois tiré, ne révéla qu’un tabouret solitaire. Soledad aurait bien fait semblant d’être déçue, mais ce n’était pas vrai. « Ne me regarde pas comme ça, on n'est jamais trop prudent. » Souffla-t-elle à Doryan après lui avoir jeté un coup d’œil. Elle pouvait presque voir les taquineries se former sur ses lèvres.
Pour ne pas laisser l’occasion à son amoureux de se moquer d’elle occasion qu’il va quand même trouver ne nous mentons pas, Soledad le poussa gentiment dans la cabane. Puisqu’il n’y avait qu’un seul siège, elle s’installa sur ses genoux, ce qui était bien loin de la déranger. Après quelques réglages et poches retournées pour trouver de la monnaie, ils furent fin prêts. C’était un de ces photomatons qui permettaient de faire quatre photos différentes, et comme le thème restait Halloween elles auraient un effet vieillit que la voyante trouvait plutôt joli. Quelques instants plus tard, les flashs commencèrent à envahir la cabine. Si la première photo fut plutôt classique puisqu’ils arboraient tous deux des sourires ravis, ils se prirent vite au jeu. La seconde photo les montrerait mi-grimaçant, mi-riant vers l’objectif, tandis que pour la troisième Soledad ne résista pas à l’envie de poser ses lèvres sur la joue de Doryan. Alors que le décompte pour la dernière photo défilait devant eux, elle se tourna rapidement vers le moldu. « On fait la dernière avec Belle ? » Proposa-t-elle avec un sourire. Appâter la chienne ne fut pas bien compliqué, par contre la faire rester sagement devant l’objectif fut mission impossible. Belle était plus motivée à l’idée de faire des léchouilles aux deux humains qu’à celle de prendre la pose. La photo les montrerait certainement en plein éclat de rire avec une tête de dalmatien en plein milieu, mais le résultat vaudrait sûrement le coup d’œil. Encore un rire aux lèvres, Soledad sortit de la cabine, rapidement rejointe par Doryan et Belle. Puisqu’elle avait toujours le paquet de churros en main, elle en tendit un à son amoureux et piocha le dernier. En attendant que les photos s’impriment, elle fila jeter le sachet. « Le résultat est à la hauteur ? » Glissa-t-elle à Doryan, une fois revenue à ses côtés. Elle lui adressa un sourire. Elle n’était pas inquiète du résultat, tout ce qui comptait c’était le souvenir de ces bons moments passés ensemble.
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Jeu 16 Déc - 21:29
Les citrouilles vont mourir de trouille
Beauté Exotique
Mais pourquoi est ce qu’elle n’acceptait JAMAIS de lui laisser le dernier mot ? C’était fou quand même de toujours avoir réponse à tout tu t’en fous Dory vu que tu fais la conclusion, tu l’as le dernier mot, on va conclure TOUT LE TEMPS . Il était un copain sympathique, pour pas qu’elle se fatigue, il lui proposait gentiment, très gentiment même d’être un peu comme son prompteur. On ne peut pas dire que ça soit une réussite, déjà à son sourire, c’était foutu, il savait que les neurones de son amoureuse en carton se mettaient en marche et que ça allait lui retomber sur le coin du museau. Si le fait qu’elle réponde ne fut pas surprenant, les propos l’étaient un peu plus. Il leva les yeux au ciel, est ce que c’était seulement juste de se servir de l’incapacité de Doryan à retrouver son chemin. « A t’entendre je me perds tout le temps. » ils échangèrent quoi, un regard avant que Doryan ne reconnaisse, un peu de mauvaise grâce « D’accord, c’est le cas, je me perds de temps en temps. » Il pouvait sentir le poids de son regard démontrant qu’elle n’était pas convaincue du tout « Trop souvent. Moi j’appelle pas ça faire une bourde, j’appelle ça faire profiter son amoureuse du paysage, tu devrais me remercier plutôt que de lister toutes les fois, en plus tu vas plus avoir de voix à force. » Essayer de s’arnaquer l’un, l’autre avec leur nièce préférée était quelque chose qu’ils maîtrisaient tout deux à la perfection. Aucun ne lâchait, trop altruiste pour vouloir du moment privilégié, Doryan secoua la tête de droite à gauche tandis qu’elle parlait de ne pas le priver. Oui alors, sans façon, ce genre de moment privilégié, il les laissait aux autres. « T’en fais pas, j’ai profité d’Alice pendant des années, à toi de rattraper le temps perdu, ça me fait plaisir de te le laisser. »
Ce dont lui pouvait profiter à l’heure actuelle, c’était surtout des réactions démesurées mais oh combien amusantes de Soledad. Peu importe ce qui lui arrivait, elle ne réagissait pas très bien, la soufflerie, elle n’avait pas aimé. Le fait que Doryan s’éloigne pour récupérer son chien d’amour, elle n'avait pas apprécié non plus, à juste titre puisqu’un gars avait décidé de la toucher. Mal lui en pris, il s’était pris une myriade d’insultes en espagnole, sans aucune exagération. Même quand Doryan tenta de diriger les opérations, ça ne se passa pas ultra bien. Il faut dire qu’autant pour les éloigner du danger, Doryan était pas mauvais. Les perdre eux et semer les adversaires, ça n’était pas trop dur, quand il s’agissait de se perdre, il était champion. Sauf qu’il avait eu besoin d’un peu d’aide et Sol les avait de nouveau mis sur le chemin des organisateurs mais au moins, elle les avait rapproché de la sortie. Mais, avant de pouvoir passer la porte, ils avaient eu le droit à une nouvelle rencontre, une rencontre des plus effrayantes. Il devait admettre que Soledad était quand même plus sympathique que lui, elle ne se moqua pas… à ce sujet en tout cas et ils purent sortir en paix. Il s’occupa des baisers magiques qu’il lui devait et au passage, il essaya de faire en sorte qu’elle embrasse la carrière qui lui était destinée, à savoir chasser les cauchemars de son copain et fut plutôt satisfait de voir que Soledad n’était pas contre cette idée.
En revanche, si elle voulait bien passer ses nuits avec lui, elle ne voulait pas que la soirée débute trop tôt et préféra éviter que la séance baisers s’éternise, au risque que la soirée se termine un peu trop vite, ce qui n’était pas déplaisant mais ils avaient le droit de prendre le temps. Il la suivit à travers ce qui lui semblait être un labyrinthe gigantesque mais bon Soledad avait l’air de savoir ce qu’elle faisait. En attendant, il évoqua le fait que sa copine était une pétocharde, bien entendu sans oublier de dire qu’il avait été certainement tout aussi marrant qu’elle. Ah, il était ravi d’apprendre qu’ils gagneraient le prix du meilleur visiteur, il n’en attendait pas moins « On devrait leur souffler l’idée, quoi que s’ils montrent la vidéo, on ne va pas aimer être sur le devant de la scène. » Ah oui d’accord, son excuse pour ne pas être très courageuse, c’était parce qu’il était là. Il la regarda légèrement dubitatif, bien sûr, s’il n’avait pas été là, ses réactions auraient été totalement différentes « Mais oui mon amoureuse, mais oui. » Par contre, il pouvait reconnaître qu’il avait été un peu stressé, surtout sur la fin. Il acquiesça aux paroles de Soledad, s’amusant même de ses paroles « Tiens, donc tu l’as regardé tout compte fait. » Le principal c’était qu’ils étaient sorti de cette bâtisse et qu’ils pouvaient déambuler tranquillement, l’un avec l’autre.
Pour se récompenser mutuellement, ils firent un accès au stand churros, même si très franchement le lit suffirait amplement à les récompenser. Pourtant, celui qui les empêcha de rentrer directement, ce fut bien Doryan qui trouva quelque chose qui attira son attention. Les photos souvenirs c’était toujours sympathique d’après lui. Le regard de Soledad s’arrêta quelques secondes sur Doryan qui lui fit un grand sourire, elle ne s’attendait quand même pas un piège de sa part, comme s’il était comme ça… Bon d’accord, il était totalement comme ça. Pour une fois cependant, il n’avait aucune idée derrière la tête si ce n’est avoir des souvenirs de ce soir, autre que ceux qu’il allait garder en mémoire bien sûr. Puisqu’elle était d’accord, il la suivit tandis qu’elle s’approchait en catimini du rideau. Mais qu’est ce qu’elle faisait au juste ? Elle n’était pas sérieusement en train de flipper de ce qui pouvait advenir dans une si petite cabine. Il sentit le regard de sa courageuse sur lui « Non mais là, j’ai cru qu’on était en danger de mort, tu te rends compte un tabouret mangeur d’homme aurait pu nous attaquer. On l’a échappé belle grâce à toi. »
En plus elle le poussait vers le tabouret, quelle copine indigne. Il s’installa, plus au moins confortablement, ça se saurait si ce genre de siège était agréable pour les fesses et Soledad le rejoignit. Il fit tourner le siège pour avoir la meilleure position possible et qu’ils puissent être tout deux bien cadrés. Ils devaient ressembler à des collégiens sur une photo de classe pour la première photo. Un moment très rare que de les avoir sérieux en même temps. A peine le premier flash passé, le naturel sembla revenir au galop et il fallait qu’ils fassent les zouaves devant l’objectif, le rire était plus franc et mélangé à la grimace qu’ils essayaient de faire, ça devait donner un mélange sympathique. Pour la troisième, ils n’eurent pas vraiment le loisir de se mettre d’accord, il eut le droit à un bisou, certainement que ça serait sa photo préférée du lot. Quoi que la dernière pouvait carrément rivaliser avec. La mention de Belle faisant sourire Doryan, mais avec plaisir. Il attrapa l’espèce de grosse saucisse blanche pour la faire monter sur les genoux de Soledad, ça n’était pas ultra pratique et en plus plutôt que de regarder l’objectif comme tout chien de star, Belle décida de leur démontrer son amour en les couvrant de léchouilles. Si ça ne serait pas un chef d’œuvre que cette photo, elle serait sûrement drôle.
Tandis que Doryan récupérait les photos, Soledad se chargea d’aller jeter le paquet de churros et Belle de son côté essayait d’atteindre des pop corn tombés d’un paquet à cause d’enfants qui courraient, pas trop goinfre ce chien à part ça. A la question de Sol qui revenait, il était partant pour dire oui mais préféra lui montrer les clichés « A toi d’en juger. » Pour sa part, il les trouvait vraiment canon, en même temps vu les personnes dessus, il aurait été très étrange qu’elles soient moches aux yeux de Doryan. Une fois que les clichés furent validés par Soledad, elle les guida à travers le reste des stands pour les ramener jusqu’à chez Doryan. Si la soirée n’était pas encore terminée, ce n’est pas sur la place qu’elle continuerait mais bien chez lui.
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Les citrouilles vont mourir de trouille [Soledad]
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