deux mondes, une amitié ft Septy

INRP IRL

deux mondes, une amitié

Carl était bien mieux qu’il y a quelques semaines. Même si son choix le mettait dans une situation bien délicate et stressante, au moins il était fait. Maintenant les dés étaient jetés il avait contacté French_Bahamut et même si il était en attente de sa réponse, au moins son choix était fait. Il n’était plus déchiré par sa conscience et sa culpabilité. Certes l’idée de trahir sa famille ne lui plaisait guère, mais d’une certaine façon c’était eux qu’ils l’avaient trahis en l’obligeant à rejoindre le Blood Circle. Il c’était obligé à suivre son âme et non sa famille. Ce n’était lui non plus qui avait intégré le Blood Circle dans l’idée de les trahir, mais il ne pouvait pas contribuer à leur horreur, s’en était trop pour lui. D’une certaine façon ça l’effrayait, l’idée des représailles qu’ils pouvaient subir le pétrifiait. Mais désormais il se sentait libre, le jeune garçon savait qu’il avait fait le bon choix.
C’est donc le cœur plus léger que les journées précédentes que Carl se leva. Ce jour-là, il n’avait rien, pas de mission pour le Blood Circle. Et pour ce qui était de l’armé, il n’était pas encore envoyé sur le terrain, il se contentait de de travailler à la base, comme on le faisait en temps de paix. En vérité il était plutôt ravi de ne pas avoir trop d’action ces derniers temps. L’idée de partir en mission avec le Blood Circle sans trop savoir comment les choses allaient se passer ne le rassurait guère. Mais il ferait de son mieux pour éviter les dégâts sans se faire démasquer. Mais aujourd’hui il ne voulait pas penser à cela. Carl n’était pas du genre à s’apitoyer sur son sort et ce jour-là il était bien content d’être sortie de la situation merdique dans laquelle il était. C’est donc le sourire aux lèvres, qu’il décida d’aller faire une petite balade après le boulot. Peut-être s’arrêterait-il au bar ou peut-être pas. Il n’avait pas encore décidé de ce qu’il ferait, mais pour l’instant il voulait profiter de cette belle soirée d’été. Carl se promenait tranquillement dans les rues commerçantes de Londres. Faisant quelques achats par-ci, interpellant des amis par-là. C’est à ce moment qu’il l’aperçu, cette jeune femme. Il ne savait pas dire vraiment ce qu’il interpellait chez elle, mais il sentait que quelque chose n’était pas habituel. Peut-être que c’était son air ébahit devant tout ce monde, ou bien les entraînements à répétition que subissait Carl. Il était vrai qu’au Blood Circle on leur apprenait à repérer les sorciers, les ennemis. Ça avait de quoi rendre les gens paranos, cette jeune femme, n’était sûrement qu’une touriste qui c’était perdu. Pour ne pas dire complétement paumé. Il aurait été plus sage de la laisser ainsi et de ne pas prendre de risque, mais Carl n’était pas comme ça.
Le soldat s’approcha doucement de la jeune femme avant de l’interpeller. « Excusez-moi ? » En la regardant de plus près, il devait avouer qu’elle avait l’air bien jeune, sûrement plus que lui. C’était rare de voir des adolescentes faire du shopping seul sans leur bande de copine. « Vous êtes perdu ? » Carl n’était pas non plus un guide, mais ayant grandi à Londres il serait sûrement en capacité d’aider cette jeune femme à retrouver son chemin. Carl se sentit idiot, c’était peut-être un peu bizarre d’interpeller quelqu’un dans la rue de cette façon, peut-être que la jeune femme était juste en train de faire une petite balade et ne demandait qu’à avoir la paix. Par moment il aimait tellement le contact humain qu’il en oubliait que certain n’était pas comme lui sur ce point. Mais bon, maintenant c’était trop tard, il venait sûrement de déranger cette jeune femme et n’avait plus qu’attendre de se faire envoyer balader (ou pas).

code par EXORDIUM. | Images par Oblivion

Date d'inscription : 06/11/2020

Deux mondes, une amitié Septima Ombrage FT Carl Mackenson

Dans son testament philosophique en 1997, Jean Guitton, écrivain et philosophe français écrivAIT : “L'amitié totale est universelle. Et seule l'amitié universelle peut être une amitié totale. Tout lien particulier manque de profondeur, s'il n'est ouvert à l'amitié universelle. ”

Les rues de la capitale sont animées, Septima ne sait plus où donner de la tête. Les passants chaussés de scandales bon marché dévoilent leurs gros orteils, les glaces coulent autant dans les gosiers que sur les mains, des groupes de filles entonnent la chanson en vogue de leur boys bands préférés, et ni les touristes parés de leurs appareils photos ni les londoniens portant leurs emplettes à bout de bras ne semblent prêter attention à ce petit bout de femme postée droite comme un i à l’ombre de la tonnelle d’un vieux bâtiment.

Personne hormis un parfait inconnu. La journée est bien entamée, l’heure de pointe a sonné, les travailleurs moldus et sorciers marchent expressément pour retrouver leur famille. Qu’il est bon de se fondre dans la masse. Debout sur le bitume, les bras chargés, Septima savoure ce pur moment d’invisibilité, à la fois entourée et ignorée. Personne ne semble remarquer cette robe démodée au col claudine dépourvue de manche et d’un vert émeraude à en faire pâlir une forêt de sapin. Personne, hormis ce parfait inconnu qui avance dans sa direction. Le jeune homme, plus âgé, moldu au premier coup d’œil, lui demande si elle est perdue, le sourire dans la voix avec la politesse qui s’impose.

Perdu ? Nullement ! Elle est exactement là où elle a envie d’être. Au centre de nulle part au milieu de personne. Septima se sent particulièrement de bonne humeur. Le temps d’une journée à la bibliothèque, elle a réussi à oublier les désagréments avec ses parents, l’angoisse de la rentrée, et d’autres problèmes plus au moins tracassant qui ponctuent sa vie en ce moment.

Le visage de Septima se fend d’un sourire discret, ses yeux analysant rapidement la situation et le jeune homme.

« Je sors de la bibliothèque », répond-t-elle d’un ton détâché en lui montrant les quelques livres qu’elle maintient fermement entre ses longs doigts. « Elle doit fermer pour rénovation pendant le mois d’août, j’en ai profité pour m’équiper de quelques romans, de quoi occuper mes soirées d’été ».

Sans attendre, l’air totalement détaché, elle lui montre les titres qu’elle a choisi : Alice aux pays des merveilles, Bilbo le hobbit, le chien des baskerville et un opus de la cuisine moléculaire en sept leçons. Cela ne lui servira à rien (ni à ses elfes de maison) mais elle aimerait bien comprendre pourquoi les moldus se passionnent pour ces outils culinaires.

Quelque part sur leur gauche, l’enseigne d’un pub clignote. An Unexpected meeting propose un happy hours jusqu’à 19h et après 19h un after happy hours. Des attroupements de jeunes (et de moins jeunes) se pressent aux portes du pub dans l’espoir de dégoter une table libre. Septima ignore trois moldues bras dessus bras dessous qui l’inspectent de la tête au pied : l’une s’exaspère, la deuxième hausse les épaules et la troisième pouffe de rire. Le groupe de filles disparaît à l’intérieur de l’établissement. L’attention figée sur les ouvrages, Septima ajoute :

« Des incontournables… »

…D’après la bibliothécaire.

:copyright:️ DABEILLE

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