Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes, alors pensez à les privilégier pour vos personnages
Lorsque mes pas foulent le sable de l’arène, j’suis toujours dans le noir. Juste avant de franchir les rideaux. Je sais qu’il faut que je fasse neuf pas. Neuf pour être sous le flash de lumière qui va durer à peine une seconde pour dévoiler ma présence aux spectateurs. Une cascade d’éclairs qui vont tour à tour survoler ma carcasse puis celles de mes sombrals. Plus le temps passe, plus mon spectacle s’intensifie. Plus il est travaillé. Allant toujours plus loin afin de surprendre la masse curieuse. A mesure que la lumière s’éteint et se rallume, elle dévoile un autre sombral. Puis un rayon tombe sur moi, sur le dos de mon Keshi. Immobile, le regard vide. On s’envole pour les embraser dans la pénombre. La scène s’éclaire enfin toute entière. Ils ont tremblé de ce qu’ils voient. De ce qui est invisible. J’joue volontairement des éclairages pour intensifier le ressenti de ceux qui ont vu la mort. De ceux qui ne l’ont pas vu. Je suis assez fière de mes avancées. Le tout est survolé d’une musique angoissante. Je porte la tenue que ma couturière a finalement réussi à me faire porter. Je suis loin de sa première trouvaille : short et corset de plumes… J’avais failli lui faire bouffer quand elle avait débarqué avec ces morceaux de tissus dans les mains. Je crois que je suis à deux doigts d’la foutre à la porte celle là. J’avais remplacé le short par un pantalon en cuir mate ainsi qu’un nouveau corset noir mais beaucoup plus sobre. D’un cuir plus rigide, il était ciselé, le fin tracé laissant imaginer les os de mes côtes, de ma colonne vertébrale. Il laissait apparaître la majorité de mes tatouages. Dont celui que j’avais réalisé plus jeune, à l’effigie du Nuestra Familia, ce cirque qui m’avait vu grandir. Mais qu’importait, ici personne ne connaissait sa signification.
La musique s’essouffle, mes sombrals se cabrent. J’reste au milieu de la piste. Insensible aux applaudissement. Aux gens qui se lèvent. Qui ont aimé le macabre. L’indicible et l’invisible. Mon regard traine un instant sur eux au rythme du spot du lumière qui les balaye. Ils me débectent. Je m’incline dans une révérence presque ironique et tourne le dos mes précieux me suivant sans demander leur reste.
Je sortais du chapiteau dirigeant mes trois sombrals vers un enclos le temps de me changer afin de les ramener dans la forêt interdite. Ils étaient bien mieux la-bas, même si ça m’arrachait le coeur de les laisser dans un tel endroit, loin de moi. J’avais ce sentiment égoïste de toujours les vouloir à mes côtés et cette peur effroyable qu’on me les prenne de nouveau. Comme toujours avant de les laisser, je vérifie que tout va bien, qu’ils ne sont pas blessé. Ca me prends du temps, mais avec eux, je suis méticuleuse. Lorsque je referme la barrière derrière, une fois assez éloignée, j’allume une clope tandis que je me dirige vers ma tente. Une douche, un démaquillage intense. Un jean noir tout autant que le pull qui vient l’accompagner. Emmitouflez dans un gilet tout aussi sombre, je passe vers la réserve de nourriture et remplit un sac de viandes crues à l’aide de ma baguette pour féliciter mes sombrals. La pénombre m’enveloppe, doucement bercée par les rayons de la lune.
Et alors que je reviens vers eux, le sac flottant à mes côtés, j’aperçois une silhouette masculine près de leurs enclos. Que fout c’type dans le coin ? Après le spectacle ils devraient tous être dégagés ! Mon pas s’empresse, je laisse tomber le sac de viande brusquement pour que l’homme se tourne. Mes yeux sombres le dévisagent. Ma main se crispe sur ma baguette. « Vous n’avez pas le droit d’être ici. » Mon accent mexicain roule sur mes paroles. Il ne gâche rien pourtant du ton froid que j’ai employé pour m’adresser à lui. De ma main libre je reprends le sac et avance jusqu’à me mettre entre l’enclos et lui. Keshi s’avance légèrement à ma présence. Les autres se sont éloignés ne connaissant pas cet intrus. « Qu’est-ce que vous faisiez ? » J’sais qu’il a pas pu les toucher. Ils s’approchent pas des inconnus, j’suis la seule à le pouvoir.
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Sam 19 Jan - 20:59
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Sombral et Runespoor
Un spectacle qui ne m’intéresse pas réellement, qui m’aurait surement plus passionné quand j’étais au Ministère dans le contrôle et la régulation des créatures magiques pour veiller à ce que ces bêtes ne soient pas malmenées ou surexploitées. Mais aujourd’hui c’est plus le passionné de créatures magiques qui se présente en ces lieux, non pour le show mais pour les Sombrals eux même. Est ce la violence d’un géniteur qui m’avait presque tué en découvrant que j’étais un fourchelang qui me permettait de voir ces êtres ? Je ne sais pas, mais il est souvent dit qu’il faut avoir connu ou effleuré la mort pour pouvoir admirer ces derniers, pour pouvoir contempler leur funeste grandeur. J’attends la fin de ces danses, la fin des applaudissements d’êtres qui ne voient que beauté d’un événement sans penser à ce que ces créatures subissent, d’ailleurs ce n’est point étonnant je parie que les gens ici sont impurs, ou des êtres qui ne pensent qu’à une fausse tolérance où il faut accepter les moldus. Personnellement, j’éprouve souvent plus de sympathie pour les créatures que pour les humains, simplement parce que ces dernières respecteront toujours leur propre nature.
Bien, les êtres disparaissent petit à petit, le calme se répand en ces lieux, il est temps pour moi de me rendre auprès des Sombrals pour voir comment ils se portent, voir ces magnifiques êtres dignes des ténèbres. Une tenue simple de chaque jour, une tenue classique entre le coté strict et le coté aventurier, m’approchant de l’enclos sans non plus y aller trop brusquement ni en me collant contre, ne voulant point les effrayer surtout qu’Eris doit dormir en ce moment sur moi, fatiguée par la longue journée et hypnotisée par le cirque. Mon regard ne les quitte point, analysant presque chaque parcelle de leurs êtres, chaque poils de leurs crins. Si ces Sombrals savaient à quel point ils sont menacés, que certains n’hésiteraient pas à s’en prendre à eux juste pour leurs crins et pour les revendre sur le marché des fabricants de baguettes. C’est un ingrédient bien rare, comme l’était la corne de serpent cornu ou celle de basilic.
Mais alors que je suis là face à ces êtres sombres, j’entends un bruit, un sac chutant et mon regard se tourne vers un brin de femme qui semble ne point apprécier ma présence. Je crois la reconnaître, elle était l’artiste qui faisait sa petite « danse » avec eux sur scène tout à l’heure. Un haussement d’épaules, je ne dis rien au début, reportant mon regard sur ceux qui m’intéressent réellement avant qu’elle s’impose entre moi et l’enclos, me questionnant et montrant à nouveau une politesse des plus respectable et un comportement dévoilant toute son ouverture à la conversation. Je prends une légère inspiration pour tenter de rester des plus posé face à elle, devant garder l’image du professeur noble venant d’une bonne famille et ne point laisser parler l’être en moi qui se sent héraut de la vérité.
« Et bien en tant qu’ancien membre du département de contrôle et de régulation des créatures magiques et en tant que Professeur de Zoomagie, je suis passionné par vos Sombrals, bien plus que par ce cirque en général. Et une part de moi était curieux d’analyser leurs comportements hors du spectacle, voir si ils se sentent bien. Vous n’imaginez point le nombre de créatures qui sont surexploités pour leurs talents. »
Mon regard se plante dans le sien, sans sourciller un seul instant, me concentrant sur sa personne et uniquement sa personne, abandonnant pour l’instant les créatures liées à la mort pour la créature liée à ces dernières. A mes paroles, Eris commence légèrement à se réveiller, les trois têtes se redressant pour observer la petite damoiselle ainsi que le décor, sans s’y intéresser plus que ça. Mais elle là ? Elle s’inquiète pour ses Sombrals ou de ce que je pourrais remarquer si je me mettais un peu à fouiller ? Bonne question et sur le coup je fais quelques pas, comme pour la contourner et me rapprocher d’une autre partie de l’enclos.
« Donc je peux déjà déduire que vous avez effleuré la mort d’une façon ou d’une autre... Mais je me demande, d’où vous vient ces Sombrals ? Pourquoi ce désir de faire des représentations avec eux alors que la majorité des sorciers ne peuvent point les entrevoir ? »
Voilà que je joue maintenant l’inquisiteur en posant des questions, mais restant encore une fois sur le ton plus noble qu’agressif, plus agréable que celui qu’elle a utilisé envers ma personne. Il faut dire que je n’étais pas là pour manipuler quelqu’un ou pour chercher à corrompre une âme ou briser la vie d’un impur, c’est la curiosité liée à une de mes passions, simplement un des très rares moments que je m’octroie du temps pour autre chose que ma mission ou celle de Delphini. Un sourire aux lèvres, c’est d’un regard en coin que je reporte mon attention sur le brin de femme atypique pour attendre sa réaction réponse, m’attendant à voir une sorte de teigne se réveiller, sortir des crocs et des griffes.
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Dim 27 Jan - 20:00
Je n’aime pas les gens. Je n’aime pas le monde. Je n’aime pas les imprévus. Et ce type, qui se dresse devant moi avec ses airs trop polis pour être honnête parvient à réunir ces trois facteurs à lui tout seul. Et s’il y a une chose qui m’insupporte davantage, c’est que ce genre de personnes trainent autour de mes sombrals. Plus précieux que la prunelle de mes yeux, je buterai le premier à s’approcher d’eux. Qu’importe son statut et son milieu. Je ne m’encombre pas de futilité alors que je m’adresse à lui. Je ne vais pas non plus lui faire une révérence et lui demander comme il se porte ? Il n’a juste rien à faire ici. Où sont Henry et son acolyte ? Je les paie pour surveiller le Neverland, pas pour s’envoyer en l’air derrière une des caravanes. Ils vont m’entendre ces deux cons.
Je l’écoute parler et déjà je le trouve suffisant. Encore un qui croit certainement tout mieux savoir que les autres. Je soutiens son regard alors qu’il me prends de haut avec sa phrase sournoise concernant l’exploitation des créatures magiques. ’Gilipolla’ Je ne peux m’empêcher de penser silencieusement dans mon esprit. Et alors qu’il se déplace faisant mine de s’approcher davantage, je le suis du mouvement, restant tel un bouclier entre lui et mes sombrals. Mes iris sombres, glissent de son Runespoor à ses propres iris sans me décontenancer. « Une référence à votre animal qui devrait se trouver dans une forêt plutôt qu’enroulé autour de vous ? » Ma voix est calme mais assurée. Je ne suis peut-être pas professeur et membre de je ne sais pas quel ministère, mais je connais bien les créatures magiques. Je croise les bras sur ma poitrine, signe d’impatience. Je n’aime pas parler avec les gens. Certains diront que je suis insociable. Asociable. Farouche. Je ne veux plus m’emmerder avec l’espèce humaine, voilà tout.
Il reprends alors et je ne peux m’empêcher de secouer la tête, désabusée. Je m’approche légèrement de lui afin de l’observer, mon regard glissant sur toute sa carcasse. Aucune trace de gêne. En a-t-il eu ? « Quel sens de la déduction… A mon tour. » Je toune un instant autour de lui avant de lui faire face à nouveau. « La quarantaine, un style jeune. Un problème d’identité ? » Mes yeux glissent sur son animal. « Runespoor, cliché des mages noirs. Manquerait plus que vous soyez fouchelang, et je vous dirais mangemort. » Je reste un instant silencieuse, le toise. « Vos chaussures sont sales. Vous trainez souvent dans les terrains boueux ? Clairement, il y a quelque chose chez vous qui transpire la malhonnêteté. On continue et on se fait encore quelques confidences Senior Serpiente ? » Et encore j’use du terme malhonnête pour ne pas aller plus. J’ai bien trop croisé la perversion et les êtres malsains pour les sentir venir des mètres à la ronde.
Je lui tourne alors le dos, sciemment. « Keshi, Xanthe, Balios. » Je murmure tranquillement au creux de cette nuit sombre. Keshi est toujours le premier à venir. Xanthe et Balios plus timides, encore plus avec la présence de cet homme étranger. D’un mouvement de baguette, je fais venir le sac de viande et en sors des carcasses que je leur jette. « Je vous présente Senior Serpiente, un de ces types de la haute qui s’amuse en trainant avec la populace. » Je lui lance un regard par dessus mon épaule. J’ouvre alors l’enclos à mes sombrals pour qu’ils sortent et me suivent comme nous le faisons à chaque fois qu’une représentation se termine. « Si vous avez les cojones de me suivre, j’emmène mes sombrals dans la forêt. » A dire vrai, je m’attends à ce qu’il reste planter là où il est. Personne ne vient jamais avec moi dans la forêt qu’ils nomment interdite. Elle longe mon cirque et une partie de l’école à ce qu’il parait. Si je m’inquiète d’y laisser mes précieux chevaux ailés, je sais qu’ils y sont à leur place. J’amorce quelques pas et déjà Keshi, Xanthe et Balios me suivent. Prenant soin de marcher loin de Lui. Je me tourne alors, marchant alors à reculons, pour observer sa silhouette. L’ambre de mes yeux s’accrochant aux siens avec dédains.
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Dim 10 Fév - 0:07
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Sombral et Runespoor
« Malheureusement Eris n’a pas le pouvoir d’être invisible aux yeux des êtres, moldus comme sorciers, et à l’inverse des sombrals son espèce est menacée à l’état sauvage. Malgré que la forêt du Burkina Faso soit magiquement dissimulée... »
Je garde un ton calme et posé malgré qu’elle ne semble pas du tout de bonne humeur, puis il y a un monde entre avoir Eris avec moi, se posant sur mon épaule, m’accompagnant, et faire faire des tours de dressage à des créatures magiques, surtout aussi nobles que les sombrals, dignes messagers de la mort. A une époque j’aurais surement pris plaisir à demander un contrôle sur ce cirque, vérifier que tout soit en ordre, mais il est loin maintenant mon travail au ministère et j’ai bien compris que la politique magique cherchait plus à protéger les sorciers en cachant les créatures qu’à protéger les créatures même. Je glisse mes pouces dans les poches de ma veste, laissant les doigts en dehors, tout en reportant mon attention sur les sombrals et non sur le petit bout de femme se trouvant devant moi.
« Il est naturel pour un amoureux des créatures de s’inquiéter et s’interroger, surtout quand je vois le nombre d’espèces qui ont disparu à cause des abus des sorciers... Que ce soit l’exploitation de leurs dons ou simplement l’intérêt pour les ingrédients... »
Je ne me justifie pas, je mets juste en avant un fait... Bien des sorciers se montrent sans scrupules pour traiter les créatures comme des objets. Le Serpent Cornu a disparu d’Europe car nous avons convoité son joyau frontal, d’autres parce qu’ils étaient trop dangereux pour les moldus, et d’autres simplement parce qu’ils étaient plus utiles enfermés dans une cave à protéger un trésor qu’en liberté. Je ris un peu face au sens des déductions de la jeune femme, elle montre bien ces traits que mon géniteur possédait, ceux de considérer que les serpents comme le fourchelang était d’office représentant d’un mal certains, d’un mauvais présage. Amusant qu’une femme se baladant avec les chevaux de la mort pensent ainsi sur les reptiles. En faite c’est presque décevant.
« Si vous aviez été plus attentive, vous auriez noté la passion pour la Zoomagie, ce qui justifie une tenue plus décontractée et confortable pour bien des voyages, de la boue suite aux terrains sauvages et une préférence évidente pour les reptiles qui souffrent bien trop de l’incompréhension et du jugement d’êtres qui partagent votre pensée... Voyant non la splendeur d’une créature intelligente mais le symbole d’un mauvais présage. »
Si nous devions d’ailleurs écouter ce genre de vision, le Sombral n’est pas non plus un bon présage, tout comme le Sinistros. Sans parler du nombre impressionnant de créatures considérés comme des menaces, des ennemis de notre société, bannis dans des recoins sauvages pour éviter que le cancer moldu aperçoive leur existence. J’entends Eris siffler à mon oreille, deux des têtes ne cessant de parler soudainement alors que la troisième reste silencieuse, venant s’éveiller pour me poser des questions sur la situation, mais je me dois de garder le silence ne pouvant point dévoiler mon don devant cette inconnue emplie de préjugés qui finalement ne sont pas si faux. Quoi que, juste pour la leçon et voir sa réaction, je pourrais dévoiler cette capacité... Après tout, il y a peu de chance que nos routes se recroisent. L’envie de jouer avec le feu peut-être, ou parce que ce sale caractère m’amuse et me fait sourire sincèrement. Il faut dire que c’est toujours plus plaisant de tomber sur un caractère de peste comme cette femme que sur une petite chose soumise qui courbe l’échine au moindre mot. Heureusement que j’ai appris à me maitriser d’ailleurs avec le temps, car le jeune homme que j’avais été aurait surement réagi violemment. En même temps, c’était le seul langage que j’avais connu avant.
« Il faudrait mieux que je vous accompagne... Je ne pense pas que mon amie en visite chez nous apprécie votre présence si vous entrez sur son territoire. »
Après tout, suite à des accords et pour les cours de Zoomagie, j’ai amené un Serpent Cornu d’Amérique du Nord dans la forêt interdite, un serpent qui retournera bientôt chez elle retrouver les siens et son marais. Je trouvais nécessaire que mes élèves puissent voir cette créature majestueuse et comprendre que si nous ne faisions pas des efforts, elle pourrait aussi disparaître des autres contrés comme elle a disparu des nôtres. Du coup, gardant les pouces en poches, je me mets à avancer à mon tour, la suivre elle et ses compagnons, gardant mon sourire aux lèvres avec une démarche assez posée, tranquille, tout comme le ton que j’ai gardé tout au long de la conversation malgré ses petites provocations. Heureusement que ce sont des Sombrals car si elle agissait ainsi avec d’autres créatures, comme des hippogriffes, je me serais surement mis à la critiquer car le moindre accident ce seraient les créatures qui en seraient châtiés et non elle.
« J’en ai oublié de rendre la politesse... Eris, je te présente... Bonne question, comment se nomme la femme de la populace qui n’aime point les serpents ? »
Dis-je tout simplement alors qu’Eris se tend, regardant ladite femme en sifflant, l’autre tête venant l’interrompre d’un sifflement plus fort, comme si elles commençaient à se disputer devant l’étrangère avant de se calmer, la troisième ne faisant qu’observer dans le plus grand calme.
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Ven 22 Fév - 1:02
Mon regard sombre glisse sur les traits de son visage. Je cherche dans ma mémoire si j’ai déjà vu cet homme quelque part mais il me semble que c’est la première fois. J’exècre les gens du monde extérieur. Ces biens pensants qui se croient tout permis. Mettent les pieds chez les autres avec leurs préjugés et jugent sans même connaitre. Ce type n’a rien qui me donne envie de lui faire confiance. Il est d’ailleurs à un endroit qui lui est interdit. Je donne pas l’accès à ces badauds de spectateurs dans mon antre. Ils passent le chapiteau et en ressortent tout aussi rapidement. Ils viennent satisfaire leur curiosité malsaine. S’abreuvent de la peur, de l’excitation et du dégout que peut inspirer les lieux et s’en vont. Il aurait du en être de même pour lui. Mes vigiles allaient passer un sale quart d’heure. Il venait avec ses jugements et ses aprioris pour juger le Neverland. Notre façon de faire, de vivre? Qui était-il pour se penser au-dessus de nous ? Pour venir avec ses idées sur les créatures magiques comme s’il était le seul à savoir s’en occuper ? Je lève les yeux au ciel à sa réponse concernant son animal. Quelle mauvaise foi. Je ne prends même pas la peine de répondre. C’est une perte de temps que de discuter avec des gens comme lui.
Il continue de parler. Trop d’ailleurs. Il se répète l’amoureux des animaux. Il faudrait peut-être qu’il pense à se trouver de nouveaux arguments, il semble être à court. Il déduit tout seul, ne saisit même pas l’ironie de mes propos alors que je lui renvoie les siens en pleines dents. Il cherche des excuses quant aux faits de se trouver ici alors qu’il ne devrait pas. Il ne fatigue ce type. Tout l’opposé des gens que j’ai l’habitude de côtoyer. « Vous radotez. Vous vous introduisez chez moi illégalement et vous portez tout haut des jugements irrespectueux. Faites attention à ce que vous dites monsieur l’amoureux des créatures magiques, vous n’êtes pas sur un terrain connu ici. » Des menaces ? A peine voilées. Les gens qui travaillent ici me sont fidèles. Plus d’un possède un passé trouble. Et s’en prendre à ce type manquant de respect au Neverland serait pour eux un passe-temps. Ici, c’est leur nouvelle vie. Ils défendent cet endroit et n’ont rien à faire de s’en prendre à un aristo qui se donne des airs de baroudeurs pour se donner bonne conscience.
J’esquisse un sourire imperceptible presque moqueur à sa réplique concernant les clichés que j’ai tiré de son apparence. Je m’approche de lui imperceptiblement, penche légèrement la tête sur le côté. L’ambre de mes prunelles ne lâchent pas les siennes depuis le début de cette rencontre. « Monsieur n’aime pas être jugé à son tour? Ca vous déplait le retour de bâton ? Le pire c’est que vous ne saisissez même pas l’ironie de mes propos et continuez dans votre étroitesse d’esprit. » Quel con. Comme si je portais un jugement quelconque sur les serpents. S’il savait d’où je viens. Ma famille n’avait pas eu besoin de serpent en emblème pour faire le mal et s’allier aux préceptes des mangemorts. Que serais-je pour juger un animal alors qu’on me prête des propos macabres concernant les sombrals ? Selon certains, je suis l’ombre de la mort. L’étrangère qui danse avec la grande faucheuse. D’autres disent que je porte malheur, qu’il ne faut pas m’approcher. Quant à mon nom de scène, Mahra, n’est-il pas choisi avec perfection ? A dire vrai j’ai juste envie de lui fausser compagnie. Il m’ennuie, m’agace. Je n’ai juste pas besoin d’un bonhomme comme ça trainant dans les coulisses du Neverland. Je ne vais pas non plus ameuter les membres du cirque. Cela serait facile de tous les rameuter. Les tentes n’étaient pas loin. Et puis j’ai d’autres choses à faire que de bavasser avec un type de la haute qui ne se sent plus. Il ne me reste plus qu’à le faire venir dans la forêt et puis le semer une fois dedans. Je fais suivre le sac de viande d’un mouvement de baguette alors que mes sombrals me suivent. Je connais très bien les lieux pour y aller régulièrement avec eux.
Là je ne peux que m’empêcher d’éclater. C’est rare chez moi, mais là c’est de l’exaspération. Alors que je marche à reculons, je le fixe dans les yeux avant de lui répondre : « Ca doit être fatiguant non ? » De quoi ? D’être aussi con ? D’être autant dans le préjugé ? Prenez celui qui vous convient le mieux. Ce type pensait certainement savoir tout mieux que les autres et j’avais juste envie de lui claquer ma main sur la joue. Je vivais ici depuis bientôt dix ans. Je parcourais cette forêt depuis autant d’années. Et il arrivait avec ses grands airs et pensait qu’il allait me servir à quelque chose ? « C’est parce que je suis une femme, parce que je viens d’un cirque que vous êtes misogyne et dédaigneux ? » Pourtant s’il savait qu’au Mexique ma famille était une famille de Sang-Pur depuis des générations. Et que les gallions coulaient à flot chez nous…
« La femme de la populace hein ? » Je transplane alors loin de lui arrivant déjà dans la forêt. Keshi, Xanthe et Balios fondent vers moi entre un semi-galop et virevoltant au dessus du sol. Une fois avec moi, je transplane à nouveau devant lui. Je m’approche de lui sans crainte, relevant le visage pour ancrer mes iris dans les siennes. Mes sombrals sont à l’abris à présent. « Je ne crois pas que vous vous soyez présenté non plus. » Je ne crains ni son serpent à trois têtes, ni sa propre personne. « Vous êtes venus chez moi. A vous de savoir où vous mettez les pieds. » Il me rappelle pourquoi je déteste les gens. Pourquoi je les fuis. Pourquoi je préfère vivre avec mes sombrals plutôt qu’avec ce genre de personne pensant être de ceux qui sont au-dessus. Et si je suis mordante, j’aborde toujours une allure très calme. On me prête une certaine grâce et fragilité. Une élégance dernière le noir que j’arbore en permanence. Au Neverland je suis chez moi. Sûre et forte. C’est mon monde. Il est au creux de ma main et je le dirige, le maitrise. « On m’appelle l’étrangère ici. Faites donc comme tous les autres. » Je transplane de nouveau à la lisière de la forêt. Je récupère la viande que je veux donner à mes sombrals depuis tout à l’heure et m’enfonce dans l’ombre des bois à leur recherche. Il me suivra ou non. Pour le moment, il ne m’intéresse plus.
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