Ridicul'House

Date d'inscription : 06/11/2020

Son pied frappe dans un caillou. La rocaille martèle un vieux panneau en bois rongé par le temps, ses inscriptions de totalement disparues. Nous sommes au mois de juin, l’été arrive à grand pas, les examens de fins d’année fatiguent les plus ambitieux tandis que les têtes vides s’exaspèrent de devoir y passer.

Aux abords de la cabane hurlante, Septima traîne son ennui, ses tourments, son estomac criant famine et ses reproches. Des reproches pour quelle raison ? Des doléances envers qui ? Envers et contre tout, pour tout et pour rien. Les soucis bousculent son ordre mental, sa tête chamboulée gribouille sa paix intérieure d’émotions atrocement désagréables.

On entend les volets de la maison crisser sur leur gond, un vent semble s’engouffrer par des ouvertures, un courant d’air criard se fait menaçant alors que pas même une bise ne souffle à l’extérieur. Bizarre. Tout est bizarre. De toute manière, tout est bizarre. La tournure de cette fin d’année est bizarre. Elle n’a toujours pas de réponses de Papa, ça c’est très bizarre. Elle ressent des choses nouvelles, ça n’a rien de bizarre mais ça fait bizarre. Bizarre comme ce bruit sourd qu’on entend toquer contre de la pierre ou peut-être du bois ?

Des passants à proximité s’écartent, fuyant l’étrangeté des lieux et cette fille étrange entrain d’écraser ce qu’il reste d’un ancien (très ancien) potager. Septima avait passé le portillon pour rentrer dans ce qu’il restait des jardins de la Cabane dite hurlante. Son talon malmène une vieille racine de lierre tombée du toit.

Ses tentatives pour rallier sa mère à sa décision avaient échoué : elle avait perdu l’occasion de réaliser la potion idéale, abandonnée lâchement l’idée de persévérer sur cette voie, la voie de la déraison, juste pour obtenir ce qu’elle voulait. Désormais, Septima était vouée à jouer franc jeu, et sa franchise ne sera pas accueillie avec chaleurs.

Des élèves en promenade la regarde en riant. Septima n’en a que faire. Son comportement justifiait ses satanés heures supplémentaires de cours, de blabla, d’âme charitable prête à lui prêter main forte pour réaliser ses devoirs…. Lui fournir une aide dont elle n’avait pas besoin. Lui fournir le décor qui s’apprête parfaitement à ce masque qu’elle porte depuis si longtemps, constamment, lourd comme un fardeau, étouffant comme une atmosphère trop chaude.

Aujourd’hui, Septima est las de tout cela. Fatiguée de jouer un rôle. Epuisée par tous ses regards. Ses états d’âmes tendent rarement au pessimisme mais à cet instant, Septima Ombrage cru que rien ni personne ne pourrait lui remonter le moral.

Une nouvelle série de cognement se fait entendre. Loin d’être inquiète, Septima lève la tête vers une fenêtre de l’étage d’où semble provenir le bruit. Elle souffle bruyamment, comme ennuyée par ce tintamarre agaçant. Même les peurs fantômes l’ennuies. Au diable les maisons désaffectées qui n’ont rien d’autres à protéger qu’une vieille histoire du passé, au diable ces racines perçant le sol qu’elle écrase avec entrain. Au diable, au diable, au diable !

Et elle asséna trois grands coups de talons contre le sol, aussi fort que ses jambes maigrelettes le lui permettent.

« Au diable la lâcheté, les jardins défraîchis », marmonne-t-elle pour elle-même, « au diable Poudlard, au diable ces élèves capricieux, au diable… ».

Quelqu’un l’interpelle. Dans un sursaut, les épaules de Septima se hissent jusqu’à hauteur de ces pommettes saillantes. La jeune fille se fige un instant. Puis, c’est tout son corps qui se détend. Ses épaules reprennent leur place d’origine, sa main tapote le talon de sa chaussure pour en dégager la poussière, elle tire sur sa robe de sorcier pour la défroisser, et l’expression de son visage quitte ses traits contrariés pour une attitude plus… digne. Sans plus attendre, Septima tourne les talons pour faire face au nouveau venu, muette comme une carpe.

Quelles étaient ses chances de tomber sur lui en pleine crise de pathétisme ? Si elle l’avait pu, Septima se serait assénée une paire de gifle pour réveiller dans sa cervelle toutes les cases désordonnées.

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On ne pouvait pas dire que son entrevue avec Eponine c’était passé comme il l’aurait souhaité. Sa fiancée avait un caractère encore plus difficile qu’il ne l’aurait cru. Tobias avait du mal à accepter sa réticente, au plutôt sa haine pour les mangemorts. Tout de même il avait fait en sorte que ce moment ne se termine pas trop mal et avait ramener sa belle Eponine jusqu’à Poudlard, se refusant de la laissant rentrer seul. Bien entendu la jeune femme avait insisté pour attirer dans un endroit discret. La cabane hurlante était donc l’endroit propice : accessible en transplanant mais loin des regards indiscrets. Tobias devait avouer que quand il avait pensé à prendre une fiancée, jamais il n’aurait imaginé que celle-ci puisse aussi, comment dire tracassante. Cela faisait à peine deux fois qu’il la voyait et il se sentait déjà épuisé. Mais il n’allait pas se plaindre, après tout il était le premier à dire qu’il aimait les femmes de caractère et pour ce qui était d’avoir du caractère Eponine en avait ! Cette femme était à la fois insupportable et très amusante.

Le jeune homme ne savait vraiment pas comment se placer face à elle et c’était franchement frustrant. Il l’avait laissé partir sans un mot de plus. Ce n’était pas du tout ce qu’il c’était imaginé quand il avait eu l’idée de prendre une épouse. Pour lui ça avait été un moyen de s’affirmer en tant qu’homme, de ne plus être vu comme un gamin. D’autant plus qu’avec une femme d’une aussi belle famille il augmenter ses relations et son prestige. Sur le papier tout avait l’air parfait. Bien sûr Tobias ne ce n’était pas imaginé que tout serait Rose, il c’était douté qu’il faudrait un peu charmer sa chère fiancée, gagner sa confiance… Mais il ne ce n’était pas attendu à cela. L’idée même qu’une femme étant été éduquer dans un milieu aussi pur et prestigieux puisse être aussi haineuse vis-à-vis des mangemorts. D’autant plus qu’il savait le passé des Vandwycks, qui n’avait pas hésitait à délaissait la mère de Toni à cause de sa transgression. Le genre de chose que faisait les familles puristes mangemorts. Nan, Tobias ne ce n’était pas attendu à devoir se défendre sur ce tableau et cela le frustré bien plus qu’il ne le laissait paraitre. Les mangemorts, c’était sa cause, sa vocation, il ne pouvait pas abandonner et surtout il ne le voulait pas. Depuis des décennies sa famille était investie dans la lutte contre les moldus et les impurs, lui-même était persuadé sauver le monde à travers son combat. Jamais il n’abandonnerait. Surtout maintenant qu’il s’investisse de plus en plus dans la Cause. Même s’il avait arrêté ses missions suicidaire, Tobias avait bien l’intention d’augmenter en grade. Vu son implication et son travail, le jeune pensait qu’il était normal qu’il finisse par avoir plus de responsabilité.

Tout ça pour dire, que le jeune mangemort était bien embêté par cette histoire. Mais il avait confiance en lui et Tobias était persuadé qu’il trouverait les mots pour convaincre sa jeune fiancée. Le jeune homme resta un moment comme ça à réfléchir sur son avenir tout en se plongeant dans les souvenirs passés. Cela faisait bien longtemps qu’il ne ce n’était pas rendu ici, sûrement depuis qu’il avait quitté l’école. Tobias n’avait jamais trop traîné dans cette vielle maison abandonné, mais il si était rendu quelque fois, pour se faire un peu peur avec ses amis, ou bien pour être au calme avec Toni loin des regards plein de jugements de ses camarades. C’était un peu bizarre de si rendre avec Eponine mais bon, Tobias ne s’en offusqua pas plus que cela, on pouvait dire qu’il était clair dans ses choix de femme.

Le jeune homme allait partir quand il entendu sa voix. Cela faisait bien longtemps qu’il n’avait pas rencontré la fille de son mentor ! Entre sa récente dispute avec William et ses missions Tobias n’était guère repasser voir les Ombrage depuis plusieurs mois. D’autant plus que maintenant Elianor était partie et William ne vivait plus avec ses enfants, alors les voir était devenue difficile. Pourtant Tobias avait quand même pris des nouvelles de ses deux jeunes gens auprès de son mentor. Mais Septima n’avait pas l’air aussi bien qu’il ne l’aurait cru, en tout cas pas aujourd’hui aux vus de ses grognements.

« Septima ! » Tobias se rapprocha de la jeune fille pour se faire voir. Très vite elle eu l’air de se détendre à la vus du mangemort, mais Tobias n’était pas dupe. Le jeune homme lui offrit un sourire ravi. « Comment vas-tu ? » Il préféra faire comme s’il n’avait pas entendu la serpentarde plus tôt et opta pour la faire parler avec douceur, après tout il n’avait aucune envie de la mettre mal à l’aise. Septima était un peu comme son père, ce n’étaient pas des personnes très expansives. « J’avoue que je ne m’attendais pas à te voir ici c’est une bonne surprise ! » Tobias était sincèrement ravi de revoir la jeune fille qu’il avait appris à apprécier au cours de ses diverse visites au manoir des Ombrages. D’une certaine façon elle lui faisait beaucoup penser à William et pour Tobias cela ne pouvait être qu’une bonne chose.

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Ses joues s’empourprent, Septima lisse les plis inexistants de sa robe de sorcière, recouvrant un semblant de contenance. Tobias Towsen, mangemort averti, disciple indiscipliné de Papa, petit oiseau qui voulait voler de ses propres ailes. On s'oppose rarement à papa. Cet excès de courage le rend d'autant plus craquant...

Durant toute sa jeunesse, famille Towsen fréquentait régulièrement les Ombrage. Le cours de la vie empruntant pour chacun des chemins différents et, Poudlard oblige, leurs routes se croisent désormais que très rarement.

La famille Towsen. Amber… sa très chère sœur, élève aussi douée que dévouée pour aider Septima à limiter son échec scolaire. Un nœud se forme dans le creux de son ventre. Amber faisait preuve de tant de gentillesse et de patience à son égard. En retour, Septima lui sert tant de mensonges…

Mais l’heure n’est pas aux regrets. En effet, après ce cumul de contrariétés durant ces derniers mois, cette rencontre inopinée lui met du baume au cœur. Cacher sa joie derrière un masque de fer est difficile lorsqu'il s'agit de Tobias. De marbre Septima à l'habitude d'être, du marbre réduit en poussière face à l'aîné des Towsen. Cependant, glousser comme une goule attendrie ne la réjouie pas, et Septima préfère réfréner ses ardeurs. Elle se contente d'adopter un sourire sincère :

« Bonjour Tobias », répond-elle après s’être racler la gorge. « Je me porte bien merci…».

… c’est pour cela que j’écrasais des racines avec mes talons avant ton arrivée, songea-t-elle encore honteuse. C’est la panique dans son palais mental. Décidément, les récents évènements ont mis une sacrée pagaille dans sa stabilité émotionnelle. Impossible de trouver un sujet intéressant pour éviter de se contenter d’échanger des banalités. Une floppée d’idées pathétiques lui vient à l’esprit : belle journée n’est-ce pas ? La cabane Hurlante n’hurle toujours pas. J’ai mangé des bretzels ce matin. L’âge n’a aucune importance. Tu aimes les chats ?

Quand soudain sa curiosité est piquée au vif. La jeune serpentarde regarde alternativement Tobias et la cabane hurlante. Déduisant la direction depuis laquelle il était arrivée, un sourcil foncé s'élève au-dessus de son œil gauche.

"Tu étais dans cette maison ?" lui demande-t-elle, l’air préoccupé.

Comme c'est étrange.
Si la cabane Hurlante n'hurle définitivement pas, une onde de mystère semble planer dans l'atmosphère. Le souvenir des coups sourds lui revient en mémoire. Ce pourrait-il que Tobias est une explication ? En un éclair de seconde, elle commande ses méninges d'avancer des hypothèses plausibles, en attendant la réponse du garçon. Deviendrait-elle paranoïaque ?

"Est-ce que tout va bien ? J'ai entendu des...".

A l’étage, les coups reprennent de plus belle. Les a-t-il entendus ou est-ce le fruit de son imagination ? Sans lâcher un mot de plus, Septima lève la tête en direction du bruit, surveillant du coin de l’œil la réaction de Tobias. Le jeune homme avait-il quelque chose à cacher ? Est-ce le fruit du hasard ?

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Tobias connaissait les enfants Ombrage depuis maintenant plus de six ans. Il les avait vu grandir, avait suivit par leur père leur évolution. Pour Septima c’était encore plus marquant à vrai dire. Quand le jeune Towsen commença à se rapprocher des Ombrage la jeune femme n’était encore qu’une enfant, à peine en âge de rentrer à Poudlard. Mais aujourd’hui la jeune femme grandissait et Tobias avait beaucoup de mal à ne plus la voir comme une enfant. A ses yeux Septima était encore la petite fille de onze qui faisait toute excité de faire son entré à Poudlard. Bien sûr il avait remarqué l’intêret particulier que lui portait la serpentard, mais le mangemort ne le prenait pas au sérieux. Pour lui Septima mélangé juste amitié et amour et que le charme de Tobias n’aidait pas à l’affaire. Tout de même, il n’avait pas forcément envie d’aborder le sujet Eponine avec elle, au risque de la blesser. De toute façon les fiançailles seraient annoncées officiellement dès cet été, à ce moment là Septima sera forcément mise au courant et se serait sûrement moins difficile à entendre que de la bouche de l’homme pour qui elle croyait avoir des sentiments.

Ce n’était quand même pas de chance que Tobias tombe sur la jeune fille après avoir déposé sa fiancée. Mais il fallait avouer qu’il était content de voir la jeune Septima, même s’il aurait aimé la voir en meilleur forme. La pauvre sûrement des tourments d’adolescents, chose qu’il arrivait encore à comprendre bien que ce n’était plus de son âge. Tobias restait tout de même bien curieux de savoir ce qui tracassait la jeune Septima à ce point. Mais il ne se voulait pas intrusif et encore moins mettre la serpentard mal à l’aise. Tobias se doutait bien que la jeune femme serait gênée d’apprendre que le charmant Tobias l’a vu dans cet état, même si lui ça ne le gênait pas en tant que tel. La seule chose qui pouvait le contrarier c’était de savoir que la fille de son ami n’était pas en forme. Il aurait aimé savoir ce qu’il n’allait pas mais préféra ne pas s’aventurer sur ce terrain glissant, pour ne pas mettre mal à l’aise la jeune femme.
« si tu le dis… » Un sous-entendu, pour lui laisser l’occasion de se confier au besoin, c’était la mellieur chose à faire pour ne pas être trop intrusif. Si Septima voulait lui parler alors elle lui parlera d’elle-même, sinon Tobias ferait comme-ci il n’avait rien entendu.

Bien sûr c’était étrange de voir quelqu’un comme Tobias à la cabane hurlante, aussi près de l’école. D’autant plus qu’il n’avait pas pour habitude de se rendre à pré-au-lard. Seulement pour quelques rendez-vous, mais Tobias avait tendance à préféré des endroits plus discret que cette ville pleine d’enfant et d’étudiant. Le questionnement de la jeune femme était donc tout à fait légitime et même si Tobias n’avait pas envie d’aborder le sujet par lui-même il n’allait pas non plus aller jusqu’à inventer une excuse. Car tôt ou tard, Septima finirait par connaître la relation du jeune homme avec la poussouffle et il ne voulait pas donner l’impression de lui avoir mentit. « Je viens seulement d’arriver ici, pour déposer quelqu’un, pourquoi ? » Craignait-elle seulement que le mangemort ai entendu sa colère ou bien il y avait autre chose. Septima était un peu bizarre, que ce passait-il ?

« Entendre quoi ? » Tobias tendit l’oreille. Septima avait raison il y avait de drôle de craquement. Mais n’était pas venue ici depuis bien longtemps il n’était pas capable de savoir si c’était normal ou pas. « De parle de ces coups ? » Tobias réfléchit un instant, ce pourrait-il que ce soit le vent ? « Ce n’est pas là d’habitude c’est ça ? » Le mangemort ne savait pas si Spetima venait souvent ici, mais si c’était le cas, il y avait peut-être quelque chose de bizarre derrière ses coups. Après tout elle était la fille de son père, le genre de personne qui ne sont que rarement trompé par leur instinct.

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La frappe des coups s’intensifie puis la cabane hurlante retombe dans son silence de mort. La curiosité piquée au vif, l’idée d’entreprendre une visite lui trotte à l’esprit. Cette pensée saugrenue l’aide à chasser les sensations négatives qu’elle était venue expiée contre le vieux potager. Qu’a-t-elle à craindre après tout ? Elle est en présence d’un adulte, charmant de surcroît, une merveilleuse aventure se profile à l’horizon. De quoi peut-être (sûrement), l’impressionner ?

Sans réfléchir une seconde de plus, Septima empoigne sa baguette d’un geste décidé.

« D’ordinaire, nous entendons des craquements de bois, les sifflements des courants d’airs, un restant de carreaux qui se brise. Ces coups-là ressemblent fortement à… ». Elle s’interrompt pour chercher ses mots. « Des coups donnés par quelqu’un ».

Septima se dirige vers la porte d’entrée de la Cabane. De toutes les histoires qu’elle avait entendu sur Poudlard, il faut admettre que l’histoire des maraudeurs devenus animagus pour maîtriser la rage de leur ami loup-garou, est une bien belle histoire, et de loin l’une de ses préférées. Une véritable histoire d’amitié. Une véritable amitié. Bien différente de celles qu’elle connaît. Le cœur de Septima se serre. Elle avale sa salive, se râcle la gorge, et rentre dans la cabane sans vérifier si Tobias lui emboite le pas.

« Les coups proviennent du second étage », lance-t-elle en se dirigeant vers les escaliers.

Légère et rapide, elle gagne les escaliers qu’elle grimpe prestement. L’intérieur de la cabane est encore plus lugubre que l’extérieur. Ici et là, des trous dans le plancher, véritable gruyère menaçant capable de vous emprisonner la jambe. Le courant d’air s’engouffrant dans le couloir fait grincer, voire claquer des portes. Arrivée à l’étage, Septima se fige pour tendre l’oreille.

« C’est peut-être une goule ? Je n’en ai jamais vu en vraie. Notre Elfe de Maison s’en débarrassait comme on se débarrasse des cafards ».

Ses pas font craquer le plancher. Septima inspecte les pièces les unes après les autres, repoussant les portes. Patiente, elle attend que le bruit de tumulte revienne.
Et il reprit. Septima sursaute. Elle s’engage dans le couloir pour atteindre la dernière porte, se laissant guider par les à-coups.

« Par ici ! » S’écrie-t-elle à Tobias.

Une pièce délabrée, sorte d’antichambre, marque la fin du couloir. Elle se glisse à l’intérieur de la pièce. Il n’y a pas de fenêtre, l’air est comme vicié tant elle sent le renfermé. Septima enfouie son nez sous son col.

« Pouarf ! Quelle horreur ! ».

Il n’y a pas de doute, quelque chose martèle comme le placard intégré dans le mur. Est-ce que quelqu’un aurait été victime d’une mauvaise blague et se serait fait enfermer dans ce lieu hostile ? La porte du placard se constitue de plusieurs vantaux qu’il faudra replier pour en dévoiler totalement le contenu. Comme prête à se défendre (mais de quoi au juste ?), Septima tient sa baguette de la main droite, l’agitement presque nerveusement, prête à dégainer le premier sort qui lui passe par la tête. Sa deuxième main se tend vers la poignée ronde du placard. Les coups ont censé. Comme si le quelque chose savait que les intrus sont présents dans la pièce.

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Tobias n’avait pas prévu de passer du temps à Poudlard. Après avoir déposer sa fiancée il aurait dû directement transplanner à New York. Mais il avait entendu cette voix. Septima n’avait pas l’air très en forme. Tobias qui était jusqu’alors accaparé par les problèmes que lui posé sa fiancée, fut très vite distrait. Septima n’était pas de sa famille directe non, même s’ils avaient tout de même des liens de sang, on ne pouvait pas les dire de la même famille. Pourtant Tobias avait beaucoup de considération pour cette jeune fille. C’était un peu comme une petite sœur, il n’était pas aussi proche et protecteur avec elle comme il aurait été avec Amber. Car après tout, auprès de sa sœur il avait l’impression d’avoir une sorte de responsabilité. Il se devait de protéger Amber. Septima ce n’était pas à ce niveau-là. Tout de même, il aimait savoir que tout aller pour le mieux pour cette jeune fille et n’hésiterait pas à corriger un garçon mal attentionné. Aujourd’hui ce n’était pas ça, enfin pas d’après ce qu’avait compris le jeune homme. Tout de même, la fille de son ami avait l’air mal en point. Il prit donc le temps de rester un peu sur place.

Alors que Tobias éviter d’embêter cette jeune fille. Des bruits se fit entendre dans la cabane hurlante. Tobias ne s’offusqua pas des le début. Après tout cela faisait longtemps qu’il n’était pas venu et il n’identifiait pas forcément le problème. « Tu viens souvent ici ? » C’était étrange, enfin, dans ses souvenirs ce n’était pas un endroit très bien fréquenté. Souvent un lieu bizarre et pas très bien fréquenté. Enfin à son époque tout du moins. C’était dérangeant qu’une jeune fille comme elle traine seule à taper contre des cailloux.

Quand Septima partie à la recherche de l’origine de ce bruit, Tobias soupira. Il n’avait pas vraiment envie de jouer les Aurors. « Ne pars pas trop vite Septima, on ne sait pas ce qui se passe là-haut. » Oui, Tobias était grincheux, il ne voulait pas voir la fille de son mentor se faire agresser par je sais quel adolescent en chaleur qui faisait le pitre dans des endroit pas très recommander. Il n’avait pas non plus envie de devoir faire la peau à un gamin qui ferais du mal à la pauvre septima. Tobias courrait après la jeune adolescente qui avait l’air toute exciter à l’idée de mener son enquête. « Une goule ? Je n’en sais rien, ce n’est pas impossible » Il ne savait pas vraiment ce qui se passait là-haut, mais Septima n’était surement pas une idiote, si son intuition lui disait que c’était anormal alors ça l’était.

Une fois arrivé à l’étage Septima s’arrêta. L’odeur n’était pas des plus agréable, mais Tobias restait stoïque comme à son habitude. Après tout il avait été confronté à des odeurs bien pires, comme celle de la mort par exemple. La jeune fille avait une petite longueur d’avance sur Tobias pourtant celui-ci la rattrapa assez vite. Quand la jeune fille s’apprêta à ouvrir le placard, Tobias l’arrêta. « Je préfère prendre les devants on ne sait pas ce qu’il y ici. » Le mangemort se mit donc devant la jeune fille, et sortie sa baguette. « Tiens-toi prête. » Logiquement ils étaient à Poudlard et rien de grave pourrait leur arriver, mais c’est-on jamais. Sans plus attendre Tobias ouvris le placard à l’aide de sa baguette, faisant sauter chaque verrou. La porte s’ouvrit doucement, pour laisser place à un jeune homme, ballonné et lié, au regard effrayé. Tobias poussa un grognement. Les gamins, toujours en train de faire n’importe quoi. Sans aucun tact Tobias s’approcha du garçon et lui arracha son bâillon. « Que fais-tu gamin ? »

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Rattrapée dans sa grimpée en direction des coups, elle succède Tobias dans la pièce lugubre. Les rideaux puent le moisi, c'est toute la chambre qui sent le renfermée. Elle fronce le nez, incommodée par l'odeur rence.

Nous y voilà. Le placard toquė. Que vont-ils découvrir ? Une goule enragée, un epouvantard prêt à bondir ? Des gnomes qui ont creusé trop loin, beaucoup trop loin ? Une créature jamais découverte qu'on pourra nommé la Tobiasus Septimis en l'hommage de ses découvreurs ?

De Tobias, elle ne voit que le dos tandis qu'il s'avance vers le placard pour en découvrir le contenu.

Tiens-toi prête, lui intime-t-il.

Elle est prête, archi prête. Septima trépigne d'impatience, s'élève bêtement sur la pointe des pieds comme si elle allait parvenir à regarder par-dessus son épaule, puis elle consent intelligement à le contourner pour découvrir... de la déception ! Les épaules de la jeune fille s'affaissent. Ce n'est qu'un élève, rien de plus. Elle l'inspecte des pieds à la tête. Il n'est même pas blessé ! Songe-t-elle la mine boudeuse. Libéré de son bâillon, le prisonnier tente d'articuler quelques mots. Ils tremblent de tout son corps. Septima réprime l'envie de hausser les yeux au ciel. Pourquoi trembler dans une vieille cabane vide ?

Que fais-tu ici gamin ? Lui demande Tobias.
Un lycantrope te garde ici pour le goûter ? Ajoute-t-elle avec sarcasme, ne réussissant pas à apaiser sa déception.
Les copains m'ont enfermé ici pour blaguer, répond le garçon avec difficulté.
Tu parles de copains.
C'était pour rire, surenchérit-il, pâle comme un linge mais persuadé qu'on ne lui avait voulu aucun mal.
On ne fait pas peur pour rire, rétorque Septima agacée.
Mais qu'il est bête ce garçon ! Change de copains.

On dort dand le même dortoir.
Vérifie sous ton lit avant de t'endormir.
A cette idée, le garçon grince désagréablement des dents. Son visage se cripse. Nom d'un scrout à pétard en rute ! Ce garçon va se mettre à pleurer.
Je n'ai pas d'amis, sanglote-t-il, comme si la sentence venait de tomber et que c'était plus grave que d'être ligoté seul dans le placard de la cabanne hurlante, là où personne ne l'aurait entendu si Septima n'avait pas eu l'idée de venir passer ses nerfs sur la clôture.
Est-ce que tu es blessé ? Demande Septima, la voix radoucie, daignant enfin faire preuve d'un peu d'empathie. Où est-ce le garçon qui lui fait pitié ? Septima frissonne. Que c'est effroyable de faire pitié.
Les lèvres pincées, les joues ruisselants de larmes, le garçon fait non de la tête. La jeune fille s'avance, lancant un regard dans la direction de Tobias, pour délier les liens qui entrave le pauvre élève. C'est que ce noeud est vraiment serré. Vraiment très très serré. Elle ne parvient pas à le défaire, alors elle tire sur la corde dans le but d'obtenir un peu de mou.

Aïe ! S'écrie le garçon entre deux sanglots.
Elle tire encore deux fois sur la corde, sans succès.
Aïe, aïe ! Fais le garçon.
Septima ouvre deux grands yeux ronds.
J'ai comme l'impression que ce ne sont pas des liens ordinaires, déclame-t-elle. Quand on tente de les denouer, ils se resserent.
Enfin ! Voilà quelque chose d'intéressant. Un corde magique et son tressage magique. Il doit y avoir une combine pour s'en débarrasser. Un doigt sur le menton, elle plonge dans son palais mental pour tenter d'y chercher si elle a déjà rencontré pareil objet ensorcelé dans ses lectures.

Je ne trouve rien, dit-elle à voix haute. Je m'en remet à l'expérience de l'aîné, ajoute-t-elle à l'adresse de Tobias. On ne peut pas le laisser comme ça, précise-t-elle comme si elle eut pressentis que le mangemort en soit capable.

“Je lis donc je sais”

Palais mental:

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Tobias ne savait pas vraiment dans quoi il mettait les pieds. Alors qu’il avait simplement pour but de déposer sa fiancée et de bien se faire passer auprès d’elle malgré leur rendez-vous plus que désastreux. Tobias savait charmer ses pairs, mais certaines personnes étaient résistantes. Il faut être honnête il dégoutait plus d’une femme. Parce que c’était un mangemort, qu’il était méchant et qu’il faisait peur. Tobias était violent certes, mais au fond il n’avait pas que de la colère et de la violence en lui. Il pouvait être un bon mari, un bon père et même un bon frère il fallait lui laisser sa chance. Aujourd’hui était la preuve même de son bon cœur il était là à aider la fille d’une amie. Pour Tobias, Septima était la fille d’un bon ami. Il savait cependant que la jeune fille entretenait des sentiments plus qu’amicaux pour lui. Bien sûr Tobias ne l’envisageait pas comme ça. Elle était trop jeune et surtout elle était la fille de William. Tout de même il avait pour lui un certain lien avec la jeune fille, qui lui faisait ressentir cette inquiétude à la voir seule à broyer du noir. Il ne savait pas trop comment s’y prendre, mais ce bruit, cette étrangeté l’obligeait à rester et peut-être à déceler ce qui n’allait pas chez la jeune fille.

Tobias suivit donc le bruit pour un trouver l’origine. Il ne savait pas si c’était dangereux, même s’il ne pensait pas. Tout de même le monde devenait de moins en moins sûr et un jour arrivera ou même Poudlard ne sera plus en sécurité. Tobias arriva à l’étage puis finit face à un placard. Il l’ouvrit pour ne pas mettre la jeune Ombrage en danger, puis ouvrit le placard. Le jeune homme tomba nez à nez avec un adolescent paniqué. Tobias leva les yeux aux ciels, exaspéré par la situation. Ce gamin avait l’air d’être faible. Il était l’image même du gamin qui ne deviendrait jamais personne d’intéressant. Sanglotant, incapable d’avancer de se défendre. Tobias l’écouta échanger avec Septima dans un premier temps sans rien dire. Il n’avait pas l’amabilité et la patience de la jeune Septima. Le jeune homme était pathétique il pleurait car il se sentait seul, qu’il n’avait pas d’ami. A quoi bon, perdre son temps. Tobias avait des amis mais il les avait mérités. Il n’avait pas chouiné au fond d’un placard. « si il s’en prenne à toi ce n’est pas tes amis, débarrasse toi d’eux à la place de chouiner, ne te comporte pas comme un faible. Si tu veux des amis mérites les. »

Tobias n’aimait pas les pleurnichards et de son expérience il suffisait d’avoir un peu d’autorité et de charisme pour se faire respecter au collège. Tobias avait envie de passer son chemin. Mais il craignait l’image qu’il renverrait alors à Septima. Il avait déjà une piètre image auprès de Eponine. Septima elle le voyait comme une personne intéressante. Pas comme un psychopathe sans cœur. Il voulait s’appuyer là-dessus. Lui montrer qu’elle avait raison.
Alors que la jeune fille demanda son aide. Tobias soupira. « Il faudra que tu t’endurcisses un peu si tu veux suivre les traces de ton père. Mais soit » Tobias passa la main dans ses cheveux l’air pensif puis avec un sourire sadique il dis . « On peut lui couper les mains ? » le jeune garçon eut l’air paniqué à cette idée. « Non, je vous en supplie, laissez-moi sinon je me débrouillerais. » Le mangemort jubilait intérieurement. En vérité Tobias connaissait très bien ce genre de lien, il en utiliser souvent à vrai dire. Mais il n’était pas facile à défaire. Logiquement il existait un contre sort. Mais Tobias ne pouvait pas être sûr de son efficacité il existait une variante. Si cela échouait Septima devrait retrouver les coupables et les ramener ici. Tobias lui ne pourrait rien faire s’ils sont dans l’enceinte de l’école. « Blague à part, je pense pouvoir le défaire mais je ne suis sûr de rien. » Tobias tendit sa baguette vers le jeune homme, les liens du jeune homme plus précisément, il connaissait assez bien la formule pour lancer un sortilège informulé. Il avait libéré plus d’une victime à moitié morte et ou même des cadavres tout frai de ses liens pour connaître le sortilège. Après un geste de la main se les défirent tout simplement. « Et bah voilà c’est fait. » Tobias se retourna vers Septima et lui expliqua. « J’ai utilisé plus d’une fois ce genre de lien, je les ai mis et défait, si c’était le sort classique comme ce fut le cas je les défaisais avec facilité, nous avons eu de la chance que ce ne soit pas une variante. » Après son explication le jeune homme se retourna par le garçon. « Tu vois cette fille ? Elle s’appelle Septima Ombrage et tu lui dois une fière chandelle, si elle n’avait pas été là je t’aurais sûrement coupé les deux bras. » Le jeune garçon ne savait pas trop si l’homme devant lui blaguait ou pas, mais honnêtement il ne préféra pas savoir sans attendre il s’inclina devant Septima et dis « Merci infiniment miss Ombrage. » Tobias se baissa vers Septima et lui chuchota à l’oreille « on dirait que tu t’es fait un copain. » Tobias était fier de lui, il avait fait sa bonne action, réunis peut-être deux solitaires et était passé pour le gentil auprès de septima, malgré les menaces qu’ils avaient put dire ou penser. Il devait à présent plus trop tarder, le jeune homme avait déjà perdu pas mal de temps entre Eponine et Septima. Les femmes lui donneraient donc toujours autant de travail ? Entre sa sœur, sa fiancé et les autres Tobias ne savait plus ou donnait de la tête. Tout de même Tobias les affectionner pour beaucoup. Et septima était importante à ses yeux, pas juste parce qu’elle était la fille d’un ami, il l’appréciait et n’avait pas envie de la laisser souffrir dans ses tourments. Si leur aventure lui avait fait du bien alors il était heureux.

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oui : le sort marche le garçon est libéré
non : le sort marche pas c'est une variante il faut trouver les coupables

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…débarrasses-toi d’eux à la place de chouiner, ne te comporte pas comme un faible. Si tu veux des amis mérites-les…

Un point de vue quelque peu radical mais dans le fond… ce n’est pas faux. Septima est issue d’une famille de Mangemorts, dignes représentants de la famille des serpentards. Tout le monde y a fait ses classes. Son père (à son arrivée de Dumstrang), sa mère, son frère… On dit que le choixpeau comporte un paradoxe : le paradoxe du choixpeaux (sans blague ?). On dit qu’à l’âge où il nous réparti, notre caractère n’est pas encore défini, seulement entretenu et formaté par la cellule familiale. A onze ans, que connait-on de la vie au juste ? Que connaissait Septima en dehors du Manoir Ombrage, de ses livres, du jardin d’enfant ? La répartition dans une maison à ce moment-là conditionnerait notre futur. D’où les familles envoyées dans une maison génération après génération. Serpentard n’est pas une affaire de caractère : c’est une affaire de famille. Au cours de ces cinq dernières années, Septima l’a bien appris. La jeune fille connaît le parti de ses parents. Elle n’a jamais demandé son point de vue à son frère. Pour ce qui est du sien, Septima Ombrage n’a que faire de l’origine du sang, du pouvoir et des hybrides. Et le paradoxe de Septima, c’est qu’elle ne pourra jamais se débarrasser de ceux qu’elle aime alors qu’elle ne partage pas le même point de vue. D’où l’entretien de son admiration secrète pour l’étudiant qui fait preuve d’un avis assez tranchant.

On pourrait lui couper les mains ? Suggère Tobias après s’être adorablement passé la main dans les cheveux.
Ca mettrait du sang partout et on a pas de couteau, surenchérit Septima avant de voir la panique dans les yeux de son camarade. Elle ouvre des yeux ronds en s’apercevant que le garçon les a pris au mot. Je plaisantais, dit-elle avec hâte.

Bon d’accord ce n’était pas drôle. C’est donc ça, prendre au premier degré ? Elle comprend maintenant l’air béat des gens lorsqu’elle s’adresse à deux. Peut-être devrait-elle travailler sur son second degré. Peut-être devrait-elle arrêter de faire des blagues. Ou pas.
Tobias affirme n’être pas certain de connaître le moyen de se débarrasser des liens magiques avant d’en défaire admirablement le garçon. C’était du second degré aussi ? Va vraiment falloir qu’elle lise des choses là-dessus. Enfin, il demande au jeune garçon de la remercier pour sa clémence. Comment l’interpréter ? Septima ressent la puissance de la dangerosité qui réside dans le for intérieur de Tobias à l’instar de celui de son père. Un père parfaitement aimant. Elle est tirée de ses réflexions lorsque le garçon la remercie en l’appelant par son nom de famille.

Appelle-moi Septima, le reprend-t-elle en toute modestie.
On dirait que tu t’es fait un copain, ajoute-Tobias.

Septima se fige. Ce genre de copain ne convient pas à son image. Son image. Celle qui la tracasse. L’image du mensonge. Alternativement, elle regarde Tobias avec toute sa magnificence puis le garçon avec toute sa… petitesse.

Il en faut plus pour devenir mon ami, affirme-t-elle avec hâte. Et ces propres mots lui fendent le cœur. Tout ce qu’elle voudrait effacer continue. Ces derniers mots, ce n’est pas la vraie Septima. Pourtant, elle n’a pas pu s’empêcher de les prononcer, comme s’il résidait une force bien plus puissante que la vérité.

Les yeux du garçon s’embuèrent de larmes. Il part en courant. Au fond, Septima aurait aimé le retenir pour s’excuser. Ce garçon qui n’a pas d’amis, elle vient de lui dire texto qu’elle ne voulait pas de son amitié. Elle le laisse s’en aller, le cœur serré. Pour masquer ses émotions, elle se part d’un masque de marbre, figeant l’expression de son visage en une attitude… sans expression. Elle le regarde partir sans expression à part entière sur le visage. Puis, voulant oublier la glace qui vient de la refroidir de la tête au cœur, elle se tourne vers Tobias :

Ce sort est brillant, dit-elle avec sincérité. Il faudra que je l’apprenne. Peut-être… Elle tousse, s’éclaircit la gorge, jette un coup d’œil par une fenêtre pour constater de la nuit tombante. Peut-être pourrais-tu me raccompagner jusqu’au point de rendez-vous ? Les professeurs ne vont pas tarder à nous rappeler.

Cela lui permettrait de profiter un peu plus de sa présence et d’être tous les deux, rien que tous les deux. Sans attendre sa réponse (car, ne l’oublions pas, Septima Ombrage se doit d’être droite et fière), elle se dirige vers le couloir puis empreinte les escaliers de la soi-disant terrifiante cabane hurlante. Prenant son courage à deux mains, Septima questionne :

Tu lui aurais véritablement coupé les deux mains ?

Souhaite-t-elle réellement connaître la réponse ? Elle lui pose la question sans le quitter des yeux pour observer la moindre de ses réactions. Que cherchait-elle au juste ? Du réconfort ? De l’espoir ? L’espoir de quoi ? Tobias est un ami de la famille, bien plus vieux qu’elle. Et elle, elle peine à comprendre pourquoi tous ses sentiments étranges affluent jusque dans ses joues lorsqu’elle est en présence de l’étudiant. Un pas de plus, un seul en avant, un pas pour franchir les escaliers. Un seul. En un quart de seconde, la cage d’escalier devient un trou noir, une masse informe, soudaine et rapide, masquant le rez-de-chaussée de leur vision. Pas de place pour la réaction. Septima est surprise. Son pied ne rencontre que le vide. Son corps bascule.

Lancé de dé:

Un sortilège d’illusion ? Ces vauriens d’élèves ne sont pas si idiots que ça. En tout cas, l’effet de surprise aura suffi à la déstabiliser. L’escalier réapparait mais il est trop tard. Par tous les lords, les barbus, et les autres ! Elle bascule.

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“Je lis donc je sais”

Palais mental:

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Tobias, c'était retrouvé dans une drôle de situation. Lui qui avait juste eu l'intention de déposer sa fiancée. Sa fiancée qui lui en avait fait voir de toutes les couleurs. Il s'était retrouvé avec Septima qui avait un caractère bien plus doux et agréable. Si elle avait été plus vieille et de sang pur Tobias aurait peut-être pu finir marier avec au vu de la proximité des deux familles. Mais Tobias voyait Septima comme une enfant pas comme une femme. Il ne prenait donc pas trop ses amourettes au sérieux. À vrai dire il n'y faisait même pas attention. C'est donc sans réserve qu'il suivit la jeune Septima dans la cabane hurlante. Et puis les choses s'enchaînèrent : l'armoire, le garçon puis les liens tout alla vite. Tobias lui était simplement fidèle à lui-même plein de dureté et de sarcasme. Le jeune homme pouvait être charmeur, mais aujourd'hui il avait assez donné avec sa dulcinée. Maintenant Tobias était fatigué des gamineries et acerbes. À leur âge Tobias étudiait déjà la magie noire, était le meilleur de sa classe. C'était des gamins perdus, Tobias lui n'aurait jamais perdu son temps à ce genre de choses. Le jeune homme trouvait que c'était inutile, c'était même une marque de faiblesse, prouver sa valeur de cette façon-là prouver que vous étiez des idiots rien d'autre. Tobias avait comme une envie d'apprendre à ce gamin à se défendre, en plus ça ferait un futur mangemort. Mais ce ne serait pas approprié devant Septima, il n'était même pas sûr que ça plaise à William qu'il mêle sa fille à l'histoire de mangemort. Le jeune homme se contenta de faire une blague. Une blague dont pris immédiatement part Septima. Elle avait de l'humour cette petite. Tobias allait renchérir, mais le garçon pâlit. Tobias n'en avait pas grand-chose à faire, mais Septima s'excusa immédiatement. Ce garçon était vraiment trop crédule, ce ne sera certainement pas son futur apprenti. « Tu as de l'humour à ce que je vois ma petite Septima. » C'était un compliment un vrai.

Les blagues étaient drôles, mais fut venu le moment de libérer ce pauvre garçon. Tobias allait le faire bien entendu, il n'allait pas l'abandonner ici. Tobias ne pouvait pas dire qu'il avait vécu ce genre de traitement plus jeune. Au contraire il avait sa bande d'amie avec qui il touchait à des trucs sombres. Tobias se demanda si Septima faisait pareil. Ce n'était pas très sain il en avait conscience. Tobias avait été forcé par son père, il espérait qu'il n'en fut pas de même pour Septima, sinon il aurait une sérieuse discussion avec William.

Tobias finis par le libérer sans trop de soucis, ça se voyait qu'ils avaient à faire qu'à des petits cons et pas à de vrai mage noir. Après avoir défait les liens, Tobias donna tout le mérite à Septima. La fille de son mentor semblait seule, en tout cas à travers les yeux attentionnés de Tobias. Dans sa logique implacable il c'était dit que c'était une très bonne idée de réunir ses deux enfants seuls. Tobias fut surpris de la voir refuser l'amitié du jeune homme ainsi sans même apprendre à le connaître. Ça ne correspondait pas à la petite Septima qu'il connaissait. Dans un premier temps, il fut surpris, mais en regardant dans les yeux de la jeune fille il comprit. C'était une question d'image. Tobias ne pouvait que comprendre, lui aussi avait fait à son âge des choses horribles au nom de son image.

« Tu as été rude tu sais, tu aurais pu lui laisser une chance. » Tobias poussa un soupir. Septima n'était pas pur. C'était peut-être gênant pour certaine chose, mais c'était aussi un moyen d'avoir plus de liberté. Elle avait moins de poids sur les épaules et pouvait être qui elle voulait. Cependant, il ne fallait pas essayer de ressembler à un sang pur. « Tu es puriste Septima ? Moi je ne le suis pas. Tu sais en tant qu'héritier mâle sang pur, j'ai toujours eu beaucoup de responsabilité sur le dos. Pour mon image je devais vivre entouré de sang pur. Et je l'ai fait pour être conforme à cette image, j'ai écarté la seule personne qui n'avait pu jamais m'aimer. C'était une grave erreur Septima. Donne une chance à ceux que la société juge comme indigne à ceux qui vont à l'encontre ton image. Tu crois que ça me donne une belle image de sang pur d'être si proche de votre famille, d'être le meilleur ami d'un loup et d'une sang mêlée ? Non ce n'est pas l'image qu'on m'impose, c'est celle que j'ai choisi. » Tobias parlait rarement à cœur ouvert de cette façon, mais il voulait l'aider, car encore aujourd'hui il regrettait le temps où il avait lâché Toni pour plaire aux autres. « Fixe-toi tes valeurs et vis selon ta vision du monde, pas l'image que tu veux renvoyer de toi. »

Après que Tobias leur petite discussion et que le jeune homme fut parti, Septima l'applaudit pour son sortilège. « Tu l'apprendras quand tu seras mangemort. » Tobias se rendit compte de ce qu'il venait de dire alors il se reprit. « Enfin si tu souhaites devenir mangemort. » Tobias souhaitait bien lui faire comprendre qu'il lui laissait le choix. Et surtout que si un jour son père l'obligeait, il serait là. Il se battait pour empêcher sa sœur de devenir mangemort il pouvait se battre pour une femme de plus. Tobias avait un regard machiste. La femme devait être protégée. Même s'il ne se l'avouait pas il aiderait plus facilement Septima a éviter la cause plutôt que Marius. Mais Tobias ne voulait pas forcément aller sur ce terrain glissant pour l'instant, il avait assez donné dans les sujets sérieux.

Quand elle lui demanda de l'accompagner Tobias fut surpris. Il savait qu'elle n'était pas trouillarde donc ce n'était pas par angoisse, elle avait envie de passer du temps avec lui. Tobias aurait pu refuser, il aurait peut-être dû refuser, mais il accepta. « D'accord, mais je repars une fois arrivé j'ai des trucs à faire. » il avait surtout peur de croiser Eponine. Ou que les professeurs le prennent pour un pédophile. Tobias avait accepté, car il savait que Septima en avait besoin. De plus ça lui faisait du bien d'être avec quelqu'un qui l'appréciait pour ce qu'il était quand on venait de se faire rejeté et craché à la figure comme l'avait fait Eponine.

Tobias se prépara à partir quand Septima lui posa une question qui le fit rire aux éclats. « Mais bien sûr que non. Je ne suis pas fou je ne vais pas couper les mains à un simple ado. Je sais que je fais des choses dures parfois, mais c'est simplement pour la cause. Je ne ferais jamais de mal à un enfant encore moins s'il fait de la magie. »

Tobias s'approcha de Septima et lui ébouriffa gentiment les cheveux. « Tu es un peu naïve non ou je fais trop de blague moi. »

Tobias laissa passer Septima devant. Il croyait que ses petites aventures étaient finies, mais d'un seul coup Septima tomba. Tobias comprit très vite ce qui se passa. Il essaya de rattraper la jeune fille, mais celle-ci s'attrapa à sa veste et l'emmena avec elle. Au dernier moment Tobias arriva à se rattrapa à la marche. Il attrapa Septima de la main droite et se releva en reprenant son équilibre. Il aida à remettre la demoiselle sur ses pieds.
« Et bien alors ! j'aurais pensé qu'une jeune prodige du Quidditch comme toi aurait plus d'équilibre ».

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oui :tobias se rattrape

non :tobias se rattrape pas et tombe

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Ridicul'HouseTobima

Etrange. La tournure des évènements est étrange. Quelles étaient les probabilités pour que Septima tombe nez à nez avec Tobias Towsen à proximité de la cabane hurlante ? Quelles étaient les probabilités pour que ce pauvre garçon ligoté soit délivré par un mangemort et la fille d'un mangemort ? Assurément, dans sa malchance, la chance lui avait sourit. Combien de temps serait-il resté prisonnier dans le placard moisi d'une maison que peu de monde ose approcher ?

Quelles étaient les probabilités pour que Septima et Tobias passent ce moment ensemble ? C'était la première fois qu'elle le rencontrait en dehors des regroupements familiales, mondainités ou simple invitation au manoir. Dans l'incongruité de la situation, Septima avait l'impression de le rencontrer pour la première fois. Comme si, hors des contextes habituels, les personnes se révèlent différement.

En son for intérieur, les papillons continuent de tourbillonner (c'est assez agaçant mais impossible à contrôler !) mais son palais mental enregistre les évènements pour mieux les analyser plus tard lorsqu'elle sera seule, au calme. Car son esprit clairvoyant dénote bien des nouveautés. Des points qu'elle n'avait pas saisi jusque là. Comme son incertitude face aux sarcasmes de Tobias. Plusieurs fois elle avait rêver de faire brûler les lits à baldaquins du dortoir parce qu'elle ne mettait plus la main sur un stylo ; stylo avec lequel elle aurait volontier gribouiller un affreux graphiti sur le portrait de Merlin dans les sous-sols afin de punir son air bien trop hautain et le sarcasme insupportable de ses propos. Mais tout cela, c'était des pensées en l'air.
Ou pas.
Là était la finesse du sarcasme : on ne sait pas vraiment où la vérité commence. Tobias aurait-il véritablement abandonné ce garçon ?

Quoiqu'il en soit, il la complimente sur son humour. Les joues de Septima rossissent imperceptiblement bien qu'elle ne comprenne pas l'utilisation de l'adjectif "petite". Fait-il référence à son plus jeune âge ou à ses 1m63 ? Parce que franchement la nature n'a pas été sympatique avec elle. Ses parents et son frère sont tous d'une bonne taille, il n'y a qu'elle qui s'est arrêté en chemin. Les lois de la nature son impitoyable. Heureusement que la nature n'est pas une entité palpable, sinon elle lui aurait volontier ligoté les mains avec des liannes magiques pour l'enfermer dans un placard au beau milieu d'une maison hantée (soit disant).

Tu as été rude tu sais, tu aurais pu lui laisser une chance.

Et ben voilà : elle se pose des questions et voilà qu'il y répond avant même qu'elle n'est besoin d'y réfléchir. Il va falloir qu'elle trouve un nouveau sujet de préoccupation parce qu'à l'évidence, les sarcasmes de Tobias étaient bel et bien des sarcasmes. Toute cette tirade dans sa tête pour rien. Un jour peut-être apprendra-t-elle la patience.
Ou pas.

Dans le fond, Septima est gênée. Gênée de l'avoir si vite jugé. Comme ce pauvre garçon tout à l'heure, indigne de son image. Pendant un instant, Septima cru que Tobias était indigne de ses propres idéologies. Ses idéologies secrètes. Et le couteau va être profondément remué dans la plaie lorsqu'il prononce son discours à coeur ouvert. Septima reste coi. Quelle probabilité existait-il pour qu'ils se rencontrent de manière fortuite et que leur rencontre se termine par de tels révélations ? Des révélations qui lui embouche un coin. Car, c'était bien pour des raisons d'images, de purismes et de mensonge envers elle-même et contre-tous qu'elle était initialement contrariée. Quelles étaient les probabilités pour que Tobias est vécu les mêmes doutes ?

Ca fait beaucoup d'information à gérer. Touchée par les mots de Tobias et par sa capacité à s'ouvrir, Septima, par contre, se renferme. Il faut qu'elle analyse. Il faut qu'elle réfléchisse. Vous savez ce qu'il faut faire quand on ne sait que penser ou dire ? Le mieux, c'est de ne rien répondre. Cependant, elle esquisse un bref sourire qui fend légèrement son visage de marbre pour signifier à Tobias qu'elle l'a bel et bien entendu.

Mais l'asenceur émotionnel n'est pas au bout de ses peines lorsque Tobias lui assure qu'elle apprendra ce sortilège lorsqu'elle deviendra mangemort. Une eau glacée semble couler le long de sa colonne vertébrale pour lui donner froid dans le dos. Enfin si tu souhaites devenir mangemort. Et la peur disparu. Franchement, les émotions qui oscillent, ça ne fait pas de bien du tout.

L'élève et la mangemort prennent la direction de la sortie. Septima ne peut s'empêcher de poser la question qui lui brûle les lèvres, malgré les paroles réconfortantes que Tobias venait de proférer. Et sa réponse la soulage d'autant plus bien qu'elle note "les choses dures faites pour la cause" et le "encore moins s'il est magique". Rassurée mais pensive, les escaliers se dérobent sous ses pieds. Satanés premières années ! Il faudrait déplacer le tableau de Merlin dans leur chambre, ça leur ferait les pieds. Elle manque de se casser la figure mais Tobias l'a remet sur pied.
La honte.

Et bien alors ! j'aurais pensé qu'une jeune prodige du Quidditch comme toi aurait plus d'équilibre, la tanquine-t-il.
Il semblait ne pas s'être aperçu du vilain sort dont elle venait d'être victime.

Ce sont les escaliers qui... commence-t-elle pour se justifier, mais à l'évidence, c'est assez pathétique. Elle se reprend : j'ai trébuché, ment-elle.

Ils sortent enfin de la cabanne hurlante.

Je ne suis pas naïve, répond-t-elle enfin, sans animosité dans la voix. C'est qu'elle parle sans filtre, rencontrant des difficultés pour saisir la finesse du sarcasme. Je te remercie de m'avoir accompagné. C'était... agréable de se renconter dans un contexte moins habituel qu'à l'accoutumée.

Etrange comme les gens se revèlent être différents dans des nouveaux contexts.

J'espère que nous nous reverrons bientôt.

Etait-elle sincère ou polie ? Son ventre papillonne mais son palais mental bouillonne. Les questions s'entrechoquent, elle a besoin de calme et de solitude pour résoudre leurs mystères. Côte à côte, ils font un bout de chemin avant de se quitter, chaleureusement, Septima s'engageant vers la file de ses caramades qui se dirigent vers le château de Poudlard, une phrase prononcée par Tobias se répétant inlassablement dans son esprit :

Fixe-toi tes valeurs et vis selon ta vision du monde, pas l'image que tu veux renvoyer de toi.

Fin du game pour Septima.

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