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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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Il n'est qu'injures, blessures et brûlures ✘ Alexander :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
Anonymous
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Mer 3 Fév - 1:45

Toni & Xander
⚜  Il n'est qu'injures, blessures et brûlures ⚜

La première fois que tu t’étais rendue dans ce bar, tu avais eu l’espoir de l’y voir. La vision de ta cousine lui avait indiqué ces lieux alors sans réfléchir, tu avais foncé. Car tu n’en pouvais plus de ces silences. Tu ne comprenais pas ce qu’il s’était passé alors que vous étiez si proches depuis votre plus tendre enfance. Qu’avais-tu fait pour mériter son ignorance ? Il savait tout de toi, de tes démons depuis que ce don de nécromancie s’était développé en toi. La confiance, elle vous avait poussé à vous rapprocher. A vous avouer vos natures. Il t’avait dit qu’il était un cracmol et tu ne l’avais pas jugé. Tu lui avais raconté pour ton don, et cela ne lui avait fait ni chaud ni froid. Alors qu’est-ce qui avait changé ? Du jour au lendemain, tu n’avais plus eu de nouvelles. Tu t’étais longtemps inquiétée car le peu que tu parvenais à approcher ayant comme connaissance commune Xander n’en savait pas plus. Oh oui l’anxiété t’avait rongée de longs mois et seul le fait de ne pas pouvoir le contacter sous forme de fantôme te rassurait. Il ne voulait pas te parler, certes, mais il était en vie. Tu avais donc mis ta cousine, Soledad dans le coup afin qu’elle regarde avec toi ce qui était possible de faire. Et puis un jour elle t’avait donné l’adresse de ce bar. Le London Bar. La première fois que tu étais venue, il ne travaillait pas. Tu avais fait alors la rencontre de Mikhaïl et toi qui pensais ne passer qu’en coup de vent tu t’étais retrouvée à moitié à flirter avec un moldu. Cela ne t’avait pourtant pas détournée de ton objectif.


Tu étais revenue. Et cette fois, Il était là. De dos mais tu aurais reconnu sa silhouette si familière entre toutes. Tu t’étais précipitée au bar, oscillant entre la joie et la colère, l’incompréhension. Tu avais prononcé son surnom, Xander. il s’était retourné et son regard… Son regard s’était assombri. Il t’aurait presque pétrifié. Il n’avait rien à voir avec celui du jeune homme que tu connaissais. Et puis il t’avait littéralement ordonné de partir, refusant de te parler. Tu n’avais pas compris ce qui lui arrivait. Au fond de toi, tu aurais voulu le secouer et lui en retourner une pour oser te rejeter de la sorte alors que tu avais passé des mois à t’inquiéter et à le chercher. Mais tu étais du genre butée… Il voulait t’envoyer promener ? D’accord mais qu’il te donne au moins une raison. En plus, pas de chance pour lui, mais tu venais régulièrement prendre un verre avec Mikhaïl ici. Alors même si tu ne lui parlais pas toujours, tu tentais toujours une ou deux approches. Qui s’avéraient être encore et toujours des échecs. Mais lorsque tu étais accompagnée, tu préférais ne pas insister. Même si tu appréciais Mikhaïl, il ne savait rien de ta nature sorcière enfin c’est ce qu’elle croit xD. Tu ne voulais pas le mettre sur la piste de quoi que ce soit tant que tu n’étais pas prête à lui en parler.

Ce soir, alors que tu avais terminé ta journée de travail, tu t’apprêtais à te rendre à ton appartement quand tu repensais à tout cela… Si tu essayais ? Encore une fois ? Une dernière fois. Pour le faire parler. Comprendre au moins ce qu’il te reprochait pour ne pas vouloir te parler. Pour avoir disparu sans jamais te donner un signe de vie durant ces longs mois ? Tu passais rapidement chez toi pour te changer. Les tenues sérieuses et professionnelles, ce n’était pas forcément ce que tu préférais, encore moins pour aller dans ce genre d’endroit. Tu enfilais un jean et un haut plus décontracté avant de transplaner jusqu’au London Bar. Alors que tu en franchissais le seuil, une grande carcasse te percuta. Prête à houspiller l’alcoolisé qui ne savait même plus où il marchait, tes obsidiennes croisèrent les yeux de Xander. Tu poussas un soupir pour tenter de te contrôler. Le regard qu’il te jeta aurait pu te faire froid dans le dos. Mais à peine te reconnaissait-il, déjà il se détournait de toi pour sortir des lieux. Il devait avoir terminé son service. Parfait, il aurait le temps de te parler. Tu agrippais son coude pour le retenir et l’empêcher de filer à l’extérieur des lieux. Tes prunelles cherchèrent les siennes. « Xander, je sais pas ce que tu me reproches, mais si tu veux que je te fiches la paix, dis le moi et je ne reviendrais plus jamais te parler. » Ta voix était ferme mais cela te coutait clairement de prononcer ces paroles. Car tu l’aimais. Pas d’un amour de couple, non, bien sûr. Mais une profonde amitié vous avait liée tant d’années que tu n’arrivais pas à te résoudre. Tu sentais son regard trouble, son allure un peu chancelante. Avait-il bu ? Dans le fond tu t’en fichais pas mal. « Je veux comprendre ce que j’ai fait pour que tu m’ignores ainsi du jour au lendemain. Pourquoi tu as balayé notre amitié sans même une hésitation? » Ta main s’accrochait davantage à son coude. Tu ne voulais pas qu’il parte.
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Lun 15 Fév - 10:13

Toni & Xander
⚜  Il n'est qu'injures, blessures et brûlures ⚜

C’est de pire en pire. L’espace de quelques semaines, Alexander pensait vraiment avoir tourné la page sur son passé. Difficilement, bien sûr, mais il a un nouveau travail, un nouvel appartement, tout un tas de nouvelles préoccupations avec le Blood Circle et même quelques nouveaux amis et ennemis. Il se croyait sur la bonne voie. Jusqu’à revoir Keith, chose qu’il s’est interdit pendant des mois et qu’on l’a forcé à faire malgré tout. Depuis… C’est la descente aux Enfers. Constamment, il lutte contre la tentation de revenir en arrière, lutte contre la culpabilité d’avoir mis en danger la vie des gens qu’il aime, lutte contre les souvenirs oppressants des quelques semaines passées en captivités aux mains des Mangemorts. Il n’y a qu’une seule façon de s’offrir quelques heures de tranquillité chaque jour. Pas la meilleure, malheureusement.

Aujourd’hui, il a le service de l’après-midi. C’est le plus calme, quand les seuls clients sont les piliers de comptoir qui le connaissent assez pour se tenir à distance. À l’abri derrière son bar, il enchaîne les verres de whisky tout au long de son service, jusqu’à sentir ses muscles s’engourdir, et encore un peu après ça pour la bonne mesure. Il se sent même joyeux et complètement ailleurs quand vient la relève, au point qu’il offre un rare sourire au barman qui vient le remplacer pour la nuit. Son pas chancelant le mène jusqu’à la petite salle à l’arrière où les employés gardent leurs affaires pendant leurs heures de travail. Difficilement, il enfile sa veste en cuir et plonge les mains dans ses poches. Ses doigts effleurent le petit sachet en plastique rangé dans l’une d’elle, juste assez longtemps pour compter le nombre de comprimés d'ecstasy encore à sa disposition, mais c’est finalement un joint qu’il sort de sa poche quand il se décide enfin à sortir. Il le coince derrière son oreille et reprend le chemin de la sortie de ce même pas d’ivrogne qui tient à peine debout. Ses projets pour la soirée sont encore flous, impliquant surtout de ne pas s’arrêter ne serait-ce qu’une seconde pour réfléchir.

Hélas, alors qu’il a presque réussi à passer la porte du bar, un choc violent le ramène brusquement sur Terre. À vrai dire, ce n’est même pas tellement son corps qui percute celui de la personne qui veut entrer au même moment, qu’il trouve si violent. La petite silhouette qui s’abat contre la sienne ne parvient à le secouer que parce qu’il est complètement ivre. Non, la vraie douleur vient après, quand Alexander baisse les yeux sur son agresseur, vaguement agacé mais beaucoup trop alcoolisé pour faire autre chose que chercher son propre équilibre. Un sursaut de panique le traverse de part en part quand il reconnait la jeune femme, vite chassée par une intense colère. Pourquoi est-elle encore là ?! Il lui a déjà bien fait comprendre qu’il ne voulait plus rien avoir à faire avec elle, non ? Puisqu’elle décide de s’entêter, Alexander décide quant à lui, d’agir exactement comme il l’a fait lors de chacune des précédentes visites de Toni : un regard meurtrier quoique un peu vitreux se pose sur la jeune femme, puis il essaye tant bien que mal de la contourner pour poursuivre sa route comme s’il ne l’avait même pas vu, comme s’ils n’avaient pas été amis pendant des années, qu’il ne lui devait rien. C’est sans compter sur Toni, évidemment. Elle sait ce qu’elle veut et il faudrait être fou pour se mettre en travers de son chemin. Essayer est ce qui perd Alexander, soudainement piégé dans le bar quand la jeune femme l’agrippe par le bras et lance les hostilités. Il a du mal à suivre ce qu’elle dit et sa tête tourne trop, ses gestes sont trop aléatoires pour qu’il parvienne à lui échapper. “Je t’ai ignorée ou envoyée promener chaque fois que t’es venue depuis des semaines !” crache-t-il, parfaitement outré, “T’as pris ça pour une invitation ?!” Si elle n’a pas encore compris qu’il ne veut plus lui parler, alors elle ne comprendra certainement jamais. Et pour preuve, elle enchaîne à un rythme qui file le vertige à l’homme. D’accord, c’est peut-être juste l’alcool.

Elle comprendrait sûrement s’il lui disait tout, mais il n’en a pas envie. Pas ce soir, pas alors qu’elle lui force la main, l’agresse presque - ou du moins est-ce ainsi qu’il le ressent ce soir. Elle voudra le raisonner, lui faire changer d’avis et il risque de se laisser prendre au jeu. Il a l’esprit trop embrumé pour trouver la réponse incisive qui la poussera à le laisser tranquillement, malheureusement. “T’as rien fait du tout, ok ? C’est comme ça, c’est tout. Les gens changent et les amitiés meurent toutes seules, c'est la vie ! Regarde-moi, de toute façon,” Tant bien que mal, il écarte les bras comme pour parader devant elle. “T’as vraiment envie qu’on te voit avec ça ?” Il peut à peine tenir debout, sent l’alcool à plein nez, a l’air de ne pas s’être rasé ou coiffé depuis des jours… Il est pathétique, parfaitement pathétique et il voit mal ce que Toni peut bien regretter quand il paraît aussi évident que le “Xander” qu’elle a connu n’existe plus. “Laisse-moi sortir, maintenant. Tout le monde nous regarde, ça commence à devenir gênant.” De nouveau, il fait un geste pour sortir de ce foutu bar, pourtant pas très convaincu d’en avoir fini avec Toni.
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Lun 22 Fév - 1:37

Toni & Xander
⚜  Il n'est qu'injures, blessures et brûlures ⚜

Pourquoi est-ce si dur à chaque fois que tu croises son chemin ? Tant de fois tu t’es retrouvée perdue, trahie. Samuel qui était l’un de tes amis depuis toujours que tu avais perdu depuis peu sans en comprendre réellement la raison. Ton passé… ces expériences qui t’avaient brisée, renfermée sur toi même tant tu ne supportais plus leur trahison. Et puis il y avait eu Alexander au milieu de tout cela. Un ami alors que vous étiez à l’école moldue. Un ami à qui tu avais confié ta nature et lui la sienne. Sans jugement… Ton don ? A ses yeux, cela n’avait jamais été un problème. Les morts qui te parlaient ? Un détail ! Cette amitié, elle avait peut-être été plus importante que n'importe quelle autre alors que tu le connaissais depuis toujours. Pourtant… Il avait disparu sans que tu ne parviennes à comprendre pourquoi. Tu t’étais inquiétée. Tu l’avais cherché. Sans trouver trace de lui. La seule chose que tu savais, c’est qu’il n’était pas mort grâce à ton don… Puis, sans lâcher prise, tu avais fini par le retrouver grâce aux indications de ta cousine. Mais les retrouvailles ne s’étaient pas passées comme tu l’avais pensé. Et aujourd'hui tu avais finalement décidé de te confronter tout bonnement à lui. Peut-être une bonne fois pour toute. Mais encore une fois, si tu devais faire le deuil d’une relation, tu voulais qu’il te dise clairement ce qu’il s’était passé pour qu’il te rejette ainsi.

La rencontre est brutale au sens premier du terme. Tu ne t’attendais pas le croiser dès que tu passerais le seuil des lieux. Cela te prends clairement au dépourvu et te déstabilise quelques secondes avant que tu ne réagisses. Ses obsidiennes te percutent. Tu y vois tant de colère et de haine. Cette fois pourtant, ses orbes semblent voilées. Sa grande carcasse vacille et tu comprends rapidement qu’il a certainement bu durant son service. Il cherche à passer. Franchir la porte pour te fuir ? Comme si tu n’existais pas. Plus. Mais tu ne peux pas te résigner. Pas encore une fois. Ta main agrippe son bras. Tes doigts se crispent autour de son coude. Un contact qui te trouble tant tu réalises qu’il est vraiment là devant tes yeux. Que tu le retiens sous la pulpe de ton assassine. Ses paroles sont brutales et cherchent encore une fois à t’expédier. Tes prunelles s’attachent aux siennes. Tu tentes de rester calme malgré ses provocations. Tu cherches à comprendre et ton regard semble se perdre à la suite de ses paroles. « Mais qu’est-ce que tu racontes… C’est comme ça que ça a toujours marché entre nous… » répondais-tu dépitée. Il était bourré, et alors ? Tu étais une paria plus jeune à cause de ton don. Il en était un pour être un cracmol… C’était la base même de votre amitié. « On s’est toujours fichu du regard des autres… » Tu te doutais qu’il n’avait pas disparu sans raison. Tu comprenais clairement qu’il avait du se passer quelque chose. Une chose qui l’avait changé. Mais tu n’étais pas encore prête à l’abandonner, même si pour cela tu devais encore endurer tout un lot d’injures. Ta voix est faible parce que la tristesse l’enlace. « Je… » Tu soupirais un instant cherchant tes mots.

« Je m’en fous tellement de ce que les gens pensent. Je n’ai pas honte de toi… Serais-je véritablement une amie si j’avais abandonné ? Et maintenant que je te retrouve, je devrais te laisser au bord du gouffre ? » finis-tu par lâcher d’une traitre. Mais dans le fond, est-ce constructif ? Il est ivre et tes paroles ne semblent même pas l’effleurer. Tu tournes le visage vers les quelques personnes présentes. Il a raison, vous commencez à être le centre de l’attention. Tu n’avais pas prévu que cela se passe comme ça. Tu n’avais pas imaginé devoir le rattraper au vol alors qu’il terminait sa journée. Tu espérais lui parler calmement alors qu’il serait coincé par son travail. Tu resserres involontairement ta prise sur lui. « Non… » Murmures-tu. Tu avais un instant baissé les yeux en prononçant ce mot, mais tu les relevais pour les hisser aux siens. « Non Alexander… Repousse moi, dégage moi. Mais ce n’est pas moi qui t’abandonnerai. Je ne le ferais pas. » Si tu le lâchais, cela signifiais que tu arrêtais de croire en votre amitié. Cela voulait dire que tu le laissais sombrer. Que tu faisais une croix sur tout ce que vous aviez partagé ensemble. Sur cette amitié qui comptait tant à tes yeux. Tu échouais en ta qualité d’amie. Tu ne servais à rien, cela voulait dire que dans les mauvais moments, tu préférais fuir ? Bien sûr, cela serait plus simple… Quand tu le voyais, tu savais qu’il n’allait pas bien. Que ce ne serait sûrement pas une partie de plaisir. Mais tu ne voulais…
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Lun 1 Mar - 12:11

Toni & Xander
⚜  Il n'est qu'injures, blessures et brûlures ⚜

Ce n’est pas le bon moment pour cette conversation, pas le bon endroit non plus. Ces jours-ci, il s’avère tout de même difficile de trouver Alexander dans un bon moment. Quand il n’est pas ivre ou défoncé, c’est qu’il vient de se réveiller ou de commencer à consommer quelque chose. Seulement, là, il vient de passer une après-midi entière à boire et les rares pensées cohérentes qui lui viennent à l’esprit n’annoncent rien de bon pour Toni et lui. Car alors qu’elle refuse de le laisser passer, alors qu’elle prétend ne pas être le genre d’amie à abandonner, ça le démange de lui demander : où était-elle quand on le retenait prisonnier au fond d’une petite cellule humide et sombre ? où était-elle quand on venait chaque jour le torturer, le violer et l’humilier ? Elle l’a abandonné, comme tout le monde. Comme Keith qui l’a jeté dehors alors qu’il touchait le fond. Comme ses parents qui l’ont laissé à l’autre bout du monde parce qu’il ne sait pas faire de magie. On l’abandonne. Toujours. C’est injuste, pourtant, elle ne pouvait pas savoir, comment aurait-elle pu deviner ce qu’il vivait ? Il est trop soûl pour réfléchir à ça, trop en colère aussi, rendu amer par la souffrance de trop, la frustration de trop. Elle n’y est pour rien, mais elle est là, contrairement aux autres. “Vraiment, Toni ? C’est vraiment ce que tu penses ? J’suis pas au bord de ce putain de gouffre, je racle le fond depuis des mois et tout le monde s’en fout.” Il les a tous repoussés, les uns après les autres et il le sait, au fond de lui il sait que c’est sa faute, mais Dieu le préserve de l’admettre un jour.

D’un haussement d’épaule, il tente encore une fois de se dégager de son emprise, mais parvient tout juste à s’écrouler contre le mur. Pourquoi fait-elle ça maintenant, ici ? Il n’est pas en état de résister des heures. Même pas en état de résister encore plus de quelques secondes. Car malgré toute la haine qui l’empoisonne, la colère et la frustration qu’il retient depuis des mois, elle est là. Et elle lui tend la main. Pas de la façon la plus douce qui soit, mais ça reste une main tendue, ça reste Toni. Fut un temps, pas si lointain, où elle était sa famille. Celle qu’il a choisi, qui l’a aimé malgré tout. Elle savait tout de lui et elle l’aimait quand même. Il est tellement fatigué, de tout ce qui est arrivé depuis le soir où on l’a enlevé. De mentir, de lutter sans relâche depuis des mois, de la solitude… Et elle est là devant lui, comme une faible lueur d’espoir, loin de suffire pour le ramener sur le droit chemin, mais qui brille malgré tout. Alors, peut-être… Peut-être...  “Est-ce qu’on peut au moins faire ça dehors ? Je travaille ici, j’ai pas envie de déballer mon linge sale devant les clients.” Son regard paré de défi, il la toise, attend qu’elle sorte et la suit même docilement dehors. Il fait quelques pas pour s’éloigner du bar, et alors qu’il pourrait éventuellement en profiter pour s’enfuir, s’arrête réellement pour lui faire face.

“Pourquoi t’as attendu tout ce temps ?!” demande-t-il, laissant enfin libre cours à toutes les émotions qu’il retient depuis des mois. “C’est trop tard, maintenant ! J’ai attendu pendant des mois que quelqu’un vienne me chercher et personne n’est venu ! Qu’est-ce que vous foutiez tous quand j’étais en train de crever dans ce trou ?!” Le plus triste, c’est qu’il commence à croire sérieusement qu’elle le cherchait sans doute. Pourquoi pas ? Malheureusement, ce qui compte c’est qu’elle n’a pas réussi, ni elle ni personne d’autre. Qu’il a dû se sortir de là tout seul. Elle ne sait même probablement rien de tout ce qu’il raconte. Il n’a rien dit à Keith, le strict minimum, aucune des horreurs qui le hantent, et c’est celui qui en sait le plus. Une vague idée, voilà tout ce qu’elle doit avoir, mais il n’arrive plus à calmer les reproches aussi injustes soient-ils. Tout doit sortir et alors, peut-être que ça ira mieux ?

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Anonymous
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Sam 6 Mar - 0:30

Toni & Xander
⚜  Il n'est qu'injures, blessures et brûlures ⚜

« Je m’en fous pas moi. » furent les seuls mots que tu parvins à prononcer. Plus il parlait, plus tu comprenais qu’il lui était arrivé quelque chose de grave. Mais tu n’en avais pas réellement eu conscience jusqu’à présent. Mettant cela sur le compte d’un départ sans avoir prévenu personne. La preuve en était tu t’étais démerdée comme tu l’avais pu pour le retrouver. Mais petit à petit la toile se tisse sous tes yeux et tu réalises que ce n’est pas juste un départ sur un coup de tête. Qu’il se casse des choses bien plus profondes, peut-être même trop pour tu sois prête à les entendre. Mais tu ne peux pas faire comme si de rien n’était. Tu sens la violence, la rancoeur suinter dans ses prunelles d’ambre. Que s’est-il passé ? La question glisse sur ta langue, échoue contre tes lippes. Aucun mots ne sort. Parce que ce n’est pas le moment de vouloir en savoir plus. Parce que tu risques de le faire fuir davantage et pourtant qu’il t’adresse ces mots, même si c’est avec une forme de rage acerbe, tu t’en fous, parce que quelque part, tu as réussi à l’arrêter l’espace d’un instant.

Lorsqu’il te demande d’aller dehors, tu hoches doucement la tête. Malgré son regard, tu comprends très bien pourquoi il veut éviter que les explications se déroulent ici. Et quelque part, même si tu te dis que cela risque d’être houleux, il semble enfin accepter de te parler. Tu redoutes un instant qu’il profite d’être dans la rue pour partir en courant. Tu ne te voyais lui courir après… Pourtant, tu sens sa présence dans ton dos alors que tu passes le seuil du bar. Tu t’arrêtes pour te tourner vers lui mais il continue de faire quelques pas. Bien sûr, il veut s’éloigner. A ton tour, tu le suis telle une ombre, observant ses épaules. Lorsqu’il s’arrête et te fait face, tu butes presque contre lui, perdue dans tes pensées et recules avant de relever le visage pour te perdre dans ses obsidiennes. Puis ça fuse. La question vient brutalement te percuter après avant franchi la barrière de ses lèvres. Tu n’as pas réellement de répondre. Voulait-il vraiment que tu le fasses dans le fond ? Tu étais une avocate, en terme de défense, tu savais y faire pourtant. Tu possédais une certaine verve pouvant déstabiliser facilement tes adversaires. Mais en cet instant, en face de toi, ce n’est pas un adversaire. C’est Alexander et tu sens la détresse qui fait vibrer sa voix. Tu n’es pas du genre à prendre les gens dans les bras. Tu n’as jamais été une personne démonstrative. Pourtant tu voudrais le serrer contre toi et lui montrer que tu es présente malgré la colère qu’il semble ressentir. « Je t’ai cherché ! Tu crois que c’est facile ? La seule chose qui me rassurait ce que je ne te voyais jamais dans mes visions. Je me raccrochais à cette idée que tu n’étais pas mort. Puis j’ai demandé à ma cousine de l’aide qui a fini par avoir une vision de toi. Dans ce foutu bar ! » dis-tu en tendant le bras en direction de son lieu de travail. Ta voix s’est élevée sans que tu le veuilles vraiment. Tu es prise également pas les émotions qui te transpercent. « Depuis, tu me repousses… » soufflais-tu désabusée, les yeux emplis d’incompréhension.« Je… Qu’est-ce que je peux faire ? » finis-tu par demander sans savoir ce qu’il attendait de toi à présent. Tu voulais être là. Tu voulais l’aider. Mais est-ce qu’il te laisserait approcher pour cela ? Lui qui te rejetais farouchement depuis des mois maintenant.

Tu prenais appuis, dos à un mur, ton regard se perdant un instant dans le vide. Ses paroles ne t’avaient pas échappé. Qu’est-ce que vous foutiez tous quand j’étais en train de crever dans ce trou. Il lachait des brides d’information qui t’inquiétait sans que tu ne puisses en savoir plus. Mais demander ? Tu voulais juste qu’il parle s’il en avait le besoin. Ce n’était pas une curiosité mal placée. Juste comprendre. Comprendre pour mieux savoir quoi faire. « Alexander, je te jure que je t’ai cherché pendant tout ce temps… » Tu ne savais même pas comment tu aurais pu lui prouver.
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Ven 12 Mar - 17:15

Toni & Xander
⚜  Il n'est qu'injures, blessures et brûlures ⚜

Une brèche s’est enfin ouverte. Des mois entiers, comme par miracle, il a résisté. Refusé de lâcher le moindre mot, alors que ses amis se succédaient pour comprendre. Toutes les questions, tantôt inquiètes, tantôt accusatrices, ignorées, balayées d’un rire mauvais. Jusqu’à maintenant. Pourquoi ce soir ? Il n’en sait rien. Ça ne vient pas de l’alcool qui brûle dans son sang comme d’habitude, seulement la pression de trop qui fait enfin céder le barrage. Les émotions refoulées, profondément enfouies, qui s’accumulent depuis des mois, se déversent en un flot brutal et remontent jusqu’à la surface. S’écrasent en vagues puissantes contre Toni, sans s’inquiéter de savoir qu’elle n’a pas causé l’orage. Quand elle répond enfin à ses accusations injustifiées, il est loin d’avoir expulsé tout le poison qui coule dans ses veines et pourtant, c’est le silence qui répond à la jeune femme. Contre toute attente, Alexander se sent désarmé, parce qu’enfin il la croit. Elle l’a cherché. Ce n’est pas la première fois qu’il entend ça, seulement la première fois qu’il réalise que c’est vrai. Ils l’ont cherché. C’est un problème car sa colère, dans toute son impétuosité, ne peut se satisfaire d’une telle simplicité. Ils l’ont cherché, et après ? Il pardonne tout, reprend sa place dans leur petit monde et tout rentre dans l’ordre ? Il est bien trop tard pour ça. “Tu te trompes.” lâche-t-il après un moment. “J’suis mort dans cette cellule.” Son corps vit peut-être, mais celui qu’elle cherche, il n’est plus aux commandes et son corps inerte pourrit dans un coin à l’intérieur.

Sa voix est retombée, mais la colère gronde toujours dans ses entrailles. Plus contre elle, cela dit. Car la triste réalité s’impose : elle ne peut pas l’aider. Savoir qu’elle en a envie est une chose, vaguement réconfortante, mais insuffisante. “Tu peux rien faire, Toni.” Elle veut une formule magique pour tout arranger, mais Alexander n’a jamais su en lancer une seule de toute sa vie, même pas la plus facile. Il en faudrait une sacrément puissante pour le réparer et pour effacer tout ce qu’il a fait depuis sa fuite. Parce qu’il y a ça, aussi : le Blood Circle. Il doute qu’elle soit ravie d’apprendre son rôle dans cette organisation. Il faut voir la vérité en face. Pas de retour en arrière possible ici, c’est terminé et c’est sans doute mieux comme ça. Elle doit le comprendre… Il faut qu’il soit convaincant. Alors, Il prend une grande inspiration, bloque ses épaules et se tourne vers Toni devant qui il tente de se tenir bien droit, comme si la surplomber de toute sa hauteur pouvait lui donner l’air menaçant. Peut-être que ça marcherait, s’il ne vacillait pas sans arrêt, si son regard n’était pas à ce point embrumé par l’alcool. De toute façon, il ne veut pas lui faire peur, seulement qu’elle comprenne bien qu’il est sérieux. “Fais le deuil de ton ami, parce qu’il reviendra pas. Il reste plus que moi, et tu peux me croire, t’as pas envie de me connaître.” souffle-t-il. Pourtant, quand il la voit maintenant, c’est tellement facile de se souvenir du passé. Un instant, une seconde à peine, il le voit là, sous ses yeux. Le visage qu’elle avait enfant. Il cligne des yeux et aussitôt, l’image se dissipe.

Tout a l’air brumeux maintenant, mais ce n’est que quand les larmes atteignent ses lèvres qu’il réalise que ce n’est pas l’alcool qui trouble sa vision. Il ne manquait plus que ça. Il tente d’effacer les larmes traîtresses du revers de la main, même s’il n’a plus trop d’espoir concernant sa crédibilité. Et s’ils continuent cette conversation, Dieu sait combien de temps encore il tiendra avant de s’effondrer complètement. “Pitié, laisse-moi tranquille.” reprend-t-il, donc. “Si tu restes là, si tu continues de me pousser à bout, je vais… Tu pourras jamais me réparer. Faut que tu comprennes ça. Tu m’as cherché, merci, mais t’arrive trop tard. Ces gens… Ces monstres. Ils m’ont détruit.” Il a beau dire que l’ancien Xander n’existe plus, les hallucinations ne sont pourtant pas le seul signe que c’est faux. Il y a aussi le fait qu’il est toujours là, à lui parler. Le fait qu’il ne la voit pas, elle, comme l’un de ces monstres alors qu’il hait absolument tous les autres sorciers. L’exception qui confirme qu’elle a peut-être une chance, sans qu'il ne voit comment.

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Anonymous
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Dim 28 Mar - 1:39

Toni & Xander
⚜  Il n'est qu'injures, blessures et brûlures ⚜

Tu es complètement perdue, car tu as du mal à comprendre ce que Xander te dit à demi-mot. Tu ressens cette faille, cette souffrance. Tu entends qu’il a dû sûrement traverser une épreuve difficile. Les mots te percutent avec virulence. Crever, trou, gouffre, cellule et, celui qui te rentre brutalement dans l’échine mort. Devrais-tu lui demander ce qu’il s’est passé ? Essayer de comprendre pour mieux lui venir en aide. Mais pour une fois qu’il te parle, tu ne sais pas comment l’aborder de peur qu’il s’en aille. Même s’il s’exprime avec rage et colère, tu te dis qu’au moins il te parle. Ce n’est pas vraiment ce que tu avais imaginé, mais c’est au moins un début… Tu cherches tes mots, lui explique que tu l’as cherché, mais même en étant sorcier, il n’y a rien d’évident pour retrouver une personne disparue… Et malheureusement, les dons aussi utiles peuvent-ils être, ne fonctionnent pas toujours sur commande. C’est toujours les fabricants de balais les plus mal équipés… Passer sa colère sur toi l’aide-t-il ? Tu n’en sais rien. Mais il semble te croire quand tu lui dis que tu as voulu le retrouver malgré les difficultés. Pourtant quelque chose le ronge de l’intérieur et le pousse à se tenir à distance. Tu ne connais pas ses raisons, mais cela se ressent dans chacun de ses gestes, de ses regards et ses mots. Silencieuse, tu es dans l'expectative des paroles qui pourraient franchir ses lippes. Lorsqu’elles arrivent, ton myocarde semble rater un battement, puis se sert avec douleur à la pulsation suivante. « Et bien ça tombe bien… Les morts, je leur parle toute la journée, tu ne pouvais pas mieux tomber. » réponds-tu finalement avec une pointe effrontée dans le regard avec que l’ambre de tes yeux vient confronter la sienne. Il ne peut pas se laisser aller à ce point. Il faut toucher le fond pour rebondir., Mais il semble creuser davantage pour s’enliser toujours plus dans sa détresse.

Tu t’avances doucement vers lui comme si tu avais peur de le faire fuir. « Pourquoi ? J’en ai envie… » Souffles-tu alors qu’il te dit que tu ne peux pas l’aider. Tu le vois alors tenter de se redresser pour te faire face, comme s’il cherchait à se montrer menaçant. Tu recules légèrement, mais c’est surtout pour garder ton regard dans le sien. Une nouvelle fois, le palpitant qui siège au creux de ta poitrine s’emballe. Ses yeux sont embués. Toutes ses émotions te transpercent et tu sens que les larmes viennent aussi siéger dans tes yeux comme une réponse silencieuse. Comme pour te lier à lui et à sa douleur. « Pourquoi tu ne me laisses pas juger de ça ? Laisse-moi découvrir ce nouveau toi et s’il ne me plaît pas, j’arrêterai de venir te parler. » Tu tentes le tout pour le tout. Tu ne sais même pas s’il accepterait une telle proposition. Tu le vois bien qu’il n’est plus le même. Qu’il a été brisé. Même est-ce que tu serais une vraie amie si tu le laissais s’enfoncer toujours plus dans ses abîmes ? Tu éprouves encore bien trop d’affection pour lui. Tu ne te vois pas agir ainsi. Encore moins maintenant que tu l’as retrouvé et que tu prends conscience de toute cette douleur qui l’afflige. Qui serais-tu pour lui tourner le dos ainsi si ce n’est, une personne affreuse ?

Lorsque les larmes viennent souiller son visage, tu sens une boule se former dans ta gorge. Tu ressens toute cette affliction émanant de lui. Le calvaire bien trop lourd qu’il porte, seul, depuis bien trop longtemps. Tu réalises que tu pleures également sans parvenir à contrôler quoi que ce soit. Pourtant, tu n’es pas du genre émotive. Tu ne fais pas dans le sentimentalisme. Tu as une nature froide et réservée. C’est ce que tu dégages et ce que tu renvoies aux autres pour cacher cette fragilité qui t’a toujours habité. Mais en cet instant, c’est intense, bouleversant. Et alors que tu sembles ne trouver aucun mot à prononcer à ses paroles endolories, tu t’avances vers lui. Tu sais qu’il t’a dit de le laisser. Supplier de ne pas insister. Il a beau dire que le Alexander que tu as connu n’existe plus… Toi, tu le vois. C’est lui qui exprime toute cette souffrance. Peut-être qu’il va te rejeter brusquement, mais tes bras viennent l’enlacer au niveau de ses épaules. Cela non plus, ce n’est pas trop ton truc les effusions, mais bien avant tout cela… C’était quelque chose de normal entre vous… pour vous soutenir l’un l’autre. Alors c’est ce que tu fais. Tu le sers contre toi comme si tu allais pouvoir lui donner toute l’énergie dont il a besoin. Toute cette preuve affection qui semble tant lui manquer. Tu t’accroches parce que quelque part tu as peur que cet instant soit le dernier échangé avec lui. Peut-être un au revoir. « Que s’est-il passé ? » murmures-tu doucement avec la crainte de te sentir basculer en arrière s’il venait à te repousser.
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Sam 3 Avr - 10:30

Toni & Xander
⚜  Il n'est qu'injures, blessures et brûlures ⚜

Pour une raison qu’Alexander ne comprend pas, Toni reste plantée là et continue de lâcher quelques mots qu’il a cessé d’attendre depuis longtemps. Elle voit bien, pourtant, qu’il est complètement brisé et si loin du garçon qu’elle a connu, qu’il n’a plus rien à lui offrir. Il est épuisé au point que chaque nouvelle tentative de la jeune femme abbat un peu plus ses défenses. Au fond de lui, il sait que ses belles paroles ne survivront pas s’il décide de la prendre au mot, de la laisser voir qui il est devenu. Comme Keith, elle abandonnera, exténuée et exaspérée en découvrant qui il est désormais et il veut leur éviter ça à tous les deux. Une nouvelle blessure, pourquoi faire ? Il n’y a plus de place sur son corps pour une autre cicatrice. L’argument tient bon, jusqu’à ce que tout à coup, Toni passe ses bras autour de ses épaules, le serre contre elle. Il ne réagit pas tout de suite, et les premières secondes il ne bouge même pas, tous ses muscles sont tendus et son souffle retenu. Il n’a laissé personne le toucher depuis des mois, même pas comme ça. Aucun doigt pour effleurer sa joue, pour presser son épaule, même pas de poignée de mains. Dès que quelqu’un s’y essaye sans savoir, c’est la même chose : il se retrouve brusquement au fond de sa petite cellule, la silhouette d’un Mangemort penchée sur lui, prêt à lui faire subir toutes sortes de tortures affreuses, à marquer sa peau d’une nouvelle trace qui ne disparaîtra jamais. Ce soir, quand il se décide enfin à bouger, ses mains se posent d’abord sur les épaules de Toni, prêtes à la repousser violemment. Au lieu de ça, elles restent bien en place et, sans qu’il ne réalise tout à fait, ses muscles se détendent un à un. Bientôt, il n’est plus seulement la victime de l’étreinte, mais y prend part lui aussi, glissant ses bras dans le dos de son amie, se laissant reposer vaguement contre elle. Les larmes continuent d’abonder sur ses jours, il ne cherche plus à les en chasser cette fois. Et elle demande, pose la question à laquelle il refuse de répondre depuis des mois. Que s’est-il passé ?

Doucement, Alexander s’éloigne et pose son regard sérieux sur le visage de son amie. Il la jauge, essaye de deviner à l’avance comment elle réagirait s’il lui disait tout. Mal, croit-il. Espère-t-il, peut-être. Car si elle se révolte, même s’il ne veut pas qu’elle le fasse, ce serait un signe qu’elle est sincère, que rien n’a changé entre eux… Il secoue la tête doucement, passe une main sur son visage et réalise qu’enfin, il ne pleure plus. “Si je te réponds,” souffle-t-il, interdit, “tu dois me promettre de ne rien faire de stupide. Personne ne doit savoir et surtout, surtout, tu ne peux pas tenter quoi que ce soit sans mon accord.” Il a déjà failli tuer Keith avec ces histoires, un autre drame de ce genre ne peut pas se produire, même si Toni peut se défendre, qu’elle est plus apte que deux moldus à affronter ce genre de situation… L’idée même qu’un autre de ses proches risque de tout perdre par sa faute le paralyse. Il soutient son regard, jusqu’à être sûr qu’elle a bien compris le message, la portée de ses paroles. Il est très sérieux et il a besoin de sa parole pour aller plus loin. Bizarrement, il se surprend à lui faire confiance. Elle a déjà gardé ses secrets, après tout. Il a beau prétendre qu’il est différent, que celui qu’elle a connu n’existe plus, le temps qu’ils passent ensemble ne fait que contredire cette déclaration. Il n’en reste pas moins prudent et quand il est certain que Toni a bien compris le message, son regard nerveux balaye la rue autour d’eux. Il n’y a pas grand monde dehors, mais sans aucun toit au-dessus de sa tête, aucun mur autour d’eux, il se sent exposé, mal à l’aise. Pourtant personne ne les regarde, personne ne fait attention à eux. Il voudrait lui proposer d’aller ailleurs, chez lui peut-être, mais l’idée que Garnet soit à la maison, qu’elle doive supporter de l’entendre raconter leur histoire à quelqu’un qu’elle ne connaît pas, l’empêche de formuler cette proposition à voix haute.

Au lieu de ça, il pousse un long soupir et laisse la fatigue le traverser comme une vague. De longues secondes passent sans qu’il n’ajoute rien, qu’il passe à enfermer les émotions dans une petite boîte dans sa poitrine. Quand il relève les yeux sur Toni, son visage est d’une neutralité impressionnante, le seul indice de la tempête intérieure dans ses yeux rougis par les larmes qui brillent encore. “Je n’ai jamais pris la fuite.” dit-il, du ton le plus calme possible. “Un moment, je rentrais chez Keith et la seconde suivante, j’étais allongé sur le sol dans une sorte de cave, avec deux autres Cracmols. On a compris que c’était des Mangemorts plus tard, quand ils sont venus nous chercher et qu’on a été envoyés chacun avec notre bourreau personnel.” Il serre la mâchoire, déjà envahi par les souvenirs qu’il tente d’ignorer, sans grand succès. Il voudrait réellement tout lui dire, mais il sait à cette seconde que c’est impossible. Certains mots ne passeront jamais la barrière de ses lèvres, la douleur encore trop fraîche malgré les mois écoulés. “On a réussi à s’enfuir,” reprend-t-il, après une nouvelle grande inspiration. Il veut dire tout ça sans la moindre émotion, en essayant de se faire croire, juste un instant, que c’est arrivé à quelqu’un d’autre, juste une histoire qu’il raconte plutôt qu’un drame qu’il a vécu. “Après quatre mois. Ce qui s’est passé pendant ces quatre mois, Toni… j’peux même pas t’en parler. Tout ce que j’peux te dire, c’est qu’aucun de nous trois ne s’en remettra jamais. Peu importe les bonnes intentions de nos proches.” Ce n’est pas contre elle, et il veut qu’elle le comprenne. Les faits sont là, il n’y a rien d’autre à dire. Sans doute rien à faire non plus. “On fait quoi maintenant ?” Elle sait, comme elle l’a voulu, et après ? Rien n’a changé et il ne voit toujours pas quel rôle elle pourrait bien vouloir jouer dans ce drame, quand tout ce à quoi il occupe son temps, désormais, toute son énergie, c’est ne surtout pas penser à ces quatre mois. Il n’y a pas beaucoup de place pour une amitié dans son emploi du temps bien chargé, à moins qu’elle ne veuille qu’il la cale entre deux lignes de cocaïne et une bière, mais il en doute sérieusement.


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Ven 16 Avr - 0:26

Toni & Xander
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Est-ce que tu te faisais des idées ? Est-ce que tu devais rester là ? Tout au fond de toi, tu en avais envie, tu voulais l’aider. Mais lui ? Avait-il envie que tu l'aides ? Il semblait complètement perdu, et surtout, ne pas vouloir de ta présence à ses côtés. Dans le genre, tu étais quelqu'un de très obstiné. Tu ne lâchais pas facilement l’affaire et c'était peut-être un défaut aux yeux de certains. Dans ton métier, c'était un peu la base de t’accrocher aux gens, d’insister sur ta version des faits et de ne jamais lâcher l’affaire. Une habitude qui se retranche qui se retranscrivait dans ta vie de tous les jours. Alors même s’il te rejette plus d'une fois, même s’il semble ne pas vouloir de toi cette nouvelle vie, tu persévères, car tu veux au moins comprendre ses raisons qui te semblent bien trop obscures. Pourtant il y a bien une chose que tu n'avais pas anticipée, c'était qu'il se mette à pleurer. Les larmes sillonnaient le long de ses joues, venant troubler son visage. Ça te faisait un mal de chien de le voir comme ça. Tu n'avais jamais oublié l'ami qu'il avait été pour toi. C'est d'ailleurs bien pour cela que tu avais passé tout ce temps à le chercher même si cela avait été compliqué. Tu comprenais qu'il te reproche que tu aies mis trop longtemps à le trouver, mais tu n'avais aucun contact avec les aurors ou même la police côté moldu. Pourquoi auraient-ils voulu t'aider ? Tu n'étais même pas de la famille. Alors tu avais fait avec les moyens du bord c'est-à-dire avec ton don, mais aussi avec celui de ta cousine, Soledad. Il faut le dire, ces pratiques ne sont pas évidentes à mettre en place, surtout lorsqu’elles se manifestent uniquement lorsqu’elles le souhaitent. Une fois que tu l'avais retrouvé, il ne voulait pas de toi. Ce soir, tu avais décidé de ne pas lâcher l'affaire. Si tu partais, tu partirais en sachant pourquoi il ne voulait plus te parler. Est-ce que tu t'attendais à le voir dans cet état ? Certainement pas. Est-ce que tu pensais qu'il allait se mettre à pleurer devant toi ? Encore moins. Et enfin ce qui te semblait le plus fou, c'était que finalement, l'émotion t'avait gagné également. Au point que tu avais fait tomber toutes tes barrières, ne te souciant même plus des siennes, et tu le prenais dans tes bras. Tu redoutais le moment où il allait te rejeter, car c'est ce qu'il faisait depuis des semaines. Ce geste aussi affectueux qu'amical, tu avais l'impression qu'il n'allait pas apprécier. Lorsque tu sens ses mains se poser sur tes épaules, à cet instant, tu te prépares mentalement à faire un bond en arrière. Tu sens alors ton cœur s'accélérer au fond de cage thoracique. Un souffle de soulagement s'échappe de lippes, alors que tu sens ses bras venir se resserrer autour de toi. Depuis combien de temps vous n’aviez pas eu ce genre de contacts ? Tu ne préférais même pas réfléchir à cette question. Tu profites simplement de cette accolade. Tu voulais qu'il sente à quel point tu étais présente pour lui et surtout qu'il réalise que tu voulais l'aider, que tu souhaitais être une épaule sur laquelle il pouvait se reposer. Vous n'aviez pas traversé toutes ces années d'amitié pour vous séparer à la première grosse difficulté qui venait se poser sur votre chemin. Tu ne serais pas son amie si tu l'abandonnais en cet instant. Pourtant il fallait que tu comprennes ce qu’il s’était passé et tu posais du bout des lèvres cette question pour en savoir plus : qu’était-il arrivé ?

Lorsqu'il s'éloigne doucement, l'ambre de tes prunelles se glisse dans ses yeux. Tu remarques que les traits de son visage devenaient soudainement très sérieux comme s’il s'apprêtait à te répondre. Tu restes silencieuse, préférant ne rien dire et ne pas le brusquer. Ton regard s’emplit d’inquiétude à ses paroles. Le puzzle s’est doucement reconstitué à mesure qu’il avait parlé, lâché des bribes d’informations, mais tu sembles réellement loin du compte. « D’accord… » souffles-tu anxieuse d’entendre la suite. Cela doit d’ailleurs se voir sur ton visage. Tu es avocate, alors des histoires sordides, tu en entends tous les jours, mais cela ne te touche pas directement. Ce ne sont pas tes proches qui sont concernés. Tu sens que ses iris te scrutent avec intensité. « Je te le promets, Xander… » Et une promesse chez toi, c’est sacré. Tu tiens toujours parole. C’est une question d’honneur pour toi. Pourtant, tu le sens encore hésiter. Son regard furète tout le long de la rue, autour de vous. Tu ne sais pas réellement ce qu’il se passe dans sa tête. Si tu avais un don de legimens, cela serrait peut-être plus facile pour lui. II n’aurait pas à prendre la parole. Puis finalement, son visage te fait de nouveau face et tu as l’impression qu’il n’est plus le même. Comme si ses émotions tumultueuses s’étaient effacées.

Si tu voulais comprendre pour pouvoir l’aider, le sentiment d’horreur transperce dans tes yeux. Ce n’est pas de la pitié. Mais une colère sourde, une haine envers ces Mangemort qui à présent siège au conseil comme si de rien n’était. Tu ne cautionnais pas du tout leurs actions, mais ce que tu entends là… C’est trop pour toi. Tes mains se posent sur tes lippes pour étouffer un son d’effroi. « Merlin… ces enflures… » murmures-tu finalement. « Vous n’avez jamais su qui ils étaient j’imagine ? » Et vu ce qu’il t’a dit, même s’il savait, il était très peu probable qu’il te le dise. A sa question suivante, tu restes un instant silencieuse. Tu réfléchis. Il ne veut pas que tu cherches à faire quoi que ce soit contre ces personnes, alors tu fermes la porte de ton esprit sur les idées qui jaillissent à ce sujet. Ton regard cherche le sien. « Je veux faire partie de ta vie. » Réponds-tu avec fermeté et assurance. « Je respecterai ton souhait et je n’irais pas chercher plus loin par rapport à tes agresseurs. » Pourtant, tu aurais pu avoir des informations. Après tout Tobias aurait bien pu te rendre ce petit service… « Enfin, si tu veux de moi pour qu’on emprunte un nouveau chemin ensemble. » ajoutais-tu, un peu moins assurée cette fois.
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Ven 23 Avr - 9:39

Toni & Xander
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La vérité n’est-elle pas censée tout arranger ? C’est ce qu’on dit en tout cas, mais Alexander découvre que ce n’est rien de plus qu’un gros mensonge qu’on profère, sans doute pour forcer les gens à parler. Il ne se sent pas mieux, pas plus libre, loin de revoir ses positions. Il hait toujours les sorciers, tous ou presque, ces créatures sans pitié qui le torturent depuis toujours. Toni semble représenter l’exception qui confirme la règle. Il la voit, presque contre son gré, plus comme son amie que comme l’une de ces choses. Si un seul de ces monstres pouvait lui faire revoir ses positions, ce serait elle, mais il oublie si aisément qu’elle est comme eux que ça ne fonctionne pas non plus. Ce qu’il voit, quand il pose son regard interdit sur elle, c’est plutôt Keith. La déception sur ses traits, les mots terribles qui passent la barrière de ses lèvres, cette nuit où lui aussi l’abandonne. Un peu de ses parents aussi, dont il parvient à peine à retracer les visages avec précision, dont il a oublié jusqu’au nom. Tous ceux qui devaient l’aimer, envers et contre tous, et ont tout de même trahi cette promesse. Il s’attend à ce que ce soit la même chose avec elle. Elle ne sait pas tout, pourtant, mais elle peut certainement combler les vides rien qu’à la façon dont il a titubé jusqu’à la porte du bar quand elle l’a abordé, à l’histoire qu’il vient de lui raconter. Son visage conserve toute neutralité, refusant de laisser voir la moindre faille à un autre être cher qui lui tournera bientôt le dos, refusant d’admettre qu’il peut encore ressentir la moindre peine alors qu’on lui a déjà tout pris. Et il demande, une pointe de défi quand la voix, que font-ils maintenant, entre les lignes : quand est-ce que tu pars, toi aussi ? C’est la seule option pour lui, un traumatisme si profondément enfoui qu’il doute pouvoir jamais en guérir.

Même quand Toni reste là, plantée devant lui sans bouger, il ne peut s’empêcher de l’attendre encore, de trouver des excuses pour justifier qu’elle ne parte pas immédiatement. Elle dit vouloir faire partie de sa vie et il est physiquement incapable d’y croire totalement. Il hoche la tête, pourtant, assez lentement pour que le geste révèle toute la suspicion qu’il renferme. Il se racle la gorge doucement. “D’accord.” A quoi est-ce que ça peut bien ressembler, ce nouveau chemin ? Il n’en sait rien. “Ne m’appelle plus comme ça.” ajoute-t-il aussi, un peu froidement peut-être. “Je préfère Alexander.” Ce n’est qu’un détail, probablement idiot et sans intérêt de prime abord, une façon pour lui d’accepter pour de bon l’idée qu’elle va rester dans sa vie, ou au moins essayer de l’accepter. Il a tourné la page sur le passé et si elle veut le rejoindre dans ce nouveau chapitre, elle devra le faire elle aussi.

En attendant… Ils sont là maintenant et le Cracmol ne sait pas vraiment comment est censé se passer la suite. Il est épuisé et l’alcool ne fait plus tellement l’effet escompté. Dans un réflexe, dès qu’il réalise qu’il n’est plus tellement ivre, plus tellement faussement heureux, il récupère le joint derrière son oreille, le coince entre ses lèvres et l’allume avec le briquet dans sa poche. La drogue ne fait jamais d’effet immédiat, mais l’idée, le geste, font partie du rituel eux aussi. Ils apaisent, comme une promesse et à celle-ci, Alexander croit sans le moindre mal. “Il est tard, et…” La fumée passe devant son visage un instant, sans le cacher vraiment. D’un geste de la main, il désigne la rue autour d’eux comme si elle renfermait le secret des grands projets qu’il est en train de s’inventer pour mettre un terme à cette conversation. Il n’est même pas tard, la soirée commence à peine. “J’ai des trucs de prévu.” Il en trouvera sans mal, en tout cas. Un bar sur sa route, un dealer qui sait où se passe la soirée la plus décadente d’aujourd’hui, peu importe. “Mais je travaille presque tous les jours, alors…” Il ne veut pas lui donner de vrai rendez-vous, faire un véritable projet, comme s’il cherchait à la tester, peut-être ? Elle sait où le trouver, a dit vouloir rester, alors qu’elle le prouve. “Si tu veux… qu’on parle, un de ces jours.” Il ne veut pas lui donner de vrai rendez-vous, parce qu’il ne veut pas lui donner une occasion de ne pas venir. Il le sait, et se dit qu’elle le sait peut-être aussi, à la façon dont il la regarde, méfiant. “Le premier verre sera pour moi.”

Il passe une main dans ses cheveux, la nervosité visible dans ses épaules tendues. Les au revoir sont toujours la partie qu’il déteste le plus et ce soir, plus que jamais. Il n’est plus assez désespéré pour tenter un autre contact physique, plus assez ivre pour laisser des mots lui échapper au hasard. C’est seulement gênant maintenant et il fume comme s’il avait besoin d’encombrer ses poumons pour continuer à respirer. "Bonne soirée, Toni.” C’est tellement bizarre, cette gêne entre eux, c’est tout ce qu’il reste quand la confiance appartient au passé et que la colère ne gronde plus. Il dit au revoir, mais ne bouge pas tout de suite, comme s’il attendait quelque chose, sauf qu’il ne sait pas quoi.

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Il n'est qu'injures, blessures et brûlures ✘ Alexander
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