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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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Fighting blind minded thoughts of despair (Thomas) :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
Anonymous
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Dim 31 Jan - 19:10
Dans la matinée d'un jour de novembre, trois semaines après l'enlèvement...

Je n’y arrivais toujours pas. Chaque fois que je fermais les yeux, je me retrouvais de nouveau dans cette cellule, entourée de mes semblables et incapable de m’y extraire. J’étais prise au piège et avec une certitude que la vie n’allait plus jamais retrouver son cours normal. Pourtant, cela faisait désormais trois semaines que j’avais été sauvée, la blessure à mon avant-bras avait guéri, ne restant plus qu’une peau neuve à la place. J’avais assisté aux funérailles des sauveteurs ayant péri, j’avais porté le deuil et la culpabilité pour chacun des blessés. Or, la paix me fuyait, me remémorant que trop bien ce court instant et mon impuissance face à ce désastre. J’étais rongée par la culpabilité, j’étais rongée par mon cœur inapaisé, j’étais rongée par une peur incompréhensible. L’extérieur m’effrayait, me rappelant mon erreur et ces conséquences. J’avais perdu cette braise intense brûlant de ce sentiment de liberté, j’avais perdu goût à ce que j’aimais et chaque jour, je m’enfonçais un peu plus vers cette sombre constatation. J’étais face à une impasse et je n’avais plus la force de faire marche arrière pour retrouver le bon chemin. Seulement, malgré ma résignation, cette nuit d’insomnie fut de trop et je décidais de succomber à la facilité. J’avais fini par céder à ma prescription médicale et à boire le fameux philtre de paix délivré lors de ma sortie de Saint-Mangouste. L’effet fut progressif, je sentis mon esprit trompé par cette liqueur et se calmer. Mes yeux se fermèrent d’eux-mêmes et en quelques minutes à peine, je retrouvais depuis fort longtemps les bras de Morphée. A mon réveil, je fus totalement désorientée, l’esprit totalement embrumé par la substance ingérée la veille. Mon cerveau marchait au ralenti, me rendant compte petit à petit que le dortoir était vide d’élèves et qu’aucun bruit ne semblait provenir de la salle commune des Serdaigle. Devais-je m’en inquiéter ? Une autre Ielena aurait été affreusement paniquée à l’idée de sécher des cours potentiels. Or à cet instant précis, je perçus nul sentiment de ce genre, me préparant et pensant que je pouvais naturellement reprendre le cours de la journée comme si elle venait juste de commencer.

Ainsi, je me rendis à mon cours se déroulant la matinée et l’accueil fut le premier choc de cette journée. J’avais plus de deux heures de retard et le professeur n’avait nulle raison de m’accepter. Je le regardais d’un air effaré, ne comprenant pas ce refus et restant bloqué au niveau de la porte, dans l’impossibilité de rejoindre mes camarades. Aucun son ne sortait de ma bouche, aucune justification ne venait contester cette décision, mon seul acte de rébellion se trouvait dans mon immobilité. Le professeur avait trouvé bon de reprendre son cours, comme si ma visite n’avait causé aucun trouble. Mais, mes camarades devant mon attitude étrange, échangèrent des messes-basses dont j’ignorais le sens et cela eut l’effet d’énerver davantage le professeur. Celui-ci s’insurgea et s’exclama d’une voix forte et autoritaire. « Sortez de mon cours ! Vous arrivez trop tard, miss Dimitrova et surtout les mains vides du devoir de la semaine dernière. » Par réflexe, je reculais d’un pas, prenant un air effrayé, mais n’exécutant pas complétement l’ordre émis par l’homme. S’agaçant, il soupira, désigna du doigt un étudiant et lui demanda d’un air blasé. « Accompagnez-la à son directeur de maison… » Je sentis une main agrippée mon bras et me tirer vers le couloir. Je ne réagis pas sur le coup, regardant une dernière fois la salle de classe qui m’était interdite et entrevoyant un visage familier affiché un air moqueur. Durant le trajet, l’étudiant en question essaya d’instaurer une discussion pour passer le temps, s’inquiétant de ma nouvelle attitude et s’alarmant de mes absences à répétition. Or, devant mon air absent et mon mutisme face aux échanges, il ne s’acharne pas davantage et fit simplement son devoir. Ma seule envie avait été de suivre ce cours et on me l’avait refusée. C’était la seule chose qui semblait éveiller mon cerveau car il répétait en boucle ma frustration et une part de moi s’horrifiait des conséquences. Avais-je oublié un détail ? Ce fut sur cette interrogation sans signification que mes pas s’arrêtèrent devant une porte familière et que mon camarade toqua. Une voix nous invita à entrer et un doute m’envahit quand l’étudiant prit l’initiative d’ouvrir cette fameuse porte. Sans me laisser le temps de protester ou d’émettre ma réserve, mon accompagnateur salua mon directeur de maison et mit un contexte à cette visite impromptue. « Bonjour professeur O’Malley, j’accompagne Ielena qui a été refusée de cours à cause de son retard. » N’ayant rien d’autres à ajouter, il prit congé et de mon côté, je restais dans l’encadrure de la porte, hésitant entre fuir ou entrer. Néanmoins, les bonnes manières me poussèrent à m’exprimer en deux mots. « Bonjour professeur… » L’effort m’avait paru insurmontable, mais paraissait bien insuffisant par rapport à la situation. Je sentais bien qu’il y avait anguille sous roche et que je devais certainement m’en excuser. « Je… Je m’excuse de vous déranger. Je… Je voulais simplement participer au cours. » Devais-je désormais prendre congé moi-aussi ? Une part de moi aurait apprécié éviter cette confrontation, mais je sentais que l’encadrure de la porte n’était qu’un début. Après tout, mon camarade avait mentionné des absences et mon professeur un devoir non rendu à temps. Existait-il d’autres méfaits dont à l’instant présent mon esprit se faisait un plaisir de me cacher ? Ces interrogations semblaient s’approcher du cœur du problème, me remémorant une fiole au liquide blanc et l’apaisement ressenti jusqu’ici.
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Anonymous
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INRP
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Jeu 25 Fév - 18:40
Comme toujours les secondes s'étaient écoulées trop rapidement, dans une course effrénée dont il ne pouvait avoir le contrôle et dont il n'aurait jamais le contrôle. Même un retourneur de temps ne serait clairement pas suffisant pour pouvoir offrir au professeur de Poudlard du temps supplémentaire. Vivre de sa passion, voilà ce dont il avait toujours rêvé, et depuis qu'il était devenu enseignant à l'université de magie, il était conscient d'avoir enfin pu atteindre son objectif, bien que cela n'était pas toujours évident. Enseigner, transmettre son savoir, ses connaissances, son énergie et ses préférences, était une chose formidable, une chance qu'on lui avait offerte et une fonction qu'il était sincèrement heureux d'occuper. Pour autant, quand il savait qu'il n'avait aucun cours à donner, quand il ne devait pas faire son show devant ses élèves comme il aimait souvent le dire en plaisantant, il venait à se perdre parmi les créatures magiques qui venaient à peupler les alentours de Poudlard, et même ceux qui venaient à se trouver au cœur de la forêt interdite devait bénéficier d'attention de la part des personnes qui avaient à cœur leur défense et leur protection. Dans un moment comme celui-ci, il était parfois difficile de mettre la main sur le directeur de Serdaigle et  même quand on arrivait à le retrouver, il était tellement concentré dans sa tâche, qu'il semblait presque inaccessible. Sans doute qu'on aurait pu dire de lui que c'était un grand rêveur, et c'était le cas à bien des égards. Les minutes s'étaient une nouvelle fois transformées en heures sans qu'il ne fasse véritablement attention. Il s'était levé avant l'aube pour pouvoir se rendre dans cet espace privilégié, presque dans cet écrin qu'il avait commencé à construire autour des sombrals de l'école, ces êtres bien souvent méconnus ou mal-aimés des sorciers, tels les chats noirs qu'on disait porteur de malheureux ; il en était encore presque tout autant pour ses équidés un peu particulier, et pourtant il en avait fait une de ses créatures fétiches. Muni comme toujours de son carnet à croquis, il s'était dirigé à l’orée de la forêt interdite, quelques friandises pour les sombres créatures à la main, et après la distribution de douceur hebdomadaire, il s'était installé au pied d'un énorme arbre noueux, qui venait à cacher les rayons du soleil à cause de sa hauteur et de sa densité et il s'était mis à les dessiner. Habitués à sa présence, l'un des jeunes du groupe se rapprocha lentement de lui, venant à mâchouiller le coin de la feuille de dessin, déclenchant un léger rire de l'homme, lui offrant une nouvelle sucrerie qui le fit se cabrer légèrement de plaisir.

Quand il se rendit compte de l'heure, le petit-déjeuner dans la grande salle de l'école était pratiquement terminé, et comme bien souvent, il avait encore manqué de s'y présenter. Dans un soupir, il se releva, utilisant sa baguette pour pouvoir donner un petit coup sur sa tenue, la rendant aussi propre que possible. Il n'avait pas cours aux premières heures de la matinée, mais son estomac semblait vouloir commencer une petite révolution et lui réclamait à manger au plus vite. Il regagna donc l'enceinte de l'école de magie, et se fraya un chemin parmi les différents élèves quittant la salle de repas pour pouvoir gagner les différentes salles de classe. Il aurait pu faire le trajet les yeux fermés jusqu'au cuisine, qui était en effervescence juste après le repas des élèves. Thomas fut accueilli comme toujours avec un grand respect et une grande chaleur et on lui prépara rapidement un petit-déjeuner comme il les aimait pour pouvoir avoir la force de continuer sa journée. Il discuta un peu avec les uns et les autres tout en mangeant, puis les remerciant sincèrement, il se remit en chemin pour pouvoir gagner son bureau de directeur de maison. Il n'y avait aucune photo personnelle, de sa famille en tout cas dans les lieux, il estimait que cela ne regardait personne. Pour autant, le long des murs, il y avait de nombreux dessins et tableaux, comportant des représentations des créatures magiques, et bien sûr, un portrait de celui qui restait leur maître à tous dans cette catégorie : Norbert Dragonneau. Il allait s'asseoir à son bureau et reprendre son rôle de professeur en s'occupant des devoirs qu'il avait à corriger, quand il entendit finalement qu'on toquait à la porte. Il fronça les sourcils avant d'autoriser à rentrer. Son regard passa de l'étudiant, à l'étudiante à côté, puis se fixa sur cette dernière, qui ne semblait pas à cet instant être la plus sereine possible. « Je vous remercie, vous pouvez disposer. » Il laissa l'étudiant s'en aller pour pouvoir poser le regard sur son élève, il contourna son bureau et vint fermer la porte derrière eux avant d'inviter Ielena à s'installer sur un des fauteuils qui se trouvaient juste devant le meuble. Il aurait pu s'asseoir en face d'elle, et prendre une position ouvertement défiante envers elle, mais il ne voulait pas la brusquer, cherchant pour le moment à comprendre pourquoi, plutôt de l'accuser des faits qui étaient rapportés. « Je suis certain que c'est ce que vous vouliez faire en effet … Mais je me doute que si on vous a envoyé ici, c'est qu'il y a une bonne raison … J'aimerai comprendre ce qu'il vous arrive Miss Dimitrova … Vous savez combien je privilégie le dialogue avec chacun de mes élèves et sans doute encore plus encore à l'égard de ceux de ma maison. Mais si vous ne me dîtes rien, je ne pourrai pas vous aider malheureusement ... »
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Anonymous
Invité
INRP
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Mer 10 Mar - 1:16
Dans la matinée d'un jour de novembre, trois semaines après l'enlèvement...

J’étais perdue, je me retrouvais tout d’un coup face à une problématique dont je ne connaissais la cause. Mon esprit était embrumé, me maintenant dans une sensation de paix et d’ignorance. Je le savais, au plus profond de moi, je percevais la tempête luttant contre cette brume magique. Celle-ci me donnait l’impression de respirer à nouveau et de sentir mes épaules moins lourdes d’un fardeau porté trop longtemps. Pourtant, à force d’observer de loin cette tempête, comme si j’étais sa hors de portée, un changement opérait et laissait souffler petit à petit un vent glacial. Celui-ci m’avait rappelé l’origine de mon état : une fiole au liquide blanc. J’avais consommé cette substance, éteignant tous signaux d’alerte, toutes perturbations et ne laissant au final qu’une onde uniforme. J’avais désiré aller en cours car mon esprit voyait cette espace comme un lieu propice à l’épanouissement de l’émotion m’annihilant. Or, je m’étais retrouvée face à un obstacle, le refus du professeur et cette simple action m’avait ébranlée d’une façon étrange. J’avais perdu le contrôle, me laissant guider vers une autre source de confusion et dans l’impossibilité de fuir. Je ne pouvais plus faire marche arrière, je scrutais cette porte familière alors qu’elle s’ouvrait et laissait voir des tableaux de créatures magiques. Un homme travaillait à son bureau et son regard s’attarda un instant sur moi. Ma seule échappatoire fut de trouver renfort sur une des œuvres exposées, me rassurant de voir une créature familière. Pourtant, il congédia mon guide du jour et referma la seule issue. J’entendis la porte se fermer dans mon dos, provoquant un léger sursaut de surprise. Je pensais m’être suffisant justifiée, laissant entendre que ma seule envie m’avait été refusée et que cela m’était par conséquent incompréhensible.

Mon professeur s’installa sur l’un des fauteuils et m’invita d’un signe à m’installer en face de lui. Je restais un instant immobile, pensant pouvoir disparaître de cette manière, comme l’aurait fait une créature pour effacer sa présence, face à un prédateur aveugle. Seulement, Thomas n’était nullement un prédateur aveugle et je me sentis obliger d’obtempérer. Je pris place en face de lui, m’accrochant avec difficulté à son regard alors qu’il s’exclamait. Je l’écoutais attentivement tandis qu’il comprenait mon souhait de participer au cours, seulement, il n’était pas dupe et il pensait qu’une raison se cachait derrière ce refus. Pourtant, son discours prit un autre ton, divergeant vers une plus grosse problématique : mon attitude ces derniers temps. A cette simple énoncée, je sentis un vent violent me secoué et j’émis un petit couinement. Je mis ma main devant ma bouche, empêchant qu’un nouveau bruit de ce genre puisse s’y échapper. Il poursuivit en essayant de mettre en place un espace favorisant le dialogue, alors que je ressentais un flot m’envahir peu à peu et détruisant avec force et cruauté cette paix obtenue. Je bafouillais ces quelques mots, sans sens et sans appuie. « Je… Je voulais… Je voulais. » Les mots n’arrivèrent pas à sortir, ils restaient bloquer, m’interdisant de pouvoir obtenir de l’aide. Ma force mentale s’échappa, brisée par cette tempête et submergée par un courant incontrôlable. Je baissais la tête, prenant ma tête entre mes mains et sentant un liquide s’écoulé près de mes yeux. « Je voulais juste retrouver la paix ! » m’écriais-je d’une voix brisée. Les larmes s’intensifièrent, imprégnant la peau de mes mains et mon uniforme. J’avalai difficilement, reniflant sans le vouloir et m’exprimant d’un ton emplit de désespoir. « Je n’y arrive plus… Je n’arrive pas à tourner la page. Vous devez certainement savoir… Je suis hantée de ces souvenirs. » Je soufflais, comme si je venais d’effectuer un effort surhumain. Or, cela ne devait être nullement suffisant pour apaiser ce problème et je devais me montrer plus convaincante. Je le devais, je n’avais nulle envie que ma place à l’université soit discutée. Je demandais simplement du temps, ne pouvant nullement affronter mon quotidien comme si rien ne s’était produit. Mon esprit n’en était pas capable et chaque fois que j’avais essayé de me concentrer durant un cours, celle-ci s’était bien vite dissipée.

Même si la tempête faisait toujours rage, je m’y habituais et entrevoyais ce qui m’était impossible de voir auparavant. « Je suis arrivée en retard et il n’y a pas de bonnes raisons pour justifier mon attitude. » Je me mordis la lèvre inférieure, relevant légèrement la tête et adoptant un air déçu. « Enfin, j’ai simplement suivi ma prescription médicale… Un philtre de paix. » Je soupirais, regrettant cette confession et regrettant davantage ce changement brutal dans mon esprit. J’avais basculé du calme à la tempête, sans étape intermédiaire, me retrouvant brusquement au milieu de mes émotions et de ces souvenirs ne se taisant nullement. Que pouvais-je faire ? Existait-il un moyen d’éteindre ce feu dévastateur à l’intérieur de moi ? Je dévisageai mon professeur, comme si je pouvais y lire une réponse et n’y comprenant rien, je l’interrogeais. « Que feriez-vous à ma place ? » Ne pouvant davantage rester assise calmement, je me relevais de mon fauteuil. Je tournais le dos à mon directeur de maison et j’observais d’un air absent l’un des tableaux représentant un sombral. Je souris tristement à cette créature, connaissant bien sûr les caractéristiques de l’animal et sa relation particulière avec la mort. Etais-je capable de les voir désormais ? « Je m’excuse de vous déranger et encore davantage de ne pas pouvoir représenter fièrement les Serdaigles par mon comportement… » Je suis faible, pensai-je, incapable de l’exprimer tout haut. Mes excuses ne rachetaient aucunement ma conduite et je doutais d’être capable de retourner en cours comme si cela ne s’était jamais produit. Je ne pouvais pas lui promettre un changement, or qu’attendait-il de moi ? Allait-il exiger de retourner en Russie ? D’abandonner mes études, d’abandonner ma liberté du fait de mon incapacité à surpasser cette épreuve. Je craignais d’entendre ces mots, je craignais de devoir rentrer dans mon pays et affronter le regard désapprobateur de mon père. J’avais peur, peur de ce qui m’était arrivée et peur de ce qui pourrait m’arriver si je baissais les bras comme je le faisais à l’heure actuelle.
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Anonymous
Invité
INRP
IRL
Dim 28 Mar - 15:57
Thomas n'avait jamais pensé un seul instant qu'il pourrait devenir professeur à l'université magique. Bien qu'il avait toujours eu la soif d'apprendre, la soif de comprendre et qu'il avait excellé dans de nombreuses matières quand il était lui-même élève à l'école de magie de Poudlard, il n'avait jamais envisagé d'occuper la place d'en face un jour ou l'autre. Cela s'était fait un peu par hasard, même lui, il ne savait trop pourquoi il en était venu à s'engager dans cette filière-là. Après tout, il avait fait une longue carrière dans le service des oubliators du ministère, une expérience qu'il ne regrettait nullement et qui lui avait permis de porter un autre regard sur le monde et la société dans laquelle il vivait et dans laquelle il évoluait. Et le constat était loin d'être plaisant, ou même reluisant. Néanmoins, cela avait réellement transformé l'homme qu'il était, en une version meilleure de lui-même, en tout cas c'est ce qu'il espérait. Oui, il en avait parcouru du chemin, depuis son bureau qu'il occupait à Londres. Puis un jour, il en avait eu assez. A l'aube de ses trente ans, après presque dix longues années de bons et loyaux services, il avait remis sa démission à William Ombrage, il avait vidé son bureau, salué ses collègues et il avait quitté le ministère, en se promettant si la vie le lui permettait de ne revenir travailler ici qu'en cas d'extrême nécessité, ou surtout, parce qu'il l'avait lui-même décidé. Il avait ensuite voyagé à travers le monde, renouant avec sa première passion, celle des créatures magiques, qui représentaient une véritable source de questionnements sans fin, et le laissait parfois béats d'admiration et passionné également par les défis que cela déclenchaient par ailleurs. Il avait vu le monde, avait vécu des expériences extraordinaires, dans le bon sens comme dans le mauvais sens parfois, mais en tout cas, il avait toujours réussi à trouver son contentement dans sa tâche. Puis il était revenu à Londres, car sa famille, sa sœur notamment avait besoin de lui, après les épreuves qu'elle avait traversé vis-à-vis de son fiancé. Homme qu'elle avait tendrement aimé mais qui s'était révélé être un membre des Blood Circle. Il avait été là pour la soutenir, et il s'était dit finalement que sa place était à Londres, au moins une bonne partie de l'année et il avait donc sauté sur l'occasion, en voyant le poste de professeur en magiezoologie de libre à l'université. Il avait trouvé à cet instant une nouvelle vocation, une nouvelle envie de se donner à fond pour cette nouvelle génération qui grandissait dans un monde remplis de danger, et il avait pris la direction des Serdaigle par la même occasion.

Un choix qu'il ne regrettait nullement, il pouvait ainsi rencontrer toutes les personnes de cette maison qui avait été la sienne pendant ces jeunes années à Poudlard, discutant autant avec les collégiens qu'avec les étudiants, ayant alors une approche différente suivant l'âge et les problèmes que les uns et les autres pouvaient rencontrer. Et même si cela voulait donc dire qu'il fallait prendre du temps, que c'était un réel engagement envers l'établissement et envers eux, il ne le regrettait nullement. Pour la première fois sans doute de sa vie, il avait véritablement l'impression d'être à la bonne place, et il s'en contentait parfaitement. S'il pouvait donc aider la jeunesse à trouver la sienne, il n'y avait aucun problème. Et il avait sans aucun doute l'envie d'aider Ielena, à affronter les moments difficiles qu'elle était en train de traverser, de panser également ses blessures, celles physiques laissaient parfois des cicatrices, mais elles s'atténuaient avec le temps. Pour ce qui était de l'esprit, c'était bien souvent bien plus difficile qu'il n'y paraissait. Et il vit bien que le chemin était loin d'être terminé, en la voyant sursauter alors qu'il refermait la porte pour pouvoir avoir une discussion plus personnelle avec elle, loin des oreilles indiscrètes qui pourraient s'attarder dans le couloir. Il gardait un sourire qui se voulait confiant et qui, il l'espérait, l'inciterait à parler sans la brusquer pour autant. Mais il ne manqua pas le petit couinement qu'elle fit, et on aurait dit alors une petite sourire prise au piège, totalement apeurée. Il ne voulait pas la brusquer, il ne voulait pas la forcer à communiquer, mais il se disait également, que s'il laissait passer cette occasion de discuter en tête à tête avec elle, il n'arriverait peut-être plus à l'atteindre et à tenter de l'aider. Il se tut donc, la laissant prendre le temps pour pouvoir trouver ses mots. Il se mordit la lèvre un instant, avant de reprendre la parole. « Je peux comprendre. Je ne prétends pas pouvoir me mettre à ta place, je n'ai pas vécu ce que tu as vécu, mais je comprends que cela ne soit pas simple et que tu as envie de retrouver un peu de sérénité dans ta vie. La page ne sera pas facile à tourner, il restera toujours quelque chose mais … Il faut que tu en parles à quelqu'un pour qu'on puisse t'aider au mieux, tu ne peux pas garder ça au fond de toi, sinon tu vas finir par imploser de l'intérieur. Tu as vécu quelque chose d'horrible et de difficile, et pourtant tu es là aujourd'hui. Tu fais preuve d'une exceptionnelle volonté, mais ce n'est pas pour autant que tout est effacé. Le monde continue de tourner, presque normalement, et toi tu t'es arrêtée dans sa course et tu te sens perdu. Alors je comprends. » Il prit une boite de mouchoirs qu'il tendit à la jeune femme pour qu'elle puisse sécher un peu ses larmes. « Au diable, les retards, j'irais voir ton professeur pour qu'on en discute. Et concernant ta prescription médicale, est-ce qu'il ne serait pas possible que tu prennes ton traitement un peu plus tôt dans la soirée, ou que la dose soit un peu moins forte pour que tu puisses gérer ça et ta scolarité en même-temps. » Il soupira doucement. « J'aimerai te dire ce que je ferai à ta place, mais malheureusement je n'y suis pas, et je ne peux pas te dire ce qui est mieux ou non pour toi, c'est à toi de le ressentir, c'est à toi de me le dire. Et ne t'inquiète pas pour la représentation des Serdaigle, on est là pour être une famille, un peu distendue sans doute, mais je ne vis pas seulement pour voir l'étendard des Serdaigle à la fin de l'année au-dessus des tables de la Grande Salle. »
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