Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes, alors pensez à les privilégier pour vos personnages
1, 2, 3, 4, 5 : à la sortie de sa salle commune, Septima longe les cachots humides. Dans les murs, l’écho du tintement des gouttelettes frappant les tuyaux remplissent le silence des couloirs. La jeune fille ne parvient décidément pas à dormir. Nouvelle année d’examens de saboter. L’entrevue avec le Professeur Mcfusty. La décision de Papa qui se fait languir. Son renoncement à des projets douteux pour obtenir ce qu’elle désire.
6, 7, 8, 9, 10 : les yeux baissés sur ses chaussons moelleux étouffant le bruit de ses pas, elle n’entendra pas les bruissements de vêtement se faufiler en direction du terrier des Pouffsoufles. Son esprit est obnubilé par ses tracas, les décisions qu’elle doit prendre. Son avenir. Le prix qu’il en coûte. Choisir son bonheur ou sauver les apparences ? Opter pour la fierté ou la popularité ? Se suffire ou décevoir ? Voguer vers une vie trépidante ou mourir de banalités ?
11, 12, 13, 14… la voix de la raison devrait pourtant rendre le choix simple.
… 15 : Septima relève la tête. Une ombre compacte était entrée dans son champs de vision. Presque simultanément son dos se raidit, un frisson parcours sa colonne vertébrale, sa chevelure sombre s’hérissa, lui picotant la nuque.
Will Burbank. Si, à l’instar de ses camarades Serpentards, Septima n’avait pour habitude de mépriser autrui, Will Burbank apparaissait comme la seule et unique exception. En son fort intérieur, Septima expliqua cette aversion comme purement viscérale, un réflex automatique inexplicable, une réaction allergique, un branle-bas de combat de son système nerveux ne supportant pas la vue d’un tel être.
Et pour cause. La majorité de ses camarades la vénèrent pour son nom, sa popularité parmi les élèves, ses liens de camaraderies, son amourette bien choisie enviée de tous. Car elle avait tout. Un père puissant. Une mère puissante. Une trésorerie capable de subvenir au besoin de l’ascendance de l’ascendance de l’ascendance de son ascendance. Le blason des Serpentard cousu à la poitrine et des yeux perçants assortis. Tous s’en accommodait. Pas Will Burbank. Depuis dès années il lui mettait des bâtons dans les roues. Elle ne savait pour quelle raison, ni ce qui le motivait. Et pour sûr, Septima aimait bien une chose : qu’on se mêle de ses affaires. Le lien d’amitié de Will avec certains de ses propres amis rendait la tâche difficile pour l’éloigner. En fait, cela était impossible. Septima se languissait la fin de ses études uniquement pour être débarrassée de lui.
Voilà qu’il se balade dans les couloirs du château en pleine nuit, le soir où elle a décidé de faire une balade digestive pour l’aider à dormir. C’était bien sa veine.
Comment ça, qu’est-ce qu’elle faisait là ? T’es du Ministère ? Tu as suivi ma trace ? Pour les apparences et ne pas envenimer les choses, Septima se contint de ne pas hausser les yeux aux ciels. Elle se contente de rembrunir son regard, plus perçant, plus dur, voire plus menaçant :
« Will Burbank », dit-elle d’un ton détaché, le sourire dans la voix. « Ça manque de chat teigneux depuis quelques années, je cherchais des incongruités à répéter, as-tu terminé tes cachoteries ? Ou comptes-tu continuer à répandre en cachette tes insanités ? ».
Ce soir, Will Burbank possède une chance inouïe : l’esprit de Septima Ombrage, totalement accaparé par ses petits problèmes de nombril, ignore totalement les ont dit murmurés dans les couloirs et autres rumeurs qui courent de bouche à oreille. Pas un son de cloche ne lui est parvenu au sujet des préférences amoureuses de Will. Tant mieux pour lui, tant pis pour elle. Elle devra se contenter d’user de sa subtile intelligence pour le remettre à sa place.
Revêtant son habituel masque de l’indifférence, ce marbre qui lui va si bien, Septima se contente d’écouter les jérémiades de son camarade de maison, en s’imaginant saigner des oreilles. Petit yorkshire teigneux ! Quand un élève de Serpentard joue la carte du « regarde toi avant de regarder les autres », la rivière du foutage de gueule inonde les galeries de l’école. Même le Saule Cogneur rigole. C’est à se demander s’il ne faudrait pas changer la devise de la maison du serpent : « L’hôpital qui se fout de la charité ».
Les attaques intempestives du garçon content son puissant mépris à son encontre. Septima perçoit cette vague de dégoût qui la percute de plein fouet. C’est comme si elle flottait dans un lac d’amertume. Voilà un mal qu’ils partagent : l’acidité de leur estomac à la vue de l’autre.
Déterminée à ne pas se laisser impressionner, Septima relève le menton, prête à répliquer. Pour qui se prend-t-il ? Les rayons de lune lui ont tapé sur le système ? Comme si elle avait besoin de préparer un tour pour se balader illégitimement dans les couloirs de Poudlard en pleine nuit. Quelle indécence. Et puis… qu’est-ce qu’il fou là ? Ne lui dite pas que tout le monde fait comme elle : cassoulet au dîner, balade à pied…
Ce qu’elle avait vu ?
« … s’il s’organisait des manigances, ce ne serait certainement pas moi que je chargerai de faire le guet… ».
… c’est le travail des sous fifres.
« J’ai pu constater qu’il n’y a pas de chauffage au sol, et que l’utilisation des tapis dans les couloirs s’arrête au hall d’entrée. Comme tu peux le constater, dans les sous-sols, nous n’en bénéficions pas… ».
A vrai dire, elle n’avait pas grand-chose à raconter. Aussi tentait-elle de meubler la conversation pour ne pas lui laisser une chance de prendre le dessus, et le faire partir aussi vite qu’il lui était tombé dessus.
« …les armures grincent, la poussière s’entasse sur les tapisseries, la vieille Morgana cherche la belle Lillith toujours aux abandonnés absents, et… ».
Elle s’accorde une pause pour appuyer volontairement sur la fin de sa tirade sans queue ni tête :
« …la verte prairie à quitté son berceau pour rejoindre les cotillons jaunes du mimosa. Quel beau mariage de couleurs », finit-elle par raconter d’un ton sarcastique, un sourire mauvais coincés aux lèvres. « Mise à part ça, je n’ai rien vu de spécial, rien qui ne vaille le coup d’œil… »
… Ni la peine de monter sur ses grands chevaux. Quelle mouche l’a piquée ?
« …T’as perdu ton doudou ? ».
Cet air hautain, ces mots appuyés, son dialogue digne d’une pièce de théâtre, Septima s’en servait pour paraître la plus affable possible. Elle est bien loin de s’imaginer que son camarade puisse y déceler des sous-entendus.
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Mar 23 Fév - 4:00
WILL & SEPTIMA ; JUIN 2020 ⤜⤐⤞
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Octavia Nott
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Ven 26 Fév - 11:08
Sale petit rat. Ça vous surprend dans la nuit, vous gâche votre balade, et ça se permet des mentons portés bien haut, de prendre un air sournois et…. Quoi ? Qu’est-ce qu’il a dit ?
Félicitation à elle, elle a découvert son secret. Quel secret ? Et… quoi ? Qu’est-ce qu’il a dit ? Ce qu’elle voulait exactement ? Initialement qu’il lui foute la paix mais désormais, Septima Ombrage voudrait savoir. Vraiment. Et… quoi ? Qu’est-ce qu’il a dit ? Regrettable d’en parler à tout le monde. Une monnaie d’échange. Vraiment ?
Un feu flambant s’anime en elle. Les bras croisés, Septima l’écoute déblatérer son histoire qui n’a ni queue ni tête. Prenant du recule sur la situation, Septima s’interroge : serait-ce une comédie pour attirer son attention dans le but de la faire plonger dans on ne sait quel piège ? Prêcher le faux pour obtenir la vérité. Cette hypothèse part en fumée quand… quoi ? Qu’est-ce qu’il a dit ? Qu’a-t-il dit ? A-t-il prononcé un prénom ? Elias. Qui est Elias ? Une amitié indigne d’un Serpentard ? Un Elfe qu’il a adopté ? Un amoureux ? Son doudou ?
Les flammes du feu flambant redoublent d’intensité. C’est qu’il la menace maintenant. Elle doit le laisser, se taire, n’en parler à personne, ne pas toucher à un seul de ses cheveux (comme si elle avait déjà fait du mal à quelqu’un ; sale petit rat de Will Burbank !). Si c’est d’accord ? Comment être d’accord de garder un secret qu’elle ne connait pas. Evidemment, sa curiosité crève de savoir de quoi il en retourne véritablement. Toutefois, en son âme et conscience, dans les tréfonds de son être, quelque chose se raccroche à ce qui ressemble à de la… compassion. La voix de son subconscient lui murmure que c’est le désespoir ou l’espoir qui parle au nom de Will… et d’Elias. Mais qui c’est, ce Elias ? Si seulement elle prêtait plus d’attention aux ragots de couloir.
La tirade du garçon de terminées, Septima, les bras toujours croisés, laisse s’écouler de longues secondes durant lesquels, le temps et son expression d’ahuris restent en suspens. Will Burbank pense qu’elle a découvert un secret qu’il espérait garder. Il venait de glisser une sacrée carte dans sa manche. En attendant, quelle carte devait-elle jouer pour lui faire avouer ce qu’elle ne savait pas vraiment ?
« Et que feras-tu, Will Burbank ? Coller du chewing-gum dans mes cheveux ? Un sortilège impardonnable ? Un croche-pied au détour d’un couloir ? Une béquille lorsqu’un professeur m’appellera au tableau ? Et que serais-tu prêt à me donner pour acheter mon silence ? Tu connais mon nom, il te laisse vaguement imaginer tout ce que je possède. Quel est ton… deal ? »
De toutes les possibilités offertes, Septima, malgré cet élan d’empathie qu’elle s’évertue à enfouir au plus profond d’elle-même, choisi celle de l’attaque en rentrant dans son jeu. Si elle pose la moindre question il risque de s’apercevoir qu’elle ne sait rien de ce fameux secret même si, dès lors, elle en connait le prénom.
Elle ne peut s’empêcher d’arborer un sourire narquois, le toisant d’un œil sournois. Indéniablement, elle aurait pu hausser les épaules, lui souffler à la figure avant de partir se coucher dans son lit douillet, se moquant éperdument des secrets d’autrui, aussi détonnant puisses-t-ils être. Mais, en l’occurrence, ici, il s’agit de Will Burbank. Et ça change tout. Elle est persuadée qu’il serait capable de lui brûler les sourcils en prétextant qu’elle s’est approchée trop près du feu crépitant sous un chaudron. Alors pour quelle raison se priver de lui mener la vie dure maintenant qu’il s’est merveilleusement bien manqué sur un sujet important… ?
« Je t’écoute Will Burbank, quel est ton deal ? » répète-t-elle pour remuer le couteau dans la plaie.
Je crois surtout que tu as le discours de quelqu’un qui essaie de se tirer d’affaire. L’étendue de ses cellules grises se muent d’incompréhension. Les hypothèses s’entrechoquent, Septima peine à masquer sa déperdition. Néanmoins, un sourcil s’élève bien haut. Elle conserve ses bras croisés, et remue ses pieds engourdis enfermés dans leurs pantoufles.
Une trêve. Une trêve en quelque sorte. Ses méninges remuent, la suspicion s’immisce, la ruse rappelle sa possible efficacité. Quelque chose la perturbe dans le comportement de Will.
Première hypothèse, il a véritablement un secret à cacher. Il existe un Elias, il veut le (la ?) protéger. Le protéger de quoi ? Qui est-il ? Admettons que cette hypothèse soit la bonne, la trêve d’engagée, il la laisserait tranquille pour combien de temps ? Indéniablement, les messes basses de Will Burbank, son ironie, son jeu de fouine la place immédiatement sur ses gardes.
Deuxième hypothèse, le bobard. La fouine, son museau qui traîne partout, celle qui veut faire sauter son masque pour révéler sa véritable nature à son meilleur ami : que le couple parfait de Septima Ombrage, l’apothéose de sa parade tombe. Certainement, le meilleur moteur de la haine de la jeune fille envers son camarade de Serpentard n’est autre que la clairvoyance de celui-ci. Il sait sans vraiment savoir. Il sait qu’elle joue sans savoir pourquoi. En est-il vraiment sûr ?
Son silence pour acheter sa tranquillité. D’abord, Septima, la fierté piquée au vif, voulu l’envoyer balader, comme si elle avait besoin qu’il la lâche pour se débarrasser de lui. Pire encore, il insinue qu’elle était capable de le torturer… oui, certes, elle en était capable. Mais simplement pour la bonne cause. Si cela pouvait l’aider à préserver son secret, torturer un esprit ou deux, ce n’est pas dérangeant. La fin justifie les moyens.
« Sacré Will Burbank », souffle-t-elle, « tu m’impressionneras toujours… ».
En vérité, elle ne savait pas sur quel pied danser. Il manque trop d’éléments à sa raison pour prendre la bonne décision, celle qui jouera indéniablement en sa faveur, celle qui préservera son secret. Mais elle ne pouvait résolument pas garder le silence trop longtemps, au risque d’éveiller des soupçons sur son ignorance. Vérité ou bobard ?
« … tu me colle à la baguette depuis que ton meilleur ami et moi fricotons ensemble, insinuant dans son esprit de la méfiance à mon égard. De l’égard, tu n’en as jamais eu pour moi. Aujourd’hui, j’en apprends de toi… ».
Elle plante plus intensément son regard bleu dans le sien.
« … j’en apprends de vous. Et tu viens me demander de me taire. En retour, tu cesses de déblatérer tes paroles de serpent ? Cet… »
Cette ?
« … Elias vaut assez d’or pour laisser ton meilleur ami entre mes griffes. C’est bien cela ? Néanmoins, cet arrangement me paraît intéressant. Je me tais. Et tu me fiche la paix. Pour tes rêves de torture, il faudra voir avec quelqu’un d’autre, je n’ai pas de temps à perdre. Ceci dit, je ne sais pas si je peux me fier à ta parole ».
Des bribes de souvenir perturbe son discours. Elias. Maintenant ça lui revient. Elle ne sait pas encore ce que Will a en commun avec lui. Mais il existe bien un Elias contre qui elle joue au Quidditch. Comment n’y a-t-elle pas pensé avant ? Cette mémoire eidétique se souvient de tout, mais la puissance de sa réactivité laisse à désirer. Cette information doit-elle permettre à la balance de pencher vers l’hypothèse Vérité ?
« Comment pourrais-je être certaine que tu tiendras parole, que tout ceci n’est pas un subterfuge pour me tromper, une carotte viciée pour m’attirer dans ton piège à loup ? Prouve-moi que ce n’est pas un coup monté, et je promets de te serrer la main pour sceller notre pacte. Mais d’abord, prouve- moi ta bonne foi ».
C’était donc ça. Will Burbank fricote avec le batteur des Pouffsoufles. Une nouvelle pour le moins inattendue. Septima ne connaissait rien de ses attirances, au même titre que tout le monde, très certainement. Ajoutez que son crush est un élève dans la maison des blaireaux… elle comprends maintenant à quel point il souhaite se protéger, et protéger Elias.
Ce petit rat de Will Burbank commence à perdre patience. Septima prend son temps pour réfléchir, mais peut-être pas pour les mêmes raisons qu’il pense. Quand Will affirme faire tout ce qui est en son pouvoir pour protéger Elias, au risque de sacrifier son meilleur ami, le laisser dixit Will « entre ses griffes », Septima écarquille grand les yeux. Est-il possible d’aimer au point de sacrifier quelqu’un qu’on aime ? Sans porter de jugement, Septima met cette réflexion dans un coin de sa tête. L’heure tourne, elle y réfléchira plus tard. Pour le moment, elle retient uniquement que cette déclaration démontre à quel point Will Burbank tient à Elias.
Cette carte placée dans sa manche prend de plus en plus d’importance. Will soutient son regard, plus déterminé que jamais à défendre la prunelle de ses yeux, avançant qu’il n’a rien d’autre à lui promettre que sa parole. Au fond, Septima devine sa franchise. Elle sait qu’il dit la vérité. Elle sait qu’il tiendra parole. Elle sait qu’elle vient de mettre son secret en danger et qu’à la première occasion, il glissera une carte dans sa manche pour contrer la sienne. Cette confiance sera limitée dans le temps. Dorénavant, Septima doit rester sur ses gardes.
Qui l’eut cru ? Se sentir en danger après avoir découvert par mégarde un si grand secret. Néanmoins, elle se sent piqué au vif lorsqu’il affirme qu’elle ne peut pas aimer. La mâchoire de Septima se crispe. Elle ne réagit pas. Elle rassemble tout son calme et sa force pour ne pas réagir. Elle aurait aimé lui enserrer le cou de ses deux mains osseuses pour le punir. Comment ose-t-il proférer pareille abomination ?
Will la contourne, prêt à regagner leur sale commune. Septima le suis des yeux tandis qu’il passe à proximité. La tension est palpable. Will Burbank s’éloigne. S’il savait que sa décision avait été prise il y a un bon moment. S’il savait à quel point il se trompait sur son compte. Quand tout rentrera dans l’ordre… Quand Septima avouera qui elle est vraiment… quand elle cessera de jouer son jeu, elle sait que les personnes telle que Will Burbank seront un obstacle. Car il saura elle quel point il s’est trompé sur son compte. Et cette carte dans sa manche qui ne pourra l’aider qu’un moment… qu’importe ! On en n’est pas encore là. Will se dirige vers leur salle commune, attendant une réponse, attendant d’entendre sa décision.
« C’est d’accord, Will Burbank. Je ne dévoilerai pas ton secret. Tu as ma parole ».
Son ton avait été neutre, sans émotion à part entière, sans animosité, sans amabilité. Elle avait essayé de rendre sa voix la plus posée possible. Elle savait que peu importe l’intonation qu’elle prendrait, Will Burbank ne l’a croirait qu’à demi-mot.
« Bonne nuit, Will Burbank ».
Elle le laissait aller pour pouvoir s’assurer qu’il ne serait pas vu ensemble.