" crushcrushcrush "

Cette semaine avait décidément quelque chose de bien étrange. Au-delà des révisions et des cours qu’il fallait suivre, certaines choses me semblaient... différentes ? Oui, c’est sans doute le mot qui convient. Notre petit groupe d’amis continuait toujours de trainer ensemble, sur ce point tout va bien. Même s’il arrive que je m’isole un peu parfois, histoire de pouvoir travaille tranquillement. Mais pendant toute cette semaine, Will a eu un comportement qui m’a paru bizarre. Oui, on se côtoie quotidiennement. On mange ensemble avec les autres, on a quasiment les mêmes cours ensemble... Mais on ne va pas forcément se parler plus que ça. Et pourtant, là je l’ai surpris plusieurs fois à me regarder. Au début, c’était plutôt subtil. Tant et si bien que j’ai d’abord pensé avoir rêver. Il faut dire que je ne serai pas contre l’idée justement qu’il me regarde. Mais c’est un peu flippant aussi en même temps ! Parce que même si je dois reconnaitre qu’il ne me laisse pas indifférente, je ne saurai pas trop comment je réagirai s’il m’approchait un peu plus qu’actuellement. En fait, je crois que je serais bien capable de prendre littéralement la fuite. Mais je m’emballe à penser à ce genre de chose ! Je n’ai pas l’impression que je l’intéresse et je ne pense pas non plus qu’il sache qu’il me plait. Et en prime, je n’en ai parlé à personne. Clairement, ce n’est pas comme ça qu’on va avancer ! Enfin je suis plutôt douée pour garder ce genre de chose donc ce n’est pas bien compliqué. Seulement, plus le temps passait et plus les regards du Burbank étaient appuyés, plus je le voyais me regarder... Et je faisais de mon mieux pour ne pas rougir.

Ce matin ne semblait pas faire exception à la règle. Evidemment, les autres le remarquent. Je vois bien qu’ils le voient mais aucun ne semble vouloir dire quoi que ce soit à ce sujet. Au bout d’un moment, j’étais presque tentée de demander au jeune homme si j’avais quelque chose sur le visage, si une grosse pustule ou une corne de licorne ne m’avait pas poussé sur le front pendant la nuit. Evidemment, je sais bien que quelqu’un d’autre me l’aurait fait remarquer bien avant si ça avait été le cas ! Alors, je préféré me concentrer sur le livre que j’avais pris avec moi pour le petit déjeuner. Vous avez déjà essayé de vous concentrer sur quelque chose alors que quelqu’un vous observe ? C’est quasiment mission impossible. Nerveusement, je me retrouvais à jouer avec une mèche de cheveux, grignotant un toast sans grande conviction. Je n’eus pas trop de mal à suivre les autres quand ils décidèrent qu’il était temps de sortir de la grande salle. Je serrais mon livre contre ma poitrine, les suivant sans rien dire. J'envisageais déjà de trouver un endroit au calme pour étudier, j’étais même prête à étudier avec eux aujourd’hui ! Il se trouve que tout le monde ou presque en avait décidé autrement. Voilà que tout le monde semble avoir mieux à faire et que je me retrouve seule... Avec Will. Non, sérieusement !? Ils ont manigancé tout ça pendant que j’étais trop occupée avec mon bouquin ou ils n’ont pas eu besoin de se concerter le moins du monde pour se dire qu’ils devaient me laisser seule avec lui ? Je lâchais alors un petit soupir. Le mieux pour moi serait sans doute de prendre la fuite sans demander mon reste. Oui, c’est ce que je vais faire !

Je sursaute légèrement en entendant la voix du Burbank. Sans oser le regarder, je hausse légèrement les épaules à sa question. Nerveusement, je commence à me mordiller la lèvre inférieure tout en serrant un peu plus fort mon livre. Je m’apprêtais à partir en direction de la bibliothèque lorsque le jeune homme reprend la parole. Il faut un temps pour que l’information atteigne mon cerveau. Aller à Pré-au-Lard... Ensemble ? Surprise de cette proposition, j’écarquillais légèrement les yeux. Était-il en train de me proposer de sortir ensemble ? C’était totalement inattendu et j’avoue que je ne sais pas trop comment réagir. Par contre, mon corps ne manque pas de réagir, lui. Je sens la chaleur envahir mes joues. Je ne sais pas quoi faire, pas quoi dire. Je voudrais disparaitre dans un trou pour qu’il ne me voit pas rougir jusqu’à la racine de mes cheveux. Et plus Will continue de parler, plus je suis muette. Alors que j’ai envie de lui dire que j’adorerais aller au village sorcier avec lui, j’ai même envie de le crier au monde entier ! Ce qui me fais réagir c’est quand il parle de ne pas avoir envie. “Non non ! Enfin si j’en ai envie ! Bien sûr !” La réponse est sortie à une vitesse folle de ma bouche, me faisant presque bafouillée. Je respire alors un coup. “J’adorerais aller à Pré-au-Lard avec toi, Will.” Bon, mon idée d’étudier venait de tomber à l’eau mais pour le coup, je m’en moquais un peu. Parce que j’allais passer du temps seule avec lui, chose qui n’arrivait quasiment jamais. Mais je ne pouvais pas y aller comme j’étais là. Non pas que je sois débrayée. Mais ça avait tout l’air d’un rencard donc quitte à choisir, j’aimais autant éviter le combo jeans et sweat.

Il fallait donc que je trouve une solution. Nous avions encore un peu de temps avant de nous rendre à Pré-au-Lard. “Tu me laisses... une petite heure ? Que je puisse mettre un peu d’ordre dans mes affaires. Et on peut se retrouver directement ici.” Bon j’avoue, c’était surtout pour avoir l’air un peu plus présentable parce que pour le moment, je n’étais clairement pas à mon avantage. Mais il chamboulait un peu mes plans au dernier moment ! Rapidement, je retournais donc à mon dortoir. Je devais me retenir de littéralement hurler de joie. Et puis il fallait que je trouve une tenue ! Je rangeais mon livre rapidement et commençais à chercher une tenue. Je jetais mon dévolue sur une petite robe bleu pastel, que je pouvais porter avec une paire de tennis. Après tout, ce serait bien plus pratique pour se balader. Ne restait finalement le souci de mes cheveux. Est-ce que je devais les attacher ou non ? Il ne fallait pas que je paraisse trop superficielle non plus mais je voulais faire bonne impression !  C’est un peu étrange sachant que le Serpentard me voit tous les jours mais passons. J’optais finalement pour une tresse sur le côté, pas trop serrée tout de même. Puis, je pris quelques affaires dans un petit sac : un peu d’argent et ma baguette entre autre. J’étais fin prête ! Je retournais alors dans le hall pour retrouver Will. J’espérais vraiment ne pas en avoir trop fait...

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La réaction de Will a de quoi faire sourire. C’était mignon de voir le soulagement apparaitre sur son visage à partir du moment où j’ai accepté sa proposition. Est-ce que ça voudrait dire que... Non Freya, ne commence pas à te faire des idées comme ça ! Si ça se trouve, il veut juste être sympa parce que tous les autres nous ont planté là. Mais je ne peux pas empêcher mon cœur de louper un battement quand je le regarde comme ça. Partir me préparer en prétextant avoir quelque chose à faire était la meilleure solution que j’avais pu trouver, même si ça voulait dire le planter là, au beau milieu du hall de l’école. Mais je dois bien avouer que le fait de me préparer me donne une échappatoire parfaite pour ne pas risquer de finir rouge comme une pivoine... Ou pour ne pas arrêter de respirer, tout simplement. Je me retiens tout de même de sautiller partout comme une folle suite à l’invitation du jeune homme. Il ne manquerait plus que je me fasse remarquer ! Non, il fallait que je reste calme et discrète. Et finalement, l’angoisse prenait le dessus sur la joie. Parce que je devais trouver la tenue adéquate, sans en faire de trop. Mais puisque j’avais suggéré de se retrouver au bout d’une heure, je devais tout de même me dépêcher. Il était hors de question que j’arrive en retard, encore plus en sachant que c’est moi qui ai proposé de ne laisser qu’une heure. Mais je ne pouvais pas le laisser planter comme ça, si ? Ça n’aurait pas été très poli de ne pas lui donner de délai.

Une fois revenue dans le hall, je me retiens de pouffer de rire en voyant le Burbank tirer nerveusement sur sa cravate. Je ne lui en veux pas de ne pas s’être changé. Après tout, les uniformes de l’école ne sont pas si mal. Juste que, personnellement, j’estimais qu’une couleur claire me conviendrait mieux que mon uniforme. J'étais un peu gênée tout de même, me demandant à quoi il pouvait bien penser en ce moment. Je hochais la tête quand il me proposa de nous mettre en route. Je ne m’attendais en revanche pas vraiment à ce silence. Quoique... Un peu quand même. J’avoue que je ne savais pas trop comment briser ce silence non plus. Quoi dire ? Quoi faire pour engager la conversation ? Nerveusement, je commençais à me mordiller la lèvre inférieure, mes mains serrées sur la bandoulière de mon sac. Mais lorsque la voix de Will s’élève, je tourne finalement mon regard vers lui. Je haussais légèrement les épaules. “Il faut dire que ça ne doit être facile pour personne de tenter une approche avec quelqu’un qui a tout le temps le nez dans un livre ou à griffonner sur son parchemin.” Je parle évidemment de moi en disant cela. Parce que je suis toujours avec un livre à la main ou j’ai cette fâcheuse tendance à croquer ce que je peux sur un parchemin dès que mon esprit se met à divaguer un peu. Il faudrait sans doute que je fasse un peu plus attention aux autres, même avec ceux que je côtoie quotidiennement. A croire que je les vois comme acquis... Alors que finalement, je ne les connais pas tant que ça pour la plupart.

Mais finalement, parler de ce genre de chose semble avoir délié la langue de mon camarade. Un sourire se dessine alors sur mes lèvres en le constatant un peu plus loquace qu’à l’accoutumée. Voilà qu’il me demande ce que je compte faire cet été. J’avoue ne pas y avoir vraiment réfléchi. Et dans le fond, je n’ai jamais vraiment besoin d’y penser : mes parents auront sans doute déjà tout prévu. A cette question, je me contente alors de hausser les épaules. Je redoute un peu que mes parents se disent qu’ils doivent me trouver quelqu’un avant que je n’obtienne mes ASPIC. Ce serait bien leur genre ! Mais je n’ai pas particulièrement envie de ce genre de chose personnellement. Je n’ai même encore jamais été amoureuse. Enfin si on ne considère pas mes réactions face au Serpentard comme de l’amour. Je dois admettre que même moi je me dis que ça finira par passer... Même si je ne peux pas nier que je rougis légèrement quand je remarque qu’il me regarde ou que mon cœur a manqué un battement quand il a osé me parler. Ou que j’ai presque arrêté de respirer quand il m’a proposé d’aller ensemble à Pré-au-Lard. Par contre, je réfléchis sérieusement quand il me demande mon endroit préféré au village sorcier. Index contre les lèvres, je lève légèrement les yeux au ciel en réfléchissant. Il y a plusieurs endroits que j’apprécie, comme les trois balais ou le salon de thé. Mais il y a un endroit par lequel je passe à chacune de mes visites ici. “Au risque de paraitre cliché, je dirais Honeydukes !” En constatant que nous approchons, je me sens presque pousser des ailes. “Allez viens, dépêches-toi !”  Passant mon bras sous celui du garçon, voilà que je l’entraine en direction de la boutique d’un pas rapide. Une fois devant la boutique, je le relâche pourtant rapidement avant de rougir et détourner le regard. “Désolée....”

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Ce genre de sortie, c’est tout nouveau pour moi. Sortir avec des amis, cela m’arrive. Même si je peux les compter sur les doigts d’une seule main. Il m’arrive aussi de venir seule au village, juste pour pouvoir prendre un peu l’air et m’évader de mes révisions au château. Mais c’est la première fois que je me fais inviter par un garçon et j dois bien admettre que... Je ne sais pas trop comment réagir. Je ne voudrais pas non plus me montrer envahissante parce que finalement, avec Will on se connait sans se connaitre. Je ne sais pas grand-chose de lui, sans doute parce que je ne m’y suis pas assez intéressée. J’aurai dû pourtant. Mais ce n’est pas évident pour moi, qui suis sans doute plus à l’aise avec les animaux qu’avec les êtres humains. Pourtant, la conversation semble se mettre tranquillement en place. La gêne laisse place à de la curiosité. J’élude pourtant une question parce que finalement, je préfère ne pas y penser. D’une certaine manière, je sais très bien ce qui m’attend pendant l’été et j’aime autant occulter ça. Mais finalement, qui va s’en inquiéter, une fois les vacances d’été là ? Je n’aurai peut-être pas de nouvelle de mes camarades avant de revenir à Poudlard et je ne vais pas m’en formaliser. Par contre, parler de mon endroit préféré à Pré-au-Lard me remplit d’un entrain nouveau et je n’ai plus qu’une idée en tête : y entrainer mon camarade. Il faut dire qu’il ne lutte pas vraiment, se laissant entrainer. Je suis pourtant gênée de l’avoir attrapé de la sorte, peut-être qu’il n’avait pas envie d’y aller ?  

Sa réaction me détrompe, m’arrachant tout de même un petit sourire. J’entre pourtant bien vite dans la boutique, sentant mes joues commencer à chauffer légèrement. Par la barbe de Merlin, il faut vraiment que j’arrête d’être gênée de la sorte ! Le bout de mes doigts est frais, je les appose quelques secondes sur mes joues. J’essaie évidemment d’être discrète, il ne faudrait pas que je me fasse remarquer en devenant une pivoine. Je me retrouve tout de même à hausser un sourcil face au garçon. Il se considère vraiment comme un vieil homme parce qu’il ne s’y connait pas en friandises ? Je ris légèrement quand il me demande d’être son guide dans la boutique. Je commence, personnellement, à connaitre toutes les sucreries même si certaines ont ma préférence sans le moindre doute. Bon par contre, je comprends bien vite qu’à défaut de les connaitre, il y en a une que Will semble ne pas apprécier le moins du monde ! Mais mon cœur manque un battement quand je sens sa main se refermer sur la mienne. Pourtant, je n’ose pas la retirer pour autant. Ce contact n’est pas désagréable, bien loin de là en fait. Juste que... C’était totalement inattendu. Je me suis retrouvée prise au dépourvu et il me faut quelques secondes pour me remettre. Je glisse en petit regard en direction des tablettes de chocolat avant de réussir à reprendre la parole. “Il y a au moins un bonbon que tu sembles connaitre ! Mauvaises expériences avec les dragées surprise ?” Je lui adressais un petit sourire malicieux. En même temps, qui n’a jamais eu de mauvaise expérience avec ça ? Même moi j’en ai eu mais ça ne m’empêche pas d’en prendre une de temps à autre.

Je me reporte tout de même sur ma mission première : faire découvrir les autres friandises à mon camarade. Je commence par les différentes variétés de chocolat, sans omettre les chocogrenouilles évidemment ! “Les chocogrenouilles, c’est un incontournable quand tu collectionnes les cartes ! Mon frère les collectionnait avant...” Je m’interromps pourtant rapidement. C’est presque naturellement que j’ai parlé de Magnus. Et d’en parler me déchire le cœur. S’il avait été là, il m’aurait sans doute demandé de lui en prendre quelques-unes, histoire de voir s’il trouverait une nouvelle carte cette fois. Evidemment, il ne peut plus vraiment me demander ça actuellement. Je secoue doucement la tête avant de me remettre à parler de bonbons, parlant des baguettes magiques en réglisse, des plumes en sucre et des suçacides sans oublier les patacitrouilles évidemment. “Je crois que mes friandises préférées sont quand même les plumes en sucre ! Pendant les révisions c’est plutôt sympa !” Evidemment je n’en utilise pas encore cours comme certains peuvent le faire. Mais pendant les révisions, c’est toujours agréable. “Il y a quelque chose que tu tentes ? Tu trouveras sans doute quelque chose qui te plait ici. Et surtout, qui ne te joueras pas un mauvais tour comme les dragées surprise !”

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Passer du temps avec Will n’est pas quelque chose d’anodin. Ou même passer du temps seule avec un garçon même. Mais pour moi, la signification est sans doute plus forte quand il s’agit de lui. J’aimerais qu’il puisse se sentir à l’aise et qu’on puisse parler facilement, sans qu’il n’y ait de gêne... Sauf que je suis moi-même un peu gênée par la situation en réalité. J’avoue ne pas avoir l’habitude de ce genre de chose, n’ayant jamais connu de relation auparavant. En même temps, je suis encore jeune donc ce n’est pas si étrange que cela, pas vrai ? Même si je me retrouve à me poser beaucoup de questions, sans doute beaucoup trop même. Je me retrouvais à rire légèrement à la réaction de mon camarade. Il n’est sans doute pas le seul à tomber plus souvent sur des mauvaises saveurs. J’avoue que je me demande bien sur quoi il a pu tomber. Après, il y a aussi certaines couleurs dont le goût infect est encore supportable. Certes, personne n’aime tomber sur le goût épinards ou crotte de nez. Mais c’est clairement mieux que poivre ou poubelle, non ? Œuf pourri aussi, quelle horreur... Je haussais légèrement les épaules à la supposition du jeune homme, faisant une légère moue de réflexion au passage. “Il parait que le premier goût immonde a été créé par le plus grand des hasards. Peut-être qu’elle aimait juste faire des blagues ?” En même temps, je connaissais certains adultes qui ne se privaient pas d’acheter des sucreries. Donc ça voudrait dire que Bertie Crochue n’aimait personne... Je préférais la voir comme une personne facétieuse plutôt que comme complètement aigrie dans son coin.

Me voilà donc à lui parler des friandises que j’aime, répondant à la question posée sur celle que je préfère. Sans comprendre pourquoi, je remarque bien le changement d’attitude du Burbank. Il perd son sourire, son regard est fuyant. Est-ce que j’ai dis quelque chose de mal..? Peut-être qu’il n’aime pas les plumes en sucre ? Je ne suis pas du genre à m’insurger si quelqu’un n’aime pas les mêmes sucreries que moi pourtant... C’est le cœur serré que je le regarde s’éloigner pour faire ses achats. Bon, je pense que j’ai dû dire quelque chose de déplacé... Me mordillant légèrement la lèvre inférieure, je commençais à prendre mes propres friandises. Je me laissais tenter par quelques chocogrenouilles, me disant que je pourrais garder les cartes pour le jour où Magnus rentrera à la maison. Je reprends aussi des plumes en sucre, quelques patacitrouilles et une boite de dragées surprises. J’ajoutais également des choses plus classiques, notamment du chocolat aux noisettes et du chocolat au lait. Finalement, le jeune homme revient vers moi, émettant l’hypothèse que l’endroit puisse être trop sucré. Peu convaincue, je hochais pourtant doucement la tête avant d’aller régler pour mes emplettes. J’en suis encore à me demander ce que j’ai pu dire ou faire quand il me propose de me montrer son endroit préféré à Pré-au-Lard. “Je n’ai rien contre les endroits moins colorés !” On ne peut pas dire qu’on avait retrouvé notre entrain mais cela semblait un peu moins tendu. Ou peut-être n’était-ce qu’une impression ?

C’est en me frayant un passage parmi les élèves agglutinés autour des étals que je suivi le Serpentard. Mon sac de confiseries à la main, je commence alors à la suivre. Et à nouveau, aucun mot n’est prononcé. Et voilà que je me retrouve à me mordiller l’intérieur des joues, me demandant ce que je dois faire, si je dois dire quelque chose ou s’il vaut mieux tout simplement se taire, pour éviter de commettre un nouvel impair. Et finalement, le Burbank fini par s’arrêter. A le suivre, je n’avais pas fait attention à l’endroit vers lequel il me guidait. Et j’avoue que je ne m’attendais pas vraiment à me trouver face à la Cabane Hurlante. Ce lieu m’a toujours un peu angoissé, à tel point que je n’avais jamais fait attention à certains détails. J’esquisse un petit sourire de remerciement quand le garçon installe son gilet sur le sol pour que je puisse moi-même m’y installer. Du moins c’est ce que je suppose puisqu’il opte visiblement pour l’herbe de son côté. Alors, je m’assois en ramenant à moitié mes jambes sous moi, comme ma mère me l’a appris pour rester un minimum distinguée dans ce genre de circonstances. C’est seulement quand le vert et argent me fait remarquer qu’il vient ici pour voir l’école de loin que je remarque le château. Il faut dire que je suis de ceux qui évitent l’endroit donc je n’y avais tout simplement jamais porté la moindre attention. Je hochais pourtant la tête à ce que pouvait me dire mon camarade. “Effectivement, il parait tellement immense de l’intérieur... Enfin je suis pourtant certaine de ne pas encore avoir vu tous les recoins du château. Mais ça semble moins impressionnant vu d’ici.” Je reste quelques instants à observer le panorama. Mais une question tourne et tourne en boucle dans ma tête, une question que je vais devoir oser poser au bout d’un moment. Je décidais finalement de prendre mon courage à deux mains. “Will...” Je n’osais pas regarder le jeune homme pour autant. Mais j’avais au moins le courage d’ouvrir la bouche. “Chez Honeydukes... Est-ce que j’ai dit ou fait quelque chose qu’il ne fallait pas...?” J’avais peur d’avoir gâcher un moment où il semblait enfin se détendre un peu...

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